Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1874-12-17
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 70622 Nombre total de vues : 70622
Description : 17 décembre 1874 17 décembre 1874
Description : 1874/12/17 (Numéro 2647). 1874/12/17 (Numéro 2647).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k699920b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
i J i
Jeudi 17 Décembre 1874
^ PARIS
Ha «s 88 (r.
Six mais, 20
Trois mois 46
- Le numéro, à Paris : 13 cent..'
r* Départements : 20 »■ "
Bl^UAIS
Pari», 10, rué des Saints-Pères.
On l 'abonne, à Rome, Tia delle Stimate, 22,23,24.
N* 2647. — Edition quotidienne;
Jeudi 17 Décembre 1874
J e
P
DÉPARTEMENTS ■'
Un an <....i. jfSfrw
Six mois. 30
Trois mois ... ' IC
> ■ _■ ■ ■ — tff-~ —...
Édition seml -qu :iiilennc
" Un an, 32 fr.—Six. mois, 17 fr.—Tfois-H)ojs,J,^r, .
L'Onlvers ne répond pus des manuscrits qui lui sont adr«Mti>
AHnV©lV'CK8
ni. Ch. LAGRAXGÉ, CERF et «te, 6, place de la Btirii.
FRA'NO:
, PARIS, 16 DÉCEMBRE 4814
i
Lia Persécution au Chili
" "' i • v '
Les dernières dépêches venues du
sud de l'Amérique nous ont apprif,
comme soudainement, que le Chili,
demeuré jusque-là ' non- seulement
étranger mais hostile aux : mesures
prises contre l'Eglise,en d'autres Etats
américains du Sud, était à "son tour
entré dans cette détestable voie* Cette
nouvelle était d v aut$nt mietp: .faite
pour nous surprendre, qu'il n'y a pas-
un an, le - gouvernement de ce pays
était aux mains de ministres vraiment
catholique?, dont l'arrivée au pouvoir
promettait à l'Eglise un autre; avenir,
en même temps qu'à ia république
chilienne une ère de repos et de pros
périté: Mais là comme ailleurs la franc-
maçonnerie veillait. v ■ < _.
,. Au mois de janvier elle avait tenu
•ses assises, ét il y avait été résolu
qu'aux prochaines élections 'toiit serait
mis en œuvre pour faire triompher la
révolution. Ce complot ne réussit que
trop bien. Parmi les nouveaux élus, il
se trouva; dès'le premier jour une ma
jorité de plus de vingt députés, dont
le premier soin fût de déclarer ouver
tement la guerre au culte" eatholique.
Mais le texte même de la constitution
s'opposait à cette guerre impie. Pour
lever cet obstacle, les-, francs-maçons
chiliens n'hésitèrent pas un instant.
Ils proposèrent la réforme complète
de la constitution. »
i." D'après ce projet, -non-seulement le
culte catholique cessait d'être reconnu
comme la religion de l'Etat^ mais _op
proclamait le principe de la séparation
Complète. De plus, le Code pénal, éga-
lement transformé, devait compren
dre de nouveaux articles, aux termes
desquels était puni d'amende, de pri
son ou dé bannissement-tout membre
du clergé qui, sans autorisation de
l'Etat,se permettrait de prêcher une
doctrine venue de Rome, mais non
aposUlléfii par le-ministère chilien.
Nous n'avons pas à raconter ici les
discussions violentes auxquelles don
nèrent lieu,-dans la Chambre, ces at
taques audacieuses: Nous y reviendrons
plus tard et plus au long. Ce que nous
devons dira-dès, aujourd'hui, c'est., que
les droits de l'Eglise catholique y trou
vèrent d'éloquents défenseurs. MM. To-
cornal, Cimentes, .Zorobabel Eodri-
guez, etc., montrèrent en cette occur
rence un courage et une persévérance
au-dessus de tout éloge. Mais ils n »
réussirent qu'à grouper autour d'eux
vingt-huit hommes de cœur, dont Ja
protestation fut étouffée sous les vio
lences d'une majorité résolue à ne te
nir compte de rien. En vain le Sénat,
par une série de-votes, amenda les
articles qui lui étaient envoyés par la
• Chambre * des députés,. Celle-ci. .n'en
' maintint pas moins ses. .décidions. Qe-
pendant les ..évêques du Chili avaient
jugé de leur devoir d'intervenir. A la
• date du 6 octobre, l' Indçpmdmte, le
4 vaillant journal catholique de San-
tiago, publiait le grave document dont
voici la traduction ;
GOUVERNEMENT DES DIOCÈSES
Les soussignés, archevêque et évêques aux prê
très de l$urs diocèse? rçt&pçclifs, salut daris
le Seigneur? ~ » .. .
En vue de mettre d'accord )à conduite des
prêtres qui administrent les sacrements de la
Pénitence, de l'Eucharistie et principalement
le saint Vlafique, il nous a paru convenable
"^de leur tommuniquer nos instructions sur la
fàçbn dont il importe d'en agir avec les ca
tholiques qui, dans l'accomplissement des
charges publiques, violent les lois Hç JJjeu,
de Notre-Seigueur et de ia sainte Eglise, afin
que, 'dans l'application des principes de mo
rale, ou évite des divergences qui auraient de
funestes résultats pour' les fidèles en général,
et, en particulier, pour les pénitents sus -indi-
qués, soit.en raison du scandale causé par la
diversité ïlès procédés, soit en raison des
charges excessive^ imposées aux consciences,
soit en Taison de l'abandon . ou ils seraient
• chargés "dé péchés et censures qui pou/raient
■■■ causer/la^ perte de leurs âuiss. Ddus ce but,
" "nous commençons par avertir qu'il convient
de détruire certaines erreurs qui en sont ve
nues à déranger l'intelligence, même distin
guée, de certains catholiques.
Cette maxime que l'homme placé dans le?
fonctions élevées est affranchi de la loi dè
Dieu ou de4'Eglise est fausse, et môme peut-
on dire impie, si l'on considère le mépris de
la loi de Dieu qui en résulte. Il est dit maint
tes fois dans lés saintes Ecritures" que devant
Dieu il n'y a aucune distinction entre les
personnes, que le pauvre et le riche, 18 ser-r
viteur et le maître, le monarque et le sujet;
sont tous également soumis à la loi du Sei
gneur, et personne ne peut se dispenser de
l'obyerver, s4 élevé que çoit le pouvoir qoe
les hommes lui ont conféré. C'est pour cela
que l'apôtre saint Pierre, dans sa lettre I ro ,
chapitre 1", paragraphe 17, disait :
* Puisque vous invoquez Comme votre père
celui qui; sans acception de personnes, juge
chacun selon son mérite, vous devez agir
avec crainte durant le temps de votre voyage
ici bas. » - , , ..
Personne donc ne peut prétendre que, a ti
tre de législateur, magistrat ou potentat, voire
*• souverain, il puisse èira jetniis ittit-de. «sanc
tionner des lois* soit d'imposer;des préceptes
ou des décrets opposés aux lois de Dieu ou
de l'Eglise, soit d'engager les ca1hohques à
enfreindre ces lois, quels que soient d'ailleurs
les iiiolifs par lesquels ou voudrait justifier
de semblables dispositions...
Or, il est hors de doute qu'on a entrepris
■ et qu'on entreprend de sanctionner des lois
qui ont nn tel caractère, et c'est pourquoi
nous tous, prélats soussignés, veDons le dire
hautement au §énat par rapport à plusieurs,
dispositions du ..Code pénal. Les débats d«
cette affaire ont été tellement publics qn'on
ne peut croire qu'il y ait un seul cathojique
qni allègue en cela son'ignorance.
Quant au Code pénal, il y a des choses qui
sont évidentes' aux moins perspicaces. Selon
le concile de Florence, le Pape" est le maîfre
universel des chrétiens, et le concile du Va
tican a défini que.ee magistère est infaillible
en ce qui touche au dogme on & la morale.
Donc, tous sont obligés,'sous peine de dam-"
nation éternelle, d'obéir àrses décisions et à
ses ordres en ces njatières. En outre, le der
nier des conciles précités a. déclaré que les
défenses des gouvernements ne dispensent
pas de çette obéissante. Et-pourtant il n'est
pas rare de voir édicter des lois contre les
enseignements de Dieu et de son Eglise, -HiÔ;ne
par des gouvernements qui se disent catholi
ques.
Il est notoire, en.effet, que cela est arrivé ;
en Autriche, en Espagne,, en Italie et dans
quelques pays de l'Amérique catholique. Na
turellement, le Pape avertit d'ordinaire que
celui qui exécute de telles lois se rend passi
ble de damnation éternelle. Mais, même sans
déclaration jdu Pape, le devoir des évêques et
des prêtres est d'enseigner, dans l'eiércice de
leur ministère, que ceux-là perdent leur ftme
[ui ne se refuseut pas à observer ces lois,,
lécrets ou sentences des magistrats de l'E
tat./ .
Par suite, les peines que le gouvernement
chilien prétend, en sou- projet de code pé
nal, imposer aux catholiques qui exécutent
les décisions pontificales, ainsi qu'aux minis
tres de la religion catholique qui enseignent
aux fidèles qu'ils ne doivent pqs se soumet
tre à de telles lois, à de tels décrets ou Me
telles sentences, sous peine de damnation
éternelle, ces peines ne peuvent être appli
quées que dans le cas de persécution ouverte
de notre sainte religiom. '
Et il va de soi que si le commandement des
homfnes est opposé à celui de Dieu,il faut dé
sobéir au premier et accomplir religieuse
ment le second. Mais uu code qui impose des
peines à celui qui ne désobéit pas à Dieu
pour obéir aux hommes, plaçantes catholi
ques dans l'inévitable alternative ou d'offen
ser Dieu en accomplissant une semblable' loi
humaine, ou d'être traités comme critninels
et de souffrir persécution uniquement parce
qu'ils sont, fidèles à Dieu et à leur religion. Il
ne leur reste donc qu'à choisir entre la dam
nation dè leurs âmes, pu l'exil, ou la prison.
