Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-03-07
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 mars 1860 07 mars 1860
Description : 1860/03/07 (Numéro 67). 1860/03/07 (Numéro 67).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
45 ANNEE - »• 67.
èVMÂVX l JPÂm rrU Al Valois (Palaïs-Royal)J
MERCREDI 7 MARS 1860;
TROIS MOIS»»».*
ra*ûis;-i7ntî??i;55|
BP , t • •.t*îS3j
r ' ' , *
(•m i>h patidnrtanenf, toîï le table*»
' jubyè.le» I «t îç de obague moi».,
trois K01S.ï»:??iK !l 13 fr;
sa ms ^r.trtf7^5,, 26 fr:
on an.rxnrntrrô 82 fr."
U^l NUMÉRO ^O GEMTIMESJ
mȕ,;t. B0MIFAC5, r. des^Bons-Bnlanf, tl; 1.
- Le mode b-uoiadooHTleplus simple est. l'anvol d'uû bon dé pdsll ôu d'un è(tal<
^ Paris, àl'ordre ^le i ' adhikisteiïtrî * dûjournal, meda Valois, nviO, '
JOURNAL POLITIQUEj LITTERAIRE. UNIVERSEL.
. .. r ,.u- -V-TO., »;■/ i . .. .. : :j ,
• J 1 - -, v " '' "" ^ t n> Vf 1 ' .' 1 " ! ' •( 5 • ■ T> ! " ïiJj 1
'Les lettres t>u< ènMs d'brgtnté^àlm^GOis sont refusés
-Les artièU g déposés ne^sont pas rendus* ■
• N . ". • *• •• * fl*V\i-»GÎKil
I
los annonces sont reçues chez M.
j.. ,, rue,,Notre-Dame-d^s-Victoire^
Los ù>0Bnaja«n» d&Wat Mztvi «1u .
f . da chaque moto. ''■ " yf*3r: > _£
PÀrns, régisseur des .6 grands journau^; f , . ' '
rep, n. 4Q, (place de la Bourse ),. s fc?
PARIS , 6 MARS.
v
les -A gitateurs R eligieux.
. Tous,ceux qui, en, religion, ont "des-con
victions et non pas des calculs, applaudis
sent sincèrement au calme et à l'élévation
"Mu langage de l'Empereur, à propos de l'a-'
gîtaliop qu'on s'est efforcé dëîpropagerdans
le"monde catholique, m
Dédaignant des représailles qui euss'ent
été trop ficiles, le djscourg impérial n'a ré
pondu aux attaques passionnées que par le
souvenir invoqué, des. services . rendus, que
par le témoignage du plus profond respect
pour le chef de l'Eglise. Contra l'injustice
et la calomnie, il n'a fait appel qii'à la rai-
son -publique.*
Les. paroles de l'Empereur, le lendemain
de la séance d'ouverture> rencontraient un
commentaire remarquable dans rqilçcutioa
. prononcée par le comte.de Morny* <—
- Le président du Corps-Législatif,^-un j our-
nal en faisaitla remarque cematin,—n'était
pas' tenu à laréserve dans laquelle's'était,
renfermé l'Empereur. Avec la hardiesse, la-
netteté et rare bonheur d!expression ;
qu'on lui connaît, l'honorable présidentn'a-
pas hésité à .mettre dirëçtemçpt en- cause
quelques înembres du -clergé qu'un. « zèle-
eiçe^ j > ! par-dit avoir entraînés) pt il-JeWa
justement engagés à ne pas-oublier. « les
çëns'dupa^sé/» * • .. v
- Il a défini, en quelques mots pleins d'élo
quence, là noble mission du prêtre,' et. s'ins^
pirant des intérêts les p^us élevée de l'Eglise,
il à parfaitement démontré, qu'en mêlant la
politique à la religion,, on, comprometcelle-
ci et on provoque, cpntre eJle ;les : réactions
dé l'indépendance civile. »
f Rien da plus fondé que cette réflexion.
Les empiétemeus du clergé, toujours funes-"
tes à 1 la religion, n'ont jamaiSiprofité qu'à"
l'espri^ philosophique.- Sins remonter plus
haut ■ dçins l'histoire la' siècle, de VoL-.
taire est né de la réact ion de l'esprit hu
main contre la révocation de l'édit de Naît-.
tç's,"les guerres ^religieuses et le régime des
derniers confesseurs de Louis XlVw Là ré
volution' de <830, qui insultait les prêtres
et abattait Ici croix, n';a. été, après tout>
que reireryescp'nce d<> ce mouvement libé
ral > et iatioBa&të}. -prdvo q'ué. par L'alliance
tyop intime, "spus^a Restauration, du trône
et de l'autel.
Le'jPre^iér Co.nçul, don.t B Js, vastç -géniq.,
comprenait^ en les "embrassant, : toutes;'ie3'
co^itïSÀs'ffe l^ Vîë ÊoHkVe^fttdit 'èùJâ par ,
fait^Jintuitiori duVèritable\r5l& ,du" clergé
tlanslf'$9çi%é' moderne.. AûfeslV eîîfé'conçi r
liatit'i'Etatâïec i'EgUse, il .avaitu^a ■gra.Dd
soin de définivdws son immortel Concot-
datytea attributions du Clergé, et de les sé-
paf er côi^pl|stei^ent' 'du.' '^ouvpi^pojitiquç.
C'est gr^ce ,s V' cé.itè séparation salutaire ;
—.iqii'pti s'en rende1)ien, conîptç>'^-"gue
le prêtre a retrouvé, alors, le carafitère qui
luj; -appartietit; ^c^e&t grâce à- elle seule-,
ment qu'il peut *pxercery.jnfl^eiijîé iporale <^ui • vitit; mieuxl-'ç^déli.--
' nïiiv.e, ancieiàa privilèges politiques
qu'il àperduff. ll '- r
Qr* .comme dit. très bien leucbmte de
Morày^ cette -juste et gal^taire infltiçjaq'e nj :
pourrait manquer * d'être compromise.par?'
H'im^dence dé'fcertidîies ftiîfati.yps^'qgt- '
tation'. Ces .tentâtives"ri , < auraient d'autre ré
sultait. que d'éveiller «t dé fairéTevivre res^.,
prit d'indépeadance, esprit dont l'exagéw-
tiop, gi ifftcile à'ajlleurs;- condiiit&tal'ement
à la^doctrinè dé la Révolution.; - ■
' Nbtfe 1 domines copvaiffcias' que la grande
llBBÉBÉÉÉÉÉÉiÉÉÉHBI
majorité du clergé français partage; sur ce
point, et notre manière devoir et no$
craintes. Elle^évitera 'donc de tomber dan^
l'erfeùr où l'on .cherche à l'entraîner..
Sans doute, les efforts partiels des agitateurs J
ont' été 1res actifs et très" ardeiis, ' Deux, ou'
trois. éVêques , ,.que nous ne.- nommerons
pas-par égard pour leur caractère sacré, ont
paru méconnaître le doublé ieybir que M f
le ministre des cultes leur rappelait dérniè^
rement en ces termes: «'Si le clergé doit sa
vénération profonde: au chef (le l'Église: quj
siège au Vatican, il.dbit son jespçct et sa
Gdélité au souverain de la France qui siège r
aux Tuileries, », Mais, encore une fois, h,â;
tons-nous de le répéter, les évêques et les-
prêtres auxquels ces paroles étaient adres
sées. comme, une.juste leçon, ne, consti
tuent que- letrès petit nombre.
-Le clergé tout entier, — c'était son droit
et son devoir, — a ^rié pour.le Pape • mais
ce n'est qu'en quelques, en droits seulement,-
et par de regrettables excepûçns-, qu'Aies
prières si légitimes se'sont mêlées <ïès ex
citations coupables cohtrp les'lois e't le gouj
vernement. ' ' ' . \ T
II . est arrivé .cependant, on le sait, que
ces; agitateurs^ inalgré; leur petit nombfe^
ont réussi À. faire beaucoup. de hruit. C'est
iquq l'esprit de parti qui y troûvâit, soif
compte, a multiplié leurs voix par les échos
de toutes les passions qu'il soulève d'or.di-';
nàire. ÎPàs un évêquê, que nous sachions^
n'a adhéré au pamphlet da. Mgr Duparilou^;
contre. ses prédécesseurs sur le siÇga d'Or
léans; ce qui, n'ejçpêche pas . que tous! les
journaux légitimistes né. l'aient salué de
leurs ovations, eti n'aient tenté d'en faire
l'œuvre collective de l'épis.copat'.' De son,
Icôtéj si M. "Villemain; n'avait pas été découd
Iragé; par un premier, pséai malheureux,
! nous'parions qu'il en serait^ lui aussi, à sa
[troisième brochure !' "'••• , "
; Qu'on y regurde de près, et l'on recon-
! naîtra que cette prétendue, agitation reli-,
; gieuse n'est,. au fond, qu' un "mouvement -
1 politique. M. Villemain qui se posait, il y a'
quelques années, en martyr des jésuites,
j est devenu tout h coup le confesseur, de l'ul-
Itramontanisme. Conversion & la fois signi-'
ificative et plaisante! car le noùjveau,néo
phyte a. reçu un. bnrf. de félicitations,.,çoni
f pas-du Pa^imaiSid'un.Prétendant^i'»" '-- j
'M; Cousin rencontre'M évêque 'gùr uo; !
e^càl^ef et yQilà^tpi'il "le charge. d^ transi,'
iméitre rhonjmage. de sa fidélité au clM çl&.
irEgUse catholi^ué 1 !'de v bette mêni.e Egli^,";
Itant inaitrait^p, a ua'é autre .époque, par le
IphÙosophe éclectique; 3e ceWe-mêaae Egli-
tee qui/ selon lui; m'en avait plus 'pour ëtn^ '
fluant^an/i dant îe venéjçpf .»* \ _ ' . '
j L'Académie^esfede-V^nue le temple de la
jfoi I Ce sont les philosophes et les rationali-
; tesy -qui ^maintenant,^défendent le Pape.
;quel f iéjSai'nt-S^ège dçjt_ ( lef, rétàblïssemèni'
ei le maintien da son .autorité !, Tout cela;
lest bien curieux^n; vérité,, et nous sommes
id'avis qu'il est plumage ^d'en rjre, que ; de
s'en fâcher. --f " , .n". •' ■
C'est aussi "te'parti que prendront tous
les ( gèûs d,'esprit jet de bon senf qe qui se '
pâsWA Rome est triste assurément > et
nous gommes loin de traiter " légèremeçC
les-douleuiis et les réclamations 'du Saiiit,-
Père, même quand ejles! ne sont. pas foa-
dées: Mais ce-qui ■ se ' passe à; Pans, qu'on
jipus ' permette 'de" le ' dire/ n'es]' qyç, ridi:'
.jcule*..-V .:V>vi " ' - .
j Le gouveroemeut aurait pu, sans doute,
ifaire sentir sa force à ceux qui méconnais
sent ses intentions, et;quihrayenï ; ies" lois ■
du p4ys. Bien loin, toutefois, de Wcourir à
des' répressions judiciaires, il à tenu à hôn?
neur .de dédaigner de pareils adversaire^ '
D'innombrables brochures paraissent cha-r^ *
que matin. Nous en avons parcouru plus'
d'une où les attaques les plua^violefites .se~ .<
mêlent aux plus' étranges' exagérations j
nous n'avons pas, entendu dire cependant
qu'une seule saisie-ait^étéfaite, Cesbrochu* (
res, il est vrai, s'impriment; et ne v geiven- ^
dent pas. L'indifférence publique en fait
bonne justice c'est le meilleur châtiments
"Nous sayoijs'aus^i "que j sur quelqtié^ ,
points de,la Erance, la chaire sacréè a ref /
tenti des excitations les plus anti-nationales.
