Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1867-10-23
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 octobre 1867 23 octobre 1867
Description : 1867/10/23 (Numéro 187). 1867/10/23 (Numéro 187).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Mei*ci*etii 3? 3 Octobre i
N° 187. — Edition quotidienne
MercradH »3 Octobre
France
CARIS, 22 OCTOBRE . 1867
si grand modèle,
pour Je pousser en
ri^errsw
ha Moniteur de ce matin renferme une dé-
r!rtîfy«r^B§titMéy
elle dit que le gouvernement italien se sou
met, et, qu'en faveur de sa bonne volonté fu
ture, son passé est amnistié. M. Rattazzi a
donné sa démission et sera remplacé par le
général Cialdini. Garibaldi a, dit-on, quitté
Caprera.
Telles sont les nouvelles. Quand nous di
sions que les six vaisseaux qui gardaient
dans son île le héros sifffé à Genève n'étaient
point là pour une besogne sérieuse, c'était
une défiance légitime, mais nous ne croyions
pas si bien prédire, 11 paraît cependant que
les canons ont tonné lorsque le général est
sorti de sa captivité. On peut supposer que
l'escadre donnait un salut au soldat et que
les canons, comme pour une fête, n'étaient
pleins que de poudre, sans le moindre bou
let. Quoi qu'il en soit, Garibaldi, dit-on, se
rait maintenant à Athènes. Ne pouvant plus
s'en prendre au Pape, il est probable qu'il va
s'attaquer au Turc et que les Crétois seront
renforcés par son puissant secours. Nous at
tendons sans impatience le récit de ses pro
diges. Notons que d'après d'autres versions,
le héros serait à Livourne.
Au Parlement fédéral, une discussion s'est
engagée au sujet de la faculté donnée au gou
vernement, par le projet de loi militaire,
d'appeler au service actifles hommes de la
réserve, lorsque cet appel est exigé par des
« augmentations nécessaires. » Ce mot « né
cessaires » inquiétait plusieurs députés, qui
i _ :j/.— ^ — A * 41 '
au gouvernement une trop grande liberté
d'appréciation sur la nécessité de l'appel dont
nous parlons plus haut. Pour limiter cette
appréciation, on proposait d'ajouter : « lorsque
un danger de guerre ou une mobilisation y
oblige. » M. de Bismark n'a point voulu
d'une - pareille rédaction et a enlevé le vote
par cet argument :
((Ne nous mettez pas dans la position inac
ceptable que l'Allemagne soit la seule puis
sance militaire qui exprime légalement, par
l 'appel d'un seul homme de la réserve, son
intention de faire l'a guerre, et qui soit forcée
de l 'exprimer. Nous nous exposerions à des
interpellations justifiées de (ous nos voisins,
si nous appelions un seul sellier de la réserve
pour fabriquer des gibernes.»
Auguste Roussel.
Outre le désir d'imiter un
M. le commandeur a, po.-.
avant, les nécessités de situation
Dans la Péninsule, le parti d'action gran
dit tous les jours; c'est une marée qui monte
sans cesse, et devient sans cesse plus niena-
nantfr J ,.LftRf.inha»a s qu'elle peut susciter set
ment tous les renseignements désirables aux
officiers du Pape, qui sont ainsi presque tou
jours avertis en temps opportun des mou
vements des garibaldiens
Mgrl'Evêque de Belley vient d'adres
ser à son clergé la circulaire suivante :
« Nos très-chers frères,
« Des bandes armées pénètrent de toutes
parts en ce moment sur le lambeau de terri
toire laissé au Souverain-Pontife ; les popu
lations restent fidèles; la petite armée ponti
ficale se défend avec courage, et repousse
énergiquement d'injustes agresseurs.
s Dans ses rangs, nous comptons des fils,
des frères ; pendant qu'ils combattent, mon
tons sur la sainte montagne pour y prier.
Nous y trouverons le nouveau Moïse, le vrai
conducteur du peuple de Dieu, Pie IX, qui
nous exhorte à « prier avant tout pour ceux
qui lo persécutent et le calomnient. » Enten
dez-le redire cette autre parole du Sauveur
« Père, pardonnez-leur, ils ne savent ce qu'ils
font. »
« Pauvre Italie (nous parlons de l'Italie
officielle),'elle ne voit pas qu'en attaquant la
Papauté elle se déshonore, elle se découronne
et très-probablemeut se décapite.
« La presse des libres penseurs de notre
propre pays, aveuglée par la haine ou l'in
différence, ne voit pas, en général, qu'elle
manque à l'honneur et au patriotisme, en fa
vorisant les projets des- ennemis de l'indé
pendance et des droits du Saint-Siège.
« Prions, N. T. G. F., qu'il y ait une in
tention spéciale pour le Saint-Père dans no
tre prière du matin et du soir, et toutes les
fois que les circonstances ou notre cœur re
porteront nos pensées vers les événements
qui intéressent à un si haut point les plus
chères convictions d'un chrétien. Ajoutons à
la prière l'aumône, les pratiques diverses de
la charité envers le prochain, la sainte coin
aunion, les actes qui, en faisant violence à
la nature, fortifient et améliorent l'homme,
intérieur.
« En priant pour l'Eglise, n'oublions pas
ce mot grand Pape saint Grégoire, qui expli
querait à lui seul tout ce que Dieu permet
,4'épreuves et de persécutions à l'égard de
ses élus : « Minù* piè vivis, si minus ptrsecu-
tionem tuleris. Sans la persécution, tout tend
à s'affaiblir dans les pieuses habitudes d'un
chrétien. » (L. VI, Ep. 2.) Par conséquent,
'• il faut nous persécuter nous-mêmes parla
violence et la mortification chrétiennes, afin
que f>ieu ne soit pas obligé par amour de
nous persécuter.
« Mais Dieu ne veut pas que les persécu
tions dépassent le degré où elles cesseraient
d'être une épreuve pour devenir un trop gra
ve danger; il exige d'ailleurs que nous
priions pour nos persécuteurs; aidons les
desseins de sa Providence par nos ardentes
prières.
« A ces causes, et après en avoir conféré
avec nos vénérables frères lés chanoines de
l'église cathédrale, le saint nom de Dieu in
voqué,
« Nous avons ordonné et ordonnons ce qui
suit
u Dans toutes les paroisses du diocèse et
les maisons religieuses on exposera le Saint-
Sacrement trois jours consécutifs, le matin
ou le soir, au choix de MM. les curés. On
chantera le psaume Dcus noster refugium et
virtus, qui sera suivi du Salve Ile gin a, avec
le verset Orapro nobis, sancta Dei genitrix, et
l 'oraison Omnipotens. Après le Tanticm ergo
on ajoutera à l'oraison du Saint-Sacrement
l 'oraison pour le Souverain-Pontife.
« f PIERRE-HENRI, Evêque de Belley.»
_ -, r--*
compliquant avec l'état désastreux des finan
ces, risquent de précipiter bientôt l'Italie et
le gouvernement dans an abîme d'où ils ne
sortiront plus, si l'on ne donne à son activité
formidable une diversion pour la distraire.
Cette proie à dévorer, c'est Rome; le pouvoir
aux abois respirera quelque peu, pendant que
la meule révolutionnaire travaillera à mettre
en pièce les derniers lambeaux de la souve
raineté temporelle.
Tel est précisément Je sens dans lequel
parlent les journaux italiens de Paris et les
feuilles officieuses ou semi-officielles de
Florence. « La convention du 15 septem
bre, lit-on dans Y Italie, est désormais jugée
par ses résultats ; elle est entrée dans le do
maine de l'histoire. Il n'est aucun esprit sen
sé qui puisse croire à la possibilité de prolon
ger le statu quo dans les Etats de l'Eglise. On
y réussirait pour quelques jours, si l'on veut,
pour quelques semaines; qu'on ne serait pas
plus avancé : l'insurrection renaîtrait pour
ainsi dire d'elle même an moment où on l'at-
draitle moins. II. n'est pas possible de mon
ter la garde avec une armée pendant des an
nées, et en attendant il faudrait vivre dans
un état d'anxiété et de doute exclusif de tou
te prospérité et de tout ordre durable. »
« Il s'agit donc de savoir aujourd'hui si la
solution évidemment inévitable sera opérée
par la Révolution ou par la nation elle-même,
représentéa par son gouvernement. »
a La question étant ainsi posée par la
'fiJNSS'insrCiïWSës,"ife choix ne peut être dou
teux ni pour 1 : Italie ni pour l'Europe (1). »
On voit, dans celte citation, la mauvaise
foi di'sputer le rang d'honneur au sophisme
Mais, on ne peut l'oublier; c'est la fameuse
alternative posée à Chambéry, et qui se ter
mina par le terrible mot : Faites vite. Il y a
dans tes conseils de la pressé italienne je ne
sais quoi de fatidique; depuis près de dix
ans, presque toujours ils ont été de lugubres
prédictions de ce qui devait arriver; le gou
fèrnement s'est fait une règle invariable de
les exécuter à la lettre, chaque fois qu'ils se
sont produits dan à les feuilles révolutionnai
res : un tel passé n'autorise pas à la confian
ce pour l'avenir.
