Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-05
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
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Description : 05 avril 1861 05 avril 1861
Description : 1861/04/05 (Numéro 95). 1861/04/05 (Numéro 95).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
46 AIViVEE."N # 95.
&BQNNMINS DES DEPMÏIMM&..
BUREAUX A PARIS î rue déçois (PaUùs^yai);
AËDl l> AVRIL 1861*
troïs ^moïs.?;. .r/rr.? - 16 FR.
SIX MOIS/; .7. p ê.-ïV < 32 FR., :
dn W FR.
rotraxxs pats ÉnuNeKM, voir le tableau
; publié les 5 et 20 de chague mois. •
împr. L. BONIFÀCE, t. des Bons-Enfens, 19.
^OUBNAL POLITIQUE
y. UNIVERSEL.
Le mode d'àbohkbmbnt le plus simple est l'eûvçl d'un bon de poste ou d'un effet s
«ur Paris, à l'ordjre de t'ApanaisTRAîstiu du journal, rue deValols!, n*. 10,|
Les lettret ou thwisid'argmt> noh affranchis sont refusiti ;
». (Les articles déposé» ne s'ont pas rendus. - ; .
,'i !<■>
mois mois.;. ..J3. fr.»
SIX mois..7ïiï.I;T.Ï: 26>r.
DK AN .T.. .'..,77 S2 KRi
CN NUMÉRO 20 centimes;
Les abonnemens datent des 1" et 10 S
de chaque mois.
Les ANNOKCBs sont reçues chez M. P ahis ,"régisseur des 6 grands journaux
rue Notre-Dame-des-.Victoires, n" 40.(place de la Bourse). '
PARIS, 4 AVRIL,
Le Moniteur ■ annonce àujourdTiuf que
« les bruits répandus depuis quelques
jours au sujet de prétendues modifications
dans le ministère n'ont aucun fonde
ment. »
L'administration anglaise a publié, ces
jours-ci, siloh son usage, le tableau finan
cier connu sous le titre : Etat du revenu tri- '
mestriel de la Grande-Bretagne^ Ce relevé
contient quelques chiffres significatifs;
Au total il en résulte un accroissement
des recettes; maisd'.où. proviennent-elles ?
En très grande partie;d'une Importation
considérable de céréales; L'Angleterre" a
demandé' au dehors et reçu dans le cours
du mois de février; du blé pour une va
leur de 75 miUions. C'est une suite natu
relle de l'insuffisance de. la dernière ré
colte, et il est satisfaisant devoir avec quel
le facilité les peuples parviennent à com
bler les déficits périodiques de leur pro
duction alimentaire. MaCis peut-ohj consi
dérer comme un élément'de prospérité fi
nancière 4es recettes provenant â'une pa
reille importation qu'il faudra payer en
espèces? . r ; • i-
Le produit des droits sur les spiritueux
fabriqués à l'intérieur a diminué. Par
contre l'importation des vins étrangers
fortement alcoolisés/ s'est accrue.
D'un autre côté le tableau du revenu
signale une diminution, très importante
dans les exportations de marchandises
anglaises. Pendant les deux premiers mois
de l'année, cette diminution n'a pas été
moindre de 16 3/4 0/0. On attribue cette
fâcheuse décroissance à l'aspect général
des.affaires en Europe et dans le Nouveau-
Monde et spécialement au ralentissement
des' transactions commerciales • avec les
Etats-Unis. ; *
Quoi qu'il en soit et quelque difficultés
que cette crise prépare au chancelier de
l'échiquier lors de la présentation du pro
chain budget, le ministère anglais n'en
continue pas moins à pousser la 'nation
dans une voie de dépenses énormes pour
des armemens qui se développent sans rai-
son'ni mesure.-Tout- récemment il a de
mandé au Parlement le vote d'un budget- de
300 millions pour , la marine. Déjà cepen-.
daritl'Angleterre a deux flottés très impo
santes, l'une dans la Méditerranée, l'autre
dans la Manche.. Aujourd'hui! ce sont les
volontaires et leurs exercices qui défraient
l'imagination des feuilles'de Londres,:
O h a profité des vacances , de ..Pâques
pour réunir-lés gardes nationaux anglais
à Bj-Ighton et à "Wimbledoh. Le . but . de
cette convocation' était de grandes, manœu-,
■vres que les volontaires voulaient essayer^
en masse. Il y a dix-huit mois que ces
corps sont formés. Depuie ce temps, les vo
lontaires se sont attachés à l'étude du mé
tier de soldat-amateur avec un sérieux iné
branlable. Il n'y a tel que l js Anglais pour
cela. Aujourd'hui ils ont appris à . manier
leurs armes; ils se sont exercés au tir à la
cible; -ils savent marcher en rang et en
files;; ils'comprennent les commandemens
de leurs officiers., Reste à manœuvrer en
masse. C'est ce-qu'ils ont essayé-de faire
le lundi de -Pâques, mais sans un grand
sucCèsv Oh dit> pour expliquer l'incertitude
des évolutions, que , la feule a gêné les
mouvemèûs: Les femmes,les parens, les
amis et toute la petite famille prétendaient,,
dit-on, circuler librement sur 1? champ de
manœuvres, et ce n'était pas absolument
sans raison,- comme le fait observer iin_
journal .de Londres, puisque le public en
générai' a contribué aux dépenses d'orga
nisation çt d'équipement des corps de vo-
lontaires. ■
C'était donc bien Je moins qu'on le lais
sât fouir pour 1 son argent du spectacle des
manœuvres. L'éxercice de ,pe .droit a jeté
quelque confusion .parmi -les -troupes,
maïs on fera mieux, une autre fois;
Pourquoi, ces démonstràtions? Pour
quoi cette persistance à semer- des . idées ,
belliqueuses an sein d'une population qui
est unanimement respectée en Europe, et
Feuilleton du Gonstitatioimcl, 5 avril.
W.-AiiaBR-«UPOME
X.
Le digne Oiaf n ? avait pas encore l'eau à
la cheville; que vingt-cinq/ou trente La
pons se jetèrent'bravement dans le cou
rant pour' opérer le sauvetage du- *aiat
homme.
—Ne craignez rien, bon père 1 lui criaient-
ils tous h la fois; il n'y a nul danger; la
rivière n'est- pas profonde : nous arri
vons, nous voici 1
Ils" voulaient bien que leur pasteur fût
un peu mouillé; ils eussent cent fois ris-'
Î[ué leur vie pour sauver la sienne. Oiaf
ut bientôt serré; dans leurs'bras; ils
le hissèrent sur leurs épaules solides
et trapues, et se le passant, en quel
que sorte, de main en main, ils le rem
$}rent en un cliri-d'oâl à la rivo désirée.
£es fenrines alors 1 se mirent genoux de
vant lui, touchèrent ses vêtemens et bai
sèrent ses mains avec mille témoignages
d'affection tendre et (Le piejsx respect. On
lui oftrit des vêtemeris secs pour rempla
cer les siens; mais il les refusa, pour n'a
voir point à changer de toilette devant des
dont nul ne songe à léser les droits ou les
intérêts? L'Angleterre a besoin de la paix
autant au moins qu'aucune puissance au
monde. Le iableau du révenu trimestriel
en est une nouvelle preuve. Ne s'expose-
t-ori pas à développer le malaise commer
cial chez nos Voisins en inoculant à la po
pulation anglaise la pensée, toute gratuite,
qu'elle doit être appelée prochainement à
prendre part à une guerre heureusement
chimérique?
La crise financière en Turquie devient
de jour en jourplus alarmante. Le gouver-'
nement de Canstantinople n'a" pas trouvé
l'Angleterre disposée à lui accorder un
nouvel emprunt. Cependant l'argent man
quait. Il est devenu nécessaire de procéder
aune nouvelle émission de papier-mon
naie. '
C'est l'expédient auquel le ministère a
été, en eifet, contraint de recourir. Mais
l'Angleterre a protesté, et non sans cause,
puisque l'yrie des conditions du dernier
emprunt conclu à Londresiétait précisé
ment le retrait des 'caïmès. Nécessité ,
dit-on, n'a pas de loi. Avant tout, il fallait
vivre, et le gouvernement turc n'avait pas
le choix dss moyens. L'armée ottomane en
Syrie n'est pas payée.- Tout récemment;,,
une escadre turque, envoyée pour croiser
dans l'Adriatique contre Garibaldi, qui se
'soucie fort peu dîTempirè oltoiùan',' n'a
vait pas pu sortir du port faute d'argent
pour acheter du charbon.
Loin donc de renoncer à l'émission des
caïmès, le divan se propose, dit-on, de
donner cours dans les provinces à cette
monnaie, qui ne circule maintenant qu'à
Constantinople. Cette mesure, qui procu
rerait un squlagement momentané au tré
sor, aurait pour résultat de faire affluer à
Constantinople l'argent qu'on trouve enco
re dans les provinces-. De Constantinople-
les espèces passeraient en Europe ou ail
leurs pour solder l'excédant ordinaire des
importations sur les exportations. C'est une
situation grave à laquelle le gouvernement
turc se dispose, dit-on, à donner pourre-,
mède : l'emprunt forcé. ' <
-, La télégraphie privée nous apprend que
le ministre de l'intérieur a répond « aux
interpellations adressées au gouvernement
d.ans la Chambre des députés de Turin et
relatives à l'administration deNaples et de
la Sicile. Plusieurs députés avaient accusé
cette administration d'être faible et même
corrompue; et l'avaient rendue responsa
ble des désordres 'ci, de' Ja confusion qui
régnent dans les anciennes provinces na
politaine^.; Le ministre a repoussé ces al
légations qu'il a déclarées calomnieuses.
