Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1868-09-13
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 septembre 1868 13 septembre 1868
Description : 1868/09/13 (Numéro 507). 1868/09/13 (Numéro 507).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Dimanche 13 Septembre i'808
PARIS
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SU BJOλ. ... . , 3!
Trois mais,.,,.,,
Le numéro : 15 centimes
asa/sa s-:.-'» s. :TB:
Paris, 10, rue des Suints-P'rea
Os s'îbonae à Rose, an bureau via dai Ueati, su
8* 597. » mum qzmiièhM
Dimanche 1 S Septembre 1 86ê
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DÉPARTEMENTS
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Trois mois 1-3
Édition «oml.qnotldleBB#
Un m, 3jK?r.—SU mois, 19 fr. —Trois mois, 10 fr.
e-.inuscrits qai lui sont adressé*,
fûît Ûii JjJn»
PARIS, 12 SEPTEMBRE 18\'S
BDLLETIN
La Gazette de Moscou revient sur les bri
sées du Golos et dous proposê% son tour une
alliance. La France obtiendra non-seulement
la neutralité, mais l'amitié russe, à condition
que nous prenions l'eDgngement de ne ja
mais reconsti tuerla Pologne et de ne point trou
bler la libre action des Russes dans tout l'O
rient. La Gazette de Moscou nous connaît mal.
Un pareil traité est impossible parce qu'il
nous demanderait une paix déshonorée. L - )
Pologne nous a servis avec une. tidéiité hé
roïque; nous n'avons pu sauver son indépen
dance, mais du moins ncs cœurs lui restent,
et jamais nous ne livrerons au schisme bru
tal cet ancien boulevard de l'Europe et de !a
catholicité; nous ne compromettrons pns da
vantage notreinlérêtpropre et l'avenir du ca
tholicisme en Orient, par l'abandon de noire
influence en ce pays, car celte double cléser
tion serait à la fois une honte et un péril où
l'alliance russe nous enfoncerait pe ur jamais.
Le Moniteur commente la démission de
Gariba'di. « A en croire le Mvvimcnto de Gè
nes, journal dont les relations avec l'agita
teur sont bien connues, dit-il, cette démis
sion constituerait une sorte de désaveu indi
cé îi l'attitude de la gauche parlementaire,
qui a accepté pour chef dans ces derriers
lemps M. Rattnzzi, le ministre lluctuarit et
contradictoire d'Aspromonte et da Mentann.
Mais, cette version admise, la détermination
de Garibaldi est-elle un indice de décourage
ment politique ou au contraire le prélude de
quelque nouvelle tentative dont l'allure se
trouverait ainsi plus libre et la signifie-iuion
plus marquée? Tant que cette alternative
n'est point résolue, il ne' saurait échapper à
personne que toute modification ministérielle
dans le sens d'une alliance as'cc le tiers pr.rti
pose un point d'interrogation d'une certaine
gravité. On peut se demander en diU quelle
serait, dans des .circonstances données, l'at
titude de tel ou tel ministre qui aurait été
naguère l'ami, et le coopérate.ur de Garibaldi.
Cette question, on la conçoit, ne saurait
guère être nettement résolue que par les té
moignages de la pratique ou par des déclara
tions parlementaires formelles, et, par là
môme, touche à des intérêts qui peuvent, à
cet égard, avoir besoin de sérieuses garan
ties. »
Ce langage prouverait qu'aux Tuileries on
voit clair dans la vraie situation de l'Italie,
et'que par conséquent nos troupes veillent.
Voilà certes une garantie meilleure qye les
promesses dérisoires du cabinet de Mena-
brea.
Auguste Roussel.
On lit dans 3a correspondance adres
sée de Florence, le 7 septembre; au Mo
niteur :
La poétique, en I'alic, semble, depuis la
clôture des travaux parlementaire?, être ren
trée dans le calme plat ; mais ce calme, pour
tant, ne laisse pas d'être quelque peu trou
blé par de vagues et secrètes appréhensions.
Il n'est douteux pour personne que le par;.i
révolutionnaire, déçu dans ses espérances
par le vote qui a maintenu le cabinet actuel,
cherche, p^f de sourdes menées, h se prépa
rer une revanche. (In document récemment
livré fi la publicité a mis en lumière l'exis
tence d'une association mys lérk(i--o qui se
donne le titre de Faisceau romain (Fuscio Ro -
mono), et se propose pour but « la Ven
geance de Montana. » Dans certaines villes,
et notamment à Gênes, de petites escouades,
groupées sous prétexte de secours aux an
ciens garibaldiens, se livrent à des démons
trations plus ou moins publiques et affectent
de faire, à de certains jours, des espèces do
promenades militaires. A Florence, la po
lice arrache, tous les matins, des placards
qui ont été collés pendant la n.uitfur les
marbres du Dôme, et qui, au surplus, s'il
leur arrive quelquefois d'échapper à la vigi
lance de l'autorité, n'excitent dans le public
qu'une curiosité absolument exempte de
sympathie.
' Pendant ce temps, la gauche parlemen
taire, irritée de son échec du 8 août, travaille
à organiser à Naples cette réunion semi-par
lementaire renouvelée des clubs de la Révo
lution française et que l'on a baptisée d'a
vance en I'alie: il Parlammtino, !e Petit
Parlement. Ge dernier fait mérite plus d'at
tention que les autres symptômes, dans les
quels ont ne doit voir, au moins quant, à pré
sont, queues signes éparsd'une agitation im
puissante, dirigée par quelques meneurs in
corrigibles, mais qui demeure sans écho dans
le pays.
Le Petit Parlement, dont 1 initiative a été
prise plus" spécialement par M. Clrispi, dé
puté sicilien, a pour objtts ou plutôt pour
prétextes principaux : les réformes admini
stratives, comme si boa nombre de ces ré
formes n'avaient pas élé votées par la Cham
bre précisément en dépit du mauvais vouloir
d'une opposition essentiellement buisson-
nicre; la suppression du cours forcé, comme
si les chrysostomes clubistes devaient répan
dre à Ilots la monnaie d'or nécessaire aux
besoins publics; la solution de la question
romaine, comme si les déclamations et les
émotions révolutionnaires n'étaient pas de
nature, à compliquer cette question plutôt
qu'à la résoudre.
Si l'on en doit juger d'après les indications
encore incomplètes fournies par les journaux
du parti, ces diverses questions, au point de
vue de la mise en scène, seront agitées entre
députés, sur les planches du théâtre de la
Villa Reale, par-devant un public populaire
réuni dans la salle.
Il est facile de prévoir qu'en un pays d'hu
meur aussi vive que la ville de Naple?, des
dialogues animés ne manqueront point de
s'établir entre la scène et le parterre. On doit
dire toutefois, pour être juste envers les ini
tiateurs du projet, que cette exhibition du
parlementarisme ne parait pas avoir été leur
préoccupation principale; et si l'on recherche
bien attentivement la pensée réelle dont ils
se sont inspirés, on est amené à croire qu'ils
se sont proposé de compromettre détinitive-
ment la députation piémontdise en l'enga
geant dans une manifestation extraparle
mentaire.
On sait en effet que c'est l'attitude du
groupe piémontais qui a désorganisé le parti
modéré dans la chambre.et fourni h l'oppo
sition un appoint suffisant pour lui permettre
de conlre-balancer, dans, certaines circons
tances, l'ancienne majorité. On sait aussi que
cette alliance a paru se resserrer d'une leçon
significative à l'occasion du vote rendu le 8
août dernier sur la convention des t( bics.
Msis la coalition de? Pi^ montais et eîes radi
caux, toute manifeste • t toute circonstante
qu'elle ait été, n'a point revêtu'jusqu'à ce
jour le caractère d'une solidarité avouée d'opi
nions et de conduite.
Les deux groupes votaient ensemble, mais
chacun pour son compte, l'un sous l'entraî
nement des impatiences révolutionnaires,
Tautre sous l'inspiration d'un conservatisme
blessé.
Aujourd'hui il s'agirait de serrer nœud,
de concilier et de confondre ces deux tendan
ces, si divergentes au fond, malgré l'identité
apparente des actes.
L'occasion fournie par le vote du 8 août a
semblé favorable à la gauche, et l'idée du
Petit Parlement est sortie de là. Les députés
piémontais sentent à merveille où on veut
les mener; ils savent que les populations
pourront fort bien ne pas les suivre jusqu'où
ils sont peut-être tentés d'aller ; ils ont cons
cience qu'ils outrepasseront leur mandat le
jour où, de députés antiministériels quand
même, ils pisseront à l'état de radicaux dé
clarés. Quelques-uns môme, dont les secrè
tes ambitions vont peut être ju;qu'à un re
tour direct et absolu vers le particularisme,
comprennent qu'i's marcheraient contre leur
but en s'associant à un mouvement dont
l'hégémonie no saurait être piémontaise,
puisque le centre d'action en serait ailleurs
que dans les anciennes provinces. Aussi l'en
treprise de M. Crispi et de ses amis n'est-
e!lo point sans rencontrer d'a;sez sérieuses
résistances, et, nonobs'ant quelques démons
trations isolées, il est plus que douteux
qu'e'le parvienne à conquérir les suffrages
et le concours collectif de la députation pié
montaise. Quoi qu'il en soit, tel'est l'état des
choses et des esprits du côté da l'opposition.
