Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1868-02-24
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 février 1868 24 février 1868
Description : 1868/02/24 (Numéro 309). 1868/02/24 (Numéro 309).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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Lundi S4 Février 1868
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N® 309. — Edition quotidienne
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La numéro : 15 centimes
Paris, 10, rue des Saints-Pères
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PARIS, 23 FÉVRIER 1868
13UlL.LIi:TXrS T
Soixante-sept voix dans le Corps législatif
ont voté-pour l'amendement-de M. de Janzé,
qui a été repoussé par 151 députés. Malgré
les déclarations répétées de M. Rouher,gref-.
ï'éês sur celles de--M.- Cassagnae; ejt>e-l «s*
journaux pouvaient parfaitement discuter et
apprécier les débats des Chambres, nous ne
croyons pas que notre situation soit si facile
ni si nette. Nous continuerons donc à garder
sur ces débats un silence respectueux. Ce si
lence est dur; sans'doute ; mais comme nous
ignorons ce que c'est au juste que la discus
sion et l'appréciation qu'on veut bien nous
permetti'p. et que toute lentalive de parler
dans celte incertitude pourrait nous faire
coupables à -noire içsu, .nous nous en tenons
au proverbe arabe : « Le silence est d'or. i>
Jamais il ne fut plus de saison, puisque cha
que parole imprudente pourrait être punie
d'une amende de 1 ,000 fr.
Nous remarquons entre les discours pro
noncés le 18 février à la Chambre des sei
gneurs de Prusse une Ihèse développée par
M. Zdcchariœ, qui a quelque renom parmi
les légistes. Ce personnage, après nombre
de travaux sur le juste et l'injuste, nombre
de considérations sur le droit des gens et sur
le droit privé; en est venu, à juger les an
nexions absolument à la façon d'un rédacteur
ordinaire du Journal des Débats. Comme.ce
lui-ci ne voit dans les rapines italiennes rien
que de très justifiable par les considérations
de nationalité, celui-là déclare que l'annexion
du Hanovre .est fondée non sur la conquête,*
mais sur le droit des gens actuellement
adopté en Europe. M. ZaccbaricE a raisonj
pourvu qu'il soit entendu que ce dfoi< des
gens est le droit du brigandage, et que Sénè-
que faisait une œuvre honnête en composant
l'éloge du parricide. Qùe le professeur en
droit de Berlin nous permette d'ajouter qua
qui outrage les lois n'est pas si coupable m
si odieux que celui qui légitime cet outrage:
au nom du droit.- I
La circulaire de M. Giskra, dont naus
avons parlé, débute par le passage suivant
« D'après des communications di'gnes de,
foi, on .se prépare du côté clérical a une vive!
agitation contre la législation constitution-'
nelle projetée sur le mariage, l'école et d'au-;
très affaires'considérées jusqu'ici comme exclu-,
s ivement ecclésiastiques, et on a l'intention no
tamment d'exciter là population des campa
gnes contre les tendances de la législation et
le-gouvernement.
«Les expériences faites dans quelques con
trées du nord de la: monarchie prouvent qu'il
y a des ecclésiastiques qui, dans leurs excita
tions, vont au delà de ce qui est permis par
la loi, et les tribunaux criminels ont eu l'oc
casion, dans ces contrées, à plusieurs rapri -
ses, de faire leur office contre des prêtres".
« Croyant avoir dès motifs fondés .que -la
Styrie (ou la haute Autriche) doit devenir:
également le lieu de pareilles agitations hos
tiles au gouvernement et à la constitution,
je crois devoir appeler votre attention sur ce
point. »
Ainsi, le mariage, Y école at d 'atttres affaires
vont devenir exclusivement laïques, ei foute
protestation contre est attentat au caractère
sacré du mariage et de l'instruction religieur
se, sera-punie par les tribunaux. Ailleurs.
M. Giskra appelle les Evêques et les preu-e»,
des fonctionnaires ecclésiastiques de l'Etat.
Rien de plus. Nous concevons qpe s'il n'a
pas d'autre idée du sacerdoce, M.; Giskra,ait
fait sa circulaire, mais à rappliquer il re
connaîtra vite s'il n'a affaire en effet qu'à
des fonctionnaires. Certes, nous n'avons pas
désiré ce conflit entre l'Etat et UEglise, en
Autriche, l'union et la concorde des deux
puis;ances est la loi des sociétés chrétiennes;
mais puisque l'Etat 1 autrichien appelle la
lutte, il fera la triste expérience du rôle ré
servé aux gouvernements par la révolution
lorsqu'ils se séparent de l'Eglise. Il né iious
reste plus qu'à plaindre la malheureuse Au
triche.
On paraît assez préoccupé au Canada, dit
le Moniteur, des tendances qui se produisent,
au sein de la Nouvelle-Ecosse, dans le sens
de la séparation de cette province. Les Néo-
Ecossais, dont les intérêts industriels se dis
tinguent sur certains points de .ceux de la
confédération canadienne, manifestent des
aspirations autonomistes que M. Howe vient
d'être,chargé de faire connaître à Londres.-
C'est, en effet, par les voies légales que la
Nouvelle-Ecosse désire faire prévaloir ses
qu'elle voudrait obtenir le rappel, en ce qui
la concerne, de l'acte du 29 mars 1867, qui a
organisé dans les conditions actuelle.* la con
fédération du Canada. •
Les nouvelles du Cap, qui portent la date
du 19 janvier, signalent la continuation de
la guerre engagée entre la république de la
Rivière-Orange et lesCafres Bissutos. L'agi
tation incessante detses provinces présente
un complet contraste avec l'état actuel des
.colonies britanniques du Cap et de Natal,
•dont la prospérité fait chaque jour de remar
quables progrès.
AnatJSTB R oussel.
NûUb avons des lettres de Rome du
18 février- . .
Notre correspondant revient sur sa
dernière lettre, où il nous a parlé de la
revue des troupes pontificales à la villa
Borghësë. Quelques italianissimes, ve
nus de Florence et de Naples, ont pris
de L'ombrage à l'aspect de ces cinq mil
le hommes si bien équipés, à l'air si
martial, si résolu, et se sont propose, on
le tait à Rome, d'ouvrir une nouvelle
-campagne dans les journaux contre la
présence, dans l'armée du Pape, de ce
qu'ils appellent les mercenaires étranq et de forcer le gouvernement de Flo
rence à reprendre auprès de la diplo
matie le thème non encore épuisé de
. l'intervention déguisée.
Ils savent que la légion française gros
sit ainsi que les zouaves et les carabi
niers, que les Irlandais augmentent
en nombre, que des Canadiens sont en
jroute, qua 3 à 400 Hongrois avec leurs
armes, .leurs uniformes, leurs chevaux
et des sommes considérables d'argent
pour leur entretien vont arriver. Ils
voient enfin le mouvement catholique
embrassant l'Allemagne aussi bien^que
la France et l'Espagne. Bref; ils sont ef
frayés. «A quoi nous servirait, disent-ils,
d'encombrer de francs-maçons les en
tourages des rois, les cabinets, les minis
tères, les Chambres, si, plus puissants,
les peuples font respecter leur foi, leurs
filiales sympathies envers le Pape, et for
cent les souverains eux-mêmes à soute
nir l'indépendance et la souveraineté
temporelle du Saint-Siège?» * , • -
Les déclarations, trois fois renouvelées
et toujours plus explicites, du roi de
Prusse les offusquent, d'ailleurs, sin
gulièrement. Puis ils ont b eau exalter
~1ïi valeur ctësrBandes"garibaldiennes, ils
n'y croient guère et ne voudraient pas
leur voir de nouveau courir le danger
d'une lutte avec une armée que le dé
vouement des catholiques de toutes les
nations.rend chaque jour plus forte.
On conçoit donc le dépit que leur a
causé la vue des corps passés en revue
à la villa Borghèse.
Un général autrichien, M. Clam Gal-
las, qui assistait à la revue d'un des
balcons du casino de la villa, a tenu
hautement, à" ceux qui l'entouraient,
un langage que l'on rapporte à peu
près en ces termes :
« Sans exagération et sans adulation,
j'affirme n'avoir jamais vu de troupes
aux allures plus vives et plus martiales.
Je déclare que je monterais volontiers à
cheval pour suivre ce beau régiment de
zouaves au combat. Je proirais m'ho-
norer airi6i moi-même, honorer mon
gouvernement, honorer SaMajesté Aposr
tolique. Quand il s'agit de défendre ,1a
sainte Eglise, tout général peutse battre
en simple soldat.»
Quelqu'un, dit-on, fit observer que
peut-êtreM. de Beustne partageait pas
cet enthousiasme ; le général répliqua :
« Je n'en sais rien ; mais je suis
sûr que j'exprime la pensée de mon em
pereur. »
Sur le passage des troupes on agitait
les mouchoirs, on les saluait, on «riait :
Vive Varmée 1 vivent les soldats du Pape !
vive Pie 1X1
Un vieux magistrat dont le'nom est
bien connu en France, disait en laissant
couler des larmes d'émotion :
«Que de Français voudraient jouir de
ce spectacle, et que la France me paraît
grande, quand je contemple ses enfants
marchant d'un pas si fier sous le dra
peau du Pape !»
