Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1872-04-08
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 avril 1872 08 avril 1872
Description : 1872/04/08 (Numéro 1755). 1872/04/08 (Numéro 1755).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Lundi 8 Avril 4872
N° 17815:: — Edition quotidienne."'
Lundi 8 Avril 1872
amr-ftaB?rii««°nigmni
,. . ' M PARIS ■ ; - v
Un anvi. ; : 88 fr,
Six mois 30
Trois mois.. 5*6
' r *
/ -V. 11=3
';£& numéro, à Paris TV'
~ Département© : 2G> :
BIÎIIEAUX
Paris, 10, rue des Saints-PèresJ
£■. 1 1.T.
On s'abonne, à Rome, \ia delle Ktîmnta, 22,23/^/)^^,.,
P " " 5 Wt
DÉPARTEMENTS - ,
Un ân...-.......................*;3 88 fr.
Six mois. «.. 30 ! ;
Trois mois ................. s .4.6 . ^
Édition Semi-quotidienne
Un an, 32 fr.—Six mois, 17 fr.—-Trois mois, 9 ft-,
L'Univers ne rtpond pas des manuscrits qui lui sont edrcssda.
< A»wÔa*IC2I5B
IH. Ct, UGR à NGE, CERF et C>°, 6, plaee de la Boom. .
. Cmp. Ad. L&iné, rue des Saints-Pères, 19.
FRANCE
PARIS, 7AVRIL 1872 '
!{ÇC<>niitéCatlioliqne
' Nos lecteurs n'ont pas .oublié quel
sous ce nom, vers -la; fin du siège de
; Paria, quelques hommes s'étaient réut
"i nis dans le dessein de faire acte publie
: de foi §n : yue des élections, prochai--
•■nes. Ils étaient peu< nombreux : et nè
trouvaient guère d'appui que dans 1 à
presse catholique. Néanmoins, ils np
: se découragèrent -pas. persuadés que
la France- était ïnourânt^'pour avoir
' v chassé Dieu, et~ qu'à" tout prix il fallait,
. . pour la, relever, restaurer Dieu dans la
nation,- ils- dépensèrent sàijs compter
leur argent, leur- teimps, Jeur peine,
pour essayer tout aù moiôs une pror
iestation qui'apprît à là Erance qufe,
les catholiques, bien/ loiaide s'endorj-
mir, se réveillaient au contraire, pour
une action' nouvelle, plus fervents,
. plus assidus et plu^ i( forts. ,
, Da--• noïre.-.aria...-nous,;^'oublierons lé
sentiment dé joie profond qui envahit
notrB âme lorsque, pour la première >
, fois, bous vîmes affiché^ sur les murs
« de fi&xis si longtemps déshonorés, de
grands placards portant courageuse*
ment cette religieuse enseigne : Comité
catholique. Sous le siège, nous avions
vu les Mottu et les Bonvalet, pourchas r
iû/ihriat des écoles: nous avions
<1 m s.uAirç s 4 , „ ,
mentsourdi à toute protestation,
iorité religieuse elle-même inactive
«devant lecri général des catholiques
réclamant un acte iwl>lic'de pénitence
d.e foi. Après cela, cette publicité;
donnée aux affiches du Comité catholi
que apparaissait à i»:*fois-<îomaîe unie-
«somme une prçjâésse pleine d'espoir
j»our\>yenii:, â .,.. ..
Le succès ne ropbMiï pas'aussi corn-'
plétement que fious l'eussions désiré â{
ces premiers efforts. Cëpëndant, à cori-
ssidérer le petit-nombre de ceux qui-
entraient ainsi,dans une lutte ouvertè-
coatre le siècle, l'étrangeté des circoii-
sU^es au milieu desquelles ils se de*
y&uaieat à agir et.J/i ^^iblessp 4^3
mà/eas placés entre Jçura uiains*; ;! bh
aurajt tort «de «e plaindre du .premier ,
résultat. 'N'oublia pas qu'ontivit; jiit
évêquej *chpse inoûïelr Paris, MgriFrep- 1
pol arriver eh' hoùae place sur la liste
detf candidats; porté par les votes4dk
84,000 électeurs.;,v • ; .V A
A n'éni pas. douter,,',* cesi.. premièifs
fruits eai^eraîentl^nécessité dë lœu-
vre. Ses fondateurs résolurent de la
fortifier. Le germe était bien petit!, <
mais la foi éUîit grande et le -besoin
plus grand encore".' Le comité se cons
titua défiaïtiv^éHîî ^B'aboiPd • enelcis
dans un. salon privé, il. dut 'bientôt
chercher u^Ipcaîj^s,spaci0ux et spé-
cial, qui . devenu v tropî
•étroit poup. contenir 4& Nombreux ad
hérents^/- r ■=',? ; , )
En même temEçs qu'il se dé vélo ppaifc.
à paris. lé domîtékîâÛïbfique s'étahdait
en. province 1 , où il poussait '-prompt^
ment des ramification^mërveillëusps.
L'idée cq^rrespbndaif partout à ùri : bë-
8oin si gsBer&liqt-.si -pressant qu'éS peji*
de tempaai» puiçojppiej? en pra,viiice
plus de trente- comités organiaés^ur le
modèle dri comité de Piris, Les résu -
tala consignés dans l/t/azoeri, du péti-
tionnecaent , contré renseignement!
prouvenï: .^'jrabbnda^ïnent que- c< s
;ondation^:Aô turent j)às' sans fruit.
DésormaisJ'idée qiii ayait présidé a.
la fondation du eojnité^catljibliqufi était
donc assurée d'une prompte et- fécondé
réalisation par tontçia Fr&iîce. s Et non-
seùlement on pouvait apprécier les ré
sultats obtenus, mai* il devenait né
cessaire de se consulter éà commim
et de s'organiser 4'une fà^on plûg
étroite, par une sorte de fédération,
siin de'préparer de .concert Isa conjt*
bat s à venir sur toutes ies "qu£stio48
qui réclament eplu». directement des,
efforts immédiats. II fut donc résolu,
que le icomité caUioîique de Paris con
voquerai? dans uue .réunion générai»
tous le* ? jtnenjbresr 'des; ^comités-^ i
province, & l'effet de , concertef èii-
•sgembfe les moyens les plus proj
îâiire aboutir nos, commun^, efforts
Cêi appel' dtf r comité pàrisièii à p
entenàav et de^ioua Jes ^points de 1
France, comme de la Belgique et ;da
Suisse, sotft- venus en ^rànd nombre,
'les catholiques, désireux' d'entrer vailt"
îlamment; dans ,,V ligue formés p£>i?.rt
lia- défense de no^ droits.; Aujourd'hui
imêine,, après, -trois jours J de trayaUx'
(d'autant plus féconds qu'tîa ont été
moins bruyants, '1® congrès a cloa
session" par 'une messé où .tous le£ ca
tholiques présents,- pour «e prépâJ-erjà
ila lutte, ont voulu recevoir le iiiéh,|[ps
ïorts. j
Nouâsiious bornerops ,apj cet exposé,-nous réservant d'appréoièf
lis détail les travaux du comité. -Mais
nous ne .saurions t passer les Manifestations - «h L'honneur du
Pontifé^îloï ?qui ces. Déjà le: comité; ; à peine fondé,
savait* voUlu' ; metlre; son programmé jet
■ - -..w V» i k4.i^W
l
vement contre l'usurpation sacrilège
•'de Victor-Emmanuel, en même temps
'qu'elle sollicitait Ja bénédiction ^epos-
toliquél Hier, Te tlî'égrapRë™'app^br-
tait la réponse de Sa Sainteté; qui dai
gnait remercier rassemblée des catho
liques et jui envoyait sa. bénédiction
pp\ir, féconder l'œuvre "de défense enr
{reprise par le comité. - ■ ' '
Selon notre promesse, nous 'reparle*
"ronsde ces trois journées si bien rem-
idieâ. Mais nous croirions manquer à
a reconnaissance des catholiques , qui
ont suivi ces travaux-; si nous ne r enr
dions dès aujourd'hui un -juste^ hom
mage au président, M. ; Uë -D 1 -Frédaultj
dont la modestie voulait se dérober à
uù honneur bien mérité, et qui,-après
avoir exposé dans un çoble langage
le programme du comité: catholique
et. du présent congrès,- a conduit les
débats avec un tact, une' prudence et
"une fermeté dont tous les' membres
faisaient hautement l'éloge; : '
- Du reste, les esprits et lës 'cœurfc
étaîènt si cordialement, unis dans ; la
pensée promotrice de l'œuvre, que F»as
uner ' dissidence ii'a marqué ces 'trois
jours où tant de sujets ont été abordés
et "traités, r A côté de M. Frédàtut* M.
Combien, député de l'Ardèche^ avait
bien voulu honorer de sa présence ces,
fraternelles assises? Citerons-nous tant
d'autres catholiques qui "se sont fait une
joie de suivre ces travaux?Nous ne le fai
sons pas aujourd'hui, pour ne pas en-. 1
treprendre sur le compte rendu plus
détaillé que nous commencerons de
main, Mais nous ne: saurions finir
sans signaler là bonne grâce et la; gé
nérosité avec lesquelles M. Beluze, pré
sident du cercle catholique, a mis la
grànde sallè ; de ses ; conférences'à la
disposition dti Comité, ilon plus que le
zèle de? aimables commissaires choisis
parmi .les jeuûes. gens du cercle et qu,i ;
se sont mis, pendant ces trois jours.,
avec un vrai, dévouement^ au service
de leurs'frères" àînés. Enfin, nous de-
jcons égalejnenlrmentionner le nom de
M. Pages,, , l'infatigable et: modeste se
crétaire du comité, dont l'activité per-'
sévérâhte'.ji > à jpà3 peu contribué a là
belle manifestation,.dont nous venons'
d'ébaucher un compte rendu bien im-
'par^iC:,„;;," ! rf' ' '. ' ' . "w.
*- > . . ^yausTp ïtouséEL.':,/,;. | ]
Voici le texte de l'Adresse votée d'ac
clamation jeudi soir par .l'aisemjblée-;
des comités catholiques de France ? fit
envoyée télégraphiquement au Saint-
Pere.; -'■>* :: - •• >•;>**:■ ' ■ - . .s-
• tei ' "j v >ï 'i g ' ;;p - ;• -isfcMni'
Très Saint*Père, ■, ' ' vT ' r|
» i' t 'r f? t ^ ; •
Humblement prosternés aux pieds de Vo
tre Sainteté, fermement attachés à la chaire "
infaillible de Pierre, source de toutej ustice et
de toute vérité, appelant de no3 vœux leSjglqs
ardents le rétablissement de Votre Sainteté,
dans l'intégrité.de ses droits temporels, droits,
que nous considérons;^ comme imprescripti
bles et -comme impérissables,. ! pôhétrés de*
douleur à la vue do l'abandon .tplal
où se trouve placé actuellement.ie Vicaire de !
