Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1872-05-31
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1872 31 mai 1872
Description : 1872/05/31 (Numéro 1806). 1872/05/31 (Numéro 1806).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k699079p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 51 Mai 1372
.. KViSÛG..^*.Edition qnotidIeim#J
Vendredi 5i Mai ' Ié72"
PARIS.
,Un. {fus «»*»>«• ij• ••••*•'•••••• *»*è•» • * , *58 fr«
Six ' mois* ••••••«•»•••*•«*••#>•••*•• ÎO «
Trois qxoi Si*.+'t*# # • ».««•• ««*«*«.••»«* 18 ■ , ^
£.e numéro-, pc Paria : 15 '.cént/'^V';'./x
— ^Dépar^eïneiits
HUEIEAIT*.
! : taris, 10, rue des Saints-Pèrès
On s'abonna* à Rome, via délié Stimntn, 32,23,24y^'/ j ( -. t y (
: 20- ' ♦ /•>
ès. . u 'c:
DÉPARTEMENTS
• «".t H K8 fri'
Six mois.. 50
Trois mois IG
Èâlllos semi-quotidienne
Un an, 32 fr.—Sixmofs, 17 fr.—Trois mois, 9fr.
l'Univers ne répqnd pas des manuscrits qui lui sont adressés.
AJinVOIVCR^'
• Uf • Ch. LàGRANSB, GEHP C la « 6. Aiaft cr Ji BtQrft*.
MM. les abonnés dont fabomiertieni ex~
pire le 31 mai sontpriésdelerenouvèier
le.plus tôt ^possible à ils ne veulent éprouver
& interruption dans t envoi du journal. *»■
( Joindre nnc iiàorte" et un maptlftt-
poste on un bon à vue. sur Paris.)
.àyjsimportant
vi. • ~r~~ -3' «" <■
Il est indispensable de joindre à toute
réclamation eu àhangément d'adresse l'une
des dernières bandes. .
FRANCE
PARIS, 30:MAI 1872
la jactançe militaire des radicaux.Il bon d'évoquèrla méiùoirë. Ledrapeau triei-
leur a demandé où étaient leura morts ;-lorê voile leur face in'agitezpas ses plis, si :
marquants. lis -ont hurlé, mais point i
de,mort illustre si ce n'est pesant'la , a été ^ n ; ign - 0 de P ilwe, il ne voSs appaS
Commune, et ensuite a.Satory. Sur ces , tîent «asde l'mvoauer comme un siene de
qu
la fin du discours* M. Grévy^ aidant.
M. Gambetta voulait së précipiter à la
tribune. Il était si furieux qu'il s'est
fait retenir.
Des mort# marquante,* ils; n'en ont
point, mais dés fouettés marquants, ils
.en ont, et cette séance en . a augmenté
le nombre; |a somme, ils sont sans
génie,; ,et s'ils deviennent les maîtres,,
.c'est qu'pn l'aura bien voulu.
• - ; Lotis V hmllot.
■ Grâce à M. 4e génêïàî C&angarniér, !
à MgrDtïpanloup etM, le,-, général]
Du Témp!e, : la tribune nationale nous:
A fait voir* hier trots figures.d'.hommes, |
trois caractères, trois cœurs vigoureux, !
trois-: têtes- fermes - et-, ordonnée». *Ce
spectacle .n'est commun nulle parti et
•pas plus à. l' Assemblée qu'ailleurs. 1
■- Mi le colonel 'Dfeûîert; qui a eu ïal
' chance de; ne point readré Bèlfort aux
'Prussiens,"mais qui. n'a pas, éu celle de
"préserver s,a raison contre i'mvestisse-i
ment des jérxèura, radicales, avait pro
noncé deî jparolos funestes à la disci-}
pjjne militaire* justement relevées pàrf
.M. lé général- Changarnier. Pour se]
venger .d'une allusion 1 à la " solidité;
des 'casemates de Belfort; ; il a : ' eu la;
'malencontreuse pensée de répéter une;
■interruption de M: Laurent Pîcfyat,;
jourûalistô et poctepeu couru.. V,* ; .
Il a dit, sans art, à M. le général
Changarnier Je m'appelle ■ Bel forti\
vous vous appelez Metz ] Ce qui peutj
bien 'prouver ' quë ïï.; Laurent' Pichat;;
est' portai mais nullement que" lâ '6oli-'j
dité des casemates de Belfort - ne fû|
pour* rien .^dans-l'heureuîse chance _dof
son gouverneur. Le 'vieux volontàiréj
4b Metz* a répliqué soudain ': Je in J àcN
-pelle Changarnier ! C'est juste ce que
Corneille lui aurait fait dire, et ce que
M. Laurent Pichat. tout poëtequll est-,'
n'aurait pas trouve pour un autre ni
tfour lui-même. L'Assemblée s'est sou-j <
lavée d'enthousiasme. Qu!on.s'imagine
M, Pichat dans une semblable rencon-r
trôj devant une semblable .'injure, et
f disant : Je m'appelle PichaU ,
4 - Le général a poursuivi, disant^ plus :
de choses que de motà :.* i'fei été*; V
l'armée du Rhiji,.sans commandéinçji t
et sans solde. Je pe suis à. aucun de-
,gré responsable des événements de la
guerre. » f 3Et comme 1-éxtrême gauche,
où siège, M. Pichat, se remuait et in^î
terrompait -suivant ses Coutumes, l'hé
roïque vieillard à regardé de- ce côté :
—Est-ce '«nebre- M: ' Laurent' Pi-
cHàt? » C'ëtëit ëncore M. Pichat, pro
bablement ; mâià c'est " certainement;
Voùjours Corneille/ v
Nous ne voyons pas en France ni en
Europe, pôiir le moment, de figure ci
vile et militaire qui soutienne autant
le regard, et " qui contente le besoin
d'admiration autant que celle de ce
.vieur général Çhàngarnier, ftrmë en
actes, sobre dé paroles, et dont les;
moindres «mots sentant l'homme de nobles entretiens avec l^i-meme."
; .Mgr Dupanloup a prononcé un bref
discours, auquel applaudiront sans dis^
tinction de parti ou d'opinion tous les
hommes de bon cœur et de bon sens?
qui peuvent se -trouver dans,ce mon
de. Il s'est excusé de parler, lui prêtre)
sur une loi militaire. Il n'a fait que ce
qu'il devait faire, et il l'a fait comme
il le fallait, si cependant il n'a pas été
trop court. Toute loi est du ressort du.
prêtre, toute délibération sur- les cho
ses de l'ordre social a besoin de sort
avis. Se fiant trop à l'intelligence de
- son auditoire, qai est la France, ou
peut-être sa défiant trop de ses préju-
1 gés, le député du Loiret a évité des
développements que sa situation parti
culière lui permettait, que la situation
du pays rendait opportuns et que son
talent et son crédit pouvaient faire ac
cepter. Le prêtre et le soldat sont les
dernières forces organisées de la Fran-
ess, ses dernières ressources. Nous re
grettons que l'orateur ne l'ait pas assez
affirmé. Dans les limites où il a voulu
se'restreindre, dans la revendication du
droit au culte public, il a. été ferme,
pressant et touchant, et l'Assemblée
l'a écouté avec une attention, nous
pourrions dire avec un plaisir qui ré
vèlent un-fond de cœur chrétien. Ç'â
été toujours notre conviction qtte- do
certaines cordes qui semblent dormir
n'ont besoin que a'être touchées pour
vibrer puissamment.
« G a fait quelques reproches à Mgr Du-
panloup parce qu'il n'a pas été assez
. politique envers la Prusse, sur laquelle,
à vrai dire, il a un peu appuyé. Ce
n'est pas nous qui lui faisons ce repro
che là, et nous serions plutôt tenté de
le trouver discret. Il pouvait dire da-
vantage. sans s'éloigner de la justice ni
même de la politique. Non-seuieinent la
Prusse n'est pas admirable, ni imiiable
en tout, mais encore elle n'est pas
triomphante, et ceux qui veulent
une vraie revanche, doivent se garder
de sa voie. Elle n'est, comme l'a dit
MgrDupanloup, que la plus grande ça-
serne, ce n'est pas la même'chose que
Idn&nsr. grande. sation^La plua grandg:
nation sera celle qui saura-devenir la
plus grande église.
M. le général Du Temple a spirituel
lement et terriblement fait justice de
Prince, vous venïz de rompre" avec nbùs,
avec votre propre -famille, -aveo le ehef * de
votrerace^ cette rupture^.nous.ne^pas appelée, nous ; çoua .«ommea imposé de
pénibles efforts;afin .de la conjurer.. Elle est
votre œuvre, et vous en assumez, toute la !
responsabilité devant la France et devant
l'histoire. . -, :. A .
Nous résumons plus loin les appré
ciations des divers journaux sur la dé
claration du duc d'Aumale relative au.
drapeau. Mais nous croyons devoir ci-.
ter a part les observation? delà Gazet-,
te de France et'de l'Uiiionny oici* ce que
dit la Gazette de France *: '
/• - ■ ; h' <1 , ."{ -il ' i ' >
M. le duc d'Aumale, bien qu'il ait annoncé
•vouloir se retiferaleridansre^amen du prbjet
présenté, a voulu, comme M'.' Rouher, ne;
paB quitter la tribune sans,avoir touché aux;
questions les plus délicate^ M. le duc d*Aa- -
maie a cru peùt-ètré ainsi faire une chose
fort habile et avancer liàaucoup ses propres
affaires. Il s'est trompé, tet certaines paroles;
ont prouvé qu'il n'était paB, sur le terrain
politique,>un stratégiste bien habile. ;
. Mi le duc d'Aumale se laisse trop empor
ter évidemment par son ardeur. Il n'a pas
compris que la question' militaire était la
seule peut-être dont il çe dût pas profiter
pour encKâsser le petit manifeste qu'il avait
l'intention de Jàncer. M: le duc d'Aumale est
prince avant d'être général, il n'est môme
devenu lieutenant-général aussi promptemént
que parce qu'il était prince.. .
Comme prince, il a des devoirs rigoureux
à' remplir envers le chef dé la ; maison de
France", et ce serait iin; grand malheur s'il
na.comprenaît pas enfin que c'est eù montrant
un respect abiolà pour tous ses devoirs qu'il
peut adonner à l'armée, au soldat; l'exemple
dé cettè" ohéîâsàtfceV" de-cette soumisbion qui
est, pour toas; le principe de la discipline, la
raison de l'autorit& ~ Gustave Janicot.
