Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1870-03-15
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1870 15 mars 1870
Description : 1870/03/15 (Numéro 1044). 1870/03/15 (Numéro 1044).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k698317h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
i
Mardi 15 Mars 1870
N' 404-4. Edition quotidienne.
Mardi Vô Mar* I87Ô
PARIS '
Un an.......'. 60 fr
Six mois... 31
Trois mois.. 10
Le numéro : 15 centimes. •
' M.'IIKAL'X
Paris, 10, rue des Saiuts-I'ùrcs.
Oii >'alj:uiiir, h llnii.l', nu iiuii'UU il.' );t C.r:ltà l'âtrolrca,
■ via ih'Miesii. IM. { \ )
FRANCE
PARIS, .14 MARS 1870
Monseigneur' 'l'Evoque -de Fréjus ' veut
bien nous communiquer la lettre suivante
adressée fi _ son vicaire . général., - Al;* Bar-
nièn : : '*;■/ , .■<
Mon cher, vicaire.gérerai,
On répand à profusion en France et
même à Ilome un écrit de M. l'abbé
Gratry, intitulé : Monseigneur l'Evèque
d'Orléans et Monseigneur ' l"A rchérêqitede
Matines, qui contient les plus, graves
erreurs et des outrages révoltai!ts con
tre l'Eglise romaine notre mère. L'au
teur, dans un langage tristement
passionné, ne craint pas d'y accuser
l'Eglise entière de fourberie et de
: mensonge, eri autorisant dans -lès priè
res de son bréviaire une légende falsi
fiée et une longue suite de frondes: -Ces:
aberrations d'un esprit qui se dit ins
piré ne mériteraient, que la pitié.et le
dédain de tout homme raisonnable, -si
elles sortaient delà plume des follicu
laires qui gagnent leur vie chaque
jour en insultant l'Eglise ; maisle nom
de l'auteur, son caractère sacré, la ré
putation qu'il s'est faite- par ses écrits
antéi'ieurs, son audace dans des affir
mations calomnieuses cent feis réfu
tées, imposent aux Evêques le péni-
ble devoir d'une condamnation pu
blique. ' • :
Le vénérable el savant Evêqnë de
Strasbourg avant déjà formulé la sien
ne, selon la forme des jugements ca
noniques, je déclare en approuver et
en adopter tous les considérants, et,
avec lui je condamne cet écrit com
me renfermant des. propositions faus-,
sesi scandaleuses,..outrageantes pour
la sainte Eglise romaine, ouvrant 1^
voie à des erreurs déjà condamnées
parles Souverains Pontifes, témérai-r
res et sentant l'hérésie.
Je le signale comme un pernicieux
écrit, qu'on ne doit ni lire, ni commur
niquer, ni conserver chez soi.
JOSEPH-HENRI,
Evoque rte Pré jus et Toulon.
H>»nse* 8 mors. -■
Nous recevons de toutes parts, à l'oc
casion des monnaies pontificales,: des
lettres qui témoignent de l^émotion
éveillée par les mesures du gouverne
ment et du désir ardent et bien légiti
me des catholiques de venir en aide
au crédit du Saint-Père, si malheureu
sement et si tristement attaqué, par M.
Buffet.
On connaît les propositions de ,M., le
ministre des finances. Le Trésor re
prend les pièces pontificales à neuf
pour cent de rabais. Le Comptoir d'es
compte, qui est une entreprise finan
cière ayant un autre mobife que le
. zèle apostolique, et le Crédit foncier qui
ne> passe pas non plus pour avoir un
soin tout particulier des intérêts reli
gieux, ont aussitôt' annoncé qu'ils
prendraient cette monnaie à cinq pour
cent de perte et quMls donneraient
ainsi 93 centimes du franc, dont le
Trésor n'offre que 91.
Une note émanée du consul géné
ral du Saint-Siège à Marseille, publiée
par la Gazette dit Midi ; ferait toucher
du doigt,-s'il en était besoin encore,
l'injustice des procédés du gouverne
ment français. Nos lecteurs .n'ont pas
oublié les explications de M.Dubois-
Caplain, affîneur d'or et d'argent. L'es
prit public reste confondu ,,devant Té
nor mi té des assertions de -M. Bufie^,
et en présence de la prêté avec laquelle
M. le ministre des finances, a voulu
poursuivre-son entreprise sur les mon
naies pontificales ; la note publiée par
le Français et le Moniteur n'a pu que
confirmer les conclusions du sentiment
public sur ce point. Sans .nous"arrêter
sur ce côté de la question, nous, tenons
particulièrement à noter les témoigna
ges d'affection et do zèle que les catho
liques,en cettècircoustanc,fi,ont donnés
au Saint-Père. Nous avons signalé leur
douleur quand tout à coup ils ont, en
tendu l'explosion d'injures et.,de, /blas
phèmes provoquée par les décïai ; ati,Qrjs
■ et los mesures de M. Buffet. La dou
leur a' partout été accompagnée d'urne
action éhêrgi'qué. \ : 1 :
A Lyon, une maison bien connue,
veuve Guérin, a Tait , ouvrir à la suc
cursale de ''la Banque de France un
comptoir pour l'éçhax^ge .'au..pair des
. monnaies pontificales. Nous.avons nom-
Amiens ; M. Devildér," : à RoubaiXj qui
ont agi de même, pour Tes sommes (Je
six et de cinq francs,et,au-dessous. Nous
avons signalé ce qui s'est fait dans le
Nord et dans le Pas-de-Calais. ' :
. Les aut.orités*«4ioeésaines ne sont
pas restées étrangères au mouvement.
Nous-a vons 'd^j.-VnOïh me "l'E vfêfché d'Ar-
ras. Dès le début, l'Eyêehé d'Amiens fai
sait publier dans, les journauxpartemenl la note suivante : !
L'émotion qui- js'est produite dans le publié'
h l'occasion du refus par les caisses de l'Etat'
de» monnaies pontificales, a qu aussitôt .son
écho dans les journaux religieux de Paris et ,
flans le cœur de tous les catholiques. Dès /«•■■
1" mars, plusieurs notabilités catholiques et
les comités du denier dé Saint-Pierre s'occu
paient d'çipporter un remède' à ' cet ..état de
-choses et d'arrêter ît leur origine de» plaintes
et des murmnre.i trop injustes. ;
Suivant la même pensée, Mgr l'Evôqne
d'Amiens autorise non-seulement las prêtres,
mais encore les fidMes du diocèse, h faire par
venir le plus fftt possible an secrétariat de
l'Evèché, soit directement, soit' par l'entre
mise de MM. les' curés, toutes , leurs mon-
\
tune*
DÉPARTEMENTS '
Un an 66 fr.
Six mois 34
Trois mois 18
Édition semi-quotidienne
lin an, 3G fr.—Six mois, 19 fr.—Trois mois^ 10 fr.
- l'I'.triivrs «e.rtpeixl pas des .anhiBcrifs qoj lia sout adfCMtia
i- :.•< ! - Jtnvxnxci
- «M. C!i. «t eyS, flrfê fr/u mvt,.
linp^TÇHTTiiné, nie
tenii
JPupa. ' E .leur, en eysra
tcmptelBrrrrionnaie ,tVaj}.,-ais^. ■ ' -j
. Gçtjte .not^.nla'pas étëpl'utûj connue, j
.^U^ r 4iverçç^.aur}i,onfes ,ç>nt été remisés)
■à. FEvêché. pour. subvenir aux frais .de!
l'échanges.. . . - ">• 1 f
- ; l)ans certains diocèses,"en 1 i'absenetef
r des prélats,■ les'eurés, "outrés de doii-i
leur, ont pris sur fetitx d'offrir darisf
leurpresbytère l'échange" à'u. pâir. des»,
monnaies pontificales. «L'effet, disent-
il, a été instantané, »..,et las claineursj
contre Je Souverain Pontife ont aussi-;-
tôt cessé. Plusieurs prêtres des diocèses;
de Dijon et d'Agen nous écrivent à ce-
sujet; et sollicitent leurs collègues d'i-;
miter leur exemple, autant que le leulr
permettent leurs modestes ressources.!
Plusieurs s'applaùdissent d'avoir trdûvé:
.là un moyen .inattendu d'apostolal'., |
On nojïs écrit de "Màcon le fi^mars",:]
M. le ciiré de Saint-Vincent a,annoncé au-t
jourd'hui du haut de la çbaire îi ses parois-i
siens-qu'il' recevrait tila cure la monnaie pon-,
tificale. ' I
line heure a été fixée, et les détenteurs de
piècei romaines' pèu^eht ; aiïîfei les "ë'clianger.
sans aucunte pe'rtë ' contw * des piècés fran-f
(;aises. ' ,' ' " l; '' j'
Puisse cet ex'èïnple provoquer ailleurs une
semblable conduite ! ' , ;
Ces exemples ont été imités ou de
vancés dans beaucoup d'autres en-:
droits. Nous, ne pouvons qu'indiffuer,
mais les catholiques ne veulent, pas
seulement'subvenir à Téchangie' .des
monnaies, pontificales .....un', igran^
nombre désire, .maintenir :à, ces piè
ces un cours libre en France. C'est
en effet là le ««nid do
caisses de l'Etat continueront' à refu-
ser ces monnaies.Qu'importe, si les'par-
'ticuliers s'éntêtént à les recevoir! L'/nf
dicateur dé Htoulmix a'publié a ce sujet
un exçellènt, article',: ;
' > La "mp ; s\ire du gouvei'nementi ditMlj n'inf
terdit'pas'le cours des monnaies romaines
entre particuliers; l'-Etat seul se refuse à leà
recevoir. Nous ne voyons pas, dès lors,pour!-
quoi dans les échanges courants, quand on
paye au comptant, ■ cette monnaie i ne serait
plus acceptée. Nos populations catholiques
j n'ont .pâs' besoini qu'on -les y exhorte ins
tamment.-Nous cfrovons 'd'aïlleups que ce'se
rait une bonne recommandation tï tous
égards pour les,magasins qui af'licheraierit
leur intention ! de reravoir «et -arorent comme
payei\mt : %ii camptanf^ou^ lf£ n]arçh.'T^ dises
vendues. —*J." "M a thon.
