Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-30
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1861 30 avril 1861
Description : 1861/04/30 (Numéro 120). 1861/04/30 (Numéro 120).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
BUREAUX A PAÎDS : Hie âô Valois (Païàiis-Kbyat)^ n' lÔ.;: s I
ABdr^ÉÏHÈKS JDES
À.-. --- i t-ji ,'J ' rjJJî i ç ' « U3- 'î ( -r.l
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six mois. 32 fa*' /. ;
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- pora les »iWÈT>ÀNSÈBS, votr le tâble&b i
publié les S et 20 de chaque mois.- ,i ;i \
Bnpr. L. BONIFACK, r. des Bons-Safaris, 191 —
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JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL,
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MARDI 30 AVRIL 1861.
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Le moda.D'ABOHNïJtisiiT le plus sliuple.ôsil'eûvol d'un boii de poste ou d'un effet... ! . ■ Z «s ie«r^ ô« mww d'orowit mon affranchis so»< re/tisés.* •" Il Les annçnjc,e ? soiit reçues ^pz M.-PA^.^ilsseûr des 6.grands joîmiayxît ^.
sur Paris, à l'ordre de L'ABjfflsisTaATEua du journal, rué de Valois, n* 10;' J- - Les article* d^popés^ûe sont pasrendufi -- 1 i| jiu^NQtre-Dam'e-d^-^îctoirés, n* 40 (place dé ^Bourse),,'; y
PARIS, 20 AVRIL;
Un décret impérial, la aujourd'hui aût
Corp;? Législatif, , prorogq ,1a session ju3
qu'au 4 juin inclusivement, i.
Le nouvel emprunt projeté par ie gou
vernement italien sera de 500 millions,
Une, dépêche de turin annonce que lespro
positions du cabinet doivent être présen-,
tées au Parlement idans le courant de
cette semaine. . . ■
■- L'Italie, qui donne la même jjouvellej
nous apprend en outre que le Parlement
recevra bientôt communication d'un pro
jet de loi sur'l'unification de la dette pù'
blique du royaume. Ce projet de loi est le
complément nécessaire des actes politi
ques qui ont résolu l'annexion des provin
ces italiennes.'Logiquement, il doit précér
der toute réalisation d'emprunt, car c'est
surtout par la. consolidation définitive de
sa dette actuelle j que le royaume d'Italie
peut assurer le succès d'un premier ap
pel au crédit européen.
D'un àutfe côté, le gouvernement procè
de avec le plus grand empressement à l'or
ganisation politique de l'Italie méridional
le. Nous lisons dans les Nationalités que six
intendans, choisis parmi les plus''distin
gués des^prov inces du N.qrdj, tiennent d'itre
appelés à concourir à cette difficile mis
sion, et sont prêts à partir. Dans le nom
bre dé ces intendans, il en est un que les
journaux italiens citent avec éloge: c'est
M. Jules de Rolland, qui occupait à Turin
.les fonctions de chef de division de la sûre
té publique. M. de Rolland est nommé gou
verneur de la Bâsilicate.,
La tranquillisé continue à régner à Na
ples. .
■ Il paraît certain, comme nous Savions"
indiqué, Que l'opposition tory concentre
ra tous ses, efforts: contre le cabinet Eal-
taerston sur la"question du papier. On at
tend pour jeudi seulement le vote.de la
proposition Gladstone; mais, dès,, ce soir,
■ doivent commencer les premières attaques
■ des adversaires ' du chancelier de l'Echi
quier. Le parti ministériel recrute très
activement ses adhérens; et l'issue de la
lutte ne saurait être douteuse.
Lord Palm erStoïi a conquis, d'ailleurs,
.très à-propos, de nouvelles sympathies
dans le public par son langage sur l'affaire
'Màcdonàld. A défaut de satisfaction de la
.part du gouvernement prussien, le noble
lord a donné au mééontentemenî du peu-.
'l>le anglais un 6'chô officiel,;qui répond en
" partie aux exigences de i'amôïir-propre
. britannique. . , , ,. .
- « Au sujet de cette affaire Macdonald, qui
■ nous semble beaucoup sgrossie, une cor-
respoiidancè du Moniteur • déclare « que les
. » sentimens de cordialité entre, Berlin et
» Londres sont plus que refroidis. »
Les conditions de. l'arrangement qqe
* nous avons fait connaître entre le parti
national hongrois et le gouvernement de
Vienne, n'ont pas été'àbsolumefit rèpbus-:
gées, c'est -à-dire qu'elles, ont amené defré-
- quentes conférences entra M. dé Scjimer-
; lirig et les principaux fonctionnairts hon
grois. C 'est particulièrement du côVé de
la cour, que ropp.osiUPji;l& pluftnettq ? est
i, révélée. Mais, Jes.circonstances, devenant
-déplus en plus.critiques,; les conseillers
do/la couronne espèrent èncore con
vaincre l'empereur "François-Joseph de la
nécessité d'une transaction. . -
L'opposition de l'empereur s'explique
trop I)ien,--'popr qu'on s'en étonné.-Elle
s'ëxpliquerait mieux encore, selon nous, s'il
est vrai que le gouvernement autrichien
doive céder; à d'impérieuses exigences fit
^coûter plutôt J§s pressantes sollicitations
de la peur que lés conseils, de l'expérience
■ politique; Ce n'est paS| bien entendu, que ■
nous désappj -ouvi'oçs âej concessions de
la part de l'AÙttiGh'e..Mâis-ce à qûpi iltapt
' songer, dans l'intérêt môme de la Hongrie,
c'est à la dùrÇe~probable d'une érgani-
■eatiôn politique et administrative basée,
comme on l'a vu , sur des concessions
, peiM sensibles, et qui sont loin de fermer
] fputé issue, aux conflits entre Pesth'et
Vienne.
-, Il est Yrai .de dire que, d'après des coî-y
respondances de Vienne^ il se serait for
mé, à Pesth, en opposition au parti de l'in
dépendance absolue, une sorte d'associa-
tipn nationale, composée dè libéraux sin
cères, lesquels, tout en exigeant une com
plète indépendance;dans la direction des
affaires administratives, financières > judi
ciaires et même militaires de la Hongrie,'
ne veulent Cependant pas rompre toutes
relations dynastiques avec la maison ré
gnant^ d'Autriche.
., Si cette association existe et arrive à ob
tenir assez d'influence pour dominer l'opi
nion démocratique, le danger s'atnoindrit
et l'arrangenient projeté cesserait d'avoir
les inconvéniens qu'on lui a trouvés.
Toutefois, l' Ost-Beutsch-Posf, revenantsur
les moyens de concilier les prétentions de
la Hongrie avec l'unité de l'empire, persis
te à croire que la proposition de MM. de
Vay, Deak, etc., est inadmissible et qu'el
le aurait pour résultat de diviser l'empire
en deux Etats indépendans qui seraient en
conflit perpétuel. - " g
-Un décret impérial a composé le bflffeau
r :des deux Chambres autrichiennes. Le prin
ce Charles d'Auersperg est nommé prési
dent de là Gh»mbr« haute. Les correspon
dances avaient désigné pour ces fohctïons
l'archiduc Ferdinand. M-. d'Auesperg est le
chef du parti allemand en Bohême.
La question dominicaine est "devenue
pour l'Espagne la question dominante. Il
est à remarquer^ toutefois, et cela à l'élo
ge des hommes politiques delal'érfciiisule,
que c'est avee beaucoup de circonspection
que chacun examine les avantages et les
inconvéniens de la situation faite au gou
vernement espagnol par les propositions
de Santana. Aussi, la presse madri
lène est encore bien loin d'être unani
me ■ à se déclarer franchement pour l'ac
ceptation de ces propositions. Elle évite
d'ailleurs de se prononcer sur le princi
pe même de l'annexion dominicaine, afin
djécouter surtoutjes bruitsvenantdeFran-'
ce, d'Angleterre ou; d'Amérique. Elle tient!
à connaître, l'opinion européenne, avant
de se lancer avec trop d'enthousiasme'
dans la voie des,adhésioiis.
On sait l'attitude prise par la presse;
française. •
En.Ânglèterre, les préoccupations sont
plus.viv.es. On a voulu surtout y paraître
ému à la pensée que l'esclavage pourrait
être rétabli surieteh-itoire domihicaih.Les
journaux de Madrid se hâtent donc de re
pousser toute crainte à cet égard, et l'un,
d'eux-va jusqu'à demander que le gouver
nement déclare solennellement dans les
Chambres que l'Espagne n'établira jan;ais
l'esclavage à Santo-Domingo, non plus
que, dans aucun autre territoire qu'elle
pourrait acquérir. , ;
En Amérique, on redoute moins l'escla
vage qu'une prise de possession violente.
L;a presse madrilène a réponse à ces in
quiétudes. Elle invoque Jes souvenirs iSe
la noblesse castillane, et déclare que « les
armes de' la reine 'n'iront pas Imposer la
loi du vainqueur à des peuples de frères.
qui se glorifient de porter le nom d'Espa
gnols. ». ; ■ ' ' ■ î ■.
Toute cette polémique est au moins ius-:
tructiye. Elle atteste une conscjence poli-
tiqûe dont nous ne ferons pas honne-ur ou-
tre mes.ure"au peuple espagnol, mais qu'il
est jusle^ de signaler^ Il serait difficile,
maintenant, au gouvernement espagnol dé
no, pas s'inspire? des sentimens manifes-
festés par la, presse ; aussi voyons-nous
avec plaisir le Corretyondencia renouveler
l'assuran«e què' le .cabiifet de Madrid ne
consentira à la réincorp.oration'.des -Domi-i
nicains que lorsqu'il connaîtra le vœu unai
nlme du pays. .
Il ne faut donc tenir que commë mesure
provisoire l'occupation de Saint-Domingùô
par les autorités, espagnoles le 18 mars;
Cette occupation est annoncée par la voi-a
de-NewrYork. • * , ; 4 -;
La guerre se prépare dans les Efats-Unisti
i C'estladernièreressourcedii gouvernement
i de Washington, .Une proclamation, de M.
; Lincoln vient de convoquer la muice des -
États. -
... ; i • ■
Des dépêches reçues à Londres ajoutent
; que si le Nord ne déclaré pas. la guerre,
c'est le Sud qui, tirera le premier Tépée.'
; Le plan de campagne est déjà tout tracé,
: écrit-on. C'est par la Virginie, qui a résolu
; de faire cause commune avec le Sud, que
s'opéreront'les mouvemens de l'armée sé
paratiste. . ! i . ; ,
. Ainsi vont être livrées aux sànglans ha
sards de la guerre les dernières espéran-.
ces dè l'Union ! Si quelque, chose.pouvait
faire regretter davantage l'écroulement de
l'édifice de Franklin et de Washington, ce
serait assurément çette.cruellé perspective
de luttes intestines qui briseront à ja
mais les liéris, jadis si formidables, de la
grande république! ' J
,P. Sr Une.dépêche de Turin, qu'on lira
plus loin, fait connaître que les proposi
tions financières annoncées "ont été pré
sentées aujourd'hui même à la Chambre
des députés. , ' ' , ' :
E rnest D réollb.
