Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-08-19
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 19 août 1863 19 août 1863
Description : 1863/08/19 (Numéro 231). 1863/08/19 (Numéro 231).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL,
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(Place de la Bourse).
40
PARIS, 48 AOUT.
La télégraphie privée et notre corres
pondance particulière de Francfort nous
apportent sur le Congrès des souverains
allemands des détails qu'on lira plus loin.
L'empereur d'Autriche, dans un discours
très développé, a communiqué son pro
gramme à l'illustre assemblée.
Les réformes les plus importantes pro
posées par l'Autriche consistent dans la
création' d'un comité exécutif, formé de
Cjinq membres et dans la réunion périodi
que d'une assemblée de délégués des Cham
bres particulières.
• Demain, on connaîtra peut-être la ma
nière dont ce programme a été accueilli
par le Congrès des souverains,
- La Gazette de Madrid publie une longue
circulaire électorale adressée par le mi
nistre de l'intérieur aux gouverneurs de
province. Voici le passage le plus saillant
de cette pièce, d'après la traduction qu'en
donner agence Bavas : « Le suffrage national
ne décidera pas une lutte entre de grands
partis politiques organisés, mais entre les
aspirations diverses» nébuleuses et pres-
qu 'indéfinissables des nombreuses sec
tions nées du sein de ces friêmes partis
qui jusqu'ici ont rempli, .non sans gloire,
les pages de notre histoire constitution
nelle."Le pouvoir électoral, sans s'occu
per des clameurs discordantes de nos
fractions politiques multiples devra en
voyer au futur Congrès une^ majorité
capable de consolider leurs intérêts con
servateurs et libéraux ou ceux de l'ordre
et de la liberté, sinon compromis aujour
d'hui, au moins alarmés par le débile ap
pui qu'ils peuvent compromettra d'agglo
mérations plus ou moins illustres sans
doute, mais numériquement rares, et man
quant d'unité et de cohésion, gage indis
pensable de la force des fractions poli
tiques. »)
La circulaire fait allusion k di fférens pro
jets de loi qui seraient, paraît-il, présen
tés aux Chambres dans le cours de la légis
lature nrochaine, —lois sur 1 hérédité sé
natoriale, sur les incompatibilités parle
mentaires, sur la réglementation de la
presse, sur 1 organisation municipale.
La circulaire est suivie d'un décret qui
fixe au 41 octobre les élections générale?.
- Les patriotes de Moscou viennent d'a
dresser une proclamation « à leurs frères
polonais »; ils les exhortent à déposer les
armes, à^se confier à la magnanimité de
l 'empereur Alexandre , et à se souvenir
que la mission des Slaves est de rester unis
pour régénérer * cette Europe pourrie ».
Les dépêches de New-York ne signalent
rien de bien important. Le président
Jefïerson Davis a adressé un appel pres
sant aux officiers en congé ou absens, pour
qu'ils aient à rejoindre sans délai leurs
corps. S'il faut en croire les journaux , l'ar
mée de Lee, grâce aux mesures prises
par le gouvernement de llichmond, devait
s'élever dans le courant du mois d'août
àu chiffre de 150,000 hommes et avoir 300
pièces d'artillerie à sa disposition. Ainsi
les confédérés ont comblé les vides
qu'a faits dans leurs .rangs la campagne
d'invasion. Oti ne saurait dire si l'armée
fédérale de Meade obtiendra les renforts
qui lui sont nécessaires, car la conscription
ne donne point dans le Nord les îesul--
tats qu'on en attendait. Elle est impo
pulaire, elle est même, aux yeux ^ de
certains juristes, tout-a-fait inconstitution
nelle, et le gouvernement hésite à la met
tre en vigueur. Si le président Lincoln
trouve les soldats qu'il demande, que de
catastrophes et de ruines encore pour l'A
mérique! que de souffrances en coi e poui
l'industrie européenne !
•"— A. G hexier.
. - Ifcuillctuu du Cocslitutibimel, !9 août
EN PROVINCE
XIV.
\ Je sortis do la salle ; il me suivit bien
tôt, et nous remontâmes en voiture sans
ajouter un seul mot. Ce double choc nous
avait donnéla mesura de nos volontés et des
résistances que nous saurions nous oppo
ser réciproquement. Mais ce premier essai
11C1U Ull «.UX'ULU . «
la réserve dans une sorte de paix armée.
: En arrivant en Suède, je m 'eiWçai tout
d'abord de mettre iua mère du. parti de
mon amour-Ma mère, que l'on avait citée
comme lapins charmante femme de Stock
holm, où il y a tant de femme charman
tes. , avait épousé très jeune mon père
beaucoup plus âgé qu'elle. Elle fut long
temps sans s'apercevoir d'une dispropof-
tion d'ûjre que rien ne lui rappelait. Ma
naissance, celle d'une sœur ei Jps soins
donnés à nos premiers 'ans, occupèrent
d'ailleurs sa pure et noble vie. Jamais Ame
de mère ne fut faite de plus de grâce in
dulgente et de souriante bonté. Si jeune et
paraissant plus jeune encore, elle était crmi-
me notre sœur aînée. Avant de vous con
naître, Edmée, il me semblait que ma mè-
jt'6 pouvait me tenir lieu de tout, et qu'elle
faraurait co/i^ojé de tout. Nous n'étions
pas mqins pour' q U b : sa' tendresse était
mêlée (l'orgueil, et/semblaole â cette iljds-
• La lumière se fait de plus en plus sur la
question du Mexique et sur le rôle de la
France dans cette question.
On lit dans le Times :
La disposition de quelques écrivains poli
tiques anglais et autrichiens à critiquer de la
manière la plus hostile la conduite des Fran
çais au Mexique n'est point partagée par le
commerce. Représenter l'opposition faite à
l'armée du général Forey comme les efforts
d'un peuple luttant pour son indépendance,
c'est comme, si l'on applaudissait aux efforts'
d'un criminel pour échapper aux mains des
agens qui viennent de s'emparer de lui.
■ L'indépendance de l'Indo sous Nanah Sahib
ou de l'Algérie sous un nouveau dey pirate,
seraient plus en harmonie- avec les idées na
turelles que l'indépendance du Mexique avec
les horreurs dont ce pays nous a donné le
spectacle depuis plusieurs années. 11 n'y a pas
l'excuse du fanatisme comme pour les Indiens
ét les Algériens ; les Mexicains se disent chré
tiens et prétendent faire partie des nations ci
vilisées.
Suivant la Presse de Vienne, la France a at
taqué le Mexique sans cause. Comment! la
France, ainsi que d'autres nations, a vu ses
sujets volés et massacrés, ses ministres insul
tés, du consentement libre du gouvernement
mexicain, et elle n'a pas le droit de demander
réparation ! Comment ! le monde civilisé n'au
rait pas le droit d'intervenir pour faire cesser
les atrocités commises dans un pays qui est la
voie de communication naturelle entre les
deux hémisphères.
Quand mèfne cette doctrine serait accep
table ce ne serait toujours pas pour le
Mexique. I.es chefs de la nation ne peuvent
même pas prétendre avoir combattu pour les
Mexicains. Les neuf dixièmes de la population
mexicaine se réjouissent du changement qui
a eu lieu, et de l'avenir de paix et de tran
quillité ouvert devant eux.
Dans l'opinion du commerce de Londres
L'Empereur Napoléon a rendu au monde un
double service au point de vue politique et au
point de vue commercial. Le bienfait politique
a été de développer l'action dont l'Espagne
avait pris l'initiative, c'est-à-dire d'abolir
la doctrine Monroe; quant au bienfait com
mercial il consiste à ouvrir aux échanges in
ternationaux l'accès d'un pays qui par sa po
sition géographique et ses richesses minérales
a une importance générale et exceptionnelle.
Nous avons aujourd'hui laissé la parole
au Times -, nous la prendrons demain à no
tre tour.
P aulin L imayrac.
TELEGRAPHIE PRIVÉE
Liverpool, 16 août.
Le City of New-York a apporté 4S4,172 dollars.
Queenstown, i§ août.
Le corsaire confédéré la Floride a abordé
hier un bateau-pilote près de Kinsale et lui a
remis trois passagers qui ont débarqué ici. On
croit que la Floride continue à croiser sur nos
côtes. ,
New-York, 7 août.
On assure que l'armée de Lee sera portée,
vers ,1e milieu de ce mois, à 4,ï0,000 hommes,
avec 300 canons. On ajoute que si, à ce mo
ment, Meade n'avait pas avancé, ce serait Lee
qui ferait un mouvement offensif.
M. Davis a adressé un appel aux officiers et
soldats absens. Il les engage à retourner au
camp sans retard.
I.a convention démocratique de l'Etat du
Maine a voté des résolutions énergiques dé
nonçant les mesures administratives de M.Lin
coln.
Change, 130 1/2. Agio sur l'or, 27. Coton, 07.
New-York, 8 août.
Le gouvernement fédéral désavoue l'article
belliqueux publié contre l'Angleterre par le
Republican de Washington.
Le siège do Charles ton continue.
La situation n'a pas changé sur le Happa-
hannock.
11 n'est pas arrivé de coton à la Nouvelle-*
Orléans depuis la chute de Port-IIudson.
M. Davis a publié un manifeste dans lequel
il engage l'armée à continuer la lutte et ac
corde une amnistie générale à tous les officiers
et soldats, absens sans permission, qui revien
draient à leur poste dans un délai de vingt
jours. Le manifeste conjure les femmes du
Sud d'user de leur influence pour aider l'ac
tion du gouvernement et veiller à ce"que per
sonne devant faire le service militaire ne reste
chez soi.