Plusieurs,de nos correspondante 'in
sistent' sur 1 cette' dernièi v e - 'pensée, et
nous savons qu'elle a déjà, été mise en
pjL -atiqpg. LeSs m/iigpns de commerce d.e
détail qui ont annoncé qu'elles rece
vaient les pièces pontificales, au pair en
échange de leurs marchandises, ji'ont
"pe\t' à sé plaindre.'' Elles"oht ^d'iiil-
.,leurs, contribué, avec les déclarations de
MM. les curés, à calmer les populations
et à maintenir le crédit' du Souverain'
j.Poiitifô. « Les industriels qui. ont ' pris
€&iài«ï»-Hx6i cette mesure, nous écrit
■ un honorable fabricant du Nord, seront
heureux si leur exemple en invite ^'au
tres k protester ainsi contre les insi-..
nualions calomnieuses dont le gouver
nement du Saint-Père a été l'objet de
puis l'arrêté du ministre des finances.■»
Po.utnqu^ -ces.exemples se générali
sent,' il ^iiffit l que ! l es populations soient
assurées qu'en dehors des caisses de
"l'Et&t il y aura toujours des caisses oq-
vèrtes' pour recevoir les piè(*fes ponti
ficales* au pair, Les décisions prises pi^r
les Comités du Denier de Saint-Pierre et
par M. Gueyraud, consul général à
Marseille, le concours des diverses' en
treprises' catholiques, • celui ■ des Eyé-
ches et dés'pi-esbytères doivent svtffivd.
Il ne s'agit pour les catholiques que
d'agir avec énergie et résolution . Aucun
n'y ( voudra manquer.. ; j , • 1
!? Quelqnek-un's de 'nos'cdrrespoiida'ftts
ne se- bornent pas à» vouloir-taaintenir
en France un cours libre aux monnaies,
.pontificales, ,l|s voudraient, ipterdji'e
' le'" coiirs -àux' 1 pièces de" Victor - Ehx-
manuel. Ils remarquent, d'après les
déclarations mômes de M. Buffet, que
•si le cours' de' diverses monnaies étraii-
gère-s est légiil eii France, ' K.n'est.p^s
obligatoire entre particuliers^- et .que
ce;ux-(ti restent toujours libres d'ejcigçr '
de la monnaie, frajiçaise en payement.
M. Buffet disait en 'effet à la Chambré
en expliquant Ja convention moné-.
taire : 1 - i j
»«jlrfa;«woïiaaie « cun des Etats-contractants n'a poiïit
«, de cours légal entre les particuliers
'4aiis l,es autres, Etats ; les. particuliers
« restent libres de la refuser , seulement
« les caisses publiques sont obliges de
« les recevoir jusqu'à 400 fr.
Et un de nos correspondants nous
écrit à ce'prbpôft : ' - 1 '• ;
i
'• Kn effet, t^irlîcle li de la convention moné-:
taire du 23 décembre i86» est ainsi,,cçmQU :
« Les pièces d'argent fabriquées (B.'J. j mill.) (\u~
rOttl OOl'TiS'LfcOAL ENTRK L1CS PAR^ICri-llC^S
de j-.'ft,T .vr qiu r f çs a FABiiiQuioES jusqu'fx can'-
currence (le 50 fr. pour chaque paiement* »
D'où il suit qu'il n'y-a: aucune obligation
pour un. français .à recevoir,en paiement une'
pièce,divisionnaire italijerihe, belge, suisse piï*
grecque. ; V". /'\ \ ' '
Ce principe posé, la.Ipi.no doune-t-elle pa^'
aux catholiques,un excellfinl nioyeu de- réagir
contre les menées impies, .du ; ministère ?.
Pourquoi nes'entendraifinl-ils pus-'pour n'âc-
aipter-en paiement que les .piérees division"-
naires françaises, auxquelles, oiv laissera S'a 1 -
joutér leâ.'pifjç'es'romaineii, ifèançl", il s'iigiraî 1
des particuliers, et de relïtser" systémhUqtie^ :
ment.toutes autres pièces ■ divisionnaires de
2 fr., de J fr., dé ">0 ceni.,£t dp iO.cenlimes?'
Rien de plus simple'éh :ëffet; rien da,
plus facile que cette petite représaille.
Elle esf légitime! Noti^' la proposons,
et pour notre part nous la mettrons
en pratique,de bpn ceme.y • *1 ( ''
• ' ' ' Ïj^OS' '^uBiyrac, '
t T ti détail, curieux. "On noi^ écrit de'
.Chalon-sur-Saônipié : U n>ar^';. „ ,
Lundi derijiler s» içîjjaiept'.Iesassises. .Tous!
; .témoins ont reçu,^^ inHempité en pièces i
pontificales. M. le ministre des finances es-,
-père-t»il faire longtemps de. pareilles opéra-;
tions? Les caisses de l'Etat prennent'les'piè-;
-ces pontificales 1 avec l'énorme • rabats de 9 r
pour 1Q0, et elles les distribuent à leur titre
nominal,! Cela n'est pas possible. U faut plii-
tôt .croire que le .ministre des ijpaiices.'çst 1
-revenu sur sa' décision j et, il ne songe jcer--
.tainement plus k fiûre fondre les monnaies,
d ? appoint du Souverain Pontife,-puisque lesl
caisses de l'Etat les rendent à la circulation.
. , 1 • .. . ... -I r
Nous signalons le fait que nous rap-
porte notreeo 'rresp'ondant, et noujs ne!
partageons pa? toutes ses pensées. M.
-Buffet se targue, dit-on, (Je ne ,pais re
venir 1 facilement -sur. une. résolution
prise. L'incident de Chalon est cu
rieux. Il n'en, faqt', pas moins erpife
que c'est aux catholiques" qu'il appar
tient de conserver en France le cours
libre des monnaies pontificales, y j
■ -S, O esquers . * • - 1
'On )Àt çlans..lè,,^w?f Certains journaux dénaturent singulière-;
ment ta portée de la'dépôehe de M. Dkrui
Il n'est aucunement question' dans* cett^
dépêche du dogme l de l'infaillibilité. • Cette
dépôche n 5 a été écrite qu'à l'occasion d'un
schéma qui parut àu ministère' iouqher èi
la question des rapports de' 4'Eglise. et d^
l'Etat." .Ce fut alors seule^nent ■ qu'il det
manda à se faire, entendre .dans 1 le Conf
cije. Journal des Débats ,était donc '.dans
erreurquand 11 reprochaitfiler q.'û 'goijivcf-j-
nement de s'embarrasser dans ûnp question
•dogmatique,- au lieu de u'intervenir que dans
les'questions : lraitée9'dans le' SyUabus.••k-i.v -,
■■ Plusieurs journaux ont 1 mêlé aussi-à ces
"négociations la question dir rappel* des trou-i-
■pcs. 'C'e ; st' encore une erreirr.'"Nos troupeç
sont:à Civita-Veccliia dans ïu) but loùi polir
. tique et pour défendre, le droit des gens. Les
questions purement religieuses soulevées par
les délibérations du Concile sont d'un toujt.
autre ordre d'idées, i l ne faut pas .les mélen,
et nous ne doutons pas' que nos troupes np
restent à Civita-VecChia- tant que leur pré- ■
sence;sera.nécessaire pour remplir le desseip
qui les y a fait envoyer. , ., ]
Dant acte. Nous sommes sincère
ment reconnaissants au fronça fc dp'
nous fournir ce nouveau désaveu des
lettres de M., Daru publiées t par 1
Timesl
S. D esquers.v i
ïr.t*. -.f,.,- t .. -_| l '
' Le-National est très-inquiet. Il li^i,
■semble'que M. le comte l>aru, aban
donné de plusieurs de ses collègues,
faiblit au sujet d„u Concile et pourrait 5
bien renoncer à le diriger. Voici eje
qu'il disait hier pour'lui rendre'-coq-
r ?s e *
" M', ie ministre "des alfaires. étrangères ét
ses interprètes ont l'air de faire amende ho
norable et de faire louv , med culpâ. Qu'est-ce
à dire? N'est-ce pas pour eux le momentde
> montrer plus de ; fermeté que: jamais ? Que }e
ministère revendique avec énergie les droits
de l'Etat; qu'il soutienne: Sa dignité; qu'il
soit le digne représentant de la France éclai
rée et civilisatrice,-o^qu'il passe-sa place;ù
un autre ! . ■-wr. i. - '
Est-ce bien par un semblant de déférence,
.pour le: gouvernement-français^ que,-le Sou-;
ivenûa; Pontife\ consent « ajourner, la discus
sion du schéma sur l'infaillibilité? Ne.serai-oe
pasiplutôt pousse donner Je loisir de triom
pher deTantugonisme qu'il rencontre? » > . i "
L'opposition ne faiblit pas,i et;qtfûiiqu'épi,
xlisenties clériciiux, j.sans .parler .des rPrélats
d'Allemagne ou; d'Orient, 1 les.:Archevêques et
• Evôques français, adversaires deil'inlaillibi-
ilité, .restent iiujiombx'e de trente -et,un..' . '
•i- ..IJe ! sont, 3uiva,nt: le>Moniteur universel ; l^s
archevêques.de,Reims,' Paris,'Sôns, A'.bi et
Avignon; les évôques de Grenoblè,- Orléans.
Dijon,' Autun, Evreus;. Cahors, .Perpignan,
Constantine, Luçon, La Rochelle, 'uMfttz,
Oran, Gap, Sairit-Brieue, ; Bayeux, Valence,
Goutanees, Pamiers,' ViVier, .Nice, Montpel
lier, Soissons, Chàlohs, Marseille^ iNancj',
N'erdun. . -, • ■ ' >
M. La Bédollièî® oublie trop qu'il n]a;
pas le.droit de considérer. lçsiEvêques
signataires du Postulqtiun x-oylre l'op
portunité, comme contraires à- lin-
faillibilité. - ■ ■ •.. j
■ • Aujourd'hui -ce 1 catholique' libéral r^-
'doublant de 2èië : dit': J i - 1
ji rMlîiH T. t' - - „ «; tj ;,-t a- >' \ Oi rr j
- Un télégramme, adressé à la: OuzeUaid'Aup-'
.s6mrgy.nous apprend quelle*»,Tivèques.oppp- 1
sants partagent notre avis et. qu'ils./Qat.prp-,
senlé une protestation contre le nouveau îlènl
glement. Comme nous, ils le repoussent;
n'est-il pas d(^tinét}V^Ofimoler fa discussion,
sur rinlaillibiliteV Au nonibre des signatai
res sou t, sans doute,^es trente et un prék ts-'
fivinc^is.doai nauSravoU^; ;dqnjjé lanoAnenc|ar'
,|Liir§|i iQaiji.^ir.v^ix^r^-Jfâl^ entenfl^.ilHM^
4p.s^yeugles, cqn^eillers du, Sai nt-^iége,,.gijii.,
.dVprfs^i.cop^spoqdiihçp'd^ Ijtqiïie du.
rms, voudraient que-Ja grande question jnp
fût pas mêmé'tliscutéé' et'ique sans dftlib'éiaH
: tion Concile passp, ^pj^re. à .la proclamati jnl
dçs rint^illibilité?,Ce jqurnut.fera.bien, de s6'
.soyvçnir de cette cqn'psPPAdaàce jqna^
'éditera les broies d'aprçi lesquels, lp gpuVër-
.nemeAt. français serait • (Uspç>^4 ;} H[ ,jiiu'e. ; ,-+>n
mea^cidpa, ; , ... , . j
, dé ,1a iîéfiloil je r e ' disait
ques opposante partagent nott'.e.,av}S, -ivïns'
paraît superbo.-, . . - r rr> • \ i
•' ■'*- Sîs'.fDBSoWwi».
venait de perdre un d^ses, plus grands:
défenseurs!' . . ' .