Mais il a reconnu la nécessité de donner
aux Napolitains- une administration for
te "et pourvue des moyens nécessaires
pour établir, l'ordre. Il à annon'çé l'inten
tion d'augmenter- les. forces militaires ,
d'organiser et d'armer les gardes nationa
les.: En même temps, on donnera une
grande impulsion aux travaux publics. La
discussion n'a pas été close, dans la séan
ce. On a remis la suite au" lendemain. En
attendant YOpinione nous apprend que le
roi Victor-Emmanuel a signé, le 2 avril, la
rçomination de quatre secrétaires-gé'né-,
raux à Naples; l'un pour, diriger les affai
res de l'intérieur et de ia police ; le second
pour la justice et les cultes ;' le troisième
pour l'instruction publique et le commer
ce; le dernier pouHes finances et les tra
vaux publics. Cette réorganisation précède
lè vote de la Chambre. -
Ler Morning-Post est on grande querelle
avec l'évêque d'Orléans. Il s'agit d'un ser
mon de charité au profit des Irlandais. Le
Morning-Post "avait, dans un article au
moins prématuré, fort critiqué ce sermon
avant qu'il eût été prêché. Obligé d'avouer
sa précipitation, il a gardé rancune de cet
échec et il s'est, promis une revanche. Il
la prend aujourd'hui que Mgr Dupanloup
a prononcé décidément son discours.
Ce sermon, dit dê charité, avait été pré
cédé d'une lettre où le pieux évêque trai
tait peu charitablement, un évêque> an
glais, un hérétique; il est vrai. Si le ser-
femmes, -r bien que les Laponnes, en vé
ritables filles de la nature, n'eussent pas
accordé un« très grande importance à
cette légère infraction aux règles du déco
rum. Oiaf Johansen pria seulement ses
chères ouailles de hâter le pas pour ne pas
enrouer, par ce bain de pied intempestif,
son sermon du lendemain. L'action suivit
de près la parole : le saint homme détala
lestement, et comme nos amis les Lapons,
dont les jambes étaient plus courtes que
les siennes, étaient obligés de faire, pour
le suivre, au moins deux pas pour un, ils
avaient assez l'air d'unrr-troùpe de nains
galopant à la poursuite d'un géant. :
Esquissons rapidement, pendant qu'il
arpente ainsi la lande laponne, la silhouet
te d'Olaf Johansen. •
Le missionnaire était un homme'd'en
viron trente-cinq ans,grand;long, osseux,
sec et maigre : un échalas fendp, qui mar
chait comme deux écliasses. Sa tête, qui
paraissait énorme, quand on la comptait
a son corps grêle, ne présentait pas préci
sément les lignes régulières,harmonieuses,
que nous avons l'habitude d'admirer dans
les marbres de la Grèce, oq sur les toiles de
■ l'Italie ; son front, plein de proéminences
capricieuses, appelait l'investigation du
plirénologue, bien plutôt que la contem
plation de l'artiste; la maigreur de ses
joues ne faïsait que trop cruellement res
sortir la saillie DFusçjue de ses pommet
tes ; une large fente dessinait sa bouchp, et
sop mepton lgtrgie et'carré, qu'il appuyait
•mon a conservé le même ton d'ironie et
reproduit les mêmes. allusions, nous ne !
sommes point surpris de la colère du
Morning-Post. J .
John-Bull a senti l'aiguillon j • et il frap
pe à tort et à travers avec une colère qui est
assez amusante. Il s'en prend à tous les Fran
çais, ^lesquels, dit-il, peuvent avoir beau
coup d'esprit, mais n'entendent pas géné
ralement la langue anglaise et ne savent
rien des mœurs: et des choses en Angler
terre. Il fournit des exemples.. Et d'abord
il s'en prend à l'historieil du Consulat et de
l'Empire, qui n'est pourtant pas coupable
du sermon de charité. Il l'accuse d'avoir
confondu legig ou canot d'un amiral avec. :
un cabriolet. Nous n'avons pas vérifié le fait.
Il passe ensuite à M. E. deGirardin, qui au
rait fait la préface d'un livre où l'on dit que
les dames anglaises boivent de l'eau-de-
vie dans le salon pendant que leurs sei
gneurs et maîtres s'enivrent dans la salle
à manger. Après avoir poursuivi le cours
de ses citations, il revient à M. Dupan-<
loup; il déclare à Mgr l'évêque d'Orléans
qu'avant d'appeler la charité sur des mi
sères qu'il ne connaît pas, qu'il n'a jamais,
vérifiées par aucun voyage, il devrstt s'as
surer qu'elles existent. Le journal énumè-
re alors tout ce que l'Angleterre a fait
dans ces derniers temps pour l'Irlande et
il réfute,'par un exposé de faits que nous.
ne pouvons vérifier encore, les accusations
d'inhumanité qu'oq élève contre les pro
priétaires irlandais.
Tout cela était inutile à dire , s'il est
vrai qu'en exhortant les fidèles, Mon
seigneur n'a eu d'autre objet que, de ve
nir en aide à des p'auvres. Le but était
trop louable poyr qu'on dût le critiquer '
dans aucun pays du monde. Au contraire
si ce sermon, que nous n'avons pas en-
.tendu, n'a été qu'un'nouveau prétexte à
une petite manifestation politique, les cri
tiques du Morning-Post sont parfaitement
légitimes. Ce journal a raison, dans ce cas^
de dire à Mgr d'Orléans : Vous parlez de
ce que vous no-connaissez pas et vous de
vriez donner l'exemple de la charité que
vous sollicitez pour d'autres. '
. P aul M eiuiuai!.
T£XKGi.lAPÏÏlE PRIVEE. .
Londres, le 3 avril; '
Washington, 23. — Lrs commissaires'de la '
confédération du Sud destinés pour l'Europe*,
partiront le 31. Le cabinet discute les moyens '
d'arriver à une solution pacifique des diffé
rends existants. MM. Seward et Chase sont pour
la séparation pacifique, lé cemitfi, du
sur les affaires étrangères recommande le ren
voi de la contestation entre l'Angleterre et
l'Amérique, touchant l'île Saii- Juan, à- l'arbi
trage de la Suisse.
Le change est à 107 1/2. ; >
. • Londres, 4 ayril.
L'agence Ueufer publie les nouvelles sui
vantes de Constantinople du 3 avril. La Porte
a ordonné le blocus des côtes çlu Monténégro.
Omer-Paeha serti probijiblement n,ommé corn,
mandant des corps d'armée de l'IIerzego-wine
et de la Bosnie. , ' .
Londres, le 4 avril.
La Banque d'Angleterre a réduit le taux de
son escompte à 6 pour cent.. .
Les consolidés sont à 91f/"2.
Vienne, 4 avril. il
Le cours forcé du papier-monnaie autrichien,
en Véiiétie, a été aboii.
. Les prochains coupons de l'emprunt natio
nal seront payés en argent.
Vienne^ 4 avril.
Une dépêche de Trieste annonce que deux
vaisseaux de guerre turcs, commandés par un
amiral, ont passé devant Corfou et sont entrés
dans l'Adriatique. La Sublime-Porte 'déclarera
lè blocus des ports de l'Albanie. "
Pestli, mercredi soir.
M. Apponyi a reçu .une dépéclie de. Vienne.
La; dièta doit s'ouvrir samedi à Bude; elle
pourra être immédiatement transférée à Pestli.
Cette combinaison sera probablement ac
ceptée. - * *
Pestli, 4 avril.
Les députés regarderont l'ouverture de là
diète à Bude comme une simple cérémonie;
ils se réuniront alors pour décider quand aura
lieu la première, séance.'M. Dealc assistera à
l'ouverture de la diète. .. *
_ . Berlin, le 4-avril.
On mande de là frontière de Pologne, le 3 •
avril :
,Les troubles continuent à Kalisch. Au direc
teur de la douane Szckypiorno, la foule a
foit un charivari et a brise ses fenêtres. On dit
que l'ordre est arrivé de s'opposer par les ar
mes à la continuation des troubles.
volontiers sur'les plis d'une cravate blan
che, haute et raide, formait un contraste
assez singulier avec son nez trop court,
qui, au lieu d'aspirer à la tombe, comme
celui du père Aubry, se relevait vers le ciel
avec un air capricieux et provoquant, plus
digne du minois chiffonné d'une soubrette
Louis XV que dfe la grave figure d'un mis
sionnaire protestant. Ce tout bizarre était
complété pay une forêt do cheveux épais,
hérissés, plutôt jaunes que blonds, dont
le peigne ne réparait qu'insuffisamment le
pittoresque désordre. Mais, si étrange que
fût.cette-figuré, il était impossible de dire
qu'elle fût laide, tant la physionomie, en
dépit des traits, avait dofranchise^ de bonté,
de loyauté, de douceur et do tendresse :
elle^tait éclairée, animée par deux grands
yeux bleus, au regard à la fois suave et
pénétrant, calme et profond : quand on
avait vu ces yeux-là, on oubliait le reste
du visage pour ne plus voir qu'eux, et il
semblait impossible qup l'on essayât seu
lement dé les tromper. Le costume était
vraiment digne du personnage : Oiaf por
tait uniformément un paptalôn large dont
Iebas étaitemprisonnè dans de grosses guê
tres de cuir; en guise de redingote, il a?ait
une espèce de sarreau de drap grossier,
qui l'enserrait, commeiun«gaîne fait d'une
epée, et qui tombait, sans un seul pli, de
ses épaules jusques à se£ talons. Il tenait
toujours à ki main droite pp grand bâton
"blanc ferré, et sous son bras gauche une
Bible en chafgrin noir, avec coins et' fermoir
de cuivre. Ajoutez, pour avqir un portrait
f w > ^ . : Berlin, 4 avril. -
I On mandé des frontières polonaises à la da
te d'hier : "
,• La-oabRc.ïtjpijJUi^pjanift'st^et. de la pre-
— mlêre allocution du priDcetîôrfselialrofP qui 'sr
eu lieu aujourd'hui, à Varsovie, a produit une
vive agitation. La population est convenue de
porter le grand deuils De plus,: les personnes
qui-avaient pris des cartes de constable les ont
rendues àTautc^ité supérieure et un grand nom-
bre.de merr.bres de la délégation 1 voulaient rési
gner leurs fonctions. Mais lé "comte Wielopolski
ayant fait au prince-lieutenant - des représen- -
tations chaleureuses sur la situation, lcprince
prononça une- seconde allocution qui calma -
les esprits. Comme ce mouvement menace d#
se propager d'ici à vingt-quatre heures, le
prince-lieutenant.a pris, des mesures pour pa
rer à toutes lés éventualités. #
Turin 3 avril.
