Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1870-10-25
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 octobre 1870 25 octobre 1870
Description : 1870/10/25 (Numéro 1265). 1870/10/25 (Numéro 1265).
Description : Note : numérotation manuscrite. Note : numérotation manuscrite.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PARIS
Un an 58 fr„
Six mois.......... 30
Trois mois ." 16
Le numéro : 15 centimes.,
bureaux
Paris. 10, rue des Saints-Pères. / ^ ' \ -I
'— Ri p V- ■■ f:J
On t'abonne, à Rome, au bureau de la Civiltà ctuioKca, ^ \ V '
via del tiesu, 61.
On an.....
Sir mois
Trois mois..
DÉPARTEMENTS
;i... 58 fr.
!.. 30.
, 16
FRANGE
PARIS, 24 OCTOBRE 1870
Le droit du père de famille de choi
sir pour son enfant le maître et l'en
seignement qu'il veut, est un droit na
turel supérieur à toute loi de l'Etat. A
ce droit évident; les révolutionnaires,
hommes de théorie ou d'action, Appo
sent un système d'école dans lequel il
n'y a plus de liberté possible. . ;
L'école communale gratuite,, obliga
toire et laïque, telle, qu'ib la veulent,
est absolument contraire au droit du
père de famille. Chacun de ces mots
est lui-même un attentat direct au
principe de la liberté d'enseignement.
La gratuité de l'enseignement établie
• pour tous n'est que l'obligation impo
sée à chacun de payer pour les , autres;
l'obligation de l'école imposée au père
comme à l'enfant, au nom de la loi,
c'est la substitution de' l'Etat à la fa
mille ; enfîn, le laïcisme de* l'éduca
tion, c'est la négation même de tout
culte. Or, il n'y a de véritable liberté
d'enseignement que là où les droits de
l'individu, de la famille et de la reli
gion sont respectés.
L'idée de l'instruction gratuite obli
gatoire et laïque a une double origine
césarienne et révolutionnaire; elle
convient à tous les genres de despo- a
tisme par en haut ou par en bas. Vers
la fia de l'Empire, la question de l'en
seignement reparût; l'idée césarienne
et révolutionnaire avait fait son che
min; une loi sur l'instruction gratuite
obligatoire et laïque allait être présen
tée. Le césarien Duruy et le révolution
naire Simon se trouvèrent d'accord en
principe. Ainsi l'Empire aboutît aupoint
où la Révolution cotnmence.
M. Jules Simon, aujourd'hui ministre
de l'instruction publique, a trouvé dans
plusieurs maires de Paris des auxiliai
res de son idée et dés devanciers de son
œuvre. MM. Mottu, Ducoudray, Bonva-
letsont ses disciples; ils ont la théo
rie du maître, et, de plus, la logique
irrésistible des hommes d'action, de
vant laquelle M. Jules Simon lui-même
s'arrête.
Ces hommes sont conséquents dans
leurs actes. Le meilleur moyen, le
seul, d'établir un gouvernement révo-
, ' lutiôiinaire et de lui donner «quelque
chance de durée, c'est de fonder im
médiatement dans toutes les écoles un
enseignement révolutionnaire. Ils l'ont
essayé ; mais l'opinion publique s'est
trouvée plus forte qu'eux. Leur entre
prise a paru presque universellement
blâmable.
Que voulaient-ils d'abord pour révo
lutionner l'enseignement? Mettre la
religion dehors. En vérité, ces hom
mes sont hahiles; ils savent ce qu'ils
font. Que ne servent-ils éternellement
d'exemple aux gouvernements conser
vateurs ! Pour défaire la société, ils
commencent toujours-par défaire la re
ligion. C'est la meilleure leçon aux
gouvernements qui ont la mission de
refaire ou de conserver.
.Nous comprenons donc que ' MM.
Mottu, Bonvatet et les autres aient agi
' comme ils l'ont fait : ils étaient de bons
ouvriers dé, la Révolution ; seulement
il, leur a manqué , le courage de dire
ce qu'ils voulaient. Ils n'ont pas osé
s'avouer publiquement comme des per
sécuteurs, volontaires de la religion,
alors quTls décrétaient l'abolition de
l'enseignement religieux, l'expulsion
des maîtres chrétiens, l'enlèvement de
tous les objets de piété des écoles ; et
maintenant que l'opinion, poussée à
bout par ces excès de fanatisme, lés a
désavoué", ils viennent s'excuser pi
teusement devant le public. Dans les
manifestes dès citoyens Mottu et Bon-
valet, on ne voit plus les persécuteurs;
il semble qu'on n'ait à faire qu'à des
pédagogues qui discutent sur le meil
leur système d'éducation.
chaque culte, et le choix des institu
teurs, appartient aux conseils munici
paux, représentants supposés des fa
milles. , ;
Les_réyolutionnaires ne peuvent-ils
donc s'arranger de ce système de tolé
rance? Que leur faut-il de plus? S'ils
sont vraiment libéraux, c'est-à-dire
s'ils reconnaissent en fait la liberté de
l'enseignement et la liberté des cultes
qu'ils proclament en paroles, n'ont-ils
pas assez de cette organisation toute
libérale?.C'est le suffrage universel en
matière d'éducation; riën de plus.
Chaque culte a son école, chaque
croyance ses maîtres; la majorité est
"a loi. Rien de plus conforme aux prin
cipes modernes. Malgré cela, les hom
mes de la Révolution, parce qu'ils veu
lent absolument détruire 1-Eglise et
parce qu'ils sont logiques, ne se tienr
dront point pour satisfaits tant qu'ils
ne seront pas parvenus non-seulement
h abolir la vérité absolue de la reli
gion une et indivisible, mais même à
supprimer la liberté des cultes. C'est
pourquoi nous ne croyons à aucune de
leurs professions de foi libérales. Ils
sont logiques; ne soyons pas dupes. •
Ce n est pas assez pour le gouverne
ment d avoir fait une concession à l'o
pinion publique, en destituant les ci
toyens-maires Mottu et Ducoudray ; il
devrait aussi désavouer le programme
officiel au nom duquel ceux-ci et lèurs
successeurs ont agi* et agiront encore
s'il leur'plaît.
Mais nous sommes loin d'obtenir
cette juste satisfaction de la part des
hommes préposés à l'enseignement.
On en peut juger par les paroles à peu
près textuelles de M. Arago, le maire
aë Paris, à l'un des protecteurs des
écoles congréganistes : « Ce qu'a fait
Mottu est parfaitement fait. C'est ce
3ue nous ferons aussi. Si nous avons
estitué ce digne maire, c'est qu'il a
agi sans notre permission,' sans atten
dre notre mot d'ordre. Enfin, ne som
mes-nous pas libres de choisir les éco
les laïques et de mettre de côté les
écoles congréganistes ? etc. »
Le Journal officiel a publié hier ou
avant-hier la note suivante :
.
Un comité de dames a été formé pour pré
senter à la sous-commission de l'enseigne
ment communal de la ville de Paris un rap
port sur toutes les questions relatives à l'jn-
truction des femmes et aux salles d'asile. Par
arrêté du maire de Paris, ce comité est com
posé de :
Mmes Jules Simon, Carnot, Goudchaux,
Julie Toussaint, Millard, Coignet, Léon,
Béquet, Chenu, Nancy Fleury, Lucie
Lachaux, née Dupont (de Bussac) ; Mar-
cheff-Girard, Daubiée, de Friedberg,
Gaudon.
Aujourd'hui le Journal officiel ajoute
deux nouvelles membres à la commis
sion :
Mmes Bachelery et Eugène Manuel sont
désignées pour faire partie de la commission
des dames chargées de présenter un rapport
sur l'enseignement des temmes.
On voit, parles noms connus, où sont
choisies les dames membres de la com
mission : ce sont les dames de MM. les
maîtres du jour.
Le but est de faire demander par
dès femmes, par des mères, que la reli
gion soit exclue de l'enseignement.
Ce trait de libre-penseur peint M. Jules
Simon ; et ce sera l'un des signes ca
ractéristiques du carnaval révolution
naire mêlé à la guerre,de défense na
tionale.
Que ces gens-là s'entendent à tout
abaisser!
pas suffisamment à quoi l'on s'engage,
et l'on craint, non sans de justes mo
tifs, de promettre, en s'inscrivant, beau
coup plus qu'on ne peut tenir. Il s'agit,
dit le décret du général Trochu, de sé
mettre à la disposition de l'autorité
militaire. M. Jules Favre est plus expli- !
cite : « Il ne s'agit pas de partager
complètement le rôle de la troupe,
mais de la seconder, de l'appuyer dans
ses manoeuvres, de la remplacer au
besoin dans les postes avancés. »
Rien de tout cela ne fait mention
d'un élément très important de la
question, le temps. De combien de
jours sera le service de la garde natio
nale mobilisée? Sera-t-il réparti entre
les différents bataillons -de telle sorte
que chacun d'eux reste « à la disposi
tion de l'autorité militaire » pendant
deux ou trois jours et soit libre le reste
de la semaine?,
Les bataillons auront-ils simplement
un service différent dès autres, exi
geant, suivant J'expression de M. Jules
Favre, plus de « vigueur, de décision
et de patience », ou bien devront
ils renoncer ou sè tenir prêts à re
noncer, huit, dix, ; vingt jours de
suite, à leurs familles et à leurs af
faires? A peu d'exceptions près, les
gardes nationaux ont une boutique,
un commercé, un bureau; devront-ils
abandonner le soin de leurs intérêts à
des mains inhabiles ou mercenaires,
ou quitter les administrations dont ils
font partie et qui ne pourront consen
tir à payer des employés perpétuelle
ment invisibles et insaisissables?
