Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1868-03-09
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mars 1868 09 mars 1868
Description : 1868/03/09 (Numéro 323). 1868/03/09 (Numéro 323).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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Lundi 9 Mars 186^
N® 323. ~ Edition quotidienne
Lundi O Mars 1S68
9& BSl . } V, 80 : î?t r
Skmoir. 31
Trois troto..... il
Le numéro : 15 centimes
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Pa ris, 10, rue des Saints-Pèr«?
Oc a'ahoime à Home, au bureau de la Ctviità cattouco
via del Gesn, 61
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Six mois..,..,.., 34
Trois moli.i. 18
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France
PARIS, 8 MARS 1868
BIJXiLETIN
-L'article 28 du projet de loi sur l'impôt de
mouture, en Italie, dispose que la loi sera
mise en /vigueur le 1" janvier 186.9, et. il
'""^ôïïte a, " J ' ,ol ' n ' tJ " u " 11 1
« A dater de ce jour, les dispositions de
l'article 5 du décret législatif du 28 juin 1866
(concernant l'impôt sur la richesse mobilière)
seront appliquées aussi aux revenus prove
nant des titres de la dette publique, pour les
quels on percevra l'impôt de la richesse mo
bilière, moyennant une retenue au moment
du payement dés intérêts par le Trésor, tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur. »
On ne saurait plus nettement décréter la
ruine du crédit italien à l'étranger, car cette
proposition est faite au moment où la rente
est à 45 francs. Néanmoins il est probable
que cet impôt sera voté. En effet, la commis
sion qui le propose paraît être sur ce point
d'accord avec la majorité, et il semble qu'elle
établisse par là une sorte de compromis avec
le ministère : « Je vous passerai l'impôt sur
la mouture, passez-moi l'impôt sur la rente. »
Tels sont les pourparlers ; quant au peuple,
les gendarmes sont là pour assurer son co'n-
' sentement au contrat. Pourtant, avec tous
pes impôts, le gouvernement ne parvient pas
à changer ces terribles chiffres : 632 millions
d'arriéré et 340 millions de déficit pour cette
année seulement. Italia fora da se !
A la suite de la déclaration générale rela
tive à la politique extérieure, dont nous aVons
parlé hier, M. Disraeli a traité divers points
de la politique intérieure, et particulièrement
la question d'Irlande. Nous reproduisons
plus ]®in ses explications.
Une conférence des représentants des éco
les supérieures dè l 'Allemagne du Nord viéîîT*
de se réunir à Berlin. Son but est d'assurer
aux diplômes conférés par les établissements
d 'instruction secondaire une même valeur
par tout le territoire K dé cal, à cause des pri
vilèges qu'ils confèrent aux personnes qui se
destinent à l'armée ou aux postes, attendu
que ces services relè'vent du pouvoir fé
déral.
M. de Bismark n'a point manqué cette
bonne occasion d'affirmer une fois de plus sa
conquête. Lès prescriptions en vigueur en
Prusse ont servi de base aux travaux de la
conférence, dont les membres se sont mis
d'accord sur toutes les questions proposées.
Voici le détail de ces questions : classifica
tion des établissements d'enseignement se
condaire (lycées, gymnases, collèges), écoles
professionnelles de première'et de seconde
classe, écoles bourgeoises supérieures; ni
veau de l'enseignement des premières, se
condes et troisièmes classes; durée des cours,
chiffre maximum des élèves, nombre des le
çons hebdomadaires; quali és à exiger des
professeurs, leur nomination; examens et
certificats d'études, élèves venus du dehors;
enfin conditions à imposer aux institutions
particulières qui désireraient jouir des avan
tages accordés aux écoles publiques.
Le président Johnson est appelé à compa
raître devant le. Sénat des Eiats-tJnis pour
le 13 mars. En attendant, il garde le pouvoir,
et les dépêches qui viennent d'Amérique lais
sent supposer qu'il pourrait bien s'en servir
pour engager une collision armée. Le prési
dent en effet, après avoir reçu, le mandat de
comparution, a adressé au Sénat un message
pour affirmer de nouveau la légalité de la
destitution de M. S tant on qui n'a pas été
nommé par lui. De son côté, M. Stanton a
fait arrêter le général Thpmas, désigné par le
président pour lui succéder, et l'on annonce
Ïue tandis que M. Gray, gouverneur de la
'ensylvanie, met ses milices à la disposition
du Congrès, M. Johnson reçoit.les offres, de
secours des milices-de Maryland et de New-
Jersey.
Le Moniteur nous apprend que la reine
d'Angleterre a tenu, le 5 mars, à Buckin-
gham Palace, un lever auquel les ministres
de Sa Majesté, ainsi que le corps diplomati
que accrédité à Londres, avaient été invités.
La reine s'est informée avec intérêt auprès
du prince de La Tour d'Auvergne des nou
velles de l'Empereur et de la famille impé
riale.
Auguste Roussel.
dation parfaitement légitime pour ex
citer le zèle de ses préfets contre
les sanfédistes, comme le Journal de
Paris appelle si gracieusement les ca
tholiques; mais il est possible encore
qu'il n'y ait pas d'association du tout,
et' qu'on n'en ait inventé une que pour
subir aux hommes influents dévoués à
la cause de l'Eglise de nouvelles vexa
tions. En ce genre, les ministres autri
chiens sont capables de tout.
Le fait de l'envoi d'instructions par
le ministre de la police à ses préfets
dans le sens indiqué par le Journal .de
Paris ou dans un sens analogue n'a donc
rien d'invraisemblable. Toutefois rien
jusqu'à présent ne prouve qu'il soit
vrai, et nous devons attendre de Vienne
des informations plus positives.
Du Lac.
France d'arriver à son poste, et l'on
peut bien dire, qu'il a puissamment
contribué à sauver Rome. C'est ce que
le Saint-Père a voulu faire comprendre
en honorant M. Cortes par une distinc
tion. particulière, en attachant à la croix
de son Ordre une dotation, et en le ré-
T
de feir^' coTftperrsâiit jusque dans sônjeurîô fils,'
itrAHArt n mi î n n.» 1 ' /K » M. M., u n _ i- ~ A U .i .n
Nous avons des nouvelles de Rome
du 3 mars.
La mort du roi Louis de Bavière a
douloureusement affecté le Saint-Père,
et l'on dit que Sa Sainteté rappellera
dans le prochain Consistoire le royal
défunt et fera célébrer, outre la. chapelle
pontificale d'usage, un service funèbre
dans l'église Sainte-Marie ad Martyres.
Le Consistoire aura lieu le vendredi
13 mars. Le Pape prononcera une allo
cution et proposera Mgr Lucien Bona
parte pour la pourpre romaine avant de
clore cette allocution, en sorte que le
nouveau Cardinal sera créé séparément
et avant les autres, qui sont, comme
Le Journal de Paris nous apçrend que
des instructions auraient tout récemment
été envoyées par le comte de Taaffe,
ministre de la polie© des pays cisleithans,
à plusieurs préfets de cette partie de
l'empire d'Autriche, pour leur signaler
« l'existence d'une vaste association de
sanfédistes autrichiens, qui se recrute
rait dans la noblesse du Tyrol, de l'Illy-
rie, des duchés d'Autriche, de la Bohê •
me et de la Moravie. » Le Journal de Pa
ris ajoute que S.E. le cardinal Rauscher,
Archevêque de Vienne, serait à la tête
de cette association, dont toutes les ra
mification» iraient aboutir- au couvent
des pères Rédemptoristes de la ville de
Mautern, en Styrie, d'où l'on communi
querait avec Rome. D'après le Journal
de Paris, «la circulaire ministérielle cite
les noms de plusieurs des affiliés. Parmi
ces noms, on remarque ceux de cinq
princes, quatre comtes et sept chanoi
nes. Les membres de l'association se re
connaissent entre eux à un signe sym
bolique qu 'ils portent en sautoir, en
guise de médaillon. Ce signé ne serait
autre, dit-on, que l'image de l'Imma-
culée-Conception. »
Cinq princes ! quatre comtes ! sept
chanoines ! Voilàquiest effrayant. Pour
quoi cinq, quatre et sept? Ces chiffres
ont-ils une signification cabalistique? et
pourquoi ce couvent de Styrie choisi
pour siège de l'association ? Mautern se
rait-elle une ville sainte, et n'y en au
rait-il pas d'autre dans l'empire d'Au
triche* d'où l'on puisse communiquer
avec Rome? Tous ces détails si précis
donnent à la nouvelle du Journal de Pa-
mune forte couleur d'invraisemblance.
Notre correspondant de Vienne nous di
ra bientôt si elle a quelque chose de"
fondé. En attendant, nous .pouvons afr
fifmer qu'une association dont le but,
l'organisation et les moyens d'action ne
seraient pas pleinementavouables, n'au
rait pas à sa tête le Cardinal Rauscher,
et ne se trouverait pas en communica
tion avec le Saint-Siège.
Après cela, il est fort possible que le
gouvernement autrichien ait pris pré
texte de la formation de quelque asso-
et loscanella; Barili, nonce a Madrid,
Berardi .Archevêque de Nicée, sous-secré
taire d'Etat; Moreno, assesseur-du-Saint-
Office ; Borromeo Arese, majordome du
palais, et Capalti, secrétaire de la con
grégation de la Propagande. Ces deux
derniers seront cardinaux de l'ordre des
Diacres.
Mgr Bonaparté ne sera pas promu
comme cardinal français, mais comme
cardinal romain. Il devra donc s'établir
à Rome, d'où il ne pourra s'éloigner
sans l'autorisation^du Saint-Père. Par
la même raison, il recevra la barette
des mains du Pape et non des mains
de l'empereur ,comme cela a lieu pour
les cardinaux de la couronne.