«J'ai regret, a-t-il : dit, de venir je
ter une grande tristesse- dans vos[
âmes» mais, je crois qu'il est. de. mon
.devoir de vous apporter ici cette :dou-J
loureuse nouvelle, moi qui fais pàrtiej
de cette Compagnie de 1 Jésus qu'il ap-j
pelait sa cliente ! Je viens dVpprendrej
-que^eette nuit, ou ce matin,,.est .mort'
M. lé comte de Montalembert.» ;
Ces simples .paroles' 0 iit retenti com
me uh coup dé foudre. L'emption pro
duite ùne ; heure , ou deux auparavant
dans îa petite assemblée de la rue de
Sèvres, s',est manifestée dans l'immense
assistance : l,ç même frémissexnent, Je
même cri soulevé dans toutes les poi-
trines^ à peine retenu par la majesté
du lieu saint, le même recours^ instan
tané 4e Tous les .pœ'urs ,à là miséricorde
de Dieu dans la prière et dans les lar-:
mes. Le prédicateur ■ lui-même avait
peine;à sè contenir ': ce n'est qu'après
',U,H moment nie silen.ee qq'il a pu, con
tinuer : . ' .
.« L'Eglise, a-t-il dit, n'est pas ingrate :
©lie se souviendra de lui, elle q^u'il a si
Vaillamment.défendue, elle quil.apper
.lait sa Mère! .Tous les catholiques res
sentiront la. perte ' qu'ils viennent de
faire dans la personne" de ce grand
JiQjnme, et vous, messieurs, vous n'ou
blierez pas. de prier pbur - lé soulage
ment de cette îlme maintenant en pré
sence de NotreJ-Seignèur Jésus-Christ. »
' Si .ce pe sont pas là les termes mê
me de l'orateur, c'est au .moins ïe sens
; dn ses paroles, tel qu'ont pu le recueilf
tir plusieurs auditeurs plus attentifs, il
'est 'vfâj,',' eh ,ce moment à Fémotion
qu'à la suite du discours. .
■ Ce que nous voulons constater, c'est
'l'unanimité de, la douleur des catholi
ques. 1 Bien des . circonstances contri
buent à la rendre poignante; elle, est
d'autant plus poignante qu'elle'se ■comj-
pose de plus d'affection et même dfc
plus de reconpâissanc.e;' , [
J.hON Au.BlNE .4i:-. ,
. La mort de M» d^ Montalembert a.eu lieu
hier dimanche,..\*era neuf heures du maUni.
Depuis près, de quatre ans, M. de Monta
lembert était retenu sur son lit de douleur,
et sa vie était une - longue agonie. Hierana-
' tin, il se 'félicitait , d'avoir passé-une bonne
nuit; et il manifestait k- la sœur qui le gar
dait la crainte de'sentir s'approcher une des:'
crises spa.smodî'ques auxquelles [il était,sujet
dans ces derniers temps, lorsque tout a coup
il porta: la main sa poitrine, en disant-:
« Ah-! ma sœur, que je souffre !, ». On s'erû-
,pressa autour de luit On lui suggxira, et il put.
'répéter lrois fois le-mot : Pardon! ■ • | -
M. le curé 'de Samt-Tliomas d'Aquin, ap-'
pelé en toute hâte, apporta les saintes huiles ;
mais Je malade ne' recouvra pus sa connais-;
sance; \ t ! J
i Le corps- de M. de Montalembert est ex-,
posé sur son lit, le visage découvert, les
mains jointes,, un crucifix sur la poitrine.
Beaucoup de visiteurs sont venus rendre un
dei'nier hommage à sa dépouille mortelle. ,
r Les funérailles auront lieu le mercredi 46,"
ît dix,heures, à l'église de Sainte Ctotildc# »
: ; . S. Dr.SQllIïlIS. ' '
Nous donnons ici les dates des' principaux
faits de la vie du comte de Monialemberit : 1
1 Né'il Londres,'3U mai 1840.
: ,Vie de,sainte fifisàbeth, 1830. '
Ouvrit 1* Ecole libre le 20 avril lHol, avec
tjacordaire et.le comte de.Cou,w ■ . . ,
.Entré h la Chambre de^ Pairs on 18.1» :i
titre héréditaire. ■ •
■ 'Son premier écrit pour ^organisation poli
tique du parti catholique, 181ii - '
Fondation du comité pour, la dé'fense de la,
liberté religieuse, 1845. ' .
Elu .représentant du peuple, en ;t 818 par le
département du.Doubs. , , , i
Elu en 1849. à l'Assemblée .législative pàr
le Doubs-et les Côtesrdù-Nord- ; , i
Elu député au Corps législatif par le]
Doubs-en_1832. ' ' , ' 1 . • >
' Poursuivi pour "une lellre écrite • à M. l>u->
pin ea 1,854. . ' ". !.
, i,Non réélu député en 1857-,'^ir suiln (if
.l'opposition du gouvernement. '
Poursuivi pour un articleduCoives/)o»f/tt«/'
dil -2o octobre 18S8, rondamné le 21 novèip- ■
bre - à 6 mois 'de -' prison el fiaïuw.Uja- '
men'tle. ' ' ' -
' 1 Succéda fr.Dr'oz 'îi l'Académie, îi février,,
Yoic'rla lifete'de'sès oUVrhges': ! ' • • ; .,
. Sainte, Elisabeth (le/Innyrii:, '* ' .
, .. j)u< .Catholicisme 'et du, Vaadalisi/ie dans
: Kari} 1829.- ■ . . ' ' , 1
■ Du devoir des catholiques dans la liberté d'eri-
- - 1 •• " , !
' ' Saint 'Anselme (fragment); 484i ! .' >••• ••• - !
Conseils,au çnl/toliques, ifil'dl _ .•• j ..i..
; hçs intérêts Ç'iflio.lii]'' 1 !^/OU.r (l>.i:-nKm'i< : ii>f- siï-,
,'cif, 18à2;', " ' - :
. .Aven»'.politique, de.l'ÀnyfetïiU'r,, 18>>,. , ; •
... Pic IX et lord ihikmrston, : I.83Ç.. - . j
J,es Moines d'Occident (non -le uni i né*., 1 *"
- 1 l/ne n&lion'en'dekit, 1801. ' •/ ■ . .1 > j ,
' Le P. Lacotdaire, 1862. ' ' ' ^ ,
''' //fïglise libre dans frfiat'librè'fWMl- '' |
' ' Le Pape etjd x Pologne f 1815,4. '' : i i..-
Lettres de ConstaiitLH.o|tl«
La plupart des disfeours'dii M', le comte |de
Montalepihert.ont été publiés en bfoclun^.v
'. '.tUefî ài'0J,if.C : re < nje.6 clç N"otr^,-D,a'mer J
•le R. ÉélijcVav/iit u„reçor^rnander ;là
cautie^d^.émigrés polonais,à la ,oha-,
rite d^ .sonauditoire. Apu-ès avoir ap
pelé (es .souffrances! dé la Pologne,' les
persécutions' que supportait : s8 'ft>i, et
le" : besoin «jti'elle avait de la double,
aumône i|ue' 'peuvent faiçej Tes-' chré
tiens,' "'le |>rédfpà(èu'r, éri ' pvdl'e 'à ( une
.vive. énidtion, a. ajouté que'la Pologne
plusieurs fois dosaccorâet mèmeinte,rriiptioii
des retalïons; néajimoios cle .IKiO.a 4^50^ le
.grand orateur, et le journal sùfvirent, siir j les
questions fondamentales la même ligne, .«I le
public, ne- ees&rde les vegaivlep eomnio unis
sous leniAme drapeati. ; *
Ce fût vers 1847 que les premiers dirfêenti-
pionts- s^ucentuèrent, niais la révolution de
1848 rétablit l-'entente, çL wllt; .dura 'jiJ.^qi^à.
1850. 11 y eut )>lors vif dis^'.n'timeilt et rup
ture au sujet.de la.lqi sur l'enseignement se-
rondaire;. maK .un rapprochement eut ligu
«nsiiile et la rupture. définitive n'éclata qii'en
.1852. quelifiiK-temps afirôs'le foup d'Etat.
v4. Ilfit-OI Et ns>.
' Gonstantineple. 4 mur».
Il me faut revenir au conflit armé-{
h.o-çatholiqiije- En,acquérant de la dû-^
rée,,il acquiert aussi une certaine gra-;
vité. Mais heureusement que Mgi'j
Pluym nous arrivera demain de Ho-i
me, o,t sa" présepee mettra fin à l'es-i
pèce de statu quo dans lequel nous
nous trouvons. Le grand vizir, sollicité
de se.prononcer, a ajourné l'exercicd
de son initiative : il , veut,. autant gue
possible, agir de concert avec le delét
gué du Souverain Pontife. 1
Les séparatistes, rendons-leur cette
justice, savent profiter du répit qui
leur est accordé. Us sont à peine neuf
cents, mais ils sont partout neuf cents,
Ce petit, nombre, bien discipliné, fait
foule. Leurs chefs, la plupart chrétiens
douteux ou fràncs-maçoris avérés, on}:
l'entente des mouvements séditieux;
Par leurs soins, par leurs sacrifices, —!•
ce s'ont tous des gens riches,. — le parti
est organisé. Ils ont frappé à. toutes
les portes^' dépêché des émissaires aux
quatre coins de l'Arménie, et établi
une officine de publicité qui infecte
déjà Constantinople.et l'Europe entière
de déclamations et de mensonges.Leur
fureur contre Mgr Hassoun est d'autanjl
plus grande qu'au fond ils redoutent sa
grande capacité et l'ascendant de ses •
vertus. — Dimanche dernier^ assistant
à "une parodie de la messe dans l'église
(le Saint-J.eap Chrysostôme (jeveuxdirë.
à,une messe célébrée par un, prêtre in
terdit),'il? ont écouté avec ravissement"
un sermon où l'illustre et saint vieil-
lard était'comparé à, un chien enragé!
