Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1868-03-07
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 mars 1868 07 mars 1868
Description : 1868/03/07 (Numéro 321). 1868/03/07 (Numéro 321).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Samedi y Mars 180®
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321 — Bciition quotidienne
Six moi;
Trois moi
Lie numéro : 15 centimes
V'arift, 10, rue des .Saints-Itères
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ï^ranoe
PARIS, 6 MARS 1868
BULLETIN
Plusieurs journaux relèvent avec empres
sement les déclarations pacifiques laites a-
vant-hier par M. Rouher à la Chambre. Noos
voulons bien nous associer à eux. Mais, en
même temps, nous-ne pouvons nous empê
cher de rappeler que M. Niel insiste à toute
occasion pour que la France soit sur un pied
de guerre parfait.
Le Moniteur prussien publie un rapport du
ministère sur l'affaire du roi Georges. Il re
pose tout entier sur cet argument: Par la
convention du 29 septembre, le roi Georges,
il est vrai, n'avait pas abdiqué ni reconnu le
traité de Prague; néanmoins, il résultait
évidemment du contrat qu'il excluait la con
tinuation d'hostilités de l'une des parties
contractantes contre l'autre. Or, continue le
rapport, le roi Georges n'a pas cessé de con
tinuer les hostilités, de former des corps de
troupes composés des sujets de Votre Majesté,
enrôlés par ses agents et en partie entraînés
à la désertion, qui ont été organisés militai
rement dans l'intention avouée de les em
ployer à la première occasion favorable con
tre la Prusse, pourvus d'officiers et de sous-
officiers, et exercés militairement contre leur
patrie sur le territoire étranger. Conclusion :
Sa Majesté le roi Guillaume est suppliée res
pectueusement de séquestrer les biens du roi
Georges.
Toute cette argumentation est purement
absurde, et M. de Bismark n'a pas pris garde
qu'il l'indiquait lui-même en commençant
par 1 reconnaître que .le. roi George n'avai t
pas abdiqué. Ceci convenu, comment le roi
Georges ne conserverait-il pas les droits de
la royauté, malgré une brutale expulsion de
fait? Il a donc le droit d'avoir des troupes,
une armée, et les Hanovrieiis restent ses su
jets, quoique soumis de, fait à la Prusse. 11
n'y a là nulle atteinte à la convention du 29
sentembre.
Cependant, S. M. Guillaume s'est rendue
avec douleur aux observations respectueuses
de son ministre, et l'ordonnance royale de sé
questre accompagne le rapport dans le Moni
teur prussien. Cette ordonnance déclare de
bonne prise et poursuit, même dans les
maina des tiers acquéreurs ou détenteurs .tous
les objets, biens, créances, etc., qui, appar
tenant au roi Georges, ont formé 1 objet de la
convention du 29 septembre.
Quant à l'emploi de ces revenus, I ordon-
. nance stipule avec une ironie insultante,
qu'il « n'y aura pas lieu d'en rendré compte
au roi Georges. » „
L'organisation de la garde rurale en Es
pagne, ordonnée par décret royal au 30 jan-
vier, se poursuit activement dans toutes les
provinces, et les députations provinciales ont
été convoquées pour s'eniendre sur les moyens
de subvenir aux trais de cette institution. La
carde de la province de Madrid, dit une cor
respondance de cette ville, sera de 480 sol
dats ; celle de Lerida, de 360 -, celles de Cace-
res et de Ciudad Real, 400 pour chaque pro-
vince; celle de Valîaddlid, 300; celles d Ah- j
cante, de Logrono et de Ségovie, 200, etc
On estime que d'ici à peu de jours toutes les
mesures préparatoires auront été adoptées
Il était urgent, en effet, de pourvoir aux
grives intérêts qui sont lésés par 1 absence
de toute protection etficace pour les proprié-
tés dans la campagne, et en même temps de
créer line force suffisante pour la répression
de la contrebande. L 'Etat dépense chaque
année une somme considérable, plus de 55
millions de réaux, pour s'opposer aux entre
prises de contrebande : il entretient des corps
d'infanterie et de Cavalerie spécialement des
tinés à ce service,. un régiment de 1,700
hommes, qui, sous le nom de vétérans des
douanes et ports, est chargé de veiller à 1 exé
cution des lois et ordonnances contre lafrau
de; et, malgré ces précautions, malgré le zè
le des agents de l'autorité, malgré leur nom
bre, la contrebande a continué - , et il est mê
me difficile d'évaluer exactement le tort
qu'elle fait au trésor. On attend beaucoup du
service de la garde rurale combiné avec celui
de la garde civile. , , . __ ,
D'après le Moniteur, le gouvernement
saxon a présenté aux Chambres un proje e
loi impliquant une réforme assez radicale du
Code pénal actuellement en vigueur. Aux
termes du projet de loi, la peine de mort se
rait supprimée, ainsi que certaines pein s
corporelles encore en usage dans les maisons
de détention du royaume. En outre, une ca
tégorie de faits considérés jusqu ici comme
des crimes, et entraînant line interminable
procédure, seraient soumis à la compétence
des tribunaux correctionnels, comme simples
délits. D'autre part, ^ gouvernement a pro
posé le rétablissement du jury. Catte institu
tion ara.it lin instant existé en Saxe après la
révolution de 1849; mais elle avait donné
lieu à des abus, et l'opinion publique en
avait alors réclamé la suppression.
"Voici la phrase finale du rapporteur le
mucinato (droit de mouture), présenté aux
Chambrés italiennes par M. Cappellari délia
Columba. Elle est significative et mérite d ê-
tre rapportée; car elle est la meilleure ré
ponse à tous les mensonges des îtaliamssi-
mes qui bernent le public avec la prétendue
prospérité .du nouveau royaume : . ,
« Après avoir tiré 60 millions de celle taxe
(la mouture), 20 millions dè plus de richesse
mobilière sur les titres de la dette publique,
et 20 millions par la réforme de la taxe du tim
bre, vous augmenlerezle bilan actif de 100 mil
lions, ce qui vous excitera à adopter les au
tres moyens radicaux et, •s'ileft nécessaire, au-
iacieuœ* Qui sont indispensables pour obtenir
l'équilibre de l'exercice de 1869, équilibre
duquel dépendent la tranquillité, laprospéri-
té la puissance de l'Italie ressuscitée.
'« Finissons-en, honorables collègues, ayee
les hésitations : Sains patriœ suprema lex
fsto. » _
Auguste Rousseu
^ i se contentait pas de la réprimande même l'a déclaré au sein de la déléga -
sévère, adressée au directeur de la police tion cisleithane, que « l'état d'agitation
de Vienne, riAn nnn **/»✓* /rn'i 1 n Jnli I 1 ' * 1
non pas parce qu'il a déli ,
vré un très grand nombre de passeports
ftuxréfti^(%ii!niovriens;'carraut0rîsa-
lion qu'il avait reçue était générale
mais parce qu'il n'a pas eu le temps de
remettre au ministère de la police avant
les réclamations de la Prusse les listes
des derniers passeports délivrés au mo
ment où cette autorisation allait être re
tiré®, ee qu'il ne pouvait savoir
Puis M. de Biçaaark n'a pas le cœur as-
x U
constaté sur une grande partie de nos
.frontières, agitati on dant nous «.vous k
souffrir et qui exige une grande atten
tion, une grande vigilance de la part du
ministère des affaires étrangères, n'aug
menterait pas si visiblement do- jour en
jour, si les liens qui unissert depuis
longtemps les deux plus grands enne
mis de l'Autriche n'étaient pas mainte
nant devenus plus étroits. »
La Gazette de Cologne s'était fait écri-
sez dur pour ne "pas se laisser touc'ier par re de Florence,en date du 16 février,que
le ton plaintif- avec lequel M. de Beust M. de Beust travaillait beaucoup à une
lui représente que la Prusse ne peut entente entre la France et l'Italie, et que
méconnaître « tout ce que le cabinet de Ja politique austro-française était diri-
« Vienne a fait depuis plus d'un an gée contre l'Allemagne. Il est proba-
1res rte Vienne
Vienne, le 28 février 1858.
S'jl faut en croire les organes offi
cieux du cabinet de.Vienne, la Prusse a
été pleinement satisfaite de 4a réponse
2ue le baron de Beust a donnée au sein
e la délégation cisleilhane à l'interpel
lation qu'il s'était fait adresser par le
député Schinsler, relativement à l'af
faire de k légion hanovrienne et des
agitations de la cour du roi Georges de
Hanovre. La Wiener A bendpost assure que
les explications échangées entre les deux
cabinets ont été données dans un esprit
d'équité etde respect mutuel. Nous croyons
qu'en effèt le gouvernement prussien
est satisfait, il serait bien exigeant s'il
« pour maintenir et rétablir de bons
« rapports avec la Prusse, le soin avec
« lequel il évite tout ce qui pourrait
« troubler ces bons rapports, la réserve
« "et l'abnégation de. soi-même qu'il a
« montré même dans les cas où l'on
« aurait eu motif de se plaindre ! »
Ces humbles représentations ont été
bien reçues, et la Wiener Abendpost,
nous apprend que les espérances de M.
Beust, de voir s'apaiser certaines irrita
tions qui s'expliquent, et pleine justice
rendue au gouvernement impérial,
n'ont pas été trompées.
On affirme cependant que M. de Beust
n'est pas aussi complètement rassuré
que le journal officieux cherche à le
ttàlrè croire. L'éclair jeté inopinément
sur la vraie situation entre l'Autriche
et la Prusse, par cet incident des passe
ports, a laissé des traces, et le désir ex
primé par YAbendpost, que l'esprit d'é-
quitë et de respect mutuel apparaisse
un peu plus dans les colonnes de la Ga
zette universelle du Nord et des autres
organes prussiens, trahit de secrètes
appréhensions. Quand on lit ces jour
naux, on les trouve fondées : leurs ap
prédations des déclarations de M. de
Beust, ne sont pas de nature à affaiblir
la conviction générale à Vienne que la
mauvaise humeur de la Prusse et l'éclat
qu'elle a fait en cette occasion ne vien
nent pas uniquement de l'affaire hano
vrienne.