ïJésusrGhrist, nottsy-membres de l'Assemblée.
des comités-catholiques de France,'nous^ro-
testons de notre déooueraept inaltérable à la.
c&iisô dU,SaintrSiége,.^t. nous priens Votre,
Sainteté, de.' nous accorder sa bénédiction ft--
pffetoîfque. <" '• • ! ' •*' * V : ' ' ''
lie Saint-Père a répondu par l'organa
de son ministre d'Etat ; . , !
• ^ — C ' ' • : n
Home, S avril, O h. du soir. j
Monsieur lé docteur] FrédauU, président ' de
ïassemblée des,comités catholiques, Paris»
"'Le Saint-Père, px remerciant .l'assemblée
de so» télégramme, accordé avec paternelle
affection la binédfcti'on demandée. , !
3,i cà'rd. A htokei . l ) L i ;j.\
'plus ou moins habilement sollicité la
permission de-battre en retraite, c'esi
possible/ c'est même croyable, jQVils
aîetttTÉ.çtt des réponses"pru3 ou moins
conformes à leurs consultations,.et né
cessairement évasives. comme elles, se
lon le caractère des, consulteurs, c'èst
vraisemblable. -A - des gens que l'on
sent déterminés à fuir, et qui présen-
tnation aa'est que ridicule .et nous nous
dispenserons d'y répondre, à moins
qu'on në la formule convenablement,
Ce qtle^aefas--pouvons dire- dès-à pré-f-depuis quelquiB-iemps, tous leSkiours.
Ct ATt 4- A'AMI 1 . M"l« M 1A <1A A «1A M 1 ■«« m MA j. — _1 i _1_ 1' i '.1
môur: -comme ui*ë question" dè ".droiV
strict, on conseille volontiers la pru
dence. Mais ces réponses spnt des misé-
cordes'èt point des instructions. Il
y a une nuànce entre-le- conseil. solli-,
cité,d'être" prudents, celui de fuir ! .Lé
vrai consulteur, le Saiiit-Père, ne dont
ne pas de conseilsr- : .il est sur le 'rem
part et il donne son exemple.
Du reste, Ta situation a'varié." Telle
chose^a pu être ditê' il y a-dèux mois,
lorsque l'on discutait où-.lorsque l'on
feignait de discuter sur les termes de
Tordre ,dn jâur; motivé, qui n'aurait
pas été. dite et qui-ne l'a pas été il y ^
quinze jours; Il faudrait voir les .da
tes. On ne les fournit point. ■ > I
Nous donnons cette note'pour réponr
dre à des bruits qui courent, >mais qui
ne paraissent point dans les journauxl
Que ceiit à qui parviendront ces bruits
demandent'les pièces et les jdates. ' ;i '
Encore une fois, nous sommes -con
vaincus qu'il n'existe point d'instruc
tions, si ce n'est l'attitude publique 1 du
Saint-Père affirmant son droit, et que
la défaillance du 22 mars n'a été ni
autorisée ni conseillée. ., - ; ; -
Rome veut bien combattre seule.
Elle a assez de sdn Pontife et de Dieu.
Elle ne force pas au combat ceux qui
craignent les coups, mais elle ne leur
conseille pas de. fuie; elle combat, et
elle bénit ceux qui combattent.
Le compte sera à -régler avec la con-';
science publique, ensuite avec Dieu.
Louis V ÏUIIXOT- I
sent, c'est que dans le texte de notre
ordre du jour nous aurions à la fois ré
servé les droits de la Chambre et du
Saint-Siège,
C'est le sens de' l'adresse que nous
tent une Question d'honneur et d'à-» \ poposons au Saint-Père, et c'a été-dès
"—" 11 1 " * le premier jour les sentiments d'un
premier jour les, sentiments d'un
grand nombre de ,catholiques. Aussi
ne devons-nous, pas laisser ignorer à
Ï.Union, de | Wuest que cetté. adresse,'
ainsi comprise, a déjà recueilli beau-;
coup de signatures. C'est peut-être une
erreur; mais nombre de. catholique^
ont considéré comme nous que l'atti
tude dès députés nous imposait une
bnouyélle protestation. Si on jréc^àme
pour les députés le droit, de pra
tiquer: leur devoir comme, ils le veu
lent entendre, .c'est bien lë" moins
que les catholiques consërvent.la liberté
de-comprendre.aussi le leur à.leur gré.
D'ailleurs,.nous rie. comprenons pas les
colères de l 'Union de r Ouest. Lavrâié
tactique çerait de persuader aux dépu-f
tés qu'ils n'ont pas à ternir compte, du
blâjne de \'Univers, puisqu'ils ont avec
surabondance l'approbation du journal
de M. de Falloujî. " . ■
, i -. : l ; u • A.DGDSTB ROUSSHL.
On- nous demande de divers côtés 1
des^êxemplairés de l'Adressé^au Pohv,
tife-Ubi que nous avo'ns pi-oposée dans.
notre avant-dernier numéro.^ ' *
A partir de i demain 'lundi nous .ex'r
pédieroiis lès r 'exëmplairès' qui T nous,
seront demandés.il 'sûffira' ,de. noa^ J
envoyer ^. ytii^res-ippsWïijîes frais
d'affrançihissemept. ■ ..
; Chacun de'iras abonnés recevra, en
oùtrè, {p^ûchàifiemônt, un -e^etpplaire
de,l'Adresse] encarté dans lç journal. '
ïiè.Prafâàis Vphiôers «d-
conde 'les révolutionnaires; dans l.ejur
campaghe contre' l'A^sembiée et pous
se avec eux à La dissolution» :
, «yr rien jivep
les révolutionnaires fit ne réclama nul
lement la dissolution de l'Assembleq.
Il se borne à constater que par sa faï- '
blesse vis-à-vîs -de- M. Thiers" tt defe
fcoiRgiës'- dQ" compromis,' ' l'Assemblée
s'annule et së" suicide,
Nous n.'éyiterion? cepta^nement. .pas
le.mfcl en.disant*à rAssemblée-'qû'ell'e
a raison-dé sacrifier les principes à la'
La station de» pétitions caiholiqu^cf
devant l'Assemblée .a été si longue et
compliquée -de' tant d'incidents,- 1 au®
leur ajouriïement fiïïal pour cause a'|-
nopporlunité est devenu une grosse
affaire.. Le public catholique Leëpih
de savoir comment oh en est venu 1$.
Les raisons ostensildes i^e lui suffisent,
pas.-Iiestconvainpurqu'il y en. a.d'au
tres, il demande à les connaître. ' :
Ceux qui otit à se justifier parlent;
,s0mi-,confidentiel[fexpent d'instructions
venues' de Rome, et arrivées à Vef-
«ailles par-divers «hemins. On lit;-■dés
pièces sans signaturesët sans intégrité,,
on lit .des dépêches sar^s ^ate ? ;on allè- '
gae dos - conversations san# ' témoin^.'
Jusqu'à présent, rien .de tout, cela
nef", posspd® aucune j&utor)!é ni
même . £.ueunâ : eu%enticrte.: ^Nôiis
croyons^positivemeni qu'il» yenji
Rome 1 que des avis évasifo, tout - au
pîu^,' ej ^ïén-'^quQ l'on puisse 1 appeler
-une-a inçtrù&iisn v
v Quant .à.nous, lyjus èe^n? dire"que
n'en avons ni demandé ni re^u.
il nous ae.ëjpble que la' démande «erait'
à la fois Ihdisck'iie et superflue. Le
Saint-Père parle assez souvent pt fissez
iiatffv & 7 ous;avons pris làj et là seule
ment rîplre règle. Il proteste contre le
. . yj.. >. * „ i . _r .jf
tract;Je (Jauger d'être faible jusqu'à ne
pid^d^ndH le droit, jusqu'àdéciîuraîger
tbut' espoir? Nous enjioutOns;maft.au
moins nous, aurons sîgnalé le, .péril et
fait n^ Quant v.\\ i?rançais t ii ioua foi Je rqle
qu'il a joué sous l'empire, alors qu'il
célébrait te"sagesse' politique dtï : mih'
niâtère OUmeiÛ^pprfluvijit le metnq-
randum àa M. Dsru contre la liberté dp
Pape etr, du Concile, saluait la lihertB
de discussion dan§ t l,a licenca.des clabs
votait le plébiscite* Tromper le po4-
yoir quja l^n défôAd 'Çn le flattant ait
lipu de Invertir, c'^st, toute la iaptiquie
de eus libéraux- à-courte vuëi -Ils ap(-
pellent cela faire 4» ]a politique. G'est
faire tout uniment lè jeu .des faibles,;
des indécis et dea,ambitieus;. ^ } f f
L'Assemblée n'a plus qu'une .çnance
de .sslutj .c'est de s'attacher fË^mémént
aux principes et d® tray^iller haute
ment à leur triomphe: Sinon, elle est
perdue. Oui, perdue !- Noasie lui di
sons pour qu'elle: se Relève ét reste.: Si
elle' refusé de nous entendre, elle cé-
derft bientôt à ceux, qui le .'lu|",disent"
pour la çpngédôar, ' ' I •
ïlBûfeNÊ
fiva» T r « r ,
£«.tisfactioïii Avant dé» çommeheer. 'ses
trayaux, . coiaité a voulu renouveler
ce témoignage de Bon, dévouement, et"
sur la proposition de son président, la
nombreuse' assemblée votait' d'accla
mation une- adresse aussitôt transmise
par le télégraphe et qui protestait vi-
parliculièî'aBient abominable et redoui
table poiir r la iFrance, 'puisqu'il ^on-
; sacre le drpil brutal de Ja force. 1 .Nous
ùnlsso^#; donc èotre protesfetion à cël-:
•îea ; dUjiSaiut-Pière, jie pouvant, faire
dâVàntage;" et frouyànjt" mis£rj$la
honteuËà ' 1$ - seule penséè de -faire
jnoinsj fU23ioîi«>»ogf à «^foégaî
eô?^ "d'iixdult poUtiqaé ^u'i) %
selon 1 pf>x»A ...ni' demander ïij réeer
voir. " * ' - . • r .•*
Qw d'vutm aient fatt autrement, et
. Dans.un violant article inlirulé : -Où
mè/jie la : polémique de l'Univers* l'Union
de l'Ouest dénonce «l'iguôble £t scaii-
daleux-spectacle de l'Univers excitant
ses abonnés et peg lepteurs à jet^r de*
la boue au visa-,é des députés'c^thoU^
qitcs. »■ VUnion ie f Omst,] qui né' jetté
de la bouë éiu visagsîlepersbriTie; ,con
clut pua \'Univers fait îe jéu dès bonà-
partisies ou 4®s |aco^iria.
