46 ANNEE.—W 58.
ABONNEMENS DES DEPARTEMENS.
• TROIS MOIS.n^ïï^a 16 FBI
six mois .32 fej
ï« AM..KTK.^.'.Kîjl ra
, • ' i
~rov* les ni» tnuQBû, voit le tableaa ~
publié les.S et 30 de chaque mois.
bnpr. L. BONIFACK, r. des Bons-Bnfans,'tl.
Le mode D'ABOviontcsT le plas simple est l'envoi d'union de poste ou d'au effet g' f
sur Paris, à l^ordre.de l'ADiraisTRiLTitiiR,du journal/rue de Valois, n* î0.à . M
BUREAUX A PARIS l rufl d« tPâkis4foyaIj; nî iOJ
MERCREDI 27 FÉVRIER 1861
ABONNEMENS DE PARIS)
trois mois...t;.;..*.:î 13 •
six mois .r.vr; 26 FRi
OH AN....,.7 82 FRi
VN NUMÉRO 2^0 CENTIME?!
Les lettres ou envois rfaègt
|Les articles dépôts ne sont pas rendus;
- Lu abonnemens datent des (*• »i il
'dechaque mois.
Les Âiwoifess sont reçues chez M. Puis, régisseur des 6 grands journaux;
• rue Notre^Dame-des-VlctolreSj n*4Q(placedela Bourse)!
PÀIUS, '26 FEVRIER.
.La diète hongroise aétéconvoquée pour
le .2 avril; prochain, par ordonnance, de
Kemper-eur d'Autriche. Elle siègeEà dans
la ville de Bude.On n'a pas accueilli le'
vϝ des Hongrois, -qui demandaient que-
l^ur assemblée . délibérante sè réunit;,à;
Pestli, où la liberté de discussion leur pa
raissait devo|r êtrevnjféiix garantie que!
sous les canons $e la forteresse de Bude.-i
L'empereur François-Joseph- a, d'ail
leurs, annoncé l'intention de se rendre en;
Hongrie,pour procéder ,h son couronner;
ment solennel et, en outre, pour élire un :
palatin. ' , ' '
^ta diète aura à s'occuper, d'après les ;
termes du rescrit impérial, « de diverses ;
dispositions. Jégales, ' très împortantés-et
nécessaires pour la prospéri té du pays. "»
Enoutre elleaurapour. pïission.d'envoyer :
des députée <Ùà représentation générale ;
-de-i'ëmplre. Cette -représentation'fqrtrrera ;
deux Chambres l'une coqiprpnant, corn- !
me la Chambre4membres de l'aristocratie et du haut cler- '
gé ; l'autre composée, d$ délégués élus par,
les diètes déil'emjrirê. EUe fera des lois,"et
ses discussions seront publiques. On peut !
prévoir d'avâ-hca.que bridées allemandes !
y exerceront u.neprépôndésrance copsidé- i
rable/et il^est possible que des résolutions 1
y'soient prises pour- blâmer les tendances,
p'olitiquès de Jâ Hongyiie.et.écarter ses ré-1
cJamation& -î ■ i - • [
Ce sera une nouvelle épreuve. Les Hon- :
grois pe.l'ignorent pas sansdoute., Resta, à :
savoir comment ils la'subiront. L'agita-1
tien 1 ne cesseras dans 1 lè pays, et les exci-!
tations des émigrés ne manquent pas-âu-.
dehors. Les journaux anglaiSi'notammrçnt,
contiennent dès publications, signées,par
des réfugiés, et qui tondent à animer l'es
prit- de; ieurs. compatriotes contre FAu- 1
triche. j, -
Cette puissance a réuni quatre-vingt-cinq î
mille liotoines do troupes allemandes, .et
autres, à l'exception des Hongrois,et qu'el
le tient prêt! à entrer en Hongrie. Ce' se
rait lui rendre un service et la délivrer au ;
moins pour un temps d'un grave soilei,
que de liM fournir un prétexte prochain
d'employer les mesures .coërcitives.
' Ce n'est pas, eri eifet-, «rte ^situation te-',
nable p,our l'Autriche que d'avoir conti
nuellement prêtes à entrer-en xàmpagnç
-deuxarmées,* l'une en Vénétie, l'auimen
Horigrië /tfest-à-dire consacrées exel usi ve-
ment à tenir en respect les'populalions à
l' t inL4rieur, : Ces armement épuisent sesifi-
jianee6, déjà si compromises; et gênent à
l'extérieur l'attion _ chiennff. De ' làisanS) doute «les bruits qui
ont couru d'une -agression de J'armée jw-
tfichienne au-delà du Mincio, bçiiijts a,ux,- r
quels Ù n'y a pas lieu d'accorder, la-moin
dre créance; puisque te gouvernement de
l'Autriche s'e&èngiîgé à no pas faire goi'tft'
lWrnée? de. ses-.lignes en Italie, 4.mûins
qu'elle ne soit attaquée. - - •
lîepuis que tes Etats-Unis sont en état de
crisépolitique, une inquiétude réelle rè
gne dâns les 'districts manufacturiers de
rXnglêierre On y prévoit, urip diminution
prochaine de là récolte et de l'importation
dtr roton, et f ofl'sjj demande c§mmeôt on
pimenterait les ' métler^et; la nombreuse
population iouvrière qui vit, en Angleterr
re dëîà' fabrication des^étoffes, s'il surve
nait aux Etàls-UflVso'it Unerèvojte des .es
claves; ,soit un confit par - les armes çntre
lé Nord et lé.Sûd. s ' -. ; *
3 Ces tristes suppo'siticnè ne se réaliseront
ni l'une 1 ni l'agtre/nous jn avpn$ lé ferjne
espoir. Si l'émancipation des esclaves est.
chose désirable,' ce' n'est pas au prix du
s'ang, de la rixine et dlï meuf-tre.- pinant à
une lulte entré le> deux parties do la con
fédération, ce serait un combat bien re
grettable que les mœurs politlques du pàys
né font pas .prévoir heureusement.
"\Donp,-lea crainte^ He§ manufacturiers
aûglals nous» paraissent exagérées^ On ne
•peut, toutefois, les hlâmer de se prémù-
jnir contre toutes les éventualités, ët s'ils
[parvenaient à se créer d'autres sources
d'approvisionnement de coton, ils suscite
raient aux producteurs des,£tats-Unis cet
te concurrence qui est le stimulant de
l'industrie et du commerce.
i " Ce n|e^t pas d'aujourd'hui seulement que
les manufacturiers anglais se préoccupent
;de cotte création si importante pour eux.
(Longtemps avant'l'explosion des démêlés
^actuels entre les ijtats d'Amérique, ils
cherchaient dans quelle partie du globeils
{pourraient encourager avec fruit la cultu
re du coton.
. L'Inde appelait leur attention ; mais les
voies de communication manquent dans
ce pays, et, par suite, les importations du
coton indien en Angleterre-' sont grevées
de frais qui les a toujours paralysées. De- •
puj(s la révolte des «payes, l'état des cho
ses ne s'est pas amélioré; bien,au con-
[traire, la- famine sévit dans diverses 1
parties de la péninsule hindoustaniquë.
: - Le budgôt indien se trouvant on déficjt, ;
et le gouvernement, anglais étant sage-,
;mentjésolu à;y.rétablir l'équilibre, le mi
nistre de l'Inde, sip Charles Wood, refuse ;
nettêmenf dé charger ce jmdget.de nou
velles dépenses pour travaux .publics: • '
. Reste l'Àfnqûe/Depuis^ des années tout,,
-les missionnaires anglais répandus parti
culièrement sur. la côte- occidentale de ce
vaste continent apprennent aux indigènes
Kse,livrer produqtign du coton.,Mais
dans-des pays Èarbares, où de travail n'est
pas une absolue nécessité, cette ressource
est-insignifiajite. 1
j " A.déi'aut, on pourrait exploiter avec suc-,
cès les régions septentrionales où il existe
des populations laborieuses et régulière
ment gouvernées. C'est donc surtout de ce
côté que se tournent, dit-op, les regards
des Jfabricans de Mancheçter. Leur pré
voyance est pradente, car il serait pai trop
désastreux qu'à une (crise politique aux
Etats-Unis répondit fatalement une crise
dndustrlelle .et commerciale de l'autre cô
té dô l'Atlantique.
P aul M euutjad.-
TELliGRAPUIÉ PRIVEE.
Londres,. 2a; février.;
Dans la Chambre dts Lords, lord. Stratl'ord
de Redeliftrf a,demandé"copie de la correspon
dance relative à Ja Syrie. Il se plaint : dc l'ab
sence ile rensejgnemens suMetttfqucsttnn. :
Lopd Wodrhouse ne peut pas communi maintenant cette correspondance, la conféren
ce étant a.sçmblee'à Paris.
,La publication,de («.correspondance aurait des
inconv^nienï- ill ne peut pj»s constater-défini
tivement que les mesures employées «n Syrie
aient conduit au rétablissement de l'ordre. La;
question de la prolongation de l'occupation de
la Syrie est maintenant soumise à 1 examen
de la conférence. - ■' '
Dans la Ghambre des Communes, lord John
Russell, répondant à M. Ed. James, déclai-i
qu il n'est pas enepre décidé si rocc14patio.11 de
la,Syrie ser#,prolongée aii delà t de - l'époque
pi-iVôitivémeiit Stipulée." Le minisire turç n>
pas protesté çontré li continualiionîde i'ac 'rU,-
—, S S 1 ■ ■ M n'S. iVtKn nhlt 4 li \ ilN ff I 1 /•. In
l ucs auvre^ puiosfuuuvoj u .
sirable q Velle soit'majntenue pendant une pé-.
riode limitée; .il'en , rét^rèra 1 son g'oûverjUer (
ment'.' te gouvernement de ' ; 14 reine a appj-î?
que l'ambassadeur turfr.a fait ce rapport,
mais aùcune ^Scision n, v a ^té, encore ob|eu^e.
î .. . ,, ; Vienne, ^5 février. .
L'empereur a sanctionné la constitution, sa
publication ^sera- effectuée biehtptVOn assupe
qué les corps fepré'sèntatirs àurpût 1 des droits
élendàs'; Il y aurç deux ( Chaihbre^;unë Chairij
bre (les seigneurs et x^ne Ch'ambre des dépu-'
tés. Les corps reptésentatifâ seront convo
qués'pourrie 29 -avril,' léS' diètes'prôvinciales
'pÔUr 'ie 6 nta"il. Le^ conctissions fiiites à la Hop.-
|grie Réprouvent -pas de"changement; - „,] '
, i Raguse, 23 lévrier.'
' ; Le nombre des insurgés, à âSuUorine,: est si
.graud, quii;MjîheineW<»ciri n'a p;ta aséi lea .^ii-.
taqUer,-et s'e&t retiré. 1 •• •
La maison queleSiTurcs avaient fortiûéeest
détruite. , . y r, ■ ....
p Madrid, 25 février.. .
«Le gouvernement a déclaré dans: Je congrès
qu'aux termes d'un certain traité umcLu avec
('.empereur de Maroc, >340 millions derréaux se
ront complétés immédiatement. On : affectera <
au paiement; du reste Ja .moitié du. produit des
douanes. Des délégués espagnols seront admiê
à us contrôle; On xà pxocéder aiix-le-champ 4
ilaTortiflcation de Ceuta, èt une jSêçherie sefa
établie à Santa-Cruz.' ,. .
