Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1869-08-13
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 août 1869 13 août 1869
Description : 1869/08/13 (Numéro 835). 1869/08/13 (Numéro 835).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k698108x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 13 Août 1869
N° 835 — Edition quotidienne
Vendredi 13 Août 1S69
PARIS
Tïn 60
Six mois
Trois mol» ' ^ >
Le numéro : 45 centiriaeé >: -o' ^
BCKEAUX J T7." l^î > ' r -'
Paris, 10, rue des Saints -Pères» - ' IT
\ ; ,
Q# (Tfbopne & Rome, au bureau de la Civiltà eltftoiicfi , '
via (tel Gssù, 61 , X ' : 'h-' I'. •
DÉPARTEMENTS
» » • • * | * I I • • I
«
l'Pniveri nt répond pas dcs «nanascrits <^iSJixrîQf& adratséa,
'^^T/wiwwniKtS' -r
BLCk. UGRiSGÏ, CEOÏ «t C e , 6, pî»M.J» U Bmti*
Ceux de nos Souscripteurs dont l'a
bonnement expire le 15, àqût,procham. t -
sont priés de le renouveler le plus promp-
tement possible, s'ils rie veulent pas éprou
ver de retard dans l'envoi dujournaL
Joindre la dernière bande à la de
mande de renouvellement, etinsi qu'aux
réclamations pour tkangement d!adresse
ou autres.
Le mode le plus simple et le plus
prompt est l'envoi, d'un • bon sur la poste
ou d'un mandat à vue sur Paris. à
l'ordre du Gérant.
PARIS, 12 AOUT 1869
y*- \ .
A propos dg/cette faible brochure
dont nous avofrs parlé avant-hier, sans
grande nécessité, le Moniteur universel
défend (obligeamment le Tiers-Parti, à
qui no^ts pensons n'avoir pas fait grand
malJFout le mondeétantdu Tiers-Parti,
nous en sommes nous-mêmes uii peu,
comme tout le monde, et nous ne con
testons pas la portion de sagesse qui se
trouve dans ses idées et dans, sa cçrï-
duite. En tant que papti modéré, iladu
bon. Sans doute, une .certaine modéra
tion est susceptible de vices affreux, et
il faut avec soin .se défendre de ses
conseils. Mais enfin la modération parle
d'autre chose que- d'arracher, de brû
ler, de détruire ; elle donne lè temps de
seretourn'er, et c'est avec elle que l'on
parvient à faire des évolutions à peu
près tr^rçquHïes ",ef quelquefois tye'ureji-
ses, au liqui de tomber, dans la catastro
phe interminable des révolutions.
Seulement il faut voir à quelle sorte
■de modération l'on a affaire, d'où elle
vient, où elle Va. Il y a une nibdération
qui est rusé et fourberie, r il yenâ une
qui est faiblesse"/il y> en., a une qui
n'existe et n'agit que, par igryjf'ance ou
mépris de tout principe, et ^Selle-là est
la modération des tiers-partis, Ên- poli
tique, elle ne gouverne fias ; elle intri
gue et transige.-Elle j^frigua au profit
de quelques, individji, tout, au plus au
profit de quelques,; idées',de rien ; elle
transige au détrypent dé la vérité. ,Car
ii-est une vérité» bien que le Tiers-Parti
soit accoutume de (Jire : Quid est Veri
tas? ■ . . / ' ' ■- •
Nous ayons remarqué, ironiquement
si l'on veut', tréss serieusemènt néant
moins,, que depuis le Consulat lé Tiers-
Parti est en possession de la France.
Sous diverses cocardes, et divers noms>
c'est lui exclusivement qui mène. Lé
Moniteur n'en disconvient pas. Ail
contraire, nous pourrions, dit-il avee
tin certain contentement, remonter pluâ
haut que le CoMsulat,'et nous-finirions
par trouver que « tous les gouverne!
« ments qui ont "dure' ont été des goù r
a vernements ' de Tiers-Parti, c'est-à-
« dire des gouvernements modérés, *
Voilà, en passant, une bellergreuve de
la modération du gouvernement dè l'E^-
iglise, qui est par excellence le gouver
nerait des principes, et quelque cho
se de cet éloge retombe sur les gouverj-
nements dont lés principes de l'Eglisè-
ont été la règle .générale, puisqu'ils fuj- =
rent tous des gouvernements de lon
gue durée. Mais l'argument n'est pas
favorable aux constructions gouvernet-
mentales qui ont été élevées postérieu
rement sous l'influence de l'esprit de
Tiers-Parti.
Le Moniteur reconnaît r done avec-nous
ce fait esséntiel : depuis'le Consulat, le
Tiers-Parti à éjl le g"oùvérnërqÈënt,'et
nous lui accordons à notre tjjûr sans
difficulté qu'il a été relativem^it et gé
néralement modéré. Quelqueffecousses
un peu fortes, une bonne (fcantité de
coups de fusil, hélas ! et,assgfc de coups
de fouet, cela compte à peisre dans l'his
toire. Mais avec tout cela, jfous sommas-
en révolution, nulle rôut# n'est ouverte
à dix pas devant nous,, ntille institution
n'est véritablement assije. Pp.ùr.le mo
ment, nous n'avons rfks -même cette
chose si simple et quafles peuples mo
dernes se procurenjlafec .tant, de facili
té, une Constitution £ et enfin, il n'y a
pas de médecin politj^ue qui paisse dire
si nous sommés au sjfmil de la vie ou au
seuil de la mort. #
Eh bien ! voilà Jfe- grand Tiers-Parti
jugé dans sa scierie, dans sa force et
dans sa modération. Il a, depuis soixante
ans, conduit la France sur l'extrême
bord du fossé révolutionnaire, et il est
heureusement Parvenu... au bout du
fossé!
Mais laissons le Tiers-Parti à ses gra-,
ves préoccupations du moment, ce fa
meux projet de sénatus-consulte qijii
est, dit-il, son ouvrage indirect, .et gui
sera peu de chose, s'il n'est,, gue son ou-,
vrage, encore que ce ne soit pas le plus
mauvais. Nous ayions commencé d'é
crire ceci pour féliciter le Moniteur d'un
mot très juste qu'il "dit à notre su
jet. Ce mot exprime si parfaitement l'i
dée que nous avons-de nous-mêmes,
que nous voulions le marquer et le
prendre pour nous.* Nous venons à no
tre dessein. . ^ ' . ;
Donc, selon \eMonitéur,Y Univers « se
« donne l'air d'na. grand seigneur en
« possession d'un trésor inépuisable,
« regardant avec un profond dédain de
« pauvres gens qui se 1 disputait quel-
« que monnaie de .cuivre...m a son
« idéal, un idéal religieux <Çu'il vou
ai drait appliquer à .la dire^Jîon poHU-
« que de la société, » Ën "yytfté, 1 on ne
peut mieux dire. . ÎJ, •
Oui, cela est,très certain, le catholi
que se sent "grand'- sei^nâùf et- trè8
grand seigneur ; et dans }0T disette de
vérité- qui s'accuse partit, se voyait
possesseur d'un, tres^^r inépuisable, il
contemplé d ; e hau'iJfês panyres gens
qui. se cUsputenV^Çuelqué ' monnaie de
cuivre., Il sait tpop que. de tout ce cui
vre, la. plus fort et le plus heureux ne
ramassera qué bien juste ce qu'il faut
pour se griser une heure dans la taverne
politique, d'où il sortira aussi dénué et
plus faible qu'en y entrant. En parlant
du prpfQtïd dédain que de spectacle de
gueusériê pe.utinsp^rer.a ce grand ri
che, la Moniteur ne dit, en. un sens,
rien de trop, et nous pouvons lui avouer
notre sentiment, puisqu'il dépend uni
quement de lui d'être aussi riche que
nous. Toutefois le dédain s'applique au
cuivre et non, aux pauvres gens qûï se
le disputent. ^ »
Les constitutions, leur^ïéformes,
leurs refontes, " et. tout. ç|£i[ui s'ensuit;
ies triomphes dlntrig^, les triom
phes de tribune, les-^ortefeuilles et le
reste, cuivre, cuivja* usé ! Vaines dis
putes, vaines transactions, vaine fortui-
ne, tant que l'o/Âs la vérité n'y est pas.
Et c'est du cuivre aussi, c'est le plus
vieux et le plus pauvre cuivre du Tiers-
Parti qjuele profond dédain avec lequel,
à son tour, le Moniteur parle de , l'idéal
religieux que nous voudrions appliquer
à lai direction politique de la sogjsfté.
L» Tiers-Parti n'a pas d'i^Srf lui, et
nous le savons bien, surtoï^^as d'idéal
jeligieux ; mais il s'en 3®«te à tort, et
\e Moniteur nlousperûBÉÎfrade dire qu'il
n'y a pas de quoi -"vanter. C'etéf une
chose très vulg^lte de n'avoir pas d'i
déal ; en tirer vanité, c'est se glorifier,
qu'il nous passe l'expression, de n'avoir
pas le sou et de vivre d'expédients. S'il
voulait- réfléchir, il n'aimerait pas à
soutenir "ne discussion sur ce point,
il se ferait un idéal à tout prix, et même
un idéal religieux ; c'est-à-dire.ua idéal
de justice absolue. Il se ferait cet idéal
pour Rappliquer à- la. direction, politi
que de la société, immédiatement,dans
la mesure possible, et plus tard intégra
lement, afin de donner à la société la
justice et la paix, ^ -
Nous serions curieux de voir s'il trou
verait un idéal meilleur que le nôtre,
vers lequel la société humaine puisse se
porter plus noblement, plus sûrement,
et avec plus de profit.
