Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-29
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 juillet 1866 29 juillet 1866
Description : 1866/07/29 (Numéro 210). 1866/07/29 (Numéro 210).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
51« ANNEE.-*N 9 210.
A OjNNEMENS DES DEPABTEMENS
BUREAUX A PARIS | rol
B
TROIS MOlS,,,,,,v
SIX MOIS....,...,,
UN AN.iiv......'.»
S6 FB.
32 FB .
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focb les pats. ÉTRÀPfGEHS) voir. letableau
publié les 5 et 20 de chaque moisi
Imp.'L. B oniface , rue des.Bons-Enfans, 19.
..La mode d'ABosNEWEjrr le plus simple est l'énroi d'u
- . . sur Paris, à Tordre de t'ADiiiNiSTitAtEirR du iou
DIMANCHE 29 JUILLET 1866.
' V
ÂBONNEMENS DE (PAWSrf
TROIS MOIS.......
SIX MOIS..'./.;.
UN AN
UN NUMÉRO. 350 CENTIMES.
13 FB^
26 fb^
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journa
poyt^ou d'un effet
ois, n. 10. '
JUILLET. | des de là Prusse étaient primitivement beau-1 nouvelle de là suspension d'àr
"*]. i p/itt'ri t\Îi»c ""■ * **' ■* 1 " ~
JOURNAL POLITlOtlE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL
- '. j t •..-■■■ .. v ., ,A£ .f .? . - • -S ^ .1, ' '
, | ^ •' ^ | • —W yuw^uv iUUUJt ' .
ï\»4 • ? jpôur lès AiwONCBi à MM. .ÉÎcc^BT;'-iUraiiis,- ,: 8oi4ùM'- bi C®
f plai» de laBôufSô, S^ àrM. DwoRT, ?^ môCoq-Héron,etau bureau du journal.
Les lettres ou envois tf argent mon affranchis sontrefusêti
y * : Les articles déposés ne sont pas^rendûs^ -
Les abonnemens datent des 1" et 16
de Chaque mois.
Le, Moniteur de ce soir noiis annonce une
heureuse nouvelle : les plénipotentiaires de
Prusse et d'.Autriehe.au quartier général de
Nikolsburg ont conclu un armistice dé qua
tre semaines et signé des préliminaires de
paix! M* le baron Vôn der Pfordten, au nom
des Etats de l'ÂHemagne méridionale, a ac
cédé à l'armistice. C'est là un fait considéra
ble, et, nous pouvons l'espérer, un pasdécisif
vers une conclusion pacifique. Sans doute,
il reste encore entre les puissances belli
gérantes : de graves ' intérêts à' débattre et
bien des points litigieux à fixer; mais on a
reconnu qu'on pouvait s'entendre sur les
bases essentielles 'd'un arrangement, et ces
bases ont été consignées dans un acte sô-
lennel qui lie désormais les parties. I/o-;
pinion publique, en France èt en Europe,
attendait avec anxiété ce grand résultat, dont
elle fera remonter l'honneur à la liaùte"mé
diation de l'Empereur Napoléon. C'est à ses
bons offices désintéressés que les peuplés
sont redevables de voir cesser dès à présent
l'effusion du sang. Ge matin encore, le télé
graphe nous apportait de nouveaux bulletins
de bataille ; ce soir, la sécurité renaît; car
on a plus que l'espérance, on a le commen
cement de la paix.
; D'après nos nouvelles d'Allemagne, lës "Eà'-
scs d'arrangement convenues à Nikolsburg se
raient ipeu près les suivantes : L'intégrité ter-,
ritoriale de l'empire d'Autriche est mainte
nue, sauf ce qui regarde la Vénélie. L'intégri
té territoriale du royaume de Saxe est égale
ment stipulée. L'Autriche accepte la for
mation, dans l'Allemagne du Nord, d'une
confédération placée «sous la direction ex
clusive de la Prusse. Les Etats de l'Alle
magne méridionale conservent leur existence
internationale indépendante, èt sont libres
de se grouper comme ils l'entendront. Une
indemnité do guerre de vingt millions d'é-
cus (?o millions do francs) est payée par
l'Autriche à la Prusse.
Ces conditions sont équitables / si l'on
tient compte de la situation créée par la
guerre. L'intégrité territoriale conservée à
l'Autriche, malgré l'issue désastreuse de la
lutte, est une stipulation importante à la
quelle doivent applaùdir tous les esprits éclai
rés et prudens, qui regardénteomme un inté-
rêtdepremierordre le maintien d'une grande
puissance pondératrice au centre de l'Eu- :
rope. Nous croyons savoir que M. Beriedétti,
ambassadeur de France, présent, à Nikols
burg, a eu l'ordre d'insister également pour
la conservation intégrale du royaume de
Saxo, qui est devenue l'une des clauses des
préliminaires.
La reconnaissance exclusive de l'hégémo
nie prussienne dans l'Allemagne du Nord,
qui est le terrain naturel de l'influence re
vendiquée par le cabinet de Berlin, était le
but direct de la guerre ; elle devait donc fi
gurer au premier rang parmi les stipulations
de la paix. Mais les Etats allemands au Sud
,.du Mein, situés en dehors de l'orbite de la
Paisse, échappent à l'action immédiate de
cette puissance et lès préliminaires tiennent
sagement compte des données géographir
ques, politiques et sociales, qui appèllent
ces Etats à une existence internationale, in
dépendante. ;
La question dés indemnités de guerre a
dû être l'une'des principales difficultés de la
négociation. On nous assure que les deman- j
coup plus fortes. 1 Réduites,'surles observa
tions du représentant de la France , à vingt
millions d'écus, elles rie dépassent pas lés
limites autorisées par les précédons en par-
reil cas.
Un dernier point sur lequel ont porté avec
succès les-eiïorts du gouvernement français,
a été de faire comprendre dans l'armistice
les Etats dé l'Allemagne méridionale, qui
étaient Testés exclus, on le sait, delà suspen
sion d'hostilités d'abord conclue entre la
Prusse et l'Autriche. Ces Etats, dont lés in
térêts, tels que la guerre" a pu les modifier,
doivent faire l'objet do négociations ultérieu
res, demeurent, dès à présent, à l'abri dés
violences èt des maux qu'eût entraînés pour
leurs populations la continuation de la
guerre.
v On le voit, la situatio* de l'Allemagne, si
compromise dans le terrible conflit dont nous
venons d'être témoins -, s'éclâircit aujour
d'hui, et des solutions se préparent à tant
de difficultés qui : paraissaient Insurmonta
bles. Le sang ne coule pins; la raison des
hommes d'Etat et la prufjèntë, des cabi
nets retrouvent leur«mpire légitime; les
populations reprennent confiance et les in-»
térêts se rassurent. L'hommage do la: recon
naissance publique s'élève vers le chef puis
sant et respecté delà France, qui n'étant
point engagé dans la lutte et ne recherchant
aucun avantage personnel, n'est:intervenu,
avec l'autorité que tous lui reconnaissent,
qu'afin deMter le terme de la conflagra
tion qui, on si peu de jours, a fait tant de
victimes'. Il a su modérer les prétentions |
contraires, proposer des bases acceptables
d'arrangement, et rendre ainsi à l'Europe;
avec le rétablissement de la paix, tous les
bienfaits de l'ordre, du travail et.de la civili
sation. -
PAULIN UXIAYRAC.
armes a trouvé
Medici à- plusieurs lieues da " I
i Lê gouvernement de l'Empereur a reçu le
télégramme suivant :
; . « Nikolsbourg, 20 juillet
» Les plénipotehliaires de l'Autriche et de
i la Prusse ont signé aujourd'hui un armistice
de quatre semaines et les bases de la paix.
I » Le baron Von der Pfordten a accédé
pour la Bavière et les autres Etats du Midi,
à l'armistice. »
Un télégramme de Florence, à son tour,
apporte des nouvelles relativement aux négo-
ci (lions avec l'Italie. Le journal Y Italie dit
jque le. droit des populations vénitiennes do ,
disposer d'elles-mêmes a été reconnu.La mê
me feuille assure aussi que la question du
Tyrol méridional recevra une solution satis
faisante;;
^ Les Italiens ont compté surtout sur le fait
accompli' de l'occupation " de Trente pour :
faire prévaloir leurs prétentions sur cette
partie-du Tyrol..
la -générait
Trente. , , ...
Les populations, en ItalieV se montrent
toujours fort affectées de l'échec de Lissai
Des cris ihenaçans ont été proférés, à.'Gê-*
nés, eontre l'amiral Persano, auquel .on re
proche de nombreuses fautes.'
, « La rèntrée des navires italiens à Ancôrie p
D.dit l'Unité italiana, a été quelque Chose, j
» de profondément triste et; morne et ne i
» ressemblant nullèmerit aux suites d^une
victoire; Les équipages étaient abattus. «
L & Gazette àe Bavière annonce que,' le 26,
le combat commencé la veille a recommencé
entro les Prussiens et les Bavarois, près dé
Rossbrunn. Cette fois,, les Bavarois auraient
refoulé les Prussiens, et les' 7® et 8 e corps
d'armée fédéraux avaient occupé une forte;
position à" Rottendorff. lïer, lés, Prussiens
ont bombardé Wurtzbourg, mais ils ont été
repoussés, avec une perte de. 16 canons. ■'
. L'affaire de-Francfort est vivement' 'discu- j
tée dans les journaux prussiens et dansées
correspondances de cette ville! L'esprëmïèr9 ;
essaient de justifier les rigueurs exception
nelles dont on a usé envers la malheureuse
villë..On met sur lé compté diigouvernement
:et de, ia popul^tioii, de t Francfort des .actes'
qui ne sont nulleriienlde leur fait. ;
^Urie'lettre adresséb' à'Tâgenee' flavas-,
affirmé : que la ville de Francfort n'a pas dé
claré la guerre à la Prusse; que des familles
pnissiènnes ont continué; depuis le com
mencement de la guerre; à résider tranquil-
lemient à Francfort et qu'elles ont mêihe pu
profiter de leur séjour pour informer les gé-
raux prussiens,. .par voie télégraphique,; des
mouvemens militaires. '
Ce sont les Bavarois qui ont occupé le
télégraphe prussien; le contingent francfor-
tois n'a pas été mobilisé; le Sénat s'est oppo-.
sé à l'exécution d'ouvrages fortifiés. Tout ce
qu'on peut reprocher .Via ville de Francfprt,
c'est soti esprit fédéra! et ses "préférences
pour l'Autriche ; et- c!est uniquement à
cause de ces sentimons qu'elle a aujourd'hui
à,endurer.les rigueurs, des généraux prus
siens,'.';
Quant au paiement do la contribution,
.rien n'est changé jusqu'à présent dans les
dispositions du gouvernement prussien. La
dépufation envoyée à Berlin n'a pu rien ob
tenir. Il paraît qu'un appel suprême a été
fait à la clémence du vol . .