Le gouvernement confédéré a donné des or
tre Romaine, que ses fils ont faite immor
telle, elle séparait,deses'enfans comme une
autre se fùtparée de ses bijoux. Les années,
qui parfois endurcissent les cœursne
changèrent rien en nous : je me trompe,
elles accrurent encore notre mutuelle a&
fection. Il ne faut pas quitter ceux qu'on
Mme. A mon retour de France, je devinai
que ma mère chérie avait souffert. Elle
me reçut pourtant avec une véritable ex-*
pansionde joie qui me remua. Mais, après
cette ivresse du premier revoir, je décou
vris bientôt chess elle des symptômes d'u
ne tristesse profonde.
— Qu'a\(î/t-voiia (.'onc, mère?lui deman-
dai-je en l'embrassant.
-r- llien, mon enfant.
—=■ Mais encore ?
t Eh bien ! ta sœur se marie.
— Sans doute ! elle fait comme toutes
les jeunes filles,comme vrtusavpz fait, vous-
même ! et si l'homme qu'elle épouse vous
convient, vquç devez vous réjouir et noii
vous affliger.
. •—Les enfan.s sont bien tous les mémos l
en .voilà un qui ne comprend .pas qu'en
mariant, sa soeur, je perds la moitié, de ma
vie... C'est bien! Achève mon malheur, et
marie-toi aussi pour qu'il ne me reste
plus rien en p-3 moudiJ que mon désespoir
et mes larmes. -
Je yous 1 : avouerai, chère Edmée, ces pa
roles de ma înèpo ipj> causèreqt une im
pression pénible en me laissant vaii-' la
profondeur et la violence d'un sentiment
que j'avais déjà pu deviner chez elle, une
jalousie de là nature la plus subtile et la
plus délicate, mais une jalousie implaca
ble : la jalousie de l'amour maternel. Elle
s'était si bien accoutumée à nous regarder,
ma sœur et moi, comme son bien' propre,
comnje' deux choses à elle/ que là glus lô-
dres aux autorités militaires, du Mississipi et
de la Louisiane pour la destruction de tout le
coton qui pourrait tomber entre les mains des
fédéraux.
"■ ■ " New-York, 7 août.
Il se prépare à Wiçksburg une expédi tion .im-
portante; on la croit dirigée contre Mobile.
Les fédéraux seront prêts incessamment pour
le bombardement du fort Sumter à Gharleston;
ils comptent sur un prompt et complet succès.
Francfort, 18 août.
; C'est le roi de Saxe qui a été chargé par les
souverains réunis ici de porter au roi de Prus»
se leur invitation collective de venir au con
grès de Francfort.
Berlin, 17 août.
La Gazette de la Croix publie la dépêche sui
vante de Francfort, en date de midi et demi :
« Il a été résolu, dans le Congrès des souve
rains, d'envoyer une députation au roi de
Prusse pour l'inviter à venir à Francfort. »
Marseille, 18 août.
. Les lettres de Naples du 1S portent que la dé
monstration projetée par les mazziniens contre
la France a échoué. Les autorités civiles et mi
litaires avaient pris des mesures contre les ras-,
semblemens. Le consul général de France et ses
nationaux ont assisté au TeDeum chanté à la
chapelle du palais Chiaramonè. La tranquillité
est parfaite. La police a saisi trente réfractaires
à Aniseane, ancienne ville du comte d'Aquila.
Madrid, 18 août.
L'ambassadeur de Tunis sera reçu officielle
ment demain à la Granja.
(Rams-Bullier.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir :
, . Vienne, 18 août.
La Presse annonce que l'insurrection grandit
dans le palatinat d'Augustow. Les paysans
forment le contingent principal des détache-
mens.
En Podlachie et dans le palatinat de Plock
les paysans viennent en masse se joindre aux
insurgés.
Francfort, 18 août.
D'après l'Europe, lord Grandville aurait été
chargé par le gouvernement anglais de secon
der M. Mallet, ministre résident d'Angleterre à
Francfort. Des conférence^ fréquentes ont *eu
lieu chez M. de Rechberg.
Francfort, 18 août.
Les grands-ducs de Bade et de Weimar ont
proposé de tenir secrètes les délibérations du
Congrès. Ils ont demandé qu'on fournît encore
une fols à la Prusse l'occasion d'entrer dans le
Congrès.
Une lettre signée par l'empereur d'Autriche
et par tous las princes confédérés invite de nou
veau le roi de Prusse à venir à Francfort. Le
roi de Saxe s'est offert, malgré son état souf
frant , pour aller remettre personnellement
cette lettre au roi Guillaume.
L'empereur d'Autriche est parti pour Darms-
tadt. (Bavas-liulUer.)
COUUS DE LA BOL-USE.
COÎ7BS DE CLOTORB. 'le 37 le 18 HiCSSE. BàlSSB,
3 0/0aucompt. 87.5.) 67.63 » 10 » »
—Fin du mois.
41/2aucompt.
—Fin du mois.
67.45 67.65
1)6.33 96.80
96 50 \». ».
» 20 » »
«25 » »
» n... ir o,
■ Nos lettres d'Algérie nous apprennent
l'arrivée à Alger de M. Arnaud, en qualité
d'ingénieur en chef des chemins de fer. M.
Arnaud a déjà rempli les mêmes fonctions
pour les. chemins de; fer du, Dauphiné. Il
vient aujourd'hui centraliser le service
(construction et'exploitation) à Alger, où
il est chargé de représenter la compagnie
de Paris à Lyon et à la Méditerranée. D'a
près ce qu'on annonce, les travaux du ré
seau algérien vont être repris et poussés
activement, dès que la saison le permet
tra, c'est-à-dire, selon toute apparence,
dans les premiers jours du mois de sep
tembre prochain. A Alger, dit un journal
local, on commencera par la gare princi
pale, dont la dépense n'est pas évaluée à
moins de cinq millions de francs ; à Philip
pe ville, par la construction du réseau des
tiné à relier cette ville à Constantine, à
Qran par la section de Saint-Denis-du-Sig à
Oran. Enfin, les études se poursuivront
sans interruption de lllidah à ^aint-Denis-»
du-Sig.
Voilà donc cette grande opération enta
mée, et dans le sens même des espérances
que nous avions récemment émises; il
nous paraissait, en effet, désirable sous
tous les rapports qu'entre les différentes
lignes à construis il n'y eût pas do prio
rité, et que les travaux commençassent.si-,
multanément sur tous les points. Chaque
sectionavait des droits à faire valoir, entre
lesquels il eût été malaisé de choisir; Oran,
que sa position relie aqx chemins du nord
espagnol et qui mettra l'Algérie entière à
quatre heures du continent,représentait par
gère partie de notre affection un moment
détournée sur un autre lui paraissait une
injustice et un vol. Cette triste découverte
m'affligea doublement, ; j'y voyais pour elle
la cause d'un chagrin inévitable dans l'a
venir, et, en faisant sur moi-mêm{).un re?
tour inévitable, je seqtais tpop bien que
son appui allait me manquer à l'heure du
besoin.
ftfes prévisions ne furent que tpop jus
tifiées.
Ma sœur fit un mariage d'amour, et peut*
être, dans sa candide innocence, ne son-
gea-t-elle point assez 'i cacher le sentiment
enthousiaste qui l'entraînait vers son joa-
mari, peu à peu, pnesque insensible
ment,' mais cependant d'un mouvement
égal et pour ainsi dire: continu, ma mè
re lui retira sa part de l'affection sans
bornes qu'elle nous avait prodiguée à.
Unis deux : il est vrai qu'elle la reporta
sur moi comme urç surcroît do- richesse
qiie je n'avais "point demandé, puisqu'il
devait être un tourment pciur elle.
l^eu de temps après le mariago, elle tom
ba malade. Je n'ai pas besoin de von s dire
de quels soins je l'entourai. Je ne suis pas
né méchant, et vous m'auriez rendu bon ;
car un grand amour épure le cœur, l'élève,'
et le rend généreux et compatissant pour
tout r 5 e qqi souil't>e... qtcellp qqi souffrait
était ma înèj'e 1 Kilo se' remit lentement, et
réclama long-temps ma présence et. mes
soins avec un despotisme do tendresse
auquel j'étais heureux de ne rien refuser.
• Bientôt, mon père qui ne m'avait ja
mais parié de vous, dit devant elle, d'un
ton assez indifférent, comme en passant,
et sans demander de réponse, qu'il espé
rait retrouver l^ientôt, gjftcq à.môi, une au
tre fille pour remplacer la sienne : un ma
riage Ra rendrait ainsi ce qu'un mariage
cela môme un intérêt d'ensemble; la voie de
Philippeville à Constantine ouvrait, à l'ex
portation une grande quantité du com-
merce de l'intérieur et vivifiait sur pla
cée la production de la plus belle par
tie peut-être de nos possessions afri
caines, Chaque section, nous le répé
tons , pouvait réclamer un tour de fa
veur. La meilleure solution était sans
nul doute celle qu'on paraît avoir adoptée,
c'est-à-dire la simultanéité du travail. 11
nous reste à désirer qu'aucun retard, au
cun incident ne viennent entraver les ou
vrages projetés, et qu'on se mette infailli
blement à l'œuvre aux époques indiquées.
Nous souhaitons sincèrement qu'il en soit
ainsi.
Cette création des voies ferrées algérien
nes, si ardement sollicitée, si impatiem
ment attendue, a subi des points d'arrêt
dont nous n'accusons personne. Mais il
importe qu'on regagne le temps-perdu.