Quelques prêtres, des moins respectables),
à ce que l'on noùs asSure, 6ht voulu; péût-
être A ; rachéler leur manque de corisidéfiif
tion pe^gonnèlle 'par, les excès d'un ultri^
moptanisme. désordoBné. Car/ enfln^ ce ne
sont pas dès prêtres, selon le cœur de Dieu,
ce ne sont pas dô bons prêtres, ceux-là' qut
ne prêchent que.la discorde ' et la 'désobéis-
». , -u 1»»' A 1 " M 'l' M * {'
sance. -, .
Malgré cela, nous ne croyons pas 'que le'
gouvernement,en ait déféré un seul, jus
qu'à présent du moins, soit au conseil dlE^
tat, solt àlâ'juW'drctfon correctionnelle. Ar
mé contré ces délits, il a j u gé au-dessous
de,li|i,de les poursuivre ; et, comme lel'Ëqapereur, « il -a conservé - le calme qui,
seul, nous maintient dans.le vrai*,» j.
Nous avons la confiance que le .gouverne- -
ment persisterà dans cette âttitud^ de mo*
délation dôitflë ,, cii l culàirt''ïe' ï M:. le ïninlsf
tr'è de_ l'intérieur à été le prograjinme s'i.cV"
ractérisùquei En résumé, ' les agitateurs'
sentent bien qu'ils auraient , besoin d'être*
! un peu persécutés. Ils "n'auront-pas cettef
I satisfaction ! Le seul ïûaïtyre qui doit les 7
| attendre, — etcelûifceut-être qui, leiir sera*
' le pius cruel,• c'est dé ne pas être pris âiïj
'sérieux! ' '
. . . A. G bandgdiixot. i
' ' IM " * •
La Gazette officielle de Vienne publie ;
daqs son numéro d'aujourd'hui, une série?
d'ordonnances destinées à régler l'état in- ;
térieur de, la monarchie.
La patenté; impériale contient les points
suivàns:. "*
« i° Le conseil d'empire recevra une plus ;
gran 3e extension. *
S. M. l'empSreur -sè' résêrve la faculté'
d J ap|)Èfôr 'dâh3 BÔi± sein des' conseillers extraor
dinaires,'pris parmi les grands dignitaires^
lè^ capacités rec'oimùéè'. ' ,
ï'^USèrént admis dàns'"^U conseil ifempirèV-
comir^è QtembreV'.'extràprdinÀJresj ' ' trèate-sept *
iconseillers,c^LQis^ par, l'empêrear sur-une îià%
|de candid^ <|rçssèe.par,!esE'ats,provincjaux»7
| »..4! 0 ,l,e^ Cindidat3 devront tous îêtre mem-.
tbrës des[Etats provinciaux.-. - :1
j » .8° Les-trente-sept! conseillers. >perobt ;Sou- •
mis, à réélection^ .4-. l'expiration de six annér?j> '
.» 83,Les objets.qui seront" soumw à la aéli- *
bération'r^iu conseil d'empiré ainsi cdtdpTètS *
sêronfï' ' t . " •"
I » a. Le budget des reéettçs et des dépenses"
Idé Ilannée courante, aibsi'irfue 'tbiis les chàn-
: gemênSqtfll subira à l'àvenlr.' '
, '» Ô.'Le con^rôl^t l'ex'atnjen' de : toutes les
imesûres'inânciêTés.' '*
| . » c. Les lois d'intérêt général concernant tou-i.
; tes les partis? .dç j,'çmpire. ' ' „' , .
j >> fi. (L^B.pnjjéts de îfM-m.ation d'Etatsprovia-
iciaux po^r (les : différentes parties de la mo-
Inarchie. > t.-r Vo'ji
i » «. Tous les autres sujets que S. U. l'empe-
jreur daignerareownettre'«ux- déHbérations du
Itonseil au*pouToirS'{iinsriétemïàs:-f -
i » 7° Les Etats provinciaux auronf, aussitôt
après lfur convocation,- à's'occuper de l'élec
tion de3 trente : sept membres provinciaux po^ir
rie conseil â'eDaptre. ' A 6 , " r ,,
1 -» |!(i a^t'endànt la çonvo [l'empereur 1 .chbisira parmi les hommes ; les plus
! distingués 1 'flfe s'- Chaqiiè^'prôvMée les membre §
r f «y- -vjr.îu
destinés à compléter le conseil de l'empiî'î»
Les choix auront lieu d'après une base'dfl po-
pulàtioà que la patente fixera. * a. . ;
'Si'l'on reporte 'ses regards en arrière et
l'on tient.compte des efforts.déjà faits
"'îparj.^ gouvernement autrichien depuis ei%
mois,-il,faut, nous^voulons l'espérer,.attend
dre des résultats heureux de la patente qui
vient de voir lfrjour. .
, L'autonomie de l'Eglise protestante] on
nous ■l'affirnife, a été assurée en Hongrie.,
On lui a donné de r s droits et upe liberté,
dçnt elle ne, jouit pas, à .beaucoup près,
dans les pays exclusivement protèstans.
Dans le~b^ d'établir, l'ordre, dans, les fin
nancés et dérégler la dette, publique, deux
commissions' ont.été étkblies, et' ont déjà
presque terminé leurs travàu'x.' Leurs 'Mr,
forts ont tendu, d'un côté, ,à dimiiyier les
dépenses, et- de l'autre,' a'développer lés.
ressources si' peu exploitées ile ia richess^
publique. Parvifendra-t-on enfin k rétablir
amsil'équilibre l *entre les recettes et Jes;dé
pendes ? , " " ^ '/ ~ l
v La loi qùi accorde aux ia-aélites un,é:
pliis large part dans l'exercice des droits
civils, l'ordonnance qûi-affranchiti le com^
merc&. et l'industrie .de^ entraves qui Lgês
naient jusqu'àprésent leur libre développer
ment>, enfin lés délibérations qui sont arrivée#
à leur-terme,' etqdi bnt-pôur but dfr cOns-
tituer les communes de i'ejiipîre t sur, uiié
' b.ase en harmonie. àvec,;les'intérêts public^
sont des'mesures heiireuâes,. et nous^sou^
haitons sincèrement .qu'elles portent des.
fniits immédiats.- c,--' / «./. G. Z immer. <,&
' -'-''I ——— ' " ' . - V
. - "Voici Ï!é5^)b?#des motifs du pjèojét ,de'loi
qui-réduit -dp 140,00a.iiommes a 100,000-
nommés le' contiogent à appeler, sur laî
- classe de 1859 : - - n . ; ,-i..
« L'artfale'!" de la loi dh 3 mai 1859 estî
ainsi conçu : "• - - 4
: « Il sera fait, en 1860, un appel de i 40,000
». hommes sur la .classe de 18S9, pour le recru-rj
» tement desrtroupes de terre et de mer. , • 4 ,
» Toutefois, Je!) opérations préliminaires re-'
» latives à la formation du contingent decettè.
» classé, pourront être effectuées; en vertu
»: de décrets de-l'Empereur, dans le cours de"
» 1859. » ■: . . - ,ï m
« Les deux paragraphes de cet article révè-
' lent. lôs préoecupations de guerre qui étaient,
alors dans l'esprit du législateur d'une, part,i
l'élévation du contingent, à up chiffre qui n'a-
' vait été atteint qu'à i époque de la guerre d'O,».
. rient; d'autre part, là faculté- laissée au chef
de l'EÇat de hâter le départ' du Contingent, sui
vant les éventualités que la guerredltalie pou
vait amener.
». C'est qu'en effet une', lutte considérable
s'engageait alors contre une, grande puissance
• européenne, dansée f but p rendre a un peun
j)l^.oppriqié son,in4éppnd^ncevet ,pa;ïw.tiona-R
'pî Mais bientôt d'e'rapides écïàt/ntès vic^
«lires; 'dueâ tout à là fois.à la haute habileté
quipréàidalit à- la' dicecUon' > des oîfe'rà'tions^niP
litaireS et à la .valeur' eut-raînante' de noa in-'
comparables soldats, permirent-au Vainqueur
des arrêteçaau. ■ milieu, de !Bes4riomphes et de
mettra un terme,à la.lutte engagée,- • ■
p,Le trai'é ,de Zurich,,est venu achever l'œu-
•vre de mpdération ma^àpime- commencée à;
Villkfrancai , , / v ^ ' ;
- "La'France; fièr,é ^û ^ùccè's^dé noï armes,'
a^ppîauii avec bonheur au 'rëtablissétûent de
la paix, dont l'une'des premières conséquences
devaitiétre >la réduction: - dë l'effcictil de l'armée
et l'abaissemenfé du;c£ûgre jlu contingent'^elâ-
cla?s^ ^appeler çn>4860,. ,•
» "TeULa .^st-lâ pensée que le.projet,de loi est
i destiné a ^éaliser' en partie. Le.retour au con-
tingéùt de la 1 "paix, sera 'un bienfait pour les
! populations 'ef sera'salué' pat le^ famillëà avec
!-reconnaissance. ' • -• • v •'■ ""
, ir Le-pays- tout entier y trdavéra un>noùv"eaù
: g8ge .de .eoaflance dans le présent- et- dë Jsécu-
i rite dans l'avenir. » : b ■» ' j.
Quelques journaux aillefnands opposent à'
la réduction de l'armée " annoncée dans le
discours' de rEmpfereur , 1e !, ')léçret ^qtii^Cîé'à
trois* nouveaux regl'mèbïî d'^t^llerie. ^ ;
En se rendant un co'ùAlë filus^exact des
conséquences-dë Ce décret^ces' journaux
auraient compris^que si le néihbre' des ré-
gimerjè! ^est ^ augmenté, r 'éeiuî'* des "batteries
dans-chaque régiment se trouvecdimiaué; de
telle sorte que leinombre total des batteries
d!artillerie a éprouvé une réduction^ ,s •
;; ; .''"l- ' =• M :rf (Moniteur.)
mm
t • telegraphie privee .
( '■ - Londres, le 6 jmars.
