Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1872-04-10
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 avril 1872 10 avril 1872
Description : 1872/04/10 (Numéro 1757). 1872/04/10 (Numéro 1757).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k699030w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Mercredi 10 Avril 1872
PARIS. . V "... 1
Un an... ............. 88 fr.
Six mois 30 [■
Trois mois ............ '18-
Le numéro, à Paris : 15 cent;? , .
— Départements : 20 »i,^ t). L\
• - —■ • ■ : v u.r. ,ç
• - \ Y V :
-~ Paris, 10, rue des Suints-Pères, H
' ■" "" f . • ' ■■■■ i; v- >i
- -" On s'abonne, à Rome,'via deîle Rtimrtw, 2?, p, 24.
- N* 17S7. — Edition, quotidienne:
Mercredi 10. Avril 1872
ririiniiTVWinTnrrr>tnrn
DÉPARTEMENTS.
On an..... ..;...........v~.il 88 fr.
Six mois....... n 50
Trois mois......................... 16
ic'dlilon stml-qaotidienne - ^
' ' Un kr\, 82 fr.-iSumois, 17 fr.-*-Trois mois»0 fr.
,H.'(/n(iier*?n; répand pus ^ea manuscrits qui lui sont «tressés.
" "* " ' | > '
' • - «l; Ilr. UGRANCB, CEI» el Ci», 6, place de 1» tant.
. s .* j Imp. XiL talné, rua des SaloU-Pàrea, 19. ■ , ■ .
Nous prions nos Souscripteurs Sont Tâ
tonnement expire le 13 avril 1872 de le
renouveler le plus tôt possible s'ils ne veu
lent-pas éprouver de retard dans ' l'envoi;
du journal: - :vt ! ' - '•>
Le moefe le plus prompt et le plus sûr
est l'envoi dûn mandat-poste ou d'un bon'
â me sur Paris à l'ordre du Gérant: - \
"•t.'&Sg;?** »«■<**
AVIS IMPORTANT
,11 est indispensable de joindre, à toute
réclamation au changement d'adresse l'une,
des dernières bandes, y ■ ) -
FRANCE
PARIS, 9 AVRIL 487Î
Encore un mo$ sur M. Mottu. , .I! a
fiai son chemin, *le» voilà comète chau*
ve, sans moyen de , se refaire uné
queue, Res sacra miser l Pris, décrit!
classé, l'on peut le laisser à ses : i&-
flexions dans l'ambulance où le eom*
bat de la vie moderne l'a dépose pouf
un temps qui ne finira pas. Deux ans
de prisoh, c'esi la perpétuité de ,l'odeun
S'il y une^ odeu? de ;prisonj
équivalente, à l'odeur de sainteté qui
attire, les mouches électorale?, il y en
a une autre qui les chasse et fait tour:
ner leur -miel. C'est de celle-là que 16
pauvre,Mottuest imbibé pour jamais.
Rejeté en pleine mer, il sentirait ent-
core ,la_caque. Il est donc mort,, et ce
serait le cas de l'enterrer. Mais ce car
/davre e&t spécial: dans l'intérêt de la
«çiençe, quelques coups de scalpel n'y
feront ftàs superflus. ^ . ■ i
Sur la. route-glissante de Jéricho, ou
il négociait,? .JMwMottu .n'a pap été jpf.
masse, par Le bout Samaritaixi. I/horpt-
mç d'à justice qui l'a pansé après con
cession publique, s'est défendu de ver
ser l'huile et le vin dansses plaj.es. Quel
sel, att contraire, et quelles Tractions vî-
— <*«v\oKiûo rla nilipfipy liisrni'Â
de. Versailles n'èh a eu que vingt-six
dans toute. la/France. L'on prend
ici bien desf'libértés de langue envers]
moi ! Je vous déclare que j'en fais peu i
de cas. J'avoue une fois dé phiâ ma
rinorale
« Si je n'ai pas fait les affaires comme
vous les entendez» je les ai faites selon r
cette morale autoriaéé et que je n'ai pas»
déguisée, et qui triomphera, car vous»!
n'avez pas de sérieux-empêchements.:,
Eu religion, je suis-mn précurseur ; en
affairep, un pionnier^ La* guerre à l'in
fâme capital est de droit commun.,;
Quand le peuple voudra enfin montrer;
que l'ordre nouvéâu" existe, il ira cher-t
les cachots de la vieille morale —non
pas lin .vulgaire héros d'e barricades,;
mais un proscrit de ma trempe, un vrai
rebelle comme moi.
Mais Mottu -n'a pas montré cette
âme fi ère. Mottu n'a pas de génie.;
Mottu est encore un superstitieux. De-t
vant le fantôme de la -vieille- morale,
évoqué par un homme de justice en
face de douze jurés, il a baissé la tête.
Un monsieur fameux parmi les caraf
bins a dit qu'il n'Avait jamais trouvé;
l'âme au bout de son scalpel. Ce mon
sieur ne savait pas disséquer. Voici au;
bout du scalpel l'âme superstitieuse
de Mottu, le briseur-de crucifix. Mottu s
qui semblait si crâne, a diminué dan£
1 épreuve. Il n'a pensé qu'à se faire raf
'battre quelques mois. Os que c'est qué
de nous ! Et son Radical n'ose pas xnêmf
dite pour quelle cause le rédacteur* èn
chef est pincé. Gens amollis dans les né*
goces, sans doctrine, et qui retardent
l'avènement du monde nouveau !
Vidée manque dô fconfesseurs.
I
*iu» Vouçîr !^ Et^ pute -
geôle» lui qui avait fait dans sonjourh
nàlyn compartiment intituléio2 ordures , où il mettait tout le monde, i
Il a eu soâ compte, plus que son:
compte, le pauvre diable. Il à été plus
tapé, plus incisé, plus braisé que. tout
autre « petit banquier véreux.. » On a
dit que la politiijuéétaît « étrangère à
l'événement. «.Sans doute', ce n'est pas:
la politique qui l'a arrêté. Elle ne pou
vait pas lui rendre ce service, elle ne
l'aurait pas'voulu. Mais elle était àl'au-
diencé,'prenant un plaisir assez vif à
le Regarder cuire. Téméraire amusa-
merit ! " SI Mottu sur le gril avait gardié
ses belles facultés, il eût pu faire un
terrible discours ! . i
Discours possible de Mottu : « Eh !
' messieurs, je croîs que vous prenez
l'air de me mépriser. Sachez que je ne
vous én reconnais pas le droit. Je suis
docteur en : science nouvelle, apprécia
teur idoine de la morale et des lois,
élu & ce titre du peuple de Paris,
le plus grand et le plus intelligent du
monde. Je fais Iégalenièut commerce
d'idées reçues, j'en "liënâ débit et bou
tique en vertu des constitutions. Comme
' éditeur èt'cômirië écrivain, je vous ai
vendu-en plein air la, moralesolon
laquelle j'ai agi ; èt de l'aveu de l'a
loi, j'ai mis dans ma boîte aux ordures,
la morale contraire avec tous ses ré.-'
présentants. t)n -connaissait mes -ten
dances lorsque je me suis présenté au
suffrage universelj'eUes ont pas nuiè
' mon succès, elle né lui ont pas été
étrangères. Paris, messieurs, m'a cano
nisé oe trois élections ; votre président
que
ils!
le morale, personnifiée par une rob^
dé jugé sur un bâton, les terrifie dèfe
qu'elle apparaît avec Tin gendarme; i
son'côté. Ils s'inclinent, ils s'excusent
et ne se seritent^lus éligibles; L'ensei!-
gnement laïque ' supprimera le Codé
civil et laissera subsister le Code pé»
nal, et lés tristes républicains seront
toujours malheureux. - >
Le bon'président de là bonne Répu
blique ne saura pas lire et ne voudra
pas même passer devant l'a" Belle Jardi
nière Tant qu'un président de la Ré
publique saura signer son nom et chan
gera de linge, rien n'est fait. •
Revenant è Mottu, il n'est pas'à
plaindre, mais plutôt à félicitety s?il
comprend son sort. Deux bonnes an
nées à l'abri des choses politiques 1
deux- bonnes années pour méditer sur
l'état d'une conscience qui semble s'ê
tre permis quelques écarts 1 Dieu le
traite fort bien, ce Mottu. Deux an
nées et un peu d'étude, c'est plus,
qu'il ne faut pour s'arranger avec Jé
sus-Christ. Voilà qui serait d'un hom
me intelligent ! Jésus-Christ, qui l'au
rait eiùpêché de tant fitrasser-en £ria>-
tière de banqfue, s'offre à lui remettre
de plus grandes sottises et à l'installa
dans des- honneurs très supérieurs à
ceux qu'il a perdus et beaucoup plus
durables. :
C'est pourtant vrai, Mottu. Vous qui
avez insulté le crucifix, vous qui avec
votre confident Cadet, aujourd'hui con
seiller municipal, èt comme M. le dé
puté Rampont, directeur; des postes,
avez éloigné lo prêtre du chevet de
no3 blesses mourants ; dans l'état peu
brillant où vous êtes, vomi d'une so
ciété qui tolère tout, mais qui ne par
donne rien*; c'est pourtant vrai que Jé
sus-Christ s'offre à vous ramasser !
" Lotus 'VlCUXÔT.
^Dans l'Z/raott de l'Ouest, un insulte ur
qui sigae D. et un autre qui signe E.
