Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1865-01-14
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 14 janvier 1865 14 janvier 1865
Description : 1865/01/14 (Numéro 14). 1865/01/14 (Numéro 14).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k673788p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
SO\MMJE.--flr Ï4*
abonnemens ses: mpartemens.
BOREAUX A PARIS & rôe "dé»' Valois (Palals-Royàl), h? Î0|
wmm
B
SIX MOIS ils;
jU n A,Li • *. ^ \ju9j • • • • •
■mi' "«16 'm.
7ra v: ^'ï?i j
6|PR.
mis us tka tmimiu, vcar la tabla»
publié HfeaS et 20 de ckaqfièmoia.
Imp. L. BOîUjrACE, r.de? Bq^-Çi^uqs, 19.
mode d'abohnbment le plUS Sln _
sur Paris, à l'ordre de l'administra 1
Z : I
«? -j .v ^7
SAMEDI 14 JANVIER 1865.
ABOMEMENS DE PARIS.
trois; mois.....>.*; 43 fr,.
su mois..;.»......- 26. fr;
un an .... . v. v . ï 52 fr.
un numéro 20 centimes;
Le mode d'abonnement le plus simple «st l'envol d'un bon de poste oti d'un effet
" nistraxeub du journal^ rue de Valois j n* 10.
MM. les actionnaires de ia -Société des
journaux, réunis, le Constitutionnel et le
Pays, sont prévenus qu'ils peuvent toijr
cher, àpartir du jyndi 9 janvier, tous les
jours non fériés, de il heures à'3 heures,
à la paisse dû Constitutionnel , 10, rue de
Valois, le coupon n° 35 échu le 1" janyier
4863, soit 12 fr. 50 c. par action, sang au
cune-retenue. .,(!
JOURNAL POLITIQUE, iÊCTÉMIRE, UNIVERSEL.
1! Let lettrei m envoit cfargeht kon affranchis . *onf refuik, ï] Les A nnonces sont reçues chez M. P anis , rue Notre-Dàme -'des-Victoires n* 4ffi
j _ Les articles déposés fie sont pas rendus. , | ! (place de la Bourse). ' ' " :
Les abonnemens datent des l« et 16
de chaque mob.
PARIS, 15 JANVIER,
Les journaux anglais continuent de
s'occuper du rapport présenté par M,
Fould : nous croyons qu'on nous saura
gré de citer quelques extraits de leurs ar
ticles.
Voici comment s'exprime la Morning-
Post :
« Nous ne pouvons nous empêcher d!ad-
mettre que ce rapport présente l'état ac
tuel des finances et les perspectives de l'a
venir sous un jour très satisfaisant, et nous
ne doutons,paa t si le projet de M. Fould
pour, l'extinction graduelle des dépenses
extraordinaires, de guerre se réalise; qu'il
n'y ait de grande? réductions dans le3 im
pôts. Nous. sommes dans un moment de
paix, et nous ne voyons rien qui nous !
fiasse craindre qu'elle soit troublée : l'Eu
rope peut, en toute sûreté, rémettre.son
épée au fourreau. »
Le Standard dit-que le rapport de M.
Fould ,est le plus .satisfaisant que cet hom
me d'État ait jamais présenté à l'Empe
reur. «Ce rapport, ajoute le journal tory,
ne nous montre pas, il' est vrai, une ré*
duçtion immédiate des impôts, nilalibé-
ration d'une partie de la dette publique;
il fait pressentir qu'en 1866 on aura pres
que rétabli l'équilibre dans les finances,
mais,à une condition, c'est que la paix
soit maintenue en Europe, et qu'on s'abs T
.tienne de toute expédition, spit à l'Ouest ,i
soit à l'Est. »
Un autre journal tory, le Morning-Be--
raid , donne également son approbation
au rapport de notre ministre des finances.
Le Daily-Telegraph constate l'essor proj
digieùx pris par le commerce français de
puis l'établissement du gouvernement im-
pénal et v la prospérité qui en est résultée.
« Le peuple, dMlj à perdu ses vieilles ha
bitudes de parcimonie, et ceux qui, sous
Louis-Philippe',cachaient leur argent dans
■des coffres-forts^ le placént. maintenant
iflaos. lés.forids publias. C'èsit :ainsi , que ia
i nation tout entière .est venue s'intéresser
, li la prospérité de l'Etat. » t
' ; A ; ces diverses citations^ noua' ajoute-?
rons i'ex,trait guiyant:d'une correspondan--,
ce particulière de Londres, adressée,à l'a r ;
genCeHavas; ,
i «Lapresse anglaise à longuement com-
1 menté le rapport de M. Fould, et l'a géné-
■ralement approuvé; On 'frappé 1 |oût'
' td'abord de la loyauté et dë la franchise
qui< caractérisent .ce rapport, et il est; évi
dent £ue M. Fould a dit la vérité et rien'
autre ci ose que - la vérité. Quoiqû.e con- :
sidérable",^ déficit,ne s'est pas accru, et,
au. contraire, va être diminué. Mais le-
côté le plus saillant .est l'étonnante
prospérité de la Franee, le, rapide dé
veloppement de son industrie et de; son,
.commerce, ejt, par-suite, là'grande .aug-
: aaentation de sa richesse. JEn-,comparant la
France d'au jourd'hùi .à la France de 1848,
il est presque impossible .de ..comprendre
comment jiiitel changement^ pu, être ac-
sompli en seize années.- »
. La session des Chambres prussiennes
j doit s'ouvrir demain. Elles auront à. se pro-
jnoncer surs l'affaire des duchés +- car le
] gouvernement a l'intention de leursou-
imettre deux projets de lois qui se ratta-
jcheni à cette question. Le premier con-
j cerne la part que la Prusse devra prendre
jàla construction du canal entre la Mer
i duHord et la Baltique. Le second est rela-
j tif aux 1 frais de guerre nécessités par les
i opérations contré le Danemarket qui, d'a-
| près le traité de Vienne, devront être ul-
| térieurement remboursés par les duchés,
j II est difficile qu'à propos de ces projets
de lois les Chambres n'indiquent pas;
! clairement leur sentiment sur le fond
jmême de la question du Sleswig-Hols
j tein, c'est à-diré^ sur la manière dont elle
i doit être définitivement réglée. Les idées
; d'annexion ,* nous avons eu plus d'u-
;ne fois l'occasion de le constater, sont
; populaires en Prusse; si elles rencon
trent quelque résistance dans certaines
fractions de la Chambre des députés,
ion. peut être sûr du< moins qu'aucune do
ces fractions ne proposerait l'indépendan
ce absolue des duchés sous la souverai
neté du duc d'Angustenbourg.
" En Autriche, cette même affaire du Sles-'
wig-Holstein préoccupe actuellement le;
Eeichsrath. Parmi lés interpellations adres-
séés âij ministère dànfe là dernière séance'
de la Chambre des députés, il en est une
qui embrasse tous les côtés de la question
et qui met le gouvernement en. demeure
de faire"connaître ses vues et ses projets.
Le cabinet fournira-t-il toutes les explica
tions qu'on lui demande ? Dans l'état ac
tuel des choses cela est plus que douteux.
Les négociations entre Vienne et Berlin
sont loin d'être épuisées, et l'Autriche ne
sait peut-être pas encore quel parti ses
intérêts lui conseilleront d'adopter^
La Nouvelle Presse libre nous fait connaî
tre une proposition de la Prusse; qu'élit
qualifie de « nouveau tour. » A la demande
faite par l'Autriche de remettre le gouver
nement provisoire des duchés au prince
d'Augustenbourg le cabinet de Berlin au
rait répondu par la proposition de côtf-
fier ce .même gouvernement au gr^ad-duc
d'Oldenbourg. Il aurait fait valoir qu'il y
aurait tout à gagner à oe que la souverai
neté, dans le Slçswig-Holstein fût exercéa
par un prince déjiii souverain lui-même, et
dont l'expérience et la sagesse présente- ,
raient toutes les garanties désirables. J '
: .On écrit de Berlin au Correspondant de'
Nuremberg quetous les officiers prussiens'
ipariés qui tiennent garnison dans les du
chés ont été ,rej oints.- par leurs familles, et;
qu'ils s.'occopent. dé louèr des logemens
pour une durée de'trois ans. Si ce fait est
exact, il prouverait que la Prusse ne sou-,
ge guère à abandonner les duchés de long-
temps. ■■■ '• / ■ •
^ .Oa a déjà,parlé de la mésintelligence,
qui existait entre les' soldats prussiens et
les soïdats autrichiens. Le Mercure d'Al-
tona rapporte . une rixe violente qui a eu
lieu dans un-établissement public de cette-
ville e't à la suite : dé laquelle plusieurs
soldats ont été assez grièvement blessés.
Malgré les mesures prises^par les autorités
militaires des deux nations ces scènes de
violence se sont-renouvelé-as.
Un journal anglais, VJndox,, publie les
notes adressées par les gouvernemehê • dtf
Suède'et des Payg-Bas à MM. Slidell, Ma-
son et Dudley Mann , commissaires des
Etats confédérés,pour leur accuser récep
tion du manifeste du eoçgrès public le' 14
juin dernier à Richmoiid. Ces notes expri
ment les -vœux les plus sincères pour le
i prompt rétablissement de là paix.