LpUI .s vkuill0t
X!>etti*es : tlè Vignne
Vienne, le 7 août 1869.
les carmélites de cracovie'
C'est vraiment un vacarme horrible,
un tapage infernal que font les feuilles
libéralesr depuis deux semaines, idepuis
la prétendue découverte « de la mal
heureuse Barbe 1 Ubryk, la religieuse
emmurée vive dans le couvent des Car
mélites déchaussées de Cracovie. » C'ëst
le souffle dé Satan luL mêine qui passe
par les organes du libéralisme,-' dans
les journaux, les réunions des éclnrés\
. lies conseils municipaux et les associa
tions démocratiques. Tout, en versant
* dos larmôS'hypocrites sur la martijre du.
couvent de Wésola, sur la v ctime d'un'e
barbarie du moyen âge , ils sont t'ransporr
tés d'une joie'diabolique, parce que.le
forfait, la cruauté , les furies do Wesolfl.
leur,.donnent llqccasion de jeter.,,1'ouf-
trage ; à l'Eglise et à ceux qui Ja survend
A bas lés couvents ! à bas les. oiv
dres et corporations religieuses! Tefl
est le mot d'ordre du libéralisme au
trichien dans sa nouvelle campagne-
contre le catholicisme. Il y va avec
^'autant .plus de, rage que f issue, du
,,procès contra Mgr l'Evêjjyie. çle'Liftz a
été.en, 'définjtive uiie-honteuse..défaite
pour le parti anti-ciérical.,.. . , ' iH - t ,
Je me suis abstenu ; jusqu'à présent de
vous 1 parler de cette affaire du couvent
des Carmélites de Cracovie. Le souve
nir des calomnies impudentes lancées*
il y a peu de mois contre les Frères des
écoles chrétiennes chargés de la dired-
liondq la maison des orphelins ,<^e Vien
ne, ne me permettait pas de m'en "rap
porter aux récits des journaux. J'étais
en garde même contre les rapports of
ficiels. Dans notre ère nouvelle, quand:
il s'agit de questions religieuses,, o» n'a
jamais la certitude de trouver daas ces-
rapports la stricte vérité. J'attendais des
informations sûrés, je les ai mainte
nant. V
Avçint tout, je constate qu'il s'agit
simpleEpént d'un cas de folie,..qui s'est
produit naturellement elsans cq.use ex
traordinaire. Les histoires romanes
ques, imaginées par nos journaux, pour
se donnêi' le droit de déclamer contre,
la justice- claustrale , sont de l'invention
pure. : .
Il en est de même des tortures et de
tôuteà 'les cruautés qu'on impute aux
Carmélites contre la pauvre ins'érisée.
A cet égard elle est elle-même une pro
testation vivante; Son corps ne. porte
aucune trace dés mauvais traitements
qu'on accuse les Soeurs de lui avoir fait
subir pendant vingt ans. Des personnès
qui font' visitée à" l'hôpital 1 cfh oh l'a
transportée me certifient que, sauf sa
folie, sa santé est bonne, qu'elle est fort
loin, d'être dans l'état de maigreur ef- '
frôyabîé que lui prêtent nos feuilles li
bérâtes, èt que pialgré ses cinquante-
deux ans, elle conserve des restes de
son anciens© beauté. Tout cela n'attesta
pas vingt années de supplices.
Du reste, il faut n'avoir aucune idée
de nos communautés religieuses, dé
leurs règles, de l'esprit qui y règne/
pour admettre un seul instant la possi
bilité défaits pareils à ceux qu'on.ra
conte sans" même essayer de dônfteç
l'ombre d'une preuve. J'ajoute que la
supérieure des Carmélites de Cracovie, !
seule responsable,- avec ses supérieurs
ecclésiastiques,.dè ce qui s'est passé,est
■ une religieuse de grand® vertu et digne
de. tout respect.
Sœur . Marie Wenzyk , appartient à
une ' familiè distinguée, et elle'a reçu
une éducation brillante. Voici en quels
termes parle d'elle un journaï polonais^
la Gazetà Narodowna, dont le libéralis
me n'est pas suspect : «Nous avons con
nu la supérieure quand elle vivait en
core dans le monde ; elle était un mo
dèle de toutes les vertus ; douce, pieuse
et charitable ; elle est entrée dans lei
couvent par vocation, intérieure, mal
gré les répugnances de son père,le châ
telain Wenzyk, homme de beaucoup
de mérite coinme citoyen et comme lit
térateur. »
Est-il possible que la règle de sainte
Thérèse, au lieu d'ajouter à ses vertus,
ait tout à fait changé le nolile 'cœur de
«ette fepame? Qui pourrait le croire,
quand on sait que cette religieuse a
toujours été très sévère pour elle-mê
me, que rarement elle dort dans un
lit, mais presque toujours sur le sol nu
de sa cellule, qu'elle ne se relâche uni
peu de ses austérités que dans le cas de
maladie. Cela dit, examinons les faits
qu'on lui reproche. Jè laisse de Côté les
fables des journaux,, et .ne prends que
les accusations auxquelles la version
des actes officiels donne une apparence
de vérité.
La première est relative à la chambrei
où Barbe Ubryk était enfermée. Cette
chambre n'était ni àn trou infect, ni un
cachot, ni une cave, comme il a plu à
nos journaux de le dire, mais bien une
cellule pareille à, ce lies, qu'occupent les
autres- religieuses. -La -nudité de ses
murs, la pauvreté, de son ameublement
se retro.uvent-dans toutes. La fenêtre
était à moitié murée,- parce qu'on avait
lieu de craindre que la malade, dans un
de ses accès, ne se jetât par cette fenê
tre, et parce que Barbe Ubryk aurait pu
faire entendre par cette croisée, qui
donne sur la rtie, l'es paroies peu décen
tes que la nature de sa folie lui met sans
cesse àj'la bouche. Là supérieure affirme
que L'ordre, de murer à moitié cette fe
nêtre a été donné par le médecin.
Le docteur Wroblewski, le second
médecin qui ait traité la malade, nie
avoir donné cet ordre ; mais je ne sais
pas pourquoi je devrais plutôt l'en croi
re que la supérieure ; peut-être l'ordre
â4-il été donné par le docteur qui l'a
vait précédé, car la pauvre, insensée a
toujours eu un médecin, ce qui exclut
toute idée de mystère, de cachot, de
mauvais traitement systématique, et
tous les faits révoltants q;u'on a imagi
nés, et dont ces docteurs assurément
n'auraient pas consenti à se rendre
complices. -
On a trouvé la cellule fort sale ; mais
il n'est pas toujours facile de tenir la
chambre d'une folle dans un état
constant de propreté parfaite. Les mem
bres de la commission chargée de là
visite,- confessent d-; r-i-.,teque la nudité -
des autres cellules du couvent leur a
causé une impression' pénible, et l'ui
d'eux déclare naïvement que l'odeur dè
la cuisine où- les.religieuses préparaient,
leurs repas lui était peu agreable. ! '
Le jugement de ces hommes dà
mo>nd&, qui peut-être n'ont, jamais vù
l'intérieur d'un couvent, n'-est pas irréj-
fragable, et nous comprenons leur
étonnement à l'aspect d'une pauf
vreté à la Carméiite:"Je n'en excepte
pas mêm» lé membre ecclésiastique de
Ja commission, Mgr Spithal, homme
d'ailleurs très respectable. Lui aussi est
plijs habitué à voir les pàlàis des prinr-
ces que. les cellules des cloîtres.
Il est de toute fausseté qu'on ait laissé
Barbe Ubryk souffrir de la faim. On lui
çeryait régulièrement ses deux 'repas
chaque jour, et Mkl. les commissaires
chargés de la visiter ont pu voir celui
qu'elle achevait lorsqu'ils sont arrivés.
Il est vrai que les Carmélites ne pou
vaient lui donner autre chose à manger
que ce qu'elles mangeaient elles-mêmes.
Or on sait qu'eîlës vivent très misérabîe-
riiéni,non-seulement par suite des pres
criptions dé leur règle^ mais aussi par
nécessité, depuis que la tyrannie mos
covite leur a confisqué les biens qu'elles
possédaient dans la Pologne russe. Et
vraiment, si les Carmélites, et avec
eliesd'autres religieux et religieuses de
Cracovie, ne sont- pas morts de faim
depuis cet acte d'iniquité, ce n'est
pas la faute du gouvernement au
trichien, qui montre à présent tant de
sympathie pour Barbe Ub'ryk, « chez
laquelle, on n'a trouve que des restes de
navets, et de pommes de'terre..»
Si pour oblenir de là Russie la restitu
tion des biens appartenant aux cou
vents" de Cracovie, c'est-à-dire à ses
propres sujets, notre gouvernement li
béral avait déployé la centième partie
de, l'énergie qu'il a montrée en faveur
des juifs chassés des principautés danu
biennes,- les Carmélites auraient peut-
être été en mesure de donnera leur mal
heureuse sœur plus de soins et des ali
ments plus déliçats. Mais alors, l'occa
sion aurait peut être manqué au doc
teur' Giskra de montrer son libéralisme,
en adressant" au gouverneur de*' Galicie
la fameusè dépêche par laquelle il lui
enjoint de suspendre le'payement de la
misérable, éomme de 1,800 florins, que
l'Etat accordait jusqu'à présent aux
Carmélites de Cracovie,. à. titre sur les revenus des biens qui leur ap
partiennent en Pologne. !
