Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1872-05-28
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 mai 1872 28 mai 1872
Description : 1872/05/28 (Numéro 1803). 1872/05/28 (Numéro 1803).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k699076j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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Mardi 28 Mai 1872
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Mardi 28 Mai 1872
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Trois mois.*.• ^• • •'»■• • •-•'•#••••*«• • »• «r 16 ^v ~~~ J ■ v » ^r>^
Le numém. à Paris' :., 45 cent./ 'C\ ^ . v - .
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.!ijsz .'■.. ; .- _:„_• ;.., , Edition seml-qnotldlennfl
'- Ùnan,32fr.-—Siiraois, 17£i\—>TroismoiB,9 lï; ••."
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MM. ies abonnés dont ïaboimement ex
piré le 31 mai sont ■ priés de le rènouveler
lé plus tôt possible s'ils ne veulent éprouver
^interruption'dans ienvoi du journal.
(Joindre «ne Iwutde et on mandat»
poste ou on bon àviié sur ParSs )
, ^yiS IMPORTANT
Il est ' indispensable de joindre ' à toute
réclamation ou changement d'adresse l'une
des dernières bandes. '■ ? • * 11
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FRANCE
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e v)bK^ v*.
2T
MAI
1871
^ n
Le Siècle,] ignorei^Uart;, da .foudre ^et
d'atténuer les couleurs^quaiid les cii<-.
constances l'ëxigëraiëtftï v î)a ! i toh 1 le
plus, cru, ,1e plua affirmatif, il déclare
que la séance du Û2 mai a été le Sedau
parlementaire de ■ M.Rouherw Et» le
4 septembre,. qu'en ' faites - tous , excèi-
lènt iSi"avaries dé la journée ? 211 ne s'agissait
pas de^laver l'empii>e, 4âche . surhu-
mainë !ljuô M. !> RouliBi^îi'a : 'pas abor
dée; ii' Vagisaait dës mairélies, ët dans
cette question des marcliésf ie gouver
nement 'ieptembriste;- est aux trois
quarts plus engagé et plus enferré que
l'adniiniatr^tion des derniers jours du
régime> ïimpéri^/ 10jçla; ! déj?i .éclatait
d'évidence ;;4U t ; «.cours de ces, :débats
brûlants^ où. ies--. faittfù apparaissaient
cotmfcè èri''Tusion 6'est' "plus clair et
plus f déftsjtivem^t; acquis ;à .présent
que, J* eputéé" .ei^iïeïrpidiç .et que les
résultats, Se^ fîxent.^L'ancien ministre
de l'empiré et dëiiian'dâît'dôs ju'gQS,:sej
bornant à réclamer que l'instruction
fût'" double"et - : ^[ue' 1 *i£s^hcniMè's du
'4, s'eDtèmÎM$^ idf-;
Q,rêtQ£i à
présentement deux accusés devant le
pays'^tdevantrla^bambrer^ambetta^
est en demeure de se purger. Jusque-
là, jusqu'à l'apurement dés; comptes,
ce personnage serait ségrégé, ni se sé-
grégerait lui-même, de (a vie jjublique
si nous avions deis mœurs politi|uçs ou
simplement des'ipOBurs parlementai
res. Ne nous pressons féliciter, il, $¥ atira'probablement'pas
de,résultât,; ^aura jeu ; .simplçm^nt
une-eéance^ià iensation, et M,. Gamj
î t diStiàTaîtrff
dù- pouvoir. Gé qui a été le plus dé-
toute et le plusi déçu,, c'est la con
science publique montée au pafoxis-
me de la fièvre et- de l'attente, et qui
comptait feur cette dernière satisfaction
de voir.dénoncer et flétrir les auteurs
responsables de-iwtdésastfes. ie-vote
unaniipe de l'ordre du jour présenté
par M. de Broglie est une asseï pau
vre fiche de consôlàtion. Cette unani
mité d'un moment .couvre mal les di
visions des partis et l'incurable im
puissance qui en résulte. Etrange ac-
Gordjoù la;droite donne la main aux
radicaux, où- M.^Gambetta opine avec
M. Rouher! La stratégie du dictateur
de Tours se percé à jour sans- peine.
Le parti ne pouvait, -sans s'isoler et
laisser voir son infériorité numérique,
se cramponner à l'ordre du jour pur et
simple. On peut juger si c'est d'un
cœur léger que M. ' Gambetta a» voté les,
termes aune résolution qui accole dér
daigneusement les responsabilités de
septembre aux responsabilités du ré
gime impérial. Il s'est produit au der
nier moment un incident assez peu re
marqué; dans, la presse èt que. nous ne
jugeons T»as inutile de relever. ■
L'ordre du jour proposé par M. de
Broglie a dû être remanié pour être
accepté de la majorité. La retouche,
qualifiée de légère Modification par M.
le président Grévy, jde laissait pas d'être
expressive. La première rédaction por
tait : «L'Assemblée, se confiant dans
sa commission des marchés et persé
vérant dans sa . résolution d'atteindre
toutesles responsabilités; avant et après
le 4 septembre; pisse à l'ordre du jour» »
I>ans la ^rédaction' qui'a été vôfée il;
n'est jplus question^nommément,de la
commission des marchés. Il est dit sim
plement ; j# L'Assemblée, ' se confiant
dans ses commissions ^ t persévérant dans
sa résolution, etc. » M. le duc d'Audif-
fret-Pasquier s'étâit montré fort éclec
tique, clément â.l'excès aux hommes
du 4 septembre, La .Chambre, par cet
erratum ^significatif mis k son: ordre du
'jour,;lu;î ! a 'laissé voir 1 son improbation.
Sic ; irahii(^lp.m'fji^n4i- L'honorable duc
étàifeïft LUbri<.d'fiiéri .ïé, chef présomptif
du'nparti 4ibéraL^conservateur à l'As
semblée. Qui va prendre la tête de la
betta^Tle^diS
rréràédiàBlement
Jes^uspei^jk,«plaisanter,,. Pauvre,
FranCF? "qae~'de" titubations, que (
dlîiCBEtitudesri i misérables, .dans ses;
(Chen et damfses'■xepï'ése^tants.! Et M.
J?pn dernier^
discours^ célébrait'le parlementarisme,
coinmé là grande école de virilité po-
ïitiqué/.et ile Gouvernement du-pays par
' ' artout ,1a: iu-
« v
..Ha'/:
W Mhj
l'esprîïi.iè principe "vital et animateur
font défaut'. ^Lô,. goùveriiémènt parler
mentaire n'a su être eii. France,què. lé'
gouvernement de la- faconde. Où règne
lâ 'fèLÇpïfdejOvt gbùvernent les avocats'
, politique»; la glpse tue' lé principe ; Il
«n'y-a plua.de-notio^,simple, parlant
plus de vérité foorale. La vérité n'a de>
ressort, n'a d'action^et d'empirp que
par ; sa; simplicité. ! D'evoir, honneur,
probitév 'Ces < mots immenses n'ont de
puissance que dans leur sens primitif,
à. l'état .inculte et,vierge; L'éloquence
lés décompose ; la rhétorique., les em
poisonne. Que xeste-Wl de cet éblouis
sant tournoi de parole, qui a tenu l'or
pîniqn^haletante?'Moins* que rienj un
résùltat négatif. On allait dénoncer
toutes les responsabilités, marquer au
visage- tons les coupables ; en réalité,
les responsabilités reculent et se dérof
bent plus que jamais derrière le prér
texte de la force majeure et.de la pres
sion des événements.
La lutte, *le formidable choc n'a été
qu'un 1 carrousel d'éloquence: des pas 1 -
ses brillantes, des coups fictifs. Oa
s'est beaucoup diffamé, on s'est passa
blement meurtri des deux parts ; pas
un des tenants n'est r est sur le car-
.• reau ou n'a seulement vidé les arçoiïs.
Rien certes n'a manqué à l'éclat du-
spectacle, et le peuple souverain serait
"content; s'il n'était quelque peu dé- s
grisé : du=. dilettantisme parlementaire.
"M. Je duc d'Audiffrçt-Pasquier a été
magnifique de furie oratoire dans sa
Répliqué ; -il a jeté un admirable ; cri :
' Vare,' redde legiones! IlnVpas entamé
les j arguments mis en ligné par 'M.
Rouhér j'en vérité, il n-a pas repondu
à Son rfntagoniste. Terrible, mais" bles
sé, -mais désemparé, 'î'honiôrable duc,
par' taëtique ou par rèprésaille, s'est
fait' l'avocat des hommes de septem
bre; IF a absous Gambetta, vu la né
cessité, ■ vu l'urgence implacable, de
s'être approprié les marchés périmés
' bu Résilies de l'empire. Il l'a absous
* d'avoir eniployé des agents sans 'con
sistance et sans moralité." Le moyen de
• se pâssér de pes intermédiaires inter
lopes sjif les marches étrangers? N'y
J rencontrait-on pas la concurrence des.
- aèenïs prussiens? Le gouvernement du
» 4 septembre pouvait-il traiter directe-
ment sans s^ heurter au droit interna
tional et aux devoirs des Etats neutres?
— A merveille, mais c'est justement
le moyen de défense que M. Bomber
invoquait pour les opérations d'arme
ment de l'empire. Siîa raison est bonne
pour le citoyen Gambetta, ce que nous
nous abstenons d'examiner, elle ;e?t
pareillement valable et couvre, :a.u
même titre,' le général de Palikao!, '
Au total, ce qui a été le plus endorà
magé, le plus vaincu dans la bataille,
c'est le principe de la responsabilité
«} , i&j. J •« Deiixiôm» parties' • r* n ''.fiv : «.
tf*ir|fAI*8"!f
"i 5 4 r\ ■ • . •)',( i • k i iv (( i «,#;!{• » ■ :t
f-ït-ir?- 1 sjr-TM.M&fciïH:-!;
Le moment de'l'épreuve est arrivé.]
