Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1870-10-21
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 octobre 1870 21 octobre 1870
Description : 1870/10/21 (Numéro 1261). 1870/10/21 (Numéro 1261).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 21 Octobre lëïO
If 1261 ftfidifton <,<$ uotSai«aa«.
Vendredi 21 Octobre i&ît?
PARIS
On an...«... 58 fr.
Six mois........... 30
Trois mois... 10
Le numéro : 15 centimes*
BUREAUX /...■iVul',' , r
Paris, 10, rue des Saints-Pères. l'
on s'abonne, à Rome, au bureau de la Cmltà jcattoliaL 1 \ {}
via del Gesu, 61. \ S- i \ . 1. .
■ - : : ~ V /
DÉPARTEMENTS'
On an... 58 fr.
Six mois 30
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Edition aeml-qnottdlenae
Un anj 32 £r.—Six mois, 17 fr. —Trois mois, 0 fr.
VUnivert ne répond pas des manuscrits qui loi sont adressés.
AJVNJOIVCEB . . :
U. Ch. LAGRANGE, CERF et C 10 , 6, place de Js Bearie»
lrap. Ad. Laine, rue des Saints-Pères, lf. i
FRANCE
PARIS, 20 OCTOBRE 1870
i ^ ; _ J ; - - i ^ 1
Nous trouvons aujourd'hui dans le
Journal officiel, au sujet de l'enseigne-
nfcent communal, diverses pièces qui
ont leur intérêt. Voici d'abord une pe
tite note par laquelle le: gouvernement
affirme -ses prédilections et sa'partia
lité) pont les écoles laïques : ■
Déférant à un double vœu formulé par la
COlïliiiis'iiioû de "l'enseignement communal à
"Paris, le maire de Paris vient d'ouvrir un
'crédit de 100,000 francs destiné, pour une
p^rt à gubvenir aux frais; d'oùvertuçe, d'un
certain nombre d'écoles laïques nouvelles, et,
pour l'autre, à accorder des subventions aux
écoles;'libres,. également laïques, qui, sur
.'l'indication- des'- maires d'arrondissement,
• recevront des enfants réfugiés à Paris.
• i* -.>* . s.. -• —
Sans entrer ici en discussion, nous
rappellerons que la population pari
sienne' 1 , très libre alors dans son choix
et méprisant les déclamations de la
"faresse révolutionnaire, envoyait avant
septembre plus d'enfants aux écoles
congréganistes qu'aux écoles commu
niai es. La commission de MM 1 . Etienne
Arago et Jules Simon va donc cqîntre
sentiment de la majorité. C'est par
-là qu'elle se montre démocratique.
On lit en outre dans le Journal o ffi
ciel:, . ■ 1 ■■■'
Par arrêté du maire de Paris, MM. René
Ménard, publiciste, et Arthur de Fonvielle,
maire du XI? Arrondissement, ont ? *été nom
més membres de la commission relative à
l'enseignement communal.
La même commission a nommé une sous-
oommission pour préparer des réponses à un
certain nombre de questions posées par le
ministre de l'instruction publique. Cette sous-
commission est composée "de MM. Garnot,
Vacherot, Hérold, Jules, Mahias, Albert Le
roy, Morelet Hendlé. , ;i
M. Morel a adressé depuis lors sa démis
sion au maire de Paris.-
Nous croyons qu'il serait assez inté
ressant poîlr le public de connaître les
raisons' qui ont déterminé M. Morel à
$e rejtirer, ..'i -
Les autres membres de la Sous-com-
mission ou sont connus par leur, passé,
comme MM. Garnot et Vacherot, ou
comptent p^rmi les. pousses adminis
tratives du 4 septembre. Us . étaient
plus ou 1 moins avocats ou journalistes.
Peu de clients dans leurs cabinets, peu
d'abonnés à leurs journaux.
Quant au nouveau membre de la
commission, « le publiciste » René Mé
nard, qu'a-t-il publié et où l'a-t-il pu
blié? nous Tigriorons. Le dictionnaire
Vapereau lui-même, si au courant des
mblicistes de ces écoles, se tait abso-
ument sur M. René Ménard.
I
Le nouveau maire du XI e arrondis
sement vient d'adresser à ses adminis
trés la proclamation suivante :
Citoyens,
Le maire de Paris, en me nommant maire
du XI 0 arrondissement, a fait appel à mon
dévouement; c'est pourquoi j'ai accepté de
servir.la république au nouveau poste qui
m'e st assigné, comme, j'avais accepté de la
défendre à la tête du bataillon. qui m'avait
élu commandant.
Apaiser des dissentiments qui peuvent-s'é-
lever entra des hommes tous également dé
voués à la cause de la république.me paraît
être, : en. face de l'ennemi, le plus impérieux
des devoirs. . -
Personne né pourra jamais considérer
comme uii. gage donné à une réaction monar
chique ou cléricale le nom d'un homme qui
a été, pendant toute'sa vie, l'un des adverr
sàires les plus résolus du gouvernement im
périal et l'un des propagateurs les plus déci
dés de l'idjée républicaine. 1
• Je n'oublierai pas que le devoir du magis
trat républicain, est d'être jour et nuit le ser
viteur du peuple,- et je fais appel à vos senti
ments de justice pour pe me juger \q-ue lors
que vous m'aurez vu. à. l'œuvre.
Vive la République !
. Paris, le' 49 octobre 1870. i . :
Le maire provisoire du XI e arrondissement,
Arthur de Fontviei.le.
On voit par ce morceau pauvret que
M. Arthur de Fonvielle est de l'école
démocratique qui dit à pleine bouche :
« Citoyen; » on voit aussi combien il
redoute d'être suspect aux amis de
son prédécesseur, lecitoyenMottu,—un
vrai citoyen celui-là, avec une pipe
aux dents et des F. sur les lèvres. Il
faut passer cette terreur très naturelle
à M. de Fonvielle, et, sans s'inquiéter
de ses phrases, attendre, comme il le
dit, ses actes.
Personne d'ailleurs ne lui demande
de faire dans le XI e arrondissement une
réaction monarchique ou cléricale ; on lui
demande une réaction en faveur du
bon droit, du bon sens, de la légalité
et des convenances. C'est peut-être
beaucoup.
Quant au passé républicain dont M.
Arthur de Fonvielle se vante,' il s'est
accusé devant le public par la publi
cation de médiocres articles dans la
Liberté , laquelle alors n'était pas répu
blicaine.
Nous disons cela sans aucun désir
de diminuer les titres de M ; de Fon
vielle, ni sans aucune pensée de les
trouver insuffisants. Puisque le gou
vernement a pris la résolution de con
fier les fonctions de maire à des in
connus sans consistance, autant celui-
là qu'un autre.
Et pour montrer à M. Arthur de
Fonwelle que nous n'avons contre lui
nul parti pris, nous reproduisons le
certificat que lui donne, dans le Na-
tionài^Ain fameux républicain, le ci
toyen La Bédollière :
Par arrêté du maire de Paris du 18 octo
bre,.M. Arthur de Fonvielle est nommé
maire du XI° arrondissement de Paris, en
remplacement de M* Mottu; Le nouveau
jmaire' ne pense jpas autremen^-nous le" sa
uvons, que M: Motiu sur' le 'fond de la. cfues 1 -
tïoo^ m'ais' il partage iios sentiments'sur lfe
respect dû à la liberté de conscience II J'a
fçra rèspecter, et saura résoudre le,.problème
.d'élever ensemble,cô te. àçôte, des enfants dp
divers, cultes. ,
Les autres journaux, sauf les rouges
vifs, approuvent la révocation de M.
Mottu. -
•' Le Siècle , comme' les autres jour
naux révolutionnaires, célèbre, par la
plume solennelle de M. iHenri Martin,
l'arrivée Ji ^le ! Garibaldi. C'est pitié!
Jj'ironie qui a marqué les désastres de
la France depuis le- commencement
de cette guerre entreprise au milieu
d'une décevante allégresse, viendrait-
elle s'attacher'encore à nos malheurs
et aux suprêmes efforts' de la défense
nationale? Garibaldi arrivant au se
cours de la France, n'est-ce pas la der
nière dérision? Et l'accueil fait .à Mar
seille, à Tours et à Paris au héros ri
dicule, n'est-ce pas le comble de l'a
mertume pour des cœurs vraiment
français? , . ; - .
Il manquait cette dernière insulte
à notre vieille gloire militaire, de re
cevoir dans la défaite le' concours du
bandit italien.
Les hommes du gouvernement de
Tours embrassant Garibaldi comme un
sauveur, ont infligé à l'armée française
un affront immérité. Ils n'ont pas fait
autant d'honneur à M. de Gharette, un
héros de race celui-là, et qui revenait
de Rome pour servir la France après
avoir servi le Pape. Qu'avions-nous
besoin de cet Italien illustre dans le
brigandage pour une guerre noble, va
leureuse et nationale? Nous avons as
sez de nos soldats pour repousser l'é
tranger, et nos provinces ont encore
des Charette et des Cathelineau à met
tre à la tête des volontaires. '
Il répugnerait^ tous les vrais Fran
çais de devoir quelque -chose au for-
f>an de Caprera. S'il faut en passer
par la "honte d'admettre Garibaldi
dans notre armée, nous avons du
moins la consolation de savoir que le
vainqueur et le vaincu de Mentana ne
combattront pas côte à côte. Gharette
à demandé et obtenu l'honneur d'être
aux premiers avant-postes ; Garibaldi,
le héros podagre, trouvera sa place
dans les bagages ou les voitures d'am
bulance. .