Perdu n'est pas le mot toutefois, quand on
songe que l'entreprise se trouve actuelle
ment dans les mains d'une compagnie puis
sante , dont le crédit est immense et le
nom une autorité. Gonflée à la Société
de Lyon-Méditerranée, l'exécution du ré
seau est désormais assurée. C'est là un
avantage énorme pour l'Algérie au double
point do vue matériel et moral, et de ce
résultat, il faut en tenir compte à ceux qpi
Font provoqué et obtenu. Le décret impé
rial qui a définitivement consacré les con
ventions faites avec la Compagnie de
Lyon marque véritablement une ère nou
velle pour la colonie. C'est une date dont
l 'avenir de l'Algérie se souviendra. Ce
jour-là,.en effet, on a pu se dire que la
première grande opération algérienne et
la plus significative de toutes était réso
lue, et que l'honneur et la parole de la
France j était engagés. -
L'Algérie a eu de mauvais jours ; elle a
eu, elle aura encore ses mécomptes , ses
épreuves. L'un de ses plus chauds amis ,
M. le baron Dupin, le lui disait récemment
avec la franchise même d'un dévo'ûment
non douteux. C'est le sort de toute entre
prise capitale de traverser des périodes
douloureuses avant d'arriver au but final.
Mais ce but, nous avons la foi extrême que
l'Algérie l'atteindra, et si des interruptions
ou des stationnemens dans sa marche nous
affligent toujours, nous nous hâtons de
lire qu'ils ne nous découragent ni ne nous
attiédissent jamais.
Boniface-Demakkt.
6e la législation des chemins de fer.
La législation des chemins de fer et la
jurisprudence qui l'a interprétée, ont déjà-
subi parmi nous, l'expérience de-années. Si l'on veut faire la'part des diffi
cultés que présente nécessairement la ré
glementation d'entreprises naissantes, qui-
n'ont pas de précédens «i dont l'expériem
ce est complètement à faire,- il faut bien
'. reconnaître que cette législation dans son
ensemble est équitable et qu'elle donne sa
tisfaction, en général, aux grands intérêts,
"quelquefois opposés, en apparenco du
moins, qu'elle avait à concilier.
Cependant, dans ses détails, l'organisa
tion des chemins de fer a été l'objet d?
réclamations nomliroHses, et il est devenu
nécessaire d'y apporter, sur certains points,
des modifications importantes. Comment
pourrait-il.en être autrement? Les- che
mins de fer ont créé dans l'industrie, le
commerce et les pelaflons 'spciales, un état
de choses entièrement nouveau, pour le*
quel il faut bien étatilip des règles nou
velles. A mesure que le réseau des voies
ferrées s'étend, la nécessité de l'étendre
plus encore et d'une manière indéfinie ,
augmente aussi ; or, poui' satisfaire à ces:
besoins qui grandissent avec la richesse
publique, pour rendre même possible la
création de nouvelles voies, il est indiS"
pensable de réviser les conditions aux
quelles leur établissement est soumis, et
ae trouver une mesure entre les dépenses
et les résultats de l'exploitation.
C'est un problème très complexe dorçt
la solution importe tout à l'a fois à l'Etat.,
aux compagnies concessionnaires et au
public.
Le gouvernement a résolument abordé
cette difficulté, et, pour en préparer la so
lution en pleine connaissance de cause, il
s'est entouré de toutes les lumières que 1$
science et rexpériencepoi|V4tentiui fournir,
M. le ministre de l'agriculture, du com
merce et des travaux publies a, par arrêté
du 5 novembre'1861, nommé une com
lul avait pris. Ma mère, fi ces paroles, me
jeta un regard où elle mit. toute son àm'e,
un regard qui me fit froid.
~ il n'est pas question de cela mainte*
nant, répliquai-je en prenant sa main que
je portai à mes lèvres. Mais je compris dès
lors qu'il ne m'était pas .possible de comp
ter sur elle : c'était mon dernier appui qui
me manquait.
• Déjà je vous avais écrit pour vous ap
prendre mon retour en Suède; je vous
suppliais de me donner de vos nouvelles ,
de m'aider à croire que vous n'aviez; point
oublié le passé , et d 'avoir- on mol la eoh-
Qancc que j'avais en vous.'Les choses
contraires et les hommes ennemis pour
raient bien retarder notre honhelîi' : ils no
l'empêcheraient, pas.
- •— Ah! -m'écriai-jeiivoc plqs de sincérité
que de prudence, ai j'avais eu cette lettre
iiqqy aurions été sauvés tous d-'-U-X.
~ Plus tav-4 seulement j'ai su que vous
ne .l'aviez point reçue, et pourquoi. Voilà
cependant a quoi- tient la destinée de deux
êtres.... Ah! mon père, que de vertu il ma
faut, pour ne pas vous maudire!
Herald, en prononçant ces derniers mots,
essuya deux larmes qui coulaient lente
ment le long de ses joues. Depuis )qng-
teiqps jçj ne retenais plus les miennes,
— Je'vous avais écrit, reprit-il au bout
d'un instant, dans les premiers jours de
décembre. Ma lettre dut passer par la Fin
lande et la Russie : ce sont chemins dé
tournés et qui n'abrègent pas les distances.
Je le savais, ce qui ne m'empêchai* pas
d'attendre votre réponse aVoc'une fiévreu
se anpélù, longtemps avant qu'il ne ine
fût possible de la recevoir. Nos hivers —
splend ides qu'ils font pâlir-l'éclat de vos
étés — que j'avais tant 'aimés avec leurs
girandoles dû frimas étincidlansi et leurs
mission qu'il a chargée d'étudier la cons
truction et l'exploitation {i bon marché des
chemins de fer, la vitesse à imprimer aux
trains, la police des gares, l'application des
articles des cahiers des charges relatifs aux
voitures de correspondance, au camiona-
ge, aux traités de réexpédition, etc. Afin
que cette commission fût pourvue de ren-
s.eignemens précis sur l'exploitation et la
construction des chemins de fer à l'étranger,
les hommes les plus compétens ont reçu mis
sion d'aller étudier les faits en Allemagne et
en Angleterre. D'un autre côté la commis
sion a entendu les représentans des compa^
gnies, des commerçans, des industriels, des
hommes politiques et tous ceux qui, par leur
situation ou leurs études spéciales, étaient
en état de l'éclairer. Enfin, un rapport
étendu et du plus grand intérêta été rédigé
par M. Michel Chevalier. Ce rapport résu-
te raison pratique, les conclusions de la
commission.
Sans entrer dans l 'examen des détails
techniques qui occupent nécessairement
une très grande place quand il s'agit de
chemins de fer, nous voulons seulement
nous attacher aux points les plus saillans
qui touchent spécialement à cette partie
de la législation et aux modifications
qu'elle comporte.
" L'Etat, en édictant la loi du 15 juillet
1845, s'est réservé la haute direction et la
police des chemins de fer; ils font en effet
partie de la grande voirie. Il a donc con
servé, en traitant avec les compagnies, ûn
droit d'intervention directe dans la plu
part des cas ; c'est ainsi qu'il fixe le mini»
mum et le maximum de vitesse des con
vois de voyageurs et de marchandises et
dès convois spéciaux des postes ainsi què
ia durée du trajet.
Mais, sur d'autres points, lié par le con
trat qu'il a consenti, il a aliéné son droit
au profit des compagnies ; c'est ainsi que,
pour le prix des places et le tarif des trans
ports de marchandises, par exemple, en sti
pulant dans lo cahier des charges le maxi
mum que les compagnies ne. pourraient
dépasser, il les a laissées libres, dans la li
mite fixée, de maintenir des prix élevés.
D'ans le nombre des réformes que récla
me l'organisation des chemins de fer, il
faut tfonc établir une distinction : les unes
rentrent dans les attributions de l'I^tat qui
peut les prescrire directement, les autres
ne peuvent être imposées aux compagnies
qui ont le droit de ne Ijes accomplir qu'au
tant qu'elles y trouveront leur avantage.
Mais il est possible de concilier tous les
intérêts et de ne demander aux compa-.
gnies des'concessions profitables au puhUç
qu'en leur accordant des avantages qui en
soient la coiTipPPsa|j.QU. L,a prospérité des
ohemlns 4e fp est un des élémens de la
fortune publique et il ne peut entrer dans
l'esprit de personne d'v porter atteinte,
, Voyons d'abord quelles modifications il
conviendrait d'apporter h la législation
des chemins do fer dans .l'intérêt du pu
blic qui voyage ou qui fait transporter ses
marchandises; nous verrons ensuite les
modifications qu'elle peut recevoir dans
rintéfôt 4o,s compagnies. - ,
, . Les réclamations qui se sont fait enten
dre., portent d'abord sur le dogré de vi
tesse dont les .c.Qivyqis de voyageurs sont
susceptibles at qu'ils sont, loin d'atteindre.
En Angleterre,'les trains-express font plus
de 00 kilomètres, à l'heure (vitesse effec
tive); la- malle fait de 67 à 71 kilomètres.