, .Los questions intérieures préoccupent, à
Vienne, les esprits- malgré les complications
du dehors. Le Débat do Vienne croit pour
voir affirmer que le cabinet ne songe point à
se livrer aux théories exclusives de tel ou
tel parti. ,
; « Nous croyons être très bien informé, dit
v cette feuille, de la situation dans les ré-
» gions compétentes, en affirmant que l'on
» n'y songe ni à la centralisation, ni au pur
» dualisme, ni au fédéralisme. L'iJée pré-
» dominante qui règne dans ces régions est
» d'arriver à une transaction juste et équita
ble entre les intérêts et les droits fondés
» do l'ensemble de la monarchie et ceux de
» chacune des parties qui la composent. Mais
aucun des principes désignés ne peut/
vdag a adopté les modifications à la Constitu-
mHLe roiiera'demain, en personne, la clôture
i session. . .tw
• ' Mannheim,: 28 juillet, .
On mande de Francfort que Je. général Rœder
' a.notifié à la chambre de commerce que dans le
cas où la ville ne paierait pas : les 23 millions de
florins il ferait cerner la ville et.,empêcherait
toute communication à l'extérieur.
Le général a réuni le Corps Législatif et lui a
fait la même communication,. .
L'enterrement du. sénateur Fellner.a eu lieu,
jeudi, .à quatre heures du matin. Malgré: cette
heure matinale, la foule était immense.
. L'autorité pri'ssienne.avait défendu, de pro-<
noncer aucun discours sur la tombe.
Les chœurs des sociétés chorales , ont, .seuls
chanté des psaumes.. . . i . .. , : ,
• . Munich, 27.juillet, soir. ,
On attend aujourd'hui même la conclusion de
l'armistice entre les Autrichiens et les -Prussiens.
On s'attend aussi - à une suspension d'armes
do cinq, joara entjre tes Prussiens et les Bavarois.
: Munich, 27 juillet, soir. ;
On lit dans la Gazette de Bavière :
Bottendorf, lo 26 (10.houres du soir.) ,
Aujourçl'hui. :1e combat a été renouvelé prè%
de Rossbrunn r par les 2 e et 4° divisions d'in- f
fanterie et labrigade de réserve, .L'ennemi a d'ff
reculer à la suite du'mouvement» offensif de la
brigade dé ; réserve et du -feu bien dirigé de l'ar
tillerie. Il y a eu ensuite une attaqué,brillante de
la cavaloriç de réserve contre là cavalerié'en-
nëmie sur .les hauteurs de ijettstadt. Le passage
du Mein a eu'lieu-sans obstacles., i » i ?
Les T et 8° corps d'armée se trouvent dans
une position .'concentrée à Jtottendorf; '
, v; v . - Berlin,,^ juillet, soir,, ^
" On mande de Norden (Hanovre),,, le 20
Ujie adresse envoyée-d'ici au roi de Prusse
exprime l'espoir dei'union de tout le royaume
de Hanovre à la Prusse. v ^ ;
• , ' .v : j 1"; Berlin,,27 juillet, soir. ;
On mande d'AÎtona, lé 17» -
Une adresse, dont le bourgmestre Thaden a
pris l'initiative, et demandant l'annexion à la
Presse, circule parmi .les habitans de la ville., ,
• ; <> i . Vienne, 27 juillet, soir.-;
MM; Karolvi, ÎJegenfeldj et. Brenner sont, re
tournés à Nikolshourg. La situation est à la paix;
1 Lés ministres Leidwig et Nùsslin copgerv^if^
leurs^pg^éuillès.^,y "K.
•V Un plénipotentiaire s'est rendà * la nnii.âw
niere Auprès du' général de Manteuffel a§S;d'
concilier une suspension d'armes entre Badé j
là Prusse, re plempotentiaire ést parti aupu.**,
d'hui pour Niltolsburg afin de traiter sur l'ai^
mistice et les préliminaires de la paix.
• ' . r Bruxelles, 28 juillet.
La Banque a réduit le taux^de son escompta
do to/a ûi,'- -.L-, vu.
- . : ■ ; iv Bucharest; 20 iujllçt,
u „ MUUMia , a uttu.; Le ministèrevvient do donner:sa démission,.
On attend comme.imminente la prolongation de ^ prince Jean Ghika est chargé de la prési-
l'arnjistice. ••• 1 ■■■ ' « dence du conseil et do la formation du nouveau
: " Vienne, 27 juillet, soir. cabinet.
•On lit dans la Gazette de Vienne, édition du
soir .. . ......
« La suspension d'armes qui vient, d'oxpirer a
été iprolongée jusqu'au 2 août- A partir, de ce
jour, un armistiçe ae quatre semaines a été con-
cl'u. M. lé" comte Karblyi a apporté, pour être
ratifiés, les préliminaires de paix convonus en
tré lui et M. de Bismark. # - . ^
■ - : Florence. 28 juillet.
Lo prince Napoléon est attendu; dans notre
ville
COURS DE LA. BOURSE. <
cocnspBCLOTURE. la 27 le 28-- Hausse. Baisse;
30/0 ail coràpt. 68.75 68.80 » 05 » ».
—Fin du mois. 68.75 68.85' » 10 » »
4 l/2aucompt. 97. » 96 25 » 25 » »
. . . -J S • • • •
; , Munich, 23.juillet;
•j^ier, les Prussiens opt,bombarde. Ja villç de
wurtzbourg. Le toit de l'arsenal â pris f pu. Les
Prussiens ont été repoussés avec- une perte; do
16 canons. Les dommages causésà la ville sont
peu considérables. M. dp Vambuhler' ; ministre
de Wurtemberg, a traversé hier Munich se ren
dant à Vienne et au quartior général prussien.
Munich , 58 juillet.
La Gazette de Bavière, d'hier soir, dit que
. rès de Wurtzbourg,
mais qu'on ne sait ;pas si la. lutté a pris plus
d'extension. Vers onze heures le canon 1 '
forteresse; a pris part à l'action. , , , :
■ Berlin, 27 juillet.
La Gazette de VAllemagne du Nord donne les
ronseignemens .suîvans .dans le..but défaire
mieux apprécier l'affaire do la contribution im
posé» à la ville de Francfort, affaire qui, dit-
elle ; a été exploitée .pour rendre la Prusse
odieuse : ■■■ •-■: i ■ . ,
« La villo de Francfort a. un budget do re
cettes annuelles do 3 millions,do,florins a/ecun
excédant do l >00,000 florins, sur, lesquels,-un
emprunt pourrait facileinéiit'P.tre contracté.Que
Francfort ( ne veuillo contribuer ;en rien -aux
------- 1 - ■
Sa Majesté l'Empereur a efuitté aujour-
• :^/i::u.,.:-'Eior(^;2|Iuill^: àibnzalmres, palais de Saint-
Xitalie confirme la.nouvelle^ quo le» négocia^ Cloud, se rendant a Vicliy , ^ .?
lions engagées au quartier-général pour ia con- Les jnihistres se sont réunis ce matin en
clusioti dfun armistice;,ont abouti à un résultat Conseil/hu :palais dé Saint-Cloud,. sous la
favorable poqr la'dignité et lès intérêts 3e l'tla- n * iJ "™-
Hé. Lp gouvernement - françaiSi reconnaîtrai^lo
droit des populations' véintiennos--de disposer
elles-mêmes 4$ leur sort/La cession, et l&réiro?.
cession da.ia Vénétie auraient été pourJ'Aur
triche uno cause dp prétentions^ relativement ;à
l'|ngérence|def puissances'- catholiques dans. les
affairés dé liomé. Les négociations pour la paix
se poursuivent directement, entre l'Italie', l'Au-
triclio et la Prusse. La question du'Tyrol italien
recevra une solution satisfaisante.
Le général Gialdini est arrivé à Udine.
présidence xfe l'Empereur. . ■
. Sa Majesté l'Impératrice assistait à cette
séance. : ^ '
Trieste, 27 juillet:
'Ze Moniteur publie "ce"matin un décret
impérial portant promulgation de la conven
tion' postale conclue "entre la France et lo
Portugai;déjà àla date du24décembre 1865,
mais dont les. ratifications n!ont été échan
gées à Paris que le 2 juin de'cette année.
Nous n'en reproduirons pas le texte à i
^û PAn '
A/ un ci wi.* [JclS A.© 16X16 ù C3LÛS*
'Los avis d'Athènes sont du %\ juillet. On avait son.étendue, niais nous allons en analy-
appris l'arrivée du roi à Corfop,Lê ministre do sor les principales disposipon^
la guerre, M. Artemis Michos, avait donné "" A ""
*' ' '
— —v.». o,-u me! ruu; un uuu .- i uiiuiiu», avau uonne sa
depuis midi, on se bat prés de Wurtzbourg, démission; u- avait-,été remplacé par M. Zim-
Tlinia nn'nn nn onîf i« pjyg ' hrataL-i ■
de la
brakoki.
Onmandë de Constantinople. lé 21 :
Le licéhciomentdesradifs est suspondu, et on
a ordonné la mobilisation de quaranto nouveaux
bataillons. La .Porto fait transformer ses fusils
en fusils se chargeant par la culasse.
, Un changement ministériel-vient d'avoir lieu
en> Perse. Foruk-Khan. est. rédevenu ministre
d'Etatot.de la maison du shah. , . ,
» r* i* ' • -
Avons-nous besoin de dire que cette con*
veri tion; comme 1 tous lès actes passés entre
cotre gouvernement et les gouvernemeris
étrangers, stipule poiu notre commerce d'i
nappréciables avantages et doit exercer une
heureuse influence sur le développement do
nos relations avec le Portugal?. ~ .