Le Figaro publie un article où il
prend au sérieux l'odieux commérage
d'un journal anglais disant que Mgr
l'évêque de Tours a été au-devant de
Garibaldi avec MM. Grémieux et Glais-
Bizoin. ,
Dès que ce bruit absurde et indigne
a été reproduit par le Temps , nous
avons dit qu'il manquait de vérité
comme de vraisemblance. Le Temps
s'est bien gardé de mentionner cette
rectification ; mais le Figaro, qui n'o
béit pas à de misérables passions de
sectaire, aurait dû en tenir compte.
Communications officielles
i9 octobre, soir.
Une forte colonne d'infanterie se dirige sur
Choisy-le-Roi par la route de Bonneuil.
Un convoi de 72 voitures vient de Gones-
se, passe par Villiers-le-Bel ; le convoi est
précédé d'un escadron de cavalerie.'
Vers trois heures, on a aperçu un incen
die près de la route de Châtillon à Clamart,
à peu près à égale distance de ces deux loca
lités. ..
Vers onze heures, hier au soir, fort incen
die dans la direction du Grand-Montroiîge.
L'incendie signalé hier au soir-dans la direc
tion de Saint-Cloud était vraisemblablement
vers Garches ou Villeneuve. Il a continué
pendant une grande partie de la nuit. Le
Mont-Valérien tire pendant la nuit dé nom
breux; coups vers l'ouest, quelques-uns vers
Montretout. Vers ;trois heures du matin,
nouvelle canonnade des forts du sud de Pa
ris. Ce matin, comme d'ordinaire, postes
prussiens dans les redoutes de Montretout et
de la Poudrerie.
Pour copie conforme de ces quatre dépêches :
Le ministre des affaires étran
gères chargé par intérim du
département de l'intérieur,
Jules Favre.
RAPPORT MILITAIRE
20 octobre 1870, matin.
La Faisanderie a continué hier de tirer
avec succès sur plusieurs maisons servant
de postes à l'ennemi-; le fort de Charenton a
canonné plusieurs positions en avant de
Ghoisy-le-Roi et particulièrement la batterie
de Thiais, qui incommodait nos travailleurs
en avant de Villejuif ; son feu a été éteint au
sixième coup.
Cette nuit, comme hier, la fusillade s'est
fait entendre ; à deux reprises, l'ennemi a
cherché, mais sans résultat, à attaquer nos
avant-postes à Cacban et à la maison Mil-
laud. Les obus des forts ont été atteindre ses
réserves jusqu'à l'Hay, Bourg-la-Reine et Ba-
gneux. -
En ce moment (10 heures 3/4) les bastions
de l'enceinte, n Q 62, 63 et 64, et le mont Va-
lérien croisent leurs feux sur les travaux de
l'ennemi à Montretout et à Garches.
Les ! Prussiens ont renouvelé cette
nuitr' la teiitative qu'ils avaient_ faite
avant-hier contre nos ouvrages avan
cés. A dix heures, une très vive canon-^
nadé, accompagnée, ' d'une fusillade
nqurrie, éclatait sur torçte la ligne! des
.for,ts de Montrouge, de Bicêtre, de
Vanves et du mont Valérien. Des rem-
.parts, où les gardes nationaux sont en
armes, on pouvait voir le fort de Mont
rouge tirant- à coup sûr dans le rayon
qu'éclairaient les feux électriques. Au
bout d'une demi-heure, les Prussiens
së sont retirés ; mais vers deux heures
ils sont revenus à la charge avec une
obstination qui s'explique par la portée
considérable des ouvrages qu'ils sont
si désireux de détruire. ' '*
Nos forts ont de nouveau déjoué
bette attaque en faisant tonner leurs
pièces sur les troupes ennemies qui
espéraient nous surprendre. Les coups
de canons tirés des forteresses se succé
daient si rapidement que le ciel, à. ce
moment éclairé par une lune magni
fique, semblait sillonné par une série
d'éclairs. En même temps nos tirail
leurs, qui eux non plus ne s'étaient
point endormis, lançaient contre l'en
nemi des feux bien dirigés, qui le for
çaient à se replier en abandonnant
définitivement son attaque.
Si nous sommes bien renseignés, les
redoutes que l'ennemi voulait enlever
se relieraient dès à présent à des
travaux assez considérables poussés
en avant et qui, bientôt terminés,
nous permettront de briser les li
gnes ennemies en occupant la position
importante de Choisy-le-Roi.
Le gouverneur de Paris,
Par son ordre
Le général, chef d'état-major général,
Schmitz,
Décidément les Prussiens-sont seuls
honnêtes, seuls convenables, seuls
instruits, seuls prudents. Seuls ils-con
naissent le fin et le fond des choses, et
ce n'est pas eux qu'on prendra jamais
sans vert. Il est bieu certain qu'on ne
trouverait pas dans l'armée française
beaucoup d'officiers capables de se
faire garçons de restaurant ou allu
meurs de réverbères pendant plusieurs
années, à l'effet de ; prendre des notes
et de faire des croquis. Il répugne au
caractère français de manger le pain
de l'hospitalité pou?- mieux la trahir
ensuite, de se glisser dans les familles
pour mieux connaître les ressources
du pays qu'on a l'intention de piller,
de serrer la main des gens qu'on = se
prépare à ruiner on à pendre,, enfin de
verser des larmes de crocodile, par
ce qu'on est forcé de les quitter... trop
tôt pour que l'œuvré de la trahison
soit complète.
Mais enfin, ces messieurs devraient
être plus indulgents, et ne pas tourner
continuellement en ridicule" ceux que
le bon Dieu n'a fait que généreux et
confiants. Peut-être aussi ne serait-il
point malséant de ne pas se carrer
hors de la portée de nos canons avec
le sans-gêne de gens qui se savent chez
eux. Eh! messieurs, prenez donc Pa
ris : vous pourrez dire alors que Fer-
rières est à vous.. Gela dit, voici la
suite et la fin de notre Mercure de Sona-
be :
Les (sic) Ferrières71e"25 septembre. — Ja
mais la petite église catholique du village dé
pendant jadis du château du marquis de la
Ferrièreen Brie, aujourd'hui résidence splen-
dide du baron James Rothschild, ne ren
ferma dans sa modeste enceinte ; une réunion
de princes plus nombreuse qu'aujourd'hui.
S. M. le roi, le grand-duc de Saxe-Weimar,
les princes Charles et Adalbert de Prusse, la
prince Luitpold de Bavière et le grand-duc
héritier de Mecklémbourg-Schwerin y assis
taient à midi au service divin évangélique;
en l'absence de M. Rogge, aumônier royal,
de la cour et de la garnison, celui de la pre
mière diyision de la garde avait été mandé
du village de Gonesse, qui se trouve au nord
de Saint-Denis.
Une éblouissante journée d'été, comme
toutes celles de la semaine qui venait de s'é
couler, répandait sur le parc et sur les envi
rons du château l'éclat d'un soleil admira
ble ; la nature devait, elle aussi, revêtir s'a
robe de fête, pendant que le tonnerre des ca
nons dé Paris ne cessait de gronder dès les
premières heures du jour ; ce n'était pas ce
pendant le bruit d'un combat, mais aujour
d'hui comme hier, toute la journée, les forts
tiraient leurs grosses pièces sur les patrouil
les qui se laissaient voir dans le rayon d'in
vestissement et servaient à relier entre eux
les postes avancés. L'éclair d'un canon de
fusil ou de la pointe d'un casque derrière un
mur de jardin ou à travers les arbres d'ufi
taillis, c'était assez pour que les Français en
voyassent les plus terribles volées de boulets
sur ce point où une attaque paraissait immi
nente.
On • comprend d'autant moins un pareil
gaspillage de poudre que, depuis quatre jours,
les troupes d'investissement n'ont pas tenté
la moindre attaque contre les forts et qu'elles
n'en tenteront peut-être aucune avant qu'el
les ne puissent donner à une pareille entre
prise l'appui nécessaire d'une artillerie de
siège. Toul une fois tombé en notre pouvoir,
nous n'aurons pas longtemps à l'attendre, et,
quoique les Français soient maîtres des en
virons, l'inaction imposante (sic) des assié
geants jointe à l'isolement complet delà ville,
doit être plus dure aux Parisiens que deux
combats par jour ! On peut.se faire aussi par
là une juste idée du caractère national fran
çais, qui cherche avant tout à faire de l'effet,
n'importe comment; ils*auront bientôt à pro
duire de l'effet, mais d'une autre sorte que
celui qui consiste à prendre pour point de
mire de leurs plus gros canons un malheu
reux petit poste et à ne pas le manquer!
