Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1865-11-17
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 17 novembre 1865 17 novembre 1865
Description : 1865/11/17 (Numéro 321). 1865/11/17 (Numéro 321).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
50* ANNEE.—N 52i«
BUREAUX A PARIS : rue de Valois (Palais-Royal); n. 10.
VENDREDI 17 NOVEMBRE 1865.
ABÔNNEMENS DES DÉPARTEMENS -
trois mois....
six mois -.v.:
UN AN^....".;::. 1 :
gâ
16 FR. fi£
82 fr.:
6§ fr,
foca usa pays êteahsbks, raiï le Ublcïl
publié lex 5 et sa fig chaqaa ïûuï S i
fiapr. a. bohwacb, x, Ass Bons-Enfan», 19«
r
OURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNfVERSEL,
o mode abonnement 18 plus simple est l'envol d'un I jod deTroSTéTou d'an effet
sur Paris, à l'ordre de l 'à. ds£imïstkathbb du journal, rue de Valois, n* 10.
Les lettres o* envoi* d'argent istea ^Firaiscms sont refusét,
Les articles déposés ôs'soai pas rendus,
Les A nnonces son! reçues chez MM.
place de la Bourse, 8, et
ABONNEMENS DE PARIS.
R!
TROIS MOIS.i'.'îïiiji i3 FR .
six mois ..' 5 ;-. v , ï ;\'£ 26 fr,
UN AN.. S2 fr;
UN NUMÉRO 20 centimesï
' J.ea abonperoena datent desi«* si 16
de chaque mois.
F auceby, L affitte, B uxjjbk et C,
âû bureau du journal;
<«8
PARIS, 16 NOVEMBRE.
Le Moniteur publie ce matin - un rapport
à l'Empereur de M. le mïnistre de la
guerre, proposant des réductions dans
l'armée, "et le décret impérial qui sanc
tion^ les mesures proposées.
Les correspondances de Berlin et de
Vienne commencent à tomber d'accord
sur un point qui a été l'objet de contro
verses dans les journaux des deux pays :
c'est que la Prusse comme l'Autriche ne
comptent pas, quant à présent, sortir de
la position établie par la convention de
Gastein.
Les lettres de Vienne disent à ce sujet
que l'Autriche gardera sa position actuel
le dans les duchés jusqu'à ce qu'elle ait
réglé la question hongroise. De leur côté
les organes officieux de Berlin assurent
que la Prusse ne songe point à traiter
avec l'Autriche pour le rachat duHolstein,
et qu'elle veut d'abord consolider sa posi
tion déjà très difficile dans le Sleswig.
Quant à l'attitude à prendre vis-à-vis de
la proposition des Etats secondaires con
cernant les duchés, les négociations se
poursuivent entre Berlin et Vienne sang
qu'il soit certain que les deux grandes
puissances parviennent à concilier leurs
intérêts qui se heurtent sous bien des rap
ports. ' *
j[La conclusion du traité préliminaire de
commerce austro-anglais £ subi un retard
parcequelebaron de Wullerstoi ffait les ef
forts les plus énergiques pour.obtenirdes
conditions plus avantageuses pour l'impor
tation, d'Autricheen Angleterre, de certains
produits, tels que le vin et l'eau-de-vie.
Par suite, le plénipotentiaire spécial de
l' Angleterre, M. Mallet, a demandé de nou
velles instructions à son gouvernement,
et la négociation restera suspendue jus
qu'à l'arrivée de la réponse du cabinet
anglais.
Le Star de Londres dit tenir de bonne
source que le comte Russell présentera un
projet de réforme parlementaire. Cette
feuille semble craindre, du reste, que ce
projet ne satisfasse pas aux exigences du
parti radical, et elle cherche à 1 provoquer
des démonstrations populaires qui forcent
le premier ministre à marcher davantage
avec ce parti.
" Des lettres de Gonstantinople, en date
du 8, constatent l'excellent accueil que la
proposition française relativement au
congrès sanitaire,, a reçu de la part des
autorités et des populations turques.
L'importante réforme touchant les biens
des mosquées continue à occuper le gou
vernement ottoman, et le grand-vizir, dit-
on, est décidé à trancher cette question en
dépit de ses adversaires.
L'adoption du traité de commerce con
clu entre la France et le gouvernement
des royaumes-unis de Suède et de Norwè-
-ge avait paru, un instant, rencontrer des
difficultés aupxès du Stortliing norvégien.
Ces obstacles n'ont pas prévalu contre
l'opinion unanime du public et, en parti
culier, des commerçans. Un télégramme
de Christiania nouis apprend, en effet, que
le Storthing a voté avant-hier, à l'unani
mité, pour là ratification du traité.
Le gouvernement anglais vient de rece
voir la nouvelle que le colonel Bruce a si
gné la paix avee le^Bhootan.
La révolte des nègres,_à la Jamaïque, a
-déterminé Je gouvernement espagnol à
surveiller plus sévèrement les côtes de
Cuba. Des ordres ont été expédiés à cet
effet à la Havane ; mais, avant l'arrivée
deces instructions,le capitaine-général de
Cuba avait déjà envoyé deux vaisseaux
de guerre croiser en vue de la côte de
Santiago. Il paraît qu'un dé ces navires
s'est emparé, dans lapasse del Viento, d'un
Feuilleton du Constitutionnel, ll nov.
VIE DE LORD DYllON
PA*
A. DE LAMARTINE
VIII.
A Venise, trois jours après notre ma
riage, il me présenta à la comtesse Albriz-
zi, femme illustre par son esprit, qui a
écrit ses souvenirs de salon, et qui réu
nissait tous les jours dans son palais sur
le grand canal les personnages les plus
distingués de la. ville. Parmi les groupes
d'étrangers qui remplissaient les salons
de la comtesse Albrizzi, mon mari accos
ta un Anglais qu'il avait voulu me faire
remarquer à Ravenne le jour de nos no
ces.
Je n'y fis aucune attention ; il me dit le
soir, en me ramenant, que l'étranger avec
lequel il s'était entretenu si longtemps,
était un célébré poète anglais, dont le gé
nie étonnait en ce moment l'Europe.Gom-
me je ne savais, pas un mot de la langue;
anglaise, cela me fut, parfaitement indiffé
rent. Ce nom glissa sur mon ame comme
un vain assemblage de syllabes que mon
oreille môme ne chercha pas à retenir.
Le lendemain, mon mari me conduisit
au théâtre. Le théâtre finit très tard à Ve
nise. L'habitude de*la société vénitienne
était de se réunir, après l'opéra, dans les
navire d'apparence suspecte et monté par
des nègres. Ce .bâtiment inconnu a été
conduit à la Havane et mis à là disposition
du commandant de-la station qui a ordon
né de faire immédiatement les investiga
tions nécessaires.
Les derniers avis de RIa-Janeiro ne nous
font connaître aucun incident nouveau de
la.lutte qui se poursuit sur les bords de
la Plata. Un espace très étendu séparait
lesarmées ennemies, etl'onpensaitque tout
le mois d'octobre avait dû se passer en
marches. Les volontaires continuaient à se
présenter en grand nombre à Rio^de- Ja
neiro. L'empereur don Pedro, qui organi
sait une armée de réserve au moyen dé
laquelle le total des troupes mises sur
pied par le Brésil sérait porté à 70,000
hommes, était attendu au commencement
de novembre dans sa capitale, où se pré
paraient de grandes fêtes pour célébrer
les récens triomphes de l'armée brésilien
ne. On parlait d'une adresse de félicitations
que les résidens français se proposaient dé
présenter à l'empereur don Pedro.
E douard S imon.
M. Delangle vient d'être appelé, par la
confiance de l'Empereur, aux fonctions de
procureur général à la cour de cassation.
Ses vastes connaissances en jurisprudence,
son talent oratoire aussi solide '.que bril
lant, et les services nombreux qu'il a ren-
d s le désignaient au choix de Sa Majesté
pour remplir ce poste éminen f .
On sait que M. "Delangle, en quittant
jeune encore le . barreau, où il tenait le
premier rang, a débuté dans la magistra
ture par les fonctions d'avocat général à
la cour de cassation. Nommé bientôt pro
cureur général à la cour d'appel, il est
devenu successivement procureur géné
ral à la cour de cassation et premier prési
dent de là cour impériale. Eu 1858, le por
tefeuille du ministère de l'intérieur lui fut
confié, et plus tard il passa au ministère
de la justice. - . ■ '
Dans ces grandes situations, M. Delan
gle a montré toutes les qualités du magis
trat et de l'homme d'Etat. En revenant
prendre aujourd'hui, au sein de la pre
mière coiirde l'Empire, dos fonctions qu'il
a déjà exercées, M. Delangle est appelé à
rendre de nouveaux services, car il appar
tient, comme son prédécesseur, à cette for
te race dé jurisconsultes qui ont illustré la
cour de cassation et dont il continuera les
nobles traditions.
joncières.
TÉLÉGRAPHIÉ 1»1UV<5K
l'aokncb havas-buu.ikïi
Londres, 16 novembre.
Le Star dit tenir de bonne source que le
comte Russell présentera un' projet de réforme
parlementaire. Les détails de ce projet n'ont
pas encore été discutés en conseil, parce que
le ministère n'est pas encore complété. Le Star
désire que des démonstrations populaires pous
sent lord J. Russell à rédiger son projet daîjjfe
un esprit radical.
Le Star ajoute que le ministère n'étant pas
encore définitivement constitué , le comte
Russell'et M. Gladstone ne doivent pas s'asso
cier des hommes qui parlent contre la réforme.
Le Daily-News applaudit à la réduction de
l'armée française. Il ajoute que la France reste
aussi forte que jamais, et exprime le désir de
voir rappeler les troupes françaises qui sont
encore au Mexique.
Dublin, 16 novembre.