TELEGRAPIIIE PRIVEE. *'
Londres, 28 avril. •
On £f reçi} dus nouvelles de Washington, du ■
15. Dans une proclamation, ' M. Lincoln con
voque la milice des Etats,, au nombre de
7,ï,000 hommes, pour reprendre les forts et:ies
propriétés pris à l'Union. Le congrès est'coûvô-
"quô pot:r le 4 juillet. Le fort Montgomerv : fait
des préparatifs pour résister aux liostilitésî
On croit que le Sud déclarera la guefre. Ori
s'attend-à ce çue l'armée du. Sud marchera
par la Virginie,-se dirigeant , vers le nord. La
convention de la Virginie a adopté des,amenr
demeus à ta constiluiioff; elle s'est ajournée
sans prendre de résoiution sur la propositon
d'un membre de faire cause commune avec le.
Sud. ,
- Londres, 29 avril. .
. L'aprenee Reuter publie la dépêche suivante ":
Washington, 18 avril.—Les Etats accueillent
la proclamation de M: Lincoln avec enthousias- j
me. Le président Davis a, par une proclama'- I
tion, autorisé les lettres de marque. II doit fai- [
re un appel de'130,00,0,. volontaires. .On croit ;
d'autre part que M. Lincoln fera un secbnd àp- :
pel 'de volontaireSi-T-SaQto-Doming'o fi été , rer i
mis aux autorités espagnoles le 18'mars. ^ f
I.o change à New-Yoïk est à 11 1/2. • •
. « Bêi jin, 29 avril.
On mande des frontièredp la. Pologne â ja ^
date du 29 : .
Le t ouvcriiementrusse vient d'ordonner de ;
sâvir avec la dernière, rigueur contre les pré-*
trrs qui excitent la population dans les"éjjli- i
fcs . -, — ' ;i "• , ;
Il a été défendu à un certain nombre de no- '
tables de donnep L ,desréunions (»le.,rec'p.voir,.)
Le projet d'organisation du royaume ai ^té i
présenté par le conseil-d'Etat à l'apprécTaiion r
du comité polonais.'Le comité a décliné d'ex- '
primer. une opinion quelconque à; cet égai-d.
Vienne, 29 avril. ■
Ont élé nommés : le prince -CiiarlBS d-Auerï- ;
perg ? président ; le baron Philippe ."Kraus§, .
Nice-présiJent" de la Chambre des seigneurs ;
liavowit Hein a président ;.lp professeur Haèner »
et le comte jMazzuchetti, vice présidens de la ;
Chambre des députés. <,
-, IVieime, le 29 avril.
 l'occapion de l'ouverture des Chambres,
une làessa solennelle,a été célébrée, à laquelle
a assisté toute la.cour. Le discours de la cou
ronne sera prononcé demain. . ■ ■■, , ,
. Turin, le 28 avril,
. Le gouvernement préseuttra la semaine pro- :
chainetuux Chambres'un.projet d'emprunt de ;
800 millions. ■ ,
D'après lès dépêches d'hier et d'aujourd'hui, :
la tranquillité est-parfaite à Naples. : <>j ;
'Turin, le 29 avril.
.Naples, 28. — Les arrestations .continuent. ,
Des troupes ont été envoyées à la frontière ro- ;
mainc.' L 'Opinions annonce que les'désordres ■
d'Avellino ont terminés. ; - .'•••; ••••'.
..Naples, ,2fe.. t-, jusqu'auj'ourd'liu),! la Iran- ;
quillité; dans leâ provinces n'a pas'été trou-';
blée à Foccasion des derniers évènemens. ; m
Naples est tranquille. Les mouvemens bour- ;
boniens, annoncés par les dépêches d'hier, >ne s
sont pas confirmés. ' j i-
. ; ' Tarin, 29. avril. * ; j
,,, La Gazette çfficiélle (Te 'Turin publie bne lettre '.
du consul d'Italie ài Athènes, adressée au mi- i
ni6tre des affaires étrangères.de Grèce,; relati
vement à la reconnaissance du royaume d'i- >
talie, atnfi que la réponse affirmativo du mi
nistre, déclarant que le royaume d'It&lie >sera ;
reconnu pfîr le. gouvernement, grec çprès la i
présentation des lettres patentes; ' .} " ' ' , ,
^ Là i ente est à 74.60. . ....
,, , Tiirinj 29 a.yril, 6 hi 20 m.îdu soir. • ;
, Aujourd'hui, dans là séance de la Chambre :
des députés, le ministre des finances à présen- -
té ,un proje.t de loi relatif à la constitution.^ -
d'un grand-iivré de là dette publique du-
royaume d'Italie., L'exposé des "motifs de ce
projet à reçu un accueil sympathique de la
Çhànibre. Dans cet exposé le ministre à décla
ré que l'unité financière était en partie néces
saire à l'unité politique. Le ministre a pré
senté ensuite un. autre projet de loi «ccusàht
un déficit de 314 millions, et demandantTau-,
torisation ■ de contracter ùri emprunt dè 500
millions de francs. , , ,
Madrid, le 28 avril:
On attendait mardi l'impératrice d'Autriche
à Cadix.. •
La Correspondencis, dit que le gouvernement
est , disposé à consentir à la' reincorporation
des Dominicains lorsqu'il connaîtra le vœu
unanime: du pays. [Hàvas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE. .
le 27 le : 28 HAUSSE. BAISSE
» 10
OOUBf dk xurnru.
3 0/0 au compt. 68.70 . 68 60 ' » - »
—Fin du mois. 68 70 68.65 », ». » 05 j
41 fi au compt. 93.50 95 2a »' » ? 23-
—Fin du mois. 95 45 95 40 • » » 05
LE BUDGET DE 1802.
, . , IV. ■ ,
Nous avons vu que le total général du
budget de 1862, tout. compris, dépenses
ordinaires et extraordinaires, dépenses
d'çrdre et'frais-de recouvrement, s'élèvé
à 1,929,448,725 fi'. C'est un gros chiffre,
qui se réduit à la vérité à 13 ou 1,400
millions de dépenses réelles ; mais enfin
jc'est un très gros chiffre ; et il suffit de le
comparer aux anciens budgets;, au. projet
de budget de 1847, par exemple, r qui se
soldait par 1,455,674,518 fr., pour faire
ressortir une augmentation apparente de
474, millions dans les dépenses publiques.-
> Il n'y a peut-être pas de travail plus in
téressant et plus instructif que de recher
cher les causes de cette augmentation ap
parence ou réelle. Mais.il y a quelque cho
se de plus facile à faire qu'un pareil tra
vail,c'est d'accuser tout simplement le gou
vernement impérial de traiter sans-mènat-
gemens les finances de l'Etat, de puiser « à
volonté dans le trésor », et de sacrifier au
, présenties ressources de l'avenir, n ne reste
plus qu'à introduire, à travers ces décla-
"mations, quelque? retours mélancoliques
sur le "degré de prospérité que la France
"n'aurait pas manqué -d'atteindrè sous
une administration plw. économe et plus i
contenue,» et sur.l'imprudence que là.
-France a commise elfe-même eu con
gédiant brusquement ~l,e; 24 février 1848
le gouvernèment qui faisait son bon-
■heiur; qu'à jeter en passant un mot d'ami- ]
tié et de condoléance à la-prohibition
imourànte, qu mêàie à .donner un spuve-f
nir touchant aux anciens impôts abolis ; •
l'on obtie.ni ainsi à ■pèt';:dja- frais.«iè.pfetits^
pamphlets financiers/ d'o"ù le public ne;
retient qu'une chose : c'est quip le gouver-i
nement impérial à augmentéde quatre ou-
cinq cents millions, lps d^pènses du pays. ;
Qu'y a-t-il- de - fondé dans ces accusa- ;
tions? >Ç!èst une- question dé chiffrés.'Le^l
chiffres seuls peuvent l'élucider.
Unepenséfl se présente tout d'abord:;
t'esiqué le budget,de ri$tàty^.yànt là'for-,
me,.non d'un bilan commercial, par dpit;,
et avoir, mais d'une sorte de grand livré,
qui comprend là déscription des principa-j
lés opérations de trésorerie, qui en régis-:
tre des entrées et des sorties purementJc-
-tives où pour ordre; etc.; etc r , doit être
grossi par-, ses annexes , par' ciplà t seûl
• qu y il r grossit lui-même en principal ; de
telle sorte que son 'accroissémènt appa-;
yent sqit double où triple dé, çon : accrois-i
sement réel. -i ... . . • _ ■
",En; d'autres A termesy quand les dépenses
.publiques s'â^roissent ré.èlïpmejat d'une,
somme de 100 millions par èxemple> par?
ce seul-fait, les frais de recouvrement, les;
nqii "valeurs et les dépenses d'ordre s'ac
croissent à lenriour. dans unè proportion
quelconque, qui souvent n'est pas moin
dre dé' 25 à 30 O/O. 'C'èst ce qui va ressor-:
tir très clairement d'une comparaison gé
nérale "entre le'projet dè budget de 1847.et
le projette ,budge.t;de 1862.,, . ;
Le projet de budget dé 1847. s'élevait, en:
dépepsos totales à fr.. 1,455,67^.518,
Y...compris .des dépenses,. , _ Jl .
éxtrâordinairë& poii'f ff. • 7 ' 120'. 957.500
- Le)service>ordinaire était ■ > . -
donc defr. :• ci ■1.334.717.018
Dont il faut Séduire :.
1" Pour frais de i ^
régie, :recôu- ...
, vrement,, et
perception
- des impôts* '■ tm .843.390
2° Pour rém- • < il j h ., •.•
boursemens, ) 341.432.240
restitutions et ..
non : valeurs- • 69.588v8SS
3° Pour.dépens , .. j-.:
ses d'ordre ap
proximative-
-ment... 120.000.000
i ,v." V
- Et,il;reste un résidu ef- ■
fecUfpoy r les charges del'E-
tat.de .: ■ it". r. 993,284,778
! Le projet de budget de 1862 s'éjôyejen
totalité à 1.929.448.725
' Dont'pour dépenses ex
traordinaires 44.430.000
Le service ordinaire com- ,
pôrte doàc une.somme de 1.885 .018^725
— Dontil faut,déduire :
1°-Leâ frais de ■ . - ! \
' régie,' etc. . 2H .633.173
2° Les non-va-
. leurs. 'etc,, . 112.3O4.il0
3° Le's dépenses ' - '
d ? ofdre. : 295.180.024
619.119^313
Et il reste,un résidu ef-., ,,,, *
fectif pour les charges, de
l'Etat de ..s ,1.265.899.412
Ainsi les dépenses ordinaires de> 1862
étant prévues à fr. . ' 1.885«018.725
présentent:, sur . celles- de .