On sait que depuis l'union delà Savoie
et de Nice, la France a six cardinaux.
Mgr Bonaparte devenant cardinal ro
main, le chapeau laissé vacant parla
mort de S. Em. le cardinal Gousset reste
encore à donner.
Mgr Bonaparte est arrivé samedi soir,
29, et a dit sa messe le lendemain à la
Minerve. Il recevra à l'ambassade dé
France, comme on le sait, et prendra le
titre cardinalice de l'église de la Pace
(de la Paix). On se plaît à faire des com
mentaires sur cette circonstance. Est-cc
un bon présage que la désignation de ce
titre ? est-ce par opposition que la nou
velle Eminence en est revêtue ?
Mgr Ferriéri, étant encore en Portu
gal, ne recevra son titre que plus tard,
ainsi que NN. SS. Barili et Moreno. Mgr
Gonella prend/celui de Ste Marie, sopra
Minerva; Mgr Bërardi, celui des saints
Pierre et Marcelin, ancien titre du Pape
Pie IX; Mgr Moreno,celui de Sainte-Croix
en-Jérusalem; Mgr Borromeo, celui des
SS. Vito e Modesto, ancien titre de saint
Charles Borromée ; Mgr Capalti, celui
de Sainte-Marie in Aquimo.
Le Saint-Père vient de mettre à exé
cution le projet que lui avait soumis le
ministre des armes de.former deux ré
giments, l'un de la légion française,
l'autre du bataillon de carabiniers suis
ses. L'accroissement donné, à ces deux
corps, et que réclamait d'ailleurs l'arri
vée de nombresues recrues, permet d'é
quilibrer les forces pontificales, c'est-à-
dire de donner à chacune de ces forces
des conditions à peu près égales en
nombre.
Quant à la légion, les avancements
principaux sont ceux-ci : M. le comte
d'Argy, le brave lieutenant-colonel,
prend le grade de colonel, dont il remr
plissait déjà les fonctions, et par privi
lège portait les insignes; Mi le capitaine
Durostre, dont là noble conduite à été
si appréciée, est chef de bataillon ; M. le
capitaine Ségard, trésorier, devient ma-
jor.Quatre officiers de l'armée française:
M. Prévost, capitaine adjudant-major
au 9 e des chasseurs à pied de la division
de Lyon ; M. Grimai, sous-lieutenant au
22° de ligne ; un officier du génie, et un
autre dont nous ignorons les noms, sont
arrivés'de France pour entrer dans la
légion. Deux médecins, militaires fran
çais sont venus aussi grossir le corps
médical.
Quant aux carabiniers, les avance
ments principaux sont ceux-ci: M. Jean-
nerat, lieutenant-colonel, est nommé
colonel; M. de Castella, chef de batail
lon, qui s'est si valeureusement battu à
Mentana, prend le rang de lieutenant-
colonel; M. le capitaine Mayer, le vail
lant blessé des monts Parioli, est nom
mé commandant; M. le capitaine Mare-
tri devient maj or.
Parmi les officiers qui ont le plus
contribué à la gloire des armes pontifi
cales dans la mémorable campagne de
l'automne de 1867, il convient de placer
en première ligne M. le capitaine Cor
tes. Si son rôle à Monte-Rotondo n'est
pas enveloppé de cette lumière éclatante
que donne la Victoire, nous osons dire
qu'aux yeux des amis de l'Eglise il em
prunte a l'héroïsme d'une lutte inégale,
à l'abandon dans lequel il est resté, aux
revers, à la souffrance, à la captivité
dont les incidents ne sont pas assez con
nus, un caractère encore plus élevé.
Par son gaorifice généreusement Ac
cepté, par sa lutte aussi habile que
désespérée, M ( Cortes a retardé la
naargjig de l'ennemi, a permis à la
qui a eu l'honneur entre son père et sa
généreuse mère de partager tant de pé
rils et de souffrances. Pie IX a décoré
l'enfant de la croix de la campagne de
1867.
Le R. P. Hyacinthe a commencé, le di
manche 1 er mars,le cours de ses prédica
tions à Saint-Louis-des-Français. Une
foule considérable, appartenant e toutes
les classes de la société,se presssait pour
l'entendre, et l'on peut dire tout d'abord
à la louange de l'illustre religieux que
sa réputation a produit ce beau résul
tat de faire venir au lieu saint des gens
qu'on n'a guère l'habitude d'y voir.
L'évangile du jour, le récit de la ten
tation de Notre-Seigneur au désert, a
servi de texte au prédicateur.
Au milieu de l'exorde, il s'est tout à
coup interrompu par un mouvement
orâtoire très-heureux, s'écriant qu'il
avait la joie d'annoncer la parole de
Dieu dans Rome et qu'il sentait avec sa
joie le poids d'un tel honneur; que le
lieu et le moment rendaient cette joie
plus grande et cet honneur plus redou
table : le lieu, cette chaire placée dans no
tre Eglise nationale entre l'autel du Dieu
de Clovis et de Charlemagne et le Vati
can où siège le Roi par excellence, le
son peuple, à l'éloquence de ses ora-
téurs, à l'énergie'de son" gouvernement,
à la vaillance de ses soldats, venait de
faire respecter une fois de plus l'indé
pendance du Souverain Pontife et la li
berté du peuple romain. ; ,
La substance même du discours était
très appropriée, ainsi que. le sujet, au
but que se propose l'orateur de montrer
la sainteté de l'Eglise. Il a développé ces
trois points du récit évangélique où
nous voyons le démon demandant au
Sauveur de convertir les pierres en
pain, de se précipiter du haut du tem
ple, de se prosterner et de l'adorer. Les
demandes que le démon fait au Fils de
Dieu, les impies les adressent à l'Eglise.
Tel a été l'enohaînement de ce discours,
où abondaient les traits d'une véritable
éloquence.
S'il était permis de critiquer en quoi
que ce soit la parole qui tombe de la
chaire, nous dirions que l'éminent reli
gieux, encore qu'il se sentît bien à
Rome, n'oubliait pas assez la France.
Singulier reproche sans doute, et qui
ressemble à un éloge. La France a sau
vé Rome, nul ne le conteste. Mais avec
la France, il y avait le monde catholique
dignement représenté par des soldats
de toute nation. Et dans l'auditoire qui
l'écoutait avec tant de recueillement, le
R. P. Hyacinthe comptait • autant de
fidèles de ces nations diverses que de
Français.
Ambroise Petit.
ml au naturel. Le roi Louis aimait les
ar|s, il les comprenait, les étudiait, les
protégeait, et l'on peut dire qu'il a créé
Munich à force de l'embellir. Mais l'ou
bli des conditions ne règne, pas seule
ment en bas; il a envahi les princes;
..un roi qui aime les arts ne se contente
plus *de les protéger en roi, il se fait
leur serviteur, et il devient le camarade
des artistes.
J'ai entendu moi-même le pauvre roi
tenirun propos à peu prè3 semblable et
nonmoins étrange.—J'assistais à un bal
masqué dans la salle de l'Odéon de Mu
nich; ce bal, qui est surtout un bal d'ar
tistes, a lieu tous les ans, et s'ouvre avec
une certaine solennité. Toute la cour y
assiste ainsi, que le corps diplomatique
et les hauts fonctionnaires ; on peut y
venir en habit noir, mais il faut y ap
porter un bonnet de fou que l'on reçoit
en même temps que la carte d'entrée.
—Ordinairement les personnes royales,
placées sur une estrade réservée, assis-
tent'à un défilé des costumes, et s'éloi
gnent ensuite. — Le çôi Maximilien ré
gnait alors, et son père avait suivi des
yeux et applaudi le. cortège avec sa
gaîté accoutumée, mais en restant sur
l'estrade comme les autres personnages
de haut rang. Quand la cour s'en alla,
il demeura seul à sa place, attendant
que la porté se fût refermée sur les re
présentants de l'étiquette; puis, se le
vant tout d'un coup, il se précipita au
milieu de ses chers artistes, en disant
aux plus voisins : «, Maintenant qu'ils
« ne sont plus là, apausons-nous ! »
; était déjà •bien vieux alors, et-soiï-j -aehèvera de le faire connaître dans tou-
On nous écrit dé Mùnioh :
La mort du vieux roi Louis a fait une
grande sensation en Bavière; on y était
préparé par les nouvelles tous les jours
plus inquiétantes que l'on îecevait de
sa santé et par l'âge de ce prince dont
le petit-fils est aujourd'hui sur. le trône;
mais la Bavière était fière de son ancien
souverain, elle l'aimait, et j'avoue que
je ne'saurais blâmer cette sympathie.
Assurément le roi Louis a commis des
fautes bien graves, mais il avait incon
testablement de nobles qualités, et, sans
vouloir excuser ses faiblesses, il est im
possible de voir en lui un homme ordi
naire.
Le scandale causé par la passion du
roi pour Lola Montés a été tel que, sur
tout pour ceux qui vivent hors de l'Al
lemagne, ces deux noms se présentent
involontairement ensemble à la mé
moire. C'est là une espèce de châtiment
trop mérité, mais peut-être faudrait-il
chêreh.ër la causé immédiate de cet ou
bli complet dë cë que le roi Louis avait
de meilleur, bien plus dans l'amour des
récits scandaleux que dans les senti
ments de la vertu outragée. On parle de
cette triste histoire, et on-en rit, témoin
quelques lignes de M. Duruy que Mgr
Dupanloup cite dans sa dernière bro
chure. — Rire d'un roi, c'est une bonne
fortune pour une génération qui a per
du la notion dû respect, et jamais les
vices des souverains passés ou présents
n'ont été racontés et commentés autant
qu'aujourd'hui : est-ce par amour pour
1a. vertu? — Assurément non. On rit
comme Cham , quand on devrait, à
l'exemple de Sem et de Japhet, couvrir
d'un manteau ces coupables égarements.