Stephens et ses co-accusés sont renvoyés de
vant les assises. Staphens a refusé de se défen
dre et a signé une déclaration ainsi conçue :
« Je répudie l'existence de la loi anglaise en
Irlande et je méprise toute punition qui pour
rait être prononcée contre moi. »
; Plusieurs propriétaires de journaux ont re
çu des billets les avertissant de ne pas écrire
contre le fénianisme, ajoutant que, s'il en était
autrement, ils seraient assassinés et leurs bu
reaux brûlés. v
Plymouth, 15 novembre, soir. ,
Le Biiston est arrivé avec des nouvelles du
Cap du 14 octobre. La guerre des Bassutos
continue. Une attaque des Boers contre Thaba
Bosigo, capitale des Bassutos, a eu lieu, mais
toujours sans succès.
Le gouverneur du Gap refuse maintenant
d accéder à la prière de Moshesh d'occuper. le
territoire des Bassutos; on doute de la sincéri
té du désir exprimé par Moshesh de devenir
sujet de l'Angleterre.
Soutliampton, 16 novembre.
Le Tamaniun, apportant la malle des Indes-
Oecidentaies et du Pacifique, est arrivé. L'in
surrection de la Jamaïque parait-avoir éclaté
prématurément % la suite de l'arrestation d'un
coâjuré. Une révolte générale des nègres de
vait avoir lieu lejour de Noël.
Les conspirateurs avaient formé le projet
de s'emparer des propriétés et terres apparte
nant à des propriétaires blancs ou colorés, de
tuer, les hommes et les enfans .et de partager
les terres et les femmes.
Le chef de ce parti étant poursuivi pour un
crime, on tenta d'opérër son arrestation. C'est
alors qu'il a excité son district à la révolte.
L'insurrection a été réprimée en grande partie
par les autorités qui ont empêché sa propa
gation.
La plupart des insurgés, y compris las chefs,
ont été arrêtés et exécutés ; on s'attend à ee
que la paix et l'ordre seront rétablis pour le'
départ prochain du paquebot.
Une dépêché du quartier-général de Morant-
Bay annonce la prise de Paul Bogie, le princi
pal chef des Insurgés.
Christiania, 14 novembre.
Le Storthing a adopté sans modification le
traité de commerce avec la France.
Florence, 16 novembre.
Le journal l'Italie confirme la nouvelle que
le gouvernement italien a.adressé aux autori
tés des localités voisines de la frontière ponti
ficale des instructions à suivre après le départ
des troupes françaises* .
Rome, 15 novembre, soir.
Le baron de Bach a,, présenté au Pape les let
tres impériales qui'''mettent fin à sa mission
d'ambassadeur d'Autriche à Rome. Le baron
de Ilubner a été ensuite reçu en audience prl-
empereur d'Autriche près
Saint-Siège. Aucun cas de choléra à Rome.
On n'a constaté qu'un seul autre cas à Cor-
neto.
"Marseille, 15 novembre, soir.
D'après les lettres de Gonstantinople, du 8
novembre, Aali-Parha s'entend avec l'ambas
sadeur de France, M. de Moustier, sur les con
ditions préalables à la réunion de la conféren
ce internationale sanitaire. Toute la popula
tion a accueilli avec joie l'assurance de la réu
nion prochaineducongrèssanitaire. Les sœurs
de charité et les personnes appartenant aux
autres institutions de bienfaisance sont allées
féliciter la marquise de Moustier à l'occasion
de son retour.
Le nouveau directeur desbiens des mosquées
est Installé. Le grand-vizir est décidé à tran
cher cette question et à surmonter toutes les
oppositions.
Marseille, 16 novembre.
Le Pilus?, dos Messageries impériales, por
tant les malles, passagers et marchandises du
service de Maurice et de la Réunion, est arrivé
ce matin à quatre heures et demie.
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir : -
■Southampton, 16 novembre.
Le Tasmanian a apporté 283,824 liv. st. Les
nouvelles du Pacifique portent que l'amiral
Parôja était arrivé devant Valparaiso avec la
flotte espagnole. Le jour même de son arri
vée, il a envoyé une note au gouvernement
chilien pour demander satisfaction immédia-! -
te des insultes. faites à l'Espagne, déclarant
que, si satisfaction n'était pas accordée dans
les quatre jours, il prendrait d#s mesures ex
trêmes.
Les termes de la note de l'amir il espagnol
sont, dit-on, très blessans pour le Chili; il
exige qu'un salut de vingt et un coups de ca
non soit fait tout d'abord au drapeau espa
gnol, après quoi il fera connaître le genre de
satisfaction qu'il est disposé à accepter.
Tout'le pays se montrait hostile'aux deman
des de l'Espagne, et le gouvernement chilien
a répondu qu'il ne pouvait les accepter. L'a
miral Pareja a alors envoyé un ultimatum
annonçant que les hostilités commenceraient
dès le lendemain.
Le corps diplomatique, informé de ce qui se
passait, a adressé uneprotestation unanime à
-l'amiral Pareja contre ses procédés arbitraires
et a obtenu un délai de quelques heures.
•Le 24 septembre, l'amiral Pareja déclara
tous les ports du Chili en état de blocus. Les
deux Chambres du congrès furent réunies et
toutes deux-elles rejetèrent l'ultimatum espa
gnol et adoptèrent une déelaration de- guerre
contré l'Espagne.
Le gouvernement fut ensuite autorisé à né
gocier un emprunt de 20 millions de piastres,
et les Chambres lui votèrent des pouvoirs illi
mités pour lever des hommes et aimer les na
vires nécessaires pour se défendre contre l'en
nemi. Tous les partis donnaient leur appui au
gouvernement.
Une circulaire de l'amiral Pareja au corps
consulaire fait savoir qu'il accorde dix jours
aux navires neutres pour décharger leurs car
gaisons et se retirer, ou pour embarquer des
cargaisons' destinées à des ports neutres. On
croit que la flotte espagnole, composée de huit
vaisseaux, bombardera, toute les villes de la
côte. Une panique générale règne dans le Com
merce et entrave les affaires. Toutes les Ban
ques ont suspendu les pàiemens en espèces.
En Bolivie, le général Melganjo a remporté
une victoire sur les insurgés qui s'étaient re
tirés da$s Potosi. Il s'est mis "ensuite en mar
che contre la Paz avec son armée.
On attend la fin prochaine de la révolution ;
qui a .éclaté au Pérou. Lés troupes insurgées
sont démoralisées et des jalousies éclatent
parmi leurs chefs.
Bruxelles, 16 novembre.
Le roi va mieux. L'opération de la ponction
qui lui a été faite a parfaitement réussi.
. Bruxelles, 16 novembre.
Il est donné comme positif que la loi sur le
temporel des cultes ne sera pas discutée cette
année. On croyait que M. Bara avait fait de la
discussion de cette question la condition de
son entrée au ministère, tandis qu'au con
traire le nouveau ministre de la justice'n'a
consenti à faire partie du cabinet qu'à la con
dition que cette question ne serait pas soule
vée dans la session actuelle.
Amsterdam, 16 novembre.
L'escompte a été élevé de 5 1/2 à 6 0/0.
Le change sur Paris est à 56 7/8.
Berlin, 16 novembre.
On apprend de bonne source que le gouver
nement saxon aurait déclaré ici qu'il était
disposé à conclure un traité de commerce avec
le royaume d'Italie, et, par ce fait même, àre-
connaître le/ nouveau royaume. De son côté,
le cabinet de Berlin aurait exprimé des doutes
sur la question de savoir si l'Italie voudrait se
prêter a la conclusion d'un traité de commer
ce si préalablement la Saxe n'avait pas recon
nu le royaume d'Italie.
Vienne, 1G "novembre.
La Gazette de Vienne (édition du soir) pre
nant occasion des bruits répandus par les
journaux, donne l'assurance que, depuis le
4raifeê -de Gastein, qui .a r?glé l'exercice des
droits réciproques de condominium, aucune
négociation n'a été engagée entre l'Autriche et
la Prusse pour la solution définitive de la
question des duchés de l'Elbe.
. Marseille, 16 novembre, soir.
Alger, 14 novembre (communication officielle.)
Devant les sages et habiles dispositions du
général Deligny,Sî-Lala, voyant ses ressources
épuisées, sa cavalerie fatiguée, s'est retiré au
sud-ouest; mais des colonnes fraîches le ^pour
suivent..
Le général Lacretelle a atteint, sur l'Oued-
Bou-Lerdjem, les tribus défectionnairea. L'en
nemi a eu 15 tués et la plupart de ses trou- ;
peaux ont été pris.
Le colonel Colomb, avec deux mois de vi- 1
vres, harcèle Si-Lala et le refoule à une gran-
de profondeur dans le sud.
Saint-Nazalre, 16 novembre, 3 h. soir.
Le paquebot Nouveau-Monde, de la Compa- 1
gnie transatlantique, part pour Saint-Tho-■
màs, la Havane et le Mexique, avec 623 passa
gers civils et militaires et 430 tonneaux de
marchandises. • .
Lisbonne, 15 novembre, soir.
Le comte Mello est mort. Le vicomte de
Praïa-Grande est chargé provisoirement du
ministère de la guerre. - ;
Les chambres discutent la réforme de la lé
gislation civile est l'élaboration d'un code.
Le duc de Saldanha a publié une brochure
contre le mariage ctvil.
• - COURS D1 LA BOCïlSfc, .
aoum »» cloïejuj . le l-*î la 16 hmiïb*, kussbi
30/0 aucompt 68.30 68 40 » 10 » »
«—Fin du mois. 68 27 68 40 » 12 » »
41/2 au compt '96.75 96,80 » 05 » »
Le Siècle a reçu du ministère de l'inté
rieur les deux Communiqués suivans :
Le journal le Sièele a inséré, dans son nu
méro du 14 novembre, un extrait d'une lettre
des_ sieurs Miot, Guillot et autres détenus de
Sainte-Pélagie, qui, tout on reconnaissant les
soins empressés donnés au personnel de la
prison pendant l'épidémie, se sont plaints de
l'insuffisance du régime alimentaire : '.