1847, qui, n!étaient que ,
de -fr. 1.334.717.018
un excédant apparent de fr. (| 550.301.707
Mais comme les frais de'recouyrement,
les non-valeurs et les dépenses d'ordre s'é
lèvent pour 1862 àfr. ^ | »' 61^.'119'; 313
Et qu'elles n.'étaipnt pré- * ,
vues pour 1847 qu'à ■ , i; 341.432.24Ô
I ' ï • x' i
Et se sont ainsi, augmen
tées de fr. , . . f' 277.687';073
Il en résulte que la comparaison-entre
lès' dépenses nettes do 18B2^ ;quî,sont.';.)?rér
vues à fr.. - - • ■ . 1.265.899.412{
Ht celles de 18.41 1 ^ pré- v * ', '..
•vuesàï' :■ .• ./ .. i > ' i •; .993.284.-778
ftélaissésub'sîsteVqù'unq' : , , |
différence de fr. ' ( 272.614.634 '
L'augmentation cfe? frais âe pércépiion \
et des noj^yçLl^^^'nata^U^iïiê^i^i^- î
mentation;,dei recèties;, ceil^ des^épénsefei
d'ordré • s'explique par.iifi ; fait' général': j
c'est que les ressourcés spéciales qui en !
étfnt la, ç£)nWé'partie r ont suiyi.la'-pfogres- j
sion dut revenu p'uljfe j ce qûi ressorL.du
" p'étit tàbleàn ti-déssô u£ rélalif'à tffiéîqùeè L ;
unfig"de ces-ressouwss spéciales:. « '
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Dépenses départes ..-h - ~-t.. • )■
MentalesparWiidti'i#- ,> "' - Lt ■' ' ' \ -■ ■ ' • i
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lnstructionjn>mai- : - j i ■ >. -, , r. j -
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Î.I'. -} 'Af, ^ i^ afaj 11 I I ]
■ Ce' 4viV sèulémènt, ■
atteste uneitu gmentatiou de 41^00^,000 fr.i
,lft§iis laid^^èû^^t-âeê'éti^ iiidîqu'ée dej
272.614.634 d ans lej s dépenses du budget à}
Non; il iaut, ppùr^uver le chiffre réel,i
ne faire portef M è&n^V^son que/sur desi
^ i 6 }
budget, de .L862. f comprend, -entre autres,!
.trois, chapitres d» dépenses, qu'ii/eri faut]
retrancher jrour rester daifs !é vrai, à ; sa- j
voir: '/ 'V 4 *'' '• [
■ -1 Les dépensa, afférsnps . aux trqîs,' d(ipar- !
temens annexés ï is f -.i : fr- I3.li3.366j
- • 2? L'es dépenses de la télégraphie J
privée, 'serviôè'^quï n'èxistaît pas -, ' ' • :
col 1847 (p, èt qui est une soprcé : ; , ,. ,. |
àerevenus po.urle tré/o.^ } . 7,QOO'.OOO j
' - 3°* Leï> dépenses, des - détenue efcî ■ : '■
çondamnég,astrefois.départemen? - î
tale^maj^ntena^if.à la,charge J ,. n>T
l'Etat, en,virén r, \ t . , v .i .--/O.OÔO^OÔ^
Énseiù'bïe;- fr.' Tr 5ff. ; 7Ï3'.déI
Èêirah,çjmnt. de. la sWmèi'çi-âessus.t
/y, ,. - r ;,; 2 7i6i4;65|
'Les trois afticlès.que nous,. - ,. i;,". ; r .J
vêlions d'énuméreri / . .' a '.' 366
il resté'' défiriïtivétaent, coin- * ,u j
inVpc^tdécomparâïéonavec
l'exercjce 1847, une somme de 24! .901.26$
Voilà donc tout le fond de cette fantas
magorie : de 1847 à 1862; c'est-à-dire; en
quinze années,- dont les dix dernières ont
été signalées par deux' grandes gùerrès,
cinq^màuvaises récoltes consécutives et
uq développement.inouï dans les travaux
publics, comme dans toutes les branches
de' l'activité' nationale, nos dépenses réel*
Iës se spnf accrués d'une somme de 218 mil
lions,de, francs. Cet accroissement est-il dû
à- des nécessités impérieuses, ou provient-
il,'comme on l'insiHrtj^ des fantaifeies coû
teuses d'une administration'im'pïêvoyan-r
té et prodigue? Enfin, cette augmentation
de charges, publiques est-ejjie ,1e fait du
gouvernement impérial, ou es t.-elle, l'hé?
ritage que lui ont Mssé ceux qui le pré-
cédèrent.au pouvoir ? Avaj3t d'aborder, ces
questions, rvoy^sis quelle aété> dans- l'ac*
croissement général,, la part respective
des services, civils* des services,.de la
guerre et ; de la marine, et.de la dette
publique,; ' ;
La justice coûtait,- en 1847/23,608,000
fr. (1); elle .ne coûtait, au dernier budget
réglé* celui de 1858, que 26*500,000 fr.;
mais- elle .figuré" au budget de 1862 pour
31,500^000 fr., c'est-à-dire avec 5 millions
d'augmentation sur,. 1847, parca que d«
1858 à 186.1; le Corps Législatif j.a voté di
verses annuités destinées à augmenter les,
trgitemegs si notoiretnent insuffigap^ de la
magistrfitura,,, ^j, qji'en 1861, tre l'an
nuité.,de i,4ôl.,325 ftijraçpUjo^Ia: ; à, ■ cejttp
augmeh,tatiou,il a fallu mettre,à la charge
de çe .département les tiydtemens des -ma,-
gistrats dans les tr oisn ou veau x départ#-
jnéns en négligeant .cette,idQrnjèrff somr
jn^.inqi^nt, h,- jJOS^QO fr,,; l'^gmmtsC-
.tion.présentées par lg t b^^t justice
de 1847,à.l862> gp.rédyittià ^00,WO fr. ■,
Les ; affaires é.trang^^ : paientjprévues
ay. bu^gçt jde*1847 pouf enyjrpn, 9,500,000
fr. (2)' elle^, sont portées. , budget ..dp
1862 pourijl,214,opo fr;;.c'est--itoet diffé-
reuCB de--2 millions,-, y, comprisitlneaug'
mentation 'de 452,000, frViréclaihégrcette
..gnnée pour améliorer la situa^icyïde quel
ques, agepç diplpmatique.s fe êfc,v!ft 3 , Ridera
soutenir lçurrîuifôdfrYantjlpsjregrésentans
,des^randes..puiss59jçes^tïfiM^e#„ t
> L _Qu^nt aux ser y ce?, 'àjvçîMs^.re de JTiii-
fé,rieur, S. Èxci k. Magp^, .ministre;,d'Et^t
iS^ps, p.nrtef§'uille, dans Aa. discussiqn .de
J'^resse-aii CorpsiLégisIaflfy géance du
•jn.arg dernier,ié,tab.liss,8dt qu'entre 1847 et
.185,8 c .il î ))' x ' avait .jaui^qr différence; dç
5,400,000 fr. En employant .d'autres, cal-
çujs.que çe^x-/le M.,^gp 1 g il jious arrivons
résultat.identiqi^^y,^ moins pré-
çi^;.-L^l, çomparaiçoft^ie ; 'i)gyî t p#s s'éteblir
entç&içs deuibud^gts ^^ntériewr,; pjis
W^asse, caç M- fl'y ; # pJii^d^p^rit&jgais
f^etilem^t ftntre;, l^s 0 S)e^ipês .%9bSi?tans.;
par]edéBaït^entdy.'^téçi§gî,'pn |8|7,
c qq^pj^aU:.^^ i b^qx-aî{#i,,l9s..théàtres,
Jeg^rcbiy.es, etc^jg^^jété depuis tranç-
auministèrg^'Etg^Yolpi jla jipmpn-
(l) Déduction faite de 1,100,000 fr. que-compov-i
.tait, en 18.17, le serj'iee .télégraphié aérienne..
jyi.dép^^effi,^}.del'rntéçiejir^ : . ,
-> ,-e'L/iM7.„. J§62.'.
Aaminjistration^central^^i .j ;,h
' personnel' et.matériel.', 'jjïtfO^OO'O"'^1,739,200
' bépèhses'sécrèies; ' ' a: 932JCÔ"Ô 2,000,0(10
'Lf^n'estëiëgraphiquès. ■ * 'f;,lé3>6bO ^OOjÔOD
Gardésn'àtioc'ales. ' -' K ' ■ 80,060
Sèéoui-s et' -subventions.- SjSSB^OOf.,- 3,000,000
w (ty. D'après le projet de bud^idô i847,.. les dé
penses réelles ont été beaucoiiBiBlpa ,foîte^. Cette
observation s'applique à tous les chapitres qui'vont
«em«?-*te9Mï»tr»-6omparai»on -«8t-plus-waata«!
geuse.àlKexerciçe.1847,qu'à l'estebice.18.62.; -
.r (2),Elles ont coûté'réellement 10,215,000 fr. '
Feuilleton da CohaUto^tôél. 50.' avril,
v » > s > , j. : • r 1 . 1 «É * J t ^ " -, 4 î j!' *>'i ' » *
{ .» XXV» ; ,^5. .
Le géant^ témoin do cette l'utïej si vail- ;
làmment sbùlehuë,enéj)r6ii«àpour la jeu-,
ne fille une sorte d ; âdifiiratïoâ ! , telle du,
moinsqu'il était capay^dfti^L ress.enUr.
. -r- Méchantal dii-il,quj serait capable dp
se laisser mourir plutôt qu.8, "do tondre la
mam. . ./■ .. .? ■■■ .-. '<
: — A un pnnenj ? 01^1, sans qoute , . lit
Nonja, appelant à son,aide tout 6e. qùi.lui ;
restait do forces..;
Sans rappeler Hafig, dont il s'apéicevait.
que la vuo était odieuse à la peUte. Lftppn-.
ne, Mickael alla lui-fnêmé au dçesspir, en
retira un grand' verre àilemanfl, prpé do.
•devises et dp figure.^eiptes, .une large,
assiette , a fleurs, -un couteau, une ..four
chette et une.^cuiller, ; dont le.manche
était en corne de renn,Qj,Ct il pJ&$JUe. -lotit,
aven assez de symétrie,' en face dé sa pro
pre place. :
Puis il ; revint à Norra, et^ la soulevant
comme une pluiiie, et son escabeau avec,,
elle, il l'assît "à table. • . -
La pauvre fille se laissa faire, et le géant
la servit ayee le soin minutieux et lacom-
p\aisance 'atljintiVe d'un _ èoupirarit' impa4
•tient, qui.'dînç pçyr 'la "pre'taièré foré en
tAlp.'h iMp. nvfto. "sa hfiîto. i
;.luuu ^ pafljii ladr'è'sser uij>eulmot;il
,sp çontenia de'1» j^r^r.Dèâ^coup.' '. j
' Jïpis quand 'élle.'eut fiUJ, il lui .tenait là
màin, ; én'iûi .disant - : ;
1 ;—- Éb bjenl faisohs-tiôns.la paix? ( j
'Là paix!' je 'là.'sié'De.rai àvec ^ol soiis
l|i,tente de râQfl'grànd-père, répondit Nor^
râ sans.parafée'j-ém^qû.ef sbagéste. . j
) Le.front du'Qùèhe s'e rénibruiiit;; il re
lira la maiù ^qu'il àyait off,erte et que l'on
prenait poiotj -il. piçLça ses deux coudes
sur la table comme un homme qui veut
âvoir toutes sës aises pour se ïïvrer à unn
ôccuflàiion qui ,doit durer longtemps, et il '
se mit à contempler îJorra. - t
, L'impatiente vivacité de la jeune fille
contrastait assez, singulièrement ■ avec le •
calme et le flegme de son tyran..Elle se le-
; va bientôt, et. commença de se promener
de long ep large dans la salle, en jetant.de
temps en temps dés yeux inquiets sur les"
portes et les fenêtres. ^
. — Oh 1 tout est' solidemenf fermé! dit
MÏckaël, qui, tournant, .lentement la tête,"
suivait du regard tous ses mouvémens.