1 Dans les pays les plus catholiques, l'En-
1 cyclique paraît avoir produit la;m4meim-
i pression défavorable. Le Jornal dé ccmmtr-
i cio de Lisbonne publié à ce'siijet'lés lignés
| suivantes : « La presse périodique, usant
■ pleinement de sa liberté,a publié l'Encyclk
| que. Nous espérons* néanmoins ou plutôt,
i nous avons la certitude que le gouverne-,
jment portugais ne donnera pas l'autorisa-'
tion-royale à ce doCumeht dont les doctri-,
; nés subversives menacent les bases de no-
■ t-re Constitution et de tout notre droit. II
j n'y a pas aujourd'hui, dans le monde civi-;
jliséjun seul pays catholique qui- puisse,
i professer les doctrines de l'Encyclique dei
j Rome : il n'y a pas un' gouvernement qui
i les puisse accepter!))'
j La réduction des dépenses extraordinai*
jres de guerre paraît à l'ordre du jour en»
' Europe; L'Italie, comme on sait, est déjà
entrée dans cette voie : l'Autriche est prê-j
te à diminuer son budget, et l'Angleterre;
s'occupe dé réaliser des économie^ assezj
considérables. Le Globe constate, à oe sujet,!
qu'il a été fait, depuis trois ans, 2 millions
et demi de livres sterling, d'économies
I,' sur les budgets dé la marine et de la guer-^
ire et il espère qim, cette'année; le. chiffre'
;de lai'/édifction pourra être-porté à 3'
millions. joncièbes,'
La Presse fait au rapport du ministre des.
finances un singulier reproche, celui dé'
n'être point un' programme de gouverne
ment. A l'appui de ce reproche,, elle se li->
vre à une longue énumération dé toutes les
entreprises qui pourraient avoir quelque
utilité et de Joutes les prétendues réfor
mes qu'elle voudrait voir introduire dans
notre organisation politique et sociale : la'
paix ou la guerre, l'enseignement univer
sel, la question des Banques, la séparation
du crédit public et du crédit privé y tels :
sont , au milieu de beaucoup d'autres,
les problèmes plus-ou moins importans et
plus ou moins sérieux que le rapport du
ministre des finances aurait dû aborder et
discuter. ,
N'est-ce pas là renverser tous les rôles,
et accumuler, des-phrases pqiir_}e plaisir,
de critiquer ? S'il appartient ' au ministre
dès finances de soulever et de trancher
toutes les questions de politique et de 'lé
gislation,'^quelle serait donc la t,4cl>e qui-,
resterait-à l'Empereur et aux grands corps!
de l'Etat? -, -
L'opinion publique a trouvé dans le pap-.
port du ministre, des finances la preuve
des présccupations pacifiques du-gouver
nement et de là prédominanee des idées
d'économie et de progrès intérieur On a
pu voir. par les extraits que 1 ^nous avons
donnés et que nous continuons-de dônto'er
des journaux- de Londres qu'en An.gletprre
on avait porté le même jug.eifteut snr ceti
exposé Jucide et sincère de nos finances.
On n'est donc point fondé-à dire qu'il est
impossible de tirer du rapport dè M.
Fould'la moindre indication en faveur de
la paix ,et de la guerre.
L'ordre et l'économie y sont.'érigés. eii
système^ et l'expérience.,du, passé . noua
montre que c'est là le plus sûr et le plus
fécond de tous ïés programmes.
" AÙGtîSTE VlTU.
COUBJS DE LA BOURSE.
soubï DS ci.otd^b- le 1-2 lç 13,, hàpssb,.
3 0/0 aùcpmpt. 6g;6b 66 8.5 « <20 » , »
—Findu'mois. 6G.70 , Co/Jo m 25 »
41/2 au comçt. 94.50 95. » » 50 » »
—Fin du mois. 9175 ». » » « » *
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
Berlin, 12 janvier.
La Correspondance Zeidler croit savoir qu'un'
nouveau plan d'organisation militaire figure
ra parmi les projets soumis au Parlement.
La même feuille dément la nouvelle que
^Autriche ait déclaré qu'elle ne jugeait pas'
à. propos de discuter les rapports futurs de la
Prusse avec lès duchés, avant la solution de
la question de succession, L'Autriche n'a pas 1
encore soulevé, à Berlin, la question de savoir
quel parti prendrait la Prusse dans le cas où
éclaterait un conflit avec l'Italie.
Francfort, 12 janvier.
" La Gazette des Postes a reçu de Vienne le télé
gramme suivant i
. « Le conseil des; ministres, répondant aux,
désirs de la commission financière, a résolu'
d'engager chaque ministère à, prendre'en con
sidération, si cela est possible^ la demande de
diminuer davantage le chiffre de son budget. »
Vienne, 12 janvier, soir-
Dans la séance de la Chambre des députés,
d J aujourd'hui, quatre interpellations ont été
adressées au ministère. Dans la première, le
député'M. Skene a demandé si le projet de loi;
sur la modification des droits de douane serait
présenté pendant la session actuelle.
M. Herlest a interpellé" le cabinet pour savoir
si le ministère était décidé à justifier les avan
tages accordés au Crédit foncier autrichien pt
à~quel moment il présenterait cette justifica
tion.
JI; Schindler a demandé la présentation des
différentes approbations données à l'établisse
ment dè fldéicommis dépuis le 26 février de
l'année derniére.rC *' T
Mi- de Muhlfel'd«a enfin présenté les deman
des suivantes au sujet du traité de paix conclu
avec le Danemark ;
« Ce traité sera-t-il présenté à la Chambre î
Quelle est la position actuelle des duchés vis-
à-vis de l'Autriche? Quelle est cette position
vis-à-vis'de la Diète germanique ? Quelle sera
l'organisation future des duchés et quelle
influence , sur cette organisation , concé
dera-t-on a la Diète ? Le gouvernement recon
naît-il le ;droit de succession du duc d'Au
gustenbourg ou juge-t-il nécessaires des en
quêtes pareilles à celles demandées par la Prus
se? Quelle efficacité" le gouvernement attri-
buerart-il à l'examen projeté par la Prusse de
ces droits de succession? »
Marseille, 13 janvier. .
. Les lettres de Rome, du 41, annoncent que
le doyen du Sacré-Collège a intimé au cardi
nal-d Andréa l'ordre de revenir immédiate
ment à Rome. On croit qu'en cas de refus, le
cardinal serait l'objet de mesures disciplinai
res. La municipalité romaine a déposé le bud
get au secrétariat pour recevoir les observa
tions des habitans.
Madrid, 13 Janvier.
Las Novedades publient un article remarqua^
ble approuvant l'abandon de San'Domingo,
par le .motif que l'annexion de la république
dominicaine ne se serait pas ' faite spontané
ment.<' .' ■ (Havas-Bulli'm} ■
Voici les dôi)êches"que nous recevons ce
SQ^r: r;
Southampton, 13 janvier t
Le paquebot Tasnriamm est arrivé -avec la.
malle des Indes Occidentales et du Paoifiqné at
1^292,000' dollars. Parmi Ies;passàgers se trou
ve l'amiral Pinzon. Un 'nouveau mouvement
révolutionnaire avait* éclaté à-Carthagène.11
avait eu; une issue favorable à l'opposition^ La
tranquillité était rétablie.
Rien de nouveau dans' lès. rapports 'des. Es
pagnols avec -les Péruviens^ Le - Pérou n'avait-
pris aucune mesure. Le Congrès sud-américain
était intervenu pôur éviter la guerre -jusqu'à
ca- qu'on eût vu l'effet produit par lés nou.vel-
les-négociations. - -
■ ' ' • Marseille; 13 ! janvier.- ; s: '
■Les ■ lettres de Tunis 'du^8,- portent que le
consul do France, M. de Beauval, dont ViiUenm,
est fini, a été reçu au Bardo en audience de
congé, '' et que le bey lui ai l'ait l'accueil le plus
flatteur. Tous les résidons français et al
gériens sont allés trouver Mi -i de i Beauval
pour-lo remercier de là protection* énergique
du gouvernement français 1 . De nombreux; Eu
ropéens,-Grecs et Italiens,^avaient également
rendu^visite à M: de Beauval pour lui donner
"un témoignage de leurs sympathies. -'Les diffl-
çultés relatives à la - missiorii-de > Korredi-n
avaient été aplanies. .Le 1 prince Alt s'occupe
toujours de réunir un corps de 20;00(Hhom-
mes, avfc "24 canons, ' pour rallier 4es 'goums
précédemment -rebelles. -
'Turin, 13 janvier/
La Bànque nationale a réduit 'TésCompte à
6 6/0. ' • {Hdvàs>-Bullier.)
On écrit de Francfort, le 10 -janvier
18G5.
Si j'ai pu dire dans une de mes derniô-
■ res lettres que ; la but manifeste de la poli-
i tique prussienne est celui de gagner du
i temps, pour, faire disparaître insensible-
; ment les obstacles qui s'opposent à ses pré-:
tentions, la marche des affaires "paraît
pleinement justifier cette manière de voir.
En effet, toute" la question de succession,
i tant débattue depuis plusieurs mois, a ét@ ;
renvoyée à l'examen juridique des syn
dics delà couronne, qui doivent étudier
! les parchemins des prètendans et les droits
de la Prusse. Approfondir scrupuleuse*
; ment une question, c'est une des vertus
i cardinales de la nation allemande, et per
sonne ne pourra se formaliser du temps'
exigé par Ctes savantes études.
Pendant l'analyse laborieuse et cons
ciencieuse des documens , la garnison"
prussienne peut s'acclimater dans les du
chés; l'administration subir les réformes
voulues et se pourvoir d'employés prus-'
siens; la poste, les télégraphes pourront
se modeler sur. les institutions prussienness
et les habitans s!exercer dans la composi-
tion d'adresses qui demandent oty refu-,
sent l'annexion.
Cependant les syndics de la couronne ne
sont pas appelés à juger la question de
succession en dernier ressort; leur tâche
se borne à éclairer le .gouvernement sur
l'attitude qu'il doit, prendre dans cette
question épineuse, aucun des prètendans
n'ayant des droits sur l'ensemble des du
chés et ceux-ci formant cependant un tout
indivisible. Telle aurait été, à ce que l'on
croit savoir, la réponse faite par M. de
Bismark aux pressantes sollicitations de
l'Autriche qui voulait, par la nomination
du prince d'Augustenbourg comme gou
verneur provisoire des duchés, couper
court aux tendances prussiennes. Quel
ques feuilles de Vienne prétendent que ces
propositions auraient été acceptées à Ber
lin; que l'on aurait même posé les condi
tions de l'assentiment, et que parmi ces
conditions figurerait l'abandon delà Cons
titution de 48, dont le maintien, promis
par le prince d'Augustenbourg, a valu |à
ce dernier la protection du parti démo
cratique. L'ensemble de la politique prus
sienne suivie jusquà ce jour ne rend guère
probable une métamorphose qui serait
presque l'abandon de toutes les préten
tions passées et présentes, et opposée à
l'esprit qui l'anime - dans ses relations
avec la Confédération allemande. ; ; -
î Le but principal que se propose l'Autri-
chp en voulant installer le prince d'Augus
tenbourg est de garantir la .souveraineté,
des duchés. Or,|e cabinet dé Berlin' n'a
jamais ' montré de grandès sympathies'
pour la souveraineté-des'petits Etats de
la Confédération, et le récent échange, de
notes qjii a eu ljeu entre Berlin et iMur
nich, à propos du voté délit".Dj$vtèt$u. 5
décembrepourla cessation de l'occupation
dès duchés,aûpoint'de vuedù droitiei'éràl,
lé prouvé une fois de pliis d'iuné mànière
éclatante. Ce'droit, de l ? avis de,M. de-Bis^-
mark, aurait étà méconnu,.etla Diète au«
r^LÎt manifesté une ,cqrta|ne tendance' |
éteiitoia.qofppét.ence,-. '',,. ' r ' t *V,, ., '
"*Orj la Prusse h'ést riullement disposée
à laisser pô'rter atteinte à sûn'îitfdép'ejtidans
cer politique au-delà de ses obligations fé
dérales par qne -maj çuité quejleqnqu? gui
se .formerait au ,sçin ,Àe ; la Çièté.; .elle, p'^,
refusé les crédits que'parce qùe'M, de,Bis-*
marki'rie vbdlaït"prendre 1 aucun erigagë-'
mêriï èbmpr t èWettant;'etMsàit-'valoir utoi- 4
quèment l'unionipersonnolle. Aujourd'hui!
lesrduohés son-t.ilibres' et apparti^Hnent ^
des puïssances 'allemandes.- M. de. Bisr,
'mark,' eîmquelques mois," à, obtenu .dès
résultats bien ùu^rem'erit -briilans que
tous'- 'les'gbMverfrémens' passés' par vingt
annéès-'dë-"- négociations '"fastttiie'usès;?.] Et
la Chambre marchanderait enCore le bud-
ggt militaire? Eiomme hommes d.'Etajt, et
comme- Prussiens , les Réputés"ne",peu
vent j)êrs"évêreï dans leur aftcienne atti
tude 1 hostile' envérs lb gouvernement 'eï
l'accord : le. ,: plus parfait pourrait êtje pré?
dit, sï l'amour-propre, la çrainte du re-
- proche da palinodie, le langage des jour- ?
naux radicaux ne devaient exercer une
certaine influence.