Ce sentiment est d'autant moins facile,
qu'on donne déjà le caractère d'une résolu
tion officielle à ce que Y Italie n'exprime que
sous la forme d'une appréciation et d'un
vœu. L'invasion par l'armée régulière serait
décidée en principe et par égard pour le
Saint-Père, qu'on veut voir détrôner par les
mains d'un roi plutôt que par les bras hi
deux de la Révolution. Cette expédition ne
sera point conduite par Cialdini, qui ne peut
paraître devant Pie ÏX- avec le sang que la
boucherie de GasteUidar.-Jo a t'ait rejaillir sur
son front et qui refuse de s'y effacer. Il sera
remplacé par Lamarnjora, le héros de Cri
mée; on l'a trouvé digne de déshonorer son
nom par un attentat parricide contre cette
Papauté dont ses ancoires furent toujours les
enfants dévoués et fidèles. Les soldats qu'il
commandera viennent d'apprendre du géné
ral placé à la tête de la division d'Ancône de
quels glorieux souvenirs ils doivent s'ins
pirer. En leur notifiant, les adieux de Cial
dini qui part pour Vienne, il leur dit : —
« Admirons et inspirons-nous des nobles
sentiments de patriotisme et de dévouement
dont Son Excellence nous a donné l'exemple,
comme nous avons admiré et nous sommes
inspirés des hauts et brillants exploits de
Palestro, de Castelfidardo, de G acte et de
Messine (2). » Il s'est fuit aussi entre Pepoli,
Ricasoli, Cialdini èt Rai lazzi des rapproche
ments sinistres comme celui qui s'accomplit
.entre Hérode et Pilate au moment de la
Passion de Jésus-Christ. Enfin tout, oui,
tout est prêt pour celle campagne qui dgit
amener la consommation de l'unité et porter
au faîte suprême ia gloire de l'Italie, et si
l'on hésite encore à marcher en avant, c'est
parce qu'on ne se tient pas pour parfaite
ment assuré de l'agrément de la France. Le
journal la Presse nous l'atteste aujourd'hui.
En présence de ces symp ! ômes, pouvons-
nous être sans alarmes!
J^ettre pastorale
de mgr l 'ÉvêQTJE DE nîmes, sollicitant DES
offrandes et. des pkièrks en faveur de
l'armée pontificale.
— guite et fin. — Voir le numéro d'hier. —J
IV
Comment, après tout, malgré les alléga
tions du correspondant du Moniteur, ne pas
admettre une connivence du gouvernement
piémontais avec les bandes garibaldiennes?
La partie est engagée comme elle le fut pour
Marrsala et Gastelûdardo, et puisque la troi
sième comédie s'ouvre, comme les deux au
tres, pourquoi ne supposerait-on pas .qu'elle
aura le même dénouement? Rome suivra les
destinées des Légations, des Marches et de I
l'Ombrie, parce que M. Rattazzi joue le i
même jeu que célèbre comte de Cavour.
Et qu'on ne dise pas : Mais la convention
du 15 septembre est signée pa." l'Halie.—
Et quand," répondrai-je à mon tour, la nou
velle Italie a-t-e!le l'ait honfieuràsa signa
ture? Elle avait signé à Viliafranca, et ne
s'est-elle pas moquée de ces préliminaires?
Elle avait signé à Zurich, et ne s'est-elle pas
mise impudemment au-dessus des stipula
tions qu'elle y avait souscrites ? pour le trai
té du 15 septembre, elle doit s'estimer d'au
}anlpiu3 libre que, le lendemain même du
jour où elle l'avait signé, elle a proclamé,
par la bouche même de ses principaux hom
mes d'Etat, qu'elle ne prétendait nullement
enchaîner par là le développement des dés-
tinées de l'Italie, ni la dépouiller du droit de
faire de Rome sa capitale: Dans toutes les
occasions qui s'y sontprêtées, elle a répété les
mêmes déclarations, et quand elle abaisse
aujourd'hui celte barrière pour s'acheminer
vers le Quirinal et le Capilole, elle ne fait
qu'user du bénéfice des réserves qu'elle avait
indiquées et demeurer d'accord avec elle-
même.
On n'essaiera pas davantage, je l'espère,
d'alléguer que les Etats Pontificaux désirent
et favorisent l'invasion. Rome s'est tue jus
qu'à ce jour, et, bien loin de remuer, bien
loin de protester contre le gouvernement
pontifical et d'en secouer le joug, elle acclame
Pie IX chaque fois qu'il paraît, et la moindre
promenade du «Saint-Père devient toujours
une véritable ovation. Après le Moniteur, !e
Siècle lui-même est forcé d'avouer, par la
plume d'un de ses correspondants, que « tout
dépend, dans la guerre entreprise, d'un
mouvement.à Rome, mais que ce mouve
ment, dont on annonce chaque matin.l'explo-
sioiî, n'est ni dans les mœurs, ni dans la
volonté du peuple romain. » Quant aux pro
vinces, la presse révolutionnaire, en France
comme en Italie, prétend bien que les ban
des qui les sillonnent sont dés Romains in
surgés. Mais c'est un mensonge qui ne peut
avoir même l'ombre d'un fait pour excuse,
« La population, dit la Correspondance gé
nérale de Vienne, se montre de plus en plus
favorable à la bonne cause. Partou. où ils
se montrent, les soldats pontificaux sont ac
cueillis comme des libérateurs, Qn leur ap
porte des vivres et des rafraîchissements.
Chose singulière, cette même population qui,
pendant les luttes contre le brigandage, n'o
sait fournir à la troupe des guides ou des
—Et c'est cette po
pulation que les journaux italiens dépeignent
comme se trouvant en pleine insurrection. »
MstesWHitm même la correspondance du Moni
teur nous affirme pour la vingtième fois le
même fait : # Dans les provinces de Viterbe
et celle de Frosinone, nous dit-elle, plusieurs
villes demandent des armes pour aider les
gendarmes à repousser les bandes. Dans
toute l'étendue des Etats-Pontificaux, la po
pulation non-seulement demeure calme,
mais se prononce de plus en plus contre
les envahisseurs (1). » Envahisseurs , voilà
bien le mot, et non pas insurgés ; d'in
surgés, il n'y en a pas; les listes de pri
sonniers publiés par le Journal de Rome
en déposent avec autorité. Mais n'importe, il
sera bien entendu que cettfe invasion du de
hors tst une insurrection du dedans, et que
si le Piémont passe à son tour la frontière, il
l'aura fait par piété filiale et pour soustraire
le Pipe aux violences et aux fureurs de ses
sujets ameutés. Hypocrisie barbare 1 Impie
dérision! Mais il n'est pas de cynisme que
l'Italie nouvelle n'ait le courage d'affronter.
VI ,
Mais au moins la France est' là ; l'Italie en
aura peur. — L'Italie avoir peur de la Fran
ce? Mais, à tort ou à raison, ne se ligure-
t-elle pas avoir cent motifs de ne rien crain
dre ! Ne doit-elle pas à la France la Lettre
à Edgard Ney, l'introduction de la ques
tion italienne au Congrès de Paris, la
brochure le Pape et le Congrès , quantité de
notes diplomatiques et de discours officiels
d'où le Pouvoir temporel ne sortit jamais
sans dedouloureuses blessures?
vous que ces souvenirs considérés par l'Ita
lie comme des bienfaits la disposent à trem
bler? Ne doit-elle pas à la France les vie
'oires de Magenta et de Solferino, l'abandon
de la Vénétie par l'Autriche, malgré ses
deux .victoires de Custozza et de Lissa, la
chute de toutes les royautés italiennes, la
fondation de l'unité? Et croyez-vous que
l'Italie redoute sérieusement de voir la
France ébranler et renverser cet édi
fice qu'elle a consacré dix ans à bâtir ou à
défendre par sa diplomatie ou ses armées ?
Ne sait-elle pas aussi, cette ingrate Italie,
que ses déloyautés et ses forfaits ont bien pu
soulever des protestations de la part de la
France, mais que les criminels avantages
qu'ils lui avaient valus sont restés à l'état
de faits accomplis ? Qu'elle en jouit en paix de
puis l'heure où elle s'en est emparée, et que,
malgré toutes ces infamies, elle a vu, grâce à la
France, son gouvernement reconnu par la
plupartdesautresgouvernements?Etsi ,même
après cela, des inquiétudes ont pu lui rester
sur la bonne opinion de la France à son égard,
n'aura-t-elle pas achevé de se rassurer par
une libre interprétation de ce mot, prononcé
par M. Rouher au Corps législatif, dans une
séance fameuse : « Non, je le déclare au nom
du gouvernement, je ne regrette rien de ce
qui s'est fait en Italie ? » On ne peut en dou
ter, l'Italie ne sera maintenue dans le respect
de la coavention du 15 septembre, ni par la
reconnaissance, ni par la peur, si tout doit
se borner à des paroles. On peut juger de ce
qu'elle fera par ce qu'elle a déjà fait, et il ne
serait pas étonnant qu'au lieu de s'intimider
elle songeât plutôt à intimider elle-même, en
agitant devant les yeux de la France i'épou-
vantail puéril d'une a'liance avec la Prusse.
Mais nous espérons bien que la France-, d'un
côté, sauraluidire quelesang des vainqueurs
d'Iéna n 'est pas encore épuisé; de l'autre,
qu'elle a pris naguère encore des engage
ments assez solennels, assez explicites pour
qu'ils demeurent inviolables. M. le ministre
d'Etat a dit à la Chambre des députés, dans
la séance du 17 mars : « La question de
Rome est à mes yeux une question factice
pour l'Italie. C'est une question dont les pou
voirs révolutionnaires peuvent vouloir s'em
parer, mais qui manque de sincérité et de
base....
