Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-26
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 26 octobre 1864 26 octobre 1864
Description : 1864/10/26 (Numéro 300). 1864/10/26 (Numéro 300).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
abonnehens des départemens.
TROIS MOIS 16 FR.
SIX MOIS 32 ER.
UN AN. . 6Î ?B.
4PJVI UI PAYS tTRANGKSg, VOÏr la table&B
publié las 5 et 20 de chaque mois; : '
Imp; L. BONlFACK, r. des Bona-pjafaas. <9>
L8 modo D'ABOiwEMENt le plus simple est l'envoi d'jin b6V4e-$ô$ïe. ou d'un effet ; I
sur Përisj à l'ordre de L'ÀDWNiSTawrKBK, du 'journal, rue de Valois .'a*, 10. : I
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
Les Articles dépos
PARIS, 25 OCTOBRE.
Nous avions raison de compler sur'la
sagesse et le bon esprit de la populatiop
de Turin> L'ouverture du Parlemeiît s'esjt
faite hier au milieu de la-tranquillité gé
nérale. Après un exposé du président du
conseil qui a présenté là.convention du 13
septembre et la correspondance diploma
tique. qui s'y rattache; M. Lanza a donné
lecture d'un projet de loi relatif a.u trans
fert de ture. d'un crédit de 7 millions nécessité
par cette mesure.
II y a tout Jieu d'espérer que la discus
sion qui va s'engager prochainement sur
ces deux objets sera ce que la solennité des
circonstances exige qu'elle soit, c'est-à-dire
exempte do. tout o^cès de langage. La dé
sapprobation dont i'opinioti publique a
l'rappé la protestation du général Garib'al-
di, 'montre que tout appel violent aux pas-,
sions est vivement repoussé par. la nation
italienne. Voici en quels termes la Ga
zette de Aîilan s ? exprime sur cette protesta
tion : . ' .
a II n'était permis au général,Garçbaldi
» moins qu'à tout autre d'user-de la via-
» lence:du langage» pect de l'opinion individuelle est'chose
» sacrée, à plus forte raison est satjré au$-
» si le respect dû' à une opinion qui est
» celle de la majorité du pays. La patrie
j > ne'reconnaît à personne le droit de jf-
» ter la boue sur ce qu'elle regarde corn-.
» me l'expression de son opinion et deflç-
» trir d'une manière injurieuse ce qu'elle
» acclame et sanctionne. »
Il ne 'suffit pas au reste que la conven
tion soit discutée sar-is violence, il faqt
qu'elle soit votée sans arrière-pensée et
de bonne foi, comme elle ai été conclue;
par les deux gouveruemens.-Nous trou
vons à ce sujet, dans le Morning-Post,
des réflexions qui -méritent d'être médi
tés : « Le langage et le volo des représon-
» tans de la nation italienne auront, di.t-
» il, une grande influence sur l'action du
» gouvernement autrichien et de celui du
» Pape. Si ce que l'on comprend à Rome
» et à Vienne est pareillement compris à
« Turin,îerésultatdélivrera ritaliedel'in-
» trigue révolutionnaire et de ra^itution.
» démagogique. Forl'ementct solidement
» assise, l'Italie pourra réparer les maux
» d'une longue lutte, et 'quelques; années
». dé repos consacrées à. la cuïturè du 'sQl
» national' ouvriraient pour l>venir une
» voie au progrès et justifieraient les' sa-
» criûces qui ont été faits, d
La nouvelle de la démission de M. de
Itechberg paraît se,confirmer; une dépêche
de Vienne' adressée à la Gazette a'Augsbourg
assure môme que le décret qui doit-pour
voir. & sou remplacement..aurait déjà été
soumis à la signature de Tempereut-,.- •
En Bavière, la crise.minisl4rielle_j(îur«
toujours. On annonce que les- négocia-,
tions entamées avec M. Yon.dcr Pfordten
seraient restées sans résuUaL'L'es libéraux
le repousseraient! comme trop réaction
naire et le parti opposé comme trop lj-
béraT. ■ • '
Les journaux de Vienne s'opcupent.du
décret relatif, iï la-prochaine-réunioi) du
Iteielîsrath, et ils l'ont remarquer que c'est
lapremière fois quele Reichsrath plénier e.-t
formellement et spécialement convoqué. ;
Il y a cette différence entre le Reichsratli
plénier. et le Reiclîsrath restreint que le
premier peut voter les' lois applicables
Feuilleton - du Conslilutiôanel, 26 {et.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Quatrième partiel
1. "
L'ABBAVÉ • DE CHELLKS.
Située ..dans le voisinage de Montfer-
• raeil et non loin, par conséquent, de la
forêt de Bond y,■ l'abbaye de Glielles était
ii_n monastère de femmes suivant la règle
de saint 'Benoît. Il était do fondation roya
le, ayant, été bâti par sainte Bitilde, fem
me do -C 'oyis 11, et remontait, par ( consé
quent, aux temps les plus reculés de la
monarchie. r . , . "
' Pendant longtemps ses abbesses furent
' veuves, filles ou sœurs de téles\couron-
lice-. . ■ '
En 1719, cette illustre maison était sous
. laxonduile de .Louise?Adélaïdti de. Char
tres, fille du Régent et .sœ.uc puînée de la
duchesse de Berry.
L'année d'avant, elle avait pris le voile,
malgré une vive opposition de son père et
de sa graud'mcre, Madame. Celle-ci dit
naïvement, dans ses Mémoires.«Je lui
» ai repré.-:enté tout ce que j'ai pu pour la
» détourner do ce projet diabolique. ».
Belle, aimant les arts, curieuse de voir
et d'apprendre, ayant le goût des amuse-
mens et des occupations virils, Mlle d'Or
léans paraissait réellement peu faite pour
la vie claustrale. Un iui après qu'elle eut
prononcé ses vœ-ux, elle 's'était montrée re
ligieuse si peu régulière et si fantasque,
ue force fut de la déporter dans la dignité
'abbesse. Pour être dispensé d'obéir, quoi
à tout l'empire* tandis que: le second s'ôcj-
cupe uniquément- des objets communs
aux pavâ'qui'ne dépendaient pas ancien»-,
.nement dp royaume.de£Loagrie>..<(Lespeii--
». sonnes, dit la Nouvelle Presse libre qui ;
« savent que dans l'état actuel" des clioi-
» ses, la différence entre le .Reichsrath
» plénier et le Reichsrath restreint ne
» reppse qne sur la présence ou l'absencp
» des26députés de laTransylvanieycelies
» quî savent en outre que, d'après le règle-
)> mentde cette assemblée, les propositions
» et les'projets de loi présentés, par le go 1i-
» vernement ont le premier pas, ne v pour-
» ront s'empêcher de penser que*ce', sont
». des. motifs politiques tout particuliers!
» qui ont déterminé le gouvernement à
» ne faire fonctionner d'abord le Reichs-
» rath que comme assemblée plénière ^t
» à le tenir éloignôà peu près de, tout, de'
» qui ne se rattache pas au budget.» i ■
Celte/ feuille ajoute .que la promesse de
réunir en môme temps que : le sReichsrath
restreint les- diètes, de Transylvaûie, de
Croatie et surtout de Hongrie, lui paraît si.
précieuse qu'elle considère-le parti pris par
le gouvernement comme une mesure dqs
plus fa'vorablos au' développement de . la
vie constitutionnelle, et qu'à ce prix op
doit serésigner • facilement à l'ajourné-
ment de'quelques lois sur la réforme Ju
diciaire. ' : .' . .' ?
; D'après les dernières dépêches de Cuba,,
le bruit a couru à: Madrid quêla paix avait
été signée h Lanto-Domingo; et qua les,in
surgés s'étaient recommandés à la clé
mence de la reine. -
Mais s'il fallait en croire la Correspon
dent, rEspaguo-aur-ai-t décidé de faire la
guerre au Pérou. CeUe résolution remon
terait déjà à une quinzaine de jours.
.-.! Il faut attendre la confirmation de: ces
deux nouvelles.
' ' ' J0NC1ÈRES.
S
de plus commode : en, effet que de com
mander? ' ... 1 ' ■■
Ce que fut la jeune supérieure .dans le
fou'vernemënt qui lui ; \ait été confié ,
aint-Simon valons* l'apprendre. «Tan
tôt, dit-il, austère.à l'excès, tantôt,n'ayant
Nous croyons savoir que l'Empereur'
partira pour Nice demain à midi. .... '
Sa Majesté sera acc.jirip;îgaée- de M. le
générai de division F.eury et de le vîco-
amiral Jurien-de la Gravière, ses aidés de
camp. - .- .
L. B omface.
:r—r— .1 Iiifwraïailin. I.
. TViLlî(«lîAPHsE PÏUYEE.
NttW-\'Ork, .13 octobre.
, Les nouvelles du Mexique annoncent-queias.
Français ont occupé Mataïuoras. .11 so confirme
que Viiliiuri a fait adhésion.àTeinriire..
New-York, 13 octobre, au soir.
(Par le paquebot Asw:) ■
Lu bataille devant Iticianond no s'est pas re
nouvelée.
Sheridaii s'est retiré de Strasbourg; Price
ConUmie ses opérations dans le Missouri.
Le candidat républicain a été,élu dans l'ia-
diana et l'Ohio. ,
Los journaux du Sud anKonr.ent que les con
fédérés ont repris Rome en (iaoïgle.
Le parti démocratique a gagné du terrain
en Perisylvanie. : -
Le vote du Mirylar.d ser.» probablement fa
vorable aux républicains:
Agio sur i'or, 100. — Coton, IO j .
Francfort, 24 octobre, nu soir. ,
D'après un télégramme envoyé de Vienne à
la Gazette d'Avrjsbourg, M. de' Hechberg" vient
de donner sa démission, et ie décret qui ac
cepte cette démission ferait déjà- soumis à la
signature de l'empereur.
Francfort, 25 octobre.
- Un ték^ramme de Vienne., publié par la
Nouvelle Gazelie-tle Francfort, porte ce qui suit :
|. La présence dt^M. lucomtu de Mensdorlf-Pouil-:
iy à Vieune, qui a donné lieu au bruit qu'il de
vait remplacer le comte .Recliberg, comme mi
nistre dts affaires étrangères,.est uniquement
motivée par une délibération qui- doit .avoir
lieu relativement à la levée de l'état de siège
en (îallicie, dont le comte MeusdorfT-Pouill'y
est gouverneur. ! ! ■■■»
de religieuse que ihabit, musicienne, chi-
runjienne, théologienne, directrice,, pt tout
cela par s.auti et par bonds., » . . ,
11 aurait pu ajouter que, janséniste fou
gueuse, elle faisait au gouvernement de
son père, entraîné par l'aspirant cardmai
Dubois dans le sens moliniste, une oppo
sition des plus,déclarées. ..