Il importe de constater tout d'abord que la
réclamation de MM. Miot et consorts ne s'ap
plique pas à la catégorie dé détenus à laquelle
ils appartiennent eux-mêmes, celle des déte
nus pour cause politique. Ils reconnaissent
que. les détenus politiques, sont « dans de bon
nes conditions hygiéniques. » Ce sont les dé
tenus des autres catégories qui, suivant eux,
n'auraient qu'une alimentation insuffisante.
On ne saurait trop s'étonner d'nne sembla
ble réclamation, car si l'administration a été
sur ce point l'objet de critiques peut-6tre fon
dées, c est parce quele régime de la prison
était considéré comme un régime de faveur et
de "beaucoup supérieur à celui dont se conten
te un grand nombre d'honnêtes ouvriers des
villes et des campagnes.
Ce régime comporte :
Premièrement. — Pour les détenus politi
ques : cinq rations grasses par semaine ; du
pain blanc dé première qualité, et un demi-
litre de vin par jour.
r - Secondement.— Pour les vieillards, les fem
mes enceintes, les détenus faibles désignés par
les médecins : du pain de première qualité,
une ration constamment grasse, et, dans cer
tains cas, deux décilitres de «vin.
Troisièmement. — .Pour leî malades et les
détenus que les médecins croient utile d'ad-
; mettre à l'infirmerie,une alimentation laissée
à l'appréciation desdits médecins.'
. Quatrièmement. — Enfin, pour le3 détenus
valides autres que Jes détenus politiques : deux
rations grasses par semaine, se composant d'un
demi-litre de bouillon, de' 100 grammes de
viande cuite et désossée, ainsi que d'une por
tion de légumes ; cinq rations maigres com
prenant une soupe et une portion d'un tiers
de litre, préparée à' la graisse, laquelle se
compose'aiternativement de légumes secs, de
riz, pain de 750 grammes, qui est portée à 1,125
grammes pour le3 détenus qui en font la de
mande aux médecins.
Il faut ajouter que les détenus peuvent amé.
liorer leur régime alimentaire par le produit
de leur travail, et que, dans, ce but, il a été
établi dans chaque prison une cantine rigou
reusement tarifée, où ils peuvent se procurer,
aux prix Jes plus favorables du commerce, et
jusqu'à concurrence des" limites permises du
vin et des denrées de consommation. A Sainte-
Pélagie, la prison même qui est l'objet de3
critiques des sieurs Miot et autres; les détenus
reçoivent en moyenne, sur le produit de leurs
travaux, cinquante centimes par jour, dont
vingt-cinq sont retenus jusqu'à leur libéra
tion, et vingt-cinq leur sont remis à titre de
denier de poche.
Sous l'influence de ce régime, l'état sanitai
re des prisons de la Saine s'est maintenu dans
une situation exceptionnïllement satisfaisan
te. Tous les rapports médicaux en témoignent
hautement. Ainsi, à Sainte-Pélagie, et 1er au
teurs de , la lettré l'ont reconnu; il n'y'a eu
aue trois "cas de choléra, dont deux très-légers
e! un seul suivi de décès, par suite d'impru
dence de la .victime ; cette maison ne compor
té en ce moment que vingt-neuf individus à
l'infirmerie sur une population de sept cents
détenus. Il .serait certainement difficile de
trouver un établissement public placé dans
des conditions sanitaires plus favorables.
Dans son numéro du 9 novembre, le journal
le Siècle, après avoir rappelé que les opérations
électorales de la commune de Lagraulet (Gers)
ont été annulées par arrêté du conseil de pré
fecture, annonce, « d'agrès une "lettre revêtue
, n de plusieurs signatures, que le maire de La-
» graulet a procédé à l'installation du conseil
»' municipal absolument. comme si l'élection
» eût été valable, et que les électeurs ne sont
» pas convoqués pour procéder à de nouvelles
» élections. Nous pensons, ajoute le Siècle, qu'il
» suffira de signaler cet état de choses pour
» qu'il ne tarde pas à cesser. »
, Ce récit est inexact.
Les élections municipales de cette commu n e
ont été en effet annulées par le conseil de pré
fecture;; mais le maire avait, antérieurement
à la décision du conseil, installé l'assemblée
municipale Conformément à la loi.
Le Siècle a été aussi mal informé en ce qui
touche l'exécution de l'arrêté > du conseil de
préfecture, car un arrêté en date, du 31 octo
bre a convoqué les électeurs pour le dimanche
26 novembre. ;
salons de la vieille marquise Benzoni. La
marquise Benzoni*, célèbre dans sa jeu
nesse par les charmes de sa figure, do sa
conversation et par les passions qu'elle
avait inspirées à des hommes illustres,
était cçtte charmante femme que les gon
doliers de Venise chantent encore et chan
teront éternellement dans cette bàrcarolle
devenue populaire :
La biondina in gondoletta,
L'ultra-sera io menât;
Dal piacer la pavoretta
La si butto a aormtnzar,., etc.
«( L'autre soir en gondole, je conduisais
» lablondine ; la pauvre enfant s'endor-
» mit de plaisir au branle de la bar-
» que, etc. »
La marquise Benzoni, quoiqueâgée alors
de près de soixante ans, conservait, com
me la plupart des femmes célèbres par
leur beauté en Italie assez de traces exté
rieures de ses charmes pourqu'on reconnût
en elle l'idole de Venise. Elle retenait par
l'agrément dé son commerce le .culte d'ad
miration et de tendresse que ses anciens
amis lui avaient voué. Les Italiens sont fi
dèles parce qu'ils sont reconnaissans. Ils
gardènt jusqu'à la mort l'impression que
la jeunesse, la beauté, l'amour leur ont
inspirés. Les années ne vieillissent pas chez
eux, elles consacrent. La marquise Benzo
ni, aux yeux des Vénitiens, était encore la
biondina des lagunes.
IX.
Ea sortant du théâtre, mon mari me
proposa de me conduire chez ' elle pour
achever la soirée. C'était, disait-il, un de
voir pour lui de présenter sa nouvelle
épouse .dans le salon d'une femme qui na
turalisait les nouveaux venus ,à Venise, et
c'était un devoir pour moi de faire acte
d'empressement et de déférence envers
une femme qui r.égnait de consentement
commun sur la société.
Je résistais de toutes mes forces, j'ob
jectais l'heure tardive, ma toilette, ma ti
midité, ljflptrême fatigue dont une jour
née de courses, de visites, de représenta
tion au théâtre m'accablait; la longue in
somnie, le malaise, la répugnance invin
cible que j'éprouvais, je ne savais pour
quoi, à paraître ce jour-là aux yeux' d'une
foule qui me contemplerait dans ma pâ
leur et dans ma lassitude. Le comte fut
obstiné, inflexible, presque injurieux. Je
fondis en larmes dans la gondole, mes lar
mes mêmes ne purent le détourner de son
idée; Enfin, par une obéissance qui coû
tait beaucoup à ma répugnance, je cédai.
J'essuyai mes yeux. Je consentis à laisser
la gondole voguer vers le palai's Benzoni;
seulement je mis pour conditions à ma
complaisance que la visite serait courte et
que mon mari me permettrait de me reti
rer après cinq minutes. — Eh bien ! me
dit-il, va pour cinq minutes ! à votre pre
mier signe après que la pendule aura mar
qué ces cinq minutes sur le cadran, je se
rai prêt à vous ramener au palais.
X.
Quand nous entrâmes dans le salon de
la marquise Benzoni, elle était presque
seule dans un angle de cette vaste salle ;
la faible clarté d'un lustre de cristal de
Venise éclairait à peine le désert d'un jour
mêlé de grandes ombres comme dans un
tombeau. Elle m'accueillit et m'embrassa
comme une mère aurait embrassé son en
fant; après les complimens sur mon ma
riage, sur ma jeunesse, sur ma beauté en
core en promesse et en fleur, elle me fit
asseoir à côté d'elle et m'entretint avec la
plus charmante cordialité. Soit que le spec
tacle eût duré ce jour-là; plus longtemps
qu'à l'ordinaire, soit qu'il y eût quelque
réunion de la société vénitienne à Venise
cette nuit, le salon de la marquise Benzo
ni restait vide, et la conversation entre
elle et moi, bien vite épuisée, commençait
à languir.
A ce moment,, je levai pour la pre
mière fois les yeux que je tenais jusque
8 là baissés -par timidité; et je regardai le
salon à deini-voilé dans l'ombre. Ce que
je vis, je le revois éternellement dans ma
pensée, et, dans le ciel, je crois que je le
reverrai encore.
Sur un canapé très loin de moi,au fond
du salon, deux jeunes hommes s'entrete
naient à demi-voix ensemble. ,L6 com
te***, mon mari, était debout devant eux
et échangeait de temps en temps quelques
paroles dans une langue étrangère. Le
plus âgé de ces inconnus n'avait rien de
remarquable dans sa personne qu'une
physionomie très' pénétrante et un regard
légèrement sarcastique, qui semblait épier
les pensées sérieuses de son interlocuteur
pour les traduire en badinage jet en plai
santeries.
Le plus jeune ne me parut pas un hom
me, mais quelque dieu du nord à peine
déguisé sous la forme humaine. Il était
négligemment accoudé, la tête dans sa
main, sur le dossier de l'ottomane. Son
corps svelte et presque aérien suivait les
contours ondoyans des coussins, ses pieds
jouaient sur le tapis avec le mouve
ment'cadencé de l'homme distrait qui
bat la mesure de ses rêves. Son costu
me élégant et entièrement noir ne se dis
tingua^ du fond de la tenture de la
La Gazette de France a reçu du ministère*
de l'intérieur les deux Communiqués sui
vans : : .
Dans son numiérè du 10 novembre; la Gazette
de France signale les prétendues lenteurs delà
juridiction administrative dans les termes
suivans :
« Il y a trois ans, la ville de Marseille a In-
# tenté une action en dommages et intérêts à
» la commune d'Allauch. Le maire d'Allauch
avait délivré, paraît-il, un certain nombre
» de permis de chasse 1 à des Marseillais, pour
» faire profiter sa commune de 10 fr. que la loi
» attribue sur chaque permis aux communes.