Il n'y a qu'à repousser ' du pied de
pareilles turpitudes.
Selon nos Orientaux , les droits des
Arméniens (cjuels, droits?) ont été proi-
fondément lésés par les « inslr.uctions v
de la Propagande de 1853, et par la
bulle « lieversurus » de 4867. Ils repro> '
client surtout à ces instruments, deve
nus une véritable charte nationpilé,
d'avoir modifié l'ordre des élections
épiscopales et patriarcales, en mêmè.
temps qu'ils ont anéanti l'autonomie
de leur Eglise au bénéfice de la supré
matie de Home.< Enfin, —. là estle plai
sant, .—-• ils se plaignent, avec le -plus
gr^nd sérieux, des atteintes portées tà
llautorité de leur souverain légitimé,
Si M. le sultan, par un.monarque étran
ger,— par le Pape! î
Laissons de côté ce dernier point de
patriotisme turc pour ce qu'il vaut, —
c'esl-à-dire pour une hypocrisie, .— et
allons droit au cœur du débat. 11 peut
être mis à nu en bien peu de parolesi
. Autrefois les fidèles proposaient lps
Evêques, le Patriarche les confirmait,-
et le corps épiscopal s'était arrogé d'é
lever, quand il y avait lieu,'un de ses
membres à la dignité patriarcale. t
Oui ne comprend tout ce qu'un pa
reil système avait de défectueux ? Outre
qu'il donnait lieu à des brigues sans
nom, il n'est pas admissible que le
Pape, Chef, spirituel des Ames, se re
pose dti soin de faire paître son trou
peau, à des Pasteurs dont la bonne vo
lonté ou 1'iulelligonce peuvent lui être
suspectes. '. > '
De nos jours, 011 a remédié au mal
de la manière suivante : ■ 1
Dès qu'un siégé épiscopal est" libre,
les fidèles, dressent, une liste de six
candidats; le Patriarche en élimine la
moitié, et le Pape fixe son choix sur
l'un des trois restants. : ' s
Ainsi ; la proposition appartient au
peuple," la nomination au Pape-: le
Patriarche n'a qu'un modeste droit d'é
limination. , >
'Quant au. .Patriarche, son élection'
dépend seulement du Corps épiscopal
ét du Pape : les Evêqùes réunis en as-'
semblée désignent trois' candidats , iet
le Saint-Père accorde lé pallium à l'un
d'eux.
En outre, dans le cas où il serait
proijvé rau Saint-Pèrë qu'aucune des
candidatures soumises à son neeepta
lion lie' réunit les attributs nécessaires;
au sacerdoce, il pourvoirait lui-même,
de son propre chef, à la, viduité île
l'Eglise d'Arménie. !■ : .
Quelle meilleure clause et quelle rér,
serve plus salutaire! <— Si un homme
de mœurs relâchées,un autre de docliri-;
ne,insuffisante el 'un troisième,de cou
rage incertain se trouvaient réunis,
par un concours' malheureux, mais
non impossible, sur uiié même li^te,
-en- vertu de- quelle loi' le' Vicaire.dç,
Jésus-Christ se verrait-il donc ctraitit de choisir entre l'un des' t-roisf.-..
t^oser,la, question,c'est,îa résoudre.
. Tel,est l'ensemble de 1a situation. Il
•y manque cependant un trait essenliol,
et il me faut l'ajouter. Les représen-'
Lants déi'Empèïeùr à Rome et àCon-
sbmtinople. ont avoué' —.un démenti
: me serait agréable— que l'attitude dé
notre- gouvernement dans' le débat plj-
jet dè cette lettre sera la' conséquence
immédiulç dp la détermination à • la-;
quelle Mgr .Hassoun s'est arrêté en
rangeant, parmi les promoteurs dogme antirgallicah de ■ l'infaillibilité
pontificale. .
. Depuis quand. Ja i:ui)oune'ftsl-plla de
la politique '{•■'■
Qiiel avantage la Fiance peut-elle;
avoir à grossir les rangs dû schismp, l à
.laisser démembrer cette Eglise 'caLho-
lique,, arménienne catholique qu'elle a
tant contribué à établir? ; :
.. On s'y perd. ,. , " • - . .
; :, r i . . PtiAloUlilEiï. :
P. S. Viennent les muguets, et M.
Bourée partira en congé pour }a Eraii-'
■he. ,0n dit. qu'il lui a été recommandé
de toutjxifittiîe-en-ordrs - dans son euxi-
bassîid^aviiint de s'éloignçr du
p'hom.
• " - i" P
Notre correspondant- ordinaire; Yi'ôus
écrit de Rome le 10 mars : " ' '
1 '■ La^plupart des Evêques^nt reoU aur
jourd'hui même, par la' poste' et soUs
pli cacheté, un faclum en ; assez- bofi
latin, portant une prophétie de sainte
Brigitte,arrângée pour les besoins d'i\ne
mauvaise cause. Çe faclum invjjte lea
Evêques à prier et. à méditer a géhpiîjc
devant leur crucifix. IL'auteur les en
gage à se demander si Celui qui paraît
entouré de pompes royales e( qui gaii-
det, amatque appellari Vicarius (fhrisli.%%t
digne de représenter Celui qui .di
sait le dernier des hommes, 'novi^ikijs
mro/'um. « Il me semble avoir lu ^jnel-
que cho^e de ce genre-làxlu poëte HugD, »
me disait ce matin un .Evêque. ■ -
ilgr de Alérode s'est malheureuse
ment cassé la. jambe en visitant-Jea
Thermes de "Dioclétien. Tous les soins
nécessaires lui ont été immédiatement
donné, et hier son état de santé était
beaucoup meilleur. Son chirurgien,
•MyCecoarelli;-; annonçait uner dimmu-
tibrf .&on'sidération dé l'inflammatidii.
circonstance ^ui permettra dans jj'eu
de donner à la cure un cours réguhejp.
Aidé par, sa robuste constitution,. Mgr
,l'Archevêque de Mélitliène.n'aura qua '
se prêler à une condition difficile, le
4*ep0S. -
Le Stiinl-Père a daigné recevoir au
jourd'hui un savant français, M. Victor
.Guérin, dont, on connaît les longs et
utiles travaux sur la Palestine, sitr les
îles de Pathmos, de Samos, çlé Iflidde^,
sur la régence de Tunis, etc., travaux
condensés en huit volumes grand' iït-S%
que Sa Sainteté a daigné agréer en don.
M. Victor Guérin a rempli en 1832,
|8a3, 18«"J4, 1800 et 186Î1 des mis
sions scientifiques du gouvernement
français, et s'est foruié sur, toutes les
questions orientales des opinions em
preintes d'un esprit, très chrétien, l-rès
'élevé, et, en même temps très coniû-
liant. Aussi le Saint-Père l'a-t-il ac
cueilli et écouté avec une extrême bien
veillance. ,
Hier;, Sà Sainteté a ' parcouru le
Corso . à pied et suivi par la foulç qui
l'acclamait. Le visage du Saint-Père
était, comme, toujours, calme et sou
riant. ■ ' '
! c. s:\> ..-.Potcr«ehHât'î S. D esqukr ».:
Un anonyme-qui signe Jean Ray
mond, fait l'intérim de M. Wolf daiist
lé Figaro; il y montre sa politesse en
prodiguant'"- de grossières 1 insultes à
quiconque n'est-pas figariste. De plus,.
il prête son style aux gens. Voilà l'ou
trage vrai- et qu'on, ne peut laisser
passer. Nous citons ce domino •. : „
t!e Louis Veuillot n'a réaffecté personne;
ni te s-exe,j ni le talent n'ont trouvé grâce de
vant lui. Il écrivait, par exemple; il n'y a pas
bien longtemps, en parlant de George Sàtui :
« Cette femme qui a .passé sa .vie n rêver
l'amour d'un scélérat', et qui n'a eu que celui'
de quelques drôles.» . ,
Cette -phrase donnée comme tex
tuelle, est une traduction du figariste.
.Et c'est ici le cas de dire que s l,ç. tra
ducteur est littérairement un traître.
P: S-, -Nous devons prévenir M. de
Pêne qu'on insinue-au Figaro que J^an
.Raymond,, c'est lui. : r.
S. ,l)Câ0UK!tà.
Nous :Sommes priés de publier la let
tre suivante adressée à M. F. Pa??y,'
secrétaire de la ligue de ia paix î -
" : -l'iiris: If. -liinuB:
Cher Monsieur, ■
Mis en demeure par mes supérieurs <1*
sortir (I.: îa ligue de îa paix ou de quitter J^i
congn'galiou de l'OraLpire, je me„,décntr k
vous;envoyer, mu dépiission de memlire de 1#,
ligue.
■ Ai-je'besoin de vous dire que mes symini-
tkies" personnelles continueront' d'acrâmpti*
gner les efforts de lous les hommes de «r-iir
qui-, sans, distinction d'opitiions politiques ou
de croyances rëligieiises', Ira'vailieront avv.;
vous à diminuer,autant qu'il se peutjle cru^l
fléau de la guerre ! "" . • ■ J
Veuillez agréer, cher Monsieur, la-.su-
rance de'mon.prnfoncl r-t iiii-o alfèctumiï .1^-
'vouernunt. ! ;. ■ ; , ■ •-,
'-i ' f'HMii.us
' . , 1 l'rstre de l'Orot^ire,
- Xonféileti |iolitl- î, ... , i -, •. S- . J. .;f* K ' j.
, Le»..aHaiiies .de -Honuy oriL to.ujour.-f- uua.
grande par,t dans, les conseil^ du goiivet-né-
ment. l^endajit que: Al. liai'U,'selon .c[utilqiie<|
journaux, aurait .prié M. Jutes Favre. d'a
journer son interpeliatipn^jtA^iijql, pa-^lllr-
xne,-d'autre.pq,ri, que AL le niipistredes
aflaires étrangères .vesl mis, au ronlL'ai.i't, à.
la;.,4ihtiosi tio(l du. député,d& la igauelje, pour
traiter celte question au premier .jour. "
L'Empereur n'est pas sàttèlail'dit/vïli- qui
substitue le régime civil au rjégjïiir- miltl.ura
clfins 1 Algériç., 1 .1 n'a ivd'é, si^'r'ri 1 pr.ini; quç
quelques instajiLs avant la séance delàÛham-
,bre; depuis il ,;iuraUdéclaré îi'ûp grand' nom-
bre.çle députés "qi}élfi .qm-sii'or) teîl^nvat
siuve que la.sojutjon n'était & ne pQfVv.t'il en
etre prochaine. ' ^-1,
L'opposition grossil au Sénat sur le ^;r.a-
tus-fioj],sulte : prqposé,.et,qui tend à enlever a
.l'Ernjjereur la nomination' des fimirëi M.
