Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-08-24
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 août 1864 24 août 1864
Description : 1864/08/24 (Numéro 237). 1864/08/24 (Numéro 237).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
49' ANNÉE.--N. 257.
*V? W
BUREAUX A PARIS : rue de Valois (Palais-Royal); n: 10:
MERCREDI 24 AOUT 1864.
ABOM£MENS DES BÉPARTEÏÏENS.
trois mois,ià 16 fr.
six mois...;.ï 32 fr.
un an.. 64 fr.
poi h les pays étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
Imp. L. BON1FACE, r. des Bons-Enfans, 19.
y\" a
■> /S 5 £
=3 -r-,
JOURNAL POLITIQUE, ji^TTERAIRE, UNIVERSEL.
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sur Paris, à l'ordre de l'administhateub du journal, rue de Valois, n° 10. I Les articles déposés ne sont pas rendus. ; I
ABOMEMENS DE PARIS»'
trois mois......ï.ï 13 frf
six mois...;....'..; 26 fr.
un an. ..... .i; r s2frj.
un numéro 20 centimes;
Les abonnemens datent des 1" et 10
de chaque mois. ; - ,
Les Annonces
sont reçus chez M. Panis, rue Notre-Dame-des-Yictoires /^iifltS^ ^ir
(place de: la Boursë). &■
A la demande d'un grand nombre d'a
bonnés nouveaux, nous venons de faire
réimprimer tout ce qui a paru jusqu'ici
du roman de m. C harles rabou , JLA.
FOIMÈT DE BO^IDY.
MM. les abonnés pourront, à partir du
1 er septembre, faire retirer dans les bu
reaux du journal les feuilles contenant les
parties de B*A 9TORÈT ©E BONDY,
publiées avant la date de leur abonne
ment, et se mettre ainsi au courant de
cette œuvre si dramatique dans son en
semble et si attachante dans ses détails.
PARIS, 25 AOUT.
M. Pabre, candidat du gouvernement
dans la troisième circonscription du dé
partement du Gard, a obtenu la majorité,
des suffrages. "
Les nouvelles que nous recevons des dir
verses capitales de.l'Europe sont unani
mes, dit le Moniteur, pour constater l'en
thousiasme avec lequel a été célébrée la
fête de l'Empereur. •
La situation des. duchés fournit chaque
jour l'occasion d'un conflit i propos des
-choses les plus simples. Les commissaires
civils du Holstein ont conclu une conven
tion télégraphique avec les villes de Ham
bourg et de Liibeck; la convention est
bpnne, çslle est utile, tout le monde lp
reconnaît"; mais la Prusse s'est avisée
qu'elle contenait des engagemens pécup
• maires que les commissaires fédéraux n'a
vaient pas le droit de prendre sans l'as-
se,ntiment du souverain légitime et des
Etats des duchés. En conséquence, le ca
binet de Berlin a cru dévoir adresser aux
sénats de Hambourg, et de Liibeck une
note dans laquelle il proteste contre la
cenvention télégraphique et signifie qu'il
en demandera l'annulation ,à la Diète ger
manique. Le. sénat de Hambourg a passé
outre et a promulgué la convention.
Cette protestation de la Prusse est l'ob
jet de réflexions fort judicieuses de là part
des journaux allemands. Rien de plus
constitutionnel que la doctrine professép
parla Prusse en celle circonstance, dit
l'un d'eux; mais àqui la faute , si le sou r
verainlégitime des duchés n'estpas encore
reconnu et si les Etats ne'sqnt pas encore
convoqués? La Gazette.de Magdebourg ajou
te qu'il est bien désisable que la Prusse
applique, au Sleswig. le principe qu'elle
s'efforce de faire prévaloir dans le Hols
tein, et qu'elle renonce à se permettre,
dans'le premier de ces duchés des actes de
souveraineté beaucoup plus graves que la
convention télégraphique conclue par les
commissaires du Holstein.
Les feuilles de Vienne s'efforcent de dé
terminer le sens de la visite solennelle fai-
tepar le roi de Prusse à l'empereur d'Au
triche," et, "naturellement,, chacune d'elles
apporte dans ses pronostics la préoccupa^
tion de ses ; idces particulières., L' Ost-Deuts-
che-Post pense., qua l'objet le plus impor
tant que puissent régler les deux souve r
ràins aujourd'hui réunis à SchQeribrîinn
n'est autre que, la réforme fédérale sur lé
pied du dualisme, c'est-à-dire d'un partage
égal d'influence et d'action pour l'Autrir
che et pour la' Prusse, tout en tenant un
compte équitable des Etats secondaires.
W
y-y
La Presse de Vienne voudrait aussi que
la Confédération germanique se réorgani
sât de telle sorte que les droits de chaque
Etat fussent établis sur des bas,es dura
bles; mais elle ne dit pas un mot des
moyens pratiques par lesquels on pour
rait réaliser ces vues générales qui ne cor
respondent à rien de défini. Ce qu'il faut
toutefois remarquer dans le langage de la
Presse , c'est uneallusion à des concessions
importantes que l'Autriche pourrait bien
accorder , en abandonnant à la Prusse
tt quelques ports du Sleswig-Holstein. »
Cet abandon serait justifié, aux yeux delà
Presse , par cette considération qu'il est
d'un grand intérêt pour l'Allemagne que
la Prusse devienne une puissance maritime
de premier ordre;
Des évènemens graves viennent d'en
sanglanter la ville de Genève, à la suite
de l'annulation de l'élection dans laquelle
le candidat conservateur l'avait emporté
sur M. James Fazy. Des barricades ont été
éle vées; il y a eu quelques personnes tuée?;
le pouvoir cantonnai, dans l'impuissance
de rétablir l'ordre, a requis une interven
tion fédérale;.en conséquence, le conseil
fédéral a envoyé M. Fornerod en qua
lité de commissaire. M. Fornerod est en
tré à Genève avec un bataillon de la mi
lice. '
Les dernières nouvelles de New-York
font connaître que lo succès remporté à
Mobile contre les navires confédérés ne
saurait avoir aucune conséquence impor
tante pour les fédéraux, qui, d'ailleurs,
-ont perdu leur plus beau navire cuirassé.
La ville de Mobile est complètement hors
de la portée de l'escadre assaillante et ne
peut être.ni investie ni attaquée,.
Sherman a de nouveau bombardé At
lanta sais aucun résultat. Les communi
cations de cette ville avec le Sud et l'Est
sont rétablies.
Auguste Yitu.
La tranquillité paraît enfin rétablie à
Belfast. Il a suffi pour cela queles autorités
locales se montrassent résolues à agir con
tre les provocateurs.. Le clergé catholique,
de soïi côté,, est parvenu à calmer l'exas
pération qu'avaient fait naître les démons
trations orangistes. , " :
La cité de Belfast n'a pas. cessé, depuis
deux siècles, de se distinguer,par. ses désor
dres périodiques, de'toutes les autres villes
des trois .royaumes. Les troubles qui vien
nent de l'agiter pendant plus d'une se
maine ont pris toutefois des proportions
exceptionnelles, et rappellent, avec un de
gré de gravité de plus, les émeutes de sep
tembre 1857.
'On sait quel a été le prétexte des ré
cens désordres. Dublin avait eu sa grande
manifestation nationale et religieuse à
l'occasion de la pose de la première pierre
d'un monument destiné à. perpétuer la
mémoire d'O'Connell. Cette imposante so
lennité, qui avait attiré une multitude
considérable dans la capitale de l'Irlande,
s'était accomplie avec un ordre et un cal
me parfaits. Les Irlandais patriotes et ca
tholiques s'étaient fait naturellement un
:devoir d'observer avec scrupule, en ce jour
de recueillement, la célèbre consigne du
« libérateur » qui, maître d'un peuple fré
missant et prêt à recourir à l'action, n'a-
' vait jamais voulu s'appuyer que sur la
| force morale. . .
} Belfast est la moins irlandaise deS*villes.
d'Irlande. Cette capitale du Nord, comme
elle s'appelle, contient une population de
près de 100,000 âmes, dont les deux tiers,
au moins sont protestans ou plutôt appar- ;
tiennent à cette secte protestante, la plus,
fanatique de toutes, les presbytériens. De
plus, Belfast, situé'en face et à quelques;
heures de l'Ecosse, peut être considéré;
comme une colonie écossaise. C'est là que'
l'invasion étrangère, la confiscation du sol,
le prosélytisme protestant se sont le plus,
durement imposés au peuple irlandais. La;
province d'Ulster, dont Belfast est la ville;
principale et où se trouve également la;
ville de Dundalls, est la seule où l'élément ,
protestant ait réussi à acquérir quelque,
importance.