(ils sont tous plus ou moins anonymes
en cette école de loyauté) s'exercent,
le premier contre le, R. P. d'Alzpn, et le !
second contré le rédacteur de VUnivers '
qui'a, signalé lés. violences de langage <
.airl'f/Mçti de-, ■tÔuesi.-'Â.fnjc. deux, les
i§nonjip^ dft, jourpaT cumo^itiste s'a.-
éhto^ it prouvé g^os-iaots I
que^ M. de Cumont est aussi orthodoxe ;
u'iuij père dè l'Eglise, aussi eourageux !
la tribune que les zouaves pontifi
caux à Casteludard.Q,,:fit que 1 Univers!
répond à tout par ae mauvaises plai-|
sa^toFies, au lieu de fournir quelques^
bonnes raisons. Subsidiairement, _ lel
R. P. d'Alzon est , traité de " faussaire
ouy-avoic dénaturé la pensée, et lej
apgage. des quatorzé députés. #
Ce dernier Reproche, vaut la peine!
qu'on s'y arrête. On se rappelle que dan»
sa lettre le R. P. , d'A^on examinait Jai
singulière doctrine de ces députés di-j
sant qu'ils étaient seuls juges de leuij
conscience ,et de leur honneur, à' Poup
l'honneur, écrivait le R. P. d'Alzon, je
ne m'en mêle pas, mais pour la con-f
science c'est autre chose. » Ici,.entend
dons YUnion de l'Ouest :
Les signataires'de ïa réponse U Mgr l'évô»
que Se'Versailles n'ont jamaia"pensé, diHn
écrit qu'ils étaient seuls juges de leur coni
science, mais que : forts du témoignage de
leur conscience, seuls juges de-leur hon
neur et de la fnanière.dQnt ils devaient exercer
leur-mandat, ils continueraient à unir dans lew\
inviolable dévouement îa France èt l'b'glise.
r Les docteurs dé YUnioiïde f Ouest; pe
sont vraiment pas forts. En quoi lé
texte qu'ils reproduisent après l'Univers
qui ne l'avait pas caché à ses lecteurs^
en q uoi ce* textè combat-il la "doctrine
réfutée par le P. d'Alzon ? A moins que
l'exercice du mandat de député ne soit
pasi pour-les ^rédacteurs de l'Union de
l'Ouest; une affaire de conscience, on
ne'voit pas comment- la phrase allé|
guée paï les ■ cumontistès dégage ïèf
députés dfe cette prétention combattue
par-le P.. d'Alzon/'En effet, ils décla T
rent qu'ils sont sèûlë juged- de la'ma(•
nière dont ils doivent exercer leur mandah
N'est-ce paé dire qu'ils sont seuls juges
de leur conscience, "k -.'moins, nous lt»
répétons, que pour^ YUnion - de l'Ouest
la conscience n'ait rien à voir danô
l'exercice du mandatée député?
Eu attendant que Y Union, de l'Ouest
réponde sur ce point, noua ferons rer
marquer qu'elle devrait elle-même
s'appliquer à nd point dénaturer les
documents qu'elle citèv Nous • savons
bien qu'en donnant à la lettre de Mgr
de Versailles uïï caractère bonapar
tiste, elle se fait le. bruyant écho des
quatorze députés** lesquels,- tous geni-
;tilshommes ou à peu près, ont- cru dè
bon goût et de. bon ton. d'insister /daus
leur lettre sur cette fausse insinuation;.
Nous savons bien encore que c'est là
une tactique très commode à éloigner
les reproches sur lô fond desquelk
on refuse de s'expliquer; mais, moinjs
habiles et plus sincères, les cumon
tistès joiçawut ^copnu, quo Mgr .djs
Versailles ne faisait que signaler un
fait incontestable, à savoir quo, même
sous l'empire, la majorité des Cham
bres, fort peu-disposées à soutenir là
cause catholique, n'avait pas refusé
d'entendre' les rares députés qui se
vouaient à la défendrai .
Ceîci est un .fait indéniable, et ce
n'est pas à nous qu]on s'en prendra si
les députés de Versailles, ont rendu
possible cette pénible comparaison
Moins habiles et plus Bincères, les eu
montistes se seraient rappelé que j le pre
mier parmi les évêcfues,Mgrde Versailles
avait parlé publiquement du comte
de Chambord dans une lettre pastorale
qui fit assez de bruit pour n'être, poin'
oubliée.. Il est. vrai „que ce.souvenir
n'est guère à opposer. aux* cumontistès
car s'ils ne sont point bonapartistes
■ils sont moins encore des royalistes fi
dèles. La campagne fosioniste est là
pour témoigner comment; à' l'ori
gine ét depuis ont été traités par ces
ena&ts de l'orléanisme les manifestes
du roi. ,
Finalement, YUnion de TOaest récla
me encore le texte précis de l'ordre du
jour que les rédacteurs de Y Univers &u-
raîèm proposé -è'ils avaient été dépu- |
téa. Nous Qnavons déjà donné le sens, :
de façon à provoquer les réflexions dej
'.Union de l Ouest. Mais -cela ne suffit
pas ; elle veut encore le texte* et com- ;
~me nous êxigeons qu'elle le demande
convenablement* elle finit par dire,
après deux colonnes d'insultes, qu'elle'
hous prie, « avec gants et manchet
tes, » de lui accorder dette grâce. A-
près quoi elle ajoute : « Maintenant, u
paibt que l'Univers s'exécute. »
.Nous ënsommes fâchés pour YUnion
de l'Ouest, mais ses « gants ët man
chettes » habillent mal la politesse
dont elle voudrait se décorer au moyen
de ces insolentes friperies. Il faudrait*
en tout cas, n'y pas joindre cet' air 1
tranche-montagne qui est lé propre
des masques. C'est, pourquoi nous avons
le regret d'avertir YUnion de l'Ouestqné
ses avances ne nous persuadent pas, et
que bous pourrons la satisfaire quand
elle aura perdu l'habitude de nous
crier : Il fluflr!' " ' '
• ' ' • &dcrostxvr0us8ke.''
Recevez, mpnsieur, avec l'expression, de
.mon admiration pourvotre.epurageuse per
sévérance à soûtènir. payera et. contra tous içi
causa de l'Eglise, et du. droit, celle de la con-
sid^ration trè3 distinguée t^vac laquelle je suis,
'Mpn»mK, r r—- -r- •
Votre trèa humble et. trèp
. "obéissant serviteur,
Baron. D fssqin de S t -A joban.
Lès pétitions catholiques
tîous recevons chaque jour de nou
velles protestations contre la conduite
dos députés de la majorité dans la
question des pétitions catholiques. Il
nous est impossîblo de citer totites ces
lettres, mais nous croyons Utile d'en
reproduire quelques-unes encore ; nous
choisissons parmi les plus courtes et
les plus modérées. Ces lettres vien
nent de diyers départements; celle-ci
vient du Loiret :
•Château de Beauno. 0 avril. s
'•A * .- 1 .<; ! C.-- v . f "• ' ... *•» ■ . ; - ■
Monsieur le.rédacteur, ,
Je yeux sigaer des premiers votre adresse
au Saint-Père ,et protester; avec MM. les
comtes de Vanssay. -et de Sabran-Pontevès,
contre le pacte de Versailles^. Comme catholi
que, comme Français, je déplore ce refus
d'un secours rnoral h l'opprimé' ! Et quel op-
pr'.mé 1 Le Vicaire de N.-S. Jésus-Christ, le
Pils du Dieu vivant, le Fils du Dieu des'ar-
mées! .N'est-se donc pas une bouche divine
qui a promis de rendre au centuple ce qui se
rait fait au dernier des siens ?
Je laisse aux fils de Voltaire la joie impie
de-constater l'impuissance .de la Francs..
-Continuez, continuez, la lutte, monsieur;
si les deux premières batailles sont perdues,
souvenez vous que Dieu veille et que. le der
nier mot lui appartient. s
- Agréez, monsieur le rëdactéur, l'assurançî
dè ma 'considération distinguée et de tout
mon dévouement. . , ,
Vfa 'G aston de T ristan db c'hêiftoiti.
Préville près Pont-Audemer (Eure), Le ,0 avril,
Monsieur,
ï)ans cya temps do défaillance, presque uni-
versolle, c'est un devoir, à mon avis, pour
tous les vrais catholiques, de faire ouverte
ment profession de. leur foi, et cb déclarer
hautement qua jamais, -ils ne pactiseront ni
avec l'erreur ni avec l'injustice. Je m'empres
se donc, monsieur, d'adhérer au projet d'à
dresse au Saint-Père publié dans votre nu
méro d'aujourd'hui, et de vous témoigner
combien je partage tous' les sentiments que
vous exprimez si bien dans l'article placé en
tète du même numéro.. Puisque l'Ass.eïpblêe
nationale n'a pas osé ou n'a pas, voulu pro
tester au nom de la France contre l'odieux
brigandage du gouvernement italien, proteB'
tons du moins, nous autres -catholiques, et
dégageons notre responsabilité devant Dieu
et devant la France, en montrant que nous
ne savons .pas courber la têfe devant le? spo
liateurB de l'Eglise, hou plus que* rous ne la
courbâriotis devant lès persécuteurs et, les
bourreaux.
Protestation indignée contre la défaillance
de {l'Assemblée nationale dans la séance du
22 mars 1872 (pétition des catholiques en
faveur des droits-du'souverain Pontife).'