Dans la Chambre des .députés, le ministre
de l'intérieur, répondant aux députés Massa-;,
ri, Paternostro et lticciardi, déclare exagérés
les inconvéni'ens signalés ; - il remédiera aux
inconvéniens existans. Le gouvernement aug
mentera les forces militaires dans les provin
ces-méridionales pour la sûreté publique; Le
ministre déclare-calomnieuses les accusations
récentes contre les fonctionnaires publics. Il
réfute d'autres points contenus dans l'Inter
pellation de M. Massari. Le ministre s'occupe
ae rarmement .de la garde nationale. Les mê
mes argàmens et réflexions peuvent s'appli
quer à la Sicile, dont le lieutenant sèra rem'
placé sur sa propre demander
Le ministre des -travanx publics donne des
explications relativeràent au service des che
mins de fer, des postes, des télégraphes de I I-
talieméridionale. Usignale plusieurs contratssi-
gnés pour des chemins de fer. D'autres dépu-,
tés bnt parlé. La'discussion a été assez vive.
'• Plu^qrs.crdres du jour oat été -lus. La dis
cussion continuera demain:' '
Turin, 4 avril, 7 h. du soir.
Dans la séanoe de la Chambre des députés,
M. Ferrari dit que-la situation des provinces
méridionales est périlleuse et difficile. 11 pro
pose une enquête'pour établir les moyens d'a
méliorer la condition de ces provinces. . Il exa
mine les différentes branches d'administration
de Naples et de la Sicile,, et soutient que le
"gouvernement n'a v pas su captiver l'amour de
ces populations. Il fait l'éloge de l'alliance
française dans laquelle il a uniquement con
fiance.
M. Ferrari fait allusion à l'autonomie napo-
. lit aine, au règne des Bourbons et au règne de
Mur.at. Cette partie de son discours excite la
désapprobation de la Chambre. Il ter-mine en.
glorifiant Garibaldi, qui'continue l'œuvre de
Masaniello.
M*. Scïaloja réfute M. Ferrari.
: M. Pepoli (Joachim) constate "que Joachim
Murât a été le premier à proclamer, en 1815,
l'indépendance et l'unité de l'Italie.
La séance continue. Garibaldi, toujours in
disposé, n'y assiste pas.
; • ■ • Turin, 4 avril, 8 h. soir.
A la Un de la» séance, M. Ferrari propose de
norçmer Garibaldi gouverneur des provinces
méridionalos .i""MM.„jPétrucelli, Amari et d 'au-
treSjdéputés sont entendus. ■<
La .discussion est. renvoyée au lendemain.
( ;<:;Maârid, le 3 avril.
Le tribunal suprême a condamné Yanez Ri-
vadeneira à quatre années de suspension des
~ w fcœtëoBs'--ï>aWiqu«s, aux- dépens, à l'amende
et à la restitution de 2,400.reaux.. _
' ' (Hàvas-BuUief.j
CO.ïIBS I>S'i LA BOtmSsE.ly.
(IODKI DIT ÇLOTGRS.
3 0/0 au CôiïiOt
-r-Fin du K6.S,
4 f 1*2 ât. comot,
— ,f ln i*Vi ijj.'fî;.
ie 3.
67 43
67 30
PS. .
95 10
le i: .
67.60 15 » »
67 65 la » >
94.96 s i » » 05
95.15 » 05 '» ».
Cwrespondanct'particulière du Constitutionnel.
, ' ' ' ' Naples, 30 mars..
s La semaine sainte n'a pas été exclusif
vement consacrée a*, recueillement et à:
la prièrerQuelques dés'ordreg l'ont trou
blée, notamment un grand scandale dont
je n'avais pâs youlii vous entretenir légè
rement et qu'il, n'est plus possible de taire
aujourd'hui. Voici du. reste ce .^ui s'est
exactement passé : * ,
Un journal napolitain, il Popolo d'Italia,
dévoila publiquement, il y a quelques
jours, les faits et gestes de quelques per
sonnages connus qui,. d'après lui,, au
raient profité de leur position officielle
pour grossir démesurémentleur trésor par
ticulier, au détriment du' trésor .public.
■ Au nombre de ces personnages, figurait
M. Alex. Dumas père, à côté de MM. de
Ceeâre et Ferrigni, comme s'étant emparés
collectivement d'une somme de 440,000
ducats, c'est-à-dire près de 2 millions de- s
francs. .
Or, s'il plaisait au Popolo d'Italia de
charger la consciente de Dumas du far
deau .d'une telle iniquité, il ne convenait,
pas.à"ce dernier de laisser le public par
tager cette déplorable opinion. Se rappe-
lant.donc à propos les superbes allures
de d'Artagnan,, l'enfant chéii de ;ses rê
ves, notre héros littéraire ;chargeaflë coj
complet, qu'il avait de grandes mains, de
grands pieds, de longues jambes, et que
Dieu semblait l'avoir fait pour arpenter, les
landes, les.marais ,et les!,plateaux de ces
vastes solitudes.du Nord.
Du premier coup d'œil'Elphège. et Hep- ..
rick avaient reconnu dans Oiaf. Johansen
un de leurs camarades, plus âgé qu'eux
de quelques aiinées, mais qui avait étudié
comme eux et avec eux sur les bancs de
l'Université. Cependant ils savaient trop
bien quelle était l'instinctive défiance des
Lapons pour risquer de compromettre par,
une manifestation d'amitié intempestive le
succès de son apostolat. Ils se contentè
rent donc d'un lointain et distrait regard
et suivirent le missionnaire d'un peu loin,
' sans se mêler à la foule , qui gesticulait,
« criait., chantait, et brûlait sa poudre, tout
en conduisant le missionnaire au camp.
Le vieux Peckel, accompagné de Norra,
s'avança lui-même à quelque distance
ftour souhaiter la bienvenue au prêtre, et
e conduisit, non sans quelque pompe', à
«ne tente d'honneur, à peù près pareille à
celle qu'on avait élevée pour les deux Sué
dois.
Oiaf n'y resta que quelque temps, et re
vint bientôt retrouver ses chères ouailles,
qui se tenaient à quelque distance, arran
gées en petits groupes et formant le plus'
singulier'tableau du monde. On l'entendit,
bientôt s'informer des naissances et des
décès qui avaient eu lieu pendant son
absence ; il s'enq-uit avec non moins de
Bçin ' dés m&riag'es projetés dans la tçiku t
lonel ,Teleky et . le colonel Winkler, ' ses
amis, de.se rendre; au bureau du journal ;
accusateur pour inviter le .'directeur à lui -
donner ample réparation de l'outrage qu'il
s'était permis, de lui faire. Le . directeur
dut consentir à tout, bon gré mal gré,: et
,il résulta de cette entrevue que non-seule
ment Alexandre Dumas. n'est pas coupa
ble, mais qu'il est, au. contraire, créancier
du gouvernement pour une ; somme de
7,750.fr.,.qui lui est due depuis trois mois.
Voilà donc l'auteur ■ des Mousquetaires
plus blanc que neige.
. M. Caracciolo Bella est aussi sorti vic
torieusement de cette terrible épreu
ve ; Jmais les . anciens ministres , Scialo-
ja et Conforti, restent sous le coup d'une
accusation dé détournement de fonds, le
^premier pour une somme de 65,000 du-
cats^le second pour une somme de 72,000.-
L'honorable < père de M. Sâaloja n'aurait
pas reçu moins de 48,000 -ducats à titre de
sêulagement, ce qui porte à 83,000 ducats
les bénéfices nets.de cette estimable famil
le. Si l'accusation n'est, pas fondée, com
ment se fait-il que ces Messieurs, plys à
même ' que personne de se faire rendre
justice, ne poursuivent pas en calomniale
directeur du journal qui; les déshonoret
Leur silence est bien grave en pareille cir^'
constance, et l'on finit par croire que ces
défenseurs désintéressés dé la patrie n'ont
plus qu'à courber le front sous la honte
qui les,accable^, Le gouvernement devrait,
dans son propre intérêt, ne pas laisser im
punis de pareils débordemens dont il est
jusqu'à un certain point responsable vis-à-
vi's des populations. , -
J'en arrive tout naturellement à tous ra-
contec un aujça fait .qui a sa petite impor
tance :
Cinq ou six cents garibaldiens ayant' de
mandé des secours au ministère des fi
nances, avaient cru pouvoir compter sur
une réponse affirmative qui leur enjoignait
de se réunir le 27 dans la cour de la Ban
que. A l'heure indiquée pour la distribur
tion de la somme dont.le gouvernement
était cehsé gratifier ces.infortunés héros
de l'indépendance italienne, ils se rendi
rent confians au local désigné. Mais, hé
las 1 quelques douces paroles furent le
seul remède qu'on offrit à léurs douleurs,
à leur misère.
Des cris de mécontentement accueilli
rent cette insuffisante consolation ; loin
de se retirer comme on les y engageait, les
garibaldiens sè groupèrent dans la cour,
et déclarèrent aux interprètes du gouver
nement qu'ils ne sortiraient qu'après
la distribution des 15,000 ducats 'que
Garibaldi avait envoyés pour eux. Inu
tile de vous dire, que ces 13,000 ducats
n'existaient que dans l'imagination - de
ces messieurs. Après plusieurs heures
passées dans une..vaine;attente.;, les cris
redoublèrent de ( force *. et, la .faim ai
dant, les. menaces succédèrent aux cris ;
chacun formula-son exaspération, soit en
hurlant a A bas. le ministère l »• soit en
dirigeaut-des attaques ; plus personnelles
contre les hommes sans cœur (s«'c) qui re
fusaient de tçndre la main aux libérateurs
du pays..Quand, ; on : vit:le;désordre pren
dre des'proportions tout-àrfait .intolérables j
le poste de la Banque fut chargé de.le rér
primer; mais les douze gardes nationaux
qui le composaient, se trouvant trop,infé
rieurs en nombre, durent faire une hono
rable retraite en face rie l'attitude.mena
çante des garibaldiens. C'est alors qu'un
peloton de troupes piémojitaises; du poste
do la grand-garde. vint remplir, cette
mission avec l'insouciance et l'entrain du
vrai soldat. Le terrain : fut à l'instant dé
barrassé, non pas sans .effusion de sang:.