Chacun de nous avoue* que notre sys
tème militaire .est & terre, et qu'il faut
reconstruire dé toutes pièces un édU
fice qui ne nous a offert aucune sécu
rité. 'f
Mais bien des r gens s'arrêtent à cet
aveu, et quand, pnléur annonce .qu'ils
doivent apporter leur pierre à,l'œuvré
commune, on aperçoit déjà sur les vit
sages l'hésitation et;}'ennui.' C'eut été
si commode de n'aVoir à'donner qué
des paots pompéux^au lieu de payer
résolument de sa personne !"•'
iLes familles commencent à réfléchir.
Mon fils simple soldat ; est-ce possible !
Mais il sait le grec. et. le latin, mais il
a éu uni prix au concours général ;
mais il a été élevé « comme il faut »;
et il irait à la caserne, il porterait une
capote en drap>,grossier; y songez-
vous? • " . •
J A cette .humble-perspective, on se
torture l'espritr; Quôles fîls'de nos pay
sans, qui!ne savent qué.'croire en Dieu,
en la patrie, ! à la famille, soient sim
ples ' soldats,. fteh,', de plus naturel ;
qu'ils viennent braver dans les rues de
Paris ou de' Lyon les feux, croisés de la
moUsqUeterie* et" 'de l'artillerie des com
munards^, qu'ils viennent se faire tuer
pour ces bourgeois de Paris, [ces élé
gants du bois..de, Boulogne; lecteurs*
assidus,des journaux libres penseurs,
c'est,.leur;7ôle;.;.M^is .h'est-il pas ef
frayant de penser que mon fils si spi
rituel si brillant dans un salon, si ha
bile «au 1 barreau,..pourrait tomber obs
curément sous une balle au coin d'une
rue? ; ?"* :»-" m ' '
'Onprête-alors une oreille complai
sante a certains^àrgxjmeïits. On ne de
manderait pas imiéux de croire que la
nation, peut remonte* à son rang sans
s'imposer dé piaœèils; sacrifices. On ne
refuse-pas absolument le service obli
gatoire, mais on n'eri voudrait qu'en
temps de guerres Ah 1 *!*cette horrible
caserne, l'idée seule en fait frémir ',
a Si la guerre éclate, , nous marche
rons tous, -7 Et de.quoi me seryirez-
vous, si vous n'avez pas appris le
métier des arlnes en temps de paix?
— C'est vrai, mais...,mais voyez-vous,
ça ne fait rien.,»
■ Vrai, raisonnement*; à. la française,
J&azofies de pié de banco? disent avec rai
son les Espagnols, « -
• Personne Ji-entend « que la France
resté, spus le coup- ;dë, «es t honteiùt dé
sastres çt sa «iésigne^à sa f déché'ance.
On «gt volontiërs d'accord pou? recon-
naître'.qUU, y.^ftî pour jélle obligation
prendre en Europe le ipartient. Nous le pouvons;, mais le
Voulons-nous? . .
Vouloir résolûmènt, tout est" là !-*
Quand on «st tombé 1 au fond d'un
abîme, il ne suffit pas de prononcer
des. mots pour en sortir : il faut gravir
péniblement le 4alus en s'aidant des
pieds et' des mains,' sans se laisser dé*
couragér par lés blessures que causent
les ronces et les épines, sans se laisser
abattre petr la fatigue. Il ne suffit donc
Sas de aire : « Tout le monde sera sol-
at, la guèrre vénùe. » L'expérience
n'a-t-elle pas-montre d'une façon dé
cisive ce que valent les soldats impro
visés, les coups de s filet jeté3 précipi
tamment sut la fpule et ramenant des
'bandes incohérentes ? ' 11
1 A ces bandes, l'instruction techni
que manquait, mais surtout l'éduca
tion militaire, l'esprit dé discipline et
de patience. Ufaut^un jour de bataille,
.garder ses rangs sous le feu, manœu
vrer en ordre, exécuter , des mouve
ments combinés malgré les obus et
les balles, attendre la mtirt de pied
ferme ou mde la direction prescrite. Il faut éxé-
; cuter les ordres au milieu de la fumée
et. des'détonations de l'artillerie, sur
un terrain, que laboiirent les projec
tiles. Il faut, en un mot,/que le soldât
au plus fort .du péril» malgré les émo
tions les plus violentes, sê dominé assez
pour écouter là voix de ses officiers et
conserve-assez de saBg-froid pour leur
obéir coûte que coûte. Mais,; ce n'est"
pas tout que de rester dans,là main de
ses chefs au moment du combat: il y
a bien d'autres épreuves qui, pour
être plus obscures, ii'en s.o^it pas moins
pénibles.. On se bat une ou deux fois
par mois ; avant et aiprès, pendant des
semaines entières, il faut marcher par.
la pluie, la çeige où, un soleil ardent,
dans la boue, ou au milieu de nuages
de poussière^ entre les chevaux de. la
cavalerie ou lesriroues ;de l'artillerie
qui menacent de votîs épràser ; il'faut
souffrir la faim, la soif. et, eh arrivant,
se contenter pour lit d'un champ dé
trempé par la pluie ^t transformé en
bourbier. Comment saurait-on 1 B'en
contenter,si on n'a, pas appris à souf
frir sans; se plaindre,,grâce, çtux lois
de la discipline f'-■■■■ -■ ■'»»'- ^ 1 ,
Non | on «'improvise,pas l'endurcis;
sement " aux fati gûés^ la cdnfiaÊiiC^dânS"
les t chefs, fi .en temps t de paix on n'a
pas ^té' façpAp^ Pàl* mêih'e) chef/4 ?
supporter'patiëmméntt'outëslles épreti-l,
ves du service militaire.JlUesi absurde
de dire qu'on se formera au ïèu : _çes t
écoles-là no^s ç®t ço,ûté_. c^ejf ; .. t j
même qu'on va apprendre, Jif ; i^ager,.,
dan3;.tin.bassin ; -ayantsde^e-jeteç en.,
ileine rivière, dé-sinême U^sti sage,
'apprendMAfflangauvrer dansi lacôur,
ma arronf /tflllfln ûVrtTilû»
;sans avoir eu j l'honneur d'en faire
partie ; mais il y adans les -questions
Militaires, et particulièrement dans
celle de l'organisation de la réserve, un
Côté qui touche de. si près à,la vie-ru
rale, qu'un propriétaire-cultivateur
peut avoir quelques idées à commur
niquer â'cëux qui poursuivent; l'im
mense travail de la reconstitution dë
notre armée: 5 ,s ; " ■ ; ' ;i ;
, A vine; armëè 'comme; celle . de ' la
France, il . faudra" une. réserve coînpo-
sée des mêmes , éléments que l'â^mée^
elle-même, et comptant par consé
quent une cavalerie nombreuse. L'en
tretien à bon marché et l'état perma
nent de disponibilité de cette cavalerie,
tel est le problème.'
Etant admis : 1° L le service obligatoire
pour tous les Français; 2° la constitu
tion territoriale de la réserve -par divi
sions en fractions: tactiques correspon
dant à des circonscriptions territoria
les; 3° enfin le recrutement des corps
de, cavalerie non pliis d'après la taille
des homines, mais d'après leurs apti
tudes, leurs antécédents, leur éduca
tion, il est clair" que le recruteinent
spécial portera de préféreheè sur la
classe aisée et intelligente, des fils de
propriétaires ruraux èt de fermiers,
habitués ..pour la plupart dès leur en
fance à. monter et a gouverner des che
vaux, et par» conséquent plus, propres
au service-dé sûreté, qui prendra dés
ormais, Une part si raipoirtante dans le
rôle de la cavalerie. '
Nous pensons que, sortis de l'armée
active nt passant daps la réservé, ces
jeunes gens pourraient,, être appelés à
fournir, eux-mêmesleujr ; ç]b.eyq,l f Ce che
val seraitexaminé et estime par les offi
ciers de rescadronfc.il appartiendrait à
l'homme, qui en userait comme de sa
. ■- p^enter tous
chôae, 1 .
, ^jpeSjE
lés.;an?T r à' u^e^Bihmissfori' d'examen,
qui pas
en, .parfait ;é^t. eo ciuoiJ^nï''-jj ut . -. -, - -
ûansjies -rassejpJâeinents Jies, hom-
mea.de la réserve, ïe cheval suivrait
le cavaliej;^qui pour ,,tou1;e , indemnité i
re(Se'yjâit û^'e\^nffi^^ttnjUeIlë .de ? ... !
En cas de pert8n4ù c%yal,'en;çàm r j
pagne ou dan$ les- rassemblements, sa ;
vâleiïi' ë$tiiïiatiVë"Beï , &ît/ i ïemboursée au i
Des renseignements noxnbreUJÇ me
permettent d'avancer qu'une prime an-
nuéire , de20.0;te^'serait,":i:rès suffisante
pour obtenir un nombre considérable
d'a^3s|oxî ^ans'j la ca- ;
^leiiei ? - à.M Û ; . ; 4 ..
■ i, Le sy^tèmft serait économique; Avec
cinq millions^ rétat entretiendrait vingt- <
cinq mille chevaux ;. il donnerait à la
xnqbilisàtion^une grande promptitude ;!
lés chevaux seraient tous dressés au'
tf.siL i » «i: -t :
moire était «hère à tout l'auditoire, il
a uni d'autres souvenirs non moins
précieux, et il a rappelé combien ces
vaillants de la Compagnie de Jésus
avaient, jusqu'à leur dernière heure,
auprès des - ecclésiastiques èt auprès
dés laïques, rempli leur ministère de
force et d'apostolat. ■ : ■
Le même jour, à l'autre bout de-
Paris,'à la chapelle ^ainté-Anne à Cha-
ronne, avait lieu, au- milieu,des pau
vres du quartier, devant une assistance
d'ouvriers, d'apprentis et ^de malheu
reux de tout genre, .une céréçaonie:
analogue pour l'abbe Planchât; celui-,
ci était l'apôtre des pauvres, un prêtre
plein d'intrépidité et de douceur, qui a
couronné par la mort du martyr une
vie toute extraordinaire de pauvreté,
de dévouement et de zèle. L'admira
ble et aimable mendiant !