Les presbytériens de Belfast, forts de la-
majorité qu'ils possèdent dans la ville, ont;
voulu opposer à la manifestation de Du
blin une contre - manifestation. Ils ont
promené dans les rues et livré aux flam -j
mes une effigie d'O'Connell. Le lendemain;
de cette cérémonie sauvage, pour nous ser -i
vir de l'expression du Times lui-même, ils®
ont imaginé une parodie de funérailles; ils;
ont porté en grand apparat et au son d'u
ne musique funèbre, à laquelle se mêlaient;
'des cris de haine fanatique, un cercueil,
.contenant les cendres de l'auto-da-fé de|
la veille. Ayant trouvé les portes du cime-;
tière fermées, ils ont brûlé ce cercueil au;
dehors comme ils avaient, brûlé l'effigie du!
grand orateur dont l'éloquence s'était ren-j
due coupable d'avoir fait triompher lai
cause de l'émancipation des catholiques.:
S Ils se sontmis ensuite à parcourir les rues,,
brandissant des armes, jetant des pierres,:
brisant des fenêtres; ils ont même attaqué,
et livré au pillage un couvent de femmes.
Les habitans de race irlandaise et ca-;
.tholique, se voyant-ainsi provoqués, n'ont ;
pu résister à la tentation de châtier ces;
actes du fanatisme presbytérien, qui étaient
à leurs yeux autant d'insultes à leur reli-,
•gion et à, leurs sentimens patriotiques. La<
; vilïe s'est trouvée partagée en deux camps
ennemis ; des bandes se sont formées,,
se sont défiées et mesurées. La police a-
dû intervenir; il y a'eu des tués et de;
nombreux blessés. Pendant plusieurs;
jours, Belfast a été le théâtre de la plus; ;
vive et de la plus dangereuse agitation
des églises, des maisons ont été saccagées;
et pillées.
Ce qui a contribué aussi à donner à cet-j
te lutte déplorable un caractère plus opi -i
niâtre, c'est la conviction existant chez les
catholiques que les autorités de la ville,,
disposées à l'indulgence envers les pro- t
testans, montraient de la mollesse dans la;
répression et n'accordaient pas à la mino
rité une protection suffisante.
L'irritation populaire a menacé de sei
propager; quelques désordres ont même;
éclaté dans plusieurs autres villes d'Irlan
de; à Dundalk notamment, les catholi
ques se sont livrés à' des représailles en' ;
brûlant en effigie le roi Guillaume d'O-J
range, dont le nom.rappelle aux Irlandais;
les abus de la conquête et les rigueurs de !
la persécution. : <■ \
= Les orangistes de Belfast auraient puj
prévoir ce résultat : .s'ils sont les plus
nombreux dans cette ville, où ils comptent
quarante temples au moins tandis que les
catholiques n'y possèdent que. trois ou
quatre églises, il n'en est pas de même sur
v presque tous les autres points de l'Irlan-
• de. Ils auraient dû prendre garde de re
muer au fond du eœur'desIrlandais lesen-
: timent toujours vif de l'énorme grief
, d'une Eglise officielle protestante, com
blée de richesses, imposée à un peu
ple pauvre, dont les sept-huitièmes n'ont,
que faire d'un culte si largement ré-
; tribué. Ils auraient dû comprendre com
bien il était imprudent de leur part de!
^ porter un défi à une population chez qui
les souvenirs de l'indépendance conquise
à la fin du siècle dernier sont encore viva- ;
, ces, et qui, bien qu'abattue par une longue
oppression, et toute décimée qu'elle est par'
les famines et l'émigration,neveut pas re-
' noncer à l'-espoir de s'appartenir un jour à
■ elle-même et ne cesse de revendiquer à son
> profit l'application d'un principe que l'An
gleterre ne peut contester : le principe du
self-government.
\ ' Il est assez curieux qu'en France ce
' soient précisément les journaux les plus.
disposés à réclamer partout l'applicà-
: tion de ce même principe qui parlent
,' avec le plus de dédain „ des Irlandais et
de la cause irlandaise* On dirait qu'à leurs
■X jeux un. pe,uple qui a lé bonheuï.d'être-
r gouverné par l'Angleterre doit par là mê-
• me posséder toutes les libertés, ne su-
bir aucune injustice et n'avoir aucun sujet
> de plainte. C'est ainsi que nou s pourrions re- !
- lever dans un article de la Prisse d'aujour-,
• d'hui certaines assertions qui indiquent une -
connaissance pour le moins trèsimparfajte,
de la situation réelle de l'Irlande. N'est-il
doncpaspossible.de se faire sur ce mal-
. heureux pays des. idées exactes et impar-
; tiales? Nous aurons peut-être prochainé-
mént l'occasion de revenir sur cette quès-
- tion intéressante.
H.-Marie Martin.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
i . , Marseille, 23 août.
Les lettres, de.Rome du 20 .disent que Mgr de
. Mérode se rend en Belgique pour des affaires
de, famille. Le pro-ministre des armes est: ac-
comp.ëgné de .Mgr. Mortillet. Le baron de Bach
i est parti pour Vienne en congé. Mgr Meglia', -
auditeur à la nonciature de Paris, est rappelé.
! Ge prélat idoit être envoyé au Mexique, on qua
lité d'internonce.
i Genève, 23 août..
. Des troubles ont éclaté. Des barricades ont
été élevées. Le sang a coulé. Le gouvernement.
1 cantonnai, impuissant à rétablir l'ordre, a de-.
• mandé une intervention, fédérâle. Le conseil
fédéral a envoyé M. Fornerod en qualité, de
commissaire. Celui-ci est entré à Genève avec
un bataillon de la milice.
Genève,.23 août, H h. 1/2 matin.:
Hier, à la suite de. l'annulation de l'élection
de dimanche, les. conservateurs cernèrent
, l'Hôtel-de-Ville, où siégait le conseil d'Etat. Le
faubourg Saint-Gervais prit les armes. Il y
eut un conflit. Quatre personnes furent tuées
r et quinze autres blessées. Un commissaire fé
déral est arrivé. L'ordre est rétabli, mais l'ef
fervescence dure encore dans la population,
Copenhague, 21 août. .
Hier, le Folksthing s'est, occupé de l'interr
1 pellation des amis des paysans, touchant le ré-
' tablissement de la loi fondamentale de la mo
narchie danoise dans son étendue primitive.
Mvde Bluhme a déclaré que cela ne sauraitavoijr
■ lieu que dans le cas où le Rigsraad réuni re
noncerait à son autorité en faveur du Rigs-
" dag (représentation du Danemark proprement
dit), et à la condition que le Rigsdag approu
vât ensuite les offres du Rigsraad. i
Lubeck, 22 août, soir.
Le prince Humbert d'Italie est arrivé par le
train de l'après-midi. Il est reparti, une heure
après, pour Copenhague, par le vapeur Elliva.
1 Varsovie, 23 août. .
En vertu d'une ordonnance impériale, le-
gouvernement.d'Augustowo (qui avait été pla
cé provisoirement sous l'administration militai
re du général Mourawieff) passera, à partir
du 27 août, sous l'administration du lieute
nant de l'flmpeœur dans le royaume de Polo
gne. Le général Zaboloclci est désigné pour
être mis à la tête de ce gouvernement.
Lisbonne, 22 août.
Le texte du démenti donné par le gouver
nement à la nouvelle du rétablissement des
couvens indique seulement aue les couvens
ne seront p.as rétablis d'une façon dictatoriale.
(Havas-Bullier.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir: •
Bruxelles, 23 août.
Auj ourd'hui a eu lieu l'ouverture de la Cham
bre .des représentans.
! Il n'y a pas eu de discours du trône. Tous
les membres de la droite sont présens. On pro
cède à la vérification des pouvoirs.
i , Copenhague, 23 août.
■ Le prince Humbert. est arrivé. Il doit se ren
dre d'ici à Stockholm.
1 ■ Berne, 23 août, !4 h; 30 m. soir, i
; Le commissaire fédéral à Genève annonce
que le calme est rétabli dans cette ville, et.
que le gouvernement a repris sa liberté'd'ac
tion; Une enquête a été ordonnée sur les faits
qui ont amené une collision.
i ■ . ■ Berne, 23 août, S h. 27 soir..
Le, commissaire fédéral à Genève mande que
l'agitation recommence.,Les partis refusent de
désarmer. Le commissaire.fédéral a fait entrer
les troupes fédéralos dans la ville.
(Havas-Bullier.)
COU11S DE LA BOURSE.
le 21 hausse. baisse
» 05
C0UB9 DE CLOTURE le 22
3 0/0 aucompt,, 66.35, 66.30 » »
j —Fin dumois^ ' 66.35 . 66.30 i » , » » 05
41/2aucompt. 94.50 94.60 » 10 » »
—Fin du mois. 93.60 ». » a » r »
Voici lo résultat da l'élection du .dépar
tement du Gard : ■
M. Fabre, candidat du gouvernement,
a obtenu. ... . . 12,915 voix.
M. de Larcy. . . . 8,904
Le général de division Mullard, aide-de-
camp de, l'Empereur, désigné pour aller
au-devant dû prince Humbert^.-et, qui est
en ce moment au conseil général à Cham-
béry, est attendu ce soir ou demain à Pa
ris. L. Boniface. ,
On nous écrit d'Alexandrie que les dif
ficultés qui sîétàient élevées entre le gou
vernement du vice-roi d'Egypte elle con
sul des Etats-Unis,- à propos 'd'une usine
établie par un Américain en dehors des
conditions légales, sont terminées à. la
satisfaction des deux parties, .grâce, aux
bons offices du consul général de France.
Le consul des Etats-Unis a repris ses re
lations avec le gouvernement égyptien.