Pour faire contre-poids à ces manœuvres,
le ministère et les agents principaux du parii
modéré s'appliquent à se concilier d'une fa
çon plus étroite et plus définitive le concours
de ce tiers-parti, qui a fourni, dans le vo'e
du 8 août, un appoint victorieux à la politi
que ministérielle, et la récente démission d.-'i
M. Cidorria, ministre de l'inléri-.ur, paraît
se rattacher à c s efforts.
Le portefeuille de l'intérieur et celui de
l'agriculture, qui a é'é tenu .iusqu'fi ce jour
p-ir M. Broglio, ministre (jjî l'instruction pu
blique, demeurent vacants. On pense géné
ralement qu'i's seront attribués toi ou tard
à des membres du tiers-parti. Quels que
puissent être les noms et le mérite des nou
veaux membres du cabinet, il reste à savoir
quel sera, en fait de voix, le chiffre réel de
leur apport au ministère. En l'état de mor
cellement et d'individualisme qui prévaut en
core dans les partis politiques italiens, c'est
là une question fort délicate à préjuger par
avance.
M. Chartes I\oJ»e»*t et le® popu
lations de® Charente»
M. le secrétaire général da ministère
de l'instruction publique a une habi
tude fâcheuse, surtout chez un haut
personnage officiel. 11 profita de toutes
les occasions, et au besoin il les fait
naître, pour rappeler au public tous les
faits qui lui paraissent établir l'infé
riorité intellectuelle et morale de quel
que partie de la France, ou même de
la France entière comparée aux autres
nations civilisées.
Dans une conférence à l'asile de Vin-
çennes, 3e 24 octobre 1867 (JiuKclni du
ministère de f instruction publique, n° 158,
p. 610 et suiv.), après s'être efforcé d'é
tablir que, sous le rapport moral et in
tellectuel, la France était une des der
nières nations de l'Europe, il cite une
série, la plus longue possible,d'anecdo
tes et de faits plus ou moins authenti
ques, puisés à des sources de toutes sor
tes, pour montrer que les populations de
certaines contrées de la France sont stu-
pides, immorales ou inaptes.
Plus récemment, il profilait d'une
autre circonstance pour nous mettre au-
dessous des Tares. s
Dans un discours qu'il a prononcé, le
28 juin 1868, à la distribution de^prix
faite aux élèves de l'association philo
technique da Boulogne-sur-Siine , et
qui, au dire des journ&ux officieux, a
été vivement applaudi, il a chanté (c'est
"es œuvres accom-
ministre de l'ins-
ie réglé
les
plies par l'éminent
traction publique.
Il a proclamé le plus haut possible
que, sous l'impulsion du grand M. Du-
ruy, « un admirable mouvement pro
ie page l'enseignement populaire, » que
« la France a voulu réparer le temps
« perdu » sous la direction des minis
tres précédents ; que « le flambeau de
« la science moderne s'allume dans les
« ténèbres de Ciuny, qui, depuis cinq-
« cents ans, avait perdu son auréole
«glorieuse; » qu' « un enseignement
« pratique et fécond » a élé « créé par
« une loi récente; » qu'on a vu«s'nccom-
« plir le miracle de la création instanta-
« née des cours d'adultes, » etc.
A cette énumération répétée pour la
centième ou la millième fois depuis deux
ou trois ans, M. Charles Rqbert a natu
rellement ajouté quelques mots d'élogo
à l'edresse da l'administration de la ville
de Boulogne et des bienfaiteurs de ses
écoles, spécialement des membres de
l'association devant laquelle il parlait.
Jusque-là rien de bien neuf, ni dans
le fond ni dans la forme, et -certaine
ment un orateur vulgaire aurait termi
né celte harangue en félicitant les pa
rents et les enfants du bonheur qu'ils
avaient de vivre sous un pareil minis
tre, dans une ville aussi bien adminis
trée, et où so trouvaient tant de person
nes dévouées à l'éducation de la jeune-
se; il aurait exhorté les élèves à profiter
le plus largement possible, par leur as
siduité et leur application, des flots de
lumière que le grand ministre versait
sur toutes les contrées de la France, et à
se montrer reconnaissants envers lui
d'abord, puis envers l'administration
municipale et les.membres de la Société
philotechnique.
M. Charles Robert ne donne pas dans
ces lieux communs, il a trouvé plus ori
ginal, plus patrioi.iqi e et p'us conforme
aux convenances, d« liïe la lettre d'un
pacha turc, et de rappeler les désordres si
étranges qui ont éclaté dernièrement dans
les départements de la Charente et de la
Charente-Inférieure, où fon compte à
peine neuf paysans sur cent sachant lire et
écrire , enfin de terminer en demandant
des hourras pour ce Titre. (Manuel générai
de l'Instruction primaire du 4 juillet
1868.)
Quelque bienveillantes que fussent
ses dispositions, l'auditoire a dû se de
mander ce qu'avaient à faire un pacha
turc et quelques paysans égarés des
Gharentes, dans un panégyrique de
M. Duruv, do la ville de Boulogne et de
la Société philotechnique. Y aurait-il
entre le ministre et le pacha quelques
rapports mystérieux, quelques liens de
parenté? Et, dans l'intention de l'ora
teur, les hourras demandés pour le
Turc, étaient-ils destinés à glorifier M.
Duruy? Ainsi s'expliquerait l'évocation
étrange de ce personnage dans une
école de Boulogne-sur-Seine.
Quant à l'évocation, non moins sin
gulière , des malheureux paysans des
Gharentes, elle devait naturellement
venir à l'esprit de M. Charles Robert.
Il y a vu un argument à l'appui
do sa thèse favorite, que les popu
lations de la France -sont les plus
ignorantes, les plus immorales de l'Eu
rope, et que dans certaines contrées,
elles descendent sous ce rapport au-
dessous de celles de la Turquie, sur
tout quand elles ne mettent pas assez
d'empressement à profiter des lumières^
que M. Duruy et son secrétaire général
s'efforcent de leur offrir, dans leurs dis
cours et leurs écrits.
Que les malheureux paysans qui ont
commiso?s désordres, étranges en effet,
soient peu lettrés , c'est possible et
même probable; mais ce qui est plus
probable, ce qu'on peut regarder com
me certain, c'est que les véritables
instigateurs de ces désordres avaient un
peu plus de lettres et que c'étaient de ces
espèces de demi-savants, de ces liseurs
de mauvais livres et de mauvais jour
naux comme il s'en trouve partout, spé
cialement dans les tavernes et les esta
minets.
Voilà, avec les écrivains qui les ali
mentent, les vrais coupables; d'autant
plus coupablesqu'ilsabusent d'un savoir
puisé et entretenu-à des sources empoi
sonnées, pour tromper et empoisonner
de pauvres ignorants.
Maintenant, est-il vrai que dans les
deux départements des Gharentes, il n'y
ait réellement, ainsi que l'affirme M. le
secrétaire général, que neuf paysans sur
cent sachant lire et écrire ?
Deux documents officiels peuvent
nous faire connaître avec un® approxi
mation suffisante combien, dans cha
que département, on compte de jeunes
gens sachant lire "et écrire sur un total
de cent. Ce sont les comptes rendus sur
le recrutement de l'armée publiés par
le ministère de la guerre, et les publi
cations du ministère de l'agriculture,
sur les mouvements annuels da là po
pulation qui, depuis 1855, donnent le
nombre des époux qui ont ou qui
n'ont, pas signé l'acte de leur mariage.
Malheureusement ces documents ne
distinguent pas, comme M. Charles Ro
bert, les paysans des messieurs, les do
mestiques des maîtres, les ouvriers des
patrons. Il est donc impossible de con
naître, d'une manière exacte, combien,
sur cent paysans, il s'en trouve sachant
lire et écrire. Par conséquent, jusqu'à
la publication de documents nouveaux,
nous sommes d'autant p'us en droit de
contester le chiffre de M. le secrétaire
généra', qu'il est ici en contradiction
avec tous les documents statistiques
connus.
L'intention manifeste de ce haut di
gnitaire a éié de montrer les deux dé
partements des Gharentes comme le do
maine propre de l'ignorance et de la
criminalité, dont les populations, sous
ce double rapport, descendent au-des
sous même des administrés d'un pacha
turc. Voyons donc ce que disent les do
cuments officiels connus, et d'abord les
-comptes rendus du recrûtement de l'ar
mée.
Charense . — Sar le» 129,114 con
scrit des quarante classes qui ont tiré
au sort de 1828 à 1867 inclusivement,
et qui comprennent tous les hommes,
paysans ou non , ayant eu au 1 er
janvier 1868 de 21 à 60 ans, il y en a
seulement 1,462 dont l'instruction n'a
pas été constatée; des 127,652 autres,
67.403, ou 528 sur 1,000 savaient au
moins lire, et 60,249, ou 472 sur 1.000
ne 1 savaient pas.
charente - inferieure. Slir les
155,788 conscrits des thèmes classes,
5,196 n'entrent pas dans notre calcul,
puisque leur instruction n'a pas été
constatée; 'des 150,592 autres, 92,594ou
615 sur 1,000 savaient au moins lire, et
57,998 ou 385 sur 1,000 ne le savaient
pas.