- Les. Mémoires- de Maurepas achèvent de
nous peindre cette étrange personne. lis
nous racontent qu'un soir, après uu somp
tueux souper donué à force gens de quali
té, elle mena.sa compagnie visiter une i-é-,
pulture. qui .venait d'être achevée pour,
elle. ' ■ 1 ; .
■C'élait s'y prendre de bonne heure , elle
n'ava'.t.qiie vingt, et un ans et la florissante
santé do fon fi^c.
Descendue dans le ea\»';ui fui-cbre par
une (chelio, elle voulut qu'on, le.refermât,
sur sa tête, y pas?ti un quart-d'heure- , et
dit aprôs cpt e.-sai qu'elle serait' parfaite
ment bien. Ni-'annicins, il se verra ijlus loin
qû'clla-n'avait pas .travaillé, .pour.-qui- el.e
pensait.,
Sic vos non voliù n>d >/ic*ttis euesx . t.-
.Bel oiseau,, on 11'etaii. pas pour vous que
vous aviez i'a"L voi-e nid!
Quand Saiiit-Sinion d'î que Mme rie
Chelles était, chirurgiennc , cela signille-que,
digne fille de ;-ot; pere el possédée comme
lui de la manie, de tout .apprendre, un
beau malin il lui .avait passé par l'esprit.
d'étudier l'analurnie., ,
Pour l'initier à celle science,' elle avait'
pet:sé h M. Je Liwy quelui désignaient sa
grande renommée, la conformité de leur
robe et jusqtj'uu voisinage de leurs ,ab-.
baves.
Quoique peu courlisau, -l'abbé s'était.
prêté à celle fantaisie de princessej .-restant
con-vetiu.lout« fois, qu'o« n'ébruiterait,pas
trop ce singulier professorat qui n;était
pas sans prêter au ridicule. M. .de'Liv.ry
n'avait pas ou d'at.leurs,àse repentir .de sa
complaisance ; son élève était pharmante,
d'une facilité de coin préhension mervtjiileu-
se etelle n'eût pas tardé t'i devenir .un. .étu
diant' en médecjno «les plus distingués, si;,.
au bout de quelques aern »ine>s. par suite
de sa désespérante mobilité d'IiuiiKriii'.elle"
n'eiit été entrainée.ii laisser l'étude i.'e
l'anatomie pour se livrer avec unesorte de
ABOXKEMEKS DE PAJIIS*
t
TROIS MOIS .......T 13 FR.
SIX MOIS,. • - 26 FR.
•UN AN ..-.V.V.".Ï 82 FR:
UN NUMÉRO 20 CENTIMES,'
Les abonnemens datent des i» et 16
. s de chaque molh
Les lettres ou envois d'argent KOS AFFRANCHIS sont refusas,
s ne sonf'pas rendus,
I
Les Annonces sont repues chez M. Pakis , rue Notre-Dame-des-Yictolres, n e 40
(place de'la Bobrse),
Elbexfeld, 24 octobre, au soir.
La Gàzette' d'Elberfeld dit que, dans le traité
de paix, un article "a été Inséré d'après lequel
le IJanemark paiera des indemnités pour ies
navires allemands capturés par lui pcndant lai.
gtterre.
. Turin, 24 (octobre, soir.
Le projet de loi pour le transfert de la capi
tale à Florence demande un crédit de 7 mil-,
lions: de francs: Dans l'exposé ministériel fait ;
au Parlement, il est déclaré que le gouverne- •
ment présente la convention parce qu'il juge,s
Eon-seulement que.sa sanction est désormais s
uns nécessité politique, mais encore parce
qu'il est- convaincu; que les avantages délai
convention, sont immensément supérieurs à î
ses inconvéniens; IL constate les graves sacri- ;
fices du transfert de la ^capitale, mais ils doi
vent avoir poùr résultat. l'éloignement des ;
.troupes étrangères du sol italien, et prépare
ront la solution satisfaisante et définitive d6:
la question romaine; il ajoute que c'est au,
nom de la .dignité, de l'indépendance et dé
l'unité nationale- que ces sacrifices sont de
mandés. ,. ? ; . .
Les documens communiqués au Parleinentl
sont : la convention et 1 les protocoles du 1S|
septembre et du 3. octobre ; deux notes de M.i
Yisconti-Venosta à M. Nigra; une note de M.
Nigra à N. Visconti-^Venostaj-ot. l'exposé de.sis
tuation 'de l'ancien ministère au roi Victor-
Emmanuel, - " > ' ?
Tarin , 24 octobre. 1
La note du ministre d'Italie à Paris, M. Ni
gra, résumant l'historique des pourparlers quij
ont précédé la signature do la convention,!
constate que le gouvernement français a exi-l
gé-, outre la promesse de 11e pas attaquer la;
: teîritoire pontilical, quelques garanties-de fait
propres à donner confiance à l'opinion catho
dique.-
Les négociateurs italiens avaient, reçu, pour,
instructions formelles , de rejeter toutes,]^
conditions contraires au droit de la nation^ *
. il. Pepoli ayant.dit à l'Empereur que le gam
vernement italien, par des raisons .stratégi-;
ques, politiques et administratives, s'était oc
cupé de la question du transport du siège du
gouvernement hors de Turin, l'Empereur Na-
poléo'n répondit que cette résolution pouvait
aplanir beaucoup de difficultés.
M. Nigra constate que, dans les pourparlers,
il a été bien entendu que la convention ne
doit ni ne peut- signifier, ni plus ni moins,,
qoe.ee qui y. est dit : à savoir que l'Italie s'en- 1 <
gage à renoncer à tous les moyens violons.
Turin, 25 octobre.
• Les séances du Parlement sont ajournées
jusqu'à nouvel ordre.
On mande d'Udine, le 23, qu'une bande
composée d'une centaine d-insuvgés et deplu-i
sieurs déserteurs s'est réfugiée dans les bois
de Consiglio. 1
Plusieurs déserteurs des garnisons de Gadore
et de Belluné s'eflbreent de les joindre.
' ' Marseille, 2ti octobre.
Les lettres de Rome du disent : le géné
ral de Montebello est arrivé mercredi ù Home:
il a eu une longue entrevue avec Je cardinal
Antonellil ,
Les consolidés romains ont monté à 00.50.
Madrid, 2i octobre, soir.-.
La P alitica annonce que l'assemblée des pro
gressistes s'est prononcée : pour l'abstention ;
M. Mdîdoz.a parlé dans un sens contraire.
Las Noticias annoncent que le Pérou , ayant
refusé do donner des explications, les relations
diplomatiques entre l'Espagne et le Pérou sont .
entièrement-suspandues. {Bavas^IiuUier.)
Yoici la seule dépêche qui hous arrive:
ce soir : .
Vienne, 23 octobre. <
• La conférence chargée de terminer les ar-r
rangemens pour le règlement de la paix en
tre le Danemark et les deux'grandes puissan
ces allemande?, a tenu sa séance ce matin..
: Les députés galiciens >ont décidé de parti
ciper aux délibérations du. iteichsralh.
Le décret de convocation du lteidisratli est
l'objet de pourparlers actifs entre les députés.
(Havas-Bullier.)
. 1 ■ . 1 r— r . '
COD^S 13-E LA BOtlBSK.
COtTES UH CLOTI3HB le 24 le 23 HAUSSE. BAISSI
30/0 au ccmpt. 64 75 64 GO » » d -la.
—Fin du mois. 64 75^ G4 60 u » «• 15 :
il/2aucorbpt. 9130 91 40 » » » 10
—Fin du mois. 92 75- » » » u ^ »
■ Dans son numéro du 23 courant, le
journal le Temps assure qu'il serait ques-;-
fureur à l'étude du contre-point.
Toutefois, sa courte .relation avec M. do
Livry l'avait posée vis-à-vis .de lui de ma
nière que, le lendemain du fameux souper
de Mme de Berry, le llégentétant venu
s'ouvrir à elle d'une sorte de vague épou
vante que: lui avait laissée l'a venture du
chevalier de Liliers, ejle s'était empressée,
■d'éorire à son ancien professeur pour lui
demander d'urgence un entretien. :
Ainsi'offerte, à son .imagination émir-:
nemment impressionnable, lajnatiére d-iS
apparitions, -avait dû aussitôt passionner-
cette cbercheuse. Avec l'ardeunqu'olle -me t-,
.tait,à toute cliosc, elies'étaitjen-aUondaiit 1
la venue de l'abbé, plongée à foud clins-
i'étude du ia qucslîon r-t elle so préparai! à
la.traiter avec lui au double point de vue
de ia science et de ia.liiéoiogie. •* •;
Mais,.à son graml mécompte, elle ava-t,
été loin de trouver l'abbé moulé à un.dia- •
pasoti fie curiosité aussi exaltée.
— Nous perdrions -.-notre lenipsj: Ma ïa-;
me, lai avait-il 'dityiirechercher lé carac
tère d'un l'ait dont.M. lo llégent a pu yji..s ;
paraître uu moment inquiété, mais qui,
en somme, quand ii serait de Dieu,,iie
changerait rien à sa vie età sou irrémédia
ble inQrédulité.11 a auprès,de.lui un père
de t'Eglise, aux lumières de -qui il a toute
confiance, et toujours l'édifiant -abbé Du
bois lui démontrera i{|u -Qn .nepeul sans un
ridicule immense prêter créance aux es
prits.. 11 a l'ait mieux que,cela, ce lumineux
conseiller ! Est-ce qu'il n'a pas découvert
que celte'«pll'rayaute apparition était une
jonglerie organisée par moi, et, eu la rat
tachant, à la tentative d'enlèvement dont
M. le duc d'Orléans a été récemment l'ob
jet, il n'a tenu à rien qu'il.ne fit de moi un
dangereux conspirateur etunchel'de ban
dits.