Un paysan bavarois, très catholique
et très exemplaire, parlant un jour,, de
vant moi du roi Louis avec amÔur et
enthousiasme, j'eus la curiosité de lui
demander ce qu'il pensait de Lola Mon
tés. — Sa figure changea immédiate
ment d'expression ; elle s'assombrit et
devint profondément triste, avec peut-
être une nuance de mécontentement à
mon adresse, et il me répondit en sou
pirant : « Il était aveugle !» — Il était
clair que ce brave homme n'approuvait
ni n'excusait la.fuute ; mais il n'aimait
pas en- parler, et il avait raison,
On raconte que le roi, un jour qu'on
osait insister devant lui sur le mécon
tentement que causait sa conduite, ré
pondit : « Ils ne savent.pas ce que c'est
qu'un artiste ! «—Cette parole n'est cer
tainement pas citée ici pour chercher à
diminuer ses* torts, bien au contraire ;
elle est l'expression d'un complet $t la
mentable oubli de la dignité royale,
mais elle a l'avantage de peindre l'hom-
âge aurait dû suffire pour lui inspirer
une autre tenue, mais c'est le contraire
qui arrivait. Plus il vieillissait et moins
ir avait de sérieux dans sa manière d'ê
tre, et cela pourrait faire croire que ses
facultés affaiblies étaient un peu causes
de ses erreurs les plus graves. Né en
1786, le roi Louis avait déjà soixante ans
quand la trop célèbre danseuse le ren
dit « aveugle, » pour parler comme le
paysan que je citais tout à l'heure.
; Le roi Louis I est monté sur le trône
en 1825» Les monuments dont il a cou
vert la ville de Munich, ceux qu'il a fait
construire ou réparer dans le reste de
la Bavière, toutes les belles œuvres aux
quelles il a contribué, sont trop connues
pour avoir besoin d'être rappelées.
Il n'a pas seulement appelé et favo
risé des artistes, il a aidé dans une
grande mesure à la renaissance du ca
tholicisme en Allemagne. C'est sous sa
protection que se sont réunis dans sa
capitale des hommes tels que Gœrres,
Moy, Mœhler, Klee, Phillips, Dœllin-
ger, etc., etc. Mœhler et Gœrres surtout
ont exercé une action considérable sur
l'esprit public, le premier par sa symbo
lique, lé second par une quantité de pu
blications et par la création des « feuil
les historiques et politiques , » qui sont en
core la première des levues allemandes,
sans contredit.
A l'époque de l'emprisonnement de
l'Archevêque de Cologne, le roi Louis
se conduisit en prince vraiment catho
lique; il affranchit- l'Eglise dans ses
Etats de presque tous les liens du bu-
reaucratisme joséphiste se ouvrit la Ba
vière aux ordres religieux d'hommes et
de femmes : enfin il se fit le protecteur
et lë président du Ludwigs-Verein pour
la propagation de la foi.
Le roi Louis avait le bon sens de ne
pas vouloir faire de la Bavière une
grande puissance ; il avait en politique
des vues saines, et n'aurait certainement
jamais conseillé ni autorisé la misérable
attitude qu'ont adoptée les gouverne
ments qui lui ont succédé. Il aimait le
peuple et en était aimé ; il était bon, gé
néreux, d'une familiarité charmante
avec les pluahumbles de'ses sujets ; en
revanche, il se permettait volontiers des
traits satiriques, spirituels, mais sou
vent méchants, contre les gens de cour
ou les lettrés qui l'approchaient.
Je l'ai vu aller seul au marché, dans
le plus parfait incognito, s'informer du
prix des grains, causer avec des pay
sans et souvent sans être reconnu par
ceuxauxque's il parlait. Il aimait à se
promener à pied dans les rues, le cha
peau à la main, sans doute pour éviter
la fatigue de saluer : les habitants de
Munich le connaissaient tous; on s'ar
rêtait et on se découvrait; il interpel
lait ceux qu'il reconnaissait, allait bi
zarrement d'un côté à l'autre de la rue,
regardait les boutiques, en un mot, se
montrait original dans toutes ses allu-
res.
On rapporte qu'un jour, ayant aperçu
un individu qui s'était arrêté pour le
regarder, sans le saluer, quoique l'atti
tude du public dût lui indiquer parfai
tement à qui il avait à faire, le roi tra
versa la rue, s'approcha comme par
mégarde de ce grossier personnage, lui
retira son chapeau et le jeta par terre
sans s'arrêter dans sa marche. Pour
compléter l'anecdote,on ajouteque cette
leçon fut donnée à un Français, et il
faut avouer qu'un trop grand nombre
de nos compatriotes aiment à se distin
guer par des impertinences de ce genre.
Munich aurait peut-être échappé à la
révolution de 1848 sans Lola Montés. —
Les excès d'insolence de cette misérable
femme étaient arrivés à un degré qu'il
est inutile de rappeler ; le bon sens et
l'honnêteté publics étaient révoltés,
poussés à Ijout, et les désordres purent
se produire impunément. — La partie
saine de la population n'a certainement
pas fait l'émeute, mais elle avait perdu
le courage de la résistance, et qui pour
rait s'en étonner ?
Le roi commença par accorder la
Constitution libérale qpe demandait la
révolution, pt il abdiqua. Les vain
queurs du jour, en apprenant mr'ils
avaient obtehu plus qu'ils ne voulaient,
envoyèrent une députation au palais
pour demander à leur souverain de con
tinuer à régner.
J'ai entendu raconter, mais je ne ga
rantis pas l'exactitude de ce fait, que le
roi répondit par une verte semonce, di
sant entre autres choses «que, puisqu'on
« avait une Constitution, on devait être
satisfait; que pour, lui; il n'entendait
«rien à cette nouvelle mode, et qu'il
« aimait mieux ne plua se mêler de
«rien.»
Enfin, il aurait ajouté en finissant :
« Du reste, je vous laisse mon fils...
« Vous m'en direz des nouvelles ! »
Il est certain que la Bavière a dû sou
vent regretter le roi Louis. Avec son
mélange de qualités attachantes et de
défauts malheureux (qui l'ont entraîné
si loin), il avait en lui des traits
vraiment royaux ; il avait des instincts
de race trop disparus depuis. Qu'il l'ait
prédit ou non, il est trop vrai qu'il a
laissé de tristes successeurs. Son fils a
fait tout ce qu'il a. pu pour énerver
et décatholiciser la Bavière ; son petit-
fils... n'a encore rien fait en un temps
où l'abstention estparticulièrementcou-
pable. — On dit que les dernières élec
tions ont inspiré de graves pensées au
jeune roi. Dieu le veuille !
Rappelons, en finissant, que le roi
Louis aimait médiocrement la France.
Il avait servi sous Napoléon, et racontait
des histoires parfaitement capables
d'expliquer ses vieilles rancunes. Je l'ai
entendu un jour faire une de ces sorties
qui lui étaient familières et dans des
conditions amusantes. Ce dernier trait
te son originalité.
Abordant un haut fonctionnaire du
nouvel Empire, dont le père avait occu
pé un poste auprès de Napoléon I er , il
commença par lui dire qu'il avait connu
ce père dans sa jeunesse.
L'interlocuteur flatté énuméra les ti
tres que S. M. venait de rappeler. —« Il
« devait bien connaître Napoléon, votre
« père? » poursuivit le roi. — « Gertai-
« nement, sire, il a même écrit un li
ft vre... » — « Oui, oui, je sais bien!
« moi aussi je l'ai connu Napoléon ! Il
« était mauvais comme un chien, Napo-
« léon, mauvais comme un chien! » Et
il se mit à nous raconter deux ou trois
anecdotes terribles, dont il avait été té
moin jadis.— J'avais peine à tenir mon
sérieux, mais je n'osais pas regarder la
figure de mon voisin ; le roi me poussa
du coude en s'éloignant pour me dire
sans parler : « Mais voyez-le donc ! » —
Il n'aimait rien tant que ces espiègle
ries.
Le pauvre prince vient d'avoir de ter
ribles comptes à rendre, mais sa mort
a été édifiante, et il a fait beaucoup de
bien dans sa vie. On peut espérer qu'il
a trouvé grâce devant le tribunal de
Dieu.
B. D'Agreval.
Voici les passages les plus importants
du discours de M. Disraeli prononcé à la
Chambre des communes, dans la séan
ce du 5 mars.
Par rapport à la.politique étrangère, nous
suivrons dans le cabinet actuel la marche
qui a déjà été suivie sous.la direction de mon
noble ami qui est près de moi (lord Stanley),
et en la suivant, nous aurons, je crois pou
voir le dire, l'approbation du parlement et,
je crois pouvoir l'ajouter, la confiance- de
l'Europe entière. Cette politique est une po
litique dé paix, non point de paix à tout prix,
au point de vue des seuls intérêts de l'An
gleterre, mais une politique de paix basée
sur la conviction que celte politique répond à
l'intérêt général du monde. Nous ne croyons
pas qu'une telle politique doive trouver sa
garantie dans un isolement plein d'égoïsme ;
nous croyons, au contraire, qu'elle doit la
chercher dans ses sympathies avec les au
tres pays, non-seulement au moment de leur
prospérité, mais aussi dans leut- troubles et
leurs inquiétude.En supposant que cette poli
tique soit suivie d'une manière constante,j'ai
la conviction que s'il vient à se présente^,
une occasion où l'influence de l'Angleterre
soit nécessaire pour conserver la paix du
monde (et il se présente périodiquement des
occasions de cette nature), alors cette influen
ce ne s'exercera point en vain, parce qu'elle
sera basée sur l'estime et le respect.