Ainsi, sur 100 hommes de 21 à 60
ans, on èn compte, sachant au moins
lire, près de 53 dans la Charente, et
plus de 61 dans la > li irente-lnfa-
rieure. Ce qui donne à ces deux dé
partements le 56'' et le 42" rangs. Le
premier laisse donc après lui 30 dépar
tements, et le second 4-1. Et loin d'être
station naires, ces nombres proportion
nels suivent l'un et l'autre une marche
sensiblement ascendante. De îa premiè
re période de vingt ans, 1828 47, à la
seconds, 1848 67, ce nombre s'est élevé
de 44.8 à 61 6 dans la Charente,et de53,7
à 69,8 dans la Charente-Inférieure, ce
qui donne une augmentation de 16,8 et
de 16,1, tandis que l'augmentation
moyenne pour la France enltere n'est
que de 14 2.
Le nombr», d ~ ->n t j u - avaient
lire s-ulîsa 1 i
de 1 ou 1,5 sur 100, il c-n reste sachant
lire et écrire plus de 51 dans la Cha
rente, et plus de 60 dans la Charente-
Inférieure.
Voici maintenant, résumées dans le
ôeli£ tableau suivant, les indications
feu rai es par la statistiqua4&s mariages
pendant chacune des périodes de trois
ans, 1855-57 et 1858-60, les seules que
nous ayions à notre disposition : elles
ne font, çlu reste, que confirmer celles
que nous venons de tirer de la statisti
que des conscrits.
Statistique de l'instruction
primaire dé 1863
(Tubl. n° 131, p. 333-335)
Nomb.dc-époux, qui,sur 109,118
ont tigné l'actedeleurmarfag 1 Sse-oB
Nomb.dcs épouses qui, 1G0,\ li
ont si snê l'acte dclou i-marias 0 j HdS-O j
Ciartr'c
- 0105
i i
Cbrciilc-
laférieiire.
Ici encore les départements des Gha
rentes sont assez loin des derniers
rangs et ne restent pas du tout station-
naires; ils progressent même plus vite
que d'autres, puisque, dans ess irois
années seulement, ils ont avancé de
plusieurs rangs sur les départements
qui les avoisinaient dans le tableau gé
néral.
Si donc des désordres étranges s'y
sont produits, ce n'est pas du tout à une
ignorance exceptionnelle qu'il fa : it_ en
.attribuer la cause, mais à des instiga
tions mauvaises, dont les auteurs ont,
comme il arrive toujours en pareilles
circonstances, été assez habiles pour,
après avoir réellement produit le mal,
échapper aux poursuites judiciaires.
■ D'ailleurs, les populations de ces deux
départements, signalées aux auditeurs
de Boulogne comme dignes d'être pla
cées après celles de la Turquie, et mises
en quelque sorte au ban de l'empire,
ne sont pas du tout, sous le rapport de
la criminalité en généra!, dignes de la
nota d'infamie qu'on leur a ainsi pub'i-
quement infl : gée.
Nous trouvons en effet dans le savant
ouvrage du regrettable- M. Guerry, Sta
tistique morale de /'Angleterre comparée
avec la statistique morale de la France
(Planches 2, 4. 6, 8, 10, 12, 14 et 15) :
1" Que le département de la Ch trente,
placé le 56" d'après le degré de diffusion
de l'instruction, est le 59° pour les cri
mes contre les personnes, le 67 e pour
les crimes contre les propriétés, le 45 e
pour les assassinats, le 69" pour les viols,
le 63° pour les vols domestiques, le 27°
pour les incendies et le 25 e pour les sui-
sources, que les progrès de l'instruc
tion, telle qu'elle domine aujourd'hui,,
n'avaient pas empêché des progrès pa
rallèles dans le nombre des crimes, des
délits et des suicides (1); nous, aurons à
établir ce qui est facile, que les dé
partements où il se commet le plus
de crimes, de délits et de suicides,
toute proportion gardée avec la po
pulation, ne sont pas toujours ceux
où l'on compte le plus grand nom
bre de conscrits ne sachant ni lire ni
écrire; et vice versa,que les départements
où l'on trouve le plus de liseurs, riêsont
pas non plus toujours ceux où les cri
mes, lts délits et les suicides sont le
plus rares.
Fayet.
cides ; (
•' 2° Oue le département de la Charente-
Inférieure le 42° d'après ie degré de dif
fusion de l'instruction, occupe d'après
les mêmes faits, les 63 e , 21% 50% 39% 25%
20*et 23 e rangs;
3" Que ces faits sont proporiionnelie-
ment plus fréquents que dans les Gha
rentes, savoir :
La crimes contre les personnes, dans le
Haut Rhin, le Bis Rhin, la Seine, la
Marne, la Meuse, l'Aube;
Les crimes contre les propriétés, dans la
Sîine, la Marne, l'Aube, le Bas-Ithin, la
Moselle ;
Les assassinats, dans le Haut-Rhin,
l'Aube, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise,
la S-ine, l'Eure, la Marne.
Les viols, dans Siine-et-01se, dans la
Marne, la Seine, la Meuse, Seine-et-
Marne, Eure-et-Loir, l'Yoane, l'Aube,
la Meurihe, la Haute-Marne;
Les vols domestiques , dans la Seine, le
Ilaut-Rhin, le Bas-Rhin, l'Aube, la Mo
selle, la Marne, la Meurlh».
Les incendies, dans l'Aube, l'Oise, la
Marne, l'Eure, l'Aisne.
Les suicides, dans la Seine, Seine-et-
Oise, l'Oise, la Marne, l'Aube, l'Aisne,
la Meurihe, la Meuse.
Et comme les populations du Bas*
Rhin, do la Meuse, de la Haute-Marne,
de !a Seine, de la Meurthe, da la Mo
selle, de la Marne, de l'Aube, de l'Oise,
de Sîine-et-Oise, d8 Seine-et-Marne, do
l'Aisne, d'Eure-et-Loir, de l'Yonne, da
l'Eure, sont'parmi l.-s plus instruites de
l'Empire, et que sur l'un ou l'autre ou
sur plusieurs de cîs faits, elles présen
tent une criminalité notablement plus
grande que celle des populations des
Charenlc-s, M.Charles Robert a calomnié
ces dernières quand il les a signalées
comme coupables d'une criminalité ex
ceptionnelle, et il a outrage la logique et
la vérité quand il a donné comme cause
de cette criminalité plus grande (qui
n'existe pas) une plus grande ignorance
(qui n'existe pas davantage).
Quand on a l'honneur d'être conseil
ler d'Etat et de parler nu nom d'un mi
nistre de l'Empereur, on devrait moins
que tout autre se permettre de pareils
écarts.
Maintenant est-il vrai que là où l'on
compte le moins de personnes sachant
lire, on constate réellement plus de cri
mes et de délits, et vice versa , que là où
un plus grand nombre d'individus sont
en état de lire la belle littérature des
petits journaux, las ouvrages de M. Du
ruy et les discours de M. Charles Rob rt,
les cours d'assises et les tribunaux c r-
rectionnëls aient beaucoup moins de
besogne, ainsi que ne cessent de le pro
clamer sur tous les tons les organes of
ficiels ou officieux du ministère de 1 in
struction publique? hélas ! non. C'est le
contraire qui se rapproche davantage
de la vérité.
Mais cette question générale est beau
coup trop grave pour êlre abordée d'une
manière incidente, et elle demande des
développements, qui ne peuvent pas
trouver place ici maintenant. Nous y
reviendrons.
Nous avons déjà élôb'i contre des as -
m?mc3
i
Nos lettres do Rome sont du 7 sep
tembre.
L 'Osserva'ore a publié ce jour-là un
article communiqué dont voici le sens.
« Dès l'établissement du camp d'Anni-
bal. les ennemis du Saint-Siège l'ont
critiqué en mille manières, et beaucoup
d8 personnes ont répété ces critiques,
sans connaître le véritable état des
choses.
«On prétendait que le camp nuirait à
la santé des soldats. Or, les so'dats ont
eu au camp beaucoup moins de mala
dies que dans les garnisons. Du tableau
officiel des malades dans cette saison, il
résulte qu'au 31 août 1862 les hôpitaux
avaient 10 et 16; 1000 pour cent de ma
lades; en 1863, 7 et 99J000 pour cent;
en 1864, 10 et 41(1000 pour cent; en
1S65, 5 et 88(1000 pour cent; en 1866,
7 et 83(1000 pour cent; en 1867, 8 et
79(1000 pour cent; tandis qu'en 1868.,
ils n'ont eu en tout que 7 et 45 1 1000
pour cent.
« On prétendait aussi que lesdépenses
du gouvernement s'étaient élevées à
500,000 écus (2.675.000 fr.); elles ont
atteint simplement le chiffre de 200,000
francs et donné une nouvelle route et
une fontaine au pays. ■
« Qupnt aux bénéfices qu'en a retirés la
troupe, ils sont considérables sous le
rapport de l'instruction, de la discipline
et de la bonne intelligence entre les
corps de diverses armes.