. Mme de Ghelies avait eu beau se récrier,
affirmer qu'au contraire en venant se cou-
fi-'.j' à elle, le, Régent lui avait paru si'rieu-
sement ému. et ■ préoccupé; elle avait eu :
beau dire encore, qu'usant sur l'esprit pa
ternel de son-influence- qu'on savait gran
de ,~elle saurait bien uouiruli.-^r .les mé
chantes insinuations, de Dubois , l'abbé
n'en avait pas moins con'iuué de se mon
trer froid et réservé, et l'on s'était séparé
sans,que son opinion sur les épouvante-
tion d'apporter de «profondes modifica
tions » à l'organisation actuelle du minis
tère des financés; Cette nouvelle est dé
nuée de tout'fondement. '
' - ' - [Moniteur dù soif.)
Une dépêche télégraphique, ' arrivée à
Yera-Cruzau moment où le, bateau allait'
se mettre en mouvement, donne des dé
tails sur la fête de l'anniyërsaire dé l'jri-
dépendanca -mexicaine, quiia étâ oélébree 'i
à Mexico le 16 septembre. La populatioin
tout entière de la capitale s'est livrée, :à"
cette occasion, aux ; démonstrations les
plus vives et les plus chaleureuses, sans^
que la réjouissance'publique ait été trou
blée un seul instant par le moindre dé
sordre. \ j • !
L'impératricea posé la première pierra
du monument de l'indépendance, au mi
lieu -des applaudissemens enthousiastes
de la foule. Le ministre d'Etat a prononeé
un discours dontvoici la dernièréphrase
« Grâce à la haute intelligence et à la
généreuse magnanimité deNapoIéon III,.
le vœu le plus cher des Mexicains se
trouve accompli : nous avons enfin là-
forme de gouvernement qui nous con
vient et qui.-nous offre les garanties de
la vraie liberté, de la prospérité et de |a j
grandeur. » • - • - ' -
La mêfme dépêche annonce l'occupation
de Matamoras par des troupes impériales,
et ajoute que Doblado s'était 'rendu."à la;
Nouvelle-Orléans pour y attendre.lë saujf-
conduit qu'il a demandée . •" :: i' t
(Moniteur du sair..) .
Le paquebot transatlantique apporte au
maréchal ministre de la guerre des dépè
ches de Mexiço, 12 septembre, et de Vera-
Cruz, 19. - - v.' i
La marche de l'emperenr Maximilien a
été, pendant quelques jours, arrêtée' par
une indisposition sans gravité. S. M. a dû
quitter Irapuato le I I septembre pour as
sister, àDolores Hidalgo, aux fêtes cornmé-
moratives de la déclaration de l'indépen
dance duMexiquè; - -, ■■■ ..
Aucune opération sérieuse n'est- signa
lée par le maréchal commandant en che,f.
Les rapports des commandans militaires
constatent le mouvement qui s'opère dans
l'état général des esprits ; les succès obte
nus par nos armes partout où les réac
tionnaires ont essayé la résistance rassu
rent les populations et achèvent de dé
truire les traces du passé. Là soumis ion
du général Zuloaga, ancien président de la
république, et qui est actuellement à
Mexico , celle toute récente du'général La.
Garza, ancien gouverneur de Tamaulipos,
où il exerce une influence très étendue,
ajoutent encore à l'effet produit par l'ad
hésion d'Uraga. - ■' * ' ■ ;
Doblado vient également de demander
un'sauf-conduit pour se rendre à Mexicô.
Le général de G'astagny, entré le 20
août à Saltillo avec sa colonne, en est par
ti le 23 pour Monterey, -pù il'est arrivé
le 26. : " • - ■ " ' ' ■' ! '.:
Quiroga avait quitté Monterey la veille
avec toutes ses troupes, après avoir-écrit
au général de Gastagny pour protester de-
ses bonnes intentions. On'a trouvé â Mon
terey cinquante-cinq pièces de cânen' de
tout calibre et des mpnitions considéra-'
bles.. Un vieux général, M. de Bassadre,
ancien aide-de-eatnp d'Iturbide^ a fait im
médiatement adhésion à l'empire; "
Le maréchal Bazaine préparait le rapa
triement" des troupes désignées parle ma
réchal ministre de la guerre pour rentrer
en France, et prenait les dispositions'pour
leur ^cheminement vers les diUérens ports:
où elles doivent s'embarquer. ' .,•<■. -
• Le; rapport-du commandant supérieur
de Vera-Gruz et des Terres-Ghaudes donnp
les renseignemens les plus satisfaisans siir
la prospérité de Vera-Gruz. Los étrangers
y affluent à tel point qu'ils ne trouvent
, .plus où se loger ; tous les organes de l'o-
' pinioQ réclament la destruction du mur
d'enceinte pour faciliter l'agrandissement
de la ville. ' . • > 1
mens de l'abbaye de Livry et du Luxem-
; bourg eût pu êlre ; pénétrée^ - ! .
Or, une dizaine de jours plus, tard, ,voi
là de nouveau M. de Livry h, l'abbaye de
/ Clielles, et celle fois,arrivant de lui-même
et sans avoir été mandé;- il vient sponta
nément reprendre avec las jeune ^abbesse
cette scabreuse et délicate question dm
. monde surnaturel que ^précédemment jl-
avait affecté si obstinément de décliner. ! ;
Quelque chose.: s'était donc passé, car
l'abbé de Livry était une de .ces natures
que le - caprice,-n'emporte jamais et- qui,:
faisant une cliose; ont et savent un pour
quoi par ,où-. elles sout conseillées-ida»la?
faire.
: -Pour so-.décider-. à .la démarche qui va,
être racontée, l'abbé avait eù en effet deux,
raisons, el ces raisons, .loin qu'ilsoit dans-
notre. pensée d'en faire.mystèrejda marche
(ludrame exige aucoutrairequ'immédiate--:
ment-il eu soit parié. Mais le mo-m-entn'é
tant pas venu-encore de souffler sur Jasa--
vante brume qu'il est de l'art du conteur-
d'entretenir plus ou moins longtemps sur
les lointains, horizons dé-sou réçity nous
devons dire au lecteur qu'entre la déter-.
mination de l'abbé et l'inffuence détermi-
,nante il no verra pas, quant à présent, de-;
connexion bien apparente,; c'est-lîi>encor.e
un article à passer au chapitre, ultérieur-
des, grandes explications. < ; -,
. .Quoi qu'il eu soit, M. de Livry deinan-,
dait une audience à Madame de Ghel.les, à.
la suite d'une visite .qu'il'avait .eue de M. i
do-Lambilly,, laquelle visite sera expli
quée plus tard, «t"i la suite aussi de la
triste obligation où il s'était trouvé-d'as-i
. sis-ler. aux derniers momens de la veuve-
Vaû-Grocl ou autrement dit la Vassivière,
l'ex-'upurrice de Jeanneton. - :
.Gomment! morte la millionnaire?-va-t-:
;on s'écrier de tout côté.' •
, ISh,! sans doute; a-tron vu que les mil- ;
lions dispensassent de mourir ? G'est pour-
lo coup, s'ils avaient cette vertu^que la>
doctrine socialiste.demanderait le partage.
Lk Van Grool, nous le répétons donc, avait.
payé son tribut à }a nature et cela non pas ;
quoique millionnaire, mais parce quel ' j
Etie périssait victime, et : il y 'avait 1^'
peul-èti-e quelque inoralilé, de cette haletan
te convoitise allumée autour d elle* par,le
Au moment du départ du courrier, le
commandant supérieur de Vera*Cruz ré^
cévait du maréchal commandant en ' chèf
la dépêche télégraphique suivante : !
« : 3'ai reçu des dépêches-datéés do Mon- :
terey, le 10 septembre, et de Matamoras,
lè li. ' ' ' • 1 '
v » Les pluies abondantes n'empêchaient
pas nos troupes de poursuivre Juarez daijis"
le nord-ouest. Le général Mejia était arri
vé le 8-"à' Gadereyta et avait eu, le' 9, une
entrevue avec le général de Gastagny. :^-
daury.et-Quiroga ont"fait leur soumission
et . sont eh route'pour Mexico. ' '<
» L'empereiir Maximilien est bien por -
tant; Si M. continue son voyage' aux ac
clamations unanimes des populations.
> " fi (Moniteur.|
On écrit de Mexico , le 10 septembre
1884a ;■.■■■ ' '
a Une légère indisposition éprouvée par
l'empereur Maximilien dans le cours de.
son voyage l'empêchera sairs doute d'être
de retoui* dans- sa capitale le 16 de ée
mois pour assister aux fêtes natkmalès
qui auront lieu pour célébrer l'anniversai
re de l'indépendance. Sa Majesté a dû s'ar
rêter pour quelques jours à Irapùato, près •
de 'Salamanca, et les nouvelles reçuès
"avantrhier-partent que la forte constitution :
de l'empereur et un peu de repos triom
pheront aisément de l'angine dont il - s'est
trouvé atteint. Les affections tcatarrhal^s
sont asseï communes dans la saison dts
'pluies d'automne, surtout pour ceux qiii
voyagent à cheval, mais elles ne- présen
tent ausun danger. -,
m À Irapuato, comme partout, l'empereur
a donné des marques dé sa sollicitude
pourrtoutes les classes de la population ét
spécialement pour la classe pauvre. Les
habitans de Huanimaro, centre agricole
des plus importans, et qui réunit six mille
âmes, bien que ce point'ne soit qu'une
immense ferme (hacienda), ont demandé à
l'empereur, pour leur résidence, le titre
do bourg (pueblo) et la création d'une ad
ministration judiciaire et municipale. Cet,
exemple sera suivi sans doute par une
foule de localités minières quij sous le
simple nom de minéral, -présentent sou
vent des agglomérations de plusieurs mil
liers de travailleurs. C'est du reste ainsi
quô se sont formées desvillesimportantes,
telles que Zacatecas, Pachuca, Real dal
Monte, Durango et Guanajuato.
» L'hôtel des monnaies de cette dernière
ville eontinu^ à donner des résultats très
satisfaisans. Dans le mois de juillet, il a
frappé en piastres et en quadruples plus
de 2 millions de francs, dont 260,000 fr.en
or et le reste en argent. La même activité
se manifeste dans .tous les districts mi
niers, d'où le brigandage a été extirpé et
où la tranquillité est assurée.-
î » L'agriculture suitla même impulsion^
et ! indépendammeht des céréales et des
denrées tropicales,-les Indiens .s'adonn'ent
Spécialement à la culture* du coton, qui
réussit parfaitement dans toutes les terres
chaudes et'arrosées, telles, que l'Etat de
Oajaca,'les côtes de Vera-Cruz ; et, sur la
mer Pacifique, les bords du Rio de San
tiago et le territoire de Gclima. il y a déjà
longtemps que, dans ces diverses localités
des' Français întelligensy MM. Lestapis,
Legrand, Méilloh, Corbière et plusieurs
autres, ont établi des machines à J t'grenar
et même des filatures et des métiers à
tisser..Les mines sont loin d'être la seule;
richesse du Mexique, les produits de la
surfaètj.du sol sont aussi' précieux que
ceux que l'on tire des entrailles de la
terre. -- '■ " - ■ ■ ■
: « Toutes les grandes villes de l'intérieur,
prient l'empereur de 'les visiter, et l'on
pense qu'il se rendra, aux prières de quei-
ques-uiîfes. En son absence, les travaux-
des commissions nommées avant son dé
part sont poussés avec activité, et il en est
rendu toutes les semaines un cômpté
exact à l'i'cpératricevqui préside le conseil:
des ministres - et qui'posera, le -16 septem
bre, la première pierre' du splendide mo
nument consaeré au souvenir de la pro
clamation de l'indépendance. On pense
que,- ce jour-là, l'empereur so rendra au
bourg deNotre-Dame-des-Douleurs,'où, en
1810, le curé Hidalgo donna le premier le
signal de l'insurrection.
« Aucun acte politique, ou administratif
n'a signalé ces derniers jours. Le^ grands
projets, de réforme's ! élaborent en silence,
fet, pour n'exercer slir ■ l'esprit des me
bres des commissions aucune pressiq "
recte ou indirecte qui pourrait fair
juger le résultat des travaux, le goi:
merif s'abstient de toute mesure i
tante. Ce n'est qu'au retour de Tem
que, tout étant prêt, on verra sans
le gouvernement du jeurra souverain
trer "résolument.dans la voie définitive
ses destinées.
» Dans leurs expéditions lointaines, les
colonnes françaises sont accueillies en.li
bératrices; les députations des villes prient
les chefs de séjourner chez elles et regret
tent le moment prochain de leur-départ,
-tant la présence de nos soldats apporte à
ces populations décimées, épuisées par les
excèà .de la démagogie, des espérances,
des habitudes de respect, d'ordre et de
sécurité. » (Id.)
On adresse de Berlin à la corréspQndjan-
ce Havas les rjenseignemèns suivans rela-
tifs- au traité de paix entre le Danemark,
la Prnsse et l'Autriche : - ,
«. Le traité de"paix entre les deux grandes
puissances allemandes et le Danemark est ar
rêté-dans'les pqints essentiels. ' On "pensait
qu'il serait "slgné' offlciellenient - hier ; ihais
quelques, questions spéciales, telle que cello
qui se rapporte à la station de poste du
Danemark, à Hambourg, ne sont pas réso
lues. Le traité de paix ne sera guère que l'exé
cution des préliminaires de Vienne.' Confor
mément à l'article 2 des préliminaires, l'es ter
ritoires jutlandais enclavés dans le territoire
du Sleswig et situés au sud de la limite mé
ridionale du district de Ribe, que Je Dane
mark a cédés aux puissances allemandes, ont
été échangés contre une partie du Sleswig
septentrional. La nouvelle frontière du Sles
wig se trouve fixée au nord de la ville de Chris-
tiansfeld; à l'est, elle descend au sud de Stende-
rup, de sorte que la côte orientale du Sles
wig, qui, possédée par l'Allemagne, aurait été
une menace continuelle pour l'île de Fionie,
restera aux Danois, La réparti lion des dettes
contractées pour le compte de la monarchie
danoise a été stipulée d après les bases posées
dans l'article 3 des préliminaires. La réparti
tion de l'actif, qui n'avait pas été mentionnée
dans les préliminaires, a eu lieu également,
de sorte que les duchés recevront une somme
d'environ 8,800,000 tlialers, au lieu des 11 mil
lions qu'ils auraient le droit de réclamer. »
ANTILLES.
Parle transatlantique- français la Verd-Cruz,
arrivé avant-lxlor à Saint-Nazaire, nous -avons
des nouvelles des Antilles du 2 octobre., *
•Les premieis bâtimens - transports-, partis
des divers ports français au mois d'août der
nier pour aller chercher au Mexique les trou
pes qui rentrent en France, sont déjà arrivés
a la Martinique. Ce sont : le Jura, commandant
Ilarel'j qui a mouillé sur rade de l'ort-de-Frun-
ce le 12 septembre, venant de Teulon; le V«r,
arrivé le 15, vi-nant de Rocliefort ; le Finistère,
commandant Tardieu,' arrivé le 16, venant de
Cherbourg; l'Eure, commandant Laurcns, arri
vé le 23, venant également de Cherbourg 7 ; le
Rhônt, commandant Mallet, arrivé le même
jour, venant de Brest; enfin, l'Entreprenante,
commandant Pi; arrivé le lendemain, venant
de Lorient.
. .Les deux premiers, le Jura et le Var, ont re
pris la mer lo 30 septembre yl'Eure et le Rhône
sont,partis le 1 er octobre, et les antres devaient
suivre de près, afin de ne- pas séjourner à la
Vera-Cruz, où ils ne devaient arriver que du
lîî au 20 octobre;
> Le transport à batteries l'Amazone, comman
dant Anne, qui étaitalié conduire de Toulon
à Cayenne un convoi de forçats, est également
arrivé à la Martinique le 22 septembre, et de
vait aussi se rendre à la Vera-Cruz pûur con
courir au rapatriement do nos soldats.
; La.morte-saison se faisait sentir à la Marti
nique. La récoltodu café et du cacao était ter
minée, -mais les fruits de l'arrière-cueillette
n'étaient pas encore dans un ■ état convenable
.de préparation pour être envoyés sur cc-s mar
chés. Les sucres étaient aussi très rares; de
fortes pluies avaient rendu les .chemins im-
rayonnement de sa fortune monstrueuse.
: Devenue un point de mire, elle s'était
vue à la fois en butte à Cartouche et à la
. Société de Ilorn et C?, .aux empressemens
re-rconjugaux de,son mari-, à ceux : daprin-,
ce de Gonti et des frères Pàris venus pour
en faire un instrumentde leur intrigue, et.
à cé tiraillement universel- la pauvre fem
me.avait succombé: •
Au moment.où Càrtouche avait fait son
. Qoup de théâtre, quoiqu'il lui restituât son
bien aimé portefeuille, suivant là pittores
que,expression dupeuple,elle avait élé sur
tout révolutionnéeAe l'idée, que depuis deux
jôui'â ello'était.suus la main dxs cet lioni-.
me, dont, elle avait presque fait un-confi
dent .et un ami, et dans son carrosse mê
me, elle avait été frappée d'une congestion
cérébrale qui avait èu d'abord toute l'ap
parence d'une mort confirmée»
• Au milieu de l'émoi causé par cette ca
tastrophe et encore assez loin de tout se
cours, Yassivière s ? était souvenu, qu'entré
comme valet' de chambre au service d'un,
chevalier de Malte parlant pour combattre.
les infidèles, il avait pris quelques leçons,
de chi-rurgié.sommaire et domestique, el,
en un- mot, il se-croyait capable de sai
gner.
Le cocher de la Van Grool s'était trouvé
sur lui un de ces couteaux à usage 'multî-
ple:où l'art du coutelier a prévu les acci-,
.Sens si nombreux aux.quels-un cavalier,
voyageant seul peut être exposé , dans la
personne de son cheval. ^Trouvant là'- une.
lancette telle? quelle, Yassivière s'ét .irré
solu à.s'en servir et il l'avait fait en appa
rence avec»tant de bonheur qu'immédia
tement après une copieuse émission san
guine, la malade avait repris connaissan
ce^, ajrivéeàson château,elle avait sem
blé hors de danger.
Mais bientôt après c'était le remède qui
était devenu la maladie.
Soit que le sang de la patiente eût été
échauffé par .les émoliens diverses aux
quelles elle était soumisé' depuis doux
jours, soit quelalancette n'eutpasété -'ans
un état dé propreté, parfaite ou que Yassi
vière l'eût manccuvrée d'une main inex
périmentée^ toujours esl-il que, dans" la .
soirée^ se révélèrent,tous les symptômes
d'une^MdiiYe ou inflammation de la veine.
affection toujours redoutable -et mortelle
d^ns beaucoup de cas, '
Appelé en .toute .hâte,, mais n'ayant pu
être au ;lit de la malade que très avant
dans la nuit, M. de Livry, quand il avait
vu l'épouvantable enflure du bras, s'éfait
écrié : , . . .
— QueL est le massacre qui a pratiqué
cette saignée ?
Son diagnostic , d'ailleurs, avait été
effroyable; —il y a deux heures, avait-il
dit, on aurait pu essayer, de l'amputation
du bras, maintenant tout serait inutile.
Pour être arrivée du point dont elle était
partie à.eelui-où elle était arrivée, malgré
ses difformités morales, il fallait, que la
mourante ne fût pas une femme ordinaire,
et. dans la manière dont elle envisagea sa
fin;' se marqua chez elle quelque gran
deur.
Fontenelle .disait : " « on prétend qu'il
est difficile de mourir; e'estpossible, mais
en somme tout le monde s'en lire. »
La Yassivière vraiment no s'en tira pas
mal. Se sentant frappée elle exigea cj'ue
l'abbé lui dît le nombre d'heures qu'elle
avait encore à vivre et ne voulut pas que
l'on allât chercher le curé d'Ivfy pour lui
administrer les sacremens.
— A quoi bon le déranger, ce pauvre
vieux ? dit-elle, monsieur l'abbé, qui mal
gré toute.sa science ne peut rien pour le
corps, fera ce qu'il faut pour l'âme.
Et elle voulut aussitôt être entendue en
confession par M. de Livry, disant qu'elle
avait quelque ehuse sur la conscience dont
elle voulait se décharger et que cela pres
sait..' " »
En en tendant celle parole, Yasfivière s'é-
fait bien doute qu'il s'agissait ue la subs
titution. d'enfant pratiquée à la Maison-
Rouge, et comme cette confidence, à cause
de mort, entraînait la révélation do toute
sa'personnalilé et, qu'en outre, il lui était
venu à l'esprit qu'il pourrait bien être ac
cusé d'avoir estropié sa femme pour én
hériter,--le prince-époux, pendant que la
Vâssi-viôre élait entermée avec l'abbé, avait
pris sa c'jurse, ot après une autre circons
tance où nous l'entreverrons un moment,
il se p.tssc-ra bien du temps avant qu'il re
vienne dans no.tre récit.
