Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-11-19
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 novembre 1864 19 novembre 1864
Description : 1864/11/19 (Numéro 324). 1864/11/19 (Numéro 324).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
IBONNEHENS DES DÉPARTEMENS.
TROTS MOIS...,v 16 FR.
SIX MOIS.. 32 FR.
UN AN.............. 64 FR.
pocb les pays étrangers , voir la tableau
•' publié les 5 . et 20 de chaque mois.
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JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
B! Le mode d'abonnement le pins simple est l'envol d'un bon de postiTou d'an effet |
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■ABOIÏIÏEJIENS DE PARIS.
TROIS MOIS .
SIX MOIS....
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... 13 FR.
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UN NUMÉRO 20 CENTIMES,
Les lettres-ou envois d'argent non affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
Les abonnemens datent des et
de chaque lhois.
PARIS, 18 NOVEMBRE.
• On se souvient des paroles prononcées
par le général de La Marmora dans une
des dernières séances de la Chambre des
députés de Turin, au sujet des bandes
' dans le Frioul.
Le gouvernement italien ne s'en est pas
tenu aux paroles : par un acte d'énergie
qu'on ne saurait trop louer, il a donné le
démenti le plus catégorique à ce*x qui
l'accusaient de complicité dans ces tenta
tives insensées. Après de nombreux aver-
tissemens qui sont restés stériles, après
avoir fait vainement exercer sur les fron
tières une surveillance rigoureuse pour
empêcher la sortie des corps-francs, le
gouvernement italien a fini par employer
la force : il a fait désarmer les récalci-
trans et la justice est saisie. Suivant la Ga
zette golino, entre les troupes royales et les
volontaires, un combat*où le sang a mal
heureusement coulé.
On doit espérer maintenant que le par
ti révolutionnaire renoncera au projet de
substituer son action à celle du gouverne
ment régulier.
La Chambre des députés du Reiclisrath
autrichien a résolu de répondre, par une
Adresse, au discours du. trône. A une
' majorité de 98 voix contre' 79 de l'op
position, la Chambre a nommé une com
mission de douze membres qui rédi
gera l'adresse. La majorité se compose du
centre ministériel et des députés.transyl
vaniens.
. La gauche libéralodela Chambre a formu
lé son - programme qui porte sur les points
suivans: demander des garanties pour que
le Reichsrath restreint soit réuni régu
lièrement chaque année ; exprimer le
vœu que la Diète hongroise soit conve-
quée le plus promptonrent possible; de
mander que la vie constitutionnelle soit
étendue aux provinces vénitiennes; dé
sapprouver l'alliance prussienne comme
stérile pour l'Autriche; insister sur la
nécessité de rétablir l'équilibre dans les
finances;. demander la réduction de l'ar
mée, la présentation .d'un projet de loi sur
. la responsabilité ministérielle; blâmer la
-marche d«s négociations dans la question
duZollverein; enfin, exprimer un vœu en
faveur du règlement prochain des affaires
confessionnelles.
Le 'ministre des finances d'Autriche, M.
de Plener, a soumisau Refchsrath le bud
get* pour 1863, qui présente un découvert
de 30 millions de florins (75 millions de
francs). Le minisire compte couvrir ce dé
ficit soit par les 18 millions de florins que
doivent payer les duchés pour frais de
guerre, soit par les sommés résultant des.
récentes mesures-financières.
Les autorités anglaises déploient une sé
vérité efficace contre les agens recruteurs
du gouvernement fédéral des Etats-Unis.
Plusieurs de ces agens ont été arrêtes ces
jours-ci à Liverpool et dans quelques vil
les d'Irlande,,
Edouard Simon.
' . Le bilan hebdomadaire de la banque d'An
gleterre donne les résultats suivans :
■ Augmentation : Compte du Trésor, 581,532 li
vres sterling; encaisse métallique, 205,085 li
vres sterling; réserve des billets 386,040 livres
sterling. -
. Diminution : Comptes particuliers, 12^21 ftli
vres sterling.; portefeuille, 201,053 liv. sterling
jCe Glascow a apporté 000,000 dollarset leNew
York 543,200 dollars. .
Copenhague, 17 novembre.
Trois proclamations royales viennent d'être
publiées :
La première relève les liabitans des territoi
res cédés de leur mment de fidélité.
Dans la deuxième, le roi leur adresse ses
adieux. .
La troisième est destinée aux Danois restés
fidèles. La perte,1a plus pénible, dit ,1a procla
mation, est la séparation des Sleswigois. qui
sont attachés an Danemark par la commu
nauté de sentimens et de langage. Nous avons
perdu beaucoup, mais non pas l'espoir. L'a
venir appartient à ceux qui ont la. volonté
forte.
Francfort, 17 novembre.
La Gazette des Postes publie un télégramme
de Vienne, annonçant que le major-général
Krismanic a été envoyé dans le Frioul avec des
renforts.
Vienne, 17-novembre.
Chambre des députés. -r- Le ministre des finan
ces, M. de Plener,
pour ' """ "
........ ' ffa l„
Les AHNONCESjont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des -Victolres, a $40
, (place de la Bourse). T2
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Londres, 17 novembre, 0 heures du soir.
Consolidés anglais, 89 1/2.
L de Plener, présente le projet de budget
1865. Le chiffre des recettes est évalué à
518 millioms de-florins, et celui des dépenses à
548 millions. Le déficit sera couvert soit par
les 18 millions que doivent payer les duchés
peur frais de guerre, soit par les sommes ré
sultant de la dernière opération de crédit.
Une interpellation est adressée au gouverne
ment pour savoir s'il a l'intention de présenter
un projet dé loi relatif à la responsabilité mi
nistérielle. . , - •< .
M. de Schmerling promet de répondre pro
chainement.
Tries te, 18 novembre.
Le paquebot du Levant apporte le message
du roi des Hellènes. S. M. remercié l'assemblée
d'avoir acheté la Constitution et fixe un jour
pour la prestation du serinent. Le message
ayant été publié avant d'être lu à l'assemblée,
l'opposition â proposé, pour ce fait, un-vote de
blilme contre le ministère. La conduite du mi
nistère a'ëté approuvée "par 177 voix contre 118.
Turin, 17 ribvembrer
Chambre des députés. — M. Mosca, rapporteur
de la commission, résume la discussion gêné-
nérale et soutient "le projèt de transfert de
la capitale. Il dit que l'Empereur des fran
çais a déjà une fois déclaré qu'il ne considé
rait nullement Rome comme ' fine proprié
té de main-morte du monde catholique et à ce
titre ouverte à l'intervention des ' puissances
catholiques. L'orateur interprète la lettre im
périale du 31 mai, à M. Thouvenel, dans un
sens favorable à l'émancipation des Romains.
M. Cri.-pi développe l'amendement, contraire
au projèt, présenté par lui, auquel ont adhéré
22 députés.
M. Mancini présente un projet,.pour l'aboli
tion de la peine de mort.
Le général Délia RoVère, ex-mlnistre de la
guerre, vient de mourir.
. Turin, 18 novembre.
. La municipalité de Florence a décidé d'a
vancer au gouvèrnément l'impôt foncier pour
1865:
La Gazette officielle de Venise confirmera nou
velle de l'explosion d'une mine sous le pont
du "chemin de fer,"suf'.la Brenta, prèi de l'a-;
tloùe, en attribuant ce" fait à des motifs politi
ques.
Bordeaux, 18" novembre.
Le Béarn, des messageries impériales,-venant
du Brésil èt de Lisbonne, a mouillé, ce matin'
à quatre heures et dèmie> à Pauillac.
. Madrid, 17 novembre.
Le vapeur Isabelle, venant de là Havane, est
arrivé hier à Cadix; il apporte des nouvelles v
de' San-Doming-o du 25 octobre. Les commis
saires des insurgés qui étaient venus pour sol
liciter des conditions; pour un arrangement
n'avaient pas reparu.. - ( Hmas-Butlier.)
bâter la discussion.
Le général Pinelli parle contre la conven
tion. U'engage le gouvernemen t à faire des dé
marchés pour forcer l'Autriche à évacuer la
Vénétie,par suite du principe de non interven
tion. L'orateur soutient ensuite que Florence ;
est mal situé au point de vue militaire. ;
Le général de La Marmora repousse; énergi- !
quémenf la proposition du général Pinelli, qui
équivaudrait à uno déclaration de guerre.
M. Laporta demande ce qu'il y a de fondé
dans les bruits rapportés par les journaux
étrangers au sujet d'une note du gouverne
ment français, en réponse à la note du géné
ral de La. Marmora.
Le président du conseil refuse de répondre
à cette question.
Quatre, députés de la gauche prennent suc
cessivement la parole contre la convention.
La Gazette officielle annonce que plusieurs
municipalités, et «ntre autres celles d'Ancône,
Livourne et Capoue, ont offerte d'avancer au
gouvernement l'impôt foncier de 18C3.
Emprunt-italien 65.35. ( Huvas-Bu
(Huvas-Bullier.)
COURS D£ LA BOURSE.
cours DH CLOTCR* le 17 le 18 HABSSB,
64.80
64.85
92 25
91.75
3 0/0aucompf.
—Pin du mois,
* l/l àncompt.
—Fia dujnoig.
65.10
65.05
92 40
; » , »
30
20
15
■ #
BiJMl
» ))
U »
» »
» »
Voici
le résultat du scrutin qui a eu
ieu les 13 et 14 novembre dans la l ro cir
conscription du département de la^ Marne,
à l'effet d'élire un membre du Corps Lé
gislatif, en remplacement dé M. Haudos,
décédé.
Electeurs inscrits, 35.792
Votans, 29.346
Majorité absolue, 14.674
M. Duguet, candidat du gouvernement,
a obtenu 14,68!) suffrages.
M. Goëry, 9,212 ;
M. Jean Bertrand, 5,248
M. Deconvenance 121
Bulletins nuls - 76
M. Duguet, ayant obtenu la majorité ab
solue des suffrages, a été proclarné député.
Voici la seule dépêche qui nous arrive
ce. soir:
Turin, 18 novembre.