Un jeune homme de dix-sept- ans eut la
poiuine traversée d'un coup, de baïon
nette, et cinq. autres garibaldiens ; furent
plus ou moins grièvement blessés.
Le jeune homme.de dix-sept ans est
mort dans la matinée? du. lendemain ,
ainsi qu'un autre blessé. Je ne dois pas
oublier de dire quelles /.Garibaldiens
étaient sans armes.. Vous ne sauriez ima
giner leur exaspération à la suite de cette
affaire, et je, n'ai pas besoin de vous répé
ter les propos qu'ils tiennent sur le gou- :
vernement napolitain , sur l'armée pié-
montaise, pour ivous faire comprendre la
lutte qui s'engage h déoouvert entre ces
. divers élémens issus d'un seul et même
principe.
Les Napolitains sont fort impatiens de
connaître leurs nouveaux directeurs. D'a
près ce qu'on m'écrit, leurs fonctions au
raient réellement plus- d'importance que
colle attachée au titre de conseiller de
lieutenance. L'organisation administrative
des provinces méridionales conserverait
une indépendance relative, serait, on som
me, une exception ^l'a règlo commune. M.
da CavQur aurait compris la nécessité de
ou des fiançailles que l'on.avait l'intention
de célébrer devant lui. II fallut aussi lui dire
où dormaiewt les morts, dont il voulait bé
nir les gazons. ®t comme cette vie toujours
errante et voyageuse, en lui apprenant le
prix du temps, avait singulièrement déve
loppé son activité naturelle, il déclara qu'il
allait profiter du calme et de la -beauté de
Ma soirée pour remplir les premiers devoirs
de sor. ministère. Aussitôt les mères vin-
rent-àlui, apportant leurs enfans nouveau-
nés, qui ' n'avaient pas encore reçu l'eau
du baptême. Et, c'était vraiment une cé
rémonie assez touchante, ce sacrement qui
fait les chrétiens, ainsi administré sous les
yeux de la tribu, en face de ce cièl en
flammé des crépuscules du Nord, .avec la
simplicité majestueuse et saisissante du
-culte luthérien. Les mères, tout émues,,
pleuraient d'attendrissement; un peu plus
loin, graves et' recueillis, les. hommes
écoutaient et regardaient avec ce senti
ment do vague et craintif respect qu'il est
dans l'humaine nature d'éprouver en face
de ce qu'elle ne comprend point, et que
lui inspirent surtoufles cérémonies d'une
religion peu pratiquée et dont on n'a que
rarement l'imposant spectacle sous les
yeux.
On présentait ces enfâna dans de char-
mans petits berceaux, faits de branche? de
bouleau artistement entrelacées, garnis de
mousse, et recouverts de pelleteries et de
fourrures, ornés d'anneaux et de plaques,
, qui résonnaient en s'entrechoquant. Le
i lqog de cës berceaux, on avait attaché les
gouverner exceptionnellement ce pays ï
qui réclame les soins et les ménagemens
qu'on accorde partout a.ux enfans et aux
malades. Chaque nouveau directeur serait
chargé du "service qui ressort d'un dés
départemens ministériels de Turin, moins
celui des affaires étrangères,qui n'a plusà
Naples sa raison d'être. Sur qui reposera
la responsabilité de cette administration
indépendante? C'est ce que je ne sais vrai
ment pas. Dans tous les cas, il sera cu
rieux de.suivre la direction qu'on va don
ner au nouveau pouvoir. Recommencera-
t-il en entier la besogne de Garibaldi, du
marquis PallaVIcino et de M. Farini, les
quels ont peïidant, six mois couru un steeple-
chose administratif, semé de barrières que
personne n'a pu franchir? SuiVra-t-il la
voie tracée par le commandeur Nigra ou
par M. .Liborio-Romano, car personne'np
sait au juste qui des aeux a tenu les rê
nes? Qu'il y prenne garde 1 M. Liborio-
Romano s'est brisé la tête en tombant, et
M. Nigra lui-même n'y a gagné due le dé
nigrement général.
A partir du 1" ayril, tout individu illé
galement revêtu d'un uniforme : militaire '
sera passible des peines indiquées dans
l'article du Code qui traite du;porViIlicité
dés uniformes et des insignes; tnilïtaires
Cette mesure excellente, et qui a lé
seul tort d'être beaucoup trop /.tardive
a été nécessitée par Tabus'^voîtant'
qu'on a fait du costume garibaldien
et de l'uniforme piémontais. iJ Tel individu
qui se. rengorgeait dans ses broderies d'or
et d argent, qui traînait ufi long- sahre
portait fièrement ses ihoustaches'en croc'
et passait à tous les yeux pour, un des
braves de Palestro et de San-Martino, notait
parfois qu»&n filou déguisé en .honnête
homme. Je ne puis me. pardonner en ce
qui me concerne d avoir été trompé par
quelques drôles de eette espèce erue ie a'aî
jamais revus. J
Depuis jeudi, à midi, la circulation de?
yoitures est tstalement «interrompue L'u^
sage veut que,jusqu'à samedi, à l'heure où
les cloches reprennent en chœu'r leur vo-
lge, grands seigneurs et gciis du peuplo
confondent pédeslrement leurs saintes rô-
veries en plein air. Le mauvais temps a
malheureusement privé les Napolitains de
cette innocente distraction, qui remplacé
pour eux le Longchamp parisien. Tout ne
réussit pas en 1 an de grâce 1861 !
La musique sacrée que j'accusais Merca-
dante d avoir composée à l'occasion du
concert donné mardi dans la salle de Saint-
Lharles, n est autre chose qu'une belle svm-
phoniesur des motifs de Bellini. Le célèbre
compositeur napolitain aurait dû s'en te
nir là, et ne pas ajouter au stabat do Vmi '
sini une espèce d'ouverture qui ^ f ait dire
à I auteur.de cet immortel chef-d'œuvre -"
« De quoi se mêle ce lazzn.rohf dHlicV
dante? croit-il que si mon Stabat eût eu be
soin d une -ouverture, je ne l'eussent
de cet ornement? D
Ilfautespérer quece lazzarone deMorcadàn.
te se le tiendra pour. dit. ■ UU!J
i n JL e T ^ nZd , heu / e ? du ma «n-, mie fusil-
lade proiangée et -vigoureuse mé fait tres
saillir.. Je sonne et -un - viéil 'imbécile oui
me sert se présente : — Cours bien' \lte
lui dis-ie savoir ce, que c'est,que ce bruit
infernal? — Que Votre Excellence se ras-
suie, repond 1 idiot (ici on-donn'éHe l'Ex
cellence a tout ie monde, c'est le pays des
abus). — Mais enfiu ces coups de fusil'
Comment! s'écrie le vieux bonhomme
en montrant ses dents déchaussées, vo s
ignorez ce que c'est? -> Certainement ia
ni en flatte.- Eh bienl ce sont les clo
ches qui sonnent! — Avez la bonté do vous
A Nffnjptf m01 cette ex Plication.
A Naples, les étrangers prennent des ves
sies pour des lanternes.
; Pour extrait : G. Z ihmes.
- . SUISSE. ■ ■
iiïwï, 2 avril.—Le conseil fédéral a charkë
son représentant à Turin de remercier le ko h!
vernement italien de la notiiication de la com-
titution,du royaume d'Italie, et de lui exnri-
mer sa satisfaction des- sentimens amicaux
dont ce gouvernement a renouvelé le témoi-
a cette occasion, en l'assurant que, da
côté de la Suisse aussi, on ne -négligerait rien
pour maintenir tes bonnes relations sous le
nouvel oxdre de choses.' (TSund.)
PORTUGAL.
vLisooîfïiR, 28 mars. — La nouvelle Chambre
ae*, députés est convoquée pour le 20 du mois
prochain. Plusieurs négocians de Lisbonne ont
ouvqrt'une souscription dans le but d'en con-
crer les fonds au rétablissement de l'institu
tion des sœurs de la charité portugaises. La
souscription est déjà en possession de 21 millions
reis. Les auteurs de cette œuvre ont fait ap-
emblèmes de la vie et des^uturs trçe-
vaux de l'enfant : de petits arcs ^ des
flèches microscopiques, et des rames de
navires avec des filets et des cornes de
rennes, quand c'était un garçon; si, au
contraire, c'était une fille, les pieds blancs
et les blan«hes ailes du lagopède, symbole
de la diligence et de la pureté que l'on doit
toujours trouver chez la femme.
A mesure que chacun de ces enfans avait
reçu le sacrement, on fichait en terre lès
deux bâtons qui soutenaient le berceau.,
et, au doux mouvement de roulis qu'on
lui imprimait légèrement, sous les yeux,
du pretre, il s'endormait d'un sommeil
bénit.
Quand le soir fut venu, quand de la mon
tagne derrière laquelle se cachait le soleil,
les ombres allongées descendirent, le prê
tre, conduit par le patriarche de la tribu,
et suivi du village tout entier, alla jusqu'au
bouquet de bouleaux et de sapins qui
marquaient le cimetière de l'année,, cime
tière qu'à chacune de ses courses la tribu
abandonne , laissant ainsi ses . pauvres;
morte solitaires dans le désert immense,,
jusqu'à co qa'une migration-nouvelle la.
ramène près d'eux. •
La terre, cette année là, avait tiè re
muée quatre fois, et l'on avait couché au.
pied des bouleaux un centenaire, une jeu
ne fille et deux enfans ; 1% familles se te
naient tout près, entourées des amis et des
proches, tandis que le reste de la trjbu fer
mait le cercle un peu plus au Ioini Lg piè
tre s'approcha des tombes, qu indiquait
&BQNNMINS DES DEPMÏIMM&..