» La ville de 'Marseille réclamait 20,000 fr. de
» dommages et intérêts.
» Il y a trois ans, disons-nous, que le con-
» seil de préfecture des Bouches-du-Rhône est
» saisi de cette affaire. A quand donc la solu-
» tion? »
On doit supposer qu'avant d'affirmer ave8
tant d'assurance un fait aussi grave, l'auteur
de l'article avait pris soin, sans doute, de se
renseigner au greffe du conseil de préfecture.
Il n'en est rien.
Les explications qui suivent démontreront
-avec quelle légèreté on accuse souvent la jus
tice du pays.
Il y a près de quinze ans que la ville de
Marseille réclame au sujet du grand nombre
, de permis de chasse délivrés sur l'avis de M. le
maire d'Allauch à des habitans de Marseille.
En 1860, cette ville Intenta une action con
tre la commune d'Allauch, devant le tribunal
civil de Marseille afin d'obtenir la restitution
des sommes qu'elle déclarait avoir été perçues
Indûment par la commune d'Allauch sur le
produit des permis do chasse. Le tribunal se
déclara incompétent, et sur l'appel qu'elle,in
terjeta, la cour supérieure d'Aix confirma la
. sentence des preipiers juges. Le préfet invita
chambre que par la blancheur de la toi
le de lin qui éclatait entre 1%; pans de son
habit sur la poitrine ot à l'extrémité dra ses
manches sur des mains plus délicates et
plus, blaaches que le marbre. Ses cheveux,
d'un brun indécis, entre la couleur de la
nuit, et celle d'un crépuscule, étaient fins
et rares comme un feuillage de saule où
le vont de l'eau a trop souvent frissonné;
ils noyaient dans leurs boucles transpa
rentes les doigts effilés de sa main et des
sinaient autour de son front doux ou trois
grandes ondes d'ombre qui donnaient du
mystère au visage. Quant à ce visage, vous
le connaissez ; voyez ce portrait, qui est
dans toutes les mémoires'd'hommes et dans
toutes les imaginations de femmes ; ce
front élevé et aplati sur les tempes, les
yeux limpides et profonds comme te mer
sous l'ombre d'un cap, ces narines de la
statue du Belvédère qui respire la fou
dre en tendant l'arc , cette- lèvre mode
lée pour la tendresse et pour le dédain,
cette vengeance de demi-dieu contre
l'homme, cet ovale allongé qui donne de
la mélancolie à l'adolescence, cette trans
parence de peau qui laisse circuler à l'œil
la pensée, le frisson , l'émotion avec le
bleu des veines, enfin cette physionomie
qui concentre la divinité d'une âme im
mortelle dans uni éclair et dans une mi-> :
nutej.
• Jamais homme n'eut une pareille phy
sionomie, jamais homme n'assombrit ou
n'illumina pius soudainement, son visage,
comme si chaque pensée qui le traversait
eût fait à son gré autour de lui la nuit ou
lejour.
' - XI.
Mon regard ne pouvait plus s'en déta-
■9 ■' ,V';.
alors M. le maire de Marseille à MS'adresser-!
un mémoire svir les faits reprophés &/M. 1®/'
maire d'Allauch qui pouvaient d$jne£lieuà-
la répétition des sommes perçutepaf..--catte>
commune au préjudice de celle de\\
Ce Mémoire, daté du 2 novembre
jamais été soumis an conseil de préfect
la raison que ce tribunal administratif
incompétent. Il s'agissait? en effet, de réviser
les décisions en vertu desquelles les permis
de chasse avaient été délivrés ^M. les pré
fets des Boûches-du-Rhôn'e, antérieurement
à cette époque, à des individus désigne.? inau-
ment comme résidant à Allaucfa. ■ Les in». or "
mations furent recueillies par -un conseille*
de préfecture, et ce résultat fut communique
à M. le maire de Marseille. L'affaire était très
délicate, et il était presque impossible, eu
égard au grand nombre de Marseillais qui
se rendent à Allauch pour se livrer à l'exer
cice de, la chasse, de reconnaître si■ ceux
qui avaient obtenu des permis par l'inter
médiaire du maire d'Allauch, ne pouvaient
pas être considérés comme résidant dans cette
commune lorsqu'ils avaient formé leurs de
mandes en obtention des permis de chasse. M.
le maire manifesta alors, l'intention d'entrer
en arrangement avec, la commune d'Allauch
pour la solution de cette affaire à l'amiable.
Depuis cette époque, la préfecture des Bouches-
du-Rhône n'a reçu de la municipalité de Mar
seille aucune communication nouvelle à ce
sujet.
Ainsi, il osfr bien établi que le conseil de
préfecture n'a pas été saisi, attendu qu'il n'é
tait pas compétent pour statuer sur ces ma
tières, et que l'initiative de la solution des
difficultés pendantes appartient uniquement
aux maires et conseillers municipaux de Mar
seille et d'Allauch. (
Au moment où les électeurs de la première
circonscription de l'Yonne vont être appelés à
nommer un député au Corps Législatif, plu
sieurs journaux contestent l'aptitude de l'ho
norable M. Frémy, gouverneur du Crédit fon
cier de France, à s.e présenter à leurs suffrages
et cherchent à établir que ses fonctions sont
incompatibles avee le mandat de député.
Ces journaux semblent avoir oublié.que cette
question a été résolue par le Corps Législatif,
qui a reconnu, par un vote formel, que les
fonctions de sous-gouverneur, et par cela
même de gouverneur du Crédit foncier, ne
sont pas incompatibles avec celles de député.
En-discutant de nouveau et dans les cir
constances présentes l'éligibilité du gouver
neur du Crédit foncier, les auteurs des arti
cles précités paraissent avoir obéi à un senti
ment sur lequel personne ne doit se mépren
dre.
Le Temps et VAvenir national ont reçu le
même Communiqué.
Dans une intention qu'il serait difficile
dé faire passer pour patriotique, plusieurs
journaux ont voulu voir, il y a quelque
temps, une marque de supériorité de la
législation anglaise sur la législation fran
çaise dans le libre recours des citoyens
britanniques contre les fonctionnaires in
vestis d'un mandat de la couronne. Voici
céque c'est que ce recours; nous lisons
aujourd'hui- dans la csrrespondance de
Londres du Moniteur , à propos des procès
de Dublin : «
i $
« Un des prisonniers, Luby, propriétaire j
de l'IrM People, a formé une action civile ,
contre le lord-lieutenant d!Irlande, à l'effet i
d'obtenir des dommages-intérêts parce que !
ledit lord lord-lieùtenant aurait donné ordre j
à la polige de violer son domicile. j
» L'attorney général a insisté, deyant la cour j
.sur ce qui est 'suivant lui la règle absolue de la j
loi, à savoir que « dans aucun pays, civilisé le i
chef du pouvoir exécutif ne peut êtrépoursui- j
vi pour actes commis par lui en cette qualité, j
c'est-à-dire que le gouverneur d'un pays j
sous l'autorité de la couronne et possédantdes I
lettres-patentes de vice-roi ne peut être pour- j
suivi devant aucune cèur légale pour un acte ;
commis par lui en qualité de gouverneur. »
Au surplus, la question embrasse les prlvi- i
lèges constitutionnels et les principes fonda- ;
mentaux du gouvernement civil. Aussi attend-
on avec impatience la décision de la cour. »
On sait qu'une dépêche télégraphique !
de Dublin nous a déjà annoncé que la cour
de justice a rejeté la demande do pour
suite de Luby contre le lor.d lieutenant.
■ C. PllîL.
RAPPORT A L'EMPEREUR. j
Paris, le45 novembre 1805.
- S ire, <
Votre Majesté m'a fait connaître sa volonté
de ramener les dépenses de notre état mili
taire à des limites plus restreintes et plus en
rapport avec les revenus ordinaires de l'Em
pire.
Elle m'a donné l'ordre de lui proposer les
moyens d'opérer une réduction sur le budget
dé mon département; j'ai entrepris cette tâ
ché, aussi délicate que difficile, avec le désir
de concilie/, autant que possible, les grands
cher, et je puis dire que mon âme n'était
plus que mon regard, elle s'écoulait tout
entière par mes yeux. De ce moment je ne
fug plus à moi, je fus à lui. L'Univers,
anéanti dans tout ce qui n'était pas lui,
n'exista plus pour moi qu'en lui seul.
Soit coup " de ' foudre de cette électricité
intérieure qui accumule par sa rapidité
la circonférence du globe en un point
de l'espace, soit magie qui s'empara
surnaturellement des sens et du cœur
et qui transporte l'âme du possédé du
corps qu'il habite dans un autre corps
dont elle n'a plus qu'à subir le sortilège
tout en le combattant, j? me sentis tout
à coup tout aussi attirée, aussi enchaînée^
aussi respirée pour ainsi dire par le regard,
à-la. fois dominateur et attractif de cet
étranger que si j'avais été enchaînée à ses
pieds par dos chaîues de fer. Ce mouve
ment fut si subit que je n'eus pas même le
temps d'une réflexion. Je venais de soule
ver ma paupière pour le regarder, en l'a
baissant j'étais vaincue. '
XII.
La marquis 1 ? Benzoni .ne s'aperçut de
ma fascination qu'à mon silence, lifle crut
que je m'ennuyais do mon isolement avec
elle seule dans un coin du, salon et que la
conversation d'une femme d'un âge si
différent du mien avait besoin d'être
relevés par l'intervention d'un homme-de
mon âge. Elle so leva Je sou siègo,ot s'ap-
prochant du canapé où lord Byron conti
nuait à causer négligemment avec son ami
Scott: — Mylord, lui dit-elltj à demi-voix,
est-ce que vous me laisserez ainsi toute la
soirée le soin d'entretenir 1 côtte enfant?