Y, aurait-il un seul catholiquej môme peu
instruit dans sa religion, pourvu qu'il soit de
sens commun, qui pense avoir un seul motif
d'apprÔuVef de semblables lois? Il nous parait
donc que c'est B8 faire illusion de supposer
que celui qui coopère par son. vote à la sanc
tion de ces lois ait pu lè faire on pleine sécu
rité de conscienc. ■
De plus, en ce qui concerne les législateurs
l et magistrats principaux des Etats, il importe
de remarquer que l'excommunication ré
servée au Saint-Siège, dont sont atteints ceux
qui édictent des lois ou décrets contre lu liberté
ou les droits de l'Eglise, résulté du fait.même
de l'exécution par eux de ces actes.. ,
On connaît bien la constitution Apostolicx
sedis du 4 octobre 1869, dans laquelle Sa
Sainteté-résuuje toute» les censures fulminées
par les sacrés canons en vigueur dans l'Eglise
universelle. . .. .
En cette constitution, sous l'épigraphe 10-
titulée. : Excominunicationes • laine sententise
speciali modo rombno Pontifici reservatx, le
numéro 7 se termine, par ces mots : Ilern
edentes leges vel décréta contra libertatem seu
jura Écclesi&. Ainsi donc, si quelque catholi
que ayant contribué par son ■ vote h édicter
les lois dont nous avons parlé; et qui sout in-
dubitablement faites contre les droits et la li
berté de l'Eglise, s'approchait du sacrement
de pénitence? il conviendrait da lui faciliter
le remède exigé par* sa situationjspirituelle, en
usant de la faculté d'absoudre de la ,censure
ceux pour qui Sa Sainteté rqus en. a donné
le pouvoir, puisque la distance rendrait très
difficile de recourir au Pape lui-même.
Mais les confesseurs doivent observer ponc
tuellement ce qui-est ordonné par le rituel
romain relativement à l'adinjnlstratioa du sa
crement de pénitence. Le rituel défend ex
pressément de donner l'absolution à_ ceux qui
ont causé un scandale public, i moins qu ils
n'aient publiquement reconnu et réparé ce
scandale. ' Non-seulemeut les fautes qui
produisent pas elles-mêmes l'excommunica
tion sont* de leur nature empreintes de la plus
grande publicité, mais encore .le scandale
qu'elles causent est immense, alors que le s
eatEoliques voient pratiquer les actes religieux
et recevoir les sacrements par ceux quij au
mépris des censures de FEglise, concourent à
édicter des lois opposées aux commandements
du Seigneur, à la liberté et aux droits de i'E-
gtiS6* •" "* x ' • * ' ' r *
Lfes fidèles qui manquent d'une solide ins
truction èn cette matière, lorsqu'ils observent
le mépris des enseignement» et des lois de
l'Eglise affecté par des personnes si haut pla
cées dans la hiérarchie sociale lesquelles, sui
vent d'ailleurs extérieurement leurs pratiques
religieuses, les fidèles, disons-nous, en vien
nent à se figurer ou qiie les censures et dé
fenses n'ont pour objet que d'inspirer là ter
reur ou qu'elles n'atteignent pas ceux qui
prétendent s'occuper uniquement de choses
politiques; C'est pourquoi nons vous re-
commandoiis instamment de conformer
votre conduite aux -instruction» que con
tient cette lettre pastorales car elles for
ment la règle établie par notre sainte mère
l'Eglise. . j
Ayez soin en môme temps d'instruire, dans
cette si utile doctrine, tous ceux paraji les
quels vous exercez votra saint ministère.
Donné pn cettè ville de Santiago, lé S octobre
18*4. " , ' V '.v* 7.V,: :
.f JRaJfael V^lentîn, arc^ievêqua de
' ' Santiago;
•J* J obô Hipoli o, êvÊque de Goncep-
■... . tion *,.
f José Manuel, évéque de La Sa«
. reiia. . ,
Nous n'avons pas besoin d'insister
sur. le caractère tout apostolique .de
cette ferme pastorale. Elle devait pro
duiront ellef i produit une sensation
immense, car il en résultait^ue-58 dé
putés, un certain nombre ^de séna
teurs, les ministres et le président de
la république se trouvaient sous le
coup direct de l'excommunication. La
gouvernement a cru que de cette émo
tion il pouvait se rendre maître par
de3 mesures répressives comme cellef
qui nous ont été signa- lées par le tôt
légraphe. Mais il se trompe. Nous tien
drons nos-lecteurs au courant des
suites de cette grande lutte, dans la
quelle, en dépit de la gent officielle,
le peuple chilien se prononce à la
presque unanimité pour les évêques
qui, devant Dieu, répondent de sa foi.
A uoiistk . R oussel.
Les dépêches, lues devant le tribunal
chargé de juger M. le comte d'Arnim
sont le sujet de toutes les conversa
tions, et elles produisent. l'effet qu'on
pouvait en espérer. Le jeu de notre
implacable ennemi était facile à devi
ner, et l'Univers a eu peU de mérite à
le signaler en maintes circonstances;
mais l'esprit de parti et l'aveuglement
révolutionnaire ne pouvaient Te com
prendre ; il à fallq. que M. de Bismarck
se démasquât lui-même pour que la
vérité éclatât aux yeux des esprits les
plus prévenus.
Maintenant il est impossible de gar
der la moindre illusion ; ce qu'on veut
à Beriin. ce que veut « l'homme de
fer et de sang, » c'est perpétuer
notre anarchie, c'est nous condam
ner à mourir par la répùbliqu eou
par le bonapartisme, o'est nous met
tre dans l'impossibilité de consti
tuer la monarchie traditionnelle, la
seule^ forme de gouvernement capable
de rétablir l'ordre à l'intérieur et de
nous former; des alliances. *
Les secrets de là plus haineuse des
politiques, sont à jour. Saurops-nous
profiter dè cette bonne, fortune .tout à
fait extraordinaire? Serons-nous assez
insensés pour ne pas voir dans ces ré
vélations imprévues un dernier aver-
tissement .de la Providence, son su
prême appel à notre raison et à notre
patriotisme? En un mot, ne frappe
ront-elles pas nos oreilles endurcies
comme un cri d'alarme poussé au bord
de l'abîme prêt à nous engloutir?
Il n'est plus 1 temps de bysantiner, de
se perdre dans le labyrinthe des com
plications parlementaires ; il faut , sa
voir, une fois pour toutes, si la France
doit périr ou ressusciter à son ancien
ne grandeur. Veut-On achever de la
perdre? les moyens ne manquent pas ;
veut-on la sauver? il n'y a qu'un seul
remède : celui de la royauté M. de Bis
marck qui nous l'enseigné n'est, ten
cette circonstance, que la voix in
consciente de Dieu. de même qu'il est
son ouvrier quand, il se flatte de dé
truire; l'Eglise de JésusChrist.
,, AtÇXAMORK D eLOI'CHB-
lier, plus brièvement et plus "nette
ment. Il en restera toujours, assez à la
charge, de, la République, française, et des
autres ' feuilles radicales, qui font si
bien (au moins gratuitement) les af-
aires de M. de Bismarck.
Les explications de la République
française au-su jet"du. rapport de M.
d'Arnim sur la presse radicale fran
çaise et allemande ne paraîtront pas à
tout le monde absolument plausibles.
Le ton de cette justification embarras
sée contraste singulièrement avec les
habitudes fanfaronnes et hautaines de
la feuille . Gambettiste. Un démenti
n'est pas long à donner quand il vient
d'une conscience irréprochable. M.
Gaittbetta se donne trop de peine pour
répondre, ^ux. assertions dç. ,l'ancien
ambassadeur de Prusse à Paris; il. est
visiblement, gêné.
Le sieur Haefner, qu'il renie, est
pourtant venu deux fois, de l'aveu
même de là République française, dans
les bureaux de son journal. Deux -fois,
c'est trop. M. Gambettadit qu'il ne l'a
pas rencontré depuis la déclâration' de
là guerre» C'était trop de le connaître
avant; il s'exposait à le rencontrer
après.
■ Quant au juif Deutsçh, « le princi
pal entremetteur pour toutes les rela
tions entre la presse démocratique
française et la presse allemande, » que
le rapport de M. d'Arnim signale com
me un des bailleurs de fonds de la
République française, M. Gambetia at-
teste qu'il n'est pas son associé ni pour
cinquante mille franC's, xii pour au
cune autre somme, et il en donne
pour preuve la liste de ses actionnaires
déposée au tribunal de commerce. Ce
n'est pas assez. Qu'il ne soit pas son
associé , noi^s le croyons sans.peine;
maisle terme juridique importerait peu
ici, puisque nous savons que le prince
de Bismarck reprochait à M. d'Arnim
de n'être pas assez au courant de la
législation française. Il faudrait démen
tir aussi que ce sieur Deutsch n'a pas,
sous une forme quelconque, mis sous
son vrai nom ou sous un nom de guerre,
les cinquante mille francs dont parle
l'ancien ambassadeur, dans la Républi
que française. -
M. Gambetta a beau ajouter que
« c'est la première fois* d'ailleurs
qu'il entend parler d'une comman
dite qui serait faite avec les fonds de
Mustapa-Fazyl pachà, dont toute l'Eu
rope connaît la situation pécuniaire
présente » , cela ne suffit point. M. d'Ar
nim ne parle pas de commandite-, il y a
bien des manières d'être ' bailleur de
fonds d'un journal. La situation pécu
niaire de Mustapha-Fazyl pachà, * si
connue de l'Europe, au dire de la Ré
publique française, importerait peu en
core ; tout le monde sait que l'argent
qui ne veut pas être reconnu prend
toutes les routes et passe par tous les
canaux pour arriver à destination.