On à peine à en croire ses yeux, quant on
voit écrit en gros caractères dans les jour
naux parisiens du 23 : « Les zouaves sont des
lâches! des misérablesI Et ce sont les mêmes
soldats que les mêmes journaux nous repré
sentaient comme irrésistibles dans leur
« élan. » De leur côté, les zouaves disent aux
bourgeois terrifiés qui les voient se précipiter
dans les faubourgs : « On nous a trahis ! Nos
officiers sont des f traîtres ! Nos munitions
sont épuisées ! » Ce dernier point est un im
pudent mensonge, puisqu'en, visitant la gi
berne de l'un de ces braillards, on y trouva
ses cartouches au grand complet. ,i,
.. Le petit nombre d'habitants qui sont de-
«jpeurés autour de Paris reconnaissent volon-
- tiers qu'ils aiment mieux avoir affaire aux
h Prussiens » qu'aux éclaireurs, francs-
tireurs et zouaves J de l'armée française. A
Lagny, ces hommes se sont conduits d'une
façon incroyable avant l'entrée des Prus
siens. On avait probablement voulu avoir un
nouveau bataillon d'éclairëurs hors Paris, et
on l'avait installé à Lagny et dans les envi
rons pour défendre le pont de la Marne. Ils
en liront tant et.se conduisirent de telle sorte
que le maire, M. Bonnet, homme universel
lement estimé, écrivit au commandant de ces
éclaireurs une lettre confidentielle dans la- 1
quelle il lui faisait connaître les injures et les
rapinesi dont les administrés étaient victimes
et le priait .de réprimer de pareils désordres
en faisant faire des rondes de nuit;.' - ; >
- Le commandantremit cette lettre à. son
adjudant,qui la donna à un sergent-major, et
c'est ainsi qu'elle arriva à la connaissance
des hommes. Ceux-ci cernèrent aussitôt la
maison du maire,'et, proférant les plus terri
bles menaces contre celui qui avait osé de
mander/ qu'on-, les fit surveiller .par la pa
tron rilo, se disposèrent à passer des paroles
aux faits. Le maire, qui avait tout à craindre
de i a violence de ces mauvais drôles, ne vou
lut pas quitter sa maison, mais il lit appeler
auprès de lui les membres du conseil muni
cipal et les sergents de ville ; quand ils. sofrr
tirent ensuite de la. maison du maire, les
éclaireurs qui les guettaient du dehors les
arrêtèrent et..... an violon! afin, disaient-ils
âvec.-ironie, d'exécuter les 'Ordres de M..le
maire, qui ne veut pas que l'ordre soit trou
blé dans la rue. Et ces gens qui se condui
sent ainsi aux portes de Paris, nous les au
rions eusen Allemagne (mais les choses n'ont
point été comme le pensaient l'àrmée et lar
nation françaises). ' (Gazette de la Croix.)
Ne pourrait-on intituler la fin de cet
article : les Prussiens en France? Seu
lement ces bons apôtres ne se vengent
pas avec des plaisanteries : ils fu
sillent.
Nous recommandons la" lettre sui
vante non-seulement à l'attention de
nos amis, mais à celle de M. Jules Si
mon lui-même o ;
Paris, le 20 octobre 1870.
Monsieur,
Certain journal, en prévision de là
destitution de M. Mottu, annonçait, ce§
jours derniers, que la République al
lait se déshonorer en faisant une, con
cession aux réclamations de M. Louis
Veuillot. J'espère bien que' les gens
sensés auront compris qu'il n'y a pas
eu là de concession faite, mais qu'il y
a eu - simple justice rendue. Ils au
ront compris également qu'il n'y a
es, dans toute cette affaire, ni victoire
d'un homme ni victoire.d'un parji. Et
on aura sans doute appris finalement
que les catholiques n'étaient nulle
ment en*train de supporter qu'on les
privât de la liberté, quand on donne à
d'autres la licence.
Mais, dans cette polémique suscitée
par les actes illégaux d'un maire d'ar
rondissement, s'est-on bien rendu
compte de quel ennemi il fallait tri
ompher en définitive, et n'a-t-on pas
plutôt perdu de vue que ce Mottu, au
jourd'hui tombé,n'était qu'un plastron ?
Est-ce le,.temps déjà de. crier victoire,
quand on songe qu'il ne faisait que
servir de doublure à M. Arago, dou
blure lui-même de M. Jules Simon ?
M. Mottu, M. Bonvalet et consorts
ne sont que lés âmes damnées de M.
Jules Simon. N'est-ce pas quatre jours
après avoir fait afficher sous les yeux
de 170*,000 citoyens la suppression de
l'enseignement congréganiste, que M.
Mottu était nommé dans la Commission
instituée à l'hôtel de bille pour examiner
toutes lés questions qui. se rattachent à
Renseignement communal? La décision
de la municipalité du XI e arrondisse
ment est du 30 septembre, et la créa
tion de la commission est. du 3 octo
bre. Ce jour-là même,'M. Jules Simon
ne se félicitait-il pas, par suite des
mesures que prendrait cette commis
sion, de préparer « une race d'hommes
débarrassée des vieux préjugés qui
énervent les caractères et troublent les
intelligences ?»
Tels sont les faits. Les décisions pri
ses dans cette réunion, on les connaît;
l'enseignement primaire serait libre,
obligatoire, gratuit^ laïque. On sait
aussi que 1a. sous-commission, épou
vantée par les diffiçultés d'appliquer
ce programme, dut conclure au main
tien du statu quo.
' Mais le voile était tombé. Au fond
du tableau, M. Jules Simon se mon
trait tel qu'il est : ennemi irréconci
liable du catholicisme, ennemi de l'en
seignement congréganiste, désireux à
tout prix de voir surgir . des maîtres
stylés à se taire sur Dieu et la reli
gion. On n'est pas sans se souvenir des
instructions données aux institutrices
dans les écoles professionnelles, dont
le présent ministre de la justice était
naguère l'instigateur.
Je sais qu'en ce qui concerne son
acharnement contre Pensignement con
gréganiste et religieux, il proteste du
contraire. Mais je me permets, jusqu'à
■nouvel ordre, de ne pas faire grand cas
-de cette protestation, et, comme con
clusion, je dénonce M. le ministre de
l'instruction publique à la surveillance
des catholiques.
. Quelques-uns pensent qu'il vaudrait
mieux le ménager et tenter avec lui un
accord, si l'on veut éviter des colères.
Je n'en crois rien, pour deux rai
sons. D'abord, les catholiques n'ob
tiendront jamais de lui une liberté
franche, entière, sincère. Ensuite, ce
n'est pas à lui qu'ils doivent la deman
der, mais à l'opinion et à l'équité. Et,
soit dit en passant, il n'est nullement
à craindre, en ce qui regarde Paris,
que jamais l'enseignement communal;
congréganiste y .soit supprimé. Il y a
pris de trop fortes racines et il y sera
toujours exigé par la" logique des cho
ses. Si la justice n'est pas tout à fait
opprimée par la brutalité, inséra tou
jours nécessaire, dans une ville aussi
populeuse et aussi mélangée d'opinions,
entre lesquelles cependant "prime le
sentiment catholique, que l'est Paris,
dé réserver une part très large à l'en
seignement congréganiste. Le droit
réclamera toujours en faveur des con
tribuables chrétiens un enseignement
gratuit de' leur goût. Ou vous chasse
rez tous les chrétiens de Paris, ou vods
aurez pour eux des instituteurs chré^
tiens. .
Sûrs de cette victoire dernière, car
elle est celle de la raison, mais* en
même temps, nous:-aidant, pour l'ob
tenir, de la pru den ce, veillons sur
M. Jules Simon. Il n'est pas notre ami,
quoi qu'il en dise.
Telle est, monsieur, la morale que
je voulais tirer de l'histoire de l'avé-
nement et de la déchéance de M.
Mottu.
Elle plaira à vos lecteurs, je l'es
père.
Veuillez me croire votre dévoué. '
Maurice Decour.
La Vériié parle un peu tard du cas
de M. Mottu, mais elle en parle bien.
On lit dans -ce journal :
Pour nous en tenir au cas particulier de
M. Mottu, nous ne, vouions -pas croire; que
cet, honorable citoyen , uniquement connu
pour sa participation à la fondation du Crédit
foncier suisse .et pour la publication d'une
encyclopédie positiviste à peu près mort-née,
eût été l'élu du scrutin, lorsque le XI e .arron
dissement possède tant d'hommes dont les
talents -administratifs et les aptitudes spé
ciales sont assurément mieux en lumière que
celles de M. Mottu.
Nous n'aurions pas assisté à cette ridicule
comédie d'une persécution intentée au senti
ment catholique par des disciples d'Auguste
Comte, à ces excès de zèle de l'intolérance
prétendue philosophique recommençant, sur
une échelle fort réduite, les actes de l'intolé
rance et du fanatisme religieux d'un autre
temps.-, '.j .
Si, par impossible, un maire d'arrondisse
ment, régulièrement institué, comprenait J3 gi
mal ses, fonctions, qui sont d'ailleurs toutes
municipales, du moins il n'en rejaillirait rien
sur la mairie de Paris et sur le gouverne
ment. On serait en droit de répondre à ses
administrés qu'ils'ont eu tort de choisir un
positiviste ou un .bigot protestant pour lui
confier 1-écharpe municipale, tandis que les
torts de M. Mottu sont imputés, non sans
raison, à ceux qui lui ont donné l'investiture,
au maire de Paris et au ministre de l'inté
rieur.
Son successeur, M. Arthur de Fonvielle,
va, nous l'espérons, rendre aux écoles reli
gieuses leurs crucifix, leurs saintes images et
les locaux qui leur appartiennent; il tiendra
la balance égale à tous ses administrés, leur
laissant la liberté d'aller même à la messe, et
en cela, il se montrera vraiment républicain
en pratique comme il l'est en théorie.