Venez, je vous prie, que je vous présente
à cette charmante spazina (nom caressant
BUREAUX A PARIS : rue de Valois (Palais-Royal); n. 10.
VENDREDI 17 NOVEMBRE 1865.
ABÔNNEMENS DES DÉPARTEMENS -
trois mois....
six mois -.v.:
UN AN^....".;::. 1 :
gâ
16 FR. fi£
82 fr.:
6§ fr,
foca usa pays êteahsbks, raiï le Ublcïl
publié lex 5 et sa fig chaqaa ïûuï S i
fiapr. a. bohwacb, x, Ass Bons-Enfan», 19«
r
OURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNfVERSEL,
o mode abonnement 18 plus simple est l'envol d'un I jod deTroSTéTou d'an effet
sur Paris, à l'ordre de l 'à. ds£imïstkathbb du journal, rue de Valois, n* 10.
Les lettres o* envoi* d'argent istea ^Firaiscms sont refusét,
Les articles déposés ôs'soai pas rendus,
Les A nnonces son! reçues chez MM.
place de la Bourse, 8, et
ABONNEMENS DE PARIS.
R!
TROIS MOIS.i'.'îïiiji i3 FR .
six mois ..' 5 ;-. v , ï ;\'£ 26 fr,
UN AN.. S2 fr;
UN NUMÉRO 20 centimesï
' J.ea abonperoena datent desi«* si 16
de chaque mois.
F auceby, L affitte, B uxjjbk et C,
âû bureau du journal;
<«8
PARIS, 16 NOVEMBRE.
Le Moniteur publie ce matin - un rapport
à l'Empereur de M. le mïnistre de la
guerre, proposant des réductions dans
l'armée, "et le décret impérial qui sanc
tion^ les mesures proposées.
Les correspondances de Berlin et de
Vienne commencent à tomber d'accord
sur un point qui a été l'objet de contro
verses dans les journaux des deux pays :
c'est que la Prusse comme l'Autriche ne
comptent pas, quant à présent, sortir de
la position établie par la convention de
Gastein.
Les lettres de Vienne disent à ce sujet
que l'Autriche gardera sa position actuel
le dans les duchés jusqu'à ce qu'elle ait
réglé la question hongroise. De leur côté
les organes officieux de Berlin assurent
que la Prusse ne songe point à traiter
avec l'Autriche pour le rachat duHolstein,
et qu'elle veut d'abord consolider sa posi
tion déjà très difficile dans le Sleswig.
Quant à l'attitude à prendre vis-à-vis de
la proposition des Etats secondaires con
cernant les duchés, les négociations se
poursuivent entre Berlin et Vienne sang
qu'il soit certain que les deux grandes
puissances parviennent à concilier leurs
intérêts qui se heurtent sous bien des rap
ports. ' *
j[La conclusion du traité préliminaire de
commerce austro-anglais £ subi un retard
parcequelebaron de Wullerstoi ffait les ef
forts les plus énergiques pour.obtenirdes
conditions plus avantageuses pour l'impor
tation, d'Autricheen Angleterre, de certains
produits, tels que le vin et l'eau-de-vie.
Par suite, le plénipotentiaire spécial de
l' Angleterre, M. Mallet, a demandé de nou
velles instructions à son gouvernement,
et la négociation restera suspendue jus
qu'à l'arrivée de la réponse du cabinet
anglais.
Le Star de Londres dit tenir de bonne
source que le comte Russell présentera un
projet de réforme parlementaire. Cette
feuille semble craindre, du reste, que ce
projet ne satisfasse pas aux exigences du
parti radical, et elle cherche à 1 provoquer
des démonstrations populaires qui forcent
le premier ministre à marcher davantage
avec ce parti.
" Des lettres de Gonstantinople, en date
du 8, constatent l'excellent accueil que la
proposition française relativement au
congrès sanitaire,, a reçu de la part des
autorités et des populations turques.
L'importante réforme touchant les biens
des mosquées continue à occuper le gou
vernement ottoman, et le grand-vizir, dit-
on, est décidé à trancher cette question en
dépit de ses adversaires.
L'adoption du traité de commerce con
clu entre la France et le gouvernement
des royaumes-unis de Suède et de Norwè-
-ge avait paru, un instant, rencontrer des
difficultés aupxès du Stortliing norvégien.
Ces obstacles n'ont pas prévalu contre
l'opinion unanime du public et, en parti
culier, des commerçans. Un télégramme
de Christiania nouis apprend, en effet, que
le Storthing a voté avant-hier, à l'unani
mité, pour là ratification du traité.
Le gouvernement anglais vient de rece
voir la nouvelle que le colonel Bruce a si
gné la paix avee le^Bhootan.
La révolte des nègres,_à la Jamaïque, a
-déterminé Je gouvernement espagnol à
surveiller plus sévèrement les côtes de
Cuba. Des ordres ont été expédiés à cet
effet à la Havane ; mais, avant l'arrivée
deces instructions,le capitaine-général de
Cuba avait déjà envoyé deux vaisseaux
de guerre croiser en vue de la côte de
Santiago. Il paraît qu'un dé ces navires
s'est emparé, dans lapasse del Viento, d'un
Feuilleton du Constitutionnel, ll nov.
VIE DE LORD DYllON
PA*
A. DE LAMARTINE
VIII.
A Venise, trois jours après notre ma
riage, il me présenta à la comtesse Albriz-
zi, femme illustre par son esprit, qui a
écrit ses souvenirs de salon, et qui réu
nissait tous les jours dans son palais sur
le grand canal les personnages les plus
distingués de la. ville. Parmi les groupes
d'étrangers qui remplissaient les salons
de la comtesse Albrizzi, mon mari accos
ta un Anglais qu'il avait voulu me faire
remarquer à Ravenne le jour de nos no
ces.
Je n'y fis aucune attention ; il me dit le
soir, en me ramenant, que l'étranger avec
lequel il s'était entretenu si longtemps,
était un célébré poète anglais, dont le gé
nie étonnait en ce moment l'Europe.Gom-
me je ne savais, pas un mot de la langue;
anglaise, cela me fut, parfaitement indiffé
rent. Ce nom glissa sur mon ame comme
un vain assemblage de syllabes que mon
oreille môme ne chercha pas à retenir.
Le lendemain, mon mari me conduisit
au théâtre. Le théâtre finit très tard à Ve
nise. L'habitude de*la société vénitienne
était de se réunir, après l'opéra, dans les
navire d'apparence suspecte et monté par
des nègres. Ce .bâtiment inconnu a été
conduit à la Havane et mis à là disposition
du commandant de-la station qui a ordon
né de faire immédiatement les investiga
tions nécessaires.
Les derniers avis de RIa-Janeiro ne nous
font connaître aucun incident nouveau de
la.lutte qui se poursuit sur les bords de
la Plata. Un espace très étendu séparait
lesarmées ennemies, etl'onpensaitque tout
le mois d'octobre avait dû se passer en
marches. Les volontaires continuaient à se
présenter en grand nombre à Rio^de- Ja
neiro. L'empereur don Pedro, qui organi
sait une armée de réserve au moyen dé
laquelle le total des troupes mises sur
pied par le Brésil sérait porté à 70,000
hommes, était attendu au commencement
de novembre dans sa capitale, où se pré
paraient de grandes fêtes pour célébrer
les récens triomphes de l'armée brésilien
ne. On parlait d'une adresse de félicitations
que les résidens français se proposaient dé
présenter à l'empereur don Pedro.
E douard S imon.
M. Delangle vient d'être appelé, par la
confiance de l'Empereur, aux fonctions de
procureur général à la cour de cassation.
Ses vastes connaissances en jurisprudence,
son talent oratoire aussi solide '.que bril
lant, et les services nombreux qu'il a ren-
d s le désignaient au choix de Sa Majesté
pour remplir ce poste éminen f .
On sait que M. "Delangle, en quittant
jeune encore le . barreau, où il tenait le
premier rang, a débuté dans la magistra
ture par les fonctions d'avocat général à
la cour de cassation. Nommé bientôt pro
cureur général à la cour d'appel, il est
devenu successivement procureur géné
ral à la cour de cassation et premier prési
dent de là cour impériale. Eu 1858, le por
tefeuille du ministère de l'intérieur lui fut
confié, et plus tard il passa au ministère
de la justice. - . ■ '
Dans ces grandes situations, M. Delan
gle a montré toutes les qualités du magis
trat et de l'homme d'Etat. En revenant
prendre aujourd'hui, au sein de la pre
mière coiirde l'Empire, dos fonctions qu'il
a déjà exercées, M. Delangle est appelé à
rendre de nouveaux services, car il appar
tient, comme son prédécesseur, à cette for
te race dé jurisconsultes qui ont illustré la
cour de cassation et dont il continuera les
nobles traditions.
joncières.
TÉLÉGRAPHIÉ 1»1UV<5K
l'aokncb havas-buu.ikïi
Londres, 16 novembre.
Le Star dit tenir de bonne source que le
comte Russell présentera un' projet de réforme
parlementaire. Les détails de ce projet n'ont
pas encore été discutés en conseil, parce que
le ministère n'est pas encore complété. Le Star
désire que des démonstrations populaires pous
sent lord J. Russell à rédiger son projet daîjjfe
un esprit radical.
Le Star ajoute que le ministère n'étant pas
encore définitivement constitué , le comte
Russell'et M. Gladstone ne doivent pas s'asso
cier des hommes qui parlent contre la réforme.
Le Daily-News applaudit à la réduction de
l'armée française. Il ajoute que la France reste
aussi forte que jamais, et exprime le désir de
voir rappeler les troupes françaises qui sont
encore au Mexique.
Dublin, 16 novembre.