M. Gambetta nous paraît ici trop con
naître le personnage en question.
Pour notre honneur de Français,
nous ne demandons pas mieux de
croire que le journal de M. Gambetta
est absolument £ur de tout argent
étranger, mais 4! y va aussi de l'hon
neur de son patron de mieux se justi-
Dans uué lettre publique, M. Ger
main Casse, député radical, s'est dé
fendu. comme d'«une infâme calom
nie » de ce propos que lui attribuait
une feuille étrangère : « Je suis tout
& fait, de. cœur avec, Bismarck, parce
qu'il persécute les catholiques qixi
sont nos vrai* ennemis. » ;
Nous lui avons donné acte de son dé
menti .yo^d?ait-il noua dire maintenant
de quel noin il qualifierait le passage
suivant, extrait d'une brochure de pro
pagande républicaine, intitulée leVeuil■
lotisme et la Religion , et signée du nom
d'un de ses collègues, E. de Pompéry?
Nous citons :
• .;,yi
. MERCI A GUILLAUME I -s
Après avoir conynencé ayeq Vènillot, nous
finissons par Guillaume. C'est de l'actualité,
ou je ne m'y connais pas.
A toi, Guillaume 'de HoheDzollern, merci 1
Ce n'est pasque je veuille toucher ta maio,
tachée de sang,'toute pleine* encore des dé
pouilles d'un.peuple. Non, mais tu es un,
grand révolutionnaire, sans le savoir et sans
le vouloir.
Malgré ta piété et ton piétisme, ton épâe
est protestante, et c'est au nom du protestant
tisme qu'elle frappe. C'est beaucoup. Il y
avait en Autriche une Majesté Apostolique,
la pluç jieillç et la. plus dévote alliée du Papè.
Tu la touches, d'un bon coup, il est vrai.
Aussitôt, voilà que l'Autriche rompt la chaî-
ne_du dernier concordat qui la liait à Rome,
plus étroitement que- l'Espagne elle-même.
On chasse les jésuites de Vienne et les pieux
Hapsbourg sont obligés, au péril de leur cou- .j
ronne, de se détourner du seuil séculaire où
est l'origine de toute servitude.
Par la dernière guerre, où le Dieu des ar
mées t'a couvert d'une si visible protection,
voilà que tu mets de nouveau en demeure les
races latines courbées et flétries par l'ombre
épaisse du mancenillier romain. Merci, Guil
laume, à ta main sanglante comme Macheth.
L'homme de Sedan n'était pas seulement
un César de la plus belle eau, il avait encore
l'honneur d'être chanoine de Saint-Jean de
Latran et compère du Pape, parrain de son
filS... v .
Cette sainte alliance du Pape et de l'empe
reur inspira à l'Eglise des témérités inouïes.
L'honnête Pie IX, poussé par les purs, fit le
SyllqbuSf enleva le petit Mprtara mùlgré les
protestations de l'Europe; convoqua un con
cile oecuménique, dans lequel, malgré de
scandaleux débats mal étouffés, fut procla
mée l'infaillibilité du Vicaire de Jésus-Christ.
Préalablement, les jésuites, qui tiennent .aux
miracles, car c'est un excellent moyen, d'a&e-
tissement, avaient eu le crédit de faire pro
noncer Ja canonisation de Marie Alacoque et
de Benoît Labre. •
Les miracles se multiplièrent : miracle de
Lourdes,' miracle Ratisb'onne, miracle de la
Sàlette, etc.; si bien qu'on crut le moment
bien choisi pour établir enfin le dogme de
Flmmaculée-Conceplion.
senter ce protégé du gouvernement
autrichien comme mêlé aux, affaires
de la presse radicale et. servant ainsi
la politique de M. de Bismarck.
L'âme candide et scrupuleuse de
M. Ganesco lui fait trop facilement
croire que ses amis et connaissances
ne peuvent «tremper dans aucun tri
potage politique ou financier. C'est
pourquoi, sans prétendre garantir fe
rapport de M. d Arnim sur les agisse
ments de M. Deutsch, nous attendrons,
d'autres témoignages pour l'écarter
absolument.
Mais tu parais, ô Guillaume; d'un coup de
ton épée tu blesses gravement l'apostolique
Autriche et d'un autre tu abats à tes pieds
celui qui jouait le rôle du roi très chrétien.
Le protestantisme triomphe et l'Eglise se
trouve réduite au Vatican. Il y a là un motii
de consolation," 'et j'en ai.trop besoin pour le
laisser échapper...
Et voilà pourquoi, ô Guillaume, je te re •
mercie du terrible avertissement que tu as
donné aux races, latines.
Pn attendant la réponse de M. Casse,
nous ne trouvons pas de mot plus con
venable à appliquer à ces odieuses pa
roles que celui que M. Casse nous a
fourni.
Nous ajouterons,, comme renseigne
ment, que cette brochure de propa
gande se vend chez Sagnier, à Paris,
avec l'autorisation du gouvernement.
Noiis recevons de M. Ganesco- la let
tre suivante :
Parle, 13 décembre.
Monsieur et cher confrère, < vous venez de
reproduire dans vos colonnes une dépêche
où le léger diplomate que l'on juge à Berlin,
dénonce évidemment aux colères et aux fou
dres du prince Bismarck. un certain nombre
de journaux et de journalistes démocrates.
Vous avez trop le sentiment de la justice'et
des convenances pour ne pas trouver bon que
je constate qu'il ressort de la dite dépêche
que le journal de Vienne, dont j'ai l'honneur
d'être un des correspondants à Paris, est un
organe indépendant; tout comme il est, hors
de France, le journal le plus répandu peut-
être sur le continent européen,
Laissez-moi aussi invoquer un souvenir.
Plusieurs grands journaux de Paris avaient
suivi à Bordeaux le gouvernement de la dé
fense nationale: Parmi ces journaux se trou
vait la Liberté^ que j'avais l'honneur de rédiger
sous le même toit où s'imprimait l'Univers.
Eh bien 2 en 1870 — et ici j'en appelle à mon
éminent confrère M. Aubineau — en pleine
fuerre, en pleins désastres, alors qu'en face
u Prussien triomphant l'Europe détournait
sa tête de la France, nous fdmes tous, à Bor
deaux, émus de reconnaissance envers le seul
étranger qui, à Vienne, quêtait de l'argent
pour nos prisonniers et des sympathies pour
la France, « si nécessaire à la liberté et k.
l'honneur de l'Europe». Cet ami solitaire :
n'était autre que Simon Deutsch, celui-là
même que le comte d'Arnim calomnie dans
sa dépêche.
Remerciements et cordiale confraternité.
G uégory G anesco.
Il nous semble que cette lettre ne
dit rien, sauf que M. Ganesco est bien le
correspondant du journal de Vienne
désigné .par M. d'Arnim, et que M.
Ganesco estime M. Simon Deutsch.
Assurément cela est agréable pour
M. Deutsch, mais il n'en résulte pas
que M. d'Arnim ait eu tort de repré
On nous écrit de Versailles, le 1S dé
cembre-:
La séance d'aujourd'hui, bien qu'entière
ment dénuée d'éloquence^ n'a pas manqué
d'intérêt, pour ceux du'moins qui ne se con
tentent pas de viande creuse.
D'abord les dernières élections dans les
Alpes-Maritimes, dans Maine-et-Loire, dans
le Calvados, dans laDrôme, ont été validées;
mais ce n'est pas en cette validation que con
siste l'intérêt que je vien& d'annoncer.
Il ne faut point non plus le chercher pi
dans le nouvel ajournement demandé pfir
M. de Cbabaud La T.our de Ja discussion sur
l'état de siège en Algérie, ni dans le rejet de
la proposition de M, Mazerat tendant à mo-
difier laréd^çtwn.fleSi article» 334 et 33S du
Code civil sur la légitimation des enfants nés
hors mariage, ni surtout dans le discours que
M. le général Guillemaut a dirigé contre Je
projet de loi relatif, à l'organisation des com
mandements supérieurs de Paris et de Lyon,
et dans lequel il s'est élevé,-à la.grande joie
des radicaux, ses amis (et ceux aussi de M. de
Bismarck), contre l'existence d'un corps d'ar
mée à Paris.
Encore «moins le découvrirait-on dans les
chicanes et chinoiseries auxquelles M. Er
nest Picard, premier mandarin de la gauche,
s'est livré dans la louable intention, sans
doute, d'égayer un peu l'Assemblée.
Mais où gît. ce grave intérêt, c'est dans la
seconde délibértaion du projet de loi relatif
à la protection des enfants du premier âge,
et en particulier des nourrissons
En France, on ne tue pas encore les en
fants comme chez les anciens païens, que
M. Desjardins, sous-secrétaire d'Etat au mi
nistère de rinstructiou 'publique, ne manque
jamais d'appeler « ses pères » . , .