Le Sénat a déclaré que les titres au porteur^
n'étaient pas susceptibles de revendication. ^ ~ ,■
, (Havâs r BnHier.) *
COCAS PE LA ftOUJISE. J
C9DSS J>B ClOTDll. le 2h ' ' lè T 26 -HAbSSI. B4ISSV
3 0/0 &u oornpt. 68 05 68. » » : » » 05
—Fin du mois. 6810 68 05 • j> * 05
i 1,2 Afc compt. 97>J(I «7 .65 i » » 25
—Flndu mojs. 97 95 ». » » » t »
AFFAIRES D'ITALIE: '
L'agence Havas nous t communique les
dépêches suivantes :
' ' Marsèille„23 février.
Rome. 2t.—Un ordre du jour du général de
Goyon blâme -les publications et démonstra
tions du comité dit national. r .Il repousse seu-
llement 'les félicitations aux Français ët re
commande aux soldats d'éviter les rassémbîe-
raens.; ' .: ; ■
, Le général de'Goyon a présenté ses offlciérs
au roi de Naples. •; ' . '
: "Le cardinal Brunelli est mort; c'est le dou
zième chapeau vacant.
Naples. ^ Des troubles ont en lie,u à l'occa
sion de la Suppression des couvens. Les émeu-
tiers ont envahi plusieurS'couvéns^ La' gaTde
inatiohale est Intèrvenué : elle, campe da,ns'les
.côuvéfts: . " " ?'■ -
600 insurgés, des Abruzzes, entourés par ;
5,000 Piémontais, ont' déposé les armes sur Je
iterrrtoîre pontifical. Les chefs itallens'el fran-
içais .ont écrit une lettre,pour dire qu'ijsne :
sont jriii? des brigands, mais bien dps mili-i
Maires'qui bientôt espèrent Re trouver en face
dè'l'énnémi. ' • ! , • '
Turin, 26 février.
Le Sénat a voté, par 129 voix contre 2, la
loi accordant le titre de roi d'Italie à Victor-
lEmmanuel etù ses deseendans.
Carrespcndanct particulière du Constitutionnel.
i ' - ■ Turin, 24 février. '
Le roi a signé dans son audience de ce
matin le décret qui nomme le marquis
Sauli, gouverneur général' des provinces
.toscanes. Le baron Ricasoli n'attendra pa^
l'arrivée de son successeur ^tour se retirer.
JI a manifesté l'intention de quitter son
poste le i" mars, ayant, dit-il, trop besoin
de se -reposer. Le marquis Saull partira
pour Florence -lés premiers jours d^mois
prochain. Contrairement aux habitudes dfês
autres hauts' fonctionnaires piémontais,.
qui se sont toujours Tondus dans les nou- ;
velles 'provinces' : du royaume'avec "un
innombrable personnel , ;je marquis Sau- .
li ira seul à Florence et, à. l'exception
jpout-étre d'un secrétaire particulier, tout
son personnel sera choisi parmi les Tos-
icans, ..eux.-mêmes. L'accusation de vou- j
,!oir piéinpntiser l'Italie -, • que les pcu>-
ples nouvellement annexés' lancent avec"
tant d'injustice contre-lt# gouvernement-, -
venait^^ principalement de ce que fes
lieutenant les commissaires extraordi
naires, les gouverneuî'à qu'on envoyait
tàniôt a "Naples, tantôt à Àncône,tan
tôt ailleurs,»s,e croyaient dans le devoir
de partir d'ici avec"un entourage immen
se tout composé de Piéraontafë. Les placçs
de second' ordre 'étaient réservées aux
habijtans du. pays , qui ., éta[on ; t^ assez
choqués de cette espèce d'invasibn bureau
cratique et très peu flattas ,du ràjûg qu'oii.
Jèur.réservait. ^ ' » i
- - Leasystème tout différent que M. Saull
. inauguré produira sans disute u,n bxcelle?nt._
elfet, en Toscane suftaùt,'où saBSid'nite jil
iest'Beservé au - marquis; Sauli- d'avoir un ;
succès aussi'éclatant qué-peut. l'èspérei*
up hom^e d"Età,t' hé ' t}a,QS lés ancieupès
provinces du royaume/, "■ - -~. 1
: Le feu contre' Messine et Civitella sera
probablement dhvbrt"^emain: 'Paris cettp
dér')[)ièrO;forteresse,. il u y a guère' d 'autres
défenseurs que- les -.partisans des bandes^
irrégûlières. 'On ''dit 1 nié^ae qué le çûm-
mandement'duloVt est Confié §/un côMe- ■
lier; qui ii'ést fait s chef dé^andeTïînél que.
plusieurs autreS,C;est le; pays da Fra-Dià,-
volo : le mAme esprit y domine .toujours,
Tenforcé et poétisé; pour ainsf dire, ; par Ië's ;
traditions. Malheureusertfpnt , " il ..paraît
que cette déploranlé^uecr'e' civile ne ces
sera pas aussitôt qu'on l'espérait.-Quant-à
^Messine, le langage -di I r : 'ttîii i ,eclijil 'Fergolit^
est' plus explicite que jama,is,;;âî.yeuV,se dç-
fendre. « Le droit du roi, mon seiguaur,;ié- ■
i)ondait-il A l'officier qui lui apportait la
somçaticin du général.Chiahrèra^ n'GSt ppLs
moins sacré' aujourd'hui .qu'il 'n!ést plus
à Gaete,- tjue le jour-où il y était-en-
icor» t: je-tiens à prouver à ^'Europe
que sis pe ry.i.. a éiié ilâcbement traliL:
.et abandonné' par ^quelquesi éerviteurs^
quand 11 pou.vait encore être sauvé, -y-a
T- 5 —
IH d'autres serviteurs qui lui conservent leur
ïévoûment et leur fidélité .au-delà .même
,de«pn auguste infortune, et qyand.tout
wait futile pour ; le sauver. ïel: est Ip
> -sens de la réponse du maréchal Fergola,
réponse pleine de noblesse, si l'on veul;
t mais qui oublie qu'un général ne se doit
i pas seulement à son roi,- mais aussi à ses
soldats. "
• Quelques petits journaux ont déclaré la
guerre a la présidence de,M. ftattazzi.U'au-,
très sont allés plus> loin "en insinuant que
, la réconciliation du ministère n'était pas
sincère, mais uniquement apparente, et
qu'il verrait- volontiers triompher un au-
. tre candidat. Je crois devoir "vous mettre
! eri garde contre ces absurdes bruits, La;
: réconciliation entre le ministère et M. Hat-
tazzi et son parti a été un événement pré
paré depuis long-temps et avec beaucoup \
de soin. Le ministère et , M. Rattazzi se
sont donnés, la ' main avec la plus grande
; bonne foi; et M; Cassinis, ministre de là
i justice/disait il y aquelques jours aunom
de ses collègues et ne M. de Cavour sur-
: tout, que Ip ministère, après avoir'posé
■ cette candidature avec tant de solennité,
ne pourrait s'abstenir de 'faire de son
triomphe -une question ^ministérielle. Je
crois que le ministère n'aura même pas
s besoin de révéler cette- intention, carilk
presque unanimité estdéji\ acquise à' M.
Kattazzi ppur la présidence..,
: M. Mattéficcij.de Pise;â' é^é nommé rap- 1
: porteur 'dë.lâ /^mmi'ssioàJdU Sénat chaa-«^
gée d'examiner je projet de loi sur le litre
de roi d'Italie. Son rapport sera publié
demain, et mardi la discussion s'-ouvrira.
/ M. Vegezisi, ministre des finances',, vient
de déclarer nouveau de ja manière la
; plus formelle son. intention de. renoncer
au, portefeuille.. 11 paraîit que, pour Je mp,-
v ment, M. de Cavour prendra l'mtêrivg, de
ce département, dont il a déjà été, le "chef
pendant {plusieurs années.^Plus: lard, cette
administration, qui va être bientôt la plus
importante du royaume, sera confiée a'un
homme éminent" que l'opinion publique
! désigné depuis long-temps, et que des
: égards internationaux empêchent jusqu'à
i présent d'entrer au. nombre des conseil-
1ers responsables de là couronne. , i,
- Avec- M; Vegezzi , M. Gofsi, ministre du
! commerce, quittera,luiaussi; leportefeuil-
; le. La nécessité d'avoir dans le cabinet un
; représentant"' de 'l'Italie méridionale a dé--
I tërùiiné cette retraite. On parle de M. $cia-
i ioja, qui : serait déjà dégigné^epiame son
■ successeur. Ce sera ou lui ou tout autre
■ Italien du Midi. s • ;
Le général de Bonin est encore à Gênes,
! où il a été reçu avec tous les honneurs dus
à son rang. On'remarqué qu'il a visité les
fortifications. ; !l i t - : .
.J Polir extrait : L. B osifack."
-^Arrrçiion'fetnc* }. Tipn-Tjsin^ 11 décembre,
i La température a bien changé depuis
i quelques jours. L'hiver ne se"montre pas
; encore ).e r ri h le co m m e n ou sTaV i on s craint,
i Le.sofeif reparaît tpèçne vers le milieu de
la jpurnéej il adoucit la rigueuxv dû cli
mat; tpiûs il n'eu est piis ain$i à quelques
lieues de "nous. Le paquebot retenu; au fort
i de ïakouavec les dernières nouvelles de
! Franco en date du 27 septembre, vient de
1 nous en fournir les pieùves : ce li'çst que
i le 1 er décembre que èës dépêches ' nous
: spnt parvenues, tandis, qye l'arrivée' du
> pôtit vapeur le Saigon devait'nçùs être si,-
' gnaié J,ë. du .njpis pi-épé'deut iSans. les
affreux, coups de vent qu'il - a essuyés.
La» JBer-avec tous ses caprices',', el le
: Pelho, complètement gelé à cette da-
i téj sont-lut Cause de nosMètinuis, et il on
i sera malheureusement ainsi'pendant jDuïé
i là saison ,d'l,riyer. Nous sommes niêliae me-
! nacés recevoir,désormais q^'un'^piujv,
; rier "par mois, ce quLno lalssapas de éous
: contrarier ail suprême ;degré ;; ne^ soyez
i donc pas étonné si cette lettre et les sui-
i vantes vous' parviennent très tardivement;
| le service "postal ge Jfait maintenant par la
i voie; de terre'dë Tien-Tsin aux fort| de ïa-
i Kjçjuj"les conliï)utiicàtiohs par lé pfiïhg sônt
comp^teiïvent.'M'rêté'es-, tes glaces qui ! couvrent libéralement toute la surface pa-
ralysent tolrte.c^l!Cltlation..• '< , •
■-* i M.jde tRourboulon, notre ambassadeur
! e»:Ghine?j vient d'arriver de Shanghaï, en
; compagnie des personnes" attacliées à s'a
; légation pour'accélérer Ij marche .^es évè-
1 ncinens et ! s'assurer que Iq.cb'ef de J'em-
! pire montre fidèle aux conditipns qu'ii
I a ; so.uscritog en'/effectuant exactement le
î paiement de l'indemnité:aux époques dé^
• terminées. , • ■ ■ ' '
! JiNouS ,pi
nées qui se présentent pour noiis fixer
.dans la ville, espérait toujours y trouver
(quelque nouvelle-curiosité.- 11 m'a déjà
;été permis de 'la- visiter - dans toutes ses
ipartjes, Men qu'elle présente, 'une "éten-
idué considéràble. Resserrée enire le Peiho
jet Je canal ' impérial qui ont leur point
de jonctionaunord de 'cette ville t Tien-Tsin >;
in'est J pas j comme Pékin et Shanghai ; •
leotouré de toutes .parts ; de murailles
»qui en défendent l'approche,-elle" rie pOS"
;sède que des .défenses naturelles qui sont
■les deux conrs" d'eau qui l'enveloppent, .et,
idont je vous ai parlé plus hauti' Sa- ; popu>- •
ilation, de plus de 800,000 ames, lui donne "
il'importance d'une de nos préfectures ! de
ipremier ordre. Riche, commerçante, elle
(saluerait avec joie le libre aecès accordé" à
inos navires. Déjà-oa s'aperçoit que,la clas
se" nécessiteuse se sent plus libre, plus
heureuse, plus joyeuse depuis notre appa,-
rition. L'argent qu'elle se procure avec son
petit commercent qu'elle * garde si reli
gieusement lui suffit pour l'entretien de sa
famille, eteette population toujours .crois
sante qui surcharge de-plus en plus le sol,
trouve en ce moment à employer son acti
vité et à se donner à la culture des terres.