Est-ce à un moment où le crédit est
mort, où on ne peut se procurer l'in
dispensable qu'en payant sur table,
qu'il convient d'espérer que les gardes
nationaux renonceront au seul travail
qui assure le pain de leur famille? Est-
ce au moment où la capitale va peut-
être subjr toutes lés horreurs d'un vrai
siège, que les chefs de famille vont
abandonner pour de longs jours ce
foyer qu'ils savent pauvre et désolé?
C'est, nous le savons, de pareilles
éventualités, que beaucoup d'hommes
jeunes, vigoureux et dévoués n'osent
affronter. S'ils pouvaient être sûrs
que le service fût réglé de telle sorte
que leur famille ne mourût pas d'an
goisse, de terreur et de faim pendant
"eurs absences, ce n'est pas ISO volon
taires, mais 300 que chaque bataillon
p ournirait.
On nous dira qu'il est bien difficile
de réglementer d'avance un service
que tant de circonstances imprévues
peuvent modifier, du jour au lende
main, d'une heure à l'autre ; c'est vrai,
surtout avec l'organisation que le dé
cret semble nous promettre. Néan
moins, nous persistons à croire que si
le général Trochu- a réellement voulu
former des bataillons mobilisés, il s'y
est pris de façon à trouver tout jùste
assez de volontaires pour que le proje
tombe dans l'eau.
; . Édition aemi-quotidlenae
Unanj 32 fr.—Six mois, 17 fr.—-Troismois, 9fr.
L 'Univers ne répond pai de> manuscrits qai lai sont idreuto.
ANNONCES
H. Cit. USRANGK, (XBf et C»«, 6, pl«« <« 1» 1 min.
Imp. Àd. "Laiiré, rue de« Saints-Pères, 1t.
seul, sous une grêle de balles, a transporté
sur ses épaules le commandant Jacquot jus
qu'au moment où il est tombé à son tour.
Honorons tous son action et tâchons d'imi
ter son exemple; n'hésitons pas à faire le sa
crifice, de notre vie pour accomplir notre de
voir.
Au quartier général, le 23 octobre.
•Le général commandant en chef les 13 e et
14" corps,
Signé : Ducrot.
Pour copie conforme : <
Le général, chef $ état-major général,
Schmitz.
Le numéro-du Courrier de Berlin com
muniqué' au Gaulois contenait la cor
respondance suivante datée des envi
rons de Paris le 24 septembre. Les
notes sont du Gaulois ;
t ' ,
L'opiniâtreté avec laquelle la troisième
armée a forcé les Français à se replier der
rière les forts et permis l'établissement du
quartier général du prince royal à Versailles,
ne nous laisse plus de doute sur le choix de
notre point d'attaque, qui comprendra les
fronts sud et ouest de Paris.
Nous avons à plusieurs reprises soutenu
que ces côtés des fortifications de Paris étaient
les plus faibles, et que les Français, jusqu'au
dernier moment, s'attendaient à être attaqués
par le nord. Nous soutenions encore que les
ouvrages du sud n'avaient jpas encore été ren
forcés par des ouvrages de campagne, et que
du côté de l'Ouest on n'avait commencé au-
Les Prussiens ont donné le 21 un
nouvel exemple de la façon dont ils
entendent pratiquer les conventions
qui ont toujours été en usage dans les
guerres entre nations civilisées. A la
suite du combat,. ils ont fait prison
nières l'ambulance italienne et l'ambu
lance des Pères de l'Assomption, à la
de laquelle était le R. P. Picard,
avec deux autres Pères et un prêtre.
Une fois à 1 Versailles, lé personnel de
l'ambulance italienne a été relâché
sans trop de difficulté, mais il n'en a _ ,
pas été de même des prêtres que l'of- Nous ignorons si le général, Trochu voà-
hcier supérieur chargé de garder leurs s'opposer carrément* àu mouvement
personnes paraissait avoir particuliè- tournant de la trois ème armée. Dans ce cas
rement en inimitié. Après leur avoir nous a ^siions pas à dire que les trois dm-
adrassé de dur a* narnlm il I ps top - sions engagées, étaient fort insuffisantes. Si,
adresse ae aures paroles, il les me au contraire, il voulait simplement entraver
naça de les fusiller comme espions et j a marche de cette armée, nons trouvons
ÛT\tnA+ - 1' ' -
cuir ouvrage.
Le général Trpchu croyait que les Alle
mands (Deulschen) viendraient s'user les
dents contre les fronts du nord. Dans cette
prévision, il, avait combiné de manœuvrer à
l'est de Paris avec ses deux cent mille hommes
sous la protection dès forts. La position trop
avancée du corps Vinoy est néanmoins con
sidérée par nous comme une faute
Voici quelques nouveaux renseigne
ments subies-faits, gestes et propos
du citoyen-maire Bon valet, homme
libre dans ses affirmations ; comme
dans ses pensées et ses procédés :
J'avais commencé, un travail de rectifica
tion sur plus d'une assertion erronée de la let
tre de M. Bonvalet aux journaux. Mais j'ai
dû m'arrêter en chemin. J'ai battu en retraite
devant-une série sans fin de contradictions, y
compris quelques assertions libres à la maître
d'hôtel. Par exemple, que la commission
Bonvalet s'est prononcée contre l'enseigne
ment congréganiste pou? l'enseignement laï
que, « en présence des vœux manifestés par
la population de l'arrondissement. » . Grâce à
un numéro du Réveil du 16 octobre, je puis
donner un démenti à M. Bonvalet. Je lis
dans ce numéro les lignes suivantes, sans en
admirer aucunement ni le français ni la bonne
foi:
_ VV
entretenant la haine des Français con
tre la Prusse. Cette menace fut renou
velée contre le R. P. Picard sur la
simple demande qu'il faisait d'un sauf-
conduit pour aller rendre visite à l'é
vêque de Versailles.
Les demandes que faisaient les Pè
qu'il a eu parfaitement tort d'engager dans
une opération secondaire le dernier corps
français-resté intact ; il eût mieux fait de
laisser arriver l'ennemi jusqu'aux forts pour
les canonner de là avec son artillerie.
Il est indubitable que la retraite du général
Vinoy sur Paris va produire une impression
n 1 J. v J r v ' r v 1U*UA uagiuu
res en faveur des blessés qu'ils avaient décourageante, c I ue le général Trochu eût
ItAmiml ' _ t* . A. n« âvn4n*i X -J- „ J. / _ .
w f U1VUV
recueillis ne furent pas mieux reçues.
Les Prussiens eurent l'inhumanité de
laisser ces malheureux exposés durant
plus deux heures à l'air froid de la
nuit. Enfin, l'ambulance fut internée
à Y Hôtel de France, où elle passa la
nuit. Le lendemain, à la suite de nou
veaux pourparlers, le R. P. Picard et
deux autres Pères furent
mais le prêtre qui les
est encore prisonnier.
Les Prussiens paraissaient furieux
des pertes qu'ils avaient faites dans la
journée. Quant à l'aspect de Versail
les, il est à peu près le même qu'en
temps ordinaire, mais les habitants ne
sortent presque pas de chez eux.
relâchés,
accompagnait
Nous apprenons qu'il y a déjà chez
les Prussiens une « croix de Sedan.
L'un des prisonniers faits vendredi
portait cette décoration.
Le décret du général Trochu, con
cernant la formation de bataillons de
volontaires de la garde nationale, nous
permet de constater que le principe
fameux : Connais-toi toi-même , n'est
point d'une application aussi
Communications officielles
garde nationale du département de la seine
Extrait du rapport du général Tamisier sur la
journée du 23 octobre 1870,
Dans la journée du 21, une reconnaissance
a été poussée jusqu'à Villemomble par la
* x difficile
Nous retrouvons là encore cette hy- j que les philosophes le prétendent. Il a
pocrisie qui nous paraît le plus abô
minable caractère de l'oppression. Ces
persécuteurs de la veille posent en pé
dagogues libéraux devant un public
malheureusement trop prompt à croire
aux charlatans ; ils invoquent pour se
justifier la liberté de l'enseignement,
la liberté des cultes, comme S'ils n'a
vaient pas violé l'une et l'autre; ils
cherchent à donner le change sur leurs
intentions, sur leurs idées, sur leurs
actes. .
La question de principe est pour
tant bien Simple en cette matière.