Los haines conjugales étant ce quq les
TROIS MOIS 16 FR.
SIX MOIS 32 ER.
UN AN. . 6Î ?B.
4PJVI UI PAYS tTRANGKSg, VOÏr la table&B
publié las 5 et 20 de chaque mois; : '
Imp; L. BONlFACK, r. des Bona-pjafaas. <9>
L8 modo D'ABOiwEMENt le plus simple est l'envoi d'jin b6V4e-$ô$ïe. ou d'un effet ; I
sur Përisj à l'ordre de L'ÀDWNiSTawrKBK, du 'journal, rue de Valois .'a*, 10. : I
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
Les Articles dépos
PARIS, 25 OCTOBRE.
Nous avions raison de compler sur'la
sagesse et le bon esprit de la populatiop
de Turin> L'ouverture du Parlemeiît s'esjt
faite hier au milieu de la-tranquillité gé
nérale. Après un exposé du président du
conseil qui a présenté là.convention du 13
septembre et la correspondance diploma
tique. qui s'y rattache; M. Lanza a donné
lecture d'un projet de loi relatif a.u trans
fert de
par cette mesure.
II y a tout Jieu d'espérer que la discus
sion qui va s'engager prochainement sur
ces deux objets sera ce que la solennité des
circonstances exige qu'elle soit, c'est-à-dire
exempte do. tout o^cès de langage. La dé
sapprobation dont i'opinioti publique a
l'rappé la protestation du général Garib'al-
di, 'montre que tout appel violent aux pas-,
sions est vivement repoussé par. la nation
italienne. Voici en quels termes la Ga
zette de Aîilan s ? exprime sur cette protesta
tion : . ' .
a II n'était permis au général,Garçbaldi
» moins qu'à tout autre d'user-de la via-
» lence:du langage
» sacrée, à plus forte raison est satjré au$-
» si le respect dû' à une opinion qui est
» celle de la majorité du pays. La patrie
j > ne'reconnaît à personne le droit de jf-
» ter la boue sur ce qu'elle regarde corn-.
» me l'expression de son opinion et deflç-
» trir d'une manière injurieuse ce qu'elle
» acclame et sanctionne. »
Il ne 'suffit pas au reste que la conven
tion soit discutée sar-is violence, il faqt
qu'elle soit votée sans arrière-pensée et
de bonne foi, comme elle ai été conclue;
par les deux gouveruemens.-Nous trou
vons à ce sujet, dans le Morning-Post,
des réflexions qui -méritent d'être médi
tés : « Le langage et le volo des représon-
» tans de la nation italienne auront, di.t-
» il, une grande influence sur l'action du
» gouvernement autrichien et de celui du
» Pape. Si ce que l'on comprend à Rome
» et à Vienne est pareillement compris à
« Turin,îerésultatdélivrera ritaliedel'in-
» trigue révolutionnaire et de ra^itution.
» démagogique. Forl'ementct solidement
» assise, l'Italie pourra réparer les maux
» d'une longue lutte, et 'quelques; années
». dé repos consacrées à. la cuïturè du 'sQl
» national' ouvriraient pour l>venir une
» voie au progrès et justifieraient les' sa-
» criûces qui ont été faits, d
La nouvelle de la démission de M. de
Itechberg paraît se,confirmer; une dépêche
de Vienne' adressée à la Gazette a'Augsbourg
assure môme que le décret qui doit-pour
voir. & sou remplacement..aurait déjà été
soumis à la signature de Tempereut-,.- •
En Bavière, la crise.minisl4rielle_j(îur«
toujours. On annonce que les- négocia-,
tions entamées avec M. Yon.dcr Pfordten
seraient restées sans résuUaL'L'es libéraux
le repousseraient! comme trop réaction
naire et le parti opposé comme trop lj-
béraT. ■ • '
Les journaux de Vienne s'opcupent.du
décret relatif, iï la-prochaine-réunioi) du
Iteielîsrath, et ils l'ont remarquer que c'est
lapremière fois quele Reichsrath plénier e.-t
formellement et spécialement convoqué. ;
Il y a cette différence entre le Reichsratli
plénier. et le Reiclîsrath restreint que le
premier peut voter les' lois applicables
Feuilleton - du Conslilutiôanel, 26 {et.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Quatrième partiel
1. "
L'ABBAVÉ • DE CHELLKS.
Située ..dans le voisinage de Montfer-
• raeil et non loin, par conséquent, de la
forêt de Bond y,■ l'abbaye de Glielles était
ii_n monastère de femmes suivant la règle
de saint 'Benoît. Il était do fondation roya
le, ayant, été bâti par sainte Bitilde, fem
me do -C 'oyis 11, et remontait, par ( consé
quent, aux temps les plus reculés de la
monarchie. r . , . "
' Pendant longtemps ses abbesses furent
' veuves, filles ou sœurs de téles\couron-
lice-. . ■ '
En 1719, cette illustre maison était sous
. laxonduile de .Louise?Adélaïdti de. Char
tres, fille du Régent et .sœ.uc puînée de la
duchesse de Berry.
L'année d'avant, elle avait pris le voile,
malgré une vive opposition de son père et
de sa graud'mcre, Madame. Celle-ci dit
naïvement, dans ses Mémoires.«Je lui
» ai repré.-:enté tout ce que j'ai pu pour la
» détourner do ce projet diabolique. ».
Belle, aimant les arts, curieuse de voir
et d'apprendre, ayant le goût des amuse-
mens et des occupations virils, Mlle d'Or
léans paraissait réellement peu faite pour
la vie claustrale. Un iui après qu'elle eut
prononcé ses vœ-ux, elle 's'était montrée re
ligieuse si peu régulière et si fantasque,
ue force fut de la déporter dans la dignité
'abbesse. Pour être dispensé d'obéir, quoi
à tout l'empire* tandis que: le second s'ôcj-
cupe uniquément- des objets communs
aux pavâ'qui'ne dépendaient pas ancien»-,
.nement dp royaume.de£Loagrie>..<(Lespeii--
». sonnes, dit la Nouvelle Presse libre qui ;
« savent que dans l'état actuel" des clioi-
» ses, la différence entre le .Reichsrath
» plénier et le Reichsrath restreint ne
» reppse qne sur la présence ou l'absencp
» des26députés de laTransylvanieycelies
» quî savent en outre que, d'après le règle-
)> mentde cette assemblée, les propositions
» et les'projets de loi présentés, par le go 1i-
» vernement ont le premier pas, ne v pour-
» ront s'empêcher de penser que*ce', sont
». des. motifs politiques tout particuliers!
» qui ont déterminé le gouvernement à
» ne faire fonctionner d'abord le Reichs-
» rath que comme assemblée plénière ^t
» à le tenir éloignôà peu près de, tout, de'
» qui ne se rattache pas au budget.» i ■
Celte/ feuille ajoute .que la promesse de
réunir en môme temps que : le sReichsrath
restreint les- diètes, de Transylvaûie, de
Croatie et surtout de Hongrie, lui paraît si.
précieuse qu'elle considère-le parti pris par
le gouvernement comme une mesure dqs
plus fa'vorablos au' développement de . la
vie constitutionnelle, et qu'à ce prix op
doit serésigner • facilement à l'ajourné-
ment de'quelques lois sur la réforme Ju
diciaire. ' : .' . .' ?
; D'après les dernières dépêches de Cuba,,
le bruit a couru à: Madrid quêla paix avait
été signée h Lanto-Domingo; et qua les,in
surgés s'étaient recommandés à la clé
mence de la reine. -
Mais s'il fallait en croire la Correspon
dent, rEspaguo-aur-ai-t décidé de faire la
guerre au Pérou. CeUe résolution remon
terait déjà à une quinzaine de jours.
.-.! Il faut attendre la confirmation de: ces
deux nouvelles.
' ' ' J0NC1ÈRES.
S
de plus commode : en, effet que de com
mander? ' ... 1 ' ■■
Ce que fut la jeune supérieure .dans le
fou'vernemënt qui lui ; \ait été confié ,
aint-Simon valons* l'apprendre. «Tan
tôt, dit-il, austère.à l'excès, tantôt,n'ayant
Nous croyons savoir que l'Empereur'
partira pour Nice demain à midi. .... '
Sa Majesté sera acc.jirip;îgaée- de M. le
générai de division F.eury et de le vîco-
amiral Jurien-de la Gravière, ses aidés de
camp. - .- .
L. B omface.
:r—r— .1 Iiifwraïailin. I.
. TViLlî(«lîAPHsE PÏUYEE.
NttW-\'Ork, .13 octobre.
, Les nouvelles du Mexique annoncent-queias.
Français ont occupé Mataïuoras. .11 so confirme
que Viiliiuri a fait adhésion.àTeinriire..
New-York, 13 octobre, au soir.
(Par le paquebot Asw:) ■
Lu bataille devant Iticianond no s'est pas re
nouvelée.
Sheridaii s'est retiré de Strasbourg; Price
ConUmie ses opérations dans le Missouri.
Le candidat républicain a été,élu dans l'ia-
diana et l'Ohio. ,
Los journaux du Sud anKonr.ent que les con
fédérés ont repris Rome en (iaoïgle.
Le parti démocratique a gagné du terrain
en Perisylvanie. : -
Le vote du Mirylar.d ser.» probablement fa
vorable aux républicains:
Agio sur i'or, 100. — Coton, IO j .
Francfort, 24 octobre, nu soir. ,
D'après un télégramme envoyé de Vienne à
la Gazette d'Avrjsbourg, M. de' Hechberg" vient
de donner sa démission, et ie décret qui ac
cepte cette démission ferait déjà- soumis à la
signature de l'empereur.
Francfort, 25 octobre.
- Un ték^ramme de Vienne., publié par la
Nouvelle Gazelie-tle Francfort, porte ce qui suit :
|. La présence dt^M. lucomtu de Mensdorlf-Pouil-:
iy à Vieune, qui a donné lieu au bruit qu'il de
vait remplacer le comte .Recliberg, comme mi
nistre dts affaires étrangères,.est uniquement
motivée par une délibération qui- doit .avoir
lieu relativement à la levée de l'état de siège
en (îallicie, dont le comte MeusdorfT-Pouill'y
est gouverneur. ! ! ■■■»
de religieuse que ihabit, musicienne, chi-
runjienne, théologienne, directrice,, pt tout
cela par s.auti et par bonds., » . . ,
11 aurait pu ajouter que, janséniste fou
gueuse, elle faisait au gouvernement de
son père, entraîné par l'aspirant cardmai
Dubois dans le sens moliniste, une oppo
sition des plus,déclarées. ..