En France nos trains-express valent de
46 à 51 kilom. Quant i%u* trains om
nibus ils n'ont qu'une rapidité " bien
moindre encore; la distance quo l'express
franchit, on 10 heures, le train omnibus en
met ^9 à la parcourir-. Or, si l'on considè
re que, contrairement à. ce qui se pratique
en Angleterre, les trains-express n'admet
tent que des voitures (le première classa,
on reconnaîtra qu'il y a une inégalité trop
i marquée, au préjudice dèa voyageurs fie
la 2" et de la 3 e classe,
A cette réclamation on fait plusieurs ré
ponses. .D'abord il y aurait danger, dit-on,
- à augmontor pour .l'express la rapidité de
la marche. L'exemple.de l'Angleterre y ré
pond suffisamment : sur dgs voies bien en
tretenues, cette accélération n'est ni dan
gereuse qi mcoijirnodo. Quant aux trains-
omnibus, un objecte le nombre des sta
tions >qui.diminuent la vitesse effective;
mais il n'y a pas peut-être nécessité bien
démontrée do g'^rrêiev' à toutes; il y a
des par exemple, ou il descend
bes de neige éblouissante, nos hivers al
laient maintenant me paraître d'une insup^
portable monotonie. Celui dansleciuelnous
entrions me fut surtout cruel. Je ne
pris part à aucune de sos joies. J'appelais
le printemps, le printemps toujours lent à
venir, et qui ne devait, hélas ! «rapporter
rien de vous. Votre silence m'effraya. t ]o
fis mille suppositions, qui m'étaient aussi
pénibles les unes que les a.-Ui-os. 'Je finis
par croire-que ma lot tro était tombée en
tre les mains de votre'mère, et que, pour
me punir de m'être adressé directement, à
vous, elle l'avait supprimée. Je pris cim.o
le parti de lui écrire. Je in'ev;i|iq(ial avec
une franchise ent,ièrp: ; jeuelui cachai rien
des difficultés, qui m'entouraient; jo ne
cjissimulaipointrattente à laquelle jo vous
condamnais; mais j'ajoutai que vous étiez
deux voyageurs par an ; à d'autres en„
grand nombre, il en descend vingt/nr.^.™^
Le temps d'arrêt que ces stations néoiffi^viVÎ^ T
sitent est évidemment une perte inutil€»jr^4^®
On fait un«-^utTe*t>bjecti0n ; la rapitlM'k-®^"'
est une marchandise qui se paie;'11 tsf
donc juste, nous dit-on, de donner pluv
de vitesse au voyageur qui pan dav^n- j
tage ! Nous reviendrons sur cet argumeirt---
en parlant du prix des places; mais nous
pensons qu'il est de l'intérêt bien -enten
du des compagnies de rendre pour toutes
les classes • de voyageurs les transporta
aussi rapides, aussi commodes, aussi peu
dispendieux que possible; c'est seulement
en s'adressant aux masses qu'on peut obte*.
nir de grands résultats; c'est en-donnant;
satisfaction à leur,s - besoins et non en les
dégoûtant des voyages d'une manière
systématique que les chemins de fer aug
menteront leur trafic. On a fait remarquer
qu'en 1860 le nombre des voyageurs de
3° classe en Angleterre a été par kilomè
tre de-5,700, tandis qu'il n'a été que de
3,900 en France. Il y a donc une partie de
la population qui$ dans l'organisation ac~,
tuelle, ne trouve pas des facilités suffi
santes.
Si nous arrivons au transport des mar
chandises, nous allons entendre des pl^m-.
tes bien plus vives encore qué roux ' le
transport des voyageurs. On en e>sit arrivé
à ce point que l'exagération des frais ac
cessoires, la mobilité des tarifs, la durée'
excessive des voyages, font regretter l'an
cien roulage. Le roulage de Paris à Reims
opérait le transport en quatre jours; le
chemin de fer met le même délai, et il
faut ajouter que le roulage accéléré fai
sait le trajet en 48 heures, moitié plus vite.l
Les délais déjà trop loïigs accordés par ^ar
rêté du 15 avril 1859 sont même fréquem-;
ment dépassés sur différentes lignes,
Cet état de choses, évidemment préjudi
ciable au public et aux intérêts du com
merce, ne l'est pas moins aux chemins de
fer eux-mêmes; sur certains points le tra
fic des transports leur échappe et reLo^' rne
au roulage par les anciennes ro^ es '
Le service des marchandes en A ' ]lema .
gneet surtout en Angleterre n'a rien de
comparable a ce qui se passe en France.
Ainsi, d ! Anerdeen à Londres, pour fran
chir 899 kilomètres, un peu plus que la
distance de Paris à Marseille, et remettre
les marchandises à domicile, le chemin de
fer met trente-neuf heures quarante minu
tes; en France, le même transport exige
rait onze jours; d'Edimbourg à Londres, le
transport se fait en trente ou quarante
heures il faudrait en France neuf jours ;
de Liverpool à/Londres en quatorze heu
res au lieu de sept jours, et ainsi de suite.
11 suffit de citer ces faits pour démo®-»
trer la nécessité de faire subir à nos che
mins de fer, en ce qui touche le transport
des marchandises, une véritable transfor
mation. Ces longs délais constituent en ef
fet pour nos commerçaus une cause d'in
fériorité vis-à-vis de la concurrence éU\".&~
gère, et quant à cette transformation, H
suffit de citer Pexemple de l'Angleterre,
pour démontrer qu'elle n'a rien d'impas
sible.
Cependant trois compagnies se'sont
pas bornées à se défendre sur cette ques
tion des délais ; elles en ont au contraire
réclamé de plus longs i
Plusieurs questions se rattachent à cel
le du service dç-£"marchandises. Les retards'
que nous vwbjis de signaler proviennér^-..
surtout, paraît-il, de l'encombremeuf
gares ; le public s'est trop habitué .^"'con
sidérer les gares de chemins de.îer comme
dos magasins publics où le~ tf marchandi
ses pouvent séjourner indéfiniment, an ^rô
du destinataire, moyennant la faible ré
tribution de 20 s."|>ar jour et par tonne. Lo
mo^en de .îdtre cesser cet encombrement
est ta.Ci.iOà trouver ; c'est d'élever le tarif et
(Je l"d porter à 50 c. ou 1 franc par jour.
La principale cause des retards disparaî
trait de la sorte et les chemins de fer treu-
veraient une source de prospérité nouvelle
dans l'activité plus grande imprimée à leur
trafic.
Le prix des places des voyageurs mérite,
avisai de fixer l'attention. Dans un second
article, nous montrerons que le nombre
des voyageurs, loin de suivre la mémo
progression croissante que le transport des
marchandises, est au contraire resté à
peu près stationnaire. Nous examinerons
'ensuite quelles modifications peuvent être
introduites dans les règlemens imposés aux
compagnies e-t comment il c->t p.>sJMe dé
rendre plus légères, sans nuire au servie».
si
Il paraît que je n'avais pas encore lassé la
malheur; cette lettre resta siyaa réponse
comme la première, ^o connus alors tou
tes les angoissas da r-}n.corti|ndo ; jo dévo
rai l'ennui dcs.'lcntes jQurnées, et je trou
vai la yie plus amôya quo la mort. Vingt
fuis ,je f'u^'sur le point de partir, et d'aller
où vous étiez. Mais le silence de votre mè-
ro et le vôtre m'accablait. Je me dis uiiç
l'impression, mauvaise de notre ^erniey-e
entrevue l'avait emporté cljea- vous sur le
souvenir do premiers jours : et dé-
eauwigé, sans force, ni contre les autres
ni contre moi-même, je vécus de sou
venirs qui n'étaient d,éjà l l . { 4 s 1 ue des re
grets.
Cependant je sentais Tyeq qn/un cœur
qui' s é.tait doni\é à yous ne pourrait plus
être jamais à pK-sQiiqe, ot, lofëquç .nïon
m r êx^riptta ônflu ciu'ii 'enfept ëeâ vo
lontés, je lui opposai uue ré 5 'î 3 't iarin „
froide et si énergique d^ns son ca'.nre
que, sans vouloir code 1 ;- lui-même, il dus
renoncer du moiç^ à l'espérance de me
vaincre.
C'est; alors* que, dans un moment de con
fiance. imprudente peut-être, j'avouai à
"im more lo secret de ma tendresse, llno
transformation' nouvelle s'opérait .alors,
dans ce caractère mobile. Comme si elle
eût été des&liuseo a tout jamais. sur le
'compte des affections humaines, nuxquei-
lr , n . -
—.s. uousoutmur, celui
qui ne trompe jamais, et qui rond tou
jours plus qu'on ne lui donne, parce quo
seul, dit-on, il possède des trésors d'a
mour infini... Elle se laissa donc glisser
sur cette pente engageante du ; inonde-
mystique, qui n'a peut-être pa* xnôiiiit
d'adepies dans les régions fi-uides, maisi
éthérées, du pôle nord que sous les eisux
brùlans du Midi. Pour la ddminaf.iojj clés*
âmes, Swedenborg vaut Lieu y j_
-rose. Je ne lai» point le procès a <>ns thu '<
tendres, froissées ici-bas, cl qui reçardç«i*
là-liaut. Seulement je crois qu'elles u» ser
vent leur famille terrestre, et o"i*
ce R'est point par elles que li.tstnf u , 44> foîit
l»ur- chemin dans le monde. - *
Comme je- regrettai alors ma jeunesse
oisive, et lani; d'années si follement per
dues ! Quoi remords c'était pour moi de.
ji'iiunr pas as su c é p.u- le travail l'indfjW
dan ce et la liberté do ma .vie ! J'ama'v : K '.
Slloçà me Tovendiqucv moi-même réc"'a-
mer. hautement le plus précieux des droits
do l'homme, lo libre choix d'un cœur pour
pion cœur. Mais inutile aux autres comme
■à moi ^«sptiu vre, car n'est-ce point étrepua-
vré que de dépendre^—fùt-cê d'un nereï—
i». L. CWirâLA) X » ,«V« - — »
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un effet i
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n° 10. |
| tocr xes pats ÉTairfGEBS, voir le tables»
publié les 5 et 20 dej chaque mois.
fmp. l. bosiface , r. des Sons-Enfans, 19.