Quant à notre politique intérieure, je dirai
tout d'abord que l'administration açtuellé
suivra une politique libérale. Je veux parler
d'une politique vraiment libérale, d'une poli
tique qui ne reculera devant aucun des chan
gements réolamés par les besoins de notre
époque, mais qui n'oubliera jamais non plus
que nous devons à notre heureuse étoile de
vivre dans un pays ancien et historique, ri
che en influences traditionnelles, qui sont la
meilleure garantie de l'ordre et de la liberté,
l'élément le plus précieux de notre caractère
et de notre force nationale,
En parlant de notré politique intérieure, je
dois dire quel profond regret éprouve l'admi
nistration actuelle et a éprouvé l'ancienne
administration, en se voyant dans l'obliga
tion de continuer à suspendre, dans l'une des
parties les plus importantes du royaume-uni,
la garantie la plus sérieuse de la liberté in
dividuelle. Mais, messieurs, j'exprimerai, à
propos de la suspension de Ykabeas corpus en
Irlande, la même opinion que lord Derby,
lorsqu'il était à la tête des affairés. Nous ne
considérons point cette mesure comme étant
dirigée contre le'peuple irlandais lui-même*
mais bien comme destinée à protéger le peu
ple irlandais contre les machinations d'une
confédératipn étrangère dépourvue de prin
cipes ; et sans avoir la prétention de cacher
un instant le regret profond que j'éprouve en
laissant encore subsister l'état de choses ac
tuel par rapport à cet acte, je pense que le
parlement, le pays, tout le monde enfin doit
trouver un grand motif de consolation à ee
propos dans le-fait suivant ; c'est que dans
notfe époque eje lumières et d'opinions modé
rées, là suspension de l'acte d'habeas corpus %
ce palladium de la libert'é individuelle,' ne
s'est point trouvée incompatible avec l'admi
nistration juste, équitable, impartiale et mê
me Indulgente delà justice,
Je crois et j'ai la eanûanoe que les agita
tions qui <»nt troublé l'Irlande sont en voie
d l apaisement et vont bientôt disparaître en
tièrement. C'est alors que le chambre procé
da avec un nouveau zèle, comme elle l'a déjà
fait, à déterminer et à prendre les mesures
qu'elle croira efficaces pour assurer les pro
grès du pays , et je ne doute pas qu'en'
procédant avec ciroopspection et avec
un désir sincère de concilier les opinions
éclairées et modérées de tous les partis, nous
n'arri-vions à faire beaucoup pour la pros
périté dé l'Irlande et le bonheur de ses habi
tants.
Je ne m'arrêterai point, en ce momen t, sur
les détails de cette question, parce que je 33^...
qu'il est possible qu'on se méprenne syff fô'..,,
sens de quelques observations que je.rae ha
sarderais à prononcer en semblable occfuvrènr
ce,et aussi parce qu'il ne faut point ditftinuer:
l'intérêt que la chambre prend à la \ShoSe;vV;
Nous sommes immédiatement en prfeencg-,
d'une importante discussion sur la conmiioor.^
générale de l'Irlande. :
J'aurais été heureux d'en faciliter l'ouvertu
re, en donnant à l'honorable membre qui a
pris l'intiative de ce débat, un jour pour pré
senter sa proposition; maisll jouit déjà de cette
facilité,et mes efforts devront donc seborner à
aider la marche de la discussion lorsqu'elle :
sera entamée. Dans cette circonstance, mon
noble ami le secrétaire en chef du cabinet du
lord lieutenant saisira la première occasion
favorable pour exposer notre politique géné
rale par rapport à l'Irlande, et, si cette poli
tique est attaquée, mes collègues et moi neus
serons prêts à la défendre.
RîonveUiBS politiques
La Chambre a voté hier, par 135 voix con
tre 71, la suppression de l'article 12 du projet
de loi sur la presse ainsi conçu :
« Art. 12. En cas de récidive, tout indivi
du condamné pour délit de presse commis
par lajvoie d'un journal ou écrit périodique
ou "par un écrit non périodique soumis au
timbre, peut être, par le jugement de con
damnation, suspendu, pendant un temps qui
n'excédera pas cinq ans, de l'exercice de ses
droits électoraux. »
Voici les noms des 71 députés qui ont voté
pour le maintien de l'article.
MM. Abbatucci (Séverin). André (du
' Gard). Andrieu. Arjuzon (le comte d').
Balay (Francisque). Beauchamp (de). Bel-
liard. Bénoist (le baron de). Bois-Viel. Bou-
det (le comte).
Caffarelli (le comte). Gampaigno (le mar
quis de). Gazelles. Chadenet. Ghristophle.
Gorberon (le baron de). Gouëdic (le comte du)V
Coulaux (du Bas-Rhin). Creuzet.
Daguilhon-Pujol. Dalloz (Edouard). Dau-
theville (le général). David (le baron). Delà-
marre (de la Creuse). Delavau. Deltheil.
Dollfus (Camille). Douesnel. Du Mirai. Du-
plan.
Fould (Adolphe). Fould (Edouard).
Geiger (le baron de). Gorrec (le). Gros
(Aimé). Guilloutet (de).
Hébert. Hennocque (le colonel).
Jaucourt (le comte de). Jourdain.
Le Roux (Alfred). Le Roux (Charles). Les-
cuyer d'Attainville.
Marey-Monge. Mercier (le baron). Meslin
(le général). Millet. Millon.
Nogent Saint-Laurens. Noubel (Henri).
: Pegézy. Pamard. Parieu. (de). Perrier.
Piccioni. Plancy (le vicomte de). Poëze (le
comte de la).
Reille (le vicomte Gustave). Reinach (le
baron de). Romeuf (le baron de). Roulleaux-
Dugage. Royer.
Sainte-Hermine (le marquis de), Seydoux.
Sibuet (le baron). Simon (Joseph).
Talabot. Thoinnet de la Turmélièfre. Tra-
vot (le baron). .
Welles de la Valette (le comté). Werlé.
N'ont pris part au vote :
MM. Albuféra (le duc d'). André (de la
Charente). Aymé.
Barbantane (le comte de). Barbet. Bodiri.
Bouchetal-Laroche. Boutelier. Buquet (UT :
baron). Busson-Billault.
Calvet-Rogniat. Caruel de Saint-Martin
(le baron). Champagny, Jérônie-Paul, (le
comte de). Chevalier (Auguste). Conegliano
(le marquis de). Corneille. Curé.
Dambry. Darblay, jeune,- David (Ferdi- %
nand). Dechastelus. Delebecque. Descours
(Laurent). Didier. Dupont (Paul).
Fabre. Fleury (Anselme). Fouquet. Fremy.
Garnier. Granier de Cassagnac.
Havrincourt (le marquis d').
Jubinal (Achille).
Lafond de Saint-Mur (le baron). Lagrange,
Frédéric (le comte de). Las-Cases (le comte
de). Lasnonier. Laugier de Chartrouse (le
barcn). Lédier. Le Hon, Léopold.(le comte).
Le Mémorel de la Haichois. Leret d'Aubi-
gny.
Mathieu. Montjoyeux (de).
Noualhier.
Perras. Petit (Guillaume). Peyrusse.
Pierres (le baron de). Pinart. Piré de Ros-
nyvinen (le marquis de).
Rochemure^le comte de). Roques-Salvaza.
Saint-Paul (de). Schneider. Sens. Stiéve-
nart-Béthune.
Tarente (le duc de). Tourrette (le marquis
de la).
Vast-Vimeux (le baron). Veauce (le ba
ron de).
Dans la même séance, la Chambre a
adopté par 182 voix contre 56 l'article 14
(devenu l'article 13) concernant l'exécution
provisoire, nonobstant opposition ou appel,
du jugement ou de l'arrêt qui prononce la
suspension ou la suppression d'un journal
ou écrit périodique.
Ont voté contre l'article :
MM. Ancel, Andelarre (le marquis d'),
Barillon, Berryer, Bethmont, Brame, Buf
fet, Bussière (le baron de).
Carnot, Chambrun (le comte de), Chasot
(de), Chevandier de Valdrôme, Clary (le vi
comte), Cœhorn (le baron de).
Darimon, Doriàn, Drouot (le vicomte).
Eschasseriaux (le baron), Favre (Jules).
Garnier-Pagès , Girot-Pou'zol, Girou de
Buzareigues, Glais-Bizoin, Goerg, Gram-
moçt (le marquis de), Guéroult.
Hallez-Claparède (le comte), Ravin, Hé-
non.
Janzé (le baron de), Javal (Léopold).
Kolb-Bernard.
Ladoucette (le haron de), Lanjuinais (le
vicomte), Larrabure, Latour du Moulin, Les-
pérut (le baron).
Magnin, Malézieux, Marie, Marmier (le
duc de), Martel, Millon»
Ollivier (Emile),
Pélletan, Picard (Ernest), Piéron-Lérôy,
Planat.
Rambourgà. (le vicomte de), Réguis (le co
lonel), Richard (Maurice), Riondel.
Segris, Simon (Jules).
Talhouët (le marquis de), Thiers, Tilkn-
oourt (dë).