• Le Timei div ffiie^l'opiilion en AUeV^erre re-
eâT^ë Annexion-u£ la Savbiê ',co ne une
faUte et qU'ella, approuvé v la protêt:.atioa ; de
lord John RtfôBelL'*' "" " .f ^ -
.«Mais, ajoute lé '-fimes, .y a-t-il"w
Chambre aesiQpm'munes un parti qui verni,
allpr plusiloin? M.', Fitzgerald, oublie que l'An?!
gle'terre- enverrait dans une maison dé fousi
le ministre 1 -qui voudrait!falre-laiguerre pour
la'SavoiÊi; De pareilles attaqaes'contrèia.'Fran
ce* ept;aînént 'avecelles Une "soirte de' guerre
morale, gi,on votait' eu.'Anglètefre,'it ïry au-
rait jjâft.céntjVoix . pour "fçiîM la guerre . .à s la- -
France au sujet de la Savoie. » ^ } :
Le Morning-Posti. ^plaisante,l'opposition, qui,
veut absolument mêler la question de la Savoie
à un traité deîcommerce qui. ne traite que de
tarifs sur, les vins, les soieries, etc^ u est ridi-
c'ule.de croïreqùe la menacede rejeter le traité'
de commerce empêcherait 'Napoléon III. d'àn-
riexer la Savoie â là Frafùce.
, Le Daily-News accuse'les'tonCs de" Vduloir'
-placer l'Angleterre en, tête -d'une coalitioncon- 1
! ijyg Frâucô» &•'>
Le Mornîng-ÂÙyertisèi' 'contient une dépêche
qui' analyse là réponse 'qu'aurait' faite' M. de
Cavouraux 'conduionsd^ia France.. ' '
M. de Cavour' 4éel,arëraif. 'qùé le Piémont dé
sire réaliser, les" vues del'Ëmpèïeur ;' mais qu'il
y voit jde grandçs'-àïfilcixlt'és.^Lë j Piémont: ' ne
pourrait japiais^terv'eai^ eiliilâVeût de l'auto-'
ï nbmié de la" Toscane y&t, si un vote favt/ra-'
ble'â l'annexion yênàit % stoj*' lieûïle'-Wé'j;
mont ne pbiirrait'4'émpéchef ' de s'y, confor-'
mer. Le Pi,émont,àccepte,rdu reste, le'vicariat 1 '
des Romàgnes, ' " ij "
'Le p^pçè Frédér^c' ae ' H^fândè| é'st arrivé à "
Londre% a ?
Des nouvelles de Naples; du. 3', J annoncent
qatan déploiement mmtatrer a eu lieu le I e '
màrSrt.Les troupes ont TuVpuaçràé et des afrçs-''
tatioûs de personnages nobles Ônt éu'iieiii
Le prince,de Torella, thambeUan de' là couf, à
été conduit à la : préfecture aé police*, puis à"
été relâché, j mais son frère ,'jfe marquis de :
Bella, à été retenu. On" Cite plusieurs nobles';
comme devant être exilés.'-. ' i
On travaille, avec activité dans les arsenaux.' ;
Des lettres de Sicile prétendent que le procu
reur généra^ de, Messine ..aurait été assassiné, '
. et. qu une. bombe lancée contre le directeur de
j la police aurait blessé, deux personnes.
D'autres depôçhes de Rome, également du 3,
parlent d'une certaine agitation dans les Mar
ches. Des drapeaux trlcolçtres auraient'été «r-
borés nuitamment sur dés'édifices de Viterbe.
On assure enfin que le gouvernement romain
{préparait une.note dénonçant: le^ excitations"
ipiémontalses. Des' chefs d^' mouvement,put.,
1 défendu aux Romains de fumer et'de jouer à
'la loterie. L'obéissance a été générale. ; ' ; '
: ' •> Vienne, mardi 6 mars.
Une patenteiimpérialeiqui vient d'être pu
bliée, s'occupe de-l'agrandissement du conseil
tde l'empire par la nomination de membres ex- -
traordinaires de ce conseil; lesquels^ devront
être convoqués périodiquement;. L'Empereur
désigne des, archiducs, des, dignitaires ecclér
siastiques, quelque^ personnages r distingués.,
idè.l'ordre çivil t ^j, 4 de, l'armée Iqui/spnt tous '
(nommés à vie. * ' / ' ' ' u
! Les représentations 1 nationales proposent"
itrente-huit membres par i'éléction ternaire ; 0
(et- les nàdmbreï : agr,éég par l'empereur siége-
.ron't àu Bein dU 'Conseil pendant la durée de
;six aiînées. - 1 r,! ! .- f —
Seront'èdumiS à la "délibération du'éoâseU':-
Lë'projet du budget, l'exametf de - l'arrêté deâ
jcomptes de l'Etat, lés propositions de là com-
jmission de là^de'ttë-de.l'Etat','- des projets im-
i portant concernant la 'législation générale, les '
Ipropositions'de# 'représentations' -provinciales..
j Le 1 ! conseil -'n'aura, psis llois, et les Chefs des administrions éentr'àles:
jauroâtle droit d'assister aux délibérations.
! ' Les conseillers -de l'empire remplissent leurs
{fonctions gratuitement. - • "" ; : " '■
! Une seconde ordonnance convoque le con-
sèiFdel'empire pour lë mois de mai prochain
alltfde Ïïi6r r le budget de Tannée 18oi, et, en,
l'absencë dés représentations nationales, l'em>
pereur .invitera exceptionnellement un certain
nOmbrede notables des différentes provinces
popr 'faire ^'artie -d'e c»tte première assemblé'év
: .... iTqriç,,'*» inar».*';'i
"Le comte Arese est atrivé a Turin; Le'clergé
milanW'a nomiqé une commission pour don-
mer des ; subsides à.'Immigration. r : pné;'|ettré^
{adressée,.par M-iBônçpmpagni; au,'gouverneur
ide l'Efù'ilie, dédare q'ù'é ses fonctions de gou-
|v'erneu^ gôijér^l'Dnt cessé,'par'suite *' 1 "^" '■
;vOcationaes comices.' M.,.Éoncomp?
' 4an/tii Tn»în' ' *• ■
"STT?
pas eude suite. ,
, L'Opïnione publie une
Çavour en date à Milan, du 24 février^
gâtions sardes près.,les quatre puissances
sujet de la circulaire du conseiller de police
de Mântoue, ordonnant l'arrestation des per
sonnes qui-favorisent ou„qui sont suspectée^
,ftuvénitienne. Le comte Cavour constate que le
système de présomption: de -culpabilité i?vient
d'eu"" étendu aux personnes comprises danse
l'amnisTle partie traité d^Zurich. Il
croit devoir iêcîH^ contre une détermina-»
.tion qui détruit implicitement l'une des plus,
importantes stipulations^^ traité. - . • %
Napoléonfdans sa prévoyance et généreuse
sollicitude-pour 'l'Italie, a insisîé auprès de
|l'empereur d'Autriche jpQur que 1 amnistie
convenue à Villafranca fut ajissi large,et aussi
cofioplète que' possible. Le gouvernement du
roi n'aui^pis manqué d'exécutérYeligieuse-
ment cette partie du traité s'il- 1 avait eu quel
que chbse à pardonner: '- J
îrdeïnande'Cônséquemmfept que,l'Autriche,
n'élude paà les bienfaisantes dispositions dont
il s'agit, conformément aux sentynen? • d hu-r,-
manité ,qui ont inspiré la paix • de Villafranca.
Ma'drid, S marsyj b/ 50 soir- .
t Aujourd'hui est parti le duc de Moîïtpensier.
cil doit s'embarquer en Galice pour se rendre;!
en Angleterre. - ~
r L'Echo'de Tetouan assurt' que deux'Itabylas;
' voisines de Tétouin, en sont venues aui mains,
îl'une'Vêtant «prononcée en faveur des Espay
gaolèi 1 et l'autré'dômeUi'âlnt"fidèle ! 'SU Maroc»
L.a'préiùièi'e.cst.f Ortie .vlétoiieûs'e'de là' lutte: •
■ i l'tr'i,. (BçnlQè'-Bullier.) n 'z'
! tendu à' Turin:
I 'Nicé;.i,heiji
i une tentative
e'iacon-
pbncompagm esfat-
,heures du'ïoir. 7 -Â.u théâtre Tlranty,
itiVe de manifestation séparatiste n'a
i . Hier soir devait être disoytéepar la Cbam-' 1
brè des CopiOiunes une adresse à la rei^,
portant 'approbation;- çlu traité) de commerce,
'conclu enwô l'Angleterre : et 'la France:;
Ainèi, ^gù'dtf ! ' gétivîént / ,1e. mînistèfë
avait, a^Md'ébuf,,indiqué cétt^ marche*;
fAprès le vote qui j- en» condamnant la mo-"
tion de-M^Ducarie; impliquait l'accepta^'
; tii?n aii t'raiïé .en prinèipe, la ..Chambre'; 4fes,
Gommunes a procédé, pendant la'semaine,
dernière, à un examqn détaillé de chacunf
des' articles.' Le traité!^, doçc'reçu déjà'iine 0 l
doubie^adhésiôn de,la Chambre,.qui en a,
approuvé môme les dispositions' particu-J
lières. Néanmoins, conformément à la pro-^
imesse des ministres, il restait à. discuter, ;
ipar voie d'adresse à la couronne, le traite^
considéré dans son ensemble. M. Byng avfût '
donné, ayis-d'ûaé motion destinée à attein- (
dre ce bût j ét lord-PalmerstoiLa prié hier,
la Chambre d'accorder à cette motion la'-
priorité sur l'ordre du joui;, . ~ ^
i M. Kinglake a pris prétexte .d'un défaut,
dé formé pour combattre la? proposition de;*
ilord Palmerston, et a paru émettre le désir^
que la d^amhre .ne prohoncp auàun^cllàci-,
sion définitive sur 4e . traité', dé commerce.! ,
avant'd'avoir.reçu des explications précises!?
en ce. qui'concerne ranrieiiôn de la^av^i^,
A la France.' ,' v .. - i .• .4
Tel était- aussi l'avis de M. Seymôur Fitz-i>
geraltL'j'ancien' sous-secrétaire d'Etat pouf
les .étrangères ,sous le ministère,,
[tory. Il semblait (même; diaprés le langageo
jde cet' prateur, qn'il Eût -désiré 1 que la
|discus^on : , de l'adr^'e 1 -, r^lâtivé 'çù , Jtrgû^h
[Tût ajournée..'jusqujà; ce q^e , l'Angleterre
'eût) provoqué,'une protestation des -gran-
jd'e's puissàtacêé °côntre° i'ajirféxibn de ' la
, Mï Brigh^s'est chargé de ■ répondre à JVfJ.