. Ce3:fureurs insensées, montrent un
tel trouble d'esprit que nous nous fè-
wons-un cas de conscience de l'exciter,
encore par une réponse (pi'aussi bien
\ Union dë r Ouest ne comprendrait pas.
ïjîçus ^ious çontenterons 'ao lui faire ob
server que l' Unjoy, et.. le ; J Mpnfc étant
aveo nous,,l'on, jpeut croire aue cà- :
tl}oligues dévoués et royalistes fidèles au
drapeau aopi d'accor^ .^n caUe affairé.
•L'Union de l'Ouest a .d'autres préien-
tions. Non-seulement eilesious injurie
bas^e^ent. 'mais elle nous interroere et
se' "pprî^ét de nogs 'demander traef'or-
dre;,&u3. 0 $\l e § rédacteurs de YVnivers,
> s'il a étaienf'député^ .auraient proppsé
Vôtp de" ja ^hampfa. « poinf 4 e
phrases, s'écrie-t-eile, m^is un texte.»
! Venant de l'Union de l'Ouest , cette som-
Voici la réponse de l' Union aux ca
lomniateurs intéressés qui . l'accusent
au même titre que Y Univers de pour?
suivre la dissolution de l'Assemblée
pour le compte "des, .bonapartistes ou
des radicaux. * i
Que les radicaux,et les. bonapartistes veuil
lent a se débarrasser de la Chambre, » c'est
possible; l'Union n'est p^s dans- le secret de
leurs desseins. , ,,
Ce que demandg^ 'V Union à « la Chambre, »
c'efc;t d'avoir une politique, elle n'en a pas ;
s'est d'être forte, elle est inerte; c'est d'&trè
unie,?elle est éparpillée; c'est de suivre a une
vpie, jo,elle en suit plusieurs, qui, vont de
Brûtùs ii César, d'ud président à un sta-
thouder. . .,
Toile-est la voie °d&P£faton ; pe serait bien
le-moins qu'on nous^it llhcnneur do \a con
naître.- , •' / !
j O ^ parle d'une. a campagne pourra disso-j
lution, de l'Assemblée, a l?Union n'est pas
de cette campagne. ; 0a a - si |)ien conduit les
affeures de PAssemblée.depuis un an,.qu'une
réélection dans les conditions présentes ne
ramèneraient pas,cent .députés r congeryj.-
teurs;ri/«!oft,îia nul iatérôt à donner ce
triomphe h f la ,politique da, M. t Tt4Brs et de
la majorité, qui le "suit. . , i * !
L'Union' souhaite que. l'Assemble,- s'é
claira, «lie ao. pQHhaitq- pas, , qu'elle ê^spa-
W|W?r. • ' '- ' f " , . ... - ' ' ,■
-s
Noua recevons dé M. le.'bafon de
Morgan la lettre suivante ;'
MoriîiëUB,' '. 1 '
Je signe de tout cqeur-l'adressa,qui veut
dire au vicaire de Jésus-Christ : Saint-Père,
de qui l'indépendance souveraine & Rome est
destinée par la Providence h nous ççnsefvgr
ty gaterpelle, rpyauta, la cause de la con-
soîéijQe', div'^bè* droit; dei^i VraiéTitierté", :ds '
la J civilisa(ioû,"', d3 "là France ^catlioliqule, et
BViipap,te, ,d% J.a inon^chie _trè3-oljrétienne
et gloritua^j «etip usueu. une >e^unique est la
VfHreV'Pput ca qui* est contre^, votre: autorité
spirituelle et 'temporelle e&t' contre çous,V,
tont ee ^ai est pour elle est pour notre salut.
Aucune puissance ni,aucune sagesse/htfmai-
ne ne séparera ce que Dieu,a.qui. Npug : som'-
mes aux,,joifrs de ; la seulo mor^aùi spi| u&e
ÇtSurrqcl|on p» ce et nops në; crai
gnons pas- d'èire icoasepuW cum illo... u,l
GUQftftdo Cb^Ulvts nq'Mf ij... i*a ei vos,.-.
IVfille homitiages alïéctueui, monsieur,-1
- , ■:'{H h 'i- A>., u j
Amiens, C avriH872. ^
qui l'accepte ne le : produit jamais.
Abîme f dit Pascal. , ,
Prosateur, M. Louis Râtisbonaa fait,
On lit ïlans la; Voce dellà Verità 4u /t
avril:,
•Un télégramsao, que nos - lecîeura tranyé-
ront plus loin; nous donne le résumé d'urie
lettre que quatorze députés — catholiques,
dit le télégramme, — ont fait publier datis
lo /^ranfaf'â/îi l'adret 83 di l'évêq'43 de Ver-
sallleç. v j '■■■'■■. " :■ ' •; ' ,
Oa sait que le savant prélat avait b'âmé
sév&remënt dans l'Uniiers la conduite de
l'assemblée' votapt l'ajournement dp la dis
cussion sur les pétitions en faveur du Papé.
L?s quatorze du Français disent donc
Îu'ils ont fait le possible; qu'une autre façon
'agir aurait fait tort au pays, et qu'en déÛ-,
nitive, on a proclamé les droits impruscripti- ;
bles du Pape. , • „, v , ..
-Cas qualoMôj.iûcpiiiiusjusqu'ici,;sQ&Ccer-
taiaeme^t des catholiques libéraux. '
' ' Ils croient dqnc avoir biôn servi leuç pà^s
ëa piéfératit lesi ialérâts «mâtérîols ayx tà-
prcaiès i'nVérôts môrauv?" ' '- •
- ïls croient doncj" pria fraiderâ qu*ilS»ont
montrée-pour l'Eglise, avoir préservé la
France des embûches de l'Italie et des haines
de l'AUemagnô î ' - ; ;f, I ' { 1 i ^
. .Vraiment, ils ^roi-nt qu'ils ont mieux pré-
cfainé le's Û'rôits' du Pape avec les quelques
paroles de M. Thiprs ou.Ie3 protestations'
mélancoliques da Mgr Dupanloup,-que par
un ordre du jour ? , 4 . i '
Oh! lescathçliques.libéraux | ;
une sorte, rare de miracle, et dee plus,
si nous pouvons, le croire, il serait, en
ce moment même ? Tobj,et d'un miracle
intéressait. . v , ;
Sôus le gouvernement de, là'défense,!
quand perspnne ne sortait,Jïïl . Ratis-
bonne, par l'intercession de jf ^I. Julesf
Simon \ fit* une sortie, et co&quit un&
place, la. place d® bibliothécaire du
château ex-impérial de Fontainebleau.
Quatre mille,, francs, ët le gîte, fort
joli. ... ' V '
Il né prit point le gîte, ui le service,
et la conquête, sous ce rapport, resta
morale. Mais il prit les florins, et par
là il devint bien réellement biblioihé-
Caire à Fontainebleau sans quitter Pa-i
ris, où il juge la terre et le <^iel pour
île Jotfrnal des Débats, .Lé voilà'donc eii
'■'deux. liëux à la fois, remçlis^aht à la
même heure deux emplois distincts.
On appelle cela le. miracle de bi-loca-
tion. " j
Néanmoins M. R,atisbonne, toujours
à Paris, n'est à Fontainebleau qu'un
papillon couché mort dans le cœur de
la^ bibliothèque. Il n'y va pas, et le
miracle laisse à désirer quant aux lieux,
Mais s'il n'y a pas, précisément bi-lo-
cation, il'y 'à bi-louage. p'est' peut*
être plus fort, et ce u'est encore rien.
Yoici le haut merveilleux.* ', j
. Tout le monde sait que M. Ratis-
bonne est bibliothécaire touchant dii
château dé . Fontainebleau ;, un seul
mortel l'Ignore, et p'est lui-même !~Ne
l'ayant jamais dit dans son journal, U
croit que çe n'est pas'arrivé. Lorsqu'il
va toucher son gage,'il ne demandé
pas pourquoi. Il pense en poëte, va
guement, que c'est une idée qu'ils ont
comme cela de lui payer, quatre mill§u
francs par an, sans motif, et que si.le
journaliste le savait, il. pourrait bien
en parler. Mais nous sommes au re
nouveau ; c'est le temps de cueillif
■ . 'La blanche petite • .. <• - j !
• • i 'Marguerite, „ f
Et le poêle laisse là'" (dans sà poche)
ces absurdes quatre mille francs:
- Telle est sa candeur miraçuleusej
qu'il; rie sait pas ce que l'on veut dire
lorsqu'on l'appelle biBliothéôaire. -r
a Qu'enteiide^-yous avec votre" biblio
thécaire? ditiij où va ce propos ? Et
pourrait-on savoir co que bibliothécaire
a dé si drèle ? » .' ;
" 'Ôn n'est pas plus innocent ! "
Il s'indigne njême, ^ persuadé de
n'avoir aucun commerce aveo sa ; bi
bliothèque, il' véut savoir si par ha
sard on le croit « cliahoine » ? '
Chanoine, oh! non, cher m^ngleur,
Lé çhano|n9 q, t?àyaill^ vingt Qu-tçenta
aps êpmmô «Pure ou prg£e§s*ti| ) : $
eu conamorp^ aveg te* difficiles !
■et aveo 1^2 avr.es, l^borieuxj il s'est
^ise physiquement, et il! a- reçu" un ca<-
[-nonicat de dix-huit cents francs (sans'
logis) pour travaillernoinp prend peu .de. vacances, et, s'il
.s'absente iW ii j gstfo(n/^,.çà.qui ne sigoi-
fie pas appomié. L'on, ne vo,us fait àucttr
nej^ent l'injure de. vous comparer à.
ces pauvre^ gens instruits, humbles,
réduits tout juste h la portion congru^
Lesj chanoines>ne sonCpas faits,hiblio-
thécaires, et"M. Jules. Simon n'est pas
homme à perdre quatre mille francs
sur 11» chanoine. Get arrosement veut
un journaliste en activité.