Lundi 9 Mars 186^
N® 323. ~ Edition quotidienne
Lundi O Mars 1S68
9& BSl . } V, 80 : î?t r
Skmoir. 31
Trois troto..... il
Le numéro : 15 centimes
/
Pa ris, 10, rue des Saints-Pèr«?
Oc a'ahoime à Home, au bureau de la Ctviità cattouco
via del Gesn, 61
BÉPARTEMENt#
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Six mois..,..,.., 34
Trois moli.i. 18
ÉditSen meml-qàBtldtena»
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... mxvmmtvmsœm •.'.
«tt. là&MMl, C1ES 4 Ç'% 6, fbn de 1* Bourk
France
PARIS, 8 MARS 1868
BIJXiLETIN
-L'article 28 du projet de loi sur l'impôt de
mouture, en Italie, dispose que la loi sera
mise en /vigueur le 1" janvier 186.9, et. il
'""^ôïïte a, " J ' ,ol ' n ' tJ " u " 11 1
« A dater de ce jour, les dispositions de
l'article 5 du décret législatif du 28 juin 1866
(concernant l'impôt sur la richesse mobilière)
seront appliquées aussi aux revenus prove
nant des titres de la dette publique, pour les
quels on percevra l'impôt de la richesse mo
bilière, moyennant une retenue au moment
du payement dés intérêts par le Trésor, tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur. »
On ne saurait plus nettement décréter la
ruine du crédit italien à l'étranger, car cette
proposition est faite au moment où la rente
est à 45 francs. Néanmoins il est probable
que cet impôt sera voté. En effet, la commis
sion qui le propose paraît être sur ce point
d'accord avec la majorité, et il semble qu'elle
établisse par là une sorte de compromis avec
le ministère : « Je vous passerai l'impôt sur
la mouture, passez-moi l'impôt sur la rente. »
Tels sont les pourparlers ; quant au peuple,
les gendarmes sont là pour assurer son co'n-
' sentement au contrat. Pourtant, avec tous
pes impôts, le gouvernement ne parvient pas
à changer ces terribles chiffres : 632 millions
d'arriéré et 340 millions de déficit pour cette
année seulement. Italia fora da se !
A la suite de la déclaration générale rela
tive à la politique extérieure, dont nous aVons
parlé hier, M. Disraeli a traité divers points
de la politique intérieure, et particulièrement
la question d'Irlande. Nous reproduisons
plus ]®in ses explications.
Une conférence des représentants des éco
les supérieures dè l 'Allemagne du Nord viéîîT*
de se réunir à Berlin. Son but est d'assurer
aux diplômes conférés par les établissements
d 'instruction secondaire une même valeur
par tout le territoire K dé cal, à cause des pri
vilèges qu'ils confèrent aux personnes qui se
destinent à l'armée ou aux postes, attendu
que ces services relè'vent du pouvoir fé
déral.
M. de Bismark n'a point manqué cette
bonne occasion d'affirmer une fois de plus sa
conquête. Lès prescriptions en vigueur en
Prusse ont servi de base aux travaux de la
conférence, dont les membres se sont mis
d'accord sur toutes les questions proposées.
Voici le détail de ces questions : classifica
tion des établissements d'enseignement se
condaire (lycées, gymnases, collèges), écoles
professionnelles de première'et de seconde
classe, écoles bourgeoises supérieures; ni
veau de l'enseignement des premières, se
condes et troisièmes classes; durée des cours,
chiffre maximum des élèves, nombre des le
çons hebdomadaires; quali és à exiger des
professeurs, leur nomination; examens et
certificats d'études, élèves venus du dehors;
enfin conditions à imposer aux institutions
particulières qui désireraient jouir des avan
tages accordés aux écoles publiques.
Le président Johnson est appelé à compa
raître devant le. Sénat des Eiats-tJnis pour
le 13 mars. En attendant, il garde le pouvoir,
et les dépêches qui viennent d'Amérique lais
sent supposer qu'il pourrait bien s'en servir
pour engager une collision armée. Le prési
dent en effet, après avoir reçu, le mandat de
comparution, a adressé au Sénat un message
pour affirmer de nouveau la légalité de la
destitution de M. S tant on qui n'a pas été
nommé par lui. De son côté, M. Stanton a
fait arrêter le général Thpmas, désigné par le
président pour lui succéder, et l'on annonce
Ïue tandis que M. Gray, gouverneur de la
'ensylvanie, met ses milices à la disposition
du Congrès, M. Johnson reçoit.les offres, de
secours des milices-de Maryland et de New-
Jersey.
Le Moniteur nous apprend que la reine
d'Angleterre a tenu, le 5 mars, à Buckin-
gham Palace, un lever auquel les ministres
de Sa Majesté, ainsi que le corps diplomati
que accrédité à Londres, avaient été invités.
La reine s'est informée avec intérêt auprès
du prince de La Tour d'Auvergne des nou
velles de l'Empereur et de la famille impé
riale.
Auguste Roussel.
dation parfaitement légitime pour ex
citer le zèle de ses préfets contre
les sanfédistes, comme le Journal de
Paris appelle si gracieusement les ca
tholiques; mais il est possible encore
qu'il n'y ait pas d'association du tout,
et' qu'on n'en ait inventé une que pour
subir aux hommes influents dévoués à
la cause de l'Eglise de nouvelles vexa
tions. En ce genre, les ministres autri
chiens sont capables de tout.
Le fait de l'envoi d'instructions par
le ministre de la police à ses préfets
dans le sens indiqué par le Journal .de
Paris ou dans un sens analogue n'a donc
rien d'invraisemblable. Toutefois rien
jusqu'à présent ne prouve qu'il soit
vrai, et nous devons attendre de Vienne
des informations plus positives.
Du Lac.
France d'arriver à son poste, et l'on
peut bien dire, qu'il a puissamment
contribué à sauver Rome. C'est ce que
le Saint-Père a voulu faire comprendre
en honorant M. Cortes par une distinc
tion. particulière, en attachant à la croix
de son Ordre une dotation, et en le ré-
T
de feir^' coTftperrsâiit jusque dans sônjeurîô fils,'
itrAHArt n mi î n n.» 1 ' /K » M. M., u n _ i- ~ A U .i .n
Nous avons des nouvelles de Rome
du 3 mars.
La mort du roi Louis de Bavière a
douloureusement affecté le Saint-Père,
et l'on dit que Sa Sainteté rappellera
dans le prochain Consistoire le royal
défunt et fera célébrer, outre la. chapelle
pontificale d'usage, un service funèbre
dans l'église Sainte-Marie ad Martyres.
Le Consistoire aura lieu le vendredi
13 mars. Le Pape prononcera une allo
cution et proposera Mgr Lucien Bona
parte pour la pourpre romaine avant de
clore cette allocution, en sorte que le
nouveau Cardinal sera créé séparément
et avant les autres, qui sont, comme
Le Journal de Paris nous apçrend que
des instructions auraient tout récemment
été envoyées par le comte de Taaffe,
ministre de la polie© des pays cisleithans,
à plusieurs préfets de cette partie de
l'empire d'Autriche, pour leur signaler
« l'existence d'une vaste association de
sanfédistes autrichiens, qui se recrute
rait dans la noblesse du Tyrol, de l'Illy-
rie, des duchés d'Autriche, de la Bohê •
me et de la Moravie. » Le Journal de Pa
ris ajoute que S.E. le cardinal Rauscher,
Archevêque de Vienne, serait à la tête
de cette association, dont toutes les ra
mification» iraient aboutir- au couvent
des pères Rédemptoristes de la ville de
Mautern, en Styrie, d'où l'on communi
querait avec Rome. D'après le Journal
de Paris, «la circulaire ministérielle cite
les noms de plusieurs des affiliés. Parmi
ces noms, on remarque ceux de cinq
princes, quatre comtes et sept chanoi
nes. Les membres de l'association se re
connaissent entre eux à un signe sym
bolique qu 'ils portent en sautoir, en
guise de médaillon. Ce signé ne serait
autre, dit-on, que l'image de l'Imma-
culée-Conception. »
Cinq princes ! quatre comtes ! sept
chanoines ! Voilàquiest effrayant. Pour
quoi cinq, quatre et sept? Ces chiffres
ont-ils une signification cabalistique? et
pourquoi ce couvent de Styrie choisi
pour siège de l'association ? Mautern se
rait-elle une ville sainte, et n'y en au
rait-il pas d'autre dans l'empire d'Au
triche* d'où l'on puisse communiquer
avec Rome? Tous ces détails si précis
donnent à la nouvelle du Journal de Pa-
mune forte couleur d'invraisemblance.
Notre correspondant de Vienne nous di
ra bientôt si elle a quelque chose de"
fondé. En attendant, nous .pouvons afr
fifmer qu'une association dont le but,
l'organisation et les moyens d'action ne
seraient pas pleinementavouables, n'au
rait pas à sa tête le Cardinal Rauscher,
et ne se trouverait pas en communica
tion avec le Saint-Siège.
Après cela, il est fort possible que le
gouvernement autrichien ait pris pré
texte de la formation de quelque asso-
et loscanella; Barili, nonce a Madrid,
Berardi .Archevêque de Nicée, sous-secré
taire d'Etat; Moreno, assesseur-du-Saint-
Office ; Borromeo Arese, majordome du
palais, et Capalti, secrétaire de la con
grégation de la Propagande. Ces deux
derniers seront cardinaux de l'ordre des
Diacres.