Nous n'exposons et n'abandonnons pas non
plus nos enfants comme en Ckine et en d'ap-
tres pays que la vérité libératrice n'a point
encore conquit*
Mais nous les envoyons en nourrice t
Or, les statistiques nous apprennent que la
plupart de ces pauvres petits êtres arrachés
au sein maternel et livrés à des mercenaires
s'étiolent et meurent, tandis que leurs mères
se livrent aux plaisirs.
Je n'ai pas sous les yeux le..chiffre r de cette
mortalité; mais je sais qu'il est effrayant et
que les épidémies du moyen âge, qu'on a
noircies comme tout le reste, furent moins
meurtrièies que n§ l'est, cette habitude odieu
se, immorale, qu'ont contractée les habitants
de nos villes d'envoyer, leurs enfants en nour
rice et de les .exposer à une mort presque
ceitaine.
Or, c'est dans le louable but 4e paralyser,
sinon de Neutraliser . les effets désastreux de
cette habitude, et de protéger les nourrissons
contre l'avarice, la négligence, l'incurie des
nourrices, que M. Théophile Roussel a con
çu le projet de lof dont j'ai donné l'énoncé
plus haut, et dont l'Assemblée a voté tous les
articles en seconde délibération.
Après ce vote, M. de Chabaud La Tour,
ministre de l'intérieur, après avoir rendu un
hommage bien mérité au magnifique travail
de M. Théophile Roussel, hommage auquel
nous nous associons de tout cœur, a exposé
les mesures que l'administration avait déjà
prises pour conjurer la mortalité des enfants
en nourrice, et a manifesté l'espoir que ces
mesures, combinées avec les dispositions de
la loi nouvelle^ seront efficaces, et que si elles
ne peuvent donner ie secours d'un cœur de
igére aux petits, enfants, du moins leur con-
serverontT?lles la vie. . "
Nous recevons la note suivante :
On lit souvent dans votre journal des let
tres des bords du Rhin ou de Constantino-
ple qui contiennent des doutes ou des espé
rances sur nos alliances possibles, et la Rus
sie est souvent l'objectif de vos correspon
dants/C'est une erreur. -*
J'ai été à même de savoir un bout de vé
rité sur res questions. Un personnage prus
sien que la contradiction'exalte et fait parler
plus que l'alcool, m'a annoncé la guerre con
tre la papauté au moment même où un éyéque'
allemand allait voir la Pape et lui promettait,
sans qu'elle fut demandée, la protection du
nouvel empereur d'Allemagne; seulement i)
croyait que cette guerre contre la papauté se
rait terminée dans une année, et que Pie IX
serait le dernier Pape.
Les Prussiens n'ont plus qu'une seule
guerre à entreprendre, et vous ne vous dou-
tgriez pas que leur futur ennemi, c'est l'An
gleterre. • , „
. Ils veulent des possessions maritimes éloi
gnées, des colonies en un mot; ils veulent
aussi que leurs vaisseaux ne -soient pas obli
gés de traverser les détroits du Sund et au
tres ; le port d'Anvers leur donne tout cela.
L'Angleterre seule s'y. opposera ; une des
cente chez les Anglais les mettra à la raison.
La Russie ne paraîtra protester que pour la
forme, on lui fermera la bouche en lui don
nant un gros morceau à digérer, la Turquie ;
voilà pourquoi le général Ignatief se laisse
éclipser à Constantinople par l'agent de Bis
marck, et il lui sera plus agréable de recevoir
que de prendre ce beau pays.
Que fera notre pauvre France ? Je l'ignore.
Mais Bismarck nous occupera par les Espa
gnois et par les Italiens; peut-être aus^ par
les Suisses.
Dans la guerre de Crimée, c'était déjà la
question du centre dé l'Asie qui se débattait
«ntre les Anglais et les Russes. La Russie
nous en veut de l'avoir abaissée à ce point,
et elle ne nous le pardonne point. Lés An
glais nous en veulent aussi d'avoir terminé
cette guerre àSébastopol ; i's voulaient af
faiblir la Russie de façon à ;se doiïner
le champ libre dans l'Asie; nous" avoris^tou
jours eu"des ministres à courte , vue, parce
qu'ils changent toujours. ' ''
Ne croyez pas à de la froideur entre la
Prusse et. la Russie, la non-reconnaissance de
l'Espagne ne prouvé qu'une chose, S 'est que
la Russie tient à conserver uné attitude di
gne, mais leur partage est fait.
Qai sajt même si la Pruste ne se ménage
pas un chemin vers Rome. Un député, du
temps de J'empire, s'était ému d'un chemin
de fer allemand à travers la Suisse vers l'Ita*
lie, et il avait raison; je regrette .de n'avoir
pas retenu lé nom de ce député perspicace, La
Prusse veut devenir le militaire' le commer
çant, l'industriel, le convoyeur de l'Europe.
En s'aimexant la Hollande et la Belgique,
par lé port d'Anvers elle annihile le Havre,
tient un pistolet sur la gorge de l'Angleterre et
elle jouit des magnifiques' colonies hollandai
ses. Voilà le but de là Prusse, et la Russie
sera dédommagée par Constantinople; déjà,
par le fait de la Prusse, le traité de Paris est
presque déchiré. v
On lit dans l'Union : 4
Quelques journàux parlent d'une entrevus
de M. Bocher, président du centre droit,
avec plusieurs membres du bureau de la réu
nion des Ghevau-légers. -
Cette entfevue a eu lieu en effet et a pu
pronyer ^ nos contradicteurs que-les résolu
tions des députés royalistes sont , inébranla
bles. j
M. Bocher était assurément l'homme le
plus apte à ouvrir des négociations avec nos
amis. Aussi la discussion a-t-elle conservé
jusqu'à la fin l'empreinte d'une complète
franchise et'd'une extrême courtoisie. '
Mais M. Bocher ; ayant reçu de ses collè
gues du centre droit la mission de se borner
à solliciter le concours des royalistes poujr le
vote des lois constitutionnelles, et, en par
ticulier, pour l'organisation d'une seconde
Chambre, n'a pu que constater l'inutilité de
ses efforts.
M. le cointè Robert "de Puységur,
doht nous avons annoncé et recom
mandé la candidature, patronnée par
M. le marquis de Franclieu, vient d'a
dresser aux éléeteurs des Hautes-Pyré
nées une circulaire dans laquelle il
affirme avec une grande netteté les
vrais principes conservateurs. Après
avoir Tappele qu'il a eu «Thonneûr de
commander la 2* légion des mobilisés
des Hautes-Pyrénées ' honneur qui
«lui vaut, éri' grande partie, l'insigne
faveur d'avoir été choisi pour servi* la.
cause de la religion et'de la-royauté»,
M. de Puységur explique commënt il
entend servir cette cause *.
Nulplps que moi,.dit-il, n'apprécie. 1$ tser-
vice que le' maréchal de Mac-Màhon nous a
rendu au 24 mai 1873; mais lès destinées de
toute une nation ne peuvent reposer absolu
ment sur un pouvoir à si courte échéance,
pas plus qne sur la fragilité de lâ vie hurùai-
ne ; ilest urgent îde constituer un gouverne-
menti durable, qui puise sa force idans son
principe fondamental; ; : ^ • ' -
Depuis la. fin du siècle dernier, poussés par
je ne %ais quel fatal aveuglement, notus ayons
cherché une solut'^oa gouyernemgntale en de
hors du droit et des sages traditions françai
ses, et tous ces essais n'ont abouti qu'à nous '
désorganiser de plus en plus. 1 '? 1
' La France de 1789; dont les révolution
naires se font tant de gloire, était grande et
forte parce qu'elle sortit des mains de notre
vieille monarchie chrétienne. Comparez-lui
celle de 18741... ;
M. de Puységur fait ensuite un ra
pide, mais fidele tableau des tristes
vicissitudes par lesquelles a passé la
France depuis qu'elle est sortie de sa
■ die, et il
voie traditionnel
conclusion :
en tire cette
Toutes ie3 révolutions survenues, depuis
quatre-vingts ans prouvent que la France n'a
pas le tempérament républicain» qu'elle est
monarchiste.
J Or, il n'y a plus qu'une monarchie pos
sible depnis quê la maison de Fiànce ' est
sincèrement réconciliée, c'est 1a monarchie
légitime. ' r s
La légitimité doit revenir par son droit,
sans compromis , sans., quiproqm , p^rce
qu'elle est , ainsi la vérité,, la force et le
salut i Seule,, elle puise dans, son principe
l'autorité nécessaire pour maintenir l'flrdre,
ramener la sécurité et nous clonner aës al
liances^
L'honorable candidat termine sa
profession de. foi en réfutant les
a odieuses calomnies » colportées par
les adversaires de la « monarchie légi
time» ; il montre que les inventeurs
de ces calomnies n'obéissent qu'à un
de ces deux mobiles : « là haine de
Bieu et de la religiQn » ou « l'intérêt per
sonnel »;.. et il conclut, par ce dernier
mot, que bien des candidats n'ose
raient pas adresser aux électeurs dont
ils sollicitent les voix :
Quand il s'agira de choisir un candidat, ne
vous embarrassez pj£ des considérations poli
tiques; votez sains hésiter pour l'homme que
vous saurez sincère, ioyal et chrétien. '
Nous n'avons pas besoin d'insister
pour recommander la candidature de
M. le comte Robert de Puységur ; ses
fermes déclarations constituent la
' meilleure des recommandations, et il
aura les voix de tous les vrais conser
vateurs.
M. de Puységur est le candidat du
comité conservatéur ; il se 5 montre di
gne de la candidature qui lui a été of
ferte. Nous ne doutons pas queM.Lar-
Jeudi 17 Décembre 1874
^ PARIS
Ha «s 88 (r.