L. Bonifacjs.
On lit dans le Pays :
« Nous recevons des nouvelles particulières
;de Tunis. Les négociations sont en bonne voie,
et la paix est considérée comme assurée ; les
agens anglais se sont enfin décidés., , par suite
d'ordres transmis de Londres dans ces derniers
jours, à réunir leurs efforts à ceux des repré
sentans de la France.
»' Dans un banquet qui a eu lieu à la Gou-
lette et auquel assistaient les consuls géné
raux et les amiraux .français, anglais et ita
lien, on a porté un toast à l'entente de la
France et de l'Angleterre.
.« .Tout le monde, est à peu près rassuré
maintenant; les émigrans commencent à ren
trer à Tunis. »
- ■■ -■
. On lit dans le même journal^ V.,■{^
a Par le steamer Syria, on a des m
Calcutta jusqu'au 15 juillet, et de Bombay
jusqu'au 23. •
» Les journaux de Rangoon annoncent que
le roi des Birmans fait d'immenses préparatifs
de guerre contre les Anglais. • , ■.
» La mousson a été très-violente dans le mi
lieu de juillet, et presque tous les navires qui
àvaient quitté l'Inde pour se rendre en Europe
ont été contraints de rebrousser chemin. »
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du-Tample . 50
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785
3.403
4.188
S. Exc. le ministre de l'agriculture du,com
merce et des travaux publics voulant contri
buer à soufager les besoins les plus'pressant
des victimes de l'incendie de Limoges ,. vient
de : mettre' à la disposition de M. le préfet
une somme de 6,000 francs pour' être distri
buée , suivant la",proportion indiquée par'
les règlemens , entre les habitans les plus»
nécessiteux, et dont les biens meubles et im
meubles n'étaient pas.garantis par. des com
pagnies d'assurances. .. (
Mgr l'archevêque, de Paris vient d'adresser &
son clergé une^^ lettre?circulaire prescrivant
une quête pour les incendiés de Limoges, qai
se fera dimanche, 28 août, à tous les offices de
la journée. .
; « Le diocèse de Paris* qui, dit l'éminent pré
lat, se fait un. si beau nom. dans le monde-par
sa charité, ne refusera pas d'être fidèle à lui-
, même en ces tristes, circonstances,; et de'mon-
j trer,une. fois dé plus avec quel, noble désinté-
1 ressenient et quelle grandeur d'ame il répand
ses richesses dans lo sein..du malheur,' »
M. le maire de Fontainebleau vient d'ouvrir,
au secrétariat de la mairie, une souscription
en faveur des malheureux incendiés de'Limo
ges et le conseil municipal, convoqué d urgen-
ce à i cet effet, a décidé à l'unanimité de. se
mettre en tête de la liste de souscription pour
une somme de 500 francs. v
Beaucoup d'autres villes s'empresseront sans
doute de suivre cet exemple.
Feuilleton da Constitutionnel, 21 août.
LA FORÊT DE BONDY
EPOOUE DE LA RÉGENCE.
Première partie.
l'abbé de livry.
Sur l'emplacement qu'occupent aujour
d'hui a ne mairie, une caserne dé la garde
dp Paris, et l'église Notre-Dame-des-Vic
toires, s'élevait,, en 1715, la,maison des
Augustin s déchaussés, plus vulgairement
connus sous le nom des Petits-Pères.
f)n a prétendu faire remonter co nom à
une insignifiante parole, tombée de labou r
che de ïlenri IV. Voyant deux religieux dé
eette maison qui étaient de petite taille, il
aurait demandé quels sont donc ces petits
pères? -et,.depuis," les Augustins du .quar
tier du Mail ne sé seraient plus appelés au
trement. .
Cette explication nous paraît d'une sim
plicité par trop primitive, et Ton peut très
Lien se passer ici d'une intervention
royale. Les Augustins. âéchaux avaient de
longues. barbes , les jambes nues et des
Miuia'es, ce qui leur donnait, comme aux
Capucins, un parfum d'austérité et les
mettait avec les. classes pauvres dans une
flifinîié naturelle..Mais au lieu de mendier
ils faisaient autour d'eux beaucoup, dé
liien ; au lieu d'être crasseux et ignares
ilg étaient proprets, et lettrés, ils devaient
dona être adorés, du peuple qui les appe-
liiït d'un nom d'amitié les Petits Pères ,
sans que le roi eût été obligé de ' s'en
iuêler.
A Louis XIII, fils d'Henri IV,.ils eprent
une .obligation moins problématique que
celle de ce sobriquet. 11.leur fit bâtir une
église; car &u commencement l'établisse
ment de ces bons petits religieux était si
pauvre, qu'à peiné-on;, pouvait décorer du
nom de chapelle, une grande, snUe-.hue où
se faisaient leurs offices. Mais après quel
ques succès obtenus par ?es armes et sur
tout après la grande j>ris,e dg La Rochelle,
Louis XIII, qui ne doutait pas de la part
que la Sainte-Vierge avait eue dans ce
triomphe, voulutrdédier une église a No-
tre-Dame-des-Victoires, et, bien que les
Petits-Pères ne fussent pas belliqueux
comme les Grands-Augustins, qui avaient
soutenu des sièges dans leur couvent, ce
fut à eux que le roi donna le soin de des
servir cette fondation.
Malgré son nom pompeux, l'édifice
royal était assez modeste, la preuve c'est
qu'il finit par n'être plus que la sacristie
d'une autre église qui en 1636 fut com
mencée en vue des besoins d'un quartier
de plus en plus populeux. Cette dernière
construction est la paroisse Notre-Daine-
des-Victoires, telle que nous la voyons en
core aujourd'hui.
Mais nos petits Pères avaient leurs rai
sons pour ne pas achever promptercent
leur bâtisse, quinefutterminéeqiib quatre-
vingt-quatre an? plus tard, en 1720. Leurs
raisons, c'est qu'ils'étaient curieux et ar
tistes, et dépensaient beaucoup ailleurs.
A force d'acheter des livres, ils s'étaient
l'ait la plus belle bibliothèque qui fût dans
aucun des monastères de Paris. Celle-ci,
dignement aménagée, ils avaient.eu. vent
de deux globes d ! une dimension inouïe,
l'un terrestre et l'autre céleste que venait
:de terminer le moine vénitien, Coronelli.
Aussitôt il leur faut ces globes qu'a re
cueillis depuis la bibliothèque impériale;
ii leur faut aussi un cabinet d'antiquités-,
puis des tableaux du Guerchin, d'André
del Sarte, do Womvennans, de Stella, dé
Boulongne et de Itigaud. Ne s'avisent-ils
pas aussi de donner place dans leur église
au tombeau de Jean-Baptiste Lulli, un
compositeur d'opéras, et cette sépulture,
s'il vous plaît, ni humble ni modeste. Deux
génies représentant les deux genres de
musique, la sacrée et la profane, sont as
sis sur la pierre du mausolée que surinons
te.le buste en bronze du cé èhre maestro;
il .ne manquait, en regard, que le tombeau
de Quinault.
Dans la retraite de ce monastère où se
marquait, sans nuire à la pieté, un goût si
.ardent des choses de l'intelligence, on
comprend que le jeune La Raye, l'ancien
aide de Félix, le premier chirurgien du
roi, quand il eut été poussé à s'y réfugier
par un ehagiin d'amour, eût pu continuer
h se livrer à l'étude des scipnces : on. s'é-,
tonnera ropins encore, qu'ayant obtenu
licence de ses supérieurs ppuf s'occuper
de la pratique chirurgicale où il avait fini:
par exceller, il fût devenu, comme plus
tard, le frère Côsme, chez les Feuillans,
l'honneur et l'orgueil de la maison.
Ce fut alors, qu'aimé du roi, qui, un:
instant, avait pensé à le marier, il en avait
reçu, sans la solliciter, la collation de l'ab
baye de Livry, bénéfice de son ordre.
- Parle choix qu'avait fait de lui Louis
XIV pour être le dépositaire de ses volon
tés-dernières et définitives et par les termes 1
de la lettre déjà connue du lecteur qui lui ;
avait été adressée à cette occasion, on a ;
pu se douter que, du fond de son cloître, *
l'abbé de Livry n'était pas sans donner !
un coup d'œil à la conduite temporelle
des choses de son époque. .
Le l'eu roi lui avait su gré de n'avoir pris
aucune part dans les querelles du jansé
nisme et du molinisme qui avaient si cruel
lement tourmenté les dernières années de ;
soii règne, et en récompense de celte sage
réserve, il ne lui avuitpas défendu de venir ,
quelquefois l'entretenir des misères dupeu- :
pie, qui, poussées alors à leur dernière li- i
mite, devaient aboutir à cette grande rui
ne universelle appelée le système de Law, •
dont Louis XIV sut mieux se garer que le
Régent son neveu.
Les souffrances du peuple, l'abbé de Li- •
vry les voyait de près, car les pauvres;
étaient ses malades chéris, et, pour eux, il ;
était constamment prêt, à tout quitter.-Les
riches, qui aussi lui venaient en foule, il :
leur faisait faire antichambre et leur met
tait ses soins à très haut prix, disant plai
samment que.c'était pour rétablir l'équili
bre et les dégorger d'uce enflure de bien-
être et d'opulence qu'il trouvait scanda
leuse. Les grosses sommes qu'il tirait ain
si des heureux du siècle, il les employait
en aumônes d'abord, et ensuite à de coû
teuses expériences, car il s'adonnait avec
passion à l'avancement de toutes les con
naissances humaines, les sciences occultes
comprises , puis il avait ce qu'il appelait
sa caisse des parties casuclles.