Mgr Bonaparté ne sera pas promu
comme cardinal français, mais comme
cardinal romain. Il devra donc s'établir
à Rome, d'où il ne pourra s'éloigner
sans l'autorisation^du Saint-Père. Par
la même raison, il recevra la barette
des mains du Pape et non des mains
de l'empereur ,comme cela a lieu pour
les cardinaux de la couronne.
On sait que depuis l'union delà Savoie
et de Nice, la France a six cardinaux.
Mgr Bonaparte devenant cardinal ro
main, le chapeau laissé vacant parla
mort de S. Em. le cardinal Gousset reste
encore à donner.
Mgr Bonaparte est arrivé samedi soir,
29, et a dit sa messe le lendemain à la
Minerve. Il recevra à l'ambassade dé
France, comme on le sait, et prendra le
titre cardinalice de l'église de la Pace
(de la Paix). On se plaît à faire des com
mentaires sur cette circonstance. Est-cc
un bon présage que la désignation de ce
titre ? est-ce par opposition que la nou
velle Eminence en est revêtue ?
Mgr Ferriéri, étant encore en Portu
gal, ne recevra son titre que plus tard,
ainsi que NN. SS. Barili et Moreno. Mgr
Gonella prend/celui de Ste Marie, sopra
Minerva; Mgr Bërardi, celui des saints
Pierre et Marcelin, ancien titre du Pape
Pie IX; Mgr Moreno,celui de Sainte-Croix
en-Jérusalem; Mgr Borromeo, celui des
SS. Vito e Modesto, ancien titre de saint
Charles Borromée ; Mgr Capalti, celui
de Sainte-Marie in Aquimo.
Le Saint-Père vient de mettre à exé
cution le projet que lui avait soumis le
ministre des armes de.former deux ré
giments, l'un de la légion française,
l'autre du bataillon de carabiniers suis
ses. L'accroissement donné, à ces deux
corps, et que réclamait d'ailleurs l'arri
vée de nombresues recrues, permet d'é
quilibrer les forces pontificales, c'est-à-
dire de donner à chacune de ces forces
des conditions à peu près égales en
nombre.
Quant à la légion, les avancements
principaux sont ceux-ci : M. le comte
d'Argy, le brave lieutenant-colonel,
prend le grade de colonel, dont il remr
plissait déjà les fonctions, et par privi
lège portait les insignes; Mi le capitaine
Durostre, dont là noble conduite à été
si appréciée, est chef de bataillon ; M. le
capitaine Ségard, trésorier, devient ma-
jor.Quatre officiers de l'armée française:
M. Prévost, capitaine adjudant-major
au 9 e des chasseurs à pied de la division
de Lyon ; M. Grimai, sous-lieutenant au
22° de ligne ; un officier du génie, et un
autre dont nous ignorons les noms, sont
arrivés'de France pour entrer dans la
légion. Deux médecins, militaires fran
çais sont venus aussi grossir le corps
médical.
Quant aux carabiniers, les avance
ments principaux sont ceux-ci: M. Jean-
nerat, lieutenant-colonel, est nommé
colonel; M. de Castella, chef de batail
lon, qui s'est si valeureusement battu à
Mentana, prend le rang de lieutenant-
colonel; M. le capitaine Mayer, le vail
lant blessé des monts Parioli, est nom
mé commandant; M. le capitaine Mare-
tri devient maj or.
Parmi les officiers qui ont le plus
contribué à la gloire des armes pontifi
cales dans la mémorable campagne de
l'automne de 1867, il convient de placer
en première ligne M. le capitaine Cor
tes. Si son rôle à Monte-Rotondo n'est
pas enveloppé de cette lumière éclatante
que donne la Victoire, nous osons dire
qu'aux yeux des amis de l'Eglise il em
prunte a l'héroïsme d'une lutte inégale,
à l'abandon dans lequel il est resté, aux
revers, à la souffrance, à la captivité
dont les incidents ne sont pas assez con
nus, un caractère encore plus élevé.
Par son gaorifice généreusement Ac
cepté, par sa lutte aussi habile que
désespérée, M ( Cortes a retardé la
naargjig de l'ennemi, a permis à la
qui a eu l'honneur entre son père et sa
généreuse mère de partager tant de pé
rils et de souffrances. Pie IX a décoré
l'enfant de la croix de la campagne de
1867.
Le R. P. Hyacinthe a commencé, le di
manche 1 er mars,le cours de ses prédica
tions à Saint-Louis-des-Français. Une
foule considérable, appartenant e toutes
les classes de la société,se presssait pour
l'entendre, et l'on peut dire tout d'abord
à la louange de l'illustre religieux que
sa réputation a produit ce beau résul
tat de faire venir au lieu saint des gens
qu'on n'a guère l'habitude d'y voir.
L'évangile du jour, le récit de la ten
tation de Notre-Seigneur au désert, a
servi de texte au prédicateur.
Au milieu de l'exorde, il s'est tout à
coup interrompu par un mouvement
orâtoire très-heureux, s'écriant qu'il
avait la joie d'annoncer la parole de
Dieu dans Rome et qu'il sentait avec sa
joie le poids d'un tel honneur; que le
lieu et le moment rendaient cette joie
plus grande et cet honneur plus redou
table : le lieu, cette chaire placée dans no
tre Eglise nationale entre l'autel du Dieu
de Clovis et de Charlemagne et le Vati
can où siège le Roi par excellence, le
son peuple, à l'éloquence de ses ora-
téurs, à l'énergie'de son" gouvernement,
à la vaillance de ses soldats, venait de
faire respecter une fois de plus l'indé
pendance du Souverain Pontife et la li
berté du peuple romain. ; ,
La substance même du discours était
très appropriée, ainsi que. le sujet, au
but que se propose l'orateur de montrer
la sainteté de l'Eglise. Il a développé ces
trois points du récit évangélique où
nous voyons le démon demandant au
Sauveur de convertir les pierres en
pain, de se précipiter du haut du tem
ple, de se prosterner et de l'adorer. Les
demandes que le démon fait au Fils de
Dieu, les impies les adressent à l'Eglise.
Tel a été l'enohaînement de ce discours,
où abondaient les traits d'une véritable
éloquence.
S'il était permis de critiquer en quoi
que ce soit la parole qui tombe de la
chaire, nous dirions que l'éminent reli
gieux, encore qu'il se sentît bien à
Rome, n'oubliait pas assez la France.
Singulier reproche sans doute, et qui
ressemble à un éloge. La France a sau
vé Rome, nul ne le conteste. Mais avec
la France, il y avait le monde catholique
dignement représenté par des soldats
de toute nation. Et dans l'auditoire qui
l'écoutait avec tant de recueillement, le
R. P. Hyacinthe comptait • autant de
fidèles de ces nations diverses que de
Français.
Ambroise Petit.
ml au naturel. Le roi Louis aimait les
ar|s, il les comprenait, les étudiait, les
protégeait, et l'on peut dire qu'il a créé
Munich à force de l'embellir. Mais l'ou
bli des conditions ne règne, pas seule
ment en bas; il a envahi les princes;
..un roi qui aime les arts ne se contente
plus *de les protéger en roi, il se fait
leur serviteur, et il devient le camarade
des artistes.
J'ai entendu moi-même le pauvre roi
tenirun propos à peu prè3 semblable et
nonmoins étrange.—J'assistais à un bal
masqué dans la salle de l'Odéon de Mu
nich; ce bal, qui est surtout un bal d'ar
tistes, a lieu tous les ans, et s'ouvre avec
une certaine solennité. Toute la cour y
assiste ainsi, que le corps diplomatique
et les hauts fonctionnaires ; on peut y
venir en habit noir, mais il faut y ap
porter un bonnet de fou que l'on reçoit
en même temps que la carte d'entrée.
—Ordinairement les personnes royales,
placées sur une estrade réservée, assis-
tent'à un défilé des costumes, et s'éloi
gnent ensuite. — Le çôi Maximilien ré
gnait alors, et son père avait suivi des
yeux et applaudi le. cortège avec sa
gaîté accoutumée, mais en restant sur
l'estrade comme les autres personnages
de haut rang. Quand la cour s'en alla,
il demeura seul à sa place, attendant
que la porté se fût refermée sur les re
présentants de l'étiquette; puis, se le
vant tout d'un coup, il se précipita au
milieu de ses chers artistes, en disant
aux plus voisins : «, Maintenant qu'ils
« ne sont plus là, apausons-nous ! »
; était déjà •bien vieux alors, et-soiï-j -aehèvera de le faire connaître dans tou-
On nous écrit dé Mùnioh :
La mort du vieux roi Louis a fait une
grande sensation en Bavière; on y était
préparé par les nouvelles tous les jours
plus inquiétantes que l'on îecevait de
sa santé et par l'âge de ce prince dont
le petit-fils est aujourd'hui sur. le trône;
mais la Bavière était fière de son ancien
souverain, elle l'aimait, et j'avoue que
je ne'saurais blâmer cette sympathie.
Assurément le roi Louis a commis des
fautes bien graves, mais il avait incon
testablement de nobles qualités, et, sans
vouloir excuser ses faiblesses, il est im
possible de voir en lui un homme ordi
naire.
Le scandale causé par la passion du
roi pour Lola Montés a été tel que, sur
tout pour ceux qui vivent hors de l'Al
lemagne, ces deux noms se présentent
involontairement ensemble à la mé
moire. C'est là une espèce de châtiment
trop mérité, mais peut-être faudrait-il
chêreh.ër la causé immédiate de cet ou
bli complet dë cë que le roi Louis avait
de meilleur, bien plus dans l'amour des
récits scandaleux que dans les senti
ments de la vertu outragée. On parle de
cette triste histoire, et on-en rit, témoin
quelques lignes de M. Duruy que Mgr
Dupanloup cite dans sa dernière bro
chure. — Rire d'un roi, c'est une bonne
fortune pour une génération qui a per
du la notion dû respect, et jamais les
vices des souverains passés ou présents
n'ont été racontés et commentés autant
qu'aujourd'hui : est-ce par amour pour
1a. vertu? — Assurément non. On rit
comme Cham , quand on devrait, à
l'exemple de Sem et de Japhet, couvrir
d'un manteau ces coupables égarements.