Mais qu'il tourne sept fois la plume entre
ses" doigts avant d'apposer sa signature sur
une décision quelconque, et que ni lui ni ses
collègues n'oublient un seul instant que cha
cun de leurs actes engage le gouvernement
de la défense nationale. ■ - s-.
Nous avons reçu plusieurs coura
geuses protestations .contre l'expulsion
des Frères et des Sœurs des écoles de
Paris. Là place nous manque malheu
reusement pour les insérer. Toutefois,
nous empruntons à l'une d'elles )e ré
cit incroyable du concours èt de la ré-
iception des instituteurs laïques, desti-
jnés à remplacer les congréganistes
dans le III e arrondissement, "où le" ci
toyen Bonvalet, de restaurateur devenu
maire, met les lois et la religion à la
broche. Nous le reproduisons avec sa
forme originale, qui montre un brave
-et honnête cœur.
Paris, le 13 octobre.
Monsieur le rédaoteur.
C'était hier soir; j'étais à me promener
tranquillement sur la place du Château-d'Eau
lorsque la main d'un camarade vint me frap
per sur l'épaule. — Que fais-tu par ici? tu te
promènes comme un gros philosophe, et moi
je me rends à la mairie du 3 e arrondissement
pour être nommé magister, oui magister de
la république, car comme on ne veut plus
des frères nous allons les remplacer. — Ah
bien ! — Oui, oui; comme je dois me rendre
à sept heures au rendez-vous, il faut, tu com
prends, non pas que je hâte le pas, mais que
je continue ma marche ; il est vrai que la
mairie n'est pas loin, mais je n'ai plus que
cinq minutes. Tu peux venir avec moi, puisr-
qu'on ne demande aucun papier ; si'par hasard
on te faisait une demande plus ou moins in
quiétante, tu dirais que tu es mon frère et
que tu m'accompagnes. — Ce qui fut dit, fut
fait ; sept heures sonnaient lorsque nous en
trions à la mairie; la salle était pleine.... on
parle du grand nombre, on se demande ce
que va faire l'administration devant tant de
concurrents ; c'est une foule d'avis, de répon
ses qui se croisent, se choquent, selon les
idées des amateurs. A la fin, on s'impatiente,
il est déjà sept heures et demie, à huit heures
moins un quart on fait entrer dans une salle
bien éclairée, mais, ô répulsion ! où se trou
vaient papier, plumes et encre. Oh ! disent
les uns, est-ce qu'on va nous faire faire une
composition? est-ce?..., est-ce?..., etc.; ah
bien, quant à moi, je me retire. Enfin, enfin
te maire arrive, ce ij'était pas trop tôt; tant
pour calmer les discussions que pour faire
cesser l'inquiétude.
« Citoyens, dit M. le maire ou son délégué,
nous vous avons convoqué, afin de substituer
les laïques aux congréganistes ; jusqu'ici,
malheureusement pour notre société, on a
laissé pratiquer l'enseignement religieux dans
les écoles, et par conséquent on a laissé les
préjugés dominer les esprits. Assez long
temps nous avons été les dupes; nous bri
sons avec les?ténèbres, pour ne plus voir que
républicaine ; aussi comme pour instruire nos
enfants nous, voulons des instituteurs qui
aient conscience de leuts devoirs envers notre
glorieuse république, nous ; allons, citoyens,
vous donner à traiter un sujet de composi
tion afin de connaître vos idées et vos senti
ments ; c'est sur vos travaux que nous juge
rons. Le sujet que vous avez à traiter est ce
lui-ci : L'enseignement de la morale républicai
ne dans les.écoles. »
Ce langage, où le clinquant se cache sous
l'odieux,- a été plusieurs fois interrompu ; à
de certains moments il y avait une grêle de
protestations. Quoi ! disait un vétéran de
l'enseignement, vous nous jugerez, vous ;
quoi, vous nous apprendrez à conduire une
classe, vous! Oh! c'est trop fort ceci. Et lès
autres : If y a deux mois, nous étions monar
chistes, et maintenant nous sommes républi
cains, républicains irréligieux. Quoi, disait
un autre, il faut que je brise, pour quelqiië
temps qui me reste à vivre, avec ma manière
d'enseigner ;• quoi, vous nous bâillonnez,
vous, tyrans du corps vous voulez l'être de
notre esprit, le faire agir, parler comme
vous, et encore si c'était bon; quoi, enfin,
vous allez nous retirer iios places parce que
nous ne' pouvons enseigner les grossièretés
de la morale-républicaine, l'extinction de
Dieu, etc. Oh ! c'est trop fort !
« Citoyens, qùé ceux qui ne goûtent pas les
principes républicains qui sont la sauvegarde
de la société, s'en aillent, oui, qu'ils s'en ail
lent. — Eh bien, reprend un digne institu
teur, quant à moi, je, m'en f..., car je m'en
vais. »
Les pédagogues admis au .nombre de 16
furent invités à. se réunir à la mairie le jour
suivant, vers les .six heures et demie. On les
conduisit dans un salon où siégeaient quatre
républicains athées. Ces citoyens, chargés de
faire /subir' les épreuves orales aux institu-
teurs,' leur demandaient pour questions :
« Dieu existë-t-il? - La Providence existe-
t-elle? » etc. Sur toutes ces questions, 1 les
instituteurs se hâtèrent se répondre par un
non catégorique ; ceux qui hésitaient un peu,
ah ! tant pis, ils étaient rangés dans les der
niers, car on devait les, considérer comme des
serviteurs douteux, comme de mauvais répu
blicains ; ce que l'on demande c'est l'athéisme,
et l'athéisme partout. Après ces interroga
tions, les instituteurs furent congédiés, et
sous peu ils vont recevoir une lettre indi
quant Jeur emploi. ' '
Nous n'avons qu'un mot à ajouter à
ce récit pour le gouvernement. Dé pa
reilles scènes de sottise et d'impiété dé
goûteront bien vif,e le peuple de la Ré
publique et:, discréditeront tout à fait
un gouvernement qui ne sait choisir
que de tels agents. Si les chçfs de l'Hô
tel de Ville ' ont à cœur la République
et le maintien de l'ordre, la destitution
du sieur Bon-Valet^ suivra de près sa
nomination. Qu'on le rende à ses four
neaux, comme on a rendu le sieur
Mottu à ses ciseaux.
Ce pauvre citoyen, Blanqui, le voilà
une fois de plus victime des réacteurs;
il n'est plus chef de bataillon. Voici
comment l'Electeur libre compte la'
chose :
; Le 169 e bataillon s'est reconstitué hier, et
a procédé à l'élection nouvelle de ses offi
ciers.
Le citoyen Brufez a été nommé comman
dant par 718 voix, contre 301, données au ci
toyen Blanqui, ex-commandant.
Le révolutionnaire Blanqui privé de ses
quatre galons de commandant, ce n'est plus
la patrie en danger, c'est la patrie perdue.
On lit dans le même journal :
Quelques chefs" de bataillon de la garde
nationale se seraient plaints du remplace
ment de M. Mottu. Une députation, reçue
par M. Ferry, est venue à l'hôtel de ville
manifester son mécontentement. .
.L'ordre règne dans la rue; les manifes
tations armées ont cessé. Nous pensons que
les chefs.de bataillon feraient bien de s'abs
tenir aussi d'intervenir dans les actes de
l'administration.
Il est probable que le citoyen Eudes,
l'un des patriotes au poignard triangu
laire de la Villette, et le citoyen Pilhes,
qui possède le même titre à la con
fiance publique, étaient du nombre
des-manifestants. Si ces citoyens vou
laient se soumettre à la réélection, ils
verraient ce que l'on pense d'eux main
tenant même chez eux.
On lit dans le Figaro :
Qn a parlé d'un manifeste de M. le comte
de Chambord. Nous ne savons ce qu'il y a de
vrai dans cette nouvelle. S'agirait-il tout sim
plement de la publication d'une lettre, re
marquable à beaucoup d'égards, écrite quel
ques jours après nos désastres à un des per
sonnages les plus considérables de ce qu'on
appelait autrefois le parti de la fusion ?
Voici en substance la réponse faite par M.
le comte de Chambord à diverses questions
qui lui avaient été adressées par cet ancien
homme d'Etat de l'orléanisme. Nous en ga
rantissons la parfaite authenticité :
« Je suis par ma naissance le représentant
d'un grand principe d'ordre et d'unité qui a
puissamment contribué à constituer la natio
nalité française ; c'est un républicain, c'est
Armand Carrel, qui a dit : « Ce sont les
Bourbon qui ont fait la carte de France. » On
a reproché bien injustement, pendant des an
nées, à lajlestauration, les malheureux trai
tés de 1815. C'est à la ferme attitude de
Louis XVIII que la France doit la conserva
tion de l'Alsace, et il n'est pas un homme
ayant un peu d'instruction politique qui ne
sache que la pensée constante de la Restaura
tion fut d'arriver à un remaniement européen
qui nous aurait rendu nos frontières na
turelles. La révolution de 1830 vint arrêter
les actives négociations engagées à ce sujet
avec la Russie. - <
'« En pensant à tout çe passé, je ne saurais
vous dire la douleur que j'éprouve de ne pou
voir venir aujourd'hui en aide à cette France
que mes aïeux avaient faite si grande et quë 1
If 1261 ftfidifton <,<$ uotSai«aa«.