Qui a va une grande ville chinoise telle
que Shanghaï, les a toutes vues* sauf quel- >.
qués 1 exceptions. Ainsi les établfss.emens
de cette immense cité ne'difTèrent en rien
de ceux que nous avons eus sous les yeux
dans les autres contrées.'.Bans les.'pluji !
beaux quartiers, 'Jes lues J sont envahies,
constamment par une population plus, re
muante que jamais depuis notre nouvelle
apparition, mais elles,ont cela de partlcu- i
lier qu'elles sontà. peu prè^i propres. Cpm- '
pie à Shanghaï elles sont tortueuses, étroi- :
tes et encombrées par les étalages et. les
grande^ enseignes.dorées des pommer--
çans. Mais si on>les quitte pour entrer dans i
-celles où habite la basse 'classe, on ■ tom- <
ibe dans une épouvantable malpropreté, et
la vue est bientôt offusquée par des ruelles
«emplies d'immondices.
Les : quartiers qui sont l'objet des soins
des indigène^ présentent de É grandes, et
belles maisons, mais uniquement compo- ^
iséos d'un rez-de-chaussée» Les maisons
des restaurateurs, seules, ont un étage où
vous distinguez,-du-matin au soir, des Chi
nois gais et bruyans qui se livrent au plai
sir d'un, repas frugal moyennant la modi
que somme de quelques sapèques (il en faut
1,000 pour faire 5fr. 37 c. ou uno piastre).
Les établissemens publics présentent des
objets précieux et rare?; Là vieille la»
que de Pékin, par exemple (verals étendu
sur le bois délicatement, travaillé), si esr
timéo. aprè< celle du Japon, l'ivoire, les
fourrures de toute espèco, le jade, qui
ont ici urte valeur due principalement à
leur antiquité,, couvrent les bellesétagè-
res de ces intelligens marchandsei se ven- -
dent presque ail poids de l'argen^Je n'<»n
dirai pas autant,4° ' a belle pcrcelaine;
qui est, môme icj, excessivement rare et
trés -reclM'rchée. La vieille porcelaine sur
tout a une valeur considérable ; aussi,
même dans le.dtner offerjl récemment par
le preniiei'îmandiU'iii, nous n'avons pas eu
le plaisir de boire daps ces superbes pe-,
titps tassei qui. faisaient jadis.la joie 4e
toute la. Ghiiw. Ceux^ qui>;en .possèdent;
les renferment soigneusement dans des-
cases et né *içs montrent: qu'avec, mille
précautions. . , , . . ,
' Qu v diid on pénèlro plus loin dans cette
rue,-,qiii présente l'aspect d'am bazar peï-
minent, on y'trouve une» animation 'OJ.
une activité impossibles àdépeindre. : des
débitans do soieries, de fourrures, qui
prient leurs 1 marchandises, te$ étalept, les
gantent 1 à, tuer tète dans, une espèce de
vente.-à l'encan.: Puis viennent les maisons
dfi'peintui;e, ' dans lesquelles l'An'glais, lé
Français et, le' l\p^se Sont'gralifiés dçcos,-,
tumês et de /tournures'itlesi plu? iCxcen-
triques. • • '
La ville de 'lien-Tsin ' est occupée jjar
l'àrmée anglaise;qùi cpm pte,comme je vous
l'ai déjà annoncé, des forces 'assez- nom
breuses dans éP3.parage^, Sur la presqu'île;
sépy.i;ée de qéj.te, çité par lç.'c^nalimpfiriî^,'
sont, établis éonyenahhjment .les- subsis»
tances, le matériel; l'hôpital et le bataillon
du loi" qui pasgè au^si son quàrlier d'hi- !
ver dans cptio,-pa.rtie fy.riôrd* - ,'i> : j-.
- Enfin fe'quarliêir que le (0â e en entier et
ra-rtillerie et le'génie habitéftt' éSt séparé
do Tien-Tsin par le Peiho ; il est, en quel
que sorte, le..faubourg souffrant de cette
immense ville. On rencontre £ chaque pas
dans les rues des misérables -déguenillés,
drapés dan$ de mauvais, IwiUuns,, qui
greiotent de tqus leurs membres et re
cherchent avec avidité Je'p)n$ faible-rayon
de soleil. On est.étonné que (les pailliers
de familles puissent vivre dans ces-petites
cahutes recouvertes en chaume ou eigtep'
re. Dans ce faubourg, comme daps laV> r il*ï
le, les ruelles fangeuses et .fétides sé" "
obstruées par les immondices. Les terraf
qui entourent Tieni-Tsîn n'ont pas l'aspect
de très'fertiles campagnes. ' ; '
Nous'venons encore d'assister à .une
triste cérémonie : l'inhumatiori de M. le
capitaine Jol'y, mort d'une façon presque ,
&ubite, atteint d'une péritonite.^ J)es re
grets sincères accompagnent ce .brave .ca
pitaine, qui a su se créèr'.d^ amis dans >
toutes les branches de" la société 1 , par ses ,
qualités.du cœur qui en faisaientl'hon- >
hête homme et l'homme de bien. Au mo- ■■
mënt où la tombe"s'èst refermée, lè colo
nel du 102% organe de MM. lés bffï'ciers, a
exprimé,-au nom'de tous, les sentiment '
d'estime et d'êtèrnçl sou venir,' que lui con-
serveront ses camarades-du loi"..
i L'état sanitaire du corps expéditionnai
re est satisfaisant; on remarque même
que la santé de nos 1 soldats^s'améliore,
grâce au bon régime qu'ils peuvent suivre i
sans difficulté et à un prix peu élevé. Il y
a heu de présumer-qu'il en est de même '
des \rou|>es dirigées sui 4 Shanghai. "
f Pour extrait : L. BoniirACK.
NTouveUe» de rBxtériear.
Ï^pagME.
maorid , 22 .février. — Le gouvernement de
S.-M. a donné Roa approbation au tïaité qai a
été passé à Tanger et-celui de l'empereur du Maroc; dés ordres
d'approbation, ? transmis. par ; le télégraphe
d'iiier, seront apportés à-Tanger par là goë-
lette EdetancL, spéciliant qu'ùnè fois la moitié >
de l'iodemaité îde guerre.payée, et-qu'on au
ra donné des garanties pour le reste, ainsi que
pour -le supplément' des sommes exigées en
compensation de>la, iardive exéeulion du trai- ,
téïde yadJlas, la question, marocaine dont la
mère-patrie est redevable d« sacfeès à : plu- 4
Sieurs milliers de ses valeureux enfans sera
définitivement réglée; • - fûarresponàencia'.f "
1 — On lit dans la Epoca : « Nous pouvons don
ner ,à la Jkeria, qui l'avait annoncé, et au
Contémporaneo, qui le craignait, l'assurance que
les expressions.mesurées, émises au congrès t
λar M. le ministre des affairas étrangères soat '
oîn d'avoir causé 1«. plus léger mécontenté^
ment - à M-, l'houonible • ambassadeur de isapo- I
léon IU à Madrid, convaincu qu'elles-étaient
basées sur la vérité des faits et des hauts rap
ports existant,avec. Je cabinet des Tuileries,
lequel sait, parfaitement combien la conduite
de l'Espagne a été loyale, noprseulçment dans
la question romaine, mais aussi dans celle de
ITtalie.en général.
i » Nous n'insisterons pas sur un fait,qi;e des
intérêts ppposés pourraient aggraver les. résultats pr^uyprojit qp'il n'a pas l'imper-
^an'cequçny veut s attapUer.,• -,
ANGLETERRE.
CllAMUHfc' des iiOttOS.— S'JdticQ dit 2îj février,
le.-dt Straffwd de Uèâdiffç demande la pro
duction de la correspondance ayant traït^ux
répens événprpens.de la Syriel 11 ^st de 1'ijitérèf. -
(le lu législature et du pays qùe cette pioduc- '
tion art)iieu..Quant auxJévénemens de'- Chine 1
jls seront produite au grand jour. La direttiéii 1
des'opérutions l'ait :Je-'pluB grand honneur au '
gomernement-,-tandis que l'on sait peu de '
(le chos jB, comparativement, siir c& qui s'est
passéen Syrte, Depuis six-mois, des 'événement"
Jinportaus ont euiheu/^et avêeaVqùè ^le'PàHë^ î
hient se séparât,-l'année dernière,' ua'-jeùûtr -
membre de la noblesse^ aussi distingué qu'ai- '
tnable (lord CufferlD), a-été-'envoyé èft mis- J
gion exîi'aqrdiîittird en SyWe ; "«i conséquence
il est -naturel qnfe' le' pdrkinei>t. J eîr'le pàvs
boitait désireux desavoir ce qui a été faît per- -
dant le séjour du-nuh'.e lord^èn Syrie.'i- (Oii 1
remarque que le noble lOr'd Se tohrne presque
constamment du côté du cômte GTanVillp, au-
qufelil semble adresser son interpeUatîow.)
Lord Wodelmiis-i. —-1.(y noble iord-n'a Hen exà-
géré quand il a pquestion de Syrie. Uq congrès des grandes
puissances siège en ce moment à Paris. La
question de Syrie y,est eu délibération; et le
noble lprtl qui est à la tète?de& atlaires étran- '
gèrep, pense que la production de la corres-
popdaucft;deaiandée entraînerait actuellement
de grands et sérieux embarras^ , . . .
-Lntre fmtres quêtions ^ue-doit examiner la
conférence,.est celleide savoir si léfiélour dés
troupes française^ devra être prolongé; en tbut '
jîas., j'espère que le noble'lord ne- persistera
pas dauji sa motion, pour la: «réduction des
papiers,
i Après quelques mots 1 der matqtiis de Claari-
ciïde, la' motion est retirée. 1 1 : .
:La Chambre s'àjSiirne, , ' '
CHAMBRE DKS çOMMUerck— Sdqnçe du 25 fàurier.
M. Caird -aiiao'nce qu'au" prochain jour, il
appeUçxft l'atteotiqa de lu Chambre sufl&n-
suftlsançe séweuse de la récolte. et,Ia néc^Sté
qni-çxiste de réaliser, des économies dtms les
dépenses publiques, , . , ,
! lfMsttjt: dépose sur le bureau. -de
no,uv^He^. coirespondances ayant trait à la
Çhlqe., . , .
. Le colonel Jerois demande au président de la '
-Féuillelon flu Constitutionnel, 27-février.