A Munich, on a vu dans ces paroles une
atteinte à la souveraineté des petits-Etats,
et la réponse de M. de Pfordten est une'
protestation énergique. A Vienne, la sou
veraineté de tous les Etats allemands in-"'
distinctement est devenu le mot d'ordre de
la politique. '
Ces dispositions rendent tout à fait im
probable l'empressement de la Prusse 1 à
créer un nouvel Etat souverain par l'instal
lation du prince d'Augustenbourg. :
: En Prusse j s'élèvent de nombreuses voix
en faveur de l'annexion, et on se flatte que,
plus tard les duchés la réclameront éga
lement. On est à la. veille de l'ouverture
■fies Chambres, et M. de Bismark espère,
que même les démocrates ne lui feront '
pas une opposition absolue. :■
Ou bien si la Chambre «ne veut pas se
déjuger, et si l'on ne trouve pas une for-i
me convenable pour masquer la retraite;,
i en cè cas, le ministère croit que la dissor
lutionqui s'en suivrait tournoyait à son 1
i avantage. *
Cette perspective attriste fort le parti'
i démocratique et soulève les récrimina»
tions les plus énergiques .au centre de-
I l'Allemagne au nom de la liberté et des
^intérêts allemands. Là Prusse, dit-on,ne
veut qu'exploiter l'Allemagne à son prom
ût';'toutes les protestations et toutes les ;
dépêches ne profiteront qu'au régime ar
bitraire, tant que le principe de la sou- •
verainpté du peuple ne sera pas reconnu.
Consultez, ajoute-t-on, la population ou
du moins les représentans élus par las
habitans des duchés; c'est le seul moyen
d'écarter les prétentions de la Prusse, de
faire cesser le rôle subalterne de l'Autri
che, de rendre aux Etats secondaires leur
influence, et de rétablir les droits de la na
tion qui ont été lésés.
' Pour extrait : c. piel.
L'enquête confiée au Conseil supérieur
du commerce sur les crises monétaires et
fiduciaires sera très étendue. Le champ
des investigations embrassera les diverses
causes qui peuvent agir sur notre circula
tion; et, à notre avis, l'enquête ainsi com
prise, dirigée par le ministre qui a en
France fait triompher les docirines de la
liberté commerciale, ne peut que produire
d'excellens résultats.
Quelques personnes auraient désiré que
la Banque : fût plus calme, piu's modérée.
Ellçs ne réfl'échissent pas as'sez à;la natuïa-
des. attaqUèsdir%ëés cbiïtfs cet'étàbliësé-
ïriènt."' Si ïà presse, quelque parti qu'elle
prenne dans ce ^ràVë débat, ddit s'abste
nir d® personnalités,' éviter, de 1 surexciter-
Fopiiion publique, noUs'concevons que la.
Banque soit émue des reproches quir hai
sont adressés et qu'elle ne soit pas !£om->>
pïètèm'ènt ! calme ii èt insensible.! , i . '
- On n'a peut-être^astenuiin compte su£-i
lisant 1 des services qu'elle .ai rendus.; ,et on'
a 'certainèment embrassé avec beaucoup,
d'ainleur- des théories* contraires;à , sa prà^
tique, sans -considérer que<"ces : théories
n6tiVelîes ! n'avaient- ehcore 5 ,que le' mérita
de 'l'eur nouveauté, tandis,que la Banque
pouvait invoquer-pour'elle des faits :in*
déniahles. '■ . : ,
Nous r -avOuei 'onSj nous-: sommes-, en
matière de''finances et'de-crédit ^ plus
portes vel'S les' choses acquises que vers
les aspirations plus ou moins briilantffs.:
H'en e ; st peut-être, en ces graves matières,
comme dass la vie.: .l'idéal est l'epnenri.de
là' réali'té..Et quand nous .examinons sé
rieusement les.doctrines récemment émi
ses, nous ne pouvons nous empêcher d'en
calculer les conséquences, .d'en" chercher lés
effets probables, çt nous nous de.mànddris :
Feuilîeioji A» Constitutionnel. :14 janvier.
tA FORÊT JE IQIfiDY
EPOQUE DE LA .RÉGENCE.
Cinquième partie.
XIII.
iES BA0DOUI.IERS BD MISSISSIPI. I
. Un peu avant qu'au châteàn.dé LllFers
se signât la grande paix dont nous venons/
d'être témoins, M. lé maréchal de Monter-'
quiou, goùvèrneur de la province, avait,
reçu de l'abbé Dubois la lettre qui suit-:
i «Monsieur le maréçhal,
» Vous me, demandez encore et toujours,
•■des régimens. ■ -, , ,, >
! » Permettez-moi de vous le dire : p,our
«ri pays qui,, pgrmi ses*privilèges, reven-;
-diqù^ celui de n'être tenu à aucun loge-
•jnent de gens de- guerre, la Bretagne, à'
' l'heure qa'il est, en héberge, un rassemble
ment doni /l y ■ aurait lieu, ce .semble, de
se trouver satisfait.* t : ... -
. » D'après l'étal,qqorm'aLffurni^eblanc,y
secrétaire d'Etat :de. la igûerr.e, vous iivez ;
Jles régimens de .Piémont, ilô ppurbonnaig,
i°.t royal dè là màwhe.-infc{nj/erie v,ous;
avez Bourbon-Cavalerie ; coloriel^général
aragènsf et mestre-de-eamp-général de ja
mêine an^e. A Vannes, sera rendu t,oûià
l'heure, s'ir^'y est- .déjà,'lé r J égimérit j de /
Champagne ; M régiment de Saiht-§j%m
occupe .Guerandb'J. de.V.iHar?j la.^o-
che-Bernàrd ; ë ntré JSaiijt.-%;ei;c et ^w,n -,
gamp ; se partage le trêgim.ehï ^e.^aintonr,
ge* ceux des'Landes eL^âenp^t-e'pre sont;
à Hennebon, Quim'perl(? Pont-FAbbé,
enfin; à Nantes vient d'arriver lâ rogiment
- ■ .. .._ t ufH <1 »nns fjjl.
Si vuus id. iaub passer, m"" 4."
\ous le cacher, cela contrarierait un peu
M, le.Eégent.
.» jusqu'ici, Monsieur le maréchal, -j'o-,
serai vous le faire observer, vous-,n'avez
pour adversaires, que Messieurs de la no-,
blesse et du Parlement, lesquels ne feront,
que conspiraillér à bas truit, tant, qu'ils
n'auront pas mis en ayant les paysans,
pour recevoir les - coups; le moment- au
canon n'est donc pq.s venu ; .nous n^ea
sommes encore qu'aux yeux et aux- oreil-.
lés, qui sont aussi de bonnes armes quand'
on sait pn user.
. » Me doutant cependant qu'un grand
: homme ; de* gùçrre cpçime Y'ius 4 .dé ! 3aighé.
un peu ces moyeris'souterram's, j avais en
voyé dans vos.parages quelqu'un pouf voir
et me rendre compte, et,me figurais d'ûil-
ieuVs avoir d'ayarice,.d^ins Iepaysj unhom-
s me bien choisi'pour ce senvic.e. Il.se trou-
femme, ordinairement au s-
prit que de corps, né m'écrit'rieii du taut.;
Force m'est doi>c de vous .demander votre
assistance, car il se passe des choses fort,
considérables. Par la confidence que M.
le Régent m'engage à vous',e.n faire vous
jugerez do l'utilité d'une action, au basoin,
prompte,; énergique, : njàis dans' .tous .lef,
cas prudente et réfléchie. *
# Mme la duchesse du .Maine, pour avoj f :
la clé des ciiamps, s'est décidée à la fran-
cîuse, et .elle bous apprend, chose ^'ail
leurs à ne pas -répandre, que la fou roi,;
à,vec une loyauté exemplair.', .et eii prévi- :
sion de ia cassation de-son testament ofii-'
ciel, avait rédigé uii coutre-îestarnent sour
nois ayant.poyr objet de no,us .mettre sur :
les bras.quelque-chose dont, en votre qua-,
lité'do gouverneur d'un pays d'Etat, vous,
êtes mieu.Y q'ue_ personne à.portée d'appré-,
cier l'agrément e'ï commodité, les Etats,
gfiné"raux,,s v il vous plaît. ■
. » Cette pièce intéressante et curléusfî ? je
l'avais f!âii'4e dès,le lendemain de la mort
de son auguste auteur, mais je p'âvaispas
-alors la main assez haute dans les ,affaires
porir suivre eelle-ci comme je l'enteridais :
lé,papier nous glissa dans les doigts et il
paraît qu'il en fut de-même pour celui'qui
, devait le' mettre en culture et à qui semblé-
1;raH tt'ètre pas àloréparvenu, - " -
' » Aujourd'hui, si ce papier ayant- été re
trouvé se montrait en -Bretagne, comriie.
cet almab'e pays est un vase plein à ras, que'
la moindre goutte peut faire déborder, je
: ne doute pas que le côtérbatàUle xle la ques
tion ne fût très près de se montrer ; mais
on sait quand ou tiré le sabre du fourreau,
et jamais on ne sait quand il y rentre ;
; laissez-moi donc, si je le puis,-Monsieur
le maréchal, vous couper- sous;pied les»
lauriers que vous né manqueriez pas, j'en
suis bien- convaincu, de< moissonner; un
lièvre, sourdement pris au collet, : vàut-
-mieax «e},on -moi- qu'un -sanglier trioin-
phale'ment forcé, avec mort d'homme; et
i chiens éventrés. ,.