- Les. Mémoires- de Maurepas achèvent de
nous peindre cette étrange personne. lis
nous racontent qu'un soir, après uu somp
tueux souper donué à force gens de quali
té, elle mena.sa compagnie visiter une i-é-,
pulture. qui .venait d'être achevée pour,
elle. ' ■ 1 ; .
■C'élait s'y prendre de bonne heure , elle
n'ava'.t.qiie vingt, et un ans et la florissante
santé do fon fi^c.
Descendue dans le ea\»';ui fui-cbre par
une (chelio, elle voulut qu'on, le.refermât,
sur sa tête, y pas?ti un quart-d'heure- , et
dit aprôs cpt e.-sai qu'elle serait' parfaite
ment bien. Ni-'annicins, il se verra ijlus loin
qû'clla-n'avait pas .travaillé, .pour.-qui- el.e
pensait.,
Sic vos non voliù n>d >/ic*ttis euesx . t.-
.Bel oiseau,, on 11'etaii. pas pour vous que
vous aviez i'a"L voi-e nid!
Quand Saiiit-Sinion d'î que Mme rie
Chelles était, chirurgiennc , cela signille-que,
digne fille de ;-ot; pere el possédée comme
lui de la manie, de tout .apprendre, un
beau malin il lui .avait passé par l'esprit.
d'étudier l'analurnie., ,
Pour l'initier à celle science,' elle avait'
pet:sé h M. Je Liwy quelui désignaient sa
grande renommée, la conformité de leur
robe et jusqtj'uu voisinage de leurs ,ab-.
baves.
Quoique peu courlisau, -l'abbé s'était.
prêté à celle fantaisie de princessej .-restant
con-vetiu.lout« fois, qu'o« n'ébruiterait,pas
trop ce singulier professorat qui n;était
pas sans prêter au ridicule. M. .de'Liv.ry
n'avait pas ou d'at.leurs,àse repentir .de sa
complaisance ; son élève était pharmante,
d'une facilité de coin préhension mervtjiileu-
se etelle n'eût pas tardé t'i devenir .un. .étu
diant' en médecjno «les plus distingués, si;,.
au bout de quelques aern »ine>s. par suite
de sa désespérante mobilité d'IiuiiKriii'.elle"
n'eiit été entrainée.ii laisser l'étude i.'e
l'anatomie pour se livrer avec unesorte de
ABOXKEMEKS DE PAJIIS*
t
TROIS MOIS .......T 13 FR.
SIX MOIS,. • - 26 FR.
•UN AN ..-.V.V.".Ï 82 FR:
UN NUMÉRO 20 CENTIMES,'
Les abonnemens datent des i» et 16
. s de chaque molh
Les lettres ou envois d'argent KOS AFFRANCHIS sont refusas,
s ne sonf'pas rendus,
I
Les Annonces sont repues chez M. Pakis , rue Notre-Dame-des-Yictolres, n e 40
(place de'la Bobrse),
Elbexfeld, 24 octobre, au soir.
La Gàzette' d'Elberfeld dit que, dans le traité
de paix, un article "a été Inséré d'après lequel
le IJanemark paiera des indemnités pour ies
navires allemands capturés par lui pcndant lai.
gtterre.
. Turin, 24 (octobre, soir.
Le projet de loi pour le transfert de la capi
tale à Florence demande un crédit de 7 mil-,
lions: de francs: Dans l'exposé ministériel fait ;
au Parlement, il est déclaré que le gouverne- •
ment présente la convention parce qu'il juge,s
Eon-seulement que.sa sanction est désormais s
uns nécessité politique, mais encore parce
qu'il est- convaincu; que les avantages délai
convention, sont immensément supérieurs à î
ses inconvéniens; IL constate les graves sacri- ;
fices du transfert de la ^capitale, mais ils doi
vent avoir poùr résultat. l'éloignement des ;
.troupes étrangères du sol italien, et prépare
ront la solution satisfaisante et définitive d6:
la question romaine; il ajoute que c'est au,
nom de la .dignité, de l'indépendance et dé
l'unité nationale- que ces sacrifices sont de
mandés. ,. ? ; . .
Les documens communiqués au Parleinentl
sont : la convention et 1 les protocoles du 1S|
septembre et du 3. octobre ; deux notes de M.i
Yisconti-Venosta à M. Nigra; une note de M.
Nigra à N. Visconti-^Venostaj-ot. l'exposé de.sis
tuation 'de l'ancien ministère au roi Victor-
Emmanuel, - " > ' ?
Tarin , 24 octobre. 1
La note du ministre d'Italie à Paris, M. Ni
gra, résumant l'historique des pourparlers quij
ont précédé la signature do la convention,!
constate que le gouvernement français a exi-l
gé-, outre la promesse de 11e pas attaquer la;
: teîritoire pontilical, quelques garanties-de fait
propres à donner confiance à l'opinion catho
dique.-
Les négociateurs italiens avaient, reçu, pour,
instructions formelles , de rejeter toutes,]^
conditions contraires au droit de la nation^ *
. il. Pepoli ayant.dit à l'Empereur que le gam
vernement italien, par des raisons .stratégi-;
ques, politiques et administratives, s'était oc
cupé de la question du transport du siège du
gouvernement hors de Turin, l'Empereur Na-
poléo'n répondit que cette résolution pouvait
aplanir beaucoup de difficultés.
M. Nigra constate que, dans les pourparlers,
il a été bien entendu que la convention ne
doit ni ne peut- signifier, ni plus ni moins,,
qoe.ee qui y. est dit : à savoir que l'Italie s'en- 1 <
gage à renoncer à tous les moyens violons.
Turin, 25 octobre.
• Les séances du Parlement sont ajournées
jusqu'à nouvel ordre.
On mande d'Udine, le 23, qu'une bande
composée d'une centaine d-insuvgés et deplu-i
sieurs déserteurs s'est réfugiée dans les bois
de Consiglio. 1
Plusieurs déserteurs des garnisons de Gadore
et de Belluné s'eflbreent de les joindre.
' ' Marseille, 2ti octobre.
Les lettres de Rome du disent : le géné
ral de Montebello est arrivé mercredi ù Home:
il a eu une longue entrevue avec Je cardinal
Antonellil ,
Les consolidés romains ont monté à 00.50.
Madrid, 2i octobre, soir.-.
La P alitica annonce que l'assemblée des pro
gressistes s'est prononcée : pour l'abstention ;
M. Mdîdoz.a parlé dans un sens contraire.
Las Noticias annoncent que le Pérou , ayant
refusé do donner des explications, les relations
diplomatiques entre l'Espagne et le Pérou sont .
entièrement-suspandues. {Bavas^IiuUier.)
Yoici la seule dépêche qui hous arrive:
ce soir : .
Vienne, 23 octobre. <
• La conférence chargée de terminer les ar-r
rangemens pour le règlement de la paix en
tre le Danemark et les deux'grandes puissan
ces allemande?, a tenu sa séance ce matin..
: Les députés galiciens >ont décidé de parti
ciper aux délibérations du. iteichsralh.
Le décret de convocation du lteidisratli est
l'objet de pourparlers actifs entre les députés.
(Havas-Bullier.)
. 1 ■ . 1 r— r . '
COD^S 13-E LA BOtlBSK.
COtTES UH CLOTI3HB le 24 le 23 HAUSSE. BAISSI
30/0 au ccmpt. 64 75 64 GO » » d -la.
—Fin du mois. 64 75^ G4 60 u » «• 15 :
il/2aucorbpt. 9130 91 40 » » » 10
—Fin du mois. 92 75- » » » u ^ »
■ Dans son numéro du 23 courant, le
journal le Temps assure qu'il serait ques-;-
fureur à l'étude du contre-point.
Toutefois, sa courte .relation avec M. do
Livry l'avait posée vis-à-vis .de lui de ma
nière que, le lendemain du fameux souper
de Mme de Berry, le llégentétant venu
s'ouvrir à elle d'une sorte de vague épou
vante que: lui avait laissée l'a venture du
chevalier de Liliers, ejle s'était empressée,
■d'éorire à son ancien professeur pour lui
demander d'urgence un entretien. :
Ainsi'offerte, à son .imagination émir-:
nemment impressionnable, lajnatiére d-iS
apparitions, -avait dû aussitôt passionner-
cette cbercheuse. Avec l'ardeunqu'olle -me t-,
.tait,à toute cliosc, elies'étaitjen-aUondaiit 1
la venue de l'abbé, plongée à foud clins-
i'étude du ia qucslîon r-t elle so préparai! à
la.traiter avec lui au double point de vue
de ia science et de ia.liiéoiogie. •* •;
Mais,.à son graml mécompte, elle ava-t,
été loin de trouver l'abbé moulé à un.dia- •
pasoti fie curiosité aussi exaltée.
— Nous perdrions -.-notre lenipsj: Ma ïa-;
me, lai avait-il 'dityiirechercher lé carac
tère d'un l'ait dont.M. lo llégent a pu yji..s ;
paraître uu moment inquiété, mais qui,
en somme, quand ii serait de Dieu,,iie
changerait rien à sa vie età sou irrémédia
ble inQrédulité.11 a auprès,de.lui un père
de t'Eglise, aux lumières de -qui il a toute
confiance, et toujours l'édifiant -abbé Du
bois lui démontrera i{|u -Qn .nepeul sans un
ridicule immense prêter créance aux es
prits.. 11 a l'ait mieux que,cela, ce lumineux
conseiller ! Est-ce qu'il n'a pas découvert
que celte'«pll'rayaute apparition était une
jonglerie organisée par moi, et, eu la rat
tachant, à la tentative d'enlèvement dont
M. le duc d'Orléans a été récemment l'ob
jet, il n'a tenu à rien qu'il.ne fit de moi un
dangereux conspirateur etunchel'de ban
dits.
. Mme de Ghelies avait eu beau se récrier,
affirmer qu'au contraire en venant se cou-
fi-'.j' à elle, le, Régent lui avait paru si'rieu-
sement ému. et ■ préoccupé; elle avait eu :
beau dire encore, qu'usant sur l'esprit pa
ternel de son-influence- qu'on savait gran
de ,~elle saurait bien uouiruli.-^r .les mé
chantes insinuations, de Dubois , l'abbé
n'en avait pas moins con'iuué de se mon
trer froid et réservé, et l'on s'était séparé
sans,que son opinion sur les épouvante-
tion d'apporter de «profondes modifica
tions » à l'organisation actuelle du minis
tère des financés; Cette nouvelle est dé
nuée de tout'fondement. '
' - ' - [Moniteur dù soif.)