Rouher mène cette campagne avec .lq'pçrsis-
Mardi 15 Mars 1870
N' 404-4. Edition quotidienne.
Mardi Vô Mar* I87Ô
PARIS '
Un an.......'. 60 fr
Six mois... 31
Trois mois.. 10
Le numéro : 15 centimes. •
' M.'IIKAL'X
Paris, 10, rue des Saiuts-I'ùrcs.
Oii >'alj:uiiir, h llnii.l', nu iiuii'UU il.' );t C.r:ltà l'âtrolrca,
■ via ih'Miesii. IM. { \ )
FRANCE
PARIS, .14 MARS 1870
Monseigneur' 'l'Evoque -de Fréjus ' veut
bien nous communiquer la lettre suivante
adressée fi _ son vicaire . général., - Al;* Bar-
nièn : : '*;■/ , .■<
Mon cher, vicaire.gérerai,
On répand à profusion en France et
même à Ilome un écrit de M. l'abbé
Gratry, intitulé : Monseigneur l'Evèque
d'Orléans et Monseigneur ' l"A rchérêqitede
Matines, qui contient les plus, graves
erreurs et des outrages révoltai!ts con
tre l'Eglise romaine notre mère. L'au
teur, dans un langage tristement
passionné, ne craint pas d'y accuser
l'Eglise entière de fourberie et de
: mensonge, eri autorisant dans -lès priè
res de son bréviaire une légende falsi
fiée et une longue suite de frondes: -Ces:
aberrations d'un esprit qui se dit ins
piré ne mériteraient, que la pitié.et le
dédain de tout homme raisonnable, -si
elles sortaient delà plume des follicu
laires qui gagnent leur vie chaque
jour en insultant l'Eglise ; maisle nom
de l'auteur, son caractère sacré, la ré
putation qu'il s'est faite- par ses écrits
antéi'ieurs, son audace dans des affir
mations calomnieuses cent feis réfu
tées, imposent aux Evêques le péni-
ble devoir d'une condamnation pu
blique. ' • :
Le vénérable el savant Evêqnë de
Strasbourg avant déjà formulé la sien
ne, selon la forme des jugements ca
noniques, je déclare en approuver et
en adopter tous les considérants, et,
avec lui je condamne cet écrit com
me renfermant des. propositions faus-,
sesi scandaleuses,..outrageantes pour
la sainte Eglise romaine, ouvrant 1^
voie à des erreurs déjà condamnées
parles Souverains Pontifes, témérai-r
res et sentant l'hérésie.
Je le signale comme un pernicieux
écrit, qu'on ne doit ni lire, ni commur
niquer, ni conserver chez soi.
JOSEPH-HENRI,
Evoque rte Pré jus et Toulon.
H>»nse* 8 mors. -■
Nous recevons de toutes parts, à l'oc
casion des monnaies pontificales,: des
lettres qui témoignent de l^émotion
éveillée par les mesures du gouverne
ment et du désir ardent et bien légiti
me des catholiques de venir en aide
au crédit du Saint-Père, si malheureu
sement et si tristement attaqué, par M.
Buffet.
On connaît les propositions de ,M., le
ministre des finances. Le Trésor re
prend les pièces pontificales à neuf
pour cent de rabais. Le Comptoir d'es
compte, qui est une entreprise finan
cière ayant un autre mobife que le
. zèle apostolique, et le Crédit foncier qui
ne> passe pas non plus pour avoir un
soin tout particulier des intérêts reli
gieux, ont aussitôt' annoncé qu'ils
prendraient cette monnaie à cinq pour
cent de perte et quMls donneraient
ainsi 93 centimes du franc, dont le
Trésor n'offre que 91.
Une note émanée du consul géné
ral du Saint-Siège à Marseille, publiée
par la Gazette dit Midi ; ferait toucher
du doigt,-s'il en était besoin encore,
l'injustice des procédés du gouverne
ment français. Nos lecteurs .n'ont pas
oublié les explications de M.Dubois-
Caplain, affîneur d'or et d'argent. L'es
prit public reste confondu ,,devant Té
nor mi té des assertions de -M. Bufie^,
et en présence de la prêté avec laquelle
M. le ministre des finances, a voulu
poursuivre-son entreprise sur les mon
naies pontificales ; la note publiée par
le Français et le Moniteur n'a pu que
confirmer les conclusions du sentiment
public sur ce point. Sans .nous"arrêter
sur ce côté de la question, nous, tenons
particulièrement à noter les témoigna
ges d'affection et do zèle que les catho
liques,en cettècircoustanc,fi,ont donnés
au Saint-Père. Nous avons signalé leur
douleur quand tout à coup ils ont, en
tendu l'explosion d'injures et.,de, /blas
phèmes provoquée par les décïai ; ati,Qrjs
■ et los mesures de M. Buffet. La dou
leur a' partout été accompagnée d'urne
action éhêrgi'qué. \ : 1 :
A Lyon, une maison bien connue,
veuve Guérin, a Tait , ouvrir à la suc
cursale de ''la Banque de France un
comptoir pour l'éçhax^ge .'au..pair des
. monnaies pontificales. Nous.avons nom-
ont agi de même, pour Tes sommes (Je
six et de cinq francs,et,au-dessous. Nous
avons signalé ce qui s'est fait dans le
Nord et dans le Pas-de-Calais. ' :
. Les aut.orités*«4ioeésaines ne sont
pas restées étrangères au mouvement.
Nous-a vons 'd^j.-VnOïh me "l'E vfêfché d'Ar-
ras. Dès le début, l'Eyêehé d'Amiens fai
sait publier dans, les journaux
L'émotion qui- js'est produite dans le publié'
h l'occasion du refus par les caisses de l'Etat'
de» monnaies pontificales, a qu aussitôt .son
écho dans les journaux religieux de Paris et ,
flans le cœur de tous les catholiques. Dès /«•■■
1" mars, plusieurs notabilités catholiques et
les comités du denier dé Saint-Pierre s'occu
paient d'çipporter un remède' à ' cet ..état de
-choses et d'arrêter ît leur origine de» plaintes
et des murmnre.i trop injustes. ;
Suivant la même pensée, Mgr l'Evôqne
d'Amiens autorise non-seulement las prêtres,
mais encore les fidMes du diocèse, h faire par
venir le plus fftt possible an secrétariat de
l'Evèché, soit directement, soit' par l'entre
mise de MM. les' curés, toutes , leurs mon-
\
tune*
DÉPARTEMENTS '
Un an 66 fr.
Six mois 34
Trois mois 18
Édition semi-quotidienne
lin an, 3G fr.—Six mois, 19 fr.—Trois mois^ 10 fr.
- l'I'.triivrs «e.rtpeixl pas des .anhiBcrifs qoj lia sout adfCMtia
i- :.•< ! - Jtnvxnxci
- «M. C!i. «t eyS, flrfê fr/u mvt,.
linp^TÇHTTiiné, nie
tenii
JPupa. ' E .leur, en eysra
tcmptelBrrrrionnaie ,tVaj}.,-ais^. ■ ' -j
. Gçtjte .not^.nla'pas étëpl'utûj connue, j
.^U^ r 4iverçç^.aur}i,onfes ,ç>nt été remisés)
■à. FEvêché. pour. subvenir aux frais .de!
l'échanges.. . . - ">• 1 f
- ; l)ans certains diocèses,"en 1 i'absenetef
r des prélats,■ les'eurés, "outrés de doii-i
leur, ont pris sur fetitx d'offrir darisf
leurpresbytère l'échange" à'u. pâir. des»,
monnaies pontificales. «L'effet, disent-
il, a été instantané, »..,et las claineursj
contre Je Souverain Pontife ont aussi-;-
tôt cessé. Plusieurs prêtres des diocèses;
de Dijon et d'Agen nous écrivent à ce-
sujet; et sollicitent leurs collègues d'i-;
miter leur exemple, autant que le leulr
permettent leurs modestes ressources.!
Plusieurs s'applaùdissent d'avoir trdûvé:
.là un moyen .inattendu d'apostolal'., |
On nojïs écrit de "Màcon le fi^mars",:]
M. le ciiré de Saint-Vincent a,annoncé au-t
jourd'hui du haut de la çbaire îi ses parois-i
siens-qu'il' recevrait tila cure la monnaie pon-,
tificale. ' I
line heure a été fixée, et les détenteurs de
piècei romaines' pèu^eht ; aiïîfei les "ë'clianger.
sans aucunte pe'rtë ' contw * des piècés fran-f
(;aises. ' ,' ' " l; '' j'
Puisse cet ex'èïnple provoquer ailleurs une
semblable conduite ! ' , ;
Ces exemples ont été imités ou de
vancés dans beaucoup d'autres en-:
droits. Nous, ne pouvons qu'indiffuer,
mais les catholiques ne veulent, pas
seulement'subvenir à Téchangie' .des
monnaies, pontificales .....un', igran^
nombre désire, .maintenir :à, ces piè
ces un cours libre en France. C'est
en effet là le ««nid do
caisses de l'Etat continueront' à refu-
ser ces monnaies.Qu'importe, si les'par-
'ticuliers s'éntêtént à les recevoir! L'/nf
dicateur dé Htoulmix a'publié a ce sujet
un exçellènt, article',: ;
' > La "mp ; s\ire du gouvei'nementi ditMlj n'inf
terdit'pas'le cours des monnaies romaines
entre particuliers; l'-Etat seul se refuse à leà
recevoir. Nous ne voyons pas, dès lors,pour!-
quoi dans les échanges courants, quand on
paye au comptant, ■ cette monnaie i ne serait
plus acceptée. Nos populations catholiques
j n'ont .pâs' besoini qu'on -les y exhorte ins
tamment.-Nous cfrovons 'd'aïlleups que ce'se
rait une bonne recommandation tï tous
égards pour les,magasins qui af'licheraierit
leur intention ! de reravoir «et -arorent comme
payei\mt : %ii camptanf^ou^ lf£ n]arçh.'T^ dises
vendues. —*J." "M a thon.