Il disait vrai "• Eyst'ein-Gaardétait défen
du comme une citadelle. , j -
—.Tu n'es pas prisonnière dans cette'
salle. Si tu veux sor'lii! dit le géant en p-e-
nant \a jeune filîc.par la main, comme il
eût lait d'un enfant; puis il ouvritla porte,
,dont le loquet, à son.'usage pçrsonnel,
était placé si haut que Nbrra, même"en se
hàus'sânt stir là-pointé' d'à pied Tfipy.'P^;
vait^atteindre; il la conduisit ensiilté d'àiis i
l'èspècp'tîe vérgeV^urentoiiraitiàmarêon, |
e.n .ayant.'spiii 'de^ lui montirér-q^éiéf'pe- »
;tïV Tac. deiîil-'ci^ciil.aire'quî venait àbpmtir :
"'fiar cliac.ïïné de -$és ex'tréihités î à-"virié , .'eû-
W Vktl a JkV» 1 X : ». Sa vt ni k n KlVi rwV Am f ^ 1
"éri^re elî'é et
La b'arqu^'qui âvait anîéné Norra et ses»
.redo'jtabjék cdmpâ'gnën's à' lâ-port'e du !
'gàlird, ? i tâit'èèlidèijient amarréë à'UùpifeU, :
et.retenue au rivage par ut! anneàû', dahs j
lequel sâ chaîné était fixée paLr 'ûn gros ;
cadenas. "'■ ">
N'orra,- sàfls rien dire, obsérvàit tout.
cela avec l'œil sérieux et réfléchi du cap- j
tif qui : inspeicte si prison.'.; Et quel captif j
no. commente pas par méditer une éva
sion ? Le Quène, à qui ce petit manège ne ;
pouvait échapperV haussa tranquillement f
les épaules, en disant à la pauvre fille > l
— Oh! je t'avais bien prévenue; tu ne!
t'en iras pas d'ici! 4 -, " , i
— A moins qu'il ne me pousse des ailes! t
dit Norra, qui n'était que trop convaincue
de la vérité-de cq qu'il lui disait 5 tûaisi
dont le couragé naturel et l'humeur' vives
mettaient uneisorte de pointd'honnèur à le
narguer jusqu'au bout. ;
— Alors! prends patience jusque-là, fit:
le Quène avec de gros éclats de rire, dontj
les rochers lui renvoyèrent joyeusement;
'les échos; ■ ■■• , . j
' Et cotnme pour mieux prouver à sa cap-i
tive qu'il n'avait rien à craindre en la lais-«
sant seule, il rentra dans la maison. •' ' '
-' r? 'Nfirt , a fit'le.tour du petit enclo »:!j'i!. ; j:- '
Cb n'était pas uh jardin anglais ; la nature;
s'était chargée de tous les frais, tfti'auopn;
défeslnateUf h'ensavait dressé.hj-^Ian-; il
-• n'en 1 ! était; ^peut-être < -qubj»plus' charmant ,•
■' admirablement mélangé 1 d'eaox, > dei rvèr-
- dure, id'arbres et Jde 1 rucher»'', le i'ierrairt
■ btldoyait àveciles-iMoùvemens leâ pliis squ+
pies et les lignes les plus. harmohieusés;
î«'étttit uh paradis"^ dôhti:oûraVait fart-uné »
liristin i-DeuXibeauxTehnes et une petite^va-t
che quipaissaicrit en liberté s.'approchfeeht
• de : la promeneuse} etmangèrent dariè sà
r inàiii l'herbe qu'èllé leur: tendit.^ 1H seim-
- blàit à cette ame douce ét tèadre^qui avaï{t
^ besoin d'aimer, qu'elle s-attachait déjà aux ,
compagnons de ses ennuis. . >i.;
Elle alla s'asseoir à l'extrémité du petit
lac,'sûr utie'roche couverte de motisse et,
. tout en regardant l'eau qui frémissait- à ;
1 ses pieds, elle s'abandonnait-à des-i)en-
- sées tristes, Elle repassait dans son. sou-
- venir les divers évènemens' qui/ venaient
en quelques mois de boulevel'aersa vie; elle
" revoyaitHenrickarrivantau camp dela tri-
! bu des Kilps ; elle se rappelait Fimpres-
siotï étrange que lui avait -faite: sa pre
mière vue; elle- se rappelait'la. bonne
' grâce du jeûne homme; «lie se rappelait
aussi son.cœur àelle 3 glissant vers lui pair
une' pente d'abord insensible, bientôt l i
pide, ot enfin se donnant,-tout entier à (Je
: • beau dédaigneux, qui n'en voulait point ;
c'était dans une enceinte de rochers pareille
à celle-ci..... on eûtdit que la mème.cascade
.tombait des sommets-avecJa.rnêtD.e écum&:
et le même murmure... èt iilui.ataitidè
w> si/ait] n 11.1 '% j
mandé, si, elle ,vqijlait..:ép.ouser i Nèptoi y
•l'ingrat tn§ isavait même pas «qu'ilt étaifi,
aimé;.l.'.:..iii;pui®,j.t , ev«naitiAuss!6>Ja:l.'Scè-j
,.ne-, déobiraôie ;• dés,jadieut"; ;etfi]a-.,SO|ij
li.-tudô^jrbfopde^désoléfijiquvavait sUivL&Qnj
•départii.i :el}e-ilen-ratrôuvait; ea^orvègfci
sur 1^, lisiôce;dupetit' bjaiiidflisapiiifô^a'veCj
-sa belle Ed\0in&j Obl commâ dupremièriej
core j ours lêî « atnaVs'ieîlrsî douloûEe.ux
dans 1 a. grande^ «alLé-;dî3arald^Gaardj toti-<
jottfô auprjès d'eux»- œil impassible»i, 'iflœuij
désolé:,n-rauet témoin^dèiflejxi;- belle ; etor^-j
ciproqUè itendrÈsse.U elle ; assistait . -..enCPi
tp ■ à . cettB ,'poétique/;#t -;itou'chantei/ Céré-j
monie.'des;ûançaillèâ.;. elie aèntaLt:enc,Qré
sup-ses lèvresh'l'impression, du .baispf
qu'elle avait donné aux, blanches mains
de là fiancée... comprenant ; enfin Jes .au t
glisses desoname,' HenriclC;avait pâli ; en
la voyant.s'approcher, d'eu?— elle .Voyait
encore, sa pâleur!;.. Puis; elle ;recom :
mençait sa coursé folle sur. la plaine CQiit
verte qe riefee, éclairée: paroles, lueurs
étranges,de. Caurora.boréale... .Mais, çef
souvenirs semblaient iS'arêâterJà: ; :. ^Ile
croyait n'avoir pas vécu davantage!^ À
partie de ce moment, .tout en çllô devenait
confus, obscur, incertain,; «t il liji semp
blait qu'elle.couritit à la, sujte doses peuj-
séessans pouvoir Içs rejoindre, les réunie,
les coordonner. Elle était ..plongée .dans ce ;
désordre,.dans ce ebaos, où,elle essayait
vainement. de se reconnaître, .quand une
main lousde«e posaïU. gm^son.épaule une voix rude retentissant 5 ses.oreilles
-•iempSiSfulfilte .n'avait Jaii^èrié
àâflêfchQreSîfêyeriçs,.,. .
•:ïiiif8imaj.aia seoftuait,ïud0m«yi^^t lg-:vplx
fijîmpériçjjseceti hrti^quçjyi .disait, hYa^u
,pa?£eçjfturaée à'Jfe;ïpirjsr #nsje.
JaCjfpaîeoijftmaudite î-iô'jBstbjfip que
-jeiSQj&çbii.gé&dftteg&rdgr daftS.^maisMi,
; s9ja§;flae«fopce.r„enpoj» à-jtft ;j sv«'Fre,s tiiaiktuw çb£MiflnnQ,>m pejrt,s^-
iYjeqtur^ï;sans=..fisquen^nt.fqis.,de;,éç rçgi-
( pie lOiCûup. ^ r fia/t <-i{
isr> -CTCui»t'(^ligP,d'y yenij'^ 1 fiti^ofl'a
- se '^toji^neï.'uvera .Safig ,;49nt e|le a.yait
i déiè.^QQOîîU ïc^^fôiXi^ n .î/î CZM j'' / ï" T r/
- J ., rrfôlJÛ:qui emmnfa jçki répp{)d|t^a
• mégère,, et ; qui-est tq n maîtrej cb m me, le
iBlieîl.t.ui'.' ftr.'T •'! : '-
p -n- Jé,n'ai,pas. dé maître, répondit flère-
ment'la.fillejAesRilpgj.,. . ; ,v .
— Il faut pourtant que tu obéisses», ( gro
upa la, vieil^,; en. p.Qjii^qt ^deve^nt elle la
.pe.tit^Lapo^'ne; ajlonr-jjm^rcjbiohs, et rite
au gàardln,.. ;. .. . . '. :
,-Cette femme c ta il si. dure, %lle, àvait liai r
si.çiécb antique Mickaçl,en, ;comparais()u,
.serriblait lo ; a».'îUeur des. liommes^Auèsi.
, en rentrant- dan? la,.sall.a gHe.no put s'^m-
pêqher de. le^ cherchex d u regard, et éllo ?e-
gretta.prêsque de ne. le trouver point. hj
Elle, m. i',aperçût pasidavàn tàge.lo len âe-
maini,ni. 1 kï deux jours,qui suivirent. Tou-
joqr§ enp^sancedp l'horrih.ly,vieille, dont
Jepïus-çherbpjîbeurétaittJelapergécuter,
pile, tomba bientôt, dans un îmjp'qjse. en
nui; eUej.n». gavait,,ffen' d^',sccrç^ de
ABdr^ÉÏHÈKS JDES
À.-. --- i t-ji ,'J ' rjJJî i ç ' « U3- 'î ( -r.l
; TROIS HOfS i 7. r .r..,\7;"- ' IÇTtffcy -
six mois. 32 fa*' /. ;
' . UN AN.^w^T..