W- AMOUR EN LiPOME
A h s/_
i n» LA COHTESSB LACW SWBY«OWSKA.
.jMadame, ■* ' -[.'1 ,■ ,- . t -.
Vous .çi'a-vea permis de vous .dédier ce livre,
esquissé à Vautre beut du monde, dans un dôserf
loin.de vous., ' ' : - . ■' - »
v je vous en offre aujourd'hui rhommage.
£a rapprophant du vôtre,le nom de ,ijjp. modeste
hèroitie/ilme semblé que je noue dan? laTnfime
gerbe un brin de thym sauvage né sous ïp. pôle et
JÀ'plus brillante de'nos fleurç. - ;
<îùe vos belles maÏM.cepeiidant^np dédaignent
ptiliit dé louraer quelque» pages de cette histoire
d'un cœur simple que l'amour a fait-.grand,'—
laecè flU'il ainia^eauçoiip-^et qu'il n'aima qu'une
-'-"i / ' ' '
• - lOL'IS ÉSAOtT, ' , ■
. l Trouville, l w ,septembre i8Ç0.,. ,
"r-.Elpbègè?, - .
. — HenricKl ,
— Est-ee que tu t'amuses beaucoup ici ?
Moi, jftîrfennuie ^mourir! „ -• ? —
Je.m'jamagg toujours .quand je tra
vaille. V .'-j::. t': - -
, — 4e t'en - faî$ mon. complimi&nt : mais
tuïie travailles pas toujoitrsl Décidément
ty fcagoQjie .-pas ' gaïe; ^ij -tu< lait
un- grand sacrifice,en .quillant Stockholrh,
pour me suivre auliout du monde.-
pas gj grand que tu veux bien le croi
re I J'y iil trouvé mon compte-; mon dé*-
voûment n'egt que' de. l'égoism'e l)ien en
tendu! Aprèstoiit, qu'est- ce qu'IL mefaut
à- moi ? Des bonshommes drôles et un joli
cadre pour< les,.mettre ; on est artiste ou
on r ne • l'est ;pas : peux*-tu me plaindre ,
qùand je vois en face: de moi nn spèctaClo
comme celui-ci? > •
« "Tout en parlant; celuidenos'deitx ; inter-
locuteurâ que-son camarade venait d'appe
ler Elphège, Ht quelques pasxianfi ia tente
aevaumei (1) quilea.abritait ioiisdeuXj'et,
posant une main sur l'épaule-dç.Uertnck,
il, sé tendit l'autre, ,du;-côté de'k.portière
relevée, comm« pour lui- montrer le pay
sage qui .se déroulait devant eux. r ■- -
C'était un-, site- {i'upe sauyagerie auslè-
re, .mais qui'ne manquait ni de çoésie ni
de grandeur. Le sol, renQé ciroulairement,
formait, par ses inégalités, une. chaîne de
petites collines.asseç basses,.dont .les Unes
étaient complètement dépouillées, et les
autres, au contraire, parées d'uue yerdu-
rar'épalsse.^t âombre ; capricieusement
.sôudéesles unes aax. autrps, ces collines
arrondissaient l^nceinte presquerégujièf e
d'un vaste cirque. De grandes roches gri-
§e»,semées -comme auiasard, tantôt nues,
tantôt GouvévtQs ' fie lichep's,adressaient
leur.ma^ge rude au milieii -dps bouleaux
Bains, des myrliis, des. airelles sauvée*-,
jles'laryx et des noies épiôéacs;. - - -<
lIlP
serré
et j eiï'£apohie,
Le' long: d'un " ruisseau qui roulait ses
ondes argentéés entre deux rives bordées*
de.fojîtinales, de cressons et dd-moussés;
sept ou huit tentes, do&t ràrchiteçté avait-
suivi un alignement de fantaisie étaient
groupées dans^n désordre de^plus pitlo-
resqueB, Ces"tentes n'avaient" ni la gran
deur ni la richesse de' celles? que le voya-.
geur rencontre parfois dans lès déserts de
sable de l'Orient ; elles étaient petites;,
simples-de forme, de couleur terne. On
voyait bien qu'ellesn'avaient'exigé ni-boau 5 -
coup do matériaux ^aV beaucoup 'd'art.,
On n'avait eu-besoin pour lour eonstriie-
tion que-dé sepf ou huit perches^formant * I
un. cercle et réunies oh faisceau parieurs :
extrémités, retenues ensemble -par des "
liéns de cuir tordu et des chevilles , qtii
servaient en même temps à rattacher les
draperies de la tente, 'd'uiïo étoll'e brune <,
et grossière, que deux ou tréis; couches a
d'huile de poisson rendaient en môme
temps itnperméàblô et brillante.
Autourcde-ceg tenteg,' on voyait-su s pen
dus à des pieux des' ustensiles'de toutes
sortesmais presque 'lotis'd'aspect assez
bizarre, et~ dont l'usage nè'se révélait^as
toujours au premier coup d'oeil ;' il : y avai^t
desinstrumens de chasse 'èt dé pèohe, des
filets', des afieg, dps fuèïls7 (|es 'arbklètes,
mêlés à-des vêtemens eri peau d'e 'Wnne,
à des fourrures • de T loup, 'de reriard o^l
(f-oiirs marin, à des m'admîtes de fer et' à
de» écuelles de bôis. loift b'eîa était ar
rangé, disposé, groupé ila ni un^'confusîdn
charmante, à souhait pour le plaisir'dës
^eux : le tableàu était tout rdit; il q'y'û^ait
pltis qu'à'le peindre.' ' -
. 'Au'mîliéu de dés tentes;-on eh distin
guait une -bBau30up ,v plus grande; d'une
construction plus savarç}e v et qui semblait"
les dominer'tùutesv Pour celle-là, le-bois',
était -son principal élément ; de grandes '
; planches' de ^apin,'assez m'ai ''rabotée?; lui
L servaient ile murailles; -sqh toit'élkit ibr^
mé dé branchés d'arbre et d'écorces - fie
bouleau, ques'l'on-avdit recouvertes snf
les bords de cuirs tan'nés'et de v j>eaift d'a
nimaux sauvages, et, ait-milieu, d'une côx'f-
che légère de gazûn see, A-chaque angle,
une énqrme pierre seipblait posée là Mut
exprès "pour retenir ce-toit tro^ léger,, que
pou vait enlever le premier coup de vent.
( De toutes'ces tentes -s'échinpaient de*
grosses colonnes dépl umée,que sillonnaient
jjàetlàdes flammècheset des étincelles péé
lillantes; mais la hutte en bois; par un
• rape'privilège,- avait ,un tuyau - de chemi
née comme une'maison dè'Ghristiania ou
de Stockholm. On voyait même briller de
loin les vitres 1 de tfeux petités' fenétres^ies
seples pput-êlre qui existassent dans toute
la Laponie : les .tentes environnantes "ne,
, recevaient l'air et larlumièrè que parl'ou-
verture -du toit, qui pbdvait* en méffie
temps leur verser la pluie et le fr.oid. -
Çà et là, aux endroits où'le cirque s'èïï-
tjrquvrait. cjn : apercevg'it dp 'netiti ravins
pleins de fraichèur 'et : dè verdure; avec de
grands-arbre#, aux pieds -desquels-s^épa-i-
nouissaieut de gros bouquets d'anémones
et des touffes de gentiane p iriumée; 11
■ pouvait être dix Tieures^d^' sç\lr t eVlc so-,
Içll,"éticprë "assez haut dans lé ciel, frap
pait de ses rayons obliqheg là cime des ro-
•' chers qui fermaieot-lé'petil cirque -et ïo's
illuminait dejpeurs rosps, rouges, ou,jau->,
pes qui' avaient l'éQlat,' métallique des
flamrries du. Jlpngale. — Au loin',, majes
tueuse limite "dp,-l'horizon, le Kilpis, la
plus noble montage (le. toûte 1^ Lapouie,
et qug lesL'apnnsiadorqm. oqnjme lti séjour
sacré" de leurs anciens dieu^ v divs&alj! ses
immenses cqoesde granit et oe basiilfe. '
Rien n'égate U\,gi'4adoiir et la beauté des
aspects de çetta mon/agne.'Tantôt ce sont,
des goi'gès'prç.Condw, .remplies de grands'
bols, avec'des eaux bruyantes au fond;
tantôt des fentes, n lies, aridps, désolées,
sombres/ pres.que poires^ comme , si. la
flamme 'dévorante les avait touphées ; iap-
tôt des plateaux iinmejiies, couverts ,de
pieTré? ejipnvoB, dont les teintes rouillées
font songerJi de ,vieilles cgirasses de fei-;
tantôt d.es .Tp.as^es .gigantesques a ..iaiHis-
sànt d'un océan.de ruines, ût ,dé décom
bres. Les neiges, eji ce .moment, couron-,
nkierit sà wq les, glacier^ jetaient çur se^'l)funes épau
les lenrspiçrreyiçs étindel^ntes.,
'A J'arriôre-piap r d)U iabléau.magique, la
montagne développait ses lignes saus On,
et, les vos au,-de^us;c|Qa autres, à'de» hau
teurs i légales, p.ù l'œil ne pouvait les sui
vre,. ses' gqdim^ts, .cobdme s'ils eussppt
voulu escalader le çiel, disparaissaient
dans les v/tp.eurs et danp l'ambre» "• ■
" — Oui, j'.avoue que c'^st liéauj dit Hep-
rick, qui aya^t-siiivi son an^i jusque sur le
seuil qe la tente", niais,,ç'esi,toujours^lie,aw
do la ujêiïie m^fuère,,pt,.depvi 1 U
çue je cqntepjple J^.^ç^e&^meiîvpUlé^,
— La vie t 'a gâté, dit Él p ^ège, et je croi$
que tu auras maintenant bien de la peine
à être heureux! - - r ,f
- .1 I. . V . ..- t : j
Tout en causant ainsi, lo$ deux.arr.is ,
renîrèrent dans leur tente,, dont le milieu
étaitoccûpé'par trois grandps planches de .
sapin, dégrossies tari! bien qup mal et po- ,
gé.es sur deux troncs \de,boule&u, sciés k
des hauteurs à peu-près égales, qui ser-
va,ipQt,:.4€j pieds À-jtëtye itqbJ^e primitive,-/
Elle était,' çouverte de papiers épars, de
cartes et de plans à-la main, que Henrick
consultait'souvent et qy'H ^emlilait re-
porter,-,et mettre au/n^t asec «n soin ex
trême sur upe large feuille teintée verse? couleurs. ,
fie jeune , homme, qui pouvait avoir de
vingt-sept à vingt-huit ans,;,était grand, ;
mince, élancé : 41 portait une petite mous
tache assez.fièrement'relevée; ; $es cheveux î
châtain - clair, coupé§ court,, bouclaient i
sur un frwt blanc comme celui 4'une fem
me, où sa retrouvaient tous l«s indices de
l'intelligence et de -la volonté; son œïL
dont l'iris, semblait llotter du bleu au gris,
ava}t la flamme vive et l'ardent rayonne
ment qui. Zambie particulier aux races .
Scandinaves; ces yeux-là gercent, .tout i
autant qu'ils regardent^ So» , costume
était moitié-civil et moitié militaire : une
tuniqu/j ver^;^n-drapdajLincoin, boutonr
Hv iwm'àii menton, ei^Kée à la hanohe
pay an (Ceiijituj^on en peau de .daim, j)ù
loff voyai^ la Soucie et i'«grafe,.qui, d'&>-
qiuuiroj toteinaieîjt son iépée ; il lavait dér
PQSRêur jla.taMQ^-'côtéifte Jui^une sorie.
i de petit képi en cuir verni, orné d'une ai-
ABONNEMENS DES DEPARTEMENS.