Plusieurs,de nos correspondante 'in
sistent' sur 1 cette' dernièi v e - 'pensée, et
nous savons qu'elle a déjà, été mise en
pjL -atiqpg. LeSs m/iigpns de commerce d.e
détail qui ont annoncé qu'elles rece
vaient les pièces pontificales, au pair en
échange de leurs marchandises, ji'ont
"pe\t' à sé plaindre.'' Elles"oht ^d'iiil-
.,leurs, contribué, avec les déclarations de
MM. les curés, à calmer les populations
et à maintenir le crédit' du Souverain'
j.Poiitifô. « Les industriels qui. ont ' pris
€&iài«ï»-Hx6i cette mesure, nous écrit
■ un honorable fabricant du Nord, seront
heureux si leur exemple en invite ^'au
tres k protester ainsi contre les insi-..
nualions calomnieuses dont le gouver
nement du Saint-Père a été l'objet de
puis l'arrêté du ministre des finances.■»
Po.utnqu^ -ces.exemples se générali
sent,' il ^iiffit l que ! l es populations soient
assurées qu'en dehors des caisses de
"l'Et&t il y aura toujours des caisses oq-
vèrtes' pour recevoir les piè(*fes ponti
ficales* au pair, Les décisions prises pi^r
les Comités du Denier de Saint-Pierre et
par M. Gueyraud, consul général à
Marseille, le concours des diverses' en
treprises' catholiques, • celui ■ des Eyé-
ches et dés'pi-esbytères doivent svtffivd.
Il ne s'agit pour les catholiques que
d'agir avec énergie et résolution . Aucun
n'y ( voudra manquer.. ; j , • 1
!? Quelqnek-un's de 'nos'cdrrespoiida'ftts
ne se- bornent pas à» vouloir-taaintenir
en France un cours libre aux monnaies,
.pontificales, ,l|s voudraient, ipterdji'e
' le'" coiirs -àux' 1 pièces de" Victor - Ehx-
manuel. Ils remarquent, d'après les
déclarations mômes de M. Buffet, que
•si le cours' de' diverses monnaies étraii-
gère-s est légiil eii France, ' K.n'est.p^s
obligatoire entre particuliers^- et .que
ce;ux-(ti restent toujours libres d'ejcigçr '
de la monnaie, frajiçaise en payement.
M. Buffet disait en 'effet à la Chambré
en expliquant Ja convention moné-.
taire : 1 - i j
»«jlrfa;«woïiaaie
«, de cours légal entre les particuliers
'4aiis l,es autres, Etats ; les. particuliers
« restent libres de la refuser , seulement
« les caisses publiques sont obliges de
« les recevoir jusqu'à 400 fr.
Et un de nos correspondants nous
écrit à ce'prbpôft : ' - 1 '• ;
i
'• Kn effet, t^irlîcle li de la convention moné-:
taire du 23 décembre i86» est ainsi,,cçmQU :
« Les pièces d'argent fabriquées (B.'J. j mill.) (\u~
rOttl OOl'TiS'LfcOAL ENTRK L1CS PAR^ICri-llC^S
de j-.'ft,T .vr qiu r f çs a FABiiiQuioES jusqu'fx can'-
currence (le 50 fr. pour chaque paiement* »
D'où il suit qu'il n'y-a: aucune obligation
pour un. français .à recevoir,en paiement une'
pièce,divisionnaire italijerihe, belge, suisse piï*
grecque. ; V". /'\ \ ' '
Ce principe posé, la.Ipi.no doune-t-elle pa^'
aux catholiques,un excellfinl nioyeu de- réagir
contre les menées impies, .du ; ministère ?.
Pourquoi nes'entendraifinl-ils pus-'pour n'âc-
aipter-en paiement que les .piérees division"-
naires françaises, auxquelles, oiv laissera S'a 1 -
joutér leâ.'pifjç'es'romaineii, ifèançl", il s'iigiraî 1
des particuliers, et de relïtser" systémhUqtie^ :
ment.toutes autres pièces ■ divisionnaires de
2 fr., de J fr., dé ">0 ceni.,£t dp iO.cenlimes?'
Rien de plus simple'éh :ëffet; rien da,
plus facile que cette petite représaille.
Elle esf légitime! Noti^' la proposons,
et pour notre part nous la mettrons
en pratique,de bpn ceme.y • *1 ( ''
• ' ' ' Ïj^OS' '^uBiyrac, '
t T ti détail, curieux. "On noi^ écrit de'
.Chalon-sur-Saônipié : U n>ar^';. „ ,
Lundi derijiler s» içîjjaiept'.Iesassises. .Tous!
; .témoins ont reçu,^^ inHempité en pièces i
pontificales. M. le ministre des finances es-,
-père-t»il faire longtemps de. pareilles opéra-;
tions? Les caisses de l'Etat prennent'les'piè-;
-ces pontificales 1 avec l'énorme • rabats de 9 r
pour 1Q0, et elles les distribuent à leur titre
nominal,! Cela n'est pas possible. U faut plii-
tôt .croire que le .ministre des ijpaiices.'çst 1
-revenu sur sa' décision j et, il ne songe jcer--
.tainement plus k fiûre fondre les monnaies,
d ? appoint du Souverain Pontife,-puisque lesl
caisses de l'Etat les rendent à la circulation.
. , 1 • .. . ... -I r
Nous signalons le fait que nous rap-
porte notreeo 'rresp'ondant, et noujs ne!
partageons pa? toutes ses pensées. M.
-Buffet se targue, dit-on, (Je ne ,pais re
venir 1 facilement -sur. une. résolution
prise. L'incident de Chalon est cu
rieux. Il n'en, faqt', pas moins erpife
que c'est aux catholiques" qu'il appar
tient de conserver en France le cours
libre des monnaies pontificales, y j
■ -S, O esquers . * • - 1
'On )Àt çlans..lè,,^w?f
ment ta portée de la'dépôehe de M. Dkrui
Il n'est aucunement question' dans* cett^
dépêche du dogme l de l'infaillibilité. • Cette
dépôche n 5 a été écrite qu'à l'occasion d'un
schéma qui parut àu ministère' iouqher èi
la question des rapports de' 4'Eglise. et d^
l'Etat." .Ce fut alors seule^nent ■ qu'il det
manda à se faire, entendre .dans 1 le Conf
cije. Journal des Débats ,était donc '.dans
erreurquand 11 reprochaitfiler q.'û 'goijivcf-j-
nement de s'embarrasser dans ûnp question
•dogmatique,- au lieu de u'intervenir que dans
les'questions : lraitée9'dans le' SyUabus.••k-i.v -,
■■ Plusieurs journaux ont 1 mêlé aussi-à ces
"négociations la question dir rappel* des trou-i-
■pcs. 'C'e ; st' encore une erreirr.'"Nos troupeç
sont:à Civita-Veccliia dans ïu) but loùi polir
. tique et pour défendre, le droit des gens. Les
questions purement religieuses soulevées par
les délibérations du Concile sont d'un toujt.
autre ordre d'idées, i l ne faut pas .les mélen,
et nous ne doutons pas' que nos troupes np
restent à Civita-VecChia- tant que leur pré- ■
sence;sera.nécessaire pour remplir le desseip
qui les y a fait envoyer. , ., ]
Dant acte. Nous sommes sincère
ment reconnaissants au fronça fc dp'
nous fournir ce nouveau désaveu des
lettres de M., Daru publiées t par 1
Timesl
S. D esquers.v i
ïr.t*. -.f,.,- t .. -_| l '
' Le-National est très-inquiet. Il li^i,
■semble'que M. le comte l>aru, aban
donné de plusieurs de ses collègues,
faiblit au sujet d„u Concile et pourrait 5
bien renoncer à le diriger. Voici eje
qu'il disait hier pour'lui rendre'-coq-
r ?s e *
" M', ie ministre "des alfaires. étrangères ét
ses interprètes ont l'air de faire amende ho
norable et de faire louv , med culpâ. Qu'est-ce
à dire? N'est-ce pas pour eux le momentde
> montrer plus de ; fermeté que: jamais ? Que }e
ministère revendique avec énergie les droits
de l'Etat; qu'il soutienne: Sa dignité; qu'il
soit le digne représentant de la France éclai
rée et civilisatrice,-o^qu'il passe-sa place;ù
un autre ! . ■-wr. i. - '
Est-ce bien par un semblant de déférence,
.pour le: gouvernement-français^ que,-le Sou-;
ivenûa; Pontife\ consent « ajourner, la discus
sion du schéma sur l'infaillibilité? Ne.serai-oe
pasiplutôt pousse donner Je loisir de triom
pher deTantugonisme qu'il rencontre? » > . i "
L'opposition ne faiblit pas,i et;qtfûiiqu'épi,
xlisenties clériciiux, j.sans .parler .des rPrélats
d'Allemagne ou; d'Orient, 1 les.:Archevêques et
• Evôques français, adversaires deil'inlaillibi-
ilité, .restent iiujiombx'e de trente -et,un..' . '
•i- ..IJe ! sont, 3uiva,nt: le>Moniteur universel ; l^s
archevêques.de,Reims,' Paris,'Sôns, A'.bi et
Avignon; les évôques de Grenoblè,- Orléans.
Dijon,' Autun, Evreus;. Cahors, .Perpignan,
Constantine, Luçon, La Rochelle, 'uMfttz,
Oran, Gap, Sairit-Brieue, ; Bayeux, Valence,
Goutanees, Pamiers,' ViVier, .Nice, Montpel
lier, Soissons, Chàlohs, Marseille^ iNancj',
N'erdun. . -, • ■ ' >
M. La Bédollièî® oublie trop qu'il n]a;
pas le.droit de considérer. lçsiEvêques
signataires du Postulqtiun x-oylre l'op
portunité, comme contraires à- lin-
faillibilité. - ■ ■ •.. j
■ • Aujourd'hui -ce 1 catholique' libéral r^-
'doublant de 2èië : dit': J i - 1
ji rMlîiH T. t' - - „ «; tj ;,-t a- >' \ Oi rr j
- Un télégramme, adressé à la: OuzeUaid'Aup-'
.s6mrgy.nous apprend quelle*»,Tivèques.oppp- 1
sants partagent notre avis et. qu'ils./Qat.prp-,
senlé une protestation contre le nouveau îlènl
glement. Comme nous, ils le repoussent;
n'est-il pas d(^tinét}V^Ofimoler fa discussion,
sur rinlaillibiliteV Au nonibre des signatai
res sou t, sans doute,^es trente et un prék ts-'
fivinc^is.doai nauSravoU^; ;dqnjjé lanoAnenc|ar'
,|Liir§|i iQaiji.^ir.v^ix^r^-Jfâl^ entenfl^.ilHM^
4p.s^yeugles, cqn^eillers du, Sai nt-^iége,,.gijii.,
.dVprfs^i.cop^spoqdiihçp'd^ Ijtqiïie du.
rms, voudraient que-Ja grande question jnp
fût pas mêmé'tliscutéé' et'ique sans dftlib'éiaH
: tion Concile passp, ^pj^re. à .la proclamati jnl
dçs rint^illibilité?,Ce jqurnut.fera.bien, de s6'
.soyvçnir de cette cqn'psPPAdaàce jqna^
'éditera les broies d'aprçi lesquels, lp gpuVër-
.nemeAt. français serait • (Uspç>^4 ;} H[ ,jiiu'e. ; ,-+>n
mea^cidpa, ; , ... , . j
, dé ,1a iîéfiloil je r e ' disait
ques opposante partagent nott'.e.,av}S, -ivïns'
paraît superbo.-, . . - r rr> • \ i
•' ■'*- Sîs'.fDBSoWwi».
venait de perdre un d^ses, plus grands:
défenseurs!' . . ' .