La* lettre» ou envois d'argent non affranchis sont rtfusèi,
Les articles déposé? ne «ont pas rendus,
trois mois 13. fr.
six mois.?....v...ï 28 fr,
on §2 fr.
un numéro 20 CENTIMES,,
Les abonnemens datent des 1" et 16
dé chaque mois.
Les A nnonces «ont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des-Victoires, n'
(Place de la Bourse).
40
PARIS, 48 AOUT.
La télégraphie privée et notre corres
pondance particulière de Francfort nous
apportent sur le Congrès des souverains
allemands des détails qu'on lira plus loin.
L'empereur d'Autriche, dans un discours
très développé, a communiqué son pro
gramme à l'illustre assemblée.
Les réformes les plus importantes pro
posées par l'Autriche consistent dans la
création' d'un comité exécutif, formé de
Cjinq membres et dans la réunion périodi
que d'une assemblée de délégués des Cham
bres particulières.
• Demain, on connaîtra peut-être la ma
nière dont ce programme a été accueilli
par le Congrès des souverains,
- La Gazette de Madrid publie une longue
circulaire électorale adressée par le mi
nistre de l'intérieur aux gouverneurs de
province. Voici le passage le plus saillant
de cette pièce, d'après la traduction qu'en
donner agence Bavas : « Le suffrage national
ne décidera pas une lutte entre de grands
partis politiques organisés, mais entre les
aspirations diverses» nébuleuses et pres-
qu 'indéfinissables des nombreuses sec
tions nées du sein de ces friêmes partis
qui jusqu'ici ont rempli, .non sans gloire,
les pages de notre histoire constitution
nelle."Le pouvoir électoral, sans s'occu
per des clameurs discordantes de nos
fractions politiques multiples devra en
voyer au futur Congrès une^ majorité
capable de consolider leurs intérêts con
servateurs et libéraux ou ceux de l'ordre
et de la liberté, sinon compromis aujour
d'hui, au moins alarmés par le débile ap
pui qu'ils peuvent compromettra d'agglo
mérations plus ou moins illustres sans
doute, mais numériquement rares, et man
quant d'unité et de cohésion, gage indis
pensable de la force des fractions poli
tiques. »)
La circulaire fait allusion k di fférens pro
jets de loi qui seraient, paraît-il, présen
tés aux Chambres dans le cours de la légis
lature nrochaine, —lois sur 1 hérédité sé
natoriale, sur les incompatibilités parle
mentaires, sur la réglementation de la
presse, sur 1 organisation municipale.
La circulaire est suivie d'un décret qui
fixe au 41 octobre les élections générale?.
- Les patriotes de Moscou viennent d'a
dresser une proclamation « à leurs frères
polonais »; ils les exhortent à déposer les
armes, à^se confier à la magnanimité de
l 'empereur Alexandre , et à se souvenir
que la mission des Slaves est de rester unis
pour régénérer * cette Europe pourrie ».
Les dépêches de New-York ne signalent
rien de bien important. Le président
Jefïerson Davis a adressé un appel pres
sant aux officiers en congé ou absens, pour
qu'ils aient à rejoindre sans délai leurs
corps. S'il faut en croire les journaux , l'ar
mée de Lee, grâce aux mesures prises
par le gouvernement de llichmond, devait
s'élever dans le courant du mois d'août
àu chiffre de 150,000 hommes et avoir 300
pièces d'artillerie à sa disposition. Ainsi
les confédérés ont comblé les vides
qu'a faits dans leurs .rangs la campagne
d'invasion. Oti ne saurait dire si l'armée
fédérale de Meade obtiendra les renforts
qui lui sont nécessaires, car la conscription
ne donne point dans le Nord les îesul--
tats qu'on en attendait. Elle est impo
pulaire, elle est même, aux yeux ^ de
certains juristes, tout-a-fait inconstitution
nelle, et le gouvernement hésite à la met
tre en vigueur. Si le président Lincoln
trouve les soldats qu'il demande, que de
catastrophes et de ruines encore pour l'A
mérique! que de souffrances en coi e poui
l'industrie européenne !
•"— A. G hexier.
. - Ifcuillctuu du Cocslitutibimel, !9 août
EN PROVINCE
XIV.
\ Je sortis do la salle ; il me suivit bien
tôt, et nous remontâmes en voiture sans
ajouter un seul mot. Ce double choc nous
avait donnéla mesura de nos volontés et des
résistances que nous saurions nous oppo
ser réciproquement. Mais ce premier essai
11C1U Ull «.UX'ULU . «
la réserve dans une sorte de paix armée.
: En arrivant en Suède, je m 'eiWçai tout
d'abord de mettre iua mère du. parti de
mon amour-Ma mère, que l'on avait citée
comme lapins charmante femme de Stock
holm, où il y a tant de femme charman
tes. , avait épousé très jeune mon père
beaucoup plus âgé qu'elle. Elle fut long
temps sans s'apercevoir d'une dispropof-
tion d'ûjre que rien ne lui rappelait. Ma
naissance, celle d'une sœur ei Jps soins
donnés à nos premiers 'ans, occupèrent
d'ailleurs sa pure et noble vie. Jamais Ame
de mère ne fut faite de plus de grâce in
dulgente et de souriante bonté. Si jeune et
paraissant plus jeune encore, elle était crmi-
me notre sœur aînée. Avant de vous con
naître, Edmée, il me semblait que ma mè-
jt'6 pouvait me tenir lieu de tout, et qu'elle
faraurait co/i^ojé de tout. Nous n'étions
pas mqins pour' q U b : sa' tendresse était
mêlée (l'orgueil, et/semblaole â cette iljds-
• La lumière se fait de plus en plus sur la
question du Mexique et sur le rôle de la
France dans cette question.
On lit dans le Times :
La disposition de quelques écrivains poli
tiques anglais et autrichiens à critiquer de la
manière la plus hostile la conduite des Fran
çais au Mexique n'est point partagée par le
commerce. Représenter l'opposition faite à
l'armée du général Forey comme les efforts
d'un peuple luttant pour son indépendance,
c'est comme, si l'on applaudissait aux efforts'
d'un criminel pour échapper aux mains des
agens qui viennent de s'emparer de lui.
■ L'indépendance de l'Indo sous Nanah Sahib
ou de l'Algérie sous un nouveau dey pirate,
seraient plus en harmonie- avec les idées na
turelles que l'indépendance du Mexique avec
les horreurs dont ce pays nous a donné le
spectacle depuis plusieurs années. 11 n'y a pas
l'excuse du fanatisme comme pour les Indiens
ét les Algériens ; les Mexicains se disent chré
tiens et prétendent faire partie des nations ci
vilisées.
Suivant la Presse de Vienne, la France a at
taqué le Mexique sans cause. Comment! la
France, ainsi que d'autres nations, a vu ses
sujets volés et massacrés, ses ministres insul
tés, du consentement libre du gouvernement
mexicain, et elle n'a pas le droit de demander
réparation ! Comment ! le monde civilisé n'au
rait pas le droit d'intervenir pour faire cesser
les atrocités commises dans un pays qui est la
voie de communication naturelle entre les
deux hémisphères.
Quand mèfne cette doctrine serait accep
table ce ne serait toujours pas pour le
Mexique. I.es chefs de la nation ne peuvent
même pas prétendre avoir combattu pour les
Mexicains. Les neuf dixièmes de la population
mexicaine se réjouissent du changement qui
a eu lieu, et de l'avenir de paix et de tran
quillité ouvert devant eux.
Dans l'opinion du commerce de Londres
L'Empereur Napoléon a rendu au monde un
double service au point de vue politique et au
point de vue commercial. Le bienfait politique
a été de développer l'action dont l'Espagne
avait pris l'initiative, c'est-à-dire d'abolir
la doctrine Monroe; quant au bienfait com
mercial il consiste à ouvrir aux échanges in
ternationaux l'accès d'un pays qui par sa po
sition géographique et ses richesses minérales
a une importance générale et exceptionnelle.
Nous avons aujourd'hui laissé la parole
au Times -, nous la prendrons demain à no
tre tour.
P aulin L imayrac.
TELEGRAPHIE PRIVÉE
Liverpool, 16 août.
Le City of New-York a apporté 4S4,172 dollars.
Queenstown, i§ août.
Le corsaire confédéré la Floride a abordé
hier un bateau-pilote près de Kinsale et lui a
remis trois passagers qui ont débarqué ici. On
croit que la Floride continue à croiser sur nos
côtes. ,
New-York, 7 août.
On assure que l'armée de Lee sera portée,
vers ,1e milieu de ce mois, à 4,ï0,000 hommes,
avec 300 canons. On ajoute que si, à ce mo
ment, Meade n'avait pas avancé, ce serait Lee
qui ferait un mouvement offensif.
M. Davis a adressé un appel aux officiers et
soldats absens. Il les engage à retourner au
camp sans retard.
I.a convention démocratique de l'Etat du
Maine a voté des résolutions énergiques dé
nonçant les mesures administratives de M.Lin
coln.
Change, 130 1/2. Agio sur l'or, 27. Coton, 07.
New-York, 8 août.
Le gouvernement fédéral désavoue l'article
belliqueux publié contre l'Angleterre par le
Republican de Washington.
Le siège do Charles ton continue.
La situation n'a pas changé sur le Happa-
hannock.
11 n'est pas arrivé de coton à la Nouvelle-*
Orléans depuis la chute de Port-IIudson.