Fitzgerald; Le traité de commercé et l'an-:,
jnexio.n d§. Savoie son,t ,de_ux questions
distinctes, Pourquoi .les" confondre ? Le prç,iy,
miei^de cesactes-u rencontré dans la na*
itiori ànglaise'ttn'e approbation' Universelle ; ,
jsi l'Ôppositwn.'yé.utcritiquer la conduite du,,
iministerei&u sujet du second,--qa'elle-ouvre
;sur cette question un débat spécial. Mais- I^î :
Brjght ^reproché 'ài'pfateUi' tory 1 dé chS^Tf,
cher .à'semej l'irrit^n entré les, deux peuj»-!
iples, et il a tait à cetté occasion cette ^m~.,
marque pleine "de justessé^que/' si;les con-
servatéur^ àrrivàierit par hasard au pou-.,
, voir^ilsis'eraient forcés dladôpter une poli^
tique^ semblable à celles de leurs prédé^
césseuTs: » t
Lord . John Russeii,, 'à sbn. tour, à pris la
parole^ et tout en persistant à> se déclarent ;
d'un, avisfontrair^ à celui du gouvernement - ;
•tra'nçafe, il,'^développé des, considérations;,
d'une discussion au- sujet de la Savoie. Le»
FEUILLETON DU CONSTITUTIONNEL. 7 MARS.
CARIPÎE.
M V »
xnr.
îï .-T!t'( SuUe .^;; ..u -,0- .. . ;
-r-Mais c'est toute, son/histoire à la fois
que vous me demandez !-àî ■:
— Eh! sans .douta; c'est -.-toute i son. his
toire t " ••
. Ecoutez doncl lit le capitaine, sans avoir
ï air dese douter j ysqu'à quef point sa recom»-
mandation était-inutile.- '• '
Carine-est la„»fllle dîunc sœur deM. Ta- i
guer : sa famille -n'^st. pastiche ; mais elle
a un flnr ssntim&nt de 1 honneur, et le- ha>.
sard ajvoulu que. Garine reçût aine éducL-,
lion excellente. • ■- " -
Jô ne sais quel â?e vous lui donnez, mais
elle n'a que dix-neuf ans, et il y zaïrois
mois, etle n'en paraissait point avoir plusi.de-
seize.:.Miiis.-ie malheur s'est abattu .sur la
pauvre liilfi et iL ilesiserres cruelles. ^ . •>
—.Que lui est-,il donc arrivé? En vérité,
vous me fdites peur. ^ <■ < ■
TO Eutre"son .père et sa mère, ei!e- vivait*
paisible, honorée, respectée,ieureuse ! bel
le, il est, je'ïcrois, inutile, do,vous la.diïtè,
puisque vous l'avez vue. ; '. i: . • ^ ; ■
Marius'fit de la. main uasigne.qui vou-;
lait xlire qu en ell'et.-il savait à quoi s'en te- : j
nir lâ-dessus. • • , . . •
,— par malheur, continua le capitaine^.,
l&'fils dlun richp fermier des. environs? qui
avaritjétéjélevé à Stockholm, rennt s'iifabJir
daiis les-environs. Je-nevaus dirai..point
que. cç fût.un phénix jamais certes il.était:
mieux -que tous les lustres .'du «voisinage,-:
bien indignes, en eifet, ae cueillir cette
d >uce fleur dê beauté. Notez que Ciriue
-venait d'aUeincUe sa dix h utième année;
que son cœur n'avait jamais pirlé ni répon
du à personne, ihaiB quelle commençait à
s entir que le poids de la vie est pénible
quand on est seul à. lé porter. .
; Olaf, c'était le nom du prétendant, n'e
trhercha point à la tromper ; Carine était-,-
d ; ailleurs, trop pure/ ellé- avait été trop -
chastement ;élevée, pour. qu'il pût espérer
: de la persuader contre l'honneur.- il rr-yta
jcha point. Il se côùtèàta-d'être de "bônîje
foi et de parler mariage.; - '
, Il fut écouté. i V>- . c -, J.
' Plus lesfllles J sont ! ch'astes, et mienx elles
jsaveQt'aimer ! Jamais^uné 1 parole d'aifloiir''
n'avait retentj. dans l'ame de Carine son '
.cœur était "vierge comme celui d'Eve, notre
imère^ le jour- où la éprenant parla mam,
Di«U- la= donna pour- femme- -aii-prétaiër
!hommej mais plus Adèle qu'Eve la blonde";
iCarine n'eût point écouté le - serpent ! Elle '
aima de toutes les forces de son' cœur.
: Et comme le capitaine pouvait voii-'SUFlè '
;visage de l'artiste r effet que pïodufeaienls'ès
paroles, et que-cette 1 confidence de'l'anïbûr •
,de farine pour un:■ autre lui-était vraîtoe'nt.
àmèrë,jl se hâta-d'ajouter, o.n rnsnièré de '
cerrectif : Elle avait tort, car aucun Jîom- -
me lie waut ce doni entier d'un" cfiear" qiie
les femmes^'ontparfdis si loliementl " !
;Cèpendant, la famille' de Carine, Sage' ; et^
prudente,- ne voyait point ce projetsd'union
avec:-l'enthousiasme que-, la-futone met
d'ordinaire au cœur des paren : ;' t>ujoui%
plus avides, — par affection — pour leurs
enfans que pour ëux-niêm^s. ■ •' C '
; . Ceux-ci plaçaient 'le=lionfreur de leur fillfe'
dans;les qualités de l'homme, bien plus que
dans4a quantttédeses richesses; "et. Olafne"
leur 'sémblaii point un mari qui dût -réadrè
sa iemme heureuse. Mais que- 1 répondrez
une enfant chérie dont.toute la vie n'a été
que soumission et tendresse, et qui vous dit
en baisant vos mains : • , •-<"< ' -
«J'aime^ je- sui-t .aimée; bénissez vôtre'
fille et réjouissez- vouï -! a . . " > -s- •
.Ce fut le père d'Olaf 'qui se chargea de-
résoudre la difficulté.' Ou 'son fils avait.eu '
le mérite dé ne voir qû'ùhe question dê v
sentiment; il vit uoejquestion de chiffres" Il
pesa la dot de Carine;-et la trùiivâ'trff^ lé- :
gère; comparée Aux apports, de; monsieur
soif -illS' : ils'en manquait dé quelque^ cen-
- - ' - > ' ' ? t ; ' "-«i- .1\' •
» -'-J ' - - —* . 4 O - w- .
taines de rixdallers que.là perle da la Suède
fût dignë de'-.ce" paysah ;î dégrossi dâhfc les'
écoles:-^ ïv ■■ °
. 'Il' faut 1 rendre cette' jusiice à 0!af; il lut
très fâohê de là détermination T de soh père;
par il aitnait la jçujjëfille,—ce qui ne, devait - '
pas lui-être^ifficïlèy'n'est te piè? -^ autant'
du moins qu'il était dapable'd'aitiàer;' et cé'
n'est petit' être paâ'bealicoupi' diw: mais il
n'âvàit'point la'forcé'qu'il faut pour lutter :
contre lin père qui savait vouloîr l " 1 . 7 •
! — 'Attendons, dit-il'àîCarine:' '
■ ' —"Attendre 1 qtiroi'? répliqua 1 la', tris te en-
font, sôyejflibré'î je ne serai' ! jâm'ais riche.
1 —Là' vie' 'è&t "longue,'répoa'dit le jeûne
linmme, fet tobn'perè peut^hairig'e^ -
— 'Dieu' 7 votis-"écoute; iïiàis'j'ai'•"grand*
peur. - * i-' '
» ^Cependant là dignité 'à#la famille, le' fier '
sentiment de la probit-ë'Séculaire îet recon
nue, lé jû'sCe orguéil'dù nom satÈ'taohp,se
féveillèrenïdanSiram^.' d-i pèré.-dè Carine.
■ -— Oibliè-lei'-dit-rPà ^à-flllè. tf " - ;J •"
i — Je ne pourrais pas,, fit là padrre créa
ture. '• «J'"-*! K - »-•-<- - ï - t
• —On p^ut quand'où veut, répondit l'hoùi- -
me qui avàît passéi'ft*e d-aimer; : et/cumme
il Croyâit' qu un ^c^ur' ïhassô l'ciUfrc;-'?!
youlut'mafier'Cav'ihél' '■
Lq désespoir la,piii;mais elle résis'a avec
unte én'êrgle' dont oà'ne^l'eût^point crue
'capable? :
' Sa mSre l ! ;i^tra dêSHbéissâhte', f •• •'' —
Elle pléui'a éf ne se maria 1 pas. ' ' f
i Son père lui dit'qu'il la chassérait.
— Eu. bien ! reprit-elle, j ) pàrtiBai de-
mafif. r • ; ï J' ' .
"Ne voiis--indignez ' pas^rop, mén jeunë
ami"; continua -lé- capi< aidé;-' Pri J voyant -'la co-_
1ère- de' Mariusj 'doat J les 'j'ùlngs -se crf^*
paient ; car; en'vérité, ce n'étaient pas 'de-
mauvaises gens? toi des* coébîs dénaturé^.-
S'ils voulaient'contraindre 1 l'inélirratioa de
letir-fiPë? c"éfait ôniquënrerrt pour ; son' bolf-,
heur, croyez-le ! C'est toujours le bonheiii*
dé "leurs èrifcrttè 'èue 'léS'partis ïouh^itOTt,
le plus' ïiù'- môt}a4 ; ; "seule ment f il arrivé -
parfois qU'iH-'éô tr&mpenf-s\ir ié J moyeti dé
i'obtè'nih -"-, 5 " '• " "" " 2 L,i "
Mais quaàdceux^civirentclaiireméht(^î'îls :
' -»
ne .réussiraient pas, quand ils comprirent
qu'ils hepàrviendraient'qu'à'compromettre.
; à jamais raverijr de. Carine, ils changèrent
de tactique, et,'reven'ant à la,tendresse' et à
'la bonté de leur nature,—d'autant plus,ten
dres qu'unmoment ils avaient "paru cruels',
—'ils-lui montrèrent: de nouveau upe* àf-
: fectira qu'ils avaient, pu pacher, " mais'non
pas anéantir: ' , v
"Cependant\Carihè avait perdu la paix;-
; ellç se regardait comme une fllle^ngfate e^,
I désobéissante tjùe Dieu devrait puûit^bn.
i joùr. Elle !se reprochait cette >x résistpiice '
obstinée à la volonté^de^Sa faniille.... iet ce-,
pendant elle' nef pouvait la, yàitlcre.,Le; pr£-"
m'i'er àmoùr jette',dans là, jeunç'-,ame dés,
; racines, si profondes l'Avec lejqourage^qu'hl-,
^ le : avait, avec .'cette noblq foi dans ie nién-
aimé,—qui se retrouve dim^ le Çœur de jou
tes lès femmes, qpand rhQwmine.lësa pas
! enlcor'e flétries, quand là vie né Jes4pas çn?