«L'utilité des camps est aujourd'hui
tellement reconnue que tous les gou
vernements, grands et petits, y ont re
cours. Pourquoi le gouvernement pon
tifical ne se serait-il pas servi de ce
moyen d'exercsr ses soldats en ces
temps si tristes où l'expérience démontre
que la force est nécessaire pour repous
ser les attaques les plus iniques ? »
L'opinion générale à Rome est tou
jours que la Révolution prépare une
nouvelle entreprisa, et nous devons
dire que cette fois le gouvernement
sa au sujet, de l'interprétation, et lors
que les députés furent appelés de nou
veau à se prononceV, dans la séance du
19, 57 voix contre 29 rejetèrent l'inter
prétation de la majorité, favorable à ïé-
blujaiio'n du désamortissement, en mê
me temps qu'un instant après 54 voix
contre 37 rejetaient également l'avis de
la minorité, favorable aux idées du gou
vernement. ' .
D'où il résulte que la chambra a con
damné à la fois les idées d'opposition et
Içs idées de conformité aux vue-s du gou
vernement, de même qu'elle s'est con
damnée elle-même en renvoyant à la
commission un amendement déjà voté.
Lorsque le ministère a présenté le pro
pairs, ies
français est krn d'avoir l'optimis
me qu'il semblait obstinément entre
tenir l'an dernier. Il va même jus
qu'à informer le Saint-Siège des dan
gers de la situation tant à l'extérieur de
l'Etat pontifical qu'à l'intérieur de
Rome, et à insister pour l'adoption de
mesures de répression et de sûreté. La
gendarmerie et les troupes de diverses
armes sont prêtes, comme le gouverne
ment. à repousser toutes les attaques,et
si les forces régulières de l'Italie se joi
gnaient aux bandes mazziniennes, la
sollicitude que témoigne le gouverne
ment français permet d'affirmer qu'il
ne serait pas pris au dépourvu ; ■ tout
prouve qu'il se croit plus intéressé que
jamais à sauvegarder la Papauté, et qu'il
se tient prêî: à toufes les éventualiiés.
Les ennemis du Saint-Siège, toujours
hypocrites, disent qu'il y a de l'exagé
ration dans les mesures de prudence,
dans le redoublement de surveillance
de l'autorité civile et de l'autorité mili
taire. Mais on n'a qu'à examiner le plan
des sectaires en octobre dernier pour se
convaincre de la nécessité où se trou
vent ces autorités de déployer toutel'ao-
livilô possible.
De nouvelles arrestations et de nou
velles saisies d'armes ont été faites.
On attend avec impatience l'ouvertu
re du Parlamentino de Naples.
Amrroise Petit.
-«®s»
Nos lettres de Ltsbonûe sont du 4 sep
tembre 1868.
Les Gorlès ont élé fermées le 28 août,
et le ministère a-renvoyé à la prochaine
session le projet de loi de désamortisse
ment. Ce projet avait déjà causé bien
des insomnies au ministère précédent,
qui l'avait conçu et présenté : quoique
modifié par le cabinet actuel, il n'a pas
encore pu recevoir l'approbation des
deux Chambres. Toutes les difficultés
sont venues de la suppression d'un arti
cle qui, dans le projet primitif, décla
rait immédiatement obligatoire la vente
des biens ecclésiastiques appartenant
aux presbytères, et dits passées. La lé
gislation antérieure déclarait le désa
mortissement faculta! if. - i
Arrivé au pouvoir, Mgr l'Evêque de
Viseu demanda que la loi ancienne,
concernant ies passa.es ne fut pas modi
fiée, jusqu'à ce que le ministère eût eu
'e t m ie présenter, dans la proc-hai-
u u i, un nouveau projet de loi sur
h it-nioa du clergé. La Chambre pa
ru t avoir accèder aux désirs du
i ' i lorsque, au milieu de la dis-
0 s i j i dans la séance du '6 août, elle
approuva, par 51 voix contre 33, un
amendement de l'opposition, décla
rant l'amortissement de? paxtaes obliga-
1 toire.
! Peut-être MM. ks députés u'avaknt-
iîô pas bien compris le sens de l'amen
dement, car ils décidèrent, aussitôt
après le vole, qu'il serait renvoyé à la
commission, afin d'être rédigé en
jet de lor à la Chambre des
membres de la commission n'ont pas
pu davantage se mettre d'accord, ni
entre eux, ni avec le gouvernement, et
c'est pour cela que le projet a été ren
voyé à la prochaine session. Après avoir
déjà amené en grande partie la chute
du ministère Avila, qui l'avait présenté,
ce projet eût amené également la chute
du ministère Sa da Bandeira, qui l'a
vait modifié, si l'on n'eût craint, avec
raison, d'exposer davantage au mépris
et à la risée publique les institutions
constitutionnelles. Il est impossible, en
effet, do voir une Chambre agir avec
autant d'incohérence et de légèreté; et
voilà à quoi aboutissent des élection
faites uniquement en vue da satisfaire
des ambitions particulières et des inté
rêts ministériels ou individuels, sans
que ni électeurs ni élus prennent sou
ci des principes et de l'intérêt géné
ral de la nation. On ne rejette pas la
honte de ces incidents sur le ministère
actuel, car ce n'est pas lui qui a présidé
aux élections de cîtte Chambre, et on
sait l'inconvénient qu'il y aurait à avoir
daux dissolutions de Cortès dans une
seule année. Au contraire, la nation es
père dans l'honorabilité et l'intégrité des
nouveaux ministres, qui n'ont accepté
le pouvoir que pourclore un interrègne
ministériel trop prolongé après la chute
de M. d'Avila.*
D'autres lois ont été votées, telle*
que l'autorisation de réformer tous
les services publics, un crédit de 100
contos de réis (environ 60,000 francs)
pour les fortifications de. Lisbonne,
et la réduction du service militaire à
trois ans d'activité sous les drapeaux et
cinq ans dans la réserve. Tous les autres
jeunes gens, que le sort n'aura pas dé
signés pour le service ordinaire, appar
tiendront à la réserve des milices ou se
conde ligne. Le pays pourra donc met-
ire 250 à 300,000 hommes sur &ied. Il
ne reste plus qu'à les armer- et à les in
struire, chose assurément plus difficile
que le reste de la roi. Les difficultés se
ront d'autant plus grandes, qu'il règne
depuis longtemps une grande corrup
tion dans les affaires de recrutement et
(Texempiions du service. L'administra
tion elle-même s'est souvent rendue
coupable d'abus de ce genre, en vue des
élections, et il résulte d'un tablesu sta
tistique présenté par le ministre, que
certains di-tricls n'ont pas encore four
ni leur contingent de 1856. Les fortifi
cations destinées à protéger la capitale
sont la ligne do 1833, et une autre qui,
suivant la rive-droite des petites riviè
res de Sacavem et d'O Jivellas, se reliera
aux travaux déjà commencés de la Semt
de Monsanto. La rive sud du Tage sera
éga'ement fortifiée : on destine au fort
d'Almada, situé en face de Lisbonne,
sur la hauteur qui domine ïa rive gau
che du Tage, deux pièces d'un fort cali
bre, et lançant des boulets capables ds
traverser la cuirasse des navires; ime
autre pièce do même calibre sera placés
à Alcantara, vers l'entrée ouest de la
ville, sur la rive droite du fleuve. Une
fonderie de canons doit être installée à
l'arsenal.
Il semblerait que cette idée de fortifier
Lisbonne doit se rattacher directement
aux craintes récemment excitées parla
situation de l'Espagne, et par la conspi -
ration ibérico-révoluiionnaire. Tout au
plus, le vieux vétéran marquis do Sa
profite-t-il de l'émotion populaire pour
réaliser une idée émise par lui, chaque
fois qu'il a été ministre. Quant aux i-
dées guerrières et aux craintes d'une
invasion, elles sont exagérées et sans
ter-
l a a di-'à -cvtio^s anak-guss, émanant d?
mes plus clairs, La commission se divi-
(1) Vrhtïs du 30 î .in fi >lu B j ; ! *v s, >
motifs sérieux ; mais elles existent.
On suppose qu'elles sont excitées à
dessein parle comité ibériorévolullon-
naire, dans le but de masquer ses véri
tables plans. Aux uns, ces conspirateurs
tentent de faire accroire que le Portugal
aurait la suprématie si l'union se réali
sait; aux autres plus patriotes, ils souf
flent la crainte d'un danger imminent,
quoique de pure fantaisie, et ils y mê
lent au besoin le nom de Napoléon III,
afin de réveiller les souvenirs du pre
mier Empire, odieux au peuple. L'or
gane de ce comité ou parti s'intitule la
Révolution, et ce seul titre donne la me
sure du genre de bonheur qu'une unipn
ibérique, faite par de tels fanatiques,
pourrait,apporter aux deux peuples.
M. Barros e Gunlia vient ele répondra
dans une brochure intitulée h/jour-
d fini, à la bravade d'un journal espa
gnol, la Epsca,mv la meilleure manière
d'envahir le Portugal.'Tous ces écrits
seront plutôt nuisibles qu'utiles, parce
qu'ils portent le peuple à croire à uu
sérieux danger ; mais la Révolution ai
me à voir qu'on lui prépare ainsi le ter
rain. Plus la défiance des peuples aura
été excitée, plus il y aura eu de suup-
I çons amassés contre les gouvernements
réguliers, mieux elle saura trouver
l'occasion de se glisser à travers les
frontières, pour saisir les peuples dent
elle veut-faire sa proie; car ses théo
ries ne donnent ni la vie, ni la paix;
elles dévorent.
M. I' v . "V'dr.'. ê ï\"ni'j >> ci
PARIS
^ U I MMMItlII IM|. MtMH't 66 fïl
SU BJOλ. ... . , 3!
Trois mais,.,,.,,
Le numéro : 15 centimes
asa/sa s-:.-'» s. :TB:
Paris, 10, rue des Suints-P'rea
Os s'îbonae à Rose, an bureau
8* 597. » mum qzmiièhM
Dimanche 1 S Septembre 1 86ê
Hp m
DÉPARTEMENTS
On tn,..M ..it ..i i ■•••• • M W
SUrnols... Si
Trois mois 1-3
Édition «oml.qnotldleBB#
Un m, 3jK?r.—SU mois, 19 fr. —Trois mois, 10 fr.
e-.inuscrits qai lui sont adressé*,
fûît Ûii JjJn»
PARIS, 12 SEPTEMBRE 18\'S
BDLLETIN
La Gazette de Moscou revient sur les bri
sées du Golos et dous proposê% son tour une
alliance. La France obtiendra non-seulement
la neutralité, mais l'amitié russe, à condition
que nous prenions l'eDgngement de ne ja
mais reconsti tuerla Pologne et de ne point trou
bler la libre action des Russes dans tout l'O
rient. La Gazette de Moscou nous connaît mal.
Un pareil traité est impossible parce qu'il
nous demanderait une paix déshonorée. L - )
Pologne nous a servis avec une. tidéiité hé
roïque; nous n'avons pu sauver son indépen
dance, mais du moins ncs cœurs lui restent,
et jamais nous ne livrerons au schisme bru
tal cet ancien boulevard de l'Europe et de !a
catholicité; nous ne compromettrons pns da
vantage notreinlérêtpropre et l'avenir du ca
tholicisme en Orient, par l'abandon de noire
influence en ce pays, car celte double cléser
tion serait à la fois une honte et un péril où
l'alliance russe nous enfoncerait pe ur jamais.
Le Moniteur commente la démission de
Gariba'di. « A en croire le Mvvimcnto de Gè
nes, journal dont les relations avec l'agita
teur sont bien connues, dit-il, cette démis
sion constituerait une sorte de désaveu indi
cé îi l'attitude de la gauche parlementaire,
qui a accepté pour chef dans ces derriers
lemps M. Rattnzzi, le ministre lluctuarit et
contradictoire d'Aspromonte et da Mentann.
Mais, cette version admise, la détermination
de Garibaldi est-elle un indice de décourage
ment politique ou au contraire le prélude de
quelque nouvelle tentative dont l'allure se
trouverait ainsi plus libre et la signifie-iuion
plus marquée? Tant que cette alternative
n'est point résolue, il ne' saurait échapper à
personne que toute modification ministérielle
dans le sens d'une alliance as'cc le tiers pr.rti
pose un point d'interrogation d'une certaine
gravité. On peut se demander en diU quelle
serait, dans des .circonstances données, l'at
titude de tel ou tel ministre qui aurait été
naguère l'ami, et le coopérate.ur de Garibaldi.
Cette question, on la conçoit, ne saurait
guère être nettement résolue que par les té
moignages de la pratique ou par des déclara
tions parlementaires formelles, et, par là
môme, touche à des intérêts qui peuvent, à
cet égard, avoir besoin de sérieuses garan
ties. »
Ce langage prouverait qu'aux Tuileries on
voit clair dans la vraie situation de l'Italie,
et'que par conséquent nos troupes veillent.
Voilà certes une garantie meilleure qye les
promesses dérisoires du cabinet de Mena-
brea.
Auguste Roussel.
On lit dans 3a correspondance adres
sée de Florence, le 7 septembre; au Mo
niteur :
La poétique, en I'alic, semble, depuis la
clôture des travaux parlementaire?, être ren
trée dans le calme plat ; mais ce calme, pour
tant, ne laisse pas d'être quelque peu trou
blé par de vagues et secrètes appréhensions.
Il n'est douteux pour personne que le par;.i
révolutionnaire, déçu dans ses espérances
par le vote qui a maintenu le cabinet actuel,
cherche, p^f de sourdes menées, h se prépa
rer une revanche. (In document récemment
livré fi la publicité a mis en lumière l'exis
tence d'une association mys lérk(i--o qui se
donne le titre de Faisceau romain (Fuscio Ro -
mono), et se propose pour but « la Ven
geance de Montana. » Dans certaines villes,
et notamment à Gênes, de petites escouades,
groupées sous prétexte de secours aux an
ciens garibaldiens, se livrent à des démons
trations plus ou moins publiques et affectent
de faire, à de certains jours, des espèces do
promenades militaires. A Florence, la po
lice arrache, tous les matins, des placards
qui ont été collés pendant la n.uitfur les
marbres du Dôme, et qui, au surplus, s'il
leur arrive quelquefois d'échapper à la vigi
lance de l'autorité, n'excitent dans le public
qu'une curiosité absolument exempte de
sympathie.
' Pendant ce temps, la gauche parlemen
taire, irritée de son échec du 8 août, travaille
à organiser à Naples cette réunion semi-par
lementaire renouvelée des clubs de la Révo
lution française et que l'on a baptisée d'a
vance en I'alie: il Parlammtino, !e Petit
Parlement. Ge dernier fait mérite plus d'at
tention que les autres symptômes, dans les
quels ont ne doit voir, au moins quant, à pré
sont, queues signes éparsd'une agitation im
puissante, dirigée par quelques meneurs in
corrigibles, mais qui demeure sans écho dans
le pays.
Le Petit Parlement, dont 1 initiative a été
prise plus" spécialement par M. Clrispi, dé
puté sicilien, a pour objtts ou plutôt pour
prétextes principaux : les réformes admini
stratives, comme si boa nombre de ces ré
formes n'avaient pas élé votées par la Cham
bre précisément en dépit du mauvais vouloir
d'une opposition essentiellement buisson-
nicre; la suppression du cours forcé, comme
si les chrysostomes clubistes devaient répan
dre à Ilots la monnaie d'or nécessaire aux
besoins publics; la solution de la question
romaine, comme si les déclamations et les
émotions révolutionnaires n'étaient pas de
nature, à compliquer cette question plutôt
qu'à la résoudre.
Si l'on en doit juger d'après les indications
encore incomplètes fournies par les journaux
du parti, ces diverses questions, au point de
vue de la mise en scène, seront agitées entre
députés, sur les planches du théâtre de la
Villa Reale, par-devant un public populaire
réuni dans la salle.
Il est facile de prévoir qu'en un pays d'hu
meur aussi vive que la ville de Naple?, des
dialogues animés ne manqueront point de
s'établir entre la scène et le parterre. On doit
dire toutefois, pour être juste envers les ini
tiateurs du projet, que cette exhibition du
parlementarisme ne parait pas avoir été leur
préoccupation principale; et si l'on recherche
bien attentivement la pensée réelle dont ils
se sont inspirés, on est amené à croire qu'ils
se sont proposé de compromettre détinitive-
ment la députation piémontdise en l'enga
geant dans une manifestation extraparle
mentaire.
On sait en effet que c'est l'attitude du
groupe piémontais qui a désorganisé le parti
modéré dans la chambre.et fourni h l'oppo
sition un appoint suffisant pour lui permettre
de conlre-balancer, dans, certaines circons
tances, l'ancienne majorité. On sait aussi que
cette alliance a paru se resserrer d'une leçon
significative à l'occasion du vote rendu le 8
août dernier sur la convention des t( bics.
Msis la coalition de? Pi^ montais et eîes radi
caux, toute manifeste • t toute circonstante
qu'elle ait été, n'a point revêtu'jusqu'à ce
jour le caractère d'une solidarité avouée d'opi
nions et de conduite.
Les deux groupes votaient ensemble, mais
chacun pour son compte, l'un sous l'entraî
nement des impatiences révolutionnaires,
Tautre sous l'inspiration d'un conservatisme
blessé.
Aujourd'hui il s'agirait de serrer nœud,
de concilier et de confondre ces deux tendan
ces, si divergentes au fond, malgré l'identité
apparente des actes.
L'occasion fournie par le vote du 8 août a
semblé favorable à la gauche, et l'idée du
Petit Parlement est sortie de là. Les députés
piémontais sentent à merveille où on veut
les mener; ils savent que les populations
pourront fort bien ne pas les suivre jusqu'où
ils sont peut-être tentés d'aller ; ils ont cons
cience qu'ils outrepasseront leur mandat le
jour où, de députés antiministériels quand
même, ils pisseront à l'état de radicaux dé
clarés. Quelques-uns môme, dont les secrè
tes ambitions vont peut être ju;qu'à un re
tour direct et absolu vers le particularisme,
comprennent qu'i's marcheraient contre leur
but en s'associant à un mouvement dont
l'hégémonie no saurait être piémontaise,
puisque le centre d'action en serait ailleurs
que dans les anciennes provinces. Aussi l'en
treprise de M. Crispi et de ses amis n'est-
e!lo point sans rencontrer d'a;sez sérieuses
résistances, et, nonobs'ant quelques démons
trations isolées, il est plus que douteux
qu'e'le parvienne à conquérir les suffrages
et le concours collectif de la députation pié
montaise. Quoi qu'il en soit, tel'est l'état des
choses et des esprits du côté da l'opposition.