«J'ai regret, a-t-il : dit, de venir je
ter une grande tristesse- dans vos[
âmes» mais, je crois qu'il est. de. mon
.devoir de vous apporter ici cette :dou-J
loureuse nouvelle, moi qui fais pàrtiej
de cette Compagnie de 1 Jésus qu'il ap-j
pelait sa cliente ! Je viens dVpprendrej
-que^eette nuit, ou ce matin,,.est .mort'
M. lé comte de Montalembert.» ;
Ces simples .paroles' 0 iit retenti com
me uh coup dé foudre. L'emption pro
duite ùne ; heure , ou deux auparavant
dans îa petite assemblée de la rue de
Sèvres, s',est manifestée dans l'immense
assistance : l,ç même frémissexnent, Je
même cri soulevé dans toutes les poi-
trines^ à peine retenu par la majesté
du lieu saint, le même recours^ instan
tané 4e Tous les .pœ'urs ,à là miséricorde
de Dieu dans la prière et dans les lar-:
mes. Le prédicateur ■ lui-même avait
peine;à sè contenir ': ce n'est qu'après
',U,H moment nie silen.ee qq'il a pu, con
tinuer : . ' .
.« L'Eglise, a-t-il dit, n'est pas ingrate :
©lie se souviendra de lui, elle q^u'il a si
Vaillamment.défendue, elle quil.apper
.lait sa Mère! .Tous les catholiques res
sentiront la. perte ' qu'ils viennent de
faire dans la personne" de ce grand
JiQjnme, et vous, messieurs, vous n'ou
blierez pas. de prier pbur - lé soulage
ment de cette îlme maintenant en pré
sence de NotreJ-Seignèur Jésus-Christ. »
' Si .ce pe sont pas là les termes mê
me de l'orateur, c'est au .moins ïe sens
; dn ses paroles, tel qu'ont pu le recueilf
tir plusieurs auditeurs plus attentifs, il
'est 'vfâj,',' eh ,ce moment à Fémotion
qu'à la suite du discours. .
■ Ce que nous voulons constater, c'est
'l'unanimité de, la douleur des catholi
ques. 1 Bien des . circonstances contri
buent à la rendre poignante; elle, est
d'autant plus poignante qu'elle'se ■comj-
pose de plus d'affection et même dfc
plus de reconpâissanc.e;' , [
J.hON Au.BlNE .4i:-. ,
. La mort de M» d^ Montalembert a.eu lieu
hier dimanche,..\*era neuf heures du maUni.
Depuis près, de quatre ans, M. de Monta
lembert était retenu sur son lit de douleur,
et sa vie était une - longue agonie. Hierana-
' tin, il se 'félicitait , d'avoir passé-une bonne
nuit; et il manifestait k- la sœur qui le gar
dait la crainte de'sentir s'approcher une des:'
crises spa.smodî'ques auxquelles [il était,sujet
dans ces derniers temps, lorsque tout a coup
il porta: la main sa poitrine, en disant-:
« Ah-! ma sœur, que je souffre !, ». On s'erû-
,pressa autour de luit On lui suggxira, et il put.
'répéter lrois fois le-mot : Pardon! ■ • | -
M. le curé 'de Samt-Tliomas d'Aquin, ap-'
pelé en toute hâte, apporta les saintes huiles ;
mais Je malade ne' recouvra pus sa connais-;
sance; \ t ! J
i Le corps- de M. de Montalembert est ex-,
posé sur son lit, le visage découvert, les
mains jointes,, un crucifix sur la poitrine.
Beaucoup de visiteurs sont venus rendre un
dei'nier hommage à sa dépouille mortelle. ,
r Les funérailles auront lieu le mercredi 46,"
ît dix,heures, à l'église de Sainte Ctotildc# »
: ; . S. Dr.SQllIïlIS. ' '
Nous donnons ici les dates des' principaux
faits de la vie du comte de Monialemberit : 1
1 Né'il Londres,'3U mai 1840.
: ,Vie de,sainte fifisàbeth, 1830. '
Ouvrit 1* Ecole libre le 20 avril lHol, avec
tjacordaire et.le comte de.Cou,w ■ . . ,
.Entré h la Chambre de^ Pairs on 18.1» :i
titre héréditaire. ■ •
■ 'Son premier écrit pour ^organisation poli
tique du parti catholique, 181ii - '
Fondation du comité pour, la dé'fense de la,
liberté religieuse, 1845. ' .
Elu .représentant du peuple, en ;t 818 par le
département du.Doubs. , , , i
Elu en 1849. à l'Assemblée .législative pàr
le Doubs-et les Côtesrdù-Nord- ; , i
Elu député au Corps législatif par le]
Doubs-en_1832. ' ' , ' 1 . • >
' Poursuivi pour "une lellre écrite • à M. l>u->
pin ea 1,854. . ' ". !.
, i,Non réélu député en 1857-,'^ir suiln (if
.l'opposition du gouvernement. '
Poursuivi pour un articleduCoives/)o»f/tt«/'
dil -2o octobre 18S8, rondamné le 21 novèip- ■
bre - à 6 mois 'de -' prison el fiaïuw.Uja- '
men'tle. ' ' ' -
' 1 Succéda fr.Dr'oz 'îi l'Académie, îi février,,
Yoic'rla lifete'de'sès oUVrhges': ! ' • • ; .,
. Sainte, Elisabeth (le/Innyrii:, '* ' .
, .. j)u< .Catholicisme 'et du, Vaadalisi/ie dans
: Kari} 1829.- ■ . . ' ' , 1
■ Du devoir des catholiques dans la liberté d'eri-
- - 1 •• " , !
' ' Saint 'Anselme (fragment); 484i ! .' >••• ••• - !
Conseils,au çnl/toliques, ifil'dl _ .•• j ..i..
; hçs intérêts Ç'iflio.lii]'' 1 !^/OU.r (l>.i:-nKm'i< : ii>f- siï-,
,'cif, 18à2;', " ' - :
. .Aven»'.politique, de.l'ÀnyfetïiU'r,, 18>>,. , ; •
... Pic IX et lord ihikmrston, : I.83Ç.. - . j
J,es Moines d'Occident (non -le uni i né*., 1 *"
- 1 l/ne n&lion'en'dekit, 1801. ' •/ ■ . .1 > j ,
' Le P. Lacotdaire, 1862. ' ' ' ^ ,
''' //fïglise libre dans frfiat'librè'fWMl- '' |
' ' Le Pape etjd x Pologne f 1815,4. '' : i i..-
Lettres de ConstaiitLH.o|tl«
La plupart des disfeours'dii M', le comte |de
Montalepihert.ont été publiés en bfoclun^.v
'. '.tUefî ài'0J,if.C : re < nje.6 clç N"otr^,-D,a'mer J
•le R. ÉélijcVav/iit u„reçor^rnander ;là
cautie^d^.émigrés polonais,à la ,oha-,
rite d^ .sonauditoire. Apu-ès avoir ap
pelé (es .souffrances! dé la Pologne,' les
persécutions' que supportait : s8 'ft>i, et
le" : besoin «jti'elle avait de la double,
aumône i|ue' 'peuvent faiçej Tes-' chré
tiens,' "'le |>rédfpà(èu'r, éri ' pvdl'e 'à ( une
.vive. énidtion, a. ajouté que'la Pologne
plusieurs fois dosaccorâet mèmeinte,rriiptioii
des retalïons; néajimoios cle .IKiO.a 4^50^ le
.grand orateur, et le journal sùfvirent, siir j les
questions fondamentales la même ligne, .«I le
public, ne- ees&rde les vegaivlep eomnio unis
sous leniAme drapeati. ; *
Ce fût vers 1847 que les premiers dirfêenti-
pionts- s^ucentuèrent, niais la révolution de
1848 rétablit l-'entente, çL wllt; .dura 'jiJ.^qi^à.
1850. 11 y eut )>lors vif dis^'.n'timeilt et rup
ture au sujet.de la.lqi sur l'enseignement se-
rondaire;. maK .un rapprochement eut ligu
«nsiiile et la rupture. définitive n'éclata qii'en
.1852. quelifiiK-temps afirôs'le foup d'Etat.
v4. Ilfit-OI Et ns>.
' Gonstantineple. 4 mur».
Il me faut revenir au conflit armé-{
h.o-çatholiqiije- En,acquérant de la dû-^
rée,,il acquiert aussi une certaine gra-;
vité. Mais heureusement que Mgi'j
Pluym nous arrivera demain de Ho-i
me, o,t sa" présepee mettra fin à l'es-i
pèce de statu quo dans lequel nous
nous trouvons. Le grand vizir, sollicité
de se.prononcer, a ajourné l'exercicd
de son initiative : il , veut,. autant gue
possible, agir de concert avec le delét
gué du Souverain Pontife. 1
Les séparatistes, rendons-leur cette
justice, savent profiter du répit qui
leur est accordé. Us sont à peine neuf
cents, mais ils sont partout neuf cents,
Ce petit, nombre, bien discipliné, fait
foule. Leurs chefs, la plupart chrétiens
douteux ou fràncs-maçoris avérés, on}:
l'entente des mouvements séditieux;
Par leurs soins, par leurs sacrifices, —!•
ce s'ont tous des gens riches,. — le parti
est organisé. Ils ont frappé à. toutes
les portes^' dépêché des émissaires aux
quatre coins de l'Arménie, et établi
une officine de publicité qui infecte
déjà Constantinople.et l'Europe entière
de déclamations et de mensonges.Leur
fureur contre Mgr Hassoun est d'autanjl
plus grande qu'au fond ils redoutent sa
grande capacité et l'ascendant de ses •
vertus. — Dimanche dernier^ assistant
à "une parodie de la messe dans l'église
(le Saint-J.eap Chrysostôme (jeveuxdirë.
à,une messe célébrée par un, prêtre in
terdit),'il? ont écouté avec ravissement"
un sermon où l'illustre et saint vieil-
lard était'comparé à, un chien enragé!