Par la même dépêche, le ministre or
donne au gouverneur de demander à
l'Evêque, administrateur' apostolique
de Cracovie, s'il ne juge pas expédient,
dans l'intàrêt de l'Eglise, dé supprimer
le couvent dGs Carmélites et .de punir
ainsi toute une corporation pour un fait
dont, en admettant contre l'évidence
qu'il soit réel et tel qu'on l'a présenté,
la supérieure seule peut être respon- :
gable,.
La malheureuse insensée était nue;
elle ne pouvait supporter aucun vête
ment et mettait en pièces tous ceux
qu'on lui donnait. Pour l'en empêcher,
il eut fallut la camisole de force. ; Les 1
religieuses trouvèrent inhumain d'a-
voir.recours à ce moyen. Quels beaux
cris n'eût pas poussés la presse libérale
si elles l'avaient employé, sion eut trou
vé la pauvre folle enchaînée!
Les Carmélites auraient peut-être agi
plus'prudemment en se débarrassant do
Barbe Ubryk, en l'envoyant dans une
maison d'aliénés. Mais qui ne comprend
te sentiment qui les a déterminées à la
garder? En tous cas la faute, si faute il
y a, est surtout imputable à leurs con
seillers ecclésiastiques, visiteurs ou
aumôniers.
Ils, auraient du éclairer ces pauvres
religieuses étrangères au monde. Les
médecins qui pendant si longtemps ont
soigné la malade n'ont-ils pas, eux aus
si, quelque part de responsabilité?
Pendant vingt ans. elles gardent leur
malheureuse sœur. Sa famille sait dans
puel élle se trouver Les médecins la
voient sans cesse. Ni parents, ni méde
cins, ni aumôniers, ni visiteurs ne font
la moindre observation et au bout de
vingt ans on vient leur.apprendre qu'el
les commettent un crime !
Levisiteur P. Kozubski, prieur du cou
ventdes Cormes à Gzerna,a été arrêté,ain
si que la prieure et la supérieure de We-
sola'; mais ou dit que le tribunal a dé
cidé qu'on devait le remettre en liber
té, attendu qu'on ne trouvait dans sa
conduite aucune culpabilité.
Si cette affaire a causé un tel scan
dale, c'est aussi, je regrette d'être obli
gé de le dire, par suite de l'inconceva
ble négligence de l'Evêque, Mgr Galee-
ki. Si,depuis septans qu'il occupe le siè
ge épiscopal de Cracovie, il avait visité
une seule fois le couvent des carméli
tes, comme délégué apostolique, il au
rait pu conseiller aux Sœurs et même
leur prescrire avec autorité ce qu'elles
avaient à faire; il n'aurait pas eu la
douloureuse surprise d'apprendre tout
à coup que dans le couvent de Wesola,
dans \pt villede sa résidence,existait une
religieuse folie ■ dont il n'avait jamais
entendu parler, et il ne se serait pas
laissé entraîner jusqu'à adresser aux
Carmélites ces dures et bien injustes
paroles : « Etes-vous des religieuses ou
des furies?».
Cette apostrophe n'a pas étonné ceux
qui connaissent l'impétuosité naturelle
de Mgr Galeeki, mais elle a fait aux Car
mélites plus de mal que toutes les in
ventions des journaux. Il est, du reste,
vraiment inconcevable que l'Evêque' oit
pu ignorer un fait qui était loin d'ê
tre secret. Sans parler des médecins du
couvent, bien des personnes en avaient
connaissance, le sacristain, par exem
ple, le visiteur, le confesseur, le cha
pelain des carmes et d'autres encore;
les parents de Barbe Ubry k en étaient
instruits; ni eux ni personne n'avaient
trouvé rieride criminel dans.la manière
dont on la traitait.
Le tribunal de Cracovie n'en, a pas
moins mis en accusation tes deux reli
gieuses emprisonnées; la supérieure
et la prieure, sous là prévention du cri
me de violence publique. D'après notre
code pénal, on se. rend coupable de ce
crime « lorsque, de son. chef, on tient
enfermé ou que l'on T prm:, d'une ma
nière quelconque de sa liberté person
nelle une personne sur laquelle on n'a
aucun droit légitime, et qu'on n'a au
cun motif de regarder comme crimi
nelle' ou dangereuse, capable de nuire,
et lorsque, ayant des motifs plausibles
de 1a détenir, on omet volontairement
d'en aviser sur-le-champ l'autorité com
pétente. »
Bien -des juristes versés dans la lér
gi-slation autrichienne doutent que le
procureur impérial puisse soutenir l'ac
cusation. Personne ne peut nier quelles
supérieurs des ordres religieux, en ver
tu des lois existantes, ont, sur leurs su
jets, des pouvoirs que les lois fonda
mentales n'ont pas abolis, et, d'un au
tre côté, on n'entreprendra pas de
prouver que dans l'Etat où se trouve
Bacbe Ubryk, il ne soit pas dangéreux
et même impossible de la laisser en
liberté. iMais quand même les deux su
périeures seraient contre toute éviden
ce déclarées coupables, en vertu de
quelle-logique-et de quelle justice pour
rait on sévir contre toute la commu
nauté dé Wesola et contre les ordres
religieux en général? Vous prétendez
que deux religieuses ont.corgimis un dé
lit, et vous demandez que des milliers
de religieux," complètement étrangers à
ce délit, en portent la peine.
J. Fischer.
Nos lecteurs connaissent la Ligue de
l'enseignement dénoncée par tous les
Evêques comme une œuvre condam
nable, parce que, sous prétexte d'éle
ver le niveau de l'instruction populaire,
elle. cherche .à répandre le venin et
l'indifférentisme religieux, ou même
l'athéisme complet. Récemment cette
Ligue lançâit.une circulaire pour faire
connaître^ et adopter son programme
d'un certain nombre d'habitants de la
province. Voici comment y répond un
professeur d'histoire de Metz, justement
indigné de cette propagande :
Metz, le 10 août 1869.
Monsieur,
Je ne puis m'empêcher do répondre à vo
tre programme sur la Ligue de l'enseigne
ment, sachant aussi bien que vous et mieux
que vous quel est votre but. réel et vps ten
dances subversives du repos de la société.
" Vous vous larguez de' vouloir répandre la
lumière. Pensez-vous que nous soyons- plon-
gés daHs les ténèbres ? Des 88,000 comiounes
de France, il n'y en a que 600 -qui n'aient
point d'écoles primaires. A quoi bon votre
immixtion suspecte dans l'enseignement ?
Elle n'est,->h -.vos yeux .comme aux nôtres,
qu'un moyen de_ répandre les ténèbres de ja
franc-maçonnerie^ dont M. Jean Macé .est
un des plus zélés adeptes. Cela seul vous
condamne.
D'ailleurs,quels secours sérieux prétendez-
vous donner avec vos 2,300 i'r.-de souscrip
tion? Les millions du budget de l'instruction
publique suffisent grandement. . .
Avec vos conférences, vos cours gratuits,
vos bibliothèques, vous cherchez autre chose
que le progrès de l'instruction ; vous croyez
naïvement enrégimenter dans votre secte an
ti-religieuse èt anti-sociale certains institu
teurs. Sachez-le, les campagnes vous résiste
ront ; vdug y êtes connus, et si vous y faites
des adepteà, ce ne sera que parmi les sots, les
plus sots, les plus tarés;
L'Université vous repousse comme des ai
des dangereux, comme des amis funestes, de
vrais Judas dans l'apostolat de l'enseigne
ment. Ainsi dispensez-vous de nous envoyer
vos prospectus et vos trompeuses promesses.
Un mur d'airain existe entre vous et les hon
nêtes gens, et derrière ce mur se trouve pour
le soutenir^' Eglise catholique, qui" vous a
maintes fois condamnés hautement' comme-
francs-maçons ; il - y a encore tous les vrais
amis de l'ordre, de l'empire et des popula
tions rurales.
L'injuste et absurde carte ombrée, publiée
par M. Vacca, président de la Ligue de'
Mçtz, vous a fermé toutes les portes, et les
instituteurs' aussi bien que l'Académie font
retomber sur vous l'errenient partial de vo
tre iMp'rudent ami. Vous et votre système,
vous croulerez plus vite si vous avez beau
coup de propagateurs pareils.
J'ai l'honneur, monsieur, de vous salaer,
Votre irréconciliable, , •
. Nicolas,
. Professeur, d'histoire.
L' Opinion nationale T qui publie cette
lettre, en est comme foudroyée : :
On le voit, dit-elle, M. Nicolas trouve qu'il
y a bien assez de lumières comme'Cela. Il
trouve que le budget de l'instruction publi
que t'sL bien suffisamment,doté. Ceux qui ne
sont pas de son avis ne. sont pas des honnêtes
gens. .
On connaissait, depuis longtemps, l'anti
pathie marquée de certains catholiques pour
tout ce qui peut contribuer à dissiper l'igno
rance, mais on avait peut-être rarement vu
ce mauvais gentiment s'étaler avec autant de
naïveté, nous dirions volontiers avec autant
de cynisme. — Georges Guéroult.