Adhésion; sans réserve à 'l'adresse dés ca
tholiques de -France au Pontife-Roi; publiée
dans^ l'Univers du 6 avril-1872. >■ ■"
î-v ;< , v'i Îïî&.fcï '■
, .Thtipery, le G ayrij, . ,. t
C. T ardivon, .
Cifrô de Th'ômery (Seirie-et-Marnê),
ture dela question romaine se transformuit,
par un çccijet jugement de Dieu, en la clôturé
du système parlementaire ! C'est la mort de
la France que cette souveraineté du bavarda
ge. .
rftgréez,-etc. , .,
B. P olidoro. '
Ile Marie, 7 avril (Munche).
Monsieur,
Permettez-moi da fuira nombre avec ceux
qui, dans des lettres indignées, ont protesté
contre l'abandon des droits sacrés du Saint-
Père. S. . i-.-.,' , ■■■
Je suis, etc.,
Marquis-d 'AiGNEAux., ■
Chevry, près Ge_x, ce Jeudijéint, 28.mars 18./^^-
■ Monsieur le -rédacteur,
Plus de cent mille Français, et je me fais
gloire d'être du'nombre, usant du droit légal
de pétition, ont demandé à l'Assemblée nation
nale une protestation contre la spoliation ini
que accomplie à Rome au mépris de droits
dix fois séculaires et de traités solennels.
L'Assemblée nationale, plus politiqbe; s'il
est possible, qu'un célèbre homme d'Ëtat dont
e nom se rappelle aujourd'hui particulière
ment à notre pensée* a cru même imprudent
de s'en laver les mains en' public et de jetai
sur la hardiesse compromettante dont nous
avions fait preuve Veau d'un ordre du jour
sans phrase.
Est-ce constitutionnel? d'autres lô diront. 1
Ce procédé méprisant prouve une stulê
chose :,c'est que la haine de Dieu et la honte $
Dieu seront tobs les jours davantage le sym
bole universel de la politique jusqu'à ce qu$
la co>ère de Dieu renouvelle la face de la terre}
Ne ,croyez-vous pas, monsieur le rédacteur,
que les signataires des pétitions catholiques
ne sauraient mieux protester contre l'injure
qui leur est'faîte qu'en ouvrant à cette occaf
sion une souscription spéoiale en faveur dii
Pontife-Roi ? cette souscription serait un acty \
de foi, un acté d'espérance, un acte d'amouil,
l'acte de la Frande catholique -qui ne se croit
ï as'engagée par la politique sécularisée pra
tiquée à Versailles.
Cette souscription Serait véritablement celle dp -
là délièrmcedu territoireMWe, ne servirait
du moins, à rendre plus faciles des prodigalité®
dont le dernier mot'.se retrouve dans la sub
vention accordée aux théâtres de Paris.
Si telle: est votre pensée, veuillez, mon
sieur le rédacteur, m'inscrire pour 100 frands
sur la première liste et Croire & mes senti
ments de considération distinguée. r
■ C h v . H arent , cultivateur. , i
• Noua, extrayons ce qui suit d'une let
tre dont l'auteur ne veut pas livrer son
nom à la publicité : !
Poitiers, 7 avril.
. Monsieur le Rédacteur.
Au mois de mai dernier, Mgr le comte de
Chambord, dans une admirable lettre à un
député, écrivait :
« On dit que l'indépendance de la papauté
m'est chère et que je suis résolu à lui obtenir
d'efficaces garanties. Oa dit vrai. La liberté
de l'Eglise est la première Condition delà
paix des-esprits et de l'ordre dans le monde.
Protéger le Saint-Siège fut toujours l'hon
neur de notre patrie et la cause la plus in
contestable de sa grandeur parmi les nations.
Ce n'est qu'aux éppques de ses plus grands
malheurs que la'France a abandonné ce glo
rieux patronage. »
Parmi les différentes raisons que l'on in
voque pour excuser l'Assemblée au sujet de
"'enterrement des pétitions pour le Pape, en
est-il une seule qui n'ait pas dû être présente
à l'esprit' du. roi' au moment où il traçait ce3
lignes?, En est-il une seule qui l'ait arrêté
daps l'expression publique de. sa résolution ?
li l'a dit à l'Italie et à' la Prusse,, aux politi
ques et aux faibles, aux libéraux et aux révo-
lutionnàirés, aux' hérétiques et aux impies,
sans se préoccuper des conséquences. Com
ment nos députés ont-ils, oublié cet exemple
et ces enseignements? N'était-ce pas le cas de
se dire i Qui l'à^me ,le suive ? étaient-ils te
nus à t)lus'de "circonspection que-le préten
dant? Leur demandait-on, d'ailleurs, de se
montre^aussi résolus? ,
»NoUs donnerons encore quelques let
tres, afin que les sages qui se refusent
au devoir comprennent bien que îea
catholiques et les royalistes r dévoués
sont avec nous.
, i- Le 6 avril 1872, '
■Monsieur, v ' '
J'ai recourB à votre obligeant intermédiai
re pour apposer mon nom sur la liste pour lés
droits imprescriptibles du Saint-Père; aussi
bien que sur la seconde liste proposée daçs;
votre numéro de l'Univers de ce jour, 6 V
vril. i
" Oui, cher monsieur, il'y a; grâcô>%- Dieûj-
danà notre France, un nombre considérable
d'hommes qui mettent les intérêts • de letjr
'M et de la sainte Eglise au-dessus de ceux
de cette terre d'épreuve. : • ; ;
Uni à vous de cœur et d'âme, je vous prie
d'agréer, monsieur, l'expression de meB sen
timents les plus distingués. >
J. de M onpolv.-
Strasbourg, 26 mars,
Monsieur, " * : !
"Je viens voub remercier de votre-courageu
se appréclationde la séance fatale duî 22 marf ;
vous avez protesté contre l'abdication-~de là
France, cbntre le parlementarisme et ses hé
ros de convention. Il n'y a eu que 1 ce brave
général du Temple qui ait fait ferme ; mais
la Chambra ne pouvait supporter ia' vua
d'un ^homme, elle l'a supprimé" par un
tôlle presque général. Si du moins cette c!ô
Nous lisons dans la Semaine niigieuse
du diocèse dë Nîcé ' ' *
Mgr Mabile, évêque de^Versaiiles, avait
distribué la Sainte communion, le dimanche
des Rameaux,, aux nombreux membres de
l'Assemblée nationale qui étaient venus, dans
la chapelle du- Palais, participer au banquet
eucharistique et accomplir leur devoir pas-
■cal. Il leur avait parlé de cet esprit de foi qui
peut?tout : Omma possibilia sunt credenti (1);
et il avait affirmé devant eux, que si- les
hommes qui président aux destinées tempo
relles des peuples n'avaient pas rompu avec
les traditions chrétiennes, nous pourrions
êspérer do voir bientôt la fin de nos jours d'o
rages et de bouleversements.
Il convenait vraiment que celui auquel la
Providence avait ménagé de parler ainbi, et
dont la main épiscopale avait donné le Dieu
de lumière et de force à des catholiques dont
la fonction politique s'exerce au milieu - de
tant de ténèbres répandues sur les graves ob
jets qui les occupent, et en face des monta
gnes d'obstacles opposés à leur bonne vo
lonté; il convenait que celui-là jugeât et con
damnât, au profit de l'avenir, une conduite
qui donnera aaissance à bien des regrets,
■ mais aussi, — nous Voulons l'espérer, — &
une.éclatante réparation.
' 'Mgr de Versailles n'a pas failli au devoir
de convenance que les circonstances lui ont
exi quelque sorte tracé"; et le lendemain dH
jour des Rameaux, il a écrit une page
demeurera comme une preuve de son
qui
dé
fi ) Saint Marc, chap. ix, v. 22.
FEUILLETON DE L'UNIVERS
' * du 10 XVJR .il '
-j. ♦ t'
JOURNAL
d'un
yHIONIËR MILITAIRE
Al. l'abbé DE MlEISSi»
■ Chapelain te Sainte-Geneviève
. L'auteur de ces récit3 avait, comme baau-
coup d'autres, offert ses services ati minis
tère' de la guerre, dè3 qu'un choc formidable
entre la France et la Prusse avait paru pro
bable. Nommé, à la fin de juillet 1870, au-
inôniér de la. 3 e division du S* corps de
l'armée du Rhin,' général Metman, il avait
rejoint immédiatement sur les frontières de'
• la Prusse rhénane les troupes qui'lui étaient
échues en partage. . .
' . C'étaient les 7 e et 29 e régiments de ligne,
qui formaient avec le 7 e bataillon de chas-
teura k.pied une. preçiiôra brigade, sous les
ordres de M. de Potier. Une seconde, com
prenant, les S9*;;et 71 e de ligne, avait pour
chef M. Arnaudaud,' aide de camp de l'em-
pareur^ L 'effecUf de teidivision était complété;
par une compagnie-du génie et trois batteriés
d'artillerie, dont deux de canons et une de
mitrailleuses. 11 se montait en tout à environ:
onze mille hommes.