! core désénciliantéçs, ]'-f ;tpût lui é^tàit possi-
ble. . } <*-* j ,>-*. *, * " t
Ah rgi v Olàf eût été vraiment digne, d'elle,
; s'il eût'eu" lé même courage- et la même
i énergje, dirigeant"tous deux vefs le même
: buVleÏÏrs vàillans' eff6rts,plus paissaris que ,
~ lif'yie,; maîtres'de .Ieuf cfestlnée, ils eus$en(,
triompîié"de jojit, ! et se.fussent unis dans le
: bôrjbeûr !, Maife', Olaf rr et " remarquez que
' ces hommes;faibles 'et "lâches sont trop sou,-
: vejdt'leâ" héros ;'de la p^siô'n romanesque
i déé meilleures et des plus nobles parmi lés
■ fémmès,—Olàf manquait dé toutes les ver-,
i tus viriles Vil lie Savait point ;prençlre " un
^ parti dééisif 'et pousser les chqses, li se pon- '
: tenta de""donrier à Carine;les, vùlgàir'es con- "
solations de salténdresse'sté^W, « fl fallait '
avoir un peu de' patience; i'1, lui en coûter
raitbeàucbup, 1 sans 'cloute;^'mais le tçmps
, seul pouvait leur venir, en aide; 11 était biçn
malheuré'ux. que Çàriné, ne-fût pas plu^ '
riche, du sori père;'à:iui,pius raisonnableT»
*7 Tô'ujotire ,cette' qaestidn ' d argent S.
mtfrmuraif l'à, jeuné fiïle, dont' udç secrets
am'èrtiimè éommënçait'.â gorifler ie,çœ\ir !
"Elle prit alors un part'i fiéroïquê..'^" .
"Elite avait une tante à Stockhojm : pétait
une sœur de sa ihère, àsSez'influente, grâce
j à %es relations,'et^qui jôjuissait ^'^Miçerj^tine;
aisance. Carine demanda la permission d'al-,
1er passér' quelque temps chez elle. Ses pa-'
rens,la. voyaient si. triste .^qu'ils n'osèrent,
pas.là -refuser.' Us espéraient que 'ce yoyage,
6erâit une-distraction'\pour elle et. que,,
peut être, elle reviendrait guérie. L'hon^- ;
me est ingénieux' à se persuader lui-même,
et c',est_, ce^ qui le, flatte qu'il croit davan
tage.."',- , -' s .
i Onia laissa partir. ' * 11 ' ~ \
; Stockholm n'est pas grand comme Pa
ris : il s'en faut ! mais enfin c'est la capitale '
du royaume ;/.ç!-est. assez dire que toutes les
misères, s'y concentrent, que toutes les avi- '
dités s'y rass'emblçpt, que toutes les çoovoi-
tisess'y donàent rendez-vous, 'que toutçs les 1
ambitions y ( -livrent la bataille de la vie.îQUe ;
pouvait fairei àu milieu de çettç^êlëe arden
te, une p^uvçe, jeûné, Aljé'; qjiin'avait pôur
elle qp'eioià innocente, ,«t ça. beauté, gt.'le
souvenir de son amour î Gagher de l>rgertt!
C'est pour cela qu'elle y étaitjenue ! (Sagner "
de l'argent!.mot terrible plein d'angoisses^,
même dans la.bouche des hoînmes,.ceht
fois plu^^Çray^nt'dans cel le^d'uné femme !'
. Cependant îl y 'a une Providence. Il-'sè
trouva que la tante de. Càrinç était bonne ';
ellé'accueillit sa,nièce t ',avec u4e' gincëre af
fection, et s'élTorjja l 4le lui êtré utile.
Bien dçs dàngé^ attendent ^9. jeune,fillè.
à Stockholm: Les:mceiirs .7 sojit relâchées
comme dans la plupart',des grandes villes,
éltouies les variétés de l'amour, depuis l'-i-
moùr-passipn, qui confond deux am-^s; jus-
3u'à i'amour-caprice, qui rapproché deux^
piderme?, sèment, des embûches sous leurs
pas/sans défiàriçé. Les femmes de Suède, si
elles né sonVpoint viGiëuses, sont, hélas ! au '
milieu de ces périls, légères jusqu'à la fai
blesse; trouvant à leurs propres yeux unje
excuse à la rapidité ^ leurs sentimens daiiè
l,eur sincérité même, elles se laissent aller
avec nue facilité singulière sur là pente
glissante dû romàù., Parfois l'exquise sen
sibilité de leur cœur'transforme èn un atta
chement éternel cet oubli", d'un jodr; Caur, n
dans l'effervescence des passions, ellés con--
servent le plus généreux^ésintéressement.
Îe sont là des-qualités sans doute, mais le
ésordre en..existe-t-il moins? >.
Les,séducteurs abondent dans cette Veni-,
se du nord, qui est comme le perpétuel?
rendez-yous des étrangers de tous les pays, 1 -
et ilâ ajoutent encore à ces, dangers qui atteo-/
deqt les femmes partout,
Dieu permit .que Carine y. échappât. ' e f
Elle exérçait autour d'elle cette sorte dé
fasciqation. que. vous'même vous avez subie.
Mais,, en même temps; elle vivait dans j$ ,
ne Sais .quelle sereine atmosphère de pu-; J
deur dont elle /Sait,en,.quelque sorte" en-
veloppéo. qui imposait là: réservé et com-
mand.aitlerjespect.jSa tante's'ocçupa be'aur ;
coup d'ëlle^et, grâce à des protections puis--
santés, elle : j5ut. bientôt un petit emploi. ÎJ,
ne devait pas la conduire Srite' à la fortune^
mais, dès maintenant, il lui donhait cette L>
indépendance Si chère aux amès qui ont le.
fier souci de leur dignité.
; Bâtie sur, trois îles, au bord d'une vaste
baie, percée Ae : canaux " qui divisent ses
quartiers, là ville de. Stockholm compte ai^l- '
tant.de barques; que de voitures, et sës ha- .
bi tans; nés marins, préfèrent cès rapides . 7
esquifs aux fiacres,.et aux ^roschkis âtten-'
dant.sir chaque.place les ordres des voya- '
geurs» Sans^voir "la grande tournure clâs'- -
siqùe des gondoles vénitiennes, la svelte-
et robuste légèreté des kaïks de" Con£-
tantipopie, les.barques de Stockholm sont
charmantes, et l QKSt plaisir, au matin dés
belles.journées crété, de voir cette escadril
le aux; aubes teintées de vert, auxpoupeé
couronnée^ de lei^illage et de fleurs;, s'é
lancer du Skeppsbro, emportant sa cargai
son de,passagers, joyeux de faire uue tra
versée de' mx minutes. Ces barques sont
m'ontéespur un équipage de jeunes lilleé
dalécarliennes^ à la .mine tralche et ave'-" '
uante. X'bomnae qui Voudrait s'immisceiv''
dans leurs fonctions 'serait immédiatemen '
jeté la tête la.ppémière au fond de la'Bifti
que. Le gouvernail tombe en quenouille.il
fiut les roir Sur le tyi'ac; ces batelières d'o-.
péra-cotnique, attendant'le^, pratiques, à Ja
fois engageâmes 'e't modestes, superbes et.'
pittoresques, avec leur gilet tougë' à la tur ? |
que, d'Où s'échappent .lés 'ptis boufl'aiis de f
iachemise'l)lanCh6,leur jupon vert '^ui
èVMÂVX l JPÂm rrU Al Valois (Palaïs-Royal)J
MERCREDI 7 MARS 1860;
TROIS MOIS»»».*
ra*ûis;-i7ntî??i;55|
BP , t • •.t*îS3j
r ' ' , *
(•m i>h patidnrtanenf, toîï le table*»
' jubyè.le» I «t îç de obague moi».,
trois K01S.ï»:??iK !l 13 fr;
sa ms ^r.trtf7^5,, 26 fr:
on an.rxnrntrrô 82 fr."
U^l NUMÉRO ^O GEMTIMESJ
mȕ,;t. B0MIFAC5, r. des^Bons-Bnlanf, tl; 1.
- Le mode b-uoiadooHTleplus simple est. l'anvol d'uû bon dé pdsll ôu d'un è(tal<
^ Paris, àl'ordre ^le i ' adhikisteiïtrî * dûjournal, meda Valois, nviO, '
JOURNAL POLITIQUEj LITTERAIRE. UNIVERSEL.
. .. r ,.u- -V-TO., »;■/ i . .. .. : :j ,
• J 1 - -, v " '' "" ^ t n> Vf 1 ' .' 1 " ! ' •( 5 • ■ T> ! " ïiJj 1
'Les lettres t>u< ènMs d'brgtnté^àlm^GOis sont refusés
-Les artièU g déposés ne^sont pas rendus* ■
• N . ". • *• •• * fl*V\i-»GÎKil
I
los annonces sont reçues chez M.
j.. ,, rue,,Notre-Dame-d^s-Victoire^
Los ù>0Bnaja«n» d&Wat Mztvi «1u .
f . da chaque moto. ''■ " yf*3r: > _£
PÀrns, régisseur des .6 grands journau^; f , . ' '
rep, n. 4Q, (place de la Bourse ),. s fc?
PARIS , 6 MARS.
v
les -A gitateurs R eligieux.
. Tous,ceux qui, en, religion, ont "des-con
victions et non pas des calculs, applaudis
sent sincèrement au calme et à l'élévation
"Mu langage de l'Empereur, à propos de l'a-'
gîtaliop qu'on s'est efforcé dëîpropagerdans
le"monde catholique, m
Dédaignant des représailles qui euss'ent
été trop ficiles, le djscourg impérial n'a ré
pondu aux attaques passionnées que par le
souvenir invoqué, des. services . rendus, que
par le témoignage du plus profond respect
pour le chef de l'Eglise. Contra l'injustice
et la calomnie, il n'a fait appel qii'à la rai-
son -publique.*
Les. paroles de l'Empereur, le lendemain
de la séance d'ouverture> rencontraient un
commentaire remarquable dans rqilçcutioa
. prononcée par le comte.de Morny* <—
- Le président du Corps-Législatif,^-un j our-
nal en faisaitla remarque cematin,—n'était
pas' tenu à laréserve dans laquelle's'était,
renfermé l'Empereur. Avec la hardiesse, la-
netteté et rare bonheur d!expression ;
qu'on lui connaît, l'honorable présidentn'a-
pas hésité à .mettre dirëçtemçpt en- cause
quelques înembres du -clergé qu'un. « zèle-
eiçe^ j > ! par-dit avoir entraînés) pt il-JeWa
justement engagés à ne pas-oublier. « les
çëns'dupa^sé/» * • .. v
- Il a défini, en quelques mots pleins d'élo
quence, là noble mission du prêtre,' et. s'ins^
pirant des intérêts les p^us élevée de l'Eglise,
il à parfaitement démontré, qu'en mêlant la
politique à la religion,, on, comprometcelle-
ci et on provoque, cpntre eJle ;les : réactions
dé l'indépendance civile. »
f Rien da plus fondé que cette réflexion.
Les empiétemeus du clergé, toujours funes-"
tes à 1 la religion, n'ont jamaiSiprofité qu'à"
l'espri^ philosophique.- Sins remonter plus
haut ■ dçins l'histoire la' siècle, de VoL-.
taire est né de la réact ion de l'esprit hu
main contre la révocation de l'édit de Naît-.
tç's,"les guerres ^religieuses et le régime des
derniers confesseurs de Louis XlVw Là ré
volution' de <830, qui insultait les prêtres
et abattait Ici croix, n';a. été, après tout>
que reireryescp'nce d<> ce mouvement libé
ral > et iatioBa&të}. -prdvo q'ué. par L'alliance
tyop intime, "spus^a Restauration, du trône
et de l'autel.