Etant donné le droit du père de fa
mille sur l'éducation de son enfant,
l'Etat ou la commune qui se charge
de l'instruction publique doit mettre
le père à même de trouver des écoles
et des maîtres tels qu'il les veut. Par
exemple, doit-on conclure de là que
dans un pays tel que le nôtre, où règne
la diversité des cultes, il faille les pros
crire tous pour accommoder tout le
monde? C'est la théorie du libéralisme
révolutionnaire,- théorie absurde et ini
que. Au contraire, le principe de la
liberté de l'enseignement et de la li
berté des cultes, dans les sociétés mo
dernes qui ne reconnaissent plus de
droit absolu ni d'autre principe, que
celui de la liberté, "permet d'arriver à
un accommodement pratique où cha
cun a sa part. Tel est en partie le sys
tème de la loi de 1880 sur l'enseigne
ment. Ainsi pour l'enseignement pri
maire, dans les communes où il existe
différents cultes, il doit y avoir des
écoles ou des sections d'écoles pour
fait surgir une armée de soldats-ci
toyens tout près à confesser qu'ils ne
comprennent rien à la stratégie, ni à la
tactique, ni aux reconnaissances of
fensives et autres, ni à rien de ce qui
peut les obliger à franchir les ponts-
levis de l'enceinte parisienne.
Bien que très disposés à se conduire
bravement aux remparts, ils avouent
leur incompétence absolue, l'inutilité
de leur concours et les embarras que
pourrait créer leur„ présence en rase
campagne ; et cet aveu .est fait avec un
ensemble qui prouve le bon sens de
la garde nationale. Ne cherchons point
à examiner dans quelle proportion le
souci légitime de la sûrete personnelle
se mêle à cette vue si nette des vé
ritables intérêts de la défense ; cons
tatons seulement que dans un grand
nombre de bataillons le chiffre des vo
lontaires est véritablement dérisoire.
Cela tient d'abord à ce que nous
venons de signaler, a cette ignorance
des choses de la guerre qui éloigne
très légitimement d'un service trop
actif une grande partie des gardes
nationaux. Néanmoins nous pensons
que, malgré le chiffre de ces absten
tions quand même, la défense pou
vait compter sur le nombre que le
général Trochu a désigné, 150 hommes
par bataillon en moyenne.
Mais le décret qui les appelle et
le rapport subséquent de M. Favre se
taisent sur un point capital, et cela
seul suffit à arrêter les inscriptions
dans une proportion énorme.
Disons-le tout de suite, on ne sait
compagnie de carabiniers du 48® bataillon
(commandant Leclaire). La compagnie était
sous les ordres de-son capitaine, M. Proust.
Parti du fort de Rosny, dont le comman
dant lui avait donné tous les renseignements
en sa possession, le capitaine Proust s'est
dirigé, en suivant les crêtes du plateau d'A-
vron, y àur le château et le parc de Launay,
entre Villemomble et la station de Gagny.
Un poste prussien avait été signalé dans le
parc de Launay.
Les dispositions prises par le capitaine
Proust pour surprendre et tourner le poste,
ont été très bien conçues. Les sentinelles
prussiennes et trois hommes du poste ont été
tués par la première décharge. La fusillade a
continué contre les abris et barricades occu
pés par les Prussiens, jusqu'au moment où
l'ennemi ayant "fait avancer une réserve con
sidérable, le capitaine Proust a jugé néces
saire de tallier sa compagnie et de se retirer.
La retraite s'est effectuée avec autant d'ordre
et de fermeté qu'il y avait eu d'ardeur et d'en
train dans l'attaque.
La conduite de la compagnie et celle de
son capitaine méritent les plus grands élo
ges.
Cinq gardes nationaux ont été blessés :
MM. Camuzat, Pachot, Paillard, Thibau-
dier et Favre.
Voici, dit le Gaulois , d'après Bie Post
(Courrier de Berlin ), le texte de la lettre
adressée au Pape par le roi Victor-
Emmanuel : '
Saint-Père,
, Ainsi que je l'ai fait antérieurement, je
m'adresse, au cœur de Votre Sainteté avec
l'amour d'un fils, la foi d'un catholique, la
loyauté d'un roi, les sentiments d'un Italien.
Une tempête impétueuse menace l'Europe.
Par suite de la guerre qui désole l'Europe
centrale, la révolution cosmopolite a, senti
renaître son audace et sa résolution, surtout
en Italie et dans les Etats de l'Eglise, où elle
essaye de porter les derniers coups à la mo
narchie et à la papauté. , . •
Je sais, mon Père, que votre grande âme
a toujours été à la hauteur des circonstances ;
mais, en ma qualité de roi catholique et ita
lien, de gardien et de directeur des affaires
de l'Italie, tout entière, par la grâce de Dieu
et la volonté du peuple italien, il est de mon
j »
dû éviter à tout prix un engagement, et Sur
tout un échec de nature à' briser le courage
de la garde nationale mobile (1).
Les renseignements que nous venons de
recevoir, et qui se trouvent en tête de notre
journal, nous annoncent que les quatre divi
sions de Vinoy, battues à Villejuif, ont jeté
la panique jusque dans Paris et que c'est
probablement à la suite de ce désordre qu'a
éclaté LE COMBAT DANS LES RUES
QU'ON A PU CONTEMPLER DES HAU
TEURS ENVIRONNANTES, — et qu'on
peut regarder comme la fin du procès dont
dépend le sort de la France. Les conséquences
de cette émeute de Paris peuvent être calcu
lées avec la plus grande exactitude selon les
prévisions du monde entier.
Ce drame émouvant touche à sa fin, et
sous peu de jours, les troupes allemandes
entreront presque sans combat dans la ..capi
tale de la France, appelées par les meilleures
classes (besseren Classen). La population
française, qui devait nous détruire, prouvera
ainsi qu'elle n'a' même pas eu la force de
rester unie en face d'un grand malheur na
tional.
Coulommiers, 16 septembre.
Un, correspondant nous écrit de cette ville
qu'un crime a été commis au momént de
l'occupation d'Epernay.
Un officier prussien qui, grââb à son che
val, avait précédé la reconnaissance qu'il
commandait, s'est, rendu au chemin de fer
.où plusieurs civils pnt fermé les barrières sur
lui et l'ont assassiné à coups dê hache
Les assassins n'ayant pu être arrêtés et le
reste deJa population étant restée tranquille,
on s'est borné à infliger à la ville une contri
bution de guerre de 300,000 francs.
« Le lundi 10 octobre, il y a" eu convoca
tion, en l'une des salles de l'école congréga-
niste de garçons de la. rue Ferdinand -Ber-
thoud, de beaucoup de mères de famille, pour
obtenir leurs suffrages au maintien de l'insti
tution scholaire {sic) congréganiste de préfé
rence à l'institution scholaire laïque et gra
tuite « après débats éclatants ; la majorité
apparente (charmant !) des personnes réunies
a semblé ostensiblement (plus charmant !) pré
férer l'institution scholaire congréganiste. »
Il y a évidemment mauvaise foi dans cette
opposition mise entre l'enseignement congréga
niste et l'enseignement laïque et gratuit. Mais
nous n'en sommes pas à. chercher chicané à
ce journal ; contentons-nous de le mettre sous
les yeux de M. Bonvalet pour sa plus grande
confusion. '
J'ai donc dû m'arrêter en chemin d'ana
lyse, car je n'en finissais pas et j'aurais beau
coup ennuyé vos lecteurs. Avouons que notre
homme sait s'y prendre. Pour désarmer la
critique, il s'y prête ries pieds à la tête, si
1- • " * - , 1 _ î •
après
ne pré
pères de
A t —««j www uw U1UU
devoir, dans la situation actuelle de l'Europe
et du monde catholique, d'assurer le main
tien de l'ordre dans la péninsule et de veiller
à la sécurité du Saint-Siège.
Actuellement, Saint-Père, les dispositions
du peuple romain et la présence dans vos
Etats de troupes étrangères deviennent un
danger. Les passions surexcitées peuvent
amener des collisions sanglantes, qu'il est de
votre devoir et du mien d'éviter à tout prix.
Je considère, en conséquence, comme ab
solument nécessaire de faire avancer mes i
troupes qui, jusqu'à ce jour, s'étaient bor- '
nées à protéger vos frontières. Ce
ment assurera la sécurité de Votre
et le maintien de'l'ordre.
Je prie Votre Sainteté de ne pas considérer'
cette mes»re de simple précaution comme un
acte d'hostilité. Mon gouvernement et mon
armée se borneront strictement à protéger
les droits du peuple romain, et cette protec
tion ne saurait porter la moindre atteinte à
l'inviolabilité du Pape, au maintien de son
autorité spirituelle ni à l'indépendance du
Saint-Siège.
mouve-
Sainteté
A Boursault, où le quartier général a sé
journé pendant plusieurs jours et reçu l'ac
cueil le plus amical, la caisse de campagne
contenant 40,000 fr. a été volée au moment
du départ. Une enquête sommaire ayant
constaté que trois domestiques du château
venaient de prendre la fuite à la suite du vol,
le général ordonna que cette charmante ha
bitation serait livrée aux flammes, si les cou
pables n'étaient pas livrés immédiatement et
l'argent restitué dans les vingt-quatre heures
Grâce à l'activité du curé et des habitants du
village, on a pu mettre la main sur les vo
leurs portéurs de la somme volée moins
400 francs qui ont été restitués par l'inten
dant du château. La caisse avait été jetée dans
un puits par les voleurs, qui vont être livrés
au conseil de guerre.