< • s
- pora les »iWÈT>ÀNSÈBS, votr le tâble&b i
publié les S et 20 de chaque mois.- ,i ;i \
Bnpr. L. BONIFACK, r. des Bons-Safaris, 191 —
! -.<(> \ j
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL,
f'-'.ih; ki)i lij-.ii- J'
' ?ïv ;-i!<«»Î29Î ,\*d i 0''9 t 0<"*
'b 3J..à j
MARDI 30 AVRIL 1861.
I"W',1
- esMsssaimto»
000,T• ! v * ' 5 ?.?&•.
sîsji'fiais. -' 26 nu -f
Q ogp * /p'M 1 ' 1
' UN NUMÉRO" 20 ? CENTIMES! 1
^ .£'•* £1*
<,:-yi/i" ! cor. .Vi.'tes^wwemena datent tes j?* «t/W '
, j '• " de chaque mois. .
il - «-! -}<1 îf»' tî .'ifSjii *SQ Ll ' ~r , Tiiîi ;Ù'< ;.[» Jfe""';
Le moda.D'ABOHNïJtisiiT le plus sliuple.ôsil'eûvol d'un boii de poste ou d'un effet... ! . ■ Z «s ie«r^ ô« mww d'orowit mon affranchis so»< re/tisés.* •" Il Les annçnjc,e ? soiit reçues ^pz M.-PA^.^ilsseûr des 6.grands joîmiayxît ^.
sur Paris, à l'ordre de L'ABjfflsisTaATEua du journal, rué de Valois, n* 10;' J- - Les article* d^popés^ûe sont pasrendufi -- 1 i| jiu^NQtre-Dam'e-d^-^îctoirés, n* 40 (place dé ^Bourse),,'; y
PARIS, 20 AVRIL;
Un décret impérial, la aujourd'hui aût
Corp;? Législatif, , prorogq ,1a session ju3
qu'au 4 juin inclusivement, i.
Le nouvel emprunt projeté par ie gou
vernement italien sera de 500 millions,
Une, dépêche de turin annonce que lespro
positions du cabinet doivent être présen-,
tées au Parlement idans le courant de
cette semaine. . . ■
■- L'Italie, qui donne la même jjouvellej
nous apprend en outre que le Parlement
recevra bientôt communication d'un pro
jet de loi sur'l'unification de la dette pù'
blique du royaume. Ce projet de loi est le
complément nécessaire des actes politi
ques qui ont résolu l'annexion des provin
ces italiennes.'Logiquement, il doit précér
der toute réalisation d'emprunt, car c'est
surtout par la. consolidation définitive de
sa dette actuelle j que le royaume d'Italie
peut assurer le succès d'un premier ap
pel au crédit européen.
D'un àutfe côté, le gouvernement procè
de avec le plus grand empressement à l'or
ganisation politique de l'Italie méridional
le. Nous lisons dans les Nationalités que six
intendans, choisis parmi les plus''distin
gués des^prov inces du N.qrdj, tiennent d'itre
appelés à concourir à cette difficile mis
sion, et sont prêts à partir. Dans le nom
bre dé ces intendans, il en est un que les
journaux italiens citent avec éloge: c'est
M. Jules de Rolland, qui occupait à Turin
.les fonctions de chef de division de la sûre
té publique. M. de Rolland est nommé gou
verneur de la Bâsilicate.,
La tranquillisé continue à régner à Na
ples. .
■ Il paraît certain, comme nous Savions"
indiqué, Que l'opposition tory concentre
ra tous ses, efforts: contre le cabinet Eal-
taerston sur la"question du papier. On at
tend pour jeudi seulement le vote.de la
proposition Gladstone; mais, dès,, ce soir,
■ doivent commencer les premières attaques
■ des adversaires ' du chancelier de l'Echi
quier. Le parti ministériel recrute très
activement ses adhérens; et l'issue de la
lutte ne saurait être douteuse.
Lord Palm erStoïi a conquis, d'ailleurs,
.très à-propos, de nouvelles sympathies
dans le public par son langage sur l'affaire
'Màcdonàld. A défaut de satisfaction de la
.part du gouvernement prussien, le noble
lord a donné au mééontentemenî du peu-.
'l>le anglais un 6'chô officiel,;qui répond en
" partie aux exigences de i'amôïir-propre
. britannique. . , , ,. .
- « Au sujet de cette affaire Macdonald, qui
■ nous semble beaucoup sgrossie, une cor-
respoiidancè du Moniteur • déclare « que les
. » sentimens de cordialité entre, Berlin et
» Londres sont plus que refroidis. »
Les conditions de. l'arrangement qqe
* nous avons fait connaître entre le parti
national hongrois et le gouvernement de
Vienne, n'ont pas été'àbsolumefit rèpbus-:
gées, c'est -à-dire qu'elles, ont amené defré-
- quentes conférences entra M. dé Scjimer-
; lirig et les principaux fonctionnairts hon
grois. C 'est particulièrement du côVé de
la cour, que ropp.osiUPji;l& pluftnettq ? est
i, révélée. Mais, Jes.circonstances, devenant
-déplus en plus.critiques,; les conseillers
do/la couronne espèrent èncore con
vaincre l'empereur "François-Joseph de la
nécessité d'une transaction. . -
L'opposition de l'empereur s'explique
trop I)ien,--'popr qu'on s'en étonné.-Elle
s'ëxpliquerait mieux encore, selon nous, s'il
est vrai que le gouvernement autrichien
doive céder; à d'impérieuses exigences fit
^coûter plutôt J§s pressantes sollicitations
de la peur que lés conseils, de l'expérience
■ politique; Ce n'est paS| bien entendu, que ■
nous désappj -ouvi'oçs âej concessions de
la part de l'AÙttiGh'e..Mâis-ce à qûpi iltapt
' songer, dans l'intérêt môme de la Hongrie,
c'est à la dùrÇe~probable d'une érgani-
■eatiôn politique et administrative basée,
comme on l'a vu , sur des concessions
, peiM sensibles, et qui sont loin de fermer
] fputé issue, aux conflits entre Pesth'et
Vienne.
-, Il est Yrai .de dire que, d'après des coî-y
respondances de Vienne^ il se serait for
mé, à Pesth, en opposition au parti de l'in
dépendance absolue, une sorte d'associa-
tipn nationale, composée dè libéraux sin
cères, lesquels, tout en exigeant une com
plète indépendance;dans la direction des
affaires administratives, financières > judi
ciaires et même militaires de la Hongrie,'
ne veulent Cependant pas rompre toutes
relations dynastiques avec la maison ré
gnant^ d'Autriche.
., Si cette association existe et arrive à ob
tenir assez d'influence pour dominer l'opi
nion démocratique, le danger s'atnoindrit
et l'arrangenient projeté cesserait d'avoir
les inconvéniens qu'on lui a trouvés.
Toutefois, l' Ost-Beutsch-Posf, revenantsur
les moyens de concilier les prétentions de
la Hongrie avec l'unité de l'empire, persis
te à croire que la proposition de MM. de
Vay, Deak, etc., est inadmissible et qu'el
le aurait pour résultat de diviser l'empire
en deux Etats indépendans qui seraient en
conflit perpétuel. - " g
-Un décret impérial a composé le bflffeau
r :des deux Chambres autrichiennes. Le prin
ce Charles d'Auersperg est nommé prési
dent de là Gh»mbr« haute. Les correspon
dances avaient désigné pour ces fohctïons
l'archiduc Ferdinand. M-. d'Auesperg est le
chef du parti allemand en Bohême.
La question dominicaine est "devenue
pour l'Espagne la question dominante. Il
est à remarquer^ toutefois, et cela à l'élo
ge des hommes politiques delal'érfciiisule,
que c'est avee beaucoup de circonspection
que chacun examine les avantages et les
inconvéniens de la situation faite au gou
vernement espagnol par les propositions
de Santana. Aussi, la presse madri
lène est encore bien loin d'être unani
me ■ à se déclarer franchement pour l'ac
ceptation de ces propositions. Elle évite
d'ailleurs de se prononcer sur le princi
pe même de l'annexion dominicaine, afin
djécouter surtoutjes bruitsvenantdeFran-'
ce, d'Angleterre ou; d'Amérique. Elle tient!
à connaître, l'opinion européenne, avant
de se lancer avec trop d'enthousiasme'
dans la voie des,adhésioiis.
On sait l'attitude prise par la presse;
française. •
En.Ânglèterre, les préoccupations sont
plus.viv.es. On a voulu surtout y paraître
ému à la pensée que l'esclavage pourrait
être rétabli surieteh-itoire domihicaih.Les
journaux de Madrid se hâtent donc de re
pousser toute crainte à cet égard, et l'un,
d'eux-va jusqu'à demander que le gouver
nement déclare solennellement dans les
Chambres que l'Espagne n'établira jan;ais
l'esclavage à Santo-Domingo, non plus
que, dans aucun autre territoire qu'elle
pourrait acquérir. , ;
En Amérique, on redoute moins l'escla
vage qu'une prise de possession violente.
L;a presse madrilène a réponse à ces in
quiétudes. Elle invoque Jes souvenirs iSe
la noblesse castillane, et déclare que « les
armes de' la reine 'n'iront pas Imposer la
loi du vainqueur à des peuples de frères.
qui se glorifient de porter le nom d'Espa
gnols. ». ; ■ ' ' ■ î ■.
Toute cette polémique est au moins ius-:
tructiye. Elle atteste une conscjence poli-
tiqûe dont nous ne ferons pas honne-ur ou-
tre mes.ure"au peuple espagnol, mais qu'il
est jusle^ de signaler^ Il serait difficile,
maintenant, au gouvernement espagnol dé
no, pas s'inspire? des sentimens manifes-
festés par la, presse ; aussi voyons-nous
avec plaisir le Corretyondencia renouveler
l'assuran«e què' le .cabiifet de Madrid ne
consentira à la réincorp.oration'.des -Domi-i
nicains que lorsqu'il connaîtra le vœu unai
nlme du pays. .
Il ne faut donc tenir que commë mesure
provisoire l'occupation de Saint-Domingùô
par les autorités, espagnoles le 18 mars;
Cette occupation est annoncée par la voi-a
de-NewrYork. • * , ; 4 -;
La guerre se prépare dans les Efats-Unisti
i C'estladernièreressourcedii gouvernement
i de Washington, .Une proclamation, de M.
; Lincoln vient de convoquer la muice des -
États. -
... ; i • ■
Des dépêches reçues à Londres ajoutent
; que si le Nord ne déclaré pas. la guerre,
c'est le Sud qui, tirera le premier Tépée.'
; Le plan de campagne est déjà tout tracé,
: écrit-on. C'est par la Virginie, qui a résolu
; de faire cause commune avec le Sud, que
s'opéreront'les mouvemens de l'armée sé
paratiste. . ! i . ; ,
. Ainsi vont être livrées aux sànglans ha
sards de la guerre les dernières espéran-.
ces dè l'Union ! Si quelque, chose.pouvait
faire regretter davantage l'écroulement de
l'édifice de Franklin et de Washington, ce
serait assurément çette.cruellé perspective
de luttes intestines qui briseront à ja
mais les liéris, jadis si formidables, de la
grande république! ' J
,P. Sr Une.dépêche de Turin, qu'on lira
plus loin, fait connaître que les proposi
tions financières annoncées "ont été pré
sentées aujourd'hui même à la Chambre
des députés. , ' ' , ' :
E rnest D réollb.