Un paysan bavarois, très catholique
et très exemplaire, parlant un jour,, de
vant moi du roi Louis avec amÔur et
enthousiasme, j'eus la curiosité de lui
demander ce qu'il pensait de Lola Mon
tés. — Sa figure changea immédiate
ment d'expression ; elle s'assombrit et
devint profondément triste, avec peut-
être une nuance de mécontentement à
mon adresse, et il me répondit en sou
pirant : « Il était aveugle !» — Il était
clair que ce brave homme n'approuvait
ni n'excusait la.fuute ; mais il n'aimait
pas en- parler, et il avait raison,
On raconte que le roi, un jour qu'on
osait insister devant lui sur le mécon
tentement que causait sa conduite, ré
pondit : « Ils ne savent.pas ce que c'est
qu'un artiste ! «—Cette parole n'est cer
tainement pas citée ici pour chercher à
diminuer ses* torts, bien au contraire ;
elle est l'expression d'un complet $t la
mentable oubli de la dignité royale,
mais elle a l'avantage de peindre l'hom-
âge aurait dû suffire pour lui inspirer
une autre tenue, mais c'est le contraire
qui arrivait. Plus il vieillissait et moins
ir avait de sérieux dans sa manière d'ê
tre, et cela pourrait faire croire que ses
facultés affaiblies étaient un peu causes
de ses erreurs les plus graves. Né en
1786, le roi Louis avait déjà soixante ans
quand la trop célèbre danseuse le ren
dit « aveugle, » pour parler comme le
paysan que je citais tout à l'heure.
; Le roi Louis I est monté sur le trône
en 1825» Les monuments dont il a cou
vert la ville de Munich, ceux qu'il a fait
construire ou réparer dans le reste de
la Bavière, toutes les belles œuvres aux
quelles il a contribué, sont trop connues
pour avoir besoin d'être rappelées.
Il n'a pas seulement appelé et favo
risé des artistes, il a aidé dans une
grande mesure à la renaissance du ca
tholicisme en Allemagne. C'est sous sa
protection que se sont réunis dans sa
capitale des hommes tels que Gœrres,
Moy, Mœhler, Klee, Phillips, Dœllin-
ger, etc., etc. Mœhler et Gœrres surtout
ont exercé une action considérable sur
l'esprit public, le premier par sa symbo
lique, lé second par une quantité de pu
blications et par la création des « feuil
les historiques et politiques , » qui sont en
core la première des levues allemandes,
sans contredit.
A l'époque de l'emprisonnement de
l'Archevêque de Cologne, le roi Louis
se conduisit en prince vraiment catho
lique; il affranchit- l'Eglise dans ses
Etats de presque tous les liens du bu-
reaucratisme joséphiste se ouvrit la Ba
vière aux ordres religieux d'hommes et
de femmes : enfin il se fit le protecteur
et lë président du Ludwigs-Verein pour
la propagation de la foi.
Le roi Louis avait le bon sens de ne
pas vouloir faire de la Bavière une
grande puissance ; il avait en politique
des vues saines, et n'aurait certainement
jamais conseillé ni autorisé la misérable
attitude qu'ont adoptée les gouverne
ments qui lui ont succédé. Il aimait le
peuple et en était aimé ; il était bon, gé
néreux, d'une familiarité charmante
avec les pluahumbles de'ses sujets ; en
revanche, il se permettait volontiers des
traits satiriques, spirituels, mais sou
vent méchants, contre les gens de cour
ou les lettrés qui l'approchaient.
Je l'ai vu aller seul au marché, dans
le plus parfait incognito, s'informer du
prix des grains, causer avec des pay
sans et souvent sans être reconnu par
ceuxauxque's il parlait. Il aimait à se
promener à pied dans les rues, le cha
peau à la main, sans doute pour éviter
la fatigue de saluer : les habitants de
Munich le connaissaient tous; on s'ar
rêtait et on se découvrait; il interpel
lait ceux qu'il reconnaissait, allait bi
zarrement d'un côté à l'autre de la rue,
regardait les boutiques, en un mot, se
montrait original dans toutes ses allu-
res.
On rapporte qu'un jour, ayant aperçu
un individu qui s'était arrêté pour le
regarder, sans le saluer, quoique l'atti
tude du public dût lui indiquer parfai
tement à qui il avait à faire, le roi tra
versa la rue, s'approcha comme par
mégarde de ce grossier personnage, lui
retira son chapeau et le jeta par terre
sans s'arrêter dans sa marche. Pour
compléter l'anecdote,on ajouteque cette
leçon fut donnée à un Français, et il
faut avouer qu'un trop grand nombre
de nos compatriotes aiment à se distin
guer par des impertinences de ce genre.
Munich aurait peut-être échappé à la
révolution de 1848 sans Lola Montés. —
Les excès d'insolence de cette misérable
femme étaient arrivés à un degré qu'il
est inutile de rappeler ; le bon sens et
l'honnêteté publics étaient révoltés,
poussés à Ijout, et les désordres purent
se produire impunément. — La partie
saine de la population n'a certainement
pas fait l'émeute, mais elle avait perdu
le courage de la résistance, et qui pour
rait s'en étonner ?
Le roi commença par accorder la
Constitution libérale qpe demandait la
révolution, pt il abdiqua. Les vain
queurs du jour, en apprenant mr'ils
avaient obtehu plus qu'ils ne voulaient,
envoyèrent une députation au palais
pour demander à leur souverain de con
tinuer à régner.
J'ai entendu raconter, mais je ne ga
rantis pas l'exactitude de ce fait, que le
roi répondit par une verte semonce, di
sant entre autres choses «que, puisqu'on
« avait une Constitution, on devait être
satisfait; que pour, lui; il n'entendait
«rien à cette nouvelle mode, et qu'il
« aimait mieux ne plua se mêler de
«rien.»
Enfin, il aurait ajouté en finissant :
« Du reste, je vous laisse mon fils...
« Vous m'en direz des nouvelles ! »
Il est certain que la Bavière a dû sou
vent regretter le roi Louis. Avec son
mélange de qualités attachantes et de
défauts malheureux (qui l'ont entraîné
si loin), il avait en lui des traits
vraiment royaux ; il avait des instincts
de race trop disparus depuis. Qu'il l'ait
prédit ou non, il est trop vrai qu'il a
laissé de tristes successeurs. Son fils a
fait tout ce qu'il a. pu pour énerver
et décatholiciser la Bavière ; son petit-
fils... n'a encore rien fait en un temps
où l'abstention estparticulièrementcou-
pable. — On dit que les dernières élec
tions ont inspiré de graves pensées au
jeune roi. Dieu le veuille !
Rappelons, en finissant, que le roi
Louis aimait médiocrement la France.
Il avait servi sous Napoléon, et racontait
des histoires parfaitement capables
d'expliquer ses vieilles rancunes. Je l'ai
entendu un jour faire une de ces sorties
qui lui étaient familières et dans des
conditions amusantes. Ce dernier trait
te son originalité.
Abordant un haut fonctionnaire du
nouvel Empire, dont le père avait occu
pé un poste auprès de Napoléon I er , il
commença par lui dire qu'il avait connu
ce père dans sa jeunesse.
L'interlocuteur flatté énuméra les ti
tres que S. M. venait de rappeler. —« Il
« devait bien connaître Napoléon, votre
« père? » poursuivit le roi. — « Gertai-
« nement, sire, il a même écrit un li
ft vre... » — « Oui, oui, je sais bien!
« moi aussi je l'ai connu Napoléon ! Il
« était mauvais comme un chien, Napo-
« léon, mauvais comme un chien! » Et
il se mit à nous raconter deux ou trois
anecdotes terribles, dont il avait été té
moin jadis.— J'avais peine à tenir mon
sérieux, mais je n'osais pas regarder la
figure de mon voisin ; le roi me poussa
du coude en s'éloignant pour me dire
sans parler : « Mais voyez-le donc ! » —
Il n'aimait rien tant que ces espiègle
ries.
Le pauvre prince vient d'avoir de ter
ribles comptes à rendre, mais sa mort
a été édifiante, et il a fait beaucoup de
bien dans sa vie. On peut espérer qu'il
a trouvé grâce devant le tribunal de
Dieu.
B. D'Agreval.
Voici les passages les plus importants
du discours de M. Disraeli prononcé à la
Chambre des communes, dans la séan
ce du 5 mars.
Par rapport à la.politique étrangère, nous
suivrons dans le cabinet actuel la marche
qui a déjà été suivie sous.la direction de mon
noble ami qui est près de moi (lord Stanley),
et en la suivant, nous aurons, je crois pou
voir le dire, l'approbation du parlement et,
je crois pouvoir l'ajouter, la confiance- de
l'Europe entière. Cette politique est une po
litique dé paix, non point de paix à tout prix,
au point de vue des seuls intérêts de l'An
gleterre, mais une politique de paix basée
sur la conviction que celte politique répond à
l'intérêt général du monde. Nous ne croyons
pas qu'une telle politique doive trouver sa
garantie dans un isolement plein d'égoïsme ;
nous croyons, au contraire, qu'elle doit la
chercher dans ses sympathies avec les au
tres pays, non-seulement au moment de leur
prospérité, mais aussi dans leut- troubles et
leurs inquiétude.En supposant que cette poli
tique soit suivie d'une manière constante,j'ai
la conviction que s'il vient à se présente^,
une occasion où l'influence de l'Angleterre
soit nécessaire pour conserver la paix du
monde (et il se présente périodiquement des
occasions de cette nature), alors cette influen
ce ne s'exercera point en vain, parce qu'elle
sera basée sur l'estime et le respect.