Vendredi 21 Octobre i&ît?
PARIS
On an...«... 58 fr.
Six mois........... 30
Trois mois... 10
Le numéro : 15 centimes*
BUREAUX /...■iVul',' , r
Paris, 10, rue des Saints-Pères. l'
on s'abonne, à Rome, au bureau de la Cmltà jcattoliaL 1 \ {}
via del Gesu, 61. \ S- i \ . 1. .
■ - : : ~ V /
DÉPARTEMENTS'
On an... 58 fr.
Six mois 30
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Edition aeml-qnottdlenae
Un anj 32 £r.—Six mois, 17 fr. —Trois mois, 0 fr.
VUnivert ne répond pas des manuscrits qui loi sont adressés.
AJVNJOIVCEB . . :
U. Ch. LAGRANGE, CERF et C 10 , 6, place de Js Bearie»
lrap. Ad. Laine, rue des Saints-Pères, lf. i
FRANCE
PARIS, 20 OCTOBRE 1870
i ^ ; _ J ; - - i ^ 1
Nous trouvons aujourd'hui dans le
Journal officiel, au sujet de l'enseigne-
nfcent communal, diverses pièces qui
ont leur intérêt. Voici d'abord une pe
tite note par laquelle le: gouvernement
affirme -ses prédilections et sa'partia
lité) pont les écoles laïques : ■
Déférant à un double vœu formulé par la
COlïliiiis'iiioû de "l'enseignement communal à
"Paris, le maire de Paris vient d'ouvrir un
'crédit de 100,000 francs destiné, pour une
p^rt à gubvenir aux frais; d'oùvertuçe, d'un
certain nombre d'écoles laïques nouvelles, et,
pour l'autre, à accorder des subventions aux
écoles;'libres,. également laïques, qui, sur
.'l'indication- des'- maires d'arrondissement,
• recevront des enfants réfugiés à Paris.
• i* -.>* . s.. -• —
Sans entrer ici en discussion, nous
rappellerons que la population pari
sienne' 1 , très libre alors dans son choix
et méprisant les déclamations de la
"faresse révolutionnaire, envoyait avant
septembre plus d'enfants aux écoles
congréganistes qu'aux écoles commu
niai es. La commission de MM 1 . Etienne
Arago et Jules Simon va donc cqîntre
sentiment de la majorité. C'est par
-là qu'elle se montre démocratique.
On lit en outre dans le Journal o ffi
ciel:, . ■ 1 ■■■'
Par arrêté du maire de Paris, MM. René
Ménard, publiciste, et Arthur de Fonvielle,
maire du XI? Arrondissement, ont ? *été nom
més membres de la commission relative à
l'enseignement communal.
La même commission a nommé une sous-
oommission pour préparer des réponses à un
certain nombre de questions posées par le
ministre de l'instruction publique. Cette sous-
commission est composée "de MM. Garnot,
Vacherot, Hérold, Jules, Mahias, Albert Le
roy, Morelet Hendlé. , ;i
M. Morel a adressé depuis lors sa démis
sion au maire de Paris.-
Nous croyons qu'il serait assez inté
ressant poîlr le public de connaître les
raisons' qui ont déterminé M. Morel à
$e rejtirer, ..'i -
Les autres membres de la Sous-com-
mission ou sont connus par leur, passé,
comme MM. Garnot et Vacherot, ou
comptent p^rmi les. pousses adminis
tratives du 4 septembre. Us . étaient
plus ou 1 moins avocats ou journalistes.
Peu de clients dans leurs cabinets, peu
d'abonnés à leurs journaux.
Quant au nouveau membre de la
commission, « le publiciste » René Mé
nard, qu'a-t-il publié et où l'a-t-il pu
blié? nous Tigriorons. Le dictionnaire
Vapereau lui-même, si au courant des
mblicistes de ces écoles, se tait abso-
ument sur M. René Ménard.
I
Le nouveau maire du XI e arrondis
sement vient d'adresser à ses adminis
trés la proclamation suivante :
Citoyens,
Le maire de Paris, en me nommant maire
du XI 0 arrondissement, a fait appel à mon
dévouement; c'est pourquoi j'ai accepté de
servir.la république au nouveau poste qui
m'e st assigné, comme, j'avais accepté de la
défendre à la tête du bataillon. qui m'avait
élu commandant.
Apaiser des dissentiments qui peuvent-s'é-
lever entra des hommes tous également dé
voués à la cause de la république.me paraît
être, : en. face de l'ennemi, le plus impérieux
des devoirs. . -
Personne né pourra jamais considérer
comme uii. gage donné à une réaction monar
chique ou cléricale le nom d'un homme qui
a été, pendant toute'sa vie, l'un des adverr
sàires les plus résolus du gouvernement im
périal et l'un des propagateurs les plus déci
dés de l'idjée républicaine. 1
• Je n'oublierai pas que le devoir du magis
trat républicain, est d'être jour et nuit le ser
viteur du peuple,- et je fais appel à vos senti
ments de justice pour pe me juger \q-ue lors
que vous m'aurez vu. à. l'œuvre.
Vive la République !
. Paris, le' 49 octobre 1870. i . :
Le maire provisoire du XI e arrondissement,
Arthur de Fontviei.le.
On voit par ce morceau pauvret que
M. Arthur de Fonvielle est de l'école
démocratique qui dit à pleine bouche :
« Citoyen; » on voit aussi combien il
redoute d'être suspect aux amis de
son prédécesseur, lecitoyenMottu,—un
vrai citoyen celui-là, avec une pipe
aux dents et des F. sur les lèvres. Il
faut passer cette terreur très naturelle
à M. de Fonvielle, et, sans s'inquiéter
de ses phrases, attendre, comme il le
dit, ses actes.
Personne d'ailleurs ne lui demande
de faire dans le XI e arrondissement une
réaction monarchique ou cléricale ; on lui
demande une réaction en faveur du
bon droit, du bon sens, de la légalité
et des convenances. C'est peut-être
beaucoup.
Quant au passé républicain dont M.
Arthur de Fonvielle se vante,' il s'est
accusé devant le public par la publi
cation de médiocres articles dans la
Liberté , laquelle alors n'était pas répu
blicaine.
Nous disons cela sans aucun désir
de diminuer les titres de M ; de Fon
vielle, ni sans aucune pensée de les
trouver insuffisants. Puisque le gou
vernement a pris la résolution de con
fier les fonctions de maire à des in
connus sans consistance, autant celui-
là qu'un autre.
Et pour montrer à M. Arthur de
Fonwelle que nous n'avons contre lui
nul parti pris, nous reproduisons le
certificat que lui donne, dans le Na-
tionài^Ain fameux républicain, le ci
toyen La Bédollière :
Par arrêté du maire de Paris du 18 octo
bre,.M. Arthur de Fonvielle est nommé
maire du XI° arrondissement de Paris, en
remplacement de M* Mottu; Le nouveau
jmaire' ne pense jpas autremen^-nous le" sa
uvons, que M: Motiu sur' le 'fond de la. cfues 1 -
tïoo^ m'ais' il partage iios sentiments'sur lfe
respect dû à la liberté de conscience II J'a
fçra rèspecter, et saura résoudre le,.problème
.d'élever ensemble,cô te. àçôte, des enfants dp
divers, cultes. ,
Les autres journaux, sauf les rouges
vifs, approuvent la révocation de M.
Mottu. -
•' Le Siècle , comme' les autres jour
naux révolutionnaires, célèbre, par la
plume solennelle de M. iHenri Martin,
l'arrivée Ji ^le ! Garibaldi. C'est pitié!
Jj'ironie qui a marqué les désastres de
la France depuis le- commencement
de cette guerre entreprise au milieu
d'une décevante allégresse, viendrait-
elle s'attacher'encore à nos malheurs
et aux suprêmes efforts' de la défense
nationale? Garibaldi arrivant au se
cours de la France, n'est-ce pas la der
nière dérision? Et l'accueil fait .à Mar
seille, à Tours et à Paris au héros ri
dicule, n'est-ce pas le comble de l'a
mertume pour des cœurs vraiment
français? , . ; - .
Il manquait cette dernière insulte
à notre vieille gloire militaire, de re
cevoir dans la défaite le' concours du
bandit italien.
Les hommes du gouvernement de
Tours embrassant Garibaldi comme un
sauveur, ont infligé à l'armée française
un affront immérité. Ils n'ont pas fait
autant d'honneur à M. de Gharette, un
héros de race celui-là, et qui revenait
de Rome pour servir la France après
avoir servi le Pape. Qu'avions-nous
besoin de cet Italien illustre dans le
brigandage pour une guerre noble, va
leureuse et nationale? Nous avons as
sez de nos soldats pour repousser l'é
tranger, et nos provinces ont encore
des Charette et des Cathelineau à met
tre à la tête des volontaires. '
Il répugnerait^ tous les vrais Fran
çais de devoir quelque -chose au for-
f>an de Caprera. S'il faut en passer
par la "honte d'admettre Garibaldi
dans notre armée, nous avons du
moins la consolation de savoir que le
vainqueur et le vaincu de Mentana ne
combattront pas côte à côte. Gharette
à demandé et obtenu l'honneur d'être
aux premiers avant-postes ; Garibaldi,
le héros podagre, trouvera sa place
dans les bagages ou les voitures d'am
bulance. .