Stephens et ses co-accusés sont renvoyés de
vant les assises. Staphens a refusé de se défen
dre et a signé une déclaration ainsi conçue :
« Je répudie l'existence de la loi anglaise en
Irlande et je méprise toute punition qui pour
rait être prononcée contre moi. »
; Plusieurs propriétaires de journaux ont re
çu des billets les avertissant de ne pas écrire
contre le fénianisme, ajoutant que, s'il en était
autrement, ils seraient assassinés et leurs bu
reaux brûlés. v
Plymouth, 15 novembre, soir. ,
Le Biiston est arrivé avec des nouvelles du
Cap du 14 octobre. La guerre des Bassutos
continue. Une attaque des Boers contre Thaba
Bosigo, capitale des Bassutos, a eu lieu, mais
toujours sans succès.
Le gouverneur du Gap refuse maintenant
d accéder à la prière de Moshesh d'occuper. le
territoire des Bassutos; on doute de la sincéri
té du désir exprimé par Moshesh de devenir
sujet de l'Angleterre.
Soutliampton, 16 novembre.
Le Tamaniun, apportant la malle des Indes-
Oecidentaies et du Pacifique, est arrivé. L'in
surrection de la Jamaïque parait-avoir éclaté
prématurément % la suite de l'arrestation d'un
coâjuré. Une révolte générale des nègres de
vait avoir lieu lejour de Noël.
Les conspirateurs avaient formé le projet
de s'emparer des propriétés et terres apparte
nant à des propriétaires blancs ou colorés, de
tuer, les hommes et les enfans .et de partager
les terres et les femmes.
Le chef de ce parti étant poursuivi pour un
crime, on tenta d'opérër son arrestation. C'est
alors qu'il a excité son district à la révolte.
L'insurrection a été réprimée en grande partie
par les autorités qui ont empêché sa propa
gation.
La plupart des insurgés, y compris las chefs,
ont été arrêtés et exécutés ; on s'attend à ee
que la paix et l'ordre seront rétablis pour le'
départ prochain du paquebot.
Une dépêché du quartier-général de Morant-
Bay annonce la prise de Paul Bogie, le princi
pal chef des Insurgés.
Christiania, 14 novembre.
Le Storthing a adopté sans modification le
traité de commerce avec la France.
Florence, 16 novembre.
Le journal l'Italie confirme la nouvelle que
le gouvernement italien a.adressé aux autori
tés des localités voisines de la frontière ponti
ficale des instructions à suivre après le départ
des troupes françaises* .
Rome, 15 novembre, soir.
Le baron de Bach a,, présenté au Pape les let
tres impériales qui'''mettent fin à sa mission
d'ambassadeur d'Autriche à Rome. Le baron
de Ilubner a été ensuite reçu en audience prl-
empereur d'Autriche près
Saint-Siège. Aucun cas de choléra à Rome.
On n'a constaté qu'un seul autre cas à Cor-
neto.
"Marseille, 15 novembre, soir.
D'après les lettres de Gonstantinople, du 8
novembre, Aali-Parha s'entend avec l'ambas
sadeur de France, M. de Moustier, sur les con
ditions préalables à la réunion de la conféren
ce internationale sanitaire. Toute la popula
tion a accueilli avec joie l'assurance de la réu
nion prochaineducongrèssanitaire. Les sœurs
de charité et les personnes appartenant aux
autres institutions de bienfaisance sont allées
féliciter la marquise de Moustier à l'occasion
de son retour.
Le nouveau directeur desbiens des mosquées
est Installé. Le grand-vizir est décidé à tran
cher cette question et à surmonter toutes les
oppositions.
Marseille, 16 novembre.
Le Pilus?, dos Messageries impériales, por
tant les malles, passagers et marchandises du
service de Maurice et de la Réunion, est arrivé
ce matin à quatre heures et demie.
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir : -
■Southampton, 16 novembre.
Le Tasmanian a apporté 283,824 liv. st. Les
nouvelles du Pacifique portent que l'amiral
Parôja était arrivé devant Valparaiso avec la
flotte espagnole. Le jour même de son arri
vée, il a envoyé une note au gouvernement
chilien pour demander satisfaction immédia-! -
te des insultes. faites à l'Espagne, déclarant
que, si satisfaction n'était pas accordée dans
les quatre jours, il prendrait d#s mesures ex
trêmes.
Les termes de la note de l'amir il espagnol
sont, dit-on, très blessans pour le Chili; il
exige qu'un salut de vingt et un coups de ca
non soit fait tout d'abord au drapeau espa
gnol, après quoi il fera connaître le genre de
satisfaction qu'il est disposé à accepter.
Tout'le pays se montrait hostile'aux deman
des de l'Espagne, et le gouvernement chilien
a répondu qu'il ne pouvait les accepter. L'a
miral Pareja a alors envoyé un ultimatum
annonçant que les hostilités commenceraient
dès le lendemain.
Le corps diplomatique, informé de ce qui se
passait, a adressé uneprotestation unanime à
-l'amiral Pareja contre ses procédés arbitraires
et a obtenu un délai de quelques heures.
•Le 24 septembre, l'amiral Pareja déclara
tous les ports du Chili en état de blocus. Les
deux Chambres du congrès furent réunies et
toutes deux-elles rejetèrent l'ultimatum espa
gnol et adoptèrent une déelaration de- guerre
contré l'Espagne.
Le gouvernement fut ensuite autorisé à né
gocier un emprunt de 20 millions de piastres,
et les Chambres lui votèrent des pouvoirs illi
mités pour lever des hommes et aimer les na
vires nécessaires pour se défendre contre l'en
nemi. Tous les partis donnaient leur appui au
gouvernement.
Une circulaire de l'amiral Pareja au corps
consulaire fait savoir qu'il accorde dix jours
aux navires neutres pour décharger leurs car
gaisons et se retirer, ou pour embarquer des
cargaisons' destinées à des ports neutres. On
croit que la flotte espagnole, composée de huit
vaisseaux, bombardera, toute les villes de la
côte. Une panique générale règne dans le Com
merce et entrave les affaires. Toutes les Ban
ques ont suspendu les pàiemens en espèces.
En Bolivie, le général Melganjo a remporté
une victoire sur les insurgés qui s'étaient re
tirés da$s Potosi. Il s'est mis "ensuite en mar
che contre la Paz avec son armée.
On attend la fin prochaine de la révolution ;
qui a .éclaté au Pérou. Lés troupes insurgées
sont démoralisées et des jalousies éclatent
parmi leurs chefs.
Bruxelles, 16 novembre.
Le roi va mieux. L'opération de la ponction
qui lui a été faite a parfaitement réussi.
. Bruxelles, 16 novembre.
Il est donné comme positif que la loi sur le
temporel des cultes ne sera pas discutée cette
année. On croyait que M. Bara avait fait de la
discussion de cette question la condition de
son entrée au ministère, tandis qu'au con
traire le nouveau ministre de la justice'n'a
consenti à faire partie du cabinet qu'à la con
dition que cette question ne serait pas soule
vée dans la session actuelle.
Amsterdam, 16 novembre.
L'escompte a été élevé de 5 1/2 à 6 0/0.
Le change sur Paris est à 56 7/8.
Berlin, 16 novembre.
On apprend de bonne source que le gouver
nement saxon aurait déclaré ici qu'il était
disposé à conclure un traité de commerce avec
le royaume d'Italie, et, par ce fait même, àre-
connaître le/ nouveau royaume. De son côté,
le cabinet de Berlin aurait exprimé des doutes
sur la question de savoir si l'Italie voudrait se
prêter a la conclusion d'un traité de commer
ce si préalablement la Saxe n'avait pas recon
nu le royaume d'Italie.
Vienne, 1G "novembre.
La Gazette de Vienne (édition du soir) pre
nant occasion des bruits répandus par les
journaux, donne l'assurance que, depuis le
4raifeê -de Gastein, qui .a r?glé l'exercice des
droits réciproques de condominium, aucune
négociation n'a été engagée entre l'Autriche et
la Prusse pour la solution définitive de la
question des duchés de l'Elbe.
. Marseille, 16 novembre, soir.
Alger, 14 novembre (communication officielle.)
Devant les sages et habiles dispositions du
général Deligny,Sî-Lala, voyant ses ressources
épuisées, sa cavalerie fatiguée, s'est retiré au
sud-ouest; mais des colonnes fraîches le ^pour
suivent..
Le général Lacretelle a atteint, sur l'Oued-
Bou-Lerdjem, les tribus défectionnairea. L'en
nemi a eu 15 tués et la plupart de ses trou- ;
peaux ont été pris.
Le colonel Colomb, avec deux mois de vi- 1
vres, harcèle Si-Lala et le refoule à une gran-
de profondeur dans le sud.
Saint-Nazalre, 16 novembre, 3 h. soir.
Le paquebot Nouveau-Monde, de la Compa- 1
gnie transatlantique, part pour Saint-Tho-■
màs, la Havane et le Mexique, avec 623 passa
gers civils et militaires et 430 tonneaux de
marchandises. • .
Lisbonne, 15 novembre, soir.
Le comte Mello est mort. Le vicomte de
Praïa-Grande est chargé provisoirement du
ministère de la guerre. - ;
Les chambres discutent la réforme de la lé
gislation civile est l'élaboration d'un code.
Le duc de Saldanha a publié une brochure
contre le mariage ctvil.
• - COURS D1 LA BOCïlSfc, .
aoum »» cloïejuj . le l-*î la 16 hmiïb*, kussbi
30/0 aucompt 68.30 68 40 » 10 » »
«—Fin du mois. 68 27 68 40 » 12 » »
41/2 au compt '96.75 96,80 » 05 » »
Le Siècle a reçu du ministère de l'inté
rieur les deux Communiqués suivans :
Le journal le Sièele a inséré, dans son nu
méro du 14 novembre, un extrait d'une lettre
des_ sieurs Miot, Guillot et autres détenus de
Sainte-Pélagie, qui, tout on reconnaissant les
soins empressés donnés au personnel de la
prison pendant l'épidémie, se sont plaints de
l'insuffisance du régime alimentaire : '.