- Une. plaque commémorative ' a dû-
être placée dans cette petite et obscure
chapelle Sainte-Anne, où l'abbé Plan?
chat a tant appelé, tant amené, tant
évangélisé et tant nourri de-pauvres
dprant sa courte vie. .. /'
^Samedi» un autre service, avait' lieu
à Arcueii-pour les Pèrea dominicains,
les professeurs eMes serviteurs; de l'é
cole d'Albert-le-Grand, morts ^vec les
religieux. Ce matin même, à Notre-
Dame, la mémoire de Mgr Darboy et
des divers meinbresdu diocèse, laïques
et ecclésiastique^, massacrés dahs ces
terribles jours, est rappelée aux fi-
-dèles. . .
Diverses paroisses de Paris, celles de
Saînt-François-Xavier et- de 'Sairit-Tho
mas d'Aquin entre, autres, n'oublient
pas leurs morts. Demain, àr Saint-Jean-
Baptiste de Relleville, un service aura
lieu pour toutes, les victimes de la rue
Haxo, particulièrement pour celles ap
partenant à la garde républicaine et à
la gendarmerie.
Nous reproduisons, " d'après la 5e-
maine religieuse du diocèsevla liste inté
grale des otages assassinés par la Com
mune les 24, 23,26 et'27 mai 1871.
•; v EdûtêsrÂBTiqçi^"..,
; Mgr Darboy, -archôvêque de Paris.-
L'abbé'Dègu^r^çur^^'dem'Màaelëirie: '.
L'abbfi ^btra-Dame - de-
Bonne-Nouvelle. '"• 1 " l "
■ L J abbô. tre-Dame de Lorette.
I
d'une caserne avant d'aller évoluer
sous le can A ôh de&iAllejûands>»'j:
sens, à défaut de nos défaites, indique-
assez |u'iiy|i qàel0ô^ûeony|iii|j^|ft|
attendre I lésileçcin$idà Ke^neipt.^.pJi
se former, que ces leçons-M^nt jq-,
mais gratuiteset ! 4u'aujpizfd,p,ui. mif
les guerres sont très courtes, desdénuts.
103 ffiiorrôs Bout v PÔS couriGS|
malneureUx sont presque toujôtira'ïr-
réparables, surtéut ;u àvèc un /jpëùpré;
aussi impressionnable que lé xiotre'^t-'
des gouvernements aussi fragiles:
Ainsi,, pas, d'illusions ! Les jëùneS
gens « .comme U faut les paysans et
les ouvriers doivent tous passer par le
service militaire ëh temps de' paix, si'
nous voulôns sincèrement à^oir une
armée disponible ; et. suffisante lors
d'une déclaration de guerre^et pro.té-,
Ëer les propriétés contre le pétrole^
es premiers et les derniers y appren
dront la discipliné, tous à i'appréciè^
mutuellement : les haines «J'une classe
de la société a Taùtré tendront ainsi à
diminuer, sinon, à disparaître peu, à
peu. L'éducation universitaire, qui a
créé.chez nos-jeunes gens un égoïsme
si atroce et .une vanité sans bopnes,
aura ainsi un cpntre-poids dtilè/ljiisr
qu'à ce que l'enseignement lib rédonne
enfin à nos congrégations religieuses
la possibilité de développer^ sans en
traves, dans le cœur de la jeunesse le
sentiment du devoir et l'esprit de sa
crifice. • ... JV9Ï, ;n»:- ! i
Trois ans de services suffisent larges
ment pour former au métier des ar
mes les natures lès ; moins " cultivées ;
un an ou six mois .seront assez pour
les mieux douées, mais à' trois condi
tions : La première, c'est que tout lé
monde sera incorporé en temps de,paix:
exempter les carrières libérales, ce; se*
rait perpétuer un privilège odieux,
priver l'armée dé capacités dont elle a
grand besoin, et soustraira à l'action
bienfaisante ^le la- discipliné, les esprits
les plus orgueilleux-et les plus révol-,
tés, les écrivains, .'lès orateurs qui cau
sent sans cesse de l'armée sans la con
naître. La seconde ; conditioil,; c'est de
développer l'ihstrûctioa chez les offi
ciers, sous peine de- les- destituer de
toute autorité moralé sur leurs nou
veaux subordonnés; La troisième en
fin, c'est de réformer nôtre Code mili
taire, dont la stupide indulgence dé
sarme l'autorité et a relâché depuis
longtemps les liens de la hiérarchie^:
rien n'est plus' nécessaire quand on va
avoir dans - les rangs- des avocats, des
médecins, des professeurs, des journa-
listei et tous les raisonneurs incorri
gibles de notre société.
UN OFFICIER SUPÉRIEUR,
J l propos - d* là loi ; sur l'arnt^]
; -î-.j'-j M-t | a* il » - , • .1'. ir-t
. .. v v-i'î J '.'t | C.-I,') S 1",
Il est. pi-ésômptueux sans doute de
"parler'de. ;r ! organj8^^i^;de; Tarmée:
*'Mjr «'5 s i mbat'k i'as
j,en ; ©on,té., .se^ht, le, gage du bon
"iqix dés'chevaûxr" j
^ai^ans.le| ca^npa^nes un^uis-|
e ii îoiïrds làc
? a Sàn3 ! doute, l'inégalité de densité de
la production 1 , chevaline sur notre ter
ritoire pourrait rendre ^recrutement
plus difficile dans certaines circons
criptions et rompre la proportion de
l'ârmei rmaisil'-ne.serait: pas-impossi^
blè*dtf faire cbncourir plusieurs : cir
conscriptions t «au recrutement de la
cavalerie, d'une ; même unité tactique,
et cela avec des inconvénients beau
coup moindres que ceux que présent
tent les "deux systèmes en vigueur :
acha^ jà,la veillé d'une guerre, à des
prix exagérés, de chevaux .non dressés ;
reprise aux cultivateurs de chevaux
dontilsn'ontpas: soin^et qu'ils^ n'ont
aucùn 'intérêt à rendre en bon état et
propres^Utu service dé guerre :; • - :
Comte de G u 'Ï t  ud,
• Ancien conseiller général "du.clénaridmônt
"■ *' de la Côte-d'Or;
; 12janvier 1S72.\ • • ' • • , ;■ '
da 'SkiÉtetAnne^ SChSrôniïé.
Ij'abjbï'' A!lar(|, sî pf|tr?" |ib'ré;î^alûmô'nier
L'^bê- Sefgij^iîrèf,'' tdt^iii^rîête^ d^Sâînt-
Sulpicft,;,,;,;. - j u'iji : ' .y ,;;j, r , j, .
, Sguiget, frère dea. eppl^ curéhennes, mBti-
.uteur 'ad.j oint; il l'écotacommunale d'Issy. ii
'Leife Rtt'i'PP. 01i-rôint;?JDu6oïfdray^ Clerc;!
Liibar^'d'é Betogyr'^e^la" compagnie de*J ô-,
iniif' » c,e s •-.?>
Radigue, Rouohouse, TarSTreii/Tuffiér, dé
a'.cdngrëgatloiî'des Sacrés'Cœurs de Jésua : et;
dejylàrie.'^ t
; .'CàptiBr ) , ';;B^ù'< , art,;'' r Co i trablt,' Dèlhorme,
yhàta^n^ret, " t iju ' tiers-ordre ' ' ensBÎgnabt de
saiat PogiîÀiftuej.à l'école 'd'Albert-le-
grand,4Àxcueil.' ^ : V " ' '
U ne immense afflùence s'est portée
hier toute la journée à la chapelle du
Jésus, pue de Sèvres, où; avait eu lieu
le matin.f,une messe commémorative
pour lësi religieux de la Compagnie,
morts, parmi les otages de là Commu
ne, l'an dernier, les 24 et 26 mai. ;
A cause de la fêta de la Sainte Tri
nité," la messe ne pouvait être dite en
nôir. Les exercices de l'adoration per
pétuelle avaient /eu lieu'les trois jours
précédents; et l'église - du Jésus avait
cbnservé toutëâ ses riches décorations.
La chapelle où reposent les corps
dès,martyrs était eouverte de fleurs. La,
piété des fidèles-ne cessé dé les renou
veler; . et toute, la matinée d'hier, , les
communions , aussi t ont témoigné de
leur dévotion,; dé leur,confiance,, de
leurs espérances, et même,; si -l'oa en
croit un grand nombre de témoins, de
leur reconnaissance., , - -
• La messe a été célébrée h, neuf heu
res par le pere de Pontlevoy, provin
cial de la Compagnie. Lès tribunes;
étaient remplies,- le chœur tout .entier
et le sanctuaire étaient occupés par les
hommés, pénitents, élèves, amis ou
condisciples ;dëà martyrs. La foule
remplissait la nef et les chamelles, elle
débordait dans 1^ cojqïr. Apres la-messe
et la communion distribuée par deux
religieux de la Compagnie, M. l'abbé
Bayle, v vicaire général, lui-même un
des otages et compagnon des martyrs»
a ; . jaconté. Amplement et de la façdn
la plus, touchante-.les . actes de leur;
captivité qu'jl ;a partagée et de leur
.«.«.i J*.« A 1AI<» AVtVtÎAM 'À M
/n ai
nf. nq
1U-V!