- -, s*,-4 ! 4 v * * . *
S'il est un journal. être. surpris dp- ce résultat et qui ait
perdu lo-drpiti de blâtner M. le duc
d'Aumale, ts'est la Gazette* de France*
Par sa pfétendue habileté et spn esprit
de compromis, qu'ellé' prend pour de
l'èspttt politique, la Gazette a si nota
blement affaibli.dans son parti la no
tion i .'des, priflçip^s, elle s'est montrée
si -disposée à renier le drapeau royal,
que-M. le duc d'Aumale a dû croire
que sa déclaration contenterait la
gauche et le centre: sans lui aliéner
les- fusioimistes ou légitimistes trico-
îo'ré 'S; " ,;r -
Il sèra ^permis à l'Univers- de
dire qu'il avait prévu ce. résultat, et
que, si les tacticiens de là droite ont
a,ubi l'affront et la surprise dont, ils'se
plsignent, ce n'est point faute d'avoir
été avertis.
L'Union ne consacre pas 'moins de
trois articles & ce grave incident. Dans
sa correspondance da Versailles, elle
nsiste suf ^accueil ; fait att prince -par
'Assemblée. ...
M. le diib d'Aumale a affirmé nettement et
avec préméditation le « drapeau chéri i> que
son pèregne et comme un gage des mains du bona-
^rtismai La' grande mâjorité de l'Assem
blée, il. faut le dire, y e&t sympathique-et
vaut le garder, malgré les hontes que lui a
htligées l'empire. Et pourtant nulle acclamai
;iovo!a%pplaudi aux paroles du prince !
Eh bien ! c'est que là, à ce moment qu'il
avait prévu, cette manifestation qu'il avait
méditée, il a piânqué de ce qui fait l'homme,
il a manqué d'âme et d'intelligence ! Il n'a
eu ni l'audace de l'aventurier de Boulogne*et
de Strasbourg, qui joue sa partie d'un seul
coup, mais qui s'y jette,à çorps perdu; —
pi l'émotion chaleureuse de l'orateur gui en-
ôve un auditoire en lui faisant passer son
jropre cœur ; — ni même enfin cette pas
sion dn Boldat qui relôvè, quoique sans ea-
aoir, le drapeau tombé sous lequel il a jadis
combattu! ; .
On a dit dans les tribunes un mot vul
gaire, mais qui ;péint bien' le sentiment é-
prouvé : on a dit : • « M. le duc d'Aumale »
montre son drapeaii' comme il tirerait de
sapoohe le bout, da -son mouchoir 1 »,
Cette attitude froide et embirrasséè, cette
parolô hésitante, nous remettaient en mé
moire un mot prêté à M-, Thïers.
On prétend qu'à Tours, lorsque les princes
d'Orléans lui firent offrir leur épée, il ,aurait
répondu :.« Leur épée l, Si c'était l'épée de
Gondê (de Condé î) du de Turepne ! Mais
daps.l'armée française j'en trouverais trente
mille qui la valent:/" •
Pournbus, il y a autre chose qu'una. ma
ladresse dans cette- déclaration du prince, et
nous la dirons en finissant, il y a une ruptu-f
re de M. le duc d'Aumale avec le , chef de la
Maison dè France. Le prince-député a-t-il
parlé en son nom propre pu au nom de toute
la maison d'Orléan?? Noub le saurons bien
tôt, ses frères et neveux sont par lui mis eff
demeure de se prononcer. En attendant lenr
déclaration, nous jugeons la sienne.
Ce jugément, M. de Lupe, dans un
autre article, le formule ainsi ;
C'est dans le drapeau tricolore que ks
bandits du 18 mara ont- taillé leur- loque
rouge ; il y* a là' un*enseignement que M. le
duc d'Aumale devrait méditer. Le drapeau
tricolore '« emblème de concorde et d'unioa!»
Ah 1 s'il y a quelqu'un parmi "nous qui de
vrait rester si! en cîeu x devant .ce drapeau; c'es',
vous, prinpei, Nous ^pouvons la respecter,*
malgré les foutés-et les fôlfea accdmplies sous
son pmbi'e, )?arcé qù'IlTaious'rap'pellele eaiig
généreusement versé pour fesërviaè du pay^;
mais à ces Bouvenirs vient se mêler pour
-vous, prince, l'amertume d'un passé qui n'esl;
pas exempt de remords.
Vous avez des ancêtres dont il n'est pas
Enfin, M. Laùrëntie marque lë ca-j
ractère et tire les conséquences dè la|
déclaration du prince :
M. le duc d'Aumale Vient de déclarer quel
la pensée de la France était vaine, et quei
quelque chose prévalait sur le devoir, c'était
un calcul de personnalité." C'est* diâons-nouë,
ce qui rend désormais les situations nettes et!
tranchées, et nous ne saurions ndus en plain-i
dre; c'est ta dignité de nôtre-cause de vouloir j
lé'grand jour; et «'est aussi la condition cer
taine de sa réussite.
Ajoutons que notre jugément est < le juge
ment de toute l'Assemblée. 1
- Nous le «avons et nous l'affirmons. Le dis
cours de M. le duo d'Àumalè ! a .laissé 'âarïs
tous les groupes une impression précisément
inverse us oelle qu'on attendait; L b' dràpeau
chéri a glaCô les opiniona ;qn'on voulait
exalter. , I
,, Il y a ;âans bus les esprits l^ires, iîans laî
République comme dans l'empire, un senti-;
ment de droiture qui ne se laisse pas. prendre;
au? manèges et aux; adulations; étsi M. lei
t duq i (l'Auipa l iël , vêut connaître l'effet final de!
soa "Kabu'ét^, n n'durà i|u'à s'enqtiérir .dès;
députés,qui d5s jour "se "déclaraient prôïsj
à se* groupé#,dans la droite, dans c&ttë droitel
fidèle, qui' ne connaît point l'art facile des!
tromperies, et .pour qui l'union est la paixf
sincères des hô"â'nê'te& gens, et la réconcilià-j
tion de là France avec ëlle-nïôme.
. Nous n^ pouvons tout dire b, cet égard; •
Ce que nous pouvons dire, c'est que M. W
due d'Aumale vient d'affirmer le grand parti?
de la monarchie nationale ; il n ? y a plus d'em»
buscade; tout est & découvert, • chaque devoir
est tracé; et si la pacification des opinions/
comme nous l'espérons, doit s'accomplir, elle
' se fera en dehors des intrigues qui na.pro?
-mettaientque des entreprises incessamment
nouvelles d'ambition et de félonie..
On nous écrit dp Versailles, le 29|
mai 1 H : j | f : ê 1 't ^
; 'M i ! | s- #-1 | ' | / il f | |
Après l'adoption du procès-ve¥bal, -M,~le
' dolb'ùét Djnfert-ftocHereau .-à' voulu -revenir
sur l'incldeiit : d'hîçr, iui en à prï=;
comjp'e.vou^4'â31ez'vpif.. . |V
\ Une simple -réflexion préliminaires'il
avait quelque chose'à répondre, .que ne l'a-til
fait sur-le-champpuisqu'il était ^.sdeùx.pas
de la. tribune.quand Ghangarnier«lui adressa
bien en-face les paroles qui paraissent l'avoir
piqué : « Quoique je n'aie pas habité une case-
maté de'Belfort ^èndàntléteiiipsîîusiifge.'.'.»^
Pourquoi' surtout attend-il pourmonter à H
tribune que le - procès-verbal -eoit adopté?
Quoi qu'il en.soit, le président lui accorde là
parole et on s'attend & ce qu'il parle des danr
géra qu'il a affrontés, courus ; on croit qu'il
va déclarer qu'il n'a pas passé tant le. temps;
du siège abrité' dans la casemate, puisque
c'est cette ^parole du général Changarnier qui
>àratt l'avoir piqué. Point.'M. le coloùel
Denfert ë'exprime ainsi : "J ^ , .s
Messieurs, lie 'général Cliacgarfllèr î
)rononçé hier, en me répondant; ces,mots :
a Quoique je n'aie pas habité, une .casemate
de Belfort pendant tout le temps du siège. »
Je déclare que ces insinuations «e sauraient
m'attéindfe' et" que'j e* mfe fccmtente, pourtoUte
réponse à ce qu'a dit M. le général Changar
nier; dë'-riiliterruption de M. Làurènt Pîchat,
qui lui a dit : « Nous' sous appelons Belfort
çt vousvous'appelcZiMetz. » • ...
Et c'çBt tout, et en avant les battements-de-
pieds et;de mairjs de MM. ,1|SS ^ijiçaux ! A
.mon avis, ce n'est pas. fier,/et Jil.,le. colonel
Denfert n'aurait pas ; lieu-fie tri^mptgr^uand
même il ne se serait pas attiré une réplique
foudroyante; qui ne s'est'pas fait attendre.
Changarnier était là. Il bondit à là tribune
' "' ' " Les.
malgré le poids de ses quatre-vingts ans. Les
applaudissements de l'immense majorité d
.'Assemblée, qui éclatent, avant ©ême qu'il
ait ouvert .la bouche; les vociférations des
Schœlcher et des Brisson, des Langlois, des
-Pelletan, etc., ; tout cela l'exoîte au point qu'il
paraît transfiguré, rajeuni. Sa taille' se re:
dresse,, son œil étincelle; regardant "bien en
face l'ennemi, c'est-à-dire," tous ces hurleurs
qui cherchent vainement à l'intimider, il
semble un moment chercher son épée de
combat, puis sa main frappe lé rebord-de 1%
tribune d'un geste plein d'une telle autoplf
que le silence së fait immédiatement. ;
« Je m'appelle' molestement 1 Changar
nier», dit-il... Les applaudissements et lès
bravos couvrent sa voix pendant plusieurs
minutes. Quelques membres , lui crient' :
ftjG'estèsgêz! n'ajoutez rien déplus! «En
effet* quand mêaie Mi Denfert-Roohereàu
f,jouterait à. ses deux noms l'épitti&te de'déf
fenseur casematier de Raifort, ce simple mot,
« Changarnier w, dira^tprjours .davantage.;
Mais le vieux soldat d'Afrique.continue !
« Volontaire à l'armée du Rhin', sans comf
mandement et sans solde... (Apparemment
le « sans solde » paraît encore une épigramméf
à l'extrême gauche, car elle recommencé |
çrier dp-plus belle, Le président Grévyâ
toutes lès,peinps au inonde à,la calmer.)