Quand la Nat}onalzeilung , de Berlin,
écrit : «Pour nous., nous sommes per
« suadés que M. de Beust a, su tout ce
« qui se passait à Vienne relativement
« à l'affaire des passeports, » ce n'est
pas que ce journal ait une preuve cer
taine de cette assertion, mais il ne croit
pas et ne veut pas laisser croire à la
loyauté de M. de' Beust et à son amour
si vanté de la paix. Quand la Gazette
universelle du Nord, tourne en dérision la
franchise et la loyauté de notre chance
lier, elle laisse voir que les patrons de
ce journal, tout en se déclarant contents
de la satisfaction qui leur est donnée,
sauront bien trouver des raisons de cher
cher querelle à l'Autriche, lorsque leur
politique l'exigera et qu'ils jugeront le
moment opportun. '
M. de Beust s'efforce de donner à.l'é-
tranger une haute idée de la puissance
de l'empire autrichien ; mais il est dou
teux que la Prusse en soit assez péné
trée pour, renoncer à ses projets. La
force irrésistible qui la pousse dans la
voie des annexions et de l'agrandisse
ment, rend impossible le rétablissement
des bons rapports entre les deux puis
sances, à moins que l'Autriche ne con
sente à s'annihiler complètement de
vant sa. rivale. Celle-ci ne paraît pas
compter sur une telle' abnégation. Il est
donc peu probable que le ministre au
trichien des affaires étrangères soit en
core une fois obligé de refuser l'offre
d'une alliance avec la Prusse, comme il
l'a fait à l'occasion de la question du
Luxembourg.
M. de Beust disait alors au comte
Tauffkirchen : « Il n'est pas prouvé que
« l'alliance proposée eut pour consé-
lont en désirant pour le pays une union plus
intime avec la Prusse, ils ne la veulent pas
sans conditions.
^tèii' 60ûic pour conquérir l'honneur d'être
Prussien. Les Chambres de Dresde ont volé,
entre autres projets « l'augmentation par
tielle de plusieurs impôts directs, qu'il a été
nécessaire de rendre plus productifs pour
subvenir aux dépenses résultant de l'admis
sion de la Saxe dans la confédération du
Nord. »
La France publie souvent des informations
qui ont besoin du plus sérieux contrôle. C'est
ainsi qu'elle racontait dernièrement les en
trevues de lord Clarendon avec l'Empereur.
Or, dit le Journal de Paris, lord Clarendon
n'a pas quitté l'Italie depuis plusieurs mois.
Il est en ce moment à Florence, et on ne
croit pas qu'il retourne, en Angleterre avant
le mois de mai, à moins que des considéra
tions politiques ne le rappellent plus tôt à son
poste à la Chambre des lords.
ble, en effet, que M. de Beust attache à
présent une grande importance à la
la conclusion d'une alliance entre la
France et l'Italie, et que la consoli
dation de cette alliance ne lui paraît Une lettre adressée de Pesth à la Corres-
pas difficile. Dans son entretien avec pondance du Nord-Est dit que l 'opposition
le comte de Tauffkirchen, communiqué hongroise va engager une lutte décisive dans
I 1 ITT- £*> 1 J ' * u ' la 1 IIHIP. sur lfl frn«fttir»n r?£» FonrviAû 1 « a
au comte de Wimpnen par la depeehe
du 19 avril 1867, notre "grand chance
lier s'exprimait ainsi :« La France a en
te core plusieurs choses à promettre à
« l'Italie, et bien plus à promettre à la
« révolution dans les pays de ses adver-
« saires. Elle a d'ailleurs une opinion
« trop haute de la puissance réelle ou
« présumée de ces alliés, pour ne pas
« préférer peut-être aujourd'hui ou,,_di3-
(C main la guerre à une reculade qui
blesserait l'orgueil national et qui
« serait dangereuse pour, la dynastie.»
Dans le prétendu intérêt de l'Autriche
le chancelier de l'empire n'hésitera
peut-être pas à donner plus de poids,
par ses propres promesses,aux promes
ses que la France pourrait faire à l'Ita
lie. Sa conduite vis-à-vis de Rome dans
la question du Concordat, dans celle des
volontaires pontificaux, etc., et les té
moignages de sympathie qu'échangent
à présent les cabinets de Vienne et He
Florence ne permettent guère d'en dou
ter, malgré les dépêches que le Livre-
Rose a publiées relativement à la ques
tion romaine. Quoi .qu'il en soit, avant
même que la Gazette de Cologne eût
parlé, nous avons entendu des per
sonnes qui méritent toute confiance
et que leur situation met à même d'être
bien informées, affirmer que la Prusse
croyait avoir des preuves certaines et
positives de la conclusion d'une alliance
franco-italievne et des efforts tentés par
M. de Beust pour l'amener. L'éclat fait
à propos de l'affaire hanovrienne, se
rait une éruption de la mauvaise hu
meur que cett.e découverte a causée au
cabinet de Berlin. D'un autre côté, on
croit y trouver aussi une preuve nou
velle que l'alliance entre la Prusse et la
Russie est désormais un fait accompli.
Du reste, tout.ee qui se passe en Autri
che et sur ses frontières atteste l'exis
tence d'une entente parfaite entre ces
deux puissances, comme je le montre
rai dans ma prochaine lettre.
J. F ischkr.
la Diète sur la question de l'armée. Les op
posants veulent une armée nationale. Nous
avons dit que ce serait là la pierre d'achop
pement du dualisme et de toutes les combi
naisons de M. de Beust. On prétendait, il y a
huit jours, que nous nous trompions. Nous
craignons que l'on ne soit bientôt obligé de
reconnaître que nous étions dans le vrai.
bles consternés que la veille du jour où il
faut payer.
«Mais outre tout cela, les propriétlires
polonais sont frappés d'une multitude d'au
tres -taxes aceidentelter,- que pewoftné- -ne-
peut prévoir d'avance.
« S'il arrive quelque part que les ressour
ces de l'administration locale ne suffisent
pas pour subvenir à la construction ou à la
réparation des églises orthodoxes, si on dé
couvre quelques dégâis commis par les in
surgés de 1863 ; si l'eau emporte un pont,
une digue ; si 1b vent enlève le toit d'un édi
fice de gouvernement, etc., les autorités lo
cales imposent immédiatement les proprié
taires polonais, et le taux de ces impositions
arbitraires est toujours poussé- aussi haut
que possible, car tous les moyens tendant à
expulser du pays l'odieux élément polonais
sont approuvés par les organes de l'opinion
publique et regardés comme des preuves de
patriotisme. »
[Correspondance du Njrd-Esl.)
Nouvelles politique» '
Le Corps législatif .a repris hier la discus
sion de la loi sur la presse. On verra par le
compte rendu analytique que plusieurs amen
dements relatifs à la question du timbre ont
été repoussés. Il est probable que les chan
gements introduits dans le projet seront
uniquement ceux que la commission a adop
tés.
Ou écrit de Lemberg, que les autorités du
pays ont saisi dernièrement plusieurs envois
i : afmanachs et de brochures en langue rus
se, expédiés par lu comité slave de Saint-Pé
tersbourg, pour être distribués parmi la po
pulation rulhène de la Galicie. Plusieurs de
ces écrits contenaient de violentes provoca
tions, et on a ordonné des poursuites contre
quelques-unes des personnes auxquelles ils
étaient adressés et qui sont connues comme
agents russes.
(Correspondance dit NoNous ne nous lassons pas de citer le Bul
letin international. Il y a-souvent des naïve
tés charmantes, par exemple celle ci :
« Nous sommes informés de source directe
et par une lettre de Rome, qu'une des plus
graves questions qui puisse être agitée au-
point de vue de l'indépendance des convic
tions politiques, est posée à Rome, auprès
du Saint-Siège, avec tous les ménagements
possibles, mais d'une manière absolue par le
gouvernement français.
« On voudrait obtenir, et l'on espère obte
nir du Pape la décision formelle d'engager
le clergé français à voter et à faire voter « en
laveur des candidats du gouvernement » aux
prochaines élections, afin de soutenir d'une
manière efficace le gouvernement qui a don
né au saint-siége des garanties de sécurité,
et qui a ■ sauvé dernièrement la ville de
R^me.
« Ces démarches sont laites avec une mo
dération extrême, mais elles sont conduites
avec une persistance qui se révêle d'une ma
nière sensible dans les actes diplomatiques.
« Nous croyons savoir que le Saint-Siège
s'abstiendra absolument de formuler au
monde catholique français une injonction
d'un caractère aussi purement politique-, et
que bien des détails de règlement de la
« question romaine » traînent à cause de ce
nouveau non possumus , dont cette fois les li
béraux avancés ne se plaindront pas. »
Il suffit d'avoir cité. Nous n'avons pas be
soin de démentir.
Le secrétaire de la rédaction : A. P etit.
« quence le maintien de la paix; en
« Autriche, ' on est averti de ne pas
« trop compter sur la puissance autri-
« chienne et sur la crainte qu'elle peut
« inspirer. » La Gazette universelle du
Nord , commentant ces paroles, se plaît
à faire observer qu'elles sont de nature
à dissiper à l'étranger toute illusion sur
la puissance de l'Empire.
M. de Bismark partage-t-il l'opinion
exprimée avec si peu de ménagement
par la feuille» officieuse, et trouve-t-il
dans l'affaiblissement de l'Autriche une
raison suffisante de ne pas rechercher
son alliance? Nous ne savons; mais,
quoi qu'il en soit, !è cabinet de Berlin a
contre le cabinet de Vienne des griefs
qui rendent impossible toute entente
entre les deuxpuissances y pour une ac
tion commune. La Prusse rie pardonne
pas à l'Autriche d'avoir repoussé l'al
liance qu'elle lui avait fait offrir par le
comte de Tauffkirchen. Ce refus lui a
fait supposer des intentions et des ar-
rière : pensées, bien naturelles, du reste,
après Sadowa et le traité de Prague.
L'entrevue de Salzbourg n'a fait qu'ac
croître sa méfiance, et le Livre-Rose est
venu jeter de l'huile sur le feu.
M. de Bismark, dit-on, se montre sin
gulièrement irrité de la publication de
certaines pièces que contient ce livre ;
et si dans la question des passeports ha-
novriens il s'est laissé apaiser par lés
déclarations de M. de Beust, il faut son
ger que tout le tapage fait à propos de
cette affaire lui a permis d'envoyer un
général prussien prendre la direction
des affaires militaires dans un des Etats
de l'Allemagne du Sud, sans que l'Au
triche osât élever la moindre réclama
tion.