Nous ne devons pas oublier de rendre
hommage aux comités des divers pays
de l'Europe, quifontàcette noble armée
des envois de toute sorte. Grâce à eux,
les draps pour vêtements, le linge, les
armes arrivent en abondance, les fonds
aussi. Il faut à Pie IX treize millions
pour l'entretien de ces braves soldats.
Sa Sainteté a accordé la médaille de
Mentana aux aumôniers pontificaux et
aux religieux qui ont assisté aux divers
combats.
Le commandeur don François des
princes Chigi, ancien exempt des gar
des nobles de Sa Sainteté, est mort le
16 février, à un âge avancé et muni de
tous les secours de notre sainte religion.
Ses funérailles ont eU lieu le 18, à Sain-
le-Marie-du-Peuple, et son corps a été
enseveli dans le caveau de la chapelle
patricienne où reposent les membres
défunts'de son illustre famille. La garde
noble y assistait.
Un sculpteur de mérite, M. le com
mandeur Adam Tadolini, académicien
et professeur de l'-école de Saint-Luc,
vient de mourir. Universellement re
gretté, il laisse des fils, héritiers de ses
talents.
Le Giornale di Roma reproduit un ar
ticle dela Patrie donnant les détails de
l'incendie de l'établissement de M.,l'ab
bé Migne.
L'éruption du Vésuve continue et at
tire de nombreux touristes; la plupart
reviennent à Rome pour jouir du car
naval.
Le journal officiel a rendu compte
d'une séance de l'académie d'archéolo
gie dans laquelle M. le grand comman
deur Visconti, secrétaire perpétuel, a an
noncé des découvertes de .marbres qui
se font le long du Tibre près du port de
j Ripa grande, où lés anciens avaient éta-
! bli leur emporium ou entrepôt général
.des marchandises qu'apportaient les ga
lères et les navires romains. M. Viscon
ti a la main heureuse et se voit admira-
t blement servi par sa connaissance pro
fonde de l'antiquité. Après la merveil
leuse découverte de la station des Vigi
les au Transtevère, qui lui à permis de
fixer des dates historiques ignorées et
.de pénétrer davantage dans la vie inti
me de la soldatesque romaine, il ouvre
tout à coup aux Romains modernes une
.carrière de marbres précieux.
Là, les blocs, les colonnes transportés
.des régions les plus éloignées de l'em^
pire, se trouvent accumulés, préparés,
taillés, n'attendant que des artistes qui
,en retirent des statues,, des groupes,
des chapitaux, etc. Le 14 février on
avait déjà découvert quarante-huit mo
nolithes, de marbre, africain, carystien,
gris, de Porta-Santa, etc., et ce n'est
irien, disait M. Visconti à notre corres
pondant, en comparaison des masses
que l'on extraira de l'emporium, dont il
a mesuré l'étendue. Le Saint-Père s'est
rendu sur le lieu des fouilles et y a
rencontré le Cardinal Antonnelli. Pres
que tous les membres du Sacré Collège,
les Prélats, les ambassadeurs et les mi
nistres, ont voulu visiter ces étonnantes
découvertes. Quant aux Romains, ils es
timent avec raison que ce fait est une
gloire nouvelle pour le Pontificat de
Pie IX, et un titre de plus pour M. Vis
conti à la reconnaissance des artistes
et des savants.
Notre Sajnt-Père le Pape \ient d'ac
quérir un nouveau titre à la reconnais
sance de la France en appelant l'ordre
de la Trappe à Rome.
Quelques journaux ont déjà annoncé
que l'ancienne abbaye de Saint-Paul-
aux-trois-Fontaines et les terrains qui
en dépendent, allaient être confiés à
des Trappistes ; c'est dans l'audience du
4 de ce mois, que Sa Sainteté a fait con
naître sa détermination à. cet égard à
S. Em. M. le cardinal Milesi, abbé com-
mandataire perpétuel et ordinaire de
cette abbaye ; et c'est le 18 que le R. P.
abbé François Régis, procureur-général
de l'Ordre près le Saint-Siège, a pris
possession du monastère, dtis trois égli
ses, qui y sont annexées et des terrains
incultes qui les environnent, terrains
d'une contenance d'environ dix hecta
res, situés sur la voie Ostiensis.
Quatorze Trappistes sont attendus à
Rome, ils s'installeront aux Trois-Fon-
taines, braveront le climat, et entrepren
dront, sous la bénédiction de Pie IX,
l'assainissement de cette partie de la
campagne romaine. Le site est triste,
désolé, mais empreint d'une indicible
majesté. Les églises elles-mêmes sont
dans l'abandon. Un homme d'une gran
de foi et d'un grand cœur, visitant il y
a quelques mois ces églises, se sentit
profondément remué à la vue de ces
édifices vénérables, élevés par la piété
et menaçant ruine. Il donna une som
me de dix mille francs, démandant
qu'elle fût employée à restaurer l'église
élevée a l u dix-septième siècle par le Car
dinal Aldobrandini, alors abbé com-
mandataire, sur le lieu même où saint
Paul eut la tête tranchée.
Cette tête sacrée, que Dieu avait rem
plie de son esprit, rebondit trois fois sur
le sol ; à chaque bond la voix du Doc
teur dés nations prononça en hébreu le
nom de Jésus, et une source jaillit de
terre. Les trois sources très distinctes^,
la première plus abondante que la se
conde, celle-ci plus abondante que la
troisième, n'ont jamais tari, et la sa
veur de leur eau est diverse, c'est-à-dire
que l'eau de la première, rappelant le
lait qui, d'après la tradition, coula au
premier bond, est plus douce que les
deux autres. La même tradition rap
porte que le bourreau de saint Paul et
ses aides, les soldats et les témoins de
ces prodiges, se convertirent au chris
tianisme.
A cette heure, grâce à l'ancienne mu
nificence du Cardinal Pietro Aldobran
dini, les trois sources sont encore sur
montées de trois autels ornés de colon
nes de vert antique. Tout près de la
première fontaine, on voit le fût de mar
bre sur lequel l'Apôtre posa la tête. Il y
a deux chapelles : l'une, soutenue par
des colonnes de porphyre rouge, avec
un tableau du crucifiement de saint
Pierre, belle copie de Guido Reni ; l'au
tre, soutenue par d'admirable3 colonnes
de porphyre noir, uniques par la di
mension, avec un tableau de Basserotto
de Bologne, représentant la décollation
de saint Paul.
Cette église, dite de Saint- Paul-aux-
Trois-Fontaines, et les deux autres, sont
presque attenantes et regardent une
cour où l'herbe sauvage et les ronces
croissent en liberté. On entre dans cette
cour par un portique sévère, débris de
construction antique à la base, couron
née d'une tour moyen âge.
Il faut dire ce que sont les deux au
tres églises, pour donner une idée au
lecteur d® /la vénérable habitation oc
troyé par Pie IX à nos Trappistes.
La première est sous le vocable de
Sainte-Marie Scala-Cœli, en mémoire de
la vision de S. Bernard, qui aperçut une
échelle allant de la terre au ciel^ et par
où montaient les âmes des trépassés
pour lesquelles il avait offert le saint
sacrifice .'Tombée en ruine une premiè
re fois, elle fut reconstruite sur les des
sins élégants de Vignole. Une mosaïque
du Florentin François Zuccad orne la
voûte. Un double escalier conduit dans
des catacombes où fut ensevelie une lé
gion chrétienne de dix mille soldats
martyrs. Comment rendre les émotions
dont l'âme est saisie dans ces lieux, si
déserts à la surface, si saintement peu
plés sous le sol J
L'autre église, la plus grande, ados
sée au monastère, porte le titre des
SS. Vincent et Ànastase. Honorius I er
l'édifia en 626, Adrien I er la restaura en
772, Léon III en 800, Honorius II en 1221.
Les Papes ne laissent rien périr. Ils re
construisent sans cesse : Pontifices. Saint
Bernard a vécu là. Tout y est plein de
lui. Les Trappistes vont l'y retrouver.
Pie IX les met en quelque sorte dans
une maison déjà à eux. Froide, glacée,
nue, l'église a la forme austère des an
ciennes basiliques à trois nefs. Sur les
pilastres qui soutiennent la nef du mi
lieu, sont peints, d'après les cartons de
Raphaël, les douze apôtres, debout. Il y
a tant d'inspiration et de grandeur dans
les figures que ni le temps, ni les re
touches d'une restauration m.alheureuse
n'ont pu les enlaidir.
Un chrétien, nous venons de le dire,
a donné en juin dernier dix mille francs.