BUREAUX A PARIS î rue déçois (PaUùs^yai);
AËDl l> AVRIL 1861*
troïs ^moïs.?;. .r/rr.? - 16 FR.
SIX MOIS/; .7. p ê.-ïV < 32 FR., :
dn W FR.
rotraxxs pats ÉnuNeKM, voir le tableau
; publié les 5 et 20 de chague mois. •
împr. L. BONIFÀCE, t. des Bons-Enfens, 19.
^OUBNAL POLITIQUE
y. UNIVERSEL.
Le mode d'àbohkbmbnt le plus simple est l'eûvçl d'un bon de poste ou d'un effet s
«ur Paris, à l'ordjre de t'ApanaisTRAîstiu du journal, rue deValols!, n*. 10,|
Les lettret ou thwisid'argmt> noh affranchis sont refusiti ;
». (Les articles déposé» ne s'ont pas rendus. - ; .
,'i !<■>
mois mois.;. ..J3. fr.»
SIX mois..7ïiï.I;T.Ï: 26>r.
DK AN .T.. .'..,77 S2 KRi
CN NUMÉRO 20 centimes;
Les abonnemens datent des 1" et 10 S
de chaque mois.
Les ANNOKCBs sont reçues chez M. P ahis ,"régisseur des 6 grands journaux
rue Notre-Dame-des-.Victoires, n" 40.(place de la Bourse). '
PARIS, 4 AVRIL,
Le Moniteur ■ annonce àujourdTiuf que
« les bruits répandus depuis quelques
jours au sujet de prétendues modifications
dans le ministère n'ont aucun fonde
ment. »
L'administration anglaise a publié, ces
jours-ci, siloh son usage, le tableau finan
cier connu sous le titre : Etat du revenu tri- '
mestriel de la Grande-Bretagne^ Ce relevé
contient quelques chiffres significatifs;
Au total il en résulte un accroissement
des recettes; maisd'.où. proviennent-elles ?
En très grande partie;d'une Importation
considérable de céréales; L'Angleterre" a
demandé' au dehors et reçu dans le cours
du mois de février; du blé pour une va
leur de 75 miUions. C'est une suite natu
relle de l'insuffisance de. la dernière ré
colte, et il est satisfaisant devoir avec quel
le facilité les peuples parviennent à com
bler les déficits périodiques de leur pro
duction alimentaire. MaCis peut-ohj consi
dérer comme un élément'de prospérité fi
nancière 4es recettes provenant â'une pa
reille importation qu'il faudra payer en
espèces? . r ; • i-
Le produit des droits sur les spiritueux
fabriqués à l'intérieur a diminué. Par
contre l'importation des vins étrangers
fortement alcoolisés/ s'est accrue.
D'un autre côté le tableau du revenu
signale une diminution, très importante
dans les exportations de marchandises
anglaises. Pendant les deux premiers mois
de l'année, cette diminution n'a pas été
moindre de 16 3/4 0/0. On attribue cette
fâcheuse décroissance à l'aspect général
des.affaires en Europe et dans le Nouveau-
Monde et spécialement au ralentissement
des' transactions commerciales • avec les
Etats-Unis. ; *
Quoi qu'il en soit et quelque difficultés
que cette crise prépare au chancelier de
l'échiquier lors de la présentation du pro
chain budget, le ministère anglais n'en
continue pas moins à pousser la 'nation
dans une voie de dépenses énormes pour
des armemens qui se développent sans rai-
son'ni mesure.-Tout- récemment il a de
mandé au Parlement le vote d'un budget- de
300 millions pour , la marine. Déjà cepen-.
daritl'Angleterre a deux flottés très impo
santes, l'une dans la Méditerranée, l'autre
dans la Manche.. Aujourd'hui! ce sont les
volontaires et leurs exercices qui défraient
l'imagination des feuilles'de Londres,:
O h a profité des vacances , de ..Pâques
pour réunir-lés gardes nationaux anglais
à Bj-Ighton et à "Wimbledoh. Le . but . de
cette convocation' était de grandes, manœu-,
■vres que les volontaires voulaient essayer^
en masse. Il y a dix-huit mois que ces
corps sont formés. Depuie ce temps, les vo
lontaires se sont attachés à l'étude du mé
tier de soldat-amateur avec un sérieux iné
branlable. Il n'y a tel que l js Anglais pour
cela. Aujourd'hui ils ont appris à . manier
leurs armes; ils se sont exercés au tir à la
cible; -ils savent marcher en rang et en
files;; ils'comprennent les commandemens
de leurs officiers., Reste à manœuvrer en
masse. C'est ce-qu'ils ont essayé-de faire
le lundi de -Pâques, mais sans un grand
sucCèsv Oh dit> pour expliquer l'incertitude
des évolutions, que , la feule a gêné les
mouvemèûs: Les femmes,les parens, les
amis et toute la petite famille prétendaient,,
dit-on, circuler librement sur 1? champ de
manœuvres, et ce n'était pas absolument
sans raison,- comme le fait observer iin_
journal .de Londres, puisque le public en
générai' a contribué aux dépenses d'orga
nisation çt d'équipement des corps de vo-
lontaires. ■
C'était donc bien Je moins qu'on le lais
sât fouir pour 1 son argent du spectacle des
manœuvres. L'éxercice de ,pe .droit a jeté
quelque confusion .parmi -les -troupes,
maïs on fera mieux, une autre fois;
Pourquoi, ces démonstràtions? Pour
quoi cette persistance à semer- des . idées ,
belliqueuses an sein d'une population qui
est unanimement respectée en Europe, et
Feuilleton du Gonstitatioimcl, 5 avril.
W.-AiiaBR-«UPOME
X.
Le digne Oiaf n ? avait pas encore l'eau à
la cheville; que vingt-cinq/ou trente La
pons se jetèrent'bravement dans le cou
rant pour' opérer le sauvetage du- *aiat
homme.
—Ne craignez rien, bon père 1 lui criaient-
ils tous h la fois; il n'y a nul danger; la
rivière n'est- pas profonde : nous arri
vons, nous voici 1
Ils" voulaient bien que leur pasteur fût
un peu mouillé; ils eussent cent fois ris-'
Î[ué leur vie pour sauver la sienne. Oiaf
ut bientôt serré; dans leurs'bras; ils
le hissèrent sur leurs épaules solides
et trapues, et se le passant, en quel
que sorte, de main en main, ils le rem
$}rent en un cliri-d'oâl à la rivo désirée.
£es fenrines alors 1 se mirent genoux de
vant lui, touchèrent ses vêtemens et bai
sèrent ses mains avec mille témoignages
d'affection tendre et (Le piejsx respect. On
lui oftrit des vêtemeris secs pour rempla
cer les siens; mais il les refusa, pour n'a
voir point à changer de toilette devant des
dont nul ne songe à léser les droits ou les
intérêts? L'Angleterre a besoin de la paix
autant au moins qu'aucune puissance au
monde. Le iableau du révenu trimestriel
en est une nouvelle preuve. Ne s'expose-
t-ori pas à développer le malaise commer
cial chez nos Voisins en inoculant à la po
pulation anglaise la pensée, toute gratuite,
qu'elle doit être appelée prochainement à
prendre part à une guerre heureusement
chimérique?
La crise financière en Turquie devient
de jour en jourplus alarmante. Le gouver-'
nement de Canstantinople n'a" pas trouvé
l'Angleterre disposée à lui accorder un
nouvel emprunt. Cependant l'argent man
quait. Il est devenu nécessaire de procéder
aune nouvelle émission de papier-mon
naie. '
C'est l'expédient auquel le ministère a
été, en eifet, contraint de recourir. Mais
l'Angleterre a protesté, et non sans cause,
puisque l'yrie des conditions du dernier
emprunt conclu à Londresiétait précisé
ment le retrait des 'caïmès. Nécessité ,
dit-on, n'a pas de loi. Avant tout, il fallait
vivre, et le gouvernement turc n'avait pas
le choix dss moyens. L'armée ottomane en
Syrie n'est pas payée.- Tout récemment;,,
une escadre turque, envoyée pour croiser
dans l'Adriatique contre Garibaldi, qui se
'soucie fort peu dîTempirè oltoiùan',' n'a
vait pas pu sortir du port faute d'argent
pour acheter du charbon.
Loin donc de renoncer à l'émission des
caïmès, le divan se propose, dit-on, de
donner cours dans les provinces à cette
monnaie, qui ne circule maintenant qu'à
Constantinople. Cette mesure, qui procu
rerait un squlagement momentané au tré
sor, aurait pour résultat de faire affluer à
Constantinople l'argent qu'on trouve enco
re dans les provinces-. De Constantinople-
les espèces passeraient en Europe ou ail
leurs pour solder l'excédant ordinaire des
importations sur les exportations. C'est une
situation grave à laquelle le gouvernement
turc se dispose, dit-on, à donner pourre-,
mède : l'emprunt forcé. ' <
-, La télégraphie privée nous apprend que
le ministre de l'intérieur a répond « aux
interpellations adressées au gouvernement
d.ans la Chambre des députés de Turin et
relatives à l'administration deNaples et de
la Sicile. Plusieurs députés avaient accusé
cette administration d'être faible et même
corrompue; et l'avaient rendue responsa
ble des désordres 'ci, de' Ja confusion qui
régnent dans les anciennes provinces na
politaine^.; Le ministre a repoussé ces al
légations qu'il a déclarées calomnieuses.