I » pe qui me ^porterait à croiret qu'au
: premier moment vous pourriez vous tcou-r
; ver. l'ace à face ayee la dangereuse pancar-
! le, c'est l'événement quifait assez de bruit,
idans votre province pour que la nouvelle
m'en soit venue par son retentissement
naturel et sans que personne,; ait pris la
i peine de m'en aviser particulièrement:
i je yeux parler de la métamorphose inat
tendue d'un personnage à moi dès long
temps signalé squs le nom du Meneur-dt-
Loups et qui, devenu tout à coup.le baron
. de Liliers,se montre flanqué d'un fils assez
problématique que le ciel lui aurait tout à
coup envoyé.
» Ce fils, un drôle, qui.à Paris où nous,
.l'avons longtemps cherché , n'a pas. laissé
de nous donner'de la tablature • j -serait,
alors le : frère jumeau d'un autre Liliers,
que yous avez pu entrevoir à la cour il y-
îquatre ans. C'est lui qui, dans un duel
resté célèbre, a si bien ace,omnaodé Laval-
Mentonnière, et .ledit duel n'aurait: eu lieu
que pour la possession du fameux papier
que le i chevalier aurait été chargé rde por
ter. à son, adresse ; d'où vous-juges-que
dans- là maison ,de Liliers ce document
secret doit.être une tradition. ,
» A quoi il faut ajouter simultanément
à toute cette pousse de. Lilidçqes, pardon
du jeu-de "mots qui vient-naturèllement
-sous la plume , la .présence.-eu ,Bretagne
d'une intrigante très connue; sous le nom,
de'Jeannetpn ,1a Bouquetière. . !
/> .Fijle naturel^,.,dit : on, de L^w et, , de-
veriuô jiçbe par ; un héritage imprévu,
cette créature longtemps disparue à la
suite d'une sanglante insulte faiteà M-. le
comte de Charolais, vous est, il y a quèlque
temps, comme je ine vous l'apprends pas
sans doute ;• débarquée à-Rennes, .sous
prétexte de réclamer la protection; dusPar-
lernent; et aussitôt du sieur Racinoux'ycon-;
seilhr en ladite compagnie;-elle a acheté
une ferme dans letpays de i Vannes où- s'est
récemment tonue une grande assemblée-
de la noblesse, en laquelle assemblée se
sont tout à coup révélés les Liliers père et
fils. Là, ne s'est-il passé que cette-reflorai-
son de leur arbre généalogique?-J'en dou
te beaucoup pour .mon compte; et'c'est ce
que nous saurions mieux rable stupidité, de ce Racinoux qui, s'étant
proposé pour me renseigner, a souffert
qu'on le jouât de la plus pitoyable fàçen.
Se laissant persuader par":! celtes-rusée
bouquetièïe qu'elle est comme, lui à.-.ma!
solde, il complote avec elle que.pour, as
sister secrètement,à la réunion- de-mes -v
sieurs les gentilshommes qu'elle a l?air de
lui dénoncer, il blottira sa. conseillerie au
haut d'un.amas de foin; la scène -sa pas
sant dan^ une grange. Là il est témoin de
je ne sais quelle révélation théâtrale qu'il
m'écrit ëu grand détail et qui ne .m ap
prend absolument rien. Mais iau moment
où arrivent le curieux et l'intéressant, on
crie au feu, et Monsieur, craignant- pour
ses chausses, de se sauver à toutes jam
bes i on n'est pas plus outrageus.emcut
maladroit que ce combustible personnage,
et puisque foin il y a, ce n'est pas'^eule-
ment le logement, mais aussi, la tablequ'il
serait digne d'y obtenir; inais-là'ne, s'ar
rête pas-.mon mécompte. . -
De mon agent femelle, qui est-la célè -r
br« b'Ulon et: dont,; en.inaintetocieasiony
j'ai éprouvé la .dextérité, -pas -,1a. moindre
nouvelle.,,Est-elle morte,- ou, l'âya-nt éven
tée, les conspirateursl'ont-ils séquestrée en
quelque coin ? .
)> Veuillez faire à son sujet, quoiqu'aveo
discrétion, toutes les recherches nécessai
res. Elle avait dans son plan de se vendre
au château de Liliers pour disputer à la ba-'
r.onne ce .fils égaré, dont ci>,lle-oi vient d'ê
tre remise en possession". Là FiUon, ainsi.,
qu'elle me-t'a longuemeut et ipertine.m-
I riaient expliqué; aurait pour son compté,de
I foYtds raisons de croire que le.jetmema «st un enfant de ses œuvf-es. Serait-pa
à la sûite dé cô conflit maternel qu'onl'àu-.
rait fait disparaître.?!A quelque ichose main
hëur serait'hon ; car nous, aurions, là ou
verture "-contre cette "dangereuse;,-famille;
des; Liliers - £ un procès criminel; oùiia.por
litique ne semblerait être pour rien et qui
serait de nature à la biep gêner, pour cons
pirer/'- • ' j. ■ , 1 il: (•;.
- »-Je n'ai pas du reste besoin, Monsieur,
le màtéchalj da vous , dire la mesure avec
laquelle il doit être-procédé dang; tout cejci..
Ce qui' nous ïmpofte .plus encore que d'a
voir les personnes; c'est de ravoir ce testa
ment. en,ipartifl' double idont oo,.les eroit'
détenteurs î ne comtafinçons donc pas par
les effaroucher. .11 vous a été délivré des
lettres de cachet en blanc ; n'en faites
cun susageavant d'en,avoir r.eçul'o'rdreex
près deiM. le Régent; -vous n'avez d'ail
leurs aucun: souci à prendre de-laibouque-
tière, si ce n'est pour lasurveiller; quant
à son arrestation, ce ne sera pas vous-qui
aurez à descendre à ce détail. M< de Charo
lais, comme ; dissent -, les gens du peuple,
lui garde mn .chien de sa chienne, et ,t,oùt
est déjà prêt de.ee côté. . r
; » JVliLlerpardons, Monsieur le maréchal;
de tout ; le tracas que jetions vous causer,
en vous priant de vous faire . taupe quand
vous êtes ;libn, mais du mpmént qvj^l's'a-
git du service du roi; il a'j a pas de mis •'
sion flui ne; s'vile est la pensée 4P ,dp .Monsieur le Ré
gent. , ; ;. -, v '. .
» Veuillez agréer, etc., etc. », ...
. Au .sLyledpnt'rabbé Dubois'ecrivait à
un maréchal de France gouverné,hr d'n"^
grande j?rovipcc, on peufmtisûxér'I^'che-
miri que son créait,avalI^CiAl^lmt. $îfi-
cile d'jêtre.plu.8, r cou.rtôis*èihent,jU]('s(jlent,
mais difficile aussiid'ê£re j plus pprspiçac^
ét de i^ieux iQftttf() :lft.'dç^gt.q^ fallait".^
pnnaniT»otî<"vn Ha Hol Inm or»n /niAÏffiVrt'TînA '-
«i.nu u uu puuv 4.a < uuiiuuj tion de Pontcallec, et grâce a l'aveu obier,
nu do M,me du Mainp, çot.jihragé fui-jeteur
1 avait .deyiné de; l'affaire,bristpniïe t6.u,t"le
! cQté vraiment dàugçreu'x.V " '
^ - ' ■ n »i~ 4., ^ .J » ,>,4..- ^ .-Il
Les Liliers cependant,, on peut le direj.
s'endormaient d^n^Jés délices, de.Capoue.
Une fois tout arrogé, par l^.dévoûmen!)
de^qanneton^,)abaronne. s'était récriéesuri '
le.garâc'tère.clandestin '.qu'il était questioa
de, donnjBr à, la doublé. union. A quoi bon
tant de précipitation,;? Thérèsç n'avait pas
dé tbij^tte, de^mài^ée' : ^qûe /'iio'.prfî^it-on
de.ux ou tnois. jours pour .çn ; fairevenir,
une dé^'ftènne^,?,.Pendant ce temps
trouvérait le lpisîr' de 'répandra quelques,
invitations .dans'.'le VQjsina^ei, çt l'on au
rait une noce, "sinon pompeuse,.au.moips
cçnvgnable, çt jJéceptie. •, ,*. .'.*
. .11 y avait, tarif de "raison, ^.pp^rente dans
tout cet aperçu, qu'aucuriê objection sé
rieuse ne pouvait se jeter à la traverse. L'es
principaux .intéressé^, si,. ce n'était peut-,,
être .Watieau,. n'avaient eux-rnêmes- auçùr.
ri(3, ardeur de l^'cpnclusionjhâtive qui d'ar*
bord avait été proposée. AprSs'la rude sè-,
cousse par laquelle ils avaient passé, Thé.-?
rèse et le chevalier é^^ou^aienj lé" besoin,
avant de prendra possession dé leur bori-
heuv, d'y 'introduire . ,une sorte .d'ordre • éi
dè réflexion. La çerémoni^ fut .do.nç^e^:'
se à ; trôis jours, è't il resta' côn'^nù qyg
pendant ce temps,."là compagnie" dan|
le -moment réunie. AU'château, nç se sèp.'a^
rerait pas u . - , "
A, Jganneton^ par ce 4'-lui,, vint, une gra^
cieuse- idée;,.p^isqu'cUe'. ifait, fermière ,
noi\-sou}en^é^t èîje voulut' en éoriserver le
côs'tû'me .piçùr' lo''jour,dé ses noces, mais
elirac'K»ngQà ^ùerqii'eiquès-TjnVs des pa'ï r
yeà-'pratiqûes dont s'àûcompagne ■ ^àns.Jq
pays de'Varinés le mariage.'dos,gens de 's^'
ion t n^Ti f»ï ik VII n rvi . •'
un tailIéup ! ,dii, ; Yoïsiuage, que" Sil,profession
aans.lôs, mçelvrs*bretonç,es'désignait pciiir
fcëtt'e ïm^a,Sf,à,tle,' se préseiità':à Mme de -ia
Co^quena; laquelle : avait voulu 'être aux
lieu-et,p|aQè;de.Mjne"Nérbn,'-et lùi'd'einàn-
da,aij';rio.m célèbro'^Ve^
SP. -pejptUres^la.mjûn de."i;a.l).eJle fermière.