TELEGRAPIIIE PRIVEE. *'
Londres, 28 avril. •
On £f reçi} dus nouvelles de Washington, du ■
15. Dans une proclamation, ' M. Lincoln con
voque la milice des Etats,, au nombre de
7,ï,000 hommes, pour reprendre les forts et:ies
propriétés pris à l'Union. Le congrès est'coûvô-
"quô pot:r le 4 juillet. Le fort Montgomerv : fait
des préparatifs pour résister aux liostilitésî
On croit que le Sud déclarera la guefre. Ori
s'attend-à ce çue l'armée du. Sud marchera
par la Virginie,-se dirigeant , vers le nord. La
convention de la Virginie a adopté des,amenr
demeus à ta constiluiioff; elle s'est ajournée
sans prendre de résoiution sur la propositon
d'un membre de faire cause commune avec le.
Sud. ,
- Londres, 29 avril. .
. L'aprenee Reuter publie la dépêche suivante ":
Washington, 18 avril.—Les Etats accueillent
la proclamation de M: Lincoln avec enthousias- j
me. Le président Davis a, par une proclama'- I
tion, autorisé les lettres de marque. II doit fai- [
re un appel de'130,00,0,. volontaires. .On croit ;
d'autre part que M. Lincoln fera un secbnd àp- :
pel 'de volontaireSi-T-SaQto-Doming'o fi été , rer i
mis aux autorités espagnoles le 18'mars. ^ f
I.o change à New-Yoïk est à 11 1/2. • •
. « Bêi jin, 29 avril.
On mande des frontièredp la. Pologne â ja ^
date du 29 : .
Le t ouvcriiementrusse vient d'ordonner de ;
sâvir avec la dernière, rigueur contre les pré-*
trrs qui excitent la population dans les"éjjli- i
fcs . -, — ' ;i "• , ;
Il a été défendu à un certain nombre de no- '
tables de donnep L ,desréunions (»le.,rec'p.voir,.)
Le projet d'organisation du royaume ai ^té i
présenté par le conseil-d'Etat à l'apprécTaiion r
du comité polonais.'Le comité a décliné d'ex- '
primer. une opinion quelconque à; cet égai-d.
Vienne, 29 avril. ■
Ont élé nommés : le prince -CiiarlBS d-Auerï- ;
perg ? président ; le baron Philippe ."Kraus§, .
Nice-présiJent" de la Chambre des seigneurs ;
liavowit Hein a président ;.lp professeur Haèner »
et le comte jMazzuchetti, vice présidens de la ;
Chambre des députés. <,
-, IVieime, le 29 avril.
 l'occapion de l'ouverture des Chambres,
une làessa solennelle,a été célébrée, à laquelle
a assisté toute la.cour. Le discours de la cou
ronne sera prononcé demain. . ■ ■■, , ,
. Turin, le 28 avril,
. Le gouvernement préseuttra la semaine pro- :
chainetuux Chambres'un.projet d'emprunt de ;
800 millions. ■ ,
D'après lès dépêches d'hier et d'aujourd'hui, :
la tranquillité est-parfaite à Naples. : <>j ;
'Turin, le 29 avril.
.Naples, 28. — Les arrestations .continuent. ,
Des troupes ont été envoyées à la frontière ro- ;
mainc.' L 'Opinions annonce que les'désordres ■
d'Avellino ont terminés. ; - .'•••; ••••'.
..Naples, ,2fe.. t-, jusqu'auj'ourd'liu),! la Iran- ;
quillité; dans leâ provinces n'a pas'été trou-';
blée à Foccasion des derniers évènemens. ; m
Naples est tranquille. Les mouvemens bour- ;
boniens, annoncés par les dépêches d'hier, >ne s
sont pas confirmés. ' j i-
. ; ' Tarin, 29. avril. * ; j
,,, La Gazette çfficiélle (Te 'Turin publie bne lettre '.
du consul d'Italie ài Athènes, adressée au mi- i
ni6tre des affaires étrangères.de Grèce,; relati
vement à la reconnaissance du royaume d'i- >
talie, atnfi que la réponse affirmativo du mi
nistre, déclarant que le royaume d'It&lie >sera ;
reconnu pfîr le. gouvernement, grec çprès la i
présentation des lettres patentes; ' .} " ' ' , ,
^ Là i ente est à 74.60. . ....
,, , Tiirinj 29 a.yril, 6 hi 20 m.îdu soir. • ;
, Aujourd'hui, dans là séance de la Chambre :
des députés, le ministre des finances à présen- -
té ,un proje.t de loi relatif à la constitution.^ -
d'un grand-iivré de là dette publique du-
royaume d'Italie., L'exposé des "motifs de ce
projet à reçu un accueil sympathique de la
Çhànibre. Dans cet exposé le ministre à décla
ré que l'unité financière était en partie néces
saire à l'unité politique. Le ministre a pré
senté ensuite un. autre projet de loi «ccusàht
un déficit de 314 millions, et demandantTau-,
torisation ■ de contracter ùri emprunt dè 500
millions de francs. , , ,
Madrid, le 28 avril:
On attendait mardi l'impératrice d'Autriche
à Cadix.. •
La Correspondencis, dit que le gouvernement
est , disposé à consentir à la' reincorporation
des Dominicains lorsqu'il connaîtra le vœu
unanime: du pays. [Hàvas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE. .
le 27 le : 28 HAUSSE. BAISSE
» 10
OOUBf dk xurnru.
3 0/0 au compt. 68.70 . 68 60 ' » - »
—Fin du mois. 68 70 68.65 », ». » 05 j
41 fi au compt. 93.50 95 2a »' » ? 23-
—Fin du mois. 95 45 95 40 • » » 05
LE BUDGET DE 1802.
, . , IV. ■ ,
Nous avons vu que le total général du
budget de 1862, tout. compris, dépenses
ordinaires et extraordinaires, dépenses
d'çrdre et'frais-de recouvrement, s'élèvé
à 1,929,448,725 fi'. C'est un gros chiffre,
qui se réduit à la vérité à 13 ou 1,400
millions de dépenses réelles ; mais enfin
jc'est un très gros chiffre ; et il suffit de le
comparer aux anciens budgets;, au. projet
de budget de 1847, par exemple, r qui se
soldait par 1,455,674,518 fr., pour faire
ressortir une augmentation apparente de
474, millions dans les dépenses publiques.-
> Il n'y a peut-être pas de travail plus in
téressant et plus instructif que de recher
cher les causes de cette augmentation ap
parence ou réelle. Mais.il y a quelque cho
se de plus facile à faire qu'un pareil tra
vail,c'est d'accuser tout simplement le gou
vernement impérial de traiter sans-mènat-
gemens les finances de l'Etat, de puiser « à
volonté dans le trésor », et de sacrifier au
, présenties ressources de l'avenir, n ne reste
plus qu'à introduire, à travers ces décla-
"mations, quelque? retours mélancoliques
sur le "degré de prospérité que la France
"n'aurait pas manqué -d'atteindrè sous
une administration plw. économe et plus i
contenue,» et sur.l'imprudence que là.
-France a commise elfe-même eu con
gédiant brusquement ~l,e; 24 février 1848
le gouvernèment qui faisait son bon-
■heiur; qu'à jeter en passant un mot d'ami- ]
tié et de condoléance à la-prohibition
imourànte, qu mêàie à .donner un spuve-f
nir touchant aux anciens impôts abolis ; •
l'on obtie.ni ainsi à ■pèt';:dja- frais.«iè.pfetits^
pamphlets financiers/ d'o"ù le public ne;
retient qu'une chose : c'est quip le gouver-i
nement impérial à augmentéde quatre ou-
cinq cents millions, lps d^pènses du pays. ;
Qu'y a-t-il- de - fondé dans ces accusa- ;
tions? >Ç!èst une- question dé chiffrés.'Le^l
chiffres seuls peuvent l'élucider.
Unepenséfl se présente tout d'abord:;
t'esiqué le budget,de ri$tàty^.yànt là'for-,
me,.non d'un bilan commercial, par dpit;,
et avoir, mais d'une sorte de grand livré,
qui comprend là déscription des principa-j
lés opérations de trésorerie, qui en régis-:
tre des entrées et des sorties purementJc-
-tives où pour ordre; etc.; etc r , doit être
grossi par-, ses annexes , par' ciplà t seûl
• qu y il r grossit lui-même en principal ; de
telle sorte que son 'accroissémènt appa-;
yent sqit double où triple dé, çon : accrois-i
sement réel. -i ... . . • _ ■
",En; d'autres A termesy quand les dépenses
.publiques s'â^roissent ré.èlïpmejat d'une,
somme de 100 millions par èxemple> par?
ce seul-fait, les frais de recouvrement, les;
nqii "valeurs et les dépenses d'ordre s'ac
croissent à lenriour. dans unè proportion
quelconque, qui souvent n'est pas moin
dre dé' 25 à 30 O/O. 'C'èst ce qui va ressor-:
tir très clairement d'une comparaison gé
nérale "entre le'projet dè budget de 1847.et
le projette ,budge.t;de 1862.,, . ;
Le projet de budget dé 1847. s'élevait, en:
dépepsos totales à fr.. 1,455,67^.518,
Y...compris .des dépenses,. , _ Jl .
éxtrâordinairë& poii'f ff. • 7 ' 120'. 957.500
- Le)service>ordinaire était ■ > . -
donc defr. :• ci ■1.334.717.018
Dont il faut Séduire :.
1" Pour frais de i ^
régie, :recôu- ...
, vrement,, et
perception
- des impôts* '■ tm .843.390
2° Pour rém- • < il j h ., •.•
boursemens, ) 341.432.240
restitutions et ..
non : valeurs- • 69.588v8SS
3° Pour.dépens , .. j-.:
ses d'ordre ap
proximative-
-ment... 120.000.000
i ,v." V
- Et,il;reste un résidu ef- ■
fecUfpoy r les charges del'E-
tat.de .: ■ it". r. 993,284,778
! Le projet de budget de 1862 s'éjôyejen
totalité à 1.929.448.725
' Dont'pour dépenses ex
traordinaires 44.430.000
Le service ordinaire com- ,
pôrte doàc une.somme de 1.885 .018^725
— Dontil faut,déduire :
1°-Leâ frais de ■ . - ! \
' régie,' etc. . 2H .633.173
2° Les non-va-
. leurs. 'etc,, . 112.3O4.il0
3° Le's dépenses ' - '
d ? ofdre. : 295.180.024
619.119^313
Et il reste,un résidu ef-., ,,,, *
fectif pour les charges, de
l'Etat de ..s ,1.265.899.412
Ainsi les dépenses ordinaires de> 1862
étant prévues à fr. . ' 1.885«018.725
présentent:, sur . celles- de .