« Eh quoi ! l'Italie vient, obéissant à ces
entraînements passionnés et aveugles, enga
ger son existence, son autonomie,_sa gran
deur, pour s'emparer des derniers débris
des possessions romaines! Ce serait à la fois
une imprudence, un danger et une folie ! EUe
ne s'y exposera pas. C'est dona avec raison
que j'ai dit ; Rome a pour garantie l'Italie
elle-même. »
mons-nous pour leur venir en aide d'un zèle
digne de leur propre vaillance. Prions Dieu
de les investir de sa force, de combattre avec
eux dans Ja mêlée, et de disperser par l'éclat
de sa face et le souffle de sa bouche les ban
das ennemies, comme h vent disperse devant
lui la vile poussière des chemins! Cbn-
jurons-le de leur susciter des auxiliaires
pour combler dans leurs rangs les vides
qu'y creusent la fatigue et le fer de ïa Révo
lution ! Pressons enfin les peuples de multi
plier leurs offrandes au Denier de Saint-Pier
re , afin de pouvoir fournir aux troupes du
Saint-Père ces éléments matériels sans les
quels nulle armée ne peut remplir sa tâche,
quels que soient d'ailleurs là sainteté de son
drapeau, la discipline de ses soldais et l'ar
deur de son courage.-Donner et donner beau
coup, ce sera, dans la crise formidable que
traverse actuellement le Saint-Siège, conso
ler le cœur si tristement éprouvé de Pie IX,
faire actede dévouement à l'Eglise, et travail
ler dans une certaine mesure pour l'honneur
de la France et le salut de la civilisation.
A ces causes, nous ordonnons ce qui suit ;
1° MM. les ecclésiastiques inviteront les
fidèles à faire des offrandes pour l'armée pon
tificale, ou en souscrivant, comme on le fait
ailleurs, dans les grands journaux catholi
ques, ou en déposant dans les mains de MM.
les curés les sommes dont on pourra faire le
sacrifice. MM. les curés se hâteront do nous
expédier les aumônes dont on les aura fait
dépositaires.
2° Le premier dimanche qui suivra la ré
ception de cette lettre, on chantera, le soir
avant la bénédiction du Très - Saint-Sacre
ment, le Psaume 2, Quare fremuerunt g entes,
avec le verset pro summo Ponâfice; on y join-
..dr^.l„'oraison pro Papâ. qu'on détachera ainsi
U6"celle du Saint-Sacrement.
Si la paix n'est pas rendue alors aux Etats
pontificaux, on continuera les mêmes prières
jusqu'à nouvel ordre.
Donné à Nimes, en notre Pi. lus Epïscopal,
sous notre seing, le sceau de nos armes et le
contre-seing du Secrétaire-Général de notre
Evêché, le dix-huit octobre mil huit cent
soixante-sept, fête de saint Luc, l'auteur ins
piré de ce grand livre des Actes où se trouve
1 Non possumus dont Pie IX a fait un si
ble usage.
Je vous prie très-ipstamment, et pour plu
sieurs motifs graves, 'de taire et d'oublier^
mon nom et celui de ma paroisse.
gement pour l'âme attristée au genre.
humain.
Que pense Garibaldi, — si Garibaldi
pense, — que pense-t-il de ces « mer- UN pkëtre b ^ ktoit
cenaires » qu'ont rencontrés ses gens Les 111 fr. 25 c. qui accompagnaient
sur la frontière romaine, de c&s soldais cette lettre ont été inseritsr#«r notre
du Pape qu'il appelait dans son noble 4 e liste (numéro du 18 octobre). Îîe prix
langage « la lie des bagnes de l'Europe? » des petites cuillères d'argent n'a en- .
Mais qu'il se console, les Chemises-Rou- core été mentionné. w.
ges pouvaient valoir mieux, et les sol
dats et les sujets du Pape déployer moins
de valeur et de fidélité, le résultat eût
été le même. Les envahisseurs s'atta
quaient à un ennemi qui n'est vaincu
que lorsqu'il veut l'être, quel que soit
l'adversaire. Dieu a donné au Pape les
succès de Bagnorea, de Monte-Libretti
et de Nerola, comme il lui avait donné
le revers également glorieux et triom
phant de Castelfidardo.
Enfin, lès Piémontais se retirent avec
leur honte. Dans l'état présent des
I choses, c'est ce que nous pouvions dési-
| rer de mieux comme chrétiens et comme
Français. La France a tenu sa parole, et
le Pape, demeure libre chez lui. Nous
verrons ce que le général Cialdini saura
faire en sa nouvelle qualité de ministre
conservateur, et quelles garanties se
ront données au monde catholique
contre le retour des déloyautés et des
crimes dont nous venons d'être té
moins.
Il nous reste à remercier Dieu, à glo
rifier nos morts et à redoubler de con
stance et de sacrifices. Il nous faut
maintenant mettre le Saint-Père à mê
me d'entretenir et d'accroître autour de
lui, dans les proportions nécessaires,
cette petite garde de martyrs, dont la
miséricorde divine double si merveil
leusement les forces au moment du
péril.
Souscription pour l 'Armée
pontificale
Montant des listes précé
dentes,
55,007 f.
no-
1" HENRI, Evêque de Nîmes.
informations, offre maintenant spontané-
(11 Italie , 14 octobre.
(2) )3rdre du .jour du lieutenant général Chia-
jjfçra, Italie
« Rome a d'autres garanties encore, elle a
sentiment de l'Europe et la signature de la
France au bas de la convention du 15 septem
bre. » Ces paroles ne peuvent être vaines,
quand elles ont été prononcées par un hom
me qui a l'honneur d'être ministre de France
et de parier au nom d'un gouvernement qui
se prétend dévoué à l'Eglise et au Saint-
Siège.
VII
Quelles que doivent être, Nos Tiès-Chers
Coopérateurs, les résolutions et la conduite de
la France, l'armée pontificale accomplit hé
roïquement son devoir.' Nous protestons,
nous, contre l'invasion garibaldienne ou plu
tôt italienne par des sentiments d'indignation
légitime et dont nous jetons les accents à tous
les vents du ciel. Elle proteste par ses lutles
ardentes et par 1 l'effusion de son sang si cher
à tant de familles. Ce sont là, vraiment, les
Macchabées se dévouant à la mort pour la
rédemption de la grande patrie "des âmes et
la défense de l'autel. 0 nobles soldats du
Christ et de son Vicaire, vous êtes nos
maîtres dans le courage, vous nous domine
rez aussi dans la gloire ! Aurez-vous voire
Ancône et votre Castelfidardo? C'est à la
France de nous le dire, et elle se tait. Mais
dussiez-vous aboutir à cet horrible carnage,
allez-y d'un pas ferme, c'est aller à l'hon
neur. Quand le pèlerin de Lorette va mainte
nant visiter les lieux où succombèrent Pimo-
dan et ses braves, on gémit et l'on s'irrite de
voir les tombes piémontaises s'étaler fastueu-
sement sur les hauteurs, tandis que celles
des soldats pontificaux reposent obscurément
dans le bas du vallon. Mais un jour ne tar
dera pas à venir où les choses seront remises
à leur place.
L'opprobre retombera sur les bourreaux,
et la main de l'histoire couronnera les mar
tyrs. Voilà, soldats de l'armée pontificale, 'a
destinée qui voue attend. Jusqu'à ce moment,
vous avez eu la victoire et nous espérons
qu'elle ■ reSteref fidèle à l'auguste et sainte
cause pour laquelle vous combattez. Mais si
les horreurs de Castelfidardo se renouvellent,
laissez votre âme descendre en paix dans la
qjor!; je présent, vous, $ura rnénagé des re
vers, mais l'avenir vous apportera l'éclat de
la renommée et peut-être le culte des au
tels.
Et nous, Nos Très-Chers Coopérateurs, en
nous désolant de ne pouvoir nous associer à
l'immelalion de ces guerriers généreux
On lit dans le Moniteur :
En présence de l'agression dont les Etats
pontificaux ont été l'objet, de la part de
bandes révolutionnaires qui en ont franchi
la frontière, le gouvernement français avait
pris la résolution d'envoyer un corps expé
ditionnaire à Civita-Veccnia.
Cette mesure était l'accomplissement d'un
devoir de dignité et d'honneur. Le gouverne
ment nepouvait s'exposer à voir la signature
de la France, apposée sur la convention du
15 septembre 1864, violée ou méconnue.
Mais le gouvernement italien a fait parve
nir au gouvernement de l'Empereur les as
surances et les déclarations les plus catégo
riques. Toutes les mesures nécessaires sont
prises,, pour empêcher l'envahissement des
Etats pontificaux et rendreà la convention sa
complète efficacité.
* Par suite de ces communications, l'Empe
reur a donné Tordre d'arrêter l'embarque
ment des troupes.
Une dépêche télégraphique annonce que le
roi d'Italie a accepté la démission de M. Rat
tazzi, et chargé le général Cialdini dé former
un cabinet.
Louis Veuillot.
Voici, d'après la France , quelles se
raient les conditions formulées dans
l'ultimatum du gouvernement français
au gouvernement italien :
1° L'engagement formel d'arrêter les ban
des garibaldiennes;
2° La fermeture immédiate des bureaux
d'enrôlement;
3° Une proclamation du roi Victor-Em
manuel, rappelant aux Italiens les devoirs
du pays et le respect de leurs engagements.
Pour extrait : Ch. Buet.
çais
am-
(1) Moniteur du 17 octobre. — Bulletin.
Après le sang versé, l'entreprise ga
ribaldienne se termine par le moyen
que chacun indiquait comme suffisant
pour la prévenir. La France a dit qu'elle
ne voulait pas, et c'est fini. L'héroïque
valeur des troupes pontificales a eu rai
son des hordes que le gouvernement de
Florence laissait pénétrer ou plutôt lan
çait sur le territoire romain ; un souffle
de la France en a dispersé l'inépuisable
réserve, qui n'était autre que l'armée
régulière.
Ce dénoûment est une dernière et in
famante preuve de la félonie de ces chefs
de bandes qui se nomment l'Italie. Après
tout ce que la Révolution a fait depuis
un siècle, ils trouvent moyen d'impri
mer à ce nom une tache nouvelle et plus
hideuse. 11 y a peu d'exemples d'un
gouvernement qui se soit appliqué à
donner des primes au brigandage, à
déguiser ses soldats en assassins, et qui,
ne rencontrant pas toutes les complici
tés sur lesquelles il osait compter, ait
plus ignoblement rengainé le poignard
à l'aspect de la gendarmerie!