. « Volontaire à l'armée du Rhin, sans com;
mandement et sans solde, j'ai pris part VWus
sps combats, j'ai souffert toutes ses dpuleurs,
dont je ne suis, à aucun degré,, responsable*
(Nouveaux applaudissements.) \ ,
— Est-ce que M, Laurent Pichat était à
Metz ou à Belfort? demande un membre qui
siège au centre. ..
Laurent.Pichat, né répond pas. Mais
un jeufce député, qui paraît in proie à «une-at
taque d'épilepsie, .tant ses gestes sont désor
donnés, prononce des mots qui se perdent au
milieu du bruit.
--'Qu'aVrZ-voua dit,, monsieur? fait le gé
néral; ' - i • <
Continuez; lui dit-on, cela ne vefus at-
teinfr pas !
D'un ton calma et passablement "Ôériav
gnant; le général, qui n'obtient pas de ré- -
ponse, ajoute : « Je ne me rappelle pas avoir
vu l'interrupteur plus près que moi des baïon
nettes prussiennes. » '
Il termine par ces mots.: « Ca que j'ai dit
'hier & cette tribune, je le maintiens, ici et
..partout » , , ..
— Moi aussi, dit au milieu du bruit.M.
Denfert-Rochereau, oubliant qu'il n'a rien
répondu..
L'attitude de la gauohe est tellement indéK
cente que le jeune M. Duvergier de Hau-
rànne; qui, comme' on sait,' siège de ce côté,
non loin dps citoyens' Brisson, Naquet, Fou-
quèt, etc., se lève de dégbût, et, en guise de
protestation* va serrer la main du ' général
Changarnier, "auprès duquel il prend place,
aux applaudissements de la majorité, de l'As-,
sembléet • ■■■'
Je l'ai dit eu commençant, et je le répète,
l'incident, soulevé fort mal à propos par M.,
le colonel Denfert lui fera grand tort auprès
detous les geila sensés. '
' Il eût bien mieux fait dè se taire, ou l>ien,
.s'il voulait ^pairler, il ,n'avait qu'une chose à
dire :. » Oai, j!étais dans ma casemate, diri
geant les opérations à l'abri des obus et des
boulets* .parce que je crois qu'un comman
dant de .place.ne. doit pas s'exposer comme un
simplec- soldat. C'est la méthode prussienne,!
moins 'Chevaleresque et moins brillante que
la vieille méthode française, mais plus prati
que, » ., t Jr i; . . .. •.• . J
Au lieu de ceia, .jl a ramassé une iDj ure
.odieus^.d'.un ^de ses f^mis politiques pour la
;jeter ^ rla . fape d'.jin,vieux-soldat, volontaire
de quatre-vingt ans, qui à Borny et à Grave-
lotte bravait à ciel découvert les fusils et les
.canons prussiens." Qu'il ne B'en-prenne qu'à
lui's'il, lui e$t, désagréable, d^s'entendre rap-
. peler sa,^asen^ate^. .par déàQ^mais elle est his-
toçique.;. . ' , .
/Quand, l'émotion produite par l'incident
est enfin calmée, Çiî. le général Guillemaut a
l^ .p^rol^, pou^.. ^putinue^: son discours com-
..mencé hier. Après -.quelques nouvelles réfle
xions sur la durée du service, l'orateur finit
recommander:.la.concorde, l'union qui
. seules peuvent-sauver le pays.
î Mgr ,1'évêque d'Orléans, lui succède à la
tribune. Jl parle dans l'Intérêt des études, de
hautetxéducation intellectuelle, qui déver
loppe et grandit» ce qu'il y a de plus noble
*dau3 la pâture humaine, ce qui distingue es-
.eentieilement l'homme de labêLe fia penséet
et là parole, organe de là pensée. C'est la
grandeur intellectuelle et morale des citoyens
,qui Xajt qu'yne nation est vraiment grande
- il-ne suffit pas pour cela de transformer son
pays en un camp, en un immense arsenal.
Le vénérable prébt a vu de près les Prus
siens, et .leurs procédés barbares, sauvages,
sont loin,de lui inspirer pour eux l'admiration _
que professent certaines personnes, trbp
éblouies par le succès.
... L"3. considérations élevées, politiques, dé-
veloppi'as par Mgr Dupanloup sur les ques-
tjorjâ d'âge, de, temps de service, etc., àu
po nt do vue da l'instruction et de l'éducation,
font une-profonde impression sur l'Assemblée
qui applaudit \ plusieurs reprises,
fe La g^nôral Chanzy renonce îi la parole.
Mi la général Billot ee présente au nom
de la commission. Il y a lieu de regretter
qu'alla n'ait pas choisi pour organe un ora
teur» un peu plus sérieux et plus autorisé que
ce jeune général gambettiste, qui, après avoir?
péri* 5 , pour la forme, do son Respect pour la;
religion, croit, spirituel de flaire eut ta plai
santerie d'un goût plus que douteux : « La
Dieu des armées est toujours pour les gro3
)ataillons. ». . . ;;
L'-ancienne armée, dit-il encore, était une
armée de, lansquenets (sic) ; la nouvelle doit
êtreminiature de fce qu'il y a de plus ex
quis dans la nation '» (?)
Et ce'pi Faisant abstraction de toute pré
occupation politique," .nous voulonsquë cette
armée, soit l'armée dé là ^ France; et je crois
jouvojr ajouter, dè 1^ France républicaine !
abstraction faite de toute préoccupation po
litique!!!)
M. le général- du Télnple dit de bonnes vé
rités à la démagogie ôtl son chef , l'ex-dicta-
jeuV.dè Tours tt da £ 'Bordeaux. Il rappelle
comment eé gratid chef des outranciers a tou
jours prudemment sauvegardé sa précieuse
personne, lui qui naguère insultait la majo
rité coupable à ses yeu^'d'avoir par une-paix
nécessairé mis finà sa politique, de fou fu
rieux. M. Gambetta a qualifié cette paix dè
honteuse ; c'est un .adjectif qu'il aurait dû'
réserver pour sa conduite et celle de ses amiè
qui, à son exemple, n'ont su que se précipiter
sur les places lucratives, tandis que ceux qu'il
insulte avec tant d'insolence combattaient
l'envahisseur; ' *
Quand le brave général a fini, Rabagas, né
sachant trop que répondre, trouve plus expé ♦
ditif de le traiter de fou. Il oublie que, dé
l'avis de M. le président de ia République;
c'est lui, Rabagas, qui aurait droit depuis
plus d'un an à un cabanon et à la camisole de
force. •- 1 '
La discussion générale est close. A demàiâ
les détails des articles. , =
monde/ de la chute prochaine d'Amédée,
médite dès à présent une tentativo de res
tauration en faveur dq 6Js d'Isabelle. I! trou
verait aii.si le moyen^da satisfaire son "goût
très prononcé pour .la,.fl5gericPLpi8i e , 'd'unp
part, le gouvernement d'Isabelle a.laissé de
trop tristes souvenirs pour que. personne,
môme dans l'armée, qui ^passait pour lui êfre
favorable, veuille en faire de nônvpau l'expé
rience; d'autre part, S,errano n'est pas dè
taille A .mener à bonne..fin Une telle,entre
prise. - '
Le duc de la Torre, parvenu au pouvoir au
moyen des -plus viles intrigues, a toujours
été un homme aii-dessous.du médiocre; de
puis quelques années il n'était qu'un instro-
uient entre les mains de Prim; enfin, la fa
çon dont il dirige lés opérations militaires en
ce moment n'est pas, je pense, de nature &
faire revenir à une meilleure opinion sur son
compte. Il .est vraiment triste de voir un tel
homme à la tête de cette, valeureuse, armée
espagnole, qui serait invincible commandée
par un roi digne d'elle, possédant sa con-
fiance' et . ne ja menant au combat que pour
défendre la cause nationale. • * -
. Dapuis 1833,; le roi légitime, Revendiquant
la couronne* venait Be heurter contre un gou
vernement sérieusement établi ; aujourd'hui
Charles VII trouve devant lui l'échafaudage
croulant de -la monarchie italienne sans ra
cines nisympathies dans le pays, un prince
que l'histoire'appellera le roi des 191 Espa
gnols. Don Carlos, en jdehor's des t succès mi
litaires qu'on ne peut nier, gagne politique
ment du terrain chaque-jour. Ses partisans
ne sont plus seulement ces légitimistes prêts
à tout sacrifier pour leur cause, sans que la
réussite Boit même probable Y on, pbnstàte !
déjà la conversion de. plusieurs de ces hom
mes qui, de bonne foi, ont fait du succès leur
idole, et prennent par instinct le parti du
plus iort; Ces ouvriers de la dernière heure!
peuvent sans crainte se présenter, ils sont lès
bienvenus : le roi fait un'sincère appel à tous>
ceux qui veulent lui prôter leur concours
dans l'accomplissement de l'œuvre libérale
et patriotique qu'il a entreprise; à l'armée
surtout, qul| péut éviter l'effusion d'ûn sang
des dèux parts si préoieux,en laissant lë dra->
peau étranger. qui> lui a. été imposé pour le
vieux drapeau de la patrie espagnole.
n'est parti que d8 Han.iays, les nôtres riv.-»n t
formellement interdit les trains de nui*.
Malgré îts ba-eses porsécuiions d'une polices
qu'on pourrait croire aux gages du mirai
italien .ce d'un M. (h Bismurkj un grà'rd
nombre du carlistes entr-ont chaque iuiit en
Espagne. L'.tvant-dorniôre nuit il'en est en
tré 150 ; c'était le reste des hommes yali,.lt-a
oaohésaux enviroâs. .
II
Genève, 29 mai.
QuelquEs .mots^seuleraent entre l'arrivée et
!.e départ du' i,o<îr'rier. . : v ' " 1 1
Eà l§3â, par tard, impuissant -à ■ vaincre
'armée carliste, même àprô3 la mort du glo-,
rieux général Zumacalaguferri, dbtint la pacir
llcaÙon cle VÉipàgnëen payant la trahison. .•
Il parait que Sarrano, dans la même posi
tion, voulait"avoir reaoura aux mêmes expé
dients. Il a fait faire, noua le savons aujoùr-
-d'hui, les propositions Ie3 plus, avantageuses
à la députation l'orale de Biscaye. Non seule
ment on promettait la consécration de touë
k*s privilèges dont jouissent depuis Al-*
phonse.VlIL Ïe3 provinces ..Braques, mais
« l'indulto » était accordé à loua ceux qui ont
pris lei armes, et la députation oarliste, telle
qu'elle est constituât, devait siéger à Bilbao
en rimplacoment dexelle que, contraireinart
aux franchises du- pays, le gouvernement y
avait installés.