On peut donc croire que dans les
grandes complications vers lesquelles
nous marchons à pas rapides, l'Autri
che ne figure dans les calculs de M. de
Bismark que comme puissance enne
mie. M. de Beust ne se fait aucune illu
sion à cet égard. Il est persuadé, lui-
On lit dan^la Patrie :
«L'ouverture des opérations des conseils
de révision pour la formation des listes de
la garde nationale mobile, a fait accré jiter
dans certains départements le bruit que les
jeunes gens faisant partie de cette garde al
laient être appelés immédiatement à un ser
vice actif.
« Il serait à peine besoin de combattre un
tel bruit, s'il n'éiait favorisé dans les campa
gnes par la crédulité publique.
« Les opérations des conseils de révision
n'ont d'autre but que de faciliter, dès à pré
sent, la formation des contrôles, et de per
mettre aux individus qui ont des cas d'exemp
tions physiques ou autres, de les faire valoir.
« Il n'y a donc pas lieft, pour les jeunes
gens qui ne se trouvent pas dans ces condi
tions, de se présenter devant les conseils. —
J. Penel. »
Nous reproduisons sous toutes réserves la
nouvelle suivante, que nous croyons tout au
moins prématurée. Le conseil d'Etat te se
rait occupé, à propos des budgets, du sort
des porteurs d'obligations mexicaines, et
conformément à son avis, M. Magne
prendrait pour base de ses propositions
d'indemnité la part de l'emprunt mexicain
dont a profité le Trésor français. De,là, l'opi-
nio.n accréditée à la Bourse que.chaque obli
gation serait indemnisée dans la proportion
de 7 francs 50 de rente.
U Union de l'Ouest croit pouvoir affirmer,
d'après une lettre particulière de Rome, que
le gouvernement pontifical vient d'accepter
l'offre de Mgr Simor, Primat de Hongrie, et
des autres Evêques hongrois, qui se char
gent de fournir au Pape trois escadrons de
hussards tout montés et équipés, qui seront
entretenus à leurs frais.
On croit que les Evêques et la noblesse de
Galicie enverront des lanciers.
Une lettre de Raguse, dit Y Internationa 1 ,
indique que les Principaulés sont décidées à
secouer le joug turc, et que les populations
sont prêles à entrer en campagne. Le mou
vement, toutefois, ne s'accentuerait pas en
faveur de la Russie, mais dans le sens de
l'indépendance des chrétiens grecs. Tous les
hommes de vingt à cinquante ans, à Cetti-
gne, s'exercent au maniement des armes ; les
femmes sont employées aux poudrières et
fondent des balles. Les esprits sont surex
cités.
L'agitation est grande dans la Besse grand-
ducale à propos des prochaines élections au
Parlement douanier. Partout, dit le Mémo
rial diplomatique , ontlieu des assemblées po
pulaires, où se discutent et les principes et
les personnes des candidats..La plupart des
nationaux-libéraux, pour mieux te faire ve
nir de l'opinion publique, ont déclaré que,
Le journal le Wiest, de Saint-Péters
bourg, qui est moins implacable envers
la Pologne que les autres feuillés russes,
trace le tableau suivant de la situation
des propriétaires polonais en Lithua-
nie :
«La noblesse polonaise se meurt. Cinq ans
d'état de siège et de mesures profondément
méditées, les efforts patriotiques de nos ré
formateurs ont détruit, pour parler le tanga
ge habituel de plusieurs de nos journaux
« l'influence pernicieuse de la propagande
latino-polonaise, ont démoli le schlachto-pa-
pisme, et ont restitué à la Russie le pays oc
cidental, son héritBge séculaire. % « L'odieu
se langue polonaise, » que le Courrier de Vil-
nà qualifiait, il n'y a pas longtemps, de siffle
ment de serpent, ne souille plus'ni les bureaux
du gouvernement, ni les endroits publics.
« Les'masses du peuple, qui avaient souffert
plusieurs siècles sous le joug des seigneurs
polonais, sont enfin délivrées et rentrent
progressivement dans le giron de l'Eglise
orthodoxe. Toutes les excroissances de la ci
vilisation polonaise pourrie sont désormais
déracinées une à une, et on efface de l'his
toire du pays occidental les quatre siècles de
son union avec la République polonaise. Le
temps approche où il n'y aura dans le peuple
que de vagues traditions sur ces quatre siè
cles. s
« La russification du pays marche vite. La
propriété polonaise a reçu un coup décisif
par l'ukase du 22 décembre 1865. Les jour
naux locaux sont pleins d'annonces pour la
vente forcée des biens polonais, et les nou
veaux propriétaires russes prennent posses
sion des terres. Il reste encore, il est vrai,
un nombre considérable de propriétaires
d'origine polonaise dans le pays occidental ;
mais quel sera lé sort de leurs biens ? Ré
duits en étendue par les commissions insti
tuées pour les affaires des paysans, désorga
nisés par le système d'enchevêtrement et (es
servitudes auxquelles on les a soumis, frap
pés de lourdes contributions, ces biens pour
ront-ils rester longtemps dans les mains po
lonaises ?
« Tout le monde sait que les biens de cette
catégorie se trouvent dans l'état le plus dé
plorable, que les forêts sont partout détrui
te^ que les troupeaux ont disparu, gue les
bâtiments sont en ruines.
« Les propriétaires "ne peuvent même
pas penser à commuer la culture d'une ma
nière passable, d'abord parce qu'ils sont
dans l'extrême misère,et ensuite parce qu'ils
ne savent jamais combien d'argent vont leur
demander les autorités.
♦Comme tous l ;s propriétaires fonciers de
l'empire, les Polonais doivent d'abord, payer
au trésor les impôts ordinaires, considérable
ment augmentés dans les derniers temps. Ils
ont ensuite à supporter d'autres taxes, dont
le taux n'est pas déterminé. Puis, vient le
constant épouvantail des propriétaires polo
nais, c'est-à-dire la contribution extraordi
naire qui pèse exclusivement sur eux, à rai
son de leur origine, qui absorbe un tiers, une
moitié de leur revenu, grossie tous les ans et
dont le chiffre annuel, soigneusement entou
ré de mystères, ne se révèle aux contribua-
La Presse dë Vienne constate que la
Prusse rie se prête guère à l'exécution
des dispositions du traité de Prague, qui
prescrivent de restituer au Danemark
certaines parties du Slesvig, puis elle
ajoute :
u Si le Danemark et la Prusse ne peuvent
pas s'entendre au sujet de la rétrocession de
quelques villages et hameaux, ce qui nous
paraît tout à fait invraisemblable, alors la
neutralité absolue serait la devise obligée de
l'Autriche. Jamai-, et sous aucune condition,
nous ne pouvons nous familiariser avec la
pensée que nous nous mettions du côté de la
France pour verser du sang allemand, et met
tre notre existence en jeu afin de procurer •
quelques lambeaux de terrain de plus au. Da
nemark, ou pour essayer d'effectuer, en Alle
magne, des restaurations qui, par cette voie,
n'ont aucune chance de réussir. Notre rôle
immédiat serait celui d'un conciliateur entre
le Danemark et la Prusse. Mais nous croyons,
à moins que le cabinet de Copenhague ne soit
disposé à allumer une guerre générale sans
nécessité, et en dehors de la question du
Slesvig-Holstein, qït'il n'y a pas un motif
légitime qui pourrait engendrer une guerre
désastreuse entre la France et l'Allemagne.
Sans un motif impérieux et légitime, le cabi
net des Tuileries ne fera pas la guerre. »
TélêgrsipMe g»a*Ivée,
Florence, 5 mars.
Le Corricre italiano confirme que l'ambassade
do Londns a été offarte à M. Pepoli. En ce qui
concerne la nomination de M. Visconti Venosta à
l'ambassade de Vienne, il n'ya encore rien do
positif.
On anno ice comme imminentes de grandes
mutations dans le personnel diplomatique ita
lien.
Le même journal assure qu'hier a eu lieu une
réunion de plusieurs députés de la majorité,dans
le but de prendre des mesures pour la cessation
du cours foreft.
On croit que la réunion a discuta l'opportu
nité d'ouvrir un emprunt à l'étranger, qui se
rait garanti par les biens ecclésiastiques, et a-
fhortissable en dix ans.
Le môme journal croit que le ministre des fi
nances annoncera prochainement un projet rela
tif à la cessation du cours forcé, au moyen d'une
grande opération financière à l'étranger.
Florence, 5 mars, soir.
Chambre des députés. — Sur la demande du
président, la Chambre décide que le projet de
loi relatif à la monture sera mis à l'ordre du
jour de lundi.
La discussion sur le cours forcé est reprise.
M. Rattazzi termine son discours en adhérant
à la proposition de M. Piscatore, de limiter la
circulation des billets, en vue de faciliter la sup
pression du cours forcé.
-Le ministre des finances, répondant à quel
ques orateurs, dit que le montant de l'aliôna-
tion des obligations des biens domanipux ou du
clergé, s'élève à 63 millions, et le montant de la
vente de cea biens à 40 millions ; il reconnaît la
nécessité de mettre fin le plus tôt possible au
cours forcé. Il dit que depuis l'établissement du
cours forcé on a perdu sur l'agio 135 millions,
sans compter, d'autres pertes , qui sont incalcu
lables.
I! confirme que la dette de l'Etat envers la
Banque est de 378 millions, y compris les 100.
millions avancés par elle. Il fait observer que,
môme en payant maintenant cette dette, le
cours forcé ne pourrait pas cesser immédiate
ment, car il faut pour cela 501 millions. Il croit |
qu'on ne peut pas, pour le moment, recourir à
un emprunt forcé. 11 est nécessaire d'examiner
auparavant quels autres moyens seront votés
pour faire foce au déficit.
Il combat 'le projet .d'émission d'un papier-
monnaie d'Etat, au lieu de celui de la Banque.
Il ne croit pas que l'équilibre complet du bud
get soit nécessaire pour la suppression du cours
forcé; mais il faut du moins qu'on se soit rap
proché de cet équilibre. Le ministre combat le
projet de supprimer le cours forcé avant le vote
des impôts. ■
La discussion continueia demain.