N'en déplaise à M. Guéroult, le senti
ment que M. Nicolas exprime en toute
loyauté, et avec l'énergie d'une convic
tion que ses adversaires ne sauraient
mépriser, nous semble au contraire
excellent. Il est très vrai que les ténè
bres de l'ignorance seraient préférables
cent fois à la lumière qui n'est que la
lueur d'an sinistre incendie. Il est très
vrai que nous souhaiterions voir dispa
raître le budget de l'instruction publi
que, s'il devait servir à alimenter ces
brandons dévastateurs. Mais, grâces à
Dieu, nous avons la vraie lumière, qui
nous sert pour combattre et couper
l'incendie, et s'il plaît à Dieu, nou§
aurons aussi bientôt notre budget: et
noire université, qui nous permettront
d'opposer, à tous les degrés de l'échelle
classique, l'enseignement de. la vraie
Science à la science corruptrice., dont
M. Georges Guéroult se fait aujourd'hui
le patron.
Auguste Roussel. . J
"•■''V 1, * 5 •"> ^ >{' J ^ " yj y.., >'/ V
l 'Ape Iblea met aiï-fléfi. ses adversaire^
I d'oser seulemenleBsayer.une péva,îi©he.
;Leur défaite : serait, plus honteuse., en
core et' leur échec plus décisif. .
JY-B:" GA^ARR;* .'- '
. Delà réforme 1) .
Des élections municipales viennent
d'avoir lieu en Sicile, et le résultat â
dépassé toutes les'espérancesdes cathoj-
liques. \
A Palerme surtout, les italicmissim's
ont subi un rude échec. Ils avaient
l'appui, toujours si fort, du gouverne
ment, qui n'a reculé' devant aucune
pression; tous les partis "hostiles à 1 l'E
glise s'étaient ligués en l$ùr faveur, et
chaque jour la presse impie et révolu
tionnaire déclamait contre les cléri
caux. Intimidations, promesses et me
naces de la part des puissants; listes
falsifiées; mensonges et calomnies; -ma
nœuvres déloyales et frauduleuses; ty
rannies de toutes' sortes, le parti' uni
taire avait, ce semble, tout pour lai, il
n'avait rien oublié'.
Et' cependant, pas un seul de ses
membres n'a été élu. La liste des can
didats catholiques,'vaillamment soute
nue par Y Ape Iblea, a passé tout' en
tière.' ■* " ' '
Encore un succès éclatant! s'écrie la feuille
Ralermitaine dans la joie de son triomphe.
Nous avons un municipe véritablement fi
nous; nous l'avons choisi. Nous ne serons
plus représentés par une poignée de sectai
res sans foi et sans conscience. Us avaient
outragé les sentiments les plus sacrés de nos
cœurs, insulté à nos croyances les plus chè-_
res : leur baine impie s'était ruée sur nos
églises pour les démolir; elle osa même sup
primer nos grandes fêtes religieuses. Le peu
ple s'en est souvenu; et- aujourd'hui la ville
de Palerme a-ses vrais représentants. Onpe
viendra pas désormais, au nom de la richesse
publique, vider nos bourses et nous réduire
à l'indigence; le gaspillage de. nos deniers ne
se renouvellera- plus... Nos destinées sont
confiées à des mains.sûres. -
Nos ennemis voulaient que lanouveau mu
nicipe eût une couleur politique bien_ tran
chée; ils ont travaillé à élire les italianissimes
qui eussent augmenté encore les malheurs de
notre patrie si in'dignement trahie et foulée
aux pieds. Les voilà déçus. Les candidats
sortis dePurne sont librôs de toute attache,
et l'indépendance est une des vertus de leur
caractère. Ils auront pour devise : Nos droits
et les intérêts du pays l •
A Messine, et dans un grand nombre
de villes siciliennes, la bonne cause d
aussi triomphé. Le dépit est'si grand
dans les régions gouvernementales et
dais lés loges des sectes,- que déjà on
parle de dissoudre'à Palerme le nou
veau conseil municipal ; tout au moins
voudrait-on faire annuler los élections.-
Mais les. catholiques se sont comptés, et
• •• (3» et dernier Article:)- •••* »
III ..
J'arrivé maintenant à diverges ques*
tions qui,-pour n'avoir- peut-être pas
l'importance capitale de la représenta*
tion directe et du régime électif, - n'en
doivent pas moins être examinées.» Les
{jouvoirs des gouverneurs, réduits pour
e budget par le sénatus-consulte • du
4 juillet 1866* sont restés excessives sur
certains points. L'ordonnance royfcle de
1825, qui est encore- en vigueur dans
un grand nombre de ses prescriptions,
avait été rendue pour un payé très éloi
gné où existait l'esclavage. A. une si
tuation exceptionnelle j il fallait des
dispositions exceptionnelles dont rien
ne justifié aujourd'hui le maintien!
Il est bien évident,qu'à cause des dis<-
tances, un gouverneur de colonie
doit avoir des pouvoirs plus étendus
qu'un préfet de département; màis on
pourrait donner satisfaction à ceite^évi
dente nécessité, toul en abrogeant cer
taines dispositions exagérées de l'ordon-
ce royale de 1825 : ainsi actpëllement,
même en temps normal, uri'goi 1 mi
neur à le droit d'expulser de la colonia
un citoyen français qui n'y est pas pro-
priétaire. Qu'il ait ce pouvoir et d'autres
analogues en temps > de guerre ;ou de
révolution, cela petit se comprendre,
rilâis en pleine tranquillité! ÎKserait
bien à désirer que l'attention du'gou
vernement et du Sénat se porte sur ce
point. "• ' 1
Un àdtre point sur lequel l'opinion
p )blique dans les colonies s'est pronon
cée depuis longtemps:, c'est le choix des
gouverneurs. Jusqu'ici, sauf de trop ra
res exceptions, les gouverneurs des co
lonies ont été pris parmi les capitaines
dè vaisseau. Lorsque ces officiers supé
rieurs avaient achevé le temps d'em
barquement nécessaire pour le grade
de cératre-amiral, beaucoup deman
daient et obtenaient le gouvernement
d'une colonie, de sorte que des postes
importants, qui exigent des hommes
capables et rompus aux affaires, deve
naient, pour ainsi dire, de véritables
et lucratives sinécures, où des capitai
nes de vaisseau allaient se reposer et
i faire des économies en attendant leur
nomination d'officier général.
Ce régime, très agréable pour les of
ficiers de notre marine, n'était.pas des
plus avantageux pour nos colonies. Dé
buter comme gouverneur 1 dans la car
rière administrative après vingt-cinq
ou trente ans de services maritimes,
c'était débuter trop- haut et trop tard :
r aussi les gouverneurs, sauf -quelques
brillantes exceptions, se bomaient-ils
à- laisser le champ libre à leurs <*heffs
d'administration et de service.. Et en
core, ceux qui se résignaient ainsi au
rôle de -gouverneurs constitutionnels
: n'étaient-ils pas les plus mauvais; mieifx
vaut ne rien faire que de toucher à tout
et de tout gâter, comme certains- gou
verneurs brouillons trop connus.
Il est clair que le sértatus-consulte
■ n'exclura pas, par un- article spécial, les
officiers ! de marine du gouvernement
des colonies. Mais il me semble difficile
qu'il ne sorte pas des débats du Sénat
cette conclusion-: que, pour faire un
gouverneur, il faut être quelque yw.' fa
milier avec les choses administrative^.
Cette conclusion, les événements de
décembre aidant-, fera renoncer &sx
gouverneurs-militaires,^àu moins pour
lîBS trôis grandes colonies'de la Réunion,
de la Martinique et dè la Guadeloupe;
ce ne seront certainement pas ces colo
nies qui s'en plaindront. Déjà, du reste,
la'Martinique et la Guadeloupe ont des
gouverneurs civils.
Les conseils généraux seront électif,
a dit le ministre de la'marine et des co
lonies, C'est un fait- acquis^ mais les
attributions de ces .conseils' seront-elles
modifiées ? Je ne pense pas que, sur ce
point, le nouveau sén'atus-consulte ap
porte de grands changements. Le sé-
.natus-consulie du 4 juillet 1866 à 'déjà
beaucoup augmenté les attributions
des conseillers généraux il leur a don
né le vote du budget des recettes, le
vote du budget des dépensés; sauf pour
les dépenses obligatoires, qui ne peu
vent être réduites ou supprimées que
par décret impérial ; le vote de l'assiette
de l'impôt, des emprunts et des tarifs
de douane, sauf approbation de l'Em
pereur. De plus, les' conseils géné'raïax
sont consultés sur tout ce qui intéresse
les colonies, et ils ont lafalculté d'émet
tre des vœux motivés, que leurs prési
dents transmettent directement au mi
nistre de la : marine et des colonies.-
Ces attributions sont étendues et pér-
mettraient aux coïiseils généraux
d'exercer une action prépondérante sur
les actes de l'administration: locale'. Il
suffirait pour cela qu'ils le' veuillent
et que le ministèré tînt un peu
plus compte des vœux qu!ils expriment
et qui sont presque toujours- comme
non avenus.