La division Metman n'avait pas encore vu
le feu lorsque, entraînée dans ; le mouvement
général de retraite qui Buivit la défaite du
corps Frossafd à Forbach,«lle dut se replier
sous les murs de Metz, où elle était destinée*
& subir le premier choc des Prussiens entre
Borny et Colombey, dans la journée du
août. 1
A partir de cette date, les événements con
signés Jour par jour par le prêtre qui par
tageait sa fortune peuvent offrir quelque in
térêt au lectsur. L'tfofym ayant bien voulu
lenr ouvrir ses colonnes, il n'hésite pas à les,
publier., '
Ecrites sans prétention littéraire, avec le 1
sentiment profond de l'incompétence de l'au
teur en fait de stratégie, ces pages ne renfer
ment aucun jugement sur les opérations mi
litaires. Ellesn'ont et nè peuvent avoir.d'au-
tre prétention que celle de reproduire fidèle
ment, de photographier en quelque sorte,
l'une après l'autre, quelques scènes de nos
campements; de nos champs de batailles ou
de nos ambulances, durant les journées de
Borny, de Gravelotte, de St-Privat, de S«r-
vigny, et sous les murs de Metz.
Elles peindront chacun, compatriote , ou
ennemi, soldat, citadin Ou paysan, non: tel
que le patriotisme eût souhaité de le voir, ni
tel que l'amour-propre ou la rancune de plu
sieurs le dépeint aujourd'hui, mais tel qu'il
s'est montré. : '
Les hommes dà parti pris psuveut rejeter
ce journal : il n'est pas ésrit pour eux. '
Ceci posé, noua entrons .en matière.
a» - -Dimanche, H août 1870.
^ BATAILLE DE BORNY
La 3" diviàion > du' 3 eX CÔfp3'''caïnjpait deptiiff
le jeudi précédent entre Borny et Colombey.
Des forces considérables s'étendaient sur sa
gauche H atia la, direction de Mey etdeChieul-
les. La garda étaU.derrière elle.-
• Mais le maréchal Bâzaine, qui venait de î
recevoir le comtnatidem'ent eîl chef l'aïmée^ j
avait, paralt-il, l'intention da sa replier
sur Verdun, en abandonnant' Metz à ses pro
pres ressources.
Tout le personnel de* notre ambulance"
divisionnaire installé près du 1 général De-
câÉ'n, - le nouveau thef du, troisième" corps,
dans la grande cour d'une ferme, la der
nière maison de* Bbrny* du côté de Cp tft "
lombey, 'reçut â trois heures du matin'
l'ordre de départ pour traverser la ville : et
se rendre au Ban Saint;Martin* village si
tué de l'autre côté' de ses murs et avoisinê
par un vaste terrain propre au campement^
que longe la route d'e Verdun. rNous montâ
mes donc à cheval ; mais notré ; marche-tom-
cidant avec un mouvemèment générai de l'ar
mée, nous eûmds tout le temp3 d'en redes
cendre. - <
J'allai dire ma messel'église du village;
on déjeuna, les heures s 4 éi»ulèrent. "Nous at
tendions toujours le moment de sortir de la :
ferme.
, A deux heures^ de l'âprè3-midr seulement^
lé convoi à la suite dutjuel'oU nbus expédiait
s'engagea sur la route de Metz. '
GTrâce à l'encombrement, à quatre- heures
nous n'avions pas fraaiiWtrois fâtomètrés, et'
nous nous trouvions encore' en dehwf
de la porte des' Allemands, lorsque le
bruit du canon ; éVejlla soudain notre atton
tion'."""" A ; !,
Le premier coup fut aussitôt suivi de plu
sieurs autres; évidemment une bataille com
mençait. '
— C'est du côté, de Borny, dis-jé à nos
majorL '
: effet, cela paraît bien étre de ce
côté. «?:; s-. •
— Mais, en ce cas, notre division est en
gagée.
~ C'est probable.
— Il faut y retourner.
— tïhl cela ûe se^fait pas :, amsî; tous
sommes militaires, et nous ne pouvons mar
cher sans ordre. ,
— Eh bien ! moi, messieurs, qui ne le
suis pas, je cours à Borny. Si nos soldats
sont au feu, j'y reste avec eux; sinon, je se* ■
rai bientôt de retour, et du trap dent mar-,
che le 6onvoi, il n'aura peut-être pas fait
cînq cents mètres avant que jfe vous aie ve-
joints.
Aucune observation ne fut, faite pôùï me
retenir, et je partis au galop, en coupant à
travers champs.
Quelques, minutes après, je dépassais les
dernières maisons de Borny, dans'la direc
tion' de Colombey. Le spectacle d'un champ
de bataille s'offrait pour la première fuis à
mes regards. Je fermai un moment M yeux
pour me recueillir ; puis, . faisant le signe dé
la croix, j'activai du talon l'allure déjà ra-
pidè de ma jument. . ;
Das siffleaaefnta, enteiduà pour'lâ première
fois, mais avec lesquels la Providence me ré
servait une familiarité plùs grande, hachaient
l'atmosphère sans relâche ; cependant les bal
les, arrivant de fort loin, passaient presque
toutés au-dessus de ma tête. Devant moi,
! l'a!rtîÛëmde notre division tonnait': c'était
sur la droite nos canons, au nombre de douze
partagés en deux batteries, qui tiraient l'un
après l'autre; à gauche nos six mitrailleuses
faisaient entendre tour à tour ce formidable
crépitement qui ressemble au bruit d'un gi-
g'antesqué moulin à café. La fusillade, domi
née pat ce vaçarme, s'entendait à peine. !
. Que ,la nature .humaine est"étrange, et
quels contrastés s'y rencontrent!
Plus iardy.dea soldats prussiens m'Ont dit::
ç Nous avons eo.if-» , et je souffrais de n'avoir
pas de quoi les désaltérer. J'en ai vu se la
menter au souvenir des femmes et des petits
enfants qui les attendaient au loin pour peut-
être ne les revoir jamais ; et' mon cœur à sai~ :
gné. A cô moment, et depuis lors; sur pres
que tous nos champs de bataille, je tressail
lais d'allégresse à chacun de ces coups qui"
fauchaient leurs bataillons.
Je n'étais pas venu pourtant dans le but
d'assister en spectateur oisif à 'cette affreuse"'
boucherie qu'on appelle une bataille; et la
préoccupation des secours à porter dominait
tout le rèste. ' ' • J ,
A trois ou quatre cents mètres de la ferme, :
sur la droite du chemin qui mène & Colom
bey, .deux ou trois médecins de nos régi
ments étaient en train déjà dé faire des
pansements, Je me, dirigeai de .leur côté, et
ayant mis pied à terre, je commençai de don
ner les soins de mon ministère à ceux des
blessés dont l'état paraissait le plus grava.
Leur nombre n'était pas encore très grand,
mais nous n'étions, qu'au commencement de
la bataille. Bientôt on nous en rapporta de
toutes les directions, et l'embarras de nos
chirurgiens augmenta.
Outre la disproportion de leur nombre avec
celui de3 blessés, H b faisaient observer avec
raison combien il leur était difficile de con
tinuer à opérer dans un endroit' où une balle
pouvait à chaque instant frapper, soit leurs
blessés, soit eux-mêmes. Il fallait au moins
obtenir le retour de l'ambulance divisionnai
re ; alors, pourvu d'un personnel plus nom r
breux. aveo le matériel nécessaire, on avise»
rait à se procurer une meilleure installation.
On convint de s'adresser tout d'abord au gé
néral, et je m'offris pour aller lui exposer la
situation.
Mais quiconque à l'expérience des champs'
de bataille sait combien ii- "est malaisô d'y
joindre pendant l'action ceux dont on est sé
paré. Notre division combattait sur un es
pace immense, eoupé par deB bois et des ave
nues d'arbres, obscurci par la fumée. Com
ment'deviner le point sur lequel il fallait se *
diriger?
La Providence ne servit; ail bout de quel
ques pas japerç'usi ùn nombreux état-major
qui, passant devant moi, se dirigeait à tra
vers champs vers la route de Sarrelouis. C'é
tait'celui du maréchal Bazaine. Il venait de
rencontrer le général Metman et Bon escorte;
les officiers m'indiquèrent la direction à sui
vre pour le trouver moi-même*. " ; N
Deux ou trois minutes après, j'exposais à _
notre général-rembarras des docteurs et le
mien, et je lui demandais un ordre pour en
voyer chercher l'ambulance de sa division.
— Elle devait marcher au canon, me ré-
pondit-il. Et il passa.
Je ne pouvais me permettre de le suivre
au trot pour insister. Mes rapports avec
M. Metman et avec l'armée dataient de
quinze jours; j'assistais pour la première
fois à une bataille ; j'ignorais comment au
rait-dû s'organiser le service des blessés. Il
était aisé de voir seulement que personne"
n'en prenait la direction ; et placé entre la
déclaration des médecins qui ne pouvaient
marcher sans ordre, et: celle-du général qui
eût voulu les voir accourir au premier bruit
du canon, je me demandais ce qu'allaient
devenir tant de victimes d'un feu meur
trier.
Sur ces entrefaites, j'aperçus un peloton
de chasseurs à, cheval placé en réserve à
quelque distance/ Mon - parti fut-aussitôt
pris. Je courus en mettre un en véquisition
pour porter un ordre de la part du général.
Il partit au gaîop pour ramener l'ambu
lance da la division. . '
J'ai su depuis qu'il n'avait pu la joindre
que dan9 Metz. Notre médeoin en chrf et ses
aidea,avectout leur matériel, essayèrent alors,
paraît-il, de 'revenir sur leur pa-j ; l'encom
brement des portes de la ville les Brocha d'y
parvenir. Nous les aurions doncatttadusjvai;
PARIS. . V "... 1
Un an... ............. 88 fr.