Chambre des députés. — La Chambre décide
qu'il sera tenu deux séances par jour afin do
. Le gouvernement égyptien vient de faire
émettre sur la place de Londres un nou
vel emprunt de 5 millions sterling- {ilï.
millions:de francs).
Les circonstances qui déterminent cet
appel au crédit se rattachent principale
ment au développement de la eulture co
ta arrière et aux dépenses d'outillage que
cette culture a rendues nécessaires.
On sait que, de temps immémorial, on
supplée en Egypte à. la disette des bras
par l'emploi le plus vaste de la force'ani
male; la" culture du coton exige beau
coup d'eau, et cette eau ne pouvait être
obtenue, dans les anciens usages du
pays, qu'au moyen de machines très pri
mitives mues par un nombre immense
de bœufs/ La terrible épizootie qui vint
frapper la race bovine au inoment où elle
paraissait plus que jamais indispensable,
a tourné cependant à l'avantago durable
de l'Egypte. . .
En, effet, dans Un moment où lés cotons
atteignaient un prix fort élevé, où tous les
cultivateurs, le vice-roi à.leur tête, appli
quaient tous leurs efforts à la multiplica
tion de ce textile, il fallait à tout prix se
procurer les moyens les plus économiques
et les plus prompts d'ensemencer et d'ar
roser les terres ; de là cette énorme et ra
pide importation de machines et de char
bons qui, depuis une année, a pour ainsi
dire transformé la physionomie du sol
égyptien. Peu de pays dans le monde pré r
v sentent aujourd'hui un spectacle pareil
> à celui des bords du Nil, couverts d'une
' multitude d'usinés à. vapeur qui élèvent
leurs cheminées dans les airs. On : peut
doûôaffirmef querépizootiea-fait fiaire
à l'Egypte, dans l'application de la vapeur
"à la eulture et à l'irrigation, des progrès,
que, dans les circonstances ordinaires
elle aurait mis dix ans à réaliser.
L'Egypte, éprouvée d'ailleurs par d'au
tres causes, par exemple les inondations
du. Nil et les réparations coûteuses qu'el
les ont rendues nécessaires, s'est donc
trouvée, dans ces dernières années, débi
trice de l'Europe au point de vue de l'os-;
tillage et des autres dépenses afférentes à,
ses travaux publics, tandis qu'en même,
temps elle devenait créancière par la
vente de ses cotons. Nous avons publié le;
.mois dernier, sur ce sujet, des chiffres,
instructifs.
Mais l'année courante, pour laquelle on"
redoutait une très forte exportation de;
numéraire en paiement des cotons, n'exi
gera, au contraire, qu'une somme infé-"
rieura à côlle de l'année dernière, quoique"
la récolte du coton dépasse d'au moins un
quart la récolté de 1863. y
C'est qu'à l'importation des machines et r
du charbon, l'Egypte se . voit obligéo de
joindre des importations de-grains pour ;
suppléer au déficit que lui font éprouver,
soit la médiocrité 'des récoltes, : soit la_
transtormation des cultures de céréales
èn cultures,de coton. *
Le nouvel emprunt a donc pour but
d'acquitter la dette flottante que le gou-
■yernement égyptien a momentanément
contractée envers l'Europe; par consé
quent il ne donnera lieu à' aucune expor
tation d'espèces. Ce p'est pas la seule râisoh
pour laquelle il sera bien accueilli par le
public européen.
Les garanties les. plus sériouses accom
pagnent cette nouvelle émission de titres.
Indépendamment des revenus généraux de
l'Egypte , ceux de trois provinces sont
spécialement affectés à la garantie de l'em
prunt, entre autres les revenus de la pro
vince de Ducalié, qui produit les plus for-
les quantités et les plus belles qualités de
coton.
L'émission estfaite au cours de'93 0/0,
avec intérêt annuel de" 0/0, jouissance du
1" octobre; à ce taux c'est un placement
d'autant plus'sûr'que le premier emprunt,
négoc'ié il.y a trois ans, et qui avait atteint^
le pair, un an après son émission, n'est
pas deseendu au-dessous de 94 au-plus
fort de la crise, alors que le nouvel eni-f
prunt ,de .5 millions sterling était déjà cen-î
nu "du public anglais;Il n'eit douteux'pour
personne que celui- ci ne réponde avec ,em-
pressementà l'appel du vice-roi d'Egypte,
et plus d'un capitaliste français regrettera
que les titres égyptiens'nR soient pas na
turalisés sur notre marché.
L'apparition de l'emprunt égyptien a été
marquée par:une innovation quelles Coii-
tractans de l'emprunt, MM. Priihling et
Gosclien, ont imposée aux habitudes invé-
térées-de la place-de Londres; la répartition'
des souscriptions, si elles dépassent Je ca-"
pital demandé , s'effectuera au prorata.
Jusqu'à présent Yalloiement se faisait au
bon plaisir des contractons , ~ non *sans
exciter souvent les réclamations les plus
vives et les plus légitimes. On reconnaît
dans cette, mesure, toute nouvelle pour
la banque anglaise, l'esprit de justice
et le sain jugement financier de M. Gos-
chen, l'honorable représentant de là Cité
de Londres au Parlement .britannique.
Auguste Vitd.
On écrit de Caracas, le 27 octobre, au
Moniteur :
« Les élections à la présidence, qui devaient
avoir lieu au commencement de ce mois, ont;
été remisés à une autre époque. On pense que
c'est dans le but de donner au général Falcon
le temps de s'entendre avec les Etats voisins,
pour rétablir le centralisme au Venezuela.
» Lo général Trias vient de changer encore"
une fois ses - ministres, à l'exception du géné-'
ral Ochoa.
» La général Urbina a envahi le territoire"
de l'Equateur à la tête quelques centaines de,
mercenaires, mais il n'a rencontré aucun ap-*-
pui de la part des populations, et l'on pense,
qull ne tardera pas à renoncer à son entre- ",
prise. Les autres l'actl eux n'ont pas eu plus de!I
succès, et l'on peut présager que les troubles I
- \
On a écouté aujourd'hui avec beaucou^d-at»,
tention lo discours de M. liât ta zzi.-Les Piémiïn--
tais qui parlent en faveur de la convention
sont écoutés avec beaucoup plus d'attention et
de bienveillance que les autres orateurs.- 11
estrvrai qu'en faveur de M. lîattazzi il y avait
aussi cette incontestable habileté oratoire qui
est faite pour lui concilier toujours: l'attention
de n'importe quelle assemblée.
Son discours, concis, clair et pratique, est à
coup sûr un de ceux qui exerceront une gran
de influence sur le vote. En cette occasion,
l'ancien président du conseil s'est séparé de la
plupart de ses amis politiques, mais il a établi
définitivement un accord avec la majorité de
la Chambre.
Il est à souhaiter que le vote du projet de
loi ait lieu demain. Cependant il y a une
masse d'ordres du jour et d'amendemens qu'on
veut développer à tout prix, et cela pourra re
tarder d'un jour le vote.
Les orateurs qui n'ont pu parler dans la dis
cussion générale se sont fait inscrire pour par
ler sur les articles, de manière qu'il est assez
probable que le vote sera retardé d'un jour ou
deux. •
Uuant au résultat, il est loin d'être douteux.
Plus des trois quarts des députés approuve-
de loi. I.nrrmtVin
4 ttppiyuvy*
succès, et l'on peut présager que les troubles I r ? n f ,i e v P r - 0J j' de loi. Lorcqu'on pense qua
qui agitent en ce moment cette république se "j c est 1 avis d^o ^tout le monde, que ce projet
termineront d'une manière favorable pour le 'I de 101 f!onno
riv/n'l /I P " M —
président Garcia Moreno. »
, ^ ™ projet
satisfaction aux vœux de {tou
te l'Italie, on s'étonne du temps que l'on a
employé à une discussion qui pouvait se ter
miner "beaucoup plus rapidement.
M. Sella, le ministre des finances, a pris au-
î'Kllî 1/ï n
MADAGASCAR
La malle française partie de la Réunion le
18 octobre a apporté dés lettres de Tananarive,
la capitale de Madagascar, du li) septembre ;
et ces lettres, chose inouïe, maintenaient de.
la façon la plus affirmative le fait si extraor
dinaire de l'existence du roi Radama.
. D'un autre côté, l'un des-résidons les plus. ^,,.-0^,;^-
honorables deTamatave avait écrit à la Réu-. i; P pri f-i ( 'p/tlpi'Fnfnnp 1 0
nion qu'une personne qui a toute sa conliance rpet „ fmif • . ,, ,,
avait vu le roi. Si étrange, si invraisemblable nrit rte qaf riflr-c - ft -
que puisse paraître cette nouvelle, nous devons E j ,» Brpspi-n pnwîvl
dire qu'elle provient des meilleures sources. rp nnu _ ...j L presse au mimstè-
- es lettrps de Tanaharivo nortfnt re, pour lui notifier qu elle se charge d avancer
mires, au îananamt porieni. p 0 ur le compte de sesadi-ninic.trv£ô
t uwo uuuut>o&) u prib au-
jourd'hui'la parole pour rappeler au Parle
ment qu'il a déposé depuis quelques jours des
projets d'une grande importancé sur lesquels
il faut voter à tout prix et le plus tôt possible.
Cet avertissement a-produit un certain effet.
La'Chambre ne; se refusera pas il.prendre en
sérieuse considération la position financière
_ . e.P
Du reste, le» ieures ue îanananvep
que les envoyés malgaches, revenus d'Europe,
n'étai#nt pas encore arrivés dans la capitale,
. et que rien n'avait transpiré au sujet des'ré
clamations du gouvernement français dont ils
étaient porteurs. Ainsi se trouvent confirmée
les renseignemens sur Madagascar que nous
avions donnés sur ce point, il y a quelques
jours. L. boniface.
Nouvelles de l'Extérieur.
-ITALIE.
(Correspondance particulière du' Constitutionnel.)
Turin, 16 novembre.
Nous voilik enfin à la clôture de la discus
sion générale sur-le-projet de loi du transfert
de la capitale. 11 était bien temps ! C'est .au
jourd'hui le neuvième jour que ce débat du
rait.
Dans ces dernières séances, nous avons eu
quelques discours remarquables dont je n'ai
pas besoin de vous envoyer l'analyse, puisque
vous l'aurez déjà reçue. Je vous citerai en pre
mière ligne les paroles franches et loyales du
président du conseil : il a parlé en militaire
plutôt qu'en diplomate, comme il a éu le soin
de le dire lui-même, et son discours est cer
tainement celui qui aura le plus d'influence
sur les délibérations de la Chambre.
1 11 y a beaucoup de personnages en Italie,
qui, comme le général La Marmora, ont éprou
vé, au premier abord, de la répugnance pour
•le traité du lo septembre, puis ont reconnu
que ce traité assurait -pour toujours l'avonir"
de la Péninsule. Seulement, ceux qui ont le
courayede déclarer tout. haut, comme le géné
ral de La Marmora, qu ils se sont trompés,"
sont bien rares.
Jtf. Lanza, miuistre de 1 intérieur, quia parlé
hier à son tour pour compléter les déclarations
du général La Marmora. a eu soin de déclarer,-
comme le président du conseil, qu'il exprimait
son opinion de député, et non pas les idées du
ministère, lin effet, les idées exprimées hier k-,
la Chairftire par Je onuistre de l'intérieur ont !
été discutées ce matin à un coustiil extraordi
naire de ministres qui s'est tenu squs la pré-
RÎflrtnrA An rni
A . - yiiuigu \a av dilUOl
pour le compte de ses administrés,;l'imp6tf6n-
cier demandé par M. Sella, sur l'année 1865.
Ce qui serait grave pour des individus-est
facile pour un Corps moral anss'i riche qûë la
ville de Brescia, et elle s'empresse de ménager
à la fois les intérêts de l'Etat et.cénx des con
tribuables. ^
Les nouvelles du Frioul constatent que
les bandes insurrectionnelles ne sont pas
complètement détruites. Les autorités autri
chiennes ont proclamé l'état de siège dans les
localités
ou ifîs bandes se sont montrées. La
Gazette officielle de Venise, arrivée ce matin,
' publiait.la notifleation du général Krismanic,
relative à ce régime exceptionnel, amato.
La Gazette officielle de Venise publie le
ment suivant • F Je
docu-
sidence du roi.
Les membres du cabinet se sont
après ce conseil dans l'accord
séparés
plus parfait.
.Notification . —Bes bandes armées qui osent trou»
bler la tranquillité publique étant apparues d«n«
divers districts des montagnes d
' ' landant dos troi
s susdits districts, j'ai été chargé,
le" commandant de l'armée, gé-
U chflvalîoï» ri»
cTassi-
révolte,
c-—■ «t* ruuui, moi,
soussigné, commandant dos troupes 11. RR. sta
tionnées dans lés susdits districts î'oî •
par S. Esc. M. le" commai
n'éral d'artillerie, chevalier de Benedek
niiter toute" par icipation active à la ,
ainsi que tout ce qui tend à augmenter les ban
des insurgées ou à leur venir on aide, à'un ci-ima
-contre la force armée;de l'Etat, et de livrer les
coupables aux tribunaux militaires en proclamant,
comme ,par la présente je proclame, le jugement
sommaire pour tous les crimes susdits.
En conséquence, sera condamné à inort, non-
seulement tout individu faisant partie des bandes
armées, mais aussi -nn»pAV.~../> — - - •
—x, v**? uca uaiiaea
armées, mais aussi quiconque en enrôlera d'au
tres pour les dites bandes, dénoncera le déplace
ment et les mouvement des troupes impériales
royales, ou fourniraauxdita malfaiteurs des vivres,
des girmes. des munitions, leur prêtera en général
aide et secours, et quiconque entrera eh accord
avec cés bandes pour les iavoriser ou nuire aux
ttûupes'impèiiales royales.
Je l'a s en outre savoir : -
I. Que tous les fonctionnaires et les patrouilles
ont ordre de faire feu contre toute personne qui,
à leur qui vive! ne s'arrêtera pas immédiatement,
et qui, au contraire, ten'era de fuir.
II. Que, par disposition çte S. Kxc. M. le comman
dant de 1 armée, 1« peiné db mort sera remise à
tout coupable, complice de
rébellion, ou ayam
Feuillelon du Constilulii nnol, 19 nov.
LA FORÊT DE B0HDY
JEP0QDE DE LA RÉGENCE.
Quatrième partie.
XV.
CARTOUCHE EST EN MYTHE.
-. En miconlrant le Rôgent chez sa fille,
J'abbé de Livry .ne montra ni surprise ni
'embarras.
— Monseigneur, dit-il, j'arrive du Pa-
3ais-Royal. J'avais uno importante com
munication à vous l'aire ; on m'a dit que
. j'avais chance de vous rencontrer ici. J'ai
. pris sur moi de vous y poursuivre. J'ose
espérer que Voire Altesse, aussi bien qpe
Mme l'abbesse, voudra bien excuser l'irré
gularité de mon procédé.
— Votre llévérence, dit Mme de Chelles,
est toujours ici la bienvenue. Suis-je du
trop dans ta conversaliou que vous avez
'.désirée avec mon père?
—- Loin de IJi, Madame, j'ai sur la cons
cience une malheureuse négociation où je
me suis entremis; c'est .uno occasion toute
faite de la liquider incideniment.
— Eh bien! Monsieur, de quoi s'a^it-il?
«-Jemanda le prince avec sécheresse.
— Monseigneur, répondit l'abbé, Votre
Altesse sait, peut-être, qu'avant-bier, aux
obsèques de Mme de Maintenon, s'est mon-
ti-6 le fantôme par lequel nous avons l'un
et l'autre été obsédés;, mais il avait modi
fié son altitude. Go n'était plus un homme
rie l'autre monde ; s'inscrii'ant en faux
contre la généreuse sépulture dont Mme
dp. Chelles a bien voulu le mettre en pos
session, il était le chevalier de Liliers-en
chair et en os et auprès de Mme de Liliers
mère du véritable et qui était là présente,
il a, sous une lormé romanesque^ intro
duit une nouvelle intrigue avec le dessein
bien évident da se faire reconnaître pat*
elle pour son fils, '
.— Tout cela m'est connu, dit le Régent
ù'yn ion assez dédaigneux. I
— je m'en (ioutais, Monseigneur.: dana j
une réunion où beaucoup do regrets du
passé qui toujours des mécontente-
mens du présent avaient dû se
rendez-vous, prudemment Votre
La présente disposition entrera en vigueur à
partir de sa publication dans tout l'arrondis
sement occupé- par les troupes sous moi ordres,
c'est-à-dire dans les distncUdo : isacile, Pordenone.
donner
Altesse
yeux et
ne pouvait manquer d'avoir des
des oreilles....
— Mais vous-même, Monsieur l'abbé
dit Mme de Ghelies, vous avez donc aussi
une police, pour avoir été ainsi informé
—Moi, Madame* j'étais là de ma person
ne; leJendémain delà mort de Louis XIV
votre auguste père et moi nous som-
mes.rencontrés chez sa veu vo., venant lui
présenter nos.complimens de condoléance
M. .le Régent a pu s'en tenir là; moi, ebé
lif, jusqu'à la dernière extrémité, j'avais
le devoir du respect et du souvenir.
Lo prince recevait là en passant un ho
rion,, prélude de tous ceux que lui -prépa
rait l'habileté incomparable du visiteur.
Lui-même, jon s'en souvient, s'était repro
ché d'avoir manqué à une convenance en
ne se faisant pas au moins représenter à
la cérémonie - de Saint-Cyr. Il puûdonc
prendre pour une leçon les paroles de
l'abbé, ca qui lui fit dire avec une amertu
me marquée :
— Parbleu, Monsieur, puisque v.ous
étiez là si poncluellement lidèle, yous sau
rez peut-être' m'apprendre quoi était au
juste ce jeune moine portant-l'luibit de vo
tre ordre, qui se charp-ea do cautionner
à Mme de Liliers l'existence do son flls.
.— Je le puis d'autant mieux, répondit
l'abbé, qui, avec l'air d'être venu se jeter
dans un guêpier, avait tout son thème pré
paré pour en gortir complètement blanchi,
que si Votre Altesse a trouvé digne d'at
tention l'intervention de ce jeune reli-
gi&U¥; à plus forte raison elle était faite
pour me préoccuper. Mon premier soin,
pourtant, fat do cUprpher, à joindre ce
joiieur dp gobelets, qui, de 13, vip alp. mort
et do la mort à la vie, circule h son aise
comme sur une grande route, mais im
possible de lui parler : puisqu'un sortir de
la chapelle, il se jeta sur un chcvql que
lui tenait un homme de mauvaise mine
et partit au galop. Quant au jeune moine,
lorsque je l'abordai et lui demandai à quel
couvent il appariait, il me rit au nez et
me répondit qu'il était du cquverçt dps
Jlomamichels.
Qu'est-ce que c'est que cet ordre-là?
njenf^ijdt), curieusement Mme do Chelles.
^ de jjje jfiiift pixii.-nnjffle.cette, question,
et e'cel seulement pp fff^fprrnafjt de
droite et de gaucho que j'ai .fini par d'épflïi-
vrir mift InnwnA I oc I a»
— Comment! s'écria le Régent, ,ce jeune
moine serait un. voleur ?
— Mieux que cela, Monseigneur, ce se
rait un voleur portant le plus grand nom
de son art. Lo trop célèbre Cartouche a,
dit-on, un jeune lïère si poupin et si dé
licatement constitué; qu'il n'est, connu que
sous le nom de Louison, le féminin de son
nom de,Louis; ce serait, à ce qu'il paraî
trait,eettq contrefaçon "de jeune fille ayant
pour la circonstance endossé le froc d'un-
Augustin quim'aiirait jâit l'étrange répon
se que je viens de rapporter à Votre Al
tesse.
' — Mais alors, fit le Régent d'un ton
d'incrédulité, cé monsieur du fantôme serait
donc affilié à la bande de Cartouche ?
— Je ne l'aturmepas, Monseigneur,mes
données à tfet.égard ne sont point préci
ses; mais, par exemple, ce que je sais perti
nemment, c'est qu'il est, sinon ,1e chef,
au moins un personnage très considérable
dans la dangereuse association 'des Faux-
sauniers.
'—Mais cela, demanda le prince, d'un
ton inquisitorial, comment l'avez-vous ap
pris?.
vrir que, dans la langue: parlée par Jeg for-
2 sur les guleies, les Itomamichels vou-
Iaisnt4}i$ j,os voleurs'et malfaiteurs de
—"Commoiit? voua êtes avec luiencon^
fidenco? Je m'en doutais un peu.
— Hier soir, 'reprit le prodigieux joû-
teur sans s'émouvoir de l'insinuation, j'é
tais dans mon cabinet, pensant justement
à.toutes les étrangetés qui ne cessent do so
grouper autour du personnage, lorsque
l'fli} vitit m'annoncerle chevalier de Liliers !
Je trouvai cela audacieux. Cetimposteup
s'était antérieurement mis en rapport avec
pipi, m^is sous forme 4'appàrition pt avec
ijn eptoufage de cirgonstançeg très adj-qi-
temént ménagées pour lîtire croire à sa
qualité d'être extra-humain ; mais arriver
Gheg moi en visite et s'y faire annoncer
carrément sous "son nom d'emprunt, cola,
vraiment, passait la mesure.
— Et vous ne l'avez pas fait immédiate
ment appréhender? s'écria le Régent.
— Outre qu'il était mon hôte. c l edt éfé
un excellent* moyen de ne lâén savoir, Je
le reçus an contraire avec une politesse
froide et.l'engageai à s'expliquer. «Mon-
» sieur l'abbé, me dit-il, je suis le flls .de la
» pillon; c'est assez vous faire comprendre
BQfWgufli j.e me suis r&olu à être .un_au-
trè; la Providepce, du reste, m'a.con-
» vlé îi me métamorphosor en m'accor- -■
dant cette merveilleuse ressemblance
(£ui me permettra de secouer les vile
nies du bourbier natal. J'avais d'abord j
» pensé à me tuer, mais c'était quitter Jà-
» cliement la partie. "Mort pour les autres,
» au moyen d'un substitut que j'aj défi-
» guré et,revêtu do mes habits, je'me suis
n- remis au monde sous une autre forme.
# Je-Suis comme les peintres, j'ai mase-
» conde manière, a
— Il a de l'esprit, ce drôle, ne put s'em
pêcher de rema-quer le prince, ,
-*,Sans aucun doute, Monseigneur,et il
faqt .ajouter un esprit remarquablement
cultivé, car toutes les illusions'dont il
nous a laits dupes, supposent dans les
sciences naturelles les connaissances les
plus avancées. Ainsi Kunckel, ehimjste
allemand, w jit a pein do découvrir un
curieux combustible auquel ii donne le
nom de Phosphore et qui a la propriété
d'être lumineux dans l'obscurité, et déjà
celte conquête de la science est connue du
jeune adepte : il a dû s'en servir pour
donner à ses apparitions cette apparence
de rayonnement surhumain qui les ren
dait si prestigieuses.
La curiosité de Philippe d'Orléans était
trop excitée, par ailleurs, pour qu'il se
laissât entraîner à demander plus de dé
tails sqr le fait scientifique que lui révé-
: lait l'abbé; dans un-autre moment, habile
cliitnistq comme il l'était, cette nouveauté
n'prif mnnrrurt rï n ..-w-
fillette devant qui l'on no peut parler.
— Cela étant, Monseigneur, ce jeune
homme dit qu'il s'est renseigné sur la vie
A n i -
adroites invention®
que l'abbé était venu l'aire miroHGr (levant
son esprit, nous avons eu affaire à un jon*
gleur-très habile, et,-par là îaême,.d'au-
.tant plus ^pgeyep^. Mais où veut-il en
yenip ? pourquoi justement une sorte de
luttp éntaméP wc mai'f, No pouvait-il
dans le roy^uipe trouver c^uelqu'autre cré
dulité où adresser ses sortilèges ? Il devait
bien savoir qu'en s'en prenant à molyde-
toute façon il aurait affaire à forte partie.
r» Monseigneur, dit l'abbé, je suis em
barrassé pour vous répondre.
~ Cela ne m'étonne pas, dit finement le
prince, paraissant reprendre sqa duute.
. —Pas pour pe qui irjû oonoerne, reprit
M. de Wvry, mais a cause de Votçe Altesse
et de la présence do Madame ; votre ad
versaire, puisque vous lui faites l'honneur
de llaccepter sur ce pied, formule crûment
contrôle Régent de Franco des acausa-
tiap dç,^oau^léyse iiflmoraUté. •
. STêst-ce qne cola? répondit Philippe
d'Qrléiins, -je , dirai comme-Tartuffe : On
sait bion què je ne vaux fien,mâis ma fille
me connait'et in'aime ainsi;. d'ailieurs utie
abbesse est une matrone t ce ças une
Ah! il dit cola, fttle Régent d'un ton
négligé; mats vous-même. Monsieur l'ab
bé, vous m'avez insinué, il. me "semble*,
quelque chose d'approchant.
— C'est vrai, Monseigneur, njals mol
j'ai le do,voir d'être évangélique ; quand la
clameur publique vous poursuivait, je n'ai
pas, pour ijie venger, crié avec los autres
à l'empoisonneur ; vous avez bien voulu
vous en souvenir et m'en remercier.
,rr- Eh bien ! oui, mais on. se ravise, et,
comme on dit, l'ocça§ion lait lu^irron.
—s L'offre do m'associer à un étourdi,
espiérant, avec une troupe de contreban
diers, faire échec à votre gouvernement,
Votre Altesse appelle celaj une? ocostsiori !
dit l'abbé en haussant les épaules.
— ' alors, Ût dédaigneusement le
prince, c'est là le but.avoué ? . •
Oui, Monseigneur, et, à énteodrQ
audacieux rêveur, déjà sous votif.
. , ■ .u.-'v-'o trÔDO
fegenti§i, U aurait muiô -;^ iondémenti u
dit que dans sea ^ms les Faux-sauniers
sont uow^us autre jchose que des frau
deurs de sel; que dans, la forêt de Bondy
il n'a tenu à rien qu'il ne fût maître de vo
tre personne ; qu'il à mystifié l'abbé Du
bois comme un laquais, menaçant de Té-
touiïfer sous les notaires, en attendant qu'il
le fasse périr sous le bâton, il dit encore
que,pendant une-semaine, il aoccupé Paris
de son apparition chez Mme de Berry; que
Jusque dans votre famille il a établi des
•intelligences ; que quand il lui plaira, en
troublant l'esprit et le cœur des plus chers
objets de votre affection, il aura sa revan
che de sa mère séduite et tombée aux der
nières limites de la honte; que sais-je en
fin, pour mettre le feu à sa mine, il no
lui fallait plus qu'une mèche incendiaire,
et, tout naïvement il venait me demander
de la lui fournir, bien convaincu qu'ayant
eu aussi à nae plaindre de Votre AItesse ?
je garnis trop heureux de devenir l'associe
de ses vengeances. ,
— Mais qu'entend-il, demanda le Ré
gent, par cette mèche incendiaire ?
S'étant donné pour but de- fairo dans
l'esprit (Ifli ^'(irléans une confu
sion inextricable, son terrible adversaire
devait tantôt lui donuer des mensonges 1
pour des -vérités, tantôt des vérités-pourdes
mensonges. Là, se dénonçant lui-môme et
pourvoyant ainsi au côté le pins considé
rable de la suspicion qui ; pssait sur lui ;
—.Ali ! voilà, Monseigneur, dit-il, Votre
Altesse a-t-ello eu connaissance des bruits
qui ont couru à. la mort du feu roi ?
— Mais, il. en a couru de plus d'une es
pèce. , •
— Sans doute; mais il y en eut un qui
me fut partjoulier. Sachant la bienveil
lance prolongée dont m'avait honoré votre
glorieux oncle, on prétendit qu 'avant àe
jnourir il m'avait tait remettre un acte de
dernière volonté pouvant contrarier vos
prétentions à la llégenoe. La créance à ce
dépôt a même été si loin que, par plus d'u
ne lettre anonyme, j'ai été sommé, sous
mQn&CQ de mort, de produire ce prétendu
testament. ;
— Non., dit le prince, je n'ai rien su de
tout cela. • '
. Et c'était vrai : jamais, d^s Fempresse-
ment de Pubois au'^ ar roystère que
laisaient s,upp^ er i es papiers enlevés à, la
Guausser^^ p ar (j e L, av al, il n'en était
y er L*û a soupçonner Je.caractère précis quo
'leur assignait en ce moment M. de Livry.
Mais celui-ci, par la plus adroite des in
discrétions, en ayant l'air de dissiper une
brume, Allait faire les ténèbres, car, com
ment croire qu'un homme de son habileté
eût été de lui-même révéler le fait .si com
promettant du contre-testament de Louis
XIV, si réellement il eut existé ?
— Je m'étonne, Monseigneur, dit donc
ce menteur véridique,que,ïureteur comijie
il l'est, l'abbé Dubois ait pu ignorer cette
rumeur : après cela, peut-être ne dit-il pas
tout à Votre Altesse? .
Cotte supposition allait d'autant plus vi-
vament à l'amour-propre du chef de l'Etat
que lui-même savait ce qu'elle avait de
fondé. "
; .—Vous vous .trompez, Monsieur, fiUil
avec dignité; je ne permets ; pas que dans
mon gouvefnément il y ait des dessous de
cartes dont je ne-sois pas instruit.
— Mon Dieu, répondit adroitement l'ab
bé, ayant su les instances de M. Dubois-
pour que Votre Altesse me fit arrêter; çme coupable de vous avoir traîtreusement
attiré dans la fprêt .de ; Bondy, je cherchais
une raison à son .acharnement de m'a voir
sous clé, et je l'avais attribué à cette dan
gereuse position dîexéçutQur testaiïien ^ai-
re, dont il s'était f^it,:à mon endroit, une
vagùe rumeur et que l'homme "de .votre
confiance aurait recueillie et accueillie.
— Non, Monsieur, dit le Bégent, jamais
TROTS MOIS...,v 16 FR.
SIX MOIS.. 32 FR.
UN AN.............. 64 FR.
pocb les pays étrangers , voir la tableau
•' publié les 5 . et 20 de chaque mois.
Imp. L. BONIFACE, r. des Bons-Enfans,19.
Tar*
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
B! Le mode d'abonnement le pins simple est l'envol d'un bon de postiTou d'an effet |
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du Journal, rue de Valois, n* 10. J
■ABOIÏIÏEJIENS DE PARIS.
TROIS MOIS .
SIX MOIS....
UN AN ......
... 13 FR.
... 26 FR.
... 82 JFR.
UN NUMÉRO 20 CENTIMES,
Les lettres-ou envois d'argent non affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
Les abonnemens datent des et
de chaque lhois.
PARIS, 18 NOVEMBRE.
• On se souvient des paroles prononcées
par le général de La Marmora dans une
des dernières séances de la Chambre des
députés de Turin, au sujet des bandes
' dans le Frioul.
Le gouvernement italien ne s'en est pas
tenu aux paroles : par un acte d'énergie
qu'on ne saurait trop louer, il a donné le
démenti le plus catégorique à ce*x qui
l'accusaient de complicité dans ces tenta
tives insensées. Après de nombreux aver-
tissemens qui sont restés stériles, après
avoir fait vainement exercer sur les fron
tières une surveillance rigoureuse pour
empêcher la sortie des corps-francs, le
gouvernement italien a fini par employer
la force : il a fait désarmer les récalci-
trans et la justice est saisie. Suivant la Ga
zette
volontaires, un combat*où le sang a mal
heureusement coulé.
On doit espérer maintenant que le par
ti révolutionnaire renoncera au projet de
substituer son action à celle du gouverne
ment régulier.
La Chambre des députés du Reiclisrath
autrichien a résolu de répondre, par une
Adresse, au discours du. trône. A une
' majorité de 98 voix contre' 79 de l'op
position, la Chambre a nommé une com
mission de douze membres qui rédi
gera l'adresse. La majorité se compose du
centre ministériel et des députés.transyl
vaniens.
. La gauche libéralodela Chambre a formu
lé son - programme qui porte sur les points
suivans: demander des garanties pour que
le Reichsrath restreint soit réuni régu
lièrement chaque année ; exprimer le
vœu que la Diète hongroise soit conve-
quée le plus promptonrent possible; de
mander que la vie constitutionnelle soit
étendue aux provinces vénitiennes; dé
sapprouver l'alliance prussienne comme
stérile pour l'Autriche; insister sur la
nécessité de rétablir l'équilibre dans les
finances;. demander la réduction de l'ar
mée, la présentation .d'un projet de loi sur
. la responsabilité ministérielle; blâmer la
-marche d«s négociations dans la question
duZollverein; enfin, exprimer un vœu en
faveur du règlement prochain des affaires
confessionnelles.
Le 'ministre des finances d'Autriche, M.
de Plener, a soumisau Refchsrath le bud
get* pour 1863, qui présente un découvert
de 30 millions de florins (75 millions de
francs). Le minisire compte couvrir ce dé
ficit soit par les 18 millions de florins que
doivent payer les duchés pour frais de
guerre, soit par les sommés résultant des.
récentes mesures-financières.
Les autorités anglaises déploient une sé
vérité efficace contre les agens recruteurs
du gouvernement fédéral des Etats-Unis.
Plusieurs de ces agens ont été arrêtes ces
jours-ci à Liverpool et dans quelques vil
les d'Irlande,,
Edouard Simon.
' . Le bilan hebdomadaire de la banque d'An
gleterre donne les résultats suivans :
■ Augmentation : Compte du Trésor, 581,532 li
vres sterling; encaisse métallique, 205,085 li
vres sterling; réserve des billets 386,040 livres
sterling. -
. Diminution : Comptes particuliers, 12^21 ftli
vres sterling.; portefeuille, 201,053 liv. sterling
jCe Glascow a apporté 000,000 dollarset leNew
York 543,200 dollars. .
Copenhague, 17 novembre.
Trois proclamations royales viennent d'être
publiées :
La première relève les liabitans des territoi
res cédés de leur mment de fidélité.
Dans la deuxième, le roi leur adresse ses
adieux. .
La troisième est destinée aux Danois restés
fidèles. La perte,1a plus pénible, dit ,1a procla
mation, est la séparation des Sleswigois. qui
sont attachés an Danemark par la commu
nauté de sentimens et de langage. Nous avons
perdu beaucoup, mais non pas l'espoir. L'a
venir appartient à ceux qui ont la. volonté
forte.
Francfort, 17 novembre.
La Gazette des Postes publie un télégramme
de Vienne, annonçant que le major-général
Krismanic a été envoyé dans le Frioul avec des
renforts.
Vienne, 17-novembre.
Chambre des députés. -r- Le ministre des finan
ces, M. de Plener,
pour ' """ "
........ ' ffa l„
Les AHNONCESjont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des -Victolres, a $40
, (place de la Bourse). T2
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Londres, 17 novembre, 0 heures du soir.
Consolidés anglais, 89 1/2.
L de Plener, présente le projet de budget
1865. Le chiffre des recettes est évalué à
518 millioms de-florins, et celui des dépenses à
548 millions. Le déficit sera couvert soit par
les 18 millions que doivent payer les duchés
peur frais de guerre, soit par les sommes ré
sultant de la dernière opération de crédit.
Une interpellation est adressée au gouverne
ment pour savoir s'il a l'intention de présenter
un projet dé loi relatif à la responsabilité mi
nistérielle. . , - •< .
M. de Schmerling promet de répondre pro
chainement.
Tries te, 18 novembre.
Le paquebot du Levant apporte le message
du roi des Hellènes. S. M. remercié l'assemblée
d'avoir acheté la Constitution et fixe un jour
pour la prestation du serinent. Le message
ayant été publié avant d'être lu à l'assemblée,
l'opposition â proposé, pour ce fait, un-vote de
blilme contre le ministère. La conduite du mi
nistère a'ëté approuvée "par 177 voix contre 118.
Turin, 17 ribvembrer
Chambre des députés. — M. Mosca, rapporteur
de la commission, résume la discussion gêné-
nérale et soutient "le projèt de transfert de
la capitale. Il dit que l'Empereur des fran
çais a déjà une fois déclaré qu'il ne considé
rait nullement Rome comme ' fine proprié
té de main-morte du monde catholique et à ce
titre ouverte à l'intervention des ' puissances
catholiques. L'orateur interprète la lettre im
périale du 31 mai, à M. Thouvenel, dans un
sens favorable à l'émancipation des Romains.
M. Cri.-pi développe l'amendement, contraire
au projèt, présenté par lui, auquel ont adhéré
22 députés.
M. Mancini présente un projet,.pour l'aboli
tion de la peine de mort.
Le général Délia RoVère, ex-mlnistre de la
guerre, vient de mourir.
. Turin, 18 novembre.
. La municipalité de Florence a décidé d'a
vancer au gouvèrnément l'impôt foncier pour
1865:
La Gazette officielle de Venise confirmera nou
velle de l'explosion d'une mine sous le pont
du "chemin de fer,"suf'.la Brenta, prèi de l'a-;
tloùe, en attribuant ce" fait à des motifs politi
ques.
Bordeaux, 18" novembre.
Le Béarn, des messageries impériales,-venant
du Brésil èt de Lisbonne, a mouillé, ce matin'
à quatre heures et dèmie> à Pauillac.
. Madrid, 17 novembre.
Le vapeur Isabelle, venant de là Havane, est
arrivé hier à Cadix; il apporte des nouvelles v
de' San-Doming-o du 25 octobre. Les commis
saires des insurgés qui étaient venus pour sol
liciter des conditions; pour un arrangement
n'avaient pas reparu.. - ( Hmas-Butlier.)
bâter la discussion.
Le général Pinelli parle contre la conven
tion. U'engage le gouvernemen t à faire des dé
marchés pour forcer l'Autriche à évacuer la
Vénétie,par suite du principe de non interven
tion. L'orateur soutient ensuite que Florence ;
est mal situé au point de vue militaire. ;
Le général de La Marmora repousse; énergi- !
quémenf la proposition du général Pinelli, qui
équivaudrait à uno déclaration de guerre.
M. Laporta demande ce qu'il y a de fondé
dans les bruits rapportés par les journaux
étrangers au sujet d'une note du gouverne
ment français, en réponse à la note du géné
ral de La. Marmora.
Le président du conseil refuse de répondre
à cette question.
Quatre, députés de la gauche prennent suc
cessivement la parole contre la convention.
La Gazette officielle annonce que plusieurs
municipalités, et «ntre autres celles d'Ancône,
Livourne et Capoue, ont offerte d'avancer au
gouvernement l'impôt foncier de 18C3.
Emprunt-italien 65.35. ( Huvas-Bu
(Huvas-Bullier.)
COURS D£ LA BOURSE.
cours DH CLOTCR* le 17 le 18 HABSSB,
64.80
64.85
92 25
91.75
3 0/0aucompf.
—Pin du mois,
* l/l àncompt.
—Fia dujnoig.
65.10
65.05
92 40
; » , »
30
20
15
■ #
BiJMl
» ))
U »
» »
» »
Voici
le résultat du scrutin qui a eu
ieu les 13 et 14 novembre dans la l ro cir
conscription du département de la^ Marne,
à l'effet d'élire un membre du Corps Lé
gislatif, en remplacement dé M. Haudos,
décédé.
Electeurs inscrits, 35.792
Votans, 29.346
Majorité absolue, 14.674
M. Duguet, candidat du gouvernement,
a obtenu 14,68!) suffrages.
M. Goëry, 9,212 ;
M. Jean Bertrand, 5,248
M. Deconvenance 121
Bulletins nuls - 76
M. Duguet, ayant obtenu la majorité ab
solue des suffrages, a été proclarné député.
Voici la seule dépêche qui nous arrive
ce. soir:
Turin, 18 novembre.
Chambre des députés. — La Chambre décide
qu'il sera tenu deux séances par jour afin do
. Le gouvernement égyptien vient de faire
émettre sur la place de Londres un nou
vel emprunt de 5 millions sterling- {ilï.
millions:de francs).
Les circonstances qui déterminent cet
appel au crédit se rattachent principale
ment au développement de la eulture co
ta arrière et aux dépenses d'outillage que
cette culture a rendues nécessaires.
On sait que, de temps immémorial, on
supplée en Egypte à. la disette des bras
par l'emploi le plus vaste de la force'ani
male; la" culture du coton exige beau
coup d'eau, et cette eau ne pouvait être
obtenue, dans les anciens usages du
pays, qu'au moyen de machines très pri
mitives mues par un nombre immense
de bœufs/ La terrible épizootie qui vint
frapper la race bovine au inoment où elle
paraissait plus que jamais indispensable,
a tourné cependant à l'avantago durable
de l'Egypte. . .
En, effet, dans Un moment où lés cotons
atteignaient un prix fort élevé, où tous les
cultivateurs, le vice-roi à.leur tête, appli
quaient tous leurs efforts à la multiplica
tion de ce textile, il fallait à tout prix se
procurer les moyens les plus économiques
et les plus prompts d'ensemencer et d'ar
roser les terres ; de là cette énorme et ra
pide importation de machines et de char
bons qui, depuis une année, a pour ainsi
dire transformé la physionomie du sol
égyptien. Peu de pays dans le monde pré r
v sentent aujourd'hui un spectacle pareil
> à celui des bords du Nil, couverts d'une
' multitude d'usinés à. vapeur qui élèvent
leurs cheminées dans les airs. On : peut
doûôaffirmef querépizootiea-fait fiaire
à l'Egypte, dans l'application de la vapeur
"à la eulture et à l'irrigation, des progrès,
que, dans les circonstances ordinaires
elle aurait mis dix ans à réaliser.
L'Egypte, éprouvée d'ailleurs par d'au
tres causes, par exemple les inondations
du. Nil et les réparations coûteuses qu'el
les ont rendues nécessaires, s'est donc
trouvée, dans ces dernières années, débi
trice de l'Europe au point de vue de l'os-;
tillage et des autres dépenses afférentes à,
ses travaux publics, tandis qu'en même,
temps elle devenait créancière par la
vente de ses cotons. Nous avons publié le;
.mois dernier, sur ce sujet, des chiffres,
instructifs.
Mais l'année courante, pour laquelle on"
redoutait une très forte exportation de;
numéraire en paiement des cotons, n'exi
gera, au contraire, qu'une somme infé-"
rieura à côlle de l'année dernière, quoique"
la récolte du coton dépasse d'au moins un
quart la récolté de 1863. y
C'est qu'à l'importation des machines et r
du charbon, l'Egypte se . voit obligéo de
joindre des importations de-grains pour ;
suppléer au déficit que lui font éprouver,
soit la médiocrité 'des récoltes, : soit la_
transtormation des cultures de céréales
èn cultures,de coton. *
Le nouvel emprunt a donc pour but
d'acquitter la dette flottante que le gou-
■yernement égyptien a momentanément
contractée envers l'Europe; par consé
quent il ne donnera lieu à' aucune expor
tation d'espèces. Ce p'est pas la seule râisoh
pour laquelle il sera bien accueilli par le
public européen.
Les garanties les. plus sériouses accom
pagnent cette nouvelle émission de titres.
Indépendamment des revenus généraux de
l'Egypte , ceux de trois provinces sont
spécialement affectés à la garantie de l'em
prunt, entre autres les revenus de la pro
vince de Ducalié, qui produit les plus for-
les quantités et les plus belles qualités de
coton.
L'émission estfaite au cours de'93 0/0,
avec intérêt annuel de" 0/0, jouissance du
1" octobre; à ce taux c'est un placement
d'autant plus'sûr'que le premier emprunt,
négoc'ié il.y a trois ans, et qui avait atteint^
le pair, un an après son émission, n'est
pas deseendu au-dessous de 94 au-plus
fort de la crise, alors que le nouvel eni-f
prunt ,de .5 millions sterling était déjà cen-î
nu "du public anglais;Il n'eit douteux'pour
personne que celui- ci ne réponde avec ,em-
pressementà l'appel du vice-roi d'Egypte,
et plus d'un capitaliste français regrettera
que les titres égyptiens'nR soient pas na
turalisés sur notre marché.
L'apparition de l'emprunt égyptien a été
marquée par:une innovation quelles Coii-
tractans de l'emprunt, MM. Priihling et
Gosclien, ont imposée aux habitudes invé-
térées-de la place-de Londres; la répartition'
des souscriptions, si elles dépassent Je ca-"
pital demandé , s'effectuera au prorata.
Jusqu'à présent Yalloiement se faisait au
bon plaisir des contractons , ~ non *sans
exciter souvent les réclamations les plus
vives et les plus légitimes. On reconnaît
dans cette, mesure, toute nouvelle pour
la banque anglaise, l'esprit de justice
et le sain jugement financier de M. Gos-
chen, l'honorable représentant de là Cité
de Londres au Parlement .britannique.
Auguste Vitd.
On écrit de Caracas, le 27 octobre, au
Moniteur :
« Les élections à la présidence, qui devaient
avoir lieu au commencement de ce mois, ont;
été remisés à une autre époque. On pense que
c'est dans le but de donner au général Falcon
le temps de s'entendre avec les Etats voisins,
pour rétablir le centralisme au Venezuela.
» Lo général Trias vient de changer encore"
une fois ses - ministres, à l'exception du géné-'
ral Ochoa.
» La général Urbina a envahi le territoire"
de l'Equateur à la tête quelques centaines de,
mercenaires, mais il n'a rencontré aucun ap-*-
pui de la part des populations, et l'on pense,
qull ne tardera pas à renoncer à son entre- ",
prise. Les autres l'actl eux n'ont pas eu plus de!I
succès, et l'on peut présager que les troubles I
- \
On a écouté aujourd'hui avec beaucou^d-at»,
tention lo discours de M. liât ta zzi.-Les Piémiïn--
tais qui parlent en faveur de la convention
sont écoutés avec beaucoup plus d'attention et
de bienveillance que les autres orateurs.- 11
estrvrai qu'en faveur de M. lîattazzi il y avait
aussi cette incontestable habileté oratoire qui
est faite pour lui concilier toujours: l'attention
de n'importe quelle assemblée.
Son discours, concis, clair et pratique, est à
coup sûr un de ceux qui exerceront une gran
de influence sur le vote. En cette occasion,
l'ancien président du conseil s'est séparé de la
plupart de ses amis politiques, mais il a établi
définitivement un accord avec la majorité de
la Chambre.
Il est à souhaiter que le vote du projet de
loi ait lieu demain. Cependant il y a une
masse d'ordres du jour et d'amendemens qu'on
veut développer à tout prix, et cela pourra re
tarder d'un jour le vote.
Les orateurs qui n'ont pu parler dans la dis
cussion générale se sont fait inscrire pour par
ler sur les articles, de manière qu'il est assez
probable que le vote sera retardé d'un jour ou
deux. •
Uuant au résultat, il est loin d'être douteux.
Plus des trois quarts des députés approuve-
de loi. I.nrrmtVin
4 ttppiyuvy*
succès, et l'on peut présager que les troubles I r ? n f ,i e v P r - 0J j' de loi. Lorcqu'on pense qua
qui agitent en ce moment cette république se "j c est 1 avis d^o ^tout le monde, que ce projet
termineront d'une manière favorable pour le 'I de 101 f!onno
riv/n'l /I P " M —
président Garcia Moreno. »
, ^ ™ projet
satisfaction aux vœux de {tou
te l'Italie, on s'étonne du temps que l'on a
employé à une discussion qui pouvait se ter
miner "beaucoup plus rapidement.
M. Sella, le ministre des finances, a pris au-
î'Kllî 1/ï n
MADAGASCAR
La malle française partie de la Réunion le
18 octobre a apporté dés lettres de Tananarive,
la capitale de Madagascar, du li) septembre ;
et ces lettres, chose inouïe, maintenaient de.
la façon la plus affirmative le fait si extraor
dinaire de l'existence du roi Radama.
. D'un autre côté, l'un des-résidons les plus. ^,,.-0^,;^-
honorables deTamatave avait écrit à la Réu-. i; P pri f-i ( 'p/tlpi'Fnfnnp 1 0
nion qu'une personne qui a toute sa conliance rpet „ fmif • . ,, ,,
avait vu le roi. Si étrange, si invraisemblable nrit rte qaf riflr-c - ft -
que puisse paraître cette nouvelle, nous devons E j ,» Brpspi-n pnwîvl
dire qu'elle provient des meilleures sources. rp nnu _ ...j L presse au mimstè-
- es lettrps de Tanaharivo nortfnt re, pour lui notifier qu elle se charge d avancer
mires, au îananamt porieni. p 0 ur le compte de sesadi-ninic.trv£ô
t uwo uuuut>o&) u prib au-
jourd'hui'la parole pour rappeler au Parle
ment qu'il a déposé depuis quelques jours des
projets d'une grande importancé sur lesquels
il faut voter à tout prix et le plus tôt possible.
Cet avertissement a-produit un certain effet.
La'Chambre ne; se refusera pas il.prendre en
sérieuse considération la position financière
_ . e.P
Du reste, le» ieures ue îanananvep
que les envoyés malgaches, revenus d'Europe,
n'étai#nt pas encore arrivés dans la capitale,
. et que rien n'avait transpiré au sujet des'ré
clamations du gouvernement français dont ils
étaient porteurs. Ainsi se trouvent confirmée
les renseignemens sur Madagascar que nous
avions donnés sur ce point, il y a quelques
jours. L. boniface.
Nouvelles de l'Extérieur.
-ITALIE.
(Correspondance particulière du' Constitutionnel.)
Turin, 16 novembre.
Nous voilik enfin à la clôture de la discus
sion générale sur-le-projet de loi du transfert
de la capitale. 11 était bien temps ! C'est .au
jourd'hui le neuvième jour que ce débat du
rait.