Six mais, 20
Trois mois 46
- Le numéro, à Paris : 13 cent..'
r* Départements : 20 »■ "
Bl^UAIS
Pari», 10, rué des Saints-Pères.
On l 'abonne, à Rome, Tia delle Stimate, 22,23,24.
N* 2647. — Edition quotidienne;
Jeudi 17 Décembre 1874
J e
P
DÉPARTEMENTS ■'
Un an <....i. jfSfrw
Six mois. 30
Trois mois ... ' IC
> ■ _■ ■ ■ — tff-~ —...
Édition seml -qu :iiilennc
" Un an, 32 fr.—Six. mois, 17 fr.—Tfois-H)ojs,J,^r, .
L'Onlvers ne répond pus des manuscrits qui lui sont adr«Mti>
AHnV©lV'CK8
ni. Ch. LAGRAXGÉ, CERF et «te, 6, place de la Btirii.
FRA'NO:
, PARIS, 16 DÉCEMBRE 4814
i
Lia Persécution au Chili
" "' i • v '
Les dernières dépêches venues du
sud de l'Amérique nous ont apprif,
comme soudainement, que le Chili,
demeuré jusque-là ' non- seulement
étranger mais hostile aux : mesures
prises contre l'Eglise,en d'autres Etats
américains du Sud, était à "son tour
entré dans cette détestable voie* Cette
nouvelle était d v aut$nt mietp: .faite
pour nous surprendre, qu'il n'y a pas-
un an, le - gouvernement de ce pays
était aux mains de ministres vraiment
catholique?, dont l'arrivée au pouvoir
promettait à l'Eglise un autre; avenir,
en même temps qu'à ia république
chilienne une ère de repos et de pros
périté: Mais là comme ailleurs la franc-
maçonnerie veillait. v ■ < _.
,. Au mois de janvier elle avait tenu
•ses assises, ét il y avait été résolu
qu'aux prochaines élections 'toiit serait
mis en œuvre pour faire triompher la
révolution. Ce complot ne réussit que
trop bien. Parmi les nouveaux élus, il
se trouva; dès'le premier jour une ma
jorité de plus de vingt députés, dont
le premier soin fût de déclarer ouver
tement la guerre au culte" eatholique.
Mais le texte même de la constitution
s'opposait à cette guerre impie. Pour
lever cet obstacle, les-, francs-maçons
chiliens n'hésitèrent pas un instant.
Ils proposèrent la réforme complète
de la constitution. »
i." D'après ce projet, -non-seulement le
culte catholique cessait d'être reconnu
comme la religion de l'Etat^ mais _op
proclamait le principe de la séparation
Complète. De plus, le Code pénal, éga-
lement transformé, devait compren
dre de nouveaux articles, aux termes
desquels était puni d'amende, de pri
son ou dé bannissement-tout membre
du clergé qui, sans autorisation de
l'Etat,se permettrait de prêcher une
doctrine venue de Rome, mais non
aposUlléfii par le-ministère chilien.
Nous n'avons pas à raconter ici les
discussions violentes auxquelles don
nèrent lieu,-dans la Chambre, ces at
taques audacieuses: Nous y reviendrons
plus tard et plus au long. Ce que nous
devons dira-dès, aujourd'hui, c'est., que
les droits de l'Eglise catholique y trou
vèrent d'éloquents défenseurs. MM. To-
cornal, Cimentes, .Zorobabel Eodri-
guez, etc., montrèrent en cette occur
rence un courage et une persévérance
au-dessus de tout éloge. Mais ils n »
réussirent qu'à grouper autour d'eux
vingt-huit hommes de cœur, dont Ja
protestation fut étouffée sous les vio
lences d'une majorité résolue à ne te
nir compte de rien. En vain le Sénat,
par une série de-votes, amenda les
articles qui lui étaient envoyés par la
• Chambre * des députés,. Celle-ci. .n'en
' maintint pas moins ses. .décidions. Qe-
pendant les ..évêques du Chili avaient
jugé de leur devoir d'intervenir. A la
• date du 6 octobre, l' Indçpmdmte, le
4 vaillant journal catholique de San-
tiago, publiait le grave document dont
voici la traduction ;
GOUVERNEMENT DES DIOCÈSES
Les soussignés, archevêque et évêques aux prê
très de l$urs diocèse? rçt&pçclifs, salut daris
le Seigneur? ~ » .. .
En vue de mettre d'accord )à conduite des
prêtres qui administrent les sacrements de la
Pénitence, de l'Eucharistie et principalement
le saint Vlafique, il nous a paru convenable
"^de leur tommuniquer nos instructions sur la
fàçbn dont il importe d'en agir avec les ca
tholiques qui, dans l'accomplissement des
charges publiques, violent les lois Hç JJjeu,
de Notre-Seigueur et de ia sainte Eglise, afin
que, 'dans l'application des principes de mo
rale, ou évite des divergences qui auraient de
funestes résultats pour' les fidèles en général,
et, en particulier, pour les pénitents sus -indi-
qués, soit.en raison du scandale causé par la
diversité ïlès procédés, soit en raison des
charges excessive^ imposées aux consciences,
soit en Taison de l'abandon . ou ils seraient
• chargés "dé péchés et censures qui pou/raient
■■■ causer/la^ perte de leurs âuiss. Ddus ce but,
" "nous commençons par avertir qu'il convient
de détruire certaines erreurs qui en sont ve
nues à déranger l'intelligence, même distin
guée, de certains catholiques.
Cette maxime que l'homme placé dans le?
fonctions élevées est affranchi de la loi dè
Dieu ou de4'Eglise est fausse, et môme peut-
on dire impie, si l'on considère le mépris de
la loi de Dieu qui en résulte. Il est dit maint
tes fois dans lés saintes Ecritures" que devant
Dieu il n'y a aucune distinction entre les
personnes, que le pauvre et le riche, 18 ser-r
viteur et le maître, le monarque et le sujet;
sont tous également soumis à la loi du Sei
gneur, et personne ne peut se dispenser de
l'obyerver, s4 élevé que çoit le pouvoir qoe
les hommes lui ont conféré. C'est pour cela
que l'apôtre saint Pierre, dans sa lettre I ro ,
chapitre 1", paragraphe 17, disait :
* Puisque vous invoquez Comme votre père
celui qui; sans acception de personnes, juge
chacun selon son mérite, vous devez agir
avec crainte durant le temps de votre voyage
ici bas. » - , , ..
Personne donc ne peut prétendre que, a ti
tre de législateur, magistrat ou potentat, voire
*• souverain, il puisse èira jetniis ittit-de. «sanc
tionner des lois* soit d'imposer;des préceptes
ou des décrets opposés aux lois de Dieu ou
de l'Eglise, soit d'engager les ca1hohques à
enfreindre ces lois, quels que soient d'ailleurs
les iiiolifs par lesquels ou voudrait justifier
de semblables dispositions...
Or, il est hors de doute qu'on a entrepris
■ et qu'on entreprend de sanctionner des lois
qui ont nn tel caractère, et c'est pourquoi
nous tous, prélats soussignés, veDons le dire
hautement au §énat par rapport à plusieurs,
dispositions du ..Code pénal. Les débats d«
cette affaire ont été tellement publics qn'on
ne peut croire qu'il y ait un seul cathojique
qni allègue en cela son'ignorance.
Quant au Code pénal, il y a des choses qui
sont évidentes' aux moins perspicaces. Selon
le concile de Florence, le Pape" est le maîfre
universel des chrétiens, et le concile du Va
tican a défini que.ee magistère est infaillible
en ce qui touche au dogme on & la morale.
Donc, tous sont obligés,'sous peine de dam-"
nation éternelle, d'obéir àrses décisions et à
ses ordres en ces njatières. En outre, le der
nier des conciles précités a. déclaré que les
défenses des gouvernements ne dispensent
pas de çette obéissante. Et-pourtant il n'est
pas rare de voir édicter des lois contre les
enseignements de Dieu et de son Eglise, -HiÔ;ne
par des gouvernements qui se disent catholi
ques.
Il est notoire, en.effet, que cela est arrivé ;
en Autriche, en Espagne,, en Italie et dans
quelques pays de l'Amérique catholique. Na
turellement, le Pape avertit d'ordinaire que
celui qui exécute de telles lois se rend passi
ble de damnation éternelle. Mais, même sans
déclaration jdu Pape, le devoir des évêques et
des prêtres est d'enseigner, dans l'eiércice de
leur ministère, que ceux-là perdent leur ftme
[ui ne se refuseut pas à observer ces lois,,
lécrets ou sentences des magistrats de l'E
tat./ .
Par suite, les peines que le gouvernement
chilien prétend, en sou- projet de code pé
nal, imposer aux catholiques qui exécutent
les décisions pontificales, ainsi qu'aux minis
tres de la religion catholique qui enseignent
aux fidèles qu'ils ne doivent pqs se soumet
tre à de telles lois, à de tels décrets ou Me
telles sentences, sous peine de damnation
éternelle, ces peines ne peuvent être appli
quées que dans le cas de persécution ouverte
de notre sainte religiom. '
Et il va de soi que si le commandement des
homfnes est opposé à celui de Dieu,il faut dé
sobéir au premier et accomplir religieuse
ment le second. Mais uu code qui impose des
peines à celui qui ne désobéit pas à Dieu
pour obéir aux hommes, plaçantes catholi
ques dans l'inévitable alternative ou d'offen
ser Dieu en accomplissant une semblable' loi
humaine, ou d'être traités comme critninels
et de souffrir persécution uniquement parce
qu'ils sont, fidèles à Dieu et à leur religion. Il
ne leur reste donc qu'à choisir entre la dam
nation dè leurs âmes, pu l'exil, ou la prison.