Berlin, 5 mars, soir.
Des voitures de gala de la cour ont conduit le
prince Napoléon au palais du roi. Le prince por
tait l'uniforme de général.
Le prince royal est allé le premier compli
menter le prince Napoléon.
Dresde, 5 mars
U Journal de Dresde dément les bruits répan
dus par certains journaux de l'entrée du minis
tre de la guerre saxon au service de la Prussp, et
de restrictions qui seraient prochainement ap
portées à l'indépendance du corps saxon,
Londres, 5 mars. •
La cour d'Angleterre prendra le deuil diman
che _ prochain, à l'occasion de la mort du roi
Louis de' Bavière.
Londres. 5 mars, 8 b. 50 du soir.
(Arrivée dans la nuit.)
Chambre des communes. — M. Disraeli fait l'é
loge de lord Derby. En acceptant le pouvoir, ii
a placé sa confiance dans la sympathie du grand
parti conservateur et dans l'impartialité de la
Chambre des communes. Sa politique étrangère
sera une politique de paix, mais.non de paix à
tout prix.
La paix ne peut être assurée par une politique
d'isolement ; on n'obtient ce résultat que par
une sympathie généreuse et des égards envers
les autres nation». La politique intérieure sera
franchement libérale. M. Disraeli termine en
disant qu'il indiquera prochainement quelles
mesures il doit proposer pour l'Irlande.
Londres, 5 mars, 7 h. 47 m. du Soir.
(Arrivée après 9 h. du soir.)
Chambre des Lords. — Le comte de Malmesba-
ry dit qu'il doit informer Leurs Seigneuries que
le comte de Derby a donn& sa démission le mois
dernier, et que Sa Majesté a chargé M. Disraeli
de former un gouvernement au plus tôt et non
pas si cela était possible , ainsi qu'on prétendait
qu'il avait dit. Toutefois cette assertion était as
sez naturelle vu les circonstancf s. Il a mainte
nant à annoncer que l'objet a été rempli, et les
modifications ont été si peu de choie qu'il pou
vait presque appeler cela le même cabinet et la.
môme politique, lord Derby ayant été parfaite
ment informé de toutes les mesures que l'on
avait adoptées.
Ce sera leur devoir de viser la question de la
réforme, et 1 on adoptera des bills de réforme
pour l'Irlande et pour l'Ecosse. Leur malheur a
été d'entrer en charge à une époque où une nou
velle politique était nécessaire- en Irlande.' lf Be
peut dire exactement ce que sera cette politique,!
mais elle aura pour bût de faire dispajraîUeJOUsï 1
ces griefs et toutes ces anomalies, tout en main»
1en1^CT0îfl"ae1a {!oh8Mfufrônr^~*^-- r
Le pomte Russell dit qu'il doit profégter.con-
tre un gouvernement qui .professe une*-cho3e et
en veut faire une autre. Depuis 3 ans, lo gou«,
vernament a protesté contre toute modificatien '
dans les droits électoraux ; mais aujourd'hui la
gouvernement a adopté d'autres mesures ; e 'ait
pour cela que l'orateur dit qu'on déclare uns
chose et qu'on en veut une autre, et c'est pour
quoi il pense que l'on ne saurait avoir aucune
confiance dans un tel gouvernement.
♦Le duc de Malborough est étonné d'entendre
le noble lord avancer pareille assertion. Quand
le ministère Derby a commencé, on méditait
une réforme dans des proportions plus grandes
mémo que le noble lord son adversaire n'en mé
ditait lui même, et l'on finit par adopter une
mesure'très large, hardiment et sans aucun dé
guisement.
Lé comte Russell dit qu'il veut parler d'un
passage d'un discours qu'il avait prononcé rela
tivement à l'adoption du dernier bill de réfor
me,. îequel passage n'acc-isait pas. Ja mesure
comme un acte d'hypocrisie, suivant l'expression
dont on avait qualifié la conduite de sir Robert
Pool. La chose y était qualifiés d'éducation. ■
Il faisait allusion au passage du discours du
très honorable M. Disraeli, où ce dernier disait
qu'il faisait, depuis sept ans, l'éducation de son
parti relativement aux princiçe's de la réforme,
et que par ce moyen il l'avait mis i même de
proposer la dernière mesure'; mais l'orateur ne
peut oublier la protestation faite avec indigna
tion par lord Carnarvon sur l'affaire en question,
et il soutient encore qu'un gouvernement qui
veut suivre la route .lue le dernier gouverne
ment a suivie, ne mérvlô pas la confiance.
L'incident n'a pas de suite,
En réponse au comte de Malmesbury, le mar
quis de Clanrioarde consent à différer la seconde
lecture du bill de la losalion des terres en Ir
lande, jusqu'à jeudi prochain,
La Chambre est ajournée.
Madrid, 5 mars, soir.
La municipalité do Madrid a adopté plusieuri
mesures en vus de remédier à la crise provo
quée par la question des subsistances.
On attend à Madrid l'arrivée du comte d'Alte,
qui vient d'être nommé représentant du Portu
gal en Espagne, et qui, il y a quelque temps,
exerçait à Rome les mêmes fonctions.
La reine a. reçu en audience une députation
de chrétiens de Bethléem.
Saint-Pétersbourg, 5 mars.
hsertions du Journal des Débats relativement à l'in
dépendance de la Roumanie sous le prince Char
les. Le projet en question, dit-il, n'existe pas, "
et la France n'a pas eu à faire de protestation à
cet égard,
Constaoliaoh, 5 mars.
On dit que l'une des premières réformes dont
aura à s'occuper le nouveau ministre de la
g-uerre, sera l'admission des chrétiens dans l'ar
mée.
Buckarest, 5 mars.
Hier, M. Nicolesoo a fait une interpellation au
sujet d'un coup d'Etat qu'on dit être projeté.
La majorité a empêché M. Nicolesco de parler,
et a décidé que son discours ne serait pas inséré
au procès-verbal,
Aujourd'hui, lorsqu'il a été donné lecture du
procès-verbal, où cç discours ne figurait pas, un
tumulte épouvantable a eu lieu. La minorité a
déclaré vouloir donner sa démission, puisque la
majorité l'empêchait de parler.
> Washing'on, 5 mars.'
(par le câble sous-marin.)
Le Sénat s'est formé en cour d? justice (court
of impeachmenl) pour le procès du président
Johnson.
Le premier juge, M. Chasse, est président.
New-York, 5 mars.
La convention républicaine de l'Ohio et la
convention démocratique de Pensylvanie ont
adopté des résolutions pour le payement des bons
en papier monnaie.
Bombay, 3 mars.
• L?s de.rniars avis du Japon (venus par la voie
de Rong-Kong) constatent que la lutte conti
nuait entre le taïkoun et les Daïmios coalisés.
De nouveaux engagements avaient eu lieu. L'a
miral Kepper était arrivé à Hong-Kong.
(Agence Havas.)
Voici ce qu'on lit dans le Pays à la sui
te de la note que nous avons publiée
hier :
Cette déclaration simplifie toutes choses;
En raison du retard imposé par des copies,
et d'une dernière démarche à faire auprès de
M. le D r Piogey, tuteur des mineurs La Va-
renne, noue publierons les pièces dans notre
numéro qui paraîtra samedi à 4 heures.
Le secrétaire de la rédaction,
H. VlERNE.
D'autre part, on lit dans la Situation :
Nous recevons la lettre suivante :
Mon cher Grenier,
Oui, j'ai eu des relations avec La Varenne. Qui
n'en avait pas? 11 se présentait dans tous les bu
reaux de journaux, et moi, qui l'avais rencontré
en Italie, sur la route d'Alexandrie à Montebellp,
le lendemain de la bataille, je l'ai vu arriver
au Constitutionnel, apiès la paix, sollicitant en
faveur du gouvernement italien. Il a continué à
me voir à la Patrie, mais il ne sollicitait plus,
car à la Patrie, comme au Constitutionnel, mes
convictions étaient favorables à l'unité ita
lienne.
Je ne sais si c'est par lui que j'ai reçu la croix
d'Italie, mais ce que je, sais, c'est qu'il se van
tait beaucoup de distribuer des faveurs, et la
lettre de M. Boitelle en témoigne. J'ai été dé
coré après la campagne de 1859, et à titra d'his
toriographe de cette campagne dans le Consti
tutionnel.
Aujourd'hui que l'on parle beaucoup d'argent
donné et reçu, il m'importe que l'on sache comb
inent j'ai connu et comment j'ai vu M. de La
Varenne. Quiconque prétendrait que j'ai reçu de
l'argent recevrait de moi le pius énergique dé
menti, et ce n'est pas à un tribunaj. d'honneur
que je laisserais le soin de confondre cette igno
ble calomnie.
Je vous demande, mon cher Grenier, une ré
ponse, et je vous prie de me croire votre dévoué
confrère.
Mercredi, E rnest D réolce,
Noua ne. pouvons mieux répondre à notre
confrère M, Dréolle qu'en publiant sa lettre,
toute intime qu'elle est; notre unique désir,
dans toute cette "affaire, est que la lumière se
fasse et que les commentaires et commérages
ne s'égarent plus, frappant au hasard inno
cents et coupables.
Ce que dit M. Dréolle est parfaitement
vrai : un peu plus, un peu moins, tout le
monde a connu Charles dë La Varenne, qui
faisait chaque jour le siège de tous les jour
naux de Paris h la fois, affamé de réclames
pour.les livres* opuscules et libelles qu'il
émettait sans relâche; il était étourdi et hâ
bleur, mais c'était au demeurant un bon gar
çon, dont le nom ne méritait point la triste
famosité qu'on est en train de lui faire. —
A. Grenier.
S.ur tout cela nous n'avons rien à
dire. Mais ce M. la Varenne qui, d'après
M. A Grenier, faisait chaque jour le siè
ge de tous les journaux de Paris, était
un homme dur à là fatigué... et au dé
couragement, puisqu'il n'aurait pu faire
capituler aucun de tous ces vertueux.