Pourquoi ne nommerions-nous pas M.
de Maumigny? C'est en partie sa généro
sité qui a peut-être amené la détermi
nation de Pie IX, « détermination qui
aura certainement un heureux reten
tissement à Rome et ailleurs, » écrit
S. Ern. le Cardinal Milesi, au Révéren-
dissime Père F. Régis, en lui envoyant 1
de la part de Sa Sainteté des vases sa
crés à l'usage des trois églises. Il y a
plus : le Pape, qui fait royalement les
choses, a voulu encore donner au Ré-
vérendissime Père Régis une admirable
mosaïque récemment découverte dans
les fouilles d'Ostie. Cette œuvre, que M.
famine. Qui nous dit que ces Arabes, si
rebelles à l'idée de la discipline chré
tienne, ne se laisseront pas fléchir par la
douceur évangélique et la paternelle
bonté des Trappistes de Staoueli.
Une récen te décision du Saint-Siège est
veflue encore ajouter à la joie des Trap
pistes. On sait que sous Grégoire XVI,
il fut. statué qui?, jusqu'à ce que le
Souverain Pontife en eût autrement
décidé, leurs vœux ne seraient pas re
connus comme solennels. Ils étaient en
instance pour obtenir une solution défi
nitive de cette question de la solennité
des vœux. Après avoir consulté ceux de
NN. SS. les Evêques qui ont dans leurs
diocèses des monastères de la Trappe,
le Saint-Siège l'a résolue conformément
à leurs désirs.
A mbroise P etit.
VouvelIeM politique*
L'amendement de MM. de Janzé, Maurice
Richard, Ollivier, relatif aux comp'es rendus
et à l'appréciation des débats des Chambres,
a été rejeté hier par 151 voix contre 67.
Un autre amendement de M. Darimon sur
le même sujet a été pareillement rejeté.par
126 voix contre 62.
La commission de la presse, vu le travail
nouveau que lui donnent la révision dé 9 ar
ticles et l'étude de 21 amendements, a déclaré
qu'elle ne pourrait présenter son rapport sup
plémentaire avant huit jours.
Rome et dont on a déjà offert des som
mes considérables, ira servir de pavé à
l'église de St-Paul-aux-Trois-Fontaines.
Nos lecteurs se fi'gureront aisément la
•joie des bons religieux de la Trappe. Le
Ciel semble leur envoyer une récom
pense du bien qu'ils font en ce moment
en Algérie, où leur monastère de Sta-
ouëli distribue chaquejour la nourriture
aux pauvres Arabes tourmentés par la
Le ministre du la guerre vient d'adresser
"£*MMnes préfets'là circulaire suivante :
« Paris, le 19 février 1868.
Messieurs,
« Des doutes se sont élevés dans quelques
départements au sujet de l'inscription des
jeunes gens des classes de 1866, 1865 et
1864, appelé? à faire partie de la garde na
tionale mobile, qui ont changé de domicile.
« Ces jeunes gens doivent, aux termes de
la circulaire du 4 février courant, être portés
sur les tableaux de recensement au lieu mê
me où ils ont concouru au tirage. •
« Les avis à donner en cas de changement
de domicile, conformément à la même cir-
c^aire, avaient uniquement pour but d'évi
ter les doubles inscriptions.
« Recevez, messieurs, etc. »
On lit dans la Patrie :
« Divers journaux croient savoir qu'un
décret va réduire de moitié les droits dont
sont frappés les vins et autres boissons à leur
entrée dans Paris.
« L'intention de l'administration munici
pale est, nous n'en doutons pas, de diminuer,
autant que possible, les taxes d'octroi sur les
objets de consommation et particulièrement
sur les vins.
« Mais le projet dont on a parlé étant su
bordonné à des combinaisons financières qui
s'élaborent en ce moment, son application,
dans aucun cas, ne peut être immédiate. »
Lord Stanley a reçu un mémoire, signé
par quelques banquiers et marchands émi-
nents de New-ltork, signalant au ministre
des affaires étrangères le danger que courrait
la paix de l'Europe si. le gouvernement an
glais attendait, pour régler la question de
VAlabama, l'élection d'un président des Etats-
Unis.
Tous les réfugiés hanovriens qui étaient
dans le Bas-Rhin, sont partis pour Châlons,
Reims,- Dormans, Saint-Dizier-et Jomville.
D'autre part, soixante-quinze réfugiés ha
novriens, portèur d'une médaille commémo-
rative de la campagne de 1866, frappée à
l'effigie de Georges II', sont passés à Bar-le-
Duc, venant-de Lunéville et se rendant à
Fimes, dans la Marne.
On lit dans la Presse :
« La commission relative à la création de
deux caisses d'assurances, l'une _ pour les '
invalides du travail agricole et industriel,
et l'autre en . cas de décès, poursuit active
ment ses délibérations ; elle a terminé l'exa
men des dispositions qui règlent la pre
mière de ces caisses, dont nous avons donné
l'analyse. Elle s'est occupé, en dernier lieu,
de la caisse des assurances en cas de décès.
« Cette nouvelle institution ne pourra as
surer aux héritiers ou ayants droit des tra
vailleurs décédés plus de 3,000 fr. Ce chiffre
est le maximum, Par cette limite, on écarte
les placements du personnes ayant quelqi e
fortuné.
« Les sommes assurées ne sont incessibles
et insaisissables que jusqu'à concurrence de
1,500 fr.; ce qui laisse une marge pour faire
servir l'épargne au crédit.
a Les primes à payer seront fixées pour
chique âge d'après la table de mortalité de
Deparcieux, combinée avec up calcul d'inté
rêt composé, à 4 0[0 par an, des versements
effectués.
« Toute assurance faite moins de deux ans
avant le décès de l'assuré demeure sans effet.
Dans ce cas, les versements effectués sont
restitués aux ayants droit avec les intérêts
à 4 0i0. >
u Enfin, les sociétés de secours mutuels
approuvées conformément au décret du 26
mars 1852 seront admises à 'contracter des
assurances collectives pour assurer, suivant
l'âge moyen de leurs membres, et au décès
de chacun d'eux, une somme qui ne pourra
excéder'1,000 francs. Ces assurances ne,$e-
ront faites que pour une année. »
La commission des douanes a tenu hier
une courte séance pour examiner la disposi
tion additionnelle sur la suppression de la
surtaxe de pavillon relative aux transports
des céréales par navires étrangers.
C harles B uet.
ILettres die Londres
Londres, le 19 février 1868.
Selon toute probabilité, cette année
doit entraîner avec elle de grands chan
gements dans les hautes régions offi
cielles. Dans le parti conservateur, lord
Derby ne dirige plus que d'une façon
nominale les travaux du ministère ac
tuel. Malade depuis longtemps , il a
éprouvé avant-hier une rechute assez
grave pour nécessiter le départ immé
diat de lord Stanley pour Knowsley,
où le premier ministre gît sur son lit
de douleurs. Cette rechute a été occa
sionnée par la nouvelle de la mort de
son valet de chambre, qui le servait de
puis longtemps et pour qui il avait une
sincère affeciion.
On avait vainement essayé de lui ca^.
cher ce malheur, mais l'absence pro
longée de cet homme éveilla les soup
çons du comte Derby, et force fut de lui
luire connaître la. vérité. Après une "sé
rie d'alternatives en bien ou en mal,
cette nouvelle rechute a eu un fatal ré
sultat sur la santé fort délabrée du com
te, et bien que des nouvelles de Know
sley annoncent un léger mieux, on ne
peut espérer de voir se prolonger long
temps la vie du comte Derby, qui très
probablement sera comme son rival en
politique, le vicomte Palmerston, ense
veli dans sa robe de premier ministre.
Aussi s'est-on déjà préoccupé du choix
de son successeur, et voici la combinai
son adoptée pour le moment : lord Stan
ley qui, par suite de son âge, peut être
considéré comme un enfant entre les
hommes d'Etat, le remplacerait comme
premier ministre, et pour conserver à
M. Disraeli la direction du parti à la
chambre des communes, lord Stanley
passerait immédiatement à la chambre
haute avec le titre de baron Stanley.
Cette modification aurait une grande
influence sur le parti conservateur. En
effet, lord Derby était surtout connu
pour son attachement inaltérable aux
principes de la haute Eglise, et tous
ceux de cette opinion qui se groupaient
autour de lui n'auront pas les mêmes
motifs pour soutenir lord Stanley, dont
les penchants libéraux leur répugnent
profondément. Quant à M. Disraali,
nous avonsvu, à propos de la discussion
du bill de réforme, qu'il sait parfaite
ment faire bon marché des principes
conservateurs quand leur application
peut nuire à son ambition. Là mort de
lord Derby produira donc dans le parti
tory une profonde .scission, qui ne pour
ra que servir les intérêts de leurs ad
versaires.
C'est en vue de cette occasion que le
parti libéral a également senti le besoin
de se rajeunir, et tel est le motif qui a
guidé le comte Russell dans sa lettre
adressée à M. Chichester-Fortescue. Le
noble comte traite principalement dans
cette lettre de la question irlandaise, et
il déclare qu'il faut, pour faire disparaî
tre tous les griefs de l'Irlande, un hom
me résolu, honnête, dans la force de
l'âge et ayant la confiance de la cham
bre des communes. Se reportant aux
commencements de sa carrière parle
mentaire , lord Russell rappelle que
deux hommes seuls ont possédé la con
fiance de cette chambre, lord Canning,
grâce à son éloquence, et lord Althorp,
par le seul'prestige de son honnêteté. Il
raconte au sujet de ce dernier que, lors
que lord Guy eut obtenu du roi Guillau
me IV l'autorisation de présenter le bill
de réforme en,1832, lord Althorp s'en
fit l'avocat, en en garantissant le succès,
uniquement fondé sur la conscience
qu'il avait d'entraîner la chambre. L'é
vénement justifia les prévisions du no
ble lord, qui fut salué d'une triple salve
d'applaudissements lorsqu'il annonça la
promesse qu'il avait faite au nom de la
chambre.