: M."Bonjean,"ancien sénateur, président à
a'écfu?de ! ca*ssatibfl.-li'f. :> i
M. Charles,-dit ChàulieuVcommisprinci-
jal Ma ptéfeptilre de police. ;,
Mi'Ch^udey, publiciste.' 1 ^
"M..Dèrest; 1 aûciën oFfloierdepaijr. ■■
' M. Jeçker, banquier;"•/ ' . P
: 'JiUifv-iJvi^^tMyÀlanl^'Jïtaltres aoxiliai?
res à l'école libre .d'^slbèft-je^raEd.
< MM., Cathala}! Caeminai, ,i)introy, Gros,
Marce; Petit;»serviteurs de cette écple. /
MILITAIRES
GARDE' RÉPUBLICAINE " -J.'
Garaudet/ Geanty, maréchanx des- logis.
Bermont,f Cousin, Poirot, Pons, 'brigA-
diers. --- - . ». ..' ... '
Biancljerdini, Bodin, gouzou,.Breton, Cap-
devielle, Carlotti, Chapuis, Colombani, Con-
deville, Doublet,, ' Dacros; ;Dupré, Fischer,
Forçrè8 t .KBl}er7 f -Mannrim,..M^rchëtli, Mar-
gueritte, Marty^~- Mongenot,. Mouillié,, Pa-
cotte, Paul,|Pauly, Pourtaud, Riolland, Val-
derj, Villemain, Weiss,; gardes.!
, ... .: ; ; OENDAhMEKlS-; I
; ..v». t - - -f ,}
Belîamy, Lacaze, gendarmes è cheval. : t
Blanchonl Valet,-geridarûiea & pied: ' i
L'an dernier, quaiid on put recueil
lir' et honorer les morts, le, Sièc/e obtint
et célébra, l'enterrement civil d'un
de ses,, rédacteurs tué ,durànt .cette or
gie de massacres...:,
Aujourd'hui, aù,,bout.de l'an, la fa
mille ! .de ; M/ Chaudey" réclame les
prières des fidèlés ^t demande-à l'E
glise de sé 'souvenir d'une âme que
lui a donnée le baptême; -La ' Siècle, se
tait : il ne lur.convient pas de s'as-
socier, à ce témoignâgé dé fidélité, de
douleur' et d'esriérancé. !:i,!i
(- V • ' |,*- ? • ' ♦ 1 çôL'rlODoH è>.- iî ,, vj
• ■» I >>yrf.o>j7ô
« -"''.k 1 ! . . IWvl ''".y- ! yf.
*. -Ce matin la façade de l'église Notre-
Dame était-tendue de noir avec des
-écu'ssons marqués d'un D et entourés
de palmes. Le chœur de l'église était'
décoré t de la même façon, sobre - éi sé- .
■vère. . •, , 1-
Là nef était à peu près "remplie dès .
neuf heures et demiei Ce" n'é^t r pas du
inonde accourant à un spectacle? c'es't
un public d'église très,, recueilli et
venant prier. Beaucoup de prêtres?,
beaucoup de religieuses : : un - grand
nombre de personnes en ;grahd deuif, 1
)robablement les familles dès otages.
' Au milieu de l'église, un catafalque
entouré de lumières. A dix - heures, le-
chapitre commence l'officé des morts. !
Mgr l'archevêque, d'é ; Paris entre pro-
cessionnellement.. Sa Graadeur célei?V
. )re les Saints mystères, assistée ! de MM i
Langénieux et Jourdan,, ses, deux vi-'
càires généraux. L'assistance est unie
au prélat : elle prieaveclui.Le Pie Jfs^
chanté dans le chœur, produit un
grand effet -/c'est la' sùjfplication de
out un peuple. , ; ■ " '
NN. SS. Maret et Jeàncart assistaient
i la cérémoniej le chapitré métrbpoli-
tain était au complet, la plupart dés
curés de Paris s'étaient fait' un devoir
de répondre à l'appel de Mgr l'arche
vêque;
Pas un des membres du ; gouverné-
ment n'a voulu s'associer à- cette ma-r
nifestation publique ; et cette < absence
de tout pouvoir civil "ou 1 politique a
été remarquée,et commentée:' ^
On nous écrit de Genève, le 26 mai ;
Nos correspondances d'aujourd'huinenoug
donnent que la-confirmation des- nouvelle»
d'avant-hier. Oa ajoute pourtant que 3,000
Slavarrais entrés à Ônate ont exigé du maire
a remise des munitions, vivres et effets con
signés entre ses mains" par S^rrano. Le»
carlistes ont pris cinq, pièces de est avéré | on ne nous dit pas si c'est à Ouate
ou en Bi8cayé,mais nouà avons, lieu de crôire
qu'il s'agit ici de l'effaire d'Ônate^ Jte.^^îès
autorités dé Saint-Sébastien, ont.jfajt publief'
à êon de -Caisse' l'arrivée d'un- çonvoi de 60
' îlessés,'demandant auxperstjttnès charitabléa
de faire en .toùte'ihâté; de 'l£ ç^rpie. ;0,ri igno
rait complètement d'où prpvenàient ces Jblës-
sés .—Entre Ai; ooitia ét Aypeitia sâ trduvejina
colonne de 3,000 hommes, sous les ordres dn
ïïls r du célèbre gén'éràrïlïïfbë, îL"qut ;Ie gêné-
L'abbé Planchât, dont ; nous^ parlons
plus haùt r et qui a consacré toute sa
vie ù" donner gratuitement la vérita
ble èt Unique instructiôn, l'instruction
religieuse aux pauvres, appartenait! à
la congrégation des Frères de Saint-
Vincent de Paul. Il "avait été élevé à
l'institution Poiloup : ses anciens con
disciples font célébrer ,demain§ mardi
28, un service.funèbrejà l'églisé de la
Madeleine pour le repos de,son âme.'
. D'aprè3 le Paris-Joumal t c'est à M
l'àbbe; LerebQUrgjClii'ê de iaMadélèiné
due
-L i*i I - > » » 4.W r. !,»yw««s v?A:£ùi:{ w S'* I
.-•* | .tclsiïuhlû.K iéiîar'.f. i
: » i ............... .. m I
l -* = W SU r
velîes tf-oupes-.Ûn; flr"o}iynctàmîènf6 aurait
eu lieû'â 'B atjgctai oû !:i hûit "Cdïnpà'gnie8 et des
gendarmes.^uraiept r prbcla|n/Çhkrles' VII,
ayant &, leur tôtK 1«| géd^rial ^lanis*'iiaîus ne
vous donnons que'sous iouteî réservés cette
no'ùyelie, qiii.m^itê.'cotifir^atiotr.^-Uribarri,
égêremënt blessé»va rej oindre'sonijo^të. Il
y a quelques! jours, xm annonijait de' Madrid
.la dispersion de.. 1^" colonne «Ifl~ Cairasa^au-
jourd'hui;iM^enee ' Bavas dii « que'les troy-
).es,de Moriones ont échangé quelques .coups
de fusils âvèclia bande d_e Çaraaà; » Encore
une ûontradiction. Voyez à pe^ujet ma cor
respondance ( du âi;''■ ' f, i' --J!
■ u ; V". ;î.''
' '• ( '■
Chronique; électorale '
"t • 'iiHtv , % - i, j* s >v
noud : — La lutte , est de nouveau entre
M. Bergerot et M. Derégnàucourt. L'uu
et l'autre viennent, de publier leur,-cir
culaire j mais tous deux nous sont assez
connus pour que nous n'ayons pas be
soin de reproduire ce^ .documents.' Il
suffit de aire que M. Derégnauçourt
reste le candidatde la démagogie com-
muneuse et athée, comme M. Bergerot
continue d'être le candidat,de tous les
honnêtes, gens, à, quelque nuance poli
tique^ qu'ils appartiennent. Du reste,
M., Bergerot définit lui-même ce qu'il
entend par le parti conservateur repré
senté par la majorité où il aspire'à se
placer:' ■« :
Le véritable." parti ^conservateur -auquel
j'appartiens, est celui qui a préservé d'un
bouleversement-- général France déjà si
cruellement éprouvée par ïina guerre désas
treuse pour nos,finance? et po'ur ùos jeunes
soldats,' laissés sans " ariûôs, san's : habits et
sans munitions.' . î " ' '
. C'est lui .qui à refusé 'de faire rentrer l'As
semblée dan9 Paris, pour; né pas: imposer de
nouveau ail joug violent etf honteux; d'une
émeute. ' ! ' * ;
C'est lui qui veut le progrès ; faais qui" re
pousse ides utppies aussi dangereuses au
point de vue moral et religieux que pour noa
intérêts'matériels.-- ■ i' i" -m,
' C'est lui-q^i dohnerai ^Jia.fra'nce-le tempB
deserecueiliiret.de sé prononcer j^veq, ré
flexion suple gouvernement » régulier. » t^ta-
ble sous lequel elle veut - soMniE.;7-T M. .fie; lieutenant de vais
seau Lejeune, candidat de la .Républi
que; démocratique,- aura un'concur
rent sérieux dans ; là personne- de M.
Cornuau t ancien préfet, dont fon se
rappelle la ! béllè attitude! pendant le
choléra qui frappa cette, ville en 1866.
j P.-S. On assure ^ue M. Gorhuàti' re
tiré sa candidature, en faveur du prin
ce de "Wagram. i" ' , . ,
? *" ..t. ^ ■ *>4» 4 \ T 5," -•
corse . —- M. -Abbatucci n'aura d'au
tre concurrent que,M, Paul Savelli, qui
semble voué à jouer, dans toutes leS
élections corses, le" rôle de candidat
républicain. On sait que cé rôle ne lui
a pas valu un grand succès contre M.
Rouher; On doute .qu'il en ait davan
tage contre M.'Àbbatucçi.' ; 7
indre-et-loire . — M. Calmon ,se pré
sente pour succédér.à .M. des Bridieu.