Dans la langue financière de l'époque,
les parties casueiles étaient les droits qui
revenaient au roi, quand les charges chan
geaient de titulaire., mais l'abbé jouait sur
le.mot qu'il prenait dans le sens où il ex
prime les possibilités, dé l'avenir, en vue
desquelles il amassait.
En effet, il était homme à. beaucoup re
garder dans le lointain et' eh lui devaient
couver bien des idées do réforme,puisqu'il
avait osé parler à Louis XIV de Vauban
et'de Bois-Guilbert ces deux courageux
dénonciateurs de la vicieuse administra
tion de la France, à qui la vérité qu'ils
avaient dite avait valu des persécutions et
la disgrâce.
Otez à l'abbé de Livry le lest d'une fer
veur religieuse, saine d'ailleurs, mesurée
et bien entendue, et il serait resté un re-
commenceur de sociétés, dans la plus mé
chante acception du mot. Chez cet homme
il y avait du Luther, mais du Luther
moins la fougue et l'orgueil; du Luther,
en un mot, mieux inspiré. Au lieu d'aller
à la réforme politique par la réforme reli
gieuse, mauvais chemin que tous les ré
volutionnaires ont suivi depuis, il se serait
bien gardé de toucher à la religion, incon
testable fondement de tout Etat social,
pour bâtir ensuite un édifice humain ,
mieux ordonné eu apparence, mais, faute
de la base inis.e en poussière, destiné pres
que immédiatement à s'abimer sous sa
propre ruine.
Entendre dire à Louis XIV son fameux :
"L'Etat c'est moi , ne lui plaisait guère sans
doute et il aurait beaucoup nâeux aimé
que l'on pût dire comme chez les républi
cains de Hollande : L 'JEtat c'est nous, Mqis
il savait à la France un vieux tempéra
ment monarchique et A la Hollande bien
du bouillonnement et de l'inquiétudedans
son jeune sang émancipé. Il se serait donc
arrangé d'un compromis entre ces deux
extrêmes, et une monarchiej.f irpérée.par
le bon sens et la volonté de quelques con
trôleurs habiles et autorisés, voilà où sa
pensée s'arrêtait.
A ce compl»il déplorait la tacite aboli
tion qui s'était faite "des ancienô Etats-Gé
néraux, et quand Louis XIV, accablé de
revers, parlait d'aller mourir à la tête de
sa noblesse,M. de Livry lui avait dit qu'il
avait une autre ressource: celle do se met
tre, moins héroïquement, à la tête de tout
le pionde en convoquant les Etats du
royaume. •
Aux mains du llégent, l'abbé de Livry
tenait la France pour perdue, si l'on ne
revenait à cette antique forme de kipio-
nkrehie, i i
Ce n'était pas seulement parce qu'il
avait pour ce prince une haine profonde ;
pas seulement pareequ'il s'était vu enlever
par lui la fille de Daig'remont dont il avait
pensé modestement à faire la compagne
de sa vie; pas encore parce qu'au sortir des
bras du ravisseur, cette malheureuse, avait
été amenée à épouser Jolibois, l'homme le
plus notoire de la police de M. d'Argen-
son, et que, .trouvant encore ce nom trop
respectable, pour, l'entraîner dans la der
nière fange où elle allait 1-ouler,, elle était
devenue, sous les noms de guerre de la
Fillon et de la Présidente, une créature
indignement souillée :, ce n'est pas, disons-
nous, pour toutes ces raisons personnelles
que l'abbé augurait mal du gouvernement
venant à échoir à Philippe d'Orléans.
Au contraire, à "l'égard de cet ennemi
mortel, il avait fait preuve d'un jugement
impartial et resté indépendant des furieux
sentimens d'hostilité qu'il. nourrissait
contre lui. Quand avaient couru ces ab
surdes bruits de poison qui attribuaient au
neveu du roi, cherchant à rapprocher son
degré d'héritier présomptif, la mort du
duc et de la duchesse de Bourgogne,l'abr
bé de Livry avait été des premiers à pro
clamer injuste ot hors de sens le terrible
mouvement d'opinion qui s'était alors
manifesté. Il s'en était exprimé si forte
ment. avec l'autorité de sa scionce, aue le
prince avait cru devoir l'en faire remer
cier et s'était persuadé qu'entr'eux tout
était oublié.,
Maisce qui faisait que M. deLl vry redou
tait pour la France l'administration du Ré
gent, c'est qu'il n'avait pas cessé de l'étudier
et de Je suivre et quà son regard aiguisé
par la haine, toutes les imperfections du
caractère de ce prince apparaissaient non-
seulerneMt dans,leur réalité aljsplue, mais
encore dans une sorte dé grossissement
et d'injuste exagération.
Chez Philipppe d'Orléans il avait remar-;
que,un vif désir de tout apprendre et de.
tout connaître pour ensuite s'en faire une
raison de ne croire à rien; une intelligence
vive et prompte, mais aimant à regarder
de la.porte,sans entrer; un développement
de tous les qppétits sensuels poussés jus-:
qu'au cynisme, mais sang.cette énergie de
l'organisation qui les explique, les excuse
et .parfois les fait tourner à de grands ré
sultats. ,
11 lo voyait faible db volouté ot prôtià;
absorber la,parcelle dont il disposait dans;
celle de l'abbé Dubois, homme sans pvi.a-i
■cipes, n'ayant cessé d'être vicUniX' qu'au
moment.où sa santé en . ruine, l'avait mo -i
ralisé p.ouç ne le plus laisser qu'austère .et!
laboriéux intrigant.
Chez une nature aspirant ainsi à êtie do- '
minée, x'ien ne s'apercevait de précisément
tourné à la cruauté,er., au contraire^ com
me MUe Chausseraie le disait à Jeanneton,
le Régent promettait d'être bienveillant et
presque débonnaire, mais pour tous indis
tinctement, et plutôt par paresse et par in
souciance que par tendresse de cœur et
générosité.
Or, comme à côlé de ce caractère sans
ressort même pour lahaiue,apparaissaient
des instincts nwqués d'absolutisme, que,
despote, fainéant, Philippe comptait sa
tisfaire à peu de frais, eu prenant seule
ment le soin de.diviser et de brouiller les
gens et les pouvoirs en mesure de lui faire
obstacle, dans cet amhitieux sceptique et
mou j l'abbé entrevoyait l'étoffe d'un tyran;
tyran, du reste sans le vouloir et sans le
savoir, qui ferait le mal de la seconde main
en le laissant faire ; qui substituerait Je
j. m ouumomail
à tous les hasards et à toutes les expérien
ces, et enfin, la descendrait, à n'être pins
qu'une nation de viveurs, disant : « Après
» nous le déluge, tout va bien ; il y a e'n-
» coro du vin dans la cave et des femmes
» sur le marché. »; -. ■
L'histoire n'a.pas de-tout point vérifié
ce,haineux aperçu. En un point particu
lièrement, l'observateur se trompait quand
il prévoyait que les femmes spus le gou
vernement du Récent joueraient un rôle
considérable. Jamais prince, on lesl'aisant
servir à ses plaisirs, no leur donna moins
d'entrée aux- -affaires et, en. somme,,«on
gouvernement ne fut pas pire; que beau
coup d'autres règnes. L'intelligence, d'ail
leurs; on doit lo remarquer, y obtint un»
rayonnement qui doit lui faire hei'.ucoup
pardonner, et un mérite singulier-auquel
personnellement il: eut beaucoup de part
ne saurait é'n; .dénié-à son époque t au mi
lieu de beaucoup de misères, elle £ut l'ère
de la gaité et de la bonne humeur.
Mais le sombre abbé de Livry, da«s çe-
lui que Louis.XIV,avait seulement, - jugé
un fanfaron de crimes^ voyait ime -socte d»
fléau quo lo Parlement venait de ctécha!-
nçï sur la France ; au poison près, comme!
les pamphlets et les chansons du temps; -il.
découvrait dans ce triompliateur l'étoffe
d'un Néron .et d'un Tibère, et il s'était ré-
gQlU.eu-vengeant'. s$>vis déportée paç- son
désespoir amoureux dans les austérités du
doitre, à être, pour son odieux rival, un
*V? W
BUREAUX A PARIS : rue de Valois (Palais-Royal); n: 10:
MERCREDI 24 AOUT 1864.
ABOM£MENS DES BÉPARTEÏÏENS.
trois mois,ià 16 fr.
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poi h les pays étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
Imp. L. BON1FACE, r. des Bons-Enfans, 19.
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■> /S 5 £
=3 -r-,
JOURNAL POLITIQUE, ji^TTERAIRE, UNIVERSEL.
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon do~poste"ou d'un oflet ! Les lettres ou envois d'argent non affranchis sont refusés, I '
sur Paris, à l'ordre de l'administhateub du journal, rue de Valois, n° 10. I Les articles déposés ne sont pas rendus. ; I
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six mois...;....'..; 26 fr.