Que ce M. I?attazzi, la fleur des politi
ques italiens, fait une belle figure et
donne un beau lustre à son royaume,
avec les palmes qu'il emporte dans sa
retraite ! Il se retire, non à reculons,
la crosse des zouaves dans les reins,
chargé des biens de l'Eglise qu'il a pu
voler, mais dont il ne peut vivre, et du
sabre de Garibaldi, qui se trouve aux
yeux du monde être un sabre de bois.
Il a mis à nu tout le vil et abominable
mensonge qui, grâce aux hurleurs de
la Révolution européenne, est Tunique
ressource de son misérable établisse
ment. Ses ruses ont abouti à démontrer
clair comme le jour qu'il n'y a d'antres
forces révolutionnaires en Italie que le
gouvernement lui-même. Rattazzi arrê
tant Garibalbi et se laissant mettre les
menottes par Cialdini, mandataire de
la gendarmerie française, voilà le géant
révolutionnaire italien !
On avouera que le pauvre petit Etat
romain présente un autre spectacle, et
c'est encore une démonstration que le
concours de M. Rattazzi n'a pas mise en
médiocre lumière, lià, on ne ment pas,
on ne se déguise pas, on ne faiblit pas.
Là, l'ordre, la paix au milieu des alar
mes militaires ; la fidélité du peuple];
inébranlable à toutes les suggestions
d'un ennemi qui semblait assuré de la
victoire ; là, toutes' les beautés du cou
rage, du dévouement et du martyre, et
finalement le triomphe. Il est vrai que
là résident la justice et la vérité. Elles
sont tout entières dans cet espace ré
duit, comme Dieu est tout entier dans
les dimensions de l'hostie consacrée;
elles y sont, et la conscience universelle
les révère, quoiqu'on ait su f&ire pour la
cgrrqmpre, et leur triomphe est un allé-
On assure que le gouvernement fran-
is n'a agi aussi énergiquement qu'il
l'a fait contre les menées italiennes
qu'après avoir eu les preuves formelles :
premièrement, de l'entente de M. Rat
tazzi avec Garibaldi; deuxièmement, des
efforts du cabinet de Florence pour ob te- u - T ,
nir l'appui delà Prusse contre la France. aL ^ al
Ces preuves seraient parvenues tiu Marthe et Marie et leur mere
cabinet des Tuileries par les bons offices
d'un gouvernement que l'on ne pouvait
croire si bien disposé ni envers le Saint-
Siège, ni envers 1a France.
neuvième liste.
Mgr l'Evêque de Belley
Continuation des offrandes
pour le Saint-Père, re
çues à l'Archevêché de
Tours
Un habitant de Bordeaux
Une famille d'Amiens
Une personne des environs
de Cambrai
Les directeurs et les élèves, du
grand séminaire de
Moulins
Les élèves des Pères Maristes,
collège de Riom
Un abonné de Y Univers, à Lyon
Un anonyme, pour le Saint-
Père
Une famille de SaintrMalo
M. le supérieur et MM. les pro
fesseurs de Saint-Ri-
quier ( diocèse d'A -
miens)
Mme veuve Ravez, de Bor
deaux
Le clergé et quelques fidèles
de la paroisse de Lay-
rac (Lot-et-Garonne)
Dubois, ancien notaire et
son fils, à Amiens
•le comte Destut d'Assay
le comte deC.
l'abbé Compré, chanoine,
au Mans
Pichon, secrétaire de l'E-
vêché, ib.
Hippolyte Ferry, à Bour-
goin
Mlle de Golbert, à Saint-Omer
MM. le baron de Golbert, ib.
Abelé de Muller, à Ludes
(Marne)
Les RR. PP. directeurs et les
élèves du grand-sémi
naire de Fréjus
M. l'abbé Picharry et plusieurs
ouvriers catholiques de
Tonneins-Dessus (Lot-
et-Garonne)
UA Tkir — - -
100
1500
500
1000
300
200
500
500
1000
200
MM.
200
500
135
100
100
100
10
100
100
150
100
200
Le journal la France prétend que ja
mais aucun des ministres de l'Empe
reur n'a émis ou accepté l'idée d'une
intervention mixte de la France et de
l'Italie contre les envahisseurs des pro
vinces pontificales. Nous croyons que la
France est mal t
— « ..WMA.
MM. les vicaires de la paroisse
St-Christophe, à Tour
coing (Nord)
l'abbé Pillain, vicaire à
Mon treuil - sur - Mer,
ami d'Arthur Guillemin
P. G. X., de Bordeaux
Les élèves de l'école libre de
Vaugirard (2 e souscrip
tion)
Féron, provicaire apostoli
que de Corée
100
100
100
100
100
50
M
renseignée. Les pièces T i" 1 "" .
diplomatiques, qui seront certainement e a i ^ ee e f Univers (de
communiquées aux Chambres fran- T rtr^rlu^t i
çaises et au Parlement italien, feront, T \_ - Marie-
du reste, bientôt connaître par quelles
phases cette question a passé
M
M.
11 n'est plus question d'un remanie
ment ministériel quelconque. M. de La
Valette, de l'aveu même des nouvellis
tes, garde son portefeuille, et M. Duruy Le patronage des jeunes ou
garde aussi le sien, et le garde même vriers de la paroisse de
d'autant mieux qu'il n'a jamais songé à St-Ambroise, à Paris,
lo rrnU +Avi
Immaculée à Paris,
M. de Marolles et sa famille,
M. et Mme Camilie Jordan,
M Thierrée, à Versailles,
le comte de Bonnevie de
Pognio '
le quitter.
L 'un des secrétaires de la rédaction : Ch. Buet.
Les offrandes que nous recevons pour
l'armée pontificale sont souvent accom
pagnées de lettres admirables. Nous
gardons ces lettres; elles ne sont point
écrites pour la publicité, et les catholi
ques n'ont d'ailleurs nul besoin d'en
couragement, lorsqu'il s'agit de manifes
ter leurs sentiments pour le Saint-Père
et leur 'admiration pour son héroïque
armée. Cependant, la lettre suivante
nous a paru si forte et si touchante dans
sa simplicité, que nous ne pouvons ré
sister au désir d'en décorer notre jour
nal. On trouvera que c'est à bon droit
que nous sommes fiers de l'avoir reçue.
Louis Veuillot.
Monsieur le rédacteur,
Je vous envoie 111 fr. 25 c, pour l'armée
de Notre très Saint-Père. C'est -tout l'argent
que je possède en ce monde ; j'ai vidé toutes
mes poches ; ce sont toutes les'éconornies que
j'ai faites depuis dix ans que je suis dans le
ministère paroissial. Je les destinais à m'a-
cheter quelques mètres de toile dont j'ai be
soin ; mais j'irai encore avec le linge usé. Je
possède encore onze petites cuillères, cadeaù
de mariage de deux camarades d'enfance,
médiocrement riches, mais ayant bon cœur :
je vous les envoie pour le même but.
Je suis honteux de n'offrir que ie peu que
je possède, lorsque d'autres offrent leur'sang
avec un élan de foi qui me ferait avoir des
regrets, si je ne savais que chaque jour je
puis verser pour la même cause le sang gé
néreux du Calvaire.
Si j'étais le maître, il me semble que j'au
rais l'audace de vendre jusqu'aux vases sa
crés de l'église'pour secourir Notre-Seigneur
Jésus-Christ, vivant, souffrant et glorifiant
gon Eglise en la personne de cet illustre pau- ,
vre, la seule gloire qu'offre en ce moment la i
terre. Il est vrai que cette gloire suffit à elle
seule pour remplir ie monde et bien des an
nées da la postérité. -
Oh ! que je suis heureux d'avoir la bonne
fortune de donner quelque chose à Jésus-
Christ mon maître, gui depuis dix ans se
donne chaque jour à moi. Ah! si les âmes
^'éclairant de la foi savaient quelle banne oc-
leur est offertes,.. Si scires donum
casion
Dei.
.. — — — -w ^ VA* 1. LIX lOj
M. Pariset, peintre, à Croissy
(Seine-et-Oise),
Une petite fille, Marie,
M. Albert Larcher, employé
de commerce,
MM. Laurent frères , négo
ciants, à Paris
ïhiollière, à Saint-Mé-
dard
Une servante
Mlle Audine et Mme Ridray
MM. De Lacroix, capitaine au
1 er voltigeurs de la
garde impériale
Aubry, docteur en droit,
à Angers
Guillemin,curéd'Eurville
(Haute-Marne)
Un pauvre prêtre
Un employé de commerce et
sa femme
Mme veuve M.
Une anonyme
Un anonymes
Un anonyme -,
MM. Jenner, ingénieur des
ponts et chaussées, à
Cherbourg
Dumont, ancien prési- .
dent du- tribunal de
commerce, ib.
Orry, greffier du tribu
nal de commerce, et sa
famille, ib.
l'abbé Brothlande, vicaire
de Sainte-Trinité, ib.
l'abbé Germain, ib.
l'abbé Amiot, ib.
M. et Mme de Bérenger, pro
priétaires, ib.
Mme veuve Yvon, ib.
M. Jules Mauger-Yvon, négo*-
^ ciant, ib,
Mme.Jules Mauger-Yvon
M. Joseph Mauger Yvon, ib.
Mlle Mauger Yvon, ib.