Le sous-secrétaire d'Etat est assez connu
pour qu'il nous soit ;âisé de ne pas faire
son éloge. On ïait.jqu'il est l'homme-
lige des; Quatre-septëûibriseurs; Aussi
t eSgéi|ons-nQus ferrue,ment;que 4e parti
ît i ; -f Jr ^ . <;
n ' v " : } m s» : T,
1-ïi lira »
5 • £
SS <î»
Mardi 28 Mai 1872
• • _ Jl* 18Q3. = Edition quotidienn»;
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Mardi 28 Mai 1872
—- --' | , p jL. P . aP . ARTE " ENTS -
un an,.... oo ir« • • . ^ , ». 1 * -■• _* " """ «» ««.—> .. ^z?z£vt **.jjLV.a35S£!!i!!r^^
53^ 1 1—^ fc j Six mois*.-^j SO
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Le numém. à Paris' :., 45 cent./ 'C\ ^ . v - .
Lenuméro, à Paris : s 1,5 cent ./-y r '6 V
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.!ijsz .'■.. ; .- _:„_• ;.., , Edition seml-qnotldlennfl
'- Ùnan,32fr.-—Siiraois, 17£i\—>TroismoiB,9 lï; ••."
' l * * CîT ' v * $" " '•■*• ■* i _ „ - , - ,, ^ t J .
*1 - *ï ^ V Univers., nt pépond pas des manuscrits qui lui pont adressé^:'- .
"}1Ï * <6 •
-.Axmaxcm
«H'? f
t *
•I -
> "'' »./?'■• i»). i-Hï
01. a'. UÏBANGK, GERÏ « l C ic - 6, ila« d« ji SSaw. !J ; - ' 4 " u; ' ■"
- t i< r> * « ^ *'* ' V ! t
MM. ies abonnés dont ïaboimement ex
piré le 31 mai sont ■ priés de le rènouveler
lé plus tôt possible s'ils ne veulent éprouver
^interruption'dans ienvoi du journal.
(Joindre «ne Iwutde et on mandat»
poste ou on bon àviié sur ParSs )
, ^yiS IMPORTANT
Il est ' indispensable de joindre ' à toute
réclamation ou changement d'adresse l'une
des dernières bandes. '■ ? • * 11
là 3 h
FRANCE
►V'.tt.
' r ' PARIS
-j»,* r
e v)bK^ v*.
2T
MAI
1871
^ n
Le Siècle,] ignorei^Uart;, da .foudre ^et
d'atténuer les couleurs^quaiid les cii<-.
constances l'ëxigëraiëtftï v î)a ! i toh 1 le
plus, cru, ,1e plua affirmatif, il déclare
que la séance du Û2 mai a été le Sedau
parlementaire de ■ M.Rouherw Et» le
4 septembre,. qu'en ' faites - tous , excèi-
lènt iSi"
pas de^laver l'empii>e, 4âche . surhu-
mainë !ljuô M. !> RouliBi^îi'a : 'pas abor
dée; ii' Vagisaait dës mairélies, ët dans
cette question des marcliésf ie gouver
nement 'ieptembriste;- est aux trois
quarts plus engagé et plus enferré que
l'adniiniatr^tion des derniers jours du
régime> ïimpéri^/ 10jçla; ! déj?i .éclatait
d'évidence ;;4U t ; «.cours de ces, :débats
brûlants^ où. ies--. faittfù apparaissaient
cotmfcè èri''Tusion 6'est' "plus clair et
plus f déftsjtivem^t; acquis ;à .présent
que, J* eputéé" .ei^iïeïrpidiç .et que les
résultats, Se^ fîxent.^L'ancien ministre
de l'empiré et dëiiian'dâît'dôs ju'gQS,:sej
bornant à réclamer que l'instruction
fût'" double"et - : ^[ue' 1 *i£s^hcniMè's du
'4, s'eDtèmÎM$^ idf-;
Q,rêtQ£i à
présentement deux accusés devant le
pays'^tdevantrla^bambrer^ambetta^
est en demeure de se purger. Jusque-
là, jusqu'à l'apurement dés; comptes,
ce personnage serait ségrégé, ni se sé-
grégerait lui-même, de (a vie jjublique
si nous avions deis mœurs politi|uçs ou
simplement des'ipOBurs parlementai
res. Ne nous pressons
de,résultât,; ^aura jeu ; .simplçm^nt
une-eéance^ià iensation, et M,. Gamj
î t diStiàTaîtrff
dù- pouvoir. Gé qui a été le plus dé-
toute et le plusi déçu,, c'est la con
science publique montée au pafoxis-
me de la fièvre et- de l'attente, et qui
comptait feur cette dernière satisfaction
de voir.dénoncer et flétrir les auteurs
responsables de-iwtdésastfes. ie-vote
unaniipe de l'ordre du jour présenté
par M. de Broglie est une asseï pau
vre fiche de consôlàtion. Cette unani
mité d'un moment .couvre mal les di
visions des partis et l'incurable im
puissance qui en résulte. Etrange ac-
Gordjoù la;droite donne la main aux
radicaux, où- M.^Gambetta opine avec
M. Rouher! La stratégie du dictateur
de Tours se percé à jour sans- peine.
Le parti ne pouvait, -sans s'isoler et
laisser voir son infériorité numérique,
se cramponner à l'ordre du jour pur et
simple. On peut juger si c'est d'un
cœur léger que M. ' Gambetta a» voté les,
termes aune résolution qui accole dér
daigneusement les responsabilités de
septembre aux responsabilités du ré
gime impérial. Il s'est produit au der
nier moment un incident assez peu re
marqué; dans, la presse èt que. nous ne
jugeons T»as inutile de relever. ■
L'ordre du jour proposé par M. de
Broglie a dû être remanié pour être
accepté de la majorité. La retouche,
qualifiée de légère Modification par M.
le président Grévy, jde laissait pas d'être
expressive. La première rédaction por
tait : «L'Assemblée, se confiant dans
sa commission des marchés et persé
vérant dans sa . résolution d'atteindre
toutesles responsabilités; avant et après
le 4 septembre; pisse à l'ordre du jour» »
I>ans la ^rédaction' qui'a été vôfée il;
n'est jplus question^nommément,de la
commission des marchés. Il est dit sim
plement ; j# L'Assemblée, ' se confiant
dans ses commissions ^ t persévérant dans
sa résolution, etc. » M. le duc d'Audif-
fret-Pasquier s'étâit montré fort éclec
tique, clément â.l'excès aux hommes
du 4 septembre, La .Chambre, par cet
erratum ^significatif mis k son: ordre du
'jour,;lu;î ! a 'laissé voir 1 son improbation.
Sic ; irahii(^lp.m'fji^n4i- L'honorable duc
étàifeïft LUbri<.d'fiiéri .ïé, chef présomptif
du'nparti 4ibéraL^conservateur à l'As
semblée. Qui va prendre la tête de la
betta^Tle^diS
rréràédiàBlement
Jes^uspei^jk,«plaisanter,,. Pauvre,
FranCF? "qae~'de" titubations, que (
dlîiCBEtitudesri i misérables, .dans ses;
(Chen et damfses'■xepï'ése^tants.! Et M.
J?pn dernier^
discours^ célébrait'le parlementarisme,
coinmé là grande école de virilité po-
ïitiqué/.et ile Gouvernement du-pays par
' ' artout ,1a: iu-
« v
..Ha'/:
W Mhj
l'esprîïi.iè principe "vital et animateur
font défaut'. ^Lô,. goùveriiémènt parler
mentaire n'a su être eii. France,què. lé'
gouvernement de la- faconde. Où règne
lâ 'fèLÇpïfdejOvt gbùvernent les avocats'
, politique»; la glpse tue' lé principe ; Il
«n'y-a plua.de-notio^,simple, parlant
plus de vérité foorale. La vérité n'a de>
ressort, n'a d'action^et d'empirp que
par ; sa; simplicité. ! D'evoir, honneur,
probitév 'Ces < mots immenses n'ont de
puissance que dans leur sens primitif,
à. l'état .inculte et,vierge; L'éloquence
lés décompose ; la rhétorique., les em
poisonne. Que xeste-Wl de cet éblouis
sant tournoi de parole, qui a tenu l'or
pîniqn^haletante?'Moins* que rienj un
résùltat négatif. On allait dénoncer
toutes les responsabilités, marquer au
visage- tons les coupables ; en réalité,
les responsabilités reculent et se dérof
bent plus que jamais derrière le prér
texte de la force majeure et.de la pres
sion des événements.
La lutte, *le formidable choc n'a été
qu'un 1 carrousel d'éloquence: des pas 1 -
ses brillantes, des coups fictifs. Oa
s'est beaucoup diffamé, on s'est passa
blement meurtri des deux parts ; pas
un des tenants n'est r est sur le car-
.• reau ou n'a seulement vidé les arçoiïs.
Rien certes n'a manqué à l'éclat du-
spectacle, et le peuple souverain serait
"content; s'il n'était quelque peu dé- s
grisé : du=. dilettantisme parlementaire.
"M. Je duc d'Audiffrçt-Pasquier a été
magnifique de furie oratoire dans sa
Répliqué ; -il a jeté un admirable ; cri :
' Vare,' redde legiones! IlnVpas entamé
les j arguments mis en ligné par 'M.
Rouhér j'en vérité, il n-a pas repondu
à Son rfntagoniste. Terrible, mais" bles
sé, -mais désemparé, 'î'honiôrable duc,
par' taëtique ou par rèprésaille, s'est
fait' l'avocat des hommes de septem
bre; IF a absous Gambetta, vu la né
cessité, ■ vu l'urgence implacable, de
s'être approprié les marchés périmés
' bu Résilies de l'empire. Il l'a absous
* d'avoir eniployé des agents sans 'con
sistance et sans moralité." Le moyen de
• se pâssér de pes intermédiaires inter
lopes sjif les marches étrangers? N'y
J rencontrait-on pas la concurrence des.