Lord Russell fait alors observer qu'un
seul homme aujourd'hui réunit l'élo
quence de Canning à la probité de lord
Althorp, et que cet homme est M.
Gladstone, ce membre que la bigoterie
déplacée de l'Université d'Oxford a re
jeté, mais que le riche comté de Lancas-
ter a accueilli avec orgueil. Il termine
en disant que, pour faciliter le redresse
ment des torts dont les Irlandais se plai
gnent avec tant de raison, il abdique la
direction du parti libéral pour la re
mettre aux mains de M. Gladstone. Lord
Russell ne pouvait couronner une car
rière aussi bien remplie par un acte plus
noble et plus désintéressé.
Du reste, la réaction en faveur des
Irlandais a lieu avec autant de force
que l'opinion en avait mis à se retirer.
Depuis que la terreur inspirée par les
attentats des fénians commence à se
dissiper, depuis surtout que l'on a vu
qu'ils n'étaient dus qu'à des hommes
égarés ou soudoyés par les Américains
un revirement complet s'est fait dans
l'opinion publique. Je n'en veux pour
preuve que le meeting fort nombreux
qui a eu lieu hier à Islington, un des
districts les plus populeux de Londres.
On y a voté avec enthousiasme une réso
lution ayant pour but d'adresser au Par
lement une pétition réclamant pour
l'Irlande le même régime que pour le
reste du Royaume-Uni, et exigeant une
répartition égale et proportionnelle des
bénéfices entre toutes les religions. J'ai
remarqué dans eette pétition une phrase
vraiment touchante : « L'Irlande est
notre jeune sœur, elle a pu avoir quel
que tort, mais en notre qualité de sœurs
aînées, nous devons les lui pardonner-et
les lui faire oublier à elle-même à force
de bienfaits. »
Quelques ministres anglicans ont bien
tenté de soulever une légère.opposition
en introduisant un amendement ayant
pour but d'ajourner la pétition jusqu'à
la publication du rapport de la com
mission royale. L'amendement a été re
poussé presque à l'unanimité, et la ré
solution adoptée par des milliers de voix
dont un petit nombre seulement appar
tenaient à des catholiques.
Nous yerrons bientôt comment le Par
lement accueillera cette pétition, ainsi
que les diverses propositions qui lui se
ront soumises, car aujourd'hui la ques
tion irlandaise est à l'ordre du jour.
Chacun veut apporter son petit conseil,
chacun préconise son remède. Le grelot
sera attaché par un membre qui, depuis
trois ans qu'il est à la' Chambre, n'a
donné d'autre signe de son existence
que sa défection du parti libéral, le jour
où, en 1866, une majorité de cinq voix
renversa du pouvoir le ministère Rus-
sell-Gladstone. Lord Arthur Clinton,"
frère du duc de Newcastle, et dont le
père avait fait partie do ce même mi
nistère que le vote de son fils a contri
bué à faire .tomber, a annoncé son in-
tention de présenter à la Chambre,
après-demain vendredi, une-résohition
de la plus haute importance, mais'd,ont
le développement me paraît un poids u
peu lourd pour le jeune représentant dé
Newarth, qui, jusqu'à présent, ne s&st
distingué que par une vie fort orageai'e.
Voici du reste cette résolution ■ -jp.
^ « D'après l'opinion de la Chambf-e,
l'état continuel de désaffection et
mécontentement qui subsiste en Irlan
de, est non-seulement une injure pour
l'Irlande, mais encore une source d'em
barras et de malaise pour le Royaume-
Uni, et il est essentiel aux intérêts'de
l'Empire tout entier de faire disparaître
les causes.de cette désaffection et de. ce
mécontentement.' La chambre est d'avis
que l'on ne peut obtenir ce résultat
qu'en mettant le gouvernement de l'Ir
lande, ses lois et ses institutions, d'ac
cord avec les besoins et les désirs du
peuple irlandais.
« Que les mesures relatives à l 'éduca*
tion et à la religion actu ellement en "vi
gueur en Irlande ne sont pas en rap
port avec les sentiments et les vœux au
peuple irlandais. Que le.système de fer
mage, qui s'est développé sous les lois
régissant aujourd'hui les terres, n'était
pas. approprié aux;,fees,oins, et aux habi
tudes du pays, et qu'il ne pouvait don
ner à la grande masse des propriétaires
agricoles la sécurité de leur bail et l'as
surance de jouir des fruits de leur in
dustrie , et de se procurer ainsi les
moyens de vivre confortables et indé
pendants dans leur pays natal. Que tant
que les griefs émanant de cet état de
choses subsisteront, les causes du mé
contentement et de la désaffection des
Irlandais subsisteront également. La
Chambre, tout en comprenant que le
redressement effectif de tous ces griefs
nécessitera de grands changements dans
les lois, les institutions et le système
social de l'Irlande, est d'avis d'effectuer
ces changements, qui sont essentiels au
contentement de l'Irlande, ainsi qu'à
l'honneur et au bien-être du Royaume-
Uni tout entier. » 7
^ J'avpue que je n'ai pas pu cacher mon
étonnement de voir confier une tâche
aussi difficile à des mains si inexpé
rimentées. Un membre du parti libéral
à qui je faisais part de mes observations
m'a répondu que, derrière lord Clinton,
se trouverait un corps de réserve prêt à
l'appuyer, Je ne crois cependant pas
que M. Gladstone, habitué à aborder
franchement les questions, soit com
plice d'une aussi pauvre combinaison.
D'ailleurs, il est peu probable qu'après
la défection momentanée qui lui coûta
le ministère, il ait précisément choisi
lord Clinton pour engager la lutte. Quoi
qu'il en soit, dès que la partie sera en
tamée, il sera bien obligé d'y mettra
son enjeu.
En attendant, le gouvernement a com
mencé par se préparer un échec à pro
pos de^ la loi qu'a proposée M. Disraeli
pour réprimer la corruption en matière
électorale. Les libéraux la repousseront
énergiquement, en se fondant sur cë
qu'elle est aujourd'hui hors de saison.
En effet, les quelques bourgs pourris qui
avaient échappé à la proscription de
1832 sont tombés sous la loi de 1867. En
outre, le nombre des électeurs s'est ac
cru d'une manière trop considérable
pour permettre encore ces distributions
d© banknotes qui'décidaient d'une ma
nière si positive l'opiiîion des électeurs
sur le mérite du candidat qui en offrait
le plus. Resteront bien encore les distri
butions de boissons et les courses de
voitures; mais ces dépenses sont prévues
par la loi, les législateurs ayant compris
que ceux qui les envoient siéger sur les
bancs des communes, ne peuvent venir
à pied ni se tenir au pied des hustings
sans se rafraîchir, on pourrait dire s'é
chauffer, à la santé des orateurs.
Mais l'argument le plus fort à opposer
à ce projet, c'est qu'aucune loi ne pourra
empêcher le système de corruption le
plus redoutable, celui qui s'exerce par
la. pression morale. Quel est donc celui
des tenanciers ou des fournisseurs de
tel ou tel lord qui osera voter contre le
eandidat de celui qui le fait vivre, lors-
qu'il'est certain que le registre tenu p.ir
les deux comités indiquera clairement
sur quelle liste son nom a figuré. Mais
en dehors de cette pression qui agit, plus
encore sur les intérêts matériels, bien
que d'une manière détournée,. que su?
les esprits, nous avons en Angleterre la
formation des comités en 'faveur des
candidats . Ces comités se composent de
tout ce qu'il y a de personnages distin
gués dans le comté ou dans le bourg,
qui se prononcent pour ou contre les
candidats. L'influence de ces personna
ges sur les électeurs est telle qu'une ré
solution de la Chambre des oommunes
passée en 1802, et renouvelée le 19 no
vembre de l'année dernière, déclare que
toute intervention d'un membre do la
Chambre haute dans les élections est
une atteinte aux privilèges et aux liber
tés des communes.
Le fait vient cependant de se présen
ter à propos de la candidature de M. Be-
resford Hope, qui abandonne son siège
de Stoke-en-Trent pour solliciter les
suffrages de l'Université de Cambridge.
M, Beresford Hope est un des soutiens
les plus ardents de la foi anglicane, et à
ce titre, il^ réunit presque toutes les
chances d'être accepté par l'Université
d© Cambridge, plus absolue encore en
matière d@ religion que celle d'Oxford.
Gela n'a point cependant suffi au zèle
de ses amis, et deux Evêques, %elui
d Ely et celui de Lichfield, ont cru de-
voif faire figurer, leurs noms sur la
\y, i "x
■'y v' s
Lundi S4 Février 1868
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N® 309. — Edition quotidienne
Lundi 94L février i§8@
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P» R i S "" " '4'
On 60 h
Bli mois. r....... i, 3!