Six mois 30 [■
Trois mois ............ '18-
Le numéro, à Paris : 15 cent;? , .
— Départements : 20 »i,^ t). L\
• - —■ • ■ : v u.r. ,ç
• - \ Y V :
-~ Paris, 10, rue des Suints-Pères, H
' ■" "" f . • ' ■■■■ i; v- >i
- -" On s'abonne, à Rome,'via deîle Rtimrtw, 2?, p, 24.
- N* 17S7. — Edition, quotidienne:
Mercredi 10. Avril 1872
ririiniiTVWinTnrrr>tnrn
DÉPARTEMENTS.
On an..... ..;...........v~.il 88 fr.
Six mois....... n 50
Trois mois......................... 16
ic'dlilon stml-qaotidienne - ^
' ' Un kr\, 82 fr.-iSumois, 17 fr.-*-Trois mois»0 fr.
,H.'(/n(iier*?n; répand pus ^ea manuscrits qui lui sont «tressés.
" "* " ' | > '
' • - «l; Ilr. UGRANCB, CEI» el Ci», 6, place de 1» tant.
. s .* j Imp. XiL talné, rua des SaloU-Pàrea, 19. ■ , ■ .
Nous prions nos Souscripteurs Sont Tâ
tonnement expire le 13 avril 1872 de le
renouveler le plus tôt possible s'ils ne veu
lent-pas éprouver de retard dans ' l'envoi;
du journal: - :vt ! ' - '•>
Le moefe le plus prompt et le plus sûr
est l'envoi dûn mandat-poste ou d'un bon'
â me sur Paris à l'ordre du Gérant: - \
"•t.'&Sg;?** »«■<**
AVIS IMPORTANT
,11 est indispensable de joindre, à toute
réclamation au changement d'adresse l'une,
des dernières bandes, y ■ ) -
FRANCE
PARIS, 9 AVRIL 487Î
Encore un mo$ sur M. Mottu. , .I! a
fiai son chemin, *le» voilà comète chau*
ve, sans moyen de , se refaire uné
queue, Res sacra miser l Pris, décrit!
classé, l'on peut le laisser à ses : i&-
flexions dans l'ambulance où le eom*
bat de la vie moderne l'a dépose pouf
un temps qui ne finira pas. Deux ans
de prisoh, c'esi la perpétuité de ,l'odeun
S'il y une^ odeu? de ;prisonj
équivalente, à l'odeur de sainteté qui
attire, les mouches électorale?, il y en
a une autre qui les chasse et fait tour:
ner leur -miel. C'est de celle-là que 16
pauvre,Mottuest imbibé pour jamais.
Rejeté en pleine mer, il sentirait ent-
core ,la_caque. Il est donc mort,, et ce
serait le cas de l'enterrer. Mais ce car
/davre e&t spécial: dans l'intérêt de la
«çiençe, quelques coups de scalpel n'y
feront ftàs superflus. ^ . ■ i
Sur la. route-glissante de Jéricho, ou
il négociait,? .JMwMottu .n'a pap été jpf.
masse, par Le bout Samaritaixi. I/horpt-
mç d'à justice qui l'a pansé après con
cession publique, s'est défendu de ver
ser l'huile et le vin dansses plaj.es. Quel
sel, att contraire, et quelles Tractions vî-
— <*«v\oKiûo rla nilipfipy liisrni'Â
de. Versailles n'èh a eu que vingt-six
dans toute. la/France. L'on prend
ici bien desf'libértés de langue envers]
moi ! Je vous déclare que j'en fais peu i
de cas. J'avoue une fois dé phiâ ma
rinorale
« Si je n'ai pas fait les affaires comme
vous les entendez» je les ai faites selon r
cette morale autoriaéé et que je n'ai pas»
déguisée, et qui triomphera, car vous»!
n'avez pas de sérieux-empêchements.:,
Eu religion, je suis-mn précurseur ; en
affairep, un pionnier^ La* guerre à l'in
fâme capital est de droit commun.,;
Quand le peuple voudra enfin montrer;
que l'ordre nouvéâu" existe, il ira cher-t
pas lin .vulgaire héros d'e barricades,;
mais un proscrit de ma trempe, un vrai
rebelle comme moi.
Mais Mottu -n'a pas montré cette
âme fi ère. Mottu n'a pas de génie.;
Mottu est encore un superstitieux. De-t
vant le fantôme de la -vieille- morale,
évoqué par un homme de justice en
face de douze jurés, il a baissé la tête.
Un monsieur fameux parmi les caraf
bins a dit qu'il n'Avait jamais trouvé;
l'âme au bout de son scalpel. Ce mon
sieur ne savait pas disséquer. Voici au;
bout du scalpel l'âme superstitieuse
de Mottu, le briseur-de crucifix. Mottu s
qui semblait si crâne, a diminué dan£
1 épreuve. Il n'a pensé qu'à se faire raf
'battre quelques mois. Os que c'est qué
de nous ! Et son Radical n'ose pas xnêmf
dite pour quelle cause le rédacteur* èn
chef est pincé. Gens amollis dans les né*
goces, sans doctrine, et qui retardent
l'avènement du monde nouveau !
Vidée manque dô fconfesseurs.
I
*iu» Vouçîr !^ Et^ pute -
geôle» lui qui avait fait dans sonjourh
nàlyn compartiment intituléio2
Il a eu soâ compte, plus que son:
compte, le pauvre diable. Il à été plus
tapé, plus incisé, plus braisé que. tout
autre « petit banquier véreux.. » On a
dit que la politiijuéétaît « étrangère à
l'événement. «.Sans doute', ce n'est pas:
la politique qui l'a arrêté. Elle ne pou
vait pas lui rendre ce service, elle ne
l'aurait pas'voulu. Mais elle était àl'au-
diencé,'prenant un plaisir assez vif à
le Regarder cuire. Téméraire amusa-
merit ! " SI Mottu sur le gril avait gardié
ses belles facultés, il eût pu faire un
terrible discours ! . i
Discours possible de Mottu : « Eh !
' messieurs, je croîs que vous prenez
l'air de me mépriser. Sachez que je ne
vous én reconnais pas le droit. Je suis
docteur en : science nouvelle, apprécia
teur idoine de la morale et des lois,
élu & ce titre du peuple de Paris,
le plus grand et le plus intelligent du
monde. Je fais Iégalenièut commerce
d'idées reçues, j'en "liënâ débit et bou
tique en vertu des constitutions. Comme
' éditeur èt'cômirië écrivain, je vous ai
vendu-en plein air la, moralesolon
laquelle j'ai agi ; èt de l'aveu de l'a
loi, j'ai mis dans ma boîte aux ordures,
la morale contraire avec tous ses ré.-'
présentants. t)n -connaissait mes -ten
dances lorsque je me suis présenté au
suffrage universelj'eUes ont pas nuiè
' mon succès, elle né lui ont pas été
étrangères. Paris, messieurs, m'a cano
nisé oe trois élections ; votre président
que
ils!
le morale, personnifiée par une rob^
dé jugé sur un bâton, les terrifie dèfe
qu'elle apparaît avec Tin gendarme; i
son'côté. Ils s'inclinent, ils s'excusent
et ne se seritent^lus éligibles; L'ensei!-
gnement laïque ' supprimera le Codé
civil et laissera subsister le Code pé»
nal, et lés tristes républicains seront
toujours malheureux. - >
Le bon'président de là bonne Répu
blique ne saura pas lire et ne voudra
pas même passer devant l'a" Belle Jardi
nière Tant qu'un président de la Ré
publique saura signer son nom et chan
gera de linge, rien n'est fait. •
Revenant è Mottu, il n'est pas'à
plaindre, mais plutôt à félicitety s?il
comprend son sort. Deux bonnes an
nées à l'abri des choses politiques 1
deux- bonnes années pour méditer sur
l'état d'une conscience qui semble s'ê
tre permis quelques écarts 1 Dieu le
traite fort bien, ce Mottu. Deux an
nées et un peu d'étude, c'est plus,
qu'il ne faut pour s'arranger avec Jé
sus-Christ. Voilà qui serait d'un hom
me intelligent ! Jésus-Christ, qui l'au
rait eiùpêché de tant fitrasser-en £ria>-
tière de banqfue, s'offre à lui remettre
de plus grandes sottises et à l'installa
dans des- honneurs très supérieurs à
ceux qu'il a perdus et beaucoup plus
durables. :
C'est pourtant vrai, Mottu. Vous qui
avez insulté le crucifix, vous qui avec
votre confident Cadet, aujourd'hui con
seiller municipal, èt comme M. le dé
puté Rampont, directeur; des postes,
avez éloigné lo prêtre du chevet de
no3 blesses mourants ; dans l'état peu
brillant où vous êtes, vomi d'une so
ciété qui tolère tout, mais qui ne par
donne rien*; c'est pourtant vrai que Jé
sus-Christ s'offre à vous ramasser !
" Lotus 'VlCUXÔT.
^Dans l'Z/raott de l'Ouest, un insulte ur
qui sigae D. et un autre qui signe E.