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de chaque mois. ; - ,
Les Annonces
sont reçus chez M. Panis, rue Notre-Dame-des-Yictoires /^iifltS^ ^ir
(place de: la Boursë). &■
A la demande d'un grand nombre d'a
bonnés nouveaux, nous venons de faire
réimprimer tout ce qui a paru jusqu'ici
du roman de m. C harles rabou , JLA.
FOIMÈT DE BO^IDY.
MM. les abonnés pourront, à partir du
1 er septembre, faire retirer dans les bu
reaux du journal les feuilles contenant les
parties de B*A 9TORÈT ©E BONDY,
publiées avant la date de leur abonne
ment, et se mettre ainsi au courant de
cette œuvre si dramatique dans son en
semble et si attachante dans ses détails.
PARIS, 25 AOUT.
M. Pabre, candidat du gouvernement
dans la troisième circonscription du dé
partement du Gard, a obtenu la majorité,
des suffrages. "
Les nouvelles que nous recevons des dir
verses capitales de.l'Europe sont unani
mes, dit le Moniteur, pour constater l'en
thousiasme avec lequel a été célébrée la
fête de l'Empereur. •
La situation des. duchés fournit chaque
jour l'occasion d'un conflit i propos des
-choses les plus simples. Les commissaires
civils du Holstein ont conclu une conven
tion télégraphique avec les villes de Ham
bourg et de Liibeck; la convention est
bpnne, çslle est utile, tout le monde lp
reconnaît"; mais la Prusse s'est avisée
qu'elle contenait des engagemens pécup
• maires que les commissaires fédéraux n'a
vaient pas le droit de prendre sans l'as-
se,ntiment du souverain légitime et des
Etats des duchés. En conséquence, le ca
binet de Berlin a cru dévoir adresser aux
sénats de Hambourg, et de Liibeck une
note dans laquelle il proteste contre la
cenvention télégraphique et signifie qu'il
en demandera l'annulation ,à la Diète ger
manique. Le. sénat de Hambourg a passé
outre et a promulgué la convention.
Cette protestation de la Prusse est l'ob
jet de réflexions fort judicieuses de là part
des journaux allemands. Rien de plus
constitutionnel que la doctrine professép
parla Prusse en celle circonstance, dit
l'un d'eux; mais àqui la faute , si le sou r
verainlégitime des duchés n'estpas encore
reconnu et si les Etats ne'sqnt pas encore
convoqués? La Gazette.de Magdebourg ajou
te qu'il est bien désisable que la Prusse
applique, au Sleswig. le principe qu'elle
s'efforce de faire prévaloir dans le Hols
tein, et qu'elle renonce à se permettre,
dans'le premier de ces duchés des actes de
souveraineté beaucoup plus graves que la
convention télégraphique conclue par les
commissaires du Holstein.
Les feuilles de Vienne s'efforcent de dé
terminer le sens de la visite solennelle fai-
tepar le roi de Prusse à l'empereur d'Au
triche," et, "naturellement,, chacune d'elles
apporte dans ses pronostics la préoccupa^
tion de ses ; idces particulières., L' Ost-Deuts-
che-Post pense., qua l'objet le plus impor
tant que puissent régler les deux souve r
ràins aujourd'hui réunis à SchQeribrîinn
n'est autre que, la réforme fédérale sur lé
pied du dualisme, c'est-à-dire d'un partage
égal d'influence et d'action pour l'Autrir
che et pour la' Prusse, tout en tenant un
compte équitable des Etats secondaires.
W
y-y
La Presse de Vienne voudrait aussi que
la Confédération germanique se réorgani
sât de telle sorte que les droits de chaque
Etat fussent établis sur des bas,es dura
bles; mais elle ne dit pas un mot des
moyens pratiques par lesquels on pour
rait réaliser ces vues générales qui ne cor
respondent à rien de défini. Ce qu'il faut
toutefois remarquer dans le langage de la
Presse , c'est uneallusion à des concessions
importantes que l'Autriche pourrait bien
accorder , en abandonnant à la Prusse
tt quelques ports du Sleswig-Holstein. »
Cet abandon serait justifié, aux yeux delà
Presse , par cette considération qu'il est
d'un grand intérêt pour l'Allemagne que
la Prusse devienne une puissance maritime
de premier ordre;
Des évènemens graves viennent d'en
sanglanter la ville de Genève, à la suite
de l'annulation de l'élection dans laquelle
le candidat conservateur l'avait emporté
sur M. James Fazy. Des barricades ont été
éle vées; il y a eu quelques personnes tuée?;
le pouvoir cantonnai, dans l'impuissance
de rétablir l'ordre, a requis une interven
tion fédérale;.en conséquence, le conseil
fédéral a envoyé M. Fornerod en qua
lité de commissaire. M. Fornerod est en
tré à Genève avec un bataillon de la mi
lice. '
Les dernières nouvelles de New-York
font connaître que lo succès remporté à
Mobile contre les navires confédérés ne
saurait avoir aucune conséquence impor
tante pour les fédéraux, qui, d'ailleurs,
-ont perdu leur plus beau navire cuirassé.
La ville de Mobile est complètement hors
de la portée de l'escadre assaillante et ne
peut être.ni investie ni attaquée,.
Sherman a de nouveau bombardé At
lanta sais aucun résultat. Les communi
cations de cette ville avec le Sud et l'Est
sont rétablies.
Auguste Yitu.
La tranquillité paraît enfin rétablie à
Belfast. Il a suffi pour cela queles autorités
locales se montrassent résolues à agir con
tre les provocateurs.. Le clergé catholique,
de soïi côté,, est parvenu à calmer l'exas
pération qu'avaient fait naître les démons
trations orangistes. , " :
La cité de Belfast n'a pas. cessé, depuis
deux siècles, de se distinguer,par. ses désor
dres périodiques, de'toutes les autres villes
des trois .royaumes. Les troubles qui vien
nent de l'agiter pendant plus d'une se
maine ont pris toutefois des proportions
exceptionnelles, et rappellent, avec un de
gré de gravité de plus, les émeutes de sep
tembre 1857.
'On sait quel a été le prétexte des ré
cens désordres. Dublin avait eu sa grande
manifestation nationale et religieuse à
l'occasion de la pose de la première pierre
d'un monument destiné à. perpétuer la
mémoire d'O'Connell. Cette imposante so
lennité, qui avait attiré une multitude
considérable dans la capitale de l'Irlande,
s'était accomplie avec un ordre et un cal
me parfaits. Les Irlandais patriotes et ca
tholiques s'étaient fait naturellement un
:devoir d'observer avec scrupule, en ce jour
de recueillement, la célèbre consigne du
« libérateur » qui, maître d'un peuple fré
missant et prêt à recourir à l'action, n'a-
' vait jamais voulu s'appuyer que sur la
| force morale. . .
} Belfast est la moins irlandaise deS*villes.
d'Irlande. Cette capitale du Nord, comme
elle s'appelle, contient une population de
près de 100,000 âmes, dont les deux tiers,
au moins sont protestans ou plutôt appar- ;
tiennent à cette secte protestante, la plus,
fanatique de toutes, les presbytériens. De
plus, Belfast, situé'en face et à quelques;
heures de l'Ecosse, peut être considéré;
comme une colonie écossaise. C'est là que'
l'invasion étrangère, la confiscation du sol,
le prosélytisme protestant se sont le plus,
durement imposés au peuple irlandais. La;
province d'Ulster, dont Belfast est la ville;
principale et où se trouve également la;
ville de Dundalls, est la seule où l'élément ,
protestant ait réussi à acquérir quelque,
importance.
Les presbytériens de Belfast, forts de la-
majorité qu'ils possèdent dans la ville, ont;
voulu opposer à la manifestation de Du
blin une contre - manifestation. Ils ont
promené dans les rues et livré aux flam -j
mes une effigie d'O'Connell. Le lendemain;
de cette cérémonie sauvage, pour nous ser -i
vir de l'expression du Times lui-même, ils®
ont imaginé une parodie de funérailles; ils;
ont porté en grand apparat et au son d'u
ne musique funèbre, à laquelle se mêlaient;
'des cris de haine fanatique, un cercueil,
.contenant les cendres de l'auto-da-fé de|
la veille. Ayant trouvé les portes du cime-;
tière fermées, ils ont brûlé ce cercueil au;
dehors comme ils avaient, brûlé l'effigie du!
grand orateur dont l'éloquence s'était ren-j
due coupable d'avoir fait triompher lai
cause de l'émancipation des catholiques.:
S Ils se sontmis ensuite à parcourir les rues,,
brandissant des armes, jetant des pierres,:
brisant des fenêtres; ils ont même attaqué,
et livré au pillage un couvent de femmes.
Les habitans de race irlandaise et ca-;
.tholique, se voyant-ainsi provoqués, n'ont ;
pu résister à la tentation de châtier ces;
actes du fanatisme presbytérien, qui étaient
à leurs yeux autant d'insultes à leur reli-,
•gion et à, leurs sentimens patriotiques. La<
; vilïe s'est trouvée partagée en deux camps
ennemis ; des bandes se sont formées,,
se sont défiées et mesurées. La police a-
dû intervenir; il y a'eu des tués et de;
nombreux blessés. Pendant plusieurs;
jours, Belfast a été le théâtre de la plus; ;
vive et de la plus dangereuse agitation
des églises, des maisons ont été saccagées;
et pillées.