Quand on appelle M. Ratisbonne bi-
blipthéçairç, .on, entend toutes sortes
de choses qui "foqt rire ; et s"il n'en»-
tend pas, c'est un miracle:'fa.it exprès
pour lui et qui rejàd. la situation; en- -
core.plug drôle, O4 .voit qUe cë fin-j
railleur, des, miraclefe n'a pas geule-
mept un papillon mo^; daqs le cœurj,
m^is qq'iî, a ^ncoré", — prenons les
comparaisons de sa larigué poétique,
— une araignée Vivante dan& le ymi .. -.i - .. t . ; ;• :
1 ■ V f f *■ * - , 1
Ef quel temps fut jamais plus fertile, ete.
i; 4 LQV ï P VsCilLOT. '
« Mon bien cher et très honoré
confrère, 1
« L'estime et l'approbation dé mes con
frères dans ma vie publique, d'écrivain est et
sera toujours pour- moi du plus haut prix.
« Lorsque l'ère de la polémique était ou
verte dans l'Eglise, j'ai combattu selon ma
conscience et mon droit (3); voua m'avez ap
prouvé et j'en étais heureux; Maintenant que
la décision est intervenue, vous .m'approuvez
de m'y soumettre, j'en suis certain.
«i Que feraient aujourd'hui saint" François
de Sales, .saint Vincent de Paul; Fénelon et
Bossuet? Vous le savez, nous le savons tous;
aucun d'eux n'aurait un instant la pensée de
se séparer de l'Eglise. I
■ ' « Cette pensée, vous êtes bieni assuré que
je ne l'ai pas ; et si je l'avais, vous m'arrê
teriez dans son exécution,, vous et tous mes
confrères» sans exception ; voilà ce dont je
suis heureux, ;, .. -
« Sans, vous entraîner sçr lé" terrain théo
logique, permettez-moi de vous livrer inci
demment et comme sujet de conversation,
une remarque : c'est que j'ai ; combattu l'in
faillibilité inspirée,/ le décret du concile re
pousse l'infaillibilit^ inspirée. J'ai combattu
l'infaillibilité personnelle ; le décret posé l'in
faillibilité, ofjicieUe. .Des écrivains de l'école
que ja crois,'excessive,.j^e voiraient plus de
l'infaillibilité ex cathedra, comme étant une li-
. Q p. wvj-v* iMJMlUJUiUlO
scientifique , l'infaillibilité politiques [gouverne
mentale, et le décret ne pose que, l'infaillibilité
doctrinale, en matière de foi et de mœurs.
«.Tout cela ne veut pas dire ,que je n'ai
pas "commis d'erreurs dans ma polémique.
J'en ai commis sans, doute sur oa sujet et
sur d'autres; mais, dès que je connais une
erreur, je l'efface, et ne^m'en sens pas 7 hu-
milié. if . , :
Telle est la lettre. Le R-P. Perràudy
joint l'observation suivante :
« Au moment où le P. Gratry écrivait
cette lettre, il ne connaissait -pas encoi e la
lettre des évôques ' Buieses, qui allait lui
donner si complètement raison (4), et au
sujet de laquelle il eut encore la forcé de
dicter quelques pages dans la première
quinzaine de janvier. On sait que l'expli
cation do la constitiition Fastor œterms %
donnée par l'épiscopat Buisse, a été de la part
de S. S. le Pape Pie ÏX l'objet d'un bref
d'approbation. Leur, commentaire a.dono la
plus haute autorité possible, a
. Le P. Gratry était bien excusable,
stlr son Ht . de mort', de n'avoir pas "très
présent le souvenir denses écrits, mais
assurément le R. P. Perraud ne peut
songer à soutenir que . « son maître »
n'a pas-combattu «l'infaillibilité doctri
nale, officielle, tx cathedrâ ■». Il suffi
rait de ]iui eiter les pa'gés : où la P.-Gra-
jry-avait si malheureusement entrepris
d'établir, par l'exemplsd'Honorius, que
cette infaillibilité n'est pas l'apanage
du souverain Pontife. < ■ .
; Laissons pela, et voyons ce qijiensei-
■gnentîes évêqueà de la Suisse "qui, sui
vant'le R. P. Perraiid donnent « si,com-
'pl^emént.'raison^». &d TPiv feratry. Nous
avons donne in extenso, lorsqu'elle pà-
rut, leur lettre, pastorale et le brefd'ap-
probation.. Voici le passage auquel sans
doute 1 veut faire allusion le R. P. Per-
K rai^^îtel que t \e reproduit ^n îiûtre
écrivain du Correspondant (S). "
Las évêques de Suisse, à leur tour, ont
'nnssA 1a nmitmim :
M. Louis Ratisbonne est un composé
de contradictions, très aimable d'ail
leurs, quoique trop souvent-sans tenue*
En V£T3, il admet le merveilleux ;; il
soutient qu'il un papillon couché mort
dans SM±ccèur*.$k proge, au contraire,
il nie îe : miracie avec acharnement. |l
ne veut ©lus du tout de miracles ni
aiicîenî ( Ât ïïotiv , êa«x f -et il oublieTes
règles de la politesse littéraire ceiles
dtf raisoîtnçmep^ gH.ajîd question du-
^urnaturèl- eçt fo^ch^e. Qr\ la prose de
,M. IVatisbônne enfante, le prodigieux
Quelques personnes nous reprochent
de n'avoir pas été justes pourM. l'abbé
Bernard (1) : « Vous auriez dû, disent-
elles, reconnaître qu'il n'est pas seul
de son avis et que sa lettre à l'Univers ,
n'était guère pour le fond que la : re 1 -1
production d'une lettre du Pi Gratry.»
Réparons notre tort envers M.. l'aumô
nier de l'Ecole normale, et puisque la
lettre du P. Gratry appartient au pu
blic, reproduisons-la avec les ohservar
tions qui l'accompagnent dans la bro
chure du R.-P.-Perraud (2) : .
Après avoir rappelé la lettre du P.
Gratry à Mgr l'archevêque de Paris,
« cette lettre si courte et si pleine,
qui disait tant de choses en si peu de
mots et qui révélait jusqu'au fond dë
son âme l'admirable simplicité d^j
l'obéissance -sacerdotaler; » Te R. f Pi.
Perraud ajoute en note : .. j
ses confrères de l'Académie, au -Bujet dB
quelques paroles regrettables qui avaient été
prononcées & son occasion dans un diseçure
p.uhUo, il exprimait avec une admirable net
teté les motifs de son adhésion a^x décrets]
du concile.- J'ai retrouvé la copie de cette
lettre dans ise3 papiers, et je, crois devoir
la citer, à• cau^e de son importance excep-
• •, A y 1 - ' 1 •
——; - JU-.j, u;".■ uiapaCTi .,i U ». .. —5-
(v; «u'mèro dn28 mars. '• ' "
(2) La p. Grutnf, ses. derniers jmtfs, ~so)i:\ test%-,
ment spirituel, par la V. Adolphe..Perruud- çsS-
tra ! de l'Oratoire fet professeur ft la Sorlionné, ,
•p. 40. Cette broebure lue en partie^,carame aai
sait, à lu Soibonne, avait paru d 'abord dairç 1 q
w 1; fJCiKSOW*"
'NEEtE~." que le Pontife romain est jpsrsoncellement
infaillible, en ce sens que chacune de ses
affirmations est infaillible,.et qu'il ne dépend
que de ses vues personnelles d'imposer aux
fidèles la fb'i en de nouveaux dogmes. Le
Pape n 'est infaillible ni comme homme, ni
comme savant, ni comme prêtre,, ni comme
évêque, ni comme prince temporel, ni comme
juge , ni comme législateur. Il n'est ni infail~
Uhle ,in .i icapfiQoabls dans sa vie et dans sa
•conduite, dans ses visées politiques, da&B ses
relations avec les .prinees, ni même dans le
gouvernement ds l'Église.i)
. Les italiques tVîes . capitales sont de
M. FoisseVj je les laisse sans compren
dra quelle signification y attache le
savent magistrat.^ Quelle qu'elle soit,
ni ces paroles, ni le reste de la cita
tion, ni lés autres parties de la lettre
pastoraU ne contiennent rien qu'on
ne puisse lire en termes aussi expli
cites dans tous les traités .ultramoi*-
tains su? l'infaillibilité. Je me contente
de renvoyer à celui- de notre regretta
et vénéré abbé Bouix (6) qui, je crois,
- (3) Sur co point le P. Gralry était 1 dans uno
grande illusion.' Quand même l'opinion pour la-
quelle il- combattait eût C>tô une opinion libre, ce
qu'elle n'était pas, aurait-il eu le droit de la dé
fendre comme t'ait:? Peut-on employer do
telles ormes", raQme pour la défense de la véritô?
Avant et pendant le concile, oa a pris des li-,
îjeftôs poussées jusqu'aux- derniers excès d& la
licence, et l'impudedt mensonge de ceux qui
osent encore dire :1a discussion n'a pas 6tô i.v-
bre, est ainsi confondu; Mais'cela justifie-t»il lea
auteurs de ces excès? Ce; a les dispouse-t-il da
l'obligation de réparer le mal produit par leurs
écrits. Le R. P. Gratry-ne le croyait pas; avant
de mourir il avait prisl'ongagement, si Dieu lui
readait la santé,- de-montrer quo sa soumission
lui était dictée pa? l'amour de la vérité, pur sa
rèjson comiiié.parïa. foi'{ Dîautrea qui -.avaient
contribué à le pousser aons' rerreur, et que la
maladie no rotient pas, no "B'eto'pïesseat''guâro
da. remplir ce devsir. , ,
- (4) On se rappelle que,M. l'abbS Bernard al
lègue aus^i çeUo lettre pastorale" des, évCquea
de la Suisse. Nous lisons fc' cè sujet dans Toxcel-
• lont journal de Frihourg..la. Liberté, numéro du
3 avril : , , .... ■ .
.- .i Dana une c?tvoîuque publiée dernièroniopt, il
était dit que MM'alibé Bernard, dé'Pnri^, a crili-
qué l'instruotion paaturale.;pù&Iiée $ar NN. SS»
îe« évêques .suisses. : . ,. : s''-. ■ ■ '
« Ce n'est pas tout à faitexaci'Aî. Tabî)S Ber
nard s'est servi, de l'instruction-paçtoralo pour
eàsayer de .iusUfier certaines opinions à liiï*anté-
rieures au conoiln. Ttlna no —>
qu'elle repousse, tandis què sà poésie
JféEo'ndu X cet eMaî de/ justificarion â
qu il iiait insoutenable,* cii présence
des textes cVde. rattteii^'p^lsû par nos évôquea
dans las 'discdf^.ons côncîliàîres. »
- (5) NtJ.îatrô du .10 mars, p.-791,-.article de M.