Oh pourrait même, sàns toucher en
rien aux attributions actuelles des con
seils-généraux, leur demander leur avis
sur la promulgation dans les colonies
des lois votées par le Corps législatif,
comme j e l'indiquais- dans mon premier
article. En effet, dès qu'il est question
de promulguer une loi dans une colo
nie, il est évident .-que cette, loi. l'inté
resse; or, les conseils généraux ont le
N° 835 — Edition quotidienne
Vendredi 13 Août 1S69
PARIS
Tïn 60
Six mois
Trois mol» ' ^ >
Le numéro : 45 centiriaeé >: -o' ^
BCKEAUX J T7." l^î > ' r -'
Paris, 10, rue des Saints -Pères» - ' IT
\ ; ,
Q# (Tfbopne & Rome, au bureau de la Civiltà eltftoiicfi , '
via (tel Gssù, 61 , X ' : 'h-' I'. •
DÉPARTEMENTS
» » • • * | * I I • • I
«
l'Pniveri nt répond pas dcs «nanascrits <^iSJixrîQf& adratséa,
'^^T/wiwwniKtS' -r
BLCk. UGRiSGÏ, CEOÏ «t C e , 6, pî»M.J» U Bmti*
Ceux de nos Souscripteurs dont l'a
bonnement expire le 15, àqût,procham. t -
sont priés de le renouveler le plus promp-
tement possible, s'ils rie veulent pas éprou
ver de retard dans l'envoi dujournaL
Joindre la dernière bande à la de
mande de renouvellement, etinsi qu'aux
réclamations pour tkangement d!adresse
ou autres.
Le mode le plus simple et le plus
prompt est l'envoi, d'un • bon sur la poste
ou d'un mandat à vue sur Paris. à
l'ordre du Gérant.
PARIS, 12 AOUT 1869
y*- \ .
A propos dg/cette faible brochure
dont nous avofrs parlé avant-hier, sans
grande nécessité, le Moniteur universel
défend (obligeamment le Tiers-Parti, à
qui no^ts pensons n'avoir pas fait grand
malJFout le mondeétantdu Tiers-Parti,
nous en sommes nous-mêmes uii peu,
comme tout le monde, et nous ne con
testons pas la portion de sagesse qui se
trouve dans ses idées et dans, sa cçrï-
duite. En tant que papti modéré, iladu
bon. Sans doute, une .certaine modéra
tion est susceptible de vices affreux, et
il faut avec soin .se défendre de ses
conseils. Mais enfin la modération parle
d'autre chose que- d'arracher, de brû
ler, de détruire ; elle donne lè temps de
seretourn'er, et c'est avec elle que l'on
parvient à faire des évolutions à peu
près tr^rçquHïes ",ef quelquefois tye'ureji-
ses, au liqui de tomber, dans la catastro
phe interminable des révolutions.
Seulement il faut voir à quelle sorte
■de modération l'on a affaire, d'où elle
vient, où elle Va. Il y a une nibdération
qui est rusé et fourberie, r il yenâ une
qui est faiblesse"/il y> en., a une qui
n'existe et n'agit que, par igryjf'ance ou
mépris de tout principe, et ^Selle-là est
la modération des tiers-partis, Ên- poli
tique, elle ne gouverne fias ; elle intri
gue et transige.-Elle j^frigua au profit
de quelques, individji, tout, au plus au
profit de quelques,; idées',de rien ; elle
transige au détrypent dé la vérité. ,Car
ii-est une vérité» bien que le Tiers-Parti
soit accoutume de (Jire : Quid est Veri
tas? ■ . . / ' ' ■- •
Nous ayons remarqué, ironiquement
si l'on veut', tréss serieusemènt néant
moins,, que depuis le Consulat lé Tiers-
Parti est en possession de la France.
Sous diverses cocardes, et divers noms>
c'est lui exclusivement qui mène. Lé
Moniteur n'en disconvient pas. Ail
contraire, nous pourrions, dit-il avee
tin certain contentement, remonter pluâ
haut que le CoMsulat,'et nous-finirions
par trouver que « tous les gouverne!
« ments qui ont "dure' ont été des goù r
a vernements ' de Tiers-Parti, c'est-à-
« dire des gouvernements modérés, *
Voilà, en passant, une bellergreuve de
la modération du gouvernement dè l'E^-
iglise, qui est par excellence le gouver
nerait des principes, et quelque cho
se de cet éloge retombe sur les gouverj-
nements dont lés principes de l'Eglisè-
ont été la règle .générale, puisqu'ils fuj- =
rent tous des gouvernements de lon
gue durée. Mais l'argument n'est pas
favorable aux constructions gouvernet-
mentales qui ont été élevées postérieu
rement sous l'influence de l'esprit de
Tiers-Parti.
Le Moniteur reconnaît r done avec-nous
ce fait esséntiel : depuis'le Consulat, le
Tiers-Parti à éjl le g"oùvérnërqÈënt,'et
nous lui accordons à notre tjjûr sans
difficulté qu'il a été relativem^it et gé
néralement modéré. Quelqueffecousses
un peu fortes, une bonne (fcantité de
coups de fusil, hélas ! et,assgfc de coups
de fouet, cela compte à peisre dans l'his
toire. Mais avec tout cela, jfous sommas-
en révolution, nulle rôut# n'est ouverte
à dix pas devant nous,, ntille institution
n'est véritablement assije. Pp.ùr.le mo
ment, nous n'avons rfks -même cette
chose si simple et quafles peuples mo
dernes se procurenjlafec .tant, de facili
té, une Constitution £ et enfin, il n'y a
pas de médecin politj^ue qui paisse dire
si nous sommés au sjfmil de la vie ou au
seuil de la mort. #
Eh bien ! voilà Jfe- grand Tiers-Parti
jugé dans sa scierie, dans sa force et
dans sa modération. Il a, depuis soixante
ans, conduit la France sur l'extrême
bord du fossé révolutionnaire, et il est
heureusement Parvenu... au bout du
fossé!
Mais laissons le Tiers-Parti à ses gra-,
ves préoccupations du moment, ce fa
meux projet de sénatus-consulte qijii
est, dit-il, son ouvrage indirect, .et gui
sera peu de chose, s'il n'est,, gue son ou-,
vrage, encore que ce ne soit pas le plus
mauvais. Nous ayions commencé d'é
crire ceci pour féliciter le Moniteur d'un
mot très juste qu'il "dit à notre su
jet. Ce mot exprime si parfaitement l'i
dée que nous avons-de nous-mêmes,
que nous voulions le marquer et le
prendre pour nous.* Nous venons à no
tre dessein. . ^ ' . ;
Donc, selon \eMonitéur,Y Univers « se
« donne l'air d'na. grand seigneur en
« possession d'un trésor inépuisable,
« regardant avec un profond dédain de
« pauvres gens qui se 1 disputait quel-
« que monnaie de .cuivre...m a son
« idéal, un idéal religieux <Çu'il vou
ai drait appliquer à .la dire^Jîon poHU-
« que de la société, » Ën "yytfté, 1 on ne
peut mieux dire. . ÎJ, •
Oui, cela est,très certain, le catholi
que se sent "grand'- sei^nâùf et- trè8
grand seigneur ; et dans }0T disette de
vérité- qui s'accuse partit, se voyait
possesseur d'un, tres^^r inépuisable, il
contemplé d ; e hau'iJfês panyres gens
qui. se cUsputenV^Çuelqué ' monnaie de
cuivre., Il sait tpop que. de tout ce cui
vre, la. plus fort et le plus heureux ne
ramassera qué bien juste ce qu'il faut
pour se griser une heure dans la taverne
politique, d'où il sortira aussi dénué et
plus faible qu'en y entrant. En parlant
du prpfQtïd dédain que de spectacle de
gueusériê pe.utinsp^rer.a ce grand ri
che, la Moniteur ne dit, en. un sens,
rien de trop, et nous pouvons lui avouer
notre sentiment, puisqu'il dépend uni
quement de lui d'être aussi riche que
nous. Toutefois le dédain s'applique au
cuivre et non, aux pauvres gens qûï se
le disputent. ^ »
Les constitutions, leur^ïéformes,
leurs refontes, " et. tout. ç|£i[ui s'ensuit;
ies triomphes dlntrig^, les triom
phes de tribune, les-^ortefeuilles et le
reste, cuivre, cuivja* usé ! Vaines dis
putes, vaines transactions, vaine fortui-
ne, tant que l'o/Âs la vérité n'y est pas.
Et c'est du cuivre aussi, c'est le plus
vieux et le plus pauvre cuivre du Tiers-
Parti qjuele profond dédain avec lequel,
à son tour, le Moniteur parle de , l'idéal
religieux que nous voudrions appliquer
à lai direction politique de la sogjsfté.
L» Tiers-Parti n'a pas d'i^Srf lui, et
nous le savons bien, surtoï^^as d'idéal
jeligieux ; mais il s'en 3®«te à tort, et
\e Moniteur nlousperûBÉÎfrade dire qu'il
n'y a pas de quoi -"vanter. C'etéf une
chose très vulg^lte de n'avoir pas d'i
déal ; en tirer vanité, c'est se glorifier,
qu'il nous passe l'expression, de n'avoir
pas le sou et de vivre d'expédients. S'il
voulait- réfléchir, il n'aimerait pas à
soutenir "ne discussion sur ce point,
il se ferait un idéal à tout prix, et même
un idéal religieux ; c'est-à-dire.ua idéal
de justice absolue. Il se ferait cet idéal
pour Rappliquer à- la. direction, politi
que de la société, immédiatement,dans
la mesure possible, et plus tard intégra
lement, afin de donner à la société la
justice et la paix, ^ -
Nous serions curieux de voir s'il trou
verait un idéal meilleur que le nôtre,
vers lequel la société humaine puisse se
porter plus noblement, plus sûrement,
et avec plus de profit.