Pour faire contre-poids à ces manœuvres,
le ministère et les agents principaux du parii
modéré s'appliquent à se concilier d'une fa
çon plus étroite et plus définitive le concours
de ce tiers-parti, qui a fourni, dans le vo'e
du 8 août, un appoint victorieux à la politi
que ministérielle, et la récente démission d.-'i
M. Cidorria, ministre de l'inléri-.ur, paraît
se rattacher à c s efforts.
Le portefeuille de l'intérieur et celui de
l'agriculture, qui a é'é tenu .iusqu'fi ce jour
p-ir M. Broglio, ministre (jjî l'instruction pu
blique, demeurent vacants. On pense géné
ralement qu'i's seront attribués toi ou tard
à des membres du tiers-parti. Quels que
puissent être les noms et le mérite des nou
veaux membres du cabinet, il reste à savoir
quel sera, en fait de voix, le chiffre réel de
leur apport au ministère. En l'état de mor
cellement et d'individualisme qui prévaut en
core dans les partis politiques italiens, c'est
là une question fort délicate à préjuger par
avance.
M. Chartes I\oJ»e»*t et le® popu
lations de® Charente»
M. le secrétaire général da ministère
de l'instruction publique a une habi
tude fâcheuse, surtout chez un haut
personnage officiel. 11 profita de toutes
les occasions, et au besoin il les fait
naître, pour rappeler au public tous les
faits qui lui paraissent établir l'infé
riorité intellectuelle et morale de quel
que partie de la France, ou même de
la France entière comparée aux autres
nations civilisées.
Dans une conférence à l'asile de Vin-
çennes, 3e 24 octobre 1867 (JiuKclni du
ministère de f instruction publique, n° 158,
p. 610 et suiv.), après s'être efforcé d'é
tablir que, sous le rapport moral et in
tellectuel, la France était une des der
nières nations de l'Europe, il cite une
série, la plus longue possible,d'anecdo
tes et de faits plus ou moins authenti
ques, puisés à des sources de toutes sor
tes, pour montrer que les populations de
certaines contrées de la France sont stu-
pides, immorales ou inaptes.
Plus récemment, il profilait d'une
autre circonstance pour nous mettre au-
dessous des Tares. s
Dans un discours qu'il a prononcé, le
28 juin 1868, à la distribution de^prix
faite aux élèves de l'association philo
technique da Boulogne-sur-Siine , et
qui, au dire des journ&ux officieux, a
été vivement applaudi, il a chanté (c'est
"es œuvres accom-
ministre de l'ins-
ie réglé
les
plies par l'éminent
traction publique.
Il a proclamé le plus haut possible
que, sous l'impulsion du grand M. Du-
ruy, « un admirable mouvement pro
ie page l'enseignement populaire, » que
« la France a voulu réparer le temps
« perdu » sous la direction des minis
tres précédents ; que « le flambeau de
« la science moderne s'allume dans les
« ténèbres de Ciuny, qui, depuis cinq-
« cents ans, avait perdu son auréole
«glorieuse; » qu' « un enseignement
« pratique et fécond » a élé « créé par
« une loi récente; » qu'on a vu«s'nccom-
« plir le miracle de la création instanta-
« née des cours d'adultes, » etc.
A cette énumération répétée pour la
centième ou la millième fois depuis deux
ou trois ans, M. Charles Rqbert a natu
rellement ajouté quelques mots d'élogo
à l'edresse da l'administration de la ville
de Boulogne et des bienfaiteurs de ses
écoles, spécialement des membres de
l'association devant laquelle il parlait.
Jusque-là rien de bien neuf, ni dans
le fond ni dans la forme, et -certaine
ment un orateur vulgaire aurait termi
né celte harangue en félicitant les pa
rents et les enfants du bonheur qu'ils
avaient de vivre sous un pareil minis
tre, dans une ville aussi bien adminis
trée, et où so trouvaient tant de person
nes dévouées à l'éducation de la jeune-
se; il aurait exhorté les élèves à profiter
le plus largement possible, par leur as
siduité et leur application, des flots de
lumière que le grand ministre versait
sur toutes les contrées de la France, et à
se montrer reconnaissants envers lui
d'abord, puis envers l'administration
municipale et les.membres de la Société
philotechnique.
M. Charles Robert ne donne pas dans
ces lieux communs, il a trouvé plus ori
ginal, plus patrioi.iqi e et p'us conforme
aux convenances, d« liïe la lettre d'un
pacha turc, et de rappeler les désordres si
étranges qui ont éclaté dernièrement dans
les départements de la Charente et de la
Charente-Inférieure, où fon compte à
peine neuf paysans sur cent sachant lire et
écrire , enfin de terminer en demandant
des hourras pour ce Titre. (Manuel générai
de l'Instruction primaire du 4 juillet
1868.)
Quelque bienveillantes que fussent
ses dispositions, l'auditoire a dû se de
mander ce qu'avaient à faire un pacha
turc et quelques paysans égarés des
Gharentes, dans un panégyrique de
M. Duruv, do la ville de Boulogne et de
la Société philotechnique. Y aurait-il
entre le ministre et le pacha quelques
rapports mystérieux, quelques liens de
parenté? Et, dans l'intention de l'ora
teur, les hourras demandés pour le
Turc, étaient-ils destinés à glorifier M.
Duruy? Ainsi s'expliquerait l'évocation
étrange de ce personnage dans une
école de Boulogne-sur-Seine.
Quant à l'évocation, non moins sin
gulière , des malheureux paysans des
Gharentes, elle devait naturellement
venir à l'esprit de M. Charles Robert.
Il y a vu un argument à l'appui
do sa thèse favorite, que les popu
lations de la France -sont les plus
ignorantes, les plus immorales de l'Eu
rope, et que dans certaines contrées,
elles descendent sous ce rapport au-
dessous de celles de la Turquie, sur
tout quand elles ne mettent pas assez
d'empressement à profiter des lumières^
que M. Duruy et son secrétaire général
s'efforcent de leur offrir, dans leurs dis
cours et leurs écrits.
Que les malheureux paysans qui ont
commiso?s désordres, étranges en effet,
soient peu lettrés , c'est possible et
même probable; mais ce qui est plus
probable, ce qu'on peut regarder com
me certain, c'est que les véritables
instigateurs de ces désordres avaient un
peu plus de lettres et que c'étaient de ces
espèces de demi-savants, de ces liseurs
de mauvais livres et de mauvais jour
naux comme il s'en trouve partout, spé
cialement dans les tavernes et les esta
minets.
Voilà, avec les écrivains qui les ali
mentent, les vrais coupables; d'autant
plus coupablesqu'ilsabusent d'un savoir
puisé et entretenu-à des sources empoi
sonnées, pour tromper et empoisonner
de pauvres ignorants.
Maintenant, est-il vrai que dans les
deux départements des Gharentes, il n'y
ait réellement, ainsi que l'affirme M. le
secrétaire général, que neuf paysans sur
cent sachant lire et écrire ?
Deux documents officiels peuvent
nous faire connaître avec un® approxi
mation suffisante combien, dans cha
que département, on compte de jeunes
gens sachant lire "et écrire sur un total
de cent. Ce sont les comptes rendus sur
le recrutement de l'armée publiés par
le ministère de la guerre, et les publi
cations du ministère de l'agriculture,
sur les mouvements annuels da là po
pulation qui, depuis 1855, donnent le
nombre des époux qui ont ou qui
n'ont, pas signé l'acte de leur mariage.
Malheureusement ces documents ne
distinguent pas, comme M. Charles Ro
bert, les paysans des messieurs, les do
mestiques des maîtres, les ouvriers des
patrons. Il est donc impossible de con
naître, d'une manière exacte, combien,
sur cent paysans, il s'en trouve sachant
lire et écrire. Par conséquent, jusqu'à
la publication de documents nouveaux,
nous sommes d'autant p'us en droit de
contester le chiffre de M. le secrétaire
généra', qu'il est ici en contradiction
avec tous les documents statistiques
connus.
L'intention manifeste de ce haut di
gnitaire a éié de montrer les deux dé
partements des Gharentes comme le do
maine propre de l'ignorance et de la
criminalité, dont les populations, sous
ce double rapport, descendent au-des
sous même des administrés d'un pacha
turc. Voyons donc ce que disent les do
cuments officiels connus, et d'abord les
-comptes rendus du recrûtement de l'ar
mée.
Charense . — Sar le» 129,114 con
scrit des quarante classes qui ont tiré
au sort de 1828 à 1867 inclusivement,
et qui comprennent tous les hommes,
paysans ou non , ayant eu au 1 er
janvier 1868 de 21 à 60 ans, il y en a
seulement 1,462 dont l'instruction n'a
pas été constatée; des 127,652 autres,
67.403, ou 528 sur 1,000 savaient au
moins lire, et 60,249, ou 472 sur 1.000
ne 1 savaient pas.
charente - inferieure. Slir les
155,788 conscrits des thèmes classes,
5,196 n'entrent pas dans notre calcul,
puisque leur instruction n'a pas été
constatée; 'des 150,592 autres, 92,594ou
615 sur 1,000 savaient au moins lire, et
57,998 ou 385 sur 1,000 ne le savaient
pas.