Le'jPre^iér Co.nçul, don.t B Js, vastç -géniq.,
comprenait^ en les "embrassant, : toutes;'ie3'
co^itïSÀs'ffe l^ Vîë ÊoHkVe^fttdit 'èùJâ par ,
fait^Jintuitiori duVèritable\r5l& ,du" clergé
tlanslf'$9çi%é' moderne.. AûfeslV eîîfé'conçi r
liatit'i'Etatâïec i'EgUse, il .avaitu^a ■gra.Dd
soin de définivdws son immortel Concot-
datytea attributions du Clergé, et de les sé-
paf er côi^pl|stei^ent' 'du.' '^ouvpi^pojitiquç.
C'est gr^ce ,s V' cé.itè séparation salutaire ;
—.iqii'pti s'en rende1)ien, conîptç>'^-"gue
le prêtre a retrouvé, alors, le carafitère qui
luj; -appartietit; ^c^e&t grâce à- elle seule-,
ment qu'il peut *pxercery.jnfl^eiijîé iporale <^ui • vitit; mieuxl-'ç^déli.--
' nïiiv.e, ancieiàa privilèges politiques
qu'il àperduff. ll '- r
Qr* .comme
Morày^ cette -juste et gal^taire infltiçjaq'e nj :
pourrait manquer * d'être compromise.par?'
H'im^dence dé'fcertidîies ftiîfati.yps^'qgt- '
tation'. Ces .tentâtives"ri , < auraient d'autre ré
sultait. que d'éveiller «t dé fairéTevivre res^.,
prit d'indépeadance, esprit dont l'exagéw-
tiop, gi ifftcile à'ajlleurs;- condiiit&tal'ement
à la^doctrinè dé la Révolution.; - ■
' Nbtfe 1 domines copvaiffcias' que la grande
llBBÉBÉÉÉÉÉÉiÉÉÉHBI
majorité du clergé français partage; sur ce
point, et notre manière devoir et no$
craintes. Elle^évitera 'donc de tomber dan^
l'erfeùr où l'on .cherche à l'entraîner..
Sans doute, les efforts partiels des agitateurs J
ont' été 1res actifs et très" ardeiis, ' Deux, ou'
trois. éVêques , ,.que nous ne.- nommerons
pas-par égard pour leur caractère sacré, ont
paru méconnaître le doublé ieybir que M f
le ministre des cultes leur rappelait dérniè^
rement en ces termes: «'Si le clergé doit sa
vénération profonde: au chef (le l'Église: quj
siège au Vatican, il.dbit son jespçct et sa
Gdélité au souverain de la France qui siège r
aux Tuileries, », Mais, encore une fois, h,â;
tons-nous de le répéter, les évêques et les-
prêtres auxquels ces paroles étaient adres
sées. comme, une.juste leçon, ne, consti
tuent que- letrès petit nombre.
-Le clergé tout entier, — c'était son droit
et son devoir, — a ^rié pour.le Pape • mais
ce n'est qu'en quelques, en droits seulement,-
et par de regrettables excepûçns-, qu'Aies
prières si légitimes se'sont mêlées <ïès ex
citations coupables cohtrp les'lois e't le gouj
vernement. ' ' ' . \ T
II . est arrivé .cependant, on le sait, que
ces; agitateurs^ inalgré; leur petit nombfe^
ont réussi À. faire beaucoup. de hruit. C'est
iquq l'esprit de parti qui y troûvâit, soif
compte, a multiplié leurs voix par les échos
de toutes les passions qu'il soulève d'or.di-';
nàire. ÎPàs un évêquê, que nous sachions^
n'a adhéré au pamphlet da. Mgr Duparilou^;
contre. ses prédécesseurs sur le siÇga d'Or
léans; ce qui, n'ejçpêche pas . que tous! les
journaux légitimistes né. l'aient salué de
leurs ovations, eti n'aient tenté d'en faire
l'œuvre collective de l'épis.copat'.' De son,
Icôtéj si M. "Villemain; n'avait pas été découd
Iragé; par un premier, pséai malheureux,
! nous'parions qu'il en serait^ lui aussi, à sa
[troisième brochure !' "'••• , "
; Qu'on y regurde de près, et l'on recon-
! naîtra que cette prétendue, agitation reli-,
; gieuse n'est,. au fond, qu' un "mouvement -
1 politique. M. Villemain qui se posait, il y a'
quelques années, en martyr des jésuites,
j est devenu tout h coup le confesseur, de l'ul-
Itramontanisme. Conversion & la fois signi-'
ificative et plaisante! car le noùjveau,néo
phyte a. reçu un. bnrf. de félicitations,.,çoni
f pas-du Pa^imaiSid'un.Prétendant^i'»" '-- j
'M; Cousin rencontre'M évêque 'gùr uo; !
e^càl^ef et yQilà^tpi'il "le charge. d^ transi,'
iméitre rhonjmage. de sa fidélité au clM çl&.
irEgUse catholi^ué 1 !'de v bette mêni.e Egli^,";
Itant inaitrait^p, a ua'é autre .époque, par le
IphÙosophe éclectique; 3e ceWe-mêaae Egli-
tee qui/ selon lui; m'en avait plus 'pour ëtn^ '
fluant^an/i dant îe venéjçpf .»* \ _ ' . '
j L'Académie^esfede-V^nue le temple de la
jfoi I Ce sont les philosophes et les rationali-
; tesy -qui ^maintenant,^défendent le Pape.
;quel f iéjSai'nt-S^ège dçjt_ ( lef, rétàblïssemèni'
ei le maintien da son .autorité !, Tout cela;
lest bien curieux^n; vérité,, et nous sommes
id'avis qu'il est plumage ^d'en rjre, que ; de
s'en fâcher. --f " , .n". •' ■
C'est aussi "te'parti que prendront tous
les ( gèûs d,'esprit jet de bon senf qe qui se '
pâsWA Rome est triste assurément > et
nous gommes loin de traiter " légèremeçC
les-douleuiis et les réclamations 'du Saiiit,-
Père, même quand ejles! ne sont. pas foa-
dées: Mais ce-qui ■ se ' passe à; Pans, qu'on
jipus ' permette 'de" le ' dire/ n'es]' qyç, ridi:'
.jcule*..-V .:V>vi " ' - .
j Le gouveroemeut aurait pu, sans doute,
ifaire sentir sa force à ceux qui méconnais
sent ses intentions, et;quihrayenï ; ies" lois ■
du p4ys. Bien loin, toutefois, de Wcourir à
des' répressions judiciaires, il à tenu à hôn?
neur .de dédaigner de pareils adversaire^ '
D'innombrables brochures paraissent cha-r^ *
que matin. Nous en avons parcouru plus'
d'une où les attaques les plua^violefites .se~ .<
mêlent aux plus' étranges' exagérations j
nous n'avons pas, entendu dire cependant
qu'une seule saisie-ait^étéfaite, Cesbrochu* (
res, il est vrai, s'impriment; et ne v geiven- ^
dent pas. L'indifférence publique en fait
bonne justice c'est le meilleur châtiments
"Nous sayoijs'aus^i "que j sur quelqtié^ ,
points de,la Erance, la chaire sacréè a ref /
tenti des excitations les plus anti-nationales.
Quelques prêtres, des moins respectables),
à ce que l'on noùs asSure, 6ht voulu; péût-
être A ; rachéler leur manque de corisidéfiif
tion pe^gonnèlle 'par, les excès d'un ultri^
moptanisme. désordoBné. Car/ enfln^ ce ne
sont pas dès prêtres, selon le cœur de Dieu,
ce ne sont pas dô bons prêtres, ceux-là' qut
ne prêchent que.la discorde ' et la 'désobéis-
». , -u 1»»' A 1 " M 'l' M * {'
sance. -, .
Malgré cela, nous ne croyons pas 'que le'
gouvernement,en ait déféré un seul, jus
qu'à présent du moins, soit au conseil dlE^
tat, solt àlâ'juW'drctfon correctionnelle. Ar
mé contré ces délits, il a j u gé au-dessous
de,li|i,de les poursuivre ; et, comme le
seul, nous maintient dans.le vrai*,» j.
Nous avons la confiance que le .gouverne- -
ment persisterà dans cette âttitud^ de mo*
délation dôitflë ,, cii l culàirt''ïe' ï M:. le ïninlsf
tr'è de_ l'intérieur à été le prograjinme s'i.cV"
ractérisùquei En résumé, ' les agitateurs'
sentent bien qu'ils auraient , besoin d'être*
! un peu persécutés. Ils "n'auront-pas cettef
I satisfaction ! Le seul ïûaïtyre qui doit les 7
| attendre, — etcelûifceut-être qui, leiir sera*
' le pius cruel,• c'est dé ne pas être pris âiïj
'sérieux! ' '
. . . A. G bandgdiixot. i
' ' IM " * •
La Gazette officielle de Vienne publie ;
daqs son numéro d'aujourd'hui, une série?
d'ordonnances destinées à régler l'état in- ;
térieur de, la monarchie.
La patenté; impériale contient les points
suivàns:. "*
« i° Le conseil d'empire recevra une plus ;
gran 3e extension. *
S. M. l'empSreur -sè' résêrve la faculté'
d J ap|)Èfôr 'dâh3 BÔi± sein des' conseillers extraor
dinaires,'pris parmi les grands dignitaires^
lè^ capacités rec'oimùéè'. ' ,
ï'^USèrént admis dàns'"^U conseil ifempirèV-
comir^è QtembreV'.'extràprdinÀJresj ' ' trèate-sept *
iconseillers,c^LQis^ par, l'empêrear sur-une îià%
|de candid^ <|rçssèe.par,!esE'ats,provincjaux»7
| »..4! 0 ,l,e^ Cindidat3 devront tous îêtre mem-.
tbrës des[Etats provinciaux.-. - :1
j » .8° Les-trente-sept! conseillers. >perobt ;Sou- •
mis, à réélection^ .4-. l'expiration de six annér?j> '
.» 83,Les objets.qui seront" soumw à la aéli- *
bération'r^iu conseil d'empiré ainsi cdtdpTètS *
sêronfï' ' t . " •"
I » a. Le budget des reéettçs et des dépenses"
Idé Ilannée courante, aibsi'irfue 'tbiis les chàn-
: gemênSqtfll subira à l'àvenlr.' '
, '» Ô.'Le con^rôl^t l'ex'atnjen' de : toutes les
imesûres'inânciêTés.' '*
| . » c. Les lois d'intérêt général concernant tou-i.