LpUI .s vkuill0t
X!>etti*es : tlè Vignne
Vienne, le 7 août 1869.
les carmélites de cracovie'
C'est vraiment un vacarme horrible,
un tapage infernal que font les feuilles
libéralesr depuis deux semaines, idepuis
la prétendue découverte « de la mal
heureuse Barbe 1 Ubryk, la religieuse
emmurée vive dans le couvent des Car
mélites déchaussées de Cracovie. » C'ëst
le souffle dé Satan luL mêine qui passe
par les organes du libéralisme,-' dans
les journaux, les réunions des éclnrés\
. lies conseils municipaux et les associa
tions démocratiques. Tout, en versant
* dos larmôS'hypocrites sur la martijre du.
couvent de Wésola, sur la v ctime d'un'e
barbarie du moyen âge , ils sont t'ransporr
tés d'une joie'diabolique, parce que.le
forfait, la cruauté , les furies do Wesolfl.
leur,.donnent llqccasion de jeter.,,1'ouf-
trage ; à l'Eglise et à ceux qui Ja survend
A bas lés couvents ! à bas les. oiv
dres et corporations religieuses! Tefl
est le mot d'ordre du libéralisme au
trichien dans sa nouvelle campagne-
contre le catholicisme. Il y va avec
^'autant .plus de, rage que f issue, du
,,procès contra Mgr l'Evêjjyie. çle'Liftz a
été.en, 'définjtive uiie-honteuse..défaite
pour le parti anti-ciérical.,.. . , ' iH - t ,
Je me suis abstenu ; jusqu'à présent de
vous 1 parler de cette affaire du couvent
des Carmélites de Cracovie. Le souve
nir des calomnies impudentes lancées*
il y a peu de mois contre les Frères des
écoles chrétiennes chargés de la dired-
liondq la maison des orphelins ,<^e Vien
ne, ne me permettait pas de m'en "rap
porter aux récits des journaux. J'étais
en garde même contre les rapports of
ficiels. Dans notre ère nouvelle, quand:
il s'agit de questions religieuses,, o» n'a
jamais la certitude de trouver daas ces-
rapports la stricte vérité. J'attendais des
informations sûrés, je les ai mainte
nant. V
Avçint tout, je constate qu'il s'agit
simpleEpént d'un cas de folie,..qui s'est
produit naturellement elsans cq.use ex
traordinaire. Les histoires romanes
ques, imaginées par nos journaux, pour
se donnêi' le droit de déclamer contre,
la justice- claustrale , sont de l'invention
pure. : .
Il en est de même des tortures et de
tôuteà 'les cruautés qu'on impute aux
Carmélites contre la pauvre ins'érisée.
A cet égard elle est elle-même une pro
testation vivante; Son corps ne. porte
aucune trace dés mauvais traitements
qu'on accuse les Soeurs de lui avoir fait
subir pendant vingt ans. Des personnès
qui font' visitée à" l'hôpital 1 cfh oh l'a
transportée me certifient que, sauf sa
folie, sa santé est bonne, qu'elle est fort
loin, d'être dans l'état de maigreur ef- '
frôyabîé que lui prêtent nos feuilles li
bérâtes, èt que pialgré ses cinquante-
deux ans, elle conserve des restes de
son anciens© beauté. Tout cela n'attesta
pas vingt années de supplices.
Du reste, il faut n'avoir aucune idée
de nos communautés religieuses, dé
leurs règles, de l'esprit qui y règne/
pour admettre un seul instant la possi
bilité défaits pareils à ceux qu'on.ra
conte sans" même essayer de dônfteç
l'ombre d'une preuve. J'ajoute que la
supérieure des Carmélites de Cracovie, !
seule responsable,- avec ses supérieurs
ecclésiastiques,.dè ce qui s'est passé,est
■ une religieuse de grand® vertu et digne
de. tout respect.
Sœur . Marie Wenzyk , appartient à
une ' familiè distinguée, et elle'a reçu
une éducation brillante. Voici en quels
termes parle d'elle un journaï polonais^
la Gazetà Narodowna, dont le libéralis
me n'est pas suspect : «Nous avons con
nu la supérieure quand elle vivait en
core dans le monde ; elle était un mo
dèle de toutes les vertus ; douce, pieuse
et charitable ; elle est entrée dans lei
couvent par vocation, intérieure, mal
gré les répugnances de son père,le châ
telain Wenzyk, homme de beaucoup
de mérite coinme citoyen et comme lit
térateur. »
Est-il possible que la règle de sainte
Thérèse, au lieu d'ajouter à ses vertus,
ait tout à fait changé le nolile 'cœur de
«ette fepame? Qui pourrait le croire,
quand on sait que cette religieuse a
toujours été très sévère pour elle-mê
me, que rarement elle dort dans un
lit, mais presque toujours sur le sol nu
de sa cellule, qu'elle ne se relâche uni
peu de ses austérités que dans le cas de
maladie. Cela dit, examinons les faits
qu'on lui reproche. Jè laisse de Côté les
fables des journaux,, et .ne prends que
les accusations auxquelles la version
des actes officiels donne une apparence
de vérité.
La première est relative à la chambrei
où Barbe Ubryk était enfermée. Cette
chambre n'était ni àn trou infect, ni un
cachot, ni une cave, comme il a plu à
nos journaux de le dire, mais bien une
cellule pareille à, ce lies, qu'occupent les
autres- religieuses. -La -nudité de ses
murs, la pauvreté, de son ameublement
se retro.uvent-dans toutes. La fenêtre
était à moitié murée,- parce qu'on avait
lieu de craindre que la malade, dans un
de ses accès, ne se jetât par cette fenê
tre, et parce que Barbe Ubryk aurait pu
faire entendre par cette croisée, qui
donne sur la rtie, l'es paroies peu décen
tes que la nature de sa folie lui met sans
cesse àj'la bouche. Là supérieure affirme
que L'ordre, de murer à moitié cette fe
nêtre a été donné par le médecin.
Le docteur Wroblewski, le second
médecin qui ait traité la malade, nie
avoir donné cet ordre ; mais je ne sais
pas pourquoi je devrais plutôt l'en croi
re que la supérieure ; peut-être l'ordre
â4-il été donné par le docteur qui l'a
vait précédé, car la pauvre, insensée a
toujours eu un médecin, ce qui exclut
toute idée de mystère, de cachot, de
mauvais traitement systématique, et
tous les faits révoltants q;u'on a imagi
nés, et dont ces docteurs assurément
n'auraient pas consenti à se rendre
complices. -
On a trouvé la cellule fort sale ; mais
il n'est pas toujours facile de tenir la
chambre d'une folle dans un état
constant de propreté parfaite. Les mem
bres de la commission chargée de là
visite,- confessent d-; r-i-.,teque la nudité -
des autres cellules du couvent leur a
causé une impression' pénible, et l'ui
d'eux déclare naïvement que l'odeur dè
la cuisine où- les.religieuses préparaient,
leurs repas lui était peu agreable. ! '
Le jugement de ces hommes dà
mo>nd&, qui peut-être n'ont, jamais vù
l'intérieur d'un couvent, n'-est pas irréj-
fragable, et nous comprenons leur
étonnement à l'aspect d'une pauf
vreté à la Carméiite:"Je n'en excepte
pas mêm» lé membre ecclésiastique de
Ja commission, Mgr Spithal, homme
d'ailleurs très respectable. Lui aussi est
plijs habitué à voir les pàlàis des prinr-
ces que. les cellules des cloîtres.
Il est de toute fausseté qu'on ait laissé
Barbe Ubryk souffrir de la faim. On lui
çeryait régulièrement ses deux 'repas
chaque jour, et Mkl. les commissaires
chargés de la visiter ont pu voir celui
qu'elle achevait lorsqu'ils sont arrivés.
Il est vrai que les Carmélites ne pou
vaient lui donner autre chose à manger
que ce qu'elles mangeaient elles-mêmes.
Or on sait qu'eîlës vivent très misérabîe-
riiéni,non-seulement par suite des pres
criptions dé leur règle^ mais aussi par
nécessité, depuis que la tyrannie mos
covite leur a confisqué les biens qu'elles
possédaient dans la Pologne russe. Et
vraiment, si les Carmélites, et avec
eliesd'autres religieux et religieuses de
Cracovie, ne sont- pas morts de faim
depuis cet acte d'iniquité, ce n'est
pas la faute du gouvernement au
trichien, qui montre à présent tant de
sympathie pour Barbe Ub'ryk, « chez
laquelle, on n'a trouve que des restes de
navets, et de pommes de'terre..»
Si pour oblenir de là Russie la restitu
tion des biens appartenant aux cou
vents" de Cracovie, c'est-à-dire à ses
propres sujets, notre gouvernement li
béral avait déployé la centième partie
de, l'énergie qu'il a montrée en faveur
des juifs chassés des principautés danu
biennes,- les Carmélites auraient peut-
être été en mesure de donnera leur mal
heureuse sœur plus de soins et des ali
ments plus déliçats. Mais alors, l'occa
sion aurait peut être manqué au doc
teur' Giskra de montrer son libéralisme,
en adressant" au gouverneur de*' Galicie
la fameusè dépêche par laquelle il lui
enjoint de suspendre le'payement de la
misérable, éomme de 1,800 florins, que
l'Etat accordait jusqu'à présent aux
Carmélites de Cracovie,. à. titre
partiennent en Pologne. !