• TROIS MOIS.n^ïï^a 16 FBI
six mois .32 fej
ï« AM..KTK.^.'.Kîjl ra
, • ' i
~rov* les ni» tnuQBû, voit le tableaa ~
publié les.S et 30 de chaque mois.
bnpr. L. BONIFACK, r. des Bons-Bnfans,'tl.
Le mode D'ABOviontcsT le plas simple est l'envoi d'union de poste ou d'au effet g' f
sur Paris, à l^ordre.de l'ADiraisTRiLTitiiR,du journal/rue de Valois, n* î0.à . M
BUREAUX A PARIS l rufl d« tPâkis4foyaIj; nî iOJ
MERCREDI 27 FÉVRIER 1861
ABONNEMENS DE PARIS)
trois mois...t;.;..*.:î 13 •
six mois .r.vr; 26 FRi
OH AN....,.7 82 FRi
VN NUMÉRO 2^0 CENTIME?!
Les lettres ou envois rfaègt
|Les articles dépôts ne sont pas rendus;
- Lu abonnemens datent des (*• »i il
'dechaque mois.
Les Âiwoifess sont reçues chez M. Puis, régisseur des 6 grands journaux;
• rue Notre^Dame-des-VlctolreSj n*4Q(placedela Bourse)!
PÀIUS, '26 FEVRIER.
.La diète hongroise aétéconvoquée pour
le .2 avril; prochain, par ordonnance, de
Kemper-eur d'Autriche. Elle siègeEà dans
la ville de Bude.On n'a pas accueilli le'
vϝ des Hongrois, -qui demandaient que-
l^ur assemblée . délibérante sè réunit;,à;
Pestli, où la liberté de discussion leur pa
raissait devo|r êtrevnjféiix garantie que!
sous les canons $e la forteresse de Bude.-i
L'empereur François-Joseph- a, d'ail
leurs, annoncé l'intention de se rendre en;
Hongrie,pour procéder ,h son couronner;
ment solennel et, en outre, pour élire un :
palatin. ' , ' '
^ta diète aura à s'occuper, d'après les ;
termes du rescrit impérial, « de diverses ;
dispositions. Jégales, ' très împortantés-et
nécessaires pour la prospéri té du pays. "»
Enoutre elleaurapour. pïission.d'envoyer :
des députée <Ùà représentation générale ;
-de-i'ëmplre. Cette -représentation'fqrtrrera ;
deux Chambres l'une coqiprpnant, corn- !
me la Chambre4membres de l'aristocratie et du haut cler- '
gé ; l'autre composée, d$ délégués élus par,
les diètes déil'emjrirê. EUe fera des lois,"et
ses discussions seront publiques. On peut !
prévoir d'avâ-hca.que bridées allemandes !
y exerceront u.neprépôndésrance copsidé- i
rable/et il^est possible que des résolutions 1
y'soient prises pour- blâmer les tendances,
p'olitiquès de Jâ Hongyiie.et.écarter ses ré-1
cJamation& -î ■ i - • [
Ce sera une nouvelle épreuve. Les Hon- :
grois pe.l'ignorent pas sansdoute., Resta, à :
savoir comment ils la'subiront. L'agita-1
tien 1 ne cesseras dans 1 lè pays, et les exci-!
tations des émigrés ne manquent pas-âu-.
dehors. Les journaux anglaiSi'notammrçnt,
contiennent dès publications, signées,par
des réfugiés, et qui tondent à animer l'es
prit- de; ieurs. compatriotes contre FAu- 1
triche. j, -
Cette puissance a réuni quatre-vingt-cinq î
mille liotoines do troupes allemandes, .et
autres, à l'exception des Hongrois,et qu'el
le tient prêt! à entrer en Hongrie. Ce' se
rait lui rendre un service et la délivrer au ;
moins pour un temps d'un grave soilei,
que de liM fournir un prétexte prochain
d'employer les mesures .coërcitives.
' Ce n'est pas, eri eifet-, «rte ^situation te-',
nable p,our l'Autriche que d'avoir conti
nuellement prêtes à entrer-en xàmpagnç
-deuxarmées,* l'une en Vénétie, l'auimen
Horigrië /tfest-à-dire consacrées exel usi ve-
ment à tenir en respect les'populalions à
l' t inL4rieur, : Ces armement épuisent sesifi-
jianee6, déjà si compromises; et gênent à
l'extérieur l'attion _
ont couru d'une -agression de J'armée jw-
tfichienne au-delà du Mincio, bçiiijts a,ux,- r
quels Ù n'y a pas lieu d'accorder, la-moin
dre créance; puisque te gouvernement de
l'Autriche s'e&èngiîgé à no pas faire goi'tft'
lWrnée? de. ses-.lignes en Italie, 4.mûins
qu'elle ne soit attaquée. - - •
lîepuis que tes Etats-Unis sont en état de
crisépolitique, une inquiétude réelle rè
gne dâns les 'districts manufacturiers de
rXnglêierre On y prévoit, urip diminution
prochaine de là récolte et de l'importation
dtr roton, et f ofl'sjj demande c§mmeôt on
pimenterait les ' métler^et; la nombreuse
population iouvrière qui vit, en Angleterr
re dëîà' fabrication des^étoffes, s'il surve
nait aux Etàls-UflVso'it Unerèvojte des .es
claves; ,soit un confit par - les armes çntre
lé Nord et lé.Sûd. s ' -. ; *
3 Ces tristes suppo'siticnè ne se réaliseront
ni l'une 1 ni l'agtre/nous jn avpn$ lé ferjne
espoir. Si l'émancipation des esclaves est.
chose désirable,' ce' n'est pas au prix du
s'ang, de la rixine et dlï meuf-tre.- pinant à
une lulte entré le> deux parties do la con
fédération, ce serait un combat bien re
grettable que les mœurs politlques du pàys
né font pas .prévoir heureusement.
"\Donp,-lea crainte^ He§ manufacturiers
aûglals nous» paraissent exagérées^ On ne
•peut, toutefois, les hlâmer de se prémù-
jnir contre toutes les éventualités, ët s'ils
[parvenaient à se créer d'autres sources
d'approvisionnement de coton, ils suscite
raient aux producteurs des,£tats-Unis cet
te concurrence qui est le stimulant de
l'industrie et du commerce.
i " Ce n|e^t pas d'aujourd'hui seulement que
les manufacturiers anglais se préoccupent
;de cotte création si importante pour eux.
(Longtemps avant'l'explosion des démêlés
^actuels entre les ijtats d'Amérique, ils
cherchaient dans quelle partie du globeils
{pourraient encourager avec fruit la cultu
re du coton.
. L'Inde appelait leur attention ; mais les
voies de communication manquent dans
ce pays, et, par suite, les importations du
coton indien en Angleterre-' sont grevées
de frais qui les a toujours paralysées. De- •
puj(s la révolte des «payes, l'état des cho
ses ne s'est pas amélioré; bien,au con-
[traire, la- famine sévit dans diverses 1
parties de la péninsule hindoustaniquë.
: - Le budgôt indien se trouvant on déficjt, ;
et le gouvernement, anglais étant sage-,
;mentjésolu à;y.rétablir l'équilibre, le mi
nistre de l'Inde, sip Charles Wood, refuse ;
nettêmenf dé charger ce jmdget.de nou
velles dépenses pour travaux .publics: • '
. Reste l'Àfnqûe/Depuis^ des années tout,,
-les missionnaires anglais répandus parti
culièrement sur. la côte- occidentale de ce
vaste continent apprennent aux indigènes
Kse,livrer produqtign du coton.,Mais
dans-des pays Èarbares, où de travail n'est
pas une absolue nécessité, cette ressource
est-insignifiajite. 1
j " A.déi'aut, on pourrait exploiter avec suc-,
cès les régions septentrionales où il existe
des populations laborieuses et régulière
ment gouvernées. C'est donc surtout de ce
côté que se tournent, dit-op, les regards
des Jfabricans de Mancheçter. Leur pré
voyance est pradente, car il serait pai trop
désastreux qu'à une (crise politique aux
Etats-Unis répondit fatalement une crise
dndustrlelle .et commerciale de l'autre cô
té dô l'Atlantique.
P aul M euutjad.-
TELliGRAPUIÉ PRIVEE.
Londres,. 2a; février.;
Dans la Chambre dts Lords, lord. Stratl'ord
de Redeliftrf a,demandé"copie de la correspon
dance relative à Ja Syrie. Il se plaint : dc l'ab
sence ile rensejgnemens suMetttfqucsttnn. :
Lopd Wodrhouse ne peut pas communi
ce étant a.sçmblee'à Paris.
,La publication,de («.correspondance aurait des
inconv^nienï- ill ne peut pj»s constater-défini
tivement que les mesures employées «n Syrie
aient conduit au rétablissement de l'ordre. La;
question de la prolongation de l'occupation de
la Syrie est maintenant soumise à 1 examen
de la conférence. - ■' '
Dans la Ghambre des Communes, lord John
Russell, répondant à M. Ed. James, déclai-i
qu il n'est pas enepre décidé si rocc14patio.11 de
la,Syrie ser#,prolongée aii delà t de - l'époque
pi-iVôitivémeiit Stipulée." Le minisire turç n>
pas protesté çontré li continualiionîde i'ac 'rU,-
—, S S 1 ■ ■ M n'S. iVtKn nhlt 4 li \ ilN ff I 1 /•. In
l ucs auvre^ puiosfuuuvoj u .
sirable q Velle soit'majntenue pendant une pé-.
riode limitée; .il'en , rét^rèra 1 son g'oûverjUer (
ment'.' te gouvernement de ' ; 14 reine a appj-î?
que l'ambassadeur turfr.a fait ce rapport,
mais aùcune ^Scision n, v a ^té, encore ob|eu^e.
î .. . ,, ; Vienne, ^5 février. .
L'empereur a sanctionné la constitution, sa
publication ^sera- effectuée biehtptVOn assupe
qué les corps fepré'sèntatirs àurpût 1 des droits
élendàs'; Il y aurç deux ( Chaihbre^;unë Chairij
bre (les seigneurs et x^ne Ch'ambre des dépu-'
tés. Les corps reptésentatifâ seront convo
qués'pourrie 29 -avril,' léS' diètes'prôvinciales
'pÔUr 'ie 6 nta"il. Le^ conctissions fiiites à la Hop.-
|grie Réprouvent -pas de"changement; - „,] '
, i Raguse, 23 lévrier.'
' ; Le nombre des insurgés, à âSuUorine,: est si
.graud, quii;MjîheineW<»ciri n'a p;ta aséi lea .^ii-.
taqUer,-et s'e&t retiré. 1 •• •
La maison queleSiTurcs avaient fortiûéeest
détruite. , . y r, ■ ....
p Madrid, 25 février.. .
«Le gouvernement a déclaré dans: Je congrès
qu'aux termes d'un certain traité umcLu avec
('.empereur de Maroc, >340 millions derréaux se
ront complétés immédiatement. On : affectera <
au paiement; du reste Ja .moitié du. produit des
douanes. Des délégués espagnols seront admiê
à us contrôle; On xà pxocéder aiix-le-champ 4
ilaTortiflcation de Ceuta, èt une jSêçherie sefa
établie à Santa-Cruz.' ,. .
Le Sénat a déclaré que les titres au porteur^
n'étaient pas susceptibles de revendication. ^ ~ ,■
, (Havâs r BnHier.) *
COCAS PE LA ftOUJISE. J
C9DSS J>B ClOTDll. le 2h ' ' lè T 26 -HAbSSI. B4ISSV
3 0/0 &u oornpt. 68 05 68. » » : » » 05
—Fin du mois. 6810 68 05 • j> * 05
i 1,2 Afc compt. 97>J(I «7 .65 i » » 25
—Flndu mojs. 97 95 ». » » » t »
AFFAIRES D'ITALIE: '
L'agence Havas nous t communique les
dépêches suivantes :
' ' Marsèille„23 février.
Rome. 2t.—Un ordre du jour du général de
Goyon blâme -les publications et démonstra
tions du comité dit national. r .Il repousse seu-
llement 'les félicitations aux Français ët re
commande aux soldats d'éviter les rassémbîe-
raens.; ' .: ; ■
, Le général de'Goyon a présenté ses offlciérs
au roi de Naples. •; ' . '
: "Le cardinal Brunelli est mort; c'est le dou
zième chapeau vacant.
Naples. ^ Des troubles ont en lie,u à l'occa
sion de la Suppression des couvens. Les émeu-
tiers ont envahi plusieurS'couvéns^ La' gaTde
inatiohale est Intèrvenué : elle, campe da,ns'les
.côuvéfts: . " " ?'■ -
600 insurgés, des Abruzzes, entourés par ;
5,000 Piémontais, ont' déposé les armes sur Je
iterrrtoîre pontifical. Les chefs itallens'el fran-
içais .ont écrit une lettre,pour dire qu'ijsne :
sont jriii? des brigands, mais bien dps mili-i
Maires'qui bientôt espèrent Re trouver en face
dè'l'énnémi. ' • ! , • '
Turin, 26 février.
Le Sénat a voté, par 129 voix contre 2, la
loi accordant le titre de roi d'Italie à Victor-
lEmmanuel etù ses deseendans.
Carrespcndanct particulière du Constitutionnel.
i ' - ■ Turin, 24 février. '
Le roi a signé dans son audience de ce
matin le décret qui nomme le marquis
Sauli, gouverneur général' des provinces
.toscanes. Le baron Ricasoli n'attendra pa^
l'arrivée de son successeur ^tour se retirer.
JI a manifesté l'intention de quitter son
poste le i" mars, ayant, dit-il, trop besoin
de se -reposer. Le marquis Saull partira
pour Florence -lés premiers jours d^mois
prochain. Contrairement aux habitudes dfês
autres hauts' fonctionnaires piémontais,.
qui se sont toujours Tondus dans les nou- ;
velles 'provinces' : du royaume'avec "un
innombrable personnel , ;je marquis Sau- .
li ira seul à Florence et, à. l'exception
jpout-étre d'un secrétaire particulier, tout
son personnel sera choisi parmi les Tos-
icans, ..eux.-mêmes. L'accusation de vou- j
,!oir piéinpntiser l'Italie -, • que les pcu>-
ples nouvellement annexés' lancent avec"
tant d'injustice contre-lt# gouvernement-, -
venait^^ principalement de ce que fes
lieutenant les commissaires extraordi
naires, les gouverneuî'à qu'on envoyait
tàniôt a "Naples, tantôt à Àncône,tan
tôt ailleurs,»s,e croyaient dans le devoir
de partir d'ici avec"un entourage immen
se tout composé de Piéraontafë. Les placçs
de second' ordre 'étaient réservées aux
habijtans du. pays , qui ., éta[on ; t^ assez
choqués de cette espèce d'invasibn bureau
cratique et très peu flattas ,du ràjûg qu'oii.
Jèur.réservait. ^ ' » i
- - Leasystème tout différent que M. Saull
. inauguré produira sans disute u,n bxcelle?nt._
elfet, en Toscane suftaùt,'où saBSid'nite jil
iest'Beservé au - marquis; Sauli- d'avoir un ;
succès aussi'éclatant qué-peut. l'èspérei*
up hom^e d"Età,t' hé ' t}a,QS lés ancieupès
provinces du royaume/, "■ - -~. 1
: Le feu contre' Messine et Civitella sera
probablement dhvbrt"^emain: 'Paris cettp
dér')[)ièrO;forteresse,. il u y a guère' d 'autres
défenseurs que- les -.partisans des bandes^
irrégûlières. 'On ''dit 1 nié^ae qué le çûm-
mandement'duloVt est Confié §/un côMe- ■
lier; qui ii'ést fait s chef dé^andeTïînél que.
plusieurs autreS,C;est le; pays da Fra-Dià,-
volo : le mAme esprit y domine .toujours,
Tenforcé et poétisé; pour ainsf dire, ; par Ië's ;
traditions. Malheureusertfpnt , " il ..paraît
que cette déploranlé^uecr'e' civile ne ces
sera pas aussitôt qu'on l'espérait.-Quant-à
^Messine, le langage -di I r : 'ttîii i ,eclijil 'Fergolit^
est' plus explicite que jama,is,;;âî.yeuV,se dç-
fendre. « Le droit du roi, mon seiguaur,;ié- ■
i)ondait-il A l'officier qui lui apportait la
somçaticin du général.Chiahrèra^ n'GSt ppLs
moins sacré' aujourd'hui .qu'il 'n!ést plus
à Gaete,- tjue le jour-où il y était-en-
icor» t: je-tiens à prouver à ^'Europe
que sis pe ry.i.. a éiié ilâcbement traliL:
.et abandonné' par ^quelquesi éerviteurs^
quand 11 pou.vait encore être sauvé, -y-a
T- 5 —
IH d'autres serviteurs qui lui conservent leur
ïévoûment et leur fidélité .au-delà .même
,de«pn auguste infortune, et qyand.tout
wait futile pour ; le sauver. ïel: est Ip
> -sens de la réponse du maréchal Fergola,
réponse pleine de noblesse, si l'on veul;
t mais qui oublie qu'un général ne se doit
i pas seulement à son roi,- mais aussi à ses
soldats. "
• Quelques petits journaux ont déclaré la
guerre a la présidence de,M. ftattazzi.U'au-,
très sont allés plus> loin "en insinuant que
, la réconciliation du ministère n'était pas
sincère, mais uniquement apparente, et
qu'il verrait- volontiers triompher un au-
. tre candidat. Je crois devoir "vous mettre
! eri garde contre ces absurdes bruits, La;
: réconciliation entre le ministère et M. Hat-
tazzi et son parti a été un événement pré
paré depuis long-temps et avec beaucoup \
de soin. Le ministère et , M. Rattazzi se
sont donnés, la ' main avec la plus grande
; bonne foi; et M; Cassinis, ministre de là
i justice/disait il y aquelques jours aunom
de ses collègues et ne M. de Cavour sur-
: tout, que Ip ministère, après avoir'posé
■ cette candidature avec tant de solennité,
ne pourrait s'abstenir de 'faire de son
triomphe -une question ^ministérielle. Je
crois que le ministère n'aura même pas
s besoin de révéler cette- intention, carilk
presque unanimité estdéji\ acquise à' M.
Kattazzi ppur la présidence..,
: M. Mattéficcij.de Pise;â' é^é nommé rap- 1
: porteur 'dë.lâ /^mmi'ssioàJdU Sénat chaa-«^
gée d'examiner je projet de loi sur le litre
de roi d'Italie. Son rapport sera publié
demain, et mardi la discussion s'-ouvrira.
/ M. Vegezisi, ministre des finances',, vient
de déclarer nouveau de ja manière la
; plus formelle son. intention de. renoncer
au, portefeuille.. 11 paraîit que, pour Je mp,-
v ment, M. de Cavour prendra l'mtêrivg, de
ce département, dont il a déjà été, le "chef
pendant {plusieurs années.^Plus: lard, cette
administration, qui va être bientôt la plus
importante du royaume, sera confiée a'un
homme éminent" que l'opinion publique
! désigné depuis long-temps, et que des
: égards internationaux empêchent jusqu'à
i présent d'entrer au. nombre des conseil-
1ers responsables de là couronne. , i,
- Avec- M; Vegezzi , M. Gofsi, ministre du
! commerce, quittera,luiaussi; leportefeuil-
; le. La nécessité d'avoir dans le cabinet un
; représentant"' de 'l'Italie méridionale a dé--
I tërùiiné cette retraite. On parle de M. $cia-
i ioja, qui : serait déjà dégigné^epiame son
■ successeur. Ce sera ou lui ou tout autre
■ Italien du Midi. s • ;
Le général de Bonin est encore à Gênes,
! où il a été reçu avec tous les honneurs dus
à son rang. On'remarqué qu'il a visité les
fortifications. ; !l i t - : .
.J Polir extrait : L. B osifack."
-^Arrrçiion'fetnc* }
i La température a bien changé depuis
i quelques jours. L'hiver ne se"montre pas
; encore ).e r ri h le co m m e n ou sTaV i on s craint,
i Le.sofeif reparaît tpèçne vers le milieu de
la jpurnéej il adoucit la rigueuxv dû cli
mat; tpiûs il n'eu est piis ain$i à quelques
lieues de "nous. Le paquebot retenu; au fort
i de ïakouavec les dernières nouvelles de
! Franco en date du 27 septembre, vient de
1 nous en fournir les pieùves : ce li'çst que
i le 1 er décembre que èës dépêches ' nous
: spnt parvenues, tandis, qye l'arrivée' du
> pôtit vapeur le Saigon devait'nçùs être si,-
' gnaié J,ë. du .njpis pi-épé'deut iSans. les
affreux, coups de vent qu'il - a essuyés.
La» JBer-avec tous ses caprices',', el le
: Pelho, complètement gelé à cette da-
i téj sont-lut Cause de nosMètinuis, et il on
i sera malheureusement ainsi'pendant jDuïé
i là saison ,d'l,riyer. Nous sommes niêliae me-
! nacés recevoir,désormais q^'un'^piujv,
; rier "par mois, ce quLno lalssapas de éous
: contrarier ail suprême ;degré ;; ne^ soyez
i donc pas étonné si cette lettre et les sui-
i vantes vous' parviennent très tardivement;
| le service "postal ge Jfait maintenant par la
i voie; de terre'dë Tien-Tsin aux fort| de ïa-
i Kjçjuj"les conliï)utiicàtiohs par lé pfiïhg sônt
comp^teiïvent.'M'rêté'es-, tes glaces qui
ralysent tolrte.c^l!Cltlation..• '< , •
■-* i M.jde tRourboulon, notre ambassadeur
! e»:Ghine?j vient d'arriver de Shanghaï, en
; compagnie des personnes" attacliées à s'a
; légation pour'accélérer Ij marche .^es évè-
1 ncinens et ! s'assurer que Iq.cb'ef de J'em-
! pire montre fidèle aux conditipns qu'ii
I a ; so.uscritog en'/effectuant exactement le
î paiement de l'indemnité:aux époques dé^
• terminées. , • ■ ■ ' '
! JiNouS ,pi
nées qui se présentent pour noiis fixer
.dans la ville, espérait toujours y trouver
(quelque nouvelle-curiosité.- 11 m'a déjà
;été permis de 'la- visiter - dans toutes ses
ipartjes, Men qu'elle présente, 'une "éten-
idué considéràble. Resserrée enire le Peiho
jet Je canal ' impérial qui ont leur point
de jonctionaunord de 'cette ville t Tien-Tsin >;
in'est J pas j comme Pékin et Shanghai ; •
leotouré de toutes .parts ; de murailles
»qui en défendent l'approche,-elle" rie pOS"
;sède que des .défenses naturelles qui sont
■les deux conrs" d'eau qui l'enveloppent, .et,
idont je vous ai parlé plus hauti' Sa- ; popu>- •
ilation, de plus de 800,000 ames, lui donne "
il'importance d'une de nos préfectures ! de
ipremier ordre. Riche, commerçante, elle
(saluerait avec joie le libre aecès accordé" à
inos navires. Déjà-oa s'aperçoit que,la clas
se" nécessiteuse se sent plus libre, plus
heureuse, plus joyeuse depuis notre appa,-
rition. L'argent qu'elle se procure avec son
petit commercent qu'elle * garde si reli
gieusement lui suffit pour l'entretien de sa
famille, eteette population toujours .crois
sante qui surcharge de-plus en plus le sol,
trouve en ce moment à employer son acti
vité et à se donner à la culture des terres.
Qui a va une grande ville chinoise telle
que Shanghaï, les a toutes vues* sauf quel- >.
qués 1 exceptions. Ainsi les établfss.emens
de cette immense cité ne'difTèrent en rien
de ceux que nous avons eus sous les yeux
dans les autres contrées.'.Bans les.'pluji !
beaux quartiers, 'Jes lues J sont envahies,
constamment par une population plus, re
muante que jamais depuis notre nouvelle
apparition, mais elles,ont cela de partlcu- i
lier qu'elles sontà. peu prè^i propres. Cpm- '
pie à Shanghaï elles sont tortueuses, étroi- :
tes et encombrées par les étalages et. les
grande^ enseignes.dorées des pommer--
çans. Mais si on>les quitte pour entrer dans i
-celles où habite la basse 'classe, on ■ tom- <
ibe dans une épouvantable malpropreté, et
la vue est bientôt offusquée par des ruelles
«emplies d'immondices.
Les : quartiers qui sont l'objet des soins
des indigène^ présentent de É grandes, et
belles maisons, mais uniquement compo- ^
iséos d'un rez-de-chaussée» Les maisons
des restaurateurs, seules, ont un étage où
vous distinguez,-du-matin au soir, des Chi
nois gais et bruyans qui se livrent au plai
sir d'un, repas frugal moyennant la modi
que somme de quelques sapèques (il en faut
1,000 pour faire 5fr. 37 c. ou uno piastre).
Les établissemens publics présentent des
objets précieux et rare?; Là vieille la»
que de Pékin, par exemple (verals étendu
sur le bois délicatement, travaillé), si esr
timéo. aprè< celle du Japon, l'ivoire, les
fourrures de toute espèco, le jade, qui
ont ici urte valeur due principalement à
leur antiquité,, couvrent les bellesétagè-
res de ces intelligens marchandsei se ven- -
dent presque ail poids de l'argen^Je n'<»n
dirai pas autant,4° ' a belle pcrcelaine;
qui est, môme icj, excessivement rare et
trés -reclM'rchée. La vieille porcelaine sur
tout a une valeur considérable ; aussi,
même dans le.dtner offerjl récemment par
le preniiei'îmandiU'iii, nous n'avons pas eu
le plaisir de boire daps ces superbes pe-,
titps tassei qui. faisaient jadis.la joie 4e
toute la. Ghiiw. Ceux^ qui>;en .possèdent;
les renferment soigneusement dans des-
cases et né *içs montrent: qu'avec, mille
précautions. . , , . . ,
' Qu v diid on pénèlro plus loin dans cette
rue,-,qiii présente l'aspect d'am bazar peï-
minent, on y'trouve une» animation 'OJ.
une activité impossibles àdépeindre. : des
débitans do soieries, de fourrures, qui
prient leurs 1 marchandises, te$ étalept, les
gantent 1 à, tuer tète dans, une espèce de
vente.-à l'encan.: Puis viennent les maisons
dfi'peintui;e, ' dans lesquelles l'An'glais, lé
Français et, le' l\p^se Sont'gralifiés dçcos,-,
tumês et de /tournures'itlesi plu? iCxcen-
triques. • • '
La ville de 'lien-Tsin ' est occupée jjar
l'àrmée anglaise;qùi cpm pte,comme je vous
l'ai déjà annoncé, des forces 'assez- nom
breuses dans éP3.parage^, Sur la presqu'île;
sépy.i;ée de qéj.te, çité par lç.'c^nalimpfiriî^,'
sont, établis éonyenahhjment .les- subsis»
tances, le matériel; l'hôpital et le bataillon
du loi" qui pasgè au^si son quàrlier d'hi- !
ver dans cptio,-pa.rtie fy.riôrd* - ,'i> : j-.
- Enfin fe'quarliêir que le (0â e en entier et
ra-rtillerie et le'génie habitéftt' éSt séparé
do Tien-Tsin par le Peiho ; il est, en quel
que sorte, le..faubourg souffrant de cette
immense ville. On rencontre £ chaque pas
dans les rues des misérables -déguenillés,
drapés dan$ de mauvais, IwiUuns,, qui
greiotent de tqus leurs membres et re
cherchent avec avidité Je'p)n$ faible-rayon
de soleil. On est.étonné que (les pailliers
de familles puissent vivre dans ces-petites
cahutes recouvertes en chaume ou eigtep'
re. Dans ce faubourg, comme daps laV> r il*ï
le, les ruelles fangeuses et .fétides sé" "
obstruées par les immondices. Les terraf
qui entourent Tieni-Tsîn n'ont pas l'aspect
de très'fertiles campagnes. ' ; '
Nous'venons encore d'assister à .une
triste cérémonie : l'inhumatiori de M. le
capitaine Jol'y, mort d'une façon presque ,
&ubite, atteint d'une péritonite.^ J)es re
grets sincères accompagnent ce .brave .ca
pitaine, qui a su se créèr'.d^ amis dans >
toutes les branches de" la société 1 , par ses ,
qualités.du cœur qui en faisaientl'hon- >
hête homme et l'homme de bien. Au mo- ■■
mënt où la tombe"s'èst refermée, lè colo
nel du 102% organe de MM. lés bffï'ciers, a
exprimé,-au nom'de tous, les sentiment '
d'estime et d'êtèrnçl sou venir,' que lui con-
serveront ses camarades-du loi"..
i L'état sanitaire du corps expéditionnai
re est satisfaisant; on remarque même
que la santé de nos 1 soldats^s'améliore,
grâce au bon régime qu'ils peuvent suivre i
sans difficulté et à un prix peu élevé. Il y
a heu de présumer-qu'il en est de même '
des \rou|>es dirigées sui 4 Shanghai. "
f Pour extrait : L. BoniirACK.
NTouveUe» de rBxtériear.
Ï^pagME.
maorid , 22 .février. — Le gouvernement de
S.-M. a donné Roa approbation au tïaité qai a
été passé à Tanger
d'approbation, ? transmis. par ; le télégraphe
d'iiier, seront apportés à-Tanger par là goë-
lette EdetancL, spéciliant qu'ùnè fois la moitié >
de l'iodemaité îde guerre.payée, et-qu'on au
ra donné des garanties pour le reste, ainsi que
pour -le supplément' des sommes exigées en
compensation de>la, iardive exéeulion du trai- ,
téïde yadJlas, la question, marocaine dont la
mère-patrie est redevable d« sacfeès à : plu- 4
Sieurs milliers de ses valeureux enfans sera
définitivement réglée; • - fûarresponàencia'.f "
1 — On lit dans la Epoca : « Nous pouvons don
ner ,à la Jkeria, qui l'avait annoncé, et au
Contémporaneo, qui le craignait, l'assurance que
les expressions.mesurées, émises au congrès t
λar M. le ministre des affairas étrangères soat '
oîn d'avoir causé 1«. plus léger mécontenté^
ment - à M-, l'houonible • ambassadeur de isapo- I
léon IU à Madrid, convaincu qu'elles-étaient
basées sur la vérité des faits et des hauts rap
ports existant,avec. Je cabinet des Tuileries,
lequel sait, parfaitement combien la conduite
de l'Espagne a été loyale, noprseulçment dans
la question romaine, mais aussi dans celle de
ITtalie.en général.
i » Nous n'insisterons pas sur un fait,qi;e des
intérêts ppposés pourraient aggraver
^an'cequçny veut s attapUer.,• -,
ANGLETERRE.
CllAMUHfc' des iiOttOS.— S'JdticQ dit 2îj février,
le.-dt Straffwd de Uèâdiffç demande la pro
duction de la correspondance ayant traït^ux
répens événprpens.de la Syriel 11 ^st de 1'ijitérèf. -
(le lu législature et du pays qùe cette pioduc- '
tion art)iieu..Quant auxJévénemens de'- Chine 1
jls seront produite au grand jour. La direttiéii 1
des'opérutions l'ait :Je-'pluB grand honneur au '
gomernement-,-tandis que l'on sait peu de '
(le chos jB, comparativement, siir c& qui s'est
passéen Syrte, Depuis six-mois, des 'événement"
Jinportaus ont euiheu/^et avêeaVqùè ^le'PàHë^ î
hient se séparât,-l'année dernière,' ua'-jeùûtr -
membre de la noblesse^ aussi distingué qu'ai- '
tnable (lord CufferlD), a-été-'envoyé èft mis- J
gion exîi'aqrdiîittird en SyWe ; "«i conséquence
il est -naturel qnfe' le' pdrkinei>t. J eîr'le pàvs
boitait désireux desavoir ce qui a été faît per- -
dant le séjour du-nuh'.e lord^èn Syrie.'i- (Oii 1
remarque que le noble lOr'd Se tohrne presque
constamment du côté du cômte GTanVillp, au-
qufelil semble adresser son interpeUatîow.)
Lord Wodelmiis-i. —-1.(y noble iord-n'a Hen exà-
géré quand il a p
puissances siège en ce moment à Paris. La
question de Syrie y,est eu délibération; et le
noble lprtl qui est à la tète?de& atlaires étran- '
gèrep, pense que la production de la corres-
popdaucft;deaiandée entraînerait actuellement
de grands et sérieux embarras^ , . . .
-Lntre fmtres quêtions ^ue-doit examiner la
conférence,.est celleide savoir si léfiélour dés
troupes française^ devra être prolongé; en tbut '
jîas., j'espère que le noble'lord ne- persistera
pas dauji sa motion, pour la: «réduction des
papiers,
i Après quelques mots 1 der matqtiis de Claari-
ciïde, la' motion est retirée. 1 1 : .
:La Chambre s'àjSiirne, , ' '
CHAMBRE DKS çOMMUerck— Sdqnçe du 25 fàurier.
M. Caird -aiiao'nce qu'au" prochain jour, il
appeUçxft l'atteotiqa de lu Chambre sufl&n-
suftlsançe séweuse de la récolte. et,Ia néc^Sté
qni-çxiste de réaliser, des économies dtms les
dépenses publiques, , . , ,
! lfMsttjt: dépose sur le bureau. -de
no,uv^He^. coirespondances ayant trait à la
Çhlqe., . , .
. Le colonel Jerois demande au président de la '
-Féuillelon flu Constitutionnel, 27-février.
W- AMOUR EN LiPOME
A h s/_
i n» LA COHTESSB LACW SWBY«OWSKA.
.jMadame, ■* ' -[.'1 ,■ ,- . t -.
Vous .çi'a-vea permis de vous .dédier ce livre,
esquissé à Vautre beut du monde, dans un dôserf
v je vous en offre aujourd'hui rhommage.
£a rapprophant du vôtre,le nom de ,ijjp. modeste
hèroitie/ilme semblé que je noue dan? laTnfime
gerbe un brin de thym sauvage né sous ïp. pôle et
JÀ'plus brillante de'nos fleurç. - ;
<îùe vos belles maÏM.cepeiidant^np dédaignent
ptiliit dé louraer quelque» pages de cette histoire
d'un cœur simple que l'amour a fait-.grand,'—
laecè flU'il ainia^eauçoiip-^et qu'il n'aima qu'une
-'-"i / ' ' '
• - lOL'IS ÉSAOtT, ' , ■
. l Trouville, l w ,septembre i8Ç0.,. ,
"r-.Elpbègè?, - .
. — HenricKl ,
— Est-ee que tu t'amuses beaucoup ici ?
Moi, jftîrfennuie ^mourir! „ -• ? —
Je.m'jamagg toujours .quand je tra
vaille. V .'-j::. t': - -
, — 4e t'en - faî$ mon. complimi&nt : mais
tuïie travailles pas toujoitrsl Décidément
ty fcagoQjie .-pas ' gaïe; ^ij -tu< lait
un- grand sacrifice,en .quillant Stockholrh,
pour me suivre auliout du monde.-
pas gj grand que tu veux bien le croi
re I J'y iil trouvé mon compte-; mon dé*-
voûment n'egt que' de. l'égoism'e l)ien en
tendu! Aprèstoiit, qu'est- ce qu'IL mefaut
à- moi ? Des bonshommes drôles et un joli
cadre pour< les,.mettre ; on est artiste ou
on r ne • l'est ;pas : peux*-tu me plaindre ,
qùand je vois en face: de moi nn spèctaClo
comme celui-ci? > •
« "Tout en parlant; celuidenos'deitx ; inter-
locuteurâ que-son camarade venait d'appe
ler Elphège, Ht quelques pasxianfi ia tente
aevaumei (1) quilea.abritait ioiisdeuXj'et,
posant une main sur l'épaule-dç.Uertnck,
il, sé tendit l'autre, ,du;-côté de'k.portière
relevée, comm« pour lui- montrer le pay
sage qui .se déroulait devant eux. r ■- -
C'était un-, site- {i'upe sauyagerie auslè-
re, .mais qui'ne manquait ni de çoésie ni
de grandeur. Le sol, renQé ciroulairement,
formait, par ses inégalités, une. chaîne de
petites collines.asseç basses,.dont .les Unes
étaient complètement dépouillées, et les
autres, au contraire, parées d'uue yerdu-
rar'épalsse.^t âombre ; capricieusement
.sôudéesles unes aax. autrps, ces collines
arrondissaient l^nceinte presquerégujièf e
d'un vaste cirque. De grandes roches gri-
§e»,semées -comme auiasard, tantôt nues,
tantôt GouvévtQs ' fie lichep's,adressaient
leur.ma^ge rude au milieii -dps bouleaux
Bains, des myrliis, des. airelles sauvée*-,
jles'laryx et des noies épiôéacs;. - - -<
lIlP
serré
et j eiï'£apohie,
Le' long: d'un " ruisseau qui roulait ses
ondes argentéés entre deux rives bordées*
de.fojîtinales, de cressons et dd-moussés;
sept ou huit tentes, do&t ràrchiteçté avait-
suivi un alignement de fantaisie étaient
groupées dans^n désordre de^plus pitlo-
resqueB, Ces"tentes n'avaient" ni la gran
deur ni la richesse de' celles? que le voya-.
geur rencontre parfois dans lès déserts de
sable de l'Orient ; elles étaient petites;,
simples-de forme, de couleur terne. On
voyait bien qu'ellesn'avaient'exigé ni-boau 5 -
coup do matériaux ^aV beaucoup 'd'art.,
On n'avait eu-besoin pour lour eonstriie-
tion que-dé sepf ou huit perches^formant * I
un. cercle et réunies oh faisceau parieurs :
extrémités, retenues ensemble -par des "
liéns de cuir tordu et des chevilles , qtii
servaient en même temps à rattacher les
draperies de la tente, 'd'uiïo étoll'e brune <,
et grossière, que deux ou tréis; couches a
d'huile de poisson rendaient en môme
temps itnperméàblô et brillante.
Autourcde-ceg tenteg,' on voyait-su s pen
dus à des pieux des' ustensiles'de toutes
sortesmais presque 'lotis'd'aspect assez
bizarre, et~ dont l'usage nè'se révélait^as
toujours au premier coup d'oeil ;' il : y avai^t
desinstrumens de chasse 'èt dé pèohe, des
filets', des afieg, dps fuèïls7 (|es 'arbklètes,
mêlés à-des vêtemens eri peau d'e 'Wnne,
à des fourrures • de T loup, 'de reriard o^l
(f-oiirs marin, à des m'admîtes de fer et' à
de» écuelles de bôis. loift b'eîa était ar
rangé, disposé, groupé ila ni un^'confusîdn
charmante, à souhait pour le plaisir'dës
^eux : le tableàu était tout rdit; il q'y'û^ait
pltis qu'à'le peindre.' ' -
. 'Au'mîliéu de dés tentes;-on eh distin
guait une -bBau30up ,v plus grande; d'une
construction plus savarç}e v et qui semblait"
les dominer'tùutesv Pour celle-là, le-bois',
était -son principal élément ; de grandes '
; planches' de ^apin,'assez m'ai ''rabotée?; lui
L servaient ile murailles; -sqh toit'élkit ibr^
mé dé branchés d'arbre et d'écorces - fie
bouleau, ques'l'on-avdit recouvertes snf
les bords de cuirs tan'nés'et de v j>eaift d'a
nimaux sauvages, et, ait-milieu, d'une côx'f-
che légère de gazûn see, A-chaque angle,
une énqrme pierre seipblait posée là Mut
exprès "pour retenir ce-toit tro^ léger,, que
pou vait enlever le premier coup de vent.
( De toutes'ces tentes -s'échinpaient de*
grosses colonnes dépl umée,que sillonnaient
jjàetlàdes flammècheset des étincelles péé
lillantes; mais la hutte en bois; par un
• rape'privilège,- avait ,un tuyau - de chemi
née comme une'maison dè'Ghristiania ou
de Stockholm. On voyait même briller de
loin les vitres 1 de tfeux petités' fenétres^ies
seples pput-êlre qui existassent dans toute
la Laponie : les .tentes environnantes "ne,
, recevaient l'air et larlumièrè que parl'ou-
verture -du toit, qui pbdvait* en méffie
temps leur verser la pluie et le fr.oid. -
Çà et là, aux endroits où'le cirque s'èïï-
tjrquvrait. cjn : apercevg'it dp 'netiti ravins
pleins de fraichèur 'et : dè verdure; avec de
grands-arbre#, aux pieds -desquels-s^épa-i-
nouissaieut de gros bouquets d'anémones
et des touffes de gentiane p iriumée; 11
■ pouvait être dix Tieures^d^' sç\lr t eVlc so-,
Içll,"éticprë "assez haut dans lé ciel, frap
pait de ses rayons obliqheg là cime des ro-
•' chers qui fermaieot-lé'petil cirque -et ïo's
illuminait dejpeurs rosps, rouges, ou,jau->,
pes qui' avaient l'éQlat,' métallique des
flamrries du. Jlpngale. — Au loin',, majes
tueuse limite "dp,-l'horizon, le Kilpis, la
plus noble montage (le. toûte 1^ Lapouie,
et qug lesL'apnnsiadorqm. oqnjme lti séjour
sacré" de leurs anciens dieu^ v divs&alj! ses
immenses cqoesde granit et oe basiilfe. '
Rien n'égate U\,gi'4adoiir et la beauté des
aspects de çetta mon/agne.'Tantôt ce sont,
des goi'gès'prç.Condw, .remplies de grands'
bols, avec'des eaux bruyantes au fond;
tantôt des fentes, n lies, aridps, désolées,
sombres/ pres.que poires^ comme , si. la
flamme 'dévorante les avait touphées ; iap-
tôt des plateaux iinmejiies, couverts ,de
pieTré? ejipnvoB, dont les teintes rouillées
font songerJi de ,vieilles cgirasses de fei-;
tantôt d.es .Tp.as^es .gigantesques a ..iaiHis-
sànt d'un océan.de ruines, ût ,dé décom
bres. Les neiges, eji ce .moment, couron-,
nkierit sà wq les, glacier^ jetaient çur se^'l)funes épau
les lenrspiçrreyiçs étindel^ntes.,
'A J'arriôre-piap r d)U iabléau.magique, la
montagne développait ses lignes saus On,
et, les vos au,-de^us;c|Qa autres, à'de» hau
teurs i légales, p.ù l'œil ne pouvait les sui
vre,. ses' gqdim^ts, .cobdme s'ils eussppt
voulu escalader le çiel, disparaissaient
dans les v/tp.eurs et danp l'ambre» "• ■
" — Oui, j'.avoue que c'^st liéauj dit Hep-
rick, qui aya^t-siiivi son an^i jusque sur le
seuil qe la tente", niais,,ç'esi,toujours^lie,aw
do la ujêiïie m^fuère,,pt,.depvi 1 U
çue je cqntepjple J^.^ç^e&^meiîvpUlé^,
— La vie t 'a gâté, dit Él p ^ège, et je croi$
que tu auras maintenant bien de la peine
à être heureux! - - r ,f
- .1 I. . V . ..- t : j
Tout en causant ainsi, lo$ deux.arr.is ,
renîrèrent dans leur tente,, dont le milieu
étaitoccûpé'par trois grandps planches de .
sapin, dégrossies tari! bien qup mal et po- ,
gé.es sur deux troncs \de,boule&u, sciés k
des hauteurs à peu-près égales, qui ser-
va,ipQt,:.4€j pieds À-jtëtye itqbJ^e primitive,-/
Elle était,' çouverte de papiers épars, de
cartes et de plans à-la main, que Henrick
consultait'souvent et qy'H ^emlilait re-
porter,-,et mettre au/n^t asec «n soin ex
trême sur upe large feuille teintée
fie jeune , homme, qui pouvait avoir de
vingt-sept à vingt-huit ans,;,était grand, ;
mince, élancé : 41 portait une petite mous
tache assez.fièrement'relevée; ; $es cheveux î
châtain - clair, coupé§ court,, bouclaient i
sur un frwt blanc comme celui 4'une fem
me, où sa retrouvaient tous l«s indices de
l'intelligence et de -la volonté; son œïL
dont l'iris, semblait llotter du bleu au gris,
ava}t la flamme vive et l'ardent rayonne
ment qui. Zambie particulier aux races .
Scandinaves; ces yeux-là gercent, .tout i
autant qu'ils regardent^ So» , costume
était moitié-civil et moitié militaire : une
tuniqu/j ver^;^n-drapdajLincoin, boutonr
Hv iwm'àii menton, ei^Kée à la hanohe
pay an (Ceiijituj^on en peau de .daim, j)ù
loff voyai^ la Soucie et i'«grafe,.qui, d'&>-
qiuuiroj toteinaieîjt son iépée ; il lavait dér
PQSRêur jla.taMQ^-'côtéifte Jui^une sorie.
i de petit képi en cuir verni, orné d'une ai-
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