M. Davis a publié un manifeste dans lequel
il engage l'armée à continuer la lutte et ac
corde une amnistie générale à tous les officiers
et soldats, absens sans permission, qui revien
draient à leur poste dans un délai de vingt
jours. Le manifeste conjure les femmes du
Sud d'user de leur influence pour aider l'ac
tion du gouvernement et veiller à ce"que per
sonne devant faire le service militaire ne reste
chez soi.
Le gouvernement confédéré a donné des or
tre Romaine, que ses fils ont faite immor
telle, elle séparait,deses'enfans comme une
autre se fùtparée de ses bijoux. Les années,
qui parfois endurcissent les cœursne
changèrent rien en nous : je me trompe,
elles accrurent encore notre mutuelle a&
fection. Il ne faut pas quitter ceux qu'on
Mme. A mon retour de France, je devinai
que ma mère chérie avait souffert. Elle
me reçut pourtant avec une véritable ex-*
pansionde joie qui me remua. Mais, après
cette ivresse du premier revoir, je décou
vris bientôt chess elle des symptômes d'u
ne tristesse profonde.
— Qu'a\(î/t-voiia (.'onc, mère?lui deman-
dai-je en l'embrassant.
-r- llien, mon enfant.
—=■ Mais encore ?
t Eh bien ! ta sœur se marie.
— Sans doute ! elle fait comme toutes
les jeunes filles,comme vrtusavpz fait, vous-
même ! et si l'homme qu'elle épouse vous
convient, vquç devez vous réjouir et noii
vous affliger.
. •—Les enfan.s sont bien tous les mémos l
en .voilà un qui ne comprend .pas qu'en
mariant, sa soeur, je perds la moitié, de ma
vie... C'est bien! Achève mon malheur, et
marie-toi aussi pour qu'il ne me reste
plus rien en p-3 moudiJ que mon désespoir
et mes larmes. -
Je yous 1 : avouerai, chère Edmée, ces pa
roles de ma înèpo ipj> causèreqt une im
pression pénible en me laissant vaii-' la
profondeur et la violence d'un sentiment
que j'avais déjà pu deviner chez elle, une
jalousie de là nature la plus subtile et la
plus délicate, mais une jalousie implaca
ble : la jalousie de l'amour maternel. Elle
s'était si bien accoutumée à nous regarder,
ma sœur et moi, comme son bien' propre,
comnje' deux choses à elle/ que là glus lô-
dres aux autorités militaires, du Mississipi et
de la Louisiane pour la destruction de tout le
coton qui pourrait tomber entre les mains des
fédéraux.
"■ ■ " New-York, 7 août.
Il se prépare à Wiçksburg une expédi tion .im-
portante; on la croit dirigée contre Mobile.
Les fédéraux seront prêts incessamment pour
le bombardement du fort Sumter à Gharleston;
ils comptent sur un prompt et complet succès.
Francfort, 18 août.
; C'est le roi de Saxe qui a été chargé par les
souverains réunis ici de porter au roi de Prus»
se leur invitation collective de venir au con
grès de Francfort.
Berlin, 17 août.
La Gazette de la Croix publie la dépêche sui
vante de Francfort, en date de midi et demi :
« Il a été résolu, dans le Congrès des souve
rains, d'envoyer une députation au roi de
Prusse pour l'inviter à venir à Francfort. »
Marseille, 18 août.
. Les lettres de Naples du 1S portent que la dé
monstration projetée par les mazziniens contre
la France a échoué. Les autorités civiles et mi
litaires avaient pris des mesures contre les ras-,
semblemens. Le consul général de France et ses
nationaux ont assisté au TeDeum chanté à la
chapelle du palais Chiaramonè. La tranquillité
est parfaite. La police a saisi trente réfractaires
à Aniseane, ancienne ville du comte d'Aquila.
Madrid, 18 août.
L'ambassadeur de Tunis sera reçu officielle
ment demain à la Granja.
(Rams-Bullier.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir :
, . Vienne, 18 août.
La Presse annonce que l'insurrection grandit
dans le palatinat d'Augustow. Les paysans
forment le contingent principal des détache-
mens.
En Podlachie et dans le palatinat de Plock
les paysans viennent en masse se joindre aux
insurgés.
Francfort, 18 août.
D'après l'Europe, lord Grandville aurait été
chargé par le gouvernement anglais de secon
der M. Mallet, ministre résident d'Angleterre à
Francfort. Des conférence^ fréquentes ont *eu
lieu chez M. de Rechberg.
Francfort, 18 août.
Les grands-ducs de Bade et de Weimar ont
proposé de tenir secrètes les délibérations du
Congrès. Ils ont demandé qu'on fournît encore
une fols à la Prusse l'occasion d'entrer dans le
Congrès.
Une lettre signée par l'empereur d'Autriche
et par tous las princes confédérés invite de nou
veau le roi de Prusse à venir à Francfort. Le
roi de Saxe s'est offert, malgré son état souf
frant , pour aller remettre personnellement
cette lettre au roi Guillaume.
L'empereur d'Autriche est parti pour Darms-
tadt. (Bavas-liulUer.)
COUUS DE LA BOL-USE.
COÎ7BS DE CLOTORB. 'le 37 le 18 HiCSSE. BàlSSB,
3 0/0aucompt. 87.5.) 67.63 » 10 » »
—Fin du mois.
41/2aucompt.
—Fin du mois.
67.45 67.65
1)6.33 96.80
96 50 \». ».
» 20 » »
«25 » »
» n... ir o,
■ Nos lettres d'Algérie nous apprennent
l'arrivée à Alger de M. Arnaud, en qualité
d'ingénieur en chef des chemins de fer. M.
Arnaud a déjà rempli les mêmes fonctions
pour les. chemins de; fer du, Dauphiné. Il
vient aujourd'hui centraliser le service
(construction et'exploitation) à Alger, où
il est chargé de représenter la compagnie
de Paris à Lyon et à la Méditerranée. D'a
près ce qu'on annonce, les travaux du ré
seau algérien vont être repris et poussés
activement, dès que la saison le permet
tra, c'est-à-dire, selon toute apparence,
dans les premiers jours du mois de sep
tembre prochain. A Alger, dit un journal
local, on commencera par la gare princi
pale, dont la dépense n'est pas évaluée à
moins de cinq millions de francs ; à Philip
pe ville, par la construction du réseau des
tiné à relier cette ville à Constantine, à
Qran par la section de Saint-Denis-du-Sig à
Oran. Enfin, les études se poursuivront
sans interruption de lllidah à ^aint-Denis-»
du-Sig.
Voilà donc cette grande opération enta
mée, et dans le sens même des espérances
que nous avions récemment émises; il
nous paraissait, en effet, désirable sous
tous les rapports qu'entre les différentes
lignes à construis il n'y eût pas do prio
rité, et que les travaux commençassent.si-,
multanément sur tous les points. Chaque
sectionavait des droits à faire valoir, entre
lesquels il eût été malaisé de choisir; Oran,
que sa position relie aqx chemins du nord
espagnol et qui mettra l'Algérie entière à
quatre heures du continent,représentait par
gère partie de notre affection un moment
détournée sur un autre lui paraissait une
injustice et un vol. Cette triste découverte
m'affligea doublement, ; j'y voyais pour elle
la cause d'un chagrin inévitable dans l'a
venir, et, en faisant sur moi-mêm{).un re?
tour inévitable, je seqtais tpop bien que
son appui allait me manquer à l'heure du
besoin.
ftfes prévisions ne furent que tpop jus
tifiées.
Ma sœur fit un mariage d'amour, et peut*
être, dans sa candide innocence, ne son-
gea-t-elle point assez 'i cacher le sentiment
enthousiaste qui l'entraînait vers son joa-
mari, peu à peu, pnesque insensible
ment,' mais cependant d'un mouvement
égal et pour ainsi dire: continu, ma mè
re lui retira sa part de l'affection sans
bornes qu'elle nous avait prodiguée à.
Unis deux : il est vrai qu'elle la reporta
sur moi comme urç surcroît do- richesse
qiie je n'avais "point demandé, puisqu'il
devait être un tourment pciur elle.
l^eu de temps après le mariago, elle tom
ba malade. Je n'ai pas besoin de von s dire
de quels soins je l'entourai. Je ne suis pas
né méchant, et vous m'auriez rendu bon ;
car un grand amour épure le cœur, l'élève,'
et le rend généreux et compatissant pour
tout r 5 e qqi souil't>e... qtcellp qqi souffrait
était ma înèj'e 1 Kilo se' remit lentement, et
réclama long-temps ma présence et. mes
soins avec un despotisme do tendresse
auquel j'étais heureux de ne rien refuser.
• Bientôt, mon père qui ne m'avait ja
mais parié de vous, dit devant elle, d'un
ton assez indifférent, comme en passant,
et sans demander de réponse, qu'il espé
rait retrouver l^ientôt, gjftcq à.môi, une au
tre fille pour remplacer la sienne : un ma
riage Ra rendrait ainsi ce qu'un mariage
cela môme un intérêt d'ensemble; la voie de
Philippeville à Constantine ouvrait, à l'ex
portation une grande quantité du com-
merce de l'intérieur et vivifiait sur pla
cée la production de la plus belle par
tie peut-être de nos possessions afri
caines, Chaque section, nous le répé
tons , pouvait réclamer un tour de fa
veur. La meilleure solution était sans
nul doute celle qu'on paraît avoir adoptée,
c'est-à-dire la simultanéité du travail. 11
nous reste à désirer qu'aucun retard, au
cun incident ne viennent entraver les ou
vrages projetés, et qu'on se mette infailli
blement à l'œuvre aux époques indiquées.
Nous souhaitons sincèrement qu'il en soit
ainsi.