1847, qui, n!étaient que ,
de -fr. 1.334.717.018
un excédant apparent de fr. (| 550.301.707
Mais comme les frais de'recouyrement,
les non-valeurs et les dépenses d'ordre s'é
lèvent pour 1862 àfr. ^ | »' 61^.'119'; 313
Et qu'elles n.'étaipnt pré- * ,
vues pour 1847 qu'à ■ , i; 341.432.24Ô
I ' ï • x' i
Et se sont ainsi, augmen
tées de fr. , . . f' 277.687';073
Il en résulte que la comparaison-entre
lès' dépenses nettes do 18B2^ ;quî,sont.';.)?rér
vues à fr.. - - • ■ . 1.265.899.412{
Ht celles de 18.41 1 ^ pré- v * ', '..
•vuesàï' :■ .• ./ .. i > ' i •; .993.284.-778
ftélaissésub'sîsteVqù'unq' : , , |
différence de fr. ' ( 272.614.634 '
L'augmentation cfe? frais âe pércépiion \
et des noj^yçLl^^^'nata^U^iïiê^i^i^- î
mentation;,dei recèties;, ceil^ des^épénsefei
d'ordré • s'explique par.iifi ; fait' général': j
c'est que les ressourcés spéciales qui en !
étfnt la, ç£)nWé'partie r ont suiyi.la'-pfogres- j
sion dut revenu p'uljfe j ce qûi ressorL.du
" p'étit tàbleàn ti-déssô u£ rélalif'à tffiéîqùeè L ;
unfig"de ces-ressouwss spéciales:. « '
r W2* ■{
Dépenses départes ..-h - ~-t.. • )■
MentalesparWiidti'i#- ,> "' - Lt ■' ' ' \ -■ ■ ' • i
t^aeîîi^é^/^^^V iljU$!0.:QQi>}
lnstructionjn>mai- : - j i ■ >. -, , r. j -
%■? ' • •«'- - , r.'*tt. , 8ôQ ?» ";«.2i«'.ooo:
't^n's^niàeretraité.',;5/oà'.OÔOV ' Ï35^.'OOO '
Ï > .-■> ■ 96.9ma22 '<138.407^000}
Î.I'. -} 'Af, ^ i^ afaj 11 I I ]
■ Ce' 4viV sèulémènt, ■
atteste uneitu gmentatiou de 41^00^,000 fr.i
,lft§iis laid^^èû^^t-âeê'éti^ iiidîqu'ée dej
272.614.634 d ans lej s dépenses du budget à}
Non; il iaut, ppùr^uver le chiffre réel,i
ne faire portef M è&n^V^son que/sur desi
^ i 6 }
budget, de .L862. f comprend, -entre autres,!
.trois, chapitres d» dépenses, qu'ii/eri faut]
retrancher jrour rester daifs !é vrai, à ; sa- j
voir: '/ 'V 4 *'' '• [
■ -1 Les dépensa, afférsnps . aux trqîs,' d(ipar- !
temens annexés ï is f -.i : fr- I3.li3.366j
- • 2? L'es dépenses de la télégraphie J
privée, 'serviôè'^quï n'èxistaît pas -, ' ' • :
col 1847 (p, èt qui est une soprcé : ; , ,. ,. |
àerevenus po.urle tré/o.^ } . 7,QOO'.OOO j
' - 3°* Leï> dépenses, des - détenue efcî ■ : '■
çondamnég,astrefois.départemen? - î
tale^maj^ntena^if.à la,charge J ,. n>T
l'Etat, en,virén r, \ t . , v .i .--/O.OÔO^OÔ^
Énseiù'bïe;- fr.' Tr 5ff. ; 7Ï3'.déI
Èêirah,çjmnt. de. la sWmèi'çi-âessus.t
/y, ,. - r ;,; 2 7i6i4;65|
'Les trois afticlès.que nous,. - ,. i;,". ; r .J
vêlions d'énuméreri / . .' a '.' 366
il resté'' défiriïtivétaent, coin- * ,u j
inVpc^tdécomparâïéonavec
l'exercjce 1847, une somme de 24! .901.26$
Voilà donc tout le fond de cette fantas
magorie : de 1847 à 1862; c'est-à-dire; en
quinze années,- dont les dix dernières ont
été signalées par deux' grandes gùerrès,
cinq^màuvaises récoltes consécutives et
uq développement.inouï dans les travaux
publics, comme dans toutes les branches
de' l'activité' nationale, nos dépenses réel*
Iës se spnf accrués d'une somme de 218 mil
lions,de, francs. Cet accroissement est-il dû
à- des nécessités impérieuses, ou provient-
il,'comme on l'insiHrtj^ des fantaifeies coû
teuses d'une administration'im'pïêvoyan-r
té et prodigue? Enfin, cette augmentation
de charges, publiques est-ejjie ,1e fait du
gouvernement impérial, ou es t.-elle, l'hé?
ritage que lui ont Mssé ceux qui le pré-
cédèrent.au pouvoir ? Avaj3t d'aborder, ces
questions, rvoy^sis quelle aété> dans- l'ac*
croissement général,, la part respective
des services, civils* des services,.de la
guerre et ; de la marine, et.de la dette
publique,; ' ;
La justice coûtait,- en 1847/23,608,000
fr. (1); elle .ne coûtait, au dernier budget
réglé* celui de 1858, que 26*500,000 fr.;
mais- elle .figuré" au budget de 1862 pour
31,500^000 fr., c'est-à-dire avec 5 millions
d'augmentation sur,. 1847, parca que d«
1858 à 186.1; le Corps Législatif j.a voté di
verses annuités destinées à augmenter les,
trgitemegs si notoiretnent insuffigap^ de la
magistrfitura,,, ^j, qji'en 1861, tre l'an
nuité.,de i,4ôl.,325 ftijraçpUjo^Ia: ; à, ■ cejttp
augmeh,tatiou,il a fallu mettre,à la charge
de çe .département les tiydtemens des -ma,-
gistrats dans les tr oisn ou veau x départ#-
jnéns en négligeant .cette,idQrnjèrff somr
jn^.inqi^nt, h,- jJOS^QO fr,,; l'^gmmtsC-
.tion.présentées par lg t b^^t justice
de 1847,à.l862> gp.rédyittià ^00,WO fr. ■,
Les ; affaires é.trang^^ : paientjprévues
ay. bu^gçt jde*1847 pouf enyjrpn, 9,500,000
fr. (2)' elle^, sont portées. , budget ..dp
1862 pourijl,214,opo fr;;.c'est--itoet diffé-
reuCB de--2 millions,-, y, comprisitlneaug'
mentation 'de 452,000, frViréclaihégrcette
..gnnée pour améliorer la situa^icyïde quel
ques, agepç diplpmatique.s fe êfc,v!ft 3 , Ridera
soutenir lçurrîuifôdfrYantjlpsjregrésentans
,des^randes..puiss59jçes^tïfiM^e#„ t
> L _Qu^nt aux ser y ce?, 'àjvçîMs^.re de JTiii-
fé,rieur, S. Èxci k. Magp^, .ministre;,d'Et^t
iS^ps, p.nrtef§'uille, dans Aa. discussiqn .de
J'^resse-aii CorpsiLégisIaflfy géance du
•jn.arg dernier,ié,tab.liss,8dt qu'entre 1847 et
.185,8 c .il î ))' x ' avait .jaui^qr différence; dç
5,400,000 fr. En employant .d'autres, cal-
çujs.que çe^x-/le M.,^gp 1 g il jious arrivons
résultat.identiqi^^y,^ moins pré-
çi^;.-L^l, çomparaiçoft^ie ; 'i)gyî t p#s s'éteblir
entç&içs deuibud^gts ^^ntériewr,; pjis
W^asse, caç M- fl'y ; # pJii^d^p^rit&jgais
f^etilem^t ftntre;, l^s 0 S)e^ipês .%9bSi?tans.;
par]edéBaït^entdy.'^téçi§gî,'pn |8|7,
c qq^pj^aU:.^^ i b^qx-aî{#i,,l9s..théàtres,
Jeg^rcbiy.es, etc^jg^^jété depuis tranç-
auministèrg^'Etg^Yolpi jla jipmpn-
(l) Déduction faite de 1,100,000 fr. que-compov-i
.tait, en 18.17, le serj'iee .télégraphié aérienne..
jyi.dép^^effi,^}.del'rntéçiejir^ : . ,
-> ,-e'L/iM7.„. J§62.'.
Aaminjistration^central^^i .j ;,h
' personnel' et.matériel.', 'jjïtfO^OO'O"'^1,739,200
' bépèhses'sécrèies; ' ' a: 932JCÔ"Ô 2,000,0(10
'Lf^n'estëiëgraphiquès. ■ * 'f;,lé3>6bO ^OOjÔOD
Gardésn'àtioc'ales. ' -' K ' ■ 80,060
Sèéoui-s et' -subventions.- SjSSB^OOf.,- 3,000,000
w (ty. D'après le projet de bud^idô i847,.. les dé
penses réelles ont été beaucoiiBiBlpa ,foîte^. Cette
observation s'applique à tous les chapitres qui'vont
«em«?-*te9Mï»tr»-6omparai»on -«8t-plus-waata«!
geuse.àlKexerciçe.1847,qu'à l'estebice.18.62.; -
.r (2),Elles ont coûté'réellement 10,215,000 fr. '
Feuilleton da CohaUto^tôél. 50.' avril,
v » > s > , j. : • r 1 . 1 «É * J t ^ " -, 4 î j!' *>'i ' » *
{ .» XXV» ; ,^5. .
Le géant^ témoin do cette l'utïej si vail- ;
làmment sbùlehuë,enéj)r6ii«àpour la jeu-,
ne fille une sorte d ; âdifiiratïoâ ! , telle du,
moinsqu'il était capay^dfti^L ress.enUr.
. -r- Méchantal dii-il,quj serait capable dp
se laisser mourir plutôt qu.8, "do tondre la
mam. . ./■ .. .? ■■■ .-. '<
: — A un pnnenj ? 01^1, sans qoute , . lit
Nonja, appelant à son,aide tout 6e. qùi.lui ;
restait do forces..;
Sans rappeler Hafig, dont il s'apéicevait.
que la vuo était odieuse à la peUte. Lftppn-.
ne, Mickael alla lui-fnêmé au dçesspir, en
retira un grand' verre àilemanfl, prpé do.