M. l'abbe Martin, aumônier
de la marine, à; Cher- .<
bourg
Mme veuve Poulain de Bois-
laurent, propriétaire à
Cherbourg
500
250
205
300
200
100
50
250
120
50
20
50
200
10
50
20
2
2
50
100
50
100
20
9
10
10
5
50
10
10
10
5
5
10
20
N° 187. — Edition quotidienne
MercradH »3 Octobre
France
CARIS, 22 OCTOBRE . 1867
si grand modèle,
pour Je pousser en
ri^errsw
ha Moniteur de ce matin renferme une dé-
r!rtîfy«r^B§titMéy
elle dit que le gouvernement italien se sou
met, et, qu'en faveur de sa bonne volonté fu
ture, son passé est amnistié. M. Rattazzi a
donné sa démission et sera remplacé par le
général Cialdini. Garibaldi a, dit-on, quitté
Caprera.
Telles sont les nouvelles. Quand nous di
sions que les six vaisseaux qui gardaient
dans son île le héros sifffé à Genève n'étaient
point là pour une besogne sérieuse, c'était
une défiance légitime, mais nous ne croyions
pas si bien prédire, 11 paraît cependant que
les canons ont tonné lorsque le général est
sorti de sa captivité. On peut supposer que
l'escadre donnait un salut au soldat et que
les canons, comme pour une fête, n'étaient
pleins que de poudre, sans le moindre bou
let. Quoi qu'il en soit, Garibaldi, dit-on, se
rait maintenant à Athènes. Ne pouvant plus
s'en prendre au Pape, il est probable qu'il va
s'attaquer au Turc et que les Crétois seront
renforcés par son puissant secours. Nous at
tendons sans impatience le récit de ses pro
diges. Notons que d'après d'autres versions,
le héros serait à Livourne.
Au Parlement fédéral, une discussion s'est
engagée au sujet de la faculté donnée au gou
vernement, par le projet de loi militaire,
d'appeler au service actifles hommes de la
réserve, lorsque cet appel est exigé par des
« augmentations nécessaires. » Ce mot « né
cessaires » inquiétait plusieurs députés, qui
i _ :j/.— ^ — A * 41 '
au gouvernement une trop grande liberté
d'appréciation sur la nécessité de l'appel dont
nous parlons plus haut. Pour limiter cette
appréciation, on proposait d'ajouter : « lorsque
un danger de guerre ou une mobilisation y
oblige. » M. de Bismark n'a point voulu
d'une - pareille rédaction et a enlevé le vote
par cet argument :
((Ne nous mettez pas dans la position inac
ceptable que l'Allemagne soit la seule puis
sance militaire qui exprime légalement, par
l 'appel d'un seul homme de la réserve, son
intention de faire l'a guerre, et qui soit forcée
de l 'exprimer. Nous nous exposerions à des
interpellations justifiées de (ous nos voisins,
si nous appelions un seul sellier de la réserve
pour fabriquer des gibernes.»
Auguste Roussel.
Outre le désir d'imiter un
M. le commandeur a, po.-.
avant, les nécessités de situation
Dans la Péninsule, le parti d'action gran
dit tous les jours; c'est une marée qui monte
sans cesse, et devient sans cesse plus niena-
nantfr J ,.LftRf.inha»a s qu'elle peut susciter set
ment tous les renseignements désirables aux
officiers du Pape, qui sont ainsi presque tou
jours avertis en temps opportun des mou
vements des garibaldiens
Mgrl'Evêque de Belley vient d'adres
ser à son clergé la circulaire suivante :
« Nos très-chers frères,
« Des bandes armées pénètrent de toutes
parts en ce moment sur le lambeau de terri
toire laissé au Souverain-Pontife ; les popu
lations restent fidèles; la petite armée ponti
ficale se défend avec courage, et repousse
énergiquement d'injustes agresseurs.
s Dans ses rangs, nous comptons des fils,
des frères ; pendant qu'ils combattent, mon
tons sur la sainte montagne pour y prier.
Nous y trouverons le nouveau Moïse, le vrai
conducteur du peuple de Dieu, Pie IX, qui
nous exhorte à « prier avant tout pour ceux
qui lo persécutent et le calomnient. » Enten
dez-le redire cette autre parole du Sauveur
« Père, pardonnez-leur, ils ne savent ce qu'ils
font. »
« Pauvre Italie (nous parlons de l'Italie
officielle),'elle ne voit pas qu'en attaquant la
Papauté elle se déshonore, elle se découronne
et très-probablemeut se décapite.
« La presse des libres penseurs de notre
propre pays, aveuglée par la haine ou l'in
différence, ne voit pas, en général, qu'elle
manque à l'honneur et au patriotisme, en fa
vorisant les projets des- ennemis de l'indé
pendance et des droits du Saint-Siège.
« Prions, N. T. G. F., qu'il y ait une in
tention spéciale pour le Saint-Père dans no
tre prière du matin et du soir, et toutes les
fois que les circonstances ou notre cœur re
porteront nos pensées vers les événements
qui intéressent à un si haut point les plus
chères convictions d'un chrétien. Ajoutons à
la prière l'aumône, les pratiques diverses de
la charité envers le prochain, la sainte coin
aunion, les actes qui, en faisant violence à
la nature, fortifient et améliorent l'homme,
intérieur.
« En priant pour l'Eglise, n'oublions pas
ce mot grand Pape saint Grégoire, qui expli
querait à lui seul tout ce que Dieu permet
,4'épreuves et de persécutions à l'égard de
ses élus : « Minù* piè vivis, si minus ptrsecu-
tionem tuleris. Sans la persécution, tout tend
à s'affaiblir dans les pieuses habitudes d'un
chrétien. » (L. VI, Ep. 2.) Par conséquent,
'• il faut nous persécuter nous-mêmes parla
violence et la mortification chrétiennes, afin
que f>ieu ne soit pas obligé par amour de
nous persécuter.
« Mais Dieu ne veut pas que les persécu
tions dépassent le degré où elles cesseraient
d'être une épreuve pour devenir un trop gra
ve danger; il exige d'ailleurs que nous
priions pour nos persécuteurs; aidons les
desseins de sa Providence par nos ardentes
prières.
« A ces causes, et après en avoir conféré
avec nos vénérables frères lés chanoines de
l'église cathédrale, le saint nom de Dieu in
voqué,
« Nous avons ordonné et ordonnons ce qui
suit
u Dans toutes les paroisses du diocèse et
les maisons religieuses on exposera le Saint-
Sacrement trois jours consécutifs, le matin
ou le soir, au choix de MM. les curés. On
chantera le psaume Dcus noster refugium et
virtus, qui sera suivi du Salve Ile gin a, avec
le verset Orapro nobis, sancta Dei genitrix, et
l 'oraison Omnipotens. Après le Tanticm ergo
on ajoutera à l'oraison du Saint-Sacrement
l 'oraison pour le Souverain-Pontife.
« f PIERRE-HENRI, Evêque de Belley.»
_ -, r--*
compliquant avec l'état désastreux des finan
ces, risquent de précipiter bientôt l'Italie et
le gouvernement dans an abîme d'où ils ne
sortiront plus, si l'on ne donne à son activité
formidable une diversion pour la distraire.
Cette proie à dévorer, c'est Rome; le pouvoir
aux abois respirera quelque peu, pendant que
la meule révolutionnaire travaillera à mettre
en pièce les derniers lambeaux de la souve
raineté temporelle.
Tel est précisément Je sens dans lequel
parlent les journaux italiens de Paris et les
feuilles officieuses ou semi-officielles de
Florence. « La convention du 15 septem
bre, lit-on dans Y Italie, est désormais jugée
par ses résultats ; elle est entrée dans le do
maine de l'histoire. Il n'est aucun esprit sen
sé qui puisse croire à la possibilité de prolon
ger le statu quo dans les Etats de l'Eglise. On
y réussirait pour quelques jours, si l'on veut,
pour quelques semaines; qu'on ne serait pas
plus avancé : l'insurrection renaîtrait pour
ainsi dire d'elle même an moment où on l'at-
draitle moins. II. n'est pas possible de mon
ter la garde avec une armée pendant des an
nées, et en attendant il faudrait vivre dans
un état d'anxiété et de doute exclusif de tou
te prospérité et de tout ordre durable. »
« Il s'agit donc de savoir aujourd'hui si la
solution évidemment inévitable sera opérée
par la Révolution ou par la nation elle-même,
représentéa par son gouvernement. »
a La question étant ainsi posée par la
'fiJNSS'insrCiïWSës,"ife choix ne peut être dou
teux ni pour 1 : Italie ni pour l'Europe (1). »
On voit, dans celte citation, la mauvaise
foi di'sputer le rang d'honneur au sophisme
Mais, on ne peut l'oublier; c'est la fameuse
alternative posée à Chambéry, et qui se ter
mina par le terrible mot : Faites vite. Il y a
dans tes conseils de la pressé italienne je ne
sais quoi de fatidique; depuis près de dix
ans, presque toujours ils ont été de lugubres
prédictions de ce qui devait arriver; le gou
fèrnement s'est fait une règle invariable de
les exécuter à la lettre, chaque fois qu'ils se
sont produits dan à les feuilles révolutionnai
res : un tel passé n'autorise pas à la confian
ce pour l'avenir.