FOiàset sur le livre. de M. de Eressensé :1s Con«
v:4' ■
(C^ Tractatui de Papa, pars secundo. : De Rcmani
fontifeis infallibilitati. Voy^z.oij particulier lea
"premiers chapitres, t; I, p. 233.
N° 17815:: — Edition quotidienne."'
Lundi 8 Avril 1872
amr-ftaB?rii««°nigmni
,. . ' M PARIS ■ ; - v
Un anvi. ; : 88 fr,
Six mois 30
Trois mois.. 5*6
' r *
/ -V. 11=3
';£& numéro, à Paris TV'
~ Département© : 2G> :
BIÎIIEAUX
Paris, 10, rue des Saints-PèresJ
£■. 1 1.T.
On s'abonne, à Rome, \ia delle Ktîmnta, 22,23/^/)^^,.,
P " " 5 Wt
DÉPARTEMENTS - ,
Un ân...-.......................*;3 88 fr.
Six mois. «.. 30 ! ;
Trois mois ................. s .4.6 . ^
Édition Semi-quotidienne
Un an, 32 fr.—Six mois, 17 fr.—-Trois mois, 9 ft-,
L'Univers ne rtpond pas des manuscrits qui lui sont edrcssda.
< A»wÔa*IC2I5B
IH. Ct, UGR à NGE, CERF et C>°, 6, plaee de la Boom. .
. Cmp. Ad. L&iné, rue des Saints-Pères, 19.
FRANCE
PARIS, 7AVRIL 1872 '
!{ÇC<>niitéCatlioliqne
' Nos lecteurs n'ont pas .oublié quel
sous ce nom, vers -la; fin du siège de
; Paria, quelques hommes s'étaient réut
"i nis dans le dessein de faire acte publie
: de foi §n : yue des élections, prochai--
•■nes. Ils étaient peu< nombreux : et nè
trouvaient guère d'appui que dans 1 à
presse catholique. Néanmoins, ils np
: se découragèrent -pas. persuadés que
la France- était ïnourânt^'pour avoir
' v chassé Dieu, et~ qu'à" tout prix il fallait,
. . pour la, relever, restaurer Dieu dans la
nation,- ils- dépensèrent sàijs compter
leur argent, leur- teimps, Jeur peine,
pour essayer tout aù moiôs une pror
iestation qui'apprît à là Erance qufe,
les catholiques, bien/ loiaide s'endorj-
mir, se réveillaient au contraire, pour
une action' nouvelle, plus fervents,
. plus assidus et plu^ i( forts. ,
, Da--• noïre.-.aria...-nous,;^'oublierons lé
sentiment dé joie profond qui envahit
notrB âme lorsque, pour la première >
, fois, bous vîmes affiché^ sur les murs
« de fi&xis si longtemps déshonorés, de
grands placards portant courageuse*
ment cette religieuse enseigne : Comité
catholique. Sous le siège, nous avions
vu les Mottu et les Bonvalet, pourchas r
iû/ihriat des écoles: nous avions
<1 m s.uAirç s 4 , „ ,
mentsourdi à toute protestation,
iorité religieuse elle-même inactive
«devant lecri général des catholiques
réclamant un acte iwl>lic'de pénitence
d.e foi. Après cela, cette publicité;
donnée aux affiches du Comité catholi
que apparaissait à i»:*fois-<îomaîe unie-
j»our\>yenii:, â .,.. ..
Le succès ne ropbMiï pas'aussi corn-'
plétement que fious l'eussions désiré â{
ces premiers efforts. Cëpëndant, à cori-
ssidérer le petit-nombre de ceux qui-
entraient ainsi,dans une lutte ouvertè-
coatre le siècle, l'étrangeté des circoii-
sU^es au milieu desquelles ils se de*
y&uaieat à agir et.J/i ^^iblessp 4^3
mà/eas placés entre Jçura uiains*; ;! bh
aurajt tort «de «e plaindre du .premier ,
résultat. 'N'oublia pas qu'ontivit; jiit
évêquej *chpse inoûïelr Paris, MgriFrep- 1
pol arriver eh' hoùae place sur la liste
detf candidats; porté par les votes4dk
84,000 électeurs.;,v • ; .V A
A n'éni pas. douter,,',* cesi.. premièifs
fruits eai^eraîentl^nécessité dë lœu-
vre. Ses fondateurs résolurent de la
fortifier. Le germe était bien petit!, <
mais la foi éUîit grande et le -besoin
plus grand encore".' Le comité se cons
titua défiaïtiv^éHîî ^B'aboiPd • enelcis
dans un. salon privé, il. dut 'bientôt
chercher u^Ipcaîj^s,spaci0ux et spé-
cial, qui . devenu v tropî
•étroit poup. contenir 4& Nombreux ad
hérents^/- r ■=',? ; , )
En même temEçs qu'il se dé vélo ppaifc.
à paris. lé domîtékîâÛïbfique s'étahdait
en. province 1 , où il poussait '-prompt^
ment des ramification^mërveillëusps.
L'idée cq^rrespbndaif partout à ùri : bë-
8oin si gsBer&liqt-.si -pressant qu'éS peji*
de tempaai» puiçojppiej? en pra,viiice
plus de trente- comités organiaés^ur le
modèle dri comité de Piris, Les résu -
tala consignés dans l/t/azoeri, du péti-
tionnecaent , contré renseignement!
prouvenï: .^'jrabbnda^ïnent que- c< s
;ondation^:Aô turent j)às' sans fruit.
DésormaisJ'idée qiii ayait présidé a.
la fondation du eojnité^catljibliqufi était
donc assurée d'une prompte et- fécondé
réalisation par tontçia Fr&iîce. s Et non-
seùlement on pouvait apprécier les ré
sultats obtenus, mai* il devenait né
cessaire de se consulter éà commim
et de s'organiser 4'une fà^on plûg
étroite, par une sorte de fédération,
siin de'préparer de .concert Isa conjt*
bat s à venir sur toutes ies "qu£stio48
qui réclament eplu». directement des,
efforts immédiats. II fut donc résolu,
que le icomité caUioîique de Paris con
voquerai? dans uue .réunion générai»
tous le* ? jtnenjbresr 'des; ^comités-^ i
province, & l'effet de , concertef èii-
•sgembfe les moyens les plus proj
îâiire aboutir nos, commun^, efforts
Cêi appel' dtf r comité pàrisièii à p
entenàav et de^ioua Jes ^points de 1
France, comme de la Belgique et ;da
Suisse, sotft- venus en ^rànd nombre,
'les catholiques, désireux' d'entrer vailt"
îlamment; dans ,,V ligue formés p£>i?.rt
lia- défense de no^ droits.; Aujourd'hui
imêine,, après, -trois jours J de trayaUx'
(d'autant plus féconds qu'tîa ont été
moins bruyants, '1® congrès a cloa
session" par 'une messé où .tous le£ ca
tholiques présents,- pour «e prépâJ-erjà
ila lutte, ont voulu recevoir le iiiéh,|[ps
ïorts. j
Nouâsiious bornerops ,apj
lis détail les travaux du comité. -Mais
nous ne .saurions t passer
Pontifé^îloï ?qui
savait* voUlu' ; metlre; son programmé jet
■ - -..w V» i k4.i^W
l
vement contre l'usurpation sacrilège
•'de Victor-Emmanuel, en même temps
'qu'elle sollicitait Ja bénédiction ^epos-
toliquél Hier, Te tlî'égrapRë™'app^br-
tait la réponse de Sa Sainteté; qui dai
gnait remercier rassemblée des catho
liques et jui envoyait sa. bénédiction
pp\ir, féconder l'œuvre "de défense enr
{reprise par le comité. - ■ ' '
Selon notre promesse, nous 'reparle*
"ronsde ces trois journées si bien rem-
idieâ. Mais nous croirions manquer à
a reconnaissance des catholiques , qui
ont suivi ces travaux-; si nous ne r enr
dions dès aujourd'hui un -juste^ hom
mage au président, M. ; Uë -D 1 -Frédaultj
dont la modestie voulait se dérober à
uù honneur bien mérité, et qui,-après
avoir exposé dans un çoble langage
le programme du comité: catholique
et. du présent congrès,- a conduit les
débats avec un tact, une' prudence et
"une fermeté dont tous les' membres
faisaient hautement l'éloge; : '
- Du reste, les esprits et lës 'cœurfc
étaîènt si cordialement, unis dans ; la
pensée promotrice de l'œuvre, que F»as
uner ' dissidence ii'a marqué ces 'trois
jours où tant de sujets ont été abordés
et "traités, r A côté de M. Frédàtut* M.
Combien, député de l'Ardèche^ avait
bien voulu honorer de sa présence ces,
fraternelles assises? Citerons-nous tant
d'autres catholiques qui "se sont fait une
joie de suivre ces travaux?Nous ne le fai
sons pas aujourd'hui, pour ne pas en-. 1
treprendre sur le compte rendu plus
détaillé que nous commencerons de
main, Mais nous ne: saurions finir
sans signaler là bonne grâce et la; gé
nérosité avec lesquelles M. Beluze, pré
sident du cercle catholique, a mis la
grànde sallè ; de ses ; conférences'à la
disposition dti Comité, ilon plus que le
zèle de? aimables commissaires choisis
parmi .les jeuûes. gens du cercle et qu,i ;
se sont mis, pendant ces trois jours.,
avec un vrai, dévouement^ au service
de leurs'frères" àînés. Enfin, nous de-
jcons égalejnenlrmentionner le nom de
M. Pages,, , l'infatigable et: modeste se
crétaire du comité, dont l'activité per-'
sévérâhte'.ji > à jpà3 peu contribué a là
belle manifestation,.dont nous venons'
d'ébaucher un compte rendu bien im-
'par^iC:,„;;," ! rf' ' '. ' ' . "w.
*- > . . ^yausTp ïtouséEL.':,/,;. | ]
Voici le texte de l'Adresse votée d'ac
clamation jeudi soir par .l'aisemjblée-;
des comités catholiques de France ? fit
envoyée télégraphiquement au Saint-
Pere.; -'■>* :: - •• >•;>**:■ ' ■ - . .s-
• tei ' "j v >ï 'i g ' ;;p - ;• -isfcMni'
Très Saint*Père, ■, ' ' vT ' r|
» i' t 'r f? t ^ ; •
Humblement prosternés aux pieds de Vo
tre Sainteté, fermement attachés à la chaire "
infaillible de Pierre, source de toutej ustice et
de toute vérité, appelant de no3 vœux leSjglqs
ardents le rétablissement de Votre Sainteté,
dans l'intégrité.de ses droits temporels, droits,
que nous considérons;^ comme imprescripti
bles et -comme impérissables,. ! pôhétrés de*
douleur à la vue do l'abandon .tplal
où se trouve placé actuellement.ie Vicaire de !