Quant à notre politique intérieure, je dirai
tout d'abord que l'administration açtuellé
suivra une politique libérale. Je veux parler
d'une politique vraiment libérale, d'une poli
tique qui ne reculera devant aucun des chan
gements réolamés par les besoins de notre
époque, mais qui n'oubliera jamais non plus
que nous devons à notre heureuse étoile de
vivre dans un pays ancien et historique, ri
che en influences traditionnelles, qui sont la
meilleure garantie de l'ordre et de la liberté,
l'élément le plus précieux de notre caractère
et de notre force nationale,
En parlant de notré politique intérieure, je
dois dire quel profond regret éprouve l'admi
nistration actuelle et a éprouvé l'ancienne
administration, en se voyant dans l'obliga
tion de continuer à suspendre, dans l'une des
parties les plus importantes du royaume-uni,
la garantie la plus sérieuse de la liberté in
dividuelle. Mais, messieurs, j'exprimerai, à
propos de la suspension de Ykabeas corpus en
Irlande, la même opinion que lord Derby,
lorsqu'il était à la tête des affairés. Nous ne
considérons point cette mesure comme étant
dirigée contre le'peuple irlandais lui-même*
mais bien comme destinée à protéger le peu
ple irlandais contre les machinations d'une
confédératipn étrangère dépourvue de prin
cipes ; et sans avoir la prétention de cacher
un instant le regret profond que j'éprouve en
laissant encore subsister l'état de choses ac
tuel par rapport à cet acte, je pense que le
parlement, le pays, tout le monde enfin doit
trouver un grand motif de consolation à ee
propos dans le-fait suivant ; c'est que dans
notfe époque eje lumières et d'opinions modé
rées, là suspension de l'acte d'habeas corpus %
ce palladium de la libert'é individuelle,' ne
s'est point trouvée incompatible avec l'admi
nistration juste, équitable, impartiale et mê
me Indulgente delà justice,
Je crois et j'ai la eanûanoe que les agita
tions qui <»nt troublé l'Irlande sont en voie
d l apaisement et vont bientôt disparaître en
tièrement. C'est alors que le chambre procé
da avec un nouveau zèle, comme elle l'a déjà
fait, à déterminer et à prendre les mesures
qu'elle croira efficaces pour assurer les pro
grès du pays , et je ne doute pas qu'en'
procédant avec ciroopspection et avec
un désir sincère de concilier les opinions
éclairées et modérées de tous les partis, nous
n'arri-vions à faire beaucoup pour la pros
périté dé l'Irlande et le bonheur de ses habi
tants.
Je ne m'arrêterai point, en ce momen t, sur
les détails de cette question, parce que je 33^...
qu'il est possible qu'on se méprenne syff fô'..,,
sens de quelques observations que je.rae ha
sarderais à prononcer en semblable occfuvrènr
ce,et aussi parce qu'il ne faut point ditftinuer:
l'intérêt que la chambre prend à la \ShoSe;vV;
Nous sommes immédiatement en prfeencg-,
d'une importante discussion sur la conmiioor.^
générale de l'Irlande. :
J'aurais été heureux d'en faciliter l'ouvertu
re, en donnant à l'honorable membre qui a
pris l'intiative de ce débat, un jour pour pré
senter sa proposition; maisll jouit déjà de cette
facilité,et mes efforts devront donc seborner à
aider la marche de la discussion lorsqu'elle :
sera entamée. Dans cette circonstance, mon
noble ami le secrétaire en chef du cabinet du
lord lieutenant saisira la première occasion
favorable pour exposer notre politique géné
rale par rapport à l'Irlande, et, si cette poli
tique est attaquée, mes collègues et moi neus
serons prêts à la défendre.
RîonveUiBS politiques
La Chambre a voté hier, par 135 voix con
tre 71, la suppression de l'article 12 du projet
de loi sur la presse ainsi conçu :
« Art. 12. En cas de récidive, tout indivi
du condamné pour délit de presse commis
par lajvoie d'un journal ou écrit périodique
ou "par un écrit non périodique soumis au
timbre, peut être, par le jugement de con
damnation, suspendu, pendant un temps qui
n'excédera pas cinq ans, de l'exercice de ses
droits électoraux. »
Voici les noms des 71 députés qui ont voté
pour le maintien de l'article.
MM. Abbatucci (Séverin). André (du
' Gard). Andrieu. Arjuzon (le comte d').
Balay (Francisque). Beauchamp (de). Bel-
liard. Bénoist (le baron de). Bois-Viel. Bou-
det (le comte).
Caffarelli (le comte). Gampaigno (le mar
quis de). Gazelles. Chadenet. Ghristophle.
Gorberon (le baron de). Gouëdic (le comte du)V
Coulaux (du Bas-Rhin). Creuzet.
Daguilhon-Pujol. Dalloz (Edouard). Dau-
theville (le général). David (le baron). Delà-
marre (de la Creuse). Delavau. Deltheil.
Dollfus (Camille). Douesnel. Du Mirai. Du-
plan.
Fould (Adolphe). Fould (Edouard).
Geiger (le baron de). Gorrec (le). Gros
(Aimé). Guilloutet (de).
Hébert. Hennocque (le colonel).
Jaucourt (le comte de). Jourdain.
Le Roux (Alfred). Le Roux (Charles). Les-
cuyer d'Attainville.
Marey-Monge. Mercier (le baron). Meslin
(le général). Millet. Millon.
Nogent Saint-Laurens. Noubel (Henri).
: Pegézy. Pamard. Parieu. (de). Perrier.
Piccioni. Plancy (le vicomte de). Poëze (le
comte de la).
Reille (le vicomte Gustave). Reinach (le
baron de). Romeuf (le baron de). Roulleaux-
Dugage. Royer.
Sainte-Hermine (le marquis de), Seydoux.
Sibuet (le baron). Simon (Joseph).
Talabot. Thoinnet de la Turmélièfre. Tra-
vot (le baron). .
Welles de la Valette (le comté). Werlé.
N'ont pris part au vote :
MM. Albuféra (le duc d'). André (de la
Charente). Aymé.
Barbantane (le comte de). Barbet. Bodiri.
Bouchetal-Laroche. Boutelier. Buquet (UT :
baron). Busson-Billault.
Calvet-Rogniat. Caruel de Saint-Martin
(le baron). Champagny, Jérônie-Paul, (le
comte de). Chevalier (Auguste). Conegliano
(le marquis de). Corneille. Curé.
Dambry. Darblay, jeune,- David (Ferdi- %
nand). Dechastelus. Delebecque. Descours
(Laurent). Didier. Dupont (Paul).
Fabre. Fleury (Anselme). Fouquet. Fremy.
Garnier. Granier de Cassagnac.
Havrincourt (le marquis d').
Jubinal (Achille).
Lafond de Saint-Mur (le baron). Lagrange,
Frédéric (le comte de). Las-Cases (le comte
de). Lasnonier. Laugier de Chartrouse (le
barcn). Lédier. Le Hon, Léopold.(le comte).
Le Mémorel de la Haichois. Leret d'Aubi-
gny.
Mathieu. Montjoyeux (de).
Noualhier.
Perras. Petit (Guillaume). Peyrusse.
Pierres (le baron de). Pinart. Piré de Ros-
nyvinen (le marquis de).
Rochemure^le comte de). Roques-Salvaza.
Saint-Paul (de). Schneider. Sens. Stiéve-
nart-Béthune.
Tarente (le duc de). Tourrette (le marquis
de la).
Vast-Vimeux (le baron). Veauce (le ba
ron de).
Dans la même séance, la Chambre a
adopté par 182 voix contre 56 l'article 14
(devenu l'article 13) concernant l'exécution
provisoire, nonobstant opposition ou appel,
du jugement ou de l'arrêt qui prononce la
suspension ou la suppression d'un journal
ou écrit périodique.
Ont voté contre l'article :
MM. Ancel, Andelarre (le marquis d'),
Barillon, Berryer, Bethmont, Brame, Buf
fet, Bussière (le baron de).
Carnot, Chambrun (le comte de), Chasot
(de), Chevandier de Valdrôme, Clary (le vi
comte), Cœhorn (le baron de).
Darimon, Doriàn, Drouot (le vicomte).
Eschasseriaux (le baron), Favre (Jules).
Garnier-Pagès , Girot-Pou'zol, Girou de
Buzareigues, Glais-Bizoin, Goerg, Gram-
moçt (le marquis de), Guéroult.
Hallez-Claparède (le comte), Ravin, Hé-
non.
Janzé (le baron de), Javal (Léopold).
Kolb-Bernard.
Ladoucette (le haron de), Lanjuinais (le
vicomte), Larrabure, Latour du Moulin, Les-
pérut (le baron).
Magnin, Malézieux, Marie, Marmier (le
duc de), Martel, Millon»
Ollivier (Emile),
Pélletan, Picard (Ernest), Piéron-Lérôy,
Planat.
Rambourgà. (le vicomte de), Réguis (le co
lonel), Richard (Maurice), Riondel.
Segris, Simon (Jules).
Talhouët (le marquis de), Thiers, Tilkn-
oourt (dë).
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