Le secrétaire de la rédaction: A mbroise P etit
{ u v - ,
321 — Bciition quotidienne
Six moi;
Trois moi
Lie numéro : 15 centimes
V'arift, 10, rue des .Saints-Itères
?io < à bïtteix; <\? 1» Cn'^tâ Mit'/'xo
vl« (lui Qesa» 6J
otPARTEMENTS
• y» «a,, .,,,,, &
Sixjoaota S Si
Trois mois.,....I....ÎS '8
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Onivtrs ne répond pu des manuacriu qui lui Ma adrevs
AMMOIVCaBB
iIS|,USlSB61,ÇB8îi C 10 , 5., ii,!a?.s ds !» iWw
ï^ranoe
PARIS, 6 MARS 1868
BULLETIN
Plusieurs journaux relèvent avec empres
sement les déclarations pacifiques laites a-
vant-hier par M. Rouher à la Chambre. Noos
voulons bien nous associer à eux. Mais, en
même temps, nous-ne pouvons nous empê
cher de rappeler que M. Niel insiste à toute
occasion pour que la France soit sur un pied
de guerre parfait.
Le Moniteur prussien publie un rapport du
ministère sur l'affaire du roi Georges. Il re
pose tout entier sur cet argument: Par la
convention du 29 septembre, le roi Georges,
il est vrai, n'avait pas abdiqué ni reconnu le
traité de Prague; néanmoins, il résultait
évidemment du contrat qu'il excluait la con
tinuation d'hostilités de l'une des parties
contractantes contre l'autre. Or, continue le
rapport, le roi Georges n'a pas cessé de con
tinuer les hostilités, de former des corps de
troupes composés des sujets de Votre Majesté,
enrôlés par ses agents et en partie entraînés
à la désertion, qui ont été organisés militai
rement dans l'intention avouée de les em
ployer à la première occasion favorable con
tre la Prusse, pourvus d'officiers et de sous-
officiers, et exercés militairement contre leur
patrie sur le territoire étranger. Conclusion :
Sa Majesté le roi Guillaume est suppliée res
pectueusement de séquestrer les biens du roi
Georges.
Toute cette argumentation est purement
absurde, et M. de Bismark n'a pas pris garde
qu'il l'indiquait lui-même en commençant
par 1 reconnaître que .le. roi George n'avai t
pas abdiqué. Ceci convenu, comment le roi
Georges ne conserverait-il pas les droits de
la royauté, malgré une brutale expulsion de
fait? Il a donc le droit d'avoir des troupes,
une armée, et les Hanovrieiis restent ses su
jets, quoique soumis de, fait à la Prusse. 11
n'y a là nulle atteinte à la convention du 29
sentembre.
Cependant, S. M. Guillaume s'est rendue
avec douleur aux observations respectueuses
de son ministre, et l'ordonnance royale de sé
questre accompagne le rapport dans le Moni
teur prussien. Cette ordonnance déclare de
bonne prise et poursuit, même dans les
maina des tiers acquéreurs ou détenteurs .tous
les objets, biens, créances, etc., qui, appar
tenant au roi Georges, ont formé 1 objet de la
convention du 29 septembre.
Quant à l'emploi de ces revenus, I ordon-
. nance stipule avec une ironie insultante,
qu'il « n'y aura pas lieu d'en rendré compte
au roi Georges. » „
L'organisation de la garde rurale en Es
pagne, ordonnée par décret royal au 30 jan-
vier, se poursuit activement dans toutes les
provinces, et les députations provinciales ont
été convoquées pour s'eniendre sur les moyens
de subvenir aux trais de cette institution. La
carde de la province de Madrid, dit une cor
respondance de cette ville, sera de 480 sol
dats ; celle de Lerida, de 360 -, celles de Cace-
res et de Ciudad Real, 400 pour chaque pro-
vince; celle de Valîaddlid, 300; celles d Ah- j
cante, de Logrono et de Ségovie, 200, etc
On estime que d'ici à peu de jours toutes les
mesures préparatoires auront été adoptées
Il était urgent, en effet, de pourvoir aux
grives intérêts qui sont lésés par 1 absence
de toute protection etficace pour les proprié-
tés dans la campagne, et en même temps de
créer line force suffisante pour la répression
de la contrebande. L 'Etat dépense chaque
année une somme considérable, plus de 55
millions de réaux, pour s'opposer aux entre
prises de contrebande : il entretient des corps
d'infanterie et de Cavalerie spécialement des
tinés à ce service,. un régiment de 1,700
hommes, qui, sous le nom de vétérans des
douanes et ports, est chargé de veiller à 1 exé
cution des lois et ordonnances contre lafrau
de; et, malgré ces précautions, malgré le zè
le des agents de l'autorité, malgré leur nom
bre, la contrebande a continué - , et il est mê
me difficile d'évaluer exactement le tort
qu'elle fait au trésor. On attend beaucoup du
service de la garde rurale combiné avec celui
de la garde civile. , , . __ ,
D'après le Moniteur, le gouvernement
saxon a présenté aux Chambres un proje e
loi impliquant une réforme assez radicale du
Code pénal actuellement en vigueur. Aux
termes du projet de loi, la peine de mort se
rait supprimée, ainsi que certaines pein s
corporelles encore en usage dans les maisons
de détention du royaume. En outre, une ca
tégorie de faits considérés jusqu ici comme
des crimes, et entraînant line interminable
procédure, seraient soumis à la compétence
des tribunaux correctionnels, comme simples
délits. D'autre part, ^ gouvernement a pro
posé le rétablissement du jury. Catte institu
tion ara.it lin instant existé en Saxe après la
révolution de 1849; mais elle avait donné
lieu à des abus, et l'opinion publique en
avait alors réclamé la suppression.
"Voici la phrase finale du rapporteur le
mucinato (droit de mouture), présenté aux
Chambrés italiennes par M. Cappellari délia
Columba. Elle est significative et mérite d ê-
tre rapportée; car elle est la meilleure ré
ponse à tous les mensonges des îtaliamssi-
mes qui bernent le public avec la prétendue
prospérité .du nouveau royaume : . ,
« Après avoir tiré 60 millions de celle taxe
(la mouture), 20 millions dè plus de richesse
mobilière sur les titres de la dette publique,
et 20 millions par la réforme de la taxe du tim
bre, vous augmenlerezle bilan actif de 100 mil
lions, ce qui vous excitera à adopter les au
tres moyens radicaux et, •s'ileft nécessaire, au-
iacieuœ* Qui sont indispensables pour obtenir
l'équilibre de l'exercice de 1869, équilibre
duquel dépendent la tranquillité, laprospéri-
té la puissance de l'Italie ressuscitée.
'« Finissons-en, honorables collègues, ayee
les hésitations : Sains patriœ suprema lex
fsto. » _
Auguste Rousseu
^ i se contentait pas de la réprimande même l'a déclaré au sein de la déléga -
sévère, adressée au directeur de la police tion cisleithane, que « l'état d'agitation
de Vienne, riAn nnn **/»✓* /rn'i 1 n Jnli I 1 ' * 1
non pas parce qu'il a déli ,
vré un très grand nombre de passeports
ftuxréfti^(%ii!niovriens;'carraut0rîsa-
lion qu'il avait reçue était générale
mais parce qu'il n'a pas eu le temps de
remettre au ministère de la police avant
les réclamations de la Prusse les listes
des derniers passeports délivrés au mo
ment où cette autorisation allait être re
tiré®, ee qu'il ne pouvait savoir
Puis M. de Biçaaark n'a pas le cœur as-
x U
constaté sur une grande partie de nos
.frontières, agitati on dant nous «.vous k
souffrir et qui exige une grande atten
tion, une grande vigilance de la part du
ministère des affaires étrangères, n'aug
menterait pas si visiblement do- jour en
jour, si les liens qui unissert depuis
longtemps les deux plus grands enne
mis de l'Autriche n'étaient pas mainte
nant devenus plus étroits. »
La Gazette de Cologne s'était fait écri-
sez dur pour ne "pas se laisser touc'ier par re de Florence,en date du 16 février,que
le ton plaintif- avec lequel M. de Beust M. de Beust travaillait beaucoup à une
lui représente que la Prusse ne peut entente entre la France et l'Italie, et que
méconnaître « tout ce que le cabinet de Ja politique austro-française était diri-
« Vienne a fait depuis plus d'un an gée contre l'Allemagne. Il est proba-
1res rte Vienne
Vienne, le 28 février 1858.
S'jl faut en croire les organes offi
cieux du cabinet de.Vienne, la Prusse a
été pleinement satisfaite de 4a réponse
2ue le baron de Beust a donnée au sein
e la délégation cisleilhane à l'interpel
lation qu'il s'était fait adresser par le
député Schinsler, relativement à l'af
faire de k légion hanovrienne et des
agitations de la cour du roi Georges de
Hanovre. La Wiener A bendpost assure que
les explications échangées entre les deux
cabinets ont été données dans un esprit
d'équité etde respect mutuel. Nous croyons
qu'en effèt le gouvernement prussien
est satisfait, il serait bien exigeant s'il
« pour maintenir et rétablir de bons
« rapports avec la Prusse, le soin avec
« lequel il évite tout ce qui pourrait
« troubler ces bons rapports, la réserve
« "et l'abnégation de. soi-même qu'il a
« montré même dans les cas où l'on
« aurait eu motif de se plaindre ! »
Ces humbles représentations ont été
bien reçues, et la Wiener Abendpost,
nous apprend que les espérances de M.
Beust, de voir s'apaiser certaines irrita
tions qui s'expliquent, et pleine justice
rendue au gouvernement impérial,
n'ont pas été trompées.
On affirme cependant que M. de Beust
n'est pas aussi complètement rassuré
que le journal officieux cherche à le
ttàlrè croire. L'éclair jeté inopinément
sur la vraie situation entre l'Autriche
et la Prusse, par cet incident des passe
ports, a laissé des traces, et le désir ex
primé par YAbendpost, que l'esprit d'é-
quitë et de respect mutuel apparaisse
un peu plus dans les colonnes de la Ga
zette universelle du Nord et des autres
organes prussiens, trahit de secrètes
appréhensions. Quand on lit ces jour
naux, on les trouve fondées : leurs ap
prédations des déclarations de M. de
Beust, ne sont pas de nature à affaiblir
la conviction générale à Vienne que la
mauvaise humeur de la Prusse et l'éclat
qu'elle a fait en cette occasion ne vien
nent pas uniquement de l'affaire hano
vrienne.