Trois mois.... ...» 15
La numéro : 15 centimes
Paris, 10, rue des Saints-Pères
un s'abccne à Koiae, au Lurean cic Ja Ctvittà cuttoltca
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Six mois i . il"
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L'Umvers f r& i-ôposd pas d«s œjuuïcrus qui lui son 4aces,îe
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Franco
PARIS, 23 FÉVRIER 1868
13UlL.LIi:TXrS T
Soixante-sept voix dans le Corps législatif
ont voté-pour l'amendement-de M. de Janzé,
qui a été repoussé par 151 députés. Malgré
les déclarations répétées de M. Rouher,gref-.
ï'éês sur celles de--M.- Cassagnae; ejt>e-l «s*
journaux pouvaient parfaitement discuter et
apprécier les débats des Chambres, nous ne
croyons pas que notre situation soit si facile
ni si nette. Nous continuerons donc à garder
sur ces débats un silence respectueux. Ce si
lence est dur; sans'doute ; mais comme nous
ignorons ce que c'est au juste que la discus
sion et l'appréciation qu'on veut bien nous
permetti'p. et que toute lentalive de parler
dans celte incertitude pourrait nous faire
coupables à -noire içsu, .nous nous en tenons
au proverbe arabe : « Le silence est d'or. i>
Jamais il ne fut plus de saison, puisque cha
que parole imprudente pourrait être punie
d'une amende de 1 ,000 fr.
Nous remarquons entre les discours pro
noncés le 18 février à la Chambre des sei
gneurs de Prusse une Ihèse développée par
M. Zdcchariœ, qui a quelque renom parmi
les légistes. Ce personnage, après nombre
de travaux sur le juste et l'injuste, nombre
de considérations sur le droit des gens et sur
le droit privé; en est venu, à juger les an
nexions absolument à la façon d'un rédacteur
ordinaire du Journal des Débats. Comme.ce
lui-ci ne voit dans les rapines italiennes rien
que de très justifiable par les considérations
de nationalité, celui-là déclare que l'annexion
du Hanovre .est fondée non sur la conquête,*
mais sur le droit des gens actuellement
adopté en Europe. M. ZaccbaricE a raisonj
pourvu qu'il soit entendu que ce dfoi< des
gens est le droit du brigandage, et que Sénè-
que faisait une œuvre honnête en composant
l'éloge du parricide. Qùe le professeur en
droit de Berlin nous permette d'ajouter qua
qui outrage les lois n'est pas si coupable m
si odieux que celui qui légitime cet outrage:
au nom du droit.- I
La circulaire de M. Giskra, dont naus
avons parlé, débute par le passage suivant
« D'après des communications di'gnes de,
foi, on .se prépare du côté clérical a une vive!
agitation contre la législation constitution-'
nelle projetée sur le mariage, l'école et d'au-;
très affaires'considérées jusqu'ici comme exclu-,
s ivement ecclésiastiques, et on a l'intention no
tamment d'exciter là population des campa
gnes contre les tendances de la législation et
le-gouvernement.
«Les expériences faites dans quelques con
trées du nord de la: monarchie prouvent qu'il
y a des ecclésiastiques qui, dans leurs excita
tions, vont au delà de ce qui est permis par
la loi, et les tribunaux criminels ont eu l'oc
casion, dans ces contrées, à plusieurs rapri -
ses, de faire leur office contre des prêtres".
« Croyant avoir dès motifs fondés .que -la
Styrie (ou la haute Autriche) doit devenir:
également le lieu de pareilles agitations hos
tiles au gouvernement et à la constitution,
je crois devoir appeler votre attention sur ce
point. »
Ainsi, le mariage, Y école at d 'atttres affaires
vont devenir exclusivement laïques, ei foute
protestation contre est attentat au caractère
sacré du mariage et de l'instruction religieur
se, sera-punie par les tribunaux. Ailleurs.
M. Giskra appelle les Evêques et les preu-e»,
des fonctionnaires ecclésiastiques de l'Etat.
Rien de plus. Nous concevons qpe s'il n'a
pas d'autre idée du sacerdoce, M.; Giskra,ait
fait sa circulaire, mais à rappliquer il re
connaîtra vite s'il n'a affaire en effet qu'à
des fonctionnaires. Certes, nous n'avons pas
désiré ce conflit entre l'Etat et UEglise, en
Autriche, l'union et la concorde des deux
puis;ances est la loi des sociétés chrétiennes;
mais puisque l'Etat 1 autrichien appelle la
lutte, il fera la triste expérience du rôle ré
servé aux gouvernements par la révolution
lorsqu'ils se séparent de l'Eglise. Il né iious
reste plus qu'à plaindre la malheureuse Au
triche.
On paraît assez préoccupé au Canada, dit
le Moniteur, des tendances qui se produisent,
au sein de la Nouvelle-Ecosse, dans le sens
de la séparation de cette province. Les Néo-
Ecossais, dont les intérêts industriels se dis
tinguent sur certains points de .ceux de la
confédération canadienne, manifestent des
aspirations autonomistes que M. Howe vient
d'être,chargé de faire connaître à Londres.-
C'est, en effet, par les voies légales que la
Nouvelle-Ecosse désire faire prévaloir ses
la concerne, de l'acte du 29 mars 1867, qui a
organisé dans les conditions actuelle.* la con
fédération du Canada. •
Les nouvelles du Cap, qui portent la date
du 19 janvier, signalent la continuation de
la guerre engagée entre la république de la
Rivière-Orange et lesCafres Bissutos. L'agi
tation incessante detses provinces présente
un complet contraste avec l'état actuel des
.colonies britanniques du Cap et de Natal,
•dont la prospérité fait chaque jour de remar
quables progrès.
AnatJSTB R oussel.
NûUb avons des lettres de Rome du
18 février- . .
Notre correspondant revient sur sa
dernière lettre, où il nous a parlé de la
revue des troupes pontificales à la villa
Borghësë. Quelques italianissimes, ve
nus de Florence et de Naples, ont pris
de L'ombrage à l'aspect de ces cinq mil
le hommes si bien équipés, à l'air si
martial, si résolu, et se sont propose, on
le tait à Rome, d'ouvrir une nouvelle
-campagne dans les journaux contre la
présence, dans l'armée du Pape, de ce
qu'ils appellent les mercenaires étranq
rence à reprendre auprès de la diplo
matie le thème non encore épuisé de
. l'intervention déguisée.
Ils savent que la légion française gros
sit ainsi que les zouaves et les carabi
niers, que les Irlandais augmentent
en nombre, que des Canadiens sont en
jroute, qua 3 à 400 Hongrois avec leurs
armes, .leurs uniformes, leurs chevaux
et des sommes considérables d'argent
pour leur entretien vont arriver. Ils
voient enfin le mouvement catholique
embrassant l'Allemagne aussi bien^que
la France et l'Espagne. Bref; ils sont ef
frayés. «A quoi nous servirait, disent-ils,
d'encombrer de francs-maçons les en
tourages des rois, les cabinets, les minis
tères, les Chambres, si, plus puissants,
les peuples font respecter leur foi, leurs
filiales sympathies envers le Pape, et for
cent les souverains eux-mêmes à soute
nir l'indépendance et la souveraineté
temporelle du Saint-Siège?» * , • -
Les déclarations, trois fois renouvelées
et toujours plus explicites, du roi de
Prusse les offusquent, d'ailleurs, sin
gulièrement. Puis ils ont b eau exalter
~1ïi valeur ctësrBandes"garibaldiennes, ils
n'y croient guère et ne voudraient pas
leur voir de nouveau courir le danger
d'une lutte avec une armée que le dé
vouement des catholiques de toutes les
nations.rend chaque jour plus forte.
On conçoit donc le dépit que leur a
causé la vue des corps passés en revue
à la villa Borghèse.
Un général autrichien, M. Clam Gal-
las, qui assistait à la revue d'un des
balcons du casino de la villa, a tenu
hautement, à" ceux qui l'entouraient,
un langage que l'on rapporte à peu
près en ces termes :
« Sans exagération et sans adulation,
j'affirme n'avoir jamais vu de troupes
aux allures plus vives et plus martiales.
Je déclare que je monterais volontiers à
cheval pour suivre ce beau régiment de
zouaves au combat. Je proirais m'ho-
norer airi6i moi-même, honorer mon
gouvernement, honorer SaMajesté Aposr
tolique. Quand il s'agit de défendre ,1a
sainte Eglise, tout général peutse battre
en simple soldat.»
Quelqu'un, dit-on, fit observer que
peut-êtreM. de Beustne partageait pas
cet enthousiasme ; le général répliqua :
« Je n'en sais rien ; mais je suis
sûr que j'exprime la pensée de mon em
pereur. »
Sur le passage des troupes on agitait
les mouchoirs, on les saluait, on «riait :
Vive Varmée 1 vivent les soldats du Pape !
vive Pie 1X1
Un vieux magistrat dont le'nom est
bien connu en France, disait en laissant
couler des larmes d'émotion :
«Que de Français voudraient jouir de
ce spectacle, et que la France me paraît
grande, quand je contemple ses enfants
marchant d'un pas si fier sous le dra
peau du Pape !»