(ils sont tous plus ou moins anonymes
en cette école de loyauté) s'exercent,
le premier contre le, R. P. d'Alzpn, et le !
second contré le rédacteur de VUnivers '
qui'a, signalé lés. violences de langage <
.airl'f/Mçti de-, ■tÔuesi.-'Â.fnjc. deux, les
i§nonjip^ dft, jourpaT cumo^itiste s'a.-
éhto^ it prouvé g^os-iaots I
que^ M. de Cumont est aussi orthodoxe ;
u'iuij père dè l'Eglise, aussi eourageux !
la tribune que les zouaves pontifi
caux à Casteludard.Q,,:fit que 1 Univers!
répond à tout par ae mauvaises plai-|
sa^toFies, au lieu de fournir quelques^
bonnes raisons. Subsidiairement, _ lel
R. P. d'Alzon est , traité de " faussaire
ouy-avoic dénaturé la pensée, et lej
apgage. des quatorzé députés. #
Ce dernier Reproche, vaut la peine!
qu'on s'y arrête. On se rappelle que dan»
sa lettre le R. P. , d'A^on examinait Jai
singulière doctrine de ces députés di-j
sant qu'ils étaient seuls juges de leuij
conscience ,et de leur honneur, à' Poup
l'honneur, écrivait le R. P. d'Alzon, je
ne m'en mêle pas, mais pour la con-f
science c'est autre chose. » Ici,.entend
dons YUnion de l'Ouest :
Les signataires'de ïa réponse U Mgr l'évô»
que Se'Versailles n'ont jamaia"pensé, diHn
écrit qu'ils étaient seuls juges de leur coni
science, mais que : forts du témoignage de
leur conscience, seuls juges de-leur hon
neur et de la fnanière.dQnt ils devaient exercer
leur-mandat, ils continueraient à unir dans lew\
inviolable dévouement îa France èt l'b'glise.
r Les docteurs dé YUnioiïde f Ouest; pe
sont vraiment pas forts. En quoi lé
texte qu'ils reproduisent après l'Univers
qui ne l'avait pas caché à ses lecteurs^
en q uoi ce* textè combat-il la "doctrine
réfutée par le P. d'Alzon ? A moins que
l'exercice du mandat de député ne soit
pasi pour-les ^rédacteurs de l'Union de
l'Ouest; une affaire de conscience, on
ne'voit pas comment- la phrase allé|
guée paï les ■ cumontistès dégage ïèf
députés dfe cette prétention combattue
par-le P.. d'Alzon/'En effet, ils décla T
rent qu'ils sont sèûlë juged- de la'ma(•
nière dont ils doivent exercer leur mandah
N'est-ce paé dire qu'ils sont seuls juges
de leur conscience, "k -.'moins, nous lt»
répétons, que pour^ YUnion - de l'Ouest
la conscience n'ait rien à voir danô
l'exercice du mandatée député?
Eu attendant que Y Union, de l'Ouest
réponde sur ce point, noua ferons rer
marquer qu'elle devrait elle-même
s'appliquer à nd point dénaturer les
documents qu'elle citèv Nous • savons
bien qu'en donnant à la lettre de Mgr
de Versailles uïï caractère bonapar
tiste, elle se fait le. bruyant écho des
quatorze députés** lesquels,- tous geni-
;tilshommes ou à peu près, ont- cru dè
bon goût et de. bon ton. d'insister /daus
leur lettre sur cette fausse insinuation;.
Nous savons bien encore que c'est là
une tactique très commode à éloigner
les reproches sur lô fond desquelk
on refuse de s'expliquer; mais, moinjs
habiles et plus sincères, les cumon
tistès joiçawut ^copnu, quo Mgr .djs
Versailles ne faisait que signaler un
fait incontestable, à savoir quo, même
sous l'empire, la majorité des Cham
bres, fort peu-disposées à soutenir là
cause catholique, n'avait pas refusé
d'entendre' les rares députés qui se
vouaient à la défendrai .
Ceîci est un .fait indéniable, et ce
n'est pas à nous qu]on s'en prendra si
les députés de Versailles, ont rendu
possible cette pénible comparaison
Moins habiles et plus Bincères, les eu
montistes se seraient rappelé que j le pre
mier parmi les évêcfues,Mgrde Versailles
avait parlé publiquement du comte
de Chambord dans une lettre pastorale
qui fit assez de bruit pour n'être, poin'
oubliée.. Il est. vrai „que ce.souvenir
n'est guère à opposer. aux* cumontistès
car s'ils ne sont point bonapartistes
■ils sont moins encore des royalistes fi
dèles. La campagne fosioniste est là
pour témoigner comment; à' l'ori
gine ét depuis ont été traités par ces
ena&ts de l'orléanisme les manifestes
du roi. ,
Finalement, YUnion de TOaest récla
me encore le texte précis de l'ordre du
jour que les rédacteurs de Y Univers &u-
raîèm proposé -è'ils avaient été dépu- |
téa. Nous Qnavons déjà donné le sens, :
de façon à provoquer les réflexions dej
'.Union de l Ouest. Mais -cela ne suffit
pas ; elle veut encore le texte* et com- ;
~me nous êxigeons qu'elle le demande
convenablement* elle finit par dire,
après deux colonnes d'insultes, qu'elle'
hous prie, « avec gants et manchet
tes, » de lui accorder dette grâce. A-
près quoi elle ajoute : « Maintenant, u
paibt que l'Univers s'exécute. »
.Nous ënsommes fâchés pour YUnion
de l'Ouest, mais ses « gants ët man
chettes » habillent mal la politesse
dont elle voudrait se décorer au moyen
de ces insolentes friperies. Il faudrait*
en tout cas, n'y pas joindre cet' air 1
tranche-montagne qui est lé propre
des masques. C'est, pourquoi nous avons
le regret d'avertir YUnion de l'Ouestqné
ses avances ne nous persuadent pas, et
que bous pourrons la satisfaire quand
elle aura perdu l'habitude de nous
crier : Il fluflr!' " ' '
• ' ' • &dcrostxvr0us8ke.''
Recevez, mpnsieur, avec l'expression, de
.mon admiration pourvotre.epurageuse per
sévérance à soûtènir. payera et. contra tous içi
causa de l'Eglise, et du. droit, celle de la con-
sid^ration trè3 distinguée t^vac laquelle je suis,
'Mpn»mK, r r—- -r- •
Votre trèa humble et. trèp
. "obéissant serviteur,
Baron. D fssqin de S t -A joban.
Lès pétitions catholiques
tîous recevons chaque jour de nou
velles protestations contre la conduite
dos députés de la majorité dans la
question des pétitions catholiques. Il
nous est impossîblo de citer totites ces
lettres, mais nous croyons Utile d'en
reproduire quelques-unes encore ; nous
choisissons parmi les plus courtes et
les plus modérées. Ces lettres vien
nent de diyers départements; celle-ci
vient du Loiret :
•Château de Beauno. 0 avril. s
'•A * .- 1 .<; ! C.-- v . f "• ' ... *•» ■ . ; - ■
Monsieur le.rédacteur, ,
Je yeux sigaer des premiers votre adresse
au Saint-Père ,et protester; avec MM. les
comtes de Vanssay. -et de Sabran-Pontevès,
contre le pacte de Versailles^. Comme catholi
que, comme Français, je déplore ce refus
d'un secours rnoral h l'opprimé' ! Et quel op-
pr'.mé 1 Le Vicaire de N.-S. Jésus-Christ, le
Pils du Dieu vivant, le Fils du Dieu des'ar-
mées! .N'est-se donc pas une bouche divine
qui a promis de rendre au centuple ce qui se
rait fait au dernier des siens ?
Je laisse aux fils de Voltaire la joie impie
de-constater l'impuissance .de la Francs..
-Continuez, continuez, la lutte, monsieur;
si les deux premières batailles sont perdues,
souvenez vous que Dieu veille et que. le der
nier mot lui appartient. s
- Agréez, monsieur le rëdactéur, l'assurançî
dè ma 'considération distinguée et de tout
mon dévouement. . , ,
Vfa 'G aston de T ristan db c'hêiftoiti.
Préville près Pont-Audemer (Eure), Le ,0 avril,
Monsieur,
ï)ans cya temps do défaillance, presque uni-
versolle, c'est un devoir, à mon avis, pour
tous les vrais catholiques, de faire ouverte
ment profession de. leur foi, et cb déclarer
hautement qua jamais, -ils ne pactiseront ni
avec l'erreur ni avec l'injustice. Je m'empres
se donc, monsieur, d'adhérer au projet d'à
dresse au Saint-Père publié dans votre nu
méro d'aujourd'hui, et de vous témoigner
combien je partage tous' les sentiments que
vous exprimez si bien dans l'article placé en
tète du même numéro.. Puisque l'Ass.eïpblêe
nationale n'a pas osé ou n'a pas, voulu pro
tester au nom de la France contre l'odieux
brigandage du gouvernement italien, proteB'
tons du moins, nous autres -catholiques, et
dégageons notre responsabilité devant Dieu
et devant la France, en montrant que nous
ne savons .pas courber la têfe devant le? spo
liateurB de l'Eglise, hou plus que* rous ne la
courbâriotis devant lès persécuteurs et, les
bourreaux.
Protestation indignée contre la défaillance
de {l'Assemblée nationale dans la séance du
22 mars 1872 (pétition des catholiques en
faveur des droits-du'souverain Pontife).'