Dans ces dernières séances, nous avons eu
quelques discours remarquables dont je n'ai
pas besoin de vous envoyer l'analyse, puisque
vous l'aurez déjà reçue. Je vous citerai en pre
mière ligne les paroles franches et loyales du
président du conseil : il a parlé en militaire
plutôt qu'en diplomate, comme il a éu le soin
de le dire lui-même, et son discours est cer
tainement celui qui aura le plus d'influence
sur les délibérations de la Chambre.
1 11 y a beaucoup de personnages en Italie,
qui, comme le général La Marmora, ont éprou
vé, au premier abord, de la répugnance pour
•le traité du lo septembre, puis ont reconnu
que ce traité assurait -pour toujours l'avonir"
de la Péninsule. Seulement, ceux qui ont le
courayede déclarer tout. haut, comme le géné
ral de La Marmora, qu ils se sont trompés,"
sont bien rares.
Jtf. Lanza, miuistre de 1 intérieur, quia parlé
hier à son tour pour compléter les déclarations
du général La Marmora. a eu soin de déclarer,-
comme le président du conseil, qu'il exprimait
son opinion de député, et non pas les idées du
ministère, lin effet, les idées exprimées hier k-,
la Chairftire par Je onuistre de l'intérieur ont !
été discutées ce matin à un coustiil extraordi
naire de ministres qui s'est tenu squs la pré-
RÎflrtnrA An rni
A . - yiiuigu \a av dilUOl
pour le compte de ses administrés,;l'imp6tf6n-
cier demandé par M. Sella, sur l'année 1865.
Ce qui serait grave pour des individus-est
facile pour un Corps moral anss'i riche qûë la
ville de Brescia, et elle s'empresse de ménager
à la fois les intérêts de l'Etat et.cénx des con
tribuables. ^
Les nouvelles du Frioul constatent que
les bandes insurrectionnelles ne sont pas
complètement détruites. Les autorités autri
chiennes ont proclamé l'état de siège dans les
localités
ou ifîs bandes se sont montrées. La
Gazette officielle de Venise, arrivée ce matin,
' publiait.la notifleation du général Krismanic,
relative à ce régime exceptionnel, amato.
La Gazette officielle de Venise publie le
ment suivant • F Je
docu-
sidence du roi.
Les membres du cabinet se sont
après ce conseil dans l'accord
séparés
plus parfait.
.Notification . —Bes bandes armées qui osent trou»
bler la tranquillité publique étant apparues d«n«
divers districts des montagnes d
' ' landant dos troi
s susdits districts, j'ai été chargé,
le" commandant de l'armée, gé-
U chflvalîoï» ri»
cTassi-
révolte,
c-—■ «t* ruuui, moi,
soussigné, commandant dos troupes 11. RR. sta
tionnées dans lés susdits districts î'oî •
par S. Esc. M. le" commai
n'éral d'artillerie, chevalier de Benedek
niiter toute" par icipation active à la ,
ainsi que tout ce qui tend à augmenter les ban
des insurgées ou à leur venir on aide, à'un ci-ima
-contre la force armée;de l'Etat, et de livrer les
coupables aux tribunaux militaires en proclamant,
comme ,par la présente je proclame, le jugement
sommaire pour tous les crimes susdits.
En conséquence, sera condamné à inort, non-
seulement tout individu faisant partie des bandes
armées, mais aussi -nn»pAV.~../> — - - •
—x, v**? uca uaiiaea
armées, mais aussi quiconque en enrôlera d'au
tres pour les dites bandes, dénoncera le déplace
ment et les mouvement des troupes impériales
royales, ou fourniraauxdita malfaiteurs des vivres,
des girmes. des munitions, leur prêtera en général
aide et secours, et quiconque entrera eh accord
avec cés bandes pour les iavoriser ou nuire aux
ttûupes'impèiiales royales.
Je l'a s en outre savoir : -
I. Que tous les fonctionnaires et les patrouilles
ont ordre de faire feu contre toute personne qui,
à leur qui vive! ne s'arrêtera pas immédiatement,
et qui, au contraire, ten'era de fuir.
II. Que, par disposition çte S. Kxc. M. le comman
dant de 1 armée, 1« peiné db mort sera remise à
tout coupable, complice de
rébellion, ou ayam
Feuillelon du Constilulii nnol, 19 nov.
LA FORÊT DE B0HDY
JEP0QDE DE LA RÉGENCE.
Quatrième partie.
XV.
CARTOUCHE EST EN MYTHE.
-. En miconlrant le Rôgent chez sa fille,
J'abbé de Livry .ne montra ni surprise ni
'embarras.
— Monseigneur, dit-il, j'arrive du Pa-
3ais-Royal. J'avais uno importante com
munication à vous l'aire ; on m'a dit que
. j'avais chance de vous rencontrer ici. J'ai
. pris sur moi de vous y poursuivre. J'ose
espérer que Voire Altesse, aussi bien qpe
Mme l'abbesse, voudra bien excuser l'irré
gularité de mon procédé.
— Votre llévérence, dit Mme de Chelles,
est toujours ici la bienvenue. Suis-je du
trop dans ta conversaliou que vous avez
'.désirée avec mon père?
—- Loin de IJi, Madame, j'ai sur la cons
cience une malheureuse négociation où je
me suis entremis; c'est .uno occasion toute
faite de la liquider incideniment.
— Eh bien! Monsieur, de quoi s'a^it-il?
«-Jemanda le prince avec sécheresse.
— Monseigneur, répondit l'abbé, Votre
Altesse sait, peut-être, qu'avant-bier, aux
obsèques de Mme de Maintenon, s'est mon-
ti-6 le fantôme par lequel nous avons l'un
et l'autre été obsédés;, mais il avait modi
fié son altitude. Go n'était plus un homme
rie l'autre monde ; s'inscrii'ant en faux
contre la généreuse sépulture dont Mme
dp. Chelles a bien voulu le mettre en pos
session, il était le chevalier de Liliers-en
chair et en os et auprès de Mme de Liliers
mère du véritable et qui était là présente,
il a, sous une lormé romanesque^ intro
duit une nouvelle intrigue avec le dessein
bien évident da se faire reconnaître pat*
elle pour son fils, '
.— Tout cela m'est connu, dit le Régent
ù'yn ion assez dédaigneux. I
— je m'en (ioutais, Monseigneur.: dana j
une réunion où beaucoup do regrets du
passé qui toujours des mécontente-
mens du présent avaient dû se
rendez-vous, prudemment Votre
La présente disposition entrera en vigueur à
partir de sa publication dans tout l'arrondis
sement occupé- par les troupes sous moi ordres,
c'est-à-dire dans les distncUdo : isacile, Pordenone.
donner
Altesse
yeux et
ne pouvait manquer d'avoir des
des oreilles....
— Mais vous-même, Monsieur l'abbé
dit Mme de Ghelies, vous avez donc aussi
une police, pour avoir été ainsi informé
—Moi, Madame* j'étais là de ma person
ne; leJendémain delà mort de Louis XIV
votre auguste père et moi nous som-
mes.rencontrés chez sa veu vo., venant lui
présenter nos.complimens de condoléance
M. .le Régent a pu s'en tenir là; moi, ebé
lif, jusqu'à la dernière extrémité, j'avais
le devoir du respect et du souvenir.
Lo prince recevait là en passant un ho
rion,, prélude de tous ceux que lui -prépa
rait l'habileté incomparable du visiteur.
Lui-même, jon s'en souvient, s'était repro
ché d'avoir manqué à une convenance en
ne se faisant pas au moins représenter à
la cérémonie - de Saint-Cyr. Il puûdonc
prendre pour une leçon les paroles de
l'abbé, ca qui lui fit dire avec une amertu
me marquée :
— Parbleu, Monsieur, puisque v.ous
étiez là si poncluellement lidèle, yous sau
rez peut-être' m'apprendre quoi était au
juste ce jeune moine portant-l'luibit de vo
tre ordre, qui se charp-ea do cautionner
à Mme de Liliers l'existence do son flls.
.— Je le puis d'autant mieux, répondit
l'abbé, qui, avec l'air d'être venu se jeter
dans un guêpier, avait tout son thème pré
paré pour en gortir complètement blanchi,
que si Votre Altesse a trouvé digne d'at
tention l'intervention de ce jeune reli-
gi&U¥; à plus forte raison elle était faite
pour me préoccuper. Mon premier soin,
pourtant, fat do cUprpher, à joindre ce
joiieur dp gobelets, qui, de 13, vip alp. mort
et do la mort à la vie, circule h son aise
comme sur une grande route, mais im
possible de lui parler : puisqu'un sortir de
la chapelle, il se jeta sur un chcvql que
lui tenait un homme de mauvaise mine
et partit au galop. Quant au jeune moine,
lorsque je l'abordai et lui demandai à quel
couvent il appariait, il me rit au nez et
me répondit qu'il était du cquverçt dps
Jlomamichels.
Qu'est-ce que c'est que cet ordre-là?
njenf^ijdt), curieusement Mme do Chelles.
^ de jjje jfiiift pixii.-nnjffle.cette, question,
et e'cel seulement pp fff^fprrnafjt de
droite et de gaucho que j'ai .fini par d'épflïi-
vrir mift InnwnA I oc I a»
— Comment! s'écria le Régent, ,ce jeune
moine serait un. voleur ?
— Mieux que cela, Monseigneur, ce se
rait un voleur portant le plus grand nom
de son art. Lo trop célèbre Cartouche a,
dit-on, un jeune lïère si poupin et si dé
licatement constitué; qu'il n'est, connu que
sous le nom de Louison, le féminin de son
nom de,Louis; ce serait, à ce qu'il paraî
trait,eettq contrefaçon "de jeune fille ayant
pour la circonstance endossé le froc d'un-
Augustin quim'aiirait jâit l'étrange répon
se que je viens de rapporter à Votre Al
tesse.
' — Mais alors, fit le Régent d'un ton
d'incrédulité, cé monsieur du fantôme serait
donc affilié à la bande de Cartouche ?