Le Figaro publie un article où il
prend au sérieux l'odieux commérage
d'un journal anglais disant que Mgr
l'évêque de Tours a été au-devant de
Garibaldi avec MM. Grémieux et Glais-
Bizoin. ,
Dès que ce bruit absurde et indigne
a été reproduit par le Temps , nous
avons dit qu'il manquait de vérité
comme de vraisemblance. Le Temps
s'est bien gardé de mentionner cette
rectification ; mais le Figaro, qui n'o
béit pas à de misérables passions de
sectaire, aurait dû en tenir compte.
Communications officielles
i9 octobre, soir.
Une forte colonne d'infanterie se dirige sur
Choisy-le-Roi par la route de Bonneuil.
Un convoi de 72 voitures vient de Gones-
se, passe par Villiers-le-Bel ; le convoi est
précédé d'un escadron de cavalerie.'
Vers trois heures, on a aperçu un incen
die près de la route de Châtillon à Clamart,
à peu près à égale distance de ces deux loca
lités. ..
Vers onze heures, hier au soir, fort incen
die dans la direction du Grand-Montroiîge.
L'incendie signalé hier au soir-dans la direc
tion de Saint-Cloud était vraisemblablement
vers Garches ou Villeneuve. Il a continué
pendant une grande partie de la nuit. Le
Mont-Valérien tire pendant la nuit dé nom
breux; coups vers l'ouest, quelques-uns vers
Montretout. Vers ;trois heures du matin,
nouvelle canonnade des forts du sud de Pa
ris. Ce matin, comme d'ordinaire, postes
prussiens dans les redoutes de Montretout et
de la Poudrerie.
Pour copie conforme de ces quatre dépêches :
Le ministre des affaires étran
gères chargé par intérim du
département de l'intérieur,
Jules Favre.
RAPPORT MILITAIRE
20 octobre 1870, matin.
La Faisanderie a continué hier de tirer
avec succès sur plusieurs maisons servant
de postes à l'ennemi-; le fort de Charenton a
canonné plusieurs positions en avant de
Ghoisy-le-Roi et particulièrement la batterie
de Thiais, qui incommodait nos travailleurs
en avant de Villejuif ; son feu a été éteint au
sixième coup.
Cette nuit, comme hier, la fusillade s'est
fait entendre ; à deux reprises, l'ennemi a
cherché, mais sans résultat, à attaquer nos
avant-postes à Cacban et à la maison Mil-
laud. Les obus des forts ont été atteindre ses
réserves jusqu'à l'Hay, Bourg-la-Reine et Ba-
gneux. -
En ce moment (10 heures 3/4) les bastions
de l'enceinte, n Q 62, 63 et 64, et le mont Va-
lérien croisent leurs feux sur les travaux de
l'ennemi à Montretout et à Garches.
Les ! Prussiens ont renouvelé cette
nuitr' la teiitative qu'ils avaient_ faite
avant-hier contre nos ouvrages avan
cés. A dix heures, une très vive canon-^
nadé, accompagnée, ' d'une fusillade
nqurrie, éclatait sur torçte la ligne! des
.for,ts de Montrouge, de Bicêtre, de
Vanves et du mont Valérien. Des rem-
.parts, où les gardes nationaux sont en
armes, on pouvait voir le fort de Mont
rouge tirant- à coup sûr dans le rayon
qu'éclairaient les feux électriques. Au
bout d'une demi-heure, les Prussiens
së sont retirés ; mais vers deux heures
ils sont revenus à la charge avec une
obstination qui s'explique par la portée
considérable des ouvrages qu'ils sont
si désireux de détruire. ' '*
Nos forts ont de nouveau déjoué
bette attaque en faisant tonner leurs
pièces sur les troupes ennemies qui
espéraient nous surprendre. Les coups
de canons tirés des forteresses se succé
daient si rapidement que le ciel, à. ce
moment éclairé par une lune magni
fique, semblait sillonné par une série
d'éclairs. En même temps nos tirail
leurs, qui eux non plus ne s'étaient
point endormis, lançaient contre l'en
nemi des feux bien dirigés, qui le for
çaient à se replier en abandonnant
définitivement son attaque.
Si nous sommes bien renseignés, les
redoutes que l'ennemi voulait enlever
se relieraient dès à présent à des
travaux assez considérables poussés
en avant et qui, bientôt terminés,
nous permettront de briser les li
gnes ennemies en occupant la position
importante de Choisy-le-Roi.
Le gouverneur de Paris,
Par son ordre
Le général, chef d'état-major général,
Schmitz,
Décidément les Prussiens-sont seuls
honnêtes, seuls convenables, seuls
instruits, seuls prudents. Seuls ils-con
naissent le fin et le fond des choses, et
ce n'est pas eux qu'on prendra jamais
sans vert. Il est bieu certain qu'on ne
trouverait pas dans l'armée française
beaucoup d'officiers capables de se
faire garçons de restaurant ou allu
meurs de réverbères pendant plusieurs
années, à l'effet de ; prendre des notes
et de faire des croquis. Il répugne au
caractère français de manger le pain
de l'hospitalité pou?- mieux la trahir
ensuite, de se glisser dans les familles
pour mieux connaître les ressources
du pays qu'on a l'intention de piller,
de serrer la main des gens qu'on = se
prépare à ruiner on à pendre,, enfin de
verser des larmes de crocodile, par
ce qu'on est forcé de les quitter... trop
tôt pour que l'œuvré de la trahison
soit complète.
Mais enfin, ces messieurs devraient
être plus indulgents, et ne pas tourner
continuellement en ridicule" ceux que
le bon Dieu n'a fait que généreux et
confiants. Peut-être aussi ne serait-il
point malséant de ne pas se carrer
hors de la portée de nos canons avec
le sans-gêne de gens qui se savent chez
eux. Eh! messieurs, prenez donc Pa
ris : vous pourrez dire alors que Fer-
rières est à vous.. Gela dit, voici la
suite et la fin de notre Mercure de Sona-
be :
Les (sic) Ferrières71e"25 septembre. — Ja
mais la petite église catholique du village dé
pendant jadis du château du marquis de la
Ferrièreen Brie, aujourd'hui résidence splen-
dide du baron James Rothschild, ne ren
ferma dans sa modeste enceinte ; une réunion
de princes plus nombreuse qu'aujourd'hui.
S. M. le roi, le grand-duc de Saxe-Weimar,
les princes Charles et Adalbert de Prusse, la
prince Luitpold de Bavière et le grand-duc
héritier de Mecklémbourg-Schwerin y assis
taient à midi au service divin évangélique;
en l'absence de M. Rogge, aumônier royal,
de la cour et de la garnison, celui de la pre
mière diyision de la garde avait été mandé
du village de Gonesse, qui se trouve au nord
de Saint-Denis.
Une éblouissante journée d'été, comme
toutes celles de la semaine qui venait de s'é
couler, répandait sur le parc et sur les envi
rons du château l'éclat d'un soleil admira
ble ; la nature devait, elle aussi, revêtir s'a
robe de fête, pendant que le tonnerre des ca
nons dé Paris ne cessait de gronder dès les
premières heures du jour ; ce n'était pas ce
pendant le bruit d'un combat, mais aujour
d'hui comme hier, toute la journée, les forts
tiraient leurs grosses pièces sur les patrouil
les qui se laissaient voir dans le rayon d'in
vestissement et servaient à relier entre eux
les postes avancés. L'éclair d'un canon de
fusil ou de la pointe d'un casque derrière un
mur de jardin ou à travers les arbres d'ufi
taillis, c'était assez pour que les Français en
voyassent les plus terribles volées de boulets
sur ce point où une attaque paraissait immi
nente.
On • comprend d'autant moins un pareil
gaspillage de poudre que, depuis quatre jours,
les troupes d'investissement n'ont pas tenté
la moindre attaque contre les forts et qu'elles
n'en tenteront peut-être aucune avant qu'el
les ne puissent donner à une pareille entre
prise l'appui nécessaire d'une artillerie de
siège. Toul une fois tombé en notre pouvoir,
nous n'aurons pas longtemps à l'attendre, et,
quoique les Français soient maîtres des en
virons, l'inaction imposante (sic) des assié
geants jointe à l'isolement complet delà ville,
doit être plus dure aux Parisiens que deux
combats par jour ! On peut.se faire aussi par
là une juste idée du caractère national fran
çais, qui cherche avant tout à faire de l'effet,
n'importe comment; ils*auront bientôt à pro
duire de l'effet, mais d'une autre sorte que
celui qui consiste à prendre pour point de
mire de leurs plus gros canons un malheu
reux petit poste et à ne pas le manquer!