Ainsi, sur 100 hommes de 21 à 60
ans, on èn compte, sachant au moins
lire, près de 53 dans la Charente, et
plus de 61 dans la > li irente-lnfa-
rieure. Ce qui donne à ces deux dé
partements le 56'' et le 42" rangs. Le
premier laisse donc après lui 30 dépar
tements, et le second 4-1. Et loin d'être
station naires, ces nombres proportion
nels suivent l'un et l'autre une marche
sensiblement ascendante. De îa premiè
re période de vingt ans, 1828 47, à la
seconds, 1848 67, ce nombre s'est élevé
de 44.8 à 61 6 dans la Charente,et de53,7
à 69,8 dans la Charente-Inférieure, ce
qui donne une augmentation de 16,8 et
de 16,1, tandis que l'augmentation
moyenne pour la France enltere n'est
que de 14 2.
Le nombr», d ~ ->n t j u - avaient
lire s-ulîsa 1 i
de 1 ou 1,5 sur 100, il c-n reste sachant
lire et écrire plus de 51 dans la Cha
rente, et plus de 60 dans la Charente-
Inférieure.
Voici maintenant, résumées dans le
ôeli£ tableau suivant, les indications
feu rai es par la statistiqua4&s mariages
pendant chacune des périodes de trois
ans, 1855-57 et 1858-60, les seules que
nous ayions à notre disposition : elles
ne font, çlu reste, que confirmer celles
que nous venons de tirer de la statisti
que des conscrits.
Statistique de l'instruction
primaire dé 1863
(Tubl. n° 131, p. 333-335)
Nomb.dc-époux, qui,sur 109,118
ont tigné l'actedeleurmarfag 1 Sse-oB
Nomb.dcs épouses qui, 1G0,\ li
ont si snê l'acte dclou i-marias 0 j HdS-O j
Ciartr'c
- 0105
i i
Cbrciilc-
laférieiire.
Ici encore les départements des Gha
rentes sont assez loin des derniers
rangs et ne restent pas du tout station-
naires; ils progressent même plus vite
que d'autres, puisque, dans ess irois
années seulement, ils ont avancé de
plusieurs rangs sur les départements
qui les avoisinaient dans le tableau gé
néral.
Si donc des désordres étranges s'y
sont produits, ce n'est pas du tout à une
ignorance exceptionnelle qu'il fa : it_ en
.attribuer la cause, mais à des instiga
tions mauvaises, dont les auteurs ont,
comme il arrive toujours en pareilles
circonstances, été assez habiles pour,
après avoir réellement produit le mal,
échapper aux poursuites judiciaires.
■ D'ailleurs, les populations de ces deux
départements, signalées aux auditeurs
de Boulogne comme dignes d'être pla
cées après celles de la Turquie, et mises
en quelque sorte au ban de l'empire,
ne sont pas du tout, sous le rapport de
la criminalité en généra!, dignes de la
nota d'infamie qu'on leur a ainsi pub'i-
quement infl : gée.
Nous trouvons en effet dans le savant
ouvrage du regrettable- M. Guerry, Sta
tistique morale de /'Angleterre comparée
avec la statistique morale de la France
(Planches 2, 4. 6, 8, 10, 12, 14 et 15) :
1" Que le département de la Ch trente,
placé le 56" d'après le degré de diffusion
de l'instruction, est le 59° pour les cri
mes contre les personnes, le 67 e pour
les crimes contre les propriétés, le 45 e
pour les assassinats, le 69" pour les viols,
le 63° pour les vols domestiques, le 27°
pour les incendies et le 25 e pour les sui-
sources, que les progrès de l'instruc
tion, telle qu'elle domine aujourd'hui,,
n'avaient pas empêché des progrès pa
rallèles dans le nombre des crimes, des
délits et des suicides (1); nous, aurons à
établir ce qui est facile, que les dé
partements où il se commet le plus
de crimes, de délits et de suicides,
toute proportion gardée avec la po
pulation, ne sont pas toujours ceux
où l'on compte le plus grand nom
bre de conscrits ne sachant ni lire ni
écrire; et vice versa,que les départements
où l'on trouve le plus de liseurs, riêsont
pas non plus toujours ceux où les cri
mes, lts délits et les suicides sont le
plus rares.
Fayet.
cides ; (
•' 2° Oue le département de la Charente-
Inférieure le 42° d'après ie degré de dif
fusion de l'instruction, occupe d'après
les mêmes faits, les 63 e , 21% 50% 39% 25%
20*et 23 e rangs;
3" Que ces faits sont proporiionnelie-
ment plus fréquents que dans les Gha
rentes, savoir :
La crimes contre les personnes, dans le
Haut Rhin, le Bis Rhin, la Seine, la
Marne, la Meuse, l'Aube;
Les crimes contre les propriétés, dans la
Sîine, la Marne, l'Aube, le Bas-Ithin, la
Moselle ;
Les assassinats, dans le Haut-Rhin,
l'Aube, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise,
la S-ine, l'Eure, la Marne.
Les viols, dans Siine-et-01se, dans la
Marne, la Seine, la Meuse, Seine-et-
Marne, Eure-et-Loir, l'Yoane, l'Aube,
la Meurihe, la Haute-Marne;
Les vols domestiques , dans la Seine, le
Ilaut-Rhin, le Bas-Rhin, l'Aube, la Mo
selle, la Marne, la Meurlh».
Les incendies, dans l'Aube, l'Oise, la
Marne, l'Eure, l'Aisne.
Les suicides, dans la Seine, Seine-et-
Oise, l'Oise, la Marne, l'Aube, l'Aisne,
la Meurihe, la Meuse.
Et comme les populations du Bas*
Rhin, do la Meuse, de la Haute-Marne,
de !a Seine, de la Meurthe, da la Mo
selle, de la Marne, de l'Aube, de l'Oise,
de Sîine-et-Oise, d8 Seine-et-Marne, do
l'Aisne, d'Eure-et-Loir, de l'Yonne, da
l'Eure, sont'parmi l.-s plus instruites de
l'Empire, et que sur l'un ou l'autre ou
sur plusieurs de cîs faits, elles présen
tent une criminalité notablement plus
grande que celle des populations des
Charenlc-s, M.Charles Robert a calomnié
ces dernières quand il les a signalées
comme coupables d'une criminalité ex
ceptionnelle, et il a outrage la logique et
la vérité quand il a donné comme cause
de cette criminalité plus grande (qui
n'existe pas) une plus grande ignorance
(qui n'existe pas davantage).
Quand on a l'honneur d'être conseil
ler d'Etat et de parler nu nom d'un mi
nistre de l'Empereur, on devrait moins
que tout autre se permettre de pareils
écarts.
Maintenant est-il vrai que là où l'on
compte le moins de personnes sachant
lire, on constate réellement plus de cri
mes et de délits, et vice versa , que là où
un plus grand nombre d'individus sont
en état de lire la belle littérature des
petits journaux, las ouvrages de M. Du
ruy et les discours de M. Charles Rob rt,
les cours d'assises et les tribunaux c r-
rectionnëls aient beaucoup moins de
besogne, ainsi que ne cessent de le pro
clamer sur tous les tons les organes of
ficiels ou officieux du ministère de 1 in
struction publique? hélas ! non. C'est le
contraire qui se rapproche davantage
de la vérité.
Mais cette question générale est beau
coup trop grave pour êlre abordée d'une
manière incidente, et elle demande des
développements, qui ne peuvent pas
trouver place ici maintenant. Nous y
reviendrons.
Nous avons déjà élôb'i contre des as -
m?mc3
i
Nos lettres do Rome sont du 7 sep
tembre.
L 'Osserva'ore a publié ce jour-là un
article communiqué dont voici le sens.
« Dès l'établissement du camp d'Anni-
bal. les ennemis du Saint-Siège l'ont
critiqué en mille manières, et beaucoup
d8 personnes ont répété ces critiques,
sans connaître le véritable état des
choses.
«On prétendait que le camp nuirait à
la santé des soldats. Or, les so'dats ont
eu au camp beaucoup moins de mala
dies que dans les garnisons. Du tableau
officiel des malades dans cette saison, il
résulte qu'au 31 août 1862 les hôpitaux
avaient 10 et 16; 1000 pour cent de ma
lades; en 1863, 7 et 99J000 pour cent;
en 1864, 10 et 41(1000 pour cent; en
1S65, 5 et 88(1000 pour cent; en 1866,
7 et 83(1000 pour cent; en 1867, 8 et
79(1000 pour cent; tandis qu'en 1868.,
ils n'ont eu en tout que 7 et 45 1 1000
pour cent.
« On prétendait aussi que lesdépenses
du gouvernement s'étaient élevées à
500,000 écus (2.675.000 fr.); elles ont
atteint simplement le chiffre de 200,000
francs et donné une nouvelle route et
une fontaine au pays. ■
« Qupnt aux bénéfices qu'en a retirés la
troupe, ils sont considérables sous le
rapport de l'instruction, de la discipline
et de la bonne intelligence entre les
corps de diverses armes.