On ea vint j usqu'à une entente du maré
chal avec quelques représentants dè cette
province, parmi lesquels il s'est trouvé un
lâche disposé à suivre l'exemple da Maroto.
Mais cet homme, isolé dans son déshonneur, a
soulevé l'indignation générale, et il est ac
tuellement arrêté par lès carlistes; de' telle
sorte que les projeta de Serrano, dont lè té-
égraphe avait annoncé le succès, ont com
plètement'éphoué. p<*jà Ï&3 àmëdéistes 'èe li
vraient! à la joie ; dans les'cantonnements de
'arrnéa du Nord on était en. fête, les musi
ques militaires se faisaient entendre. On ca
rillonnait. A Irun, là clo-.ha a été cassée.
Quant à la situation militaire, lés commu
nications entre Serrano et le gouvernement
central sont difficiles, toutes les voies étant
occupées par des colonnes carlistes. On con
naît les forces que. nous ayons dans le Gui-
puzcoa, En Alavâ, le 27, il y avait 4,000
îommes sous les armes,-y compris quelques
recrues arrivé&s de Burg03 et de la Rioja ; j
Carasa rainde lè 24 que tout va bien. ■
Letli'CN carlistes
' Genève, 28 mai 1872i
• Nous ne comptions pas recevoir de cotir-
rier aujourd'hui ;- on -nous envoie deux télé
grammes pour démentir les dépêches annon
çant les capitulations de carlistes en Bis
caye'; les'nouvelles de cette province- sont
toutes, au contraire, trôi favorables. Për
sonne, j'imegiue, n'avait pris a!u sériôux
MM.' Ilavas et C".,
. Il n'est pas. sans intérêt de vous parier
"d'une opinien qui s'accrédite de plus en pins
dans les cercles politiques oii l'on coûnaît à
fjnd les affaires d'Espagne. On dit quelë
maréchal Ssrrano, convaincu, comme tout le
I.e cas de Mlle LoizIMo»
Nous annoncions hier l'entrée solen
nelle de M. le .ministre de l'instruc
tion publique dans le débat soulève
par les inqualifîablés^procédés de l'ins
pectrice générale déléguée par lui dans
toutes les écoles de France. Voici la
lettre par laquelle Jules Simon
plaide auprès de NN. SS. les évêçues
l'es cirèonstances atténuantes en fa
veur de sa protégée : .. t
.Cabinet., _ . ' '
dn ministre
do -■■■•. r. ...
l'insta-uolion publi(]iii) ;
et: dos cultes < : - •
RÉPUBLIQUE PRANÇA.TSE '
Paris, le 24 mai 1872; j
Monseigneur,
. Vous avez r'è s çu- de. illgf l'archevêque de
Rennes une note sur laquelle il-ùe me con-
vientpas de garder le Bilencâ. ...
•La note contient la phrase suivante « De
plus, j'ai fait Bavoir officieusement à, M. le
ministre de l'instruction publique, par nn
membre do l'Université haut placé, que, s'il
voulait éviter le désagrément d'un conflit, il
lèrait bien de ne pas envoyer .sa déléguée. i>
Le rèctéur dé l'Académie de Rennes ne
m'a jamais dit qull fût chargé pour moi
d'aucune communication de cette sorte., Il
m'a» écrit, à la date du 12 mai, qu'aprèB une
conversation qu'il venait d'avoir .avec un
des vicaires-générauxi - il craignait que l'ar
chevêque ne s'opposât à la visite des écoles
par Mlle Loizillon, à moin3 qu'elle ne fût
accompagnée par un vicaire gén'éfil.
. , Je lui répondis immédiatemb'nt par. le télé
graphe, qu'en vertu d'un arrêté qui remonte
au 19 avril, Mme Rocher-Ripert avait été,
sur sa demande et du consentement ds Mlle
Loizillon, chargée d'inspecter à-sa. place l'A
cadémie da Rennes.* ' > ~,:,A
Ea même temps, fidèle à la conduite que
'ai toujours-tenue, et' pour éviter non pas h
moi. Monseigneur, mais' à co Dava oai a b-:-
i .. III
• Saint-Jean-dë-Luzj 20 mai.
Je vous envoie une simple note, car Theure
me presse, mais "vous serez peut-être bien
aise de savoir tout de suite l'important; J'ea
pére-, "du reste, vous envoyer demain d'autres
détails par une voie sûre.
Je commence, par vous dire que: les nou
velles générales sont 1res satisfaisantes. "■
Samedi matin, la fameuse nouvelle dont
vous avez, déjà parlé est tombée comme un
coup de foudre sur Saint-Jean-de-Luz ; Sou
mission de la Biscaye, nombreuses bandes
désarmées, insurrection à son dernier sOulfle,
voilà ce qu'annonçait une dépêche éman^n}
de Sarrano lui-même.. Or, voici "la vérité
vraie : Deux députés carlistes et ud ehef de
banda dont les noms resteront à jamais flé
tris à côté de celui de Rada, furent-trouver
Serrano pour traiter de la soumission de la
Bissâye. Je vous livre l'un des noms, le plus
exécrable : le député Arguigonis. Heureuse
ment, ces odieuses manœuvres furent décou
vertes temps. Arguigonis, pris par Valdes
pina, a passé devant un conseil de guerre
Nous ne savons pas s'il est fusillé. - "
Vendredi dernier Aguirre, ayant été atta
qué à Sauza, au delà de Pamptlune,-par un
escadron de carabineros, le mit en déroute
..csmplète; I cb fuyaris donnèrent l'alarme à
Pampeluae et un-ïégicîeàt de la division
Moriones ' accourut aussitôt pour venger là
défaite des'carabineros..Il fut'rudement battu
à son tour. Da MorionEB,'nulle nouvelle, oh
rie Ta? pasapsrçuy •onîs«uppo3s>bîessô- asses
grièvement pour être contraint au repos.
Hier soir, le train qui part da Saint-Sébas
tien pour Bayçnne tous les soirs à 8 heures
yé sur là légalité do, l'arrêté qu
des l'omfné3 le. fcoin d'inspectée.- lés -écoles
de filles aujourd'hui dévolu à des hommes, et
quoique cet arrêté ne fil que généraliser unis
mesure " appliquée à plu^ieura reprises pan-,
réclamation par mes prédécesseur^ j'en otis-
pendais provisoirement Ptx'>cuu'jn êt me ré
servais de pou mettre la question a:;' conseil
supérieur de 'l'instruction publique dans sa
prochaine seesioa, c'e^t-!i-dire dans quelques
st'maineE. ' . '
La circulaire dont je viens, monseigneur,
de vous rappeler les termes est du 18 do cb
mois. • , .. ... ,
J« Rçois, aujourd'hui 21 mai, pair voie in
directe, la note imprimée de Mgr l'archevê
que de Rennes. Sa Grandeur y parle de Mlle
Loizillon daus les fermes suivants : « Me
nacé de la vibite de cette dâQiolseliù Loiziilon
dont les inspections-dans les départ^meala
dei Bouelus-du-Rhône et da la L'jire ont eu
uni si fâcheux retentissement, et désireux
.'épargner ît mas bonnes religieuses l'humi
liation d'entendre le& théories do cette libre-
penseuse;.. » -, .
C'est ce passage de la note qui m'oblige »
vous fournir quelques ex pl icat iony", qu e j a me
serais empressé d'adresser à Mgr l'archevê
que de ll-maes.. s'il _me les avait duman-
dées. ; ■ -.
Je n'ai pas l'honneur de eonn&ître person
nellement Mlle Loizillon, qui a été nommée,
en 1867, par M. Duruy à la place : qu'elle oc
cupe. Je savais que ses notes étaient excel
lentes ; le directeur de l'enseignement pri
maire, M. Silvy, à qui je m'adressai; dès que
'eus connaissance des attaques dont elle était
"oéjet, m'asBura qu'elle était incapable d'a
voir tenu les propos, qui lui étaient attribués.
Néanmoins, j'écrivis à M. le prôl'et de" la
Loire et à M. Je préfet des"Bouches-du-Rhône,
en leur prescrivant de faire une enquête mi
nutieuse et de, m'adresser les' résultats.
J'ai reçu de ces deux fonctionnàirès lés f ré -
jonses doilt je crois devoir vous communi
quer les extraits suivants :
« Mlle Loizillon n'a pas paru cette année
dans le département de la Loire; tout ce qui
aurait pu être écrit au sujet de sa- récente
tournée dans ce département manqué donc
absolument dé basé. . . 1
En 1871, Mllè Loizillon a fonctionné
dans la Loire; j'ai eu l'honneur de la voir
deux fois ; à part une'certàine forme un peu
vive, mais au ■ sujet de" laquelle aucune
plainte n'a été formulée, j'ai constaté une
grande impartialité d'appréciation : très jus
tement élogieuse envers une directrice congré-
ganiste des-Ealles d'asile et plusieurs int-Utu- '
tutions congréganistes, ; elle témoignait un
vif sentiment d'estime pour une institutrice
laïque effectivement tr 63 capable.
u En somme, rien dans les faits accomplis
en 1871 n'est sorti du cercle officiel pourtom-
bar dans le domaine public. Ce n'est donc pas
d'ici qu'ont pu partir les accusations portées
contre Mlle Loizillon. »
{Extrait du rapport du préfet de. la Loire.)
« Tous les témoignages écrits ou ver
baux que j'ai recueillis, sauf celui de \
sont entièrement favorables à Mlle Loiziilon.
« Celui de M. ** !! même est des plus- va
gues. Tout .cù qu'on a pu articuler de net,
c'ea| qu'à la salle d'asile des Moulin^ rue
des Muettes, dirigée par Mme Planelle,
Mlle L prière matin et soir, au lieu de la repéter au
commencement et à la fia de r chaque exer
cice. > .- 1
« On est convenu qu'à là salle des Prê
cheurs il ne s'était rien passé de saillant. Oa
a indiqué comme pouvant donner des rensei-
Vincent-de-Paul, de la rue-Friedland et celle
da la Ciotat. Or Mlle Loiziiton n'est allée ni
rue Friedland,'ni rue Saint-Victor.