Quand la Nat}onalzeilung , de Berlin,
écrit : «Pour nous., nous sommes per
« suadés que M. de Beust a, su tout ce
« qui se passait à Vienne relativement
« à l'affaire des passeports, » ce n'est
pas que ce journal ait une preuve cer
taine de cette assertion, mais il ne croit
pas et ne veut pas laisser croire à la
loyauté de M. de' Beust et à son amour
si vanté de la paix. Quand la Gazette
universelle du Nord, tourne en dérision la
franchise et la loyauté de notre chance
lier, elle laisse voir que les patrons de
ce journal, tout en se déclarant contents
de la satisfaction qui leur est donnée,
sauront bien trouver des raisons de cher
cher querelle à l'Autriche, lorsque leur
politique l'exigera et qu'ils jugeront le
moment opportun. '
M. de Beust s'efforce de donner à.l'é-
tranger une haute idée de la puissance
de l'empire autrichien ; mais il est dou
teux que la Prusse en soit assez péné
trée pour, renoncer à ses projets. La
force irrésistible qui la pousse dans la
voie des annexions et de l'agrandisse
ment, rend impossible le rétablissement
des bons rapports entre les deux puis
sances, à moins que l'Autriche ne con
sente à s'annihiler complètement de
vant sa. rivale. Celle-ci ne paraît pas
compter sur une telle' abnégation. Il est
donc peu probable que le ministre au
trichien des affaires étrangères soit en
core une fois obligé de refuser l'offre
d'une alliance avec la Prusse, comme il
l'a fait à l'occasion de la question du
Luxembourg.
M. de Beust disait alors au comte
Tauffkirchen : « Il n'est pas prouvé que
« l'alliance proposée eut pour consé-
lont en désirant pour le pays une union plus
intime avec la Prusse, ils ne la veulent pas
sans conditions.
^tèii' 60ûic pour conquérir l'honneur d'être
Prussien. Les Chambres de Dresde ont volé,
entre autres projets « l'augmentation par
tielle de plusieurs impôts directs, qu'il a été
nécessaire de rendre plus productifs pour
subvenir aux dépenses résultant de l'admis
sion de la Saxe dans la confédération du
Nord. »
La France publie souvent des informations
qui ont besoin du plus sérieux contrôle. C'est
ainsi qu'elle racontait dernièrement les en
trevues de lord Clarendon avec l'Empereur.
Or, dit le Journal de Paris, lord Clarendon
n'a pas quitté l'Italie depuis plusieurs mois.
Il est en ce moment à Florence, et on ne
croit pas qu'il retourne, en Angleterre avant
le mois de mai, à moins que des considéra
tions politiques ne le rappellent plus tôt à son
poste à la Chambre des lords.
ble, en effet, que M. de Beust attache à
présent une grande importance à la
la conclusion d'une alliance entre la
France et l'Italie, et que la consoli
dation de cette alliance ne lui paraît Une lettre adressée de Pesth à la Corres-
pas difficile. Dans son entretien avec pondance du Nord-Est dit que l 'opposition
le comte de Tauffkirchen, communiqué hongroise va engager une lutte décisive dans
I 1 ITT- £*> 1 J ' * u ' la 1 IIHIP. sur lfl frn«fttir»n r?£» FonrviAû 1 « a
au comte de Wimpnen par la depeehe
du 19 avril 1867, notre "grand chance
lier s'exprimait ainsi :« La France a en
te core plusieurs choses à promettre à
« l'Italie, et bien plus à promettre à la
« révolution dans les pays de ses adver-
« saires. Elle a d'ailleurs une opinion
« trop haute de la puissance réelle ou
« présumée de ces alliés, pour ne pas
« préférer peut-être aujourd'hui ou,,_di3-
(C main la guerre à une reculade qui
blesserait l'orgueil national et qui
« serait dangereuse pour, la dynastie.»
Dans le prétendu intérêt de l'Autriche
le chancelier de l'empire n'hésitera
peut-être pas à donner plus de poids,
par ses propres promesses,aux promes
ses que la France pourrait faire à l'Ita
lie. Sa conduite vis-à-vis de Rome dans
la question du Concordat, dans celle des
volontaires pontificaux, etc., et les té
moignages de sympathie qu'échangent
à présent les cabinets de Vienne et He
Florence ne permettent guère d'en dou
ter, malgré les dépêches que le Livre-
Rose a publiées relativement à la ques
tion romaine. Quoi .qu'il en soit, avant
même que la Gazette de Cologne eût
parlé, nous avons entendu des per
sonnes qui méritent toute confiance
et que leur situation met à même d'être
bien informées, affirmer que la Prusse
croyait avoir des preuves certaines et
positives de la conclusion d'une alliance
franco-italievne et des efforts tentés par
M. de Beust pour l'amener. L'éclat fait
à propos de l'affaire hanovrienne, se
rait une éruption de la mauvaise hu
meur que cett.e découverte a causée au
cabinet de Berlin. D'un autre côté, on
croit y trouver aussi une preuve nou
velle que l'alliance entre la Prusse et la
Russie est désormais un fait accompli.
Du reste, tout.ee qui se passe en Autri
che et sur ses frontières atteste l'exis
tence d'une entente parfaite entre ces
deux puissances, comme je le montre
rai dans ma prochaine lettre.
J. F ischkr.
la Diète sur la question de l'armée. Les op
posants veulent une armée nationale. Nous
avons dit que ce serait là la pierre d'achop
pement du dualisme et de toutes les combi
naisons de M. de Beust. On prétendait, il y a
huit jours, que nous nous trompions. Nous
craignons que l'on ne soit bientôt obligé de
reconnaître que nous étions dans le vrai.
bles consternés que la veille du jour où il
faut payer.
«Mais outre tout cela, les propriétlires
polonais sont frappés d'une multitude d'au
tres -taxes aceidentelter,- que pewoftné- -ne-
peut prévoir d'avance.
« S'il arrive quelque part que les ressour
ces de l'administration locale ne suffisent
pas pour subvenir à la construction ou à la
réparation des églises orthodoxes, si on dé
couvre quelques dégâis commis par les in
surgés de 1863 ; si l'eau emporte un pont,
une digue ; si 1b vent enlève le toit d'un édi
fice de gouvernement, etc., les autorités lo
cales imposent immédiatement les proprié
taires polonais, et le taux de ces impositions
arbitraires est toujours poussé- aussi haut
que possible, car tous les moyens tendant à
expulser du pays l'odieux élément polonais
sont approuvés par les organes de l'opinion
publique et regardés comme des preuves de
patriotisme. »
[Correspondance du Njrd-Esl.)
Nouvelles politique» '
Le Corps législatif .a repris hier la discus
sion de la loi sur la presse. On verra par le
compte rendu analytique que plusieurs amen
dements relatifs à la question du timbre ont
été repoussés. Il est probable que les chan
gements introduits dans le projet seront
uniquement ceux que la commission a adop
tés.
Ou écrit de Lemberg, que les autorités du
pays ont saisi dernièrement plusieurs envois
i : afmanachs et de brochures en langue rus
se, expédiés par lu comité slave de Saint-Pé
tersbourg, pour être distribués parmi la po
pulation rulhène de la Galicie. Plusieurs de
ces écrits contenaient de violentes provoca
tions, et on a ordonné des poursuites contre
quelques-unes des personnes auxquelles ils
étaient adressés et qui sont connues comme
agents russes.
(Correspondance dit No
letin international. Il y a-souvent des naïve
tés charmantes, par exemple celle ci :
« Nous sommes informés de source directe
et par une lettre de Rome, qu'une des plus
graves questions qui puisse être agitée au-
point de vue de l'indépendance des convic
tions politiques, est posée à Rome, auprès
du Saint-Siège, avec tous les ménagements
possibles, mais d'une manière absolue par le
gouvernement français.
« On voudrait obtenir, et l'on espère obte
nir du Pape la décision formelle d'engager
le clergé français à voter et à faire voter « en
laveur des candidats du gouvernement » aux
prochaines élections, afin de soutenir d'une
manière efficace le gouvernement qui a don
né au saint-siége des garanties de sécurité,
et qui a ■ sauvé dernièrement la ville de
R^me.
« Ces démarches sont laites avec une mo
dération extrême, mais elles sont conduites
avec une persistance qui se révêle d'une ma
nière sensible dans les actes diplomatiques.
« Nous croyons savoir que le Saint-Siège
s'abstiendra absolument de formuler au
monde catholique français une injonction
d'un caractère aussi purement politique-, et
que bien des détails de règlement de la
« question romaine » traînent à cause de ce
nouveau non possumus , dont cette fois les li
béraux avancés ne se plaindront pas. »
Il suffit d'avoir cité. Nous n'avons pas be
soin de démentir.
Le secrétaire de la rédaction : A. P etit.
« quence le maintien de la paix; en
« Autriche, ' on est averti de ne pas
« trop compter sur la puissance autri-
« chienne et sur la crainte qu'elle peut
« inspirer. » La Gazette universelle du
Nord , commentant ces paroles, se plaît
à faire observer qu'elles sont de nature
à dissiper à l'étranger toute illusion sur
la puissance de l'Empire.
M. de Bismark partage-t-il l'opinion
exprimée avec si peu de ménagement
par la feuille» officieuse, et trouve-t-il
dans l'affaiblissement de l'Autriche une
raison suffisante de ne pas rechercher
son alliance? Nous ne savons; mais,
quoi qu'il en soit, !è cabinet de Berlin a
contre le cabinet de Vienne des griefs
qui rendent impossible toute entente
entre les deuxpuissances y pour une ac
tion commune. La Prusse rie pardonne
pas à l'Autriche d'avoir repoussé l'al
liance qu'elle lui avait fait offrir par le
comte de Tauffkirchen. Ce refus lui a
fait supposer des intentions et des ar-
rière : pensées, bien naturelles, du reste,
après Sadowa et le traité de Prague.
L'entrevue de Salzbourg n'a fait qu'ac
croître sa méfiance, et le Livre-Rose est
venu jeter de l'huile sur le feu.