- aèenïs prussiens? Le gouvernement du
» 4 septembre pouvait-il traiter directe-
ment sans s^ heurter au droit interna
tional et aux devoirs des Etats neutres?
— A merveille, mais c'est justement
le moyen de défense que M. Bomber
invoquait pour les opérations d'arme
ment de l'empire. Siîa raison est bonne
pour le citoyen Gambetta, ce que nous
nous abstenons d'examiner, elle ;e?t
pareillement valable et couvre, :a.u
même titre,' le général de Palikao!, '
Au total, ce qui a été le plus endorà
magé, le plus vaincu dans la bataille,
c'est le principe de la responsabilité
«} , i&j. J •« Deiixiôm» parties' • r* n ''.fiv : «.
tf*ir|fAI*8"!f
"i 5 4 r\ ■ • . •)',( i • k i iv (( i «,#;!{• » ■ :t
f-ït-ir?- 1 sjr-TM.M&fciïH:-!;
Le moment de'l'épreuve est arrivé.]
Chacun de nous avoue* que notre sys
tème militaire .est & terre, et qu'il faut
reconstruire dé toutes pièces un édU
fice qui ne nous a offert aucune sécu
rité. 'f
Mais bien des r gens s'arrêtent à cet
aveu, et quand, pnléur annonce .qu'ils
doivent apporter leur pierre à,l'œuvré
commune, on aperçoit déjà sur les vit
sages l'hésitation et;}'ennui.' C'eut été
si commode de n'aVoir à'donner qué
des paots pompéux^au lieu de payer
résolument de sa personne !"•'
iLes familles commencent à réfléchir.
Mon fils simple soldat ; est-ce possible !
Mais il sait le grec. et. le latin, mais il
a éu uni prix au concours général ;
mais il a été élevé « comme il faut »;
et il irait à la caserne, il porterait une
capote en drap>,grossier; y songez-
vous? • " . •
J A cette .humble-perspective, on se
torture l'espritr; Quôles fîls'de nos pay
sans, qui!ne savent qué.'croire en Dieu,
en la patrie, ! à la famille, soient sim
ples ' soldats,. fteh,', de plus naturel ;
qu'ils viennent braver dans les rues de
Paris ou de' Lyon les feux, croisés de la
moUsqUeterie* et" 'de l'artillerie des com
munards^, qu'ils viennent se faire tuer
pour ces bourgeois de Paris, [ces élé
gants du bois..de, Boulogne; lecteurs*
assidus,des journaux libres penseurs,
c'est,.leur;7ôle;.;.M^is .h'est-il pas ef
frayant de penser que mon fils si spi
rituel si brillant dans un salon, si ha
bile «au 1 barreau,..pourrait tomber obs
curément sous une balle au coin d'une
rue? ; ?"* :»-" m ' '
'Onprête-alors une oreille complai
sante a certains^àrgxjmeïits. On ne de
manderait pas imiéux de croire que la
nation, peut remonte* à son rang sans
s'imposer dé piaœèils; sacrifices. On ne
refuse-pas absolument le service obli
gatoire, mais on n'eri voudrait qu'en
temps de guerres Ah 1 *!*cette horrible
caserne, l'idée seule en fait frémir ',
a Si la guerre éclate, , nous marche
rons tous, -7 Et de.quoi me seryirez-
vous, si vous n'avez pas appris le
métier des arlnes en temps de paix?
— C'est vrai, mais...,mais voyez-vous,
ça ne fait rien.,»
■ Vrai, raisonnement*; à. la française,
J&azofies de pié de banco? disent avec rai
son les Espagnols, « -
• Personne Ji-entend « que la France
resté, spus le coup- ;dë, «es t honteiùt dé
sastres çt sa «iésigne^à sa f déché'ance.
On «gt volontiërs d'accord pou? recon-
naître'.qUU, y.^ftî pour jélle obligation
prendre en Europe le i
Voulons-nous? . .
Vouloir résolûmènt, tout est" là !-*
Quand on «st tombé 1 au fond d'un
abîme, il ne suffit pas de prononcer
des. mots pour en sortir : il faut gravir
péniblement le 4alus en s'aidant des
pieds et' des mains,' sans se laisser dé*
couragér par lés blessures que causent
les ronces et les épines, sans se laisser
abattre petr la fatigue. Il ne suffit donc
Sas de aire : « Tout le monde sera sol-
at, la guèrre vénùe. » L'expérience
n'a-t-elle pas-montre d'une façon dé
cisive ce que valent les soldats impro
visés, les coups de s filet jeté3 précipi
tamment sut la fpule et ramenant des
'bandes incohérentes ? ' 11
1 A ces bandes, l'instruction techni
que manquait, mais surtout l'éduca
tion militaire, l'esprit dé discipline et
de patience. Ufaut^un jour de bataille,
.garder ses rangs sous le feu, manœu
vrer en ordre, exécuter , des mouve
ments combinés malgré les obus et
les balles, attendre la mtirt de pied
ferme ou m
; cuter les ordres au milieu de la fumée
et. des'détonations de l'artillerie, sur
un terrain, que laboiirent les projec
tiles. Il faut, en un mot,/que le soldât
au plus fort .du péril» malgré les émo
tions les plus violentes, sê dominé assez
pour écouter là voix de ses officiers et
conserve-assez de saBg-froid pour leur
obéir coûte que coûte. Mais,; ce n'est"
pas tout que de rester dans,là main de
ses chefs au moment du combat: il y
a bien d'autres épreuves qui, pour
être plus obscures, ii'en s.o^it pas moins
pénibles.. On se bat une ou deux fois
par mois ; avant et aiprès, pendant des
semaines entières, il faut marcher par.
la pluie, la çeige où, un soleil ardent,
dans la boue, ou au milieu de nuages
de poussière^ entre les chevaux de. la
cavalerie ou lesriroues ;de l'artillerie
qui menacent de votîs épràser ; il'faut
souffrir la faim, la soif. et, eh arrivant,
se contenter pour lit d'un champ dé
trempé par la pluie ^t transformé en
bourbier. Comment saurait-on 1 B'en
contenter,si on n'a, pas appris à souf
frir sans; se plaindre,,grâce, çtux lois
de la discipline f'-■■■■ -■ ■'»»'- ^ 1 ,
Non | on «'improvise,pas l'endurcis;
sement " aux fati gûés^ la cdnfiaÊiiC^dânS"
les t chefs, fi .en temps t de paix on n'a
pas ^té' façpAp^ Pàl* mêih'e) chef/4 ?
supporter'patiëmméntt'outëslles épreti-l,
ves du service militaire.JlUesi absurde
de dire qu'on se formera au ïèu : _çes t
écoles-là no^s ç®t ço,ûté_. c^ejf ; .. t j
même qu'on va apprendre, Jif ; i^ager,.,
dan3;.tin.bassin ; -ayantsde^e-jeteç en.,
ileine rivière, dé-sinême U^sti sage,
'apprendMAfflangauvrer dansi lacôur,
ma arronf /tflllfln ûVrtTilû»
;sans avoir eu j l'honneur d'en faire
partie ; mais il y adans les -questions
Militaires, et particulièrement dans
celle de l'organisation de la réserve, un
Côté qui touche de. si près à,la vie-ru
rale, qu'un propriétaire-cultivateur
peut avoir quelques idées à commur
niquer â'cëux qui poursuivent; l'im
mense travail de la reconstitution dë
notre armée: 5 ,s ; " ■ ; ' ;i ;
, A vine; armëè 'comme; celle . de ' la
France, il . faudra" une. réserve coînpo-
sée des mêmes , éléments que l'â^mée^
elle-même, et comptant par consé
quent une cavalerie nombreuse. L'en
tretien à bon marché et l'état perma
nent de disponibilité de cette cavalerie,
tel est le problème.'
Etant admis : 1° L le service obligatoire
pour tous les Français; 2° la constitu
tion territoriale de la réserve -par divi
sions en fractions: tactiques correspon
dant à des circonscriptions territoria
les; 3° enfin le recrutement des corps
de, cavalerie non pliis d'après la taille
des homines, mais d'après leurs apti
tudes, leurs antécédents, leur éduca
tion, il est clair" que le recruteinent
spécial portera de préféreheè sur la
classe aisée et intelligente, des fils de
propriétaires ruraux èt de fermiers,
habitués ..pour la plupart dès leur en
fance à. monter et a gouverner des che
vaux, et par» conséquent plus, propres
au service-dé sûreté, qui prendra dés
ormais, Une part si raipoirtante dans le
rôle de la cavalerie. '
Nous pensons que, sortis de l'armée
active nt passant daps la réservé, ces
jeunes gens pourraient,, être appelés à
fournir, eux-mêmesleujr ; ç]b.eyq,l f Ce che
val seraitexaminé et estime par les offi
ciers de rescadronfc.il appartiendrait à
l'homme, qui en userait comme de sa
. ■- p^enter tous
chôae, 1 .
, ^jpeSjE
lés.;an?T r à' u^e^Bihmissfori' d'examen,
qui pas
en, .parfait ;é^t. eo ciuoiJ^nï''-jj ut . -. -, - -
ûansjies -rassejpJâeinents Jies, hom-
mea.de la réserve, ïe cheval suivrait
le cavaliej;^qui pour ,,tou1;e , indemnité i
re(Se'yjâit û^'e\^nffi^^ttnjUeIlë .de ? ... !
En cas de pert8n4ù c%yal,'en;çàm r j
pagne ou dan$ les- rassemblements, sa ;
vâleiïi' ë$tiiïiatiVë"Beï , &ît/ i ïemboursée au i
Des renseignements noxnbreUJÇ me
permettent d'avancer qu'une prime an-
nuéire , de20.0;te^'serait,":i:rès suffisante
pour obtenir un nombre considérable
d'a^3s|oxî ^ans'j la ca- ;
^leiiei ? - à.M Û ; . ; 4 ..