Ce sentiment est d'autant moins facile,
qu'on donne déjà le caractère d'une résolu
tion officielle à ce que Y Italie n'exprime que
sous la forme d'une appréciation et d'un
vœu. L'invasion par l'armée régulière serait
décidée en principe et par égard pour le
Saint-Père, qu'on veut voir détrôner par les
mains d'un roi plutôt que par les bras hi
deux de la Révolution. Cette expédition ne
sera point conduite par Cialdini, qui ne peut
paraître devant Pie ÏX- avec le sang que la
boucherie de GasteUidar.-Jo a t'ait rejaillir sur
son front et qui refuse de s'y effacer. Il sera
remplacé par Lamarnjora, le héros de Cri
mée; on l'a trouvé digne de déshonorer son
nom par un attentat parricide contre cette
Papauté dont ses ancoires furent toujours les
enfants dévoués et fidèles. Les soldats qu'il
commandera viennent d'apprendre du géné
ral placé à la tête de la division d'Ancône de
quels glorieux souvenirs ils doivent s'ins
pirer. En leur notifiant, les adieux de Cial
dini qui part pour Vienne, il leur dit : —
« Admirons et inspirons-nous des nobles
sentiments de patriotisme et de dévouement
dont Son Excellence nous a donné l'exemple,
comme nous avons admiré et nous sommes
inspirés des hauts et brillants exploits de
Palestro, de Castelfidardo, de G acte et de
Messine (2). » Il s'est fuit aussi entre Pepoli,
Ricasoli, Cialdini èt Rai lazzi des rapproche
ments sinistres comme celui qui s'accomplit
.entre Hérode et Pilate au moment de la
Passion de Jésus-Christ. Enfin tout, oui,
tout est prêt pour celle campagne qui dgit
amener la consommation de l'unité et porter
au faîte suprême ia gloire de l'Italie, et si
l'on hésite encore à marcher en avant, c'est
parce qu'on ne se tient pas pour parfaite
ment assuré de l'agrément de la France. Le
journal la Presse nous l'atteste aujourd'hui.
En présence de ces symp ! ômes, pouvons-
nous être sans alarmes!
J^ettre pastorale
de mgr l 'ÉvêQTJE DE nîmes, sollicitant DES
offrandes et. des pkièrks en faveur de
l'armée pontificale.
— guite et fin. — Voir le numéro d'hier. —J
IV
Comment, après tout, malgré les alléga
tions du correspondant du Moniteur, ne pas
admettre une connivence du gouvernement
piémontais avec les bandes garibaldiennes?
La partie est engagée comme elle le fut pour
Marrsala et Gastelûdardo, et puisque la troi
sième comédie s'ouvre, comme les deux au
tres, pourquoi ne supposerait-on pas .qu'elle
aura le même dénouement? Rome suivra les
destinées des Légations, des Marches et de I
l'Ombrie, parce que M. Rattazzi joue le i
même jeu que célèbre comte de Cavour.
Et qu'on ne dise pas : Mais la convention
du 15 septembre est signée pa." l'Halie.—
Et quand," répondrai-je à mon tour, la nou
velle Italie a-t-e!le l'ait honfieuràsa signa
ture? Elle avait signé à Viliafranca, et ne
s'est-elle pas moquée de ces préliminaires?
Elle avait signé à Zurich, et ne s'est-elle pas
mise impudemment au-dessus des stipula
tions qu'elle y avait souscrites ? pour le trai
té du 15 septembre, elle doit s'estimer d'au
}anlpiu3 libre que, le lendemain même du
jour où elle l'avait signé, elle a proclamé,
par la bouche même de ses principaux hom
mes d'Etat, qu'elle ne prétendait nullement
enchaîner par là le développement des dés-
tinées de l'Italie, ni la dépouiller du droit de
faire de Rome sa capitale: Dans toutes les
occasions qui s'y sontprêtées, elle a répété les
mêmes déclarations, et quand elle abaisse
aujourd'hui celte barrière pour s'acheminer
vers le Quirinal et le Capilole, elle ne fait
qu'user du bénéfice des réserves qu'elle avait
indiquées et demeurer d'accord avec elle-
même.
On n'essaiera pas davantage, je l'espère,
d'alléguer que les Etats Pontificaux désirent
et favorisent l'invasion. Rome s'est tue jus
qu'à ce jour, et, bien loin de remuer, bien
loin de protester contre le gouvernement
pontifical et d'en secouer le joug, elle acclame
Pie IX chaque fois qu'il paraît, et la moindre
promenade du «Saint-Père devient toujours
une véritable ovation. Après le Moniteur, !e
Siècle lui-même est forcé d'avouer, par la
plume d'un de ses correspondants, que « tout
dépend, dans la guerre entreprise, d'un
mouvement.à Rome, mais que ce mouve
ment, dont on annonce chaque matin.l'explo-
sioiî, n'est ni dans les mœurs, ni dans la
volonté du peuple romain. » Quant aux pro
vinces, la presse révolutionnaire, en France
comme en Italie, prétend bien que les ban
des qui les sillonnent sont dés Romains in
surgés. Mais c'est un mensonge qui ne peut
avoir même l'ombre d'un fait pour excuse,
« La population, dit la Correspondance gé
nérale de Vienne, se montre de plus en plus
favorable à la bonne cause. Partou. où ils
se montrent, les soldats pontificaux sont ac
cueillis comme des libérateurs, Qn leur ap
porte des vivres et des rafraîchissements.
Chose singulière, cette même population qui,
pendant les luttes contre le brigandage, n'o
sait fournir à la troupe des guides ou des
—Et c'est cette po
pulation que les journaux italiens dépeignent
comme se trouvant en pleine insurrection. »
MstesWHitm même la correspondance du Moni
teur nous affirme pour la vingtième fois le
même fait : # Dans les provinces de Viterbe
et celle de Frosinone, nous dit-elle, plusieurs
villes demandent des armes pour aider les
gendarmes à repousser les bandes. Dans
toute l'étendue des Etats-Pontificaux, la po
pulation non-seulement demeure calme,
mais se prononce de plus en plus contre
les envahisseurs (1). » Envahisseurs , voilà
bien le mot, et non pas insurgés ; d'in
surgés, il n'y en a pas; les listes de pri
sonniers publiés par le Journal de Rome
en déposent avec autorité. Mais n'importe, il
sera bien entendu que cettfe invasion du de
hors tst une insurrection du dedans, et que
si le Piémont passe à son tour la frontière, il
l'aura fait par piété filiale et pour soustraire
le Pipe aux violences et aux fureurs de ses
sujets ameutés. Hypocrisie barbare 1 Impie
dérision! Mais il n'est pas de cynisme que
l'Italie nouvelle n'ait le courage d'affronter.
VI ,
Mais au moins la France est' là ; l'Italie en
aura peur. — L'Italie avoir peur de la Fran
ce? Mais, à tort ou à raison, ne se ligure-
t-elle pas avoir cent motifs de ne rien crain
dre ! Ne doit-elle pas à la France la Lettre
à Edgard Ney, l'introduction de la ques
tion italienne au Congrès de Paris, la
brochure le Pape et le Congrès , quantité de
notes diplomatiques et de discours officiels
d'où le Pouvoir temporel ne sortit jamais
sans dedouloureuses blessures?
vous que ces souvenirs considérés par l'Ita
lie comme des bienfaits la disposent à trem
bler? Ne doit-elle pas à la France les vie
'oires de Magenta et de Solferino, l'abandon
de la Vénétie par l'Autriche, malgré ses
deux .victoires de Custozza et de Lissa, la
chute de toutes les royautés italiennes, la
fondation de l'unité? Et croyez-vous que
l'Italie redoute sérieusement de voir la
France ébranler et renverser cet édi
fice qu'elle a consacré dix ans à bâtir ou à
défendre par sa diplomatie ou ses armées ?
Ne sait-elle pas aussi, cette ingrate Italie,
que ses déloyautés et ses forfaits ont bien pu
soulever des protestations de la part de la
France, mais que les criminels avantages
qu'ils lui avaient valus sont restés à l'état
de faits accomplis ? Qu'elle en jouit en paix de
puis l'heure où elle s'en est emparée, et que,
malgré toutes ces infamies, elle a vu, grâce à la
France, son gouvernement reconnu par la
plupartdesautresgouvernements?Etsi ,même
après cela, des inquiétudes ont pu lui rester
sur la bonne opinion de la France à son égard,
n'aura-t-elle pas achevé de se rassurer par
une libre interprétation de ce mot, prononcé
par M. Rouher au Corps législatif, dans une
séance fameuse : « Non, je le déclare au nom
du gouvernement, je ne regrette rien de ce
qui s'est fait en Italie ? » On ne peut en dou
ter, l'Italie ne sera maintenue dans le respect
de la coavention du 15 septembre, ni par la
reconnaissance, ni par la peur, si tout doit
se borner à des paroles. On peut juger de ce
qu'elle fera par ce qu'elle a déjà fait, et il ne
serait pas étonnant qu'au lieu de s'intimider
elle songeât plutôt à intimider elle-même, en
agitant devant les yeux de la France i'épou-
vantail puéril d'une a'liance avec la Prusse.
Mais nous espérons bien que la France-, d'un
côté, sauraluidire quelesang des vainqueurs
d'Iéna n 'est pas encore épuisé; de l'autre,
qu'elle a pris naguère encore des engage
ments assez solennels, assez explicites pour
qu'ils demeurent inviolables. M. le ministre
d'Etat a dit à la Chambre des députés, dans
la séance du 17 mars : « La question de
Rome est à mes yeux une question factice
pour l'Italie. C'est une question dont les pou
voirs révolutionnaires peuvent vouloir s'em
parer, mais qui manque de sincérité et de
base....