Ce qui a contribué aussi à donner à cet-j
te lutte déplorable un caractère plus opi -i
niâtre, c'est la conviction existant chez les
catholiques que les autorités de la ville,,
disposées à l'indulgence envers les pro- t
testans, montraient de la mollesse dans la;
répression et n'accordaient pas à la mino
rité une protection suffisante.
L'irritation populaire a menacé de sei
propager; quelques désordres ont même;
éclaté dans plusieurs autres villes d'Irlan
de; à Dundalk notamment, les catholi
ques se sont livrés à' des représailles en' ;
brûlant en effigie le roi Guillaume d'O-J
range, dont le nom.rappelle aux Irlandais;
les abus de la conquête et les rigueurs de !
la persécution. : <■ \
= Les orangistes de Belfast auraient puj
prévoir ce résultat : .s'ils sont les plus
nombreux dans cette ville, où ils comptent
quarante temples au moins tandis que les
catholiques n'y possèdent que. trois ou
quatre églises, il n'en est pas de même sur
v presque tous les autres points de l'Irlan-
• de. Ils auraient dû prendre garde de re
muer au fond du eœur'desIrlandais lesen-
: timent toujours vif de l'énorme grief
, d'une Eglise officielle protestante, com
blée de richesses, imposée à un peu
ple pauvre, dont les sept-huitièmes n'ont,
que faire d'un culte si largement ré-
; tribué. Ils auraient dû comprendre com
bien il était imprudent de leur part de!
^ porter un défi à une population chez qui
les souvenirs de l'indépendance conquise
à la fin du siècle dernier sont encore viva- ;
, ces, et qui, bien qu'abattue par une longue
oppression, et toute décimée qu'elle est par'
les famines et l'émigration,neveut pas re-
' noncer à l'-espoir de s'appartenir un jour à
■ elle-même et ne cesse de revendiquer à son
> profit l'application d'un principe que l'An
gleterre ne peut contester : le principe du
self-government.
\ ' Il est assez curieux qu'en France ce
' soient précisément les journaux les plus.
disposés à réclamer partout l'applicà-
: tion de ce même principe qui parlent
,' avec le plus de dédain „ des Irlandais et
de la cause irlandaise* On dirait qu'à leurs
■X jeux un. pe,uple qui a lé bonheuï.d'être-
r gouverné par l'Angleterre doit par là mê-
• me posséder toutes les libertés, ne su-
bir aucune injustice et n'avoir aucun sujet
> de plainte. C'est ainsi que nou s pourrions re- !
- lever dans un article de la Prisse d'aujour-,
• d'hui certaines assertions qui indiquent une -
connaissance pour le moins trèsimparfajte,
de la situation réelle de l'Irlande. N'est-il
doncpaspossible.de se faire sur ce mal-
. heureux pays des. idées exactes et impar-
; tiales? Nous aurons peut-être prochainé-
mént l'occasion de revenir sur cette quès-
- tion intéressante.
H.-Marie Martin.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
i . , Marseille, 23 août.
Les lettres, de.Rome du 20 .disent que Mgr de
. Mérode se rend en Belgique pour des affaires
de, famille. Le pro-ministre des armes est: ac-
comp.ëgné de .Mgr. Mortillet. Le baron de Bach
i est parti pour Vienne en congé. Mgr Meglia', -
auditeur à la nonciature de Paris, est rappelé.
! Ge prélat idoit être envoyé au Mexique, on qua
lité d'internonce.
i Genève, 23 août..
. Des troubles ont éclaté. Des barricades ont
été élevées. Le sang a coulé. Le gouvernement.
1 cantonnai, impuissant à rétablir l'ordre, a de-.
• mandé une intervention, fédérâle. Le conseil
fédéral a envoyé M. Fornerod en qualité, de
commissaire. Celui-ci est entré à Genève avec
un bataillon de la milice.
Genève,.23 août, H h. 1/2 matin.:
Hier, à la suite de. l'annulation de l'élection
de dimanche, les. conservateurs cernèrent
, l'Hôtel-de-Ville, où siégait le conseil d'Etat. Le
faubourg Saint-Gervais prit les armes. Il y
eut un conflit. Quatre personnes furent tuées
r et quinze autres blessées. Un commissaire fé
déral est arrivé. L'ordre est rétabli, mais l'ef
fervescence dure encore dans la population,
Copenhague, 21 août. .
Hier, le Folksthing s'est, occupé de l'interr
1 pellation des amis des paysans, touchant le ré-
' tablissement de la loi fondamentale de la mo
narchie danoise dans son étendue primitive.
Mvde Bluhme a déclaré que cela ne sauraitavoijr
■ lieu que dans le cas où le Rigsraad réuni re
noncerait à son autorité en faveur du Rigs-
" dag (représentation du Danemark proprement
dit), et à la condition que le Rigsdag approu
vât ensuite les offres du Rigsraad. i
Lubeck, 22 août, soir.
Le prince Humbert d'Italie est arrivé par le
train de l'après-midi. Il est reparti, une heure
après, pour Copenhague, par le vapeur Elliva.
1 Varsovie, 23 août. .
En vertu d'une ordonnance impériale, le-
gouvernement.d'Augustowo (qui avait été pla
cé provisoirement sous l'administration militai
re du général Mourawieff) passera, à partir
du 27 août, sous l'administration du lieute
nant de l'flmpeœur dans le royaume de Polo
gne. Le général Zaboloclci est désigné pour
être mis à la tête de ce gouvernement.
Lisbonne, 22 août.
Le texte du démenti donné par le gouver
nement à la nouvelle du rétablissement des
couvens indique seulement aue les couvens
ne seront p.as rétablis d'une façon dictatoriale.
(Havas-Bullier.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir: •
Bruxelles, 23 août.
Auj ourd'hui a eu lieu l'ouverture de la Cham
bre .des représentans.
! Il n'y a pas eu de discours du trône. Tous
les membres de la droite sont présens. On pro
cède à la vérification des pouvoirs.
i , Copenhague, 23 août.
■ Le prince Humbert. est arrivé. Il doit se ren
dre d'ici à Stockholm.
1 ■ Berne, 23 août, !4 h; 30 m. soir, i
; Le commissaire fédéral à Genève annonce
que le calme est rétabli dans cette ville, et.
que le gouvernement a repris sa liberté'd'ac
tion; Une enquête a été ordonnée sur les faits
qui ont amené une collision.
i ■ . ■ Berne, 23 août, S h. 27 soir..
Le, commissaire fédéral à Genève mande que
l'agitation recommence.,Les partis refusent de
désarmer. Le commissaire.fédéral a fait entrer
les troupes fédéralos dans la ville.
(Havas-Bullier.)
COU11S DE LA BOURSE.
le 21 hausse. baisse
» 05
C0UB9 DE CLOTURE le 22
3 0/0 aucompt,, 66.35, 66.30 » »
j —Fin dumois^ ' 66.35 . 66.30 i » , » » 05
41/2aucompt. 94.50 94.60 » 10 » »
—Fin du mois. 93.60 ». » a » r »
Voici lo résultat da l'élection du .dépar
tement du Gard : ■
M. Fabre, candidat du gouvernement,
a obtenu. ... . . 12,915 voix.
M. de Larcy. . . . 8,904
Le général de division Mullard, aide-de-
camp de, l'Empereur, désigné pour aller
au-devant dû prince Humbert^.-et, qui est
en ce moment au conseil général à Cham-
béry, est attendu ce soir ou demain à Pa
ris. L. Boniface. ,
On nous écrit d'Alexandrie que les dif
ficultés qui sîétàient élevées entre le gou
vernement du vice-roi d'Egypte elle con
sul des Etats-Unis,- à propos 'd'une usine
établie par un Américain en dehors des
conditions légales, sont terminées à. la
satisfaction des deux parties, .grâce, aux
bons offices du consul général de France.
Le consul des Etats-Unis a repris ses re
lations avec le gouvernement égyptien.
L. Bonifacjs.
On lit dans le Pays :
« Nous recevons des nouvelles particulières
;de Tunis. Les négociations sont en bonne voie,
et la paix est considérée comme assurée ; les
agens anglais se sont enfin décidés., , par suite
d'ordres transmis de Londres dans ces derniers
jours, à réunir leurs efforts à ceux des repré
sentans de la France.
»' Dans un banquet qui a eu lieu à la Gou-
lette et auquel assistaient les consuls géné
raux et les amiraux .français, anglais et ita
lien, on a porté un toast à l'entente de la
France et de l'Angleterre.
.« .Tout le monde, est à peu près rassuré
maintenant; les émigrans commencent à ren
trer à Tunis. »
- ■■ -■
. On lit dans le même journal^ V.,■{^
a Par le steamer Syria, on a des m
Calcutta jusqu'au 15 juillet, et de Bombay
jusqu'au 23. •
» Les journaux de Rangoon annoncent que
le roi des Birmans fait d'immenses préparatifs
de guerre contre les Anglais. • , ■.