« Pour Saint-Vincent de Paul, elle a tait
observer qu'il ne.faut paa-laisser les enfants
assi3 pendant les récréations, mais kB faire
.. KViSÛG..^*.Edition qnotidIeim#J
Vendredi 5i Mai ' Ié72"
PARIS.
,Un. {fus «»*»>«• ij• ••••*•'•••••• *»*è•» • * , *58 fr«
Six ' mois* ••••••«•»•••*•«*••#>•••*•• ÎO «
Trois qxoi Si*.+'t*# # • ».««•• ««*«*«.••»«* 18 ■ , ^
£.e numéro-, pc Paria : 15 '.cént/'^V';'./x
— ^Dépar^eïneiits
HUEIEAIT*.
! : taris, 10, rue des Saints-Pèrès
On s'abonna* à Rome, via délié Stimntn, 32,23,24y^'/ j ( -. t y (
: 20- ' ♦ /•>
ès. . u 'c:
DÉPARTEMENTS
• «".t H K8 fri'
Six mois.. 50
Trois mois IG
Èâlllos semi-quotidienne
Un an, 32 fr.—Sixmofs, 17 fr.—Trois mois, 9fr.
l'Univers ne répqnd pas des manuscrits qui lui sont adressés.
AJinVOIVCR^'
• Uf • Ch. LàGRANSB, GEHP C la « 6. Aiaft cr Ji BtQrft*.
MM. les abonnés dont fabomiertieni ex~
pire le 31 mai sontpriésdelerenouvèier
le.plus tôt ^possible à ils ne veulent éprouver
& interruption dans t envoi du journal. *»■
( Joindre nnc iiàorte" et un maptlftt-
poste on un bon à vue. sur Paris.)
.àyjsimportant
vi. • ~r~~ -3' «" <■
Il est indispensable de joindre à toute
réclamation eu àhangément d'adresse l'une
des dernières bandes. .
FRANCE
PARIS, 30:MAI 1872
la jactançe militaire des radicaux.Il bon d'évoquèrla méiùoirë. Ledrapeau triei-
leur a demandé où étaient leura morts ;-lorê voile leur face in'agitezpas ses plis, si :
marquants. lis -ont hurlé, mais point i
de,mort illustre si ce n'est pesant'la , a été ^ n ; ign - 0 de P ilwe, il ne voSs appaS
Commune, et ensuite a.Satory. Sur ces , tîent «asde l'mvoauer comme un siene de
qu
la fin du discours* M. Grévy^ aidant.
M. Gambetta voulait së précipiter à la
tribune. Il était si furieux qu'il s'est
fait retenir.
Des mort# marquante,* ils; n'en ont
point, mais dés fouettés marquants, ils
.en ont, et cette séance en . a augmenté
le nombre; |a somme, ils sont sans
génie,; ,et s'ils deviennent les maîtres,,
.c'est qu'pn l'aura bien voulu.
• - ; Lotis V hmllot.
■ Grâce à M. 4e génêïàî C&angarniér, !
à MgrDtïpanloup etM, le,-, général]
Du Témp!e, : la tribune nationale nous:
A fait voir* hier trots figures.d'.hommes, |
trois caractères, trois cœurs vigoureux, !
trois-: têtes- fermes - et-, ordonnée». *Ce
spectacle .n'est commun nulle parti et
•pas plus à. l' Assemblée qu'ailleurs. 1
■- Mi le colonel 'Dfeûîert; qui a eu ïal
' chance de; ne point readré Bèlfort aux
'Prussiens,"mais qui. n'a pas, éu celle de
"préserver s,a raison contre i'mvestisse-i
ment des jérxèura, radicales, avait pro
noncé deî jparolos funestes à la disci-}
pjjne militaire* justement relevées pàrf
.M. lé général- Changarnier. Pour se]
venger .d'une allusion 1 à la " solidité;
des 'casemates de Belfort; ; il a : ' eu la;
'malencontreuse pensée de répéter une;
■interruption de M: Laurent Pîcfyat,;
jourûalistô et poctepeu couru.. V,* ; .
Il a dit, sans art, à M. le général
Changarnier Je m'appelle ■ Bel forti\
vous vous appelez Metz ] Ce qui peutj
bien 'prouver ' quë ïï.; Laurent' Pichat;;
est' portai mais nullement que" lâ '6oli-'j
dité des casemates de Belfort - ne fû|
pour* rien .^dans-l'heureuîse chance _dof
son gouverneur. Le 'vieux volontàiréj
4b Metz* a répliqué soudain ': Je in J àcN
-pelle Changarnier ! C'est juste ce que
Corneille lui aurait fait dire, et ce que
M. Laurent Pichat. tout poëtequll est-,'
n'aurait pas trouve pour un autre ni
tfour lui-même. L'Assemblée s'est sou-j <
lavée d'enthousiasme. Qu!on.s'imagine
M, Pichat dans une semblable rencon-r
trôj devant une semblable .'injure, et
f disant : Je m'appelle PichaU ,
4 - Le général a poursuivi, disant^ plus :
de choses que de motà :.* i'fei été*; V
l'armée du Rhiji,.sans commandéinçji t
et sans solde. Je pe suis à. aucun de-
,gré responsable des événements de la
guerre. » f 3Et comme 1-éxtrême gauche,
où siège, M. Pichat, se remuait et in^î
terrompait -suivant ses Coutumes, l'hé
roïque vieillard à regardé de- ce côté :
—Est-ce '«nebre- M: ' Laurent' Pi-
cHàt? » C'ëtëit ëncore M. Pichat, pro
bablement ; mâià c'est " certainement;
Voùjours Corneille/ v
Nous ne voyons pas en France ni en
Europe, pôiir le moment, de figure ci
vile et militaire qui soutienne autant
le regard, et " qui contente le besoin
d'admiration autant que celle de ce
.vieur général Çhàngarnier, ftrmë en
actes, sobre dé paroles, et dont les;
moindres «mots sentant l'homme
; .Mgr Dupanloup a prononcé un bref
discours, auquel applaudiront sans dis^
tinction de parti ou d'opinion tous les
hommes de bon cœur et de bon sens?
qui peuvent se -trouver dans,ce mon
de. Il s'est excusé de parler, lui prêtre)
sur une loi militaire. Il n'a fait que ce
qu'il devait faire, et il l'a fait comme
il le fallait, si cependant il n'a pas été
trop court. Toute loi est du ressort du.
prêtre, toute délibération sur- les cho
ses de l'ordre social a besoin de sort
avis. Se fiant trop à l'intelligence de
- son auditoire, qai est la France, ou
peut-être sa défiant trop de ses préju-
1 gés, le député du Loiret a évité des
développements que sa situation parti
culière lui permettait, que la situation
du pays rendait opportuns et que son
talent et son crédit pouvaient faire ac
cepter. Le prêtre et le soldat sont les
dernières forces organisées de la Fran-
ess, ses dernières ressources. Nous re
grettons que l'orateur ne l'ait pas assez
affirmé. Dans les limites où il a voulu
se'restreindre, dans la revendication du
droit au culte public, il a. été ferme,
pressant et touchant, et l'Assemblée
l'a écouté avec une attention, nous
pourrions dire avec un plaisir qui ré
vèlent un-fond de cœur chrétien. Ç'â
été toujours notre conviction qtte- do
certaines cordes qui semblent dormir
n'ont besoin que a'être touchées pour
vibrer puissamment.
« G a fait quelques reproches à Mgr Du-
panloup parce qu'il n'a pas été assez
. politique envers la Prusse, sur laquelle,
à vrai dire, il a un peu appuyé. Ce
n'est pas nous qui lui faisons ce repro
che là, et nous serions plutôt tenté de
le trouver discret. Il pouvait dire da-
vantage. sans s'éloigner de la justice ni
même de la politique. Non-seuieinent la
Prusse n'est pas admirable, ni imiiable
en tout, mais encore elle n'est pas
triomphante, et ceux qui veulent
une vraie revanche, doivent se garder
de sa voie. Elle n'est, comme l'a dit
MgrDupanloup, que la plus grande ça-
serne, ce n'est pas la même'chose que
Idn&nsr. grande. sation^La plua grandg:
nation sera celle qui saura-devenir la
plus grande église.
M. le général Du Temple a spirituel
lement et terriblement fait justice de
Prince, vous venïz de rompre" avec nbùs,
avec votre propre -famille, -aveo le ehef * de
votrerace^ cette rupture^.nous.ne^
pénibles efforts;afin .de la conjurer.. Elle est
votre œuvre, et vous en assumez, toute la !
responsabilité devant la France et devant
l'histoire. . -, :. A .
Nous résumons plus loin les appré
ciations des divers journaux sur la dé
claration du duc d'Aumale relative au.
drapeau. Mais nous croyons devoir ci-.
ter a part les observation? delà Gazet-,
te de France et'de l'Uiiionny oici* ce que
dit la Gazette de France *: '
/• - ■ ; h' <1 , ."{ -il ' i ' >
M. le duc d'Aumale, bien qu'il ait annoncé
•vouloir se retiferaleridansre^amen du prbjet
présenté, a voulu, comme M'.' Rouher, ne;
paB quitter la tribune sans,avoir touché aux;
questions les plus délicate^ M. le duc d*Aa- -
maie a cru peùt-ètré ainsi faire une chose
fort habile et avancer liàaucoup ses propres
affaires. Il s'est trompé, tet certaines paroles;
ont prouvé qu'il n'était paB, sur le terrain
politique,>un stratégiste bien habile. ;
. Mi le duc d'Aumale se laisse trop empor
ter évidemment par son ardeur. Il n'a pas
compris que la question' militaire était la
seule peut-être dont il çe dût pas profiter
pour encKâsser le petit manifeste qu'il avait
l'intention de Jàncer. M: le duc d'Aumale est
prince avant d'être général, il n'est môme
devenu lieutenant-général aussi promptemént
que parce qu'il était prince.. .
Comme prince, il a des devoirs rigoureux
à' remplir envers le chef dé la ; maison de
France", et ce serait iin; grand malheur s'il
na.comprenaît pas enfin que c'est eù montrant
un respect abiolà pour tous ses devoirs qu'il
peut adonner à l'armée, au soldat; l'exemple
dé cettè" ohéîâsàtfceV" de-cette soumisbion qui
est, pour toas; le principe de la discipline, la
raison de l'autorit& ~ Gustave Janicot.