Par la même dépêche, le ministre or
donne au gouverneur de demander à
l'Evêque, administrateur' apostolique
de Cracovie, s'il ne juge pas expédient,
dans l'intàrêt de l'Eglise, dé supprimer
le couvent dGs Carmélites et .de punir
ainsi toute une corporation pour un fait
dont, en admettant contre l'évidence
qu'il soit réel et tel qu'on l'a présenté,
la supérieure seule peut être respon- :
gable,.
La malheureuse insensée était nue;
elle ne pouvait supporter aucun vête
ment et mettait en pièces tous ceux
qu'on lui donnait. Pour l'en empêcher,
il eut fallut la camisole de force. ; Les 1
religieuses trouvèrent inhumain d'a-
voir.recours à ce moyen. Quels beaux
cris n'eût pas poussés la presse libérale
si elles l'avaient employé, sion eut trou
vé la pauvre folle enchaînée!
Les Carmélites auraient peut-être agi
plus'prudemment en se débarrassant do
Barbe Ubryk, en l'envoyant dans une
maison d'aliénés. Mais qui ne comprend
te sentiment qui les a déterminées à la
garder? En tous cas la faute, si faute il
y a, est surtout imputable à leurs con
seillers ecclésiastiques, visiteurs ou
aumôniers.
Ils, auraient du éclairer ces pauvres
religieuses étrangères au monde. Les
médecins qui pendant si longtemps ont
soigné la malade n'ont-ils pas, eux aus
si, quelque part de responsabilité?
Pendant vingt ans. elles gardent leur
malheureuse sœur. Sa famille sait dans
puel élle se trouver Les médecins la
voient sans cesse. Ni parents, ni méde
cins, ni aumôniers, ni visiteurs ne font
la moindre observation et au bout de
vingt ans on vient leur.apprendre qu'el
les commettent un crime !
Levisiteur P. Kozubski, prieur du cou
ventdes Cormes à Gzerna,a été arrêté,ain
si que la prieure et la supérieure de We-
sola'; mais ou dit que le tribunal a dé
cidé qu'on devait le remettre en liber
té, attendu qu'on ne trouvait dans sa
conduite aucune culpabilité.
Si cette affaire a causé un tel scan
dale, c'est aussi, je regrette d'être obli
gé de le dire, par suite de l'inconceva
ble négligence de l'Evêque, Mgr Galee-
ki. Si,depuis septans qu'il occupe le siè
ge épiscopal de Cracovie, il avait visité
une seule fois le couvent des carméli
tes, comme délégué apostolique, il au
rait pu conseiller aux Sœurs et même
leur prescrire avec autorité ce qu'elles
avaient à faire; il n'aurait pas eu la
douloureuse surprise d'apprendre tout
à coup que dans le couvent de Wesola,
dans \pt villede sa résidence,existait une
religieuse folie ■ dont il n'avait jamais
entendu parler, et il ne se serait pas
laissé entraîner jusqu'à adresser aux
Carmélites ces dures et bien injustes
paroles : « Etes-vous des religieuses ou
des furies?».
Cette apostrophe n'a pas étonné ceux
qui connaissent l'impétuosité naturelle
de Mgr Galeeki, mais elle a fait aux Car
mélites plus de mal que toutes les in
ventions des journaux. Il est, du reste,
vraiment inconcevable que l'Evêque' oit
pu ignorer un fait qui était loin d'ê
tre secret. Sans parler des médecins du
couvent, bien des personnes en avaient
connaissance, le sacristain, par exem
ple, le visiteur, le confesseur, le cha
pelain des carmes et d'autres encore;
les parents de Barbe Ubry k en étaient
instruits; ni eux ni personne n'avaient
trouvé rieride criminel dans.la manière
dont on la traitait.
Le tribunal de Cracovie n'en, a pas
moins mis en accusation tes deux reli
gieuses emprisonnées; la supérieure
et la prieure, sous là prévention du cri
me de violence publique. D'après notre
code pénal, on se. rend coupable de ce
crime « lorsque, de son. chef, on tient
enfermé ou que l'on T prm:, d'une ma
nière quelconque de sa liberté person
nelle une personne sur laquelle on n'a
aucun droit légitime, et qu'on n'a au
cun motif de regarder comme crimi
nelle' ou dangereuse, capable de nuire,
et lorsque, ayant des motifs plausibles
de 1a détenir, on omet volontairement
d'en aviser sur-le-champ l'autorité com
pétente. »
Bien -des juristes versés dans la lér
gi-slation autrichienne doutent que le
procureur impérial puisse soutenir l'ac
cusation. Personne ne peut nier quelles
supérieurs des ordres religieux, en ver
tu des lois existantes, ont, sur leurs su
jets, des pouvoirs que les lois fonda
mentales n'ont pas abolis, et, d'un au
tre côté, on n'entreprendra pas de
prouver que dans l'Etat où se trouve
Bacbe Ubryk, il ne soit pas dangéreux
et même impossible de la laisser en
liberté. iMais quand même les deux su
périeures seraient contre toute éviden
ce déclarées coupables, en vertu de
quelle-logique-et de quelle justice pour
rait on sévir contre toute la commu
nauté dé Wesola et contre les ordres
religieux en général? Vous prétendez
que deux religieuses ont.corgimis un dé
lit, et vous demandez que des milliers
de religieux," complètement étrangers à
ce délit, en portent la peine.
J. Fischer.
Nos lecteurs connaissent la Ligue de
l'enseignement dénoncée par tous les
Evêques comme une œuvre condam
nable, parce que, sous prétexte d'éle
ver le niveau de l'instruction populaire,
elle. cherche .à répandre le venin et
l'indifférentisme religieux, ou même
l'athéisme complet. Récemment cette
Ligue lançâit.une circulaire pour faire
connaître^ et adopter son programme
d'un certain nombre d'habitants de la
province. Voici comment y répond un
professeur d'histoire de Metz, justement
indigné de cette propagande :
Metz, le 10 août 1869.
Monsieur,
Je ne puis m'empêcher do répondre à vo
tre programme sur la Ligue de l'enseigne
ment, sachant aussi bien que vous et mieux
que vous quel est votre but. réel et vps ten
dances subversives du repos de la société.
" Vous vous larguez de' vouloir répandre la
lumière. Pensez-vous que nous soyons- plon-
gés daHs les ténèbres ? Des 88,000 comiounes
de France, il n'y en a que 600 -qui n'aient
point d'écoles primaires. A quoi bon votre
immixtion suspecte dans l'enseignement ?
Elle n'est,->h -.vos yeux .comme aux nôtres,
qu'un moyen de_ répandre les ténèbres de ja
franc-maçonnerie^ dont M. Jean Macé .est
un des plus zélés adeptes. Cela seul vous
condamne.
D'ailleurs,quels secours sérieux prétendez-
vous donner avec vos 2,300 i'r.-de souscrip
tion? Les millions du budget de l'instruction
publique suffisent grandement. . .
Avec vos conférences, vos cours gratuits,
vos bibliothèques, vous cherchez autre chose
que le progrès de l'instruction ; vous croyez
naïvement enrégimenter dans votre secte an
ti-religieuse èt anti-sociale certains institu
teurs. Sachez-le, les campagnes vous résiste
ront ; vdug y êtes connus, et si vous y faites
des adepteà, ce ne sera que parmi les sots, les
plus sots, les plus tarés;
L'Université vous repousse comme des ai
des dangereux, comme des amis funestes, de
vrais Judas dans l'apostolat de l'enseigne
ment. Ainsi dispensez-vous de nous envoyer
vos prospectus et vos trompeuses promesses.
Un mur d'airain existe entre vous et les hon
nêtes gens, et derrière ce mur se trouve pour
le soutenir^' Eglise catholique, qui" vous a
maintes fois condamnés hautement' comme-
francs-maçons ; il - y a encore tous les vrais
amis de l'ordre, de l'empire et des popula
tions rurales.
L'injuste et absurde carte ombrée, publiée
par M. Vacca, président de la Ligue de'
Mçtz, vous a fermé toutes les portes, et les
instituteurs' aussi bien que l'Académie font
retomber sur vous l'errenient partial de vo
tre iMp'rudent ami. Vous et votre système,
vous croulerez plus vite si vous avez beau
coup de propagateurs pareils.
J'ai l'honneur, monsieur, de vous salaer,
Votre irréconciliable, , •
. Nicolas,
. Professeur, d'histoire.
L' Opinion nationale T qui publie cette
lettre, en est comme foudroyée : :
On le voit, dit-elle, M. Nicolas trouve qu'il
y a bien assez de lumières comme'Cela. Il
trouve que le budget de l'instruction publi
que t'sL bien suffisamment,doté. Ceux qui ne
sont pas de son avis ne. sont pas des honnêtes
gens. .
On connaissait, depuis longtemps, l'anti
pathie marquée de certains catholiques pour
tout ce qui peut contribuer à dissiper l'igno
rance, mais on avait peut-être rarement vu
ce mauvais gentiment s'étaler avec autant de
naïveté, nous dirions volontiers avec autant
de cynisme. — Georges Guéroult.