Cette création des voies ferrées algérien
nes, si ardement sollicitée, si impatiem
ment attendue, a subi des points d'arrêt
dont nous n'accusons personne. Mais il
importe qu'on regagne le temps-perdu.
Perdu n'est pas le mot toutefois, quand on
songe que l'entreprise se trouve actuelle
ment dans les mains d'une compagnie puis
sante , dont le crédit est immense et le
nom une autorité. Gonflée à la Société
de Lyon-Méditerranée, l'exécution du ré
seau est désormais assurée. C'est là un
avantage énorme pour l'Algérie au double
point do vue matériel et moral, et de ce
résultat, il faut en tenir compte à ceux qpi
Font provoqué et obtenu. Le décret impé
rial qui a définitivement consacré les con
ventions faites avec la Compagnie de
Lyon marque véritablement une ère nou
velle pour la colonie. C'est une date dont
l 'avenir de l'Algérie se souviendra. Ce
jour-là,.en effet, on a pu se dire que la
première grande opération algérienne et
la plus significative de toutes était réso
lue, et que l'honneur et la parole de la
France j était engagés. -
L'Algérie a eu de mauvais jours ; elle a
eu, elle aura encore ses mécomptes , ses
épreuves. L'un de ses plus chauds amis ,
M. le baron Dupin, le lui disait récemment
avec la franchise même d'un dévo'ûment
non douteux. C'est le sort de toute entre
prise capitale de traverser des périodes
douloureuses avant d'arriver au but final.
Mais ce but, nous avons la foi extrême que
l'Algérie l'atteindra, et si des interruptions
ou des stationnemens dans sa marche nous
affligent toujours, nous nous hâtons de
lire qu'ils ne nous découragent ni ne nous
attiédissent jamais.
Boniface-Demakkt.
6e la législation des chemins de fer.
La législation des chemins de fer et la
jurisprudence qui l'a interprétée, ont déjà-
subi parmi nous, l'expérience de-
cultés que présente nécessairement la ré
glementation d'entreprises naissantes, qui-
n'ont pas de précédens «i dont l'expériem
ce est complètement à faire,- il faut bien
'. reconnaître que cette législation dans son
ensemble est équitable et qu'elle donne sa
tisfaction, en général, aux grands intérêts,
"quelquefois opposés, en apparenco du
moins, qu'elle avait à concilier.
Cependant, dans ses détails, l'organisa
tion des chemins de fer a été l'objet d?
réclamations nomliroHses, et il est devenu
nécessaire d'y apporter, sur certains points,
des modifications importantes. Comment
pourrait-il.en être autrement? Les- che
mins de fer ont créé dans l'industrie, le
commerce et les pelaflons 'spciales, un état
de choses entièrement nouveau, pour le*
quel il faut bien étatilip des règles nou
velles. A mesure que le réseau des voies
ferrées s'étend, la nécessité de l'étendre
plus encore et d'une manière indéfinie ,
augmente aussi ; or, poui' satisfaire à ces:
besoins qui grandissent avec la richesse
publique, pour rendre même possible la
création de nouvelles voies, il est indiS"
pensable de réviser les conditions aux
quelles leur établissement est soumis, et
ae trouver une mesure entre les dépenses
et les résultats de l'exploitation.
C'est un problème très complexe dorçt
la solution importe tout à l'a fois à l'Etat.,
aux compagnies concessionnaires et au
public.
Le gouvernement a résolument abordé
cette difficulté, et, pour en préparer la so
lution en pleine connaissance de cause, il
s'est entouré de toutes les lumières que 1$
science et rexpériencepoi|V4tentiui fournir,
M. le ministre de l'agriculture, du com
merce et des travaux publies a, par arrêté
du 5 novembre'1861, nommé une com
lul avait pris. Ma mère, fi ces paroles, me
jeta un regard où elle mit. toute son àm'e,
un regard qui me fit froid.
~ il n'est pas question de cela mainte*
nant, répliquai-je en prenant sa main que
je portai à mes lèvres. Mais je compris dès
lors qu'il ne m'était pas .possible de comp
ter sur elle : c'était mon dernier appui qui
me manquait.
• Déjà je vous avais écrit pour vous ap
prendre mon retour en Suède; je vous
suppliais de me donner de vos nouvelles ,
de m'aider à croire que vous n'aviez; point
oublié le passé , et d 'avoir- on mol la eoh-
Qancc que j'avais en vous.'Les choses
contraires et les hommes ennemis pour
raient bien retarder notre honhelîi' : ils no
l'empêcheraient, pas.
- •— Ah! -m'écriai-jeiivoc plqs de sincérité
que de prudence, ai j'avais eu cette lettre
iiqqy aurions été sauvés tous d-'-U-X.
~ Plus tav-4 seulement j'ai su que vous
ne .l'aviez point reçue, et pourquoi. Voilà
cependant a quoi- tient la destinée de deux
êtres.... Ah! mon père, que de vertu il ma
faut, pour ne pas vous maudire!
Herald, en prononçant ces derniers mots,
essuya deux larmes qui coulaient lente
ment le long de ses joues. Depuis )qng-
teiqps jçj ne retenais plus les miennes,
— Je'vous avais écrit, reprit-il au bout
d'un instant, dans les premiers jours de
décembre. Ma lettre dut passer par la Fin
lande et la Russie : ce sont chemins dé
tournés et qui n'abrègent pas les distances.
Je le savais, ce qui ne m'empêchai* pas
d'attendre votre réponse aVoc'une fiévreu
se anpélù, longtemps avant qu'il ne ine
fût possible de la recevoir. Nos hivers —
splend ides qu'ils font pâlir-l'éclat de vos
étés — que j'avais tant 'aimés avec leurs
girandoles dû frimas étincidlansi et leurs
mission qu'il a chargée d'étudier la cons
truction et l'exploitation {i bon marché des
chemins de fer, la vitesse à imprimer aux
trains, la police des gares, l'application des
articles des cahiers des charges relatifs aux
voitures de correspondance, au camiona-
ge, aux traités de réexpédition, etc. Afin
que cette commission fût pourvue de ren-
s.eignemens précis sur l'exploitation et la
construction des chemins de fer à l'étranger,
les hommes les plus compétens ont reçu mis
sion d'aller étudier les faits en Allemagne et
en Angleterre. D'un autre côté la commis
sion a entendu les représentans des compa^
gnies, des commerçans, des industriels, des
hommes politiques et tous ceux qui, par leur
situation ou leurs études spéciales, étaient
en état de l'éclairer. Enfin, un rapport
étendu et du plus grand intérêta été rédigé
par M. Michel Chevalier. Ce rapport résu-
te raison pratique, les conclusions de la
commission.
Sans entrer dans l 'examen des détails
techniques qui occupent nécessairement
une très grande place quand il s'agit de
chemins de fer, nous voulons seulement
nous attacher aux points les plus saillans
qui touchent spécialement à cette partie
de la législation et aux modifications
qu'elle comporte.
" L'Etat, en édictant la loi du 15 juillet
1845, s'est réservé la haute direction et la
police des chemins de fer; ils font en effet
partie de la grande voirie. Il a donc con
servé, en traitant avec les compagnies, ûn
droit d'intervention directe dans la plu
part des cas ; c'est ainsi qu'il fixe le mini»
mum et le maximum de vitesse des con
vois de voyageurs et de marchandises et
dès convois spéciaux des postes ainsi què
ia durée du trajet.
Mais, sur d'autres points, lié par le con
trat qu'il a consenti, il a aliéné son droit
au profit des compagnies ; c'est ainsi que,
pour le prix des places et le tarif des trans
ports de marchandises, par exemple, en sti
pulant dans lo cahier des charges le maxi
mum que les compagnies ne. pourraient
dépasser, il les a laissées libres, dans la li
mite fixée, de maintenir des prix élevés.
D'ans le nombre des réformes que récla
me l'organisation des chemins de fer, il
faut tfonc établir une distinction : les unes
rentrent dans les attributions de l'I^tat qui
peut les prescrire directement, les autres
ne peuvent être imposées aux compagnies
qui ont le droit de ne Ijes accomplir qu'au
tant qu'elles y trouveront leur avantage.
Mais il est possible de concilier tous les
intérêts et de ne demander aux compa-.
gnies des'concessions profitables au puhUç
qu'en leur accordant des avantages qui en
soient la coiTipPPsa|j.QU. L,a prospérité des
ohemlns 4e fp est un des élémens de la
fortune publique et il ne peut entrer dans
l'esprit de personne d'v porter atteinte,
, Voyons d'abord quelles modifications il
conviendrait d'apporter h la législation
des chemins do fer dans .l'intérêt du pu
blic qui voyage ou qui fait transporter ses
marchandises; nous verrons ensuite les
modifications qu'elle peut recevoir dans
rintéfôt 4o,s compagnies. - ,
, . Les réclamations qui se sont fait enten
dre., portent d'abord sur le dogré de vi
tesse dont les .c.Qivyqis de voyageurs sont
susceptibles at qu'ils sont, loin d'atteindre.
En Angleterre,'les trains-express font plus
de 00 kilomètres, à l'heure (vitesse effec
tive); la- malle fait de 67 à 71 kilomètres.