Une dépêche télégraphique, ' arrivée à
Yera-Cruzau moment où le, bateau allait'
se mettre en mouvement, donne des dé
tails sur la fête de l'anniyërsaire dé l'jri-
dépendanca -mexicaine, quiia étâ oélébree 'i
à Mexico le 16 septembre. La populatioin
tout entière de la capitale s'est livrée, :à"
cette occasion, aux ; démonstrations les
plus vives et les plus chaleureuses, sans^
que la réjouissance'publique ait été trou
blée un seul instant par le moindre dé
sordre. \ j • !
L'impératricea posé la première pierra
du monument de l'indépendance, au mi
lieu -des applaudissemens enthousiastes
de la foule. Le ministre d'Etat a prononeé
un discours dontvoici la dernièréphrase
« Grâce à la haute intelligence et à la
généreuse magnanimité deNapoIéon III,.
le vœu le plus cher des Mexicains se
trouve accompli : nous avons enfin là-
forme de gouvernement qui nous con
vient et qui.-nous offre les garanties de
la vraie liberté, de la prospérité et de |a j
grandeur. » • - • - ' -
La mêfme dépêche annonce l'occupation
de Matamoras par des troupes impériales,
et ajoute que Doblado s'était 'rendu."à la;
Nouvelle-Orléans pour y attendre.lë saujf-
conduit qu'il a demandée . •" :: i' t
(Moniteur du sair..) .
Le paquebot transatlantique apporte au
maréchal ministre de la guerre des dépè
ches de Mexiço, 12 septembre, et de Vera-
Cruz, 19. - - v.' i
La marche de l'emperenr Maximilien a
été, pendant quelques jours, arrêtée' par
une indisposition sans gravité. S. M. a dû
quitter Irapuato le I I septembre pour as
sister, àDolores Hidalgo, aux fêtes cornmé-
moratives de la déclaration de l'indépen
dance duMexiquè; - -, ■■■ ..
Aucune opération sérieuse n'est- signa
lée par le maréchal commandant en che,f.
Les rapports des commandans militaires
constatent le mouvement qui s'opère dans
l'état général des esprits ; les succès obte
nus par nos armes partout où les réac
tionnaires ont essayé la résistance rassu
rent les populations et achèvent de dé
truire les traces du passé. Là soumis ion
du général Zuloaga, ancien président de la
république, et qui est actuellement à
Mexico , celle toute récente du'général La.
Garza, ancien gouverneur de Tamaulipos,
où il exerce une influence très étendue,
ajoutent encore à l'effet produit par l'ad
hésion d'Uraga. - ■' * ' ■ ;
Doblado vient également de demander
un'sauf-conduit pour se rendre à Mexicô.
Le général de G'astagny, entré le 20
août à Saltillo avec sa colonne, en est par
ti le 23 pour Monterey, -pù il'est arrivé
le 26. : " • - ■ " ' ' ■' ! '.:
Quiroga avait quitté Monterey la veille
avec toutes ses troupes, après avoir-écrit
au général de Gastagny pour protester de-
ses bonnes intentions. On'a trouvé â Mon
terey cinquante-cinq pièces de cânen' de
tout calibre et des mpnitions considéra-'
bles.. Un vieux général, M. de Bassadre,
ancien aide-de-eatnp d'Iturbide^ a fait im
médiatement adhésion à l'empire; "
Le maréchal Bazaine préparait le rapa
triement" des troupes désignées parle ma
réchal ministre de la guerre pour rentrer
en France, et prenait les dispositions'pour
leur ^cheminement vers les diUérens ports:
où elles doivent s'embarquer. ' .,•<■. -
• Le; rapport-du commandant supérieur
de Vera-Gruz et des Terres-Ghaudes donnp
les renseignemens les plus satisfaisans siir
la prospérité de Vera-Gruz. Los étrangers
y affluent à tel point qu'ils ne trouvent
, .plus où se loger ; tous les organes de l'o-
' pinioQ réclament la destruction du mur
d'enceinte pour faciliter l'agrandissement
de la ville. ' . • > 1
mens de l'abbaye de Livry et du Luxem-
; bourg eût pu êlre ; pénétrée^ - ! .
Or, une dizaine de jours plus, tard, ,voi
là de nouveau M. de Livry h, l'abbaye de
/ Clielles, et celle fois,arrivant de lui-même
et sans avoir été mandé;- il vient sponta
nément reprendre avec las jeune ^abbesse
cette scabreuse et délicate question dm
. monde surnaturel que ^précédemment jl-
avait affecté si obstinément de décliner. ! ;
Quelque chose.: s'était donc passé, car
l'abbé de Livry était une de .ces natures
que le - caprice,-n'emporte jamais et- qui,:
faisant une cliose; ont et savent un pour
quoi par ,où-. elles sout conseillées-ida»la?
faire.
: -Pour so-.décider-. à .la démarche qui va,
être racontée, l'abbé avait eù en effet deux,
raisons, el ces raisons, .loin qu'ilsoit dans-
notre. pensée d'en faire.mystèrejda marche
(ludrame exige aucoutrairequ'immédiate--:
ment-il eu soit parié. Mais le mo-m-entn'é
tant pas venu-encore de souffler sur Jasa--
vante brume qu'il est de l'art du conteur-
d'entretenir plus ou moins longtemps sur
les lointains, horizons dé-sou réçity nous
devons dire au lecteur qu'entre la déter-.
mination de l'abbé et l'inffuence détermi-
,nante il no verra pas, quant à présent, de-;
connexion bien apparente,; c'est-lîi>encor.e
un article à passer au chapitre, ultérieur-
des, grandes explications. < ; -,
. .Quoi qu'il eu soit, M. de Livry deinan-,
dait une audience à Madame de Ghel.les, à.
la suite d'une visite .qu'il'avait .eue de M. i
do-Lambilly,, laquelle visite sera expli
quée plus tard, «t"i la suite aussi de la
triste obligation où il s'était trouvé-d'as-i
. sis-ler. aux derniers momens de la veuve-
Vaû-Grocl ou autrement dit la Vassivière,
l'ex-'upurrice de Jeanneton. - :
.Gomment! morte la millionnaire?-va-t-:
;on s'écrier de tout côté.' •
, ISh,! sans doute; a-tron vu que les mil- ;
lions dispensassent de mourir ? G'est pour-
lo coup, s'ils avaient cette vertu^que la>
doctrine socialiste.demanderait le partage.
Lk Van Grool, nous le répétons donc, avait.
payé son tribut à }a nature et cela non pas ;
quoique millionnaire, mais parce quel ' j
Etie périssait victime, et : il y 'avait 1^'
peul-èti-e quelque inoralilé, de cette haletan
te convoitise allumée autour d elle* par,le
Au moment du départ du courrier, le
commandant supérieur de Vera*Cruz ré^
cévait du maréchal commandant en ' chèf
la dépêche télégraphique suivante : !
« : 3'ai reçu des dépêches-datéés do Mon- :
terey, le 10 septembre, et de Matamoras,
lè li. ' ' ' • 1 '
v » Les pluies abondantes n'empêchaient
pas nos troupes de poursuivre Juarez daijis"
le nord-ouest. Le général Mejia était arri
vé le 8-"à' Gadereyta et avait eu, le' 9, une
entrevue avec le général de Gastagny. :^-
daury.et-Quiroga ont"fait leur soumission
et . sont eh route'pour Mexico. ' '<
» L'empereiir Maximilien est bien por -
tant; Si M. continue son voyage' aux ac
clamations unanimes des populations.
> " fi (Moniteur.|
On écrit de Mexico , le 10 septembre
1884a ;■.■■■ ' '
a Une légère indisposition éprouvée par
l'empereur Maximilien dans le cours de.
son voyage l'empêchera sairs doute d'être
de retoui* dans- sa capitale le 16 de ée
mois pour assister aux fêtes natkmalès
qui auront lieu pour célébrer l'anniversai
re de l'indépendance. Sa Majesté a dû s'ar
rêter pour quelques jours à Irapùato, près •
de 'Salamanca, et les nouvelles reçuès
"avantrhier-partent que la forte constitution :
de l'empereur et un peu de repos triom
pheront aisément de l'angine dont il - s'est
trouvé atteint. Les affections tcatarrhal^s
sont asseï communes dans la saison dts
'pluies d'automne, surtout pour ceux qiii
voyagent à cheval, mais elles ne- présen
tent ausun danger. -,
m À Irapuato, comme partout, l'empereur
a donné des marques dé sa sollicitude
pourrtoutes les classes de la population ét
spécialement pour la classe pauvre. Les
habitans de Huanimaro, centre agricole
des plus importans, et qui réunit six mille
âmes, bien que ce point'ne soit qu'une
immense ferme (hacienda), ont demandé à
l'empereur, pour leur résidence, le titre
do bourg (pueblo) et la création d'une ad
ministration judiciaire et municipale. Cet,
exemple sera suivi sans doute par une
foule de localités minières quij sous le
simple nom de minéral, -présentent sou
vent des agglomérations de plusieurs mil
liers de travailleurs. C'est du reste ainsi
quô se sont formées desvillesimportantes,
telles que Zacatecas, Pachuca, Real dal
Monte, Durango et Guanajuato.