' Régularité, sécurité, célérijlé;'' économie,"
pxtensiôn du service de la poste à d'autres
objets que les;'' lettres j telles sont les, çon-
fîjtisirtP'
.. ^ soin iqs con-
■ i- Marseille, 27 juillet;» h. du soir. •» clitions^ nouyelles' qui, vont'!régir";.là irans-»
i .On' mandé ide Rome, 26 Juillet.*: Les autorités pission des correspondances, des
d'Ancôno ont demandé,, télégraphiquomontj un piésiet. des — J -
1 • ifUlfl nf. ritt roiimonv—
, v »v 0 *^Mi>4m«ucuv{ im nies .,et dès -.6
certain nomhi'oide chirurgiens, et dp rejigioux- eritrè''les deux pays. Le service sera dorér-
hospitaliers pqur les . soins que réclament les- na yàht quotidien par là ydle dé* terre ,à tra^>
.v,.. xi*», uua i Pde!».flotte,repart».enUreAfe yersTEs 'pagne.-*ïi-coriliriuerà'à s 'effectuer,
charges éuorinesque supporte le peuple prussien ® '
pour-t'Altémagné. cela s'exnhnnn>n»r..l'amintinn i nersnnn
. , iitipri-
échantillpns de ( marchandises
pays." te
U 1 1 I * ..j j. - . .w mumuiw pt MOWlUU
pour I Allemagne, cela s'explique par l'agitation
constamment entretenue-dans cotte ville contre
t , t — w, v*iyvjv«v» f
personnes requises sont parties- aussitôt pour I p^Que-
ç<® différentes localités. •' • * • j bols-pb^ïe.qopî l^s voyages, onile.sait, n e-
la" Prusse. Il a été constaté officieliément que les j ^ ssa . /ermentation
sénateuî's^eljnerotMu llor avaient promis quo la """"
.. promisquo
question do la contribution serait très prompte^
ment résolue d'uue manière satisfaisantes! ou
permettait au Sénat et à. la représentation de la . . . . , . ;J
bourgeoisie nat s'est déclaré; presque à l'unanimité, pour lo
Dainmnnt Hivl» pnntrîKnfîrtr* ♦«r..4î« —
extraordinaire existe parmi - lés inembrési.;du
parti de faction;; Un'service clandestin do. dé
pêches a été organisé -par le comité national
qui répand parmi la population toutes les nou-
VO.l'Ott HiV Itï
. » , voyages, onile,sait, n'é
taient pas aussi fréquens. "
»
» seul, amener celte transaction.
Par une ordonnance en d?té du 26, le roi
« Nous ne croyons pas, dit à ce sujet de Prusse ajourne à bref délai la réunion nes
l'Op'mione, que l'on puisse traiter de paix • Chambres qu'il désire ouvrir en personne.:
» sans sous-entendro la, réunion du Tyrol : On écrit de Londres à l'agence Havas que
» italien au royaume d'Italie. C'est ce qui le ministère n'autorisera pas une démons-
p a été compris tant par les hommes politi- iration, lundi prochain, dans Ilyde-Park ;
» queS qÙe par leS militaires T ac mm.- mais il a rlnnniS m, i.. i:_~-
par les militaires. Les mou- mais il a donné au comité .de la ligue de la
du-général Médici data* la . di- féforme la permission; de convoquer, si; elle
d'autre but le désirait, un meeting à Primerose-Ilill. On
nè sait, pas encore si le comité se décidera à
tenir ce meeting. On espère que, lundi pro
chain,les désordres ne se renouvelleront pas;
E douard S imon. ..
p vemsns
» rectipn de Trente n'avaient
«que 'de prendre possession ; de cette
» province italienne. Aujourd'hui même
» doit avoir été envoyé au général Medici
» l'avis de la suspension d'armes intervenue; |
» mais il ae pourra le recevoir qu'après de-
» main, et si nos nouvelles sont exactes,
» comme nous avons lieu de le croire, la di-
n vision Medici doit arriver à Trente demain
» matin. Ge fait pourra beaucoup faciliter
» les négociations touchant le Tyrol italien.»
Or, on sait'que cet espoir a été déçu. La
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE
AGKNCH BAYAS-BDLUB& -
... Copenhague, 27 juillet, soirv,..
Le conflit constitutionnel est termine. LeRigs-,
^ t Vf f VUl »U
„.paiement de la. contribution, tandis que la- re-
'présontatiou dë la bourgeoisie a .fait valoir que
les corps d'Etat ayant été dissous commp tels
par li s. Prussiens', ni eux ni î le Sénat n'étaient
autorisés à voter le paiement: (jio la'fcontribu
tion. La réunion -fut alors ernployéo à provo
quer dans les rues une démonstration contre la
Prusse. » ' ' ;
Berlin, 27 juillet, soir.
Lo Moniteur prussien ,,publie l'ordonnanco
■ royale suivante : ■ . — i
"« Désirant ouvrir les Chambres en personne,
ce qui, selon toutes les probabilités] pourra avoir
lieu dans le courant de la semaine prochaine,
j'ajourno l'ouverture fixée au 30 do ce mois, en
me réservant de fixer un terme ultériour.
» Nikolsbourg, le 20 juillet.
» Signé !i GUILLAUME. »
Berlin; 27 juillet, soir.,
La dépûtation. de Francfort n'atteindra pas
son but ici. La diminution de la. contribution
de guerre' no peut être obtenue que par un acte
de clémenoe royale. La visite tpio la députation
a faite à M. de'Savigny n'a été qu'un acte dp
politesse ; M. de Savig'ny n'a aucune position
officielle dans cette affaire.;
. Berlin. 27 j ui Ilot, soir,
On lit dans la Correspondance Zeidler :
« La conclusion do : la paix aura lieu proba
blement très prochainement. Lai position des
souverains absens doit être réservée & une eife
tonte avec le roi de Prusse et ù un vote du Par
lement; les pays occupés ne pourront pas-tous
être traités sur le même pied. On espère que la
tentative de médiation du gi'and-duc do Bade,
en faveur de l'Allemagne méridionale arrive
ront bientôt à,,,un bon résultat., , . . r , -, . , 1H i;
Berlin, 27 juillet, soir.
On mande d'Aschaflfcnbourg, le 27 ; La divi
sion Gabon a livré un combat heureux; le, 28,
contre lé 8 9 corps d ? armée pr6s,do,Gerchteim,
et la. division Beyer contre les Bavarois près dé,
Helmstadt. Les divisions Beyer.et Flies ont re
foulé les Bavarois près de Rossbrunn. L'armée
prussienne se" trouve, à. onvjron 10 kilomètres ô
l'ouest de Wurtzbourg.
On assure "que le roi' François II a vondu lo
païais s Farnèse ù .l'Empereur Napoléon.
Madrid<.27^uillet, H h: du soir ;
, M. Mon est nommé ambassadeur près la cour
des Tuileries. Il va partir immédiatement.
La Gazette officielle annonce que M. Trupita
est nommé gouvorneur de la Banque.
; Voici les dépêches que nous recevons c»
»oir : 1 ■ , ' ■■.■■.-■■■-
, " ' Bîanheim, 28 juillet. •
Un ultimatum de M. do Bismark, communi
qué à la chambre de commerce de Francfort,
porto; que, si les 19 millions de florins (qui avec
les <3 millions déjà payés forment ta somme, to-
talo do millîons'demantîëfi), riè sont pas
tnilt.Mft Ino pr*rvinrt»*T»*b
j Céùx-éi paharit 'de'ffordéaiix à destination
dii Brésil,- touchaient à" Lisbonne à l'aller'et'
âu retour, y portaient et y prenaient les dé-
pêches et les lettres. On a jugé avec raison
çe service maritime insuffisant pour satisfai-
re les exigences, du mouvement actuel de
nos échanges avec le Portugal. . '
: ' La taxe pour les lettres sera celle que nou?
adoptons" pour -toutes 1 ^ 'correspondances
avec les pays voisins : Belgiaue, : Angleterre,
Italie^Espagne, étc;, c'qst-à-uiré 40 centimes
(lo tiiubre orange) pour toutes letimt rinnt u
« V Wituiuup
u e) pour toutes lettres dont le
poids ne .dépassera pas lO grammes. Lés let
tres non affranchies en paieront .60. On
pourra (facuifé précïèusê) lésxliàTger. 't
• Les échantillons de marchandises, les pho-
logrâpliies, lés journaux, les ouvrages pério
diques."! lés livres et-brôchures, lés lithogra-
plnob, paioront beaucoup moins qué les let-
«„ uciuauuw»;, ne sont pas payés, très; mais, pour tous ces objets, l'affranchis-
toutes les communications postales et telegra- semerit est obligatoire,
phiques avec Francfort seront interceptées. On T - * ■ —°
# ..«..vivn uuuiu iuiui..oupmes. un
{e'rmera ensuite tqutos les boutiques do dpnrées
alimentaires. On interdira enfin à Francfort
l'entrée et la sortie pour les hommes et les ani
maux. - -
Vienne, 28: juillet,
i On mande de Nikolsburg,.le 27 :
! La réponse italienne était' attendue lo 23 ail
au soir, ce qui n'a pas empêché la Prusse et
l'Autriche de signer l'armistice et les bases pré
liminaires de paix. ; ■
" . Héidelberg; ; 28>juillet.
La ville do Francfort est dans- la -consterna*
lion. Les autorités prussionnoï ont informé les
autorités francfortoises, que si la contribution
de 28 millions do florins n'était pas payée, la
villo de Francfort serait, â'partir du 27, Com
plètement cernée et'isolée du-reste de l'Europe;
RfîrSf>Tin« TIA
f."' 16 , mesure équivaudraient, pour la popula
tion do Francfort, à un bombardement.
i „ „ , ' ' , Garlsrujîé, 28 juillet. '
La Gagette, de Carterulie^dço^Q -la, liste sui
vante du nouyeau cabinet i- " 1
Freedorï.
' La convention etond ses. faveurs ( non -
seulement aux dépendances maritimes du
Portugal (Madère et les Açores) mais aux co
lonies françaises établies sur le littoral do
l'Afrique elde l'Asie (Tunis, le Maroc, l'E
gypte, la Turquie, la Chine et: le Japon).