Y, aurait-il un seul catholiquej môme peu
instruit dans sa religion, pourvu qu'il soit de
sens commun, qui pense avoir un seul motif
d'apprÔuVef de semblables lois? Il nous parait
donc que c'est B8 faire illusion de supposer
que celui qui coopère par son. vote à la sanc
tion de ces lois ait pu lè faire on pleine sécu
rité de conscienc. ■
De plus, en ce qui concerne les législateurs
l et magistrats principaux des Etats, il importe
de remarquer que l'excommunication ré
servée au Saint-Siège, dont sont atteints ceux
qui édictent des lois ou décrets contre lu liberté
ou les droits de l'Eglise, résulté du fait.même
de l'exécution par eux de ces actes.. ,
On connaît bien la constitution Apostolicx
sedis du 4 octobre 1869, dans laquelle Sa
Sainteté-résuuje toute» les censures fulminées
par les sacrés canons en vigueur dans l'Eglise
universelle. . .. .
En cette constitution, sous l'épigraphe 10-
titulée. : Excominunicationes • laine sententise
speciali modo rombno Pontifici reservatx, le
numéro 7 se termine, par ces mots : Ilern
edentes leges vel décréta contra libertatem seu
jura Écclesi&. Ainsi donc, si quelque catholi
que ayant contribué par son ■ vote h édicter
les lois dont nous avons parlé; et qui sout in-
dubitablement faites contre les droits et la li
berté de l'Eglise, s'approchait du sacrement
de pénitence? il conviendrait da lui faciliter
le remède exigé par* sa situationjspirituelle, en
usant de la faculté d'absoudre de la ,censure
ceux pour qui Sa Sainteté rqus en. a donné
le pouvoir, puisque la distance rendrait très
difficile de recourir au Pape lui-même.
Mais les confesseurs doivent observer ponc
tuellement ce qui-est ordonné par le rituel
romain relativement à l'adinjnlstratioa du sa
crement de pénitence. Le rituel défend ex
pressément de donner l'absolution à_ ceux qui
ont causé un scandale public, i moins qu ils
n'aient publiquement reconnu et réparé ce
scandale. ' Non-seulemeut les fautes qui
produisent pas elles-mêmes l'excommunica
tion sont* de leur nature empreintes de la plus
grande publicité, mais encore .le scandale
qu'elles causent est immense, alors que le s
eatEoliques voient pratiquer les actes religieux
et recevoir les sacrements par ceux quij au
mépris des censures de FEglise, concourent à
édicter des lois opposées aux commandements
du Seigneur, à la liberté et aux droits de i'E-
gtiS6* •" "* x ' • * ' ' r *
Lfes fidèles qui manquent d'une solide ins
truction èn cette matière, lorsqu'ils observent
le mépris des enseignement» et des lois de
l'Eglise affecté par des personnes si haut pla
cées dans la hiérarchie sociale lesquelles, sui
vent d'ailleurs extérieurement leurs pratiques
religieuses, les fidèles, disons-nous, en vien
nent à se figurer ou qiie les censures et dé
fenses n'ont pour objet que d'inspirer là ter
reur ou qu'elles n'atteignent pas ceux qui
prétendent s'occuper uniquement de choses
politiques; C'est pourquoi nons vous re-
commandoiis instamment de conformer
votre conduite aux -instruction» que con
tient cette lettre pastorales car elles for
ment la règle établie par notre sainte mère
l'Eglise. . j
Ayez soin en môme temps d'instruire, dans
cette si utile doctrine, tous ceux paraji les
quels vous exercez votra saint ministère.
Donné pn cettè ville de Santiago, lé S octobre
18*4. " , ' V '.v* 7.V,: :
.f JRaJfael V^lentîn, arc^ievêqua de
' ' Santiago;
•J* J obô Hipoli o, êvÊque de Goncep-
■... . tion *,.
f José Manuel, évéque de La Sa«
. reiia. . ,
Nous n'avons pas besoin d'insister
sur. le caractère tout apostolique .de
cette ferme pastorale. Elle devait pro
duiront ellef i produit une sensation
immense, car il en résultait^ue-58 dé
putés, un certain nombre ^de séna
teurs, les ministres et le président de
la république se trouvaient sous le
coup direct de l'excommunication. La
gouvernement a cru que de cette émo
tion il pouvait se rendre maître par
de3 mesures répressives comme cellef
qui nous ont été signa- lées par le tôt
légraphe. Mais il se trompe. Nous tien
drons nos-lecteurs au courant des
suites de cette grande lutte, dans la
quelle, en dépit de la gent officielle,
le peuple chilien se prononce à la
presque unanimité pour les évêques
qui, devant Dieu, répondent de sa foi.
A uoiistk . R oussel.
Les dépêches, lues devant le tribunal
chargé de juger M. le comte d'Arnim
sont le sujet de toutes les conversa
tions, et elles produisent. l'effet qu'on
pouvait en espérer. Le jeu de notre
implacable ennemi était facile à devi
ner, et l'Univers a eu peU de mérite à
le signaler en maintes circonstances;
mais l'esprit de parti et l'aveuglement
révolutionnaire ne pouvaient Te com
prendre ; il à fallq. que M. de Bismarck
se démasquât lui-même pour que la
vérité éclatât aux yeux des esprits les
plus prévenus.
Maintenant il est impossible de gar
der la moindre illusion ; ce qu'on veut
à Beriin. ce que veut « l'homme de
fer et de sang, » c'est perpétuer
notre anarchie, c'est nous condam
ner à mourir par la répùbliqu eou
par le bonapartisme, o'est nous met
tre dans l'impossibilité de consti
tuer la monarchie traditionnelle, la
seule^ forme de gouvernement capable
de rétablir l'ordre à l'intérieur et de
nous former; des alliances. *
Les secrets de là plus haineuse des
politiques, sont à jour. Saurops-nous
profiter dè cette bonne, fortune .tout à
fait extraordinaire? Serons-nous assez
insensés pour ne pas voir dans ces ré
vélations imprévues un dernier aver-
tissement .de la Providence, son su
prême appel à notre raison et à notre
patriotisme? En un mot, ne frappe
ront-elles pas nos oreilles endurcies
comme un cri d'alarme poussé au bord
de l'abîme prêt à nous engloutir?
Il n'est plus 1 temps de bysantiner, de
se perdre dans le labyrinthe des com
plications parlementaires ; il faut , sa
voir, une fois pour toutes, si la France
doit périr ou ressusciter à son ancien
ne grandeur. Veut-On achever de la
perdre? les moyens ne manquent pas ;
veut-on la sauver? il n'y a qu'un seul
remède : celui de la royauté M. de Bis
marck qui nous l'enseigné n'est, ten
cette circonstance, que la voix in
consciente de Dieu. de même qu'il est
son ouvrier quand, il se flatte de dé
truire; l'Eglise de JésusChrist.
,, AtÇXAMORK D eLOI'CHB-
lier, plus brièvement et plus "nette
ment. Il en restera toujours, assez à la
charge, de, la République, française, et des
autres ' feuilles radicales, qui font si
bien (au moins gratuitement) les af-
aires de M. de Bismarck.
Les explications de la République
française au-su jet"du. rapport de M.
d'Arnim sur la presse radicale fran
çaise et allemande ne paraîtront pas à
tout le monde absolument plausibles.
Le ton de cette justification embarras
sée contraste singulièrement avec les
habitudes fanfaronnes et hautaines de
la feuille . Gambettiste. Un démenti
n'est pas long à donner quand il vient
d'une conscience irréprochable. M.
Gaittbetta se donne trop de peine pour
répondre, ^ux. assertions dç. ,l'ancien
ambassadeur de Prusse à Paris; il. est
visiblement, gêné.
Le sieur Haefner, qu'il renie, est
pourtant venu deux fois, de l'aveu
même de là République française, dans
les bureaux de son journal. Deux -fois,
c'est trop. M. Gambettadit qu'il ne l'a
pas rencontré depuis la déclâration' de
là guerre» C'était trop de le connaître
avant; il s'exposait à le rencontrer
après.
■ Quant au juif Deutsçh, « le princi
pal entremetteur pour toutes les rela
tions entre la presse démocratique
française et la presse allemande, » que
le rapport de M. d'Arnim signale com
me un des bailleurs de fonds de la
République française, M. Gambetia at-
teste qu'il n'est pas son associé ni pour
cinquante mille franC's, xii pour au
cune autre somme, et il en donne
pour preuve la liste de ses actionnaires
déposée au tribunal de commerce. Ce
n'est pas assez. Qu'il ne soit pas son
associé , noi^s le croyons sans.peine;
maisle terme juridique importerait peu
ici, puisque nous savons que le prince
de Bismarck reprochait à M. d'Arnim
de n'être pas assez au courant de la
législation française. Il faudrait démen
tir aussi que ce sieur Deutsch n'a pas,
sous une forme quelconque, mis sous
son vrai nom ou sous un nom de guerre,
les cinquante mille francs dont parle
l'ancien ambassadeur, dans la Républi
que française. -
M. Gambetta a beau ajouter que
« c'est la première fois* d'ailleurs
qu'il entend parler d'une comman
dite qui serait faite avec les fonds de
Mustapa-Fazyl pachà, dont toute l'Eu
rope connaît la situation pécuniaire
présente » , cela ne suffit point. M. d'Ar
nim ne parle pas de commandite-, il y a
bien des manières d'être ' bailleur de
fonds d'un journal. La situation pécu
niaire de Mustapha-Fazyl pachà, * si
connue de l'Europe, au dire de la Ré
publique française, importerait peu en
core ; tout le monde sait que l'argent
qui ne veut pas être reconnu prend
toutes les routes et passe par tous les
canaux pour arriver à destination.