Il n'y a qu'à repousser ' du pied de
pareilles turpitudes.
Selon nos Orientaux , les droits des
Arméniens (cjuels, droits?) ont été proi-
fondément lésés par les « inslr.uctions v
de la Propagande de 1853, et par la
bulle « lieversurus » de 4867. Ils repro> '
client surtout à ces instruments, deve
nus une véritable charte nationpilé,
d'avoir modifié l'ordre des élections
épiscopales et patriarcales, en mêmè.
temps qu'ils ont anéanti l'autonomie
de leur Eglise au bénéfice de la supré
matie de Home.< Enfin, —. là estle plai
sant, .—-• ils se plaignent, avec le -plus
gr^nd sérieux, des atteintes portées tà
llautorité de leur souverain légitimé,
Si M. le sultan, par un.monarque étran
ger,— par le Pape! î
Laissons de côté ce dernier point de
patriotisme turc pour ce qu'il vaut, —
c'esl-à-dire pour une hypocrisie, .— et
allons droit au cœur du débat. 11 peut
être mis à nu en bien peu de parolesi
. Autrefois les fidèles proposaient lps
Evêques, le Patriarche les confirmait,-
et le corps épiscopal s'était arrogé d'é
lever, quand il y avait lieu,'un de ses
membres à la dignité patriarcale. t
Oui ne comprend tout ce qu'un pa
reil système avait de défectueux ? Outre
qu'il donnait lieu à des brigues sans
nom, il n'est pas admissible que le
Pape, Chef, spirituel des Ames, se re
pose dti soin de faire paître son trou
peau, à des Pasteurs dont la bonne vo
lonté ou 1'iulelligonce peuvent lui être
suspectes. '. > '
De nos jours, 011 a remédié au mal
de la manière suivante : ■ 1
Dès qu'un siégé épiscopal est" libre,
les fidèles, dressent, une liste de six
candidats; le Patriarche en élimine la
moitié, et le Pape fixe son choix sur
l'un des trois restants. : ' s
Ainsi ; la proposition appartient au
peuple," la nomination au Pape-: le
Patriarche n'a qu'un modeste droit d'é
limination. , >
'Quant au. .Patriarche, son élection'
dépend seulement du Corps épiscopal
ét du Pape : les Evêqùes réunis en as-'
semblée désignent trois' candidats , iet
le Saint-Père accorde lé pallium à l'un
d'eux.
En outre, dans le cas où il serait
proijvé rau Saint-Pèrë qu'aucune des
candidatures soumises à son neeepta
lion lie' réunit les attributs nécessaires;
au sacerdoce, il pourvoirait lui-même,
de son propre chef, à la, viduité île
l'Eglise d'Arménie. !■ : .
Quelle meilleure clause et quelle rér,
serve plus salutaire! <— Si un homme
de mœurs relâchées,un autre de docliri-;
ne,insuffisante el 'un troisième,de cou
rage incertain se trouvaient réunis,
par un concours' malheureux, mais
non impossible, sur uiié même li^te,
-en- vertu de- quelle loi' le' Vicaire.dç,
Jésus-Christ se verrait-il donc c
t^oser,la, question,c'est,îa résoudre.
. Tel,est l'ensemble de 1a situation. Il
•y manque cependant un trait essenliol,
et il me faut l'ajouter. Les représen-'
Lants déi'Empèïeùr à Rome et àCon-
sbmtinople. ont avoué' —.un démenti
: me serait agréable— que l'attitude dé
notre- gouvernement dans' le débat plj-
jet dè cette lettre sera la' conséquence
immédiulç dp la détermination à • la-;
quelle Mgr .Hassoun s'est arrêté en
rangeant, parmi les promoteurs
pontificale. .
. Depuis quand. Ja i:ui)oune'ftsl-plla de
la politique '{•■'■
Qiiel avantage la Fiance peut-elle;
avoir à grossir les rangs dû schismp, l à
.laisser démembrer cette Eglise 'caLho-
lique,, arménienne catholique qu'elle a
tant contribué à établir? ; :
.. On s'y perd. ,. , " • - . .
; :, r i . . PtiAloUlilEiï. :
P. S. Viennent les muguets, et M.
Bourée partira en congé pour }a Eraii-'
■he. ,0n dit. qu'il lui a été recommandé
de toutjxifittiîe-en-ordrs - dans son euxi-
bassîid^aviiint de s'éloignçr du
p'hom.
• " - i" P
Notre correspondant- ordinaire; Yi'ôus
écrit de Rome le 10 mars : " ' '
1 '■ La^plupart des Evêques^nt reoU aur
jourd'hui même, par la' poste' et soUs
pli cacheté, un faclum en ; assez- bofi
latin, portant une prophétie de sainte
Brigitte,arrângée pour les besoins d'i\ne
mauvaise cause. Çe faclum invjjte lea
Evêques à prier et. à méditer a géhpiîjc
devant leur crucifix. IL'auteur les en
gage à se demander si Celui qui paraît
entouré de pompes royales e( qui gaii-
det, amatque appellari Vicarius (fhrisli.%%t
digne de représenter Celui qui .di
sait le dernier des hommes, 'novi^ikijs
mro/'um. « Il me semble avoir lu ^jnel-
que cho^e de ce genre-làxlu poëte HugD, »
me disait ce matin un .Evêque. ■ -
ilgr de Alérode s'est malheureuse
ment cassé la. jambe en visitant-Jea
Thermes de "Dioclétien. Tous les soins
nécessaires lui ont été immédiatement
donné, et hier son état de santé était
beaucoup meilleur. Son chirurgien,
•MyCecoarelli;-; annonçait uner dimmu-
tibrf .&on'sidération dé l'inflammatidii.
circonstance ^ui permettra dans jj'eu
de donner à la cure un cours réguhejp.
Aidé par, sa robuste constitution,. Mgr
,l'Archevêque de Mélitliène.n'aura qua '
se prêler à une condition difficile, le
4*ep0S. -
Le Stiinl-Père a daigné recevoir au
jourd'hui un savant français, M. Victor
.Guérin, dont, on connaît les longs et
utiles travaux sur la Palestine, sitr les
îles de Pathmos, de Samos, çlé Iflidde^,
sur la régence de Tunis, etc., travaux
condensés en huit volumes grand' iït-S%
que Sa Sainteté a daigné agréer en don.
M. Victor Guérin a rempli en 1832,
|8a3, 18«"J4, 1800 et 186Î1 des mis
sions scientifiques du gouvernement
français, et s'est foruié sur, toutes les
questions orientales des opinions em
preintes d'un esprit, très chrétien, l-rès
'élevé, et, en même temps très coniû-
liant. Aussi le Saint-Père l'a-t-il ac
cueilli et écouté avec une extrême bien
veillance. ,
Hier;, Sà Sainteté a ' parcouru le
Corso . à pied et suivi par la foulç qui
l'acclamait. Le visage du Saint-Père
était, comme, toujours, calme et sou
riant. ■ ' '
! c. s:\> ..-.Potcr«ehHât'î S. D esqukr ».:
Un anonyme-qui signe Jean Ray
mond, fait l'intérim de M. Wolf daiist
lé Figaro; il y montre sa politesse en
prodiguant'"- de grossières 1 insultes à
quiconque n'est-pas figariste. De plus,.
il prête son style aux gens. Voilà l'ou
trage vrai- et qu'on, ne peut laisser
passer. Nous citons ce domino •. : „
t!e Louis Veuillot n'a réaffecté personne;
ni te s-exe,j ni le talent n'ont trouvé grâce de
vant lui. Il écrivait, par exemple; il n'y a pas
bien longtemps, en parlant de George Sàtui :
« Cette femme qui a .passé sa .vie n rêver
l'amour d'un scélérat', et qui n'a eu que celui'
de quelques drôles.» . ,
Cette -phrase donnée comme tex
tuelle, est une traduction du figariste.
.Et c'est ici le cas de dire que s l,ç. tra
ducteur est littérairement un traître.
P: S-, -Nous devons prévenir M. de
Pêne qu'on insinue-au Figaro que J^an
.Raymond,, c'est lui. : r.
S. ,l)Câ0UK!tà.
Nous :Sommes priés de publier la let
tre suivante adressée à M. F. Pa??y,'
secrétaire de la ligue de ia paix î -
" : -l'iiris: If. -liinuB:
Cher Monsieur, ■
Mis en demeure par mes supérieurs <1*
sortir (I.: îa ligue de îa paix ou de quitter J^i
congn'galiou de l'OraLpire, je me„,décntr k
vous;envoyer, mu dépiission de memlire de 1#,
ligue.
■ Ai-je'besoin de vous dire que mes symini-
tkies" personnelles continueront' d'acrâmpti*
gner les efforts de lous les hommes de «r-iir
qui-, sans, distinction d'opitiions politiques ou
de croyances rëligieiises', Ira'vailieront avv.;
vous à diminuer,autant qu'il se peutjle cru^l
fléau de la guerre ! "" . • ■ J
Veuillez agréer, cher Monsieur, la-.su-
rance de'mon.prnfoncl r-t iiii-o alfèctumiï .1^-
'vouernunt. ! ;. ■ ; , ■ •-,
'-i ' f'HMii.us
' . , 1 l'rstre de l'Orot^ire,
- Xonféileti |iolitl
, Le»..aHaiiies .de -Honuy oriL to.ujour.-f- uua.
grande par,t dans, les conseil^ du goiivet-né-
ment. l^endajit que: Al. liai'U,'selon .c[utilqiie<|
journaux, aurait .prié M. Jutes Favre. d'a
journer son interpeliatipn^jtA^iijql, pa-^lllr-
xne,-d'autre.pq,ri, que AL le niipistredes
aflaires étrangères .vesl mis, au ronlL'ai.i't, à.
la;.,4ihtiosi tio(l du. député,d& la igauelje, pour
traiter celte question au premier .jour. "
L'Empereur n'est pas sàttèlail'dit/vïli- qui
substitue le régime civil au rjégjïiir- miltl.ura
clfins 1 Algériç., 1 .1 n'a ivd'é, si^'r'ri 1 pr.ini; quç
quelques instajiLs avant la séance delàÛham-
,bre; depuis il ,;iuraUdéclaré îi'ûp grand' nom-
bre.çle députés "qi}élfi .qm-sii'or) teîl^nvat
siuve que la.sojutjon n'était & ne pQfVv.t'il en
etre prochaine. ' ^-1,
L'opposition grossil au Sénat sur le ^;r.a-
tus-fioj],sulte : prqposé,.et,qui tend à enlever a
.l'Ernjjereur la nomination' des fimirëi M.
Rouher mène cette campagne avec .lq'pçrsis-
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