ïJésusrGhrist, nottsy-membres de l'Assemblée.
des comités-catholiques de France,'nous^ro-
testons de notre déooueraept inaltérable à la.
c&iisô dU,SaintrSiége,.^t. nous priens Votre,
Sainteté, de.' nous accorder sa bénédiction ft--
pffetoîfque. <" '• • ! ' •*' * V : ' ' ''
lie Saint-Père a répondu par l'organa
de son ministre d'Etat ; . , !
• ^ — C ' ' • : n
Home, S avril, O h. du soir. j
Monsieur lé docteur] FrédauU, président ' de
ïassemblée des,comités catholiques, Paris»
"'Le Saint-Père, px remerciant .l'assemblée
de so» télégramme, accordé avec paternelle
affection la binédfcti'on demandée. , !
3,i cà'rd. A htokei . l ) L i ;j.\
'plus ou moins habilement sollicité la
permission de-battre en retraite, c'esi
possible/ c'est même croyable, jQVils
aîetttTÉ.çtt des réponses"pru3 ou moins
conformes à leurs consultations,.et né
cessairement évasives. comme elles, se
lon le caractère des, consulteurs, c'èst
vraisemblable. -A - des gens que l'on
sent déterminés à fuir, et qui présen-
tnation aa'est que ridicule .et nous nous
dispenserons d'y répondre, à moins
qu'on në la formule convenablement,
Ce qtle^aefas--pouvons dire- dès-à pré-f-depuis quelquiB-iemps, tous leSkiours.
Ct ATt 4- A'AMI 1 . M"l« M 1A <1A A «1A M 1 ■«« m MA j. — _1 i _1_ 1' i '.1
môur: -comme ui*ë question" dè ".droiV
strict, on conseille volontiers la pru
dence. Mais ces réponses spnt des misé-
cordes'èt point des instructions. Il
y a une nuànce entre-le- conseil. solli-,
cité,d'être" prudents, celui de fuir ! .Lé
vrai consulteur, le Saiiit-Père, ne dont
ne pas de conseilsr- : .il est sur le 'rem
part et il donne son exemple.
Du reste, Ta situation a'varié." Telle
chose^a pu être ditê' il y a-dèux mois,
lorsque l'on discutait où-.lorsque l'on
feignait de discuter sur les termes de
Tordre ,dn jâur; motivé, qui n'aurait
pas été. dite et qui-ne l'a pas été il y ^
quinze jours; Il faudrait voir les .da
tes. On ne les fournit point. ■ > I
Nous donnons cette note'pour réponr
dre à des bruits qui courent, >mais qui
ne paraissent point dans les journauxl
Que ceiit à qui parviendront ces bruits
demandent'les pièces et les jdates. ' ;i '
Encore une fois, nous sommes -con
vaincus qu'il n'existe point d'instruc
tions, si ce n'est l'attitude publique 1 du
Saint-Père affirmant son droit, et que
la défaillance du 22 mars n'a été ni
autorisée ni conseillée. ., - ; ; -
Rome veut bien combattre seule.
Elle a assez de sdn Pontife et de Dieu.
Elle ne force pas au combat ceux qui
craignent les coups, mais elle ne leur
conseille pas de. fuie; elle combat, et
elle bénit ceux qui combattent.
Le compte sera à -régler avec la con-';
science publique, ensuite avec Dieu.
Louis V ÏUIIXOT- I
sent, c'est que dans le texte de notre
ordre du jour nous aurions à la fois ré
servé les droits de la Chambre et du
Saint-Siège,
C'est le sens de' l'adresse que nous
tent une Question d'honneur et d'à-» \ poposons au Saint-Père, et c'a été-dès
"—" 11 1 " * le premier jour les sentiments d'un
premier jour les, sentiments d'un
grand nombre de ,catholiques. Aussi
ne devons-nous, pas laisser ignorer à
Ï.Union, de | Wuest que cetté. adresse,'
ainsi comprise, a déjà recueilli beau-;
coup de signatures. C'est peut-être une
erreur; mais nombre de. catholique^
ont considéré comme nous que l'atti
tude dès députés nous imposait une
bnouyélle protestation. Si on jréc^àme
pour les députés le droit, de pra
tiquer: leur devoir comme, ils le veu
lent entendre, .c'est bien lë" moins
que les catholiques consërvent.la liberté
de-comprendre.aussi le leur à.leur gré.
D'ailleurs,.nous rie. comprenons pas les
colères de l 'Union de r Ouest. Lavrâié
tactique çerait de persuader aux dépu-f
tés qu'ils n'ont pas à ternir compte, du
blâjne de \'Univers, puisqu'ils ont avec
surabondance l'approbation du journal
de M. de Falloujî. " . ■
, i -. : l ; u • A.DGDSTB ROUSSHL.
On- nous demande de divers côtés 1
des^êxemplairés de l'Adressé^au Pohv,
tife-Ubi que nous avo'ns pi-oposée dans.
notre avant-dernier numéro.^ ' *
A partir de i demain 'lundi nous .ex'r
pédieroiis lès r 'exëmplairès' qui T nous,
seront demandés.il 'sûffira' ,de. noa^ J
envoyer ^. ytii^res-ippsWïijîes frais
d'affrançihissemept. ■ ..
; Chacun de'iras abonnés recevra, en
oùtrè, {p^ûchàifiemônt, un -e^etpplaire
de,l'Adresse] encarté dans lç journal. '
ïiè.Prafâàis Vphiôers «d-
conde 'les révolutionnaires; dans l.ejur
campaghe contre' l'A^sembiée et pous
se avec eux à La dissolution» :
, «yr rien jivep
les révolutionnaires fit ne réclama nul
lement la dissolution de l'Assembleq.
Il se borne à constater que par sa faï- '
blesse vis-à-vîs -de- M. Thiers" tt defe
fcoiRgiës'- dQ" compromis,' ' l'Assemblée
s'annule et së" suicide,
Nous n.'éyiterion? cepta^nement. .pas
le.mfcl en.disant*à rAssemblée-'qû'ell'e
a raison-dé sacrifier les principes à la'
La station de» pétitions caiholiqu^cf
devant l'Assemblée .a été si longue et
compliquée -de' tant d'incidents,- 1 au®
leur ajouriïement fiïïal pour cause a'|-
nopporlunité est devenu une grosse
affaire.. Le public catholique Leëpih
de savoir comment oh en est venu 1$.
Les raisons ostensildes i^e lui suffisent,
pas.-Iiestconvainpurqu'il y en. a.d'au
tres, il demande à les connaître. ' :
Ceux qui otit à se justifier parlent;
,s0mi-,confidentiel[fexpent d'instructions
venues' de Rome, et arrivées à Vef-
«ailles par-divers «hemins. On lit;-■dés
pièces sans signaturesët sans intégrité,,
on lit .des dépêches sar^s ^ate ? ;on allè- '
gae dos - conversations san# ' témoin^.'
Jusqu'à présent, rien .de tout, cela
nef", posspd® aucune j&utor)!é ni
même . £.ueunâ : eu%enticrte.: ^Nôiis
croyons^positivemeni qu'il» yenji
Rome 1 que des avis évasifo, tout - au
pîu^,' ej ^ïén-'^quQ l'on puisse 1 appeler
-une-a inçtrù&iisn v
v Quant .à.nous, lyjus èe^n? dire"que
n'en avons ni demandé ni re^u.
il nous ae.ëjpble que la' démande «erait'
à la fois Ihdisck'iie et superflue. Le
Saint-Père parle assez souvent pt fissez
iiatffv & 7 ous;avons pris làj et là seule
ment rîplre règle. Il proteste contre le
. . yj.. >. * „ i . _r .jf
tract;Je (Jauger d'être faible jusqu'à ne
pid^d^ndH le droit, jusqu'àdéciîuraîger
tbut' espoir? Nous enjioutOns;maft.au
moins nous, aurons sîgnalé le, .péril et
fait n
qu'il a joué sous l'empire, alors qu'il
célébrait te"sagesse' politique dtï : mih'
niâtère OUmeiÛ^pprfluvijit le metnq-
randum àa M. Dsru contre la liberté dp
Pape etr, du Concile, saluait la lihertB
de discussion dan§ t l,a licenca.des clabs
votait le plébiscite* Tromper le po4-
yoir quja l^n défôAd 'Çn le flattant ait
lipu de Invertir, c'^st, toute la iaptiquie
de eus libéraux- à-courte vuëi -Ils ap(-
pellent cela faire 4» ]a politique. G'est
faire tout uniment lè jeu .des faibles,;
des indécis et dea,ambitieus;. ^ } f f
L'Assemblée n'a plus qu'une .çnance
de .sslutj .c'est de s'attacher fË^mémént
aux principes et d® tray^iller haute
ment à leur triomphe: Sinon, elle est
perdue. Oui, perdue !- Noasie lui di
sons pour qu'elle: se Relève ét reste.: Si
elle' refusé de nous entendre, elle cé-
derft bientôt à ceux, qui le .'lu|",disent"
pour la çpngédôar, ' ' I •
ïlBûfeNÊ
fiva» T r « r ,
£«.tisfactioïii Avant dé» çommeheer. 'ses
trayaux, . coiaité a voulu renouveler
ce témoignage de Bon, dévouement, et"
sur la proposition de son président, la
nombreuse' assemblée votait' d'accla
mation une- adresse aussitôt transmise
par le télégraphe et qui protestait vi-
parliculièî'aBient abominable et redoui
table poiir r la iFrance, 'puisqu'il ^on-
; sacre le drpil brutal de Ja force. 1 .Nous
ùnlsso^#; donc èotre protesfetion à cël-:
•îea ; dUjiSaiut-Pière, jie pouvant, faire
dâVàntage;" et frouyànjt" mis£rj$la
honteuËà ' 1$ - seule penséè de -faire
jnoinsj fU23ioîi«>»ogf à «^foégaî
eô?^ "d'iixdult poUtiqaé ^u'i) %
selon 1 pf>x»A ...ni' demander ïij réeer
voir. " * ' - . • r .•*
Qw d'vutm aient fatt autrement, et
. Dans.un violant article inlirulé : -Où
mè/jie la : polémique de l'Univers* l'Union
de l'Ouest dénonce «l'iguôble £t scaii-
daleux-spectacle de l'Univers excitant
ses abonnés et peg lepteurs à jet^r de*
la boue au visa-,é des députés'c^thoU^
qitcs. »■ VUnion ie f Omst,] qui né' jetté
de la bouë éiu visagsîlepersbriTie; ,con
clut pua \'Univers fait îe jéu dès bonà-
partisies ou 4®s |aco^iria.