M. Gambetta nous paraît ici trop con
naître le personnage en question.
Pour notre honneur de Français,
nous ne demandons pas mieux de
croire que le journal de M. Gambetta
est absolument £ur de tout argent
étranger, mais 4! y va aussi de l'hon
neur de son patron de mieux se justi-
Dans uué lettre publique, M. Ger
main Casse, député radical, s'est dé
fendu. comme d'«une infâme calom
nie » de ce propos que lui attribuait
une feuille étrangère : « Je suis tout
& fait, de. cœur avec, Bismarck, parce
qu'il persécute les catholiques qixi
sont nos vrai* ennemis. » ;
Nous lui avons donné acte de son dé
menti .yo^d?ait-il noua dire maintenant
de quel noin il qualifierait le passage
suivant, extrait d'une brochure de pro
pagande républicaine, intitulée leVeuil■
lotisme et la Religion , et signée du nom
d'un de ses collègues, E. de Pompéry?
Nous citons :
• .;,yi
. MERCI A GUILLAUME I -s
Après avoir conynencé ayeq Vènillot, nous
finissons par Guillaume. C'est de l'actualité,
ou je ne m'y connais pas.
A toi, Guillaume 'de HoheDzollern, merci 1
Ce n'est pasque je veuille toucher ta maio,
tachée de sang,'toute pleine* encore des dé
pouilles d'un.peuple. Non, mais tu es un,
grand révolutionnaire, sans le savoir et sans
le vouloir.
Malgré ta piété et ton piétisme, ton épâe
est protestante, et c'est au nom du protestant
tisme qu'elle frappe. C'est beaucoup. Il y
avait en Autriche une Majesté Apostolique,
la pluç jieillç et la. plus dévote alliée du Papè.
Tu la touches, d'un bon coup, il est vrai.
Aussitôt, voilà que l'Autriche rompt la chaî-
ne_du dernier concordat qui la liait à Rome,
plus étroitement que- l'Espagne elle-même.
On chasse les jésuites de Vienne et les pieux
Hapsbourg sont obligés, au péril de leur cou- .j
ronne, de se détourner du seuil séculaire où
est l'origine de toute servitude.
Par la dernière guerre, où le Dieu des ar
mées t'a couvert d'une si visible protection,
voilà que tu mets de nouveau en demeure les
races latines courbées et flétries par l'ombre
épaisse du mancenillier romain. Merci, Guil
laume, à ta main sanglante comme Macheth.
L'homme de Sedan n'était pas seulement
un César de la plus belle eau, il avait encore
l'honneur d'être chanoine de Saint-Jean de
Latran et compère du Pape, parrain de son
filS... v .
Cette sainte alliance du Pape et de l'empe
reur inspira à l'Eglise des témérités inouïes.
L'honnête Pie IX, poussé par les purs, fit le
SyllqbuSf enleva le petit Mprtara mùlgré les
protestations de l'Europe; convoqua un con
cile oecuménique, dans lequel, malgré de
scandaleux débats mal étouffés, fut procla
mée l'infaillibilité du Vicaire de Jésus-Christ.
Préalablement, les jésuites, qui tiennent .aux
miracles, car c'est un excellent moyen, d'a&e-
tissement, avaient eu le crédit de faire pro
noncer Ja canonisation de Marie Alacoque et
de Benoît Labre. •
Les miracles se multiplièrent : miracle de
Lourdes,' miracle Ratisb'onne, miracle de la
Sàlette, etc.; si bien qu'on crut le moment
bien choisi pour établir enfin le dogme de
Flmmaculée-Conceplion.
senter ce protégé du gouvernement
autrichien comme mêlé aux, affaires
de la presse radicale et. servant ainsi
la politique de M. de Bismarck.
L'âme candide et scrupuleuse de
M. Ganesco lui fait trop facilement
croire que ses amis et connaissances
ne peuvent «tremper dans aucun tri
potage politique ou financier. C'est
pourquoi, sans prétendre garantir fe
rapport de M. d Arnim sur les agisse
ments de M. Deutsch, nous attendrons,
d'autres témoignages pour l'écarter
absolument.
Mais tu parais, ô Guillaume; d'un coup de
ton épée tu blesses gravement l'apostolique
Autriche et d'un autre tu abats à tes pieds
celui qui jouait le rôle du roi très chrétien.
Le protestantisme triomphe et l'Eglise se
trouve réduite au Vatican. Il y a là un motii
de consolation," 'et j'en ai.trop besoin pour le
laisser échapper...
Et voilà pourquoi, ô Guillaume, je te re •
mercie du terrible avertissement que tu as
donné aux races, latines.
Pn attendant la réponse de M. Casse,
nous ne trouvons pas de mot plus con
venable à appliquer à ces odieuses pa
roles que celui que M. Casse nous a
fourni.
Nous ajouterons,, comme renseigne
ment, que cette brochure de propa
gande se vend chez Sagnier, à Paris,
avec l'autorisation du gouvernement.
Noiis recevons de M. Ganesco- la let
tre suivante :
Parle, 13 décembre.
Monsieur et cher confrère, < vous venez de
reproduire dans vos colonnes une dépêche
où le léger diplomate que l'on juge à Berlin,
dénonce évidemment aux colères et aux fou
dres du prince Bismarck. un certain nombre
de journaux et de journalistes démocrates.
Vous avez trop le sentiment de la justice'et
des convenances pour ne pas trouver bon que
je constate qu'il ressort de la dite dépêche
que le journal de Vienne, dont j'ai l'honneur
d'être un des correspondants à Paris, est un
organe indépendant; tout comme il est, hors
de France, le journal le plus répandu peut-
être sur le continent européen,
Laissez-moi aussi invoquer un souvenir.
Plusieurs grands journaux de Paris avaient
suivi à Bordeaux le gouvernement de la dé
fense nationale: Parmi ces journaux se trou
vait la Liberté^ que j'avais l'honneur de rédiger
sous le même toit où s'imprimait l'Univers.
Eh bien 2 en 1870 — et ici j'en appelle à mon
éminent confrère M. Aubineau — en pleine
fuerre, en pleins désastres, alors qu'en face
u Prussien triomphant l'Europe détournait
sa tête de la France, nous fdmes tous, à Bor
deaux, émus de reconnaissance envers le seul
étranger qui, à Vienne, quêtait de l'argent
pour nos prisonniers et des sympathies pour
la France, « si nécessaire à la liberté et k.
l'honneur de l'Europe». Cet ami solitaire :
n'était autre que Simon Deutsch, celui-là
même que le comte d'Arnim calomnie dans
sa dépêche.
Remerciements et cordiale confraternité.
G uégory G anesco.
Il nous semble que cette lettre ne
dit rien, sauf que M. Ganesco est bien le
correspondant du journal de Vienne
désigné .par M. d'Arnim, et que M.
Ganesco estime M. Simon Deutsch.
Assurément cela est agréable pour
M. Deutsch, mais il n'en résulte pas
que M. d'Arnim ait eu tort de repré
On nous écrit de Versailles, le 1S dé
cembre-:
La séance d'aujourd'hui, bien qu'entière
ment dénuée d'éloquence^ n'a pas manqué
d'intérêt, pour ceux du'moins qui ne se con
tentent pas de viande creuse.
D'abord les dernières élections dans les
Alpes-Maritimes, dans Maine-et-Loire, dans
le Calvados, dans laDrôme, ont été validées;
mais ce n'est pas en cette validation que con
siste l'intérêt que je vien& d'annoncer.
Il ne faut point non plus le chercher pi
dans le nouvel ajournement demandé pfir
M. de Cbabaud La T.our de Ja discussion sur
l'état de siège en Algérie, ni dans le rejet de
la proposition de M, Mazerat tendant à mo-
difier laréd^çtwn.fleSi article» 334 et 33S du
Code civil sur la légitimation des enfants nés
hors mariage, ni surtout dans le discours que
M. le général Guillemaut a dirigé contre Je
projet de loi relatif, à l'organisation des com
mandements supérieurs de Paris et de Lyon,
et dans lequel il s'est élevé,-à la.grande joie
des radicaux, ses amis (et ceux aussi de M. de
Bismarck), contre l'existence d'un corps d'ar
mée à Paris.
Encore «moins le découvrirait-on dans les
chicanes et chinoiseries auxquelles M. Er
nest Picard, premier mandarin de la gauche,
s'est livré dans la louable intention, sans
doute, d'égayer un peu l'Assemblée.
Mais où gît. ce grave intérêt, c'est dans la
seconde délibértaion du projet de loi relatif
à la protection des enfants du premier âge,
et en particulier des nourrissons
En France, on ne tue pas encore les en
fants comme chez les anciens païens, que
M. Desjardins, sous-secrétaire d'Etat au mi
nistère de rinstructiou 'publique, ne manque
jamais d'appeler « ses pères » . , .
Nous n'exposons et n'abandonnons pas non
plus nos enfants comme en Ckine et en d'ap-
tres pays que la vérité libératrice n'a point
encore conquit*
Mais nous les envoyons en nourrice t
Or, les statistiques nous apprennent que la
plupart de ces pauvres petits êtres arrachés
au sein maternel et livrés à des mercenaires
s'étiolent et meurent, tandis que leurs mères
se livrent aux plaisirs.