En France nos trains-express valent de
46 à 51 kilom. Quant i%u* trains om
nibus ils n'ont qu'une rapidité " bien
moindre encore; la distance quo l'express
franchit, on 10 heures, le train omnibus en
met ^9 à la parcourir-. Or, si l'on considè
re que, contrairement à. ce qui se pratique
en Angleterre, les trains-express n'admet
tent que des voitures (le première classa,
on reconnaîtra qu'il y a une inégalité trop
i marquée, au préjudice dèa voyageurs fie
la 2" et de la 3 e classe,
A cette réclamation on fait plusieurs ré
ponses. .D'abord il y aurait danger, dit-on,
- à augmontor pour .l'express la rapidité de
la marche. L'exemple.de l'Angleterre y ré
pond suffisamment : sur dgs voies bien en
tretenues, cette accélération n'est ni dan
gereuse qi mcoijirnodo. Quant aux trains-
omnibus, un objecte le nombre des sta
tions >qui.diminuent la vitesse effective;
mais il n'y a pas peut-être nécessité bien
démontrée do g'^rrêiev' à toutes; il y a
des par exemple, ou il descend
bes de neige éblouissante, nos hivers al
laient maintenant me paraître d'une insup^
portable monotonie. Celui dansleciuelnous
entrions me fut surtout cruel. Je ne
pris part à aucune de sos joies. J'appelais
le printemps, le printemps toujours lent à
venir, et qui ne devait, hélas ! «rapporter
rien de vous. Votre silence m'effraya. t ]o
fis mille suppositions, qui m'étaient aussi
pénibles les unes que les a.-Ui-os. 'Je finis
par croire-que ma lot tro était tombée en
tre les mains de votre'mère, et que, pour
me punir de m'être adressé directement, à
vous, elle l'avait supprimée. Je pris cim.o
le parti de lui écrire. Je in'ev;i|iq(ial avec
une franchise ent,ièrp: ; jeuelui cachai rien
des difficultés, qui m'entouraient; jo ne
cjissimulaipointrattente à laquelle jo vous
condamnais; mais j'ajoutai que vous étiez
deux voyageurs par an ; à d'autres en„
grand nombre, il en descend vingt/nr.^.™^
Le temps d'arrêt que ces stations néoiffi^viVÎ^ T
sitent est évidemment une perte inutil€»jr^4^®
On fait un«-^utTe*t>bjecti0n ; la rapitlM'k-®^"'
est une marchandise qui se paie;'11 tsf
donc juste, nous dit-on, de donner pluv
de vitesse au voyageur qui pan dav^n- j
tage ! Nous reviendrons sur cet argumeirt---
en parlant du prix des places; mais nous
pensons qu'il est de l'intérêt bien -enten
du des compagnies de rendre pour toutes
les classes • de voyageurs les transporta
aussi rapides, aussi commodes, aussi peu
dispendieux que possible; c'est seulement
en s'adressant aux masses qu'on peut obte*.
nir de grands résultats; c'est en-donnant;
satisfaction à leur,s - besoins et non en les
dégoûtant des voyages d'une manière
systématique que les chemins de fer aug
menteront leur trafic. On a fait remarquer
qu'en 1860 le nombre des voyageurs de
3° classe en Angleterre a été par kilomè
tre de-5,700, tandis qu'il n'a été que de
3,900 en France. Il y a donc une partie de
la population qui$ dans l'organisation ac~,
tuelle, ne trouve pas des facilités suffi
santes.
Si nous arrivons au transport des mar
chandises, nous allons entendre des pl^m-.
tes bien plus vives encore qué roux ' le
transport des voyageurs. On en e>sit arrivé
à ce point que l'exagération des frais ac
cessoires, la mobilité des tarifs, la durée'
excessive des voyages, font regretter l'an
cien roulage. Le roulage de Paris à Reims
opérait le transport en quatre jours; le
chemin de fer met le même délai, et il
faut ajouter que le roulage accéléré fai
sait le trajet en 48 heures, moitié plus vite.l
Les délais déjà trop loïigs accordés par ^ar
rêté du 15 avril 1859 sont même fréquem-;
ment dépassés sur différentes lignes,
Cet état de choses, évidemment préjudi
ciable au public et aux intérêts du com
merce, ne l'est pas moins aux chemins de
fer eux-mêmes; sur certains points le tra
fic des transports leur échappe et reLo^' rne
au roulage par les anciennes ro^ es '
Le service des marchandes en A ' ]lema .
gneet surtout en Angleterre n'a rien de
comparable a ce qui se passe en France.
Ainsi, d ! Anerdeen à Londres, pour fran
chir 899 kilomètres, un peu plus que la
distance de Paris à Marseille, et remettre
les marchandises à domicile, le chemin de
fer met trente-neuf heures quarante minu
tes; en France, le même transport exige
rait onze jours; d'Edimbourg à Londres, le
transport se fait en trente ou quarante
heures il faudrait en France neuf jours ;
de Liverpool à/Londres en quatorze heu
res au lieu de sept jours, et ainsi de suite.
11 suffit de citer ces faits pour démo®-»
trer la nécessité de faire subir à nos che
mins de fer, en ce qui touche le transport
des marchandises, une véritable transfor
mation. Ces longs délais constituent en ef
fet pour nos commerçaus une cause d'in
fériorité vis-à-vis de la concurrence éU\".&~
gère, et quant à cette transformation, H
suffit de citer Pexemple de l'Angleterre,
pour démontrer qu'elle n'a rien d'impas
sible.
Cependant trois compagnies se'sont
pas bornées à se défendre sur cette ques
tion des délais ; elles en ont au contraire
réclamé de plus longs i
Plusieurs questions se rattachent à cel
le du service dç-£"marchandises. Les retards'
que nous vwbjis de signaler proviennér^-..
surtout, paraît-il, de l'encombremeuf
gares ; le public s'est trop habitué .^"'con
sidérer les gares de chemins de.îer comme
dos magasins publics où le~ tf marchandi
ses pouvent séjourner indéfiniment, an ^rô
du destinataire, moyennant la faible ré
tribution de 20 s."|>ar jour et par tonne. Lo
mo^en de .îdtre cesser cet encombrement
est ta.Ci.iOà trouver ; c'est d'élever le tarif et
(Je l"d porter à 50 c. ou 1 franc par jour.
La principale cause des retards disparaî
trait de la sorte et les chemins de fer treu-
veraient une source de prospérité nouvelle
dans l'activité plus grande imprimée à leur
trafic.
Le prix des places des voyageurs mérite,
avisai de fixer l'attention. Dans un second
article, nous montrerons que le nombre
des voyageurs, loin de suivre la mémo
progression croissante que le transport des
marchandises, est au contraire resté à
peu près stationnaire. Nous examinerons
'ensuite quelles modifications peuvent être
introduites dans les règlemens imposés aux
compagnies e-t comment il c->t p.>sJMe dé
rendre plus légères, sans nuire au servie».
si
Il paraît que je n'avais pas encore lassé la
malheur; cette lettre resta siyaa réponse
comme la première, ^o connus alors tou
tes les angoissas da r-}n.corti|ndo ; jo dévo
rai l'ennui dcs.'lcntes jQurnées, et je trou
vai la yie plus amôya quo la mort. Vingt
fuis ,je f'u^'sur le point de partir, et d'aller
où vous étiez. Mais le silence de votre mè-
ro et le vôtre m'accablait. Je me dis uiiç
l'impression, mauvaise de notre ^erniey-e
entrevue l'avait emporté cljea- vous sur le
souvenir do premiers jours : et dé-
eauwigé, sans force, ni contre les autres
ni contre moi-même, je vécus de sou
venirs qui n'étaient d,éjà l l . { 4 s 1 ue des re
grets.
Cependant je sentais Tyeq qn/un cœur
qui' s é.tait doni\é à yous ne pourrait plus
être jamais à pK-sQiiqe, ot, lofëquç .nïon
m r êx^riptta ônflu ciu'ii 'enfept ëeâ vo
lontés, je lui opposai uue ré 5 'î 3 't iarin „
froide et si énergique d^ns son ca'.nre
que, sans vouloir code 1 ;- lui-même, il dus
renoncer du moiç^ à l'espérance de me
vaincre.
C'est; alors* que, dans un moment de con
fiance. imprudente peut-être, j'avouai à
"im more lo secret de ma tendresse, llno
transformation' nouvelle s'opérait .alors,
dans ce caractère mobile. Comme si elle
eût été des&liuseo a tout jamais. sur le
'compte des affections humaines, nuxquei-
lr , n . -
—.s. uousoutmur, celui
qui ne trompe jamais, et qui rond tou
jours plus qu'on ne lui donne, parce quo
seul, dit-on, il possède des trésors d'a
mour infini... Elle se laissa donc glisser
sur cette pente engageante du ; inonde-
mystique, qui n'a peut-être pa* xnôiiiit
d'adepies dans les régions fi-uides, maisi
éthérées, du pôle nord que sous les eisux
brùlans du Midi. Pour la ddminaf.iojj clés*
âmes, Swedenborg vaut Lieu y j_
-rose. Je ne lai» point le procès a <>ns thu '<
tendres, froissées ici-bas, cl qui reçardç«i*
là-liaut. Seulement je crois qu'elles u» ser
vent leur famille terrestre, et o"i*
ce R'est point par elles que li.tstnf u , 44> foîit
l»ur- chemin dans le monde. - *
Comme je- regrettai alors ma jeunesse
oisive, et lani; d'années si follement per
dues ! Quoi remords c'était pour moi de.
ji'iiunr pas as su c é p.u- le travail l'indfjW
dan ce et la liberté do ma .vie ! J'ama'v : K '.
Slloçà me Tovendiqucv moi-même réc"'a-
mer. hautement le plus précieux des droits
do l'homme, lo libre choix d'un cœur pour
pion cœur. Mais inutile aux autres comme
■à moi ^«sptiu vre, car n'est-ce point étrepua-
vré que de dépendre^—fùt-cê d'un nereï—
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