— Je ne l'aturmepas, Monseigneur,mes
données à tfet.égard ne sont point préci
ses; mais, par exemple, ce que je sais perti
nemment, c'est qu'il est, sinon ,1e chef,
au moins un personnage très considérable
dans la dangereuse association 'des Faux-
sauniers.
'—Mais cela, demanda le prince, d'un
ton inquisitorial, comment l'avez-vous ap
pris?.
vrir que, dans la langue: parlée par Jeg for-
2 sur les guleies, les Itomamichels vou-
Iaisnt4}i$ j,os voleurs'et malfaiteurs de
—"Commoiit? voua êtes avec luiencon^
fidenco? Je m'en doutais un peu.
— Hier soir, 'reprit le prodigieux joû-
teur sans s'émouvoir de l'insinuation, j'é
tais dans mon cabinet, pensant justement
à.toutes les étrangetés qui ne cessent do so
grouper autour du personnage, lorsque
l'fli} vitit m'annoncerle chevalier de Liliers !
Je trouvai cela audacieux. Cetimposteup
s'était antérieurement mis en rapport avec
pipi, m^is sous forme 4'appàrition pt avec
ijn eptoufage de cirgonstançeg très adj-qi-
temént ménagées pour lîtire croire à sa
qualité d'être extra-humain ; mais arriver
Gheg moi en visite et s'y faire annoncer
carrément sous "son nom d'emprunt, cola,
vraiment, passait la mesure.
— Et vous ne l'avez pas fait immédiate
ment appréhender? s'écria le Régent.
— Outre qu'il était mon hôte. c l edt éfé
un excellent* moyen de ne lâén savoir, Je
le reçus an contraire avec une politesse
froide et.l'engageai à s'expliquer. «Mon-
» sieur l'abbé, me dit-il, je suis le flls .de la
» pillon; c'est assez vous faire comprendre
BQfWgufli j.e me suis r&olu à être .un_au-
trè; la Providepce, du reste, m'a.con-
» vlé îi me métamorphosor en m'accor- -■
dant cette merveilleuse ressemblance
(£ui me permettra de secouer les vile
nies du bourbier natal. J'avais d'abord j
» pensé à me tuer, mais c'était quitter Jà-
» cliement la partie. "Mort pour les autres,
» au moyen d'un substitut que j'aj défi-
» guré et,revêtu do mes habits, je'me suis
n- remis au monde sous une autre forme.
# Je-Suis comme les peintres, j'ai mase-
» conde manière, a
— Il a de l'esprit, ce drôle, ne put s'em
pêcher de rema-quer le prince, ,
-*,Sans aucun doute, Monseigneur,et il
faqt .ajouter un esprit remarquablement
cultivé, car toutes les illusions'dont il
nous a laits dupes, supposent dans les
sciences naturelles les connaissances les
plus avancées. Ainsi Kunckel, ehimjste
allemand, w jit a pein do découvrir un
curieux combustible auquel ii donne le
nom de Phosphore et qui a la propriété
d'être lumineux dans l'obscurité, et déjà
celte conquête de la science est connue du
jeune adepte : il a dû s'en servir pour
donner à ses apparitions cette apparence
de rayonnement surhumain qui les ren
dait si prestigieuses.
La curiosité de Philippe d'Orléans était
trop excitée, par ailleurs, pour qu'il se
laissât entraîner à demander plus de dé
tails sqr le fait scientifique que lui révé-
: lait l'abbé; dans un-autre moment, habile
cliitnistq comme il l'était, cette nouveauté
n'prif mnnrrurt rï n ..-w-
fillette devant qui l'on no peut parler.
— Cela étant, Monseigneur, ce jeune
homme dit qu'il s'est renseigné sur la vie
A n i -
adroites invention®
que l'abbé était venu l'aire miroHGr (levant
son esprit, nous avons eu affaire à un jon*
gleur-très habile, et,-par là îaême,.d'au-
.tant plus ^pgeyep^. Mais où veut-il en
yenip ? pourquoi justement une sorte de
luttp éntaméP wc mai'f, No pouvait-il
dans le roy^uipe trouver c^uelqu'autre cré
dulité où adresser ses sortilèges ? Il devait
bien savoir qu'en s'en prenant à molyde-
toute façon il aurait affaire à forte partie.
r» Monseigneur, dit l'abbé, je suis em
barrassé pour vous répondre.
~ Cela ne m'étonne pas, dit finement le
prince, paraissant reprendre sqa duute.
. —Pas pour pe qui irjû oonoerne, reprit
M. de Wvry, mais a cause de Votçe Altesse
et de la présence do Madame ; votre ad
versaire, puisque vous lui faites l'honneur
de llaccepter sur ce pied, formule crûment
contrôle Régent de Franco des acausa-
tiap dç,^oau^léyse iiflmoraUté. •
. STêst-ce qne cola? répondit Philippe
d'Qrléiins, -je , dirai comme-Tartuffe : On
sait bion què je ne vaux fien,mâis ma fille
me connait'et in'aime ainsi;. d'ailieurs utie
abbesse est une matrone t ce ças une
Ah! il dit cola, fttle Régent d'un ton
négligé; mats vous-même. Monsieur l'ab
bé, vous m'avez insinué, il. me "semble*,
quelque chose d'approchant.
— C'est vrai, Monseigneur, njals mol
j'ai le do,voir d'être évangélique ; quand la
clameur publique vous poursuivait, je n'ai
pas, pour ijie venger, crié avec los autres
à l'empoisonneur ; vous avez bien voulu
vous en souvenir et m'en remercier.
,rr- Eh bien ! oui, mais on. se ravise, et,
comme on dit, l'ocça§ion lait lu^irron.
—s L'offre do m'associer à un étourdi,
espiérant, avec une troupe de contreban
diers, faire échec à votre gouvernement,
Votre Altesse appelle celaj une? ocostsiori !
dit l'abbé en haussant les épaules.
— ' alors, Ût dédaigneusement le
prince, c'est là le but.avoué ? . •
Oui, Monseigneur, et, à énteodrQ
audacieux rêveur, déjà sous votif.
. , ■ .u.-'v-'o trÔDO
fegenti§i, U aurait muiô -;^ iondémenti u
dit que dans sea ^ms les Faux-sauniers
sont uow^us autre jchose que des frau
deurs de sel; que dans, la forêt de Bondy
il n'a tenu à rien qu'il ne fût maître de vo
tre personne ; qu'il à mystifié l'abbé Du
bois comme un laquais, menaçant de Té-
touiïfer sous les notaires, en attendant qu'il
le fasse périr sous le bâton, il dit encore
que,pendant une-semaine, il aoccupé Paris
de son apparition chez Mme de Berry; que
Jusque dans votre famille il a établi des
•intelligences ; que quand il lui plaira, en
troublant l'esprit et le cœur des plus chers
objets de votre affection, il aura sa revan
che de sa mère séduite et tombée aux der
nières limites de la honte; que sais-je en
fin, pour mettre le feu à sa mine, il no
lui fallait plus qu'une mèche incendiaire,
et, tout naïvement il venait me demander
de la lui fournir, bien convaincu qu'ayant
eu aussi à nae plaindre de Votre AItesse ?
je garnis trop heureux de devenir l'associe
de ses vengeances. ,
— Mais qu'entend-il, demanda le Ré
gent, par cette mèche incendiaire ?
S'étant donné pour but de- fairo dans
l'esprit (Ifli ^'(irléans une confu
sion inextricable, son terrible adversaire
devait tantôt lui donuer des mensonges 1
pour des -vérités, tantôt des vérités-pourdes
mensonges. Là, se dénonçant lui-môme et
pourvoyant ainsi au côté le pins considé
rable de la suspicion qui ; pssait sur lui ;
—.Ali ! voilà, Monseigneur, dit-il, Votre
Altesse a-t-ello eu connaissance des bruits
qui ont couru à. la mort du feu roi ?
— Mais, il. en a couru de plus d'une es
pèce. , •
— Sans doute; mais il y en eut un qui
me fut partjoulier. Sachant la bienveil
lance prolongée dont m'avait honoré votre
glorieux oncle, on prétendit qu 'avant àe
jnourir il m'avait tait remettre un acte de
dernière volonté pouvant contrarier vos
prétentions à la llégenoe. La créance à ce
dépôt a même été si loin que, par plus d'u
ne lettre anonyme, j'ai été sommé, sous
mQn&CQ de mort, de produire ce prétendu
testament. ;
— Non., dit le prince, je n'ai rien su de
tout cela. • '
. Et c'était vrai : jamais, d^s Fempresse-
ment de Pubois au'^ ar roystère que
laisaient s,upp^ er i es papiers enlevés à, la
Guausser^^ p ar (j e L, av al, il n'en était
y er L*û a soupçonner Je.caractère précis quo
'leur assignait en ce moment M. de Livry.
Mais celui-ci, par la plus adroite des in
discrétions, en ayant l'air de dissiper une
brume, Allait faire les ténèbres, car, com
ment croire qu'un homme de son habileté
eût été de lui-même révéler le fait .si com
promettant du contre-testament de Louis
XIV, si réellement il eut existé ?
— Je m'étonne, Monseigneur, dit donc
ce menteur véridique,que,ïureteur comijie
il l'est, l'abbé Dubois ait pu ignorer cette
rumeur : après cela, peut-être ne dit-il pas
tout à Votre Altesse? .
Cotte supposition allait d'autant plus vi-
vament à l'amour-propre du chef de l'Etat
que lui-même savait ce qu'elle avait de
fondé. "
; .—Vous vous .trompez, Monsieur, fiUil
avec dignité; je ne permets ; pas que dans
mon gouvefnément il y ait des dessous de
cartes dont je ne-sois pas instruit.
— Mon Dieu, répondit adroitement l'ab
bé, ayant su les instances de M. Dubois-
pour que Votre Altesse me fit arrêter; ç
attiré dans la fprêt .de ; Bondy, je cherchais
une raison à son .acharnement de m'a voir
sous clé, et je l'avais attribué à cette dan
gereuse position dîexéçutQur testaiïien ^ai-
re, dont il s'était f^it,:à mon endroit, une
vagùe rumeur et que l'homme "de .votre
confiance aurait recueillie et accueillie.
— Non, Monsieur, dit le Bégent, jamais
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