Nous ne devons pas oublier de rendre
hommage aux comités des divers pays
de l'Europe, quifontàcette noble armée
des envois de toute sorte. Grâce à eux,
les draps pour vêtements, le linge, les
armes arrivent en abondance, les fonds
aussi. Il faut à Pie IX treize millions
pour l'entretien de ces braves soldats.
Sa Sainteté a accordé la médaille de
Mentana aux aumôniers pontificaux et
aux religieux qui ont assisté aux divers
combats.
Le commandeur don François des
princes Chigi, ancien exempt des gar
des nobles de Sa Sainteté, est mort le
16 février, à un âge avancé et muni de
tous les secours de notre sainte religion.
Ses funérailles ont eU lieu le 18, à Sain-
le-Marie-du-Peuple, et son corps a été
enseveli dans le caveau de la chapelle
patricienne où reposent les membres
défunts'de son illustre famille. La garde
noble y assistait.
Un sculpteur de mérite, M. le com
mandeur Adam Tadolini, académicien
et professeur de l'-école de Saint-Luc,
vient de mourir. Universellement re
gretté, il laisse des fils, héritiers de ses
talents.
Le Giornale di Roma reproduit un ar
ticle dela Patrie donnant les détails de
l'incendie de l'établissement de M.,l'ab
bé Migne.
L'éruption du Vésuve continue et at
tire de nombreux touristes; la plupart
reviennent à Rome pour jouir du car
naval.
Le journal officiel a rendu compte
d'une séance de l'académie d'archéolo
gie dans laquelle M. le grand comman
deur Visconti, secrétaire perpétuel, a an
noncé des découvertes de .marbres qui
se font le long du Tibre près du port de
j Ripa grande, où lés anciens avaient éta-
! bli leur emporium ou entrepôt général
.des marchandises qu'apportaient les ga
lères et les navires romains. M. Viscon
ti a la main heureuse et se voit admira-
t blement servi par sa connaissance pro
fonde de l'antiquité. Après la merveil
leuse découverte de la station des Vigi
les au Transtevère, qui lui à permis de
fixer des dates historiques ignorées et
.de pénétrer davantage dans la vie inti
me de la soldatesque romaine, il ouvre
tout à coup aux Romains modernes une
.carrière de marbres précieux.
Là, les blocs, les colonnes transportés
.des régions les plus éloignées de l'em^
pire, se trouvent accumulés, préparés,
taillés, n'attendant que des artistes qui
,en retirent des statues,, des groupes,
des chapitaux, etc. Le 14 février on
avait déjà découvert quarante-huit mo
nolithes, de marbre, africain, carystien,
gris, de Porta-Santa, etc., et ce n'est
irien, disait M. Visconti à notre corres
pondant, en comparaison des masses
que l'on extraira de l'emporium, dont il
a mesuré l'étendue. Le Saint-Père s'est
rendu sur le lieu des fouilles et y a
rencontré le Cardinal Antonnelli. Pres
que tous les membres du Sacré Collège,
les Prélats, les ambassadeurs et les mi
nistres, ont voulu visiter ces étonnantes
découvertes. Quant aux Romains, ils es
timent avec raison que ce fait est une
gloire nouvelle pour le Pontificat de
Pie IX, et un titre de plus pour M. Vis
conti à la reconnaissance des artistes
et des savants.
Notre Sajnt-Père le Pape \ient d'ac
quérir un nouveau titre à la reconnais
sance de la France en appelant l'ordre
de la Trappe à Rome.
Quelques journaux ont déjà annoncé
que l'ancienne abbaye de Saint-Paul-
aux-trois-Fontaines et les terrains qui
en dépendent, allaient être confiés à
des Trappistes ; c'est dans l'audience du
4 de ce mois, que Sa Sainteté a fait con
naître sa détermination à. cet égard à
S. Em. M. le cardinal Milesi, abbé com-
mandataire perpétuel et ordinaire de
cette abbaye ; et c'est le 18 que le R. P.
abbé François Régis, procureur-général
de l'Ordre près le Saint-Siège, a pris
possession du monastère, dtis trois égli
ses, qui y sont annexées et des terrains
incultes qui les environnent, terrains
d'une contenance d'environ dix hecta
res, situés sur la voie Ostiensis.
Quatorze Trappistes sont attendus à
Rome, ils s'installeront aux Trois-Fon-
taines, braveront le climat, et entrepren
dront, sous la bénédiction de Pie IX,
l'assainissement de cette partie de la
campagne romaine. Le site est triste,
désolé, mais empreint d'une indicible
majesté. Les églises elles-mêmes sont
dans l'abandon. Un homme d'une gran
de foi et d'un grand cœur, visitant il y
a quelques mois ces églises, se sentit
profondément remué à la vue de ces
édifices vénérables, élevés par la piété
et menaçant ruine. Il donna une som
me de dix mille francs, démandant
qu'elle fût employée à restaurer l'église
élevée a l u dix-septième siècle par le Car
dinal Aldobrandini, alors abbé com-
mandataire, sur le lieu même où saint
Paul eut la tête tranchée.
Cette tête sacrée, que Dieu avait rem
plie de son esprit, rebondit trois fois sur
le sol ; à chaque bond la voix du Doc
teur dés nations prononça en hébreu le
nom de Jésus, et une source jaillit de
terre. Les trois sources très distinctes^,
la première plus abondante que la se
conde, celle-ci plus abondante que la
troisième, n'ont jamais tari, et la sa
veur de leur eau est diverse, c'est-à-dire
que l'eau de la première, rappelant le
lait qui, d'après la tradition, coula au
premier bond, est plus douce que les
deux autres. La même tradition rap
porte que le bourreau de saint Paul et
ses aides, les soldats et les témoins de
ces prodiges, se convertirent au chris
tianisme.
A cette heure, grâce à l'ancienne mu
nificence du Cardinal Pietro Aldobran
dini, les trois sources sont encore sur
montées de trois autels ornés de colon
nes de vert antique. Tout près de la
première fontaine, on voit le fût de mar
bre sur lequel l'Apôtre posa la tête. Il y
a deux chapelles : l'une, soutenue par
des colonnes de porphyre rouge, avec
un tableau du crucifiement de saint
Pierre, belle copie de Guido Reni ; l'au
tre, soutenue par d'admirable3 colonnes
de porphyre noir, uniques par la di
mension, avec un tableau de Basserotto
de Bologne, représentant la décollation
de saint Paul.
Cette église, dite de Saint- Paul-aux-
Trois-Fontaines, et les deux autres, sont
presque attenantes et regardent une
cour où l'herbe sauvage et les ronces
croissent en liberté. On entre dans cette
cour par un portique sévère, débris de
construction antique à la base, couron
née d'une tour moyen âge.
Il faut dire ce que sont les deux au
tres églises, pour donner une idée au
lecteur d® /la vénérable habitation oc
troyé par Pie IX à nos Trappistes.
La première est sous le vocable de
Sainte-Marie Scala-Cœli, en mémoire de
la vision de S. Bernard, qui aperçut une
échelle allant de la terre au ciel^ et par
où montaient les âmes des trépassés
pour lesquelles il avait offert le saint
sacrifice .'Tombée en ruine une premiè
re fois, elle fut reconstruite sur les des
sins élégants de Vignole. Une mosaïque
du Florentin François Zuccad orne la
voûte. Un double escalier conduit dans
des catacombes où fut ensevelie une lé
gion chrétienne de dix mille soldats
martyrs. Comment rendre les émotions
dont l'âme est saisie dans ces lieux, si
déserts à la surface, si saintement peu
plés sous le sol J
L'autre église, la plus grande, ados
sée au monastère, porte le titre des
SS. Vincent et Ànastase. Honorius I er
l'édifia en 626, Adrien I er la restaura en
772, Léon III en 800, Honorius II en 1221.
Les Papes ne laissent rien périr. Ils re
construisent sans cesse : Pontifices. Saint
Bernard a vécu là. Tout y est plein de
lui. Les Trappistes vont l'y retrouver.
Pie IX les met en quelque sorte dans
une maison déjà à eux. Froide, glacée,
nue, l'église a la forme austère des an
ciennes basiliques à trois nefs. Sur les
pilastres qui soutiennent la nef du mi
lieu, sont peints, d'après les cartons de
Raphaël, les douze apôtres, debout. Il y
a tant d'inspiration et de grandeur dans
les figures que ni le temps, ni les re
touches d'une restauration m.alheureuse
n'ont pu les enlaidir.
Un chrétien, nous venons de le dire,
a donné en juin dernier dix mille francs.