» La mousson a été très-violente dans le mi
lieu de juillet, et presque tous les navires qui
àvaient quitté l'Inde pour se rendre en Europe
ont été contraints de rebrousser chemin. »
> SOUSCRIPTION
ouverte dans les bureaux
du CONSTITUTIONNEL - .
POUR VENIR AU SECOURS DES INCENDIÉS DE LIMOGES.
i ' 4° liste.
Adolphe Germain 100
Léopold Germain 20
Charles Lavigne 20
Marius Doc . 5
Modeste Beaumont 5
Fontaine - 5
Pli. Gebauer, 14, rue Pavée-St-André 20
Taillefer, 21, quai Malaquais 16
Alexandre Villain 40
Mme veuve Picard : 10
Duveyrier Mélesville. ' 40
L. R., abonné 5
Àssa ,10
A. G. 20
Ch. Evrard, à Nogent-sur-Marne , 20
Cardeilhac 20
Le docteur G. P.. 40
La compagnie des sapeurs pompiers à
. Montmorency (Seine-et-Oise) 23
Hiss, propriétaire, abonné, à Beaugen-
cy.(Loiret) 10
P. A. L. E. . 20
Didiot, à Bellevue (Seine-et-Oise) 20
Mme v° F. G. . 10
R. G. . 5
Mme la baronne Azam , à Margentfy
(Seine-et-Oise) 23
Bonn&rd, 12, rue Mogador 20
Brillaux 10
Bernier, rue des Deux-Portes 20
Georgi, abonné, 32, rue de JLaroche-
foucailld, à Montrouge 25
Pierre Catelain et ses employés, café
; de la Régence, rue Saint-Honoré 24
Geoffroy, 12, rue de Buci 60
Dufet, à Bercy , 25
Charles Rattier, 82,. rue Richelieu. 50
Jouanni-Villeminot, 70-72, Faubourg-
du-Tample . 50
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S. Exc. le ministre de l'agriculture du,com
merce et des travaux publics voulant contri
buer à soufager les besoins les plus'pressant
des victimes de l'incendie de Limoges ,. vient
de : mettre' à la disposition de M. le préfet
une somme de 6,000 francs pour' être distri
buée , suivant la",proportion indiquée par'
les règlemens , entre les habitans les plus»
nécessiteux, et dont les biens meubles et im
meubles n'étaient pas.garantis par. des com
pagnies d'assurances. .. (
Mgr l'archevêque, de Paris vient d'adresser &
son clergé une^^ lettre?circulaire prescrivant
une quête pour les incendiés de Limoges, qai
se fera dimanche, 28 août, à tous les offices de
la journée. .
; « Le diocèse de Paris* qui, dit l'éminent pré
lat, se fait un. si beau nom. dans le monde-par
sa charité, ne refusera pas d'être fidèle à lui-
, même en ces tristes, circonstances,; et de'mon-
j trer,une. fois dé plus avec quel, noble désinté-
1 ressenient et quelle grandeur d'ame il répand
ses richesses dans lo sein..du malheur,' »
M. le maire de Fontainebleau vient d'ouvrir,
au secrétariat de la mairie, une souscription
en faveur des malheureux incendiés de'Limo
ges et le conseil municipal, convoqué d urgen-
ce à i cet effet, a décidé à l'unanimité de. se
mettre en tête de la liste de souscription pour
une somme de 500 francs. v
Beaucoup d'autres villes s'empresseront sans
doute de suivre cet exemple.
Feuilleton da Constitutionnel, 21 août.
LA FORÊT DE BONDY
EPOOUE DE LA RÉGENCE.
Première partie.
l'abbé de livry.
Sur l'emplacement qu'occupent aujour
d'hui a ne mairie, une caserne dé la garde
dp Paris, et l'église Notre-Dame-des-Vic
toires, s'élevait,, en 1715, la,maison des
Augustin s déchaussés, plus vulgairement
connus sous le nom des Petits-Pères.
f)n a prétendu faire remonter co nom à
une insignifiante parole, tombée de labou r
che de ïlenri IV. Voyant deux religieux dé
eette maison qui étaient de petite taille, il
aurait demandé quels sont donc ces petits
pères? -et,.depuis," les Augustins du .quar
tier du Mail ne sé seraient plus appelés au
trement. .
Cette explication nous paraît d'une sim
plicité par trop primitive, et Ton peut très
Lien se passer ici d'une intervention
royale. Les Augustins. âéchaux avaient de
longues. barbes , les jambes nues et des
Miuia'es, ce qui leur donnait, comme aux
Capucins, un parfum d'austérité et les
mettait avec les. classes pauvres dans une
flifinîié naturelle..Mais au lieu de mendier
ils faisaient autour d'eux beaucoup, dé
liien ; au lieu d'être crasseux et ignares
ilg étaient proprets, et lettrés, ils devaient
dona être adorés, du peuple qui les appe-
liiït d'un nom d'amitié les Petits Pères ,
sans que le roi eût été obligé de ' s'en
iuêler.
A Louis XIII, fils d'Henri IV,.ils eprent
une .obligation moins problématique que
celle de ce sobriquet. 11.leur fit bâtir une
église; car &u commencement l'établisse
ment de ces bons petits religieux était si
pauvre, qu'à peiné-on;, pouvait décorer du
nom de chapelle, une grande, snUe-.hue où
se faisaient leurs offices. Mais après quel
ques succès obtenus par ?es armes et sur
tout après la grande j>ris,e dg La Rochelle,
Louis XIII, qui ne doutait pas de la part
que la Sainte-Vierge avait eue dans ce
triomphe, voulutrdédier une église a No-
tre-Dame-des-Victoires, et, bien que les
Petits-Pères ne fussent pas belliqueux
comme les Grands-Augustins, qui avaient
soutenu des sièges dans leur couvent, ce
fut à eux que le roi donna le soin de des
servir cette fondation.
Malgré son nom pompeux, l'édifice
royal était assez modeste, la preuve c'est
qu'il finit par n'être plus que la sacristie
d'une autre église qui en 1636 fut com
mencée en vue des besoins d'un quartier
de plus en plus populeux. Cette dernière
construction est la paroisse Notre-Daine-
des-Victoires, telle que nous la voyons en
core aujourd'hui.
Mais nos petits Pères avaient leurs rai
sons pour ne pas achever promptercent
leur bâtisse, quinefutterminéeqiib quatre-
vingt-quatre an? plus tard, en 1720. Leurs
raisons, c'est qu'ils'étaient curieux et ar
tistes, et dépensaient beaucoup ailleurs.
A force d'acheter des livres, ils s'étaient
l'ait la plus belle bibliothèque qui fût dans
aucun des monastères de Paris. Celle-ci,
dignement aménagée, ils avaient.eu. vent
de deux globes d ! une dimension inouïe,
l'un terrestre et l'autre céleste que venait
:de terminer le moine vénitien, Coronelli.
Aussitôt il leur faut ces globes qu'a re
cueillis depuis la bibliothèque impériale;
ii leur faut aussi un cabinet d'antiquités-,
puis des tableaux du Guerchin, d'André
del Sarte, do Womvennans, de Stella, dé
Boulongne et de Itigaud. Ne s'avisent-ils
pas aussi de donner place dans leur église
au tombeau de Jean-Baptiste Lulli, un
compositeur d'opéras, et cette sépulture,
s'il vous plaît, ni humble ni modeste. Deux
génies représentant les deux genres de
musique, la sacrée et la profane, sont as
sis sur la pierre du mausolée que surinons
te.le buste en bronze du cé èhre maestro;
il .ne manquait, en regard, que le tombeau
de Quinault.
Dans la retraite de ce monastère où se
marquait, sans nuire à la pieté, un goût si
.ardent des choses de l'intelligence, on
comprend que le jeune La Raye, l'ancien
aide de Félix, le premier chirurgien du
roi, quand il eut été poussé à s'y réfugier
par un ehagiin d'amour, eût pu continuer
h se livrer à l'étude des scipnces : on. s'é-,
tonnera ropins encore, qu'ayant obtenu
licence de ses supérieurs ppuf s'occuper
de la pratique chirurgicale où il avait fini:
par exceller, il fût devenu, comme plus
tard, le frère Côsme, chez les Feuillans,
l'honneur et l'orgueil de la maison.
Ce fut alors, qu'aimé du roi, qui, un:
instant, avait pensé à le marier, il en avait
reçu, sans la solliciter, la collation de l'ab
baye de Livry, bénéfice de son ordre.
- Parle choix qu'avait fait de lui Louis
XIV pour être le dépositaire de ses volon
tés-dernières et définitives et par les termes 1
de la lettre déjà connue du lecteur qui lui ;
avait été adressée à cette occasion, on a ;
pu se douter que, du fond de son cloître, *
l'abbé de Livry n'était pas sans donner !
un coup d'œil à la conduite temporelle
des choses de son époque. .
Le l'eu roi lui avait su gré de n'avoir pris
aucune part dans les querelles du jansé
nisme et du molinisme qui avaient si cruel
lement tourmenté les dernières années de ;
soii règne, et en récompense de celte sage
réserve, il ne lui avuitpas défendu de venir ,
quelquefois l'entretenir des misères dupeu- :
pie, qui, poussées alors à leur dernière li- i
mite, devaient aboutir à cette grande rui
ne universelle appelée le système de Law, •
dont Louis XIV sut mieux se garer que le
Régent son neveu.