M. de Bismark, dit-on, se montre sin
gulièrement irrité de la publication de
certaines pièces que contient ce livre ;
et si dans la question des passeports ha-
novriens il s'est laissé apaiser par lés
déclarations de M. de Beust, il faut son
ger que tout le tapage fait à propos de
cette affaire lui a permis d'envoyer un
général prussien prendre la direction
des affaires militaires dans un des Etats
de l'Allemagne du Sud, sans que l'Au
triche osât élever la moindre réclama
tion.
On peut donc croire que dans les
grandes complications vers lesquelles
nous marchons à pas rapides, l'Autri
che ne figure dans les calculs de M. de
Bismark que comme puissance enne
mie. M. de Beust ne se fait aucune illu
sion à cet égard. Il est persuadé, lui-
On lit dan^la Patrie :
«L'ouverture des opérations des conseils
de révision pour la formation des listes de
la garde nationale mobile, a fait accré jiter
dans certains départements le bruit que les
jeunes gens faisant partie de cette garde al
laient être appelés immédiatement à un ser
vice actif.
« Il serait à peine besoin de combattre un
tel bruit, s'il n'éiait favorisé dans les campa
gnes par la crédulité publique.
« Les opérations des conseils de révision
n'ont d'autre but que de faciliter, dès à pré
sent, la formation des contrôles, et de per
mettre aux individus qui ont des cas d'exemp
tions physiques ou autres, de les faire valoir.
« Il n'y a donc pas lieft, pour les jeunes
gens qui ne se trouvent pas dans ces condi
tions, de se présenter devant les conseils. —
J. Penel. »
Nous reproduisons sous toutes réserves la
nouvelle suivante, que nous croyons tout au
moins prématurée. Le conseil d'Etat te se
rait occupé, à propos des budgets, du sort
des porteurs d'obligations mexicaines, et
conformément à son avis, M. Magne
prendrait pour base de ses propositions
d'indemnité la part de l'emprunt mexicain
dont a profité le Trésor français. De,là, l'opi-
nio.n accréditée à la Bourse que.chaque obli
gation serait indemnisée dans la proportion
de 7 francs 50 de rente.
U Union de l'Ouest croit pouvoir affirmer,
d'après une lettre particulière de Rome, que
le gouvernement pontifical vient d'accepter
l'offre de Mgr Simor, Primat de Hongrie, et
des autres Evêques hongrois, qui se char
gent de fournir au Pape trois escadrons de
hussards tout montés et équipés, qui seront
entretenus à leurs frais.
On croit que les Evêques et la noblesse de
Galicie enverront des lanciers.
Une lettre de Raguse, dit Y Internationa 1 ,
indique que les Principaulés sont décidées à
secouer le joug turc, et que les populations
sont prêles à entrer en campagne. Le mou
vement, toutefois, ne s'accentuerait pas en
faveur de la Russie, mais dans le sens de
l'indépendance des chrétiens grecs. Tous les
hommes de vingt à cinquante ans, à Cetti-
gne, s'exercent au maniement des armes ; les
femmes sont employées aux poudrières et
fondent des balles. Les esprits sont surex
cités.
L'agitation est grande dans la Besse grand-
ducale à propos des prochaines élections au
Parlement douanier. Partout, dit le Mémo
rial diplomatique , ontlieu des assemblées po
pulaires, où se discutent et les principes et
les personnes des candidats..La plupart des
nationaux-libéraux, pour mieux te faire ve
nir de l'opinion publique, ont déclaré que,
Le journal le Wiest, de Saint-Péters
bourg, qui est moins implacable envers
la Pologne que les autres feuillés russes,
trace le tableau suivant de la situation
des propriétaires polonais en Lithua-
nie :
«La noblesse polonaise se meurt. Cinq ans
d'état de siège et de mesures profondément
méditées, les efforts patriotiques de nos ré
formateurs ont détruit, pour parler le tanga
ge habituel de plusieurs de nos journaux
« l'influence pernicieuse de la propagande
latino-polonaise, ont démoli le schlachto-pa-
pisme, et ont restitué à la Russie le pays oc
cidental, son héritBge séculaire. % « L'odieu
se langue polonaise, » que le Courrier de Vil-
nà qualifiait, il n'y a pas longtemps, de siffle
ment de serpent, ne souille plus'ni les bureaux
du gouvernement, ni les endroits publics.
« Les'masses du peuple, qui avaient souffert
plusieurs siècles sous le joug des seigneurs
polonais, sont enfin délivrées et rentrent
progressivement dans le giron de l'Eglise
orthodoxe. Toutes les excroissances de la ci
vilisation polonaise pourrie sont désormais
déracinées une à une, et on efface de l'his
toire du pays occidental les quatre siècles de
son union avec la République polonaise. Le
temps approche où il n'y aura dans le peuple
que de vagues traditions sur ces quatre siè
cles. s
« La russification du pays marche vite. La
propriété polonaise a reçu un coup décisif
par l'ukase du 22 décembre 1865. Les jour
naux locaux sont pleins d'annonces pour la
vente forcée des biens polonais, et les nou
veaux propriétaires russes prennent posses
sion des terres. Il reste encore, il est vrai,
un nombre considérable de propriétaires
d'origine polonaise dans le pays occidental ;
mais quel sera lé sort de leurs biens ? Ré
duits en étendue par les commissions insti
tuées pour les affaires des paysans, désorga
nisés par le système d'enchevêtrement et (es
servitudes auxquelles on les a soumis, frap
pés de lourdes contributions, ces biens pour
ront-ils rester longtemps dans les mains po
lonaises ?
« Tout le monde sait que les biens de cette
catégorie se trouvent dans l'état le plus dé
plorable, que les forêts sont partout détrui
te^ que les troupeaux ont disparu, gue les
bâtiments sont en ruines.
« Les propriétaires "ne peuvent même
pas penser à commuer la culture d'une ma
nière passable, d'abord parce qu'ils sont
dans l'extrême misère,et ensuite parce qu'ils
ne savent jamais combien d'argent vont leur
demander les autorités.
♦Comme tous l ;s propriétaires fonciers de
l'empire, les Polonais doivent d'abord, payer
au trésor les impôts ordinaires, considérable
ment augmentés dans les derniers temps. Ils
ont ensuite à supporter d'autres taxes, dont
le taux n'est pas déterminé. Puis, vient le
constant épouvantail des propriétaires polo
nais, c'est-à-dire la contribution extraordi
naire qui pèse exclusivement sur eux, à rai
son de leur origine, qui absorbe un tiers, une
moitié de leur revenu, grossie tous les ans et
dont le chiffre annuel, soigneusement entou
ré de mystères, ne se révèle aux contribua-
La Presse dë Vienne constate que la
Prusse rie se prête guère à l'exécution
des dispositions du traité de Prague, qui
prescrivent de restituer au Danemark
certaines parties du Slesvig, puis elle
ajoute :
u Si le Danemark et la Prusse ne peuvent
pas s'entendre au sujet de la rétrocession de
quelques villages et hameaux, ce qui nous
paraît tout à fait invraisemblable, alors la
neutralité absolue serait la devise obligée de
l'Autriche. Jamai-, et sous aucune condition,
nous ne pouvons nous familiariser avec la
pensée que nous nous mettions du côté de la
France pour verser du sang allemand, et met
tre notre existence en jeu afin de procurer •
quelques lambeaux de terrain de plus au. Da
nemark, ou pour essayer d'effectuer, en Alle
magne, des restaurations qui, par cette voie,
n'ont aucune chance de réussir. Notre rôle
immédiat serait celui d'un conciliateur entre
le Danemark et la Prusse. Mais nous croyons,
à moins que le cabinet de Copenhague ne soit
disposé à allumer une guerre générale sans
nécessité, et en dehors de la question du
Slesvig-Holstein, qït'il n'y a pas un motif
légitime qui pourrait engendrer une guerre
désastreuse entre la France et l'Allemagne.
Sans un motif impérieux et légitime, le cabi
net des Tuileries ne fera pas la guerre. »
TélêgrsipMe g»a*Ivée,
Florence, 5 mars.
Le Corricre italiano confirme que l'ambassade
do Londns a été offarte à M. Pepoli. En ce qui
concerne la nomination de M. Visconti Venosta à
l'ambassade de Vienne, il n'ya encore rien do
positif.
On anno ice comme imminentes de grandes
mutations dans le personnel diplomatique ita
lien.
Le même journal assure qu'hier a eu lieu une
réunion de plusieurs députés de la majorité,dans
le but de prendre des mesures pour la cessation
du cours foreft.
On croit que la réunion a discuta l'opportu
nité d'ouvrir un emprunt à l'étranger, qui se
rait garanti par les biens ecclésiastiques, et a-
fhortissable en dix ans.
Le môme journal croit que le ministre des fi
nances annoncera prochainement un projet rela
tif à la cessation du cours forcé, au moyen d'une
grande opération financière à l'étranger.
Florence, 5 mars, soir.
Chambre des députés. — Sur la demande du
président, la Chambre décide que le projet de
loi relatif à la monture sera mis à l'ordre du
jour de lundi.
La discussion sur le cours forcé est reprise.
M. Rattazzi termine son discours en adhérant
à la proposition de M. Piscatore, de limiter la
circulation des billets, en vue de faciliter la sup
pression du cours forcé.
-Le ministre des finances, répondant à quel
ques orateurs, dit que le montant de l'aliôna-
tion des obligations des biens domanipux ou du
clergé, s'élève à 63 millions, et le montant de la
vente de cea biens à 40 millions ; il reconnaît la
nécessité de mettre fin le plus tôt possible au
cours forcé. Il dit que depuis l'établissement du
cours forcé on a perdu sur l'agio 135 millions,
sans compter, d'autres pertes , qui sont incalcu
lables.
I! confirme que la dette de l'Etat envers la
Banque est de 378 millions, y compris les 100.
millions avancés par elle. Il fait observer que,
môme en payant maintenant cette dette, le
cours forcé ne pourrait pas cesser immédiate
ment, car il faut pour cela 501 millions. Il croit |
qu'on ne peut pas, pour le moment, recourir à
un emprunt forcé. 11 est nécessaire d'examiner
auparavant quels autres moyens seront votés
pour faire foce au déficit.
Il combat 'le projet .d'émission d'un papier-
monnaie d'Etat, au lieu de celui de la Banque.