« Eh quoi ! l'Italie vient, obéissant à ces
entraînements passionnés et aveugles, enga
ger son existence, son autonomie,_sa gran
deur, pour s'emparer des derniers débris
des possessions romaines! Ce serait à la fois
une imprudence, un danger et une folie ! EUe
ne s'y exposera pas. C'est dona avec raison
que j'ai dit ; Rome a pour garantie l'Italie
elle-même. »
mons-nous pour leur venir en aide d'un zèle
digne de leur propre vaillance. Prions Dieu
de les investir de sa force, de combattre avec
eux dans Ja mêlée, et de disperser par l'éclat
de sa face et le souffle de sa bouche les ban
das ennemies, comme h vent disperse devant
lui la vile poussière des chemins! Cbn-
jurons-le de leur susciter des auxiliaires
pour combler dans leurs rangs les vides
qu'y creusent la fatigue et le fer de ïa Révo
lution ! Pressons enfin les peuples de multi
plier leurs offrandes au Denier de Saint-Pier
re , afin de pouvoir fournir aux troupes du
Saint-Père ces éléments matériels sans les
quels nulle armée ne peut remplir sa tâche,
quels que soient d'ailleurs là sainteté de son
drapeau, la discipline de ses soldais et l'ar
deur de son courage.-Donner et donner beau
coup, ce sera, dans la crise formidable que
traverse actuellement le Saint-Siège, conso
ler le cœur si tristement éprouvé de Pie IX,
faire actede dévouement à l'Eglise, et travail
ler dans une certaine mesure pour l'honneur
de la France et le salut de la civilisation.
A ces causes, nous ordonnons ce qui suit ;
1° MM. les ecclésiastiques inviteront les
fidèles à faire des offrandes pour l'armée pon
tificale, ou en souscrivant, comme on le fait
ailleurs, dans les grands journaux catholi
ques, ou en déposant dans les mains de MM.
les curés les sommes dont on pourra faire le
sacrifice. MM. les curés se hâteront do nous
expédier les aumônes dont on les aura fait
dépositaires.
2° Le premier dimanche qui suivra la ré
ception de cette lettre, on chantera, le soir
avant la bénédiction du Très - Saint-Sacre
ment, le Psaume 2, Quare fremuerunt g entes,
avec le verset pro summo Ponâfice; on y join-
..dr^.l„'oraison pro Papâ. qu'on détachera ainsi
U6"celle du Saint-Sacrement.
Si la paix n'est pas rendue alors aux Etats
pontificaux, on continuera les mêmes prières
jusqu'à nouvel ordre.
Donné à Nimes, en notre Pi. lus Epïscopal,
sous notre seing, le sceau de nos armes et le
contre-seing du Secrétaire-Général de notre
Evêché, le dix-huit octobre mil huit cent
soixante-sept, fête de saint Luc, l'auteur ins
piré de ce grand livre des Actes où se trouve
1 Non possumus dont Pie IX a fait un si
ble usage.
Je vous prie très-ipstamment, et pour plu
sieurs motifs graves, 'de taire et d'oublier^
mon nom et celui de ma paroisse.
gement pour l'âme attristée au genre.
humain.
Que pense Garibaldi, — si Garibaldi
pense, — que pense-t-il de ces « mer- UN pkëtre b ^ ktoit
cenaires » qu'ont rencontrés ses gens Les 111 fr. 25 c. qui accompagnaient
sur la frontière romaine, de c&s soldais cette lettre ont été inseritsr#«r notre
du Pape qu'il appelait dans son noble 4 e liste (numéro du 18 octobre). Îîe prix
langage « la lie des bagnes de l'Europe? » des petites cuillères d'argent n'a en- .
Mais qu'il se console, les Chemises-Rou- core été mentionné. w.
ges pouvaient valoir mieux, et les sol
dats et les sujets du Pape déployer moins
de valeur et de fidélité, le résultat eût
été le même. Les envahisseurs s'atta
quaient à un ennemi qui n'est vaincu
que lorsqu'il veut l'être, quel que soit
l'adversaire. Dieu a donné au Pape les
succès de Bagnorea, de Monte-Libretti
et de Nerola, comme il lui avait donné
le revers également glorieux et triom
phant de Castelfidardo.
Enfin, lès Piémontais se retirent avec
leur honte. Dans l'état présent des
I choses, c'est ce que nous pouvions dési-
| rer de mieux comme chrétiens et comme
Français. La France a tenu sa parole, et
le Pape, demeure libre chez lui. Nous
verrons ce que le général Cialdini saura
faire en sa nouvelle qualité de ministre
conservateur, et quelles garanties se
ront données au monde catholique
contre le retour des déloyautés et des
crimes dont nous venons d'être té
moins.
Il nous reste à remercier Dieu, à glo
rifier nos morts et à redoubler de con
stance et de sacrifices. Il nous faut
maintenant mettre le Saint-Père à mê
me d'entretenir et d'accroître autour de
lui, dans les proportions nécessaires,
cette petite garde de martyrs, dont la
miséricorde divine double si merveil
leusement les forces au moment du
péril.
Souscription pour l 'Armée
pontificale
Montant des listes précé
dentes,
55,007 f.
no-
1" HENRI, Evêque de Nîmes.
informations, offre maintenant spontané-
(11 Italie , 14 octobre.
(2) )3rdre du .jour du lieutenant général Chia-
jjfçra, Italie
« Rome a d'autres garanties encore, elle a
sentiment de l'Europe et la signature de la
France au bas de la convention du 15 septem
bre. » Ces paroles ne peuvent être vaines,
quand elles ont été prononcées par un hom
me qui a l'honneur d'être ministre de France
et de parier au nom d'un gouvernement qui
se prétend dévoué à l'Eglise et au Saint-
Siège.
VII
Quelles que doivent être, Nos Tiès-Chers
Coopérateurs, les résolutions et la conduite de
la France, l'armée pontificale accomplit hé
roïquement son devoir.' Nous protestons,
nous, contre l'invasion garibaldienne ou plu
tôt italienne par des sentiments d'indignation
légitime et dont nous jetons les accents à tous
les vents du ciel. Elle proteste par ses lutles
ardentes et par 1 l'effusion de son sang si cher
à tant de familles. Ce sont là, vraiment, les
Macchabées se dévouant à la mort pour la
rédemption de la grande patrie "des âmes et
la défense de l'autel. 0 nobles soldats du
Christ et de son Vicaire, vous êtes nos
maîtres dans le courage, vous nous domine
rez aussi dans la gloire ! Aurez-vous voire
Ancône et votre Castelfidardo? C'est à la
France de nous le dire, et elle se tait. Mais
dussiez-vous aboutir à cet horrible carnage,
allez-y d'un pas ferme, c'est aller à l'hon
neur. Quand le pèlerin de Lorette va mainte
nant visiter les lieux où succombèrent Pimo-
dan et ses braves, on gémit et l'on s'irrite de
voir les tombes piémontaises s'étaler fastueu-
sement sur les hauteurs, tandis que celles
des soldats pontificaux reposent obscurément
dans le bas du vallon. Mais un jour ne tar
dera pas à venir où les choses seront remises
à leur place.
L'opprobre retombera sur les bourreaux,
et la main de l'histoire couronnera les mar
tyrs. Voilà, soldats de l'armée pontificale, 'a
destinée qui voue attend. Jusqu'à ce moment,
vous avez eu la victoire et nous espérons
qu'elle ■ reSteref fidèle à l'auguste et sainte
cause pour laquelle vous combattez. Mais si
les horreurs de Castelfidardo se renouvellent,
laissez votre âme descendre en paix dans la
qjor!; je présent, vous, $ura rnénagé des re
vers, mais l'avenir vous apportera l'éclat de
la renommée et peut-être le culte des au
tels.
Et nous, Nos Très-Chers Coopérateurs, en
nous désolant de ne pouvoir nous associer à
l'immelalion de ces guerriers généreux
On lit dans le Moniteur :
En présence de l'agression dont les Etats
pontificaux ont été l'objet, de la part de
bandes révolutionnaires qui en ont franchi
la frontière, le gouvernement français avait
pris la résolution d'envoyer un corps expé
ditionnaire à Civita-Veccnia.
Cette mesure était l'accomplissement d'un
devoir de dignité et d'honneur. Le gouverne
ment nepouvait s'exposer à voir la signature
de la France, apposée sur la convention du
15 septembre 1864, violée ou méconnue.
Mais le gouvernement italien a fait parve
nir au gouvernement de l'Empereur les as
surances et les déclarations les plus catégo
riques. Toutes les mesures nécessaires sont
prises,, pour empêcher l'envahissement des
Etats pontificaux et rendreà la convention sa
complète efficacité.
* Par suite de ces communications, l'Empe
reur a donné Tordre d'arrêter l'embarque
ment des troupes.
Une dépêche télégraphique annonce que le
roi d'Italie a accepté la démission de M. Rat
tazzi, et chargé le général Cialdini dé former
un cabinet.
Louis Veuillot.
Voici, d'après la France , quelles se
raient les conditions formulées dans
l'ultimatum du gouvernement français
au gouvernement italien :
1° L'engagement formel d'arrêter les ban
des garibaldiennes;
2° La fermeture immédiate des bureaux
d'enrôlement;
3° Une proclamation du roi Victor-Em
manuel, rappelant aux Italiens les devoirs
du pays et le respect de leurs engagements.
Pour extrait : Ch. Buet.
çais
am-
(1) Moniteur du 17 octobre. — Bulletin.
Après le sang versé, l'entreprise ga
ribaldienne se termine par le moyen
que chacun indiquait comme suffisant
pour la prévenir. La France a dit qu'elle
ne voulait pas, et c'est fini. L'héroïque
valeur des troupes pontificales a eu rai
son des hordes que le gouvernement de
Florence laissait pénétrer ou plutôt lan
çait sur le territoire romain ; un souffle
de la France en a dispersé l'inépuisable
réserve, qui n'était autre que l'armée
régulière.
Ce dénoûment est une dernière et in
famante preuve de la félonie de ces chefs
de bandes qui se nomment l'Italie. Après
tout ce que la Révolution a fait depuis
un siècle, ils trouvent moyen d'impri
mer à ce nom une tache nouvelle et plus
hideuse. 11 y a peu d'exemples d'un
gouvernement qui se soit appliqué à
donner des primes au brigandage, à
déguiser ses soldats en assassins, et qui,
ne rencontrant pas toutes les complici
tés sur lesquelles il osait compter, ait
plus ignoblement rengainé le poignard
à l'aspect de la gendarmerie!