Les souffrances du peuple, l'abbé de Li- •
vry les voyait de près, car les pauvres;
étaient ses malades chéris, et, pour eux, il ;
était constamment prêt, à tout quitter.-Les
riches, qui aussi lui venaient en foule, il :
leur faisait faire antichambre et leur met
tait ses soins à très haut prix, disant plai
samment que.c'était pour rétablir l'équili
bre et les dégorger d'uce enflure de bien-
être et d'opulence qu'il trouvait scanda
leuse. Les grosses sommes qu'il tirait ain
si des heureux du siècle, il les employait
en aumônes d'abord, et ensuite à de coû
teuses expériences, car il s'adonnait avec
passion à l'avancement de toutes les con
naissances humaines, les sciences occultes
comprises , puis il avait ce qu'il appelait
sa caisse des parties casuclles.
Dans la langue financière de l'époque,
les parties casueiles étaient les droits qui
revenaient au roi, quand les charges chan
geaient de titulaire., mais l'abbé jouait sur
le.mot qu'il prenait dans le sens où il ex
prime les possibilités, dé l'avenir, en vue
desquelles il amassait.
En effet, il était homme à. beaucoup re
garder dans le lointain et' eh lui devaient
couver bien des idées do réforme,puisqu'il
avait osé parler à Louis XIV de Vauban
et'de Bois-Guilbert ces deux courageux
dénonciateurs de la vicieuse administra
tion de la France, à qui la vérité qu'ils
avaient dite avait valu des persécutions et
la disgrâce.
Otez à l'abbé de Livry le lest d'une fer
veur religieuse, saine d'ailleurs, mesurée
et bien entendue, et il serait resté un re-
commenceur de sociétés, dans la plus mé
chante acception du mot. Chez cet homme
il y avait du Luther, mais du Luther
moins la fougue et l'orgueil; du Luther,
en un mot, mieux inspiré. Au lieu d'aller
à la réforme politique par la réforme reli
gieuse, mauvais chemin que tous les ré
volutionnaires ont suivi depuis, il se serait
bien gardé de toucher à la religion, incon
testable fondement de tout Etat social,
pour bâtir ensuite un édifice humain ,
mieux ordonné eu apparence, mais, faute
de la base inis.e en poussière, destiné pres
que immédiatement à s'abimer sous sa
propre ruine.
Entendre dire à Louis XIV son fameux :
"L'Etat c'est moi , ne lui plaisait guère sans
doute et il aurait beaucoup nâeux aimé
que l'on pût dire comme chez les républi
cains de Hollande : L 'JEtat c'est nous, Mqis
il savait à la France un vieux tempéra
ment monarchique et A la Hollande bien
du bouillonnement et de l'inquiétudedans
son jeune sang émancipé. Il se serait donc
arrangé d'un compromis entre ces deux
extrêmes, et une monarchiej.f irpérée.par
le bon sens et la volonté de quelques con
trôleurs habiles et autorisés, voilà où sa
pensée s'arrêtait.
A ce compl»il déplorait la tacite aboli
tion qui s'était faite "des ancienô Etats-Gé
néraux, et quand Louis XIV, accablé de
revers, parlait d'aller mourir à la tête de
sa noblesse,M. de Livry lui avait dit qu'il
avait une autre ressource: celle do se met
tre, moins héroïquement, à la tête de tout
le pionde en convoquant les Etats du
royaume. •
Aux mains du llégent, l'abbé de Livry
tenait la France pour perdue, si l'on ne
revenait à cette antique forme de kipio-
nkrehie, i i
Ce n'était pas seulement parce qu'il
avait pour ce prince une haine profonde ;
pas seulement pareequ'il s'était vu enlever
par lui la fille de Daig'remont dont il avait
pensé modestement à faire la compagne
de sa vie; pas encore parce qu'au sortir des
bras du ravisseur, cette malheureuse, avait
été amenée à épouser Jolibois, l'homme le
plus notoire de la police de M. d'Argen-
son, et que, .trouvant encore ce nom trop
respectable, pour, l'entraîner dans la der
nière fange où elle allait 1-ouler,, elle était
devenue, sous les noms de guerre de la
Fillon et de la Présidente, une créature
indignement souillée :, ce n'est pas, disons-
nous, pour toutes ces raisons personnelles
que l'abbé augurait mal du gouvernement
venant à échoir à Philippe d'Orléans.
Au contraire, à "l'égard de cet ennemi
mortel, il avait fait preuve d'un jugement
impartial et resté indépendant des furieux
sentimens d'hostilité qu'il. nourrissait
contre lui. Quand avaient couru ces ab
surdes bruits de poison qui attribuaient au
neveu du roi, cherchant à rapprocher son
degré d'héritier présomptif, la mort du
duc et de la duchesse de Bourgogne,l'abr
bé de Livry avait été des premiers à pro
clamer injuste ot hors de sens le terrible
mouvement d'opinion qui s'était alors
manifesté. Il s'en était exprimé si forte
ment. avec l'autorité de sa scionce, aue le
prince avait cru devoir l'en faire remer
cier et s'était persuadé qu'entr'eux tout
était oublié.,
Maisce qui faisait que M. deLl vry redou
tait pour la France l'administration du Ré
gent, c'est qu'il n'avait pas cessé de l'étudier
et de Je suivre et quà son regard aiguisé
par la haine, toutes les imperfections du
caractère de ce prince apparaissaient non-
seulerneMt dans,leur réalité aljsplue, mais
encore dans une sorte dé grossissement
et d'injuste exagération.
Chez Philipppe d'Orléans il avait remar-;
que,un vif désir de tout apprendre et de.
tout connaître pour ensuite s'en faire une
raison de ne croire à rien; une intelligence
vive et prompte, mais aimant à regarder
de la.porte,sans entrer; un développement
de tous les qppétits sensuels poussés jus-:
qu'au cynisme, mais sang.cette énergie de
l'organisation qui les explique, les excuse
et .parfois les fait tourner à de grands ré
sultats. ,
11 lo voyait faible db volouté ot prôtià;
absorber la,parcelle dont il disposait dans;
celle de l'abbé Dubois, homme sans pvi.a-i
■cipes, n'ayant cessé d'être vicUniX' qu'au
moment.où sa santé en . ruine, l'avait mo -i
ralisé p.ouç ne le plus laisser qu'austère .et!
laboriéux intrigant.
Chez une nature aspirant ainsi à êtie do- '
minée, x'ien ne s'apercevait de précisément
tourné à la cruauté,er., au contraire^ com
me MUe Chausseraie le disait à Jeanneton,
le Régent promettait d'être bienveillant et
presque débonnaire, mais pour tous indis
tinctement, et plutôt par paresse et par in
souciance que par tendresse de cœur et
générosité.
Or, comme à côlé de ce caractère sans
ressort même pour lahaiue,apparaissaient
des instincts nwqués d'absolutisme, que,
despote, fainéant, Philippe comptait sa
tisfaire à peu de frais, eu prenant seule
ment le soin de.diviser et de brouiller les
gens et les pouvoirs en mesure de lui faire
obstacle, dans cet amhitieux sceptique et
mou j l'abbé entrevoyait l'étoffe d'un tyran;
tyran, du reste sans le vouloir et sans le
savoir, qui ferait le mal de la seconde main
en le laissant faire ; qui substituerait Je
j. m ouumomail
à tous les hasards et à toutes les expérien
ces, et enfin, la descendrait, à n'être pins
qu'une nation de viveurs, disant : « Après
» nous le déluge, tout va bien ; il y a e'n-
» coro du vin dans la cave et des femmes
» sur le marché. »; -. ■
L'histoire n'a.pas de-tout point vérifié
ce,haineux aperçu. En un point particu
lièrement, l'observateur se trompait quand
il prévoyait que les femmes spus le gou
vernement du Récent joueraient un rôle
considérable. Jamais prince, on lesl'aisant
servir à ses plaisirs, no leur donna moins
d'entrée aux- -affaires et, en. somme,,«on
gouvernement ne fut pas pire; que beau
coup d'autres règnes. L'intelligence, d'ail
leurs; on doit lo remarquer, y obtint un»
rayonnement qui doit lui faire hei'.ucoup
pardonner, et un mérite singulier-auquel
personnellement il: eut beaucoup de part
ne saurait é'n; .dénié-à son époque t au mi
lieu de beaucoup de misères, elle £ut l'ère
de la gaité et de la bonne humeur.
Mais le sombre abbé de Livry, da«s çe-
lui que Louis.XIV,avait seulement, - jugé
un fanfaron de crimes^ voyait ime -socte d»
fléau quo lo Parlement venait de ctécha!-
nçï sur la France ; au poison près, comme!
les pamphlets et les chansons du temps; -il.
découvrait dans ce triompliateur l'étoffe
d'un Néron .et d'un Tibère, et il s'était ré-
gQlU.eu-vengeant'. s$>vis déportée paç- son
désespoir amoureux dans les austérités du
doitre, à être, pour son odieux rival, un
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