Mais il a reconnu la nécessité de donner
aux Napolitains- une administration for
te "et pourvue des moyens nécessaires
pour établir, l'ordre. Il à annon'çé l'inten
tion d'augmenter- les. forces militaires ,
d'organiser et d'armer les gardes nationa
les.: En même temps, on donnera une
grande impulsion aux travaux publics. La
discussion n'a pas été close, dans la séan
ce. On a remis la suite au" lendemain. En
attendant YOpinione nous apprend que le
roi Victor-Emmanuel a signé, le 2 avril, la
rçomination de quatre secrétaires-gé'né-,
raux à Naples; l'un pour, diriger les affai
res de l'intérieur et de ia police ; le second
pour la justice et les cultes ;' le troisième
pour l'instruction publique et le commer
ce; le dernier pouHes finances et les tra
vaux publics. Cette réorganisation précède
lè vote de la Chambre. -
Ler Morning-Post est on grande querelle
avec l'évêque d'Orléans. Il s'agit d'un ser
mon de charité au profit des Irlandais. Le
Morning-Post "avait, dans un article au
moins prématuré, fort critiqué ce sermon
avant qu'il eût été prêché. Obligé d'avouer
sa précipitation, il a gardé rancune de cet
échec et il s'est, promis une revanche. Il
la prend aujourd'hui que Mgr Dupanloup
a prononcé décidément son discours.
Ce sermon, dit dê charité, avait été pré
cédé d'une lettre où le pieux évêque trai
tait peu charitablement, un évêque> an
glais, un hérétique; il est vrai. Si le ser-
femmes, -r bien que les Laponnes, en vé
ritables filles de la nature, n'eussent pas
accordé un« très grande importance à
cette légère infraction aux règles du déco
rum. Oiaf Johansen pria seulement ses
chères ouailles de hâter le pas pour ne pas
enrouer, par ce bain de pied intempestif,
son sermon du lendemain. L'action suivit
de près la parole : le saint homme détala
lestement, et comme nos amis les Lapons,
dont les jambes étaient plus courtes que
les siennes, étaient obligés de faire, pour
le suivre, au moins deux pas pour un, ils
avaient assez l'air d'unrr-troùpe de nains
galopant à la poursuite d'un géant. :
Esquissons rapidement, pendant qu'il
arpente ainsi la lande laponne, la silhouet
te d'Olaf Johansen. •
Le missionnaire était un homme'd'en
viron trente-cinq ans,grand;long, osseux,
sec et maigre : un échalas fendp, qui mar
chait comme deux écliasses. Sa tête, qui
paraissait énorme, quand on la comptait
a son corps grêle, ne présentait pas préci
sément les lignes régulières,harmonieuses,
que nous avons l'habitude d'admirer dans
les marbres de la Grèce, oq sur les toiles de
■ l'Italie ; son front, plein de proéminences
capricieuses, appelait l'investigation du
plirénologue, bien plutôt que la contem
plation de l'artiste; la maigreur de ses
joues ne faïsait que trop cruellement res
sortir la saillie DFusçjue de ses pommet
tes ; une large fente dessinait sa bouchp, et
sop mepton lgtrgie et'carré, qu'il appuyait
•mon a conservé le même ton d'ironie et
reproduit les mêmes. allusions, nous ne !
sommes point surpris de la colère du
Morning-Post. J .
John-Bull a senti l'aiguillon j • et il frap
pe à tort et à travers avec une colère qui est
assez amusante. Il s'en prend à tous les Fran
çais, ^lesquels, dit-il, peuvent avoir beau
coup d'esprit, mais n'entendent pas géné
ralement la langue anglaise et ne savent
rien des mœurs: et des choses en Angler
terre. Il fournit des exemples.. Et d'abord
il s'en prend à l'historieil du Consulat et de
l'Empire, qui n'est pourtant pas coupable
du sermon de charité. Il l'accuse d'avoir
confondu legig ou canot d'un amiral avec. :
un cabriolet. Nous n'avons pas vérifié le fait.
Il passe ensuite à M. E. deGirardin, qui au
rait fait la préface d'un livre où l'on dit que
les dames anglaises boivent de l'eau-de-
vie dans le salon pendant que leurs sei
gneurs et maîtres s'enivrent dans la salle
à manger. Après avoir poursuivi le cours
de ses citations, il revient à M. Dupan-<
loup; il déclare à Mgr l'évêque d'Orléans
qu'avant d'appeler la charité sur des mi
sères qu'il ne connaît pas, qu'il n'a jamais,
vérifiées par aucun voyage, il devrstt s'as
surer qu'elles existent. Le journal énumè-
re alors tout ce que l'Angleterre a fait
dans ces derniers temps pour l'Irlande et
il réfute,'par un exposé de faits que nous.
ne pouvons vérifier encore, les accusations
d'inhumanité qu'oq élève contre les pro
priétaires irlandais.
Tout cela était inutile à dire , s'il est
vrai qu'en exhortant les fidèles, Mon
seigneur n'a eu d'autre objet que, de ve
nir en aide à des p'auvres. Le but était
trop louable poyr qu'on dût le critiquer '
dans aucun pays du monde. Au contraire
si ce sermon, que nous n'avons pas en-
.tendu, n'a été qu'un'nouveau prétexte à
une petite manifestation politique, les cri
tiques du Morning-Post sont parfaitement
légitimes. Ce journal a raison, dans ce cas^
de dire à Mgr d'Orléans : Vous parlez de
ce que vous no-connaissez pas et vous de
vriez donner l'exemple de la charité que
vous sollicitez pour d'autres. '
. P aul M eiuiuai!.
T£XKGi.lAPÏÏlE PRIVEE. .
Londres, le 3 avril; '
Washington, 23. — Lrs commissaires'de la '
confédération du Sud destinés pour l'Europe*,
partiront le 31. Le cabinet discute les moyens '
d'arriver à une solution pacifique des diffé
rends existants. MM. Seward et Chase sont pour
la séparation pacifique, lé cemitfi, du
sur les affaires étrangères recommande le ren
voi de la contestation entre l'Angleterre et
l'Amérique, touchant l'île Saii- Juan, à- l'arbi
trage de la Suisse.
Le change est à 107 1/2. ; >
. • Londres, 4 ayril.
L'agence Ueufer publie les nouvelles sui
vantes de Constantinople du 3 avril. La Porte
a ordonné le blocus des côtes çlu Monténégro.
Omer-Paeha serti probijiblement n,ommé corn,
mandant des corps d'armée de l'IIerzego-wine
et de la Bosnie. , ' .
Londres, le 4 avril.
La Banque d'Angleterre a réduit le taux de
son escompte à 6 pour cent.. .
Les consolidés sont à 91f/"2.
Vienne, 4 avril. il
Le cours forcé du papier-monnaie autrichien,
en Véiiétie, a été aboii.
. Les prochains coupons de l'emprunt natio
nal seront payés en argent.
Vienne^ 4 avril.
Une dépêche de Trieste annonce que deux
vaisseaux de guerre turcs, commandés par un
amiral, ont passé devant Corfou et sont entrés
dans l'Adriatique. La Sublime-Porte 'déclarera
lè blocus des ports de l'Albanie. "
Pestli, mercredi soir.
M. Apponyi a reçu .une dépéclie de. Vienne.
La; dièta doit s'ouvrir samedi à Bude; elle
pourra être immédiatement transférée à Pestli.
Cette combinaison sera probablement ac
ceptée. - * *
Pestli, 4 avril.
Les députés regarderont l'ouverture de là
diète à Bude comme une simple cérémonie;
ils se réuniront alors pour décider quand aura
lieu la première, séance.'M. Dealc assistera à
l'ouverture de la diète. .. *
_ . Berlin, le 4-avril.
On mande de là frontière de Pologne, le 3 •
avril :
,Les troubles continuent à Kalisch. Au direc
teur de la douane Szckypiorno, la foule a
foit un charivari et a brise ses fenêtres. On dit
que l'ordre est arrivé de s'opposer par les ar
mes à la continuation des troubles.
volontiers sur'les plis d'une cravate blan
che, haute et raide, formait un contraste
assez singulier avec son nez trop court,
qui, au lieu d'aspirer à la tombe, comme
celui du père Aubry, se relevait vers le ciel
avec un air capricieux et provoquant, plus
digne du minois chiffonné d'une soubrette
Louis XV que dfe la grave figure d'un mis
sionnaire protestant. Ce tout bizarre était
complété pay une forêt do cheveux épais,
hérissés, plutôt jaunes que blonds, dont
le peigne ne réparait qu'insuffisamment le
pittoresque désordre. Mais, si étrange que
fût.cette-figuré, il était impossible de dire
qu'elle fût laide, tant la physionomie, en
dépit des traits, avait dofranchise^ de bonté,
de loyauté, de douceur et do tendresse :
elle^tait éclairée, animée par deux grands
yeux bleus, au regard à la fois suave et
pénétrant, calme et profond : quand on
avait vu ces yeux-là, on oubliait le reste
du visage pour ne plus voir qu'eux, et il
semblait impossible qup l'on essayât seu
lement dé les tromper. Le costume était
vraiment digne du personnage : Oiaf por
tait uniformément un paptalôn large dont
Iebas étaitemprisonnè dans de grosses guê
tres de cuir; en guise de redingote, il a?ait
une espèce de sarreau de drap grossier,
qui l'enserrait, commeiun«gaîne fait d'une
epée, et qui tombait, sans un seul pli, de
ses épaules jusques à se£ talons. Il tenait
toujours à ki main droite pp grand bâton
"blanc ferré, et sous son bras gauche une
Bible en chafgrin noir, avec coins et' fermoir
de cuivre. Ajoutez, pour avqir un portrait
f w > ^ . : Berlin, 4 avril. -
I On mandé des frontières polonaises à la da
te d'hier : "
,• La-oabRc.ïtjpijJUi^pjanift'st^et. de la pre-
— mlêre allocution du priDcetîôrfselialrofP qui 'sr
eu lieu aujourd'hui, à Varsovie, a produit une
vive agitation. La population est convenue de
porter le grand deuils De plus,: les personnes
qui-avaient pris des cartes de constable les ont
rendues àTautc^ité supérieure et un grand nom-
bre.de merr.bres de la délégation 1 voulaient rési
gner leurs fonctions. Mais lé "comte Wielopolski
ayant fait au prince-lieutenant - des représen- -
tations chaleureuses sur la situation, lcprince
prononça une- seconde allocution qui calma -
les esprits. Comme ce mouvement menace d#
se propager d'ici à vingt-quatre heures, le
prince-lieutenant.a pris, des mesures pour pa
rer à toutes lés éventualités. #
Turin 3 avril.