Dans le premier cas v le supplément do
taxé est insignifiant; ïl acquiert dans lo se
cond plus d'importance, mais il ne dépasse
pas les prix d'affranchissement accoutumés
entre'notre pays et les plages éloignées,
G'est-à diré qu'il varie de 1 fr. 20 à 2 fr. 80,
suivant la, distance des diverses destinations,
i Enfin, comme, les. deux administrations
des postes'contractantes serviront d'intermén
diàires entré tous lés pays étrangers quel-,
éonques et les contrées desservies pa;r leurs
soins, ùn, tableau annexé au décret nous iait ,
Connaître lés" taxes "diverses applicables I
tous les lieux (ou peu s'en faut) du globe
habité.
LOl'IS CHAUVEAU,
UN DRAME INTIME
VII.
, Natalis, qui revenait de faire une excur
sion dans la montagne, au moment où il
s'était croisé avec la calèche de la baronne,
avait.pris un cheval à Luz. Saint-Sauveur ne
possède point ce précieux quadrupède, la
plus belle conquête que l'homme ait ja
mais faite , s'il faut en croire M. de liuffon.
Il devait donc regaguér son gîte à pied. C'est
ce. que Mme do La Roche-Landry ne voulut
point souffrir, quoique, à vrai dire, le trajet
ne fût pas long.
Elle lui offrit donc une place dans sa voi
ture. .
U acpepfa, et s'assit en face de Saphir; Le
général et Mme de La Roche-Landry, qui a-
vaient passé le temps do rêver depuis long
temps, causèrent beaucoup; les deux jeunes
gens, au contraire, se recueillirent et se tu
rent, sans doute pour mieux jouir des char
mes et de la poésio d'une nuit incompara
ble. Ces nuits des Pyrénées ont parfois des
splendeurs orientales. Les étoiles brillaient
dans le ciel bleu profond. Au loin on enten
dait la grande voix des torrens; à droite et à
gauche, dans les prairies arrosées par les
eaux du Gave gui borde le chemin . on
voyait de grandes meules de foin nouveau
superbement alignées, d'où s'exhalait une
odeur douce , suave et pénétrante, qui ve
nait jusqu'à eux , les enveloppant de ses
effluves. v t ■
, A quoi pensaient-ils?
Comme il arrive souvent dans les vallées
des montagnes, même pendant la plus belle
saison, la nuit était fraîche, si fraîche même,
qu'elle était' froide. Un frisson courut sur
les épaules de Saphir, peut-être un peu lé
gèrement vêtue. Natalis s'en aperçut et, sans
rien dire, attentif comme un jeune père,
doucement, il - Tamena sur sa poitrine le
deux bouts du châle qui s'étaient écartés.
Elle le remercia du regard.
—■ Etes-vous mieux maintenant? lui de-
manda-t-il en se penchant un peu vers elle.
— Je suis bien.
Après ce . rapide échange de paroles si
simples, ils retombèrent dans leur premier
silence. • -
Déjà l'on arrivait à l'entrée de Saint-Sau
veur, dont Natalis occupait une des premiè
res maisons. La baronne, au contraire, de
meurait à l'autré Extrémité.
— Vous voici à votre porte, dit le général
en faisant arrêter, nous ne voulons point
vous entraîner plus loin : ces dames ne le
permettraient pas ; elles savent combien vo
tre temps est précieux.
Natalis serait bien allé jusqu'au bout du
village, et même plus loin, sans se plain
dre ; mais il ne fit aucune objection et des
cendit, .
mo-
Monsieur, lui dit la baronne aii
ràent de prendre congé, si une tasse de thé,
sans accompagnement de cartes ni de musi*
que, ne vous fait pas trop peur, je reste chez
moi tous les soirs, et je serai charmée que
vous ne l'oubliiez point.
Natalis riposta par une phrase polie; sa
lua les deux femmes, serra la main du gé
néral et disparut. '
. — Ce jeune homme "st vraiment très bienj
dit la baronne, en entendant se refermer la
porte de sa maisonnette. • ■
—- C'est une vive intelligence et un noble
cœur, répliqua le général. ;. ;
S'il eût pu voir par quel regard- Saphir le
remercia de ce qu'il ven grand'peine à ne pas renchérir encore sur -
l'éloge. Mais la baronne et son vieil ami par
laient déjà d'autre chose.
Saint-Sauveur n'est pas aussi grand que,
Paris, et deux chevaux sentant l'écurie ont
vite fait de le traverser. En moins dé cinq
minutes, Mme de La Roche-Landry fut à sa i
porte. , : '
— Vous saveî bien que je veux lia tasse
de thé, dit le général en l'aidant à descen-
dre ; je la mérite bien, car je ne l'aime que
chez vous.
— Soit I entrez; Seulement, ce sera Saphir ;
qui vous le versera, car cet air vif et froid
m'a pincé le front, et j'ai peur de commen- !
cer une migraine.
Le général entra au salon tout seul, mais f
Saphir, lui faisant un petit signe d'intelli- ;
gence, lui dit à demi-voix :
— Ne vous ennuyez pas trop; je reviens
tout à l'heuro. • • *
; —Je crois bien que tu reviendras, ma
.belle enfant, murmura le général, mais ce
•ne sera pas pour moi. Ne t'imagine pas que'
.j? m'y trompe! •
Saphir reparut au bout de quelques ins-
tans dans un négligé... soigné , qui la ren
dait cent fois plus charmante.
; — Ali î si je n'avais que cinquante ans f
soupira le général d'un air tragi-comique, lé
'plus plaisant du monde ; ne dirait-on pas
Vraiment qu'elle s'est juré de faire tourner
;ma vieille têtel Mais tenons-nous "sur* nos
[gardes : Je parierais qu'elle va me demander-
•^quelque chose.... et je sais bien ce qu'elle
:Va me demander.
Il paraît que la diplomatie des vieux géné^
taux n'est pas aussi forte que celle des jeu-
•înes filles. Saphir s'installa à sa table à ou
vrage, et pendant que l'eau chantait eu s'é-
thauffant dans le samowar, elle se mit à tirer
lentement et régulièrement l'aiguille de sa
{broderie, tout en causant le plus agréable
ment du monde de la pluie et du beau
jtenips.
<; Rien n'est plus capable de donner à un
jho>nme l'envie de parler que le soin que ;
l'on prend de ne pas l'interroger. Ce fut'»
,1e général lui - même , qui ; au bout de «
idix minutes, et avant la seconde tasse de thé,
avait amené la conversation sur Natalis. Il est
juste i'ajouter que Saphir n'essaya point de 1
la détourner. Bien au contraire, aussitôt qu'il
se fut seulement engagé dans cette voie, par
une habileté de tactique supérieure elle
sut l'y pousser si avant qu'il ne lui fut
plus possible de devenir sur ses pas. Mais si
le général se laissa complaisamment aller à*
parler xle Natalis/-de ' son avenir et de son
talent, il n'entra'du ; moins dans aucun dé- ,
tail, n'accusa rien, ne précisa rien, et ne fit
point ces confidences délicates que la jeune
fille s'élait vainement flattée de lui arracher;
mais il la laissa^ au contraire, dans une
perplexité plus grande et une incertitude
plus eruelle qu'auparavant. Les allusions
qu'il fit à ce que Saphir avait tant d'intérêt
à connaître étaient si détournées^ et telle
ment vagues qu'elles nepouvaient que l'in
quiéter, mais non l'instruire En sortant de
l'entretien, elle en savait peut-être moins en
core qu'auparavant. Le général avait bien
parlé d'un homme dangereux, séduisant,
dont il fallait se défier : mais de quel hom
me, placé dans certaines conditions, n'en
peut-on pas dire autant? Ce n'est pas là un i
signalement particulier au porteur. U con
vient à trop de mondé à la fois.
Il fallait donc se résigner à rester encore,—
à rester toujours peut-être^ vis-à-vis de M.
-dp Savenay, dans cet état de doute et d'igno
rance où l'avaient jetée, dès le premier soir,
les-paroles de Mme de Lérens. Après l'espé-
rance d'éclaircissement qu'elle avait conçue
eh amenant si finement le général à lui par
ler de NataliSj on conviendra qu'il y avait' là
pu parler de Tétât de son
cœur, quand elle-même ne le connaissait
„„3p-ï| pasl Comment exprimer ses. regrets à une
-lion fut pénible, et quand le général se fut j autre, quand elle ignorait ses désirs? Surprise
- t' - f * " * "* 1
Les journaux américains nous apportent
des nouvelles du Mexique à la date du I e *
jûîllelï Rien de relatif à Matamoros. Tampico
chambre, elle ne put s'empêcher d'en éprou
ver quelqu'ennui .Bientôt pourtant la réflexion
lui revint. Elle se dit qu'elle n'avait pas même
le droit de s'inquiéter de savoir dans quelle
situation de cœur pouvait se trouver Natalis
p isque, de son côté, les choses étaient telles
qu'alors-même qu'il eût été libre, elle n'a
vait pas le droit de songer h lui. - Cette vie,
des eaux allait promptement finir : il n'y en
avait plus que pour quelques semaines... à
peine un mois; après quoi chacun d'eux
s'en irait de son côté et reprendrait sa vie
habituelle comme s'il u^vait jamais vu l'au
tre, comme si l'autre n'avait jamais existé.
Peu à peu, cette idée, si juste qu'elle fût,
lui devint singulièrement pénible. Sa fierté
se fût indignée d'un pareil aveu ; mais elle
souffrait, en songeant qu'elle ne reverrait plus
Natalis. Elle se disait que la présence de M.
de Savenay ne lui causerait plus qu'une sen
sation poignante, une émotion pleine de trou
ble... Mais déjà elle comprenait que , ne le
voyant pluSj elle souffrirait davantage encore.
Elle se disait bien qu'il ne pouvait pas être à *
elle, et elle se résignait mal à ce qu'il fût à
une autre. Elle se plaignait do n'avoir point
une amie, à qui elle pût ouvrir son cœur,
puis elle reconnaissait bientôt que quand
même elle aurait eu la confidente, la confi
dence lui eût toujours manqué ; com
ment eût-elle
pour elle une petite déception. .Cette décep-
f ut pénible, et quand le général se fut . eue iguoran ses désirs? Si
, et qu'elle se retrouva seule dans sa t par un sentiment plein de trouble, elle d„
retiré
A OjNNEMENS DES DEPABTEMENS
BUREAUX A PARIS | rol
B
TROIS MOlS,,,,,,v
SIX MOIS....,...,,
UN AN.iiv......'.»
S6 FB.
32 FB .
64 FB.
focb les pats. ÉTRÀPfGEHS) voir. letableau
publié les 5 et 20 de chaque moisi
Imp.'L. B oniface , rue des.Bons-Enfans, 19.
..La mode d'ABosNEWEjrr le plus simple est l'énroi d'u
- . . sur Paris, à Tordre de t'ADiiiNiSTitAtEirR du iou
DIMANCHE 29 JUILLET 1866.
' V
ÂBONNEMENS DE (PAWSrf
TROIS MOIS.......
SIX MOIS..'./.;.
UN AN
UN NUMÉRO. 350 CENTIMES.
13 FB^
26 fb^
52 FB ."!
journa
poyt^ou d'un effet
ois, n. 10. '
JUILLET. | des de là Prusse étaient primitivement beau-1 nouvelle de là suspension d'àr
"*]. i p/itt'ri t\Îi»c ""■ * **' ■* 1 " ~
JOURNAL POLITlOtlE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL
- '. j t •..-■■■ .. v ., ,A£ .f .? . - • -S ^ .1, ' '
, | ^ •' ^ | • —W yuw^uv iUUUJt ' .
ï\»4 • ? jpôur lès AiwONCBi à MM. .ÉÎcc^BT;'-iUraiiis,- ,: 8oi4ùM'- bi C®
f plai» de laBôufSô, S^ àrM. DwoRT, ?^ môCoq-Héron,etau bureau du journal.
Les lettres ou envois tf argent mon affranchis sontrefusêti
y * : Les articles déposés ne sont pas^rendûs^ -
Les abonnemens datent des 1" et 16
de Chaque mois.
Le, Moniteur de ce soir noiis annonce une
heureuse nouvelle : les plénipotentiaires de
Prusse et d'.Autriehe.au quartier général de
Nikolsburg ont conclu un armistice dé qua
tre semaines et signé des préliminaires de
paix! M* le baron Vôn der Pfordten, au nom
des Etats de l'ÂHemagne méridionale, a ac
cédé à l'armistice. C'est là un fait considéra
ble, et, nous pouvons l'espérer, un pasdécisif
vers une conclusion pacifique. Sans doute,
il reste encore entre les puissances belli
gérantes : de graves ' intérêts à' débattre et
bien des points litigieux à fixer; mais on a
reconnu qu'on pouvait s'entendre sur les
bases essentielles 'd'un arrangement, et ces
bases ont été consignées dans un acte sô-
lennel qui lie désormais les parties. I/o-;
pinion publique, en France èt en Europe,
attendait avec anxiété ce grand résultat, dont
elle fera remonter l'honneur à la liaùte"mé
diation de l'Empereur Napoléon. C'est à ses
bons offices désintéressés que les peuplés
sont redevables de voir cesser dès à présent
l'effusion du sang. Ge matin encore, le télé
graphe nous apportait de nouveaux bulletins
de bataille ; ce soir, la sécurité renaît; car
on a plus que l'espérance, on a le commen
cement de la paix.
; D'après nos nouvelles d'Allemagne, lës "Eà'-
scs d'arrangement convenues à Nikolsburg se
raient ipeu près les suivantes : L'intégrité ter-,
ritoriale de l'empire d'Autriche est mainte
nue, sauf ce qui regarde la Vénélie. L'intégri
té territoriale du royaume de Saxe est égale
ment stipulée. L'Autriche accepte la for
mation, dans l'Allemagne du Nord, d'une
confédération placée «sous la direction ex
clusive de la Prusse. Les Etats de l'Alle
magne méridionale conservent leur existence
internationale indépendante, èt sont libres
de se grouper comme ils l'entendront. Une
indemnité do guerre de vingt millions d'é-
cus (?o millions do francs) est payée par
l'Autriche à la Prusse.
Ces conditions sont équitables / si l'on
tient compte de la situation créée par la
guerre. L'intégrité territoriale conservée à
l'Autriche, malgré l'issue désastreuse de la
lutte, est une stipulation importante à la
quelle doivent applaùdir tous les esprits éclai
rés et prudens, qui regardénteomme un inté-
rêtdepremierordre le maintien d'une grande
puissance pondératrice au centre de l'Eu- :
rope. Nous croyons savoir que M. Beriedétti,
ambassadeur de France, présent, à Nikols
burg, a eu l'ordre d'insister également pour
la conservation intégrale du royaume de
Saxo, qui est devenue l'une des clauses des
préliminaires.
La reconnaissance exclusive de l'hégémo
nie prussienne dans l'Allemagne du Nord,
qui est le terrain naturel de l'influence re
vendiquée par le cabinet de Berlin, était le
but direct de la guerre ; elle devait donc fi
gurer au premier rang parmi les stipulations
de la paix. Mais les Etats allemands au Sud
,.du Mein, situés en dehors de l'orbite de la
Paisse, échappent à l'action immédiate de
cette puissance et lès préliminaires tiennent
sagement compte des données géographir
ques, politiques et sociales, qui appèllent
ces Etats à une existence internationale, in
dépendante. ;
La question dés indemnités de guerre a
dû être l'une'des principales difficultés de la
négociation. On nous assure que les deman- j
coup plus fortes. 1 Réduites,'surles observa
tions du représentant de la France , à vingt
millions d'écus, elles rie dépassent pas lés
limites autorisées par les précédons en par-
reil cas.
Un dernier point sur lequel ont porté avec
succès les-eiïorts du gouvernement français,
a été de faire comprendre dans l'armistice
les Etats dé l'Allemagne méridionale, qui
étaient Testés exclus, on le sait, delà suspen
sion d'hostilités d'abord conclue entre la
Prusse et l'Autriche. Ces Etats, dont lés in
térêts, tels que la guerre" a pu les modifier,
doivent faire l'objet do négociations ultérieu
res, demeurent, dès à présent, à l'abri dés
violences èt des maux qu'eût entraînés pour
leurs populations la continuation de la
guerre.
v On le voit, la situatio* de l'Allemagne, si
compromise dans le terrible conflit dont nous
venons d'être témoins -, s'éclâircit aujour
d'hui, et des solutions se préparent à tant
de difficultés qui : paraissaient Insurmonta
bles. Le sang ne coule pins; la raison des
hommes d'Etat et la prufjèntë, des cabi
nets retrouvent leur«mpire légitime; les
populations reprennent confiance et les in-»
térêts se rassurent. L'hommage do la: recon
naissance publique s'élève vers le chef puis
sant et respecté delà France, qui n'étant
point engagé dans la lutte et ne recherchant
aucun avantage personnel, n'est:intervenu,
avec l'autorité que tous lui reconnaissent,
qu'afin deMter le terme de la conflagra
tion qui, on si peu de jours, a fait tant de
victimes'. Il a su modérer les prétentions |
contraires, proposer des bases acceptables
d'arrangement, et rendre ainsi à l'Europe;
avec le rétablissement de la paix, tous les
bienfaits de l'ordre, du travail et.de la civili
sation. -
PAULIN UXIAYRAC.
armes a trouvé
Medici à- plusieurs lieues da " I
i Lê gouvernement de l'Empereur a reçu le
télégramme suivant :
; . « Nikolsbourg, 20 juillet
» Les plénipotehliaires de l'Autriche et de
i la Prusse ont signé aujourd'hui un armistice
de quatre semaines et les bases de la paix.
I » Le baron Von der Pfordten a accédé
pour la Bavière et les autres Etats du Midi,
à l'armistice. »
Un télégramme de Florence, à son tour,
apporte des nouvelles relativement aux négo-
ci (lions avec l'Italie. Le journal Y Italie dit
jque le. droit des populations vénitiennes do ,
disposer d'elles-mêmes a été reconnu.La mê
me feuille assure aussi que la question du
Tyrol méridional recevra une solution satis
faisante;;
^ Les Italiens ont compté surtout sur le fait
accompli' de l'occupation " de Trente pour :
faire prévaloir leurs prétentions sur cette
partie-du Tyrol..
la -générait
Trente. , , ...
Les populations, en ItalieV se montrent
toujours fort affectées de l'échec de Lissai
Des cris ihenaçans ont été proférés, à.'Gê-*
nés, eontre l'amiral Persano, auquel .on re
proche de nombreuses fautes.'
, « La rèntrée des navires italiens à Ancôrie p
D.dit l'Unité italiana, a été quelque Chose, j
» de profondément triste et; morne et ne i
» ressemblant nullèmerit aux suites d^une
victoire; Les équipages étaient abattus. «
L & Gazette àe Bavière annonce que,' le 26,
le combat commencé la veille a recommencé
entro les Prussiens et les Bavarois, près dé
Rossbrunn. Cette fois,, les Bavarois auraient
refoulé les Prussiens, et les' 7® et 8 e corps
d'armée fédéraux avaient occupé une forte;
position à" Rottendorff. lïer, lés, Prussiens
ont bombardé Wurtzbourg, mais ils ont été
repoussés, avec une perte de. 16 canons. ■'
. L'affaire de-Francfort est vivement' 'discu- j
tée dans les journaux prussiens et dansées
correspondances de cette ville! L'esprëmïèr9 ;
essaient de justifier les rigueurs exception
nelles dont on a usé envers la malheureuse
villë..On met sur lé compté diigouvernement
:et de, ia popul^tioii, de t Francfort des .actes'
qui ne sont nulleriienlde leur fait. ;
^Urie'lettre adresséb' à'Tâgenee' flavas-,
affirmé : que la ville de Francfort n'a pas dé
claré la guerre à la Prusse; que des familles
pnissiènnes ont continué; depuis le com
mencement de la guerre; à résider tranquil-
lemient à Francfort et qu'elles ont mêihe pu
profiter de leur séjour pour informer les gé-
raux prussiens,. .par voie télégraphique,; des
mouvemens militaires. '
Ce sont les Bavarois qui ont occupé le
télégraphe prussien; le contingent francfor-
tois n'a pas été mobilisé; le Sénat s'est oppo-.
sé à l'exécution d'ouvrages fortifiés. Tout ce
qu'on peut reprocher .Via ville de Francfprt,
c'est soti esprit fédéra! et ses "préférences
pour l'Autriche ; et- c!est uniquement à
cause de ces sentimons qu'elle a aujourd'hui
à,endurer.les rigueurs, des généraux prus
siens,'.';
Quant au paiement do la contribution,
.rien n'est changé jusqu'à présent dans les
dispositions du gouvernement prussien. La
dépufation envoyée à Berlin n'a pu rien ob
tenir. Il paraît qu'un appel suprême a été
fait à la clémence du vol . .
, .Los questions intérieures préoccupent, à
Vienne, les esprits- malgré les complications
du dehors. Le Débat do Vienne croit pour
voir affirmer que le cabinet ne songe point à
se livrer aux théories exclusives de tel ou
tel parti. ,
; « Nous croyons être très bien informé, dit
v cette feuille, de la situation dans les ré-
» gions compétentes, en affirmant que l'on
» n'y songe ni à la centralisation, ni au pur
» dualisme, ni au fédéralisme. L'iJée pré-
» dominante qui règne dans ces régions est
» d'arriver à une transaction juste et équita
ble entre les intérêts et les droits fondés
» do l'ensemble de la monarchie et ceux de
» chacune des parties qui la composent. Mais
aucun des principes désignés ne peut/
vdag a adopté les modifications à la Constitu-
mHLe roiiera'demain, en personne, la clôture
i session. . .tw
• ' Mannheim,: 28 juillet, .
On mande de Francfort que Je. général Rœder
' a.notifié à la chambre de commerce que dans le
cas où la ville ne paierait pas : les 23 millions de
florins il ferait cerner la ville et.,empêcherait
toute communication à l'extérieur.
Le général a réuni le Corps Législatif et lui a
fait la même communication,. .
L'enterrement du. sénateur Fellner.a eu lieu,
jeudi, .à quatre heures du matin. Malgré: cette
heure matinale, la foule était immense.
. L'autorité pri'ssienne.avait défendu, de pro-<
noncer aucun discours sur la tombe.
Les chœurs des sociétés chorales , ont, .seuls
chanté des psaumes.. . . i . .. , : ,
• . Munich, 27.juillet, soir. ,
On attend aujourd'hui même la conclusion de
l'armistice entre les Autrichiens et les -Prussiens.
On s'attend aussi - à une suspension d'armes
do cinq, joara entjre tes Prussiens et les Bavarois.
: Munich, 27 juillet, soir. ;
On lit dans la Gazette de Bavière :
Bottendorf, lo 26 (10.houres du soir.) ,
Aujourçl'hui. :1e combat a été renouvelé prè%
de Rossbrunn r par les 2 e et 4° divisions d'in- f
fanterie et labrigade de réserve, .L'ennemi a d'ff
reculer à la suite du'mouvement» offensif de la
brigade dé ; réserve et du -feu bien dirigé de l'ar
tillerie. Il y a eu ensuite une attaqué,brillante de
la cavaloriç de réserve contre là cavalerié'en-
nëmie sur .les hauteurs de ijettstadt. Le passage
du Mein a eu'lieu-sans obstacles., i » i ?
Les T et 8° corps d'armée se trouvent dans
une position .'concentrée à Jtottendorf; '
, v; v . - Berlin,,^ juillet, soir,, ^
" On mande de Norden (Hanovre),,, le 20
Ujie adresse envoyée-d'ici au roi de Prusse
exprime l'espoir dei'union de tout le royaume
de Hanovre à la Prusse. v ^ ;
• , ' .v : j 1"; Berlin,,27 juillet, soir. ;
On mande d'AÎtona, lé 17» -
Une adresse, dont le bourgmestre Thaden a
pris l'initiative, et demandant l'annexion à la
Presse, circule parmi .les habitans de la ville., ,
• ; <> i . Vienne, 27 juillet, soir.-;
MM; Karolvi, ÎJegenfeldj et. Brenner sont, re
tournés à Nikolshourg. La situation est à la paix;
1 Lés ministres Leidwig et Nùsslin copgerv^if^
leurs^pg^éuillès.^,y "K.
•V Un plénipotentiaire s'est rendà * la nnii.âw
niere Auprès du' général de Manteuffel a§S;d'
concilier une suspension d'armes entre Badé j
là Prusse, re plempotentiaire ést parti aupu.**,
d'hui pour Niltolsburg afin de traiter sur l'ai^
mistice et les préliminaires de la paix.
• ' . r Bruxelles, 28 juillet.
La Banque a réduit le taux^de son escompta
do to/a ûi,'- -.L-, vu.
- . : ■ ; iv Bucharest; 20 iujllçt,
u „ MUUMia , a uttu.; Le ministèrevvient do donner:sa démission,.
On attend comme.imminente la prolongation de ^ prince Jean Ghika est chargé de la prési-
l'arnjistice. ••• 1 ■■■ ' « dence du conseil et do la formation du nouveau
: " Vienne, 27 juillet, soir. cabinet.
•On lit dans la Gazette de Vienne, édition du
soir .. . ......
« La suspension d'armes qui vient, d'oxpirer a
été iprolongée jusqu'au 2 août- A partir, de ce
jour, un armistiçe ae quatre semaines a été con-
cl'u. M. lé" comte Karblyi a apporté, pour être
ratifiés, les préliminaires de paix convonus en
tré lui et M. de Bismark. # - . ^
■ - : Florence. 28 juillet.
Lo prince Napoléon est attendu; dans notre
ville
COURS DE LA. BOURSE. <
cocnspBCLOTURE. la 27 le 28-- Hausse. Baisse;
30/0 ail coràpt. 68.75 68.80 » 05 » ».
—Fin du mois. 68.75 68.85' » 10 » »
4 l/2aucompt. 97. » 96 25 » 25 » »
. . . -J S • • • •
; , Munich, 23.juillet;
•j^ier, les Prussiens opt,bombarde. Ja villç de
wurtzbourg. Le toit de l'arsenal â pris f pu. Les
Prussiens ont été repoussés avec- une perte; do
16 canons. Les dommages causésà la ville sont
peu considérables. M. dp Vambuhler' ; ministre
de Wurtemberg, a traversé hier Munich se ren
dant à Vienne et au quartior général prussien.
Munich , 58 juillet.
La Gazette de Bavière, d'hier soir, dit que
. rès de Wurtzbourg,
mais qu'on ne sait ;pas si la. lutté a pris plus
d'extension. Vers onze heures le canon 1 '
forteresse; a pris part à l'action. , , , :
■ Berlin, 27 juillet.
La Gazette de VAllemagne du Nord donne les
ronseignemens .suîvans .dans le..but défaire
mieux apprécier l'affaire do la contribution im
posé» à la ville de Francfort, affaire qui, dit-
elle ; a été exploitée .pour rendre la Prusse
odieuse : ■■■ •-■: i ■ . ,
« La villo de Francfort a. un budget do re
cettes annuelles do 3 millions,do,florins a/ecun
excédant do l >00,000 florins, sur, lesquels,-un
emprunt pourrait facileinéiit'P.tre contracté.Que
Francfort ( ne veuillo contribuer ;en rien -aux
------- 1 - ■
Sa Majesté l'Empereur a efuitté aujour-
• :^/i::u.,.:-'Eior(^;2|Iuill^: àibnzalmres, palais de Saint-
Xitalie confirme la.nouvelle^ quo le» négocia^ Cloud, se rendant a Vicliy , ^ .?
lions engagées au quartier-général pour ia con- Les jnihistres se sont réunis ce matin en
clusioti dfun armistice;,ont abouti à un résultat Conseil/hu :palais dé Saint-Cloud,. sous la
favorable poqr la'dignité et lès intérêts 3e l'tla- n * iJ "™-
Hé. Lp gouvernement - françaiSi reconnaîtrai^lo
droit des populations' véintiennos--de disposer
elles-mêmes 4$ leur sort/La cession, et l&réiro?.
cession da.ia Vénétie auraient été pourJ'Aur
triche uno cause dp prétentions^ relativement ;à
l'|ngérence|def puissances'- catholiques dans. les
affairés dé liomé. Les négociations pour la paix
se poursuivent directement, entre l'Italie', l'Au-
triclio et la Prusse. La question du'Tyrol italien
recevra une solution satisfaisante.
Le général Gialdini est arrivé à Udine.
présidence xfe l'Empereur. . ■
. Sa Majesté l'Impératrice assistait à cette
séance. : ^ '
Trieste, 27 juillet:
'Ze Moniteur publie "ce"matin un décret
impérial portant promulgation de la conven
tion' postale conclue "entre la France et lo
Portugai;déjà àla date du24décembre 1865,
mais dont les. ratifications n!ont été échan
gées à Paris que le 2 juin de'cette année.
Nous n'en reproduirons pas le texte à i
^û PAn '
A/ un ci wi.* [JclS A.© 16X16 ù C3LÛS*
'Los avis d'Athènes sont du %\ juillet. On avait son.étendue, niais nous allons en analy-
appris l'arrivée du roi à Corfop,Lê ministre do sor les principales disposipon^
la guerre, M. Artemis Michos, avait donné "" A ""
*' ' '
— —v.». o,-u me! ruu; un uuu .- i uiiuiiu», avau uonne sa
depuis midi, on se bat prés de Wurtzbourg, démission; u- avait-,été remplacé par M. Zim-
Tlinia nn'nn nn onîf i« pjyg ' hrataL-i ■
de la
brakoki.
Onmandë de Constantinople. lé 21 :
Le licéhciomentdesradifs est suspondu, et on
a ordonné la mobilisation de quaranto nouveaux
bataillons. La .Porto fait transformer ses fusils
en fusils se chargeant par la culasse.
, Un changement ministériel-vient d'avoir lieu
en> Perse. Foruk-Khan. est. rédevenu ministre
d'Etatot.de la maison du shah. , . ,
» r* i* ' • -
Avons-nous besoin de dire que cette con*
veri tion; comme 1 tous lès actes passés entre
cotre gouvernement et les gouvernemeris
étrangers, stipule poiu notre commerce d'i
nappréciables avantages et doit exercer une
heureuse influence sur le développement do
nos relations avec le Portugal?. ~ .
' Régularité, sécurité, célérijlé;'' économie,"
pxtensiôn du service de la poste à d'autres
objets que les;'' lettres j telles sont les, çon-
fîjtisirtP'
.. ^ soin iqs con-
■ i- Marseille, 27 juillet;» h. du soir. •» clitions^ nouyelles' qui, vont'!régir";.là irans-»
i .On' mandé ide Rome, 26 Juillet.*: Les autorités pission des correspondances, des
d'Ancôno ont demandé,, télégraphiquomontj un piésiet. des — J -
1 • ifUlfl nf. ritt roiimonv—
, v »v 0 *^Mi>4m«ucuv{ im nies .,et dès -.6
certain nomhi'oide chirurgiens, et dp rejigioux- eritrè''les deux pays. Le service sera dorér-
hospitaliers pqur les . soins que réclament les- na yàht quotidien par là ydle dé* terre ,à tra^>
.v,.. xi*», uua i Pde!».flotte,repart».enUreAfe yersTEs 'pagne.-*ïi-coriliriuerà'à s 'effectuer,
charges éuorinesque supporte le peuple prussien ® '
pour-t'Altémagné. cela s'exnhnnn>n»r..l'amintinn i nersnnn
. , iitipri-
échantillpns de ( marchandises
pays." te
U 1 1 I * ..j j. - . .w mumuiw pt MOWlUU
pour I Allemagne, cela s'explique par l'agitation
constamment entretenue-dans cotte ville contre
t , t — w, v*iyvjv«v» f
personnes requises sont parties- aussitôt pour I p^Que-
ç<® différentes localités. •' • * • j bols-pb^ïe.qopî l^s voyages, onile.sait, n e-
la" Prusse. Il a été constaté officieliément que les j ^ ssa . /ermentation
sénateuî's^eljnerotMu llor avaient promis quo la """"
.. promisquo
question do la contribution serait très prompte^
ment résolue d'uue manière satisfaisantes! ou
permettait au Sénat et à. la représentation de la . . . . , . ;J
bourgeoisie
Dainmnnt Hivl» pnntrîKnfîrtr* ♦«r..4î« —
extraordinaire existe parmi - lés inembrési.;du
parti de faction;; Un'service clandestin do. dé
pêches a été organisé -par le comité national
qui répand parmi la population toutes les nou-
VO.l'Ott HiV Itï
. » , voyages, onile,sait, n'é
taient pas aussi fréquens. "
»
» seul, amener celte transaction.
Par une ordonnance en d?té du 26, le roi
« Nous ne croyons pas, dit à ce sujet de Prusse ajourne à bref délai la réunion nes
l'Op'mione, que l'on puisse traiter de paix • Chambres qu'il désire ouvrir en personne.:
» sans sous-entendro la, réunion du Tyrol : On écrit de Londres à l'agence Havas que
» italien au royaume d'Italie. C'est ce qui le ministère n'autorisera pas une démons-
p a été compris tant par les hommes politi- iration, lundi prochain, dans Ilyde-Park ;
» queS qÙe par leS militaires T ac mm.- mais il a rlnnniS m, i.. i:_~-
par les militaires. Les mou- mais il a donné au comité .de la ligue de la
du-général Médici data* la . di- féforme la permission; de convoquer, si; elle
d'autre but le désirait, un meeting à Primerose-Ilill. On
nè sait, pas encore si le comité se décidera à
tenir ce meeting. On espère que, lundi pro
chain,les désordres ne se renouvelleront pas;
E douard S imon. ..
p vemsns
» rectipn de Trente n'avaient
«que 'de prendre possession ; de cette
» province italienne. Aujourd'hui même
» doit avoir été envoyé au général Medici
» l'avis de la suspension d'armes intervenue; |
» mais il ae pourra le recevoir qu'après de-
» main, et si nos nouvelles sont exactes,
» comme nous avons lieu de le croire, la di-
n vision Medici doit arriver à Trente demain
» matin. Ge fait pourra beaucoup faciliter
» les négociations touchant le Tyrol italien.»
Or, on sait'que cet espoir a été déçu. La
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE
AGKNCH BAYAS-BDLUB& -
... Copenhague, 27 juillet, soirv,..
Le conflit constitutionnel est termine. LeRigs-,
^ t Vf f VUl »U
„.paiement de la. contribution, tandis que la- re-
'présontatiou dë la bourgeoisie a .fait valoir que
les corps d'Etat ayant été dissous commp tels
par li s. Prussiens', ni eux ni î le Sénat n'étaient
autorisés à voter le paiement: (jio la'fcontribu
tion. La réunion -fut alors ernployéo à provo
quer dans les rues une démonstration contre la
Prusse. » ' ' ;
Berlin, 27 juillet, soir.
Lo Moniteur prussien ,,publie l'ordonnanco
■ royale suivante : ■ . — i
"« Désirant ouvrir les Chambres en personne,
ce qui, selon toutes les probabilités] pourra avoir
lieu dans le courant de la semaine prochaine,
j'ajourno l'ouverture fixée au 30 do ce mois, en
me réservant de fixer un terme ultériour.
» Nikolsbourg, le 20 juillet.
» Signé !i GUILLAUME. »
Berlin; 27 juillet, soir.,
La dépûtation. de Francfort n'atteindra pas
son but ici. La diminution de la. contribution
de guerre' no peut être obtenue que par un acte
de clémenoe royale. La visite tpio la députation
a faite à M. de'Savigny n'a été qu'un acte dp
politesse ; M. de Savig'ny n'a aucune position
officielle dans cette affaire.;
. Berlin. 27 j ui Ilot, soir,
On lit dans la Correspondance Zeidler :
« La conclusion do : la paix aura lieu proba
blement très prochainement. Lai position des
souverains absens doit être réservée & une eife
tonte avec le roi de Prusse et ù un vote du Par
lement; les pays occupés ne pourront pas-tous
être traités sur le même pied. On espère que la
tentative de médiation du gi'and-duc do Bade,
en faveur de l'Allemagne méridionale arrive
ront bientôt à,,,un bon résultat., , . . r , -, . , 1H i;
Berlin, 27 juillet, soir.
On mande d'Aschaflfcnbourg, le 27 ; La divi
sion Gabon a livré un combat heureux; le, 28,
contre lé 8 9 corps d ? armée pr6s,do,Gerchteim,
et la. division Beyer contre les Bavarois près dé,
Helmstadt. Les divisions Beyer.et Flies ont re
foulé les Bavarois près de Rossbrunn. L'armée
prussienne se" trouve, à. onvjron 10 kilomètres ô
l'ouest de Wurtzbourg.
On assure "que le roi' François II a vondu lo
païais s Farnèse ù .l'Empereur Napoléon.
Madrid<.27^uillet, H h: du soir ;
, M. Mon est nommé ambassadeur près la cour
des Tuileries. Il va partir immédiatement.
La Gazette officielle annonce que M. Trupita
est nommé gouvorneur de la Banque.
; Voici les dépêches que nous recevons c»
»oir : 1 ■ , ' ■■.■■.-■■■-
, " ' Bîanheim, 28 juillet. •
Un ultimatum de M. do Bismark, communi
qué à la chambre de commerce de Francfort,
porto; que, si les 19 millions de florins (qui avec
les <3 millions déjà payés forment ta somme, to-
talo do millîons'demantîëfi), riè sont pas
tnilt.Mft Ino pr*rvinrt»*T»*b
j Céùx-éi paharit 'de'ffordéaiix à destination
dii Brésil,- touchaient à" Lisbonne à l'aller'et'
âu retour, y portaient et y prenaient les dé-
pêches et les lettres. On a jugé avec raison
çe service maritime insuffisant pour satisfai-
re les exigences, du mouvement actuel de
nos échanges avec le Portugal. . '
: ' La taxe pour les lettres sera celle que nou?
adoptons" pour -toutes 1 ^ 'correspondances
avec les pays voisins : Belgiaue, : Angleterre,
Italie^Espagne, étc;, c'qst-à-uiré 40 centimes
(lo tiiubre orange) pour toutes letimt rinnt u
« V Wituiuup
u e) pour toutes lettres dont le
poids ne .dépassera pas lO grammes. Lés let
tres non affranchies en paieront .60. On
pourra (facuifé précïèusê) lésxliàTger. 't
• Les échantillons de marchandises, les pho-
logrâpliies, lés journaux, les ouvrages pério
diques."! lés livres et-brôchures, lés lithogra-
plnob, paioront beaucoup moins qué les let-
«„ uciuauuw»;, ne sont pas payés, très; mais, pour tous ces objets, l'affranchis-
toutes les communications postales et telegra- semerit est obligatoire,
phiques avec Francfort seront interceptées. On T - * ■ —°
# ..«..vivn uuuiu iuiui..oupmes. un
{e'rmera ensuite tqutos les boutiques do dpnrées
alimentaires. On interdira enfin à Francfort
l'entrée et la sortie pour les hommes et les ani
maux. - -
Vienne, 28: juillet,
i On mande de Nikolsburg,.le 27 :
! La réponse italienne était' attendue lo 23 ail
au soir, ce qui n'a pas empêché la Prusse et
l'Autriche de signer l'armistice et les bases pré
liminaires de paix. ; ■
" . Héidelberg; ; 28>juillet.
La ville do Francfort est dans- la -consterna*
lion. Les autorités prussionnoï ont informé les
autorités francfortoises, que si la contribution
de 28 millions do florins n'était pas payée, la
villo de Francfort serait, â'partir du 27, Com
plètement cernée et'isolée du-reste de l'Europe;
RfîrSf>Tin« TIA
f."' 16 , mesure équivaudraient, pour la popula
tion do Francfort, à un bombardement.
i „ „ , ' ' , Garlsrujîé, 28 juillet. '
La Gagette, de Carterulie^dço^Q -la, liste sui
vante du nouyeau cabinet i- " 1
Freedorï.
' La convention etond ses. faveurs ( non -
seulement aux dépendances maritimes du
Portugal (Madère et les Açores) mais aux co
lonies françaises établies sur le littoral do
l'Afrique elde l'Asie (Tunis, le Maroc, l'E
gypte, la Turquie, la Chine et: le Japon).
Dans le premier cas v le supplément do
taxé est insignifiant; ïl acquiert dans lo se
cond plus d'importance, mais il ne dépasse
pas les prix d'affranchissement accoutumés
entre'notre pays et les plages éloignées,
G'est-à diré qu'il varie de 1 fr. 20 à 2 fr. 80,
suivant la, distance des diverses destinations,
i Enfin, comme, les. deux administrations
des postes'contractantes serviront d'intermén
diàires entré tous lés pays étrangers quel-,
éonques et les contrées desservies pa;r leurs
soins, ùn, tableau annexé au décret nous iait ,
Connaître lés" taxes "diverses applicables I
tous les lieux (ou peu s'en faut) du globe
habité.
LOl'IS CHAUVEAU,
UN DRAME INTIME
VII.
, Natalis, qui revenait de faire une excur
sion dans la montagne, au moment où il
s'était croisé avec la calèche de la baronne,
avait.pris un cheval à Luz. Saint-Sauveur ne
possède point ce précieux quadrupède, la
plus belle conquête que l'homme ait ja
mais faite , s'il faut en croire M. de liuffon.
Il devait donc regaguér son gîte à pied. C'est
ce. que Mme do La Roche-Landry ne voulut
point souffrir, quoique, à vrai dire, le trajet
ne fût pas long.
Elle lui offrit donc une place dans sa voi
ture. .
U acpepfa, et s'assit en face de Saphir; Le
général et Mme de La Roche-Landry, qui a-
vaient passé le temps do rêver depuis long
temps, causèrent beaucoup; les deux jeunes
gens, au contraire, se recueillirent et se tu
rent, sans doute pour mieux jouir des char
mes et de la poésio d'une nuit incompara
ble. Ces nuits des Pyrénées ont parfois des
splendeurs orientales. Les étoiles brillaient
dans le ciel bleu profond. Au loin on enten
dait la grande voix des torrens; à droite et à
gauche, dans les prairies arrosées par les
eaux du Gave gui borde le chemin . on
voyait de grandes meules de foin nouveau
superbement alignées, d'où s'exhalait une
odeur douce , suave et pénétrante, qui ve
nait jusqu'à eux , les enveloppant de ses
effluves. v t ■
, A quoi pensaient-ils?
Comme il arrive souvent dans les vallées
des montagnes, même pendant la plus belle
saison, la nuit était fraîche, si fraîche même,
qu'elle était' froide. Un frisson courut sur
les épaules de Saphir, peut-être un peu lé
gèrement vêtue. Natalis s'en aperçut et, sans
rien dire, attentif comme un jeune père,
doucement, il - Tamena sur sa poitrine le
deux bouts du châle qui s'étaient écartés.
Elle le remercia du regard.
—■ Etes-vous mieux maintenant? lui de-
manda-t-il en se penchant un peu vers elle.
— Je suis bien.
Après ce . rapide échange de paroles si
simples, ils retombèrent dans leur premier
silence. • -
Déjà l'on arrivait à l'entrée de Saint-Sau
veur, dont Natalis occupait une des premiè
res maisons. La baronne, au contraire, de
meurait à l'autré Extrémité.
— Vous voici à votre porte, dit le général
en faisant arrêter, nous ne voulons point
vous entraîner plus loin : ces dames ne le
permettraient pas ; elles savent combien vo
tre temps est précieux.
Natalis serait bien allé jusqu'au bout du
village, et même plus loin, sans se plain
dre ; mais il ne fit aucune objection et des
cendit, .
mo-
Monsieur, lui dit la baronne aii
ràent de prendre congé, si une tasse de thé,
sans accompagnement de cartes ni de musi*
que, ne vous fait pas trop peur, je reste chez
moi tous les soirs, et je serai charmée que
vous ne l'oubliiez point.
Natalis riposta par une phrase polie; sa
lua les deux femmes, serra la main du gé
néral et disparut. '
. — Ce jeune homme "st vraiment très bienj
dit la baronne, en entendant se refermer la
porte de sa maisonnette. • ■
—- C'est une vive intelligence et un noble
cœur, répliqua le général. ;. ;
S'il eût pu voir par quel regard- Saphir le
remercia de ce qu'il ven
l'éloge. Mais la baronne et son vieil ami par
laient déjà d'autre chose.
Saint-Sauveur n'est pas aussi grand que,
Paris, et deux chevaux sentant l'écurie ont
vite fait de le traverser. En moins dé cinq
minutes, Mme de La Roche-Landry fut à sa i
porte. , : '
— Vous saveî bien que je veux lia tasse
de thé, dit le général en l'aidant à descen-
dre ; je la mérite bien, car je ne l'aime que
chez vous.
— Soit I entrez; Seulement, ce sera Saphir ;
qui vous le versera, car cet air vif et froid
m'a pincé le front, et j'ai peur de commen- !
cer une migraine.
Le général entra au salon tout seul, mais f
Saphir, lui faisant un petit signe d'intelli- ;
gence, lui dit à demi-voix :
— Ne vous ennuyez pas trop; je reviens
tout à l'heuro. • • *
; —Je crois bien que tu reviendras, ma
.belle enfant, murmura le général, mais ce
•ne sera pas pour moi. Ne t'imagine pas que'
.j? m'y trompe! •
Saphir reparut au bout de quelques ins-
tans dans un négligé... soigné , qui la ren
dait cent fois plus charmante.
; — Ali î si je n'avais que cinquante ans f
soupira le général d'un air tragi-comique, lé
'plus plaisant du monde ; ne dirait-on pas
Vraiment qu'elle s'est juré de faire tourner
;ma vieille têtel Mais tenons-nous "sur* nos
[gardes : Je parierais qu'elle va me demander-
•^quelque chose.... et je sais bien ce qu'elle
:Va me demander.
Il paraît que la diplomatie des vieux géné^
taux n'est pas aussi forte que celle des jeu-
•înes filles. Saphir s'installa à sa table à ou
vrage, et pendant que l'eau chantait eu s'é-
thauffant dans le samowar, elle se mit à tirer
lentement et régulièrement l'aiguille de sa
{broderie, tout en causant le plus agréable
ment du monde de la pluie et du beau
jtenips.
<; Rien n'est plus capable de donner à un
jho>nme l'envie de parler que le soin que ;
l'on prend de ne pas l'interroger. Ce fut'»
,1e général lui - même , qui ; au bout de «
idix minutes, et avant la seconde tasse de thé,
avait amené la conversation sur Natalis. Il est
juste i'ajouter que Saphir n'essaya point de 1
la détourner. Bien au contraire, aussitôt qu'il
se fut seulement engagé dans cette voie, par
une habileté de tactique supérieure elle
sut l'y pousser si avant qu'il ne lui fut
plus possible de devenir sur ses pas. Mais si
le général se laissa complaisamment aller à*
parler xle Natalis/-de ' son avenir et de son
talent, il n'entra'du ; moins dans aucun dé- ,
tail, n'accusa rien, ne précisa rien, et ne fit
point ces confidences délicates que la jeune
fille s'élait vainement flattée de lui arracher;
mais il la laissa^ au contraire, dans une
perplexité plus grande et une incertitude
plus eruelle qu'auparavant. Les allusions
qu'il fit à ce que Saphir avait tant d'intérêt
à connaître étaient si détournées^ et telle
ment vagues qu'elles nepouvaient que l'in
quiéter, mais non l'instruire En sortant de
l'entretien, elle en savait peut-être moins en
core qu'auparavant. Le général avait bien
parlé d'un homme dangereux, séduisant,
dont il fallait se défier : mais de quel hom
me, placé dans certaines conditions, n'en
peut-on pas dire autant? Ce n'est pas là un i
signalement particulier au porteur. U con
vient à trop de mondé à la fois.
Il fallait donc se résigner à rester encore,—
à rester toujours peut-être^ vis-à-vis de M.
-dp Savenay, dans cet état de doute et d'igno
rance où l'avaient jetée, dès le premier soir,
les-paroles de Mme de Lérens. Après l'espé-
rance d'éclaircissement qu'elle avait conçue
eh amenant si finement le général à lui par
ler de NataliSj on conviendra qu'il y avait' là
pu parler de Tétât de son
cœur, quand elle-même ne le connaissait
„„3p-ï| pasl Comment exprimer ses. regrets à une
-lion fut pénible, et quand le général se fut j autre, quand elle ignorait ses désirs? Surprise
- t' - f * " * "* 1
Les journaux américains nous apportent
des nouvelles du Mexique à la date du I e *
jûîllelï Rien de relatif à Matamoros. Tampico
chambre, elle ne put s'empêcher d'en éprou
ver quelqu'ennui .Bientôt pourtant la réflexion
lui revint. Elle se dit qu'elle n'avait pas même
le droit de s'inquiéter de savoir dans quelle
situation de cœur pouvait se trouver Natalis
p isque, de son côté, les choses étaient telles
qu'alors-même qu'il eût été libre, elle n'a
vait pas le droit de songer h lui. - Cette vie,
des eaux allait promptement finir : il n'y en
avait plus que pour quelques semaines... à
peine un mois; après quoi chacun d'eux
s'en irait de son côté et reprendrait sa vie
habituelle comme s'il u^vait jamais vu l'au
tre, comme si l'autre n'avait jamais existé.
Peu à peu, cette idée, si juste qu'elle fût,
lui devint singulièrement pénible. Sa fierté
se fût indignée d'un pareil aveu ; mais elle
souffrait, en songeant qu'elle ne reverrait plus
Natalis. Elle se disait que la présence de M.
de Savenay ne lui causerait plus qu'une sen
sation poignante, une émotion pleine de trou
ble... Mais déjà elle comprenait que , ne le
voyant pluSj elle souffrirait davantage encore.
Elle se disait bien qu'il ne pouvait pas être à *
elle, et elle se résignait mal à ce qu'il fût à
une autre. Elle se plaignait do n'avoir point
une amie, à qui elle pût ouvrir son cœur,
puis elle reconnaissait bientôt que quand
même elle aurait eu la confidente, la confi
dence lui eût toujours manqué ; com
ment eût-elle
pour elle une petite déception. .Cette décep-
f ut pénible, et quand le général se fut . eue iguoran ses désirs? Si
, et qu'elle se retrouva seule dans sa t par un sentiment plein de trouble, elle d„
retiré
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