Adhésion; sans réserve à 'l'adresse dés ca
tholiques de -France au Pontife-Roi; publiée
dans^ l'Univers du 6 avril-1872. >■ ■"
î-v ;< , v'i Îïî&.fcï '■
, .Thtipery, le G ayrij, . ,. t
C. T ardivon, .
Cifrô de Th'ômery (Seirie-et-Marnê),
ture dela question romaine se transformuit,
par un çccijet jugement de Dieu, en la clôturé
du système parlementaire ! C'est la mort de
la France que cette souveraineté du bavarda
ge. .
rftgréez,-etc. , .,
B. P olidoro. '
Ile Marie, 7 avril (Munche).
Monsieur,
Permettez-moi da fuira nombre avec ceux
qui, dans des lettres indignées, ont protesté
contre l'abandon des droits sacrés du Saint-
Père. S. . i-.-.,' , ■■■
Je suis, etc.,
Marquis-d 'AiGNEAux., ■
Chevry, près Ge_x, ce Jeudijéint, 28.mars 18./^^-
■ Monsieur le -rédacteur,
Plus de cent mille Français, et je me fais
gloire d'être du'nombre, usant du droit légal
de pétition, ont demandé à l'Assemblée nation
nale une protestation contre la spoliation ini
que accomplie à Rome au mépris de droits
dix fois séculaires et de traités solennels.
L'Assemblée nationale, plus politiqbe; s'il
est possible, qu'un célèbre homme d'Ëtat dont
e nom se rappelle aujourd'hui particulière
ment à notre pensée* a cru même imprudent
de s'en laver les mains en' public et de jetai
sur la hardiesse compromettante dont nous
avions fait preuve Veau d'un ordre du jour
sans phrase.
Est-ce constitutionnel? d'autres lô diront. 1
Ce procédé méprisant prouve une stulê
chose :,c'est que la haine de Dieu et la honte $
Dieu seront tobs les jours davantage le sym
bole universel de la politique jusqu'à ce qu$
la co>ère de Dieu renouvelle la face de la terre}
Ne ,croyez-vous pas, monsieur le rédacteur,
que les signataires des pétitions catholiques
ne sauraient mieux protester contre l'injure
qui leur est'faîte qu'en ouvrant à cette occaf
sion une souscription spéoiale en faveur dii
Pontife-Roi ? cette souscription serait un acty \
de foi, un acté d'espérance, un acte d'amouil,
l'acte de la Frande catholique -qui ne se croit
ï as'engagée par la politique sécularisée pra
tiquée à Versailles.
Cette souscription Serait véritablement celle dp -
là délièrmcedu territoireMWe, ne servirait
du moins, à rendre plus faciles des prodigalité®
dont le dernier mot'.se retrouve dans la sub
vention accordée aux théâtres de Paris.
Si telle: est votre pensée, veuillez, mon
sieur le rédacteur, m'inscrire pour 100 frands
sur la première liste et Croire & mes senti
ments de considération distinguée. r
■ C h v . H arent , cultivateur. , i
• Noua, extrayons ce qui suit d'une let
tre dont l'auteur ne veut pas livrer son
nom à la publicité : !
Poitiers, 7 avril.
. Monsieur le Rédacteur.
Au mois de mai dernier, Mgr le comte de
Chambord, dans une admirable lettre à un
député, écrivait :
« On dit que l'indépendance de la papauté
m'est chère et que je suis résolu à lui obtenir
d'efficaces garanties. Oa dit vrai. La liberté
de l'Eglise est la première Condition delà
paix des-esprits et de l'ordre dans le monde.
Protéger le Saint-Siège fut toujours l'hon
neur de notre patrie et la cause la plus in
contestable de sa grandeur parmi les nations.
Ce n'est qu'aux éppques de ses plus grands
malheurs que la'France a abandonné ce glo
rieux patronage. »
Parmi les différentes raisons que l'on in
voque pour excuser l'Assemblée au sujet de
"'enterrement des pétitions pour le Pape, en
est-il une seule qui n'ait pas dû être présente
à l'esprit' du. roi' au moment où il traçait ce3
lignes?, En est-il une seule qui l'ait arrêté
daps l'expression publique de. sa résolution ?
li l'a dit à l'Italie et à' la Prusse,, aux politi
ques et aux faibles, aux libéraux et aux révo-
lutionnàirés, aux' hérétiques et aux impies,
sans se préoccuper des conséquences. Com
ment nos députés ont-ils, oublié cet exemple
et ces enseignements? N'était-ce pas le cas de
se dire i Qui l'à^me ,le suive ? étaient-ils te
nus à t)lus'de "circonspection que-le préten
dant? Leur demandait-on, d'ailleurs, de se
montre^aussi résolus? ,
»NoUs donnerons encore quelques let
tres, afin que les sages qui se refusent
au devoir comprennent bien que îea
catholiques et les royalistes r dévoués
sont avec nous.
, i- Le 6 avril 1872, '
■Monsieur, v ' '
J'ai recourB à votre obligeant intermédiai
re pour apposer mon nom sur la liste pour lés
droits imprescriptibles du Saint-Père; aussi
bien que sur la seconde liste proposée daçs;
votre numéro de l'Univers de ce jour, 6 V
vril. i
" Oui, cher monsieur, il'y a; grâcô>%- Dieûj-
danà notre France, un nombre considérable
d'hommes qui mettent les intérêts • de letjr
'M et de la sainte Eglise au-dessus de ceux
de cette terre d'épreuve. : • ; ;
Uni à vous de cœur et d'âme, je vous prie
d'agréer, monsieur, l'expression de meB sen
timents les plus distingués. >
J. de M onpolv.-
Strasbourg, 26 mars,
Monsieur, " * : !
"Je viens voub remercier de votre-courageu
se appréclationde la séance fatale duî 22 marf ;
vous avez protesté contre l'abdication-~de là
France, cbntre le parlementarisme et ses hé
ros de convention. Il n'y a eu que 1 ce brave
général du Temple qui ait fait ferme ; mais
la Chambra ne pouvait supporter ia' vua
d'un ^homme, elle l'a supprimé" par un
tôlle presque général. Si du moins cette c!ô
Nous lisons dans la Semaine niigieuse
du diocèse dë Nîcé ' ' *
Mgr Mabile, évêque de^Versaiiles, avait
distribué la Sainte communion, le dimanche
des Rameaux,, aux nombreux membres de
l'Assemblée nationale qui étaient venus, dans
la chapelle du- Palais, participer au banquet
eucharistique et accomplir leur devoir pas-
■cal. Il leur avait parlé de cet esprit de foi qui
peut?tout : Omma possibilia sunt credenti (1);
et il avait affirmé devant eux, que si- les
hommes qui président aux destinées tempo
relles des peuples n'avaient pas rompu avec
les traditions chrétiennes, nous pourrions
êspérer do voir bientôt la fin de nos jours d'o
rages et de bouleversements.
Il convenait vraiment que celui auquel la
Providence avait ménagé de parler ainbi, et
dont la main épiscopale avait donné le Dieu
de lumière et de force à des catholiques dont
la fonction politique s'exerce au milieu - de
tant de ténèbres répandues sur les graves ob
jets qui les occupent, et en face des monta
gnes d'obstacles opposés à leur bonne vo
lonté; il convenait que celui-là jugeât et con
damnât, au profit de l'avenir, une conduite
qui donnera aaissance à bien des regrets,
■ mais aussi, — nous Voulons l'espérer, — &
une.éclatante réparation.
' 'Mgr de Versailles n'a pas failli au devoir
de convenance que les circonstances lui ont
exi quelque sorte tracé"; et le lendemain dH
jour des Rameaux, il a écrit une page
demeurera comme une preuve de son
qui
dé
fi ) Saint Marc, chap. ix, v. 22.
FEUILLETON DE L'UNIVERS
' * du 10 XVJR .il '
-j. ♦ t'
JOURNAL
d'un
yHIONIËR MILITAIRE
Al. l'abbé DE MlEISSi»
■ Chapelain te Sainte-Geneviève
. L'auteur de ces récit3 avait, comme baau-
coup d'autres, offert ses services ati minis
tère' de la guerre, dè3 qu'un choc formidable
entre la France et la Prusse avait paru pro
bable. Nommé, à la fin de juillet 1870, au-
inôniér de la. 3 e division du S* corps de
l'armée du Rhin,' général Metman, il avait
rejoint immédiatement sur les frontières de'
• la Prusse rhénane les troupes qui'lui étaient
échues en partage. . .
' . C'étaient les 7 e et 29 e régiments de ligne,
qui formaient avec le 7 e bataillon de chas-
teura k.pied une. preçiiôra brigade, sous les
ordres de M. de Potier. Une seconde, com
prenant, les S9*;;et 71 e de ligne, avait pour
chef M. Arnaudaud,' aide de camp de l'em-
pareur^ L 'effecUf de teidivision était complété;
par une compagnie-du génie et trois batteriés
d'artillerie, dont deux de canons et une de
mitrailleuses. 11 se montait en tout à environ:
onze mille hommes.