Porteur d'qna lirànche dé genêt; chaussé
d uù bas i'ougeVct d'un' bas .bleu, le Ba%-
valqtefii'), sebe, de la présentation du paotred ou pré-
^ douce-} charmante,.façon locale
abonnemens ses: mpartemens.
BOREAUX A PARIS & rôe "dé»' Valois (Palals-Royàl), h? Î0|
wmm
B
SIX MOIS ils;
jU n A,Li • *. ^ \ju9j • • • • •
■mi' "«16 'm.
7ra v: ^'ï?i j
6|PR.
mis us tka tmimiu, vcar la tabla»
publié HfeaS et 20 de ckaqfièmoia.
Imp. L. BOîUjrACE, r.de? Bq^-Çi^uqs, 19.
mode d'abohnbment le plUS Sln _
sur Paris, à l'ordre de l'administra 1
Z : I
«? -j .v ^7
SAMEDI 14 JANVIER 1865.
ABOMEMENS DE PARIS.
trois; mois.....>.*; 43 fr,.
su mois..;.»......- 26. fr;
un an .... . v. v . ï 52 fr.
un numéro 20 centimes;
Le mode d'abonnement le plus simple «st l'envol d'un bon de poste oti d'un effet
" nistraxeub du journal^ rue de Valois j n* 10.
MM. les actionnaires de ia -Société des
journaux, réunis, le Constitutionnel et le
Pays, sont prévenus qu'ils peuvent toijr
cher, àpartir du jyndi 9 janvier, tous les
jours non fériés, de il heures à'3 heures,
à la paisse dû Constitutionnel , 10, rue de
Valois, le coupon n° 35 échu le 1" janyier
4863, soit 12 fr. 50 c. par action, sang au
cune-retenue. .,(!
JOURNAL POLITIQUE, iÊCTÉMIRE, UNIVERSEL.
1! Let lettrei m envoit cfargeht kon affranchis . *onf refuik, ï] Les A nnonces sont reçues chez M. P anis , rue Notre-Dàme -'des-Victoires n* 4ffi
j _ Les articles déposés fie sont pas rendus. , | ! (place de la Bourse). ' ' " :
Les abonnemens datent des l« et 16
de chaque mob.
PARIS, 15 JANVIER,
Les journaux anglais continuent de
s'occuper du rapport présenté par M,
Fould : nous croyons qu'on nous saura
gré de citer quelques extraits de leurs ar
ticles.
Voici comment s'exprime la Morning-
Post :
« Nous ne pouvons nous empêcher d!ad-
mettre que ce rapport présente l'état ac
tuel des finances et les perspectives de l'a
venir sous un jour très satisfaisant, et nous
ne doutons,paa t si le projet de M. Fould
pour, l'extinction graduelle des dépenses
extraordinaires, de guerre se réalise; qu'il
n'y ait de grande? réductions dans le3 im
pôts. Nous. sommes dans un moment de
paix, et nous ne voyons rien qui nous !
fiasse craindre qu'elle soit troublée : l'Eu
rope peut, en toute sûreté, rémettre.son
épée au fourreau. »
Le Standard dit-que le rapport de M.
Fould ,est le plus .satisfaisant que cet hom
me d'État ait jamais présenté à l'Empe
reur. «Ce rapport, ajoute le journal tory,
ne nous montre pas, il' est vrai, une ré*
duçtion immédiate des impôts, nilalibé-
ration d'une partie de la dette publique;
il fait pressentir qu'en 1866 on aura pres
que rétabli l'équilibre dans les finances,
mais,à une condition, c'est que la paix
soit maintenue en Europe, et qu'on s'abs T
.tienne de toute expédition, spit à l'Ouest ,i
soit à l'Est. »
Un autre journal tory, le Morning-Be--
raid , donne également son approbation
au rapport de notre ministre des finances.
Le Daily-Telegraph constate l'essor proj
digieùx pris par le commerce français de
puis l'établissement du gouvernement im-
pénal et v la prospérité qui en est résultée.
« Le peuple, dMlj à perdu ses vieilles ha
bitudes de parcimonie, et ceux qui, sous
Louis-Philippe',cachaient leur argent dans
■des coffres-forts^ le placént. maintenant
iflaos. lés.forids publias. C'èsit :ainsi , que ia
i nation tout entière .est venue s'intéresser
, li la prospérité de l'Etat. » t
' ; A ; ces diverses citations^ noua' ajoute-?
rons i'ex,trait guiyant:d'une correspondan--,
ce particulière de Londres, adressée,à l'a r ;
genCeHavas; ,
i «Lapresse anglaise à longuement com-
1 menté le rapport de M. Fould, et l'a géné-
■ralement approuvé; On 'frappé 1 |oût'
' td'abord de la loyauté et dë la franchise
qui< caractérisent .ce rapport, et il est; évi
dent £ue M. Fould a dit la vérité et rien'
autre ci ose que - la vérité. Quoiqû.e con- :
sidérable",^ déficit,ne s'est pas accru, et,
au. contraire, va être diminué. Mais le-
côté le plus saillant .est l'étonnante
prospérité de la Franee, le, rapide dé
veloppement de son industrie et de; son,
.commerce, ejt, par-suite, là'grande .aug-
: aaentation de sa richesse. JEn-,comparant la
France d'au jourd'hùi .à la France de 1848,
il est presque impossible .de ..comprendre
comment jiiitel changement^ pu, être ac-
sompli en seize années.- »
. La session des Chambres prussiennes
j doit s'ouvrir demain. Elles auront à. se pro-
jnoncer surs l'affaire des duchés +- car le
] gouvernement a l'intention de leursou-
imettre deux projets de lois qui se ratta-
jcheni à cette question. Le premier con-
j cerne la part que la Prusse devra prendre
jàla construction du canal entre la Mer
i duHord et la Baltique. Le second est rela-
j tif aux 1 frais de guerre nécessités par les
i opérations contré le Danemarket qui, d'a-
| près le traité de Vienne, devront être ul-
| térieurement remboursés par les duchés,
j II est difficile qu'à propos de ces projets
de lois les Chambres n'indiquent pas;
! clairement leur sentiment sur le fond
jmême de la question du Sleswig-Hols
j tein, c'est à-diré^ sur la manière dont elle
i doit être définitivement réglée. Les idées
; d'annexion ,* nous avons eu plus d'u-
;ne fois l'occasion de le constater, sont
; populaires en Prusse; si elles rencon
trent quelque résistance dans certaines
fractions de la Chambre des députés,
ion. peut être sûr du< moins qu'aucune do
ces fractions ne proposerait l'indépendan
ce absolue des duchés sous la souverai
neté du duc d'Angustenbourg.
" En Autriche, cette même affaire du Sles-'
wig-Holstein préoccupe actuellement le;
Eeichsrath. Parmi lés interpellations adres-
séés âij ministère dànfe là dernière séance'
de la Chambre des députés, il en est une
qui embrasse tous les côtés de la question
et qui met le gouvernement en. demeure
de faire"connaître ses vues et ses projets.
Le cabinet fournira-t-il toutes les explica
tions qu'on lui demande ? Dans l'état ac
tuel des choses cela est plus que douteux.
Les négociations entre Vienne et Berlin
sont loin d'être épuisées, et l'Autriche ne
sait peut-être pas encore quel parti ses
intérêts lui conseilleront d'adopter^
La Nouvelle Presse libre nous fait connaî
tre une proposition de la Prusse; qu'élit
qualifie de « nouveau tour. » A la demande
faite par l'Autriche de remettre le gouver
nement provisoire des duchés au prince
d'Augustenbourg le cabinet de Berlin au
rait répondu par la proposition de côtf-
fier ce .même gouvernement au gr^ad-duc
d'Oldenbourg. Il aurait fait valoir qu'il y
aurait tout à gagner à oe que la souverai
neté, dans le Slçswig-Holstein fût exercéa
par un prince déjiii souverain lui-même, et
dont l'expérience et la sagesse présente- ,
raient toutes les garanties désirables. J '
: .On écrit de Berlin au Correspondant de'
Nuremberg quetous les officiers prussiens'
ipariés qui tiennent garnison dans les du
chés ont été ,rej oints.- par leurs familles, et;
qu'ils s.'occopent. dé louèr des logemens
pour une durée de'trois ans. Si ce fait est
exact, il prouverait que la Prusse ne sou-,
ge guère à abandonner les duchés de long-
temps. ■■■ '• / ■ •
^ .Oa a déjà,parlé de la mésintelligence,
qui existait entre les' soldats prussiens et
les soïdats autrichiens. Le Mercure d'Al-
tona rapporte . une rixe violente qui a eu
lieu dans un-établissement public de cette-
ville e't à la suite : dé laquelle plusieurs
soldats ont été assez grièvement blessés.
Malgré les mesures prises^par les autorités
militaires des deux nations ces scènes de
violence se sont-renouvelé-as.
Un journal anglais, VJndox,, publie les
notes adressées par les gouvernemehê • dtf
Suède'et des Payg-Bas à MM. Slidell, Ma-
son et Dudley Mann , commissaires des
Etats confédérés,pour leur accuser récep
tion du manifeste du eoçgrès public le' 14
juin dernier à Richmoiid. Ces notes expri
ment les -vœux les plus sincères pour le
i prompt rétablissement de là paix.