; tes les partis? .dç j,'çmpire. ' ' „' , .
j >> fi. (L^B.pnjjéts de îfM-m.ation d'Etatsprovia-
iciaux po^r (les : différentes parties de la mo-
Inarchie. > t.-r Vo'ji
i » «. Tous les autres sujets que S. U. l'empe-
jreur daignerareownettre'«ux- déHbérations du
Itonseil au*pouToirS'{iinsriétemïàs:-f -
i » 7° Les Etats provinciaux auronf, aussitôt
après lfur convocation,- à's'occuper de l'élec
tion de3 trente : sept membres provinciaux po^ir
rie conseil â'eDaptre. ' A 6 , " r ,,
1 -» |!(i a^t'endànt la çonvo
! distingués 1 'flfe s'- Chaqiiè^'prôvMée les membre §
r f «y- -vjr.îu
destinés à compléter le conseil de l'empiî'î»
Les choix auront lieu d'après une base'dfl po-
pulàtioà que la patente fixera. * a. . ;
'Si'l'on reporte 'ses regards en arrière et
l'on tient.compte des efforts.déjà faits
"'îparj.^ gouvernement autrichien depuis ei%
mois,-il,faut, nous^voulons l'espérer,.attend
dre des résultats heureux de la patente qui
vient de voir lfrjour. .
, L'autonomie de l'Eglise protestante] on
nous ■l'affirnife, a été assurée en Hongrie.,
On lui a donné de r s droits et upe liberté,
dçnt elle ne, jouit pas, à .beaucoup près,
dans les pays exclusivement protèstans.
Dans le~b^ d'établir, l'ordre, dans, les fin
nancés et dérégler la dette, publique, deux
commissions' ont.été étkblies, et' ont déjà
presque terminé leurs travàu'x.' Leurs 'Mr,
forts ont tendu, d'un côté, ,à dimiiyier les
dépenses, et- de l'autre,' a'développer lés.
ressources si' peu exploitées ile ia richess^
publique. Parvifendra-t-on enfin k rétablir
amsil'équilibre l *entre les recettes et Jes;dé
pendes ? , " " ^ '/ ~ l
v La loi qùi accorde aux ia-aélites un,é:
pliis large part dans l'exercice des droits
civils, l'ordonnance qûi-affranchiti le com^
merc&. et l'industrie .de^ entraves qui Lgês
naient jusqu'àprésent leur libre développer
ment>, enfin lés délibérations qui sont arrivée#
à leur-terme,' etqdi bnt-pôur but dfr cOns-
tituer les communes de i'ejiipîre t sur, uiié
' b.ase en harmonie. àvec,;les'intérêts public^
sont des'mesures heiireuâes,. et nous^sou^
haitons sincèrement .qu'elles portent des.
fniits immédiats.- c,--' / «./. G. Z immer. <,&
' -'-''I ——— ' " ' . - V
. - "Voici Ï!é5^)b?#des motifs du pjèojét ,de'loi
qui-réduit -dp 140,00a.iiommes a 100,000-
nommés le' contiogent à appeler, sur laî
- classe de 1859 : - - n . ; ,-i..
« L'artfale'!" de la loi dh 3 mai 1859 estî
ainsi conçu : "• - - 4
: « Il sera fait, en 1860, un appel de i 40,000
». hommes sur la .classe de 18S9, pour le recru-rj
» tement desrtroupes de terre et de mer. , • 4 ,
» Toutefois, Je!) opérations préliminaires re-'
» latives à la formation du contingent decettè.
» classé, pourront être effectuées; en vertu
»: de décrets de-l'Empereur, dans le cours de"
» 1859. » ■: . . - ,ï m
« Les deux paragraphes de cet article révè-
' lent. lôs préoecupations de guerre qui étaient,
alors dans l'esprit du législateur d'une, part,i
l'élévation du contingent, à up chiffre qui n'a-
' vait été atteint qu'à i époque de la guerre d'O,».
. rient; d'autre part, là faculté- laissée au chef
de l'EÇat de hâter le départ' du Contingent, sui
vant les éventualités que la guerredltalie pou
vait amener.
». C'est qu'en effet une', lutte considérable
s'engageait alors contre une, grande puissance
• européenne, dansée f but p rendre a un peun
j)l^.oppriqié son,in4éppnd^ncevet ,pa;ïw.tiona-R
'pî Mais bientôt d'e'rapides écïàt/ntès vic^
«lires; 'dueâ tout à là fois.à la haute habileté
quipréàidalit à- la' dicecUon' > des oîfe'rà'tions^niP
litaireS et à la .valeur' eut-raînante' de noa in-'
comparables soldats, permirent-au Vainqueur
des arrêteçaau. ■ milieu, de !Bes4riomphes et de
mettra un terme,à la.lutte engagée,- • ■
p,Le trai'é ,de Zurich,,est venu achever l'œu-
•vre de mpdération ma^àpime- commencée à;
Villkfrancai , , / v ^ ' ;
- "La'France; fièr,é ^û ^ùccè's^dé noï armes,'
a^ppîauii avec bonheur au 'rëtablissétûent de
la paix, dont l'une'des premières conséquences
devaitiétre >la réduction: - dë l'effcictil de l'armée
et l'abaissemenfé du;c£ûgre jlu contingent'^elâ-
cla?s^ ^appeler çn>4860,. ,•
» "TeULa .^st-lâ pensée que le.projet,de loi est
i destiné a ^éaliser' en partie. Le.retour au con-
tingéùt de la 1 "paix, sera 'un bienfait pour les
! populations 'ef sera'salué' pat le^ famillëà avec
!-reconnaissance. ' • -• • v •'■ ""
, ir Le-pays- tout entier y trdavéra un>noùv"eaù
: g8ge .de .eoaflance dans le présent- et- dë Jsécu-
i rite dans l'avenir. » : b ■» ' j.
Quelques journaux aillefnands opposent à'
la réduction de l'armée " annoncée dans le
discours' de rEmpfereur , 1e !, ')léçret ^qtii^Cîé'à
trois* nouveaux regl'mèbïî d'^t^llerie. ^ ;
En se rendant un co'ùAlë filus^exact des
conséquences-dë Ce décret^ces' journaux
auraient compris^que si le néihbre' des ré-
gimerjè! ^est ^ augmenté, r 'éeiuî'* des "batteries
dans-chaque régiment se trouvecdimiaué; de
telle sorte que leinombre total des batteries
d!artillerie a éprouvé une réduction^ ,s •
;; ; .''"l- ' =• M :rf (Moniteur.)
mm
t • telegraphie privee .
( '■ - Londres, le 6 jmars.
• Le Timei div ffiie^l'opiilion en AUeV^erre re-
eâT^ë Annexion-u£ la Savbiê ',co ne une
faUte et qU'ella, approuvé v la protêt:.atioa ; de
lord John RtfôBelL'*' "" " .f ^ -
.«Mais, ajoute lé '-fimes, .y a-t-il"w
Chambre aesiQpm'munes un parti qui verni,
allpr plusiloin? M.', Fitzgerald, oublie que l'An?!
gle'terre- enverrait dans une maison dé fousi
le ministre 1 -qui voudrait!falre-laiguerre pour
la'SavoiÊi; De pareilles attaqaes'contrèia.'Fran
ce* ept;aînént 'avecelles Une "soirte de' guerre
morale, gi,on votait' eu.'Anglètefre,'it ïry au-
rait jjâft.céntjVoix . pour "fçiîM la guerre . .à s la- -
France au sujet de la Savoie. » ^ } :
Le Morning-Posti. ^plaisante,l'opposition, qui,
veut absolument mêler la question de la Savoie
à un traité deîcommerce qui. ne traite que de
tarifs sur, les vins, les soieries, etc^ u est ridi-
c'ule.de croïreqùe la menacede rejeter le traité'
de commerce empêcherait 'Napoléon III. d'àn-
riexer la Savoie â là Frafùce.
, Le Daily-News accuse'les'tonCs de" Vduloir'
-placer l'Angleterre en, tête -d'une coalitioncon- 1
! ijyg Frâucô» &•'>
Le Mornîng-ÂÙyertisèi' 'contient une dépêche
qui' analyse là réponse 'qu'aurait' faite' M. de
Cavouraux 'conduionsd^ia France.. ' '
M. de Cavour' 4éel,arëraif. 'qùé le Piémont dé
sire réaliser, les" vues del'Ëmpèïeur ;' mais qu'il
y voit jde grandçs'-àïfilcixlt'és.^Lë j Piémont: ' ne
pourrait japiais^terv'eai^ eiliilâVeût de l'auto-'
ï nbmié de la" Toscane y&t, si un vote favt/ra-'
ble'â l'annexion yênàit % stoj*' lieûïle'-Wé'j;
mont ne pbiirrait'4'émpéchef ' de s'y, confor-'
mer. Le Pi,émont,àccepte,rdu reste, le'vicariat 1 '
des Romàgnes, ' " ij "
'Le p^pçè Frédér^c' ae ' H^fândè| é'st arrivé à "
Londre% a ?
Des nouvelles de Naples; du. 3', J annoncent
qatan déploiement mmtatrer a eu lieu le I e '
màrSrt.Les troupes ont TuVpuaçràé et des afrçs-''
tatioûs de personnages nobles Ônt éu'iieiii
Le prince,de Torella, thambeUan de' là couf, à
été conduit à la : préfecture aé police*, puis à"
été relâché, j mais son frère ,'jfe marquis de :
Bella, à été retenu. On" Cite plusieurs nobles';
comme devant être exilés.'-. ' i
On travaille, avec activité dans les arsenaux.' ;
Des lettres de Sicile prétendent que le procu
reur généra^ de, Messine ..aurait été assassiné, '
. et. qu une. bombe lancée contre le directeur de
j la police aurait blessé, deux personnes.
D'autres depôçhes de Rome, également du 3,
parlent d'une certaine agitation dans les Mar
ches. Des drapeaux trlcolçtres auraient'été «r-
borés nuitamment sur dés'édifices de Viterbe.
On assure enfin que le gouvernement romain
{préparait une.note dénonçant: le^ excitations"
ipiémontalses. Des' chefs d^' mouvement,put.,
1 défendu aux Romains de fumer et'de jouer à
'la loterie. L'obéissance a été générale. ; ' ; '
: ' •> Vienne, mardi 6 mars.
Une patenteiimpérialeiqui vient d'être pu
bliée, s'occupe de-l'agrandissement du conseil
tde l'empire par la nomination de membres ex- -
traordinaires de ce conseil; lesquels^ devront
être convoqués périodiquement;. L'Empereur
désigne des, archiducs, des, dignitaires ecclér
siastiques, quelque^ personnages r distingués.,
idè.l'ordre çivil t ^j, 4 de, l'armée Iqui/spnt tous '
(nommés à vie. * ' / ' ' ' u
! Les représentations 1 nationales proposent"
itrente-huit membres par i'éléction ternaire ; 0
(et- les nàdmbreï : agr,éég par l'empereur siége-
.ron't àu Bein dU 'Conseil pendant la durée de
;six aiînées. - 1 r,! ! .- f —
Seront'èdumiS à la "délibération du'éoâseU':-
Lë'projet du budget, l'exametf de - l'arrêté deâ
jcomptes de l'Etat, lés propositions de là com-
jmission de là^de'ttë-de.l'Etat','- des projets im-
i portant concernant la 'législation générale, les '
Ipropositions'de# 'représentations' -provinciales..
j Le 1 ! conseil -'n'aura, psis llois, et les Chefs des administrions éentr'àles:
jauroâtle droit d'assister aux délibérations.