Pourquoi ne nommerions-nous pas M.
de Maumigny? C'est en partie sa généro
sité qui a peut-être amené la détermi
nation de Pie IX, « détermination qui
aura certainement un heureux reten
tissement à Rome et ailleurs, » écrit
S. Ern. le Cardinal Milesi, au Révéren-
dissime Père F. Régis, en lui envoyant 1
de la part de Sa Sainteté des vases sa
crés à l'usage des trois églises. Il y a
plus : le Pape, qui fait royalement les
choses, a voulu encore donner au Ré-
vérendissime Père Régis une admirable
mosaïque récemment découverte dans
les fouilles d'Ostie. Cette œuvre, que M.
famine. Qui nous dit que ces Arabes, si
rebelles à l'idée de la discipline chré
tienne, ne se laisseront pas fléchir par la
douceur évangélique et la paternelle
bonté des Trappistes de Staoueli.
Une récen te décision du Saint-Siège est
veflue encore ajouter à la joie des Trap
pistes. On sait que sous Grégoire XVI,
il fut. statué qui?, jusqu'à ce que le
Souverain Pontife en eût autrement
décidé, leurs vœux ne seraient pas re
connus comme solennels. Ils étaient en
instance pour obtenir une solution défi
nitive de cette question de la solennité
des vœux. Après avoir consulté ceux de
NN. SS. les Evêques qui ont dans leurs
diocèses des monastères de la Trappe,
le Saint-Siège l'a résolue conformément
à leurs désirs.
A mbroise P etit.
VouvelIeM politique*
L'amendement de MM. de Janzé, Maurice
Richard, Ollivier, relatif aux comp'es rendus
et à l'appréciation des débats des Chambres,
a été rejeté hier par 151 voix contre 67.
Un autre amendement de M. Darimon sur
le même sujet a été pareillement rejeté.par
126 voix contre 62.
La commission de la presse, vu le travail
nouveau que lui donnent la révision dé 9 ar
ticles et l'étude de 21 amendements, a déclaré
qu'elle ne pourrait présenter son rapport sup
plémentaire avant huit jours.
Rome et dont on a déjà offert des som
mes considérables, ira servir de pavé à
l'église de St-Paul-aux-Trois-Fontaines.
Nos lecteurs se fi'gureront aisément la
•joie des bons religieux de la Trappe. Le
Ciel semble leur envoyer une récom
pense du bien qu'ils font en ce moment
en Algérie, où leur monastère de Sta-
ouëli distribue chaquejour la nourriture
aux pauvres Arabes tourmentés par la
Le ministre du la guerre vient d'adresser
"£*MMnes préfets'là circulaire suivante :
« Paris, le 19 février 1868.
Messieurs,
« Des doutes se sont élevés dans quelques
départements au sujet de l'inscription des
jeunes gens des classes de 1866, 1865 et
1864, appelé? à faire partie de la garde na
tionale mobile, qui ont changé de domicile.
« Ces jeunes gens doivent, aux termes de
la circulaire du 4 février courant, être portés
sur les tableaux de recensement au lieu mê
me où ils ont concouru au tirage. •
« Les avis à donner en cas de changement
de domicile, conformément à la même cir-
c^aire, avaient uniquement pour but d'évi
ter les doubles inscriptions.
« Recevez, messieurs, etc. »
On lit dans la Patrie :
« Divers journaux croient savoir qu'un
décret va réduire de moitié les droits dont
sont frappés les vins et autres boissons à leur
entrée dans Paris.
« L'intention de l'administration munici
pale est, nous n'en doutons pas, de diminuer,
autant que possible, les taxes d'octroi sur les
objets de consommation et particulièrement
sur les vins.
« Mais le projet dont on a parlé étant su
bordonné à des combinaisons financières qui
s'élaborent en ce moment, son application,
dans aucun cas, ne peut être immédiate. »
Lord Stanley a reçu un mémoire, signé
par quelques banquiers et marchands émi-
nents de New-ltork, signalant au ministre
des affaires étrangères le danger que courrait
la paix de l'Europe si. le gouvernement an
glais attendait, pour régler la question de
VAlabama, l'élection d'un président des Etats-
Unis.
Tous les réfugiés hanovriens qui étaient
dans le Bas-Rhin, sont partis pour Châlons,
Reims,- Dormans, Saint-Dizier-et Jomville.
D'autre part, soixante-quinze réfugiés ha
novriens, portèur d'une médaille commémo-
rative de la campagne de 1866, frappée à
l'effigie de Georges II', sont passés à Bar-le-
Duc, venant-de Lunéville et se rendant à
Fimes, dans la Marne.
On lit dans la Presse :
« La commission relative à la création de
deux caisses d'assurances, l'une _ pour les '
invalides du travail agricole et industriel,
et l'autre en . cas de décès, poursuit active
ment ses délibérations ; elle a terminé l'exa
men des dispositions qui règlent la pre
mière de ces caisses, dont nous avons donné
l'analyse. Elle s'est occupé, en dernier lieu,
de la caisse des assurances en cas de décès.
« Cette nouvelle institution ne pourra as
surer aux héritiers ou ayants droit des tra
vailleurs décédés plus de 3,000 fr. Ce chiffre
est le maximum, Par cette limite, on écarte
les placements du personnes ayant quelqi e
fortuné.
« Les sommes assurées ne sont incessibles
et insaisissables que jusqu'à concurrence de
1,500 fr.; ce qui laisse une marge pour faire
servir l'épargne au crédit.
a Les primes à payer seront fixées pour
chique âge d'après la table de mortalité de
Deparcieux, combinée avec up calcul d'inté
rêt composé, à 4 0[0 par an, des versements
effectués.
« Toute assurance faite moins de deux ans
avant le décès de l'assuré demeure sans effet.
Dans ce cas, les versements effectués sont
restitués aux ayants droit avec les intérêts
à 4 0i0. >
u Enfin, les sociétés de secours mutuels
approuvées conformément au décret du 26
mars 1852 seront admises à 'contracter des
assurances collectives pour assurer, suivant
l'âge moyen de leurs membres, et au décès
de chacun d'eux, une somme qui ne pourra
excéder'1,000 francs. Ces assurances ne,$e-
ront faites que pour une année. »
La commission des douanes a tenu hier
une courte séance pour examiner la disposi
tion additionnelle sur la suppression de la
surtaxe de pavillon relative aux transports
des céréales par navires étrangers.
C harles B uet.
ILettres die Londres
Londres, le 19 février 1868.
Selon toute probabilité, cette année
doit entraîner avec elle de grands chan
gements dans les hautes régions offi
cielles. Dans le parti conservateur, lord
Derby ne dirige plus que d'une façon
nominale les travaux du ministère ac
tuel. Malade depuis longtemps , il a
éprouvé avant-hier une rechute assez
grave pour nécessiter le départ immé
diat de lord Stanley pour Knowsley,
où le premier ministre gît sur son lit
de douleurs. Cette rechute a été occa
sionnée par la nouvelle de la mort de
son valet de chambre, qui le servait de
puis longtemps et pour qui il avait une
sincère affeciion.
On avait vainement essayé de lui ca^.
cher ce malheur, mais l'absence pro
longée de cet homme éveilla les soup
çons du comte Derby, et force fut de lui
luire connaître la. vérité. Après une "sé
rie d'alternatives en bien ou en mal,
cette nouvelle rechute a eu un fatal ré
sultat sur la santé fort délabrée du com
te, et bien que des nouvelles de Know
sley annoncent un léger mieux, on ne
peut espérer de voir se prolonger long
temps la vie du comte Derby, qui très
probablement sera comme son rival en
politique, le vicomte Palmerston, ense
veli dans sa robe de premier ministre.
Aussi s'est-on déjà préoccupé du choix
de son successeur, et voici la combinai
son adoptée pour le moment : lord Stan
ley qui, par suite de son âge, peut être
considéré comme un enfant entre les
hommes d'Etat, le remplacerait comme
premier ministre, et pour conserver à
M. Disraeli la direction du parti à la
chambre des communes, lord Stanley
passerait immédiatement à la chambre
haute avec le titre de baron Stanley.
Cette modification aurait une grande
influence sur le parti conservateur. En
effet, lord Derby était surtout connu
pour son attachement inaltérable aux
principes de la haute Eglise, et tous
ceux de cette opinion qui se groupaient
autour de lui n'auront pas les mêmes
motifs pour soutenir lord Stanley, dont
les penchants libéraux leur répugnent
profondément. Quant à M. Disraali,
nous avonsvu, à propos de la discussion
du bill de réforme, qu'il sait parfaite
ment faire bon marché des principes
conservateurs quand leur application
peut nuire à son ambition. Là mort de
lord Derby produira donc dans le parti
tory une profonde .scission, qui ne pour
ra que servir les intérêts de leurs ad
versaires.
C'est en vue de cette occasion que le
parti libéral a également senti le besoin
de se rajeunir, et tel est le motif qui a
guidé le comte Russell dans sa lettre
adressée à M. Chichester-Fortescue. Le
noble comte traite principalement dans
cette lettre de la question irlandaise, et
il déclare qu'il faut, pour faire disparaî
tre tous les griefs de l'Irlande, un hom
me résolu, honnête, dans la force de
l'âge et ayant la confiance de la cham
bre des communes. Se reportant aux
commencements de sa carrière parle
mentaire , lord Russell rappelle que
deux hommes seuls ont possédé la con
fiance de cette chambre, lord Canning,
grâce à son éloquence, et lord Althorp,
par le seul'prestige de son honnêteté. Il
raconte au sujet de ce dernier que, lors
que lord Guy eut obtenu du roi Guillau
me IV l'autorisation de présenter le bill
de réforme en,1832, lord Althorp s'en
fit l'avocat, en en garantissant le succès,
uniquement fondé sur la conscience
qu'il avait d'entraîner la chambre. L'é
vénement justifia les prévisions du no
ble lord, qui fut salué d'une triple salve
d'applaudissements lorsqu'il annonça la
promesse qu'il avait faite au nom de la
chambre.