Dans la Chambre des .députés, le ministre
de l'intérieur, répondant aux députés Massa-;,
ri, Paternostro et lticciardi, déclare exagérés
les inconvéni'ens signalés ; - il remédiera aux
inconvéniens existans. Le gouvernement aug
mentera les forces militaires dans les provin
ces-méridionales pour la sûreté publique; Le
ministre déclare-calomnieuses les accusations
récentes contre les fonctionnaires publics. Il
réfute d'autres points contenus dans l'Inter
pellation de M. Massari. Le ministre s'occupe
ae rarmement .de la garde nationale. Les mê
mes argàmens et réflexions peuvent s'appli
quer à la Sicile, dont le lieutenant sèra rem'
placé sur sa propre demander
Le ministre des -travanx publics donne des
explications relativeràent au service des che
mins de fer, des postes, des télégraphes de I I-
talieméridionale. Usignale plusieurs contratssi-
gnés pour des chemins de fer. D'autres dépu-,
tés bnt parlé. La'discussion a été assez vive.
'• Plu^qrs.crdres du jour oat été -lus. La dis
cussion continuera demain:' '
Turin, 4 avril, 7 h. du soir.
Dans la séanoe de la Chambre des députés,
M. Ferrari dit que-la situation des provinces
méridionales est périlleuse et difficile. 11 pro
pose une enquête'pour établir les moyens d'a
méliorer la condition de ces provinces. . Il exa
mine les différentes branches d'administration
de Naples et de la Sicile,, et soutient que le
"gouvernement n'a v pas su captiver l'amour de
ces populations. Il fait l'éloge de l'alliance
française dans laquelle il a uniquement con
fiance.
M. Ferrari fait allusion à l'autonomie napo-
. lit aine, au règne des Bourbons et au règne de
Mur.at. Cette partie de son discours excite la
désapprobation de la Chambre. Il ter-mine en.
glorifiant Garibaldi, qui'continue l'œuvre de
Masaniello.
M*. Scïaloja réfute M. Ferrari.
: M. Pepoli (Joachim) constate "que Joachim
Murât a été le premier à proclamer, en 1815,
l'indépendance et l'unité de l'Italie.
La séance continue. Garibaldi, toujours in
disposé, n'y assiste pas.
; • ■ • Turin, 4 avril, 8 h. soir.
A la Un de la» séance, M. Ferrari propose de
norçmer Garibaldi gouverneur des provinces
méridionalos .i""MM.„jPétrucelli, Amari et d 'au-
treSjdéputés sont entendus. ■<
La .discussion est. renvoyée au lendemain.
( ;<:;Maârid, le 3 avril.
Le tribunal suprême a condamné Yanez Ri-
vadeneira à quatre années de suspension des
~ w fcœtëoBs'--ï>aWiqu«s, aux- dépens, à l'amende
et à la restitution de 2,400.reaux.. _
' ' (Hàvas-BuUief.j
CO.ïIBS I>S'i LA BOtmSsE.ly.
(IODKI DIT ÇLOTGRS.
3 0/0 au CôiïiOt
-r-Fin du K6.S,
4 f 1*2 ât. comot,
— ,f ln i*Vi ijj.'fî;.
ie 3.
67 43
67 30
PS. .
95 10
le i: .
67.60 15 » »
67 65 la » >
94.96 s i » » 05
95.15 » 05 '» ».
Cwrespondanct'particulière du Constitutionnel.
, ' ' ' ' Naples, 30 mars..
s La semaine sainte n'a pas été exclusif
vement consacrée a*, recueillement et à:
la prièrerQuelques dés'ordreg l'ont trou
blée, notamment un grand scandale dont
je n'avais pâs youlii vous entretenir légè
rement et qu'il, n'est plus possible de taire
aujourd'hui. Voici du. reste ce .^ui s'est
exactement passé : * ,
Un journal napolitain, il Popolo d'Italia,
dévoila publiquement, il y a quelques
jours, les faits et gestes de quelques per
sonnages connus qui,. d'après lui,, au
raient profité de leur position officielle
pour grossir démesurémentleur trésor par
ticulier, au détriment du' trésor .public.
■ Au nombre de ces personnages, figurait
M. Alex. Dumas père, à côté de MM. de
Ceeâre et Ferrigni, comme s'étant emparés
collectivement d'une somme de 440,000
ducats, c'est-à-dire près de 2 millions de- s
francs. .
Or, s'il plaisait au Popolo d'Italia de
charger la consciente de Dumas du far
deau .d'une telle iniquité, il ne convenait,
pas.à"ce dernier de laisser le public par
tager cette déplorable opinion. Se rappe-
lant.donc à propos les superbes allures
de d'Artagnan,, l'enfant chéii de ;ses rê
ves, notre héros littéraire ;chargeaflë coj
complet, qu'il avait de grandes mains, de
grands pieds, de longues jambes, et que
Dieu semblait l'avoir fait pour arpenter, les
landes, les.marais ,et les!,plateaux de ces
vastes solitudes.du Nord.
Du premier coup d'œil'Elphège. et Hep- ..
rick avaient reconnu dans Oiaf. Johansen
un de leurs camarades, plus âgé qu'eux
de quelques aiinées, mais qui avait étudié
comme eux et avec eux sur les bancs de
l'Université. Cependant ils savaient trop
bien quelle était l'instinctive défiance des
Lapons pour risquer de compromettre par,
une manifestation d'amitié intempestive le
succès de son apostolat. Ils se contentè
rent donc d'un lointain et distrait regard
et suivirent le missionnaire d'un peu loin,
' sans se mêler à la foule , qui gesticulait,
« criait., chantait, et brûlait sa poudre, tout
en conduisant le missionnaire au camp.
Le vieux Peckel, accompagné de Norra,
s'avança lui-même à quelque distance
ftour souhaiter la bienvenue au prêtre, et
e conduisit, non sans quelque pompe', à
«ne tente d'honneur, à peù près pareille à
celle qu'on avait élevée pour les deux Sué
dois.
Oiaf n'y resta que quelque temps, et re
vint bientôt retrouver ses chères ouailles,
qui se tenaient à quelque distance, arran
gées en petits groupes et formant le plus'
singulier'tableau du monde. On l'entendit,
bientôt s'informer des naissances et des
décès qui avaient eu lieu pendant son
absence ; il s'enq-uit avec non moins de
Bçin ' dés m&riag'es projetés dans la tçiku t
lonel ,Teleky et . le colonel Winkler, ' ses
amis, de.se rendre; au bureau du journal ;
accusateur pour inviter le .'directeur à lui -
donner ample réparation de l'outrage qu'il
s'était permis, de lui faire. Le . directeur
dut consentir à tout, bon gré mal gré,: et
,il résulta de cette entrevue que non-seule
ment Alexandre Dumas. n'est pas coupa
ble, mais qu'il est, au. contraire, créancier
du gouvernement pour une ; somme de
7,750.fr.,.qui lui est due depuis trois mois.
Voilà donc l'auteur ■ des Mousquetaires
plus blanc que neige.
. M. Caracciolo Bella est aussi sorti vic
torieusement de cette terrible épreu
ve ; Jmais les . anciens ministres , Scialo-
ja et Conforti, restent sous le coup d'une
accusation dé détournement de fonds, le
^premier pour une somme de 65,000 du-
cats^le second pour une somme de 72,000.-
L'honorable < père de M. Sâaloja n'aurait
pas reçu moins de 48,000 -ducats à titre de
sêulagement, ce qui porte à 83,000 ducats
les bénéfices nets.de cette estimable famil
le. Si l'accusation n'est, pas fondée, com
ment se fait-il que ces Messieurs, plys à
même ' que personne de se faire rendre
justice, ne poursuivent pas en calomniale
directeur du journal qui; les déshonoret
Leur silence est bien grave en pareille cir^'
constance, et l'on finit par croire que ces
défenseurs désintéressés dé la patrie n'ont
plus qu'à courber le front sous la honte
qui les,accable^, Le gouvernement devrait,
dans son propre intérêt, ne pas laisser im
punis de pareils débordemens dont il est
jusqu'à un certain point responsable vis-à-
vi's des populations. , -
J'en arrive tout naturellement à tous ra-
contec un aujça fait .qui a sa petite impor
tance :
Cinq ou six cents garibaldiens ayant' de
mandé des secours au ministère des fi
nances, avaient cru pouvoir compter sur
une réponse affirmative qui leur enjoignait
de se réunir le 27 dans la cour de la Ban
que. A l'heure indiquée pour la distribur
tion de la somme dont.le gouvernement
était cehsé gratifier ces.infortunés héros
de l'indépendance italienne, ils se rendi
rent confians au local désigné. Mais, hé
las 1 quelques douces paroles furent le
seul remède qu'on offrit à léurs douleurs,
à leur misère.
Des cris de mécontentement accueilli
rent cette insuffisante consolation ; loin
de se retirer comme on les y engageait, les
garibaldiens sè groupèrent dans la cour,
et déclarèrent aux interprètes du gouver
nement qu'ils ne sortiraient qu'après
la distribution des 15,000 ducats 'que
Garibaldi avait envoyés pour eux. Inu
tile de vous dire, que ces 13,000 ducats
n'existaient que dans l'imagination - de
ces messieurs. Après plusieurs heures
passées dans une..vaine;attente.;, les cris
redoublèrent de ( force *. et, la .faim ai
dant, les. menaces succédèrent aux cris ;
chacun formula-son exaspération, soit en
hurlant a A bas. le ministère l »• soit en
dirigeaut-des attaques ; plus personnelles
contre les hommes sans cœur (s«'c) qui re
fusaient de tçndre la main aux libérateurs
du pays..Quand, ; on : vit:le;désordre pren
dre des'proportions tout-àrfait .intolérables j
le poste de la Banque fut chargé de.le rér
primer; mais les douze gardes nationaux
qui le composaient, se trouvant trop,infé
rieurs en nombre, durent faire une hono
rable retraite en face rie l'attitude.mena
çante des garibaldiens. C'est alors qu'un
peloton de troupes piémojitaises; du poste
do la grand-garde. vint remplir, cette
mission avec l'insouciance et l'entrain du
vrai soldat. Le terrain : fut à l'instant dé
barrassé, non pas sans .effusion de sang:.