On à peine à en croire ses yeux, quant on
voit écrit en gros caractères dans les jour
naux parisiens du 23 : « Les zouaves sont des
lâches! des misérablesI Et ce sont les mêmes
soldats que les mêmes journaux nous repré
sentaient comme irrésistibles dans leur
« élan. » De leur côté, les zouaves disent aux
bourgeois terrifiés qui les voient se précipiter
dans les faubourgs : « On nous a trahis ! Nos
officiers sont des f traîtres ! Nos munitions
sont épuisées ! » Ce dernier point est un im
pudent mensonge, puisqu'en, visitant la gi
berne de l'un de ces braillards, on y trouva
ses cartouches au grand complet. ,i,
.. Le petit nombre d'habitants qui sont de-
«jpeurés autour de Paris reconnaissent volon-
- tiers qu'ils aiment mieux avoir affaire aux
h Prussiens » qu'aux éclaireurs, francs-
tireurs et zouaves J de l'armée française. A
Lagny, ces hommes se sont conduits d'une
façon incroyable avant l'entrée des Prus
siens. On avait probablement voulu avoir un
nouveau bataillon d'éclairëurs hors Paris, et
on l'avait installé à Lagny et dans les envi
rons pour défendre le pont de la Marne. Ils
en liront tant et.se conduisirent de telle sorte
que le maire, M. Bonnet, homme universel
lement estimé, écrivit au commandant de ces
éclaireurs une lettre confidentielle dans la- 1
quelle il lui faisait connaître les injures et les
rapinesi dont les administrés étaient victimes
et le priait .de réprimer de pareils désordres
en faisant faire des rondes de nuit;.' - ; >
- Le commandantremit cette lettre à. son
adjudant,qui la donna à un sergent-major, et
c'est ainsi qu'elle arriva à la connaissance
des hommes. Ceux-ci cernèrent aussitôt la
maison du maire,'et, proférant les plus terri
bles menaces contre celui qui avait osé de
mander/ qu'on-, les fit surveiller .par la pa
tron rilo, se disposèrent à passer des paroles
aux faits. Le maire, qui avait tout à craindre
de i a violence de ces mauvais drôles, ne vou
lut pas quitter sa maison, mais il lit appeler
auprès de lui les membres du conseil muni
cipal et les sergents de ville ; quand ils. sofrr
tirent ensuite de la. maison du maire, les
éclaireurs qui les guettaient du dehors les
arrêtèrent et..... an violon! afin, disaient-ils
âvec.-ironie, d'exécuter les 'Ordres de M..le
maire, qui ne veut pas que l'ordre soit trou
blé dans la rue. Et ces gens qui se condui
sent ainsi aux portes de Paris, nous les au
rions eusen Allemagne (mais les choses n'ont
point été comme le pensaient l'àrmée et lar
nation françaises). ' (Gazette de la Croix.)
Ne pourrait-on intituler la fin de cet
article : les Prussiens en France? Seu
lement ces bons apôtres ne se vengent
pas avec des plaisanteries : ils fu
sillent.
Nous recommandons la" lettre sui
vante non-seulement à l'attention de
nos amis, mais à celle de M. Jules Si
mon lui-même o ;
Paris, le 20 octobre 1870.
Monsieur,
Certain journal, en prévision de là
destitution de M. Mottu, annonçait, ce§
jours derniers, que la République al
lait se déshonorer en faisant une, con
cession aux réclamations de M. Louis
Veuillot. J'espère bien que' les gens
sensés auront compris qu'il n'y a pas
eu là de concession faite, mais qu'il y
a eu - simple justice rendue. Ils au
ront compris également qu'il n'y a
es, dans toute cette affaire, ni victoire
d'un homme ni victoire.d'un parji. Et
on aura sans doute appris finalement
que les catholiques n'étaient nulle
ment en*train de supporter qu'on les
privât de la liberté, quand on donne à
d'autres la licence.
Mais, dans cette polémique suscitée
par les actes illégaux d'un maire d'ar
rondissement, s'est-on bien rendu
compte de quel ennemi il fallait tri
ompher en définitive, et n'a-t-on pas
plutôt perdu de vue que ce Mottu, au
jourd'hui tombé,n'était qu'un plastron ?
Est-ce le,.temps déjà de. crier victoire,
quand on songe qu'il ne faisait que
servir de doublure à M. Arago, dou
blure lui-même de M. Jules Simon ?
M. Mottu, M. Bonvalet et consorts
ne sont que lés âmes damnées de M.
Jules Simon. N'est-ce pas quatre jours
après avoir fait afficher sous les yeux
de 170*,000 citoyens la suppression de
l'enseignement congréganiste, que M.
Mottu était nommé dans la Commission
instituée à l'hôtel de bille pour examiner
toutes lés questions qui. se rattachent à
Renseignement communal? La décision
de la municipalité du XI e arrondisse
ment est du 30 septembre, et la créa
tion de la commission est. du 3 octo
bre. Ce jour-là même,'M. Jules Simon
ne se félicitait-il pas, par suite des
mesures que prendrait cette commis
sion, de préparer « une race d'hommes
débarrassée des vieux préjugés qui
énervent les caractères et troublent les
intelligences ?»
Tels sont les faits. Les décisions pri
ses dans cette réunion, on les connaît;
l'enseignement primaire serait libre,
obligatoire, gratuit^ laïque. On sait
aussi que 1a. sous-commission, épou
vantée par les diffiçultés d'appliquer
ce programme, dut conclure au main
tien du statu quo.
' Mais le voile était tombé. Au fond
du tableau, M. Jules Simon se mon
trait tel qu'il est : ennemi irréconci
liable du catholicisme, ennemi de l'en
seignement congréganiste, désireux à
tout prix de voir surgir . des maîtres
stylés à se taire sur Dieu et la reli
gion. On n'est pas sans se souvenir des
instructions données aux institutrices
dans les écoles professionnelles, dont
le présent ministre de la justice était
naguère l'instigateur.
Je sais qu'en ce qui concerne son
acharnement contre Pensignement con
gréganiste et religieux, il proteste du
contraire. Mais je me permets, jusqu'à
■nouvel ordre, de ne pas faire grand cas
-de cette protestation, et, comme con
clusion, je dénonce M. le ministre de
l'instruction publique à la surveillance
des catholiques.
. Quelques-uns pensent qu'il vaudrait
mieux le ménager et tenter avec lui un
accord, si l'on veut éviter des colères.
Je n'en crois rien, pour deux rai
sons. D'abord, les catholiques n'ob
tiendront jamais de lui une liberté
franche, entière, sincère. Ensuite, ce
n'est pas à lui qu'ils doivent la deman
der, mais à l'opinion et à l'équité. Et,
soit dit en passant, il n'est nullement
à craindre, en ce qui regarde Paris,
que jamais l'enseignement communal;
congréganiste y .soit supprimé. Il y a
pris de trop fortes racines et il y sera
toujours exigé par la" logique des cho
ses. Si la justice n'est pas tout à fait
opprimée par la brutalité, inséra tou
jours nécessaire, dans une ville aussi
populeuse et aussi mélangée d'opinions,
entre lesquelles cependant "prime le
sentiment catholique, que l'est Paris,
dé réserver une part très large à l'en
seignement congréganiste. Le droit
réclamera toujours en faveur des con
tribuables chrétiens un enseignement
gratuit de' leur goût. Ou vous chasse
rez tous les chrétiens de Paris, ou vods
aurez pour eux des instituteurs chré^
tiens. .
Sûrs de cette victoire dernière, car
elle est celle de la raison, mais* en
même temps, nous:-aidant, pour l'ob
tenir, de la pru den ce, veillons sur
M. Jules Simon. Il n'est pas notre ami,
quoi qu'il en dise.
Telle est, monsieur, la morale que
je voulais tirer de l'histoire de l'avé-
nement et de la déchéance de M.
Mottu.
Elle plaira à vos lecteurs, je l'es
père.
Veuillez me croire votre dévoué. '
Maurice Decour.
La Vériié parle un peu tard du cas
de M. Mottu, mais elle en parle bien.
On lit dans -ce journal :
Pour nous en tenir au cas particulier de
M. Mottu, nous ne, vouions -pas croire; que
cet, honorable citoyen , uniquement connu
pour sa participation à la fondation du Crédit
foncier suisse .et pour la publication d'une
encyclopédie positiviste à peu près mort-née,
eût été l'élu du scrutin, lorsque le XI e .arron
dissement possède tant d'hommes dont les
talents -administratifs et les aptitudes spé
ciales sont assurément mieux en lumière que
celles de M. Mottu.
Nous n'aurions pas assisté à cette ridicule
comédie d'une persécution intentée au senti
ment catholique par des disciples d'Auguste
Comte, à ces excès de zèle de l'intolérance
prétendue philosophique recommençant, sur
une échelle fort réduite, les actes de l'intolé
rance et du fanatisme religieux d'un autre
temps.-, '.j .
Si, par impossible, un maire d'arrondisse
ment, régulièrement institué, comprenait J3 gi
mal ses, fonctions, qui sont d'ailleurs toutes
municipales, du moins il n'en rejaillirait rien
sur la mairie de Paris et sur le gouverne
ment. On serait en droit de répondre à ses
administrés qu'ils'ont eu tort de choisir un
positiviste ou un .bigot protestant pour lui
confier 1-écharpe municipale, tandis que les
torts de M. Mottu sont imputés, non sans
raison, à ceux qui lui ont donné l'investiture,
au maire de Paris et au ministre de l'inté
rieur.
Son successeur, M. Arthur de Fonvielle,
va, nous l'espérons, rendre aux écoles reli
gieuses leurs crucifix, leurs saintes images et
les locaux qui leur appartiennent; il tiendra
la balance égale à tous ses administrés, leur
laissant la liberté d'aller même à la messe, et
en cela, il se montrera vraiment républicain
en pratique comme il l'est en théorie.