N'en déplaise à M. Guéroult, le senti
ment que M. Nicolas exprime en toute
loyauté, et avec l'énergie d'une convic
tion que ses adversaires ne sauraient
mépriser, nous semble au contraire
excellent. Il est très vrai que les ténè
bres de l'ignorance seraient préférables
cent fois à la lumière qui n'est que la
lueur d'an sinistre incendie. Il est très
vrai que nous souhaiterions voir dispa
raître le budget de l'instruction publi
que, s'il devait servir à alimenter ces
brandons dévastateurs. Mais, grâces à
Dieu, nous avons la vraie lumière, qui
nous sert pour combattre et couper
l'incendie, et s'il plaît à Dieu, nou§
aurons aussi bientôt notre budget: et
noire université, qui nous permettront
d'opposer, à tous les degrés de l'échelle
classique, l'enseignement de. la vraie
Science à la science corruptrice., dont
M. Georges Guéroult se fait aujourd'hui
le patron.
Auguste Roussel. . J
"•■''V 1, * 5 •"> ^ >{' J ^ " yj y.., >'/ V
l 'Ape Iblea met aiï-fléfi. ses adversaire^
I d'oser seulemenleBsayer.une péva,îi©he.
;Leur défaite : serait, plus honteuse., en
core et' leur échec plus décisif. .
JY-B:" GA^ARR;* .'- '
. Delà réforme 1) .
Des élections municipales viennent
d'avoir lieu en Sicile, et le résultat â
dépassé toutes les'espérancesdes cathoj-
liques. \
A Palerme surtout, les italicmissim's
ont subi un rude échec. Ils avaient
l'appui, toujours si fort, du gouverne
ment, qui n'a reculé' devant aucune
pression; tous les partis "hostiles à 1 l'E
glise s'étaient ligués en l$ùr faveur, et
chaque jour la presse impie et révolu
tionnaire déclamait contre les cléri
caux. Intimidations, promesses et me
naces de la part des puissants; listes
falsifiées; mensonges et calomnies; -ma
nœuvres déloyales et frauduleuses; ty
rannies de toutes' sortes, le parti' uni
taire avait, ce semble, tout pour lai, il
n'avait rien oublié'.
Et' cependant, pas un seul de ses
membres n'a été élu. La liste des can
didats catholiques,'vaillamment soute
nue par Y Ape Iblea, a passé tout' en
tière.' ■* " ' '
Encore un succès éclatant! s'écrie la feuille
Ralermitaine dans la joie de son triomphe.
Nous avons un municipe véritablement fi
nous; nous l'avons choisi. Nous ne serons
plus représentés par une poignée de sectai
res sans foi et sans conscience. Us avaient
outragé les sentiments les plus sacrés de nos
cœurs, insulté à nos croyances les plus chè-_
res : leur baine impie s'était ruée sur nos
églises pour les démolir; elle osa même sup
primer nos grandes fêtes religieuses. Le peu
ple s'en est souvenu; et- aujourd'hui la ville
de Palerme a-ses vrais représentants. Onpe
viendra pas désormais, au nom de la richesse
publique, vider nos bourses et nous réduire
à l'indigence; le gaspillage de. nos deniers ne
se renouvellera- plus... Nos destinées sont
confiées à des mains.sûres. -
Nos ennemis voulaient que lanouveau mu
nicipe eût une couleur politique bien_ tran
chée; ils ont travaillé à élire les italianissimes
qui eussent augmenté encore les malheurs de
notre patrie si in'dignement trahie et foulée
aux pieds. Les voilà déçus. Les candidats
sortis dePurne sont librôs de toute attache,
et l'indépendance est une des vertus de leur
caractère. Ils auront pour devise : Nos droits
et les intérêts du pays l •
A Messine, et dans un grand nombre
de villes siciliennes, la bonne cause d
aussi triomphé. Le dépit est'si grand
dans les régions gouvernementales et
dais lés loges des sectes,- que déjà on
parle de dissoudre'à Palerme le nou
veau conseil municipal ; tout au moins
voudrait-on faire annuler los élections.-
Mais les. catholiques se sont comptés, et
• •• (3» et dernier Article:)- •••* »
III ..
J'arrivé maintenant à diverges ques*
tions qui,-pour n'avoir- peut-être pas
l'importance capitale de la représenta*
tion directe et du régime électif, - n'en
doivent pas moins être examinées.» Les
{jouvoirs des gouverneurs, réduits pour
e budget par le sénatus-consulte • du
4 juillet 1866* sont restés excessives sur
certains points. L'ordonnance royfcle de
1825, qui est encore- en vigueur dans
un grand nombre de ses prescriptions,
avait été rendue pour un payé très éloi
gné où existait l'esclavage. A. une si
tuation exceptionnelle j il fallait des
dispositions exceptionnelles dont rien
ne justifié aujourd'hui le maintien!
Il est bien évident,qu'à cause des dis<-
tances, un gouverneur de colonie
doit avoir des pouvoirs plus étendus
qu'un préfet de département; màis on
pourrait donner satisfaction à ceite^évi
dente nécessité, toul en abrogeant cer
taines dispositions exagérées de l'ordon-
ce royale de 1825 : ainsi actpëllement,
même en temps normal, uri'goi 1 mi
neur à le droit d'expulser de la colonia
un citoyen français qui n'y est pas pro-
priétaire. Qu'il ait ce pouvoir et d'autres
analogues en temps > de guerre ;ou de
révolution, cela petit se comprendre,
rilâis en pleine tranquillité! ÎKserait
bien à désirer que l'attention du'gou
vernement et du Sénat se porte sur ce
point. "• ' 1
Un àdtre point sur lequel l'opinion
p )blique dans les colonies s'est pronon
cée depuis longtemps:, c'est le choix des
gouverneurs. Jusqu'ici, sauf de trop ra
res exceptions, les gouverneurs des co
lonies ont été pris parmi les capitaines
dè vaisseau. Lorsque ces officiers supé
rieurs avaient achevé le temps d'em
barquement nécessaire pour le grade
de cératre-amiral, beaucoup deman
daient et obtenaient le gouvernement
d'une colonie, de sorte que des postes
importants, qui exigent des hommes
capables et rompus aux affaires, deve
naient, pour ainsi dire, de véritables
et lucratives sinécures, où des capitai
nes de vaisseau allaient se reposer et
i faire des économies en attendant leur
nomination d'officier général.
Ce régime, très agréable pour les of
ficiers de notre marine, n'était.pas des
plus avantageux pour nos colonies. Dé
buter comme gouverneur 1 dans la car
rière administrative après vingt-cinq
ou trente ans de services maritimes,
c'était débuter trop- haut et trop tard :
r aussi les gouverneurs, sauf -quelques
brillantes exceptions, se bomaient-ils
à- laisser le champ libre à leurs <*heffs
d'administration et de service.. Et en
core, ceux qui se résignaient ainsi au
rôle de -gouverneurs constitutionnels
: n'étaient-ils pas les plus mauvais; mieifx
vaut ne rien faire que de toucher à tout
et de tout gâter, comme certains- gou
verneurs brouillons trop connus.
Il est clair que le sértatus-consulte
■ n'exclura pas, par un- article spécial, les
officiers ! de marine du gouvernement
des colonies. Mais il me semble difficile
qu'il ne sorte pas des débats du Sénat
cette conclusion-: que, pour faire un
gouverneur, il faut être quelque yw.' fa
milier avec les choses administrative^.
Cette conclusion, les événements de
décembre aidant-, fera renoncer &sx
gouverneurs-militaires,^àu moins pour
lîBS trôis grandes colonies'de la Réunion,
de la Martinique et dè la Guadeloupe;
ce ne seront certainement pas ces colo
nies qui s'en plaindront. Déjà, du reste,
la'Martinique et la Guadeloupe ont des
gouverneurs civils.
Les conseils généraux seront électif,
a dit le ministre de la'marine et des co
lonies, C'est un fait- acquis^ mais les
attributions de ces .conseils' seront-elles
modifiées ? Je ne pense pas que, sur ce
point, le nouveau sén'atus-consulte ap
porte de grands changements. Le sé-
.natus-consulie du 4 juillet 1866 à 'déjà
beaucoup augmenté les attributions
des conseillers généraux il leur a don
né le vote du budget des recettes, le
vote du budget des dépensés; sauf pour
les dépenses obligatoires, qui ne peu
vent être réduites ou supprimées que
par décret impérial ; le vote de l'assiette
de l'impôt, des emprunts et des tarifs
de douane, sauf approbation de l'Em
pereur. De plus, les' conseils géné'raïax
sont consultés sur tout ce qui intéresse
les colonies, et ils ont lafalculté d'émet
tre des vœux motivés, que leurs prési
dents transmettent directement au mi
nistre de la : marine et des colonies.-
Ces attributions sont étendues et pér-
mettraient aux coïiseils généraux
d'exercer une action prépondérante sur
les actes de l'administration: locale'. Il
suffirait pour cela qu'ils le' veuillent
et que le ministèré tînt un peu
plus compte des vœux qu!ils expriment
et qui sont presque toujours- comme
non avenus.
Oh pourrait même, sàns toucher en
rien aux attributions actuelles des con
seils-généraux, leur demander leur avis
sur la promulgation dans les colonies
des lois votées par le Corps législatif,
comme j e l'indiquais- dans mon premier
article. En effet, dès qu'il est question
de promulguer une loi dans une colo
nie, il est évident .-que cette, loi. l'inté
resse; or, les conseils généraux ont le
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