Il importe de constater tout d'abord que la
réclamation de MM. Miot et consorts ne s'ap
plique pas à la catégorie dé détenus à laquelle
ils appartiennent eux-mêmes, celle des déte
nus pour cause politique. Ils reconnaissent
que. les détenus politiques, sont « dans de bon
nes conditions hygiéniques. » Ce sont les dé
tenus des autres catégories qui, suivant eux,
n'auraient qu'une alimentation insuffisante.
On ne saurait trop s'étonner d'nne sembla
ble réclamation, car si l'administration a été
sur ce point l'objet de critiques peut-6tre fon
dées, c est parce quele régime de la prison
était considéré comme un régime de faveur et
de "beaucoup supérieur à celui dont se conten
te un grand nombre d'honnêtes ouvriers des
villes et des campagnes.
Ce régime comporte :
Premièrement. — Pour les détenus politi
ques : cinq rations grasses par semaine ; du
pain blanc dé première qualité, et un demi-
litre de vin par jour.
r - Secondement.— Pour les vieillards, les fem
mes enceintes, les détenus faibles désignés par
les médecins : du pain de première qualité,
une ration constamment grasse, et, dans cer
tains cas, deux décilitres de «vin.
Troisièmement. — .Pour leî malades et les
détenus que les médecins croient utile d'ad-
; mettre à l'infirmerie,une alimentation laissée
à l'appréciation desdits médecins.'
. Quatrièmement. — Enfin, pour le3 détenus
valides autres que Jes détenus politiques : deux
rations grasses par semaine, se composant d'un
demi-litre de bouillon, de' 100 grammes de
viande cuite et désossée, ainsi que d'une por
tion de légumes ; cinq rations maigres com
prenant une soupe et une portion d'un tiers
de litre, préparée à' la graisse, laquelle se
compose'aiternativement de légumes secs, de
riz, pain de 750 grammes, qui est portée à 1,125
grammes pour le3 détenus qui en font la de
mande aux médecins.
Il faut ajouter que les détenus peuvent amé.
liorer leur régime alimentaire par le produit
de leur travail, et que, dans, ce but, il a été
établi dans chaque prison une cantine rigou
reusement tarifée, où ils peuvent se procurer,
aux prix Jes plus favorables du commerce, et
jusqu'à concurrence des" limites permises du
vin et des denrées de consommation. A Sainte-
Pélagie, la prison même qui est l'objet de3
critiques des sieurs Miot et autres; les détenus
reçoivent en moyenne, sur le produit de leurs
travaux, cinquante centimes par jour, dont
vingt-cinq sont retenus jusqu'à leur libéra
tion, et vingt-cinq leur sont remis à titre de
denier de poche.
Sous l'influence de ce régime, l'état sanitai
re des prisons de la Saine s'est maintenu dans
une situation exceptionnïllement satisfaisan
te. Tous les rapports médicaux en témoignent
hautement. Ainsi, à Sainte-Pélagie, et 1er au
teurs de , la lettré l'ont reconnu; il n'y'a eu
aue trois "cas de choléra, dont deux très-légers
e! un seul suivi de décès, par suite d'impru
dence de la .victime ; cette maison ne compor
té en ce moment que vingt-neuf individus à
l'infirmerie sur une population de sept cents
détenus. Il .serait certainement difficile de
trouver un établissement public placé dans
des conditions sanitaires plus favorables.
Dans son numéro du 9 novembre, le journal
le Siècle, après avoir rappelé que les opérations
électorales de la commune de Lagraulet (Gers)
ont été annulées par arrêté du conseil de pré
fecture, annonce, « d'agrès une "lettre revêtue
, n de plusieurs signatures, que le maire de La-
» graulet a procédé à l'installation du conseil
»' municipal absolument. comme si l'élection
» eût été valable, et que les électeurs ne sont
» pas convoqués pour procéder à de nouvelles
» élections. Nous pensons, ajoute le Siècle, qu'il
» suffira de signaler cet état de choses pour
» qu'il ne tarde pas à cesser. »
, Ce récit est inexact.
Les élections municipales de cette commu n e
ont été en effet annulées par le conseil de pré
fecture;; mais le maire avait, antérieurement
à la décision du conseil, installé l'assemblée
municipale Conformément à la loi.
Le Siècle a été aussi mal informé en ce qui
touche l'exécution de l'arrêté > du conseil de
préfecture, car un arrêté en date, du 31 octo
bre a convoqué les électeurs pour le dimanche
26 novembre. ;
salons de la vieille marquise Benzoni. La
marquise Benzoni*, célèbre dans sa jeu
nesse par les charmes de sa figure, do sa
conversation et par les passions qu'elle
avait inspirées à des hommes illustres,
était cçtte charmante femme que les gon
doliers de Venise chantent encore et chan
teront éternellement dans cette bàrcarolle
devenue populaire :
La biondina in gondoletta,
L'ultra-sera io menât;
Dal piacer la pavoretta
La si butto a aormtnzar,., etc.
«( L'autre soir en gondole, je conduisais
» lablondine ; la pauvre enfant s'endor-
» mit de plaisir au branle de la bar-
» que, etc. »
La marquise Benzoni, quoiqueâgée alors
de près de soixante ans, conservait, com
me la plupart des femmes célèbres par
leur beauté en Italie assez de traces exté
rieures de ses charmes pourqu'on reconnût
en elle l'idole de Venise. Elle retenait par
l'agrément dé son commerce le .culte d'ad
miration et de tendresse que ses anciens
amis lui avaient voué. Les Italiens sont fi
dèles parce qu'ils sont reconnaissans. Ils
gardènt jusqu'à la mort l'impression que
la jeunesse, la beauté, l'amour leur ont
inspirés. Les années ne vieillissent pas chez
eux, elles consacrent. La marquise Benzo
ni, aux yeux des Vénitiens, était encore la
biondina des lagunes.
IX.
Ea sortant du théâtre, mon mari me
proposa de me conduire chez ' elle pour
achever la soirée. C'était, disait-il, un de
voir pour lui de présenter sa nouvelle
épouse .dans le salon d'une femme qui na
turalisait les nouveaux venus ,à Venise, et
c'était un devoir pour moi de faire acte
d'empressement et de déférence envers
une femme qui r.égnait de consentement
commun sur la société.
Je résistais de toutes mes forces, j'ob
jectais l'heure tardive, ma toilette, ma ti
midité, ljflptrême fatigue dont une jour
née de courses, de visites, de représenta
tion au théâtre m'accablait; la longue in
somnie, le malaise, la répugnance invin
cible que j'éprouvais, je ne savais pour
quoi, à paraître ce jour-là aux yeux' d'une
foule qui me contemplerait dans ma pâ
leur et dans ma lassitude. Le comte fut
obstiné, inflexible, presque injurieux. Je
fondis en larmes dans la gondole, mes lar
mes mêmes ne purent le détourner de son
idée; Enfin, par une obéissance qui coû
tait beaucoup à ma répugnance, je cédai.
J'essuyai mes yeux. Je consentis à laisser
la gondole voguer vers le palai's Benzoni;
seulement je mis pour conditions à ma
complaisance que la visite serait courte et
que mon mari me permettrait de me reti
rer après cinq minutes. — Eh bien ! me
dit-il, va pour cinq minutes ! à votre pre
mier signe après que la pendule aura mar
qué ces cinq minutes sur le cadran, je se
rai prêt à vous ramener au palais.
X.
Quand nous entrâmes dans le salon de
la marquise Benzoni, elle était presque
seule dans un angle de cette vaste salle ;
la faible clarté d'un lustre de cristal de
Venise éclairait à peine le désert d'un jour
mêlé de grandes ombres comme dans un
tombeau. Elle m'accueillit et m'embrassa
comme une mère aurait embrassé son en
fant; après les complimens sur mon ma
riage, sur ma jeunesse, sur ma beauté en
core en promesse et en fleur, elle me fit
asseoir à côté d'elle et m'entretint avec la
plus charmante cordialité. Soit que le spec
tacle eût duré ce jour-là; plus longtemps
qu'à l'ordinaire, soit qu'il y eût quelque
réunion de la société vénitienne à Venise
cette nuit, le salon de la marquise Benzo
ni restait vide, et la conversation entre
elle et moi, bien vite épuisée, commençait
à languir.
A ce moment,, je levai pour la pre
mière fois les yeux que je tenais jusque
8 là baissés -par timidité; et je regardai le
salon à deini-voilé dans l'ombre. Ce que
je vis, je le revois éternellement dans ma
pensée, et, dans le ciel, je crois que je le
reverrai encore.
Sur un canapé très loin de moi,au fond
du salon, deux jeunes hommes s'entrete
naient à demi-voix ensemble. ,L6 com
te***, mon mari, était debout devant eux
et échangeait de temps en temps quelques
paroles dans une langue étrangère. Le
plus âgé de ces inconnus n'avait rien de
remarquable dans sa personne qu'une
physionomie très' pénétrante et un regard
légèrement sarcastique, qui semblait épier
les pensées sérieuses de son interlocuteur
pour les traduire en badinage jet en plai
santeries.
Le plus jeune ne me parut pas un hom
me, mais quelque dieu du nord à peine
déguisé sous la forme humaine. Il était
négligemment accoudé, la tête dans sa
main, sur le dossier de l'ottomane. Son
corps svelte et presque aérien suivait les
contours ondoyans des coussins, ses pieds
jouaient sur le tapis avec le mouve
ment'cadencé de l'homme distrait qui
bat la mesure de ses rêves. Son costu
me élégant et entièrement noir ne se dis
tingua^ du fond de la tenture de la
La Gazette de France a reçu du ministère*
de l'intérieur les deux Communiqués sui
vans : : .
Dans son numiérè du 10 novembre; la Gazette
de France signale les prétendues lenteurs delà
juridiction administrative dans les termes
suivans :
« Il y a trois ans, la ville de Marseille a In-
# tenté une action en dommages et intérêts à
» la commune d'Allauch. Le maire d'Allauch
avait délivré, paraît-il, un certain nombre
» de permis de chasse 1 à des Marseillais, pour
» faire profiter sa commune de 10 fr. que la loi
» attribue sur chaque permis aux communes.
