Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1940-07-05
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 juillet 1940 05 juillet 1940
Description : 1940/07/05 (Numéro 23137). 1940/07/05 (Numéro 23137).
Description : Note : Dernière éd.. Note : Dernière éd..
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k684073s
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
TARIF DES ABONNEMENTS
3 m* lin* lu
Fnnu « Colonies. 4Û.i
Emnt«t (anf A). b5.. 130.. 260..
Emnj.r
Mdactlon et Administration
m* Guy-d«-V»y™. Aurillac
Téléphon. 30
ANiNHË. N-
VENDREDI
JUILLET I94O
Sain te Zoé
5 IMPRIME A AURItUlC I
L'INCONCEVABLE AGRESSION
A MERS-EL-KEBIR, melrcredi à 17 h. 40
UNE IMPORTANTE FORGE NAVALE BRITANNIQUE A OUVERT LE FEU
SUR UNE ESCADRE FRANÇAISE MOUILLEE DANS LE PORT
Nos alliés de la veille avaient sommé le vice-amiral Gensoul de se rendre
ou de saborder ses navires parmi lesquels figuraient les cuirassés
« Dunkerque » et « Strasbourg
LA FRANCE A ROMPU LES RELATIONS
AVEC LA GRANDE-BRETAGNE
et l'Amirauté française a enjoint à tous ses bâtiments de guerre d'arrai-
sonner les bateaux marchands britanniques et de répondre par le
feu à toute nouvelle agression des vaisseaux de guerre anglais
UN événement des plus douloureux vient de se produire qui affligera
le cœur de tous les Français et les remplira d'une juste et profonde
indignation. Une escadre anglaise a ouvert le feu, mercredi à
17 7 heures 40, sur une escadre française et les. deux flolies, récemment
amies, qui avaient accompli ensemble de si irtagnUiques exploits, se sont
livré combat,
Aux indicibles souffrances du peuple français, s'ajoute une nouvelle
et terrible déception, L'Artgleterre n'a pas ooulu que les clauses naûales
tte l armistice trartca-aitemaltd
̃eïciiKprf pourtant 'i'utiUsatmn de
rros navires de guerre contre nos
anciens alliés fussent remplies.
L'Amirauté britannique a donné
Tordre à ses navires de s'emparer,
de gré ou de force, de nos forces
stationnées à Mers-el-Kébir, base
navale d'Oran.
jusqu'à la fin de la guerre anglo-
allemande, conformément à un pa-
ragraphe solennel et particulière-
ment explicite de la convention
d'armistice. Ce sent ces bâtiments,
pourtant neutralisés, que le vice-
amiral Censoul, commandant Fes-
cadre française, a été sommé, par
les Anglais, de livrer ou de sabor-
der.
Cette incroyable exigence, qui
foulait aux pieds les droits souve-
rains de la France et constituait un
acte d'inadmissible immixtion, ne
pouvait, cela va sans dire, être ac-
ceptée. Consulté, l'amiral Darlan,
chef suprême de la flotte, ordonna
au viae-ambral Censoid ce repousser
ia mise en demeure anglaise. Alors,
sur ce refus, pourtanl bien naturel,
la flotte britannique, le « Hood »
en tête, a fait parler le canon 1
En présence de celle récoltante
et injustifiable agression, le gouver-
nement français a réagi avec vi-
gueur et comme il fallait. Il a aus-
sitôt enjoint à nos navires se trou-
RUPTURE
Le conseil des ministres a pro-
cédé à un examen de la situation
diplomatique et navale tetle qu'elle
résulte de i'agressio:* injustifia-
ble <à laquelle s'est livrée, hier, ane
puissante escadre ajiglQÎàt contre
une esc&dre française amarrée dans
le port de Mers-^el-Kébïr.
Le conseil rendu, hommage à
l'héroïque attitude de la flatte qui
s'est montrée égale ses plus no-
Comme co-nsêquemce de ces gru-
-Des le le conseil Il décidé
de rompre les reliions diplomati-
que, avec l'Angleterre.
La Commission d'armistice
est saisie du conflit naval
Berlin 4 juillet in Ha™.)
.Le D. N. b, communique
âlou d'armistice a conxnvmiepé les Ln-
c&etits qui se sont produite entre les
̃bateaux àe guerre français et britan-
niques.
Le Ftilirer a autorisé le gouvernemient
| .françalfi de se saborder û&jib toua 1ea
cas où lls no pourraient par se kvus'
traire a la confiscation par les Britan-
niques.
Cette décision répond à la teneur de
la convention d'armistice selon laquelle
il n'est pas dans l'intention du gouwr-
ïienient allemand de s'a-ppropuer la
flotte de guerre française* mais seule-
ment d'empêcher qu'eu* prenne part à
la continuation de 1a guère contre
vont à Alexandrie de se séparer de
la flotte britannique el de prendre
le large, au besoin par la force, et
à nas autres forces navales de réais-
ter à taule nouvelle agression des
bateaux anglais. Le conseil des mi-
nistes, réuni dans la soirée, déci-
dait au surplus, après une grave
délibération, de rompre les relations
diplomatiques avec l'Angleterre.
Cotte décision gouvernementale
n'a fait que consacrer un état de
fait, créé par nos anciens alliés sans
nulle justification ci au mépris de
la conception la plus élémentaire du
droit des gens. La France, dont la
glorieuse armée s'est aacrifiée pour
le salut cornmun et qui n'a cédé que
parce qu'elle a été insuffisamment
soutenue par les Anglaés, ne méri-
tait pas une pareille offense à son
drapeau. La France, qui n*a rien
à se reprocher, ne méritait pas que
V Angleterre se retournât contre elle
en corwnelUint un abominable atten-
tat contre ses navires et ses marins,
un attentat dont on ne connait au-
cun précédent dans l'histoire des
marines. L'opinion mondiale jugera
comme il convient Vacte insensé au-
quel s'est livré la flotte britannique.
Les nécessités de la guerre ont des
limites qu'un peuple qui a le senti-
ment de Chômeur ne devrait jamais
transgresser.
Lucien B0URGUES.
Ils Français qui
malgré l'armistice
aideraient l'Angleterre
risqueraient la peine ae
mort ou les travaux forcés
Aux termes de l'article 1U de la
Convention d'armistice, le gouver-
nement français s'est engagé à in-
bsrdipe aux re5soiti&sant3 français
de combattre fionîje H'Anemaçn* et
l'Italie, au service d'Etats avec tes-
quels l'Allemagne se trouve encore
Les ressortissants français qui
eonlrevLeEdr.iieni à cette, interdic-
Lion tomberaient sous le eowp des
textes EégisjMifs suivante
Article 75 du code pénal, qui pu-
nit de mort te crtow de tirabrscm;
Article 79, paragraphe 2, qui vise
,le cas d'aUfrutte à ila sûreté exté-
rieuse de J'Etai par acte non
approuvé par le gouvernement, eï-
posant des Français à subir des re-
présailles
AifU^iI^ 80, paiTacrapriG 2, qui vise
rieure de t'Etat par « iFiirt^lligence
avec une puissance étrangère ayant
eu, pour effet de nuire à ila situa-
lion mi'litaiire ou dî-iwloniatique de
la France.
Les crimes .prévus aux articles
79 et 80 sont punis de travaux for-
cés à tanps.
LG .texte du présent <5ominuniqué
a été approuvé en conseil des mi-
niïïfjres et a été transmis à la
gation française de 'la commission
d'aî-niiatiee à Wite^baden.
Les Britanniques tirent
les Français ripostent
L'Amirauté française conmuintqae
L juillet, une escadre britannique, venant d'Angleterre,
composée de trois naurrs de Ugne dont le '̃ Hood » cl d'un
porie-avlo&s, d'un certain nombre de (tf*oisetïrs et de contzr-
-turpllieursi, s'PSt di^HBt le JHiFi- de. HeTs-ftl-KéWi- un
se trouvait ancrée une force navale française comprenant deux
navires de liflïic. le « IMinkftrque et le cuirassés anciens, le et le « Bretagne "i trois ttol- j
st'urs de classe et un certain nombre de bâtiments légers et
de sous-marins. Ces navires étaient amarrés dans le port. Ils
n'étaient pas en mesure de prendre la mer sans un certain
délai. L'amiral commandant l'escadre britannique a fait remet-
tre à L'amiral Gensoui l'ultimatum suivant:
Ou bien rallier la flotte anglaise, ou bien détruire les bâti-
ments dans les six heures, pour qu'ils ne tombent pas entre
les mains de l'Allemagne et de l'Italie. En cas de refus les
Anglais vous contraindraient, pai- la Force, à cette destraettati.
Le lice-amlrAl Gensoul a répondu qu'il ne pouvait être
question, pour les navires français, de rallier l'escadre anglaise,
qu'il n'était pas question, pour lui, de détruire les b«l.ini»nts
et qu'il répondrait il la Force par la force. L.'amirat Qensoul a
ajouté que, d'ailleurs le premier coup de canon murait pour
̃̃ésidtat pratique de dresser toute la marine française contre
la Grande~Biictagiic résullat inverse de celui recherché.
L'Amirauté française, prévenue, a ordonné de répoudre a la
force par ]0 force. Le gouvernement a approuivë la décision
de l'Amirauté et a fait prévenir les d'olinistîce.
La France n'a rien à se reprocher.
Nous rappelons que l'Allemaaiie et litaîle n'ont pas demande
que ta flotte française leur fut livrée. Elles ont sinunleinenL
demandé sa démobilisation et son rassemblement dans des porfs
français avec des équipages d'entretien français, sous comman-
dément français, avec simple contrôle des commissions d'armis-
tice. La France n'aurait d'ailleurs pas consenti il livrer une
flotte qui n'avait pas été vaincue.
Le maréchal Putain, l'amiral Uarlan et M. INuil Baudouin' l'ont
vingt fois répété si MM, Oiiirchill, Aiexnnder, i M. Lloyd,
d'Angleterre, sir Ronald Camptoell,
L'Amirauté française a eu la sensation pénible que les mal-
heurs de la Fmnce laissaient insensibles les dirigeants anglais
qui ne songeaient qu'ri devenir les maîtres de la (lotte française^
La flotte devait rester française ou périr. Elle ne méritait pas,
en tout cas d'être frappée dans le dos sur l'ordre de M. Oiur-
ehill qui, l'hiver dernier, suppliait l'Amirauté française d'affec-
ter nos forces principales 4 la protection des convois, canadiens,
l'Amirauté britannique a'a^ant plus les moyens nécessaires.
L'amiral de la flotte Darlan n'a pas égaré les lettres de romtr-
remerciement de M, ChurehilL
Avant même l'expiration de l'ultimatiim adressé à l'amiral
(iensniil, l'amlrut anglais faisait mouiller, par ses hydravions,
des mines magitéiiques dans le chenal d'ances à lUers-el-Kcbii-,
faisant ainsi un acte caractérisé d'hostilité.
Quatre navires française
sont gravement atteints
A l'expiration de ruitlmatum, les navires anglais ont ouvert )
le feu sur les navires français, qui n'avalent pas eu le tempe)
matériel de se dégager de leur amarrage, dans le port de Mersi
cl-Kéblr.
Les navires français, secondés pur les batteries de cote, ont
répondu au tir des Britanniques.
Des renseignements parvenus a l'Amirauté, il résulte que le
cuirassé ancien Bretagne a sauté, nue le Dunkerque
la Provence et le. MutnKlor avaient des ineendies il hord.
Les autres bâtiments ont pu appareiller et faire leur jonction
avec les bâtiments de guerre français envoyés à leur rencontre
par l'Amirauté française.
Les marins français qui, depuis dix mois, se sont dépensés
sans compter pour aider la marine britannique, dépassée par
sa tache écrasante, oui ressenti avec indignation la trahison de
de leurs anciens frères d'armes.
LES JOYAUX DELÀ COURONNE
AURAIENT ETE ENVOYÉS
DE LONDRES AU CANADA
Frontière allemande, 4 juillet.
CHavas)
La radio allemande assura que
les archives de la plupart des 'ini-
nœtferes britannique* se trouvent
déjà au 'Canada, Les joyauï de, la
la cour de Londres et auraient été
transportés au Canada.
Les non combattants
et les enfants seraient
évacués d'Angleterre
Londres, 4 juillet.
h'A-nqUtem tient actuellement
à éloigner les non-combaitanu et
surtout les enfanis. Nombreux sont
ceux de ces deu.r catégories qui sont
déjà partis pour 1 étranger. Les
autres. suivraient, quelle que soit
leur situation de fortune, l'Btat
prenant à sa charge les fraie des
nécessiteux.
LES ÉMISSIONS
RADIO PHONIQUES
REPRENDRONT
AUJOURD'HUI
à 19 h, 30
Berlin, 4 juillet (Havas).
Le D. N. D. cQjtamwiiquie
La commission! d'armistice a dis-
cuté aujourd'hui la question des
émissions radiomûioniicpKS françai-
ses. La commission aîlecman'de d'ar-
mistice a décidé d'accorder au
gouFvern'enïBnt français l'autctisa-
tion de repreinid'rc les' émisisions sur
les postes français situés en terri-
français porte rentière re.sponsa-
bilité- des émissions. Il n'y aura
pas de censure dit côté allemand*
Les émission reprendront il
cotra^pter â h, 30,
aux. ordinaires du radio
journal de Fraipce, mais dans la
journée, &cuIâm£îLt jusqu'à 20 h, ?A).
Lyon est évacué
Les derniers élément* de la li-
gns Maffinot ̃ayant répondu il rap-
pel du cojmnandemeni français et
cerné le jeu, les forces
qui ̃tkiieJit demeurées Lyon en
manière de représailles, ont quitté
la ville.
après Moue anglaise
L'ITALIE RENONCE
à la démilitarisation
de Bizerte et de Toulon
Sénateurs et députés paraissent
acquis à la réforme constitution-
nelle du maréchal Pétain
paroles, m» M, Pierre Laval pronançaii hier soir, après ,me jmimiv
dtolcamUqjie .et politique putii-mièmnent* ^xryft- rtaiment l'itat
Jàme natlonai, même H siirtinit m^s rayranlon navale de MtrsTl
L'Dpfniun publique française, bien qu'elle sache entre
.neaiierrannee, et lu majorité du
peuple britannique, a cruellement
ressenti ce nouveau coup, venu
cette. fois trouvera la justification, sur le
plan international, de ce revision-
nismn qui, dAxwnnaU, s'hnjxwe Il
la politique française.
Un conseil improvisé
Vichy s'est en quelque sorte ré-
veillé hier matin au hruit de i'in-
croyable canonnade d'Oran. Gran-
de animation à l'hôle.1 du Parc, où
l'im minjivjin» avec la jtlus vive
émotion les nouvelles de la Médi-
terranee..Ambassadeurs, parlemen-
taires, officiers de marine iiclian-
gent leurs impressions. On ap-
prend. dès 9 heures, que le Con-
seil des ministres, primitivement
prévu pour 15 huires, se tiendra il
10 heures. Ce d*ealagn s'explique
évidemment par la nécessité où se
trouve le gouvernement d'envisa-
ger la situation nouvelle crtée sur
le plan diplomatique par TalTaire
de Mers el Kebir, comnu par l'af-
faire d'Alexandrie.
Cependant que les ministres dé-
libèrent, on apprend qua telle de
nos Brosses imités a eoulê sous les
obus anglais et que l'équipaire du
Dunkerque lutte contre un in-
cendie il bord.
M. Marque! annonce la rupture
des relatifs franco-anglaises
A ,1 heure de l'api+s-midi, soit
après trois heures de délibérations,
M. Marquet, ministre de lintéj'îpiir,
reçoit au Casino les membres de
le Presse, auMpiela il donne lec-
ture du communique qu'on a lu.
La rupture des relations rranco-
ttnglaisRg est donc consommée.
CE QUI S'EST PASSERA JICHY
avant, pendant et après l'occupation
Déduation de Mo Léger, maire de la "Capitale therenle
M. Piecrfr-Viçtor Léger, maire de
Vichy, qui a été reçu hier soir, à
-17 h. SU, par M. Ile maréwlial Pétain,
a bien "votnhi, juste avant cette en*
Irei^ue, naus rœ&vv'ur pour nous
entretenir de la chatge ecrasamte
qui pèse sur lui et ses collabora-
leturs depuis dajà de Somas mois.
Depuis le d^timt de la guerre,
Vtohy est un contre général de
reniement. BainKjuiers, agents de
change, sociétés industrielles, so-
ctéfcés tl'assurances avaient déjà
produit dans notre viïle une sorte
de saturation. Pourtant, j'ai tenu
à garder un certain nombre de
ahamibres pour les touristes. Jus*
<|u'au Ml mai, fat pu garder la
proportion suivante de
cjhamirrcs avnt touristes, 2Û aux
râfh]^fiés et 30 fo aux services, de
repliement Mais cette proportion
n'a pas tardé è être bousculée par
les èvémaments. Vichy a reçu le
grand quartier général français,
vée dbs AUemands.
IL* mercredi, à 5 heures du ma-
tin, j'étais sur Je pont de l'Allier,
paiêt à intervenir dès que cela serait
nécessaire, A M heurts, a eu lieu.
placé de la Gare, la prise de
contact entre les autorités civiles
et le ccrnnm-a'odmne-nt étranger. Pen-
dant les fouit Jours qu'a duré l'oc-
cupation, on ne m'a pas demandé
de nwii^ner le drapeau franiçais,
qui a loujomrs flotté sur l'hôtel de
vîHc.
sieur le Maire, que vous et vos ad-
jnimts avez siégé ici en permanence.
M. Léger écarte d'un gesie de
modestie ces filoïïs, qu'il veut faire
En deuxième page
I M. Baudouin retrace les étopet
de la collaboration franco-
britannique
converger tout entiers aur ses col-
laib&rateurs. Pourtant, nous ne peur
vons pas (aire le rôle le premier
plan qu'il a joué pendant l'occiU-
nation alJnnaode, de même que
amis devons citer le dévouement
de M"" Léjger qui, entourée de quel-
chaque |our, depuis que Vicby
comrôte 120.H0Û imes, au Heu de
ïO.OwO en teïnjps normal, rc-
pas au CiTncoiirs hiipipique.
Pour ce qui est des restric-
tions, nous dit encorne M. Léger,
elles ont été faites par ordre du
général Weygand. Mon rôle à l'hô-
tel 'de viïle est de faciliter toute
chose et, notamment, le ravitaille-
ment assuré de façon ré-
gulière, de manière que tons nos
hôtes couservenrt de Vichy un sou-
venir «ligne 'de la réputation de
boa accueil qui' est, depuis si long-
teinjK, faite notre ville.
NOS GRANDS CHEFS
MILITAIRES
Récompenses et promotions
Vichy, 4 juillet (dép. Havos.)
cret par -lequel la mcdaidle militaire
a été. conférée au généra! d'armée
Pretelat; da généra! d'année Héring
e&t éWv. à 1b. dignité de gTand- de- 'la, Légion d'honneur; de généPaî
d'armée Doumeac est. élevé à la di-
gnité de la grami-oîflcier de -la iLé-
^it>n d'hoDneuir; le générail d'armée
comnïiîindant en chef de la
frontière nord-eat., est nonUTnè ins-
pecteur générai! dés formations
militaires terrestres, il. dater du
juillet; le général de division
DeeajBp esL nommé sous-chef
d'état-major de ('armée.
C'est, pratiquement, une situation
de fait transformée en situation de
droit.
On ne tarde pas A savoir que le
gotivemeincnt, cantine suite A ,sa
décision de rompre les relations
(UplomaUqueni avec Londres, avait
demandé il l'Allemagne et ù fltolie
que salent levées les clauses d'ar-
mistice concernant le bassin médl-
teiTanéen.
On apprend peu après que l'Ita-
lie, dévastant en quelque sorte la
denwnde française, renaître Il la
démilitarisaiioa de Birertc et de
Toulon, qu'elle nous atait Imposée.
Les parlemetttaires se réunissent
Hier, à midi, les sénateurs pré-
sents Vichy ont tenu une |jre-
miere réunion. M. Pierre Lavai,
sortant du Conseil des minisMTS,
leur fit un exposé analogue a ce-
lui qu'il avait fait, la veille,, au*
membres de la ppes» awpéditée
la présidence du Conseil, Il traça
devant eux les grandes lignes des
profondes réformes pmisagRes par
le gouvernement, notamment sur
le plan constitutionnel. H leur ia-
yoiiveniiTOent de iK>iurliasser le
parasitisme et la ploutocratie soiei
toules leurs fomies, de manière
que la nouvelle politique sociale do r
la France ne reconnaisse plus do )
droit qu'au travail. I-es
ont tenu, dans l'après-midi d'hier,
u Me deuxième séance, au cours de
aquetle ils ont examiné les décla-
rations de M, Pierre Laval, l/im-
pliîssion rfénéralc, â l'issue «le
cetle deuxième Munion si'nalo-
riale, était que la Haute -Assem-
blée se regrouperait tout entière,
le moment venu, derrière le îfOïi-
du nHiréehal
pour toutes les réfonueM que
celui-el jufle nécessaires.
ne leur eôW, les députés, réunfs
en assez «rand nombre au Pelit
(lasino, on) lenn une réunion à la-
quelle assista également M. Pierre
Laval. Le vlee-président du Con-
seil renoavela, pOlir los députés,
l'exposé qu'il avait fait devant le»
sénateurs. noter les int errai»,
lions de MM. Bergery et Wat psiii1
appuyer l'exposé de M. Ijtval.
A la demande de plusleura par-
lement nires, dont notamment M.
Barl.be, qtiftçtpur de la Gianibrt%
le gouveniemenf a paru, dans la
journée d'hier, assez disposé à re-
venir sur sa décision preniiére
concernant le lieu où se tiendra
la semaine prochaine, les grandes
fanées du Parlem*>jit. Cette déci-
sion première, que nous aeons si-
nnatéc en son temps, désignait la
ville de Cîermont-Ferrand comme
devant être celle où aléserait l'As-
semblée Nationale. La y
avait remarqué que les locaux
étaient assez nombrenx et vastes
ù Viehy pour que le Parlenu'iil
pût y siéger. Le gouv^riiement
semble prêt il se rallier a eo der-
nier point de vue.
Les ministres reçoivent la presse
Hier soir, à 9 heures et demie,
H. Bmulouhi, ministre dfm Affaires
étrangères, B reçu les membres de
la presse.
De son côté, ainsi que nous
l'avons indiqué, M. Pierre Lavai
les avait également reçus une
heure avant.
Fernand FE&JGERE.
A Clermont Ferrand
les Allemands règlent
les bons de réquisition
M. Péret.ti de 1'1 Rooca a reçu, à
la Préfecture de Cleimnonl-FiTracd,
deux officiers aHemiafnds, aiiTivés en
aBlo, qui venaient régler les boas
de réquisition aifTEW^s pour lee be.
soins d.es troupes iwwJant. l'occu-
pation de la vflle.
3 m* lin* lu
Fnnu « Colonies. 4Û.i
Emnt«t (anf A). b5.. 130.. 260..
Emnj.r
Mdactlon et Administration
m* Guy-d«-V»y™. Aurillac
Téléphon. 30
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VENDREDI
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Sain te Zoé
5 IMPRIME A AURItUlC I
L'INCONCEVABLE AGRESSION
A MERS-EL-KEBIR, melrcredi à 17 h. 40
UNE IMPORTANTE FORGE NAVALE BRITANNIQUE A OUVERT LE FEU
SUR UNE ESCADRE FRANÇAISE MOUILLEE DANS LE PORT
Nos alliés de la veille avaient sommé le vice-amiral Gensoul de se rendre
ou de saborder ses navires parmi lesquels figuraient les cuirassés
« Dunkerque » et « Strasbourg
LA FRANCE A ROMPU LES RELATIONS
AVEC LA GRANDE-BRETAGNE
et l'Amirauté française a enjoint à tous ses bâtiments de guerre d'arrai-
sonner les bateaux marchands britanniques et de répondre par le
feu à toute nouvelle agression des vaisseaux de guerre anglais
UN événement des plus douloureux vient de se produire qui affligera
le cœur de tous les Français et les remplira d'une juste et profonde
indignation. Une escadre anglaise a ouvert le feu, mercredi à
17 7 heures 40, sur une escadre française et les. deux flolies, récemment
amies, qui avaient accompli ensemble de si irtagnUiques exploits, se sont
livré combat,
Aux indicibles souffrances du peuple français, s'ajoute une nouvelle
et terrible déception, L'Artgleterre n'a pas ooulu que les clauses naûales
tte l armistice trartca-aitemaltd
̃eïciiKprf pourtant 'i'utiUsatmn de
rros navires de guerre contre nos
anciens alliés fussent remplies.
L'Amirauté britannique a donné
Tordre à ses navires de s'emparer,
de gré ou de force, de nos forces
stationnées à Mers-el-Kébir, base
navale d'Oran.
jusqu'à la fin de la guerre anglo-
allemande, conformément à un pa-
ragraphe solennel et particulière-
ment explicite de la convention
d'armistice. Ce sent ces bâtiments,
pourtant neutralisés, que le vice-
amiral Censoul, commandant Fes-
cadre française, a été sommé, par
les Anglais, de livrer ou de sabor-
der.
Cette incroyable exigence, qui
foulait aux pieds les droits souve-
rains de la France et constituait un
acte d'inadmissible immixtion, ne
pouvait, cela va sans dire, être ac-
ceptée. Consulté, l'amiral Darlan,
chef suprême de la flotte, ordonna
au viae-ambral Censoid ce repousser
ia mise en demeure anglaise. Alors,
sur ce refus, pourtanl bien naturel,
la flotte britannique, le « Hood »
en tête, a fait parler le canon 1
En présence de celle récoltante
et injustifiable agression, le gouver-
nement français a réagi avec vi-
gueur et comme il fallait. Il a aus-
sitôt enjoint à nos navires se trou-
RUPTURE
Le conseil des ministres a pro-
cédé à un examen de la situation
diplomatique et navale tetle qu'elle
résulte de i'agressio:* injustifia-
ble <à laquelle s'est livrée, hier, ane
puissante escadre ajiglQÎàt contre
une esc&dre française amarrée dans
le port de Mers-^el-Kébïr.
Le conseil rendu, hommage à
l'héroïque attitude de la flatte qui
s'est montrée égale ses plus no-
Comme co-nsêquemce de ces gru-
-Des le le conseil Il décidé
de rompre les reliions diplomati-
que, avec l'Angleterre.
La Commission d'armistice
est saisie du conflit naval
Berlin 4 juillet in Ha™.)
.Le D. N. b, communique
âlou d'armistice a conxnvmiepé les Ln-
c&etits qui se sont produite entre les
̃bateaux àe guerre français et britan-
niques.
Le Ftilirer a autorisé le gouvernemient
| .françalfi de se saborder û&jib toua 1ea
cas où lls no pourraient par se kvus'
traire a la confiscation par les Britan-
niques.
Cette décision répond à la teneur de
la convention d'armistice selon laquelle
il n'est pas dans l'intention du gouwr-
ïienient allemand de s'a-ppropuer la
flotte de guerre française* mais seule-
ment d'empêcher qu'eu* prenne part à
la continuation de 1a guère contre
vont à Alexandrie de se séparer de
la flotte britannique el de prendre
le large, au besoin par la force, et
à nas autres forces navales de réais-
ter à taule nouvelle agression des
bateaux anglais. Le conseil des mi-
nistes, réuni dans la soirée, déci-
dait au surplus, après une grave
délibération, de rompre les relations
diplomatiques avec l'Angleterre.
Cotte décision gouvernementale
n'a fait que consacrer un état de
fait, créé par nos anciens alliés sans
nulle justification ci au mépris de
la conception la plus élémentaire du
droit des gens. La France, dont la
glorieuse armée s'est aacrifiée pour
le salut cornmun et qui n'a cédé que
parce qu'elle a été insuffisamment
soutenue par les Anglaés, ne méri-
tait pas une pareille offense à son
drapeau. La France, qui n*a rien
à se reprocher, ne méritait pas que
V Angleterre se retournât contre elle
en corwnelUint un abominable atten-
tat contre ses navires et ses marins,
un attentat dont on ne connait au-
cun précédent dans l'histoire des
marines. L'opinion mondiale jugera
comme il convient Vacte insensé au-
quel s'est livré la flotte britannique.
Les nécessités de la guerre ont des
limites qu'un peuple qui a le senti-
ment de Chômeur ne devrait jamais
transgresser.
Lucien B0URGUES.
Ils Français qui
malgré l'armistice
aideraient l'Angleterre
risqueraient la peine ae
mort ou les travaux forcés
Aux termes de l'article 1U de la
Convention d'armistice, le gouver-
nement français s'est engagé à in-
bsrdipe aux re5soiti&sant3 français
de combattre fionîje H'Anemaçn* et
l'Italie, au service d'Etats avec tes-
quels l'Allemagne se trouve encore
Les ressortissants français qui
eonlrevLeEdr.iieni à cette, interdic-
Lion tomberaient sous le eowp des
textes EégisjMifs suivante
Article 75 du code pénal, qui pu-
nit de mort te crtow de tirabrscm;
Article 79, paragraphe 2, qui vise
,le cas d'aUfrutte à ila sûreté exté-
rieuse de J'Etai par acte non
approuvé par le gouvernement, eï-
posant des Français à subir des re-
présailles
AifU^iI^ 80, paiTacrapriG 2, qui vise
rieure de t'Etat par « iFiirt^lligence
avec une puissance étrangère ayant
eu, pour effet de nuire à ila situa-
lion mi'litaiire ou dî-iwloniatique de
la France.
Les crimes .prévus aux articles
79 et 80 sont punis de travaux for-
cés à tanps.
LG .texte du présent <5ominuniqué
a été approuvé en conseil des mi-
niïïfjres et a été transmis à la
gation française de 'la commission
d'aî-niiatiee à Wite^baden.
Les Britanniques tirent
les Français ripostent
L'Amirauté française conmuintqae
L juillet, une escadre britannique, venant d'Angleterre,
composée de trois naurrs de Ugne dont le '̃ Hood » cl d'un
porie-avlo&s, d'un certain nombre de (tf*oisetïrs et de contzr-
-turpllieursi, s'PSt di^HBt le JHiFi- de. HeTs-ftl-KéWi- un
se trouvait ancrée une force navale française comprenant deux
navires de liflïic. le « IMinkftrque et le cuirassés anciens, le et le « Bretagne "i trois ttol- j
st'urs de classe et un certain nombre de bâtiments légers et
de sous-marins. Ces navires étaient amarrés dans le port. Ils
n'étaient pas en mesure de prendre la mer sans un certain
délai. L'amiral commandant l'escadre britannique a fait remet-
tre à L'amiral Gensoui l'ultimatum suivant:
Ou bien rallier la flotte anglaise, ou bien détruire les bâti-
ments dans les six heures, pour qu'ils ne tombent pas entre
les mains de l'Allemagne et de l'Italie. En cas de refus les
Anglais vous contraindraient, pai- la Force, à cette destraettati.
Le lice-amlrAl Gensoul a répondu qu'il ne pouvait être
question, pour les navires français, de rallier l'escadre anglaise,
qu'il n'était pas question, pour lui, de détruire les b«l.ini»nts
et qu'il répondrait il la Force par la force. L.'amirat Qensoul a
ajouté que, d'ailleurs le premier coup de canon murait pour
̃̃ésidtat pratique de dresser toute la marine française contre
la Grande~Biictagiic résullat inverse de celui recherché.
L'Amirauté française, prévenue, a ordonné de répoudre a la
force par ]0 force. Le gouvernement a approuivë la décision
de l'Amirauté et a fait prévenir les d'olinistîce.
La France n'a rien à se reprocher.
Nous rappelons que l'Allemaaiie et litaîle n'ont pas demande
que ta flotte française leur fut livrée. Elles ont sinunleinenL
demandé sa démobilisation et son rassemblement dans des porfs
français avec des équipages d'entretien français, sous comman-
dément français, avec simple contrôle des commissions d'armis-
tice. La France n'aurait d'ailleurs pas consenti il livrer une
flotte qui n'avait pas été vaincue.
Le maréchal Putain, l'amiral Uarlan et M. INuil Baudouin' l'ont
vingt fois répété si MM, Oiiirchill, Aiexnnder, i M. Lloyd,
d'Angleterre, sir Ronald Camptoell,
L'Amirauté française a eu la sensation pénible que les mal-
heurs de la Fmnce laissaient insensibles les dirigeants anglais
qui ne songeaient qu'ri devenir les maîtres de la (lotte française^
La flotte devait rester française ou périr. Elle ne méritait pas,
en tout cas d'être frappée dans le dos sur l'ordre de M. Oiur-
ehill qui, l'hiver dernier, suppliait l'Amirauté française d'affec-
ter nos forces principales 4 la protection des convois, canadiens,
l'Amirauté britannique a'a^ant plus les moyens nécessaires.
L'amiral de la flotte Darlan n'a pas égaré les lettres de romtr-
remerciement de M, ChurehilL
Avant même l'expiration de l'ultimatiim adressé à l'amiral
(iensniil, l'amlrut anglais faisait mouiller, par ses hydravions,
des mines magitéiiques dans le chenal d'ances à lUers-el-Kcbii-,
faisant ainsi un acte caractérisé d'hostilité.
Quatre navires française
sont gravement atteints
A l'expiration de ruitlmatum, les navires anglais ont ouvert )
le feu sur les navires français, qui n'avalent pas eu le tempe)
matériel de se dégager de leur amarrage, dans le port de Mersi
cl-Kéblr.
Les navires français, secondés pur les batteries de cote, ont
répondu au tir des Britanniques.
Des renseignements parvenus a l'Amirauté, il résulte que le
cuirassé ancien Bretagne a sauté, nue le Dunkerque
la Provence et le. MutnKlor avaient des ineendies il hord.
Les autres bâtiments ont pu appareiller et faire leur jonction
avec les bâtiments de guerre français envoyés à leur rencontre
par l'Amirauté française.
Les marins français qui, depuis dix mois, se sont dépensés
sans compter pour aider la marine britannique, dépassée par
sa tache écrasante, oui ressenti avec indignation la trahison de
de leurs anciens frères d'armes.
LES JOYAUX DELÀ COURONNE
AURAIENT ETE ENVOYÉS
DE LONDRES AU CANADA
Frontière allemande, 4 juillet.
CHavas)
La radio allemande assura que
les archives de la plupart des 'ini-
nœtferes britannique* se trouvent
déjà au 'Canada, Les joyauï de, la
transportés au Canada.
Les non combattants
et les enfants seraient
évacués d'Angleterre
Londres, 4 juillet.
h'A-nqUtem tient actuellement
à éloigner les non-combaitanu et
surtout les enfanis. Nombreux sont
ceux de ces deu.r catégories qui sont
déjà partis pour 1 étranger. Les
autres. suivraient, quelle que soit
leur situation de fortune, l'Btat
prenant à sa charge les fraie des
nécessiteux.
LES ÉMISSIONS
RADIO PHONIQUES
REPRENDRONT
AUJOURD'HUI
à 19 h, 30
Berlin, 4 juillet (Havas).
Le D. N. D. cQjtamwiiquie
La commission! d'armistice a dis-
cuté aujourd'hui la question des
émissions radiomûioniicpKS françai-
ses. La commission aîlecman'de d'ar-
mistice a décidé d'accorder au
gouFvern'enïBnt français l'autctisa-
tion de repreinid'rc les' émisisions sur
les postes français situés en terri-
français porte rentière re.sponsa-
bilité- des émissions. Il n'y aura
pas de censure dit côté allemand*
Les émission reprendront il
cotra^pter â h, 30,
aux. ordinaires du radio
journal de Fraipce, mais dans la
journée, &cuIâm£îLt jusqu'à 20 h, ?A).
Lyon est évacué
Les derniers élément* de la li-
gns Maffinot ̃ayant répondu il rap-
pel du cojmnandemeni français et
cerné le jeu, les forces
qui ̃tkiieJit demeurées Lyon en
manière de représailles, ont quitté
la ville.
après Moue anglaise
L'ITALIE RENONCE
à la démilitarisation
de Bizerte et de Toulon
Sénateurs et députés paraissent
acquis à la réforme constitution-
nelle du maréchal Pétain
paroles, m» M, Pierre Laval pronançaii hier soir, après ,me jmimiv
dtolcamUqjie .et politique putii-mièmnent* ^xryft- rtaiment l'itat
Jàme natlonai, même H siirtinit m^s rayranlon navale de MtrsTl
L'Dpfniun publique française, bien qu'elle sache entre
.neaiierrannee, et lu majorité du
peuple britannique, a cruellement
ressenti ce nouveau coup, venu
cette. fois
plan international, de ce revision-
nismn qui, dAxwnnaU, s'hnjxwe Il
la politique française.
Un conseil improvisé
Vichy s'est en quelque sorte ré-
veillé hier matin au hruit de i'in-
croyable canonnade d'Oran. Gran-
de animation à l'hôle.1 du Parc, où
l'im minjivjin» avec la jtlus vive
émotion les nouvelles de la Médi-
terranee..Ambassadeurs, parlemen-
taires, officiers de marine iiclian-
gent leurs impressions. On ap-
prend. dès 9 heures, que le Con-
seil des ministres, primitivement
prévu pour 15 huires, se tiendra il
10 heures. Ce d*ealagn s'explique
évidemment par la nécessité où se
trouve le gouvernement d'envisa-
ger la situation nouvelle crtée sur
le plan diplomatique par TalTaire
de Mers el Kebir, comnu par l'af-
faire d'Alexandrie.
Cependant que les ministres dé-
libèrent, on apprend qua telle de
nos Brosses imités a eoulê sous les
obus anglais et que l'équipaire du
Dunkerque lutte contre un in-
cendie il bord.
M. Marque! annonce la rupture
des relatifs franco-anglaises
A ,1 heure de l'api+s-midi, soit
après trois heures de délibérations,
M. Marquet, ministre de lintéj'îpiir,
reçoit au Casino les membres de
le Presse, auMpiela il donne lec-
ture du communique qu'on a lu.
La rupture des relations rranco-
ttnglaisRg est donc consommée.
CE QUI S'EST PASSERA JICHY
avant, pendant et après l'occupation
Déduation de Mo Léger, maire de la "Capitale therenle
M. Piecrfr-Viçtor Léger, maire de
Vichy, qui a été reçu hier soir, à
-17 h. SU, par M. Ile maréwlial Pétain,
a bien "votnhi, juste avant cette en*
Irei^ue, naus rœ&vv'ur pour nous
entretenir de la chatge ecrasamte
qui pèse sur lui et ses collabora-
leturs depuis dajà de Somas mois.
Depuis le d^timt de la guerre,
Vtohy est un contre général de
reniement. BainKjuiers, agents de
change, sociétés industrielles, so-
ctéfcés tl'assurances avaient déjà
produit dans notre viïle une sorte
de saturation. Pourtant, j'ai tenu
à garder un certain nombre de
ahamibres pour les touristes. Jus*
<|u'au Ml mai, fat pu garder la
proportion suivante de
cjhamirrcs avnt touristes, 2Û aux
râfh]^fiés et 30 fo aux services, de
repliement Mais cette proportion
n'a pas tardé è être bousculée par
les èvémaments. Vichy a reçu le
grand quartier général français,
vée dbs AUemands.
IL* mercredi, à 5 heures du ma-
tin, j'étais sur Je pont de l'Allier,
paiêt à intervenir dès que cela serait
nécessaire, A M heurts, a eu lieu.
placé de la Gare, la prise de
contact entre les autorités civiles
et le ccrnnm-a'odmne-nt étranger. Pen-
dant les fouit Jours qu'a duré l'oc-
cupation, on ne m'a pas demandé
de nwii^ner le drapeau franiçais,
qui a loujomrs flotté sur l'hôtel de
vîHc.
sieur le Maire, que vous et vos ad-
jnimts avez siégé ici en permanence.
M. Léger écarte d'un gesie de
modestie ces filoïïs, qu'il veut faire
En deuxième page
I M. Baudouin retrace les étopet
de la collaboration franco-
britannique
converger tout entiers aur ses col-
laib&rateurs. Pourtant, nous ne peur
vons pas (aire le rôle le premier
plan qu'il a joué pendant l'occiU-
nation alJnnaode, de même que
amis devons citer le dévouement
de M"" Léjger qui, entourée de quel-
chaque |our, depuis que Vicby
comrôte 120.H0Û imes, au Heu de
ïO.OwO en teïnjps normal, rc-
pas au CiTncoiirs hiipipique.
Pour ce qui est des restric-
tions, nous dit encorne M. Léger,
elles ont été faites par ordre du
général Weygand. Mon rôle à l'hô-
tel 'de viïle est de faciliter toute
chose et, notamment, le ravitaille-
ment assuré de façon ré-
gulière, de manière que tons nos
hôtes couservenrt de Vichy un sou-
venir «ligne 'de la réputation de
boa accueil qui' est, depuis si long-
teinjK, faite notre ville.
NOS GRANDS CHEFS
MILITAIRES
Récompenses et promotions
Vichy, 4 juillet (dép. Havos.)
cret par -lequel la mcdaidle militaire
a été. conférée au généra! d'armée
Pretelat; da généra! d'année Héring
e&t éWv. à 1b. dignité de gTand-
d'armée Doumeac est. élevé à la di-
gnité de la grami-oîflcier de -la iLé-
^it>n d'hoDneuir; le générail d'armée
comnïiîindant en chef de la
frontière nord-eat., est nonUTnè ins-
pecteur générai! dés formations
militaires terrestres, il. dater du
juillet; le général de division
DeeajBp esL nommé sous-chef
d'état-major de ('armée.
C'est, pratiquement, une situation
de fait transformée en situation de
droit.
On ne tarde pas A savoir que le
gotivemeincnt, cantine suite A ,sa
décision de rompre les relations
(UplomaUqueni avec Londres, avait
demandé il l'Allemagne et ù fltolie
que salent levées les clauses d'ar-
mistice concernant le bassin médl-
teiTanéen.
On apprend peu après que l'Ita-
lie, dévastant en quelque sorte la
denwnde française, renaître Il la
démilitarisaiioa de Birertc et de
Toulon, qu'elle nous atait Imposée.
Les parlemetttaires se réunissent
Hier, à midi, les sénateurs pré-
sents Vichy ont tenu une |jre-
miere réunion. M. Pierre Lavai,
sortant du Conseil des minisMTS,
leur fit un exposé analogue a ce-
lui qu'il avait fait, la veille,, au*
membres de la ppes» awpéditée
la présidence du Conseil, Il traça
devant eux les grandes lignes des
profondes réformes pmisagRes par
le gouvernement, notamment sur
le plan constitutionnel. H leur ia-
yoiiveniiTOent de iK>iurliasser le
parasitisme et la ploutocratie soiei
toules leurs fomies, de manière
que la nouvelle politique sociale do r
la France ne reconnaisse plus do )
droit qu'au travail. I-es
ont tenu, dans l'après-midi d'hier,
u Me deuxième séance, au cours de
aquetle ils ont examiné les décla-
rations de M, Pierre Laval, l/im-
pliîssion rfénéralc, â l'issue «le
cetle deuxième Munion si'nalo-
riale, était que la Haute -Assem-
blée se regrouperait tout entière,
le moment venu, derrière le îfOïi-
du nHiréehal
pour toutes les réfonueM que
celui-el jufle nécessaires.
ne leur eôW, les députés, réunfs
en assez «rand nombre au Pelit
(lasino, on) lenn une réunion à la-
quelle assista également M. Pierre
Laval. Le vlee-président du Con-
seil renoavela, pOlir los députés,
l'exposé qu'il avait fait devant le»
sénateurs. noter les int errai»,
lions de MM. Bergery et Wat psiii1
appuyer l'exposé de M. Ijtval.
A la demande de plusleura par-
lement nires, dont notamment M.
Barl.be, qtiftçtpur de la Gianibrt%
le gouveniemenf a paru, dans la
journée d'hier, assez disposé à re-
venir sur sa décision preniiére
concernant le lieu où se tiendra
la semaine prochaine, les grandes
fanées du Parlem*>jit. Cette déci-
sion première, que nous aeons si-
nnatéc en son temps, désignait la
ville de Cîermont-Ferrand comme
devant être celle où aléserait l'As-
semblée Nationale. La y
avait remarqué que les locaux
étaient assez nombrenx et vastes
ù Viehy pour que le Parlenu'iil
pût y siéger. Le gouv^riiement
semble prêt il se rallier a eo der-
nier point de vue.
Les ministres reçoivent la presse
Hier soir, à 9 heures et demie,
H. Bmulouhi, ministre dfm Affaires
étrangères, B reçu les membres de
la presse.
De son côté, ainsi que nous
l'avons indiqué, M. Pierre Lavai
les avait également reçus une
heure avant.
Fernand FE&JGERE.
A Clermont Ferrand
les Allemands règlent
les bons de réquisition
M. Péret.ti de 1'1 Rooca a reçu, à
la Préfecture de Cleimnonl-FiTracd,
deux officiers aHemiafnds, aiiTivés en
aBlo, qui venaient régler les boas
de réquisition aifTEW^s pour lee be.
soins d.es troupes iwwJant. l'occu-
pation de la vflle.
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