Je n'ai pas sous les yeux le..chiffre r de cette
mortalité; mais je sais qu'il est effrayant et
que les épidémies du moyen âge, qu'on a
noircies comme tout le reste, furent moins
meurtrièies que n§ l'est, cette habitude odieu
se, immorale, qu'ont contractée les habitants
de nos villes d'envoyer, leurs enfants en nour
rice et de les .exposer à une mort presque
ceitaine.
Or, c'est dans le louable but 4e paralyser,
sinon de Neutraliser . les effets désastreux de
cette habitude, et de protéger les nourrissons
contre l'avarice, la négligence, l'incurie des
nourrices, que M. Théophile Roussel a con
çu le projet de lof dont j'ai donné l'énoncé
plus haut, et dont l'Assemblée a voté tous les
articles en seconde délibération.
Après ce vote, M. de Chabaud La Tour,
ministre de l'intérieur, après avoir rendu un
hommage bien mérité au magnifique travail
de M. Théophile Roussel, hommage auquel
nous nous associons de tout cœur, a exposé
les mesures que l'administration avait déjà
prises pour conjurer la mortalité des enfants
en nourrice, et a manifesté l'espoir que ces
mesures, combinées avec les dispositions de
la loi nouvelle^ seront efficaces, et que si elles
ne peuvent donner ie secours d'un cœur de
igére aux petits, enfants, du moins leur con-
serverontT?lles la vie. . "
Nous recevons la note suivante :
On lit souvent dans votre journal des let
tres des bords du Rhin ou de Constantino-
ple qui contiennent des doutes ou des espé
rances sur nos alliances possibles, et la Rus
sie est souvent l'objectif de vos correspon
dants/C'est une erreur. -*
J'ai été à même de savoir un bout de vé
rité sur res questions. Un personnage prus
sien que la contradiction'exalte et fait parler
plus que l'alcool, m'a annoncé la guerre con
tre la papauté au moment même où un éyéque'
allemand allait voir la Pape et lui promettait,
sans qu'elle fut demandée, la protection du
nouvel empereur d'Allemagne; seulement i)
croyait que cette guerre contre la papauté se
rait terminée dans une année, et que Pie IX
serait le dernier Pape.
Les Prussiens n'ont plus qu'une seule
guerre à entreprendre, et vous ne vous dou-
tgriez pas que leur futur ennemi, c'est l'An
gleterre. • , „
. Ils veulent des possessions maritimes éloi
gnées, des colonies en un mot; ils veulent
aussi que leurs vaisseaux ne -soient pas obli
gés de traverser les détroits du Sund et au
tres ; le port d'Anvers leur donne tout cela.
L'Angleterre seule s'y. opposera ; une des
cente chez les Anglais les mettra à la raison.
La Russie ne paraîtra protester que pour la
forme, on lui fermera la bouche en lui don
nant un gros morceau à digérer, la Turquie ;
voilà pourquoi le général Ignatief se laisse
éclipser à Constantinople par l'agent de Bis
marck, et il lui sera plus agréable de recevoir
que de prendre ce beau pays.
Que fera notre pauvre France ? Je l'ignore.
Mais Bismarck nous occupera par les Espa
gnois et par les Italiens; peut-être aus^ par
les Suisses.
Dans la guerre de Crimée, c'était déjà la
question du centre dé l'Asie qui se débattait
«ntre les Anglais et les Russes. La Russie
nous en veut de l'avoir abaissée à ce point,
et elle ne nous le pardonne point. Lés An
glais nous en veulent aussi d'avoir terminé
cette guerre àSébastopol ; i's voulaient af
faiblir la Russie de façon à ;se doiïner
le champ libre dans l'Asie; nous" avoris^tou
jours eu"des ministres à courte , vue, parce
qu'ils changent toujours. ' ''
Ne croyez pas à de la froideur entre la
Prusse et. la Russie, la non-reconnaissance de
l'Espagne ne prouvé qu'une chose, S 'est que
la Russie tient à conserver uné attitude di
gne, mais leur partage est fait.
Qai sajt même si la Pruste ne se ménage
pas un chemin vers Rome. Un député, du
temps de J'empire, s'était ému d'un chemin
de fer allemand à travers la Suisse vers l'Ita*
lie, et il avait raison; je regrette .de n'avoir
pas retenu lé nom de ce député perspicace, La
Prusse veut devenir le militaire' le commer
çant, l'industriel, le convoyeur de l'Europe.
En s'aimexant la Hollande et la Belgique,
par lé port d'Anvers elle annihile le Havre,
tient un pistolet sur la gorge de l'Angleterre et
elle jouit des magnifiques' colonies hollandai
ses. Voilà le but de là Prusse, et la Russie
sera dédommagée par Constantinople; déjà,
par le fait de la Prusse, le traité de Paris est
presque déchiré. v
On lit dans l'Union : 4
Quelques journàux parlent d'une entrevus
de M. Bocher, président du centre droit,
avec plusieurs membres du bureau de la réu
nion des Ghevau-légers. -
Cette entfevue a eu lieu en effet et a pu
pronyer ^ nos contradicteurs que-les résolu
tions des députés royalistes sont , inébranla
bles. j
M. Bocher était assurément l'homme le
plus apte à ouvrir des négociations avec nos
amis. Aussi la discussion a-t-elle conservé
jusqu'à la fin l'empreinte d'une complète
franchise et'd'une extrême courtoisie. '
Mais M. Bocher ; ayant reçu de ses collè
gues du centre droit la mission de se borner
à solliciter le concours des royalistes poujr le
vote des lois constitutionnelles, et, en par
ticulier, pour l'organisation d'une seconde
Chambre, n'a pu que constater l'inutilité de
ses efforts.
M. le cointè Robert "de Puységur,
doht nous avons annoncé et recom
mandé la candidature, patronnée par
M. le marquis de Franclieu, vient d'a
dresser aux éléeteurs des Hautes-Pyré
nées une circulaire dans laquelle il
affirme avec une grande netteté les
vrais principes conservateurs. Après
avoir Tappele qu'il a eu «Thonneûr de
commander la 2* légion des mobilisés
des Hautes-Pyrénées ' honneur qui
«lui vaut, éri' grande partie, l'insigne
faveur d'avoir été choisi pour servi* la.
cause de la religion et'de la-royauté»,
M. de Puységur explique commënt il
entend servir cette cause *.
Nulplps que moi,.dit-il, n'apprécie. 1$ tser-
vice que le' maréchal de Mac-Màhon nous a
rendu au 24 mai 1873; mais lès destinées de
toute une nation ne peuvent reposer absolu
ment sur un pouvoir à si courte échéance,
pas plus qne sur la fragilité de lâ vie hurùai-
ne ; ilest urgent îde constituer un gouverne-
menti durable, qui puise sa force idans son
principe fondamental; ; : ^ • ' -
Depuis la. fin du siècle dernier, poussés par
je ne %ais quel fatal aveuglement, notus ayons
cherché une solut'^oa gouyernemgntale en de
hors du droit et des sages traditions françai
ses, et tous ces essais n'ont abouti qu'à nous '
désorganiser de plus en plus. 1 '? 1
' La France de 1789; dont les révolution
naires se font tant de gloire, était grande et
forte parce qu'elle sortit des mains de notre
vieille monarchie chrétienne. Comparez-lui
celle de 18741... ;
M. de Puységur fait ensuite un ra
pide, mais fidele tableau des tristes
vicissitudes par lesquelles a passé la
France depuis qu'elle est sortie de sa
■ die, et il
voie traditionnel
conclusion :
en tire cette
Toutes ie3 révolutions survenues, depuis
quatre-vingts ans prouvent que la France n'a
pas le tempérament républicain» qu'elle est
monarchiste.
J Or, il n'y a plus qu'une monarchie pos
sible depnis quê la maison de Fiànce ' est
sincèrement réconciliée, c'est 1a monarchie
légitime. ' r s
La légitimité doit revenir par son droit,
sans compromis , sans., quiproqm , p^rce
qu'elle est , ainsi la vérité,, la force et le
salut i Seule,, elle puise dans, son principe
l'autorité nécessaire pour maintenir l'flrdre,
ramener la sécurité et nous clonner aës al
liances^
L'honorable candidat termine sa
profession de. foi en réfutant les
a odieuses calomnies » colportées par
les adversaires de la « monarchie légi
time» ; il montre que les inventeurs
de ces calomnies n'obéissent qu'à un
de ces deux mobiles : « là haine de
Bieu et de la religiQn » ou « l'intérêt per
sonnel »;.. et il conclut, par ce dernier
mot, que bien des candidats n'ose
raient pas adresser aux électeurs dont
ils sollicitent les voix :
Quand il s'agira de choisir un candidat, ne
vous embarrassez pj£ des considérations poli
tiques; votez sains hésiter pour l'homme que
vous saurez sincère, ioyal et chrétien. '
Nous n'avons pas besoin d'insister
pour recommander la candidature de
M. le comte Robert de Puységur ; ses
fermes déclarations constituent la
' meilleure des recommandations, et il
aura les voix de tous les vrais conser
vateurs.
M. de Puységur est le candidat du
comité conservatéur ; il se 5 montre di
gne de la candidature qui lui a été of
ferte. Nous ne doutons pas queM.Lar-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.6%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.6%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Veuillot Louis Veuillot Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Veuillot Louis" or dc.contributor adj "Veuillot Louis")Veuillot François Veuillot François /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Veuillot François" or dc.contributor adj "Veuillot François")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k699920b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k699920b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k699920b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k699920b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k699920b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k699920b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k699920b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest