Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1865-11-25
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 25 novembre 1865 25 novembre 1865
Description : 1865/11/25 (Numéro 329). 1865/11/25 (Numéro 329).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
50» ANNEE.—N' 529,
ABONN E MENS DEi DÉPARTEMBN3
BUREAUX A PARIS i ftf-gi V*loIi (P*I»i*.R6yaI)J n. 10;
SAMEDI 25 NOVEMBRE 1865.
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u&pt. l RomvAcpt i. de* BoM-Kntan», 19.
Le mode fl^ONNEMnnrr la plag simple est l'envol ^'aV^oD^ poste/fn d'an effet
car Pfuls, à l'ordre de ^'Aoau«i3TfLAijsi3^iln jofiniat^ gê 1g'ffi flola, n* to.
IfilOUBNAL PÔLrrïQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL
trois mois jgœan 13 FR.
six MOis ..<;ï..r ,-»i 26 FR,
UjN ÂN...w;is;sro 82 FR.'
UJS NUMÉRO 30 CENTIMES.
fri fattrei w eçvoii cTqrgént tfon awrakchw tont refu $it;
Les articles déposés Ine sont pas rendus è
{•egabonnemezta datent des»!** «fil
' ,fl« clw^mû.Isi '
Les Annonces sont reçues cliez MM. Fatjchby, IiAWittb, Braire* p» G',
place de la Bourse, 8, et au bureau du journal.
PARIS, 24 NOVEMBRE,
'» , En réponse à la pétition qui fui était
, adressé» par les' principales maisons-ile
commerce de Londres, :lord".Glarendon a
répondu officiellement que, dès le 18 no
vembre, le gouvernement avait envoyé au
ministre de S. M. B. à Madrid des instruc
tions sur les affaires du Chili, et qu'il fera
tou§ ses efforts pour faire cesser au plus
tôt «le fatal étatde choses h créé par le
blocus.
Deux représentations ont été données
-au théâtre de Vérone au bénéfice, de la
commune de San-Severo, grayementéprou-
vée par le choléra. La Gazette italienne of
ficielle annonce que le produit de ces re
présentations s'élevant à 2,690 fr., a été
envoyé par le gouvernement autrichien de
Venise à l'ambassade de Prusse à Floren
ce, pour être transmisau gouvernement
italien et/que çelui-ci l'areçu.
« Cet incident, ,dit la Gazette d'Augsbourg,
mérite une mention particulière, puisqu'il
forme le premier point de rapprochement
yolontaire entre l'empire autrichien et le
royaume d'Italie.:»
Le garde des séeaux d'Italie >ient de
charger une. commission de préparer un
projet de cpde pénal pour |,tout le royau
me. Parmi les membres de la commis
sion, on cite le sénateur Des Ambrois,
le député Mancinî, lé chevalier f>aoli,
conseiller à la cour de cas^atjon ; le doc-'
teur Ambrosoli et d'autres personnages
marquans. '
' Les députés de la gauche se sont réunis
le 21, au nombre de cinquante, pour s'en
tendre sur leur ligne de conduite. Après
plusieurs discours, on a nommé .une com
mission chargée de formuler les points es
sentiels du programme. Elle se compose
de MM. Calvino, Cipriani, Crispi, de Boni,
de Luca, Macchi et Mordini,
La* Nasiom annonce que le général Ga-
ribaldi décline le mandat de député du
premier collège électoral de Naples, par ce
motif que a les circonstances ne lui per-
» mettraient pas d'assister régulièrement
» aux séances du Parlement. »
D'après la Gazette d'Avg&bowg, la recon
naissance du royaume d'Italie par la Ba
vière est an fait accompli depuis quelques
jour* Le cabinet bavarois a fait sa
voir au cabinet de Florence que S. M. le
roi de. Rivière était prêt à recevoir un en
voy£ dii roi d'Italie, et le gouvernement
italien aurait répondu par une acceptation
immédiate, en faisant connaître confiden
tiellement le nom du Représentant qu'il se
prp£osôd'envoyer & Munich.
- Une"dépêche de la télégraphie privée
anponce l'ouyèrture simultanée des diètes
^Eoyjnfc'îales des pays non'hongrois.
- Dans les.diètes jasseimblées à Vienne,
firatz, Klagenfurt, Salzbourg etLinz,ila
^té proposé, la dépêche ne dit pas par qui,
la nomination d'une commission chargée
d'examiner les conséquences de la patente
de septembre qui a suspendu le Reichs-
rath restreint.
A Vienne et à Salzbourgjxette demande
à été adoptée, et, dans la première dé qes
villes, lladoption a été motivée en termes
qui constituent une vive protestation con
tre la patenté de septembre. '
À. Lemberg, au contraire, la diète a vo
té une adresse de remercîmens pour la pa
tente de septembre. A Pragae, à Laybach,
à Czernowilz et à Brunu, des adresses ont
été également votées, nous ignorons eq
quel sens. #
AUÔCSTB Vl IV.
Des nouvelles de Rome, apportées ici il
y a deux jours par le télégraphe, et ex
pressément confirmées aujourd'hui, don
nent à côs assertions un ,'éclatanl démenti.
Non-seulement le'geravernement du -Saint-
Père ne soutient pas- sous main les bri
gands, mais même il les combat ou ver te-
ment, énergiquêment. Ces dernières nou
velles constatent trois engagemens diffé
rons entre les gendarmes pontificaux et les
brigands, dans lesquels ceux-ci ont reçu
de rudes leçons et dans lesquels aussi plu
sieurs gendarmes ont été tués ou blessés.
Enfin, des individus portant des armes
ont été. arrêtés. Le gouvernement du
Saint-Père prend aussi toutes les me
sures nécessaires pour combattre efficace
ment le brigandage et pour maintenir
l'ordre sur la frontière comme dans ses
Etats. Il prouve, par cette conduite, que,
loin de protester,ainsi qu'onle prétendait,
contre la convention du 13 septembre,
il se met' activement en mesure de
pourvoir aux nécessités de la situation
qui lui sera faite après l'évacuation de son
territoire par les troupes françaises, et de
veiller, par ses propres forces, h sa sûreté
intérieure.
Nous ne devons pas omettre" de faire re
marquer que la vigoureuse répression du
brigandage sur la frontière, par les trou
pes pontificales, implique, avec Jes forces
italiennes sur la môme,frontière, un cer-
tain açcoçd ,qij'iL aurait, sansdoute, ,-été
difficile d'assurer il y a quelques années,
L. Bqniface.
" Un certain parti s'obstine à prêter au
gouvernement du Pape des intentions et
des actes qui ne lui appartiennent pas et
à le rendre, notamment, responsable des
faits et gestes, comme de l'existence mê-
me des bandes de brigands.
On se préoccupe beaucoup du conflit
qui vient d'éclater eûtre l'Espagne et le
Chili, En effet, indépendamment du trou
ble que toute guerre imminente jette
dans les affaires générales, .on sait que
l'Angleterre et la France, particulièrement,
ont, au Chili, des. intérêts de commerce
considérables. Des pétitions sollicitent
l'action des gouvernemens de ces deux
pays. Nous croyons qu'elles n'étaient pas
nécessaires.
On sait que la France et l'Angleterre
sont toujours empressées de défendre les
intérêts et les droits de leurs nationaux
l'étranger. Nous ne doutons donc
pas que leurs voix ne se soient déjà fait
entendre à Madrid. Mais, si Je conflit
qu'ellesregrettentpeut, comme on estfondé
à'l'espérer, être arrangé par voie d'arbitra
ge, il n'est pas à propos de condamner
tout d'abord la conduite de l'une des par
ties et de rejeter sur elle tous les torts. Les
gouvernemens de France et d'Angleterre
ont donc dû éviter de mettre, dans, les
observations qu'ils ont pu faire parvenir
au gouvernement espagnol le parti-pris et
Ta passion que l'on a remarqués dans le
langage'de quelques journaux des deax
pays. La modération et la réserve dans
lesquelles ils se sont maintenus, parais
sent , d'ailleurs, avoir porté leurs fruits.
Le gouvernement espagnol, si nous som
mes bien informés, se serait déjà montré
disposé £ accepter les bons offices de puis
sances étrangères pour le règlement de son
différend avec le .Chili.
L. Boniface.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
DU L' a ÇRNÇE lUVàS-BULLIER.
Londres, 23 novembre
(déposée à 4 h; 34 soir, arrivée le 24
à 10 h. 38 matin).
Qn lit £ans le Globe :
H e3t probable que sir William-Edward
Eorster sera nommé «o,us-secrétaire d'Etat des
colonies. La chancellerie du duché de Lancas-
tre a été offerte à «lr Robert Peel, qui l'a re
fusée.
Les m'res bruits publiés par les journaux
sur les remaniémens ministériels sont , con-
Irouvés. .
Il a été déposé 92,000 llv. st. à la Banque
d'Angleterre.
Londres, 23 novembre
(déposée & S h. 40 m. du soir, arrivée le
24, à 6 h. du matin )
gleterre donne lés-résultats suivans
Augmentation : réserve des billets, 1,382,070
llv. st. "Compte 'du Trésor , 453,915" liy. St.
Compte^ particuliers; 603,067 liV". st. EticaisSe
métallique,, 788,934 Jiv. st. — .Diminution s
portefeuille, 304,317 llv. st. ' * '
_ Londres, 24 novembre.
Le Star demande que , le gouverneur de la
Jamaïque soit mis en état d'accusation.
^ h& Baily-'Tdtgraph réclame une forte réduc
tion dans l'aymée anglaise} ;
Le Daily-News encourage les meetings en fa
veur; de ld réforma électorale. *
Le Tïmes s'occupe du procès des fénians, et
dit qu'il sera terminé aVant Noël. —■*
Suivant le Morning-Post si l'amiral Pareja
bombarde Yalpîiraiso, les puissances mariti
mes interviendront activement.
Londres, 24 novembre. .
Le Star annonce que le Parlement se réu nira,
le 25 janvier pour élire le speaker de la Clum-
bre des communes. Les" membres des deux
Chambres seront ensuite admis à prêter ser-
ment. Les séance3 régulières ne commence
ront que le 4" février, jour pù sera prononcé
lediseQurs du trdne.
Birmingham, 24 novembre.
Un meeting important a été tenu hier soir. •
Les propositions faites étaloat d'exprimer la
confiance dans le ministère Russell-Gladstone
et de demander, l'établissement àu .suffrage
universel en Angleterre.
Le meeting était convoqué sous les auspices
de M. Bright, lequel, dans une lettre dont il a
été donnô lecture, encourage les personnes qui
ne sont pas électaurs à participer aux démons
trations. « ■
Le meeting a adopté à l'unanimité les pro
positions qui faisaient l'objet des délibéra.-
tions.
Dublin, 24 novembre.
Le juge suprême d'irlandea rejeté la deman
de prisonniers, féniâna, g'ùi voulaient
être Jugés dans une autre ville que Dubliif,
sous prétexte qu'un procès impartial y est im-,
possible. On suppose que, non seulement Luby
mais encore d'autres féoians enverront des
sommations au lond lieutenant d'Irlande pour
le fait d'arrestation illégale. Le grand jury est
convoqué pour le 27 novembre à l'effet de sta
tuer sur le procès desféniaus. Le procès des fé
nians devautla commission spéciale aura lieu
1M 4 décembre. La garnison de Dublin sera
augmentée pendant la durée du procès.
New r York, 11 novembre, soir
( par le Damasws, voie dè Gceenççstle), /
Or 147. Aucun changement dans le cours
des changes. Bonds 102, coton 52 à 53.
Aucune nouvelle politique  mentionner.
Bruxelles, 23 novembre, soir.
Le roi est revenu ce soir de son château
d'Ardennes. S. M. B'est immédiatement rendue '
à Lat-ken.
Hanovre, 23 novembre.
On apprend de bopne source que le Hanovre
persiste à nei as vouloir reconnaître le royau
me d'Italie.
Vienne, 23 novembre, soir.
L'ou verture de toutes les Diètes ^provinciales
des pays non-hongrob a eu lieu.- Un mani
feste impérial,été conjmupjl'ié, Les Diètes assemblées à
Vienne* G.raz, Klagenfurt, Salzbaurg et Linz,
ont deqjaiidé la nomination d'un comité char
gé d'examiner l'effet qu'exercera la patente de
septembre sur la ■ prospérité des pays respec
tifs, lequel comité devra présenter des ia.p-
porta et des prppo.sj'.jons q4 hoc. •
. A Vienne et,à Salzbourg, cette demande a »
été-hnmédiatement adoptée, ét' à Vientfe ""iBS "
considérations ajoutées au vote d'adoption,
contiennent .une vive protestation contre la
patente de septembre.
A Lembèrg, l'a Diète a voté une adresse de
remercîmens pour l'amnistie ët pour la pa
tente de septembre. A Prague, à Leybach, à
Cïernowitz èt à Brunn, des adressés ont été
votées. '
Triest", 23 novembre.
On a reçu, par la voie de Suez, (les nouvelles
de Calcutta du 22 octobre, portant que le gou
verneur mahométan de la province chinoise
do Khotan a offert au gouvernement anglais
sa soumission si l'Abgletèrre voulait lui prê
ter assistance oontre les envaliissemens de la
Russie. Le gouvernement des Indes avait fait
une réponse évaslvç.
• . Saint-N zjire, 24 novembre.
Valnaralso, 9 octobre. — L'amiral Pareja,
av^c deux frégates, bloque Valparalsô. L'ami
ral espagnol se montre toujours hostile et
hautain ; il a fait de nombreuses prises de pe J
tits navires marchands entrés dans les ports
sans qu'ils sussent qu'ils étaient bloqués.
L'irritation va croissant au Chili. L'entente
du gou.vernpmsot et de la population est com
plète. Toute la fortune pqbliquë a été mise â
la disposition du gouvernemènt; Le clergé" lut
a offert ses revenus et les vases saerés , les
femmes leurs bijoux, les riches leur argenterie.
Le gouvernement, ayant des. ressources plus
que aufflj&nteé, a refusé de-vendre les deux|ll-
gnes de chemins de fs»r à des compagnies en-
glaises qui en ont offert 19 millions de pias
tres.
"D'après les nouvelles de Lima, Ids Péruviens
partiraient disposés à suivre l'exemple des
Khiliens, le gouvernement espagnol ne voil-
Vlvanco, si le Pérou ne «'engage pas à payer
& l'Espagne une indemnité plu> considérable,
Shanghaï, 9 octobre.
. On n'a aucun nouveau renseignement sur
les mouvamçns des insurgés de Nyen-feL On
.assure que les Insurgés mahométans, ento.ur
résà Junkhan par les troupes impérialistes,
ont tous été,tués jusqu'au dernier. Le bruit
court que les taëplngs ont reparu par bandes
considérables. • 1
Madrid, 23 novembre.
La Corresp'ondencifi croit savoir que les re-
inontranoes : adressées par le gouvernement
anglais au gouvernement espagnol, relative-
mentaux tffaires du Chili, sont officieuses
et amicales.
Voici les dépêçhes que cous recevons ce
soir:
Londres, 24 novembre.
Stephens, }e chef des fénians, s'est échappé
des prisons de Dublin.
New-York, 15 novembre.
Le gouvernement fédéral, dans le but de
préserver sa neutralité dans la guerre du Mexi
que, a décidé de ne permettre à aucune com
pagnie armée de passer la frontière. 11 inter
dit également le passage des munitions.
On mande de MatamoTos, le 30 octobre, que
les combats et escarmouches continuaient.
Les troupes et les habltans manquaient de
provisions. Deux transports avec des renforts
Impérialistes étalent arrivés mf le RloiGrapde,
New-York, 15 novembre.
M. Kilpatrlck, ministre dj* Chili, doit aller
en mission en Espagne.
Le Wiscensin et le Minesota ent voté pontye
le suffrage dés nègres.
New-York, 18 novembre, mjldl.
. (par le paquebot. Java.)
La CarQliAe du Sud a adopté un amende-
*~l'esclavage, . N "• •
< Or, 147 1/8; change sur Londres, 160 ; chan
ge sur Paris, 3,55 3/4; bonds, 101 5/8; coton, 50.
' Berlin, 24 novembre..
Un jugement de la cour criminelle prononcé
aujourd'hui, condamne Al. de Schwelzçr, ré
dacteur du journal le Démocrate socialiste, à une
année de prison pour offense il la personne du
roi. M. de Schwelzer a été mis immédiatement
çn état d'arrestation.
COURS DK LA BOURSK.
éocll »■ le 23 ]• 24 UVIUi 1AUM
0/6 aucompt 68 70 6810 » » u »
■fin du mois. 68 72 68 67 $ » » os
41/2 au compt 97.» 97 20 » 20 » «
Nous lisons dans le Moniteur de VAlgérie,
du 19 : ,
« Les opérations des colonnes se pourt
suivent avec succès dans le jsud-ouest de
la province d'Or an. Le colonel de Colomb,
commandant supérieur dè Géryville, ^'est
avancé AU loin dans le sud, repoussant les
Oqlàd Sidi Cheikh et lie leur laissant au
cun repos. Les Chafa, fraction des lia-
myans, ont fait leur soumission, leurs
caïds sont à Sehdou. Le reste de la grande
tribu des Ilamyans paraît sa soumettre aux
conditions qqi lui. sont imposées, .
, . # Pe tous côt£s : les populations de la,
limite du 'fell se livrent aveb séeurité à
•Jeurslabours qu'elles éteridentsur de gran-,
des surjÇacef. » . t
. » Je puis prouver par mille témoignages que
j'étais un de sesiamis les phis intimes, un dé
ceux, dans lesquels il avait le plus de confian
ce. Cpmme.citoyen américain, je proteste con
tre ceux qui voudraient que notre patrie, au
sortir d'une effroyable lutte, recommençât â
sacrifier ses enfans et mît en danger son sys-
i tème financier et son crédit pour soutenir et
maintenir une doctrine que »on auteur, M.
Mpnroë. s'il vivait,ne considérerait pas comme
appllcable.au Mexique et au gouvernement
actuel de Maxlmilien.
» Le Mexique m'est familier, et je connais
son histoire pendant la dernière génération;
je sais qu'il n'y a pas eu dans ce pays de sé
curité pour la vie et pourla propriété depuis
itûrblde, son empereur, jusqu'à Juarez, son
président nominal. Pendant cette période,
j'ai regardé comme une insulte à notre nation
et $ notre forme de gouvernement qn'on appe
lât lè Mexique une république sœur j îe prer
mlerdespotè militaire y avait le pouvoir,
comme dans 14 plupart des républiques du
Sud, de faire une révolution pour piller la so
ciété... Cette situation a duré plus d'une gé
nération, et nous nous sommes cententés de
regarder faire. Enfin M&ximllien, protégé par
Napoléon et les baïonnettes françaises, a tra
versé l'Océan pour maintenir la paix au Mexir
gué, et le premier grand acte de ce monarque
aussi bon qu'éclairé, en s'asseyant sur le trô
ne des Montez^mas, a été de proclamer la
liberté religieuse dans sa nouvel le patrlç.
» O'eBt & l'empereur llaxlmillenlet a Napoléon
que nous sommes redevables de ce bienfait,
et à lui seul,' il donne au Mexique gouverné
par tyaximlllen le droit d'être reçu par nous
dans la famille américaine des nations. » i
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Aa- l Unt pas approuver, dit-on,
Pdreja-
Le Courrier det Eiatt*ifnis dti li novem
bre, cite, d'après Je Ulirald, une lettre de
M. Siias E, Burraws, le célèlwe voyageur
Américain. « M. Burraws, dit le CWm'er,
à l'opinion duquel son âge, son expérieri"
ce, ses lumières et ses relations avec ies
grands hommes delà première période Se
l'IJnionj" donnent un poids considérable,
çst à peine de retour d'un loflg"voyage en
Europe,»
Après avoir constaté que la doctrine
Monroë occupe l'Europe et qu'on la discu
te dans tous les cerclas, l'auteur de la let
tre s'exprime dans les termes suivans au
sujet de la question mexicaine : " -
v Nul mieux que moi. probablement, n'a
connu la pensée et les opinions de'M. Mpnroë,
et je sais que dans ses derniers jours, s#s idées
sur les républiques de l'Amérique du Sud
étaient fort différentes de ce qu'elles étaient
lorsqu'il adossa ;au Congrès le message éta»,
blissant sa célèbre doctrine. A l'époque de ce
message,,] le? républiques de l'Amérique du
Sud prenaient une importance nationale, et
JI. Monroë iroyaiit Ipurs habltans capables dè
maintenir des gouvernemens et des institu
tions libres analogues aux nôtres. Malt, le
temps modifia sès vues et ses opinions avant
ta mort, qul'eut lieu dars la maison do son
gendre, M. Gouverneur, dans Prince street, le
4 juillet 1831. C'est le général Scott t>t moi qui
a vos s rempli le devoir sâcxô de lui fermer les
yeux. ?
ITALIE»
sénat ■. italien. — Séance du 21 novembre.
Présidence dty cothte gabkio casati.
M.iïatoli, ministre de l'intérieur, présente
un projet de loi-, '
M, Fœtitti, ministre de la guerre, présente
un projet de loi déjà approuvé par la Chambre
des députés.
Jlf .v Torelli, ministre de l'agriculture, de l'In
dustrie et du commerce, présente un projet
de loi relatif à l'établissement du Crédit fon
cier dans les provinces méridionales.
M. Sella, ministre des finances, présenté six
projets de loi et demande au Sénat de décla
rer urgente la discussion d'un projet de loi
attribuant à la Banque nationale le servies
du T trésor.
Le sénat vote l'urgence.
M. Jacini, ministre des travaux publics, pré*
sente au Sénat le texte d'une convention avec
la Société Viftor-Emmanuèl.
M. Serra propose de nommer la personne
chargée d'écrire la minute de la réponse du
Sénat au discours de la couronne.
Le sénat adopte la motion Serra, puis passe
à la nomination des membres de la commis
sion permanente des finances et de celle de la
comptabilité. Après le dépouillement dn scru
tin, les sénateurs Louis Chieri ét Osinori sont
nommés" secrétaires.
La séance est levée à quatre heures un quart.
Pour la prochaine séance, les sénateurs se
ront prévenus à domicile. {Opinione )
—- Le Comte Cavodr, du 20, publie les détails
suivans : ' Hier; 1 à une heure de l'après-midi,
le prince Napoléon, accompagné do son prer
mier aide.-de-campj est allé visiter, en strict
incognito, le palais de l'exposition permanen
te. 11 a été reçu jjar le promoteur tt proprié
taire de pet établissement, M. le chevalier Bo*
ranl, qui l'a accompagné partout, même'
dans lefc. ateljers. Le prince s'est minutieu
sement Informé de tout, en louant' la géoé-
déreuse Idée qui a présidé & l'établissement,
lia aussi demandé des renselgnemens sur le
système adopté par M. Boranl pour favoriser
l'industrie, en «protégeant directement le tra-
vail.des ouvriers. Le prince a toujours parié
rita}ien r .et, avant de partir, il a vivement fé
licité M. le chevalier Borani et lui a serré la
main en témoignage d'tstlme.
LA JSO'CVELLE CAPITALE DE L'ITALIE.
(Premier article.)
Aucun peuple n'aima d'un amour plus
passionné* plus tendre, la terre natale, la
ville maternelle, ce que nous appelons le
clocher^ que les Italiens. Mais lis ne se
sont pasien vain pénétrés de l'esprit mo
derne; ils n'Ont pas pour rien;vécu de la
vie do rexil, et l'une des choses qu'ils ont
le plus admirées à l'étranger, ce qu'ils en
vient peut-être le plus à leurs devanciers
élans la voie du progrès, ce sont les gran
des capitales. Combien souvent César Bal-
bo, Foscolo, Leopardi reviennent sur cet
te idée I Pour Balbo, une capitale véritable
ce serait le travail, l'activité, la guérison
de la maladie d'oisiveté, de cet osio italien
qui est son ennemi intime. Pour Foscolo,
ce serait la fin des tracasseries et
des caquetages, ce serait la iiberté ;
car on s'y est bien souvent trompé;
parce que les Italiens^n'avaient pas la li-
perté politique, ce n'était pas une raison
pour qu'ils èussent la liberté de la vie cfc
vile: Pour le grand et irialheureux Leojp^f
dî, qui éïoulîait dans une .encrôraaj^^ad
l'Apennin j séparé de la vraie Itali/
talie vivante, par.ses montagnes* fi
taie c'était la Vie,-Au fond de la râ|oMÎQîl'
italienne, 11 y a •sans doute toutes"
bles idées d'indépendance et de lijc
ce.n'est pas sans raison que 'l'Italie
néraÛsé pour son .usage 19, devise d?
gno, liberids. Mais il y a aussi dans ce mou :
veiftent des pensées de tout un peuple
l'ambition d'être une grande nation, et le
choix d'une capitale est l'une des princi
pales preuves qu'il se veut donner à lui-
même de sa puissance, de sa richesse, de
son droit de cité parmi les grantk Etatîi
européens, enfin de la durée dé ses bâùçs
destinées qui commencent.
Quels sont lés élémens qui doivent cons
tituer une capitale italienne? Ils me èem-!
blent si variés, si peu réunis et concentrés
sur les mêmes points, que je ne vois pas
une ville dans toute l'Italie parvenue à cè
nlvpau général de population, de richesse,
d'intelligence, de dignité, qui en ferait un
vrai centre d'empire. L'Italie a cinq ou six
capitales, et elle, n'en a pas une.
Rome a la dignité; mais elle est plus
ecclésiastique et plus universelle qu'ita-.
lienne; et, pour ma part, j'ai peine
à me figurer les Italiens allant cherche/
en face du Vatican des entraves et des dan' r
gers sans compensation. L'illustre Cobd,en;
se trouvant & Rome, gravissait un jour le
mont Mario. -Jetant les yeux sur la'yiliç
qui s'étendait à ses pieds, il disait sanà
s'arrêter,avec un laconisme d'Angiixis po^
sitif : « Tout ceci ne sert plus à'rieh! » Lé
cri de Rome ou la mort! que d'ailleurs ori
n'ètftênd plus giières, n'est qu'un cri d'a
larme : Rome c'est la réaction, on la craint
plutôt qu'on ne la veut. Supprimez lçs mo
tifs de craindre et la question est résolue.
Milan a la population et la richesse, et
il n'est que juste d'ajouter que les Italiens
en sont très fiérs ; mais, outre qu'elle est
fort mal jplacée pour être une capitale,
elle n'a ,nf le degré de culture, ni la di
gnité historique dont il faut que la reine
de l'Italie soit enrichie et couronnée. Plus
italienne que Turin, elle est cependant
trop gauloise ençorç. Il suffit d'entendre
parler des Milanais pour être assuré que
des oreilles italiennes n& seraient pas do
ciles aux ordres exprimés avec cet accent. ,
Les Italiens ont hérité de leurs aïeux les
Romains, leur oreille chatouilleuse. «Pour
quoi commander, disait fronton, un ita
lien du temps de Mflrc-Aurèle, quand on
ne sait pas exprimer comme il convient
le commandement? »
Il est inutile aujourd'hui de chercher ce
qui manque à la ville de Turin pour at
teindre au rang suprême. La noble cité a
déposé elle-même sa couronne. Ce renon
cement, ou, comme dit le vieil Alighieri,
il gran rifiuto , a cimenté l'uni,té italienne :
on ne sait pas assez en France, que cette
abdication du Nord était nécessaire pour
retenir le Midi dans 1$ devoir. Quand on
visite à Tarin le Palazzo dd lie, cette rési
dence bâtie par qn duc avec 'les dépouil
les opimes gagnées dans une bataille, mais
destinéeàdevenirlenid d'une grande royau
té, c'est le berceau mème de la monarchie
italienne que l'on visite. Tout y estplein de
cette famille ducale qui aboulitàun trône de
premier ordre ; chaque nouveau progrès
de cette royauté y est marqué. Assurément
pou do villes sont aussi riches de patrioti
ques annales que cette ville de Turin, si
moderne, si uniforme et tirée au cordeau;
aucun Italien ne peut y être insensible.
Mais elles sont trop locales, elles spnt
trop d'hier, pour tenir au cœur de toutes'
ces races d'hommes qui, sur les deux ver-
sans de l'Apennin, ont vu passer la pha
lange de Macédoine, les légions romaines
et les croisades.
Pourquoi Naples n'est-elle pas en Tos
cane, h. Livourne, par exemple?' Par quel
secret de la destinée humaine, tant, de
grands hommes, tant de poètes, tant d'é-
crivains, tant d'artistes, ont-ils vécu en
foule et pour ainsi dire puliulé en des
lieux qui n'étaient pas toujours favora
bles, qui leur refusaient souvent la nour
riture et la vie, et pourquoi ont-ils été
accordés d'une main si avare à ce beaiv
ciel de; Naples, à ces rivages enchantés de
Sorxëntô, it ce riant etdoux Posillipe, à ce
golfe, à ces lies, à cette fête presque perpé
tuelle de là nature? Naples n'a pas moins,
dit-on, de six cent mille ftmes: c'est la
Ville italienne qui a le plus gagné depuis
quarante ans. Tout y est changé, disent
les Napolitains* hormis trois choses, ie
théâtre, 1$ mer ét le ciel, jîlle esj, riche
Feuilleton du Constitutionnel, 25 nov.
VIE DE LORD BYRON
rit
A. DE LAMARTINE
VIII. .
(Suite.)
■ 26 janvier 1821.
» Sorti,trouvé Thérésa comme de
coutume; -—musique. Les gentilshommes
qui font les révolutions et qui vont à la
chasse ne sont pas encore de retour. Ils
ne reviennent que dimanche,—c'est-à-dire
qu'ils auront passé cinq jours & courir et
à s'amuser, tandis que les intérêts de tout
up pays sont en jeu, et eux-mêmes,gra
vement compromis.
» On a iin rôle difficile à jouer au milieu
d'une telle bande d'assassins et de sots ;
mais quand l'écume sera enlevée, on pas
sera par-dessus; à force de bouillir il en
pourra sortir du bon. Si l'atlrancbisse-
inent de ce pays était possible, .quoi de
trop grand pour l'accomplissement d'un
tel vœu, pour éteindre ce long soupir des
siècles?— Espérons! — Ils ont espéré
mille ans et plus. Le retour des mêmes
chances petit ramener la liberté.—Elle va
dépendre d'un coup de dé.
» 28 janvier I82J.
» La Gazette de Lugano n'arrive point.'
Reçu des lettres de Venise. Il parait que
les brutes autrichiennes ont saisi mes
trois ou quatre livres de ppudre anglaise
Les drôles t — j'espère leur payer ma
poudre et balles. Promené à cheval jus
qu'au crépuscule. Réfléchi à quatre sujets
de tragédies à composer (en cas que la
vie et les circonstancès le permettent), sa
voir.: Sardampale, déjà commencé; l'aïn,
sujet métaphysique, un peu dans le genre
de Manfrtd , mais en cinq actes; Peut-
être, avec le chœur; Françoise de Iti-
mini, en cinq actes, et pour quatrième,
il n'est pas sûr que je n'essaie pas de Ti
bère. Je crois que je pourrais extraire
quelque chose de tragique (du moins de
mon tragique à moi), de la vieillesse dit
tyran, de sa sombre retraite —même de
son séjour à Caprée, — en adoucissant les
détails , et en montrant le désespoir qui a
été {'acheminement h ces plaisirs infâmes ;
car il n'est qu'une âme ardente et forte,
mais déchue , qui ait pu avoir recours à ces
solitairés horreurs, étant à la fois, aussi,
ame de vieillard et de maître du monde.
» Rencontré dans la forêt une troupe de
gens delà secte appelée les Americani (sor
te de club libéral), tous armés,-et chantant
à tue-tête, en romagnol : >
Sein tutti soldat per la liberltt,
» Nous sommes tous soldats pour la liber
té.) Ils m'ont salué d'acclamations comme
je passais. Je leur ai rendu leur salut., et
ai continué mon chemin. Gela montre ce
qu'est maintenant l'esprit de l'Italie.
» Mon joufinal d'aujourd'hui ne coi
contient
que les omissions d'hier. Cette journée-ci
s'est passée à peu près comme de coutu
me. Pris meilleure opinion des écrits des
Schlegel que je ne l'avais, il y a vingt-
quatre heures,- et l'amenderai encore s'il
est possible.
d On dit que les Piémontais se sont en
fin levés.
» — Ah ! ça ira I
# 30 janvier 182'.
» Le comte^P. G m'a transmis, ce
soir, de la part des carbonari, les nou
veaux mots d'ordre pou* (es- fine moi» à ve
nir et le nouveau mot saîcré
est..... — La réplique...—L'ancien mot
(maintenant changé) était..... il y a aus
si..... — ..... Les choses semblent près
d'en venir à une crise — ça ira L....
» 3 février 1821.
n Acli&té des armes pour les carbpnari
lu ma controverse avec le dojteur
Bowler sur Pope, -r écrit moitié d'une
scène de Saraanapale — monté à cheval,.
» 16 février 1821.
» La nuit dernièref le comte Piétro ;....
(frère de Thérésa) m'a envoyé un hom
me avec un sac plein de baïonnettes, de
fusils, et de quelques centaines de cartou
ches, sans me prévenir, bien que je l'eusse
vu une demi-heure avant.Il yaenviron dix
jours, lorsqu'il devait y avoir un soulève^
ment ici, les libéraux et mes confrères les
carbonari me prièrent d'acheter des armes
pour un certain nombre de leurs affiliés.
Je ie Us de suite, et commandai des muni- ;
tions, etc. En conséquence, ils furent ar-
més, iUen; la révolte est ajournée, car les
barbaresse mettent enmarcheunesemaine
plus tôt qu'on ne comptait; et le gouverne-
îpent rend un décret, ayant force de loi.
par lequel tout individu ayant chez lut
des armes cachées, ;etc.,etc., sera passif
de la prison, etc., etc.» Que font ines
amis, les patriotes ? Ils rejettent sur mes
bras et dans ma maison (.-ans un mot d'a
vertissement ) ces mêmes armes que je
leur avais fournies sur leur propre de
mande à mes risques et périls.
. » Fort heureusement que Léga s'est
trouvé là pour les recevoir. Si le hasard:
avait-voulu que- co fussent les autres do
mestiques (à l'exception de Léga et de Tita),
pas un qui n'eût trahi de suite. En atten
dant, si la chose est dénoncée ou décou
verte, je serai dans une belle passe.
» A neuf heures je suis sorti; rentré à
•onze. — Battu le corbeau pour avoir volé
la mangeai!le du faucon, Lu les Contes 4*
mon hâte,
» Aujourd'hui je n'ai point.eu de com
munication avec mes bons amis les car
bonari; mais j'ai tpujoiirs.mes galles bas
ses encombrées de leurs baïonnettes, fu
sils, cartouches, etc., etc., fet Dieu sait
quoi ! Je suppose qu'ils me considè
rent commé un dépôt bpn à sacrifier en
cas d'accident. Au reste si l'Italie se
libère j peu importe qui ou quoi tom
bera en sacrifice, C'est un'grand but,
— La poésie de la politique.— Rien que d'y
penser le cœur bat. Une Italie libre 11 !
eh ! il n'y a rien eu de pareil depuis les
jours d'Auguste. Je regarde l'époque de
Jules César comme un temps de liberté,
parce que les commotions laissaient à
chacun un parti où se ranger, et les partis
étaient à peu ptès égau* au'point de dé
part.
t » • • # • • • * • • • • *e» • • •< •
Nous verrons, ou du moins quelques-
uns verront de quoi il retourne.
» 19 février 1821. .
« Revenu seul chez moi. — Très grand
vent. — Eclairs.—La lune par intervalles.
— Quelques p'assans isolés, enveloppés
I dans leurs manteaux.—Femmes masquées.
I —Maison blanche au milieu des ténebree.
— Les nuages chassés rapidement sur le
ciel, pareil à du lait répandu d'un seau.—
Le tout ensemble très poétique. — Il souf
fle encore-très fort..— Les tuiles voient et
la maison tremble. — La pluie tombe pe
samment. — L'éclair brille, — C'est tout-
àrfait une belle soirée des Alpes suisses,
et de plus, pour accompagnement, la mer
mugit dans le lointain.
» Sorti : — ai été à la conversazione, —
femmes effrayées de l'ouragan.
« Depuis plusieurs jours j'ai lu et point
écrit. . '
» 21 février 1821,
» Comme de coutume, — monté à che
val, — lait des visites, etc. Les affaires
commencent à s'embrouiller, Le Pape a
fait imprimer une déclaration contre lei
patriotes, qui, dit-il, méditent un soulè
vement. La suite de tout ceci, c'est que,
dans une quinzaine, tout le pays sera de?
bout. La proclamation n'est pas encore
publiée, mais imprimée, prête à être dis
tribuée. *** m'en en a tnvoyé secrètement
une copie,—signe certain qu'il ne sait que
penser. Lorsqu'il veut se mettre bien
avec les patriotes, il ne manque pas de
m'envoyer quelque mossage poli.
: » Quant'àmoi, il me-semble qu'il n'y a
que le succès le plus décidé du côté des
barbares qui puisse empêcher un soulève
ment général et immédiat de la nation
tout entière.
» 25 février 1821.
.» Revenu à la maison avec un grand
mal de tête; — abondance de nouvelles
mais trop ennuyeuses à écrire. Je n'ai de,
toute la journée ni lu, ni pensé, ni écrit.
Je voulais essayer de griffonner une page
ou deux avant de me coucher; mais, com
me dit l'écuyer Sournois t « La tête me
fait diablement mal ; Serub, apportez-moi
un petit coupl » Bu du vin d'Imola et du
punch.»
, ; IX.
Ainsi, sa douleur patriotique se noyait
dans un verre de punch et de vin d'Imola.
A quelques jours de là il écrivait pour un
chant de Am Juan, les délicieuses stances
mélancoliques sur l 'Angelut entendu de
loin des cloches de Ravenne dans la forêt
de pins. Nous l'entendions nous-même à
la même place quelques années après, et
le souvenir des stances de Byron mêlé au
souvenir de l'exil etde. la tombe de Dante
rendait plus poétique pçur nous la fo
rêt et plus sonores les vibrations de VAn
gélus à travers ses branches.,
« AveMariai bénie soit cette heure char
mante, bénis soient le temps, le climat,
les lieux chéris où j'ai si souvent senti l'in
fluence do ce moment se répandre sur la
terre avec tant de charme et de douceur I
La cloche de la tour antique retentissait
dans le lointain, le son mourant de l'hym
ABONN E MENS DEi DÉPARTEMBN3
BUREAUX A PARIS i ftf-gi V*loIi (P*I»i*.R6yaI)J n. 10;
SAMEDI 25 NOVEMBRE 1865.
" TRO:S nois/r..:
SIX H0ISi«»4tti7i7
UN ANji • • à«V* • • •
16 FR,
32 FR,
'64 Fa,
' fout tu rm triiNGHM, voir le tableau
goblli ] ii fi f t M d« oheqw mon.
u&pt. l RomvAcpt i. de* BoM-Kntan», 19.
Le mode fl^ONNEMnnrr la plag simple est l'envol ^'aV^oD^ poste/fn d'an effet
car Pfuls, à l'ordre de ^'Aoau«i3TfLAijsi3^iln jofiniat^ gê 1g'ffi flola, n* to.
IfilOUBNAL PÔLrrïQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL
trois mois jgœan 13 FR.
six MOis ..<;ï..r ,-»i 26 FR,
UjN ÂN...w;is;sro 82 FR.'
UJS NUMÉRO 30 CENTIMES.
fri fattrei w eçvoii cTqrgént tfon awrakchw tont refu $it;
Les articles déposés Ine sont pas rendus è
{•egabonnemezta datent des»!** «fil
' ,fl« clw^mû.Isi '
Les Annonces sont reçues cliez MM. Fatjchby, IiAWittb, Braire* p» G',
place de la Bourse, 8, et au bureau du journal.
PARIS, 24 NOVEMBRE,
'» , En réponse à la pétition qui fui était
, adressé» par les' principales maisons-ile
commerce de Londres, :lord".Glarendon a
répondu officiellement que, dès le 18 no
vembre, le gouvernement avait envoyé au
ministre de S. M. B. à Madrid des instruc
tions sur les affaires du Chili, et qu'il fera
tou§ ses efforts pour faire cesser au plus
tôt «le fatal étatde choses h créé par le
blocus.
Deux représentations ont été données
-au théâtre de Vérone au bénéfice, de la
commune de San-Severo, grayementéprou-
vée par le choléra. La Gazette italienne of
ficielle annonce que le produit de ces re
présentations s'élevant à 2,690 fr., a été
envoyé par le gouvernement autrichien de
Venise à l'ambassade de Prusse à Floren
ce, pour être transmisau gouvernement
italien et/que çelui-ci l'areçu.
« Cet incident, ,dit la Gazette d'Augsbourg,
mérite une mention particulière, puisqu'il
forme le premier point de rapprochement
yolontaire entre l'empire autrichien et le
royaume d'Italie.:»
Le garde des séeaux d'Italie >ient de
charger une. commission de préparer un
projet de cpde pénal pour |,tout le royau
me. Parmi les membres de la commis
sion, on cite le sénateur Des Ambrois,
le député Mancinî, lé chevalier f>aoli,
conseiller à la cour de cas^atjon ; le doc-'
teur Ambrosoli et d'autres personnages
marquans. '
' Les députés de la gauche se sont réunis
le 21, au nombre de cinquante, pour s'en
tendre sur leur ligne de conduite. Après
plusieurs discours, on a nommé .une com
mission chargée de formuler les points es
sentiels du programme. Elle se compose
de MM. Calvino, Cipriani, Crispi, de Boni,
de Luca, Macchi et Mordini,
La* Nasiom annonce que le général Ga-
ribaldi décline le mandat de député du
premier collège électoral de Naples, par ce
motif que a les circonstances ne lui per-
» mettraient pas d'assister régulièrement
» aux séances du Parlement. »
D'après la Gazette d'Avg&bowg, la recon
naissance du royaume d'Italie par la Ba
vière est an fait accompli depuis quelques
jour* Le cabinet bavarois a fait sa
voir au cabinet de Florence que S. M. le
roi de. Rivière était prêt à recevoir un en
voy£ dii roi d'Italie, et le gouvernement
italien aurait répondu par une acceptation
immédiate, en faisant connaître confiden
tiellement le nom du Représentant qu'il se
prp£osôd'envoyer & Munich.
- Une"dépêche de la télégraphie privée
anponce l'ouyèrture simultanée des diètes
^Eoyjnfc'îales des pays non'hongrois.
- Dans les.diètes jasseimblées à Vienne,
firatz, Klagenfurt, Salzbourg etLinz,ila
^té proposé, la dépêche ne dit pas par qui,
la nomination d'une commission chargée
d'examiner les conséquences de la patente
de septembre qui a suspendu le Reichs-
rath restreint.
A Vienne et à Salzbourgjxette demande
à été adoptée, et, dans la première dé qes
villes, lladoption a été motivée en termes
qui constituent une vive protestation con
tre la patenté de septembre. '
À. Lemberg, au contraire, la diète a vo
té une adresse de remercîmens pour la pa
tente de septembre. A Pragae, à Laybach,
à Czernowilz et à Brunu, des adresses ont
été également votées, nous ignorons eq
quel sens. #
AUÔCSTB Vl IV.
Des nouvelles de Rome, apportées ici il
y a deux jours par le télégraphe, et ex
pressément confirmées aujourd'hui, don
nent à côs assertions un ,'éclatanl démenti.
Non-seulement le'geravernement du -Saint-
Père ne soutient pas- sous main les bri
gands, mais même il les combat ou ver te-
ment, énergiquêment. Ces dernières nou
velles constatent trois engagemens diffé
rons entre les gendarmes pontificaux et les
brigands, dans lesquels ceux-ci ont reçu
de rudes leçons et dans lesquels aussi plu
sieurs gendarmes ont été tués ou blessés.
Enfin, des individus portant des armes
ont été. arrêtés. Le gouvernement du
Saint-Père prend aussi toutes les me
sures nécessaires pour combattre efficace
ment le brigandage et pour maintenir
l'ordre sur la frontière comme dans ses
Etats. Il prouve, par cette conduite, que,
loin de protester,ainsi qu'onle prétendait,
contre la convention du 13 septembre,
il se met' activement en mesure de
pourvoir aux nécessités de la situation
qui lui sera faite après l'évacuation de son
territoire par les troupes françaises, et de
veiller, par ses propres forces, h sa sûreté
intérieure.
Nous ne devons pas omettre" de faire re
marquer que la vigoureuse répression du
brigandage sur la frontière, par les trou
pes pontificales, implique, avec Jes forces
italiennes sur la môme,frontière, un cer-
tain açcoçd ,qij'iL aurait, sansdoute, ,-été
difficile d'assurer il y a quelques années,
L. Bqniface.
" Un certain parti s'obstine à prêter au
gouvernement du Pape des intentions et
des actes qui ne lui appartiennent pas et
à le rendre, notamment, responsable des
faits et gestes, comme de l'existence mê-
me des bandes de brigands.
On se préoccupe beaucoup du conflit
qui vient d'éclater eûtre l'Espagne et le
Chili, En effet, indépendamment du trou
ble que toute guerre imminente jette
dans les affaires générales, .on sait que
l'Angleterre et la France, particulièrement,
ont, au Chili, des. intérêts de commerce
considérables. Des pétitions sollicitent
l'action des gouvernemens de ces deux
pays. Nous croyons qu'elles n'étaient pas
nécessaires.
On sait que la France et l'Angleterre
sont toujours empressées de défendre les
intérêts et les droits de leurs nationaux
l'étranger. Nous ne doutons donc
pas que leurs voix ne se soient déjà fait
entendre à Madrid. Mais, si Je conflit
qu'ellesregrettentpeut, comme on estfondé
à'l'espérer, être arrangé par voie d'arbitra
ge, il n'est pas à propos de condamner
tout d'abord la conduite de l'une des par
ties et de rejeter sur elle tous les torts. Les
gouvernemens de France et d'Angleterre
ont donc dû éviter de mettre, dans, les
observations qu'ils ont pu faire parvenir
au gouvernement espagnol le parti-pris et
Ta passion que l'on a remarqués dans le
langage'de quelques journaux des deax
pays. La modération et la réserve dans
lesquelles ils se sont maintenus, parais
sent , d'ailleurs, avoir porté leurs fruits.
Le gouvernement espagnol, si nous som
mes bien informés, se serait déjà montré
disposé £ accepter les bons offices de puis
sances étrangères pour le règlement de son
différend avec le .Chili.
L. Boniface.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
DU L' a ÇRNÇE lUVàS-BULLIER.
Londres, 23 novembre
(déposée à 4 h; 34 soir, arrivée le 24
à 10 h. 38 matin).
Qn lit £ans le Globe :
H e3t probable que sir William-Edward
Eorster sera nommé «o,us-secrétaire d'Etat des
colonies. La chancellerie du duché de Lancas-
tre a été offerte à «lr Robert Peel, qui l'a re
fusée.
Les m'res bruits publiés par les journaux
sur les remaniémens ministériels sont , con-
Irouvés. .
Il a été déposé 92,000 llv. st. à la Banque
d'Angleterre.
Londres, 23 novembre
(déposée & S h. 40 m. du soir, arrivée le
24, à 6 h. du matin )
gleterre donne lés-résultats suivans
Augmentation : réserve des billets, 1,382,070
llv. st. "Compte 'du Trésor , 453,915" liy. St.
Compte^ particuliers; 603,067 liV". st. EticaisSe
métallique,, 788,934 Jiv. st. — .Diminution s
portefeuille, 304,317 llv. st. ' * '
_ Londres, 24 novembre.
Le Star demande que , le gouverneur de la
Jamaïque soit mis en état d'accusation.
^ h& Baily-'Tdtgraph réclame une forte réduc
tion dans l'aymée anglaise} ;
Le Daily-News encourage les meetings en fa
veur; de ld réforma électorale. *
Le Tïmes s'occupe du procès des fénians, et
dit qu'il sera terminé aVant Noël. —■*
Suivant le Morning-Post si l'amiral Pareja
bombarde Yalpîiraiso, les puissances mariti
mes interviendront activement.
Londres, 24 novembre. .
Le Star annonce que le Parlement se réu nira,
le 25 janvier pour élire le speaker de la Clum-
bre des communes. Les" membres des deux
Chambres seront ensuite admis à prêter ser-
ment. Les séance3 régulières ne commence
ront que le 4" février, jour pù sera prononcé
lediseQurs du trdne.
Birmingham, 24 novembre.
Un meeting important a été tenu hier soir. •
Les propositions faites étaloat d'exprimer la
confiance dans le ministère Russell-Gladstone
et de demander, l'établissement àu .suffrage
universel en Angleterre.
Le meeting était convoqué sous les auspices
de M. Bright, lequel, dans une lettre dont il a
été donnô lecture, encourage les personnes qui
ne sont pas électaurs à participer aux démons
trations. « ■
Le meeting a adopté à l'unanimité les pro
positions qui faisaient l'objet des délibéra.-
tions.
Dublin, 24 novembre.
Le juge suprême d'irlandea rejeté la deman
de prisonniers, féniâna, g'ùi voulaient
être Jugés dans une autre ville que Dubliif,
sous prétexte qu'un procès impartial y est im-,
possible. On suppose que, non seulement Luby
mais encore d'autres féoians enverront des
sommations au lond lieutenant d'Irlande pour
le fait d'arrestation illégale. Le grand jury est
convoqué pour le 27 novembre à l'effet de sta
tuer sur le procès desféniaus. Le procès des fé
nians devautla commission spéciale aura lieu
1M 4 décembre. La garnison de Dublin sera
augmentée pendant la durée du procès.
New r York, 11 novembre, soir
( par le Damasws, voie dè Gceenççstle), /
Or 147. Aucun changement dans le cours
des changes. Bonds 102, coton 52 à 53.
Aucune nouvelle politique  mentionner.
Bruxelles, 23 novembre, soir.
Le roi est revenu ce soir de son château
d'Ardennes. S. M. B'est immédiatement rendue '
à Lat-ken.
Hanovre, 23 novembre.
On apprend de bopne source que le Hanovre
persiste à nei as vouloir reconnaître le royau
me d'Italie.
Vienne, 23 novembre, soir.
L'ou verture de toutes les Diètes ^provinciales
des pays non-hongrob a eu lieu.- Un mani
feste impérial,
Vienne* G.raz, Klagenfurt, Salzbaurg et Linz,
ont deqjaiidé la nomination d'un comité char
gé d'examiner l'effet qu'exercera la patente de
septembre sur la ■ prospérité des pays respec
tifs, lequel comité devra présenter des ia.p-
porta et des prppo.sj'.jons q4 hoc. •
. A Vienne et,à Salzbourg, cette demande a »
été-hnmédiatement adoptée, ét' à Vientfe ""iBS "
considérations ajoutées au vote d'adoption,
contiennent .une vive protestation contre la
patente de septembre.
A Lembèrg, l'a Diète a voté une adresse de
remercîmens pour l'amnistie ët pour la pa
tente de septembre. A Prague, à Leybach, à
Cïernowitz èt à Brunn, des adressés ont été
votées. '
Triest", 23 novembre.
On a reçu, par la voie de Suez, (les nouvelles
de Calcutta du 22 octobre, portant que le gou
verneur mahométan de la province chinoise
do Khotan a offert au gouvernement anglais
sa soumission si l'Abgletèrre voulait lui prê
ter assistance oontre les envaliissemens de la
Russie. Le gouvernement des Indes avait fait
une réponse évaslvç.
• . Saint-N zjire, 24 novembre.
Valnaralso, 9 octobre. — L'amiral Pareja,
av^c deux frégates, bloque Valparalsô. L'ami
ral espagnol se montre toujours hostile et
hautain ; il a fait de nombreuses prises de pe J
tits navires marchands entrés dans les ports
sans qu'ils sussent qu'ils étaient bloqués.
L'irritation va croissant au Chili. L'entente
du gou.vernpmsot et de la population est com
plète. Toute la fortune pqbliquë a été mise â
la disposition du gouvernemènt; Le clergé" lut
a offert ses revenus et les vases saerés , les
femmes leurs bijoux, les riches leur argenterie.
Le gouvernement, ayant des. ressources plus
que aufflj&nteé, a refusé de-vendre les deux|ll-
gnes de chemins de fs»r à des compagnies en-
glaises qui en ont offert 19 millions de pias
tres.
"D'après les nouvelles de Lima, Ids Péruviens
partiraient disposés à suivre l'exemple des
Khiliens, le gouvernement espagnol ne voil-
Vlvanco, si le Pérou ne «'engage pas à payer
& l'Espagne une indemnité plu> considérable,
Shanghaï, 9 octobre.
. On n'a aucun nouveau renseignement sur
les mouvamçns des insurgés de Nyen-feL On
.assure que les Insurgés mahométans, ento.ur
résà Junkhan par les troupes impérialistes,
ont tous été,tués jusqu'au dernier. Le bruit
court que les taëplngs ont reparu par bandes
considérables. • 1
Madrid, 23 novembre.
La Corresp'ondencifi croit savoir que les re-
inontranoes : adressées par le gouvernement
anglais au gouvernement espagnol, relative-
mentaux tffaires du Chili, sont officieuses
et amicales.
Voici les dépêçhes que cous recevons ce
soir:
Londres, 24 novembre.
Stephens, }e chef des fénians, s'est échappé
des prisons de Dublin.
New-York, 15 novembre.
Le gouvernement fédéral, dans le but de
préserver sa neutralité dans la guerre du Mexi
que, a décidé de ne permettre à aucune com
pagnie armée de passer la frontière. 11 inter
dit également le passage des munitions.
On mande de MatamoTos, le 30 octobre, que
les combats et escarmouches continuaient.
Les troupes et les habltans manquaient de
provisions. Deux transports avec des renforts
Impérialistes étalent arrivés mf le RloiGrapde,
New-York, 15 novembre.
M. Kilpatrlck, ministre dj* Chili, doit aller
en mission en Espagne.
Le Wiscensin et le Minesota ent voté pontye
le suffrage dés nègres.
New-York, 18 novembre, mjldl.
. (par le paquebot. Java.)
La CarQliAe du Sud a adopté un amende-
*~l'esclavage, . N "• •
< Or, 147 1/8; change sur Londres, 160 ; chan
ge sur Paris, 3,55 3/4; bonds, 101 5/8; coton, 50.
' Berlin, 24 novembre..
Un jugement de la cour criminelle prononcé
aujourd'hui, condamne Al. de Schwelzçr, ré
dacteur du journal le Démocrate socialiste, à une
année de prison pour offense il la personne du
roi. M. de Schwelzer a été mis immédiatement
çn état d'arrestation.
COURS DK LA BOURSK.
éocll »■ le 23 ]• 24 UVIUi 1AUM
0/6 aucompt 68 70 6810 » » u »
■fin du mois. 68 72 68 67 $ » » os
41/2 au compt 97.» 97 20 » 20 » «
Nous lisons dans le Moniteur de VAlgérie,
du 19 : ,
« Les opérations des colonnes se pourt
suivent avec succès dans le jsud-ouest de
la province d'Or an. Le colonel de Colomb,
commandant supérieur dè Géryville, ^'est
avancé AU loin dans le sud, repoussant les
Oqlàd Sidi Cheikh et lie leur laissant au
cun repos. Les Chafa, fraction des lia-
myans, ont fait leur soumission, leurs
caïds sont à Sehdou. Le reste de la grande
tribu des Ilamyans paraît sa soumettre aux
conditions qqi lui. sont imposées, .
, . # Pe tous côt£s : les populations de la,
limite du 'fell se livrent aveb séeurité à
•Jeurslabours qu'elles éteridentsur de gran-,
des surjÇacef. » . t
. » Je puis prouver par mille témoignages que
j'étais un de sesiamis les phis intimes, un dé
ceux, dans lesquels il avait le plus de confian
ce. Cpmme.citoyen américain, je proteste con
tre ceux qui voudraient que notre patrie, au
sortir d'une effroyable lutte, recommençât â
sacrifier ses enfans et mît en danger son sys-
i tème financier et son crédit pour soutenir et
maintenir une doctrine que »on auteur, M.
Mpnroë. s'il vivait,ne considérerait pas comme
appllcable.au Mexique et au gouvernement
actuel de Maxlmilien.
» Le Mexique m'est familier, et je connais
son histoire pendant la dernière génération;
je sais qu'il n'y a pas eu dans ce pays de sé
curité pour la vie et pourla propriété depuis
itûrblde, son empereur, jusqu'à Juarez, son
président nominal. Pendant cette période,
j'ai regardé comme une insulte à notre nation
et $ notre forme de gouvernement qn'on appe
lât lè Mexique une république sœur j îe prer
mlerdespotè militaire y avait le pouvoir,
comme dans 14 plupart des républiques du
Sud, de faire une révolution pour piller la so
ciété... Cette situation a duré plus d'une gé
nération, et nous nous sommes cententés de
regarder faire. Enfin M&ximllien, protégé par
Napoléon et les baïonnettes françaises, a tra
versé l'Océan pour maintenir la paix au Mexir
gué, et le premier grand acte de ce monarque
aussi bon qu'éclairé, en s'asseyant sur le trô
ne des Montez^mas, a été de proclamer la
liberté religieuse dans sa nouvel le patrlç.
» O'eBt & l'empereur llaxlmillenlet a Napoléon
que nous sommes redevables de ce bienfait,
et à lui seul,' il donne au Mexique gouverné
par tyaximlllen le droit d'être reçu par nous
dans la famille américaine des nations. » i
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Aa- l Unt pas approuver, dit-on,
Pdreja-
Le Courrier det Eiatt*ifnis dti li novem
bre, cite, d'après Je Ulirald, une lettre de
M. Siias E, Burraws, le célèlwe voyageur
Américain. « M. Burraws, dit le CWm'er,
à l'opinion duquel son âge, son expérieri"
ce, ses lumières et ses relations avec ies
grands hommes delà première période Se
l'IJnionj" donnent un poids considérable,
çst à peine de retour d'un loflg"voyage en
Europe,»
Après avoir constaté que la doctrine
Monroë occupe l'Europe et qu'on la discu
te dans tous les cerclas, l'auteur de la let
tre s'exprime dans les termes suivans au
sujet de la question mexicaine : " -
v Nul mieux que moi. probablement, n'a
connu la pensée et les opinions de'M. Mpnroë,
et je sais que dans ses derniers jours, s#s idées
sur les républiques de l'Amérique du Sud
étaient fort différentes de ce qu'elles étaient
lorsqu'il adossa ;au Congrès le message éta»,
blissant sa célèbre doctrine. A l'époque de ce
message,,] le? républiques de l'Amérique du
Sud prenaient une importance nationale, et
JI. Monroë iroyaiit Ipurs habltans capables dè
maintenir des gouvernemens et des institu
tions libres analogues aux nôtres. Malt, le
temps modifia sès vues et ses opinions avant
ta mort, qul'eut lieu dars la maison do son
gendre, M. Gouverneur, dans Prince street, le
4 juillet 1831. C'est le général Scott t>t moi qui
a vos s rempli le devoir sâcxô de lui fermer les
yeux. ?
ITALIE»
sénat ■. italien. — Séance du 21 novembre.
Présidence dty cothte gabkio casati.
M.iïatoli, ministre de l'intérieur, présente
un projet de loi-, '
M, Fœtitti, ministre de la guerre, présente
un projet de loi déjà approuvé par la Chambre
des députés.
Jlf .v Torelli, ministre de l'agriculture, de l'In
dustrie et du commerce, présente un projet
de loi relatif à l'établissement du Crédit fon
cier dans les provinces méridionales.
M. Sella, ministre des finances, présenté six
projets de loi et demande au Sénat de décla
rer urgente la discussion d'un projet de loi
attribuant à la Banque nationale le servies
du T trésor.
Le sénat vote l'urgence.
M. Jacini, ministre des travaux publics, pré*
sente au Sénat le texte d'une convention avec
la Société Viftor-Emmanuèl.
M. Serra propose de nommer la personne
chargée d'écrire la minute de la réponse du
Sénat au discours de la couronne.
Le sénat adopte la motion Serra, puis passe
à la nomination des membres de la commis
sion permanente des finances et de celle de la
comptabilité. Après le dépouillement dn scru
tin, les sénateurs Louis Chieri ét Osinori sont
nommés" secrétaires.
La séance est levée à quatre heures un quart.
Pour la prochaine séance, les sénateurs se
ront prévenus à domicile. {Opinione )
—- Le Comte Cavodr, du 20, publie les détails
suivans : ' Hier; 1 à une heure de l'après-midi,
le prince Napoléon, accompagné do son prer
mier aide.-de-campj est allé visiter, en strict
incognito, le palais de l'exposition permanen
te. 11 a été reçu jjar le promoteur tt proprié
taire de pet établissement, M. le chevalier Bo*
ranl, qui l'a accompagné partout, même'
dans lefc. ateljers. Le prince s'est minutieu
sement Informé de tout, en louant' la géoé-
déreuse Idée qui a présidé & l'établissement,
lia aussi demandé des renselgnemens sur le
système adopté par M. Boranl pour favoriser
l'industrie, en «protégeant directement le tra-
vail.des ouvriers. Le prince a toujours parié
rita}ien r .et, avant de partir, il a vivement fé
licité M. le chevalier Borani et lui a serré la
main en témoignage d'tstlme.
LA JSO'CVELLE CAPITALE DE L'ITALIE.
(Premier article.)
Aucun peuple n'aima d'un amour plus
passionné* plus tendre, la terre natale, la
ville maternelle, ce que nous appelons le
clocher^ que les Italiens. Mais lis ne se
sont pasien vain pénétrés de l'esprit mo
derne; ils n'Ont pas pour rien;vécu de la
vie do rexil, et l'une des choses qu'ils ont
le plus admirées à l'étranger, ce qu'ils en
vient peut-être le plus à leurs devanciers
élans la voie du progrès, ce sont les gran
des capitales. Combien souvent César Bal-
bo, Foscolo, Leopardi reviennent sur cet
te idée I Pour Balbo, une capitale véritable
ce serait le travail, l'activité, la guérison
de la maladie d'oisiveté, de cet osio italien
qui est son ennemi intime. Pour Foscolo,
ce serait la fin des tracasseries et
des caquetages, ce serait la iiberté ;
car on s'y est bien souvent trompé;
parce que les Italiens^n'avaient pas la li-
perté politique, ce n'était pas une raison
pour qu'ils èussent la liberté de la vie cfc
vile: Pour le grand et irialheureux Leojp^f
dî, qui éïoulîait dans une .encrôraaj^^ad
l'Apennin j séparé de la vraie Itali/
talie vivante, par.ses montagnes* fi
taie c'était la Vie,-Au fond de la râ|oMÎQîl'
italienne, 11 y a •sans doute toutes"
bles idées d'indépendance et de lijc
ce.n'est pas sans raison que 'l'Italie
néraÛsé pour son .usage 19, devise d?
gno, liberids. Mais il y a aussi dans ce mou :
veiftent des pensées de tout un peuple
l'ambition d'être une grande nation, et le
choix d'une capitale est l'une des princi
pales preuves qu'il se veut donner à lui-
même de sa puissance, de sa richesse, de
son droit de cité parmi les grantk Etatîi
européens, enfin de la durée dé ses bâùçs
destinées qui commencent.
Quels sont lés élémens qui doivent cons
tituer une capitale italienne? Ils me èem-!
blent si variés, si peu réunis et concentrés
sur les mêmes points, que je ne vois pas
une ville dans toute l'Italie parvenue à cè
nlvpau général de population, de richesse,
d'intelligence, de dignité, qui en ferait un
vrai centre d'empire. L'Italie a cinq ou six
capitales, et elle, n'en a pas une.
Rome a la dignité; mais elle est plus
ecclésiastique et plus universelle qu'ita-.
lienne; et, pour ma part, j'ai peine
à me figurer les Italiens allant cherche/
en face du Vatican des entraves et des dan' r
gers sans compensation. L'illustre Cobd,en;
se trouvant & Rome, gravissait un jour le
mont Mario. -Jetant les yeux sur la'yiliç
qui s'étendait à ses pieds, il disait sanà
s'arrêter,avec un laconisme d'Angiixis po^
sitif : « Tout ceci ne sert plus à'rieh! » Lé
cri de Rome ou la mort! que d'ailleurs ori
n'ètftênd plus giières, n'est qu'un cri d'a
larme : Rome c'est la réaction, on la craint
plutôt qu'on ne la veut. Supprimez lçs mo
tifs de craindre et la question est résolue.
Milan a la population et la richesse, et
il n'est que juste d'ajouter que les Italiens
en sont très fiérs ; mais, outre qu'elle est
fort mal jplacée pour être une capitale,
elle n'a ,nf le degré de culture, ni la di
gnité historique dont il faut que la reine
de l'Italie soit enrichie et couronnée. Plus
italienne que Turin, elle est cependant
trop gauloise ençorç. Il suffit d'entendre
parler des Milanais pour être assuré que
des oreilles italiennes n& seraient pas do
ciles aux ordres exprimés avec cet accent. ,
Les Italiens ont hérité de leurs aïeux les
Romains, leur oreille chatouilleuse. «Pour
quoi commander, disait fronton, un ita
lien du temps de Mflrc-Aurèle, quand on
ne sait pas exprimer comme il convient
le commandement? »
Il est inutile aujourd'hui de chercher ce
qui manque à la ville de Turin pour at
teindre au rang suprême. La noble cité a
déposé elle-même sa couronne. Ce renon
cement, ou, comme dit le vieil Alighieri,
il gran rifiuto , a cimenté l'uni,té italienne :
on ne sait pas assez en France, que cette
abdication du Nord était nécessaire pour
retenir le Midi dans 1$ devoir. Quand on
visite à Tarin le Palazzo dd lie, cette rési
dence bâtie par qn duc avec 'les dépouil
les opimes gagnées dans une bataille, mais
destinéeàdevenirlenid d'une grande royau
té, c'est le berceau mème de la monarchie
italienne que l'on visite. Tout y estplein de
cette famille ducale qui aboulitàun trône de
premier ordre ; chaque nouveau progrès
de cette royauté y est marqué. Assurément
pou do villes sont aussi riches de patrioti
ques annales que cette ville de Turin, si
moderne, si uniforme et tirée au cordeau;
aucun Italien ne peut y être insensible.
Mais elles sont trop locales, elles spnt
trop d'hier, pour tenir au cœur de toutes'
ces races d'hommes qui, sur les deux ver-
sans de l'Apennin, ont vu passer la pha
lange de Macédoine, les légions romaines
et les croisades.
Pourquoi Naples n'est-elle pas en Tos
cane, h. Livourne, par exemple?' Par quel
secret de la destinée humaine, tant, de
grands hommes, tant de poètes, tant d'é-
crivains, tant d'artistes, ont-ils vécu en
foule et pour ainsi dire puliulé en des
lieux qui n'étaient pas toujours favora
bles, qui leur refusaient souvent la nour
riture et la vie, et pourquoi ont-ils été
accordés d'une main si avare à ce beaiv
ciel de; Naples, à ces rivages enchantés de
Sorxëntô, it ce riant etdoux Posillipe, à ce
golfe, à ces lies, à cette fête presque perpé
tuelle de là nature? Naples n'a pas moins,
dit-on, de six cent mille ftmes: c'est la
Ville italienne qui a le plus gagné depuis
quarante ans. Tout y est changé, disent
les Napolitains* hormis trois choses, ie
théâtre, 1$ mer ét le ciel, jîlle esj, riche
Feuilleton du Constitutionnel, 25 nov.
VIE DE LORD BYRON
rit
A. DE LAMARTINE
VIII. .
(Suite.)
■ 26 janvier 1821.
» Sorti,trouvé Thérésa comme de
coutume; -—musique. Les gentilshommes
qui font les révolutions et qui vont à la
chasse ne sont pas encore de retour. Ils
ne reviennent que dimanche,—c'est-à-dire
qu'ils auront passé cinq jours & courir et
à s'amuser, tandis que les intérêts de tout
up pays sont en jeu, et eux-mêmes,gra
vement compromis.
» On a iin rôle difficile à jouer au milieu
d'une telle bande d'assassins et de sots ;
mais quand l'écume sera enlevée, on pas
sera par-dessus; à force de bouillir il en
pourra sortir du bon. Si l'atlrancbisse-
inent de ce pays était possible, .quoi de
trop grand pour l'accomplissement d'un
tel vœu, pour éteindre ce long soupir des
siècles?— Espérons! — Ils ont espéré
mille ans et plus. Le retour des mêmes
chances petit ramener la liberté.—Elle va
dépendre d'un coup de dé.
» 28 janvier I82J.
» La Gazette de Lugano n'arrive point.'
Reçu des lettres de Venise. Il parait que
les brutes autrichiennes ont saisi mes
trois ou quatre livres de ppudre anglaise
Les drôles t — j'espère leur payer ma
poudre et balles. Promené à cheval jus
qu'au crépuscule. Réfléchi à quatre sujets
de tragédies à composer (en cas que la
vie et les circonstancès le permettent), sa
voir.: Sardampale, déjà commencé; l'aïn,
sujet métaphysique, un peu dans le genre
de Manfrtd , mais en cinq actes; Peut-
être, avec le chœur; Françoise de Iti-
mini, en cinq actes, et pour quatrième,
il n'est pas sûr que je n'essaie pas de Ti
bère. Je crois que je pourrais extraire
quelque chose de tragique (du moins de
mon tragique à moi), de la vieillesse dit
tyran, de sa sombre retraite —même de
son séjour à Caprée, — en adoucissant les
détails , et en montrant le désespoir qui a
été {'acheminement h ces plaisirs infâmes ;
car il n'est qu'une âme ardente et forte,
mais déchue , qui ait pu avoir recours à ces
solitairés horreurs, étant à la fois, aussi,
ame de vieillard et de maître du monde.
» Rencontré dans la forêt une troupe de
gens delà secte appelée les Americani (sor
te de club libéral), tous armés,-et chantant
à tue-tête, en romagnol : >
Sein tutti soldat per la liberltt,
» Nous sommes tous soldats pour la liber
té.) Ils m'ont salué d'acclamations comme
je passais. Je leur ai rendu leur salut., et
ai continué mon chemin. Gela montre ce
qu'est maintenant l'esprit de l'Italie.
» Mon joufinal d'aujourd'hui ne coi
contient
que les omissions d'hier. Cette journée-ci
s'est passée à peu près comme de coutu
me. Pris meilleure opinion des écrits des
Schlegel que je ne l'avais, il y a vingt-
quatre heures,- et l'amenderai encore s'il
est possible.
d On dit que les Piémontais se sont en
fin levés.
» — Ah ! ça ira I
# 30 janvier 182'.
» Le comte^P. G m'a transmis, ce
soir, de la part des carbonari, les nou
veaux mots d'ordre pou* (es- fine moi» à ve
nir et le nouveau mot saîcré
est..... — La réplique...—L'ancien mot
(maintenant changé) était..... il y a aus
si..... — ..... Les choses semblent près
d'en venir à une crise — ça ira L....
» 3 février 1821.
n Acli&té des armes pour les carbpnari
lu ma controverse avec le dojteur
Bowler sur Pope, -r écrit moitié d'une
scène de Saraanapale — monté à cheval,.
» 16 février 1821.
» La nuit dernièref le comte Piétro ;....
(frère de Thérésa) m'a envoyé un hom
me avec un sac plein de baïonnettes, de
fusils, et de quelques centaines de cartou
ches, sans me prévenir, bien que je l'eusse
vu une demi-heure avant.Il yaenviron dix
jours, lorsqu'il devait y avoir un soulève^
ment ici, les libéraux et mes confrères les
carbonari me prièrent d'acheter des armes
pour un certain nombre de leurs affiliés.
Je ie Us de suite, et commandai des muni- ;
tions, etc. En conséquence, ils furent ar-
més, iUen; la révolte est ajournée, car les
barbaresse mettent enmarcheunesemaine
plus tôt qu'on ne comptait; et le gouverne-
îpent rend un décret, ayant force de loi.
par lequel tout individu ayant chez lut
des armes cachées, ;etc.,etc., sera passif
de la prison, etc., etc.» Que font ines
amis, les patriotes ? Ils rejettent sur mes
bras et dans ma maison (.-ans un mot d'a
vertissement ) ces mêmes armes que je
leur avais fournies sur leur propre de
mande à mes risques et périls.
. » Fort heureusement que Léga s'est
trouvé là pour les recevoir. Si le hasard:
avait-voulu que- co fussent les autres do
mestiques (à l'exception de Léga et de Tita),
pas un qui n'eût trahi de suite. En atten
dant, si la chose est dénoncée ou décou
verte, je serai dans une belle passe.
» A neuf heures je suis sorti; rentré à
•onze. — Battu le corbeau pour avoir volé
la mangeai!le du faucon, Lu les Contes 4*
mon hâte,
» Aujourd'hui je n'ai point.eu de com
munication avec mes bons amis les car
bonari; mais j'ai tpujoiirs.mes galles bas
ses encombrées de leurs baïonnettes, fu
sils, cartouches, etc., etc., fet Dieu sait
quoi ! Je suppose qu'ils me considè
rent commé un dépôt bpn à sacrifier en
cas d'accident. Au reste si l'Italie se
libère j peu importe qui ou quoi tom
bera en sacrifice, C'est un'grand but,
— La poésie de la politique.— Rien que d'y
penser le cœur bat. Une Italie libre 11 !
eh ! il n'y a rien eu de pareil depuis les
jours d'Auguste. Je regarde l'époque de
Jules César comme un temps de liberté,
parce que les commotions laissaient à
chacun un parti où se ranger, et les partis
étaient à peu ptès égau* au'point de dé
part.
t » • • # • • • * • • • • *e» • • •< •
Nous verrons, ou du moins quelques-
uns verront de quoi il retourne.
» 19 février 1821. .
« Revenu seul chez moi. — Très grand
vent. — Eclairs.—La lune par intervalles.
— Quelques p'assans isolés, enveloppés
I dans leurs manteaux.—Femmes masquées.
I —Maison blanche au milieu des ténebree.
— Les nuages chassés rapidement sur le
ciel, pareil à du lait répandu d'un seau.—
Le tout ensemble très poétique. — Il souf
fle encore-très fort..— Les tuiles voient et
la maison tremble. — La pluie tombe pe
samment. — L'éclair brille, — C'est tout-
àrfait une belle soirée des Alpes suisses,
et de plus, pour accompagnement, la mer
mugit dans le lointain.
» Sorti : — ai été à la conversazione, —
femmes effrayées de l'ouragan.
« Depuis plusieurs jours j'ai lu et point
écrit. . '
» 21 février 1821,
» Comme de coutume, — monté à che
val, — lait des visites, etc. Les affaires
commencent à s'embrouiller, Le Pape a
fait imprimer une déclaration contre lei
patriotes, qui, dit-il, méditent un soulè
vement. La suite de tout ceci, c'est que,
dans une quinzaine, tout le pays sera de?
bout. La proclamation n'est pas encore
publiée, mais imprimée, prête à être dis
tribuée. *** m'en en a tnvoyé secrètement
une copie,—signe certain qu'il ne sait que
penser. Lorsqu'il veut se mettre bien
avec les patriotes, il ne manque pas de
m'envoyer quelque mossage poli.
: » Quant'àmoi, il me-semble qu'il n'y a
que le succès le plus décidé du côté des
barbares qui puisse empêcher un soulève
ment général et immédiat de la nation
tout entière.
» 25 février 1821.
.» Revenu à la maison avec un grand
mal de tête; — abondance de nouvelles
mais trop ennuyeuses à écrire. Je n'ai de,
toute la journée ni lu, ni pensé, ni écrit.
Je voulais essayer de griffonner une page
ou deux avant de me coucher; mais, com
me dit l'écuyer Sournois t « La tête me
fait diablement mal ; Serub, apportez-moi
un petit coupl » Bu du vin d'Imola et du
punch.»
, ; IX.
Ainsi, sa douleur patriotique se noyait
dans un verre de punch et de vin d'Imola.
A quelques jours de là il écrivait pour un
chant de Am Juan, les délicieuses stances
mélancoliques sur l 'Angelut entendu de
loin des cloches de Ravenne dans la forêt
de pins. Nous l'entendions nous-même à
la même place quelques années après, et
le souvenir des stances de Byron mêlé au
souvenir de l'exil etde. la tombe de Dante
rendait plus poétique pçur nous la fo
rêt et plus sonores les vibrations de VAn
gélus à travers ses branches.,
« AveMariai bénie soit cette heure char
mante, bénis soient le temps, le climat,
les lieux chéris où j'ai si souvent senti l'in
fluence do ce moment se répandre sur la
terre avec tant de charme et de douceur I
La cloche de la tour antique retentissait
dans le lointain, le son mourant de l'hym
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