■ i, Le sy^tèmft serait économique; Avec
cinq millions^ rétat entretiendrait vingt- <
cinq mille chevaux ;. il donnerait à la
xnqbilisàtion^une grande promptitude ;!
lés chevaux seraient tous dressés au'
tf.siL i » «i: -t :
moire était «hère à tout l'auditoire, il
a uni d'autres souvenirs non moins
précieux, et il a rappelé combien ces
vaillants de la Compagnie de Jésus
avaient, jusqu'à leur dernière heure,
auprès des - ecclésiastiques èt auprès
dés laïques, rempli leur ministère de
force et d'apostolat. ■ : ■
Le même jour, à l'autre bout de-
Paris,'à la chapelle ^ainté-Anne à Cha-
ronne, avait lieu, au- milieu,des pau
vres du quartier, devant une assistance
d'ouvriers, d'apprentis et ^de malheu
reux de tout genre, .une céréçaonie:
analogue pour l'abbe Planchât; celui-,
ci était l'apôtre des pauvres, un prêtre
plein d'intrépidité et de douceur, qui a
couronné par la mort du martyr une
vie toute extraordinaire de pauvreté,
de dévouement et de zèle. L'admira
ble et aimable mendiant !
- Une. plaque commémorative ' a dû-
être placée dans cette petite et obscure
chapelle Sainte-Anne, où l'abbé Plan?
chat a tant appelé, tant amené, tant
évangélisé et tant nourri de-pauvres
dprant sa courte vie. .. /'
^Samedi» un autre service, avait' lieu
à Arcueii-pour les Pèrea dominicains,
les professeurs eMes serviteurs; de l'é
cole d'Albert-le-Grand, morts ^vec les
religieux. Ce matin même, à Notre-
Dame, la mémoire de Mgr Darboy et
des divers meinbresdu diocèse, laïques
et ecclésiastique^, massacrés dahs ces
terribles jours, est rappelée aux fi-
-dèles. . .
Diverses paroisses de Paris, celles de
Saînt-François-Xavier et- de 'Sairit-Tho
mas d'Aquin entre, autres, n'oublient
pas leurs morts. Demain, àr Saint-Jean-
Baptiste de Relleville, un service aura
lieu pour toutes, les victimes de la rue
Haxo, particulièrement pour celles ap
partenant à la garde républicaine et à
la gendarmerie.
Nous reproduisons, " d'après la 5e-
maine religieuse du diocèsevla liste inté
grale des otages assassinés par la Com
mune les 24, 23,26 et'27 mai 1871.
•; v EdûtêsrÂBTiqçi^"..,
; Mgr Darboy, -archôvêque de Paris.-
L'abbé'Dègu^r^çur^^'dem'Màaelëirie: '.
L'abbfi ^btra-Dame - de-
Bonne-Nouvelle. '"• 1 " l "
■ L J abbô.
I
d'une caserne avant d'aller évoluer
sous le can A ôh de&iAllejûands>»'j:
sens, à défaut de nos défaites, indique-
assez |u'iiy|i qàel0ô^ûeony|iii|j^|ft|
attendre I lésileçcin$idà Ke^neipt.^.pJi
se former, que ces leçons-M^nt jq-,
mais gratuiteset ! 4u'aujpizfd,p,ui. mif
les guerres sont très courtes, desdénuts.
103 ffiiorrôs Bout v PÔS couriGS|
malneureUx sont presque toujôtira'ïr-
réparables, surtéut ;u àvèc un /jpëùpré;
aussi impressionnable que lé xiotre'^t-'
des gouvernements aussi fragiles:
Ainsi,, pas, d'illusions ! Les jëùneS
gens « .comme U faut les paysans et
les ouvriers doivent tous passer par le
service militaire ëh temps de' paix, si'
nous voulôns sincèrement à^oir une
armée disponible ; et. suffisante lors
d'une déclaration de guerre^et pro.té-,
Ëer les propriétés contre le pétrole^
es premiers et les derniers y appren
dront la discipliné, tous à i'appréciè^
mutuellement : les haines «J'une classe
de la société a Taùtré tendront ainsi à
diminuer, sinon, à disparaître peu, à
peu. L'éducation universitaire, qui a
créé.chez nos-jeunes gens un égoïsme
si atroce et .une vanité sans bopnes,
aura ainsi un cpntre-poids dtilè/ljiisr
qu'à ce que l'enseignement lib rédonne
enfin à nos congrégations religieuses
la possibilité de développer^ sans en
traves, dans le cœur de la jeunesse le
sentiment du devoir et l'esprit de sa
crifice. • ... JV9Ï, ;n»:- ! i
Trois ans de services suffisent larges
ment pour former au métier des ar
mes les natures lès ; moins " cultivées ;
un an ou six mois .seront assez pour
les mieux douées, mais à' trois condi
tions : La première, c'est que tout lé
monde sera incorporé en temps de,paix:
exempter les carrières libérales, ce; se*
rait perpétuer un privilège odieux,
priver l'armée dé capacités dont elle a
grand besoin, et soustraira à l'action
bienfaisante ^le la- discipliné, les esprits
les plus orgueilleux-et les plus révol-,
tés, les écrivains, .'lès orateurs qui cau
sent sans cesse de l'armée sans la con
naître. La seconde ; conditioil,; c'est de
développer l'ihstrûctioa chez les offi
ciers, sous peine de- les- destituer de
toute autorité moralé sur leurs nou
veaux subordonnés; La troisième en
fin, c'est de réformer nôtre Code mili
taire, dont la stupide indulgence dé
sarme l'autorité et a relâché depuis
longtemps les liens de la hiérarchie^:
rien n'est plus' nécessaire quand on va
avoir dans - les rangs- des avocats, des
médecins, des professeurs, des journa-
listei et tous les raisonneurs incorri
gibles de notre société.
UN OFFICIER SUPÉRIEUR,
J l propos - d* là loi ; sur l'arnt^]
; -î-.j'-j M-t | a* il » - , • .1'. ir-t
. .. v v-i'î J '.'t | C.-I,') S 1",
Il est. pi-ésômptueux sans doute de
"parler'de. ;r ! organj8^^i^;de; Tarmée:
*'Mjr «'5 s i mbat'k i'as
j,en ; ©on,té., .se^ht, le, gage du bon
"iqix dés'chevaûxr" j
^ai^ans.le| ca^npa^nes un^uis-|
e ii îoiïrds làc
? a Sàn3 ! doute, l'inégalité de densité de
la production 1 , chevaline sur notre ter
ritoire pourrait rendre ^recrutement
plus difficile dans certaines circons
criptions et rompre la proportion de
l'ârmei rmaisil'-ne.serait: pas-impossi^
blè*dtf faire cbncourir plusieurs : cir
conscriptions t «au recrutement de la
cavalerie, d'une ; même unité tactique,
et cela avec des inconvénients beau
coup moindres que ceux que présent
tent les "deux systèmes en vigueur :
acha^ jà,la veillé d'une guerre, à des
prix exagérés, de chevaux .non dressés ;
reprise aux cultivateurs de chevaux
dontilsn'ontpas: soin^et qu'ils^ n'ont
aucùn 'intérêt à rendre en bon état et
propres^Utu service dé guerre :; • - :
Comte de G u 'Ï t  ud,
• Ancien conseiller général "du.clénaridmônt
"■ *' de la Côte-d'Or;
; 12janvier 1S72.\ • • ' • • , ;■ '
da 'SkiÉtetAnne^ SChSrôniïé.
Ij'abjbï'' A!lar(|, sî pf|tr?" |ib'ré;î^alûmô'nier
L'^bê- Sefgij^iîrèf,'' tdt^iii^rîête^ d^Sâînt-
Sulpicft,;,,;,;. - j u'iji : ' .y ,;;j, r , j, .
, Sguiget, frère dea. eppl^ curéhennes, mBti-
.uteur 'ad.j oint; il l'écotacommunale d'Issy. ii
'Leife Rtt'i'PP. 01i-rôint;?JDu6oïfdray^ Clerc;!
Liibar^'d'é Betogyr'^e^la" compagnie de*J ô-,
iniif' » c,e s •-.?>
Radigue, Rouohouse, TarSTreii/Tuffiér, dé
a'.cdngrëgatloiî'des Sacrés'Cœurs de Jésua : et;
dejylàrie.'^ t
; .'CàptiBr ) , ';;B^ù'< , art,;'' r Co i trablt,' Dèlhorme,
yhàta^n^ret, " t iju ' tiers-ordre ' ' ensBÎgnabt de
saiat PogiîÀiftuej.à l'école 'd'Albert-le-
grand,4Àxcueil.' ^ : V " ' '
U ne immense afflùence s'est portée
hier toute la journée à la chapelle du
Jésus, pue de Sèvres, où; avait eu lieu
le matin.f,une messe commémorative
pour lësi religieux de la Compagnie,
morts, parmi les otages de là Commu
ne, l'an dernier, les 24 et 26 mai. ;
A cause de la fêta de la Sainte Tri
nité," la messe ne pouvait être dite en
nôir. Les exercices de l'adoration per
pétuelle avaient /eu lieu'les trois jours
précédents; et l'église - du Jésus avait
cbnservé toutëâ ses riches décorations.