Connaissant votre piété et votre, bonté, je
ne doute pas que Votre Sainteté ne partage
mon désir d'éviter toute collision. Je la prie
par suite de vouloir bien s'entendre avec M.
le comte Ponza de San-Martino, muni des
pleins pouvoirs de mon gouvernement,, sur
les meilleurs moyens pour arriver de concert
au but désiré.
Pour copie conforme :
Le ministre des affaires étran
gères chargé par intérim du
département de l'intérieur,
Jules Favre.
RAPPORT MILITAIRE
» Ordre
24 octobre 1870 au matin.
Le général en chef s'empresse de faire con
naître aux corps d'armée un acte de dévpue-
ment accompli dans des circonstances qui
font grand honneur au capitaine Ducos et au
sergent-major Petit de Granville, du régi
ment de zouaves de marche.
Le commandant Jacquot, en se portant in
trépidement en avant à la tête de tirailleurs,
était tombé grièvement blessé ; toute la ligne
pliait accablée par des forces supérieures ;
dans ce péril imminent, le capitaine Ducos et
le sergent-major de Granville se sont dévoués
pour sauver leur chef et l'emporter dans leurs'
bras ; mais bientôt le capitaine Ducos, blessé
lui-même de deux coups de feu, a dû se re
tirer. Le sergent-major Petit de Granville,
Laissez-moi également espérer que les cir
constances présentes, si solennelles pour l'I
talie, pour l'Eglise et pour la papauté, trou
veront Votre Sainteté dans les sentiments de
bienveillance qu'elle n'a pu cesser d'avoir
pour Un pays qui est aussi sa patrie. Je me
suis efforcé avec une patience que rien n'a pu
lasser de réconcilier le peuple italien avec le
Saint-Siège, et de donner satisfaction au sen
timent national, en protégeant la papauté
qui, débarrassée de tout lien temporel, pour
suivra glorieusement sa carrière sur les
bords du Tibre entourée du respect du peu
ple'italien.
En renvoyant les troupes étrangères de
Rome, la ville éternelle cessera d'être le ren
dez-vous des passions subversives. Votre
Sainteté aura accompli un acte admjrable,
rendu la paix à l'Eglise et prouvé à l'Europe
désolée par la guerre comment, par un acte
de justice et d'amour, on peut remporter
sans combat une victoire immortelle. '
Je prie Votre Sainteté de m'accorder sa
bénédiction apostolique et lui réitère l'assu
rance de mon plus profond respect.
De Votre Sainteté, le fils le plus humble,
le plus obéissant et le plus respectueux. »
■ Signé : Victor-Emmanuel.
Florence, 8 septembre 1870.
Hier, en nous rendant à Montmiraiï, nous
traversions le village de Vieillemaison, quand
nous avons rencontré plusieurs chariots
contenant une vingtaine de paysans les mains
liées et escortés par une troupe de notre cava
lerie. Ces malheureux avaient eu la folie de
faire des abattis de peuplier non loin dcj Re
bais, de construire deux barricades en terre
afin de s'opposer à la marche de nos'troupes.
Après avoir mis hors de combat cinq de nos
-soldats, ces francs-tireurs ont été facilement
mis en déroute et faits prisonniers.
A Rebais, bourg de douze cents habitants,
tous les armes et fusils de chasse ont dû être
livrés immédiatement à l'hôtel de ville.
p
, -. - j. j-"- jjiçua u. la
bien qu'on se lasse et qu'on le laisse.
' Une seuls observation cependant,
quoi, une indiscrétion.
Dans une même lettre (si au moins il l'eût
dit en deux lettres ! ) M. Bonvalet déclare que
l'éducation publique des enfants des deux
sexes sera confiée désormais, dans l'arrondis
sement, «aux seuls instituteurs et institu
trices laïques » ; et que cependant il
tend gêner en-rien la « liberté des
famille!» ,
Mais, citoyen-maire, et les pères de famil
le qui voudront dés instituteurs çongréganis-
tes? , , _
Je me suis, laissé raconter qu'au temps où
M. Bonvalet présidait les examens» des can
didats aux places d'instituteurs et d'institu
trices, un de ses assesseurs lui tirait la man
che chaque fois qu'il disait quelque simplicité.
Que ne lui a-t-on tiré la manche lorsqu'il co
piait sa. lettre aux journaux, car je ne le crois
pas de force à l'avoir faite.
J'arrive à une indiscrétion. Certain de vos
amis, maître Bonvalet (défiez-vous de vos
amis), affirmait l'autre jour que vous aviea
voté très ferme, dans votre ^conseil, pour le
renvoi des frères. Serait-jl vrai? Comment,
vous ? un si bon homme !
. Allez, quittez l'écharpe et reprenez le bon
net blanc. Vous êtes meilleur que le métier
que l'on vous fait faire. J'en jure par tout
votre passé. Surtout" n'écrivez plus dè lettres
aux journaux.
Car alors, je vous poserais encore cette
simple question. Si, au fond, vous n'aviez
pas l'intention de remplacer, dans leur éco
les, les Frères et Sœurs,, qu'aviez-vous be
soin de faire cet appel à tous les instituteurs
et institutrices résidant à Paris ? S'il s'agis
sait simplement delà création de deux ou
trois écoles nouvelles, n'aviez-vous pas les
instituteurs et, les institutrices que les Prus
siens ont refoulés dans Paris ? Et si, à toute
force, vous vouliez le choix du choix, comment
sur le nombre des candidats qui se sont" pré
sentés, avez-vous agréé seize instituteurs et
trente-deux institutrices ? C'est plus
n'en faut pour deux ou trois écoles.
qu'il
Le Peuple français nous signale un
nouvel exploit d'un de nos citoyens-
maires :
Pont-à-Mousson, 20 septembre.
Le maréchal Bazaine a envoyé avant-hier
un parlementaire pour nous prier de lui en
voyer des journaux, attendu que depuis
quinze jours ses communications étaient cou
pées et qu'il était sans nouvelles du monde.
On lui a immédiatement expédié tous les
journaux anglais, belges et allemands que,
l'on put trouver au grand quartier général
avant de partir.
Hier, Bazaine a adressé une lettre par la
quelle il faisait savoir, que sous certaines
conditions, il était prêt à signer une capitu
lation. V
Un officier, porjeur de cette lettre, a été
envoyé au quartier général.
D'après nos renseignements, la dyssenterie
et le typhus, nous ajouterons l'indiscipline,
régnaient dans Metz, et avaient déterminé
le maréchal Bazaine à signer une capitula
tion, en vertu de laquelle ses troupes sorti
raient de la place avec armes et bagages, sous
la condition de ne pas reprendre les armes
avant un délai de trois mois.
(i) Nos amis les Prussiens ont vu, par les af
faires de Chevilly et autres, que le courage de
nos mobiles n'est pas précisément brisé et n'est
pas près de l'être.
Nous ne nous lasserons pas de signaler au
public las maires, adjoints et conseillers mu
nicipaux qui se mêlent de ce qui ne les regar
de pas et se . permettent d'imposer leurs capri
ces à leurs administrés provisoires.
C'est ainsi que nous relevons un avis affi
ché dans le XVII 0 arrondissement et pourtant
la date du 18, d'après lequel les instituteurs
et institutrices laïques qui désirent entrer en
fonctions immédiatement sont informés que la
•commission chargée d'apprécier leur compé
tence siège tous les jours à la mairie.
1° Nous demandons catégoriquement à M..
Jules Simon, ministre de 1 instruction publi
que, à M. Jules Ferry, délégué du gouver
nement de la défense nationale près la ville
de Paris, et à M. Arago, maire de Paris,
quand ils ont délégué leurs pouvoirs aux
sieurs Antonin Poulet, ancien rédacteur du
Figaro et du Peuple français, et Dimpre, pour
faire des instituteurs et institutrices, et met- .
tre des locaux, sans doute déjà occupés, à
leur disposition.
2° Nous demandons catégoriquement au
citoyen Poulet de faire connaître les titres
sur lesquels il pourrait, toute légalité étant
complètement mise de côté, appuyer sa pré
tention d'être juge du mérite des candidats.
De quel diplôme est-il possesseur?
Nous ne croyons pas que l'article de la Mar
seillaise, dans lequel- il demandait récemment
en propres termes l'établissement de la ter
reur, soit un brevet de capacité suffisant.
Les habitants des Batignolles attendent
avec impatience la réponse à ces questions,
que nous réitérerons s'il le faut.
Nous ne comprenons pas que dans un mo
ment où la concorde et l'union sont faites et
où tous les cœurs se tournent d'un mouve
ment unanime contre l'étranger, des autocra
tes de clocher soulèvent arbitrairement des
questions inopportunes, irritantes et de na
ture à diviser les citoyens. — Francis Au-
bert.