Mais qu'il tourne sept fois la plume entre
ses" doigts avant d'apposer sa signature sur
une décision quelconque, et que ni lui ni ses
collègues n'oublient un seul instant que cha
cun de leurs actes engage le gouvernement
de la défense nationale. ■ - s-.
Nous avons reçu plusieurs coura
geuses protestations .contre l'expulsion
des Frères et des Sœurs des écoles de
Paris. Là place nous manque malheu
reusement pour les insérer. Toutefois,
nous empruntons à l'une d'elles )e ré
cit incroyable du concours èt de la ré-
iception des instituteurs laïques, desti-
jnés à remplacer les congréganistes
dans le III e arrondissement, "où le" ci
toyen Bonvalet, de restaurateur devenu
maire, met les lois et la religion à la
broche. Nous le reproduisons avec sa
forme originale, qui montre un brave
-et honnête cœur.
Paris, le 13 octobre.
Monsieur le rédaoteur.
C'était hier soir; j'étais à me promener
tranquillement sur la place du Château-d'Eau
lorsque la main d'un camarade vint me frap
per sur l'épaule. — Que fais-tu par ici? tu te
promènes comme un gros philosophe, et moi
je me rends à la mairie du 3 e arrondissement
pour être nommé magister, oui magister de
la république, car comme on ne veut plus
des frères nous allons les remplacer. — Ah
bien ! — Oui, oui; comme je dois me rendre
à sept heures au rendez-vous, il faut, tu com
prends, non pas que je hâte le pas, mais que
je continue ma marche ; il est vrai que la
mairie n'est pas loin, mais je n'ai plus que
cinq minutes. Tu peux venir avec moi, puisr-
qu'on ne demande aucun papier ; si'par hasard
on te faisait une demande plus ou moins in
quiétante, tu dirais que tu es mon frère et
que tu m'accompagnes. — Ce qui fut dit, fut
fait ; sept heures sonnaient lorsque nous en
trions à la mairie; la salle était pleine.... on
parle du grand nombre, on se demande ce
que va faire l'administration devant tant de
concurrents ; c'est une foule d'avis, de répon
ses qui se croisent, se choquent, selon les
idées des amateurs. A la fin, on s'impatiente,
il est déjà sept heures et demie, à huit heures
moins un quart on fait entrer dans une salle
bien éclairée, mais, ô répulsion ! où se trou
vaient papier, plumes et encre. Oh ! disent
les uns, est-ce qu'on va nous faire faire une
composition? est-ce?..., est-ce?..., etc.; ah
bien, quant à moi, je me retire. Enfin, enfin
te maire arrive, ce ij'était pas trop tôt; tant
pour calmer les discussions que pour faire
cesser l'inquiétude.
« Citoyens, dit M. le maire ou son délégué,
nous vous avons convoqué, afin de substituer
les laïques aux congréganistes ; jusqu'ici,
malheureusement pour notre société, on a
laissé pratiquer l'enseignement religieux dans
les écoles, et par conséquent on a laissé les
préjugés dominer les esprits. Assez long
temps nous avons été les dupes; nous bri
sons avec les?ténèbres, pour ne plus voir que
républicaine ; aussi comme pour instruire nos
enfants nous, voulons des instituteurs qui
aient conscience de leuts devoirs envers notre
glorieuse république, nous ; allons, citoyens,
vous donner à traiter un sujet de composi
tion afin de connaître vos idées et vos senti
ments ; c'est sur vos travaux que nous juge
rons. Le sujet que vous avez à traiter est ce
lui-ci : L'enseignement de la morale républicai
ne dans les.écoles. »
Ce langage, où le clinquant se cache sous
l'odieux,- a été plusieurs fois interrompu ; à
de certains moments il y avait une grêle de
protestations. Quoi ! disait un vétéran de
l'enseignement, vous nous jugerez, vous ;
quoi, vous nous apprendrez à conduire une
classe, vous! Oh! c'est trop fort ceci. Et lès
autres : If y a deux mois, nous étions monar
chistes, et maintenant nous sommes républi
cains, républicains irréligieux. Quoi, disait
un autre, il faut que je brise, pour quelqiië
temps qui me reste à vivre, avec ma manière
d'enseigner ;• quoi, vous nous bâillonnez,
vous, tyrans du corps vous voulez l'être de
notre esprit, le faire agir, parler comme
vous, et encore si c'était bon; quoi, enfin,
vous allez nous retirer iios places parce que
nous ne' pouvons enseigner les grossièretés
de la morale-républicaine, l'extinction de
Dieu, etc. Oh ! c'est trop fort !
« Citoyens, qùé ceux qui ne goûtent pas les
principes républicains qui sont la sauvegarde
de la société, s'en aillent, oui, qu'ils s'en ail
lent. — Eh bien, reprend un digne institu
teur, quant à moi, je, m'en f..., car je m'en
vais. »
Les pédagogues admis au .nombre de 16
furent invités à. se réunir à la mairie le jour
suivant, vers les .six heures et demie. On les
conduisit dans un salon où siégeaient quatre
républicains athées. Ces citoyens, chargés de
faire /subir' les épreuves orales aux institu-
teurs,' leur demandaient pour questions :
« Dieu existë-t-il? - La Providence existe-
t-elle? » etc. Sur toutes ces questions, 1 les
instituteurs se hâtèrent se répondre par un
non catégorique ; ceux qui hésitaient un peu,
ah ! tant pis, ils étaient rangés dans les der
niers, car on devait les, considérer comme des
serviteurs douteux, comme de mauvais répu
blicains ; ce que l'on demande c'est l'athéisme,
et l'athéisme partout. Après ces interroga
tions, les instituteurs furent congédiés, et
sous peu ils vont recevoir une lettre indi
quant Jeur emploi. ' '
Nous n'avons qu'un mot à ajouter à
ce récit pour le gouvernement. Dé pa
reilles scènes de sottise et d'impiété dé
goûteront bien vif,e le peuple de la Ré
publique et:, discréditeront tout à fait
un gouvernement qui ne sait choisir
que de tels agents. Si les chçfs de l'Hô
tel de Ville ' ont à cœur la République
et le maintien de l'ordre, la destitution
du sieur Bon-Valet^ suivra de près sa
nomination. Qu'on le rende à ses four
neaux, comme on a rendu le sieur
Mottu à ses ciseaux.
Ce pauvre citoyen, Blanqui, le voilà
une fois de plus victime des réacteurs;
il n'est plus chef de bataillon. Voici
comment l'Electeur libre compte la'
chose :
; Le 169 e bataillon s'est reconstitué hier, et
a procédé à l'élection nouvelle de ses offi
ciers.
Le citoyen Brufez a été nommé comman
dant par 718 voix, contre 301, données au ci
toyen Blanqui, ex-commandant.
Le révolutionnaire Blanqui privé de ses
quatre galons de commandant, ce n'est plus
la patrie en danger, c'est la patrie perdue.
On lit dans le même journal :
Quelques chefs" de bataillon de la garde
nationale se seraient plaints du remplace
ment de M. Mottu. Une députation, reçue
par M. Ferry, est venue à l'hôtel de ville
manifester son mécontentement. .
.L'ordre règne dans la rue; les manifes
tations armées ont cessé. Nous pensons que
les chefs.de bataillon feraient bien de s'abs
tenir aussi d'intervenir dans les actes de
l'administration.
Il est probable que le citoyen Eudes,
l'un des patriotes au poignard triangu
laire de la Villette, et le citoyen Pilhes,
qui possède le même titre à la con
fiance publique, étaient du nombre
des-manifestants. Si ces citoyens vou
laient se soumettre à la réélection, ils
verraient ce que l'on pense d'eux main
tenant même chez eux.
On lit dans le Figaro :
Qn a parlé d'un manifeste de M. le comte
de Chambord. Nous ne savons ce qu'il y a de
vrai dans cette nouvelle. S'agirait-il tout sim
plement de la publication d'une lettre, re
marquable à beaucoup d'égards, écrite quel
ques jours après nos désastres à un des per
sonnages les plus considérables de ce qu'on
appelait autrefois le parti de la fusion ?
Voici en substance la réponse faite par M.
le comte de Chambord à diverses questions
qui lui avaient été adressées par cet ancien
homme d'Etat de l'orléanisme. Nous en ga
rantissons la parfaite authenticité :
« Je suis par ma naissance le représentant
d'un grand principe d'ordre et d'unité qui a
puissamment contribué à constituer la natio
nalité française ; c'est un républicain, c'est
Armand Carrel, qui a dit : « Ce sont les
Bourbon qui ont fait la carte de France. » On
a reproché bien injustement, pendant des an
nées, à lajlestauration, les malheureux trai
tés de 1815. C'est à la ferme attitude de
Louis XVIII que la France doit la conserva
tion de l'Alsace, et il n'est pas un homme
ayant un peu d'instruction politique qui ne
sache que la pensée constante de la Restaura
tion fut d'arriver à un remaniement européen
qui nous aurait rendu nos frontières na
turelles. La révolution de 1830 vint arrêter
les actives négociations engagées à ce sujet
avec la Russie. - <
'« En pensant à tout çe passé, je ne saurais
vous dire la douleur que j'éprouve de ne pou
voir venir aujourd'hui en aide à cette France
que mes aïeux avaient faite si grande et quë 1
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