•devises et dp figure.^eiptes, .une large,
assiette , a fleurs, -un couteau, une ..four
chette et une.^cuiller, ; dont le.manche
était en corne de renn,Qj,Ct il pJ&$JUe. -lotit,
aven assez de symétrie,' en face dé sa pro
pre place. :
Puis il ; revint à Norra, et^ la soulevant
comme une pluiiie, et son escabeau avec,,
elle, il l'assît "à table. • . -
La pauvre fille se laissa faire, et le géant
la servit ayee le soin minutieux et lacom-
p\aisance 'atljintiVe d'un _ èoupirarit' impa4
•tient, qui.'dînç pçyr 'la "pre'taièré foré en
tAlp.'h iMp. nvfto. "sa hfiîto. i
;
,sp çontenia de'1» j^r^r.Dèâ^coup.' '. j
' Jïpis quand 'élle.'eut fiUJ, il lui .tenait là
màin, ; én'iûi .disant - : ;
1 ;—- Éb bjenl faisohs-tiôns.la paix? ( j
'Là paix!' je 'là.'sié'De.rai àvec ^ol soiis
l|i,tente de râQfl'grànd-père, répondit Nor^
râ sans.parafée'j-ém^qû.ef sbagéste. . j
) Le.front du'Qùèhe s'e rénibruiiit;; il re
lira la maiù ^qu'il àyait off,erte et que l'on
prenait poiotj -il. piçLça ses deux coudes
sur la table comme un homme qui veut
âvoir toutes sës aises pour se ïïvrer à unn
ôccuflàiion qui ,doit durer longtemps, et il '
se mit à contempler îJorra. - t
, L'impatiente vivacité de la jeune fille
contrastait assez, singulièrement ■ avec le •
calme et le flegme de son tyran..Elle se le-
; va bientôt, et. commença de se promener
de long ep large dans la salle, en jetant.de
temps en temps dés yeux inquiets sur les"
portes et les fenêtres. ^
. — Oh 1 tout est' solidemenf fermé! dit
MÏckaël, qui, tournant, .lentement la tête,"
suivait du regard tous ses mouvémens.
Il disait vrai "• Eyst'ein-Gaardétait défen
du comme une citadelle. , j -
—.Tu n'es pas prisonnière dans cette'
salle. Si tu veux sor'lii! dit le géant en p-e-
nant \a jeune filîc.par la main, comme il
eût lait d'un enfant; puis il ouvritla porte,
,dont le loquet, à son.'usage pçrsonnel,
était placé si haut que Nbrra, même"en se
hàus'sânt stir là-pointé' d'à pied Tfipy.'P^;
vait^atteindre; il la conduisit ensiilté d'àiis i
l'èspècp'tîe vérgeV^urentoiiraitiàmarêon, |
e.n .ayant.'spiii 'de^ lui montirér-q^éiéf'pe- »
;tïV Tac. deiîil-'ci^ciil.aire'quî venait àbpmtir :
"'fiar cliac.ïïné de -$és ex'tréihités î à-"virié , .'eû-
W Vktl a JkV» 1 X : ». Sa vt ni k n KlVi rwV Am f ^ 1
"éri^re elî'é et
La b'arqu^'qui âvait anîéné Norra et ses»
.redo'jtabjék cdmpâ'gnën's à' lâ-port'e du !
'gàlird, ? i tâit'èèlidèijient amarréë à'UùpifeU, :
et.retenue au rivage par ut! anneàû', dahs j
lequel sâ chaîné était fixée paLr 'ûn gros ;
cadenas. "'■ ">
N'orra,- sàfls rien dire, obsérvàit tout.
cela avec l'œil sérieux et réfléchi du cap- j
tif qui : inspeicte si prison.'.; Et quel captif j
no. commente pas par méditer une éva
sion ? Le Quène, à qui ce petit manège ne ;
pouvait échapperV haussa tranquillement f
les épaules, en disant à la pauvre fille > l
— Oh! je t'avais bien prévenue; tu ne!
t'en iras pas d'ici! 4 -, " , i
— A moins qu'il ne me pousse des ailes! t
dit Norra, qui n'était que trop convaincue
de la vérité-de cq qu'il lui disait 5 tûaisi
dont le couragé naturel et l'humeur' vives
mettaient uneisorte de pointd'honnèur à le
narguer jusqu'au bout. ;
— Alors! prends patience jusque-là, fit:
le Quène avec de gros éclats de rire, dontj
les rochers lui renvoyèrent joyeusement;
'les échos; ■ ■■• , . j
' Et cotnme pour mieux prouver à sa cap-i
tive qu'il n'avait rien à craindre en la lais-«
sant seule, il rentra dans la maison. •' ' '
-' r? 'Nfirt , a fit'le.tour du petit enclo »:!j'i!. ; j:- '
Cb n'était pas uh jardin anglais ; la nature;
s'était chargée de tous les frais, tfti'auopn;
défeslnateUf h'ensavait dressé.hj-^Ian-; il
-• n'en 1 ! était; ^peut-être < -qubj»plus' charmant ,•
■' admirablement mélangé 1 d'eaox, > dei rvèr-
- dure, id'arbres et Jde 1 rucher»'', le i'ierrairt
■ btldoyait àveciles-iMoùvemens leâ pliis squ+
pies et les lignes les plus. harmohieusés;
î«'étttit uh paradis"^ dôhti:oûraVait fart-uné »
liristin i-DeuXibeauxTehnes et une petite^va-t
che quipaissaicrit en liberté s.'approchfeeht
• de : la promeneuse} etmangèrent dariè sà
r inàiii l'herbe qu'èllé leur: tendit.^ 1H seim-
- blàit à cette ame douce ét tèadre^qui avaï{t
^ besoin d'aimer, qu'elle s-attachait déjà aux ,
compagnons de ses ennuis. . >i.;
Elle alla s'asseoir à l'extrémité du petit
lac,'sûr utie'roche couverte de motisse et,
. tout en regardant l'eau qui frémissait- à ;
1 ses pieds, elle s'abandonnait-à des-i)en-
- sées tristes, Elle repassait dans son. sou-
- venir les divers évènemens' qui/ venaient
en quelques mois de boulevel'aersa vie; elle
" revoyaitHenrickarrivantau camp dela tri-
! bu des Kilps ; elle se rappelait Fimpres-
siotï étrange que lui avait -faite: sa pre
mière vue; elle- se rappelait'la. bonne
' grâce du jeûne homme; «lie se rappelait
aussi son.cœur àelle 3 glissant vers lui pair
une' pente d'abord insensible, bientôt l i
pide, ot enfin se donnant,-tout entier à (Je
: • beau dédaigneux, qui n'en voulait point ;
c'était dans une enceinte de rochers pareille
à celle-ci..... on eûtdit que la mème.cascade
.tombait des sommets-avecJa.rnêtD.e écum&:
et le même murmure... èt iilui.ataitidè
w> si/ait] n 11.1 '% j
mandé, si, elle ,vqijlait..:ép.ouser i Nèptoi y
•l'ingrat tn§ isavait même pas «qu'ilt étaifi,
aimé;.l.'.:..iii;pui®,j.t , ev«naitiAuss!6>Ja:l.'Scè-j
,.ne-, déobiraôie ;• dés,jadieut"; ;etfi]a-.,SO|ij
li.-tudô^jrbfopde^désoléfijiquvavait sUivL&Qnj
•départii.i :el}e-ilen-ratrôuvait; ea^orvègfci
sur 1^, lisiôce;dupetit' bjaiiidflisapiiifô^a'veCj
-sa belle Ed\0in&j Obl commâ dupremièriej
core j ours lêî « atnaVs'ieîlrsî douloûEe.ux
dans 1 a. grande^ «alLé-;dî3arald^Gaardj toti-<
jottfô auprjès d'eux»- œil impassible»i, 'iflœuij
désolé:,n-rauet témoin^dèiflejxi;- belle ; etor^-j
ciproqUè itendrÈsse.U elle ; assistait . -..enCPi
tp ■ à . cettB ,'poétique/;#t -;itou'chantei/ Céré-j
monie.'des;ûançaillèâ.;. elie aèntaLt:enc,Qré
sup-ses lèvresh'l'impression, du .baispf
qu'elle avait donné aux, blanches mains
de là fiancée... comprenant ; enfin Jes .au t
glisses desoname,' HenriclC;avait pâli ; en
la voyant.s'approcher, d'eu?— elle .Voyait
encore, sa pâleur!;.. Puis; elle ;recom :
mençait sa coursé folle sur. la plaine CQiit
verte qe riefee, éclairée: paroles, lueurs
étranges,de. Caurora.boréale... .Mais, çef
souvenirs semblaient iS'arêâterJà: ; :. ^Ile
croyait n'avoir pas vécu davantage!^ À
partie de ce moment, .tout en çllô devenait
confus, obscur, incertain,; «t il liji semp
blait qu'elle.couritit à la, sujte doses peuj-
séessans pouvoir Içs rejoindre, les réunie,
les coordonner. Elle était ..plongée .dans ce ;
désordre,.dans ce ebaos, où,elle essayait
vainement. de se reconnaître, .quand une
main lousde«e posaïU. gm^son.épaule
-•iempSiSfulfilte .n'avait Jaii^èrié
àâflêfchQreSîfêyeriçs,.,. .
•:ïiiif8imaj.aia seoftuait,ïud0m«yi^^t lg-:vplx
fijîmpériçjjseceti hrti^quçjyi .disait, hYa^u
,pa?£eçjfturaée à'Jfe;ïpirjsr #nsje.
JaCjfpaîeoijftmaudite î-iô'jBstbjfip que
-jeiSQj&çbii.gé&dftteg&rdgr daftS.^maisMi,
; s9ja§;flae«fopce.r„enpoj» à-jtft ;j sv«'Fre,s
iYjeqtur^ï;sans=..fisquen^nt.fqis.,de;,éç rçgi-
( pie lOiCûup. ^ r fia/t <-i{
isr> -CTCui»t'(^ligP,d'y yenij'^ 1 fiti^ofl'a
- se '^toji^neï.'uvera .Safig ,;49nt e|le a.yait
i déiè.^QQOîîU ïc^^fôiXi^ n .î/î CZM j'' / ï" T r/
- J ., rrfôlJÛ:qui emmnfa jçki répp{)d|t^a
• mégère,, et ; qui-est tq n maîtrej cb m me, le
iBlieîl.t.ui'.' ftr.'T •'! : '-
p -n- Jé,n'ai,pas. dé maître, répondit flère-
ment'la.fillejAesRilpgj.,. . ; ,v .
— Il faut pourtant que tu obéisses», ( gro
upa la, vieil^,; en. p.Qjii^qt ^deve^nt elle la
.pe.tit^Lapo^'ne; ajlonr-jjm^rcjbiohs, et rite
au gàardln,.. ;. .. . . '. :
,-Cette femme c ta il si. dure, %lle, àvait liai r
si.çiécb antique Mickaçl,en, ;comparais()u,
.serriblait lo ; a».'îUeur des. liommes^Auèsi.
, en rentrant- dan? la,.sall.a gHe.no put s'^m-
pêqher de. le^ cherchex d u regard, et éllo ?e-
gretta.prêsque de ne. le trouver point. hj
Elle, m. i',aperçût pasidavàn tàge.lo len âe-
maini,ni. 1 kï deux jours,qui suivirent. Tou-
joqr§ enp^sancedp l'horrih.ly,vieille, dont
Jepïus-çherbpjîbeurétaittJelapergécuter,
pile, tomba bientôt, dans un îmjp'qjse. en
nui; eUej.n». gavait,,ffen' d^',sccrç^ de
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