Un jeune homme de dix-sept- ans eut la
poiuine traversée d'un coup, de baïon
nette, et cinq. autres garibaldiens ; furent
plus ou moins grièvement blessés.
Le jeune homme.de dix-sept ans est
mort dans la matinée? du. lendemain ,
ainsi qu'un autre blessé. Je ne dois pas
oublier de dire quelles /.Garibaldiens
étaient sans armes.. Vous ne sauriez ima
giner leur exaspération à la suite de cette
affaire, et je, n'ai pas besoin de vous répé
ter les propos qu'ils tiennent sur le gou- :
vernement napolitain , sur l'armée pié-
montaise, pour ivous faire comprendre la
lutte qui s'engage h déoouvert entre ces
. divers élémens issus d'un seul et même
principe.
Les Napolitains sont fort impatiens de
connaître leurs nouveaux directeurs. D'a
près ce qu'on m'écrit, leurs fonctions au
raient réellement plus- d'importance que
colle attachée au titre de conseiller de
lieutenance. L'organisation administrative
des provinces méridionales conserverait
une indépendance relative, serait, on som
me, une exception ^l'a règlo commune. M.
da CavQur aurait compris la nécessité de
ou des fiançailles que l'on.avait l'intention
de célébrer devant lui. II fallut aussi lui dire
où dormaiewt les morts, dont il voulait bé
nir les gazons. ®t comme cette vie toujours
errante et voyageuse, en lui apprenant le
prix du temps, avait singulièrement déve
loppé son activité naturelle, il déclara qu'il
allait profiter du calme et de la -beauté de
Ma soirée pour remplir les premiers devoirs
de sor. ministère. Aussitôt les mères vin-
rent-àlui, apportant leurs enfans nouveau-
nés, qui ' n'avaient pas encore reçu l'eau
du baptême. Et, c'était vraiment une cé
rémonie assez touchante, ce sacrement qui
fait les chrétiens, ainsi administré sous les
yeux de la tribu, en face de ce cièl en
flammé des crépuscules du Nord, .avec la
simplicité majestueuse et saisissante du
-culte luthérien. Les mères, tout émues,,
pleuraient d'attendrissement; un peu plus
loin, graves et' recueillis, les. hommes
écoutaient et regardaient avec ce senti
ment do vague et craintif respect qu'il est
dans l'humaine nature d'éprouver en face
de ce qu'elle ne comprend point, et que
lui inspirent surtoufles cérémonies d'une
religion peu pratiquée et dont on n'a que
rarement l'imposant spectacle sous les
yeux.
On présentait ces enfâna dans de char-
mans petits berceaux, faits de branche? de
bouleau artistement entrelacées, garnis de
mousse, et recouverts de pelleteries et de
fourrures, ornés d'anneaux et de plaques,
, qui résonnaient en s'entrechoquant. Le
i lqog de cës berceaux, on avait attaché les
gouverner exceptionnellement ce pays ï
qui réclame les soins et les ménagemens
qu'on accorde partout a.ux enfans et aux
malades. Chaque nouveau directeur serait
chargé du "service qui ressort d'un dés
départemens ministériels de Turin, moins
celui des affaires étrangères,qui n'a plusà
Naples sa raison d'être. Sur qui reposera
la responsabilité de cette administration
indépendante? C'est ce que je ne sais vrai
ment pas. Dans tous les cas, il sera cu
rieux de.suivre la direction qu'on va don
ner au nouveau pouvoir. Recommencera-
t-il en entier la besogne de Garibaldi, du
marquis PallaVIcino et de M. Farini, les
quels ont peïidant, six mois couru un steeple-
chose administratif, semé de barrières que
personne n'a pu franchir? SuiVra-t-il la
voie tracée par le commandeur Nigra ou
par M. .Liborio-Romano, car personne'np
sait au juste qui des aeux a tenu les rê
nes? Qu'il y prenne garde 1 M. Liborio-
Romano s'est brisé la tête en tombant, et
M. Nigra lui-même n'y a gagné due le dé
nigrement général.
A partir du 1" ayril, tout individu illé
galement revêtu d'un uniforme : militaire '
sera passible des peines indiquées dans
l'article du Code qui traite du;porViIlicité
dés uniformes et des insignes; tnilïtaires
Cette mesure excellente, et qui a lé
seul tort d'être beaucoup trop /.tardive
a été nécessitée par Tabus'^voîtant'
qu'on a fait du costume garibaldien
et de l'uniforme piémontais. iJ Tel individu
qui se. rengorgeait dans ses broderies d'or
et d argent, qui traînait ufi long- sahre
portait fièrement ses ihoustaches'en croc'
et passait à tous les yeux pour, un des
braves de Palestro et de San-Martino, notait
parfois qu»&n filou déguisé en .honnête
homme. Je ne puis me. pardonner en ce
qui me concerne d avoir été trompé par
quelques drôles de eette espèce erue ie a'aî
jamais revus. J
Depuis jeudi, à midi, la circulation de?
yoitures est tstalement «interrompue L'u^
sage veut que,jusqu'à samedi, à l'heure où
les cloches reprennent en chœu'r leur vo-
lge, grands seigneurs et gciis du peuplo
confondent pédeslrement leurs saintes rô-
veries en plein air. Le mauvais temps a
malheureusement privé les Napolitains de
cette innocente distraction, qui remplacé
pour eux le Longchamp parisien. Tout ne
réussit pas en 1 an de grâce 1861 !
La musique sacrée que j'accusais Merca-
dante d avoir composée à l'occasion du
concert donné mardi dans la salle de Saint-
Lharles, n est autre chose qu'une belle svm-
phoniesur des motifs de Bellini. Le célèbre
compositeur napolitain aurait dû s'en te
nir là, et ne pas ajouter au stabat do Vmi '
sini une espèce d'ouverture qui ^ f ait dire
à I auteur.de cet immortel chef-d'œuvre -"
« De quoi se mêle ce lazzn.rohf dHlicV
dante? croit-il que si mon Stabat eût eu be
soin d une -ouverture, je ne l'eussent
de cet ornement? D
Ilfautespérer quece lazzarone deMorcadàn.
te se le tiendra pour. dit. ■ UU!J
i n JL e T ^ nZd , heu / e ? du ma «n-, mie fusil-
lade proiangée et -vigoureuse mé fait tres
saillir.. Je sonne et -un - viéil 'imbécile oui
me sert se présente : — Cours bien' \lte
lui dis-ie savoir ce, que c'est,que ce bruit
infernal? — Que Votre Excellence se ras-
suie, repond 1 idiot (ici on-donn'éHe l'Ex
cellence a tout ie monde, c'est le pays des
abus). — Mais enfiu ces coups de fusil'
Comment! s'écrie le vieux bonhomme
en montrant ses dents déchaussées, vo s
ignorez ce que c'est? -> Certainement ia
ni en flatte.- Eh bienl ce sont les clo
ches qui sonnent! — Avez la bonté do vous
A Nffnjptf m01 cette ex Plication.
A Naples, les étrangers prennent des ves
sies pour des lanternes.
; Pour extrait : G. Z ihmes.
- . SUISSE. ■ ■
iiïwï, 2 avril.—Le conseil fédéral a charkë
son représentant à Turin de remercier le ko h!
vernement italien de la notiiication de la com-
titution,du royaume d'Italie, et de lui exnri-
mer sa satisfaction des- sentimens amicaux
dont ce gouvernement a renouvelé le témoi-
a cette occasion, en l'assurant que, da
côté de la Suisse aussi, on ne -négligerait rien
pour maintenir tes bonnes relations sous le
nouvel oxdre de choses.' (TSund.)
PORTUGAL.
vLisooîfïiR, 28 mars. — La nouvelle Chambre
ae*, députés est convoquée pour le 20 du mois
prochain. Plusieurs négocians de Lisbonne ont
ouvqrt'une souscription dans le but d'en con-
crer les fonds au rétablissement de l'institu
tion des sœurs de la charité portugaises. La
souscription est déjà en possession de 21 millions
reis. Les auteurs de cette œuvre ont fait ap-
emblèmes de la vie et des^uturs trçe-
vaux de l'enfant : de petits arcs ^ des
flèches microscopiques, et des rames de
navires avec des filets et des cornes de
rennes, quand c'était un garçon; si, au
contraire, c'était une fille, les pieds blancs
et les blan«hes ailes du lagopède, symbole
de la diligence et de la pureté que l'on doit
toujours trouver chez la femme.
A mesure que chacun de ces enfans avait
reçu le sacrement, on fichait en terre lès
deux bâtons qui soutenaient le berceau.,
et, au doux mouvement de roulis qu'on
lui imprimait légèrement, sous les yeux,
du pretre, il s'endormait d'un sommeil
bénit.
Quand le soir fut venu, quand de la mon
tagne derrière laquelle se cachait le soleil,
les ombres allongées descendirent, le prê
tre, conduit par le patriarche de la tribu,
et suivi du village tout entier, alla jusqu'au
bouquet de bouleaux et de sapins qui
marquaient le cimetière de l'année,, cime
tière qu'à chacune de ses courses la tribu
abandonne , laissant ainsi ses . pauvres;
morte solitaires dans le désert immense,,
jusqu'à co qa'une migration-nouvelle la.
ramène près d'eux. •
La terre, cette année là, avait tiè re
muée quatre fois, et l'on avait couché au.
pied des bouleaux un centenaire, une jeu
ne fille et deux enfans ; 1% familles se te
naient tout près, entourées des amis et des
proches, tandis que le reste de la trjbu fer
mait le cercle un peu plus au Ioini Lg piè
tre s'approcha des tombes, qu indiquait
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