«L'utilité des camps est aujourd'hui
tellement reconnue que tous les gou
vernements, grands et petits, y ont re
cours. Pourquoi le gouvernement pon
tifical ne se serait-il pas servi de ce
moyen d'exercsr ses soldats en ces
temps si tristes où l'expérience démontre
que la force est nécessaire pour repous
ser les attaques les plus iniques ? »
L'opinion générale à Rome est tou
jours que la Révolution prépare une
nouvelle entreprisa, et nous devons
dire que cette fois le gouvernement
sa au sujet, de l'interprétation, et lors
que les députés furent appelés de nou
veau à se prononceV, dans la séance du
19, 57 voix contre 29 rejetèrent l'inter
prétation de la majorité, favorable à ïé-
blujaiio'n du désamortissement, en mê
me temps qu'un instant après 54 voix
contre 37 rejetaient également l'avis de
la minorité, favorable aux idées du gou
vernement. ' .
D'où il résulte que la chambra a con
damné à la fois les idées d'opposition et
Içs idées de conformité aux vue-s du gou
vernement, de même qu'elle s'est con
damnée elle-même en renvoyant à la
commission un amendement déjà voté.
Lorsque le ministère a présenté le pro
pairs, ies
français est krn d'avoir l'optimis
me qu'il semblait obstinément entre
tenir l'an dernier. Il va même jus
qu'à informer le Saint-Siège des dan
gers de la situation tant à l'extérieur de
l'Etat pontifical qu'à l'intérieur de
Rome, et à insister pour l'adoption de
mesures de répression et de sûreté. La
gendarmerie et les troupes de diverses
armes sont prêtes, comme le gouverne
ment. à repousser toutes les attaques,et
si les forces régulières de l'Italie se joi
gnaient aux bandes mazziniennes, la
sollicitude que témoigne le gouverne
ment français permet d'affirmer qu'il
ne serait pas pris au dépourvu ; ■ tout
prouve qu'il se croit plus intéressé que
jamais à sauvegarder la Papauté, et qu'il
se tient prêî: à toufes les éventualiiés.
Les ennemis du Saint-Siège, toujours
hypocrites, disent qu'il y a de l'exagé
ration dans les mesures de prudence,
dans le redoublement de surveillance
de l'autorité civile et de l'autorité mili
taire. Mais on n'a qu'à examiner le plan
des sectaires en octobre dernier pour se
convaincre de la nécessité où se trou
vent ces autorités de déployer toutel'ao-
livilô possible.
De nouvelles arrestations et de nou
velles saisies d'armes ont été faites.
On attend avec impatience l'ouvertu
re du Parlamentino de Naples.
Amrroise Petit.
-«®s»
Nos lettres de Ltsbonûe sont du 4 sep
tembre 1868.
Les Gorlès ont élé fermées le 28 août,
et le ministère a-renvoyé à la prochaine
session le projet de loi de désamortisse
ment. Ce projet avait déjà causé bien
des insomnies au ministère précédent,
qui l'avait conçu et présenté : quoique
modifié par le cabinet actuel, il n'a pas
encore pu recevoir l'approbation des
deux Chambres. Toutes les difficultés
sont venues de la suppression d'un arti
cle qui, dans le projet primitif, décla
rait immédiatement obligatoire la vente
des biens ecclésiastiques appartenant
aux presbytères, et dits passées. La lé
gislation antérieure déclarait le désa
mortissement faculta! if. - i
Arrivé au pouvoir, Mgr l'Evêque de
Viseu demanda que la loi ancienne,
concernant ies passa.es ne fut pas modi
fiée, jusqu'à ce que le ministère eût eu
'e t m ie présenter, dans la proc-hai-
u u i, un nouveau projet de loi sur
h it-nioa du clergé. La Chambre pa
ru t avoir accèder aux désirs du
i ' i lorsque, au milieu de la dis-
0 s i j i dans la séance du '6 août, elle
approuva, par 51 voix contre 33, un
amendement de l'opposition, décla
rant l'amortissement de? paxtaes obliga-
1 toire.
! Peut-être MM. ks députés u'avaknt-
iîô pas bien compris le sens de l'amen
dement, car ils décidèrent, aussitôt
après le vole, qu'il serait renvoyé à la
commission, afin d'être rédigé en
jet de lor à la Chambre des
membres de la commission n'ont pas
pu davantage se mettre d'accord, ni
entre eux, ni avec le gouvernement, et
c'est pour cela que le projet a été ren
voyé à la prochaine session. Après avoir
déjà amené en grande partie la chute
du ministère Avila, qui l'avait présenté,
ce projet eût amené également la chute
du ministère Sa da Bandeira, qui l'a
vait modifié, si l'on n'eût craint, avec
raison, d'exposer davantage au mépris
et à la risée publique les institutions
constitutionnelles. Il est impossible, en
effet, do voir une Chambre agir avec
autant d'incohérence et de légèreté; et
voilà à quoi aboutissent des élection
faites uniquement en vue da satisfaire
des ambitions particulières et des inté
rêts ministériels ou individuels, sans
que ni électeurs ni élus prennent sou
ci des principes et de l'intérêt géné
ral de la nation. On ne rejette pas la
honte de ces incidents sur le ministère
actuel, car ce n'est pas lui qui a présidé
aux élections de cîtte Chambre, et on
sait l'inconvénient qu'il y aurait à avoir
daux dissolutions de Cortès dans une
seule année. Au contraire, la nation es
père dans l'honorabilité et l'intégrité des
nouveaux ministres, qui n'ont accepté
le pouvoir que pourclore un interrègne
ministériel trop prolongé après la chute
de M. d'Avila.*
D'autres lois ont été votées, telle*
que l'autorisation de réformer tous
les services publics, un crédit de 100
contos de réis (environ 60,000 francs)
pour les fortifications de. Lisbonne,
et la réduction du service militaire à
trois ans d'activité sous les drapeaux et
cinq ans dans la réserve. Tous les autres
jeunes gens, que le sort n'aura pas dé
signés pour le service ordinaire, appar
tiendront à la réserve des milices ou se
conde ligne. Le pays pourra donc met-
ire 250 à 300,000 hommes sur &ied. Il
ne reste plus qu'à les armer- et à les in
struire, chose assurément plus difficile
que le reste de la roi. Les difficultés se
ront d'autant plus grandes, qu'il règne
depuis longtemps une grande corrup
tion dans les affaires de recrutement et
(Texempiions du service. L'administra
tion elle-même s'est souvent rendue
coupable d'abus de ce genre, en vue des
élections, et il résulte d'un tablesu sta
tistique présenté par le ministre, que
certains di-tricls n'ont pas encore four
ni leur contingent de 1856. Les fortifi
cations destinées à protéger la capitale
sont la ligne do 1833, et une autre qui,
suivant la rive-droite des petites riviè
res de Sacavem et d'O Jivellas, se reliera
aux travaux déjà commencés de la Semt
de Monsanto. La rive sud du Tage sera
éga'ement fortifiée : on destine au fort
d'Almada, situé en face de Lisbonne,
sur la hauteur qui domine ïa rive gau
che du Tage, deux pièces d'un fort cali
bre, et lançant des boulets capables ds
traverser la cuirasse des navires; ime
autre pièce do même calibre sera placés
à Alcantara, vers l'entrée ouest de la
ville, sur la rive droite du fleuve. Une
fonderie de canons doit être installée à
l'arsenal.
Il semblerait que cette idée de fortifier
Lisbonne doit se rattacher directement
aux craintes récemment excitées parla
situation de l'Espagne, et par la conspi -
ration ibérico-révoluiionnaire. Tout au
plus, le vieux vétéran marquis do Sa
profite-t-il de l'émotion populaire pour
réaliser une idée émise par lui, chaque
fois qu'il a été ministre. Quant aux i-
dées guerrières et aux craintes d'une
invasion, elles sont exagérées et sans
ter-
l a a di-'à -cvtio^s anak-guss, émanant d?
mes plus clairs, La commission se divi-
(1) Vrhtïs du 30 î .in fi >lu B j ; ! *v s, >
motifs sérieux ; mais elles existent.
On suppose qu'elles sont excitées à
dessein parle comité ibériorévolullon-
naire, dans le but de masquer ses véri
tables plans. Aux uns, ces conspirateurs
tentent de faire accroire que le Portugal
aurait la suprématie si l'union se réali
sait; aux autres plus patriotes, ils souf
flent la crainte d'un danger imminent,
quoique de pure fantaisie, et ils y mê
lent au besoin le nom de Napoléon III,
afin de réveiller les souvenirs du pre
mier Empire, odieux au peuple. L'or
gane de ce comité ou parti s'intitule la
Révolution, et ce seul titre donne la me
sure du genre de bonheur qu'une unipn
ibérique, faite par de tels fanatiques,
pourrait,apporter aux deux peuples.
M. Barros e Gunlia vient ele répondra
dans une brochure intitulée h/jour-
d fini, à la bravade d'un journal espa
gnol, la Epsca,mv la meilleure manière
d'envahir le Portugal.'Tous ces écrits
seront plutôt nuisibles qu'utiles, parce
qu'ils portent le peuple à croire à uu
sérieux danger ; mais la Révolution ai
me à voir qu'on lui prépare ainsi le ter
rain. Plus la défiance des peuples aura
été excitée, plus il y aura eu de suup-
I çons amassés contre les gouvernements
réguliers, mieux elle saura trouver
l'occasion de se glisser à travers les
frontières, pour saisir les peuples dent
elle veut-faire sa proie; car ses théo
ries ne donnent ni la vie, ni la paix;
elles dévorent.
M. I' v . "V'dr.'. ê ï\"ni'j >> ci
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