Nous" avons dit que si le 14 e arron
dissement ne gagnait pas beaucoup à
être administré par M. Asseline, il ne
perdait pas grarfd'chose à ne l'être
plus par M. È. Ducoudray. M. Ducou
dray lui-même prend soin de nous
donner raison en se justifiant du re
proche d'avoir favorisé le clergé. Il
Un an 58 fr„
Six mois.......... 30
Trois mois ." 16
Le numéro : 15 centimes.,
bureaux
Paris. 10, rue des Saints-Pères. / ^ ' \ -I
'— Ri p V- ■■ f:J
On t'abonne, à Rome, au bureau de la Civiltà ctuioKca, ^ \ V '
via del tiesu, 61.
On an.....
Sir mois
Trois mois..
DÉPARTEMENTS
;i... 58 fr.
!.. 30.
, 16
FRANGE
PARIS, 24 OCTOBRE 1870
Le droit du père de famille de choi
sir pour son enfant le maître et l'en
seignement qu'il veut, est un droit na
turel supérieur à toute loi de l'Etat. A
ce droit évident; les révolutionnaires,
hommes de théorie ou d'action, Appo
sent un système d'école dans lequel il
n'y a plus de liberté possible. . ;
L'école communale gratuite,, obliga
toire et laïque, telle, qu'ib la veulent,
est absolument contraire au droit du
père de famille. Chacun de ces mots
est lui-même un attentat direct au
principe de la liberté d'enseignement.
La gratuité de l'enseignement établie
• pour tous n'est que l'obligation impo
sée à chacun de payer pour les , autres;
l'obligation de l'école imposée au père
comme à l'enfant, au nom de la loi,
c'est la substitution de' l'Etat à la fa
mille ; enfîn, le laïcisme de* l'éduca
tion, c'est la négation même de tout
culte. Or, il n'y a de véritable liberté
d'enseignement que là où les droits de
l'individu, de la famille et de la reli
gion sont respectés.
L'idée de l'instruction gratuite obli
gatoire et laïque a une double origine
césarienne et révolutionnaire; elle
convient à tous les genres de despo- a
tisme par en haut ou par en bas. Vers
la fia de l'Empire, la question de l'en
seignement reparût; l'idée césarienne
et révolutionnaire avait fait son che
min; une loi sur l'instruction gratuite
obligatoire et laïque allait être présen
tée. Le césarien Duruy et le révolution
naire Simon se trouvèrent d'accord en
principe. Ainsi l'Empire aboutît aupoint
où la Révolution cotnmence.
M. Jules Simon, aujourd'hui ministre
de l'instruction publique, a trouvé dans
plusieurs maires de Paris des auxiliai
res de son idée et dés devanciers de son
œuvre. MM. Mottu, Ducoudray, Bonva-
letsont ses disciples; ils ont la théo
rie du maître, et, de plus, la logique
irrésistible des hommes d'action, de
vant laquelle M. Jules Simon lui-même
s'arrête.
Ces hommes sont conséquents dans
leurs actes. Le meilleur moyen, le
seul, d'établir un gouvernement révo-
, ' lutiôiinaire et de lui donner «quelque
chance de durée, c'est de fonder im
médiatement dans toutes les écoles un
enseignement révolutionnaire. Ils l'ont
essayé ; mais l'opinion publique s'est
trouvée plus forte qu'eux. Leur entre
prise a paru presque universellement
blâmable.
Que voulaient-ils d'abord pour révo
lutionner l'enseignement? Mettre la
religion dehors. En vérité, ces hom
mes sont hahiles; ils savent ce qu'ils
font. Que ne servent-ils éternellement
d'exemple aux gouvernements conser
vateurs ! Pour défaire la société, ils
commencent toujours-par défaire la re
ligion. C'est la meilleure leçon aux
gouvernements qui ont la mission de
refaire ou de conserver.
.Nous comprenons donc que ' MM.
Mottu, Bonvatet et les autres aient agi
' comme ils l'ont fait : ils étaient de bons
ouvriers dé, la Révolution ; seulement
il, leur a manqué , le courage de dire
ce qu'ils voulaient. Ils n'ont pas osé
s'avouer publiquement comme des per
sécuteurs, volontaires de la religion,
alors quTls décrétaient l'abolition de
l'enseignement religieux, l'expulsion
des maîtres chrétiens, l'enlèvement de
tous les objets de piété des écoles ; et
maintenant que l'opinion, poussée à
bout par ces excès de fanatisme, lés a
désavoué", ils viennent s'excuser pi
teusement devant le public. Dans les
manifestes dès citoyens Mottu et Bon-
valet, on ne voit plus les persécuteurs;
il semble qu'on n'ait à faire qu'à des
pédagogues qui discutent sur le meil
leur système d'éducation.
chaque culte, et le choix des institu
teurs, appartient aux conseils munici
paux, représentants supposés des fa
milles. , ;
Les_réyolutionnaires ne peuvent-ils
donc s'arranger de ce système de tolé
rance? Que leur faut-il de plus? S'ils
sont vraiment libéraux, c'est-à-dire
s'ils reconnaissent en fait la liberté de
l'enseignement et la liberté des cultes
qu'ils proclament en paroles, n'ont-ils
pas assez de cette organisation toute
libérale?.C'est le suffrage universel en
matière d'éducation; riën de plus.
Chaque culte a son école, chaque
croyance ses maîtres; la majorité est
"a loi. Rien de plus conforme aux prin
cipes modernes. Malgré cela, les hom
mes de la Révolution, parce qu'ils veu
lent absolument détruire 1-Eglise et
parce qu'ils sont logiques, ne se tienr
dront point pour satisfaits tant qu'ils
ne seront pas parvenus non-seulement
h abolir la vérité absolue de la reli
gion une et indivisible, mais même à
supprimer la liberté des cultes. C'est
pourquoi nous ne croyons à aucune de
leurs professions de foi libérales. Ils
sont logiques; ne soyons pas dupes. •
Ce n est pas assez pour le gouverne
ment d avoir fait une concession à l'o
pinion publique, en destituant les ci
toyens-maires Mottu et Ducoudray ; il
devrait aussi désavouer le programme
officiel au nom duquel ceux-ci et lèurs
successeurs ont agi* et agiront encore
s'il leur'plaît.
Mais nous sommes loin d'obtenir
cette juste satisfaction de la part des
hommes préposés à l'enseignement.
On en peut juger par les paroles à peu
près textuelles de M. Arago, le maire
aë Paris, à l'un des protecteurs des
écoles congréganistes : « Ce qu'a fait
Mottu est parfaitement fait. C'est ce
3ue nous ferons aussi. Si nous avons
estitué ce digne maire, c'est qu'il a
agi sans notre permission,' sans atten
dre notre mot d'ordre. Enfin, ne som
mes-nous pas libres de choisir les éco
les laïques et de mettre de côté les
écoles congréganistes ? etc. »
Le Journal officiel a publié hier ou
avant-hier la note suivante :
.
Un comité de dames a été formé pour pré
senter à la sous-commission de l'enseigne
ment communal de la ville de Paris un rap
port sur toutes les questions relatives à l'jn-
truction des femmes et aux salles d'asile. Par
arrêté du maire de Paris, ce comité est com
posé de :
Mmes Jules Simon, Carnot, Goudchaux,
Julie Toussaint, Millard, Coignet, Léon,
Béquet, Chenu, Nancy Fleury, Lucie
Lachaux, née Dupont (de Bussac) ; Mar-
cheff-Girard, Daubiée, de Friedberg,
Gaudon.
Aujourd'hui le Journal officiel ajoute
deux nouvelles membres à la commis
sion :
Mmes Bachelery et Eugène Manuel sont
désignées pour faire partie de la commission
des dames chargées de présenter un rapport
sur l'enseignement des temmes.
On voit, parles noms connus, où sont
choisies les dames membres de la com
mission : ce sont les dames de MM. les
maîtres du jour.
Le but est de faire demander par
dès femmes, par des mères, que la reli
gion soit exclue de l'enseignement.
Ce trait de libre-penseur peint M. Jules
Simon ; et ce sera l'un des signes ca
ractéristiques du carnaval révolution
naire mêlé à la guerre,de défense na
tionale.
Que ces gens-là s'entendent à tout
abaisser!
pas suffisamment à quoi l'on s'engage,
et l'on craint, non sans de justes mo
tifs, de promettre, en s'inscrivant, beau
coup plus qu'on ne peut tenir. Il s'agit,
dit le décret du général Trochu, de sé
mettre à la disposition de l'autorité
militaire. M. Jules Favre est plus expli- !
cite : « Il ne s'agit pas de partager
complètement le rôle de la troupe,
mais de la seconder, de l'appuyer dans
ses manoeuvres, de la remplacer au
besoin dans les postes avancés. »
Rien de tout cela ne fait mention
d'un élément très important de la
question, le temps. De combien de
jours sera le service de la garde natio
nale mobilisée? Sera-t-il réparti entre
les différents bataillons -de telle sorte
que chacun d'eux reste « à la disposi
tion de l'autorité militaire » pendant
deux ou trois jours et soit libre le reste
de la semaine?,
Les bataillons auront-ils simplement
un service différent dès autres, exi
geant, suivant J'expression de M. Jules
Favre, plus de « vigueur, de décision
et de patience », ou bien devront
ils renoncer ou sè tenir prêts à re
noncer, huit, dix, ; vingt jours de
suite, à leurs familles et à leurs af
faires? A peu d'exceptions près, les
gardes nationaux ont une boutique,
un commercé, un bureau; devront-ils
abandonner le soin de leurs intérêts à
des mains inhabiles ou mercenaires,
ou quitter les administrations dont ils
font partie et qui ne pourront consen
tir à payer des employés perpétuelle
ment invisibles et insaisissables?