Il ne croit pas que l'équilibre complet du bud
get soit nécessaire pour la suppression du cours
forcé; mais il faut du moins qu'on se soit rap
proché de cet équilibre. Le ministre combat le
projet de supprimer le cours forcé avant le vote
des impôts. ■
La discussion continueia demain.
Berlin, 5 mars, soir.
Des voitures de gala de la cour ont conduit le
prince Napoléon au palais du roi. Le prince por
tait l'uniforme de général.
Le prince royal est allé le premier compli
menter le prince Napoléon.
Dresde, 5 mars
U Journal de Dresde dément les bruits répan
dus par certains journaux de l'entrée du minis
tre de la guerre saxon au service de la Prussp, et
de restrictions qui seraient prochainement ap
portées à l'indépendance du corps saxon,
Londres, 5 mars. •
La cour d'Angleterre prendra le deuil diman
che _ prochain, à l'occasion de la mort du roi
Louis de' Bavière.
Londres. 5 mars, 8 b. 50 du soir.
(Arrivée dans la nuit.)
Chambre des communes. — M. Disraeli fait l'é
loge de lord Derby. En acceptant le pouvoir, ii
a placé sa confiance dans la sympathie du grand
parti conservateur et dans l'impartialité de la
Chambre des communes. Sa politique étrangère
sera une politique de paix, mais.non de paix à
tout prix.
La paix ne peut être assurée par une politique
d'isolement ; on n'obtient ce résultat que par
une sympathie généreuse et des égards envers
les autres nation». La politique intérieure sera
franchement libérale. M. Disraeli termine en
disant qu'il indiquera prochainement quelles
mesures il doit proposer pour l'Irlande.
Londres, 5 mars, 7 h. 47 m. du Soir.
(Arrivée après 9 h. du soir.)
Chambre des Lords. — Le comte de Malmesba-
ry dit qu'il doit informer Leurs Seigneuries que
le comte de Derby a donn& sa démission le mois
dernier, et que Sa Majesté a chargé M. Disraeli
de former un gouvernement au plus tôt et non
pas si cela était possible , ainsi qu'on prétendait
qu'il avait dit. Toutefois cette assertion était as
sez naturelle vu les circonstancf s. Il a mainte
nant à annoncer que l'objet a été rempli, et les
modifications ont été si peu de choie qu'il pou
vait presque appeler cela le même cabinet et la.
môme politique, lord Derby ayant été parfaite
ment informé de toutes les mesures que l'on
avait adoptées.
Ce sera leur devoir de viser la question de la
réforme, et 1 on adoptera des bills de réforme
pour l'Irlande et pour l'Ecosse. Leur malheur a
été d'entrer en charge à une époque où une nou
velle politique était nécessaire- en Irlande.' lf Be
peut dire exactement ce que sera cette politique,!
mais elle aura pour bût de faire dispajraîUeJOUsï 1
ces griefs et toutes ces anomalies, tout en main»
1en1^CT0îfl"ae1a {!oh8Mfufrônr^~*^-- r
Le pomte Russell dit qu'il doit profégter.con-
tre un gouvernement qui .professe une*-cho3e et
en veut faire une autre. Depuis 3 ans, lo gou«,
vernament a protesté contre toute modificatien '
dans les droits électoraux ; mais aujourd'hui la
gouvernement a adopté d'autres mesures ; e 'ait
pour cela que l'orateur dit qu'on déclare uns
chose et qu'on en veut une autre, et c'est pour
quoi il pense que l'on ne saurait avoir aucune
confiance dans un tel gouvernement.
♦Le duc de Malborough est étonné d'entendre
le noble lord avancer pareille assertion. Quand
le ministère Derby a commencé, on méditait
une réforme dans des proportions plus grandes
mémo que le noble lord son adversaire n'en mé
ditait lui même, et l'on finit par adopter une
mesure'très large, hardiment et sans aucun dé
guisement.
Lé comte Russell dit qu'il veut parler d'un
passage d'un discours qu'il avait prononcé rela
tivement à l'adoption du dernier bill de réfor
me,. îequel passage n'acc-isait pas. Ja mesure
comme un acte d'hypocrisie, suivant l'expression
dont on avait qualifié la conduite de sir Robert
Pool. La chose y était qualifiés d'éducation. ■
Il faisait allusion au passage du discours du
très honorable M. Disraeli, où ce dernier disait
qu'il faisait, depuis sept ans, l'éducation de son
parti relativement aux princiçe's de la réforme,
et que par ce moyen il l'avait mis i même de
proposer la dernière mesure'; mais l'orateur ne
peut oublier la protestation faite avec indigna
tion par lord Carnarvon sur l'affaire en question,
et il soutient encore qu'un gouvernement qui
veut suivre la route .lue le dernier gouverne
ment a suivie, ne mérvlô pas la confiance.
L'incident n'a pas de suite,
En réponse au comte de Malmesbury, le mar
quis de Clanrioarde consent à différer la seconde
lecture du bill de la losalion des terres en Ir
lande, jusqu'à jeudi prochain,
La Chambre est ajournée.
Madrid, 5 mars, soir.
La municipalité do Madrid a adopté plusieuri
mesures en vus de remédier à la crise provo
quée par la question des subsistances.
On attend à Madrid l'arrivée du comte d'Alte,
qui vient d'être nommé représentant du Portu
gal en Espagne, et qui, il y a quelque temps,
exerçait à Rome les mêmes fonctions.
La reine a. reçu en audience une députation
de chrétiens de Bethléem.
Saint-Pétersbourg, 5 mars.
hsertions du Journal des Débats relativement à l'in
dépendance de la Roumanie sous le prince Char
les. Le projet en question, dit-il, n'existe pas, "
et la France n'a pas eu à faire de protestation à
cet égard,
Constaoliaoh, 5 mars.
On dit que l'une des premières réformes dont
aura à s'occuper le nouveau ministre de la
g-uerre, sera l'admission des chrétiens dans l'ar
mée.
Buckarest, 5 mars.
Hier, M. Nicolesoo a fait une interpellation au
sujet d'un coup d'Etat qu'on dit être projeté.
La majorité a empêché M. Nicolesco de parler,
et a décidé que son discours ne serait pas inséré
au procès-verbal,
Aujourd'hui, lorsqu'il a été donné lecture du
procès-verbal, où cç discours ne figurait pas, un
tumulte épouvantable a eu lieu. La minorité a
déclaré vouloir donner sa démission, puisque la
majorité l'empêchait de parler.
> Washing'on, 5 mars.'
(par le câble sous-marin.)
Le Sénat s'est formé en cour d? justice (court
of impeachmenl) pour le procès du président
Johnson.
Le premier juge, M. Chasse, est président.
New-York, 5 mars.
La convention républicaine de l'Ohio et la
convention démocratique de Pensylvanie ont
adopté des résolutions pour le payement des bons
en papier monnaie.
Bombay, 3 mars.
• L?s de.rniars avis du Japon (venus par la voie
de Rong-Kong) constatent que la lutte conti
nuait entre le taïkoun et les Daïmios coalisés.
De nouveaux engagements avaient eu lieu. L'a
miral Kepper était arrivé à Hong-Kong.
(Agence Havas.)
Voici ce qu'on lit dans le Pays à la sui
te de la note que nous avons publiée
hier :
Cette déclaration simplifie toutes choses;
En raison du retard imposé par des copies,
et d'une dernière démarche à faire auprès de
M. le D r Piogey, tuteur des mineurs La Va-
renne, noue publierons les pièces dans notre
numéro qui paraîtra samedi à 4 heures.
Le secrétaire de la rédaction,
H. VlERNE.
D'autre part, on lit dans la Situation :
Nous recevons la lettre suivante :
Mon cher Grenier,
Oui, j'ai eu des relations avec La Varenne. Qui
n'en avait pas? 11 se présentait dans tous les bu
reaux de journaux, et moi, qui l'avais rencontré
en Italie, sur la route d'Alexandrie à Montebellp,
le lendemain de la bataille, je l'ai vu arriver
au Constitutionnel, apiès la paix, sollicitant en
faveur du gouvernement italien. Il a continué à
me voir à la Patrie, mais il ne sollicitait plus,
car à la Patrie, comme au Constitutionnel, mes
convictions étaient favorables à l'unité ita
lienne.
Je ne sais si c'est par lui que j'ai reçu la croix
d'Italie, mais ce que je, sais, c'est qu'il se van
tait beaucoup de distribuer des faveurs, et la
lettre de M. Boitelle en témoigne. J'ai été dé
coré après la campagne de 1859, et à titra d'his
toriographe de cette campagne dans le Consti
tutionnel.
Aujourd'hui que l'on parle beaucoup d'argent
donné et reçu, il m'importe que l'on sache comb
inent j'ai connu et comment j'ai vu M. de La
Varenne. Quiconque prétendrait que j'ai reçu de
l'argent recevrait de moi le pius énergique dé
menti, et ce n'est pas à un tribunaj. d'honneur
que je laisserais le soin de confondre cette igno
ble calomnie.
Je vous demande, mon cher Grenier, une ré
ponse, et je vous prie de me croire votre dévoué
confrère.
Mercredi, E rnest D réolce,
Noua ne. pouvons mieux répondre à notre
confrère M, Dréolle qu'en publiant sa lettre,
toute intime qu'elle est; notre unique désir,
dans toute cette "affaire, est que la lumière se
fasse et que les commentaires et commérages
ne s'égarent plus, frappant au hasard inno
cents et coupables.
Ce que dit M. Dréolle est parfaitement
vrai : un peu plus, un peu moins, tout le
monde a connu Charles dë La Varenne, qui
faisait chaque jour le siège de tous les jour
naux de Paris h la fois, affamé de réclames
pour.les livres* opuscules et libelles qu'il
émettait sans relâche; il était étourdi et hâ
bleur, mais c'était au demeurant un bon gar
çon, dont le nom ne méritait point la triste
famosité qu'on est en train de lui faire. —
A. Grenier.
S.ur tout cela nous n'avons rien à
dire. Mais ce M. la Varenne qui, d'après
M. A Grenier, faisait chaque jour le siè
ge de tous les journaux de Paris, était
un homme dur à là fatigué... et au dé
couragement, puisqu'il n'aurait pu faire
capituler aucun de tous ces vertueux.
Le secrétaire de la rédaction: A mbroise P etit
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