- -, s*,-4 ! 4 v * * . *
S'il est un journal.
perdu lo-drpiti de blâtner M. le duc
d'Aumale, ts'est la Gazette* de France*
Par sa pfétendue habileté et spn esprit
de compromis, qu'ellé' prend pour de
l'èspttt politique, la Gazette a si nota
blement affaibli.dans son parti la no
tion i .'des, priflçip^s, elle s'est montrée
si -disposée à renier le drapeau royal,
que-M. le duc d'Aumale a dû croire
que sa déclaration contenterait la
gauche et le centre: sans lui aliéner
les- fusioimistes ou légitimistes trico-
îo'ré 'S; " ,;r -
Il sèra ^permis à l'Univers- de
dire qu'il avait prévu ce. résultat, et
que, si les tacticiens de là droite ont
a,ubi l'affront et la surprise dont, ils'se
plsignent, ce n'est point faute d'avoir
été avertis.
L'Union ne consacre pas 'moins de
trois articles & ce grave incident. Dans
sa correspondance da Versailles, elle
nsiste suf ^accueil ; fait att prince -par
'Assemblée. ...
M. le diib d'Aumale a affirmé nettement et
avec préméditation le « drapeau chéri i> que
son père
^rtismai La' grande mâjorité de l'Assem
blée, il. faut le dire, y e&t sympathique-et
vaut le garder, malgré les hontes que lui a
htligées l'empire. Et pourtant nulle acclamai
;iovo!a%pplaudi aux paroles du prince !
Eh bien ! c'est que là, à ce moment qu'il
avait prévu, cette manifestation qu'il avait
méditée, il a piânqué de ce qui fait l'homme,
il a manqué d'âme et d'intelligence ! Il n'a
eu ni l'audace de l'aventurier de Boulogne*et
de Strasbourg, qui joue sa partie d'un seul
coup, mais qui s'y jette,à çorps perdu; —
pi l'émotion chaleureuse de l'orateur gui en-
ôve un auditoire en lui faisant passer son
jropre cœur ; — ni même enfin cette pas
sion dn Boldat qui relôvè, quoique sans ea-
aoir, le drapeau tombé sous lequel il a jadis
combattu! ; .
On a dit dans les tribunes un mot vul
gaire, mais qui ;péint bien' le sentiment é-
prouvé : on a dit : • « M. le duc d'Aumale »
montre son drapeaii' comme il tirerait de
sapoohe le bout, da -son mouchoir 1 »,
Cette attitude froide et embirrasséè, cette
parolô hésitante, nous remettaient en mé
moire un mot prêté à M-, Thïers.
On prétend qu'à Tours, lorsque les princes
d'Orléans lui firent offrir leur épée, il ,aurait
répondu :.« Leur épée l, Si c'était l'épée de
Gondê (de Condé î) du de Turepne ! Mais
daps.l'armée française j'en trouverais trente
mille qui la valent:/" •
Pournbus, il y a autre chose qu'una. ma
ladresse dans cette- déclaration du prince, et
nous la dirons en finissant, il y a une ruptu-f
re de M. le duc d'Aumale avec le , chef de la
Maison dè France. Le prince-député a-t-il
parlé en son nom propre pu au nom de toute
la maison d'Orléan?? Noub le saurons bien
tôt, ses frères et neveux sont par lui mis eff
demeure de se prononcer. En attendant lenr
déclaration, nous jugeons la sienne.
Ce jugément, M. de Lupe, dans un
autre article, le formule ainsi ;
C'est dans le drapeau tricolore que ks
bandits du 18 mara ont- taillé leur- loque
rouge ; il y* a là' un*enseignement que M. le
duc d'Aumale devrait méditer. Le drapeau
tricolore '« emblème de concorde et d'unioa!»
Ah 1 s'il y a quelqu'un parmi "nous qui de
vrait rester si! en cîeu x devant .ce drapeau; c'es',
vous, prinpei, Nous ^pouvons la respecter,*
malgré les foutés-et les fôlfea accdmplies sous
son pmbi'e, )?arcé qù'IlTaious'rap'pellele eaiig
généreusement versé pour fesërviaè du pay^;
mais à ces Bouvenirs vient se mêler pour
-vous, prince, l'amertume d'un passé qui n'esl;
pas exempt de remords.
Vous avez des ancêtres dont il n'est pas
Enfin, M. Laùrëntie marque lë ca-j
ractère et tire les conséquences dè la|
déclaration du prince :
M. le duc d'Aumale Vient de déclarer quel
la pensée de la France était vaine, et quei
quelque chose prévalait sur le devoir, c'était
un calcul de personnalité." C'est* diâons-nouë,
ce qui rend désormais les situations nettes et!
tranchées, et nous ne saurions ndus en plain-i
dre; c'est ta dignité de nôtre-cause de vouloir j
lé'grand jour; et «'est aussi la condition cer
taine de sa réussite.
Ajoutons que notre jugément est < le juge
ment de toute l'Assemblée. 1
- Nous le «avons et nous l'affirmons. Le dis
cours de M. le duo d'Àumalè ! a .laissé 'âarïs
tous les groupes une impression précisément
inverse us oelle qu'on attendait; L b' dràpeau
chéri a glaCô les opiniona ;qn'on voulait
exalter. , I
,, Il y a ;âans bus les esprits l^ires, iîans laî
République comme dans l'empire, un senti-;
ment de droiture qui ne se laisse pas. prendre;
au? manèges et aux; adulations; étsi M. lei
t duq i (l'Auipa l iël , vêut connaître l'effet final de!
soa "Kabu'ét^, n n'durà i|u'à s'enqtiérir .dès;
députés,qui d5s jour "se "déclaraient prôïsj
à se* groupé#,dans la droite, dans c&ttë droitel
fidèle, qui' ne connaît point l'art facile des!
tromperies, et .pour qui l'union est la paixf
sincères des hô"â'nê'te& gens, et la réconcilià-j
tion de là France avec ëlle-nïôme.
. Nous n^ pouvons tout dire b, cet égard; •
Ce que nous pouvons dire, c'est que M. W
due d'Aumale vient d'affirmer le grand parti?
de la monarchie nationale ; il n ? y a plus d'em»
buscade; tout est & découvert, • chaque devoir
est tracé; et si la pacification des opinions/
comme nous l'espérons, doit s'accomplir, elle
' se fera en dehors des intrigues qui na.pro?
-mettaientque des entreprises incessamment
nouvelles d'ambition et de félonie..
On nous écrit dp Versailles, le 29|
mai 1 H : j | f : ê 1 't ^
; 'M i ! | s- #-1 | ' | / il f | |
Après l'adoption du procès-ve¥bal, -M,~le
' dolb'ùét Djnfert-ftocHereau .-à' voulu -revenir
sur l'incldeiit : d'hîçr, iui en à prï=;
comjp'e.vou^4'â31ez'vpif.. . |V
\ Une simple -réflexion préliminaires'il
avait quelque chose'à répondre, .que ne l'a-til
fait sur-le-champpuisqu'il était ^.sdeùx.pas
de la. tribune.quand Ghangarnier«lui adressa
bien en-face les paroles qui paraissent l'avoir
piqué : « Quoique je n'aie pas habité une case-
maté de'Belfort ^èndàntléteiiipsîîusiifge.'.'.»^
Pourquoi' surtout attend-il pourmonter à H
tribune que le - procès-verbal -eoit adopté?
Quoi qu'il en.soit, le président lui accorde là
parole et on s'attend & ce qu'il parle des danr
géra qu'il a affrontés, courus ; on croit qu'il
va déclarer qu'il n'a pas passé tant le. temps;
du siège abrité' dans la casemate, puisque
c'est cette ^parole du général Changarnier qui
>àratt l'avoir piqué. Point.'M. le coloùel
Denfert ë'exprime ainsi : "J ^ , .s
Messieurs, lie 'général Cliacgarfllèr î
)rononçé hier, en me répondant; ces,mots :
a Quoique je n'aie pas habité, une .casemate
de Belfort pendant tout le temps du siège. »
Je déclare que ces insinuations «e sauraient
m'attéindfe' et" que'j e* mfe fccmtente, pourtoUte
réponse à ce qu'a dit M. le général Changar
nier; dë'-riiliterruption de M. Làurènt Pîchat,
qui lui a dit : « Nous' sous appelons Belfort
çt vousvous'appelcZiMetz. » • ...
Et c'çBt tout, et en avant les battements-de-
pieds et;de mairjs de MM. ,1|SS ^ijiçaux ! A
.mon avis, ce n'est pas. fier,/et Jil.,le. colonel
Denfert n'aurait pas ; lieu-fie tri^mptgr^uand
même il ne se serait pas attiré une réplique
foudroyante; qui ne s'est'pas fait attendre.
Changarnier était là. Il bondit à là tribune
' "' ' " Les.
malgré le poids de ses quatre-vingts ans. Les
applaudissements de l'immense majorité d
.'Assemblée, qui éclatent, avant ©ême qu'il
ait ouvert .la bouche; les vociférations des
Schœlcher et des Brisson, des Langlois, des
-Pelletan, etc., ; tout cela l'exoîte au point qu'il
paraît transfiguré, rajeuni. Sa taille' se re:
dresse,, son œil étincelle; regardant "bien en
face l'ennemi, c'est-à-dire," tous ces hurleurs
qui cherchent vainement à l'intimider, il
semble un moment chercher son épée de
combat, puis sa main frappe lé rebord-de 1%
tribune d'un geste plein d'une telle autoplf
que le silence së fait immédiatement. ;
« Je m'appelle' molestement 1 Changar
nier», dit-il... Les applaudissements et lès
bravos couvrent sa voix pendant plusieurs
minutes. Quelques membres , lui crient' :
ftjG'estèsgêz! n'ajoutez rien déplus! «En
effet* quand mêaie Mi Denfert-Roohereàu
f,jouterait à. ses deux noms l'épitti&te de'déf
fenseur casematier de Raifort, ce simple mot,
« Changarnier w, dira^tprjours .davantage.;
Mais le vieux soldat d'Afrique.continue !
« Volontaire à l'armée du Rhin', sans comf
mandement et sans solde... (Apparemment
le « sans solde » paraît encore une épigramméf
à l'extrême gauche, car elle recommencé |
çrier dp-plus belle, Le président Grévyâ
toutes lès,peinps au inonde à,la calmer.)