» L'hôtel des monnaies de cette dernière
ville eontinu^ à donner des résultats très
satisfaisans. Dans le mois de juillet, il a
frappé en piastres et en quadruples plus
de 2 millions de francs, dont 260,000 fr.en
or et le reste en argent. La même activité
se manifeste dans .tous les districts mi
niers, d'où le brigandage a été extirpé et
où la tranquillité est assurée.-
î » L'agriculture suitla même impulsion^
et ! indépendammeht des céréales et des
denrées tropicales,-les Indiens .s'adonn'ent
Spécialement à la culture* du coton, qui
réussit parfaitement dans toutes les terres
chaudes et'arrosées, telles, que l'Etat de
Oajaca,'les côtes de Vera-Cruz ; et, sur la
mer Pacifique, les bords du Rio de San
tiago et le territoire de Gclima. il y a déjà
longtemps que, dans ces diverses localités
des' Français întelligensy MM. Lestapis,
Legrand, Méilloh, Corbière et plusieurs
autres, ont établi des machines à J t'grenar
et même des filatures et des métiers à
tisser..Les mines sont loin d'être la seule;
richesse du Mexique, les produits de la
surfaètj.du sol sont aussi' précieux que
ceux que l'on tire des entrailles de la
terre. -- '■ " - ■ ■ ■
: « Toutes les grandes villes de l'intérieur,
prient l'empereur de 'les visiter, et l'on
pense qu'il se rendra, aux prières de quei-
ques-uiîfes. En son absence, les travaux-
des commissions nommées avant son dé
part sont poussés avec activité, et il en est
rendu toutes les semaines un cômpté
exact à l'i'cpératricevqui préside le conseil:
des ministres - et qui'posera, le -16 septem
bre, la première pierre' du splendide mo
nument consaeré au souvenir de la pro
clamation de l'indépendance. On pense
que,- ce jour-là, l'empereur so rendra au
bourg deNotre-Dame-des-Douleurs,'où, en
1810, le curé Hidalgo donna le premier le
signal de l'insurrection.
« Aucun acte politique, ou administratif
n'a signalé ces derniers jours. Le^ grands
projets, de réforme's ! élaborent en silence,
fet, pour n'exercer slir ■ l'esprit des me
bres des commissions aucune pressiq "
recte ou indirecte qui pourrait fair
juger le résultat des travaux, le goi:
merif s'abstient de toute mesure i
tante. Ce n'est qu'au retour de Tem
que, tout étant prêt, on verra sans
le gouvernement du jeurra souverain
trer "résolument.dans la voie définitive
ses destinées.
» Dans leurs expéditions lointaines, les
colonnes françaises sont accueillies en.li
bératrices; les députations des villes prient
les chefs de séjourner chez elles et regret
tent le moment prochain de leur-départ,
-tant la présence de nos soldats apporte à
ces populations décimées, épuisées par les
excèà .de la démagogie, des espérances,
des habitudes de respect, d'ordre et de
sécurité. » (Id.)
On adresse de Berlin à la corréspQndjan-
ce Havas les rjenseignemèns suivans rela-
tifs- au traité de paix entre le Danemark,
la Prnsse et l'Autriche : - ,
«. Le traité de"paix entre les deux grandes
puissances allemandes et le Danemark est ar
rêté-dans'les pqints essentiels. ' On "pensait
qu'il serait "slgné' offlciellenient - hier ; ihais
quelques, questions spéciales, telle que cello
qui se rapporte à la station de poste du
Danemark, à Hambourg, ne sont pas réso
lues. Le traité de paix ne sera guère que l'exé
cution des préliminaires de Vienne.' Confor
mément à l'article 2 des préliminaires, l'es ter
ritoires jutlandais enclavés dans le territoire
du Sleswig et situés au sud de la limite mé
ridionale du district de Ribe, que Je Dane
mark a cédés aux puissances allemandes, ont
été échangés contre une partie du Sleswig
septentrional. La nouvelle frontière du Sles
wig se trouve fixée au nord de la ville de Chris-
tiansfeld; à l'est, elle descend au sud de Stende-
rup, de sorte que la côte orientale du Sles
wig, qui, possédée par l'Allemagne, aurait été
une menace continuelle pour l'île de Fionie,
restera aux Danois, La réparti lion des dettes
contractées pour le compte de la monarchie
danoise a été stipulée d après les bases posées
dans l'article 3 des préliminaires. La réparti
tion de l'actif, qui n'avait pas été mentionnée
dans les préliminaires, a eu lieu également,
de sorte que les duchés recevront une somme
d'environ 8,800,000 tlialers, au lieu des 11 mil
lions qu'ils auraient le droit de réclamer. »
ANTILLES.
Parle transatlantique- français la Verd-Cruz,
arrivé avant-lxlor à Saint-Nazaire, nous -avons
des nouvelles des Antilles du 2 octobre., *
•Les premieis bâtimens - transports-, partis
des divers ports français au mois d'août der
nier pour aller chercher au Mexique les trou
pes qui rentrent en France, sont déjà arrivés
a la Martinique. Ce sont : le Jura, commandant
Ilarel'j qui a mouillé sur rade de l'ort-de-Frun-
ce le 12 septembre, venant de Teulon; le V«r,
arrivé le 15, vi-nant de Rocliefort ; le Finistère,
commandant Tardieu,' arrivé le 16, venant de
Cherbourg; l'Eure, commandant Laurcns, arri
vé le 23, venant également de Cherbourg 7 ; le
Rhônt, commandant Mallet, arrivé le même
jour, venant de Brest; enfin, l'Entreprenante,
commandant Pi; arrivé le lendemain, venant
de Lorient.
. .Les deux premiers, le Jura et le Var, ont re
pris la mer lo 30 septembre yl'Eure et le Rhône
sont,partis le 1 er octobre, et les antres devaient
suivre de près, afin de ne- pas séjourner à la
Vera-Cruz, où ils ne devaient arriver que du
lîî au 20 octobre;
> Le transport à batteries l'Amazone, comman
dant Anne, qui étaitalié conduire de Toulon
à Cayenne un convoi de forçats, est également
arrivé à la Martinique le 22 septembre, et de
vait aussi se rendre à la Vera-Cruz pûur con
courir au rapatriement do nos soldats.
; La.morte-saison se faisait sentir à la Marti
nique. La récoltodu café et du cacao était ter
minée, -mais les fruits de l'arrière-cueillette
n'étaient pas encore dans un ■ état convenable
.de préparation pour être envoyés sur cc-s mar
chés. Les sucres étaient aussi très rares; de
fortes pluies avaient rendu les .chemins im-
rayonnement de sa fortune monstrueuse.
: Devenue un point de mire, elle s'était
vue à la fois en butte à Cartouche et à la
. Société de Ilorn et C?, .aux empressemens
re-rconjugaux de,son mari-, à ceux : daprin-,
ce de Gonti et des frères Pàris venus pour
en faire un instrumentde leur intrigue, et.
à cé tiraillement universel- la pauvre fem
me.avait succombé: •
Au moment.où Càrtouche avait fait son
. Qoup de théâtre, quoiqu'il lui restituât son
bien aimé portefeuille, suivant là pittores
que,expression dupeuple,elle avait élé sur
tout révolutionnéeAe l'idée, que depuis deux
jôui'â ello'était.suus la main dxs cet lioni-.
me, dont, elle avait presque fait un-confi
dent .et un ami, et dans son carrosse mê
me, elle avait été frappée d'une congestion
cérébrale qui avait èu d'abord toute l'ap
parence d'une mort confirmée»
• Au milieu de l'émoi causé par cette ca
tastrophe et encore assez loin de tout se
cours, Yassivière s ? était souvenu, qu'entré
comme valet' de chambre au service d'un,
chevalier de Malte parlant pour combattre.
les infidèles, il avait pris quelques leçons,
de chi-rurgié.sommaire et domestique, el,
en un- mot, il se-croyait capable de sai
gner.
Le cocher de la Van Grool s'était trouvé
sur lui un de ces couteaux à usage 'multî-
ple:où l'art du coutelier a prévu les acci-,
.Sens si nombreux aux.quels-un cavalier,
voyageant seul peut être exposé , dans la
personne de son cheval. ^Trouvant là'- une.
lancette telle? quelle, Yassivière s'ét .irré
solu à.s'en servir et il l'avait fait en appa
rence avec»tant de bonheur qu'immédia
tement après une copieuse émission san
guine, la malade avait repris connaissan
ce^, ajrivéeàson château,elle avait sem
blé hors de danger.
Mais bientôt après c'était le remède qui
était devenu la maladie.
Soit que le sang de la patiente eût été
échauffé par .les émoliens diverses aux
quelles elle était soumisé' depuis doux
jours, soit quelalancette n'eutpasété -'ans
un état dé propreté, parfaite ou que Yassi
vière l'eût manccuvrée d'une main inex
périmentée^ toujours esl-il que, dans" la .
soirée^ se révélèrent,tous les symptômes
d'une^MdiiYe ou inflammation de la veine.
affection toujours redoutable -et mortelle
d^ns beaucoup de cas, '
Appelé en .toute .hâte,, mais n'ayant pu
être au ;lit de la malade que très avant
dans la nuit, M. de Livry, quand il avait
vu l'épouvantable enflure du bras, s'éfait
écrié : , . . .
— QueL est le massacre qui a pratiqué
cette saignée ?
Son diagnostic , d'ailleurs, avait été
effroyable; —il y a deux heures, avait-il
dit, on aurait pu essayer, de l'amputation
du bras, maintenant tout serait inutile.
Pour être arrivée du point dont elle était
partie à.eelui-où elle était arrivée, malgré
ses difformités morales, il fallait, que la
mourante ne fût pas une femme ordinaire,
et. dans la manière dont elle envisagea sa
fin;' se marqua chez elle quelque gran
deur.
Fontenelle .disait : " « on prétend qu'il
est difficile de mourir; e'estpossible, mais
en somme tout le monde s'en lire. »
La Yassivière vraiment no s'en tira pas
mal. Se sentant frappée elle exigea cj'ue
l'abbé lui dît le nombre d'heures qu'elle
avait encore à vivre et ne voulut pas que
l'on allât chercher le curé d'Ivfy pour lui
administrer les sacremens.
— A quoi bon le déranger, ce pauvre
vieux ? dit-elle, monsieur l'abbé, qui mal
gré toute.sa science ne peut rien pour le
corps, fera ce qu'il faut pour l'âme.
Et elle voulut aussitôt être entendue en
confession par M. de Livry, disant qu'elle
avait quelque ehuse sur la conscience dont
elle voulait se décharger et que cela pres
sait..' " »
En en tendant celle parole, Yasfivière s'é-
fait bien doute qu'il s'agissait ue la subs
titution. d'enfant pratiquée à la Maison-
Rouge, et comme cette confidence, à cause
de mort, entraînait la révélation do toute
sa'personnalilé et, qu'en outre, il lui était
venu à l'esprit qu'il pourrait bien être ac
cusé d'avoir estropié sa femme pour én
hériter,--le prince-époux, pendant que la
Vâssi-viôre élait entermée avec l'abbé, avait
pris sa c'jurse, ot après une autre circons
tance où nous l'entreverrons un moment,
il se p.tssc-ra bien du temps avant qu'il re
vienne dans no.tre récit.
Los haines conjugales étant ce quq les
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