Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1868-11-21
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 21 novembre 1868 21 novembre 1868
Description : 1868/11/21 (Numéro 326). 1868/11/21 (Numéro 326).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
l'AJtlS, 20 JVOYEMBRE.
I^illlllll'l \H\t\
Le résultat des élections en Angleterre
s'accentue de plus en plus dans le sens du
parti Gladstone.
- M, Disraeli, élu dans le BucJringhimshire,
a prononcé, à cette occasion, un. discours
dans lequel, une' fois de plus, le chef du
parti tory fait .une digression sur le terrain
de la politffjfue extérieure.. D'après le résu
mé que nous en trasmet
véo, M. Disraeli aurait cherché
distinction qui existe entre une politique de ~ . ....
non-intervention et une politique de rési- fin issait lui-mémesa mission en ces termes :
gnation, afin de faire comprendre à ses lon a " x agences du mo-
électeurs que lui et ses amis n'entendaient .. - • -• ean un S J' S qui reconstitue
écoulé et nous entraîner de noùteàu dans
APRÈS DIX-SEPT ANS. ' ....... . .— v
La tâche confiée par la nation à l'élu du 8 ra hd péril de la liberté! Quel est donc,leur
10 décembre et résolûment entreprise par aveuglement 11ls se prétendent les avocats
'Napoléon III était une tâche immense- di-. PW$ S > sentinelles avancées d"e la
gne de la plus noble et de la plus haute am- démocratie,, et ils ne s aperçoivent pas qu ils
lûtion. Lo succès'devait assurer auPrince, compromettent et la déniocratié et le pro
dans le présent la reconnaissance do tout 8 r ^ s -' (
un peuple, dans' l'avenir les louanges de Qu on : demande au pa3's ce qu il, po.nse
l'histoire. , d'eux 1 : le pays répondra que ce. sont des'ré
ment.
Certaines réunions populaires n'offrent
pas un moins .triste spectacle. Lk aussi xér
11 v ""? uaw "' l'autorité sans blesser l'égalité: sans fermer paraissent des idées; des 'doctrines (Jui sem-
pomt préconiser la ré sl gnation Ajoutons ^une Voie '^amélioration, c'esHe™ blaie^discréditéôs publiées ! Là \m on
que ce diseurs, dans 1 opinion de orate r, véritables bases d'un édition fîmaiiWrin nous ramènfl nn hrriùra incrm'n»
devait surtout démontrer ce que la politique -
extérieure de l'Angleterre avait perdu sous
le ministère whig et gagné sous, le cabinet
tory : pour le public étranger, ii n'était pas
besoin, évidemment, jie • prouver que non-
intérventidn et résigrurtion sont choses dif
férentes.
Le Times, en constatant le résultat des
élections, félicite le pays d'avoir sanctionné
ainsi la nouvelle réforme électorale. De plus,
cet organe du commerce anglais s'efforce
d'interpréter ce résultat dans le sens le plus
favorable à la classe qui, de faitp gouverfle"
l'Angleterre.
« Les événemens, dit le Times, ont dé-
» montré que la nation veut, non pas un
» changement radical dans la classe des gou-
» Yernans, mais le changement des idées de
» cette classe. » Cette feuille s'adresse, en
terminant son articla,. aux conservateurs
véritables bases d'un édifice capable de sup
porter plus lard une liberté sage et "bienfai
sante. »
• Après cinquante années de troubles et de
révolutions, après plusieurs tentatives mal-
nous ramène en arrière, jusqu'au socialisme
et au communisme de 1848. ;
■ De telles erreurs;* de tëlles manifestations
doivent-elles exciter des alarmés et 'amener
des découràgemens ? Non; mais on aidait
avaient données. Et ce grand dessein, dont
l'accomplissement aurait pu, comme chez
d'autres peuples, exiger un long temps et
pour leur dire que beaucoup de leurs opi
. nions sont partagées par les membres de la usèr ^ es générations, Napoléon III; malgré
' future majorité, et qu'ils auront par consé- ^ ou ^ e s les difficultés.qu'accumulaieat autour
quent la consolation de gagner moralement, "
dans le nouveau Parlement, ce qu'ils auront
perdu en voix.
Les nouvelles d'Espagne ne contiennent
pas de faits nouveaux. Tous les partis s'agi
tent en vu© des élections municipales. Plu
sieurs, journaux parlent même de la partici
pation du parti carliste qui, depuis de lon
gues années, s'était complètement abstenu
de paraître aux élections. Une'circulpire en
ce sens aurait été envoyée aux électeurs
carlistes.*
Quelques journaux parlent aussi, nous ne
savons aveq quel fondement, d& négocia
tions entamées entre la reine Isabelle et le
maréchal Prim, au sujet du rétablissement
de la dynastie renversée par la révolution de
septembre.
N'oublions pas de montionner que Gari-
baldi aussi a tenu à proposer aux Espagnols
sa solution à-lui:il leur conseille, dans une
'lettre adressée à ses amis d'Espagne, de
« proclamer la république -fédérale et de
» nommer immédiatement un dictateur
» pour deux ans. » • * -■ -
X>'apres la correspondance madrilène de.
l'agence Havas, le ministre de l'intérieur
"s'occUpe de la formation' d'une milice ci- i
toyenne , ou garde nationale sédentaire. |
Cette mesure suppose, lô.licenciement des
volontaires qui ont été enrôlés pendant les
premiers jours de la révolution. Les volon
taires, à ce qu'il paraît, préparent des,diffi
cultés à la dissolution qui naturellement, me
nace leurs intérêts. Le gouvernement espé
rait triompher de cet obstacle sans recourir
à des mesures de rigueur. > • ... ,
de lui des commotions si récentes, l'inimi
tié de tant de rancunes et l'amère hostilité
des hommes de partis déçus, Napoléon III
résolut de l'oxécutôr de son livant, d'en as-
damne ces agitateurs-d'une épotjjie qui,
heureusement, est loin- de nous. Elle veut
le repos,,l'ordre, aussi bien que le dévelop
pement .progressif de ses libertés.
Mnis une chose est'vraie 1 : ! en présence dos
minorités remuantes et rétrogrades, la Fran-
surer le bienfait à la nation et d'en recueil- ' c& conservatrice et libérale doit se montrer
lir la gloire pour lui-mémo. UDie > actlV0 ' forte ' wante. Avec les.hbertés
-Dix-sept années se sont écoulées : c'est. nouvelles sont nées des res^nsabilités nou-
beaucoup dans la vie des hommes, c'est velles; c^est à chacun d'en prendre sa part,
bien peu dans la vie des peuples. Pendant : Lentrepnso est commune, la pemexioit être
celte courte période, nous avons vu le sou
verain décréter l'amnistie, prendre l'initia
tive, de toutes les réformes, de tous les pro
grès, marcher constamment, sans précipi
tation, mais aussi sans défaillance, dans la
voie qu'il s'était tracée., Ne. se laissant dé
tourner ni par la pusillanimité de ceux-ci,
ni par l'ingratitude do ceux-là, il se porta
vaillamment il la tête .du peuple et devint à
lui seul l'avant-garde de la liberté. Le'24 no
vembre 1860, le 19 janvier 1867 resteront les
brillantes étapes de ce règne où, pour la pre
mière fois depuis la chju te de Kancienne mo
narchie, la liberté se développe sagement,
encouragée, stimulée, garantie par l'autorité
qui, loin ,d'y mettre aucune faiblesse, sait
garder en même temps toute sa force.
commune»aussi, > . >> s ... ■"
Le succès deviendra la récompense de
tous.
II.-M arie M artin.
. TÉLÉGRAPHIÉ .PRIVEE.
' AGENCE UAVAS.
; ... Espagne.
Madrid, 20,novembre. '
LipCàigUe' de J/adm^publie'unÔ circulaire
do M;. Zortlia aux g'ouVefneurs ae ^foviiicoîs, lëùr
ordonnant d'agir auprèsViles,députâtions pror
vincialés et communales pour Jai cïéàtion d'iéta^
blissémehs d'instruction agricole, théorique et
pratique.
La Gazette publie aussi un décret de M. Fi-
fuerôla concernant la prise de possession dos
içns provenant dos établisseiiions religieuxBup-
i ' j - ' prunes, et un autre décret, de M, Sagasta,' qui
de grands pas vers la solution du problème supprime le conseil royal de'santé, annulé
qui nous a tant agités : la -conciliation de les règlemens du, .10 juin et du 6 août 1807, et
l'ordre et de la liberté.-Ceux qui, jeunes au- organise une commission 'supérieure consulta-
- - ---- tive'do santé sous la présidence du ministre de
l'intérieur. v
Les dépêches de New-York'continuent à
assîgflU^ne certaine importance au mouve
ment insurrectionnel de THe de Cuba. Il
n'est pas* «inutile ,de faire remarquer que le
public des Etats-Unis est un peu partie dans
cette question et qu'il; convient d'accueillir
avec résorve les nouvelles venues par cette
voie: " " ■
, - . E douabd S imon.
COCRà DÉ a BOURSE.
cours de glotcre.' le 19 le 20 Hnusse.Buisse
3û/oau compt. 7Ï.55 ' 71.75
-Fin du mois. 71.65 71.75
41 /2 au çom_pt. 101.50 _101.7 5
M
10
25
début de l'Empire, pouvaient craindre de
consumer, leur vie sous un régime plus au
toritaire que libéral, arrivent encore à temps
pour prendre, dans la maturité de l'âge, leur
part des libertés publiques élargies et conso
lidées. A la tribune, dans la presse, dans les
réunions qu'une loi récente a rendues pos
sibles, Ja vie politique dë la nation devient
plus active, plus intense; elle s'accroît et se
fortifie. L'heure de la résignation a été cour
te; un long chemin a été parcouru rapide^
ment, et nous voilà moralement h un siècle
du 2 décembre 1 " v -«s
Eli bien l non, ce n'est pas ainsi que l'en
tendent de faux amis de la liberté, auxquels
se joignent, ti'ùn côté, des partisans de régi
mes déchus,*d'un autre côté, des esprits ar-
dens, impatiens, irréfléchis. Nousnoiis ima
ginions avovE" avancé; ils veulent nous faire
reculer} Nous croyions avoir vécu dix-sept
années pou"fc le plus grand profit de la li
berté elle-même ; ils veulent nous rame
ner au 2 décembre et au . delà , comme
» | pour nous faire perdre le bénéfice du temps
Les souscriptions à l'emprunt s'élèvobt; jus-
qu'à ce moment, à i0,3-U"i,200.ëeus... , ,,
■ Angleterre.
" Londrps, 20 novembre. l'
on connaît jusqu'à ce moment. 283 élections
de libéraux et 486 de conservateurs. ■
M. Disraeli a 1 été élu hier.dansle Buckinghamt-
hire . Dans un discours prononcé à cette occa-
sion,' le chef du;cabinet a dit que la confiance
de l'Allemagne, du Danemark et de la Russie à
l'égard derAngloterre avait été affaiblie par la
politique du comte Russell, mais rétablio parle
cabinet aotuiîl. il a ajouté qut^la politiquo lie
non-intervention n'élait pas la politique do rési
gnation et qu'elle tendait à agir sur l'Europe en
faveur de là paix. ' < • *•
. Le prince et la princesse do Prusso ont passé ■
deui jours chez lo duc d'Aumale' dans le War-
wfclcshir»;. LL. AA. ont aussi recdu visite au
prince.de Joinville à ïwickenham. -
. Etats-Unis.
New-York, 19 novembre.
La grande maison, d'aliénés, de Clevoland à
été détruite par un incendie. Il y aeu six morts.
On mandé de la Havaine que ! les forces des
insurgés s'élèvent it 10,000. Ils occupent la par
tie orientale de l'île tout entière. <
" Bavière. "
" ";. Mùniclii tO^novetnhFei :
f? Ofvassure que le gouvernement bavarois ai
déctiiKS la prétonlion de l'Autriche à faire valoir,
au nom delà paix de Prague, et à l'occasion
des délibérations actuellement engagées au sein
de la commission do liquidation, .ses droits de
copropriété sur lé matériel immobilier des for
teresses de TAUemague du Sud."
heureuses de régimes monarchiques et un P ^ciin.co^p.^j
nouvel essai, pius malheureux eneore, tlu'ré- tissent. Il n'y a pas à^rain^re qu un gou-
gime républicain, la France sortie à peine vernement'tel que le hôtre, laisse entamer
des sanglans périls "de 1848, et effrayée des son au _torité par la licence. A cette première
menaçantes incertitudes de 1852, demandait ^ 9U8jôs.hojnmes q^i, fpr-
en effet, avant tout, a'uti pouvoir fort et î ^ paiti ) de
respecté. »- .. . ■ , S l'ordre en ajoutent une autre,>;la garantie
îévo^ant et plus ambitieux-^our QU&le^ays doit trouver- dans leur .propre v. j
elle; le'prince qui allait être appelé au trô- concours, incessant et dévoué. s
net sq traçaitun double programme: d'abord • .V n a ^ ocat s'écriait l'autre jour : « Il sem-
rétablir l'ordre; ensuite fonder la, liberté, eii Wait que la^ France fût morte, et la voilà
l'asseyant sur des "bases moins fragiles que se _ r ® ve '^ e P^ us v ^ vante que- jamais 1 »
celles que les gouvernemens précédens lui P° ur ' a France, apparemment, c était
• ■ - son client, c'étaient les auteurs de l'ana-
chrohishle^^ qùe^^ rioys^^"signàliôiis tout à l'heu--
re.' Cet^ avocat'te |rpmpàit •p^.ï^anjce'côhr
Wnrtaliepg.
- StuUgard, 20 novembre.
Un décret royal cénvoque les Chambres pour
le 4 décembre, et nomme le comte de Rechborg
président do la Chambre des soigneurs.
•' ■ Italie.'
: :, Naples, 19 novembre.
L'éruption du Yésuvo augme'nto.- > !-<
La lave s'avance sur une largeur de 120 mè
tres, dévastant la campagne entre le Vésuve et
la mer;- ■>
Beaucoup d'étrangers sont accourus. '
,Une foule considérable , so .porte à Résina
pour contempler lie plus.près ce spectacle. .*/ .
SERVICE DE NUIT.
' / ' ; 'Ùadrid; 20 noyombro.; .
Sont nommés ininistres pléfapti.Wtiyjres.d'Es- :
.pagne.:-,,,.", .V- s \- ... 'iu; uk.I
,. ,M. J. Espana à Florence; • . . .
M. Posada à Home s- • . r j
JM. dé Montemar à Berlin ; i
SI. Raucès à Vienne ; !
M. de Blas à La Ilàye ; i
M, Asquerino.à Bruxelles; :,) . ,, j
...Îf-Alarcon à Copenhague. ■ ■ , ..
^.v^a/ v—: A' ;« <
New-York i, 20 novembre.
. . ■ (Par le c&blo ; transatlantique.)
Le gouvernement donne mission' au : ministre ;
liccr^dité prbs 'le gouvernement du Piaraguay 'ae i
^e reridre'éi'i'Assomption avéc, l'amiral Davis à
la tête d'une force navale suffisante afin d'ob-
l tenir en faveur des citoyens américains ; la ré
paration de leurs griefs.-"-
- Les journaux publient" dos avis de Cuba, men
tionnant un bruit d'après lequel les insurgés se
seraient emparés:de Puerto Prihcipé. --
.r. Prusse. ■
' "Berlin, 20 novembre.
La Gciselte de l'Allemagne du Nord, publie
l'article suivant,, qui paraît dû, à une, inspiration
officielle» :• v 1 ' ..... .• .. .<
«L'interpellation qui va être adressée au
gouvernement dans' ' la délégation do Pesth-/au
sujet dos intrigues de la Roumanie, servira à
.éclaircir ot à dissiper les idées erronées que los
jpurnaux de Bucharèat répandent au sujet Je'ce
qiS'ils croient être la mission de la Roumanie,
» La ..Roumanie,' en sa double qualité do pays
limitrophe de la Jlussie, de l'Autriche et de la
Turquie et d'Etat riverain du Danube, ne peut
s'assurer la garantio de son existenco politique
.qu'à la condition d'observer avec lé plus grand
soin une attitude tranquille et pacifique Sa si
tuation, sous ce rapport, ressemble ù'colle de
la Belgique. .
•» Toute tentative d'agrandissement dans le
sens des aspirations que l'on connaît implique
des dangors'sérieux. L'agitation qui aurait pour
but de former,' un royaume roumain' agrandi et
indé^6'àdaut,-est incompatible avec:la tranquil
lité ,ues : poi/u!atloas du bas Danube.. ■ - >
; « Jusqu'à ce jour, ton espérait que lo gou-
verfjomont roumain ne profiterait de'l'accrois-
"sedi,ent,de.'"son autonomie politique que,pour
développer, à la faveur do la paix et du 'iMki-
■tien Tde bonnes relations internationales, les res
sources naturelles du pàys; t l>
» Par suite de l'agitation des esprits provo-
québ par lés maiifoeuvres dos partis, on ne peut
'plus se. défendre de craindre .que le gouverne-
*mont ne devienne finalement impuissant à réa
liser lo programme nécessaire'.à, ,-la,.prospérité
générale. Il -serait -difficile, de dire, si c'est le
-gouvernement ou les sujets qui sont coupa-
f bles.'Dan® tous les casj il ne saurait-entrer dans
le jiésir de. la, politique' prussienne de voir la
"pâix de l'Europe mise on question et compro
mise par la Roumanie. •
» Depuis que l'Autriche est entrée dans une
•voie de transformation, ta Roumanie-doit tea:!re
principalement à entretenir avec la Hongrie des
relations,amicales. ; ». : ■ • (. ^
Berlin, 20 novembre. "
. Chambre des députés. —La proposition de M.,
Guérard, tendants à obtenir la liberté illimitée
de la parole parlementaire a. été votée à une
majorité considérable, après une déclaration du
ministre do f intérieur portantquo le gouverne
ment, tout en conservant Ips scrupules que'lui
"inspire la liberté de la parole parlementaire,
est'd'accord avec lo vote de'la Chambre; atten
du que la Constitution de la Confédération du
Nord garantit cette liberté. : 11 : <
B 'rlin, 20.novembre.
La Chambre des députés a rejeté les proposi
tions do, MM. Lasker et Lœwé tendant à aug
menter les'recettes .fédérales, en diminuant les
impôts en Prusse ot,on rétrécissant simultané
ment los dépenses de la Confédération.
tin.a^nanuélent^nt^mgi^nsa^n et
« « .vtivujl UU
appréciation? Elle deiheùré fiuèsi impuissante
au■ llrésil que le sont, de co côté de l'Atlan
tique, ceux qui.jveulent prouver que les
Paraguayens n'ont -subi aucune défaite et
que" c'est par pure tactique que le président
Lopez à abandonné la plus grande'partie de
son pays, Humaïta, sa : cît^aellê, sa capitale
et ses arsenaux. Nous avons apporté 'dàns
toutes nos-appréciations une impartialité
persistante et Je plus grand respect pour le
courage'déployé "par les Paraguayens j il
faut hion. nmirlinf J - - >
Les courriel delà Plata confirment les
nouvelles données par la télégraphie. L'ar
mée alliée, - renforcée successivement> du
contingent oriental et du contingent 'argeri-
fin « v>Anlîr«ii«î '
temps d'arrêt; sa marche victorieuse à tra-
yëii&.le Paraguay.'- ■ 1 . • . f
. Le maréchal Caxias a atteint les positions
d'Ango&tura et de-yilleta, où Lopcz.a grou
pé les forces qui lui.restent. Les premiers
engagemens ont été tout à-fait à l'avantage
des Brésiliens ;Ales abords de la position
ont ' été dégagés' aprèis un combat 1 très
vif soutenu par l'élite des forces para
guayennes' et l'armée " .envahissante"a ■ oc
cupe "une forte, situation qui lui permet
j de dominer l'ennemi. Go temps d'arrêt dans
' l'action offensive est motivé par. les dif
ficultés matérielles. L'armée a dû. franchir
des marais, des ;bois, et en plusieurs endroits
désterres détrempées par les-pluies qui ren
dent la marche difficile et'en traven l le passa ge,
des éqtlipages.'Lopez, de plus, continue son f
système de faire la guerre à l'indienne..Il a
forcé toute la population à sé,retirer aveè ses
troupas; 1 incendié lés établisspmens et dér
truit les ,récoltes. L&. maréchal-,Caiias -,es.t
donc obligé d'assurer solidement le ravitaille
ment de ses troupes avant d'attaquer. C'est
dans,ce but évidemment qù'il a formé un éta-
blissementmilitaireauxeayironsd'Angostura
•au lieu de continuer son mouvement sans
interruption.,Lé'président;LppBz,n'à pas plus
de. 5 à 6,000 : hommes, en ligne:, mainte
nant j quoique son'• camp .soit beaucoup
plus nombreux. Il a été obligé d'engager sa
'garde particulière -dabs les'derniers Combats
du 23: septembre. Le baron- du Triumpho,
"qui commandait la division d'aVani-gar'de,
l'a pourtant complèt'emént bâttu^au pont dô
•SurrebirHy^-rf^':;in»' v ; . ..niTtv^r-WK"
. . Ce n'est point un mince désappointemen.t
pour les Paraguayens que lîattitude prise à
Buenos-Ayres par le nouveau'président de
la RépubliqufeaTgentineM.-Sarmiento.M. Sar-
miento s'est nettement dédlaré pour l'alliance
et pour là politique' extérieure suivie', par le
général Mitre',! son prédécesseur, dans l'affaire
de laPlata.N'est-ce'paslâ, du reste, delà piart
du nouveau' gouvernement une, conduite tout
indiquée? Ce n'est point au moment où.
la guerre du Paraguay touche'à-son -dénoû-
•ment, où l'Etat argentin est sur le point de
recueillir les 1 , fruits, de tous ses sacrifices^
qu'on pouvait s'attendrfe à voir le président
.changer) tout, à coup de direction et aban-r i
.doûner par' là, la situation importante prise!
par son prédécesseur, et Cela à la veill# d'une >
victoire définitive. Il faut reconnaître,-que
^opposition ne demande pas • une < chose .
logique $n • préconisant actuellement -des
vues qui pouvaient avoir leur raison d'être à
l'époque où le chef du Paraguay n'était pas
abattu et réduit aux, suprêmes extrémités,
.après, avoir perdu sa forteresse géante ét
la plus grande partie .de son territoire. A
cette époque aussi, le président Lopez espé
rait beaucoup du soulèvement des provinces
argentines et où les insurgés de ces provinces
espéraient beaucoup aussi du-président .Lo'-
pez. Cette double espérance a^été trompée.
.Lopez est^vaincu;- l'insurrection du général
Caceres est'impuissante et le général lîmilio,
Mi.ti'e s'est mi^ en mouvement pour la ré
duire. "
La note du ministre américain Washburn ?
dont nous avons-rendu compte;,dans notre
dernier courrier, continue À faire une gran
de impression. Le; diplomate des,Etats-Unis
a ar raché,- pour ainsi aire, le voile qui cou vrait
le mystérieux Paraguay. Les nouvelles'qui
nous arrivent ne font que confirmer-^es tris-
"tes prévisions .de M. Waslihurn. Les deux
frères du président Lopez, Venancio et I^na-
cio, ont été fusillés par son-ordre; et on pen
se que les deux agens de la légation ainéri-
cainë, arrètés au moment.de leur départ mal
gré les protestations du ministre, ont dû su-
bir le même sort: ^ ■' ' '■ ■ ;
Tout ce drame est lugubre et fait désirer
plus vivement encore la fin de cette guerre
sanglante. Le gouvernement hrésili§p mat
ai feste le môme désir; seulement, et en cela
il. faut reconnaître qu'il obéit à la. raison
d'Etat, l'empereur don Pedro, commele>gpù-
vernement argentin, doit au^ inlérêts ; de
son peuple,dé ne.rien précipiter'et d'atteiiv-
dre uti résultat'qui assure l'avenir de là
paix. L'opposition , qui * s'agî,lo à'.Buenojs-
Ayres, s'agite aussi à Rio de Janeiro; ne
trouvant, plus d'argumens dans, l'état dé
sespéré des choses au Paraguay, elle i en
■cherche. 'dans ^certaines- 'publications.- Se
rend-elle bien, compte de là valeur cle cette
constater les .faits palpables. Persbniî
peyt chaugerje qulesk:- .
C, PIEL.
Ilfirésulte des importations et des expor
tations des vv-;'"»;-..!.."
, ^ génô-
des douanes et. des contributions indi-
v.wfosy "que 1 les importations de froment,
seigle,'maïs'et orge; se sont élevées, pour
la deuxième décade d'octobre, à 29 ? 68l
quintaux métriques et les «exportations à
154,277 quintaux. Ge qui donne, pour le
chiffre des importations et des Exportations
dépuis le 1 er janvier, savoir :'
Importations : 8,914,806 qx m.
Exportations : 1,504,054 qX m.
Pour le froment, l'importation, pendant la
deuxième décade d'octobre, s'est élevée à
8,697 qx m.; l'exportation à 15,030; - '
: Pour , le seigle , l'importation , donna
255 qx m., et .l'exportation ^77 ; 157 .qx m;
• " Poui? le maïs, le chiffré de l'importation
est d^ 2,373 qx m. ; celui dô ,l'exportation
•est, ,d.e .464 qx m. . «, .. > . •
■ -Pour l'orge, nous trouvons 16,600 qx m»
à l'importation, et 93,306 à l'exportation.
AM. MATAGRIN.
? ■ SAINTr -PIERRE ET MÏQUEL01V.
; Ori rious'écrit de Saint-Pierre,' en date du 18
octobre - ! * -,
' Le. commandant de la colonie, M. Cren, co
lonel d'inftmterie de marine, se rendant en
France en congé de -convalescence, s'est em
barqué le 12 de ce mois, sur la frégate à hélice
la Pomone, qui doit le transporter à Brest.
Au 1 er octobre de cette année, 11 a été expor
té do Saint-Pierre ti,338,864' kilog. "de morue sè
che et 7,443,184 kit.'de morue verte-;-comparés
à 'ceux ae 1867, ces chiffres accusent une dimi
nution de 1,2SS;810 kil: sur la première denrée,
et une augmentation de"847,l-10 ki^. sur la se
conde.' ■ 1 (■ ■- -
Un travail très important vient d'être exécuté
dans notre port; le Barachois,.comme port,
laisse'beaucoup à désirer; il est trop petit, et
n'a.pas assez de profondeur;' «t
. , ., et n'est pas sûr
par tous'les vents. Dans le fond du Barachois
existe un étang vaste, mais peu J profond, qui
se trouvait en communication avec la marée
...... .w .
par un'chenal étroit, tortueux et impraticable
pour n'importe quel navire. Au moyen d'une
très faible dépense, 13,000" fr. environ,'un canal
de 60 mètres de longueur et do 8 mètres de lar
geur a été creusé-de 2 mi^O sur toute sa super
ficie. Deux- goélettes' sont déjà entrées dans l'é
tang et'y reposent paisiblement d'ici' b quel-
quos jours,_ on pourra y faire' pénétrer 'tous les
Dâtimi'ûs tirant; moins de 2 môtrésid'oau," c'est-
à-dire la majeure partie de' ceux qui hivernent
dansnotre* port. Il-'sera facile ^maintenant fle
creuser l'étang, car son fond n'est' quo vàsèet
sable; et'bientôt lo port de Saint-Pierre suffira î
tous les besoins de nos. armomous. *
., : Pour ..extrait : c. piEt.
Rtetoiôx,
de Saint-Denis en
.On nous ecrit uo aatni-Denis en date du 18
octobre-;, ■", ■. , , ■, :
ï Notre courrier d'Europe est arrivé ici lo tJ do
ce, moi s, parle paquebot dea messageries impé
riales ^Mozambique, --qui avait-quitté Suez I«
îesejjtomDre.
.. - -i . ,i, »La»frégate à hélico l'Armorique, qui porto la
guidon; de,M. lo capitaine jie. vaisseau Gizolines,
te nouTOau ciainmandant de laulivisioD' naval»
des: oôto^ orientales d'Afrique, i.W mouillé, sur
«otreirade leil^-siiptembreiieroier .xîe .bâtiment
a ap.pareiillé-te -il a,octobre pournaller visiter losi
dillureua points:de (a station, : Sainte-Marte' de-
Madagascar,. Tamatavo, Mayotte ot Zanzibar.
■ •' La^rand transport là Sarlhe^\Qmin\ tte S«7-
gon, est arrivé ici lo 7. octobre, et nous a ap
porté .un. convoi de 194 Anoamltes condamnés
a la transportation et qui viennent sorvir dans-
nfstre «olonie, oommo engagés, durant le temps
de leur peine. La Sarlhe, qui rentre en Franco^
a repris la mer 1e 14 octobre.. ," ■
.. La sécheresse qui persistait depuis plusieurs
mois atenfin cessé:•' Nous avons ."eu de'forte»
pluies qui ont déjà fait lw plus "grand bien aux:
jeunes plantations, La manipulation courant»
_ » ««tsi- surtout par
l'absence de-vesou que pèchent les cannes cou
pées. i. .v v
■ Nos expéditions de; sucre pendant le mois
écoulé bnt
Feuilleton du Constitutionnel, 21 nov.
.NOUVEAUX MÉMOIRES
no
IAKÉOIAL UUC'DE UClIKUill
1698 — 1788.
LA-
LIVItE TROISIÈME.
COMÉDIE DE LOUIS XV.
4723 — 1760. .
CHAPITRE IV.
Î.E PC EL DE PHILIPSBOCRG.
Cfiuite.)
Le l3-octobre 1723, le comte de Belle-Isle
s'étant emparé, suivant l'usage, à chaque
guerre d'outre-Rhin, de la ville de Nancy et
de la Lorraine, sous prétexte de les mettte à
l'abri des incursions de l'ennemi, Ja rampa-,
gne fut inaugurée par l'investissement du
îort deKehl, devant lequel on ouvrit la tran
chée le 19.
G'estdonc en octobre1733 que,sur la con
clusion du traité d'alliance entre l'Espagne,
la Sardaigne et la France (27 septembre), et
sur la publication de la lettre du roi, du 10
octobre, demandant compte à d'Empereur,
comme d'une injure personnelle à la fois et ;
nationale , de sop opposition d'abord com
minatoire, bientôt armée à la seconde élec- !
tion de Stanislas, les troupes s'ébranlèrent
de part et d'autre, vers l'Italie et l'Allema
gne, et que ce procès en litige se trouva ou
vert, au kiriiit du canon, et livré à la raison
du plus fort età l'éloquence de la victoire.
Cette première tampagne, tardivement
entamée, prématurément close, n'a ; guère
que la valeur d'up prologue brillant et d'un
assaut de calvac&des, .
Parti à la fin d'octobre, ainsi que. je viens
de le dire, pour l'Alsace, avec le ban et l'|ir~
rière-ban de la noblesse militaire,, heureuse
d'une occasion de gloire si longtemps atten-
tendue,- et Hère de voir à sa tête tous les
princes du sang, excepté M. le Duc, réduit
par la disgrâce et les rhumatismes à son
tfiste coin dû feu ds' Chantilly, j'étais re
venu, en décembre, bredouilla de tout ex
ploit, me rôtir l^s mollets au lever du roi,
devant la grande -iKhemmée de l'Œil-de-
Bœuf. . •
Nos compagnons d'Italie n'avaient guère
été plus heureux, et te rideau bianc de l'hi
ver tomba à peu près en même temps sur
deux expéditions qui eu sson t flni comme des
parades, sans le double succès, qui en pro
mettait de plus solides pour l'acte suivant,
de la jprise du château de Pizzighettone, par
le maréchal de Villars, et de l'occupation du
fort de 'Këhljpar le maréchal-de Berwick.
: L'un était parti,en promettant à genoux, à
la reinp, qui avait voulu attacher elle-même
-une cocardes brodée de ses mains au cha-
vpeau à plumes blanches du nouveau maré
chal-général, d'entendre la messe èî Milan.
Il avait dâ s'arrêter, en chemin, mais n'en
paraissait pas moins satisfait, étant de cèux
qui voient toujours les choses comme elles
■ devraient être, et savent enfler en victoire
les joues du moindre succès et changer en
trompette de renommée' le fifre de la pre
mière escarmouche heureuse. s
L'autre, qui n'osa jamais rien promettre
-de sa vie, de peur d'être obligé de tenir, re
vint à la cour, toujours froid et glorieux à
l'ordinaire, faisant porter devant lui, avec
autant d.e cérémonie que s'il se fût agi de la
clé du paradis, 'le verrou arraché à la pre
mière perte de l'Allemagne.
Il se fallut contenter, pour l'année 1733,
de ces deux modestes fiches du jeu et, eh at
tendant le gain de ia partie, on fit chanter
en pompe à'Notre-Dame un Te Deum d'ac
tions,de grâces, pour les victoires qu'on au
rait pu remporter si l'on en avait eu Je temps
et si un hasard malin n'avait mâlencontreù-
ssm^pt déchaîné sur l'Jîurôpe, en cette an
née 1ÎS3, la plus rldipu[a j,a fois çt la plus
gênante des épjdémi^i.
Il s'agit d'une sorte de contagion de rliu-
. •» j^v.i4\>ui)v i'^ 1I1U13
«coûte Certaine activité ; elles se
•sont élevée&à kilogr.; cei v 'qBi parte à
^'-''expoTtation, au 18 octobre,-du «u-
cre'de la.ïécolte de 1808.
^Pour-extrait : c. pikl.
! .K.OByELILES -®E. .
.. ■: . ',•■■■.'.ESPAGNE.' .
Un journal démocratique* fait obsorver qu'à la
manifestation libéTatemonareîiKjueâe diçnanchej
des généraux et ofticiors supérieurs de l'armée,
ont assisté nonobstant la circulaire iu ministre
dè la guerre, et il ajoute : 11 est bon de toute»
manières de constater qu tant a dès manifestations inônar .chiques peuvent
a fortiori assister-aux.m anifestation s ré publ i-
mes, de peste du coryza, qui n'épargna guè
re personne, même moi! ; Quelques-uns eh
mburaient^. mais : tous étaient frappés, et
l'air était plein du bruit ou de l'écho d'un
cacophonique concert de gens toussant; cra-
chant, se mouchant, soupirant, pestant à
qui mieux mieux ,, et maudissant à l-'envi
J'influence -sternutatoire qui déchirait les
poitrines et déformait les nez. - ■
Durant tout l'hiver, ce fut un enrouement
général,un enchiffrènementuniversel.On^eût
pu museler les hommes comme les chiens,
si cette rage, anodine ne se fût bornée, à ces
symptômes exliilarans, et si; parmi tant,de
bouches ouvertes, il y en eût une seule ca
pable^ de mordre. Enfin, en mai et juin,
alors que 1A Gazette de Londres enregistrait i
jusqu'à trente mille enrhumés dans la>seule
capitale insulaire, et alor^qu'à Paris les mé
decins, chirurgiens et barbiers se félicitaient
de l'aubainç qui triplait,leps profits (car
l'arbre de la vie-humaine, si violemment
ébranlé-par ces tempêtes stomachales, " jon
cha les' cimetières d'Europe de ses -plus
'vieilles feuilles et de ses pius jeunes bour
geons), en mai et juin,les premières tiédeurs
d'un tardif printemps fondirent toutes les
glaces, dissipèrent ^ous les brouillards.
Le monde en -larmes respira,--saluât le
retour dp l'éjat »iPripal ^u^-joyeux :.pM'l
Vûiiï hmi^e} \j)s ^quçliQiçs, §i's mois était*
(iaus'ioutes los mains; coi"--"
:,-t — -.: r " . jU ,B les drapeaux
sur un front de bandière, rentrèrent, humi
des d'un long usage dans les poches; les
perruquès et lès manchons reprirent leur
taux habituel ; la baisse du tabac d'Espagne
et de la poudre Digby attesta la clémence
des cieux enfin apaisés; ét à l'Opéra, dès
novembre 1734, le limonadier put repren
dre son commerce de liqueurs fraîches et
de truffes, remplacé, l'hiver précédent, par
le pharmaceutique négoce de la pâte -de gui
mauve. ■■■ '■■■
- Cette année 1733 fut d^tilleurs marquée
par des événemens plus sérieux et par des
catastrophes • moins -ridicules que cette pur-
gation épidémique "des humeurs univer
selles. •
La faiiftille déjà nçmbreuse issue de l'inr
différent et prolifique mariage de Louis XV,.
perdit soudain, comme un pommier, ver
doyant à la fois et rosé, frappé de la gelée,
ses dernières fleurs et .ses premiers fruits.
- Là troisième fille de France, Louise -Marie,
née en'juillet 1728; tomba d'abord do la
branche, au moment o\i cette jolie enfant, '
arrivée à l.*^ge de quatre ans , prenait à îô
fois la co.uleùi; de la yieet le parfum de iv»
pérance. . ■ ■.
plus ! .. sechées, qu'une nouvelle et
Uuellô blessure rouvrit la source d'une
affliction partagée par la nation.
Lo-7 avril iÊ 33, le jour delà dernière fête
- ' - - ifi' t
de Pâques, le duc d'Anjou, âgé de deux
ans sept mois (30 août 1730) suivit prématu
rément au tombeau sa jeune sœur; qui ea
avait laissé la porte entrouverte. '
H né demeura: plus au roi ét'à îa France
d'autres en fans que* le premier Dauphin , Agt
de trois ans et demi (4 septembre'1729), /*
les deû*'fiiifc-
, - ..wj, uu premier
épanouissement d'une rassurante fécondité :
Marie-Louise-Elisabelh et Anne : IIenriettede
France; venues au monMe îa veilfe du jour
de la Vierge, 14 août 1727,- ' ; *
Mais, à le prendre surtout par ses consé
îences,; liaecidént capital dfl- l'amusA- i**
capiîa) del'aunéé 1733
«ion des
s cours
nt
sur
. '~'i A aut
fut certaineménVla première expias,
levaiuà accumulés entre les diverse» cou
depuis la mort de Louis XIV, et ; qui devaieti
tenir pendant vingt ans riîurope entière su
nn v/*»!'»«*■*■»
un volcan.
Ces sourdes fermentations, dont j'avais,
à Vien,Be',. conjuré et retarde l'éclat, troii-vè-
reat une première étincelle et une prçapiètfe
issue dans le conflit soulevé par la tn'ort de
rél^oieurd* Saxe Frédéric-Auguste, roi de
^"^îie depuis vingt-six ans, en vertu d'un»
élection usurpatrice des droits que conférait
à Stanislas une élection antérieure, annulée,
aux yeux de la Russie et de son protégé, fils
du roi défunt, par là déeheatïcw d'un long
"exil. ■. " ■ ■■.■■■ -. ' ■
S tahislas était loin de partager "cet te opi
nion, et ,il devait profiter, au risque d'en-
I^illlllll'l \H\t\
Le résultat des élections en Angleterre
s'accentue de plus en plus dans le sens du
parti Gladstone.
- M, Disraeli, élu dans le BucJringhimshire,
a prononcé, à cette occasion, un. discours
dans lequel, une' fois de plus, le chef du
parti tory fait .une digression sur le terrain
de la politffjfue extérieure.. D'après le résu
mé que nous en trasmet
véo, M. Disraeli aurait cherché
distinction qui existe entre une politique de ~ . ....
non-intervention et une politique de rési- fin issait lui-mémesa mission en ces termes :
gnation, afin de faire comprendre à ses lon a " x agences du mo-
électeurs que lui et ses amis n'entendaient .. - • -• ean un S J' S qui reconstitue
écoulé et nous entraîner de noùteàu dans
APRÈS DIX-SEPT ANS. ' ....... . .— v
La tâche confiée par la nation à l'élu du 8 ra hd péril de la liberté! Quel est donc,leur
10 décembre et résolûment entreprise par aveuglement 11ls se prétendent les avocats
'Napoléon III était une tâche immense- di-. PW$ S > sentinelles avancées d"e la
gne de la plus noble et de la plus haute am- démocratie,, et ils ne s aperçoivent pas qu ils
lûtion. Lo succès'devait assurer auPrince, compromettent et la déniocratié et le pro
dans le présent la reconnaissance do tout 8 r ^ s -' (
un peuple, dans' l'avenir les louanges de Qu on : demande au pa3's ce qu il, po.nse
l'histoire. , d'eux 1 : le pays répondra que ce. sont des'ré
ment.
Certaines réunions populaires n'offrent
pas un moins .triste spectacle. Lk aussi xér
11 v ""? uaw "' l'autorité sans blesser l'égalité: sans fermer paraissent des idées; des 'doctrines (Jui sem-
pomt préconiser la ré sl gnation Ajoutons ^une Voie '^amélioration, c'esHe™ blaie^discréditéôs publiées ! Là \m on
que ce diseurs, dans 1 opinion de orate r, véritables bases d'un édition fîmaiiWrin nous ramènfl nn hrriùra incrm'n»
devait surtout démontrer ce que la politique -
extérieure de l'Angleterre avait perdu sous
le ministère whig et gagné sous, le cabinet
tory : pour le public étranger, ii n'était pas
besoin, évidemment, jie • prouver que non-
intérventidn et résigrurtion sont choses dif
férentes.
Le Times, en constatant le résultat des
élections, félicite le pays d'avoir sanctionné
ainsi la nouvelle réforme électorale. De plus,
cet organe du commerce anglais s'efforce
d'interpréter ce résultat dans le sens le plus
favorable à la classe qui, de faitp gouverfle"
l'Angleterre.
« Les événemens, dit le Times, ont dé-
» montré que la nation veut, non pas un
» changement radical dans la classe des gou-
» Yernans, mais le changement des idées de
» cette classe. » Cette feuille s'adresse, en
terminant son articla,. aux conservateurs
véritables bases d'un édifice capable de sup
porter plus lard une liberté sage et "bienfai
sante. »
• Après cinquante années de troubles et de
révolutions, après plusieurs tentatives mal-
nous ramène en arrière, jusqu'au socialisme
et au communisme de 1848. ;
■ De telles erreurs;* de tëlles manifestations
doivent-elles exciter des alarmés et 'amener
des découràgemens ? Non; mais on aidait
avaient données. Et ce grand dessein, dont
l'accomplissement aurait pu, comme chez
d'autres peuples, exiger un long temps et
pour leur dire que beaucoup de leurs opi
. nions sont partagées par les membres de la usèr ^ es générations, Napoléon III; malgré
' future majorité, et qu'ils auront par consé- ^ ou ^ e s les difficultés.qu'accumulaieat autour
quent la consolation de gagner moralement, "
dans le nouveau Parlement, ce qu'ils auront
perdu en voix.
Les nouvelles d'Espagne ne contiennent
pas de faits nouveaux. Tous les partis s'agi
tent en vu© des élections municipales. Plu
sieurs, journaux parlent même de la partici
pation du parti carliste qui, depuis de lon
gues années, s'était complètement abstenu
de paraître aux élections. Une'circulpire en
ce sens aurait été envoyée aux électeurs
carlistes.*
Quelques journaux parlent aussi, nous ne
savons aveq quel fondement, d& négocia
tions entamées entre la reine Isabelle et le
maréchal Prim, au sujet du rétablissement
de la dynastie renversée par la révolution de
septembre.
N'oublions pas de montionner que Gari-
baldi aussi a tenu à proposer aux Espagnols
sa solution à-lui:il leur conseille, dans une
'lettre adressée à ses amis d'Espagne, de
« proclamer la république -fédérale et de
» nommer immédiatement un dictateur
» pour deux ans. » • * -■ -
X>'apres la correspondance madrilène de.
l'agence Havas, le ministre de l'intérieur
"s'occUpe de la formation' d'une milice ci- i
toyenne , ou garde nationale sédentaire. |
Cette mesure suppose, lô.licenciement des
volontaires qui ont été enrôlés pendant les
premiers jours de la révolution. Les volon
taires, à ce qu'il paraît, préparent des,diffi
cultés à la dissolution qui naturellement, me
nace leurs intérêts. Le gouvernement espé
rait triompher de cet obstacle sans recourir
à des mesures de rigueur. > • ... ,
de lui des commotions si récentes, l'inimi
tié de tant de rancunes et l'amère hostilité
des hommes de partis déçus, Napoléon III
résolut de l'oxécutôr de son livant, d'en as-
damne ces agitateurs-d'une épotjjie qui,
heureusement, est loin- de nous. Elle veut
le repos,,l'ordre, aussi bien que le dévelop
pement .progressif de ses libertés.
Mnis une chose est'vraie 1 : ! en présence dos
minorités remuantes et rétrogrades, la Fran-
surer le bienfait à la nation et d'en recueil- ' c& conservatrice et libérale doit se montrer
lir la gloire pour lui-mémo. UDie > actlV0 ' forte ' wante. Avec les.hbertés
-Dix-sept années se sont écoulées : c'est. nouvelles sont nées des res^nsabilités nou-
beaucoup dans la vie des hommes, c'est velles; c^est à chacun d'en prendre sa part,
bien peu dans la vie des peuples. Pendant : Lentrepnso est commune, la pemexioit être
celte courte période, nous avons vu le sou
verain décréter l'amnistie, prendre l'initia
tive, de toutes les réformes, de tous les pro
grès, marcher constamment, sans précipi
tation, mais aussi sans défaillance, dans la
voie qu'il s'était tracée., Ne. se laissant dé
tourner ni par la pusillanimité de ceux-ci,
ni par l'ingratitude do ceux-là, il se porta
vaillamment il la tête .du peuple et devint à
lui seul l'avant-garde de la liberté. Le'24 no
vembre 1860, le 19 janvier 1867 resteront les
brillantes étapes de ce règne où, pour la pre
mière fois depuis la chju te de Kancienne mo
narchie, la liberté se développe sagement,
encouragée, stimulée, garantie par l'autorité
qui, loin ,d'y mettre aucune faiblesse, sait
garder en même temps toute sa force.
commune»aussi, > . >> s ... ■"
Le succès deviendra la récompense de
tous.
II.-M arie M artin.
. TÉLÉGRAPHIÉ .PRIVEE.
' AGENCE UAVAS.
; ... Espagne.
Madrid, 20,novembre. '
LipCàigUe' de J/adm^publie'unÔ circulaire
do M;. Zortlia aux g'ouVefneurs ae ^foviiicoîs, lëùr
ordonnant d'agir auprèsViles,députâtions pror
vincialés et communales pour Jai cïéàtion d'iéta^
blissémehs d'instruction agricole, théorique et
pratique.
La Gazette publie aussi un décret de M. Fi-
fuerôla concernant la prise de possession dos
içns provenant dos établisseiiions religieuxBup-
i ' j - ' prunes, et un autre décret, de M, Sagasta,' qui
de grands pas vers la solution du problème supprime le conseil royal de'santé, annulé
qui nous a tant agités : la -conciliation de les règlemens du, .10 juin et du 6 août 1807, et
l'ordre et de la liberté.-Ceux qui, jeunes au- organise une commission 'supérieure consulta-
- - ---- tive'do santé sous la présidence du ministre de
l'intérieur. v
Les dépêches de New-York'continuent à
assîgflU^ne certaine importance au mouve
ment insurrectionnel de THe de Cuba. Il
n'est pas* «inutile ,de faire remarquer que le
public des Etats-Unis est un peu partie dans
cette question et qu'il; convient d'accueillir
avec résorve les nouvelles venues par cette
voie: " " ■
, - . E douabd S imon.
COCRà DÉ a BOURSE.
cours de glotcre.' le 19 le 20 Hnusse.Buisse
3û/oau compt. 7Ï.55 ' 71.75
-Fin du mois. 71.65 71.75
41 /2 au çom_pt. 101.50 _101.7 5
M
10
25
début de l'Empire, pouvaient craindre de
consumer, leur vie sous un régime plus au
toritaire que libéral, arrivent encore à temps
pour prendre, dans la maturité de l'âge, leur
part des libertés publiques élargies et conso
lidées. A la tribune, dans la presse, dans les
réunions qu'une loi récente a rendues pos
sibles, Ja vie politique dë la nation devient
plus active, plus intense; elle s'accroît et se
fortifie. L'heure de la résignation a été cour
te; un long chemin a été parcouru rapide^
ment, et nous voilà moralement h un siècle
du 2 décembre 1 " v -«s
Eli bien l non, ce n'est pas ainsi que l'en
tendent de faux amis de la liberté, auxquels
se joignent, ti'ùn côté, des partisans de régi
mes déchus,*d'un autre côté, des esprits ar-
dens, impatiens, irréfléchis. Nousnoiis ima
ginions avovE" avancé; ils veulent nous faire
reculer} Nous croyions avoir vécu dix-sept
années pou"fc le plus grand profit de la li
berté elle-même ; ils veulent nous rame
ner au 2 décembre et au . delà , comme
» | pour nous faire perdre le bénéfice du temps
Les souscriptions à l'emprunt s'élèvobt; jus-
qu'à ce moment, à i0,3-U"i,200.ëeus... , ,,
■ Angleterre.
" Londrps, 20 novembre. l'
on connaît jusqu'à ce moment. 283 élections
de libéraux et 486 de conservateurs. ■
M. Disraeli a 1 été élu hier.dansle Buckinghamt-
hire . Dans un discours prononcé à cette occa-
sion,' le chef du;cabinet a dit que la confiance
de l'Allemagne, du Danemark et de la Russie à
l'égard derAngloterre avait été affaiblie par la
politique du comte Russell, mais rétablio parle
cabinet aotuiîl. il a ajouté qut^la politiquo lie
non-intervention n'élait pas la politique do rési
gnation et qu'elle tendait à agir sur l'Europe en
faveur de là paix. ' < • *•
. Le prince et la princesse do Prusso ont passé ■
deui jours chez lo duc d'Aumale' dans le War-
wfclcshir»;. LL. AA. ont aussi recdu visite au
prince.de Joinville à ïwickenham. -
. Etats-Unis.
New-York, 19 novembre.
La grande maison, d'aliénés, de Clevoland à
été détruite par un incendie. Il y aeu six morts.
On mandé de la Havaine que ! les forces des
insurgés s'élèvent it 10,000. Ils occupent la par
tie orientale de l'île tout entière. <
" Bavière. "
" ";. Mùniclii tO^novetnhFei :
f? Ofvassure que le gouvernement bavarois ai
déctiiKS la prétonlion de l'Autriche à faire valoir,
au nom delà paix de Prague, et à l'occasion
des délibérations actuellement engagées au sein
de la commission do liquidation, .ses droits de
copropriété sur lé matériel immobilier des for
teresses de TAUemague du Sud."
heureuses de régimes monarchiques et un P ^ciin.co^p.^j
nouvel essai, pius malheureux eneore, tlu'ré- tissent. Il n'y a pas à^rain^re qu un gou-
gime républicain, la France sortie à peine vernement'tel que le hôtre, laisse entamer
des sanglans périls "de 1848, et effrayée des son au _torité par la licence. A cette première
menaçantes incertitudes de 1852, demandait ^ 9U8jôs.hojnmes q^i, fpr-
en effet, avant tout, a'uti pouvoir fort et î ^ paiti ) de
respecté. »- .. . ■ , S l'ordre en ajoutent une autre,>;la garantie
îévo^ant et plus ambitieux-^our QU&le^ays doit trouver- dans leur .propre v. j
elle; le'prince qui allait être appelé au trô- concours, incessant et dévoué. s
net sq traçaitun double programme: d'abord • .V n a ^ ocat s'écriait l'autre jour : « Il sem-
rétablir l'ordre; ensuite fonder la, liberté, eii Wait que la^ France fût morte, et la voilà
l'asseyant sur des "bases moins fragiles que se _ r ® ve '^ e P^ us v ^ vante que- jamais 1 »
celles que les gouvernemens précédens lui P° ur ' a France, apparemment, c était
• ■ - son client, c'étaient les auteurs de l'ana-
chrohishle^^ qùe^^ rioys^^"signàliôiis tout à l'heu--
re.' Cet^ avocat'te |rpmpàit •p^.ï^anjce'côhr
Wnrtaliepg.
- StuUgard, 20 novembre.
Un décret royal cénvoque les Chambres pour
le 4 décembre, et nomme le comte de Rechborg
président do la Chambre des soigneurs.
•' ■ Italie.'
: :, Naples, 19 novembre.
L'éruption du Yésuvo augme'nto.- > !-<
La lave s'avance sur une largeur de 120 mè
tres, dévastant la campagne entre le Vésuve et
la mer;- ■>
Beaucoup d'étrangers sont accourus. '
,Une foule considérable , so .porte à Résina
pour contempler lie plus.près ce spectacle. .*/ .
SERVICE DE NUIT.
' / ' ; 'Ùadrid; 20 noyombro.; .
Sont nommés ininistres pléfapti.Wtiyjres.d'Es- :
.pagne.:-,,,.", .V- s \- ... 'iu; uk.I
,. ,M. J. Espana à Florence; • . . .
M. Posada à Home s- • . r j
JM. dé Montemar à Berlin ; i
SI. Raucès à Vienne ; !
M. de Blas à La Ilàye ; i
M, Asquerino.à Bruxelles; :,) . ,, j
...Îf-Alarcon à Copenhague. ■ ■ , ..
^.v^a/ v—: A' ;« <
New-York i, 20 novembre.
. . ■ (Par le c&blo ; transatlantique.)
Le gouvernement donne mission' au : ministre ;
liccr^dité prbs 'le gouvernement du Piaraguay 'ae i
^e reridre'éi'i'Assomption avéc, l'amiral Davis à
la tête d'une force navale suffisante afin d'ob-
l tenir en faveur des citoyens américains ; la ré
paration de leurs griefs.-"-
- Les journaux publient" dos avis de Cuba, men
tionnant un bruit d'après lequel les insurgés se
seraient emparés:de Puerto Prihcipé. --
.r. Prusse. ■
' "Berlin, 20 novembre.
La Gciselte de l'Allemagne du Nord, publie
l'article suivant,, qui paraît dû, à une, inspiration
officielle» :• v 1 ' ..... .• .. .<
«L'interpellation qui va être adressée au
gouvernement dans' ' la délégation do Pesth-/au
sujet dos intrigues de la Roumanie, servira à
.éclaircir ot à dissiper les idées erronées que los
jpurnaux de Bucharèat répandent au sujet Je'ce
qiS'ils croient être la mission de la Roumanie,
» La ..Roumanie,' en sa double qualité do pays
limitrophe de la Jlussie, de l'Autriche et de la
Turquie et d'Etat riverain du Danube, ne peut
s'assurer la garantio de son existenco politique
.qu'à la condition d'observer avec lé plus grand
soin une attitude tranquille et pacifique Sa si
tuation, sous ce rapport, ressemble ù'colle de
la Belgique. .
•» Toute tentative d'agrandissement dans le
sens des aspirations que l'on connaît implique
des dangors'sérieux. L'agitation qui aurait pour
but de former,' un royaume roumain' agrandi et
indé^6'àdaut,-est incompatible avec:la tranquil
lité ,ues : poi/u!atloas du bas Danube.. ■ - >
; « Jusqu'à ce jour, ton espérait que lo gou-
verfjomont roumain ne profiterait de'l'accrois-
"sedi,ent,de.'"son autonomie politique que,pour
développer, à la faveur do la paix et du 'iMki-
■tien Tde bonnes relations internationales, les res
sources naturelles du pàys; t l>
» Par suite de l'agitation des esprits provo-
québ par lés maiifoeuvres dos partis, on ne peut
'plus se. défendre de craindre .que le gouverne-
*mont ne devienne finalement impuissant à réa
liser lo programme nécessaire'.à, ,-la,.prospérité
générale. Il -serait -difficile, de dire, si c'est le
-gouvernement ou les sujets qui sont coupa-
f bles.'Dan® tous les casj il ne saurait-entrer dans
le jiésir de. la, politique' prussienne de voir la
"pâix de l'Europe mise on question et compro
mise par la Roumanie. •
» Depuis que l'Autriche est entrée dans une
•voie de transformation, ta Roumanie-doit tea:!re
principalement à entretenir avec la Hongrie des
relations,amicales. ; ». : ■ • (. ^
Berlin, 20 novembre. "
. Chambre des députés. —La proposition de M.,
Guérard, tendants à obtenir la liberté illimitée
de la parole parlementaire a. été votée à une
majorité considérable, après une déclaration du
ministre do f intérieur portantquo le gouverne
ment, tout en conservant Ips scrupules que'lui
"inspire la liberté de la parole parlementaire,
est'd'accord avec lo vote de'la Chambre; atten
du que la Constitution de la Confédération du
Nord garantit cette liberté. : 11 : <
B 'rlin, 20.novembre.
La Chambre des députés a rejeté les proposi
tions do, MM. Lasker et Lœwé tendant à aug
menter les'recettes .fédérales, en diminuant les
impôts en Prusse ot,on rétrécissant simultané
ment los dépenses de la Confédération.
tin.a^nanuélent^nt^mgi^nsa^n et
« « .vtivujl UU
appréciation? Elle deiheùré fiuèsi impuissante
au■ llrésil que le sont, de co côté de l'Atlan
tique, ceux qui.jveulent prouver que les
Paraguayens n'ont -subi aucune défaite et
que" c'est par pure tactique que le président
Lopez à abandonné la plus grande'partie de
son pays, Humaïta, sa : cît^aellê, sa capitale
et ses arsenaux. Nous avons apporté 'dàns
toutes nos-appréciations une impartialité
persistante et Je plus grand respect pour le
courage'déployé "par les Paraguayens j il
faut hion. nmirlinf J - - >
Les courriel delà Plata confirment les
nouvelles données par la télégraphie. L'ar
mée alliée, - renforcée successivement> du
contingent oriental et du contingent 'argeri-
fin « v>Anlîr«ii«î '
temps d'arrêt; sa marche victorieuse à tra-
yëii&.le Paraguay.'- ■ 1 . • . f
. Le maréchal Caxias a atteint les positions
d'Ango&tura et de-yilleta, où Lopcz.a grou
pé les forces qui lui.restent. Les premiers
engagemens ont été tout à-fait à l'avantage
des Brésiliens ;Ales abords de la position
ont ' été dégagés' aprèis un combat 1 très
vif soutenu par l'élite des forces para
guayennes' et l'armée " .envahissante"a ■ oc
cupe "une forte, situation qui lui permet
j de dominer l'ennemi. Go temps d'arrêt dans
' l'action offensive est motivé par. les dif
ficultés matérielles. L'armée a dû. franchir
des marais, des ;bois, et en plusieurs endroits
désterres détrempées par les-pluies qui ren
dent la marche difficile et'en traven l le passa ge,
des éqtlipages.'Lopez, de plus, continue son f
système de faire la guerre à l'indienne..Il a
forcé toute la population à sé,retirer aveè ses
troupas; 1 incendié lés établisspmens et dér
truit les ,récoltes. L&. maréchal-,Caiias -,es.t
donc obligé d'assurer solidement le ravitaille
ment de ses troupes avant d'attaquer. C'est
dans,ce but évidemment qù'il a formé un éta-
blissementmilitaireauxeayironsd'Angostura
•au lieu de continuer son mouvement sans
interruption.,Lé'président;LppBz,n'à pas plus
de. 5 à 6,000 : hommes, en ligne:, mainte
nant j quoique son'• camp .soit beaucoup
plus nombreux. Il a été obligé d'engager sa
'garde particulière -dabs les'derniers Combats
du 23: septembre. Le baron- du Triumpho,
"qui commandait la division d'aVani-gar'de,
l'a pourtant complèt'emént bâttu^au pont dô
•SurrebirHy^-rf^':;in»' v ; . ..niTtv^r-WK"
. . Ce n'est point un mince désappointemen.t
pour les Paraguayens que lîattitude prise à
Buenos-Ayres par le nouveau'président de
la RépubliqufeaTgentineM.-Sarmiento.M. Sar-
miento s'est nettement dédlaré pour l'alliance
et pour là politique' extérieure suivie', par le
général Mitre',! son prédécesseur, dans l'affaire
de laPlata.N'est-ce'paslâ, du reste, delà piart
du nouveau' gouvernement une, conduite tout
indiquée? Ce n'est point au moment où.
la guerre du Paraguay touche'à-son -dénoû-
•ment, où l'Etat argentin est sur le point de
recueillir les 1 , fruits, de tous ses sacrifices^
qu'on pouvait s'attendrfe à voir le président
.changer) tout, à coup de direction et aban-r i
.doûner par' là, la situation importante prise!
par son prédécesseur, et Cela à la veill# d'une >
victoire définitive. Il faut reconnaître,-que
^opposition ne demande pas • une < chose .
logique $n • préconisant actuellement -des
vues qui pouvaient avoir leur raison d'être à
l'époque où le chef du Paraguay n'était pas
abattu et réduit aux, suprêmes extrémités,
.après, avoir perdu sa forteresse géante ét
la plus grande partie .de son territoire. A
cette époque aussi, le président Lopez espé
rait beaucoup du soulèvement des provinces
argentines et où les insurgés de ces provinces
espéraient beaucoup aussi du-président .Lo'-
pez. Cette double espérance a^été trompée.
.Lopez est^vaincu;- l'insurrection du général
Caceres est'impuissante et le général lîmilio,
Mi.ti'e s'est mi^ en mouvement pour la ré
duire. "
La note du ministre américain Washburn ?
dont nous avons-rendu compte;,dans notre
dernier courrier, continue À faire une gran
de impression. Le; diplomate des,Etats-Unis
a ar raché,- pour ainsi aire, le voile qui cou vrait
le mystérieux Paraguay. Les nouvelles'qui
nous arrivent ne font que confirmer-^es tris-
"tes prévisions .de M. Waslihurn. Les deux
frères du président Lopez, Venancio et I^na-
cio, ont été fusillés par son-ordre; et on pen
se que les deux agens de la légation ainéri-
cainë, arrètés au moment.de leur départ mal
gré les protestations du ministre, ont dû su-
bir le même sort: ^ ■' ' '■ ■ ;
Tout ce drame est lugubre et fait désirer
plus vivement encore la fin de cette guerre
sanglante. Le gouvernement hrésili§p mat
ai feste le môme désir; seulement, et en cela
il. faut reconnaître qu'il obéit à la. raison
d'Etat, l'empereur don Pedro, commele>gpù-
vernement argentin, doit au^ inlérêts ; de
son peuple,dé ne.rien précipiter'et d'atteiiv-
dre uti résultat'qui assure l'avenir de là
paix. L'opposition , qui * s'agî,lo à'.Buenojs-
Ayres, s'agite aussi à Rio de Janeiro; ne
trouvant, plus d'argumens dans, l'état dé
sespéré des choses au Paraguay, elle i en
■cherche. 'dans ^certaines- 'publications.- Se
rend-elle bien, compte de là valeur cle cette
constater les .faits palpables. Persbniî
peyt chaugerje qulesk:- .
C, PIEL.
Ilfirésulte des importations et des expor
tations des vv-;'"»;-..!.."
, ^ génô-
des douanes et. des contributions indi-
v.wfosy "que 1 les importations de froment,
seigle,'maïs'et orge; se sont élevées, pour
la deuxième décade d'octobre, à 29 ? 68l
quintaux métriques et les «exportations à
154,277 quintaux. Ge qui donne, pour le
chiffre des importations et des Exportations
dépuis le 1 er janvier, savoir :'
Importations : 8,914,806 qx m.
Exportations : 1,504,054 qX m.
Pour le froment, l'importation, pendant la
deuxième décade d'octobre, s'est élevée à
8,697 qx m.; l'exportation à 15,030; - '
: Pour , le seigle , l'importation , donna
255 qx m., et .l'exportation ^77 ; 157 .qx m;
• " Poui? le maïs, le chiffré de l'importation
est d^ 2,373 qx m. ; celui dô ,l'exportation
•est, ,d.e .464 qx m. . «, .. > . •
■ -Pour l'orge, nous trouvons 16,600 qx m»
à l'importation, et 93,306 à l'exportation.
AM. MATAGRIN.
? ■ SAINTr -PIERRE ET MÏQUEL01V.
; Ori rious'écrit de Saint-Pierre,' en date du 18
octobre - ! * -,
' Le. commandant de la colonie, M. Cren, co
lonel d'inftmterie de marine, se rendant en
France en congé de -convalescence, s'est em
barqué le 12 de ce mois, sur la frégate à hélice
la Pomone, qui doit le transporter à Brest.
Au 1 er octobre de cette année, 11 a été expor
té do Saint-Pierre ti,338,864' kilog. "de morue sè
che et 7,443,184 kit.'de morue verte-;-comparés
à 'ceux ae 1867, ces chiffres accusent une dimi
nution de 1,2SS;810 kil: sur la première denrée,
et une augmentation de"847,l-10 ki^. sur la se
conde.' ■ 1 (■ ■- -
Un travail très important vient d'être exécuté
dans notre port; le Barachois,.comme port,
laisse'beaucoup à désirer; il est trop petit, et
n'a.pas assez de profondeur;' «t
. , ., et n'est pas sûr
par tous'les vents. Dans le fond du Barachois
existe un étang vaste, mais peu J profond, qui
se trouvait en communication avec la marée
...... .w .
par un'chenal étroit, tortueux et impraticable
pour n'importe quel navire. Au moyen d'une
très faible dépense, 13,000" fr. environ,'un canal
de 60 mètres de longueur et do 8 mètres de lar
geur a été creusé-de 2 mi^O sur toute sa super
ficie. Deux- goélettes' sont déjà entrées dans l'é
tang et'y reposent paisiblement d'ici' b quel-
quos jours,_ on pourra y faire' pénétrer 'tous les
Dâtimi'ûs tirant; moins de 2 môtrésid'oau," c'est-
à-dire la majeure partie de' ceux qui hivernent
dansnotre* port. Il-'sera facile ^maintenant fle
creuser l'étang, car son fond n'est' quo vàsèet
sable; et'bientôt lo port de Saint-Pierre suffira î
tous les besoins de nos. armomous. *
., : Pour ..extrait : c. piEt.
Rtetoiôx,
de Saint-Denis en
.On nous ecrit uo aatni-Denis en date du 18
octobre-;, ■", ■. , , ■, :
ï Notre courrier d'Europe est arrivé ici lo tJ do
ce, moi s, parle paquebot dea messageries impé
riales ^Mozambique, --qui avait-quitté Suez I«
îesejjtomDre.
.. - -i . ,i, »La»frégate à hélico l'Armorique, qui porto la
guidon; de,M. lo capitaine jie. vaisseau Gizolines,
te nouTOau ciainmandant de laulivisioD' naval»
des: oôto^ orientales d'Afrique, i.W mouillé, sur
«otreirade leil^-siiptembreiieroier .xîe .bâtiment
a ap.pareiillé-te -il a,octobre pournaller visiter losi
dillureua points:de (a station, : Sainte-Marte' de-
Madagascar,. Tamatavo, Mayotte ot Zanzibar.
■ •' La^rand transport là Sarlhe^\Qmin\ tte S«7-
gon, est arrivé ici lo 7. octobre, et nous a ap
porté .un. convoi de 194 Anoamltes condamnés
a la transportation et qui viennent sorvir dans-
nfstre «olonie, oommo engagés, durant le temps
de leur peine. La Sarlhe, qui rentre en Franco^
a repris la mer 1e 14 octobre.. ," ■
.. La sécheresse qui persistait depuis plusieurs
mois atenfin cessé:•' Nous avons ."eu de'forte»
pluies qui ont déjà fait lw plus "grand bien aux:
jeunes plantations, La manipulation courant»
_ » ««tsi- surtout par
l'absence de-vesou que pèchent les cannes cou
pées. i. .v v
■ Nos expéditions de; sucre pendant le mois
écoulé bnt
Feuilleton du Constitutionnel, 21 nov.
.NOUVEAUX MÉMOIRES
no
IAKÉOIAL UUC'DE UClIKUill
1698 — 1788.
LA-
LIVItE TROISIÈME.
COMÉDIE DE LOUIS XV.
4723 — 1760. .
CHAPITRE IV.
Î.E PC EL DE PHILIPSBOCRG.
Cfiuite.)
Le l3-octobre 1723, le comte de Belle-Isle
s'étant emparé, suivant l'usage, à chaque
guerre d'outre-Rhin, de la ville de Nancy et
de la Lorraine, sous prétexte de les mettte à
l'abri des incursions de l'ennemi, Ja rampa-,
gne fut inaugurée par l'investissement du
îort deKehl, devant lequel on ouvrit la tran
chée le 19.
G'estdonc en octobre1733 que,sur la con
clusion du traité d'alliance entre l'Espagne,
la Sardaigne et la France (27 septembre), et
sur la publication de la lettre du roi, du 10
octobre, demandant compte à d'Empereur,
comme d'une injure personnelle à la fois et ;
nationale , de sop opposition d'abord com
minatoire, bientôt armée à la seconde élec- !
tion de Stanislas, les troupes s'ébranlèrent
de part et d'autre, vers l'Italie et l'Allema
gne, et que ce procès en litige se trouva ou
vert, au kiriiit du canon, et livré à la raison
du plus fort età l'éloquence de la victoire.
Cette première tampagne, tardivement
entamée, prématurément close, n'a ; guère
que la valeur d'up prologue brillant et d'un
assaut de calvac&des, .
Parti à la fin d'octobre, ainsi que. je viens
de le dire, pour l'Alsace, avec le ban et l'|ir~
rière-ban de la noblesse militaire,, heureuse
d'une occasion de gloire si longtemps atten-
tendue,- et Hère de voir à sa tête tous les
princes du sang, excepté M. le Duc, réduit
par la disgrâce et les rhumatismes à son
tfiste coin dû feu ds' Chantilly, j'étais re
venu, en décembre, bredouilla de tout ex
ploit, me rôtir l^s mollets au lever du roi,
devant la grande -iKhemmée de l'Œil-de-
Bœuf. . •
Nos compagnons d'Italie n'avaient guère
été plus heureux, et te rideau bianc de l'hi
ver tomba à peu près en même temps sur
deux expéditions qui eu sson t flni comme des
parades, sans le double succès, qui en pro
mettait de plus solides pour l'acte suivant,
de la jprise du château de Pizzighettone, par
le maréchal de Villars, et de l'occupation du
fort de 'Këhljpar le maréchal-de Berwick.
: L'un était parti,en promettant à genoux, à
la reinp, qui avait voulu attacher elle-même
-une cocardes brodée de ses mains au cha-
vpeau à plumes blanches du nouveau maré
chal-général, d'entendre la messe èî Milan.
Il avait dâ s'arrêter, en chemin, mais n'en
paraissait pas moins satisfait, étant de cèux
qui voient toujours les choses comme elles
■ devraient être, et savent enfler en victoire
les joues du moindre succès et changer en
trompette de renommée' le fifre de la pre
mière escarmouche heureuse. s
L'autre, qui n'osa jamais rien promettre
-de sa vie, de peur d'être obligé de tenir, re
vint à la cour, toujours froid et glorieux à
l'ordinaire, faisant porter devant lui, avec
autant d.e cérémonie que s'il se fût agi de la
clé du paradis, 'le verrou arraché à la pre
mière perte de l'Allemagne.
Il se fallut contenter, pour l'année 1733,
de ces deux modestes fiches du jeu et, eh at
tendant le gain de ia partie, on fit chanter
en pompe à'Notre-Dame un Te Deum d'ac
tions,de grâces, pour les victoires qu'on au
rait pu remporter si l'on en avait eu Je temps
et si un hasard malin n'avait mâlencontreù-
ssm^pt déchaîné sur l'Jîurôpe, en cette an
née 1ÎS3, la plus rldipu[a j,a fois çt la plus
gênante des épjdémi^i.
Il s'agit d'une sorte de contagion de rliu-
. •» j^v.i4\>ui)v i'^ 1I1U13
«coûte Certaine activité ; elles se
•sont élevée&à kilogr.; cei v 'qBi parte à
^'-''expoTtation, au 18 octobre,-du «u-
cre'de la.ïécolte de 1808.
^Pour-extrait : c. pikl.
! .K.OByELILES -®E. .
.. ■: . ',•■■■.'.ESPAGNE.' .
Un journal démocratique* fait obsorver qu'à la
manifestation libéTatemonareîiKjueâe diçnanchej
des généraux et ofticiors supérieurs de l'armée,
ont assisté nonobstant la circulaire iu ministre
dè la guerre, et il ajoute : 11 est bon de toute»
manières de constater qu
a fortiori assister-aux.m anifestation s ré publ i-
mes, de peste du coryza, qui n'épargna guè
re personne, même moi! ; Quelques-uns eh
mburaient^. mais : tous étaient frappés, et
l'air était plein du bruit ou de l'écho d'un
cacophonique concert de gens toussant; cra-
chant, se mouchant, soupirant, pestant à
qui mieux mieux ,, et maudissant à l-'envi
J'influence -sternutatoire qui déchirait les
poitrines et déformait les nez. - ■
Durant tout l'hiver, ce fut un enrouement
général,un enchiffrènementuniversel.On^eût
pu museler les hommes comme les chiens,
si cette rage, anodine ne se fût bornée, à ces
symptômes exliilarans, et si; parmi tant,de
bouches ouvertes, il y en eût une seule ca
pable^ de mordre. Enfin, en mai et juin,
alors que 1A Gazette de Londres enregistrait i
jusqu'à trente mille enrhumés dans la>seule
capitale insulaire, et alor^qu'à Paris les mé
decins, chirurgiens et barbiers se félicitaient
de l'aubainç qui triplait,leps profits (car
l'arbre de la vie-humaine, si violemment
ébranlé-par ces tempêtes stomachales, " jon
cha les' cimetières d'Europe de ses -plus
'vieilles feuilles et de ses pius jeunes bour
geons), en mai et juin,les premières tiédeurs
d'un tardif printemps fondirent toutes les
glaces, dissipèrent ^ous les brouillards.
Le monde en -larmes respira,--saluât le
retour dp l'éjat »iPripal ^u^-joyeux :.pM'l
Vûiiï hmi^e} \j)s ^quçliQiçs, §i's mois était*
(iaus'ioutes los mains; coi"--"
:,-t — -.: r " . jU ,B les drapeaux
sur un front de bandière, rentrèrent, humi
des d'un long usage dans les poches; les
perruquès et lès manchons reprirent leur
taux habituel ; la baisse du tabac d'Espagne
et de la poudre Digby attesta la clémence
des cieux enfin apaisés; ét à l'Opéra, dès
novembre 1734, le limonadier put repren
dre son commerce de liqueurs fraîches et
de truffes, remplacé, l'hiver précédent, par
le pharmaceutique négoce de la pâte -de gui
mauve. ■■■ '■■■
- Cette année 1733 fut d^tilleurs marquée
par des événemens plus sérieux et par des
catastrophes • moins -ridicules que cette pur-
gation épidémique "des humeurs univer
selles. •
La faiiftille déjà nçmbreuse issue de l'inr
différent et prolifique mariage de Louis XV,.
perdit soudain, comme un pommier, ver
doyant à la fois et rosé, frappé de la gelée,
ses dernières fleurs et .ses premiers fruits.
- Là troisième fille de France, Louise -Marie,
née en'juillet 1728; tomba d'abord do la
branche, au moment o\i cette jolie enfant, '
arrivée à l.*^ge de quatre ans , prenait à îô
fois la co.uleùi; de la yieet le parfum de iv»
pérance. . ■ ■.
plus ! .. sechées, qu'une nouvelle et
Uuellô blessure rouvrit la source d'une
affliction partagée par la nation.
Lo-7 avril iÊ 33, le jour delà dernière fête
- ' - - ifi' t
de Pâques, le duc d'Anjou, âgé de deux
ans sept mois (30 août 1730) suivit prématu
rément au tombeau sa jeune sœur; qui ea
avait laissé la porte entrouverte. '
H né demeura: plus au roi ét'à îa France
d'autres en fans que* le premier Dauphin , Agt
de trois ans et demi (4 septembre'1729), /*
les deû*'fiiifc-
, - ..wj, uu premier
épanouissement d'une rassurante fécondité :
Marie-Louise-Elisabelh et Anne : IIenriettede
France; venues au monMe îa veilfe du jour
de la Vierge, 14 août 1727,- ' ; *
Mais, à le prendre surtout par ses consé
îences,; liaecidént capital dfl- l'amusA- i**
capiîa) del'aunéé 1733
«ion des
s cours
nt
sur
. '~'i A aut
fut certaineménVla première expias,
levaiuà accumulés entre les diverse» cou
depuis la mort de Louis XIV, et ; qui devaieti
tenir pendant vingt ans riîurope entière su
nn v/*»!'»«*■*■»
un volcan.
Ces sourdes fermentations, dont j'avais,
à Vien,Be',. conjuré et retarde l'éclat, troii-vè-
reat une première étincelle et une prçapiètfe
issue dans le conflit soulevé par la tn'ort de
rél^oieurd* Saxe Frédéric-Auguste, roi de
^"^îie depuis vingt-six ans, en vertu d'un»
élection usurpatrice des droits que conférait
à Stanislas une élection antérieure, annulée,
aux yeux de la Russie et de son protégé, fils
du roi défunt, par là déeheatïcw d'un long
"exil. ■. " ■ ■■.■■■ -. ' ■
S tahislas était loin de partager "cet te opi
nion, et ,il devait profiter, au risque d'en-
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