Est-ce à un moment où le crédit est
mort, où on ne peut se procurer l'in
dispensable qu'en payant sur table,
qu'il convient d'espérer que les gardes
nationaux renonceront au seul travail
qui assure le pain de leur famille? Est-
ce au moment où la capitale va peut-
être subjr toutes lés horreurs d'un vrai
siège, que les chefs de famille vont
abandonner pour de longs jours ce
foyer qu'ils savent pauvre et désolé?
C'est, nous le savons, de pareilles
éventualités, que beaucoup d'hommes
jeunes, vigoureux et dévoués n'osent
affronter. S'ils pouvaient être sûrs
que le service fût réglé de telle sorte
que leur famille ne mourût pas d'an
goisse, de terreur et de faim pendant
"eurs absences, ce n'est pas ISO volon
taires, mais 300 que chaque bataillon
p ournirait.
On nous dira qu'il est bien difficile
de réglementer d'avance un service
que tant de circonstances imprévues
peuvent modifier, du jour au lende
main, d'une heure à l'autre ; c'est vrai,
surtout avec l'organisation que le dé
cret semble nous promettre. Néan
moins, nous persistons à croire que si
le général Trochu- a réellement voulu
former des bataillons mobilisés, il s'y
est pris de façon à trouver tout jùste
assez de volontaires pour que le proje
tombe dans l'eau.
; . Édition aemi-quotidlenae
Unanj 32 fr.—Six mois, 17 fr.—-Troismois, 9fr.
L 'Univers ne répond pai de> manuscrits qai lai sont idreuto.
ANNONCES
H. Cit. USRANGK, (XBf et C»«, 6, pl«« <« 1» 1 min.
Imp. Àd. "Laiiré, rue de« Saints-Pères, 1t.
seul, sous une grêle de balles, a transporté
sur ses épaules le commandant Jacquot jus
qu'au moment où il est tombé à son tour.
Honorons tous son action et tâchons d'imi
ter son exemple; n'hésitons pas à faire le sa
crifice, de notre vie pour accomplir notre de
voir.
Au quartier général, le 23 octobre.
•Le général commandant en chef les 13 e et
14" corps,
Signé : Ducrot.
Pour copie conforme : <
Le général, chef $ état-major général,
Schmitz.
Le numéro-du Courrier de Berlin com
muniqué' au Gaulois contenait la cor
respondance suivante datée des envi
rons de Paris le 24 septembre. Les
notes sont du Gaulois ;
t ' ,
L'opiniâtreté avec laquelle la troisième
armée a forcé les Français à se replier der
rière les forts et permis l'établissement du
quartier général du prince royal à Versailles,
ne nous laisse plus de doute sur le choix de
notre point d'attaque, qui comprendra les
fronts sud et ouest de Paris.
Nous avons à plusieurs reprises soutenu
que ces côtés des fortifications de Paris étaient
les plus faibles, et que les Français, jusqu'au
dernier moment, s'attendaient à être attaqués
par le nord. Nous soutenions encore que les
ouvrages du sud n'avaient jpas encore été ren
forcés par des ouvrages de campagne, et que
du côté de l'Ouest on n'avait commencé au-
Les Prussiens ont donné le 21 un
nouvel exemple de la façon dont ils
entendent pratiquer les conventions
qui ont toujours été en usage dans les
guerres entre nations civilisées. A la
suite du combat,. ils ont fait prison
nières l'ambulance italienne et l'ambu
lance des Pères de l'Assomption, à la
de laquelle était le R. P. Picard,
avec deux autres Pères et un prêtre.
Une fois à 1 Versailles, lé personnel de
l'ambulance italienne a été relâché
sans trop de difficulté, mais il n'en a _ ,
pas été de même des prêtres que l'of- Nous ignorons si le général, Trochu voà-
hcier supérieur chargé de garder leurs s'opposer carrément* àu mouvement
personnes paraissait avoir particuliè- tournant de la trois ème armée. Dans ce cas
rement en inimitié. Après leur avoir nous a ^siions pas à dire que les trois dm-
adrassé de dur a* narnlm il I ps top - sions engagées, étaient fort insuffisantes. Si,
adresse ae aures paroles, il les me au contraire, il voulait simplement entraver
naça de les fusiller comme espions et j a marche de cette armée, nons trouvons
ÛT\tnA+ - 1' ' -
cuir ouvrage.
Le général Trpchu croyait que les Alle
mands (Deulschen) viendraient s'user les
dents contre les fronts du nord. Dans cette
prévision, il, avait combiné de manœuvrer à
l'est de Paris avec ses deux cent mille hommes
sous la protection dès forts. La position trop
avancée du corps Vinoy est néanmoins con
sidérée par nous comme une faute
Voici quelques nouveaux renseigne
ments subies-faits, gestes et propos
du citoyen-maire Bon valet, homme
libre dans ses affirmations ; comme
dans ses pensées et ses procédés :
J'avais commencé, un travail de rectifica
tion sur plus d'une assertion erronée de la let
tre de M. Bonvalet aux journaux. Mais j'ai
dû m'arrêter en chemin. J'ai battu en retraite
devant-une série sans fin de contradictions, y
compris quelques assertions libres à la maître
d'hôtel. Par exemple, que la commission
Bonvalet s'est prononcée contre l'enseigne
ment congréganiste pou? l'enseignement laï
que, « en présence des vœux manifestés par
la population de l'arrondissement. » . Grâce à
un numéro du Réveil du 16 octobre, je puis
donner un démenti à M. Bonvalet. Je lis
dans ce numéro les lignes suivantes, sans en
admirer aucunement ni le français ni la bonne
foi:
_ VV
entretenant la haine des Français con
tre la Prusse. Cette menace fut renou
velée contre le R. P. Picard sur la
simple demande qu'il faisait d'un sauf-
conduit pour aller rendre visite à l'é
vêque de Versailles.
Les demandes que faisaient les Pè
qu'il a eu parfaitement tort d'engager dans
une opération secondaire le dernier corps
français-resté intact ; il eût mieux fait de
laisser arriver l'ennemi jusqu'aux forts pour
les canonner de là avec son artillerie.
Il est indubitable que la retraite du général
Vinoy sur Paris va produire une impression
n 1 J. v J r v ' r v 1U*UA uagiuu
res en faveur des blessés qu'ils avaient décourageante, c I ue le général Trochu eût
ItAmiml ' _ t* . A. n« âvn4n*i X -J- „ J. / _ .
w f U1VUV
recueillis ne furent pas mieux reçues.
Les Prussiens eurent l'inhumanité de
laisser ces malheureux exposés durant
plus deux heures à l'air froid de la
nuit. Enfin, l'ambulance fut internée
à Y Hôtel de France, où elle passa la
nuit. Le lendemain, à la suite de nou
veaux pourparlers, le R. P. Picard et
deux autres Pères furent
mais le prêtre qui les
est encore prisonnier.
Les Prussiens paraissaient furieux
des pertes qu'ils avaient faites dans la
journée. Quant à l'aspect de Versail
les, il est à peu près le même qu'en
temps ordinaire, mais les habitants ne
sortent presque pas de chez eux.
relâchés,
accompagnait
Nous apprenons qu'il y a déjà chez
les Prussiens une « croix de Sedan.
L'un des prisonniers faits vendredi
portait cette décoration.
Le décret du général Trochu, con
cernant la formation de bataillons de
volontaires de la garde nationale, nous
permet de constater que le principe
fameux : Connais-toi toi-même , n'est
point d'une application aussi
Communications officielles
garde nationale du département de la seine
Extrait du rapport du général Tamisier sur la
journée du 23 octobre 1870,
Dans la journée du 21, une reconnaissance
a été poussée jusqu'à Villemomble par la
* x difficile
Nous retrouvons là encore cette hy- j que les philosophes le prétendent. Il a
pocrisie qui nous paraît le plus abô
minable caractère de l'oppression. Ces
persécuteurs de la veille posent en pé
dagogues libéraux devant un public
malheureusement trop prompt à croire
aux charlatans ; ils invoquent pour se
justifier la liberté de l'enseignement,
la liberté des cultes, comme S'ils n'a
vaient pas violé l'une et l'autre; ils
cherchent à donner le change sur leurs
intentions, sur leurs idées, sur leurs
actes. .
La question de principe est pour
tant bien Simple en cette matière.