La chapelle où reposent les corps
dès,martyrs était eouverte de fleurs. La,
piété des fidèles-ne cessé dé les renou
veler; . et toute, la matinée d'hier, , les
communions , aussi t ont témoigné de
leur dévotion,; dé leur,confiance,, de
leurs espérances, et même,; si -l'oa en
croit un grand nombre de témoins, de
leur reconnaissance., , - -
• La messe a été célébrée h, neuf heu
res par le pere de Pontlevoy, provin
cial de la Compagnie. Lès tribunes;
étaient remplies,- le chœur tout .entier
et le sanctuaire étaient occupés par les
hommés, pénitents, élèves, amis ou
condisciples ;dëà martyrs. La foule
remplissait la nef et les chamelles, elle
débordait dans 1^ cojqïr. Apres la-messe
et la communion distribuée par deux
religieux de la Compagnie, M. l'abbé
Bayle, v vicaire général, lui-même un
des otages et compagnon des martyrs»
a ; . jaconté. Amplement et de la façdn
la plus, touchante-.les . actes de leur;
captivité qu'jl ;a partagée et de leur
.«.«.i J*.« A 1AI<» AVtVtÎAM 'À M
/n ai
nf. nq
1U-V!
: M."Bonjean,"ancien sénateur, président à
a'écfu?de ! ca*ssatibfl.-li'f. :> i
M. Charles,-dit ChàulieuVcommisprinci-
jal Ma ptéfeptilre de police. ;,
Mi'Ch^udey, publiciste.' 1 ^
"M..Dèrest; 1 aûciën oFfloierdepaijr. ■■
' M. Jeçker, banquier;"•/ ' . P
: 'JiUifv-iJvi^^tMyÀlanl^'Jïtaltres aoxiliai?
res à l'école libre .d'^slbèft-je^raEd.
< MM., Cathala}! Caeminai, ,i)introy, Gros,
Marce; Petit;»serviteurs de cette écple. /
MILITAIRES
GARDE' RÉPUBLICAINE " -J.'
Garaudet/ Geanty, maréchanx des- logis.
Bermont,f Cousin, Poirot, Pons, 'brigA-
diers. --- - . ». ..' ... '
Biancljerdini, Bodin, gouzou,.Breton, Cap-
devielle, Carlotti, Chapuis, Colombani, Con-
deville, Doublet,, ' Dacros; ;Dupré, Fischer,
Forçrè8 t .KBl}er7 f -Mannrim,..M^rchëtli, Mar-
gueritte, Marty^~- Mongenot,. Mouillié,, Pa-
cotte, Paul,|Pauly, Pourtaud, Riolland, Val-
derj, Villemain, Weiss,; gardes.!
, ... .: ; ; OENDAhMEKlS-; I
; ..v». t - - -f ,}
Belîamy, Lacaze, gendarmes è cheval. : t
Blanchonl Valet,-geridarûiea & pied: ' i
L'an dernier, quaiid on put recueil
lir' et honorer les morts, le, Sièc/e obtint
et célébra, l'enterrement civil d'un
de ses,, rédacteurs tué ,durànt .cette or
gie de massacres...:,
Aujourd'hui, aù,,bout.de l'an, la fa
mille ! .de ; M/ Chaudey" réclame les
prières des fidèlés ^t demande-à l'E
glise de sé 'souvenir d'une âme que
lui a donnée le baptême; -La ' Siècle, se
tait : il ne lur.convient pas de s'as-
socier, à ce témoignâgé dé fidélité, de
douleur' et d'esriérancé. !:i,!i
(- V • ' |,*- ? • ' ♦ 1 çôL'rlODoH è>.- iî ,, vj
• ■» I >>yrf.o>j7ô
« -"''.k 1 ! . . IWvl ''".y- ! yf.
*. -Ce matin la façade de l'église Notre-
Dame était-tendue de noir avec des
-écu'ssons marqués d'un D et entourés
de palmes. Le chœur de l'église était'
décoré t de la même façon, sobre - éi sé- .
■vère. . •, , 1-
Là nef était à peu près "remplie dès .
neuf heures et demiei Ce" n'é^t r pas du
inonde accourant à un spectacle? c'es't
un public d'église très,, recueilli et
venant prier. Beaucoup de prêtres?,
beaucoup de religieuses : : un - grand
nombre de personnes en ;grahd deuif, 1
)robablement les familles dès otages.
' Au milieu de l'église, un catafalque
entouré de lumières. A dix - heures, le-
chapitre commence l'officé des morts. !
Mgr l'archevêque, d'é ; Paris entre pro-
cessionnellement.. Sa Graadeur célei?V
. )re les Saints mystères, assistée ! de MM i
Langénieux et Jourdan,, ses, deux vi-'
càires généraux. L'assistance est unie
au prélat : elle prieaveclui.Le Pie Jfs^
chanté dans le chœur, produit un
grand effet -/c'est la' sùjfplication de
out un peuple. , ; ■ " '
NN. SS. Maret et Jeàncart assistaient
i la cérémoniej le chapitré métrbpoli-
tain était au complet, la plupart dés
curés de Paris s'étaient fait' un devoir
de répondre à l'appel de Mgr l'arche
vêque;
Pas un des membres du ; gouverné-
ment n'a voulu s'associer à- cette ma-r
nifestation publique ; et cette < absence
de tout pouvoir civil "ou 1 politique a
été remarquée,et commentée:' ^
On nous écrit de Genève, le 26 mai ;
Nos correspondances d'aujourd'huinenoug
donnent que la-confirmation des- nouvelle»
d'avant-hier. Oa ajoute pourtant que 3,000
Slavarrais entrés à Ônate ont exigé du maire
a remise des munitions, vivres et effets con
signés entre ses mains" par S^rrano. Le»
carlistes ont pris cinq, pièces de
ou en Bi8cayé,mais nouà avons, lieu de crôire
qu'il s'agit ici de l'effaire d'Ônate^ Jte.^^îès
autorités dé Saint-Sébastien, ont.jfajt publief'
à êon de -Caisse' l'arrivée d'un- çonvoi de 60
' îlessés,'demandant auxperstjttnès charitabléa
de faire en .toùte'ihâté; de 'l£ ç^rpie. ;0,ri igno
rait complètement d'où prpvenàient ces Jblës-
sés .—Entre Ai; ooitia ét Aypeitia sâ trduvejina
colonne de 3,000 hommes, sous les ordres dn
ïïls r du célèbre gén'éràrïlïïfbë, îL"qut ;Ie gêné-
L'abbé Planchât, dont ; nous^ parlons
plus haùt r et qui a consacré toute sa
vie ù" donner gratuitement la vérita
ble èt Unique instructiôn, l'instruction
religieuse aux pauvres, appartenait! à
la congrégation des Frères de Saint-
Vincent de Paul. Il "avait été élevé à
l'institution Poiloup : ses anciens con
disciples font célébrer ,demain§ mardi
28, un service.funèbrejà l'églisé de la
Madeleine pour le repos de,son âme.'
. D'aprè3 le Paris-Joumal t c'est à M
l'àbbe; LerebQUrgjClii'ê de iaMadélèiné
due
-L i*i I - > » » 4.W r. !,»yw««s v?A:£ùi:{ w S'* I
.-•* | .tclsiïuhlû.K iéiîar'.f. i
: » i ............... .. m I
l -* = W SU r
velîes tf-oupes-.Ûn; flr"o}iynctàmîènf6 aurait
eu lieû'â 'B atjgctai oû !:i hûit "Cdïnpà'gnie8 et des
gendarmes.^uraiept r prbcla|n/Çhkrles' VII,
ayant &, leur tôtK 1«| géd^rial ^lanis*'iiaîus ne
vous donnons que'sous iouteî réservés cette
no'ùyelie, qiii.m^itê.'cotifir^atiotr.^-Uribarri,
égêremënt blessé»va rej oindre'sonijo^të. Il
y a quelques! jours, xm annonijait de' Madrid
.la dispersion de.. 1^" colonne «Ifl~ Cairasa^au-
jourd'hui;iM^enee ' Bavas dii « que'les troy-
).es,de Moriones ont échangé quelques .coups
de fusils âvèclia bande d_e Çaraaà; » Encore
une ûontradiction. Voyez à pe^ujet ma cor
respondance ( du âi;''■ ' f, i' --J!
■ u ; V". ;î.''
' '• ( '■
Chronique; électorale '
"t • 'iiHtv , % - i, j* s >v
noud : — La lutte , est de nouveau entre
M. Bergerot et M. Derégnàucourt. L'uu
et l'autre viennent, de publier leur,-cir
culaire j mais tous deux nous sont assez
connus pour que nous n'ayons pas be
soin de reproduire ce^ .documents.' Il
suffit de aire que M. Derégnauçourt
reste le candidatde la démagogie com-
muneuse et athée, comme M. Bergerot
continue d'être le candidat,de tous les
honnêtes, gens, à, quelque nuance poli
tique^ qu'ils appartiennent. Du reste,
M., Bergerot définit lui-même ce qu'il
entend par le parti conservateur repré
senté par la majorité où il aspire'à se
placer:' ■« :
Le véritable." parti ^conservateur -auquel
j'appartiens, est celui qui a préservé d'un
bouleversement-- général France déjà si
cruellement éprouvée par ïina guerre désas
treuse pour nos,finance? et po'ur ùos jeunes
soldats,' laissés sans " ariûôs, san's : habits et
sans munitions.' . î " ' '
. C'est lui .qui à refusé 'de faire rentrer l'As
semblée dan9 Paris, pour; né pas: imposer de
nouveau ail joug violent etf honteux; d'une
émeute. ' ! ' * ;
C'est lui qui veut le progrès ; faais qui" re
pousse ides utppies aussi dangereuses au
point de vue moral et religieux que pour noa
intérêts'matériels.-- ■ i' i" -m,
' C'est lui-q^i dohnerai ^Jia.fra'nce-le tempB
deserecueiliiret.de sé prononcer j^veq, ré
flexion suple gouvernement » régulier. » t^ta-
ble sous lequel elle veut -
seau Lejeune, candidat de la .Républi
que; démocratique,- aura un'concur
rent sérieux dans ; là personne- de M.
Cornuau t ancien préfet, dont fon se
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