. Ce3:fureurs insensées, montrent un
tel trouble d'esprit que nous nous fè-
wons-un cas de conscience de l'exciter,
encore par une réponse (pi'aussi bien
\ Union dë r Ouest ne comprendrait pas.
ïjîçus ^ious çontenterons 'ao lui faire ob
server que l' Unjoy, et.. le ; J Mpnfc étant
aveo nous,,l'on, jpeut croire aue cà- :
tl}oligues dévoués et royalistes fidèles au
drapeau aopi d'accor^ .^n caUe affairé.
•L'Union de l'Ouest a .d'autres préien-
tions. Non-seulement eilesious injurie
bas^e^ent. 'mais elle nous interroere et
se' "pprî^ét de nogs 'demander traef'or-
dre;,&u3. 0 $\l e § rédacteurs de YVnivers,
> s'il a étaienf'député^ .auraient proppsé
Vôtp de" ja ^hampfa. « poinf 4 e
phrases, s'écrie-t-eile, m^is un texte.»
! Venant de l'Union de l'Ouest , cette som-
Voici la réponse de l' Union aux ca
lomniateurs intéressés qui . l'accusent
au même titre que Y Univers de pour?
suivre la dissolution de l'Assemblée
pour le compte "des, .bonapartistes ou
des radicaux. * i
Que les radicaux,et les. bonapartistes veuil
lent a se débarrasser de la Chambre, » c'est
possible; l'Union n'est p^s dans- le secret de
leurs desseins. , ,,
Ce que demandg^ 'V Union à « la Chambre, »
c'efc;t d'avoir une politique, elle n'en a pas ;
s'est d'être forte, elle est inerte; c'est d'&trè
unie,?elle est éparpillée; c'est de suivre a une
vpie, jo,elle en suit plusieurs, qui, vont de
Brûtùs ii César, d'ud président à un sta-
thouder. . .,
Toile-est la voie °d&P£faton ; pe serait bien
le-moins qu'on nous^it llhcnneur do \a con
naître.- , •' / !
j O ^ parle d'une. a campagne pourra disso-j
lution, de l'Assemblée, a l?Union n'est pas
de cette campagne. ; 0a a - si |)ien conduit les
affeures de PAssemblée.depuis un an,.qu'une
réélection dans les conditions présentes ne
ramèneraient pas,cent .députés r congeryj.-
teurs;ri/«!oft,îia nul iatérôt à donner ce
triomphe h f la ,politique da, M. t Tt4Brs et de
la majorité, qui le "suit. . , i * !
L'Union' souhaite que. l'Assemble,- s'é
claira, «lie ao. pQHhaitq- pas, , qu'elle ê^spa-
W|W?r. • ' '- ' f " , . ... - ' ' ,■
-s
Noua recevons dé M. le.'bafon de
Morgan la lettre suivante ;'
MoriîiëUB,' '. 1 '
Je signe de tout cqeur-l'adressa,qui veut
dire au vicaire de Jésus-Christ : Saint-Père,
de qui l'indépendance souveraine & Rome est
destinée par la Providence h nous ççnsefvgr
ty gaterpelle, rpyauta, la cause de la con-
soîéijQe', div'^bè* droit; dei^i VraiéTitierté", :ds '
la J civilisa(ioû,"', d3 "là France ^catlioliqule, et
BViipap,te, ,d% J.a inon^chie _trè3-oljrétienne
et gloritua^j «etip usueu. une >e^unique est la
VfHreV'Pput ca qui* est contre^, votre: autorité
spirituelle et 'temporelle e&t' contre çous,V,
tont ee ^ai est pour elle est pour notre salut.
Aucune puissance ni,aucune sagesse/htfmai-
ne ne séparera ce que Dieu,a.qui. Npug : som'-
mes aux,,joifrs de ; la seulo mor^aùi spi| u&e
ÇtSurrqcl|on p» ce et nops në; crai
gnons pas- d'èire icoasepuW cum illo... u,l
GUQftftdo Cb^Ulvts nq'Mf ij... i*a ei vos,.-.
IVfille homitiages alïéctueui, monsieur,-1
- , ■:'{H h 'i- A>., u j
Amiens, C avriH872. ^
qui l'accepte ne le : produit jamais.
Abîme f dit Pascal. , ,
Prosateur, M. Louis Râtisbonaa fait,
On lit ïlans la; Voce dellà Verità 4u /t
avril:,
•Un télégramsao, que nos - lecîeura tranyé-
ront plus loin; nous donne le résumé d'urie
lettre que quatorze députés — catholiques,
dit le télégramme, — ont fait publier datis
lo /^ranfaf'â/îi l'adret 83 di l'évêq'43 de Ver-
sallleç. v j '■■■'■■. " :■ ' •; ' ,
Oa sait que le savant prélat avait b'âmé
sév&remënt dans l'Uniiers la conduite de
l'assemblée' votapt l'ajournement dp la dis
cussion sur les pétitions en faveur du Papé.
L?s quatorze du Français disent donc
Îu'ils ont fait le possible; qu'une autre façon
'agir aurait fait tort au pays, et qu'en déÛ-,
nitive, on a proclamé les droits impruscripti- ;
bles du Pape. , • „, v , ..
-Cas qualoMôj.iûcpiiiiusjusqu'ici,;sQ&Ccer-
taiaeme^t des catholiques libéraux. '
' ' Ils croient dqnc avoir biôn servi leuç pà^s
ëa piéfératit lesi ialérâts «mâtérîols ayx tà-
prcaiès i'nVérôts môrauv?" ' '- •
- ïls croient doncj" pria fraiderâ qu*ilS»ont
montrée-pour l'Eglise, avoir préservé la
France des embûches de l'Italie et des haines
de l'AUemagnô î ' - ; ;f, I ' { 1 i ^
. .Vraiment, ils ^roi-nt qu'ils ont mieux pré-
cfainé le's Û'rôits' du Pape avec les quelques
paroles de M. Thiprs ou.Ie3 protestations'
mélancoliques da Mgr Dupanloup,-que par
un ordre du jour ? , 4 . i '
Oh! lescathçliques.libéraux | ;
une sorte, rare de miracle, et dee plus,
si nous pouvons, le croire, il serait, en
ce moment même ? Tobj,et d'un miracle
intéressait. . v , ;
Sôus le gouvernement de, là'défense,!
quand perspnne ne sortait,Jïïl . Ratis-
bonne, par l'intercession de jf ^I. Julesf
Simon \ fit* une sortie, et co&quit un&
place, la. place d® bibliothécaire du
château ex-impérial de Fontainebleau.
Quatre mille,, francs, ët le gîte, fort
joli. ... ' V '
Il né prit point le gîte, ui le service,
et la conquête, sous ce rapport, resta
morale. Mais il prit les florins, et par
là il devint bien réellement biblioihé-
Caire à Fontainebleau sans quitter Pa-i
ris, où il juge la terre et le <^iel pour
île Jotfrnal des Débats, .Lé voilà'donc eii
'■'deux. liëux à la fois, remçlis^aht à la
même heure deux emplois distincts.
On appelle cela le. miracle de bi-loca-
tion. " j
Néanmoins M. R,atisbonne, toujours
à Paris, n'est à Fontainebleau qu'un
papillon couché mort dans le cœur de
la^ bibliothèque. Il n'y va pas, et le
miracle laisse à désirer quant aux lieux,
Mais s'il n'y a pas, précisément bi-lo-
cation, il'y 'à bi-louage. p'est' peut*
être plus fort, et ce u'est encore rien.
Yoici le haut merveilleux.* ', j
. Tout le monde sait que M. Ratis-
bonne est bibliothécaire touchant dii
château dé . Fontainebleau ;, un seul
mortel l'Ignore, et p'est lui-même !~Ne
l'ayant jamais dit dans son journal, U
croit que çe n'est pas'arrivé. Lorsqu'il
va toucher son gage,'il ne demandé
pas pourquoi. Il pense en poëte, va
guement, que c'est une idée qu'ils ont
comme cela de lui payer, quatre mill§u
francs par an, sans motif, et que si.le
journaliste le savait, il. pourrait bien
en parler. Mais nous sommes au re
nouveau ; c'est le temps de cueillif
■ . 'La blanche petite • .. <• - j !
• • i 'Marguerite, „ f
Et le poêle laisse là'" (dans sà poche)
ces absurdes quatre mille francs:
- Telle est sa candeur miraçuleusej
qu'il; rie sait pas ce que l'on veut dire
lorsqu'on l'appelle biBliothéôaire. -r
a Qu'enteiide^-yous avec votre" biblio
thécaire? ditiij où va ce propos ? Et
pourrait-on savoir co que bibliothécaire
a dé si drèle ? » .' ;
" 'Ôn n'est pas plus innocent ! "
Il s'indigne njême, ^ persuadé de
n'avoir aucun commerce aveo sa ; bi
bliothèque, il' véut savoir si par ha
sard on le croit « cliahoine » ? '
Chanoine, oh! non, cher m^ngleur,
Lé çhano|n9 q, t?àyaill^ vingt Qu-tçenta
aps êpmmô «Pure ou prg£e§s*ti| ) : $
eu conamorp^ aveg te* difficiles !
■et aveo 1^2 avr.es, l^borieuxj il s'est
^ise physiquement, et il! a- reçu" un ca<-
[-nonicat de dix-huit cents francs (sans'
logis) pour travailler
.s'absente iW ii j gstfo(n/^,.çà.qui ne sigoi-
fie pas appomié. L'on, ne vo,us fait àucttr
nej^ent l'injure de. vous comparer à.
ces pauvre^ gens instruits, humbles,
réduits tout juste h la portion congru^
Lesj chanoines>ne sonCpas faits,hiblio-
thécaires, et"M. Jules. Simon n'est pas
homme à perdre quatre mille francs
sur 11» chanoine. Get arrosement veut
un journaliste en activité.