Etant donné le droit du père de fa
mille sur l'éducation de son enfant,
l'Etat ou la commune qui se charge
de l'instruction publique doit mettre
le père à même de trouver des écoles
et des maîtres tels qu'il les veut. Par
exemple, doit-on conclure de là que
dans un pays tel que le nôtre, où règne
la diversité des cultes, il faille les pros
crire tous pour accommoder tout le
monde? C'est la théorie du libéralisme
révolutionnaire,- théorie absurde et ini
que. Au contraire, le principe de la
liberté de l'enseignement et de la li
berté des cultes, dans les sociétés mo
dernes qui ne reconnaissent plus de
droit absolu ni d'autre principe, que
celui de la liberté, "permet d'arriver à
un accommodement pratique où cha
cun a sa part. Tel est en partie le sys
tème de la loi de 1880 sur l'enseigne
ment. Ainsi pour l'enseignement pri
maire, dans les communes où il existe
différents cultes, il doit y avoir des
écoles ou des sections d'écoles pour
fait surgir une armée de soldats-ci
toyens tout près à confesser qu'ils ne
comprennent rien à la stratégie, ni à la
tactique, ni aux reconnaissances of
fensives et autres, ni à rien de ce qui
peut les obliger à franchir les ponts-
levis de l'enceinte parisienne.
Bien que très disposés à se conduire
bravement aux remparts, ils avouent
leur incompétence absolue, l'inutilité
de leur concours et les embarras que
pourrait créer leur„ présence en rase
campagne ; et cet aveu .est fait avec un
ensemble qui prouve le bon sens de
la garde nationale. Ne cherchons point
à examiner dans quelle proportion le
souci légitime de la sûrete personnelle
se mêle à cette vue si nette des vé
ritables intérêts de la défense ; cons
tatons seulement que dans un grand
nombre de bataillons le chiffre des vo
lontaires est véritablement dérisoire.
Cela tient d'abord à ce que nous
venons de signaler, a cette ignorance
des choses de la guerre qui éloigne
très légitimement d'un service trop
actif une grande partie des gardes
nationaux. Néanmoins nous pensons
que, malgré le chiffre de ces absten
tions quand même, la défense pou
vait compter sur le nombre que le
général Trochu a désigné, 150 hommes
par bataillon en moyenne.
Mais le décret qui les appelle et
le rapport subséquent de M. Favre se
taisent sur un point capital, et cela
seul suffit à arrêter les inscriptions
dans une proportion énorme.
Disons-le tout de suite, on ne sait
compagnie de carabiniers du 48® bataillon
(commandant Leclaire). La compagnie était
sous les ordres de-son capitaine, M. Proust.
Parti du fort de Rosny, dont le comman
dant lui avait donné tous les renseignements
en sa possession, le capitaine Proust s'est
dirigé, en suivant les crêtes du plateau d'A-
vron, y àur le château et le parc de Launay,
entre Villemomble et la station de Gagny.
Un poste prussien avait été signalé dans le
parc de Launay.
Les dispositions prises par le capitaine
Proust pour surprendre et tourner le poste,
ont été très bien conçues. Les sentinelles
prussiennes et trois hommes du poste ont été
tués par la première décharge. La fusillade a
continué contre les abris et barricades occu
pés par les Prussiens, jusqu'au moment où
l'ennemi ayant "fait avancer une réserve con
sidérable, le capitaine Proust a jugé néces
saire de tallier sa compagnie et de se retirer.
La retraite s'est effectuée avec autant d'ordre
et de fermeté qu'il y avait eu d'ardeur et d'en
train dans l'attaque.
La conduite de la compagnie et celle de
son capitaine méritent les plus grands élo
ges.
Cinq gardes nationaux ont été blessés :
MM. Camuzat, Pachot, Paillard, Thibau-
dier et Favre.
Voici, dit le Gaulois , d'après Bie Post
(Courrier de Berlin ), le texte de la lettre
adressée au Pape par le roi Victor-
Emmanuel : '
Saint-Père,
, Ainsi que je l'ai fait antérieurement, je
m'adresse, au cœur de Votre Sainteté avec
l'amour d'un fils, la foi d'un catholique, la
loyauté d'un roi, les sentiments d'un Italien.
Une tempête impétueuse menace l'Europe.
Par suite de la guerre qui désole l'Europe
centrale, la révolution cosmopolite a, senti
renaître son audace et sa résolution, surtout
en Italie et dans les Etats de l'Eglise, où elle
essaye de porter les derniers coups à la mo
narchie et à la papauté. , . •
Je sais, mon Père, que votre grande âme
a toujours été à la hauteur des circonstances ;
mais, en ma qualité de roi catholique et ita
lien, de gardien et de directeur des affaires
de l'Italie, tout entière, par la grâce de Dieu
et la volonté du peuple italien, il est de mon
j »
dû éviter à tout prix un engagement, et Sur
tout un échec de nature à' briser le courage
de la garde nationale mobile (1).
Les renseignements que nous venons de
recevoir, et qui se trouvent en tête de notre
journal, nous annoncent que les quatre divi
sions de Vinoy, battues à Villejuif, ont jeté
la panique jusque dans Paris et que c'est
probablement à la suite de ce désordre qu'a
éclaté LE COMBAT DANS LES RUES
QU'ON A PU CONTEMPLER DES HAU
TEURS ENVIRONNANTES, — et qu'on
peut regarder comme la fin du procès dont
dépend le sort de la France. Les conséquences
de cette émeute de Paris peuvent être calcu
lées avec la plus grande exactitude selon les
prévisions du monde entier.
Ce drame émouvant touche à sa fin, et
sous peu de jours, les troupes allemandes
entreront presque sans combat dans la ..capi
tale de la France, appelées par les meilleures
classes (besseren Classen). La population
française, qui devait nous détruire, prouvera
ainsi qu'elle n'a' même pas eu la force de
rester unie en face d'un grand malheur na
tional.
Coulommiers, 16 septembre.
Un, correspondant nous écrit de cette ville
qu'un crime a été commis au momént de
l'occupation d'Epernay.
Un officier prussien qui, grââb à son che
val, avait précédé la reconnaissance qu'il
commandait, s'est, rendu au chemin de fer
.où plusieurs civils pnt fermé les barrières sur
lui et l'ont assassiné à coups dê hache
Les assassins n'ayant pu être arrêtés et le
reste deJa population étant restée tranquille,
on s'est borné à infliger à la ville une contri
bution de guerre de 300,000 francs.
« Le lundi 10 octobre, il y a" eu convoca
tion, en l'une des salles de l'école congréga-
niste de garçons de la. rue Ferdinand -Ber-
thoud, de beaucoup de mères de famille, pour
obtenir leurs suffrages au maintien de l'insti
tution scholaire {sic) congréganiste de préfé
rence à l'institution scholaire laïque et gra
tuite « après débats éclatants ; la majorité
apparente (charmant !) des personnes réunies
a semblé ostensiblement (plus charmant !) pré
férer l'institution scholaire congréganiste. »
Il y a évidemment mauvaise foi dans cette
opposition mise entre l'enseignement congréga
niste et l'enseignement laïque et gratuit. Mais
nous n'en sommes pas à. chercher chicané à
ce journal ; contentons-nous de le mettre sous
les yeux de M. Bonvalet pour sa plus grande
confusion. '
J'ai donc dû m'arrêter en chemin d'ana
lyse, car je n'en finissais pas et j'aurais beau
coup ennuyé vos lecteurs. Avouons que notre
homme sait s'y prendre. Pour désarmer la
critique, il s'y prête ries pieds à la tête, si
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devoir, dans la situation actuelle de l'Europe
et du monde catholique, d'assurer le main
tien de l'ordre dans la péninsule et de veiller
à la sécurité du Saint-Siège.
Actuellement, Saint-Père, les dispositions
du peuple romain et la présence dans vos
Etats de troupes étrangères deviennent un
danger. Les passions surexcitées peuvent
amener des collisions sanglantes, qu'il est de
votre devoir et du mien d'éviter à tout prix.
Je considère, en conséquence, comme ab
solument nécessaire de faire avancer mes i
troupes qui, jusqu'à ce jour, s'étaient bor- '
nées à protéger vos frontières. Ce
ment assurera la sécurité de Votre
et le maintien de'l'ordre.
Je prie Votre Sainteté de ne pas considérer'
cette mes»re de simple précaution comme un
acte d'hostilité. Mon gouvernement et mon
armée se borneront strictement à protéger
les droits du peuple romain, et cette protec
tion ne saurait porter la moindre atteinte à
l'inviolabilité du Pape, au maintien de son
autorité spirituelle ni à l'indépendance du
Saint-Siège.
mouve-
Sainteté
A Boursault, où le quartier général a sé
journé pendant plusieurs jours et reçu l'ac
cueil le plus amical, la caisse de campagne
contenant 40,000 fr. a été volée au moment
du départ. Une enquête sommaire ayant
constaté que trois domestiques du château
venaient de prendre la fuite à la suite du vol,
le général ordonna que cette charmante ha
bitation serait livrée aux flammes, si les cou
pables n'étaient pas livrés immédiatement et
l'argent restitué dans les vingt-quatre heures
Grâce à l'activité du curé et des habitants du
village, on a pu mettre la main sur les vo
leurs portéurs de la somme volée moins
400 francs qui ont été restitués par l'inten
dant du château. La caisse avait été jetée dans
un puits par les voleurs, qui vont être livrés
au conseil de guerre.