1 Dans les pays les plus catholiques, l'En-
1 cyclique paraît avoir produit la;m4meim-
i pression défavorable. Le Jornal dé ccmmtr-
i cio de Lisbonne publié à ce'siijet'lés lignés
| suivantes : « La presse périodique, usant
■ pleinement de sa liberté,a publié l'Encyclk
| que. Nous espérons* néanmoins ou plutôt,
i nous avons la certitude que le gouverne-,
jment portugais ne donnera pas l'autorisa-'
tion-royale à ce doCumeht dont les doctri-,
; nés subversives menacent les bases de no-
■ t-re Constitution et de tout notre droit. II
j n'y a pas aujourd'hui, dans le monde civi-;
jliséjun seul pays catholique qui- puisse,
i professer les doctrines de l'Encyclique dei
j Rome : il n'y a pas un' gouvernement qui
i les puisse accepter!))'
j La réduction des dépenses extraordinai*
jres de guerre paraît à l'ordre du jour en»
' Europe; L'Italie, comme on sait, est déjà
entrée dans cette voie : l'Autriche est prê-j
te à diminuer son budget, et l'Angleterre;
s'occupe dé réaliser des économie^ assezj
considérables. Le Globe constate, à oe sujet,!
qu'il a été fait, depuis trois ans, 2 millions
et demi de livres sterling, d'économies
I,' sur les budgets dé la marine et de la guer-^
ire et il espère qim, cette'année; le. chiffre'
;de lai'/édifction pourra être-porté à 3'
millions. joncièbes,'
La Presse fait au rapport du ministre des.
finances un singulier reproche, celui dé'
n'être point un' programme de gouverne
ment. A l'appui de ce reproche,, elle se li->
vre à une longue énumération dé toutes les
entreprises qui pourraient avoir quelque
utilité et de Joutes les prétendues réfor
mes qu'elle voudrait voir introduire dans
notre organisation politique et sociale : la'
paix ou la guerre, l'enseignement univer
sel, la question des Banques, la séparation
du crédit public et du crédit privé y tels :
sont , au milieu de beaucoup d'autres,
les problèmes plus-ou moins importans et
plus ou moins sérieux que le rapport du
ministre des finances aurait dû aborder et
discuter. ,
N'est-ce pas là renverser tous les rôles,
et accumuler, des-phrases pqiir_}e plaisir,
de critiquer ? S'il appartient ' au ministre
dès finances de soulever et de trancher
toutes les questions de politique et de 'lé
gislation,'^quelle serait donc la t,4cl>e qui-,
resterait-à l'Empereur et aux grands corps!
de l'Etat? -, -
L'opinion publique a trouvé dans le pap-.
port du ministre, des finances la preuve
des présccupations pacifiques du-gouver
nement et de là prédominanee des idées
d'économie et de progrès intérieur On a
pu voir. par les extraits que 1 ^nous avons
donnés et que nous continuons-de dônto'er
des journaux- de Londres qu'en An.gletprre
on avait porté le même jug.eifteut snr ceti
exposé Jucide et sincère de nos finances.
On n'est donc point fondé-à dire qu'il est
impossible de tirer du rapport dè M.
Fould'la moindre indication en faveur de
la paix ,et de la guerre.
L'ordre et l'économie y sont.'érigés. eii
système^ et l'expérience.,du, passé . noua
montre que c'est là le plus sûr et le plus
fécond de tous ïés programmes.
" AÙGtîSTE VlTU.
COUBJS DE LA BOURSE.
soubï DS ci.otd^b- le 1-2 lç 13,, hàpssb,.
3 0/0 aùcpmpt. 6g;6b 66 8.5 « <20 » , »
—Findu'mois. 6G.70 , Co/Jo m 25 »
41/2 au comçt. 94.50 95. » » 50 » »
—Fin du mois. 9175 ». » » « » *
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
Berlin, 12 janvier.
La Correspondance Zeidler croit savoir qu'un'
nouveau plan d'organisation militaire figure
ra parmi les projets soumis au Parlement.
La même feuille dément la nouvelle que
^Autriche ait déclaré qu'elle ne jugeait pas'
à. propos de discuter les rapports futurs de la
Prusse avec lès duchés, avant la solution de
la question de succession, L'Autriche n'a pas 1
encore soulevé, à Berlin, la question de savoir
quel parti prendrait la Prusse dans le cas où
éclaterait un conflit avec l'Italie.
Francfort, 12 janvier.
" La Gazette des Postes a reçu de Vienne le télé
gramme suivant i
. « Le conseil des; ministres, répondant aux,
désirs de la commission financière, a résolu'
d'engager chaque ministère à, prendre'en con
sidération, si cela est possible^ la demande de
diminuer davantage le chiffre de son budget. »
Vienne, 12 janvier, soir-
Dans la séance de la Chambre des députés,
d J aujourd'hui, quatre interpellations ont été
adressées au ministère. Dans la première, le
député'M. Skene a demandé si le projet de loi;
sur la modification des droits de douane serait
présenté pendant la session actuelle.
M. Herlest a interpellé" le cabinet pour savoir
si le ministère était décidé à justifier les avan
tages accordés au Crédit foncier autrichien pt
à~quel moment il présenterait cette justifica
tion.
JI; Schindler a demandé la présentation des
différentes approbations données à l'établisse
ment dè fldéicommis dépuis le 26 février de
l'année derniére.rC *' T
Mi- de Muhlfel'd«a enfin présenté les deman
des suivantes au sujet du traité de paix conclu
avec le Danemark ;
« Ce traité sera-t-il présenté à la Chambre î
Quelle est la position actuelle des duchés vis-
à-vis de l'Autriche? Quelle est cette position
vis-à-vis'de la Diète germanique ? Quelle sera
l'organisation future des duchés et quelle
influence , sur cette organisation , concé
dera-t-on a la Diète ? Le gouvernement recon
naît-il le ;droit de succession du duc d'Au
gustenbourg ou juge-t-il nécessaires des en
quêtes pareilles à celles demandées par la Prus
se? Quelle efficacité" le gouvernement attri-
buerart-il à l'examen projeté par la Prusse de
ces droits de succession? »
Marseille, 13 janvier. .
. Les lettres de Rome, du 41, annoncent que
le doyen du Sacré-Collège a intimé au cardi
nal-d Andréa l'ordre de revenir immédiate
ment à Rome. On croit qu'en cas de refus, le
cardinal serait l'objet de mesures disciplinai
res. La municipalité romaine a déposé le bud
get au secrétariat pour recevoir les observa
tions des habitans.
Madrid, 13 Janvier.
Las Novedades publient un article remarqua^
ble approuvant l'abandon de San'Domingo,
par le .motif que l'annexion de la république
dominicaine ne se serait pas ' faite spontané
ment.<' .' ■ (Havas-Bulli'm} ■
Voici les dôi)êches"que nous recevons ce
SQ^r: r;
Southampton, 13 janvier t
Le paquebot Tasnriamm est arrivé -avec la.
malle des Indes Occidentales et du Paoifiqné at
1^292,000' dollars. Parmi Ies;passàgers se trou
ve l'amiral Pinzon. Un 'nouveau mouvement
révolutionnaire avait* éclaté à-Carthagène.11
avait eu; une issue favorable à l'opposition^ La
tranquillité était rétablie.
Rien de nouveau dans' lès. rapports 'des. Es
pagnols avec -les Péruviens^ Le - Pérou n'avait-
pris aucune mesure. Le Congrès sud-américain
était intervenu pôur éviter la guerre -jusqu'à
ca- qu'on eût vu l'effet produit par lés nou.vel-
les-négociations. - -
■ ' ' • Marseille; 13 ! janvier.- ; s: '
■Les ■ lettres de Tunis 'du^8,- portent que le
consul do France, M. de Beauval, dont ViiUenm,
est fini, a été reçu au Bardo en audience de
congé, '' et que le bey lui ai l'ait l'accueil le plus
flatteur. Tous les résidons français et al
gériens sont allés trouver Mi -i de i Beauval
pour-lo remercier de là protection* énergique
du gouvernement français 1 . De nombreux; Eu
ropéens,-Grecs et Italiens,^avaient également
rendu^visite à M: de Beauval pour lui donner
"un témoignage de leurs sympathies. -'Les diffl-
çultés relatives à la - missiorii-de > Korredi-n
avaient été aplanies. .Le 1 prince Alt s'occupe
toujours de réunir un corps de 20;00(Hhom-
mes, avfc "24 canons, ' pour rallier 4es 'goums
précédemment -rebelles. -
'Turin, 13 janvier/
La Bànque nationale a réduit 'TésCompte à
6 6/0. ' • {Hdvàs>-Bullier.)
On écrit de Francfort, le 10 -janvier
18G5.
Si j'ai pu dire dans une de mes derniô-
■ res lettres que ; la but manifeste de la poli-
i tique prussienne est celui de gagner du
i temps, pour, faire disparaître insensible-
; ment les obstacles qui s'opposent à ses pré-:
tentions, la marche des affaires "paraît
pleinement justifier cette manière de voir.
En effet, toute" la question de succession,
i tant débattue depuis plusieurs mois, a ét@ ;
renvoyée à l'examen juridique des syn
dics delà couronne, qui doivent étudier
! les parchemins des prètendans et les droits
de la Prusse. Approfondir scrupuleuse*
; ment une question, c'est une des vertus
i cardinales de la nation allemande, et per
sonne ne pourra se formaliser du temps'
exigé par Ctes savantes études.
Pendant l'analyse laborieuse et cons
ciencieuse des documens , la garnison"
prussienne peut s'acclimater dans les du
chés; l'administration subir les réformes
voulues et se pourvoir d'employés prus-'
siens; la poste, les télégraphes pourront
se modeler sur. les institutions prussienness
et les habitans s!exercer dans la composi-
tion d'adresses qui demandent oty refu-,
sent l'annexion.
Cependant les syndics de la couronne ne
sont pas appelés à juger la question de
succession en dernier ressort; leur tâche
se borne à éclairer le .gouvernement sur
l'attitude qu'il doit, prendre dans cette
question épineuse, aucun des prètendans
n'ayant des droits sur l'ensemble des du
chés et ceux-ci formant cependant un tout
indivisible. Telle aurait été, à ce que l'on
croit savoir, la réponse faite par M. de
Bismark aux pressantes sollicitations de
l'Autriche qui voulait, par la nomination
du prince d'Augustenbourg comme gou
verneur provisoire des duchés, couper
court aux tendances prussiennes. Quel
ques feuilles de Vienne prétendent que ces
propositions auraient été acceptées à Ber
lin; que l'on aurait même posé les condi
tions de l'assentiment, et que parmi ces
conditions figurerait l'abandon delà Cons
titution de 48, dont le maintien, promis
par le prince d'Augustenbourg, a valu |à
ce dernier la protection du parti démo
cratique. L'ensemble de la politique prus
sienne suivie jusquà ce jour ne rend guère
probable une métamorphose qui serait
presque l'abandon de toutes les préten
tions passées et présentes, et opposée à
l'esprit qui l'anime - dans ses relations
avec la Confédération allemande. ; ; -
î Le but principal que se propose l'Autri-
chp en voulant installer le prince d'Augus
tenbourg est de garantir la .souveraineté,
des duchés. Or,|e cabinet dé Berlin' n'a
jamais ' montré de grandès sympathies'
pour la souveraineté-des'petits Etats de
la Confédération, et le récent échange, de
notes qjii a eu ljeu entre Berlin et iMur
nich, à propos du voté délit".Dj$vtèt$u. 5
décembrepourla cessation de l'occupation
dès duchés,aûpoint'de vuedù droitiei'éràl,
lé prouvé une fois de pliis d'iuné mànière
éclatante. Ce'droit, de l ? avis de,M. de-Bis^-
mark, aurait étà méconnu,.etla Diète au«
r^LÎt manifesté une ,cqrta|ne tendance' |
éteiitoia.qofppét.ence,-. '',,. ' r ' t *V,, ., '
"*Orj la Prusse h'ést riullement disposée
à laisser pô'rter atteinte à sûn'îitfdép'ejtidans
cer politique au-delà de ses obligations fé
dérales par qne -maj çuité quejleqnqu? gui
se .formerait au ,sçin ,Àe ; la Çièté.; .elle, p'^,
refusé les crédits que'parce qùe'M, de,Bis-*
marki'rie vbdlaït"prendre 1 aucun erigagë-'
mêriï èbmpr t èWettant;'etMsàit-'valoir utoi- 4
quèment l'unionipersonnolle. Aujourd'hui!
lesrduohés son-t.ilibres' et apparti^Hnent ^
des puïssances 'allemandes.- M. de. Bisr,
'mark,' eîmquelques mois," à, obtenu .dès
résultats bien ùu^rem'erit -briilans que
tous'- 'les'gbMverfrémens' passés' par vingt
annéès-'dë-"- négociations '"fastttiie'usès;?.] Et
la Chambre marchanderait enCore le bud-
ggt militaire? Eiomme hommes d.'Etajt, et
comme- Prussiens , les Réputés"ne",peu
vent j)êrs"évêreï dans leur aftcienne atti
tude 1 hostile' envérs lb gouvernement 'eï
l'accord : le. ,: plus parfait pourrait êtje pré?
dit, sï l'amour-propre, la çrainte du re-
- proche da palinodie, le langage des jour- ?
naux radicaux ne devaient exercer une
certaine influence.