. « Volontaire à l'armée du Rhin, sans com;
mandement et sans solde, j'ai pris part VWus
sps combats, j'ai souffert toutes ses dpuleurs,
dont je ne suis, à aucun degré,, responsable*
(Nouveaux applaudissements.) \ ,
— Est-ce que M, Laurent Pichat était à
Metz ou à Belfort? demande un membre qui
siège au centre. ..
Laurent.Pichat, né répond pas. Mais
un jeufce député, qui paraît in proie à «une-at
taque d'épilepsie, .tant ses gestes sont désor
donnés, prononce des mots qui se perdent au
milieu du bruit.
--'Qu'aVrZ-voua dit,, monsieur? fait le gé
néral; ' - i • <
Continuez; lui dit-on, cela ne vefus at-
teinfr pas !
D'un ton calma et passablement "Ôériav
gnant; le général, qui n'obtient pas de ré- -
ponse, ajoute : « Je ne me rappelle pas avoir
vu l'interrupteur plus près que moi des baïon
nettes prussiennes. » '
Il termine par ces mots.: « Ca que j'ai dit
'hier & cette tribune, je le maintiens, ici et
..partout » , , ..
— Moi aussi, dit au milieu du bruit.M.
Denfert-Rochereau, oubliant qu'il n'a rien
répondu..
L'attitude de la gauohe est tellement indéK
cente que le jeune M. Duvergier de Hau-
rànne; qui, comme' on sait,' siège de ce côté,
non loin dps citoyens' Brisson, Naquet, Fou-
quèt, etc., se lève de dégbût, et, en guise de
protestation* va serrer la main du ' général
Changarnier, "auprès duquel il prend place,
aux applaudissements de la majorité, de l'As-,
sembléet • ■■■'
Je l'ai dit eu commençant, et je le répète,
l'incident, soulevé fort mal à propos par M.,
le colonel Denfert lui fera grand tort auprès
detous les geila sensés. '
' Il eût bien mieux fait dè se taire, ou l>ien,
.s'il voulait ^pairler, il ,n'avait qu'une chose à
dire :. » Oai, j!étais dans ma casemate, diri
geant les opérations à l'abri des obus et des
boulets* .parce que je crois qu'un comman
dant de .place.ne. doit pas s'exposer comme un
simplec- soldat. C'est la méthode prussienne,!
moins 'Chevaleresque et moins brillante que
la vieille méthode française, mais plus prati
que, » ., t Jr i; . . .. •.• . J
Au lieu de ceia, .jl a ramassé une iDj ure
.odieus^.d'.un ^de ses f^mis politiques pour la
;jeter ^ rla . fape d'.jin,vieux-soldat, volontaire
de quatre-vingt ans, qui à Borny et à Grave-
lotte bravait à ciel découvert les fusils et les
.canons prussiens." Qu'il ne B'en-prenne qu'à
lui's'il, lui e$t, désagréable, d^s'entendre rap-
. peler sa,^asen^ate^. .par déàQ^mais elle est his-
toçique.;. . ' , .
/Quand, l'émotion produite par l'incident
est enfin calmée, Çiî. le général Guillemaut a
l^ .p^rol^, pou^.. ^putinue^: son discours com-
..mencé hier. Après -.quelques nouvelles réfle
xions sur la durée du service, l'orateur finit
recommander:.la.concorde, l'union qui
. seules peuvent-sauver le pays.
î Mgr ,1'évêque d'Orléans, lui succède à la
tribune. Jl parle dans l'Intérêt des études, de
hautetxéducation intellectuelle, qui déver
loppe et grandit» ce qu'il y a de plus noble
*dau3 la pâture humaine, ce qui distingue es-
.eentieilement l'homme de labêLe fia penséet
et là parole, organe de là pensée. C'est la
grandeur intellectuelle et morale des citoyens
,qui Xajt qu'yne nation est vraiment grande
- il-ne suffit pas pour cela de transformer son
pays en un camp, en un immense arsenal.
Le vénérable prébt a vu de près les Prus
siens, et .leurs procédés barbares, sauvages,
sont loin,de lui inspirer pour eux l'admiration _
que professent certaines personnes, trbp
éblouies par le succès.
... L"3. considérations élevées, politiques, dé-
veloppi'as par Mgr Dupanloup sur les ques-
tjorjâ d'âge, de, temps de service, etc., àu
po nt do vue da l'instruction et de l'éducation,
font une-profonde impression sur l'Assemblée
qui applaudit \ plusieurs reprises,
fe La g^nôral Chanzy renonce îi la parole.
Mi la général Billot ee présente au nom
de la commission. Il y a lieu de regretter
qu'alla n'ait pas choisi pour organe un ora
teur» un peu plus sérieux et plus autorisé que
ce jeune général gambettiste, qui, après avoir?
péri* 5 , pour la forme, do son Respect pour la;
religion, croit, spirituel de flaire eut ta plai
santerie d'un goût plus que douteux : « La
Dieu des armées est toujours pour les gro3
)ataillons. ». . . ;;
L'-ancienne armée, dit-il encore, était une
armée de, lansquenets (sic) ; la nouvelle doit
êtreminiature de fce qu'il y a de plus ex
quis dans la nation '» (?)
Et ce'pi Faisant abstraction de toute pré
occupation politique," .nous voulonsquë cette
armée, soit l'armée dé là ^ France; et je crois
jouvojr ajouter, dè 1^ France républicaine !
abstraction faite de toute préoccupation po
litique!!!)
M. le général- du Télnple dit de bonnes vé
rités à la démagogie ôtl son chef , l'ex-dicta-
jeuV.dè Tours tt da £ 'Bordeaux. Il rappelle
comment eé gratid chef des outranciers a tou
jours prudemment sauvegardé sa précieuse
personne, lui qui naguère insultait la majo
rité coupable à ses yeu^'d'avoir par une-paix
nécessairé mis finà sa politique, de fou fu
rieux. M. Gambetta a qualifié cette paix dè
honteuse ; c'est un .adjectif qu'il aurait dû'
réserver pour sa conduite et celle de ses amiè
qui, à son exemple, n'ont su que se précipiter
sur les places lucratives, tandis que ceux qu'il
insulte avec tant d'insolence combattaient
l'envahisseur; ' *
Quand le brave général a fini, Rabagas, né
sachant trop que répondre, trouve plus expé ♦
ditif de le traiter de fou. Il oublie que, dé
l'avis de M. le président de ia République;
c'est lui, Rabagas, qui aurait droit depuis
plus d'un an à un cabanon et à la camisole de
force. •- 1 '
La discussion générale est close. A demàiâ
les détails des articles. , =
monde/ de la chute prochaine d'Amédée,
médite dès à présent une tentativo de res
tauration en faveur dq 6Js d'Isabelle. I! trou
verait aii.si le moyen^da satisfaire son "goût
très prononcé pour .la,.fl5gericPLpi8i e , 'd'unp
part, le gouvernement d'Isabelle a.laissé de
trop tristes souvenirs pour que. personne,
môme dans l'armée, qui ^passait pour lui êfre
favorable, veuille en faire de nônvpau l'expé
rience; d'autre part, S,errano n'est pas dè
taille A .mener à bonne..fin Une telle,entre
prise. - '
Le duc de la Torre, parvenu au pouvoir au
moyen des -plus viles intrigues, a toujours
été un homme aii-dessous.du médiocre; de
puis quelques années il n'était qu'un instro-
uient entre les mains de Prim; enfin, la fa
çon dont il dirige lés opérations militaires en
ce moment n'est pas, je pense, de nature &
faire revenir à une meilleure opinion sur son
compte. Il .est vraiment triste de voir un tel
homme à la tête de cette, valeureuse, armée
espagnole, qui serait invincible commandée
par un roi digne d'elle, possédant sa con-
fiance' et . ne ja menant au combat que pour
défendre la cause nationale. • * -
. Dapuis 1833,; le roi légitime, Revendiquant
la couronne* venait Be heurter contre un gou
vernement sérieusement établi ; aujourd'hui
Charles VII trouve devant lui l'échafaudage
croulant de -la monarchie italienne sans ra
cines nisympathies dans le pays, un prince
que l'histoire'appellera le roi des 191 Espa
gnols. Don Carlos, en jdehor's des t succès mi
litaires qu'on ne peut nier, gagne politique
ment du terrain chaque-jour. Ses partisans
ne sont plus seulement ces légitimistes prêts
à tout sacrifier pour leur cause, sans que la
réussite Boit même probable Y on, pbnstàte !
déjà la conversion de. plusieurs de ces hom
mes qui, de bonne foi, ont fait du succès leur
idole, et prennent par instinct le parti du
plus iort; Ces ouvriers de la dernière heure!
peuvent sans crainte se présenter, ils sont lès
bienvenus : le roi fait un'sincère appel à tous>
ceux qui veulent lui prôter leur concours
dans l'accomplissement de l'œuvre libérale
et patriotique qu'il a entreprise; à l'armée
surtout, qul| péut éviter l'effusion d'ûn sang
des dèux parts si préoieux,en laissant lë dra->
peau étranger. qui> lui a. été imposé pour le
vieux drapeau de la patrie espagnole.
n'est parti que d8 Han.iays, les nôtres riv.-»n t
formellement interdit les trains de nui*.
Malgré îts ba-eses porsécuiions d'une polices
qu'on pourrait croire aux gages du mirai
italien .ce d'un M. (h Bismurkj un grà'rd
nombre du carlistes entr-ont chaque iuiit en
Espagne. L'.tvant-dorniôre nuit il'en est en
tré 150 ; c'était le reste des hommes yali,.lt-a
oaohésaux enviroâs. .
II
Genève, 29 mai.
QuelquEs .mots^seuleraent entre l'arrivée et
!.e départ du' i,o<îr'rier. . : v ' " 1 1
Eà l§3â, par tard, impuissant -à ■ vaincre
'armée carliste, même àprô3 la mort du glo-,
rieux général Zumacalaguferri, dbtint la pacir
llcaÙon cle VÉipàgnëen payant la trahison. .•
Il parait que Sarrano, dans la même posi
tion, voulait"avoir reaoura aux mêmes expé
dients. Il a fait faire, noua le savons aujoùr-
-d'hui, les propositions Ie3 plus, avantageuses
à la députation l'orale de Biscaye. Non seule
ment on promettait la consécration de touë
k*s privilèges dont jouissent depuis Al-*
phonse.VlIL Ïe3 provinces ..Braques, mais
« l'indulto » était accordé à loua ceux qui ont
pris lei armes, et la députation oarliste, telle
qu'elle est constituât, devait siéger à Bilbao
en rimplacoment dexelle que, contraireinart
aux franchises du- pays, le gouvernement y
avait installés.