Lord Russell fait alors observer qu'un
seul homme aujourd'hui réunit l'élo
quence de Canning à la probité de lord
Althorp, et que cet homme est M.
Gladstone, ce membre que la bigoterie
déplacée de l'Université d'Oxford a re
jeté, mais que le riche comté de Lancas-
ter a accueilli avec orgueil. Il termine
en disant que, pour faciliter le redresse
ment des torts dont les Irlandais se plai
gnent avec tant de raison, il abdique la
direction du parti libéral pour la re
mettre aux mains de M. Gladstone. Lord
Russell ne pouvait couronner une car
rière aussi bien remplie par un acte plus
noble et plus désintéressé.
Du reste, la réaction en faveur des
Irlandais a lieu avec autant de force
que l'opinion en avait mis à se retirer.
Depuis que la terreur inspirée par les
attentats des fénians commence à se
dissiper, depuis surtout que l'on a vu
qu'ils n'étaient dus qu'à des hommes
égarés ou soudoyés par les Américains
un revirement complet s'est fait dans
l'opinion publique. Je n'en veux pour
preuve que le meeting fort nombreux
qui a eu lieu hier à Islington, un des
districts les plus populeux de Londres.
On y a voté avec enthousiasme une réso
lution ayant pour but d'adresser au Par
lement une pétition réclamant pour
l'Irlande le même régime que pour le
reste du Royaume-Uni, et exigeant une
répartition égale et proportionnelle des
bénéfices entre toutes les religions. J'ai
remarqué dans eette pétition une phrase
vraiment touchante : « L'Irlande est
notre jeune sœur, elle a pu avoir quel
que tort, mais en notre qualité de sœurs
aînées, nous devons les lui pardonner-et
les lui faire oublier à elle-même à force
de bienfaits. »
Quelques ministres anglicans ont bien
tenté de soulever une légère.opposition
en introduisant un amendement ayant
pour but d'ajourner la pétition jusqu'à
la publication du rapport de la com
mission royale. L'amendement a été re
poussé presque à l'unanimité, et la ré
solution adoptée par des milliers de voix
dont un petit nombre seulement appar
tenaient à des catholiques.
Nous yerrons bientôt comment le Par
lement accueillera cette pétition, ainsi
que les diverses propositions qui lui se
ront soumises, car aujourd'hui la ques
tion irlandaise est à l'ordre du jour.
Chacun veut apporter son petit conseil,
chacun préconise son remède. Le grelot
sera attaché par un membre qui, depuis
trois ans qu'il est à la' Chambre, n'a
donné d'autre signe de son existence
que sa défection du parti libéral, le jour
où, en 1866, une majorité de cinq voix
renversa du pouvoir le ministère Rus-
sell-Gladstone. Lord Arthur Clinton,"
frère du duc de Newcastle, et dont le
père avait fait partie do ce même mi
nistère que le vote de son fils a contri
bué à faire .tomber, a annoncé son in-
tention de présenter à la Chambre,
après-demain vendredi, une-résohition
de la plus haute importance, mais'd,ont
le développement me paraît un poids u
peu lourd pour le jeune représentant dé
Newarth, qui, jusqu'à présent, ne s&st
distingué que par une vie fort orageai'e.
Voici du reste cette résolution ■ -jp.
^ « D'après l'opinion de la Chambf-e,
l'état continuel de désaffection et
mécontentement qui subsiste en Irlan
de, est non-seulement une injure pour
l'Irlande, mais encore une source d'em
barras et de malaise pour le Royaume-
Uni, et il est essentiel aux intérêts'de
l'Empire tout entier de faire disparaître
les causes.de cette désaffection et de. ce
mécontentement.' La chambre est d'avis
que l'on ne peut obtenir ce résultat
qu'en mettant le gouvernement de l'Ir
lande, ses lois et ses institutions, d'ac
cord avec les besoins et les désirs du
peuple irlandais.
« Que les mesures relatives à l 'éduca*
tion et à la religion actu ellement en "vi
gueur en Irlande ne sont pas en rap
port avec les sentiments et les vœux au
peuple irlandais. Que le.système de fer
mage, qui s'est développé sous les lois
régissant aujourd'hui les terres, n'était
pas. approprié aux;,fees,oins, et aux habi
tudes du pays, et qu'il ne pouvait don
ner à la grande masse des propriétaires
agricoles la sécurité de leur bail et l'as
surance de jouir des fruits de leur in
dustrie , et de se procurer ainsi les
moyens de vivre confortables et indé
pendants dans leur pays natal. Que tant
que les griefs émanant de cet état de
choses subsisteront, les causes du mé
contentement et de la désaffection des
Irlandais subsisteront également. La
Chambre, tout en comprenant que le
redressement effectif de tous ces griefs
nécessitera de grands changements dans
les lois, les institutions et le système
social de l'Irlande, est d'avis d'effectuer
ces changements, qui sont essentiels au
contentement de l'Irlande, ainsi qu'à
l'honneur et au bien-être du Royaume-
Uni tout entier. » 7
^ J'avpue que je n'ai pas pu cacher mon
étonnement de voir confier une tâche
aussi difficile à des mains si inexpé
rimentées. Un membre du parti libéral
à qui je faisais part de mes observations
m'a répondu que, derrière lord Clinton,
se trouverait un corps de réserve prêt à
l'appuyer, Je ne crois cependant pas
que M. Gladstone, habitué à aborder
franchement les questions, soit com
plice d'une aussi pauvre combinaison.
D'ailleurs, il est peu probable qu'après
la défection momentanée qui lui coûta
le ministère, il ait précisément choisi
lord Clinton pour engager la lutte. Quoi
qu'il en soit, dès que la partie sera en
tamée, il sera bien obligé d'y mettra
son enjeu.
En attendant, le gouvernement a com
mencé par se préparer un échec à pro
pos de^ la loi qu'a proposée M. Disraeli
pour réprimer la corruption en matière
électorale. Les libéraux la repousseront
énergiquement, en se fondant sur cë
qu'elle est aujourd'hui hors de saison.
En effet, les quelques bourgs pourris qui
avaient échappé à la proscription de
1832 sont tombés sous la loi de 1867. En
outre, le nombre des électeurs s'est ac
cru d'une manière trop considérable
pour permettre encore ces distributions
d© banknotes qui'décidaient d'une ma
nière si positive l'opiiîion des électeurs
sur le mérite du candidat qui en offrait
le plus. Resteront bien encore les distri
butions de boissons et les courses de
voitures; mais ces dépenses sont prévues
par la loi, les législateurs ayant compris
que ceux qui les envoient siéger sur les
bancs des communes, ne peuvent venir
à pied ni se tenir au pied des hustings
sans se rafraîchir, on pourrait dire s'é
chauffer, à la santé des orateurs.
Mais l'argument le plus fort à opposer
à ce projet, c'est qu'aucune loi ne pourra
empêcher le système de corruption le
plus redoutable, celui qui s'exerce par
la. pression morale. Quel est donc celui
des tenanciers ou des fournisseurs de
tel ou tel lord qui osera voter contre le
eandidat de celui qui le fait vivre, lors-
qu'il'est certain que le registre tenu p.ir
les deux comités indiquera clairement
sur quelle liste son nom a figuré. Mais
en dehors de cette pression qui agit, plus
encore sur les intérêts matériels, bien
que d'une manière détournée,. que su?
les esprits, nous avons en Angleterre la
formation des comités en 'faveur des
candidats . Ces comités se composent de
tout ce qu'il y a de personnages distin
gués dans le comté ou dans le bourg,
qui se prononcent pour ou contre les
candidats. L'influence de ces personna
ges sur les électeurs est telle qu'une ré
solution de la Chambre des oommunes
passée en 1802, et renouvelée le 19 no
vembre de l'année dernière, déclare que
toute intervention d'un membre do la
Chambre haute dans les élections est
une atteinte aux privilèges et aux liber
tés des communes.
Le fait vient cependant de se présen
ter à propos de la candidature de M. Be-
resford Hope, qui abandonne son siège
de Stoke-en-Trent pour solliciter les
suffrages de l'Université de Cambridge.
M, Beresford Hope est un des soutiens
les plus ardents de la foi anglicane, et à
ce titre, il^ réunit presque toutes les
chances d'être accepté par l'Université
d© Cambridge, plus absolue encore en
matière d@ religion que celle d'Oxford.
Gela n'a point cependant suffi au zèle
de ses amis, et deux Evêques, %elui
d Ely et celui de Lichfield, ont cru de-
voif faire figurer, leurs noms sur la
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