A Munich, on a vu dans ces paroles une
atteinte à la souveraineté des petits-Etats,
et la réponse de M. de Pfordten est une'
protestation énergique. A Vienne, la sou
veraineté de tous les Etats allemands in-"'
distinctement est devenu le mot d'ordre de
la politique. '
Ces dispositions rendent tout à fait im
probable l'empressement de la Prusse 1 à
créer un nouvel Etat souverain par l'instal
lation du prince d'Augustenbourg. :
: En Prusse j s'élèvent de nombreuses voix
en faveur de l'annexion, et on se flatte que,
plus tard les duchés la réclameront éga
lement. On est à la. veille de l'ouverture
■fies Chambres, et M. de Bismark espère,
que même les démocrates ne lui feront '
pas une opposition absolue. :■
Ou bien si la Chambre «ne veut pas se
déjuger, et si l'on ne trouve pas une for-i
me convenable pour masquer la retraite;,
i en cè cas, le ministère croit que la dissor
lutionqui s'en suivrait tournoyait à son 1
i avantage. *
Cette perspective attriste fort le parti'
i démocratique et soulève les récrimina»
tions les plus énergiques .au centre de-
I l'Allemagne au nom de la liberté et des
^intérêts allemands. Là Prusse, dit-on,ne
veut qu'exploiter l'Allemagne à son prom
ût';'toutes les protestations et toutes les ;
dépêches ne profiteront qu'au régime ar
bitraire, tant que le principe de la sou- •
verainpté du peuple ne sera pas reconnu.
Consultez, ajoute-t-on, la population ou
du moins les représentans élus par las
habitans des duchés; c'est le seul moyen
d'écarter les prétentions de la Prusse, de
faire cesser le rôle subalterne de l'Autri
che, de rendre aux Etats secondaires leur
influence, et de rétablir les droits de la na
tion qui ont été lésés.
' Pour extrait : c. piel.
L'enquête confiée au Conseil supérieur
du commerce sur les crises monétaires et
fiduciaires sera très étendue. Le champ
des investigations embrassera les diverses
causes qui peuvent agir sur notre circula
tion; et, à notre avis, l'enquête ainsi com
prise, dirigée par le ministre qui a en
France fait triompher les docirines de la
liberté commerciale, ne peut que produire
d'excellens résultats.
Quelques personnes auraient désiré que
la Banque : fût plus calme, piu's modérée.
Ellçs ne réfl'échissent pas as'sez à;la natuïa-
des. attaqUèsdir%ëés cbiïtfs cet'étàbliësé-
ïriènt."' Si ïà presse, quelque parti qu'elle
prenne dans ce ^ràVë débat, ddit s'abste
nir d® personnalités,' éviter, de 1 surexciter-
Fopiiion publique, noUs'concevons que la.
Banque soit émue des reproches quir hai
sont adressés et qu'elle ne soit pas !£om->>
pïètèm'ènt ! calme ii èt insensible.! , i . '
- On n'a peut-être^astenuiin compte su£-i
lisant 1 des services qu'elle .ai rendus.; ,et on'
a 'certainèment embrassé avec beaucoup,
d'ainleur- des théories* contraires;à , sa prà^
tique, sans -considérer que<"ces : théories
n6tiVelîes ! n'avaient- ehcore 5 ,que le' mérita
de 'l'eur nouveauté, tandis,que la Banque
pouvait invoquer-pour'elle des faits :in*
déniahles. '■ . : ,
Nous r -avOuei 'onSj nous-: sommes-, en
matière de''finances et'de-crédit ^ plus
portes vel'S les' choses acquises que vers
les aspirations plus ou moins briilantffs.:
H'en e ; st peut-être, en ces graves matières,
comme dass la vie.: .l'idéal est l'epnenri.de
là' réali'té..Et quand nous .examinons sé
rieusement les.doctrines récemment émi
ses, nous ne pouvons nous empêcher d'en
calculer les conséquences, .d'en" chercher lés
effets probables, çt nous nous de.mànddris :
Feuilîeioji A» Constitutionnel. :14 janvier.
tA FORÊT JE IQIfiDY
EPOQUE DE LA .RÉGENCE.
Cinquième partie.
XIII.
iES BA0DOUI.IERS BD MISSISSIPI. I
. Un peu avant qu'au châteàn.dé LllFers
se signât la grande paix dont nous venons/
d'être témoins, M. lé maréchal de Monter-'
quiou, goùvèrneur de la province, avait,
reçu de l'abbé Dubois la lettre qui suit-:
i «Monsieur le maréçhal,
» Vous me, demandez encore et toujours,
•■des régimens. ■ -, , ,, >
! » Permettez-moi de vous le dire : p,our
«ri pays qui,, pgrmi ses*privilèges, reven-;
-diqù^ celui de n'être tenu à aucun loge-
•jnent de gens de- guerre, la Bretagne, à'
' l'heure qa'il est, en héberge, un rassemble
ment doni /l y ■ aurait lieu, ce .semble, de
se trouver satisfait.* t : ... -
. » D'après l'étal,qqorm'aLffurni^eblanc,y
secrétaire d'Etat :de. la igûerr.e, vous iivez ;
Jles régimens de .Piémont, ilô ppurbonnaig,
i°.t royal dè là màwhe.-infc{nj/erie v,ous;
avez Bourbon-Cavalerie ; coloriel^général
aragènsf et mestre-de-eamp-général de ja
mêine an^e. A Vannes, sera rendu t,oûià
l'heure, s'ir^'y est- .déjà,'lé r J égimérit j de /
Champagne ; M régiment de Saiht-§j%m
occupe .Guerandb'J. de.V.iHar?j la.^o-
che-Bernàrd ; ë ntré JSaiijt.-%;ei;c et ^w,n -,
gamp ; se partage le trêgim.ehï ^e.^aintonr,
ge* ceux des'Landes eL^âenp^t-e'pre sont;
à Hennebon, Quim'perl(? Pont-FAbbé,
enfin; à Nantes vient d'arriver lâ rogiment
- ■ .. .._ t ufH <1 »nns fjjl.
Si vuus id. iaub passer, m"" 4."
\ous le cacher, cela contrarierait un peu
M, le.Eégent.
.» jusqu'ici, Monsieur le maréchal, -j'o-,
serai vous le faire observer, vous-,n'avez
pour adversaires, que Messieurs de la no-,
blesse et du Parlement, lesquels ne feront,
que conspiraillér à bas truit, tant, qu'ils
n'auront pas mis en ayant les paysans,
pour recevoir les - coups; le moment- au
canon n'est donc pq.s venu ; .nous n^ea
sommes encore qu'aux yeux et aux- oreil-.
lés, qui sont aussi de bonnes armes quand'
on sait pn user.
. » Me doutant cependant qu'un grand
: homme ; de* gùçrre cpçime Y'ius 4 .dé ! 3aighé.
un peu ces moyeris'souterram's, j avais en
voyé dans vos.parages quelqu'un pouf voir
et me rendre compte, et,me figurais d'ûil-
ieuVs avoir d'ayarice,.d^ins Iepaysj unhom-
s me bien choisi'pour ce senvic.e. Il.se trou-
femme, ordinairement au s-
prit que de corps, né m'écrit'rieii du taut.;
Force m'est doi>c de vous .demander votre
assistance, car il se passe des choses fort,
considérables. Par la confidence que M.
le Régent m'engage à vous',e.n faire vous
jugerez do l'utilité d'une action, au basoin,
prompte,; énergique, : njàis dans' .tous .lef,
cas prudente et réfléchie. *
# Mme la duchesse du .Maine, pour avoj f :
la clé des ciiamps, s'est décidée à la fran-
cîuse, et .elle bous apprend, chose ^'ail
leurs à ne pas -répandre, que la fou roi,;
à,vec une loyauté exemplair.', .et eii prévi- :
sion de ia cassation de-son testament ofii-'
ciel, avait rédigé uii coutre-îestarnent sour
nois ayant.poyr objet de no,us .mettre sur :
les bras.quelque-chose dont, en votre qua-,
lité'do gouverneur d'un pays d'Etat, vous,
êtes mieu.Y q'ue_ personne à.portée d'appré-,
cier l'agrément e'ï commodité, les Etats,
gfiné"raux,,s v il vous plaît. ■
. » Cette pièce intéressante et curléusfî ? je
l'avais f!âii'4e dès,le lendemain de la mort
de son auguste auteur, mais je p'âvaispas
-alors la main assez haute dans les ,affaires
porir suivre eelle-ci comme je l'enteridais :
lé,papier nous glissa dans les doigts et il
paraît qu'il en fut de-même pour celui'qui
, devait le' mettre en culture et à qui semblé-
1;raH tt'ètre pas àloréparvenu, - " -
' » Aujourd'hui, si ce papier ayant- été re
trouvé se montrait en -Bretagne, comriie.
cet almab'e pays est un vase plein à ras, que'
la moindre goutte peut faire déborder, je
: ne doute pas que le côtérbatàUle xle la ques
tion ne fût très près de se montrer ; mais
on sait quand ou tiré le sabre du fourreau,
et jamais on ne sait quand il y rentre ;
; laissez-moi donc, si je le puis,-Monsieur
le maréchal, vous couper- sous;pied les»
lauriers que vous né manqueriez pas, j'en
suis bien- convaincu, de< moissonner; un
lièvre, sourdement pris au collet, : vàut-
-mieax «e},on -moi- qu'un -sanglier trioin-
phale'ment forcé, avec mort d'homme; et
i chiens éventrés. ,.