Que ce M. I?attazzi, la fleur des politi
ques italiens, fait une belle figure et
donne un beau lustre à son royaume,
avec les palmes qu'il emporte dans sa
retraite ! Il se retire, non à reculons,
la crosse des zouaves dans les reins,
chargé des biens de l'Eglise qu'il a pu
voler, mais dont il ne peut vivre, et du
sabre de Garibaldi, qui se trouve aux
yeux du monde être un sabre de bois.
Il a mis à nu tout le vil et abominable
mensonge qui, grâce aux hurleurs de
la Révolution européenne, est Tunique
ressource de son misérable établisse
ment. Ses ruses ont abouti à démontrer
clair comme le jour qu'il n'y a d'antres
forces révolutionnaires en Italie que le
gouvernement lui-même. Rattazzi arrê
tant Garibalbi et se laissant mettre les
menottes par Cialdini, mandataire de
la gendarmerie française, voilà le géant
révolutionnaire italien !
On avouera que le pauvre petit Etat
romain présente un autre spectacle, et
c'est encore une démonstration que le
concours de M. Rattazzi n'a pas mise en
médiocre lumière, lià, on ne ment pas,
on ne se déguise pas, on ne faiblit pas.
Là, l'ordre, la paix au milieu des alar
mes militaires ; la fidélité du peuple];
inébranlable à toutes les suggestions
d'un ennemi qui semblait assuré de la
victoire ; là, toutes' les beautés du cou
rage, du dévouement et du martyre, et
finalement le triomphe. Il est vrai que
là résident la justice et la vérité. Elles
sont tout entières dans cet espace ré
duit, comme Dieu est tout entier dans
les dimensions de l'hostie consacrée;
elles y sont, et la conscience universelle
les révère, quoiqu'on ait su f&ire pour la
cgrrqmpre, et leur triomphe est un allé-
On assure que le gouvernement fran-
is n'a agi aussi énergiquement qu'il
l'a fait contre les menées italiennes
qu'après avoir eu les preuves formelles :
premièrement, de l'entente de M. Rat
tazzi avec Garibaldi; deuxièmement, des
efforts du cabinet de Florence pour ob te- u - T ,
nir l'appui delà Prusse contre la France. aL ^ al
Ces preuves seraient parvenues tiu Marthe et Marie et leur mere
cabinet des Tuileries par les bons offices
d'un gouvernement que l'on ne pouvait
croire si bien disposé ni envers le Saint-
Siège, ni envers 1a France.
neuvième liste.
Mgr l'Evêque de Belley
Continuation des offrandes
pour le Saint-Père, re
çues à l'Archevêché de
Tours
Un habitant de Bordeaux
Une famille d'Amiens
Une personne des environs
de Cambrai
Les directeurs et les élèves, du
grand séminaire de
Moulins
Les élèves des Pères Maristes,
collège de Riom
Un abonné de Y Univers, à Lyon
Un anonyme, pour le Saint-
Père
Une famille de SaintrMalo
M. le supérieur et MM. les pro
fesseurs de Saint-Ri-
quier ( diocèse d'A -
miens)
Mme veuve Ravez, de Bor
deaux
Le clergé et quelques fidèles
de la paroisse de Lay-
rac (Lot-et-Garonne)
Dubois, ancien notaire et
son fils, à Amiens
•le comte Destut d'Assay
le comte deC.
l'abbé Compré, chanoine,
au Mans
Pichon, secrétaire de l'E-
vêché, ib.
Hippolyte Ferry, à Bour-
goin
Mlle de Golbert, à Saint-Omer
MM. le baron de Golbert, ib.
Abelé de Muller, à Ludes
(Marne)
Les RR. PP. directeurs et les
élèves du grand-sémi
naire de Fréjus
M. l'abbé Picharry et plusieurs
ouvriers catholiques de
Tonneins-Dessus (Lot-
et-Garonne)
UA Tkir — - -
100
1500
500
1000
300
200
500
500
1000
200
MM.
200
500
135
100
100
100
10
100
100
150
100
200
Le journal la France prétend que ja
mais aucun des ministres de l'Empe
reur n'a émis ou accepté l'idée d'une
intervention mixte de la France et de
l'Italie contre les envahisseurs des pro
vinces pontificales. Nous croyons que la
France est mal t
— « ..WMA.
MM. les vicaires de la paroisse
St-Christophe, à Tour
coing (Nord)
l'abbé Pillain, vicaire à
Mon treuil - sur - Mer,
ami d'Arthur Guillemin
P. G. X., de Bordeaux
Les élèves de l'école libre de
Vaugirard (2 e souscrip
tion)
Féron, provicaire apostoli
que de Corée
100
100
100
100
100
50
M
renseignée. Les pièces T i" 1 "" .
diplomatiques, qui seront certainement e a i ^ ee e f Univers (de
communiquées aux Chambres fran- T rtr^rlu^t i
çaises et au Parlement italien, feront, T \_ - Marie-
du reste, bientôt connaître par quelles
phases cette question a passé
M
M.
11 n'est plus question d'un remanie
ment ministériel quelconque. M. de La
Valette, de l'aveu même des nouvellis
tes, garde son portefeuille, et M. Duruy Le patronage des jeunes ou
garde aussi le sien, et le garde même vriers de la paroisse de
d'autant mieux qu'il n'a jamais songé à St-Ambroise, à Paris,
lo rrnU +Avi
Immaculée à Paris,
M. de Marolles et sa famille,
M. et Mme Camilie Jordan,
M Thierrée, à Versailles,
le comte de Bonnevie de
Pognio '
le quitter.
L 'un des secrétaires de la rédaction : Ch. Buet.
Les offrandes que nous recevons pour
l'armée pontificale sont souvent accom
pagnées de lettres admirables. Nous
gardons ces lettres; elles ne sont point
écrites pour la publicité, et les catholi
ques n'ont d'ailleurs nul besoin d'en
couragement, lorsqu'il s'agit de manifes
ter leurs sentiments pour le Saint-Père
et leur 'admiration pour son héroïque
armée. Cependant, la lettre suivante
nous a paru si forte et si touchante dans
sa simplicité, que nous ne pouvons ré
sister au désir d'en décorer notre jour
nal. On trouvera que c'est à bon droit
que nous sommes fiers de l'avoir reçue.
Louis Veuillot.
Monsieur le rédacteur,
Je vous envoie 111 fr. 25 c, pour l'armée
de Notre très Saint-Père. C'est -tout l'argent
que je possède en ce monde ; j'ai vidé toutes
mes poches ; ce sont toutes les'éconornies que
j'ai faites depuis dix ans que je suis dans le
ministère paroissial. Je les destinais à m'a-
cheter quelques mètres de toile dont j'ai be
soin ; mais j'irai encore avec le linge usé. Je
possède encore onze petites cuillères, cadeaù
de mariage de deux camarades d'enfance,
médiocrement riches, mais ayant bon cœur :
je vous les envoie pour le même but.
Je suis honteux de n'offrir que ie peu que
je possède, lorsque d'autres offrent leur'sang
avec un élan de foi qui me ferait avoir des
regrets, si je ne savais que chaque jour je
puis verser pour la même cause le sang gé
néreux du Calvaire.
Si j'étais le maître, il me semble que j'au
rais l'audace de vendre jusqu'aux vases sa
crés de l'église'pour secourir Notre-Seigneur
Jésus-Christ, vivant, souffrant et glorifiant
gon Eglise en la personne de cet illustre pau- ,
vre, la seule gloire qu'offre en ce moment la i
terre. Il est vrai que cette gloire suffit à elle
seule pour remplir ie monde et bien des an
nées da la postérité. -
Oh ! que je suis heureux d'avoir la bonne
fortune de donner quelque chose à Jésus-
Christ mon maître, gui depuis dix ans se
donne chaque jour à moi. Ah! si les âmes
^'éclairant de la foi savaient quelle banne oc-
leur est offertes,.. Si scires donum
casion
Dei.
.. — — — -w ^ VA* 1. LIX lOj
M. Pariset, peintre, à Croissy
(Seine-et-Oise),
Une petite fille, Marie,
M. Albert Larcher, employé
de commerce,
MM. Laurent frères , négo
ciants, à Paris
ïhiollière, à Saint-Mé-
dard
Une servante
Mlle Audine et Mme Ridray
MM. De Lacroix, capitaine au
1 er voltigeurs de la
garde impériale
Aubry, docteur en droit,
à Angers
Guillemin,curéd'Eurville
(Haute-Marne)
Un pauvre prêtre
Un employé de commerce et
sa femme
Mme veuve M.
Une anonyme
Un anonymes
Un anonyme -,
MM. Jenner, ingénieur des
ponts et chaussées, à
Cherbourg
Dumont, ancien prési- .
dent du- tribunal de
commerce, ib.
Orry, greffier du tribu
nal de commerce, et sa
famille, ib.
l'abbé Brothlande, vicaire
de Sainte-Trinité, ib.
l'abbé Germain, ib.
l'abbé Amiot, ib.
M. et Mme de Bérenger, pro
priétaires, ib.
Mme veuve Yvon, ib.
M. Jules Mauger-Yvon, négo*-
^ ciant, ib,
Mme.Jules Mauger-Yvon
M. Joseph Mauger Yvon, ib.
Mlle Mauger Yvon, ib.
M. l'abbe Martin, aumônier
de la marine, à; Cher- .<
bourg
Mme veuve Poulain de Bois-
laurent, propriétaire à
Cherbourg
500
250
205
300
200
100
50
250
120
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