On ea vint j usqu'à une entente du maré
chal avec quelques représentants dè cette
province, parmi lesquels il s'est trouvé un
lâche disposé à suivre l'exemple da Maroto.
Mais cet homme, isolé dans son déshonneur, a
soulevé l'indignation générale, et il est ac
tuellement arrêté par lès carlistes; de' telle
sorte que les projeta de Serrano, dont lè té-
égraphe avait annoncé le succès, ont com
plètement'éphoué. p<*jà Ï&3 àmëdéistes 'èe li
vraient! à la joie ; dans les'cantonnements de
'arrnéa du Nord on était en. fête, les musi
ques militaires se faisaient entendre. On ca
rillonnait. A Irun, là clo-.ha a été cassée.
Quant à la situation militaire, lés commu
nications entre Serrano et le gouvernement
central sont difficiles, toutes les voies étant
occupées par des colonnes carlistes. On con
naît les forces que. nous ayons dans le Gui-
puzcoa, En Alavâ, le 27, il y avait 4,000
îommes sous les armes,-y compris quelques
recrues arrivé&s de Burg03 et de la Rioja ; j
Carasa rainde lè 24 que tout va bien. ■
Letli'CN carlistes
' Genève, 28 mai 1872i
• Nous ne comptions pas recevoir de cotir-
rier aujourd'hui ;- on -nous envoie deux télé
grammes pour démentir les dépêches annon
çant les capitulations de carlistes en Bis
caye'; les'nouvelles de cette province- sont
toutes, au contraire, trôi favorables. Për
sonne, j'imegiue, n'avait pris a!u sériôux
MM.' Ilavas et C".,
. Il n'est pas. sans intérêt de vous parier
"d'une opinien qui s'accrédite de plus en pins
dans les cercles politiques oii l'on coûnaît à
fjnd les affaires d'Espagne. On dit quelë
maréchal Ssrrano, convaincu, comme tout le
I.e cas de Mlle LoizIMo»
Nous annoncions hier l'entrée solen
nelle de M. le .ministre de l'instruc
tion publique dans le débat soulève
par les inqualifîablés^procédés de l'ins
pectrice générale déléguée par lui dans
toutes les écoles de France. Voici la
lettre par laquelle Jules Simon
plaide auprès de NN. SS. les évêçues
l'es cirèonstances atténuantes en fa
veur de sa protégée : .. t
.Cabinet., _ . ' '
dn ministre
do -■■■•. r. ...
l'insta-uolion publi(]iii) ;
et: dos cultes < : - •
RÉPUBLIQUE PRANÇA.TSE '
Paris, le 24 mai 1872; j
Monseigneur,
. Vous avez r'è s çu- de. illgf l'archevêque de
Rennes une note sur laquelle il-ùe me con-
vientpas de garder le Bilencâ. ...
•La note contient la phrase suivante « De
plus, j'ai fait Bavoir officieusement à, M. le
ministre de l'instruction publique, par nn
membre do l'Université haut placé, que, s'il
voulait éviter le désagrément d'un conflit, il
lèrait bien de ne pas envoyer .sa déléguée. i>
Le rèctéur dé l'Académie de Rennes ne
m'a jamais dit qull fût chargé pour moi
d'aucune communication de cette sorte., Il
m'a» écrit, à la date du 12 mai, qu'aprèB une
conversation qu'il venait d'avoir .avec un
des vicaires-générauxi - il craignait que l'ar
chevêque ne s'opposât à la visite des écoles
par Mlle Loizillon, à moin3 qu'elle ne fût
accompagnée par un vicaire gén'éfil.
. , Je lui répondis immédiatemb'nt par. le télé
graphe, qu'en vertu d'un arrêté qui remonte
au 19 avril, Mme Rocher-Ripert avait été,
sur sa demande et du consentement ds Mlle
Loizillon, chargée d'inspecter à-sa. place l'A
cadémie da Rennes.* ' > ~,:,A
Ea même temps, fidèle à la conduite que
'ai toujours-tenue, et' pour éviter non pas h
moi. Monseigneur, mais' à co Dava oai a b-:-
i .. III
• Saint-Jean-dë-Luzj 20 mai.
Je vous envoie une simple note, car Theure
me presse, mais "vous serez peut-être bien
aise de savoir tout de suite l'important; J'ea
pére-, "du reste, vous envoyer demain d'autres
détails par une voie sûre.
Je commence, par vous dire que: les nou
velles générales sont 1res satisfaisantes. "■
Samedi matin, la fameuse nouvelle dont
vous avez, déjà parlé est tombée comme un
coup de foudre sur Saint-Jean-de-Luz ; Sou
mission de la Biscaye, nombreuses bandes
désarmées, insurrection à son dernier sOulfle,
voilà ce qu'annonçait une dépêche éman^n}
de Sarrano lui-même.. Or, voici "la vérité
vraie : Deux députés carlistes et ud ehef de
banda dont les noms resteront à jamais flé
tris à côté de celui de Rada, furent-trouver
Serrano pour traiter de la soumission de la
Bissâye. Je vous livre l'un des noms, le plus
exécrable : le député Arguigonis. Heureuse
ment, ces odieuses manœuvres furent décou
vertes temps. Arguigonis, pris par Valdes
pina, a passé devant un conseil de guerre
Nous ne savons pas s'il est fusillé. - "
Vendredi dernier Aguirre, ayant été atta
qué à Sauza, au delà de Pamptlune,-par un
escadron de carabineros, le mit en déroute
..csmplète; I cb fuyaris donnèrent l'alarme à
Pampeluae et un-ïégicîeàt de la division
Moriones ' accourut aussitôt pour venger là
défaite des'carabineros..Il fut'rudement battu
à son tour. Da MorionEB,'nulle nouvelle, oh
rie Ta? pasapsrçuy •onîs«uppo3s>bîessô- asses
grièvement pour être contraint au repos.
Hier soir, le train qui part da Saint-Sébas
tien pour Bayçnne tous les soirs à 8 heures
yé sur là légalité do, l'arrêté qu
des l'omfné3 le. fcoin d'inspectée.- lés -écoles
de filles aujourd'hui dévolu à des hommes, et
quoique cet arrêté ne fil que généraliser unis
mesure " appliquée à plu^ieura reprises pan-,
réclamation par mes prédécesseur^ j'en otis-
pendais provisoirement Ptx'>cuu'jn êt me ré
servais de pou mettre la question a:;' conseil
supérieur de 'l'instruction publique dans sa
prochaine seesioa, c'e^t-!i-dire dans quelques
st'maineE. ' . '
La circulaire dont je viens, monseigneur,
de vous rappeler les termes est du 18 do cb
mois. • , .. ... ,
J« Rçois, aujourd'hui 21 mai, pair voie in
directe, la note imprimée de Mgr l'archevê
que de Rennes. Sa Grandeur y parle de Mlle
Loizillon daus les fermes suivants : « Me
nacé de la vibite de cette dâQiolseliù Loiziilon
dont les inspections-dans les départ^meala
dei Bouelus-du-Rhône et da la L'jire ont eu
uni si fâcheux retentissement, et désireux
.'épargner ît mas bonnes religieuses l'humi
liation d'entendre le& théories do cette libre-
penseuse;.. » -, .
C'est ce passage de la note qui m'oblige »
vous fournir quelques ex pl icat iony", qu e j a me
serais empressé d'adresser à Mgr l'archevê
que de ll-maes.. s'il _me les avait duman-
dées. ; ■ -.
Je n'ai pas l'honneur de eonn&ître person
nellement Mlle Loizillon, qui a été nommée,
en 1867, par M. Duruy à la place : qu'elle oc
cupe. Je savais que ses notes étaient excel
lentes ; le directeur de l'enseignement pri
maire, M. Silvy, à qui je m'adressai; dès que
'eus connaissance des attaques dont elle était
"oéjet, m'asBura qu'elle était incapable d'a
voir tenu les propos, qui lui étaient attribués.
Néanmoins, j'écrivis à M. le prôl'et de" la
Loire et à M. Je préfet des"Bouches-du-Rhône,
en leur prescrivant de faire une enquête mi
nutieuse et de, m'adresser les' résultats.
J'ai reçu de ces deux fonctionnàirès lés f ré -
jonses doilt je crois devoir vous communi
quer les extraits suivants :
« Mlle Loizillon n'a pas paru cette année
dans le département de la Loire; tout ce qui
aurait pu être écrit au sujet de sa- récente
tournée dans ce département manqué donc
absolument dé basé. . . 1
En 1871, Mllè Loizillon a fonctionné
dans la Loire; j'ai eu l'honneur de la voir
deux fois ; à part une'certàine forme un peu
vive, mais au ■ sujet de" laquelle aucune
plainte n'a été formulée, j'ai constaté une
grande impartialité d'appréciation : très jus
tement élogieuse envers une directrice congré-
ganiste des-Ealles d'asile et plusieurs int-Utu- '
tutions congréganistes, ; elle témoignait un
vif sentiment d'estime pour une institutrice
laïque effectivement tr 63 capable.
u En somme, rien dans les faits accomplis
en 1871 n'est sorti du cercle officiel pourtom-
bar dans le domaine public. Ce n'est donc pas
d'ici qu'ont pu partir les accusations portées
contre Mlle Loizillon. »
{Extrait du rapport du préfet de. la Loire.)
« Tous les témoignages écrits ou ver
baux que j'ai recueillis, sauf celui de \
sont entièrement favorables à Mlle Loiziilon.
« Celui de M. ** !! même est des plus- va
gues. Tout .cù qu'on a pu articuler de net,
c'ea| qu'à la salle d'asile des Moulin^ rue
des Muettes, dirigée par Mme Planelle,
Mlle L
commencement et à la fia de r chaque exer
cice. > .- 1
« On est convenu qu'à là salle des Prê
cheurs il ne s'était rien passé de saillant. Oa
a indiqué comme pouvant donner des rensei-
Vincent-de-Paul, de la rue-Friedland et celle
da la Ciotat. Or Mlle Loiziiton n'est allée ni
rue Friedland,'ni rue Saint-Victor.
« Pour Saint-Vincent de Paul, elle a tait
observer qu'il ne.faut paa-laisser les enfants
assi3 pendant les récréations, mais kB faire
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