Connaissant votre piété et votre, bonté, je
ne doute pas que Votre Sainteté ne partage
mon désir d'éviter toute collision. Je la prie
par suite de vouloir bien s'entendre avec M.
le comte Ponza de San-Martino, muni des
pleins pouvoirs de mon gouvernement,, sur
les meilleurs moyens pour arriver de concert
au but désiré.
Pour copie conforme :
Le ministre des affaires étran
gères chargé par intérim du
département de l'intérieur,
Jules Favre.
RAPPORT MILITAIRE
» Ordre
24 octobre 1870 au matin.
Le général en chef s'empresse de faire con
naître aux corps d'armée un acte de dévpue-
ment accompli dans des circonstances qui
font grand honneur au capitaine Ducos et au
sergent-major Petit de Granville, du régi
ment de zouaves de marche.
Le commandant Jacquot, en se portant in
trépidement en avant à la tête de tirailleurs,
était tombé grièvement blessé ; toute la ligne
pliait accablée par des forces supérieures ;
dans ce péril imminent, le capitaine Ducos et
le sergent-major de Granville se sont dévoués
pour sauver leur chef et l'emporter dans leurs'
bras ; mais bientôt le capitaine Ducos, blessé
lui-même de deux coups de feu, a dû se re
tirer. Le sergent-major Petit de Granville,
Laissez-moi également espérer que les cir
constances présentes, si solennelles pour l'I
talie, pour l'Eglise et pour la papauté, trou
veront Votre Sainteté dans les sentiments de
bienveillance qu'elle n'a pu cesser d'avoir
pour Un pays qui est aussi sa patrie. Je me
suis efforcé avec une patience que rien n'a pu
lasser de réconcilier le peuple italien avec le
Saint-Siège, et de donner satisfaction au sen
timent national, en protégeant la papauté
qui, débarrassée de tout lien temporel, pour
suivra glorieusement sa carrière sur les
bords du Tibre entourée du respect du peu
ple'italien.
En renvoyant les troupes étrangères de
Rome, la ville éternelle cessera d'être le ren
dez-vous des passions subversives. Votre
Sainteté aura accompli un acte admjrable,
rendu la paix à l'Eglise et prouvé à l'Europe
désolée par la guerre comment, par un acte
de justice et d'amour, on peut remporter
sans combat une victoire immortelle. '
Je prie Votre Sainteté de m'accorder sa
bénédiction apostolique et lui réitère l'assu
rance de mon plus profond respect.
De Votre Sainteté, le fils le plus humble,
le plus obéissant et le plus respectueux. »
■ Signé : Victor-Emmanuel.
Florence, 8 septembre 1870.
Hier, en nous rendant à Montmiraiï, nous
traversions le village de Vieillemaison, quand
nous avons rencontré plusieurs chariots
contenant une vingtaine de paysans les mains
liées et escortés par une troupe de notre cava
lerie. Ces malheureux avaient eu la folie de
faire des abattis de peuplier non loin dcj Re
bais, de construire deux barricades en terre
afin de s'opposer à la marche de nos'troupes.
Après avoir mis hors de combat cinq de nos
-soldats, ces francs-tireurs ont été facilement
mis en déroute et faits prisonniers.
A Rebais, bourg de douze cents habitants,
tous les armes et fusils de chasse ont dû être
livrés immédiatement à l'hôtel de ville.
p
, -. - j. j-"- jjiçua u. la
bien qu'on se lasse et qu'on le laisse.
' Une seuls observation cependant,
quoi, une indiscrétion.
Dans une même lettre (si au moins il l'eût
dit en deux lettres ! ) M. Bonvalet déclare que
l'éducation publique des enfants des deux
sexes sera confiée désormais, dans l'arrondis
sement, «aux seuls instituteurs et institu
trices laïques » ; et que cependant il
tend gêner en-rien la « liberté des
famille!» ,
Mais, citoyen-maire, et les pères de famil
le qui voudront dés instituteurs çongréganis-
tes? , , _
Je me suis, laissé raconter qu'au temps où
M. Bonvalet présidait les examens» des can
didats aux places d'instituteurs et d'institu
trices, un de ses assesseurs lui tirait la man
che chaque fois qu'il disait quelque simplicité.
Que ne lui a-t-on tiré la manche lorsqu'il co
piait sa. lettre aux journaux, car je ne le crois
pas de force à l'avoir faite.
J'arrive à une indiscrétion. Certain de vos
amis, maître Bonvalet (défiez-vous de vos
amis), affirmait l'autre jour que vous aviea
voté très ferme, dans votre ^conseil, pour le
renvoi des frères. Serait-jl vrai? Comment,
vous ? un si bon homme !
. Allez, quittez l'écharpe et reprenez le bon
net blanc. Vous êtes meilleur que le métier
que l'on vous fait faire. J'en jure par tout
votre passé. Surtout" n'écrivez plus dè lettres
aux journaux.
Car alors, je vous poserais encore cette
simple question. Si, au fond, vous n'aviez
pas l'intention de remplacer, dans leur éco
les, les Frères et Sœurs,, qu'aviez-vous be
soin de faire cet appel à tous les instituteurs
et institutrices résidant à Paris ? S'il s'agis
sait simplement delà création de deux ou
trois écoles nouvelles, n'aviez-vous pas les
instituteurs et, les institutrices que les Prus
siens ont refoulés dans Paris ? Et si, à toute
force, vous vouliez le choix du choix, comment
sur le nombre des candidats qui se sont" pré
sentés, avez-vous agréé seize instituteurs et
trente-deux institutrices ? C'est plus
n'en faut pour deux ou trois écoles.
qu'il
Le Peuple français nous signale un
nouvel exploit d'un de nos citoyens-
maires :
Pont-à-Mousson, 20 septembre.
Le maréchal Bazaine a envoyé avant-hier
un parlementaire pour nous prier de lui en
voyer des journaux, attendu que depuis
quinze jours ses communications étaient cou
pées et qu'il était sans nouvelles du monde.
On lui a immédiatement expédié tous les
journaux anglais, belges et allemands que,
l'on put trouver au grand quartier général
avant de partir.
Hier, Bazaine a adressé une lettre par la
quelle il faisait savoir, que sous certaines
conditions, il était prêt à signer une capitu
lation. V
Un officier, porjeur de cette lettre, a été
envoyé au quartier général.
D'après nos renseignements, la dyssenterie
et le typhus, nous ajouterons l'indiscipline,
régnaient dans Metz, et avaient déterminé
le maréchal Bazaine à signer une capitula
tion, en vertu de laquelle ses troupes sorti
raient de la place avec armes et bagages, sous
la condition de ne pas reprendre les armes
avant un délai de trois mois.
(i) Nos amis les Prussiens ont vu, par les af
faires de Chevilly et autres, que le courage de
nos mobiles n'est pas précisément brisé et n'est
pas près de l'être.
Nous ne nous lasserons pas de signaler au
public las maires, adjoints et conseillers mu
nicipaux qui se mêlent de ce qui ne les regar
de pas et se . permettent d'imposer leurs capri
ces à leurs administrés provisoires.
C'est ainsi que nous relevons un avis affi
ché dans le XVII 0 arrondissement et pourtant
la date du 18, d'après lequel les instituteurs
et institutrices laïques qui désirent entrer en
fonctions immédiatement sont informés que la
•commission chargée d'apprécier leur compé
tence siège tous les jours à la mairie.
1° Nous demandons catégoriquement à M..
Jules Simon, ministre de 1 instruction publi
que, à M. Jules Ferry, délégué du gouver
nement de la défense nationale près la ville
de Paris, et à M. Arago, maire de Paris,
quand ils ont délégué leurs pouvoirs aux
sieurs Antonin Poulet, ancien rédacteur du
Figaro et du Peuple français, et Dimpre, pour
faire des instituteurs et institutrices, et met- .
tre des locaux, sans doute déjà occupés, à
leur disposition.
2° Nous demandons catégoriquement au
citoyen Poulet de faire connaître les titres
sur lesquels il pourrait, toute légalité étant
complètement mise de côté, appuyer sa pré
tention d'être juge du mérite des candidats.
De quel diplôme est-il possesseur?
Nous ne croyons pas que l'article de la Mar
seillaise, dans lequel- il demandait récemment
en propres termes l'établissement de la ter
reur, soit un brevet de capacité suffisant.
Les habitants des Batignolles attendent
avec impatience la réponse à ces questions,
que nous réitérerons s'il le faut.
Nous ne comprenons pas que dans un mo
ment où la concorde et l'union sont faites et
où tous les cœurs se tournent d'un mouve
ment unanime contre l'étranger, des autocra
tes de clocher soulèvent arbitrairement des
questions inopportunes, irritantes et de na
ture à diviser les citoyens. — Francis Au-
bert.
Nous" avons dit que si le 14 e arron
dissement ne gagnait pas beaucoup à
être administré par M. Asseline, il ne
perdait pas grarfd'chose à ne l'être
plus par M. È. Ducoudray. M. Ducou
dray lui-même prend soin de nous
donner raison en se justifiant du re
proche d'avoir favorisé le clergé. Il
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