I » pe qui me ^porterait à croiret qu'au
: premier moment vous pourriez vous tcou-r
; ver. l'ace à face ayee la dangereuse pancar-
! le, c'est l'événement quifait assez de bruit,
idans votre province pour que la nouvelle
m'en soit venue par son retentissement
naturel et sans que personne,; ait pris la
i peine de m'en aviser particulièrement:
i je yeux parler de la métamorphose inat
tendue d'un personnage à moi dès long
temps signalé squs le nom du Meneur-dt-
Loups et qui, devenu tout à coup.le baron
. de Liliers,se montre flanqué d'un fils assez
problématique que le ciel lui aurait tout à
coup envoyé.
» Ce fils, un drôle, qui.à Paris où nous,
.l'avons longtemps cherché , n'a pas. laissé
de nous donner'de la tablature • j -serait,
alors le : frère jumeau d'un autre Liliers,
que yous avez pu entrevoir à la cour il y-
îquatre ans. C'est lui qui, dans un duel
resté célèbre, a si bien ace,omnaodé Laval-
Mentonnière, et .ledit duel n'aurait: eu lieu
que pour la possession du fameux papier
que le i chevalier aurait été chargé rde por
ter. à son, adresse ; d'où vous-juges-que
dans- là maison ,de Liliers ce document
secret doit.être une tradition. ,
» A quoi il faut ajouter simultanément
à toute cette pousse de. Lilidçqes, pardon
du jeu-de "mots qui vient-naturèllement
-sous la plume , la .présence.-eu ,Bretagne
d'une intrigante très connue; sous le nom,
de'Jeannetpn ,1a Bouquetière. . !
/> .Fijle naturel^,.,dit : on, de L^w et, , de-
veriuô jiçbe par ; un héritage imprévu,
cette créature longtemps disparue à la
suite d'une sanglante insulte faiteà M-. le
comte de Charolais, vous est, il y a quèlque
temps, comme je ine vous l'apprends pas
sans doute ;• débarquée à-Rennes, .sous
prétexte de réclamer la protection; dusPar-
lernent; et aussitôt du sieur Racinoux'ycon-;
seilhr en ladite compagnie;-elle a acheté
une ferme dans letpays de i Vannes où- s'est
récemment tonue une grande assemblée-
de la noblesse, en laquelle assemblée se
sont tout à coup révélés les Liliers père et
fils. Là, ne s'est-il passé que cette-reflorai-
son de leur arbre généalogique?-J'en dou
te beaucoup pour .mon compte; et'c'est ce
que nous saurions mieux
proposé pour me renseigner, a souffert
qu'on le jouât de la plus pitoyable fàçen.
Se laissant persuader par":! celtes-rusée
bouquetièïe qu'elle est comme, lui à.-.ma!
solde, il complote avec elle que.pour, as
sister secrètement,à la réunion- de-mes -v
sieurs les gentilshommes qu'elle a l?air de
lui dénoncer, il blottira sa. conseillerie au
haut d'un.amas de foin; la scène -sa pas
sant dan^ une grange. Là il est témoin de
je ne sais quelle révélation théâtrale qu'il
m'écrit ëu grand détail et qui ne .m ap
prend absolument rien. Mais iau moment
où arrivent le curieux et l'intéressant, on
crie au feu, et Monsieur, craignant- pour
ses chausses, de se sauver à toutes jam
bes i on n'est pas plus outrageus.emcut
maladroit que ce combustible personnage,
et puisque foin il y a, ce n'est pas'^eule-
ment le logement, mais aussi, la tablequ'il
serait digne d'y obtenir; inais-là'ne, s'ar
rête pas-.mon mécompte. . -
De mon agent femelle, qui est-la célè -r
br« b'Ulon et: dont,; en.inaintetocieasiony
j'ai éprouvé la .dextérité, -pas -,1a. moindre
nouvelle.,,Est-elle morte,- ou, l'âya-nt éven
tée, les conspirateursl'ont-ils séquestrée en
quelque coin ? .
)> Veuillez faire à son sujet, quoiqu'aveo
discrétion, toutes les recherches nécessai
res. Elle avait dans son plan de se vendre
au château de Liliers pour disputer à la ba-'
r.onne ce .fils égaré, dont ci>,lle-oi vient d'ê
tre remise en possession". Là FiUon, ainsi.,
qu'elle me-t'a longuemeut et ipertine.m-
I riaient expliqué; aurait pour son compté,de
I foYtds raisons de croire que le.jetme
à la sûite dé cô conflit maternel qu'onl'àu-.
rait fait disparaître.?!A quelque ichose main
hëur serait'hon ; car nous, aurions, là ou
verture "-contre cette "dangereuse;,-famille;
des; Liliers - £ un procès criminel; oùiia.por
litique ne semblerait être pour rien et qui
serait de nature à la biep gêner, pour cons
pirer/'- • ' j. ■ , 1 il: (•;.
- »-Je n'ai pas du reste besoin, Monsieur,
le màtéchalj da vous , dire la mesure avec
laquelle il doit être-procédé dang; tout cejci..
Ce qui' nous ïmpofte .plus encore que d'a
voir les personnes; c'est de ravoir ce testa
ment. en,ipartifl' double idont oo,.les eroit'
détenteurs î ne comtafinçons donc pas par
les effaroucher. .11 vous a été délivré des
lettres de cachet en blanc ; n'en faites
cun susageavant d'en,avoir r.eçul'o'rdreex
près deiM. le Régent; -vous n'avez d'ail
leurs aucun: souci à prendre de-laibouque-
tière, si ce n'est pour lasurveiller; quant
à son arrestation, ce ne sera pas vous-qui
aurez à descendre à ce détail. M< de Charo
lais, comme ; dissent -, les gens du peuple,
lui garde mn .chien de sa chienne, et ,t,oùt
est déjà prêt de.ee côté. . r
; » JVliLlerpardons, Monsieur le maréchal;
de tout ; le tracas que jetions vous causer,
en vous priant de vous faire . taupe quand
vous êtes ;libn, mais du mpmént qvj^l's'a-
git du service du roi; il a'j a pas de mis •'
sion flui ne; s'
gent. , ; ;. -, v '. .
» Veuillez agréer, etc., etc. », ...
. Au .sLyledpnt'rabbé Dubois'ecrivait à
un maréchal de France gouverné,hr d'n"^
grande j?rovipcc, on peufmtisûxér'I^'che-
miri que son créait,avalI^CiAl^lmt. $îfi-
cile d'jêtre.plu.8, r cou.rtôis*èihent,jU]('s(jlent,
mais difficile aussiid'ê£re j plus pprspiçac^
ét de i^ieux iQftttf() :lft.'dç^gt.q^ fallait".^
pnnaniT»otî<"vn Ha Hol Inm or»n /niAÏffiVrt'TînA '-
«i.nu u uu puuv 4.a < uuiiuuj
nu do M,me du Mainp, çot.jihragé fui-jeteur
1 avait .deyiné de; l'affaire,bristpniïe t6.u,t"le
! cQté vraiment dàugçreu'x.V " '
^ - ' ■ n »i~ 4., ^ .J » ,>,4..- ^ .-Il
Les Liliers cependant,, on peut le direj.
s'endormaient d^n^Jés délices, de.Capoue.
Une fois tout arrogé, par l^.dévoûmen!)
de^qanneton^,)abaronne. s'était récriéesuri '
le.garâc'tère.clandestin '.qu'il était questioa
de, donnjBr à, la doublé. union. A quoi bon
tant de précipitation,;? Thérèsç n'avait pas
dé tbij^tte, de^mài^ée' : ^qûe /'iio'.prfî^it-on
de.ux ou tnois. jours pour .çn ; fairevenir,
une dé^'ftènne^,?,.Pendant ce temps
trouvérait le lpisîr' de 'répandra quelques,
invitations .dans'.'le VQjsina^ei, çt l'on au
rait une noce, "sinon pompeuse,.au.moips
cçnvgnable, çt jJéceptie. •, ,*. .'.*
. .11 y avait, tarif de "raison, ^.pp^rente dans
tout cet aperçu, qu'aucuriê objection sé
rieuse ne pouvait se jeter à la traverse. L'es
principaux .intéressé^, si,. ce n'était peut-,,
être .Watieau,. n'avaient eux-rnêmes- auçùr.
ri(3, ardeur de l^'cpnclusionjhâtive qui d'ar*
bord avait été proposée. AprSs'la rude sè-,
cousse par laquelle ils avaient passé, Thé.-?
rèse et le chevalier é^^ou^aienj lé" besoin,
avant de prendra possession dé leur bori-
heuv, d'y 'introduire . ,une sorte .d'ordre • éi
dè réflexion. La çerémoni^ fut .do.nç^e^:'
se à ; trôis jours, è't il resta' côn'^nù qyg
pendant ce temps,."là compagnie" dan|
le -moment réunie. AU'château, nç se sèp.'a^
rerait pas u . - , "
A, Jganneton^ par ce 4'-lui,, vint, une gra^
cieuse- idée;,.p^isqu'cUe'. ifait, fermière ,
noi\-sou}en^é^t èîje voulut' en éoriserver le
côs'tû'me .piçùr' lo''jour,dé ses noces, mais
elirac'K»ngQà ^ùerqii'eiquès-TjnVs des pa'ï r
yeà-'pratiqûes dont s'àûcompagne ■ ^àns.Jq
pays de'Varinés le mariage.'dos,gens de 's^'
ion t n^Ti f»ï ik VII n rvi . •'
un tailIéup ! ,dii, ; Yoïsiuage, que" Sil,profession
aans.lôs, mçelvrs*bretonç,es'désignait pciiir
fcëtt'e ïm^a,Sf,à,tle,' se préseiità':à Mme de -ia
Co^quena; laquelle : avait voulu 'être aux
lieu-et,p|aQè;de.Mjne"Nérbn,'-et lùi'd'einàn-
da,aij';rio.m célèbro'^Ve^
SP. -pejptUres^la.mjûn de."i;a.l).eJle fermière.
Porteur d'qna lirànche dé genêt; chaussé
d uù bas i'ougeVct d'un' bas .bleu, le Ba%-
valqtefii'), se
^ douce-} charmante,.façon locale
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.58%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.58%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k673788p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k673788p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k673788p/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k673788p/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k673788p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k673788p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k673788p/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest