Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1865-01-05
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1865 05 janvier 1865
Description : 1865/01/05 (Numéro 5). 1865/01/05 (Numéro 5).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
410NNESENS DE& BEPARTEHESïS.
trois mois.ï.;...iï * 16 fr.
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JOURNAL POLITIQUEy LïTTÉfâlRE, UNIVERSEL.
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: h-: , Les articles déposés ne sont pas rendus. . " |
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(place de la Bourse).
: PARIS , 4 JANVIER.
i c-s . • .if • ."J v \ ,.k>- • / - •>. -• '
. L'Union avait dit que la circulaire de
S. Exc. M. le garde des sceaux était « un
acte sans: précédent. j > Forcée .de convenir
qu'il y ennvait un, elle fait remarquer au
jourd'hui que la mesure prise contre l'En
cyclique de Pie VIII par Mgr Feutrier, fut
elle-même signalée en 1829 « comme sans
précédent.» D'où il suit, apparemment,dans
la logique de l'Union, ,que la circulqire de
Mgr Feutrier, attendu qu'elle était sans,
précédent, ne constitue pas un précédent.,
La Gazette de France, de son côté, fait
remarquer que toute publicité de l'Ency
clique de Pie VIII fut interdite, môme par
les journaux, ce qui lui paraît un procédé
supérieurement libéral. ; ; -
Quant au Monde, que rien n'arrête* il se
home à< déclarer, dédaigneusement qu'en
fait- de - modèley on pouvait-mieux?. choisir
que Mgr Feutrier, et que d'ailleurs « il
n'admet nullement la légalité de ; ses ,àç-
tesi » C'est ainsi queCoquille traiteIé§
évêques, et queie Monde traite le Concordat.
La Gazette de Vienne, dans son édition
du. soir, déclare' qtie rien: n'est changé
dans lès principes proclamés ;par le com te
de Mensdorff, à la iCUambre ; des député,
au sujet de l'accord avec la Prusse : « (Set
» accord, ajoute : t-elle, est la condition la
» plus importante d'une solution satisfai-
» santé de, .laquestion nationale du.Slés,-
» wig-Holstein.'» • r 'irc-V
Gn se trompera.it, toutefois, si l'on- en-
yisageait ces. déclarations dans le sens
d'une entière .condescendance de l'Autri
che aux vues de la Prusse dans la question
des duchés. Voici, d'après la ' ûasetiq dp Co
logne, quel est en ce moment l'état des.
négociations entre les deux grandes puis--
sances allemandes : .
l 'Autriche savait proposé à Berlin d'ins
taller le duc d'Augustenbourg comme ré
gent provisoire des dpchés, en attendant
que les titres des" divers, prétendans à la
succession fussent discutés- M. de. Wer
ther,'en revenant de.Berlip, a rapporté la
réponse à cetteproposition sous forme d'un
pro-memorid; la Prusse déclare ne r«pous-
» ser d'avance aucun des pirétendans; mais
elle exige que tous les droits _invqguès
soient pesés avec soin, que par conséquent
pn soumette à un .examen approfondi les
titres m d'Augustenbourg,, de .Hesse, d'Ql
denbourg, ceux de la maison de Got-
torp en général, enfin ceux de la ligne
Ernestine de Saxe et de la maison de ii9-
henzollern et qu'on tienne compte aussi
des questions politiques qui se rattachent
à cette affaire, avant d'installer un pré
tendant quelconque. Le cabinet de Vien
ne répliqua, par une dépêche, envoyée à
Berlin, qu'on' paraissait >y avoir mal com
pris le sens de sa proposition;: L'Autriche
aussi désire un examen consciencieux des
divers titres et une décision juridique ba
sée sur cet examen ; mais comme on n'est
pas môme d'accord au sujet du tribunal
devant lequel la question, doit être portée
ni sur l'influence que lés grandes puissan-
. ces allemandes et la Confédération auront
à exercer sur cette.décision, il se passera
encore bien du temps avantquela sentence
puisse être rendue.. En conséquence, pour
ne pas retarder trop longtemps la constitué
tion des duchés n comm» état libre indépsn-
Feuilleton du Constitutionnel, 5 janvier.
dant» et ne pas faire durer, dans ce pays,
ainsi que dans toute l'Allemagne, une agi
tation fâcheuse, l'Autriche préposé d'éta
blir un gouvernement provisoire sous le duc
d'Augustenbourg, parce que l'installation
provisoire de ce prince éprouverait le mqins
de résistance en Allemagne et dans les du
chés eux-mêmes. C'est donc dans ce sens
que l'Autriche renouvelle sa proposition
et qu'elle prie le cabinet prussion de l'exa
miner encore une fois.
On attend la réponse de la Prusse à ce tte
dépêche. Sans doute, on ne se dissimule
pas, à Vienne, quecet état provisoire pour-'
rai ( former la transition.,à l'intronisation
définitive du duc d'Augustenbourg, mais
on'pense que si ses titres n'étaient .pas
suffisamment fondée, les puissances alle
mandes auraient toujours le pouvoir de
lui reprendre le gouvernement, comme
cela ç'est fait aupsi_ dans le temps pourle
duc. Charles dé Brunswick... .
De son' côté, la Press» de Vienne a' reçu
de'Berlin deg correspondances où l'on fait
entrevoir la possibilité de Fadhésion. de la
Prusse à l'installation provisoire du duc
d'Àugusténiqurg,'sous des conditionsdé-
jà'mises en avant l'année dernière, Rendi-
bourg forteresse fédérale, Kiel port de
guerre prussien,.'etc. copient,
que ces nouvelles ont besoin de cohilrjjiâ-
tion, et elle fait remarquer qu'en ce . mo
ment même les adresses en faveurjdei'an
nexion se multiplient dans les provinces'
pfussifennes. ." . •
On sait que le duc d'Augustenbourg sor
tait volontairement absenté de Kiel dans
la journée du,/"janvier; il paraît que ses
partisans avaient préparé une illumination
générale qui a été interdite par le com
missaire: autrichien. Du .reste,- le -prince
lui-mémo s'y était .opposé. .... ,
: , A cgusïjs V itu.
Sa Majesté l'Empèreur, président ; . ' j;
: S. A; I.' le prince Napoléon ( Jérôme ),
vice-président. }
î rEtjians l'ordre 'des-nominations:; <
S. Exc..M. Achille Fould,- sénateur^ an- 1
eien.mixii^lre,4;Etat, ,ministr&' ces ; -
. S, Exc. M. Troplong , , premier prési
dent de la cour de cassation, président du '
Sénat; ..., ^ ". - .
S. Exc. M. le duc de Morny, ancien mi- -
nistre de l'intérieur, ancien ambassadeur
près la cour de Russie, président du Corps
Législatif; .' ' . v ,
S. Exc. M. Baroche , sénateur, ancien
ministre, des aiïaires étrangères et del'in-
térieur,^ancien président du Conseil d'E
tat, ministre de la justice et des cultes;
S. Exc. M. le duc de Persigny, séna
teur, ancien ambassadeur à Londres, an-
cien .ministre L d« l'intérieur ; , ?
S. Exc. M. le maréchal Vaillant, .séna
teur, ancien ministre de la guerre, minis
tre de la maison de l'Empereur et des
Beaux-Arts ; , ' . '. (
S. Exc. M. ie icomte Walewski, séna
teur, ancien ambassadeur à Londres i an- -
cien ministre des affaires étrangères, an
cien ministre d'Etat; : ; . ; :
S. Exc. M. Magne , sénateur, ancien
président de section au Conseil d'Etat., •
ancien ministre des travaux publibs , an-- ,
cien .ministre, de l'agriculture ,.du com
merce et des travaux publics, ancien mi
nistre des finances , ancien ministre 6ans«-
porlefeullic. > '>
L. B onxface. ,
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Cinquième, partie.'
VI.
, . ..v. l'jgxtase. ■ _
M. de Lambilly ne sè trouva pas à Ren
nes quand Mme Néron se présenta chez
lui. Libre des'affaires qui l'avaient empê
ché- de venir présenter ses hommages^
la centenaire, il arrivait au chftteau de-Ja
Cocquerie à l'heure où finissait le souper
auquel JeannétDn n'avait pas pu »u voulu
assister. ' ■ 1 ; ,
La eMtélame portait à Thérèse de Lam
billy une vive affe'ction;'elle âimait'cette
nature à.la-fois naïve et énergique qui lui
était comme un : vivant souvenir de son
propre passé : mais elle reprochait'à son
ami le conseiller d'avoir affadi^ cette pauvre
chère enfant par la bêgiceule éducation de
Saint-Cyr, qui, la détournant d'être une
franche et vraie Bretonne, en avait fait une
créature dolente et impressionnable, à la
manière des vaporeuses de Paris.
Jamais mieux qu'à'l'époque où 'nous
voyons reparaître Mllô de Lambilly, elle
n'avait marqué' cette espèce de langueur
étiolée dont se préoccupait sa vieille
amie. ■-■■■'. ■ • . .!..■■■■■ >t; -,,
Depuis la scène des obsèques de Mm«
àè Maintenon, à biea dire, Thérèse ne vi
vait plus.
Entendre la promesse faite à sa tante
que bientôt en Bretagne elle embrasserait
son fils l'avait en même temps comblée
d'étonnement et d'inquiétude;
Le moyen de croire facilement que son
cousin, dont elle ayait vu de ses yeux l'in
humation à l'abbaye de Chelles,dùt au pre
mier moment se montrervivantjmaîs-, dans"
tous les cas, pour lui, elle ne se sentait
plus d'amour, et quand il s'offrirait à re
prendre leurs anciens projets de mariage,
de quel front lui avouerait-elle la miséra
ble évolution de cœur gui l'avait faite ip-
II résulte delà note du Moniteur que nous
avons publiée hier" concernant le conseil
privé, qu'il est destiné, comme conseil de
régence, à ocçuper éventuellement auprès
du chef de l'Etat, la plus haute situation
politique ; qu 'il est appelé, en attendant,
à rendre les plus grands services au sou
verain et à l'Etat; pour i-'on convaincre il
suffit.de fixer son uUeulion sur quelques-
unes.des questions soumises iî son examen
toiles que la -décentralisation , la consti
tution dé l'Algérie, l'instruction publique,
les ^rétitions -touchant -un grand intérêt
national renvoyées par le Sénat, etc.,> etc
Nous nous proposons de rçvenir sur ce
dernier-point qui nous paraît a'un» im
portance capitale. ' '
A l'avenir, pour faciliter la préparation
dè ses travaux, le conseil privé pourra' se
réunir sous .la présidence dé S. A., ,1.. le
prince Napoléon, mais il ne sera jamais
cortvôqué que . par les ordres de l'Empe
reur. L'on ( ne:pourra délibérer que sous
sa présidence. "
Les membres du .conseil privé ont rang
de .ministres.
Pour justifier l'hommage rendu h leurs
services par la dernière phrase du Moni
teur, et montrer combien ils ont .mérilô la
kaute distinction et la grande marque
d'estime qu'ils ont reçue de l'Empereur
il suffira de rappeler la composition ac
tuelle du conseil privé :
fidèle au profit d'una tombe ? -
A cette situation déjà, si perplexe s'ajou
taient, d'ailleurs., tant d'autres incompré
hensible» complications! - ' " •
D'abord Jeanneton, objet pour elle, dès-
la première vue, d'une jalousie vague,
confuse, instinctivè, qui arrivait brusque
ment en Bretagne pour s'y établir, avait r
avec son pèra des conférences secrètes et,
mie'ux qu'elle,Semblait initiée à tous leurs
mystères de famille, car ses.yeux, pas plus
.que son cœur, n'avaient pu s'y tromper :
C'était^^bien cette bouquetière, comme elle
l'appelait toujours dédaigneusement, qui,
'sous l'habit d'un jeune moine augustin,
était venue jeter à Mme de Liliers l'an
nonce du retour de son fils.
Puis, du côté do Mme de Liliers elle-
même, d'autres-singularités. .
A leur retour de Paris, Thérèse avait
été passer une semaine chez sa tante. Or,
à ce moment avait-il paru que pour cett#
mère si tendre, le fils qu'elle avait si long
temps pleuré et qu'il était question de ren
dre à ses embrassemens, fût la pensée do
minante de son esprit î Non, et bien plutôt
cet autre jeune homme- qui si souvent
avâlt été pri& pour ce fils chéri, ! semblait
l'objet de sa curiosité incessante.
fc Etait-il vrai, demandait-elle à tout pro
pos, qu'il fût beau et bien fait comme le
chevalier? Qu'il fût instruit, éloquent, or
né de tous les dons de l'esprit, et que tou
tes les choses généreuses qui se contaient
de lui, il les eût réellement accomplies? »
Il y avait eu mieux que cela; un jour
que Thérèse ainsi provoquée s'était laissé
emporter à un éloge vraiment peu mesuré
de la contre-façon de son cousin,
<■ Et tu n'âs pas eu comme une idée de
l'aimer un peu ? avait demandé Mme de
Liliers; —Ah! ma tante , un homme de
si misérable naissance avait répondu hy
pocritement Thérèse pour faire unè hon
nête retraite. Alors la baronne de dire :
— Pauvre jeune homme, a-t-on pu lui
faire un crime de sa naissance ? Comme si.
elle n'eût pas été fort éloignée de donner
son approbation à une monstrueuse mésalj
liance, au cas où le fils de là courtisane
eût vécu.
Creusant sans relâche toutes ces bizar
reries; de jour en jour, voyant se rappro
cher le moment qui pouvait la remettre
en présence de son fiancé ; inquiète, en
outre, de l'attitude mystérieuse de' M. de
Lambilly, qu'elle, soupçonnait plus enga
gé çfu'il ne voulait le lui laisser voir dans
Nous avons dit que M. le lieutenant de
vaisseau Duperré, officier d'o'rdonnance de
l'Empereur, avait reçu l'ordre de se ren
dre à Lorient pour visiter les malades at
teints par l'épidémie dont cette ville a
cruellement souffert et pour leur distri
buer des.secours au nom de Leurs Majes
tés. - ' - ■ - "
Nous avons -également, il y a quelques
jours, raconté la visite que S. A. la prin
cesse Baciocchi s'est empressée de fairë
aux malades de Lorient, à qui elle a pro
digué des encouragemens et des conso
lations. ' ; , . . ■
Ces témoignages de h'auta sollicitude et '
de"vive sympathie de la part de l'Empe*
reur et do l'Impératrice, ainsi que d'une
princesse de.la famille de l'Empereur, ont
produit lo meilleur effet parmi les malades
de la ville et ecux de l'arsenal. Les hàbi-
tans de L'orient, y ont été très sensibles :
c'est -ce qu'attestent plusieurs correspon
dances que nous avons éous les yeux. '
■ ■ •„ c, piel.
TÉLÉGUAPIIIE PRIVÉE.
New-York, 24 déeembre.
, La Tribune assure que lo mauvais état do là
flotte ënvoyéo à Wilmington obligera l'expé
dition" de rôtourner au Mourr pour faire -du '
cliarbon. • • - - - ''
Les nouvelles du Mexique portent que l'em- 'i
pereur Maximilien doit visiter prochainement
la Vera-Cniz et Matamoros. ■
Le ministre des finances à Mexico demande
qu'il soit fait des propositions pour l'établisse
ment d'un service de paquebots dans le golfe
du Mexique et sur les côtes du Pacifique. Les
paquebots de ces deux lignes porteraient le
pavillon mexicain.- • ;
New-York, 24 décembre (par l'Hibemian). {
Liarméo de tlool est arrivée, le 22, à Pulas-
lii, à.75 milles au sud d« Nasliville, toujours
suivie de près par la cavalerie fédérale. For-
rest a fait sa jonction avec Hood à Columbia, -,
et le général Thomas est.au sud de Colombia.
. Les journaux dê Hiclimoiid parlent de dô-
l'agitation politique dont retentissait la
province, Thérèse, on le comprendra, était
arrivée à une sorte d'anxiété continue, et
le moyen qu'à ce régime, sa santé déjà al
térée par tant d'autres épreuves, eût pu ré
sister?- - * ■ ■- - ; ■■■■
Pâlej défaite, presque constamment'ah- •
sorbée dans une contemplation doulou
reuse , la malheureuse enfant • avait fini
par accuser un état nerveux ^i cruelle
ment désordonnéque,pourelleipouvaient
être redoutés tous les accidens bizarres-, '
anormaux, «ffrayans, qui chez les femmes !
•surtout forment le cortège habituel des af
fections névralgiques. : au moindre bruit
venant la surprendre, à une simple parole
jetée au milieu do sa rêverie, il n'était pas
rare de la voir tressaillir comme à la dé
tonation d'une arme à feu !
On doit dire pourtant,-qu'à vson .'sn- 1
trée dans le salon de Mme de' la Cocqûe-
• rie, lasensitive semblait se relever sur sa
tige. Le mouvement du ' voyage, le grand
air, avaient rendu à son teint quelque
animation; et ce l'ut de fort bonne grâce
qu'elle adressa son tardif compliment à la
centenaire,
? Malheureusement, sur une table$ au
milieu de la pièce, glorieusement instal
lées dans un vase do Chine , s'épanouis
saient les fleurs envoyées le malin par
Jeanneton.
S'en approchant avec admiration : •
• ~ Ah! le beau bouquet ! s'écria Thérèse.
■—C'est qu'il est de la bonne faiseuse,
répliqua la châtelaine , ot j'espère que,
pour moi, MmeDuplessis d'Antragues s'est
signalée.- "
— Quoi! cette femme! s'écria Mlle do
Lambilly, elle a osé se permettre ?.
— Ohlmonenlant, dit Mme de la Coc- "
quefie, tout s'est passé de la façon la plus '
correcte. A l'envoi était jointe une lettro
si bien tournée et si parfaitement conve-
nabie, que nous, avions tous eu l'idée d'a
voir à souper cette belle diseuse.
— Et -elle va venir ? demanda Thérèse
avec un redoublement d'émoi. _
■ —Non, répondit la châtelaine, elle s'est
excusée, et nous avons soupé sans elle.
Mais à propos, Lambilly, ajouta-t-eïle, il
faut que je vous donne à lire cette épître ;
^il y a quelque chose qui vous intéresse.
Et elle fit au conseiller sa communica
tion. Après avoir lu : 4
— Eh bien ! Messieurs, dit le magistrat,
donnant à comprendre que sa fille n'était
pas initiée au secret de la conspiration,
pêches officielles ds Savanah, 19, annonçant
qu'à cette r date.tont allait bien. .
Les mêmes journaux mentionnent le bruit
que Bçeckenridge aurait battu Burbridge à
Salsville." " " " . •
Or, 220 3/4, — Bons/108 1/2.— Coton, 124.
■ -v. - " ■ - Cepenhafnie, 3 janvier.
Le Faedrelandet dit, au sujet des bruits de
crise ministérielle : « Nous admettons volon
tiers qu'il y ait des gens d'assez d'imagination
pour désirer d« pareilles - combinaisons, mais
nous doutons cependant qu'il y ait quelqu'un
d'assez audacieux pour les mettre à exécution. 1
Du reste, un désaccord an sein du ministère
est possible, et il s'est peut-être accru par la
présence-de M. de Plessen. » • .
Vienne, 3 janvier.
La Gazette de Vienne (édition du soir), éxaml-
nant les conjectures qu'a occasionées le rem-
pldcement'de M. deLederer par M. de Iialbhu-
ber, déclare que ce changement a eu lieu par
des raisons administratives, et non pas à cause
de la-condescendance de M. de Lederer pour la
Prusse. La Gazette ajoute que la convictionque
l'accord avec la Prusse répond aux véritables
intérêts des grandes puissances allemandes, à
ceux des duchés et de toute l'Allemagne, n'est
aucunement ébranlée à Vienne.: Rien n'a été
changé dans les principes proclamés par M. le
comte de Mensdorf à la-Chambre des députés,
et ilya toute raison d'envisâger cet accord-
comme la condition la plus importante d-une
solution satisfaisante de la question nationale
dn SleswigrHolstein, et comme un point d'ap-
pui pour le maintien de la paix. générale. Il
faut espérer, dit en terminant la Gazette, que
l'opinion-publique envisagera de la môme,
manière des relations de l'Autriche ' et de la
Prusse. --
Voîci,les dépêches que nous recevons ce
soir-: .■
, Londres, 4 janvier.
corresjpondîint spécial du Times lui sdanV
1 de, de' New-York, à la date du 24 décembre :
La Tribune dit. que la traversée de l'expédi
tion de Wilmington, qui a été contrariée par
le mauvais temps-, et par suite très prolongée;-
a eu pour résultat: de rendre la majeure partie*
des troupes impropres au service et d'épuiser-
le .combustible des steamers. Ce journal prédit ;
la rentrée de l'expédition à Monroë.
Les confédérés annoncent que Breckenridge
a battu . Burbridge à. .Gladesprings (Virginie),
dimanche et lundi, et que le corps fédéral est
vigoureusement poursuivi dans la direction-
dû Tennessee. ' -' : . . . ..
Des télégrammes du .sud annoncent que
Stoneman a été battu et qu'il bat précipitam
ment on retraite dans la Tennessee oriental. .
Les fédéraux ont cessé de poursuivre Hoodv
~ Les pertes fédérales dans les divers combats
livrés devantNashville s'élèvent,-dit-on, à 7^000
hommes. .
On calcule qu'à l'échange*:des prisonniers;
les confédérés gagneront 10,000 hommes.
Le bruit;court que M. Dayton doit êtrerem-
placépar-M. Everett. ■
. Berlin, 4 janvier. -
La Correspondance provinciale dit que des né
gociations tendant à donner des garanties
complètes pour la satisfaction des intérêts
prussiens et allemands au sujet de la position
future du Sleswig-Holstein sont entamées de
puis quelque temps. Ces négociations portent
sur différens -sujets et notamment sur les re
lations militaires, maritimes et commerciales,
.. Barcelone, 4 janvier. -,
: Le jugement dans l'allaire Fontanellàs a été
rendu aujourd'hui. L'accusé a été condamné à
deux ans de travaux forcés. Son défenseur a
j6té blâmé. • Six témoins ont été déclarés cou-
'pables da faux témoignages {Uams~huilier,)
COURS Z>E LA BOïmSK.
flODB» DB CLOTOHB
3 0©auoonapt.
—Fin du .mois.
41 2 au compt.
—Fin du a; ois.
le 3
'66.70
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94.60
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HitrSSB.
». 10
» 20
* 10
• N.
BAiin
fi*. 51 c. en recettes comme en dépenses.
Les recettes ordinaires
sont, évaluées .. .
Leg dépenses ordinai
res à"
430.197.863.31
Le conseil municipal de Paris, apïè's
avoir e'ntendu'lo rapport de M. Devinck
sur la situation financière de la Ville, a fixé
le budget de l'exercice 4865 à 195,590,040
quand vous voudrez, nous causerons seuls
à seuls de cet avis qui déjà m'était person
nellement parvenu. \
— Toujours des mystères ! dit Thérèse
avec amertume, il semble qu'à un bou
quet de cette intrigante il faille mettre
l'importance d'un secret d'Etat! :
— Mais, ma belle, dit Mme de la Coc
querie, tu me fais l'effet d'être bien grim-'
pée contre cette pa'avre fleuriste. Voyons,
est-ce que, sur son compte; tu saurais po-'
sitivement quelque chose de coinpromet-
tant ? ■ "■■■ '
—Des enfantillages, répondit M. de"Lam
billy r Thérèse n'a jamais pu lui pardonner
une'picoterio qu'elles ont eue dans le
temps, au sujet de-Mme de Maintenon, •
La conversalion ayant une fois pris sa
pente du côté de Jeanneton, le conseiller
fut à l'envi- pressé de questions;'on le sa
vait en mesure, des renseignemens les plus
:précis sur celle qui, méchamment, avait
failli à la curiosité générale. ;
Ce n'était jamais sans une sorte d'ani
mation admirative que M. do Lambilly ;
parlait de Mme Duplessis d'Antragues,; et-
jamais aussi, sans une impatience pres-
ique-haineuse, que Thérèse entendait son
éloge.
Ce soir-là le conseiller eut la lâcheuse
■inspiratian d'entamer une relation de ce
fameux incendie du Petit-Pont, où le dé-
voûment de la bouquetière s'était élevé à
des-proportions presque héroïques.
L'agacement de la quinteuse jeune fille,
ainsi poussé à ses dernières: limites, après
que de plus d'une façon elle eut marqué
une sorte de fiévreuse impatience, t»ut
à coup on la voit se renverser sur son sîè-
.ge, ses yeux deviennent fixes et hagards, et,
en proie dans tous ses membres à une tré
pidation çonvulsive, elle arrive à donner
le spectacle d'une de ces effrayantes crises
de nerfs auxquelles son état moral précé
demment.décrit ne semblait en eflet que
trop la prédisposer.
s De toute part on s'était précipité, Mme
de la Cocquerie avait sonné pour avoir le
secours de «es chambrières, et la première
indication était d'aller donner des soins à
la malade dans une pièce voisine, car plu*
sieurs très jeunes femmes étaient là pré
sentes et chacun sait que, par la commu
nication de l'exemple, l'affectiop dont el
les avaient uiraecès sous les 'yeux, peut
en un moment dèyenir contagieuse,
Mais aux mains de six personnes s'em-
ployant à contenir sur place une agitation
84.646.424 49
Excédant dés recettes
ordinaires ■ 45^531.738 82
Le rapport de M. Devinck confirme, en
es contrôlant, les chiffres consignés dans
es mémoires de M.; le Sénateur préfet de
à Seine. Lorsqu'on étudie ce document,
rédigé ; avec la précision et. la.clarté qui
distinguent les travaux de M. Devinck, on
se demande sur quels feiidemens, ou seu;
lement sous quels prétextes, on a puqua-
lifidr récemment de « ruineuses » les en
treprises de la Ville.de Paris.
Ne craignons pas àe rappeler encore unè
fois le véritable état des choses :
4° ies.recettes ordinaires, de la,ville de
Paris présentent un excédant .libre de 45
50 millions, - qui s'accroît d'environ
2,500,000ir. par année; .
.2° Cet excédant résulte du développe
ment naturel des consommations, sans
aucune augmentation de taxes;" ,
3° La Ville est, en" ce moment chargée
d'une dette, ^ons.olidée d'environ 200 mil 7
lions de francs, qu'elle amortit au moyen
dîun'fon^s annuel de ^0 millions, prélevé
sur l'excédant de «es recettes ordinaires. •
4° L'intérêt et'» l'amortissement de; sa
dette étant payés,, là Ville jeuit eneore
d'un excédant annuel : dé 35 ^ 40 millions
de francs, applicable à l'achèvement des
travaux entrepris ou à l'exécution des tra
vaux à entreprendre. ;i
Qui donc est ruinéj pour répéter encore
la triste et inalheureuse expression quo-
n'a pas craint d'employer M. Thiers î ,
Ce n'est pas la Ville, puisque,- toutes
charges payées, elle dispose d'un excédant
aanuel de 35 à 40 million d^ ^raiîs-
Ce ne sont pas les habitaa puisqu'ils
ne supportent, seus le'règn ; Napo
léon III et sous l'administration de M. la
baron Haussmann, que les tarifs d'octroi
établis sous le règne de Louis-Philippe et
sous l'administration d«. M. le comte de
Rambuteau. Il e3tmêmepermis d'affirmer,
sans crainte d'être contredit, que si ses ta
rifs ont pu,sembler lourds, c'est à l'épo
que où ils furent établis par eeux-là mô
me qui en demandent aujourd'hui lo dé-?'
grèvement avec une ardeur si singulière.
Serait-ce donc l'Etat ?. Mais M. le préfet
de la Seine et M. Devinck, après lui, ont
prouvé d'une manière irrécusable que l'E
tat, pour un sacrifice de 77 millions en douze
ans, en est dédommagé par une plus-value.
dûTevenus qui, en 1863-, s'élevait déjà
à 55,800,000 fr. par an comparativement à
1852, et qui, on 4863, s'est en«ore accrue de
14-millions, ce qui la porte maintenant à
près de 70,millions,.L'Etat a dons placé
son argent à près de cent pour cent, et cet
énorme intérêt n'a lésé personne , puis
qu'il a été payé par le développement mô
me de la richesse publique et privée.
" M. Devinck a insisté, comme l'avait fait
déjà M,, le préfet de la Seine, sur la res
triction peut être excessive imposée à la
circulation des bons de là Caisse dès tra
vaux, seul moyen de trésorerie dont la
Ville dispose; il est évident que eette- cir
culation devra être élargie si l'on ne con
tracte pas d'emprunt nouveau en vue du
yj
rapide achèvement des travaux de la befe
lieue annexée., - - - , • ÎQ
Chose très significative, et qui répond
beaucoup de doléances affectées : le crédit
dè la Ville est tel que, pendant la crise
financière de J864, alors que le taux de
l'escompte était à 9 O/Ô à. Paris comme
à Londres, les bons de la Caisse des. tra
vaux ont été constamment recherchés à
l'intérêt de 5 0/0 }'an. _
Auguste Vitu.
. On écrit de Mexico, 28 novembre I8'64 :
On est très occupé ici de l'arrivée du
nonce • qui est attendu d'un moment à
l'autre. La question des'biens du clergé est
en effet la grosse question du Mexique
qui fait - sortir les masses de leur apathie
ordinaire..Heureusement que la politique "
de plus en, plus libérale du gouvernement
de l'empereur! inspire -confiance à tous.
Deux hommes-éminens-qui ont figuré
sous l'administration ' dé Juarez, MM. Es-
cudero Echïmeve et Cortès Esparza, vien
nent d'être nommés ministres de la jus
tice et de l'intérieur. C'est assez dire au
pays qu'on va 4e conduire au progrès par
le ehemin le plus court, puisque rian qu'en
six moisnousavoms passé de >M. Velasquez •
de Léon aux premières illustrations du par
ti de l'intelligence qui mettent aujourd'hui
à la disposition du pouvoir le concours de
leur talent et de.leur patriotisme. »
Nous avons eu dernièrement la distri
bution des prix dans les; collèges. L'emçe- ^
reur les 'a £ remis lui-mBmfï'côm'me lé tai-
sàient.les; mésidens^ puis 1 il'^'a invité lès
élèves à; (Imer au palals'et : à"vêtu de ses
deniers un jeùiie hpmme auquel son indi
gence u'av&ifepas permis- de paraître h la
solennité.-- ■ 1
■ On a beaucoup remarqué- qû'e îe général
Uraga et les nouveaux ministres se sont
trouvés réunis au palais avec plusieurs
conséifvatouf's très prononcés. C'est d'un
bon augure pour l'avenir. Je reçois à l'ins
tant' la nouvelle d'une grande déroute
d'Arteaga que vous lirez en détail dans les
journaux; Sur ce point aussi les dissidens
ont.succombé devant nos armes. Un im
portant'district va se trouver pacifié, tan
dis >que l'expédition d'Oajaca' éteindra le
seul foyer -de désordre qui survive encore*
Pour extrait : c. piel.
et des contractions musculaires dont la
frénétique énergie allait croissant de mo
ment en moment, la convulsée, parle dé
sordre désespéré de ses mouvemens, rap
pelait la cdntractilité d'une corde de har
pe se tordant sur un brasier et même pour
un trajet de courte durée son transport fut
jugé .impossible, '■ •
. Heureusement Mme de la Cocquerie eut
l'idée d'un boudoir attenant au salon ;
une large ottomane, en tapissait tout le
pourtour ; en < quelques pas Thérèse put y
être déposée : là, sans danger pour elle,
il était permis de l'abandonner a tous les
hasards de ses soubresauts.'
• Alors, furent employés les moyens vul
gaires de médication : frictions sur le
tronc et sur les membres avec de la fla
nelle, dégagement de l'odeur ftere et pé
nétrante produite par la plume brûlée;
•mais peu ou point d'amendement étant
obtenu, M. do Lambilly eut un souvenir,
Sur le corps de sa fille, sans la toucher et
à distance, pendant quelques instans il
promena ses doigts rapprochés et formés
en cône, et ensuite sur le cœur et sur l'épi-
gastre pratiqua de longues insufflations. 4
la stupéfaction des assistans, tout le trou
ble dont ils étaient témoins s'apaisa com
me par enchantement; chez la malado se
manifesta une détente générale, elle fit
unè expiration profonde, ferma ses yeux
qui avaient commencé par reprendre leur
expression naturelle, et dès-lors ne parut
plus que paisiblement endormie.
; — Une défaillance do nerfs! dit négli
gemment le conseiller en rentrant au sa
lon, la chère enfant vient de s'assoupir et
à son réveil il n'y paraîtra plus,
Les convives de Mme dè la Cocquerie
étaient trop bien élevés pour ne pas pa
raître acquiescer à cette explication ; et
bien qu'un moment avant, les mots d-èpi-
lepsie, d'une autr.o maladie de femme et
même de-folie, se fussent dits mystérieu
sement à l'oreille, aucun commentaire ne
sé hasarda au sujet du grave accident que
•le principal intéressé ramenait à de si
minces proportions, '
i Mais la châtelaine qui, naturellement
saint ^ Jean Bouche - avec' M. de Lambilly tout le franc parler
que comporte une ancienne liaison, ne le
tipt pas quitte à si-bon marché :
Dites-moi, mon cher, demandait-elle,
est-ce pour la première fais que cela prend
à Thérèse ? "
Non, répondit le conseiller, une fois
Nouvelles tSe S'Extéi'Ieaa*..
. RUSSIE»
SAiNT-PÉTEBsnouBG, le 1*7/29 décembre.^^-La
gooiété russe continue à suivre l'impulsion
que lui a donnée le gouvernement par lss ré
formes des dernières années. Beaucoup a été
fait déjàv de grands progrès sont oit accomplis
ou on voie d'accomplissemei^t, mais-on wt ici
pénétré i de cette maximo qu'il n'y a rien de
fait tantqti'il. reste quelque chose à faire, et
de tous cotés.'on voitse manifester sous di-
versosformesuneiactlvité qui doit,produire
de grandes améliorations dfins un avenir: pro
chain. ■■ ■■- ■ ■
Certes, la simple compàmlson entre»la situai
tion intellectuiille et économique de là Russie
et celle des autres pays de- l'Europe, est faite
pour décourager les-plusf Intrépides, ^e temps
n'est plus, oui'tles 'Hu-sses, aveuglés par la pos
session: d'un' sol» i-m-mônse et-fertile, s'endor
maient; dans - une fauése sécurité. Us voient
maintenant que ce sol ne vaudra que par l'ac
cumulation du travail qui y sera dépensé, et
que,-plus le-territoire est grand, plus grandes
aussi sont les difAcuités pourle mettre en
rapport. -
Et cependant, loin de s'abandonner au dé
couragement, on ne se lasse point dans la re
cherche des améliorations.
Noua avons parlé il n'y a pas longtemps des
réunions agricoles et ae leur excellente in
fluence sur leS '> propriétaires. Aujourd'hui, la
question à l'ordre du jour est colle du chemin
de ter du Sud, 11 s'agit, de savoir quel trac-
à Rennes, je l'ai.vue atteinte d'une façon
bien autrement grave.
— Et qu'a dit le médecin, que sans dou
te vous* avez fait appeler?
— Pas grand' chose; il a traité cela,
comme, un de ces accrocs auxquels est su
jette la santé des filles, et, du reste, sa
science ne s'est pas montrée très efficace.
L'accès dura plus,de deux heures et prit
fin, à peu près quand nature voulut. ■
i — Alors, poursuivit la centenaire, c'est
aujourd'hui le second tome ? •
— Le troisième malheureusement, ré
pliqua M. de Lambilly; il y a quelques se
maines, comme nous nous rendians chez
ma soeur au château de Liliers, la pauvre
enflant «ut une attaquequimeforça dem'ar-
rêter dafas le cabaret du Burgo. Comme
uousyentrions,/ejl/meMr dtLoupsm sortait.
L'hôtesse m'en ayant parlé comme d'un
guérisseur admirable, je consentis à ce
que l'on courût, après lui. Revenu sur
se» pas, cef homme, sans qu'on lui eût-
fait connaître qui j'étais, me dit que ma
fille avait dû avoir de grands chagrins, un
amour contrarié et que, jusqu'au moment
de son mariage,des accidens pareilspour-
raient se reproduire, lesquels d'ailleurs
seraient plus effrayans que graves. Alors
il fit ce que je viens de faire, et en quel
ques secondes l'accès s'étant calmé, toute
la prescription de ce singulier docteur fut
de laisser dormir la fillette tout le temjs
qu'elle voudrait.
— Hum! fit Mme d^ la Coccnicrie d'un
accent de médiocre approbation.
— Inutile d'ajouter, «antinua le magis
trat, qu'il me fut impossible de faire accep
ter à Monsieur le médecin aucun honorai
re, — vous en auriez lait autant que moi,
répondait-il à toutes mes instances. Cepen
dant comme je persistais àlui vouloir don
ner une marque de ma reconnaissance :
— Eh bien ! me dit-il, prouvez-la-moi en
me jugeant moins sévèrement, et veuillez
croire que j'ai eu mes raisons quand, avec
mon biniou, je suis venu annoncer à Mme
votre sœur 'la mort de son fils, le cheva
lier.
— Et tout oola, demanda la centenaire,'
ne vous a pas donné à penser?... Vous
n'êtes pas sans savoir que cM homme a
unej'éputatlon de sorcellerie?
; t - Dans tous les cas, dit M, de Lambilly,
c'est de la sorcellerie bienfaisante.
. — Mais voyons, poursuivit vive nient
Mme de la Cocquerie, est-ce que faire des
grimaees et souffler sur l'estomac, vous
trois mois.ï.;...iï * 16 fr.
six mois. r.,.....:; 32 fr.
.unan.^2rivv..;.v -'64-fr. " .
»ouh uu pats éthahgbhs , voir le tablean
publié les 5 et 20 de chaque mois.
(mp. !.. BONIFAGE, r.das Bons-Enlans, 19.
teusNEMEns be j\ajus«
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sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rué/de Ygiols, n° 10.
JOURNAL POLITIQUEy LïTTÉfâlRE, UNIVERSEL.
s i : ... . \ • - _ .. _ a !
' 1 - * . ' . * * {. a. / > ,» . ^ 4 .* '* ' ^ 1 *' •' V*' ** *' ï#
I* ' * ' ' Lèt letlreioù émoi$ a'eîtj/eni «pn ^affranchis tont refutés, : - jj
: h-: , Les articles déposés ne sont pas rendus. . " |
trois. mois.:'./;^:ï 13'fr.
six mois .:;....;;.-: 26 fr.
on I n V;V. ..w. . . : " 52 fr.
un'numéro 20 centimes. .
tes abonnemens datent des 1*! st 16
de chaque mois. -
Lés Annonces sont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des-Victoires, n° 40
(place de la Bourse).
: PARIS , 4 JANVIER.
i c-s . • .if • ."J v \ ,.k>- • / - •>. -• '
. L'Union avait dit que la circulaire de
S. Exc. M. le garde des sceaux était « un
acte sans: précédent. j > Forcée .de convenir
qu'il y ennvait un, elle fait remarquer au
jourd'hui que la mesure prise contre l'En
cyclique de Pie VIII par Mgr Feutrier, fut
elle-même signalée en 1829 « comme sans
précédent.» D'où il suit, apparemment,dans
la logique de l'Union, ,que la circulqire de
Mgr Feutrier, attendu qu'elle était sans,
précédent, ne constitue pas un précédent.,
La Gazette de France, de son côté, fait
remarquer que toute publicité de l'Ency
clique de Pie VIII fut interdite, môme par
les journaux, ce qui lui paraît un procédé
supérieurement libéral. ; ; -
Quant au Monde, que rien n'arrête* il se
home à< déclarer, dédaigneusement qu'en
fait- de - modèley on pouvait-mieux?. choisir
que Mgr Feutrier, et que d'ailleurs « il
n'admet nullement la légalité de ; ses ,àç-
tesi » C'est ainsi queCoquille traiteIé§
évêques, et queie Monde traite le Concordat.
La Gazette de Vienne, dans son édition
du. soir, déclare' qtie rien: n'est changé
dans lès principes proclamés ;par le com te
de Mensdorff, à la iCUambre ; des député,
au sujet de l'accord avec la Prusse : « (Set
» accord, ajoute : t-elle, est la condition la
» plus importante d'une solution satisfai-
» santé de, .laquestion nationale du.Slés,-
» wig-Holstein.'» • r 'irc-V
Gn se trompera.it, toutefois, si l'on- en-
yisageait ces. déclarations dans le sens
d'une entière .condescendance de l'Autri
che aux vues de la Prusse dans la question
des duchés. Voici, d'après la ' ûasetiq dp Co
logne, quel est en ce moment l'état des.
négociations entre les deux grandes puis--
sances allemandes : .
l 'Autriche savait proposé à Berlin d'ins
taller le duc d'Augustenbourg comme ré
gent provisoire des dpchés, en attendant
que les titres des" divers, prétendans à la
succession fussent discutés- M. de. Wer
ther,'en revenant de.Berlip, a rapporté la
réponse à cetteproposition sous forme d'un
pro-memorid; la Prusse déclare ne r«pous-
» ser d'avance aucun des pirétendans; mais
elle exige que tous les droits _invqguès
soient pesés avec soin, que par conséquent
pn soumette à un .examen approfondi les
titres m d'Augustenbourg,, de .Hesse, d'Ql
denbourg, ceux de la maison de Got-
torp en général, enfin ceux de la ligne
Ernestine de Saxe et de la maison de ii9-
henzollern et qu'on tienne compte aussi
des questions politiques qui se rattachent
à cette affaire, avant d'installer un pré
tendant quelconque. Le cabinet de Vien
ne répliqua, par une dépêche, envoyée à
Berlin, qu'on' paraissait >y avoir mal com
pris le sens de sa proposition;: L'Autriche
aussi désire un examen consciencieux des
divers titres et une décision juridique ba
sée sur cet examen ; mais comme on n'est
pas môme d'accord au sujet du tribunal
devant lequel la question, doit être portée
ni sur l'influence que lés grandes puissan-
. ces allemandes et la Confédération auront
à exercer sur cette.décision, il se passera
encore bien du temps avantquela sentence
puisse être rendue.. En conséquence, pour
ne pas retarder trop longtemps la constitué
tion des duchés n comm» état libre indépsn-
Feuilleton du Constitutionnel, 5 janvier.
dant» et ne pas faire durer, dans ce pays,
ainsi que dans toute l'Allemagne, une agi
tation fâcheuse, l'Autriche préposé d'éta
blir un gouvernement provisoire sous le duc
d'Augustenbourg, parce que l'installation
provisoire de ce prince éprouverait le mqins
de résistance en Allemagne et dans les du
chés eux-mêmes. C'est donc dans ce sens
que l'Autriche renouvelle sa proposition
et qu'elle prie le cabinet prussion de l'exa
miner encore une fois.
On attend la réponse de la Prusse à ce tte
dépêche. Sans doute, on ne se dissimule
pas, à Vienne, quecet état provisoire pour-'
rai ( former la transition.,à l'intronisation
définitive du duc d'Augustenbourg, mais
on'pense que si ses titres n'étaient .pas
suffisamment fondée, les puissances alle
mandes auraient toujours le pouvoir de
lui reprendre le gouvernement, comme
cela ç'est fait aupsi_ dans le temps pourle
duc. Charles dé Brunswick... .
De son' côté, la Press» de Vienne a' reçu
de'Berlin deg correspondances où l'on fait
entrevoir la possibilité de Fadhésion. de la
Prusse à l'installation provisoire du duc
d'Àugusténiqurg,'sous des conditionsdé-
jà'mises en avant l'année dernière, Rendi-
bourg forteresse fédérale, Kiel port de
guerre prussien,.'etc. copient,
que ces nouvelles ont besoin de cohilrjjiâ-
tion, et elle fait remarquer qu'en ce . mo
ment même les adresses en faveurjdei'an
nexion se multiplient dans les provinces'
pfussifennes. ." . •
On sait que le duc d'Augustenbourg sor
tait volontairement absenté de Kiel dans
la journée du,/"janvier; il paraît que ses
partisans avaient préparé une illumination
générale qui a été interdite par le com
missaire: autrichien. Du .reste,- le -prince
lui-mémo s'y était .opposé. .... ,
: , A cgusïjs V itu.
Sa Majesté l'Empèreur, président ; . ' j;
: S. A; I.' le prince Napoléon ( Jérôme ),
vice-président. }
î rEtjians l'ordre 'des-nominations:; <
S. Exc..M. Achille Fould,- sénateur^ an- 1
eien.mixii^lre,4;Etat, ,ministr&'
. S, Exc. M. Troplong , , premier prési
dent de la cour de cassation, président du '
Sénat; ..., ^ ". - .
S. Exc. M. le duc de Morny, ancien mi- -
nistre de l'intérieur, ancien ambassadeur
près la cour de Russie, président du Corps
Législatif; .' ' . v ,
S. Exc. M. Baroche , sénateur, ancien
ministre, des aiïaires étrangères et del'in-
térieur,^ancien président du Conseil d'E
tat, ministre de la justice et des cultes;
S. Exc. M. le duc de Persigny, séna
teur, ancien ambassadeur à Londres, an-
cien .ministre L d« l'intérieur ; , ?
S. Exc. M. le maréchal Vaillant, .séna
teur, ancien ministre de la guerre, minis
tre de la maison de l'Empereur et des
Beaux-Arts ; , ' . '. (
S. Exc. M. ie icomte Walewski, séna
teur, ancien ambassadeur à Londres i an- -
cien ministre des affaires étrangères, an
cien ministre d'Etat; : ; . ; :
S. Exc. M. Magne , sénateur, ancien
président de section au Conseil d'Etat., •
ancien ministre des travaux publibs , an-- ,
cien .ministre, de l'agriculture ,.du com
merce et des travaux publics, ancien mi
nistre des finances , ancien ministre 6ans«-
porlefeullic. > '>
L. B onxface. ,
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Cinquième, partie.'
VI.
, . ..v. l'jgxtase. ■ _
M. de Lambilly ne sè trouva pas à Ren
nes quand Mme Néron se présenta chez
lui. Libre des'affaires qui l'avaient empê
ché- de venir présenter ses hommages^
la centenaire, il arrivait au chftteau de-Ja
Cocquerie à l'heure où finissait le souper
auquel JeannétDn n'avait pas pu »u voulu
assister. ' ■ 1 ; ,
La eMtélame portait à Thérèse de Lam
billy une vive affe'ction;'elle âimait'cette
nature à.la-fois naïve et énergique qui lui
était comme un : vivant souvenir de son
propre passé : mais elle reprochait'à son
ami le conseiller d'avoir affadi^ cette pauvre
chère enfant par la bêgiceule éducation de
Saint-Cyr, qui, la détournant d'être une
franche et vraie Bretonne, en avait fait une
créature dolente et impressionnable, à la
manière des vaporeuses de Paris.
Jamais mieux qu'à'l'époque où 'nous
voyons reparaître Mllô de Lambilly, elle
n'avait marqué' cette espèce de langueur
étiolée dont se préoccupait sa vieille
amie. ■-■■■'. ■ • . .!..■■■■■ >t; -,,
Depuis la scène des obsèques de Mm«
àè Maintenon, à biea dire, Thérèse ne vi
vait plus.
Entendre la promesse faite à sa tante
que bientôt en Bretagne elle embrasserait
son fils l'avait en même temps comblée
d'étonnement et d'inquiétude;
Le moyen de croire facilement que son
cousin, dont elle ayait vu de ses yeux l'in
humation à l'abbaye de Chelles,dùt au pre
mier moment se montrervivantjmaîs-, dans"
tous les cas, pour lui, elle ne se sentait
plus d'amour, et quand il s'offrirait à re
prendre leurs anciens projets de mariage,
de quel front lui avouerait-elle la miséra
ble évolution de cœur gui l'avait faite ip-
II résulte delà note du Moniteur que nous
avons publiée hier" concernant le conseil
privé, qu'il est destiné, comme conseil de
régence, à ocçuper éventuellement auprès
du chef de l'Etat, la plus haute situation
politique ; qu 'il est appelé, en attendant,
à rendre les plus grands services au sou
verain et à l'Etat; pour i-'on convaincre il
suffit.de fixer son uUeulion sur quelques-
unes.des questions soumises iî son examen
toiles que la -décentralisation , la consti
tution dé l'Algérie, l'instruction publique,
les ^rétitions -touchant -un grand intérêt
national renvoyées par le Sénat, etc.,> etc
Nous nous proposons de rçvenir sur ce
dernier-point qui nous paraît a'un» im
portance capitale. ' '
A l'avenir, pour faciliter la préparation
dè ses travaux, le conseil privé pourra' se
réunir sous .la présidence dé S. A., ,1.. le
prince Napoléon, mais il ne sera jamais
cortvôqué que . par les ordres de l'Empe
reur. L'on ( ne:pourra délibérer que sous
sa présidence. "
Les membres du .conseil privé ont rang
de .ministres.
Pour justifier l'hommage rendu h leurs
services par la dernière phrase du Moni
teur, et montrer combien ils ont .mérilô la
kaute distinction et la grande marque
d'estime qu'ils ont reçue de l'Empereur
il suffira de rappeler la composition ac
tuelle du conseil privé :
fidèle au profit d'una tombe ? -
A cette situation déjà, si perplexe s'ajou
taient, d'ailleurs., tant d'autres incompré
hensible» complications! - ' " •
D'abord Jeanneton, objet pour elle, dès-
la première vue, d'une jalousie vague,
confuse, instinctivè, qui arrivait brusque
ment en Bretagne pour s'y établir, avait r
avec son pèra des conférences secrètes et,
mie'ux qu'elle,Semblait initiée à tous leurs
mystères de famille, car ses.yeux, pas plus
.que son cœur, n'avaient pu s'y tromper :
C'était^^bien cette bouquetière, comme elle
l'appelait toujours dédaigneusement, qui,
'sous l'habit d'un jeune moine augustin,
était venue jeter à Mme de Liliers l'an
nonce du retour de son fils.
Puis, du côté do Mme de Liliers elle-
même, d'autres-singularités. .
A leur retour de Paris, Thérèse avait
été passer une semaine chez sa tante. Or,
à ce moment avait-il paru que pour cett#
mère si tendre, le fils qu'elle avait si long
temps pleuré et qu'il était question de ren
dre à ses embrassemens, fût la pensée do
minante de son esprit î Non, et bien plutôt
cet autre jeune homme- qui si souvent
avâlt été pri& pour ce fils chéri, ! semblait
l'objet de sa curiosité incessante.
fc Etait-il vrai, demandait-elle à tout pro
pos, qu'il fût beau et bien fait comme le
chevalier? Qu'il fût instruit, éloquent, or
né de tous les dons de l'esprit, et que tou
tes les choses généreuses qui se contaient
de lui, il les eût réellement accomplies? »
Il y avait eu mieux que cela; un jour
que Thérèse ainsi provoquée s'était laissé
emporter à un éloge vraiment peu mesuré
de la contre-façon de son cousin,
<■ Et tu n'âs pas eu comme une idée de
l'aimer un peu ? avait demandé Mme de
Liliers; —Ah! ma tante , un homme de
si misérable naissance avait répondu hy
pocritement Thérèse pour faire unè hon
nête retraite. Alors la baronne de dire :
— Pauvre jeune homme, a-t-on pu lui
faire un crime de sa naissance ? Comme si.
elle n'eût pas été fort éloignée de donner
son approbation à une monstrueuse mésalj
liance, au cas où le fils de là courtisane
eût vécu.
Creusant sans relâche toutes ces bizar
reries; de jour en jour, voyant se rappro
cher le moment qui pouvait la remettre
en présence de son fiancé ; inquiète, en
outre, de l'attitude mystérieuse de' M. de
Lambilly, qu'elle, soupçonnait plus enga
gé çfu'il ne voulait le lui laisser voir dans
Nous avons dit que M. le lieutenant de
vaisseau Duperré, officier d'o'rdonnance de
l'Empereur, avait reçu l'ordre de se ren
dre à Lorient pour visiter les malades at
teints par l'épidémie dont cette ville a
cruellement souffert et pour leur distri
buer des.secours au nom de Leurs Majes
tés. - ' - ■ - "
Nous avons -également, il y a quelques
jours, raconté la visite que S. A. la prin
cesse Baciocchi s'est empressée de fairë
aux malades de Lorient, à qui elle a pro
digué des encouragemens et des conso
lations. ' ; , . . ■
Ces témoignages de h'auta sollicitude et '
de"vive sympathie de la part de l'Empe*
reur et do l'Impératrice, ainsi que d'une
princesse de.la famille de l'Empereur, ont
produit lo meilleur effet parmi les malades
de la ville et ecux de l'arsenal. Les hàbi-
tans de L'orient, y ont été très sensibles :
c'est -ce qu'attestent plusieurs correspon
dances que nous avons éous les yeux. '
■ ■ •„ c, piel.
TÉLÉGUAPIIIE PRIVÉE.
New-York, 24 déeembre.
, La Tribune assure que lo mauvais état do là
flotte ënvoyéo à Wilmington obligera l'expé
dition" de rôtourner au Mourr pour faire -du '
cliarbon. • • - - - ''
Les nouvelles du Mexique portent que l'em- 'i
pereur Maximilien doit visiter prochainement
la Vera-Cniz et Matamoros. ■
Le ministre des finances à Mexico demande
qu'il soit fait des propositions pour l'établisse
ment d'un service de paquebots dans le golfe
du Mexique et sur les côtes du Pacifique. Les
paquebots de ces deux lignes porteraient le
pavillon mexicain.- • ;
New-York, 24 décembre (par l'Hibemian). {
Liarméo de tlool est arrivée, le 22, à Pulas-
lii, à.75 milles au sud d« Nasliville, toujours
suivie de près par la cavalerie fédérale. For-
rest a fait sa jonction avec Hood à Columbia, -,
et le général Thomas est.au sud de Colombia.
. Les journaux dê Hiclimoiid parlent de dô-
l'agitation politique dont retentissait la
province, Thérèse, on le comprendra, était
arrivée à une sorte d'anxiété continue, et
le moyen qu'à ce régime, sa santé déjà al
térée par tant d'autres épreuves, eût pu ré
sister?- - * ■ ■- - ; ■■■■
Pâlej défaite, presque constamment'ah- •
sorbée dans une contemplation doulou
reuse , la malheureuse enfant • avait fini
par accuser un état nerveux ^i cruelle
ment désordonnéque,pourelleipouvaient
être redoutés tous les accidens bizarres-, '
anormaux, «ffrayans, qui chez les femmes !
•surtout forment le cortège habituel des af
fections névralgiques. : au moindre bruit
venant la surprendre, à une simple parole
jetée au milieu do sa rêverie, il n'était pas
rare de la voir tressaillir comme à la dé
tonation d'une arme à feu !
On doit dire pourtant,-qu'à vson .'sn- 1
trée dans le salon de Mme de' la Cocqûe-
• rie, lasensitive semblait se relever sur sa
tige. Le mouvement du ' voyage, le grand
air, avaient rendu à son teint quelque
animation; et ce l'ut de fort bonne grâce
qu'elle adressa son tardif compliment à la
centenaire,
? Malheureusement, sur une table$ au
milieu de la pièce, glorieusement instal
lées dans un vase do Chine , s'épanouis
saient les fleurs envoyées le malin par
Jeanneton.
S'en approchant avec admiration : •
• ~ Ah! le beau bouquet ! s'écria Thérèse.
■—C'est qu'il est de la bonne faiseuse,
répliqua la châtelaine , ot j'espère que,
pour moi, MmeDuplessis d'Antragues s'est
signalée.- "
— Quoi! cette femme! s'écria Mlle do
Lambilly, elle a osé se permettre ?.
— Ohlmonenlant, dit Mme de la Coc- "
quefie, tout s'est passé de la façon la plus '
correcte. A l'envoi était jointe une lettro
si bien tournée et si parfaitement conve-
nabie, que nous, avions tous eu l'idée d'a
voir à souper cette belle diseuse.
— Et -elle va venir ? demanda Thérèse
avec un redoublement d'émoi. _
■ —Non, répondit la châtelaine, elle s'est
excusée, et nous avons soupé sans elle.
Mais à propos, Lambilly, ajouta-t-eïle, il
faut que je vous donne à lire cette épître ;
^il y a quelque chose qui vous intéresse.
Et elle fit au conseiller sa communica
tion. Après avoir lu : 4
— Eh bien ! Messieurs, dit le magistrat,
donnant à comprendre que sa fille n'était
pas initiée au secret de la conspiration,
pêches officielles ds Savanah, 19, annonçant
qu'à cette r date.tont allait bien. .
Les mêmes journaux mentionnent le bruit
que Bçeckenridge aurait battu Burbridge à
Salsville." " " " . •
Or, 220 3/4, — Bons/108 1/2.— Coton, 124.
■ -v. - " ■ - Cepenhafnie, 3 janvier.
Le Faedrelandet dit, au sujet des bruits de
crise ministérielle : « Nous admettons volon
tiers qu'il y ait des gens d'assez d'imagination
pour désirer d« pareilles - combinaisons, mais
nous doutons cependant qu'il y ait quelqu'un
d'assez audacieux pour les mettre à exécution. 1
Du reste, un désaccord an sein du ministère
est possible, et il s'est peut-être accru par la
présence-de M. de Plessen. » • .
Vienne, 3 janvier.
La Gazette de Vienne (édition du soir), éxaml-
nant les conjectures qu'a occasionées le rem-
pldcement'de M. deLederer par M. de Iialbhu-
ber, déclare que ce changement a eu lieu par
des raisons administratives, et non pas à cause
de la-condescendance de M. de Lederer pour la
Prusse. La Gazette ajoute que la convictionque
l'accord avec la Prusse répond aux véritables
intérêts des grandes puissances allemandes, à
ceux des duchés et de toute l'Allemagne, n'est
aucunement ébranlée à Vienne.: Rien n'a été
changé dans les principes proclamés par M. le
comte de Mensdorf à la-Chambre des députés,
et ilya toute raison d'envisâger cet accord-
comme la condition la plus importante d-une
solution satisfaisante de la question nationale
dn SleswigrHolstein, et comme un point d'ap-
pui pour le maintien de la paix. générale. Il
faut espérer, dit en terminant la Gazette, que
l'opinion-publique envisagera de la môme,
manière des relations de l'Autriche ' et de la
Prusse. --
Voîci,les dépêches que nous recevons ce
soir-: .■
, Londres, 4 janvier.
corresjpondîint spécial du Times lui sdanV
1 de, de' New-York, à la date du 24 décembre :
La Tribune dit. que la traversée de l'expédi
tion de Wilmington, qui a été contrariée par
le mauvais temps-, et par suite très prolongée;-
a eu pour résultat: de rendre la majeure partie*
des troupes impropres au service et d'épuiser-
le .combustible des steamers. Ce journal prédit ;
la rentrée de l'expédition à Monroë.
Les confédérés annoncent que Breckenridge
a battu . Burbridge à. .Gladesprings (Virginie),
dimanche et lundi, et que le corps fédéral est
vigoureusement poursuivi dans la direction-
dû Tennessee. ' -' : . . . ..
Des télégrammes du .sud annoncent que
Stoneman a été battu et qu'il bat précipitam
ment on retraite dans la Tennessee oriental. .
Les fédéraux ont cessé de poursuivre Hoodv
~ Les pertes fédérales dans les divers combats
livrés devantNashville s'élèvent,-dit-on, à 7^000
hommes. .
On calcule qu'à l'échange*:des prisonniers;
les confédérés gagneront 10,000 hommes.
Le bruit;court que M. Dayton doit êtrerem-
placépar-M. Everett. ■
. Berlin, 4 janvier. -
La Correspondance provinciale dit que des né
gociations tendant à donner des garanties
complètes pour la satisfaction des intérêts
prussiens et allemands au sujet de la position
future du Sleswig-Holstein sont entamées de
puis quelque temps. Ces négociations portent
sur différens -sujets et notamment sur les re
lations militaires, maritimes et commerciales,
.. Barcelone, 4 janvier. -,
: Le jugement dans l'allaire Fontanellàs a été
rendu aujourd'hui. L'accusé a été condamné à
deux ans de travaux forcés. Son défenseur a
j6té blâmé. • Six témoins ont été déclarés cou-
'pables da faux témoignages {Uams~huilier,)
COURS Z>E LA BOïmSK.
flODB» DB CLOTOHB
3 0©auoonapt.
—Fin du .mois.
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» 20
* 10
• N.
BAiin
fi*. 51 c. en recettes comme en dépenses.
Les recettes ordinaires
sont, évaluées .. .
Leg dépenses ordinai
res à"
430.197.863.31
Le conseil municipal de Paris, apïè's
avoir e'ntendu'lo rapport de M. Devinck
sur la situation financière de la Ville, a fixé
le budget de l'exercice 4865 à 195,590,040
quand vous voudrez, nous causerons seuls
à seuls de cet avis qui déjà m'était person
nellement parvenu. \
— Toujours des mystères ! dit Thérèse
avec amertume, il semble qu'à un bou
quet de cette intrigante il faille mettre
l'importance d'un secret d'Etat! :
— Mais, ma belle, dit Mme de la Coc
querie, tu me fais l'effet d'être bien grim-'
pée contre cette pa'avre fleuriste. Voyons,
est-ce que, sur son compte; tu saurais po-'
sitivement quelque chose de coinpromet-
tant ? ■ "■■■ '
—Des enfantillages, répondit M. de"Lam
billy r Thérèse n'a jamais pu lui pardonner
une'picoterio qu'elles ont eue dans le
temps, au sujet de-Mme de Maintenon, •
La conversalion ayant une fois pris sa
pente du côté de Jeanneton, le conseiller
fut à l'envi- pressé de questions;'on le sa
vait en mesure, des renseignemens les plus
:précis sur celle qui, méchamment, avait
failli à la curiosité générale. ;
Ce n'était jamais sans une sorte d'ani
mation admirative que M. do Lambilly ;
parlait de Mme Duplessis d'Antragues,; et-
jamais aussi, sans une impatience pres-
ique-haineuse, que Thérèse entendait son
éloge.
Ce soir-là le conseiller eut la lâcheuse
■inspiratian d'entamer une relation de ce
fameux incendie du Petit-Pont, où le dé-
voûment de la bouquetière s'était élevé à
des-proportions presque héroïques.
L'agacement de la quinteuse jeune fille,
ainsi poussé à ses dernières: limites, après
que de plus d'une façon elle eut marqué
une sorte de fiévreuse impatience, t»ut
à coup on la voit se renverser sur son sîè-
.ge, ses yeux deviennent fixes et hagards, et,
en proie dans tous ses membres à une tré
pidation çonvulsive, elle arrive à donner
le spectacle d'une de ces effrayantes crises
de nerfs auxquelles son état moral précé
demment.décrit ne semblait en eflet que
trop la prédisposer.
s De toute part on s'était précipité, Mme
de la Cocquerie avait sonné pour avoir le
secours de «es chambrières, et la première
indication était d'aller donner des soins à
la malade dans une pièce voisine, car plu*
sieurs très jeunes femmes étaient là pré
sentes et chacun sait que, par la commu
nication de l'exemple, l'affectiop dont el
les avaient uiraecès sous les 'yeux, peut
en un moment dèyenir contagieuse,
Mais aux mains de six personnes s'em-
ployant à contenir sur place une agitation
84.646.424 49
Excédant dés recettes
ordinaires ■ 45^531.738 82
Le rapport de M. Devinck confirme, en
es contrôlant, les chiffres consignés dans
es mémoires de M.; le Sénateur préfet de
à Seine. Lorsqu'on étudie ce document,
rédigé ; avec la précision et. la.clarté qui
distinguent les travaux de M. Devinck, on
se demande sur quels feiidemens, ou seu;
lement sous quels prétextes, on a puqua-
lifidr récemment de « ruineuses » les en
treprises de la Ville.de Paris.
Ne craignons pas àe rappeler encore unè
fois le véritable état des choses :
4° ies.recettes ordinaires, de la,ville de
Paris présentent un excédant .libre de 45
50 millions, - qui s'accroît d'environ
2,500,000ir. par année; .
.2° Cet excédant résulte du développe
ment naturel des consommations, sans
aucune augmentation de taxes;" ,
3° La Ville est, en" ce moment chargée
d'une dette, ^ons.olidée d'environ 200 mil 7
lions de francs, qu'elle amortit au moyen
dîun'fon^s annuel de ^0 millions, prélevé
sur l'excédant de «es recettes ordinaires. •
4° L'intérêt et'» l'amortissement de; sa
dette étant payés,, là Ville jeuit eneore
d'un excédant annuel : dé 35 ^ 40 millions
de francs, applicable à l'achèvement des
travaux entrepris ou à l'exécution des tra
vaux à entreprendre. ;i
Qui donc est ruinéj pour répéter encore
la triste et inalheureuse expression quo-
n'a pas craint d'employer M. Thiers î ,
Ce n'est pas la Ville, puisque,- toutes
charges payées, elle dispose d'un excédant
aanuel de 35 à 40 million d^ ^raiîs-
Ce ne sont pas les habitaa puisqu'ils
ne supportent, seus le'règn ; Napo
léon III et sous l'administration de M. la
baron Haussmann, que les tarifs d'octroi
établis sous le règne de Louis-Philippe et
sous l'administration d«. M. le comte de
Rambuteau. Il e3tmêmepermis d'affirmer,
sans crainte d'être contredit, que si ses ta
rifs ont pu,sembler lourds, c'est à l'épo
que où ils furent établis par eeux-là mô
me qui en demandent aujourd'hui lo dé-?'
grèvement avec une ardeur si singulière.
Serait-ce donc l'Etat ?. Mais M. le préfet
de la Seine et M. Devinck, après lui, ont
prouvé d'une manière irrécusable que l'E
tat, pour un sacrifice de 77 millions en douze
ans, en est dédommagé par une plus-value.
dûTevenus qui, en 1863-, s'élevait déjà
à 55,800,000 fr. par an comparativement à
1852, et qui, on 4863, s'est en«ore accrue de
14-millions, ce qui la porte maintenant à
près de 70,millions,.L'Etat a dons placé
son argent à près de cent pour cent, et cet
énorme intérêt n'a lésé personne , puis
qu'il a été payé par le développement mô
me de la richesse publique et privée.
" M. Devinck a insisté, comme l'avait fait
déjà M,, le préfet de la Seine, sur la res
triction peut être excessive imposée à la
circulation des bons de là Caisse dès tra
vaux, seul moyen de trésorerie dont la
Ville dispose; il est évident que eette- cir
culation devra être élargie si l'on ne con
tracte pas d'emprunt nouveau en vue du
yj
rapide achèvement des travaux de la befe
lieue annexée., - - - , • ÎQ
Chose très significative, et qui répond
beaucoup de doléances affectées : le crédit
dè la Ville est tel que, pendant la crise
financière de J864, alors que le taux de
l'escompte était à 9 O/Ô à. Paris comme
à Londres, les bons de la Caisse des. tra
vaux ont été constamment recherchés à
l'intérêt de 5 0/0 }'an. _
Auguste Vitu.
. On écrit de Mexico, 28 novembre I8'64 :
On est très occupé ici de l'arrivée du
nonce • qui est attendu d'un moment à
l'autre. La question des'biens du clergé est
en effet la grosse question du Mexique
qui fait - sortir les masses de leur apathie
ordinaire..Heureusement que la politique "
de plus en, plus libérale du gouvernement
de l'empereur! inspire -confiance à tous.
Deux hommes-éminens-qui ont figuré
sous l'administration ' dé Juarez, MM. Es-
cudero Echïmeve et Cortès Esparza, vien
nent d'être nommés ministres de la jus
tice et de l'intérieur. C'est assez dire au
pays qu'on va 4e conduire au progrès par
le ehemin le plus court, puisque rian qu'en
six moisnousavoms passé de >M. Velasquez •
de Léon aux premières illustrations du par
ti de l'intelligence qui mettent aujourd'hui
à la disposition du pouvoir le concours de
leur talent et de.leur patriotisme. »
Nous avons eu dernièrement la distri
bution des prix dans les; collèges. L'emçe- ^
reur les 'a £ remis lui-mBmfï'côm'me lé tai-
sàient.les; mésidens^ puis 1 il'^'a invité lès
élèves à; (Imer au palals'et : à"vêtu de ses
deniers un jeùiie hpmme auquel son indi
gence u'av&ifepas permis- de paraître h la
solennité.-- ■ 1
■ On a beaucoup remarqué- qû'e îe général
Uraga et les nouveaux ministres se sont
trouvés réunis au palais avec plusieurs
conséifvatouf's très prononcés. C'est d'un
bon augure pour l'avenir. Je reçois à l'ins
tant' la nouvelle d'une grande déroute
d'Arteaga que vous lirez en détail dans les
journaux; Sur ce point aussi les dissidens
ont.succombé devant nos armes. Un im
portant'district va se trouver pacifié, tan
dis >que l'expédition d'Oajaca' éteindra le
seul foyer -de désordre qui survive encore*
Pour extrait : c. piel.
et des contractions musculaires dont la
frénétique énergie allait croissant de mo
ment en moment, la convulsée, parle dé
sordre désespéré de ses mouvemens, rap
pelait la cdntractilité d'une corde de har
pe se tordant sur un brasier et même pour
un trajet de courte durée son transport fut
jugé .impossible, '■ •
. Heureusement Mme de la Cocquerie eut
l'idée d'un boudoir attenant au salon ;
une large ottomane, en tapissait tout le
pourtour ; en < quelques pas Thérèse put y
être déposée : là, sans danger pour elle,
il était permis de l'abandonner a tous les
hasards de ses soubresauts.'
• Alors, furent employés les moyens vul
gaires de médication : frictions sur le
tronc et sur les membres avec de la fla
nelle, dégagement de l'odeur ftere et pé
nétrante produite par la plume brûlée;
•mais peu ou point d'amendement étant
obtenu, M. do Lambilly eut un souvenir,
Sur le corps de sa fille, sans la toucher et
à distance, pendant quelques instans il
promena ses doigts rapprochés et formés
en cône, et ensuite sur le cœur et sur l'épi-
gastre pratiqua de longues insufflations. 4
la stupéfaction des assistans, tout le trou
ble dont ils étaient témoins s'apaisa com
me par enchantement; chez la malado se
manifesta une détente générale, elle fit
unè expiration profonde, ferma ses yeux
qui avaient commencé par reprendre leur
expression naturelle, et dès-lors ne parut
plus que paisiblement endormie.
; — Une défaillance do nerfs! dit négli
gemment le conseiller en rentrant au sa
lon, la chère enfant vient de s'assoupir et
à son réveil il n'y paraîtra plus,
Les convives de Mme dè la Cocquerie
étaient trop bien élevés pour ne pas pa
raître acquiescer à cette explication ; et
bien qu'un moment avant, les mots d-èpi-
lepsie, d'une autr.o maladie de femme et
même de-folie, se fussent dits mystérieu
sement à l'oreille, aucun commentaire ne
sé hasarda au sujet du grave accident que
•le principal intéressé ramenait à de si
minces proportions, '
i Mais la châtelaine qui, naturellement
saint ^ Jean Bouche -
que comporte une ancienne liaison, ne le
tipt pas quitte à si-bon marché :
Dites-moi, mon cher, demandait-elle,
est-ce pour la première fais que cela prend
à Thérèse ? "
Non, répondit le conseiller, une fois
Nouvelles tSe S'Extéi'Ieaa*..
. RUSSIE»
SAiNT-PÉTEBsnouBG, le 1*7/29 décembre.^^-La
gooiété russe continue à suivre l'impulsion
que lui a donnée le gouvernement par lss ré
formes des dernières années. Beaucoup a été
fait déjàv de grands progrès sont oit accomplis
ou on voie d'accomplissemei^t, mais-on wt ici
pénétré i de cette maximo qu'il n'y a rien de
fait tantqti'il. reste quelque chose à faire, et
de tous cotés.'on voitse manifester sous di-
versosformesuneiactlvité qui doit,produire
de grandes améliorations dfins un avenir: pro
chain. ■■ ■■- ■ ■
Certes, la simple compàmlson entre»la situai
tion intellectuiille et économique de là Russie
et celle des autres pays de- l'Europe, est faite
pour décourager les-plusf Intrépides, ^e temps
n'est plus, oui'tles 'Hu-sses, aveuglés par la pos
session: d'un' sol» i-m-mônse et-fertile, s'endor
maient; dans - une fauése sécurité. Us voient
maintenant que ce sol ne vaudra que par l'ac
cumulation du travail qui y sera dépensé, et
que,-plus le-territoire est grand, plus grandes
aussi sont les difAcuités pourle mettre en
rapport. -
Et cependant, loin de s'abandonner au dé
couragement, on ne se lasse point dans la re
cherche des améliorations.
Noua avons parlé il n'y a pas longtemps des
réunions agricoles et ae leur excellente in
fluence sur leS '> propriétaires. Aujourd'hui, la
question à l'ordre du jour est colle du chemin
de ter du Sud, 11 s'agit, de savoir quel trac-
à Rennes, je l'ai.vue atteinte d'une façon
bien autrement grave.
— Et qu'a dit le médecin, que sans dou
te vous* avez fait appeler?
— Pas grand' chose; il a traité cela,
comme, un de ces accrocs auxquels est su
jette la santé des filles, et, du reste, sa
science ne s'est pas montrée très efficace.
L'accès dura plus,de deux heures et prit
fin, à peu près quand nature voulut. ■
i — Alors, poursuivit la centenaire, c'est
aujourd'hui le second tome ? •
— Le troisième malheureusement, ré
pliqua M. de Lambilly; il y a quelques se
maines, comme nous nous rendians chez
ma soeur au château de Liliers, la pauvre
enflant «ut une attaquequimeforça dem'ar-
rêter dafas le cabaret du Burgo. Comme
uousyentrions,/ejl/meMr dtLoupsm sortait.
L'hôtesse m'en ayant parlé comme d'un
guérisseur admirable, je consentis à ce
que l'on courût, après lui. Revenu sur
se» pas, cef homme, sans qu'on lui eût-
fait connaître qui j'étais, me dit que ma
fille avait dû avoir de grands chagrins, un
amour contrarié et que, jusqu'au moment
de son mariage,des accidens pareilspour-
raient se reproduire, lesquels d'ailleurs
seraient plus effrayans que graves. Alors
il fit ce que je viens de faire, et en quel
ques secondes l'accès s'étant calmé, toute
la prescription de ce singulier docteur fut
de laisser dormir la fillette tout le temjs
qu'elle voudrait.
— Hum! fit Mme d^ la Coccnicrie d'un
accent de médiocre approbation.
— Inutile d'ajouter, «antinua le magis
trat, qu'il me fut impossible de faire accep
ter à Monsieur le médecin aucun honorai
re, — vous en auriez lait autant que moi,
répondait-il à toutes mes instances. Cepen
dant comme je persistais àlui vouloir don
ner une marque de ma reconnaissance :
— Eh bien ! me dit-il, prouvez-la-moi en
me jugeant moins sévèrement, et veuillez
croire que j'ai eu mes raisons quand, avec
mon biniou, je suis venu annoncer à Mme
votre sœur 'la mort de son fils, le cheva
lier.
— Et tout oola, demanda la centenaire,'
ne vous a pas donné à penser?... Vous
n'êtes pas sans savoir que cM homme a
unej'éputatlon de sorcellerie?
; t - Dans tous les cas, dit M, de Lambilly,
c'est de la sorcellerie bienfaisante.
. — Mais voyons, poursuivit vive nient
Mme de la Cocquerie, est-ce que faire des
grimaees et souffler sur l'estomac, vous
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