» La ville de 'Marseille réclamait 20,000 fr. de
» dommages et intérêts.
» Il y a trois ans, disons-nous, que le con-
» seil de préfecture des Bouches-du-Rhône est
» saisi de cette affaire. A quand donc la solu-
» tion? »
On doit supposer qu'avant d'affirmer ave8
tant d'assurance un fait aussi grave, l'auteur
de l'article avait pris soin, sans doute, de se
renseigner au greffe du conseil de préfecture.
Il n'en est rien.
Les explications qui suivent démontreront
-avec quelle légèreté on accuse souvent la jus
tice du pays.
Il y a près de quinze ans que la ville de
Marseille réclame au sujet du grand nombre
, de permis de chasse délivrés sur l'avis de M. le
maire d'Allauch à des habitans de Marseille.
En 1860, cette ville Intenta une action con
tre la commune d'Allauch, devant le tribunal
civil de Marseille afin d'obtenir la restitution
des sommes qu'elle déclarait avoir été perçues
Indûment par la commune d'Allauch sur le
produit des permis do chasse. Le tribunal se
déclara incompétent, et sur l'appel qu'elle,in
terjeta, la cour supérieure d'Aix confirma la
. sentence des preipiers juges. Le préfet invita
chambre que par la blancheur de la toi
le de lin qui éclatait entre 1%; pans de son
habit sur la poitrine ot à l'extrémité dra ses
manches sur des mains plus délicates et
plus, blaaches que le marbre. Ses cheveux,
d'un brun indécis, entre la couleur de la
nuit, et celle d'un crépuscule, étaient fins
et rares comme un feuillage de saule où
le vont de l'eau a trop souvent frissonné;
ils noyaient dans leurs boucles transpa
rentes les doigts effilés de sa main et des
sinaient autour de son front doux ou trois
grandes ondes d'ombre qui donnaient du
mystère au visage. Quant à ce visage, vous
le connaissez ; voyez ce portrait, qui est
dans toutes les mémoires'd'hommes et dans
toutes les imaginations de femmes ; ce
front élevé et aplati sur les tempes, les
yeux limpides et profonds comme te mer
sous l'ombre d'un cap, ces narines de la
statue du Belvédère qui respire la fou
dre en tendant l'arc , cette- lèvre mode
lée pour la tendresse et pour le dédain,
cette vengeance de demi-dieu contre
l'homme, cet ovale allongé qui donne de
la mélancolie à l'adolescence, cette trans
parence de peau qui laisse circuler à l'œil
la pensée, le frisson , l'émotion avec le
bleu des veines, enfin cette physionomie
qui concentre la divinité d'une âme im
mortelle dans uni éclair et dans une mi-> :
nutej.
• Jamais homme n'eut une pareille phy
sionomie, jamais homme n'assombrit ou
n'illumina pius soudainement, son visage,
comme si chaque pensée qui le traversait
eût fait à son gré autour de lui la nuit ou
lejour.
' - XI.
Mon regard ne pouvait plus s'en déta-
■9 ■' ,V';.
alors M. le maire de Marseille à MS'adresser-!
un mémoire svir les faits reprophés &/M. 1®/'
maire d'Allauch qui pouvaient d$jne£lieuà-
la répétition des sommes perçutepaf..--catte>
commune au préjudice de celle de\\
Ce Mémoire, daté du 2 novembre
jamais été soumis an conseil de préfect
la raison que ce tribunal administratif
incompétent. Il s'agissait? en effet, de réviser
les décisions en vertu desquelles les permis
de chasse avaient été délivrés ^M. les pré
fets des Boûches-du-Rhôn'e, antérieurement
à cette époque, à des individus désigne.? inau-
ment comme résidant à Allaucfa. ■ Les in». or "
mations furent recueillies par -un conseille*
de préfecture, et ce résultat fut communique
à M. le maire de Marseille. L'affaire était très
délicate, et il était presque impossible, eu
égard au grand nombre de Marseillais qui
se rendent à Allauch pour se livrer à l'exer
cice de, la chasse, de reconnaître si■ ceux
qui avaient obtenu des permis par l'inter
médiaire du maire d'Allauch, ne pouvaient
pas être considérés comme résidant dans cette
commune lorsqu'ils avaient formé leurs de
mandes en obtention des permis de chasse. M.
le maire manifesta alors, l'intention d'entrer
en arrangement avec, la commune d'Allauch
pour la solution de cette affaire à l'amiable.
Depuis cette époque, la préfecture des Bouches-
du-Rhône n'a reçu de la municipalité de Mar
seille aucune communication nouvelle à ce
sujet.
Ainsi, il osfr bien établi que le conseil de
préfecture n'a pas été saisi, attendu qu'il n'é
tait pas compétent pour statuer sur ces ma
tières, et que l'initiative de la solution des
difficultés pendantes appartient uniquement
aux maires et conseillers municipaux de Mar
seille et d'Allauch. (
Au moment où les électeurs de la première
circonscription de l'Yonne vont être appelés à
nommer un député au Corps Législatif, plu
sieurs journaux contestent l'aptitude de l'ho
norable M. Frémy, gouverneur du Crédit fon
cier de France, à s.e présenter à leurs suffrages
et cherchent à établir que ses fonctions sont
incompatibles avee le mandat de député.
Ces journaux semblent avoir oublié.que cette
question a été résolue par le Corps Législatif,
qui a reconnu, par un vote formel, que les
fonctions de sous-gouverneur, et par cela
même de gouverneur du Crédit foncier, ne
sont pas incompatibles avec celles de député.
En-discutant de nouveau et dans les cir
constances présentes l'éligibilité du gouver
neur du Crédit foncier, les auteurs des arti
cles précités paraissent avoir obéi à un senti
ment sur lequel personne ne doit se mépren
dre.
Le Temps et VAvenir national ont reçu le
même Communiqué.
Dans une intention qu'il serait difficile
dé faire passer pour patriotique, plusieurs
journaux ont voulu voir, il y a quelque
temps, une marque de supériorité de la
législation anglaise sur la législation fran
çaise dans le libre recours des citoyens
britanniques contre les fonctionnaires in
vestis d'un mandat de la couronne. Voici
céque c'est que ce recours; nous lisons
aujourd'hui- dans la csrrespondance de
Londres du Moniteur , à propos des procès
de Dublin : «
i $
« Un des prisonniers, Luby, propriétaire j
de l'IrM People, a formé une action civile ,
contre le lord-lieutenant d!Irlande, à l'effet i
d'obtenir des dommages-intérêts parce que !
ledit lord lord-lieùtenant aurait donné ordre j
à la polige de violer son domicile. j
» L'attorney général a insisté, deyant la cour j
.sur ce qui est 'suivant lui la règle absolue de la j
loi, à savoir que « dans aucun pays, civilisé le i
chef du pouvoir exécutif ne peut êtrépoursui- j
vi pour actes commis par lui en cette qualité, j
c'est-à-dire que le gouverneur d'un pays j
sous l'autorité de la couronne et possédantdes I
lettres-patentes de vice-roi ne peut être pour- j
suivi devant aucune cèur légale pour un acte ;
commis par lui en qualité de gouverneur. »
Au surplus, la question embrasse les prlvi- i
lèges constitutionnels et les principes fonda- ;
mentaux du gouvernement civil. Aussi attend-
on avec impatience la décision de la cour. »
On sait qu'une dépêche télégraphique !
de Dublin nous a déjà annoncé que la cour
de justice a rejeté la demande do pour
suite de Luby contre le lor.d lieutenant.
■ C. PllîL.
RAPPORT A L'EMPEREUR. j
Paris, le45 novembre 1805.
- S ire, <
Votre Majesté m'a fait connaître sa volonté
de ramener les dépenses de notre état mili
taire à des limites plus restreintes et plus en
rapport avec les revenus ordinaires de l'Em
pire.
Elle m'a donné l'ordre de lui proposer les
moyens d'opérer une réduction sur le budget
dé mon département; j'ai entrepris cette tâ
ché, aussi délicate que difficile, avec le désir
de concilie/, autant que possible, les grands
cher, et je puis dire que mon âme n'était
plus que mon regard, elle s'écoulait tout
entière par mes yeux. De ce moment je ne
fug plus à moi, je fus à lui. L'Univers,
anéanti dans tout ce qui n'était pas lui,
n'exista plus pour moi qu'en lui seul.
Soit coup " de ' foudre de cette électricité
intérieure qui accumule par sa rapidité
la circonférence du globe en un point
de l'espace, soit magie qui s'empara
surnaturellement des sens et du cœur
et qui transporte l'âme du possédé du
corps qu'il habite dans un autre corps
dont elle n'a plus qu'à subir le sortilège
tout en le combattant, j? me sentis tout
à coup tout aussi attirée, aussi enchaînée^
aussi respirée pour ainsi dire par le regard,
à-la. fois dominateur et attractif de cet
étranger que si j'avais été enchaînée à ses
pieds par dos chaîues de fer. Ce mouve
ment fut si subit que je n'eus pas même le
temps d'une réflexion. Je venais de soule
ver ma paupière pour le regarder, en l'a
baissant j'étais vaincue. '
XII.
La marquis 1 ? Benzoni .ne s'aperçut de
ma fascination qu'à mon silence, lifle crut
que je m'ennuyais do mon isolement avec
elle seule dans un coin du, salon et que la
conversation d'une femme d'un âge si
différent du mien avait besoin d'être
relevés par l'intervention d'un homme-de
mon âge. Elle so leva Je sou siègo,ot s'ap-
prochant du canapé où lord Byron conti
nuait à causer négligemment avec son ami
Scott: — Mylord, lui dit-elltj à demi-voix,
est-ce que vous me laisserez ainsi toute la
soirée le soin d'entretenir 1 côtte enfant?
Venez, je vous prie, que je vous présente
à cette charmante spazina (nom caressant
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