Quand on appelle M. Ratisbonne bi-
blipthéçairç, .on, entend toutes sortes
de choses qui "foqt rire ; et s"il n'en»-
tend pas, c'est un miracle:'fa.it exprès
pour lui et qui rejàd. la situation; en- -
core.plug drôle, O4 .voit qUe cë fin-j
railleur, des, miraclefe n'a pas geule-
mept un papillon mo^; daqs le cœurj,
m^is qq'iî, a ^ncoré", — prenons les
comparaisons de sa larigué poétique,
— une araignée Vivante dan& le ymi .. -.i - .. t . ; ;• :
1 ■ V f f *■ * - , 1
Ef quel temps fut jamais plus fertile, ete.
i; 4 LQV ï P VsCilLOT. '
« Mon bien cher et très honoré
confrère, 1
« L'estime et l'approbation dé mes con
frères dans ma vie publique, d'écrivain est et
sera toujours pour- moi du plus haut prix.
« Lorsque l'ère de la polémique était ou
verte dans l'Eglise, j'ai combattu selon ma
conscience et mon droit (3); voua m'avez ap
prouvé et j'en étais heureux; Maintenant que
la décision est intervenue, vous .m'approuvez
de m'y soumettre, j'en suis certain.
«i Que feraient aujourd'hui saint" François
de Sales, .saint Vincent de Paul; Fénelon et
Bossuet? Vous le savez, nous le savons tous;
aucun d'eux n'aurait un instant la pensée de
se séparer de l'Eglise. I
■ ' « Cette pensée, vous êtes bieni assuré que
je ne l'ai pas ; et si je l'avais, vous m'arrê
teriez dans son exécution,, vous et tous mes
confrères» sans exception ; voilà ce dont je
suis heureux, ;, .. -
« Sans, vous entraîner sçr lé" terrain théo
logique, permettez-moi de vous livrer inci
demment et comme sujet de conversation,
une remarque : c'est que j'ai ; combattu l'in
faillibilité inspirée,/ le décret du concile re
pousse l'infaillibilit^ inspirée. J'ai combattu
l'infaillibilité personnelle ; le décret posé l'in
faillibilité, ofjicieUe. .Des écrivains de l'école
que ja crois,'excessive,.j^e voiraient plus de
l'infaillibilité ex cathedra, comme étant une li-
. Q p. wvj-v* iMJMlUJUiUlO
scientifique , l'infaillibilité politiques [gouverne
mentale, et le décret ne pose que, l'infaillibilité
doctrinale, en matière de foi et de mœurs.
«.Tout cela ne veut pas dire ,que je n'ai
pas "commis d'erreurs dans ma polémique.
J'en ai commis sans, doute sur oa sujet et
sur d'autres; mais, dès que je connais une
erreur, je l'efface, et ne^m'en sens pas 7 hu-
milié. if . , :
Telle est la lettre. Le R-P. Perràudy
joint l'observation suivante :
« Au moment où le P. Gratry écrivait
cette lettre, il ne connaissait -pas encoi e la
lettre des évôques ' Buieses, qui allait lui
donner si complètement raison (4), et au
sujet de laquelle il eut encore la forcé de
dicter quelques pages dans la première
quinzaine de janvier. On sait que l'expli
cation do la constitiition Fastor œterms %
donnée par l'épiscopat Buisse, a été de la part
de S. S. le Pape Pie ÏX l'objet d'un bref
d'approbation. Leur, commentaire a.dono la
plus haute autorité possible, a
. Le P. Gratry était bien excusable,
stlr son Ht . de mort', de n'avoir pas "très
présent le souvenir denses écrits, mais
assurément le R. P. Perraud ne peut
songer à soutenir que . « son maître »
n'a pas-combattu «l'infaillibilité doctri
nale, officielle, tx cathedrâ ■». Il suffi
rait de ]iui eiter les pa'gés : où la P.-Gra-
jry-avait si malheureusement entrepris
d'établir, par l'exemplsd'Honorius, que
cette infaillibilité n'est pas l'apanage
du souverain Pontife. < ■ .
; Laissons pela, et voyons ce qijiensei-
■gnentîes évêqueà de la Suisse "qui, sui
vant'le R. P. Perraiid donnent « si,com-
'pl^emént.'raison^». &d TPiv feratry. Nous
avons donne in extenso, lorsqu'elle pà-
rut, leur lettre, pastorale et le brefd'ap-
probation.. Voici le passage auquel sans
doute 1 veut faire allusion le R. P. Per-
K rai^^îtel que t \e reproduit ^n îiûtre
écrivain du Correspondant (S). "
Las évêques de Suisse, à leur tour, ont
'nnssA 1a nmitmim :
M. Louis Ratisbonne est un composé
de contradictions, très aimable d'ail
leurs, quoique trop souvent-sans tenue*
En V£T3, il admet le merveilleux ;; il
soutient qu'il un papillon couché mort
dans SM±ccèur*.$k proge, au contraire,
il nie îe : miracie avec acharnement. |l
ne veut ©lus du tout de miracles ni
aiicîenî ( Ât ïïotiv , êa«x f -et il oublieTes
règles de la politesse littéraire ceiles
dtf raisoîtnçmep^ gH.ajîd question du-
^urnaturèl- eçt fo^ch^e. Qr\ la prose de
,M. IVatisbônne enfante, le prodigieux
Quelques personnes nous reprochent
de n'avoir pas été justes pourM. l'abbé
Bernard (1) : « Vous auriez dû, disent-
elles, reconnaître qu'il n'est pas seul
de son avis et que sa lettre à l'Univers ,
n'était guère pour le fond que la : re 1 -1
production d'une lettre du Pi Gratry.»
Réparons notre tort envers M.. l'aumô
nier de l'Ecole normale, et puisque la
lettre du P. Gratry appartient au pu
blic, reproduisons-la avec les ohservar
tions qui l'accompagnent dans la bro
chure du R.-P.-Perraud (2) : .
Après avoir rappelé la lettre du P.
Gratry à Mgr l'archevêque de Paris,
« cette lettre si courte et si pleine,
qui disait tant de choses en si peu de
mots et qui révélait jusqu'au fond dë
son âme l'admirable simplicité d^j
l'obéissance -sacerdotaler; » Te R. f Pi.
Perraud ajoute en note : .. j
quelques paroles regrettables qui avaient été
prononcées & son occasion dans un diseçure
p.uhUo, il exprimait avec une admirable net
teté les motifs de son adhésion a^x décrets]
du concile.- J'ai retrouvé la copie de cette
lettre dans ise3 papiers, et je, crois devoir
la citer, à• cau^e de son importance excep-
• •, A y 1 - ' 1 •
——; - JU-.j, u;".■ uiapaCTi .,i U ». .. —5-
(v; «u'mèro dn28 mars. '• ' "
(2) La p. Grutnf, ses. derniers jmtfs, ~so)i:\ test%-,
ment spirituel, par la V. Adolphe..Perruud- çsS-
tra ! de l'Oratoire fet professeur ft la Sorlionné, ,
•p. 40. Cette broebure lue en partie^,carame aai
sait, à lu Soibonne, avait paru d 'abord dairç 1 q
w 1; fJCiKSOW*"
'NEEtE~."
infaillible, en ce sens que chacune de ses
affirmations est infaillible,.et qu'il ne dépend
que de ses vues personnelles d'imposer aux
fidèles la fb'i en de nouveaux dogmes. Le
Pape n 'est infaillible ni comme homme, ni
comme savant, ni comme prêtre,, ni comme
évêque, ni comme prince temporel, ni comme
juge , ni comme législateur. Il n'est ni infail~
Uhle ,in .i icapfiQoabls dans sa vie et dans sa
•conduite, dans ses visées politiques, da&B ses
relations avec les .prinees, ni même dans le
gouvernement ds l'Église.i)
. Les italiques tVîes . capitales sont de
M. FoisseVj je les laisse sans compren
dra quelle signification y attache le
savent magistrat.^ Quelle qu'elle soit,
ni ces paroles, ni le reste de la cita
tion, ni lés autres parties de la lettre
pastoraU ne contiennent rien qu'on
ne puisse lire en termes aussi expli
cites dans tous les traités .ultramoi*-
tains su? l'infaillibilité. Je me contente
de renvoyer à celui- de notre regretta
et vénéré abbé Bouix (6) qui, je crois,
- (3) Sur co point le P. Gralry était 1 dans uno
grande illusion.' Quand même l'opinion pour la-
quelle il- combattait eût C>tô une opinion libre, ce
qu'elle n'était pas, aurait-il eu le droit de la dé
fendre comme t'ait:? Peut-on employer do
telles ormes", raQme pour la défense de la véritô?
Avant et pendant le concile, oa a pris des li-,
îjeftôs poussées jusqu'aux- derniers excès d& la
licence, et l'impudedt mensonge de ceux qui
osent encore dire :1a discussion n'a pas 6tô i.v-
bre, est ainsi confondu; Mais'cela justifie-t»il lea
auteurs de ces excès? Ce; a les dispouse-t-il da
l'obligation de réparer le mal produit par leurs
écrits. Le R. P. Gratry-ne le croyait pas; avant
de mourir il avait prisl'ongagement, si Dieu lui
readait la santé,- de-montrer quo sa soumission
lui était dictée pa? l'amour de la vérité, pur sa
rèjson comiiié.parïa. foi'{ Dîautrea qui -.avaient
contribué à le pousser aons' rerreur, et que la
maladie no rotient pas, no "B'eto'pïesseat''guâro
da. remplir ce devsir. , ,
- (4) On se rappelle que,M. l'abbS Bernard al
lègue aus^i çeUo lettre pastorale" des, évCquea
de la Suisse. Nous lisons fc' cè sujet dans Toxcel-
• lont journal de Frihourg..la. Liberté, numéro du
3 avril : , , .... ■ .
.- .i Dana une c?tvoîuque publiée dernièroniopt, il
était dit que MM'alibé Bernard, dé'Pnri^, a crili-
qué l'instruotion paaturale.;pù&Iiée $ar NN. SS»
îe« évêques .suisses. : . ,. : s''-. ■ ■ '
« Ce n'est pas tout à faitexaci'Aî. Tabî)S Ber
nard s'est servi, de l'instruction-paçtoralo pour
eàsayer de .iusUfier certaines opinions à liiï*anté-
rieures au conoiln. Ttlna no —>
qu'elle repousse, tandis què sà poésie
JféEo'ndu X cet eMaî de/ justificarion â
qu il iiait insoutenable,* cii présence
des textes cVde. rattteii^'p^lsû par nos évôquea
dans las 'discdf^.ons côncîliàîres. »
- (5) NtJ.îatrô du .10 mars, p.-791,-.article de M.
FOiàset sur le livre. de M. de Eressensé :1s Con«
(C^ Tractatui de Papa, pars secundo. : De Rcmani
fontifeis infallibilitati. Voy^z.oij particulier lea
"premiers chapitres, t; I, p. 233.
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