La division Metman n'avait pas encore vu
le feu lorsque, entraînée dans ; le mouvement
général de retraite qui Buivit la défaite du
corps Frossafd à Forbach,«lle dut se replier
sous les murs de Metz, où elle était destinée*
& subir le premier choc des Prussiens entre
Borny et Colombey, dans la journée du
août. 1
A partir de cette date, les événements con
signés Jour par jour par le prêtre qui par
tageait sa fortune peuvent offrir quelque in
térêt au lectsur. L'tfofym ayant bien voulu
lenr ouvrir ses colonnes, il n'hésite pas à les,
publier., '
Ecrites sans prétention littéraire, avec le 1
sentiment profond de l'incompétence de l'au
teur en fait de stratégie, ces pages ne renfer
ment aucun jugement sur les opérations mi
litaires. Ellesn'ont et nè peuvent avoir.d'au-
tre prétention que celle de reproduire fidèle
ment, de photographier en quelque sorte,
l'une après l'autre, quelques scènes de nos
campements; de nos champs de batailles ou
de nos ambulances, durant les journées de
Borny, de Gravelotte, de St-Privat, de S«r-
vigny, et sous les murs de Metz.
Elles peindront chacun, compatriote , ou
ennemi, soldat, citadin Ou paysan, non: tel
que le patriotisme eût souhaité de le voir, ni
tel que l'amour-propre ou la rancune de plu
sieurs le dépeint aujourd'hui, mais tel qu'il
s'est montré. : '
Les hommes dà parti pris psuveut rejeter
ce journal : il n'est pas ésrit pour eux. '
Ceci posé, noua entrons .en matière.
a» - -Dimanche, H août 1870.
^ BATAILLE DE BORNY
La 3" diviàion > du' 3 eX CÔfp3'''caïnjpait deptiiff
le jeudi précédent entre Borny et Colombey.
Des forces considérables s'étendaient sur sa
gauche H atia la, direction de Mey etdeChieul-
les. La garda étaU.derrière elle.-
• Mais le maréchal Bâzaine, qui venait de î
recevoir le comtnatidem'ent eîl chef l'aïmée^ j
avait, paralt-il, l'intention da sa replier
sur Verdun, en abandonnant' Metz à ses pro
pres ressources.
Tout le personnel de* notre ambulance"
divisionnaire installé près du 1 général De-
câÉ'n, - le nouveau thef du, troisième" corps,
dans la grande cour d'une ferme, la der
nière maison de* Bbrny* du côté de Cp tft "
lombey, 'reçut â trois heures du matin'
l'ordre de départ pour traverser la ville : et
se rendre au Ban Saint;Martin* village si
tué de l'autre côté' de ses murs et avoisinê
par un vaste terrain propre au campement^
que longe la route d'e Verdun. rNous montâ
mes donc à cheval ; mais notré ; marche-tom-
cidant avec un mouvemèment générai de l'ar
mée, nous eûmds tout le temp3 d'en redes
cendre. - <
J'allai dire ma messel'église du village;
on déjeuna, les heures s 4 éi»ulèrent. "Nous at
tendions toujours le moment de sortir de la :
ferme.
, A deux heures^ de l'âprè3-midr seulement^
lé convoi à la suite dutjuel'oU nbus expédiait
s'engagea sur la route de Metz. '
GTrâce à l'encombrement, à quatre- heures
nous n'avions pas fraaiiWtrois fâtomètrés, et'
nous nous trouvions encore' en dehwf
de la porte des' Allemands, lorsque le
bruit du canon ; éVejlla soudain notre atton
tion'."""" A ; !,
Le premier coup fut aussitôt suivi de plu
sieurs autres; évidemment une bataille com
mençait. '
— C'est du côté, de Borny, dis-jé à nos
majorL '
: effet, cela paraît bien étre de ce
côté. «?:; s-. •
— Mais, en ce cas, notre division est en
gagée.
~ C'est probable.
— Il faut y retourner.
— tïhl cela ûe se^fait pas :, amsî; tous
sommes militaires, et nous ne pouvons mar
cher sans ordre. ,
— Eh bien ! moi, messieurs, qui ne le
suis pas, je cours à Borny. Si nos soldats
sont au feu, j'y reste avec eux; sinon, je se* ■
rai bientôt de retour, et du trap dent mar-,
che le 6onvoi, il n'aura peut-être pas fait
cînq cents mètres avant que jfe vous aie ve-
joints.
Aucune observation ne fut, faite pôùï me
retenir, et je partis au galop, en coupant à
travers champs.
Quelques, minutes après, je dépassais les
dernières maisons de Borny, dans'la direc
tion' de Colombey. Le spectacle d'un champ
de bataille s'offrait pour la première fuis à
mes regards. Je fermai un moment M yeux
pour me recueillir ; puis, . faisant le signe dé
la croix, j'activai du talon l'allure déjà ra-
pidè de ma jument. . ;
Das siffleaaefnta, enteiduà pour'lâ première
fois, mais avec lesquels la Providence me ré
servait une familiarité plùs grande, hachaient
l'atmosphère sans relâche ; cependant les bal
les, arrivant de fort loin, passaient presque
toutés au-dessus de ma tête. Devant moi,
! l'a!rtîÛëmde notre division tonnait': c'était
sur la droite nos canons, au nombre de douze
partagés en deux batteries, qui tiraient l'un
après l'autre; à gauche nos six mitrailleuses
faisaient entendre tour à tour ce formidable
crépitement qui ressemble au bruit d'un gi-
g'antesqué moulin à café. La fusillade, domi
née pat ce vaçarme, s'entendait à peine. !
. Que ,la nature .humaine est"étrange, et
quels contrastés s'y rencontrent!
Plus iardy.dea soldats prussiens m'Ont dit::
ç Nous avons eo.if-» , et je souffrais de n'avoir
pas de quoi les désaltérer. J'en ai vu se la
menter au souvenir des femmes et des petits
enfants qui les attendaient au loin pour peut-
être ne les revoir jamais ; et' mon cœur à sai~ :
gné. A cô moment, et depuis lors; sur pres
que tous nos champs de bataille, je tressail
lais d'allégresse à chacun de ces coups qui"
fauchaient leurs bataillons.
Je n'étais pas venu pourtant dans le but
d'assister en spectateur oisif à 'cette affreuse"'
boucherie qu'on appelle une bataille; et la
préoccupation des secours à porter dominait
tout le rèste. ' ' • J ,
A trois ou quatre cents mètres de la ferme, :
sur la droite du chemin qui mène & Colom
bey, .deux ou trois médecins de nos régi
ments étaient en train déjà dé faire des
pansements, Je me, dirigeai de .leur côté, et
ayant mis pied à terre, je commençai de don
ner les soins de mon ministère à ceux des
blessés dont l'état paraissait le plus grava.
Leur nombre n'était pas encore très grand,
mais nous n'étions, qu'au commencement de
la bataille. Bientôt on nous en rapporta de
toutes les directions, et l'embarras de nos
chirurgiens augmenta.
Outre la disproportion de leur nombre avec
celui de3 blessés, H b faisaient observer avec
raison combien il leur était difficile de con
tinuer à opérer dans un endroit' où une balle
pouvait à chaque instant frapper, soit leurs
blessés, soit eux-mêmes. Il fallait au moins
obtenir le retour de l'ambulance divisionnai
re ; alors, pourvu d'un personnel plus nom r
breux. aveo le matériel nécessaire, on avise»
rait à se procurer une meilleure installation.
On convint de s'adresser tout d'abord au gé
néral, et je m'offris pour aller lui exposer la
situation.
Mais quiconque à l'expérience des champs'
de bataille sait combien ii- "est malaisô d'y
joindre pendant l'action ceux dont on est sé
paré. Notre division combattait sur un es
pace immense, eoupé par deB bois et des ave
nues d'arbres, obscurci par la fumée. Com
ment'deviner le point sur lequel il fallait se *
diriger?
La Providence ne servit; ail bout de quel
ques pas japerç'usi ùn nombreux état-major
qui, passant devant moi, se dirigeait à tra
vers champs vers la route de Sarrelouis. C'é
tait'celui du maréchal Bazaine. Il venait de
rencontrer le général Metman et Bon escorte;
les officiers m'indiquèrent la direction à sui
vre pour le trouver moi-même*. " ; N
Deux ou trois minutes après, j'exposais à _
notre général-rembarras des docteurs et le
mien, et je lui demandais un ordre pour en
voyer chercher l'ambulance de sa division.
— Elle devait marcher au canon, me ré-
pondit-il. Et il passa.
Je ne pouvais me permettre de le suivre
au trot pour insister. Mes rapports avec
M. Metman et avec l'armée dataient de
quinze jours; j'assistais pour la première
fois à une bataille ; j'ignorais comment au
rait-dû s'organiser le service des blessés. Il
était aisé de voir seulement que personne"
n'en prenait la direction ; et placé entre la
déclaration des médecins qui ne pouvaient
marcher sans ordre, et: celle-du général qui
eût voulu les voir accourir au premier bruit
du canon, je me demandais ce qu'allaient
devenir tant de victimes d'un feu meur
trier.
Sur ces entrefaites, j'aperçus un peloton
de chasseurs à, cheval placé en réserve à
quelque distance/ Mon - parti fut-aussitôt
pris. Je courus en mettre un en véquisition
pour porter un ordre de la part du général.
Il partit au gaîop pour ramener l'ambu
lance da la division. . '
J'ai su depuis qu'il n'avait pu la joindre
que dan9 Metz. Notre médeoin en chrf et ses
aidea,avectout leur matériel, essayèrent alors,
paraît-il, de 'revenir sur leur pa-j ; l'encom
brement des portes de la ville les Brocha d'y
parvenir. Nous les aurions doncatttadusjvai;
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