! ' Les conseillers -de l'empire remplissent leurs
{fonctions gratuitement. - • "" ; : " '■
! Une seconde ordonnance convoque le con-
sèiFdel'empire pour lë mois de mai prochain
alltfde Ïïi6r r le budget de Tannée 18oi, et, en,
l'absencë dés représentations nationales, l'em>
pereur .invitera exceptionnellement un certain
nOmbrede notables des différentes provinces
popr 'faire ^'artie -d'e c»tte première assemblé'év
: .... iTqriç,,'*» inar».*';'i
"Le comte Arese est atrivé a Turin; Le'clergé
milanW'a nomiqé une commission pour don-
mer des ; subsides à.'Immigration. r : pné;'|ettré^
{adressée,.par M-iBônçpmpagni; au,'gouverneur
ide l'Efù'ilie, dédare q'ù'é ses fonctions de gou-
|v'erneu^ gôijér^l'Dnt cessé,'par'suite *' 1 "^" '■
;vOcationaes comices.' M.,.Éoncomp?
' 4an/tii Tn»în' ' *• ■
"STT?
pas eude suite. ,
, L'Opïnione publie une
Çavour en date à Milan, du 24 février^
gâtions sardes près.,les quatre puissances
sujet de la circulaire du conseiller de police
de Mântoue, ordonnant l'arrestation des per
sonnes qui-favorisent ou„qui sont suspectée^
,ftu
système de présomption: de -culpabilité i?vient
d'eu"" étendu aux personnes comprises danse
l'amnisTle partie traité d^Zurich. Il
croit devoir iêcîH^ contre une détermina-»
.tion qui détruit implicitement l'une des plus,
importantes stipulations^^ traité. - . • %
Napoléonfdans sa prévoyance et généreuse
sollicitude-pour 'l'Italie, a insisîé auprès de
|l'empereur d'Autriche jpQur que 1 amnistie
convenue à Villafranca fut ajissi large,et aussi
cofioplète que' possible. Le gouvernement du
roi n'aui^pis manqué d'exécutérYeligieuse-
ment cette partie du traité s'il- 1 avait eu quel
que chbse à pardonner: '- J
îrdeïnande'Cônséquemmfept que,l'Autriche,
n'élude paà les bienfaisantes dispositions dont
il s'agit, conformément aux sentynen? • d hu-r,-
manité ,qui ont inspiré la paix • de Villafranca.
Ma'drid, S marsyj b/ 50 soir- .
t Aujourd'hui est parti le duc de Moîïtpensier.
cil doit s'embarquer en Galice pour se rendre;!
en Angleterre. - ~
r L'Echo'de Tetouan assurt' que deux'Itabylas;
' voisines de Tétouin, en sont venues aui mains,
îl'une'Vêtant «prononcée en faveur des Espay
gaolèi 1 et l'autré'dômeUi'âlnt"fidèle ! 'SU Maroc»
L.a'préiùièi'e.cst.f Ortie .vlétoiieûs'e'de là' lutte: •
■ i l'tr'i,. (BçnlQè'-Bullier.) n 'z'
! tendu à' Turin:
I 'Nicé;.i,heiji
i une tentative
e'iacon-
pbncompagm esfat-
,heures du'ïoir. 7 -Â.u théâtre Tlranty,
itiVe de manifestation séparatiste n'a
i . Hier soir devait être disoytéepar la Cbam-' 1
brè des CopiOiunes une adresse à la rei^,
portant 'approbation;- çlu traité) de commerce,
'conclu enwô l'Angleterre : et 'la France:;
Ainèi, ^gù'dtf ! ' gétivîént / ,1e. mînistèfë
avait, a^Md'ébuf,,indiqué cétt^ marche*;
fAprès le vote qui j- en» condamnant la mo-"
tion de-M^Ducarie; impliquait l'accepta^'
; tii?n aii t'raiïé .en prinèipe, la ..Chambre'; 4fes,
Gommunes a procédé, pendant la'semaine,
dernière, à un examqn détaillé de chacunf
des' articles.' Le traité!^, doçc'reçu déjà'iine 0 l
doubie^adhésiôn de,la Chambre,.qui en a,
approuvé môme les dispositions' particu-J
lières. Néanmoins, conformément à la pro-^
imesse des ministres, il restait à. discuter, ;
ipar voie d'adresse à la couronne, le traite^
considéré dans son ensemble. M. Byng avfût '
donné, ayis-d'ûaé motion destinée à attein- (
dre ce bût j ét lord-PalmerstoiLa prié hier,
la Chambre d'accorder à cette motion la'-
priorité sur l'ordre du joui;, . ~ ^
i M. Kinglake a pris prétexte .d'un défaut,
dé formé pour combattre la? proposition de;*
ilord Palmerston, et a paru émettre le désir^
que la d^amhre .ne prohoncp auàun^cllàci-,
sion définitive sur 4e . traité', dé commerce.! ,
avant'd'avoir.reçu des explications précises!?
en ce. qui'concerne ranrieiiôn de la^av^i^,
A la France.' ,' v .. - i .• .4
Tel était- aussi l'avis de M. Seymôur Fitz-i>
geraltL'j'ancien' sous-secrétaire d'Etat pouf
les .étrangères ,sous le ministère,,
[tory. Il semblait (même; diaprés le langageo
jde cet' prateur, qn'il Eût -désiré 1 que la
|discus^on : , de l'adr^'e 1 -, r^lâtivé 'çù , Jtrgû^h
[Tût ajournée..'jusqujà; ce q^e , l'Angleterre
'eût) provoqué,'une protestation des -gran-
jd'e's puissàtacêé °côntre° i'ajirféxibn de ' la
, Mï Brigh^s'est chargé de ■ répondre à JVfJ.
Fitzgerald; Le traité de commercé et l'an-:,
jnexio.n d§. Savoie son,t ,de_ux questions
distinctes, Pourquoi .les" confondre ? Le prç,iy,
miei^de cesactes-u rencontré dans la na*
itiori ànglaise'ttn'e approbation' Universelle ; ,
jsi l'Ôppositwn.'yé.utcritiquer la conduite du,,
iministerei&u sujet du second,--qa'elle-ouvre
;sur cette question un débat spécial. Mais- I^î :
Brjght ^reproché 'ài'pfateUi' tory 1 dé chS^Tf,
cher .à'semej l'irrit^n entré les, deux peuj»-!
iples, et il a tait à cetté occasion cette ^m~.,
marque pleine "de justessé^que/' si;les con-
servatéur^ àrrivàierit par hasard au pou-.,
, voir^ilsis'eraient forcés dladôpter une poli^
tique^ semblable à celles de leurs prédé^
césseuTs: » t
Lord . John Russeii,, 'à sbn. tour, à pris la
parole^ et tout en persistant à> se déclarent ;
d'un, avisfontrair^ à celui du gouvernement - ;
•tra'nçafe, il,'^développé des, considérations;,
d'une discussion au- sujet de la Savoie. Le»
FEUILLETON DU CONSTITUTIONNEL. 7 MARS.
CARIPÎE.
M V »
xnr.
îï .-T!t'( SuUe .^;; ..u -,0- .. . ;
-r-Mais c'est toute, son/histoire à la fois
que vous me demandez !-àî ■:
— Eh! sans .douta; c'est -.-toute i son. his
toire t " ••
. Ecoutez doncl lit le capitaine, sans avoir
ï air dese douter j ysqu'à quef point sa recom»-
mandation était-inutile.- '• '
Carine-est la„»fllle dîunc sœur deM. Ta- i
guer : sa famille -n'^st. pastiche ; mais elle
a un flnr ssntim&nt de 1 honneur, et le- ha>.
sard ajvoulu que. Garine reçût aine éducL-,
lion excellente. • ■- " -
Jô ne sais quel â?e vous lui donnez, mais
elle n'a que dix-neuf ans, et il y zaïrois
mois, etle n'en paraissait point avoir plusi.de-
seize.:.Miiis.-ie malheur s'est abattu .sur la
pauvre liilfi et iL ilesiserres cruelles. ^ . •>
—.Que lui est-,il donc arrivé? En vérité,
vous me fdites peur. ^ <■ < ■
TO Eutre"son .père et sa mère, ei!e- vivait*
paisible, honorée, respectée,ieureuse ! bel
le, il est, je'ïcrois, inutile, do,vous la.diïtè,
puisque vous l'avez vue. ; '. i: . • ^ ; ■
Marius'fit de la. main uasigne.qui vou-;
lait xlire qu en ell'et.-il savait à quoi s'en te- : j
nir lâ-dessus. • • , . . •
,— par malheur, continua le capitaine^.,
l&'fils dlun richp fermier des. environs? qui
avaritjétéjélevé à Stockholm, rennt s'iifabJir
daiis les-environs. Je-nevaus dirai..point
que. cç fût.un phénix jamais certes il.était:
mieux -que tous les lustres .'du «voisinage,-:
bien indignes, en eifet, ae cueillir cette
d >uce fleur dê beauté. Notez que Ciriue
-venait d'aUeincUe sa dix h utième année;
que son cœur n'avait jamais pirlé ni répon
du à personne, ihaiB quelle commençait à
s entir que le poids de la vie est pénible
quand on est seul à. lé porter. .
; Olaf, c'était le nom du prétendant, n'e
trhercha point à la tromper ; Carine était-,-
d ; ailleurs, trop pure/ ellé- avait été trop -
chastement ;élevée, pour. qu'il pût espérer
: de la persuader contre l'honneur.- il rr-yta
jcha point. Il se côùtèàta-d'être de "bônîje
foi et de parler mariage.; - '
, Il fut écouté. i V>- . c -, J.
' Plus lesfllles J sont ! ch'astes, et mienx elles
jsaveQt'aimer ! Jamais^uné 1 parole d'aifloiir''
n'avait retentj. dans l'ame de Carine son '
.cœur était "vierge comme celui d'Eve, notre
imère^ le jour- où la éprenant parla mam,
Di«U- la= donna pour- femme- -aii-prétaiër
!hommej mais plus Adèle qu'Eve la blonde";
iCarine n'eût point écouté le - serpent ! Elle '
aima de toutes les forces de son' cœur.
: Et comme le capitaine pouvait voii-'SUFlè '
;visage de l'artiste r effet que pïodufeaienls'ès
paroles, et que-cette 1 confidence de'l'anïbûr •
,de farine pour un:■ autre lui-était vraîtoe'nt.
àmèrë,jl se hâta-d'ajouter, o.n rnsnièré de '
cerrectif : Elle avait tort, car aucun Jîom- -
me lie waut ce doni entier d'un" cfiear" qiie
les femmes^'ontparfdis si loliementl " !
;Cèpendant, la famille' de Carine, Sage' ; et^
prudente,- ne voyait point ce projetsd'union
avec:-l'enthousiasme que-, la-futone met
d'ordinaire au cœur des paren : ;' t>ujoui%
plus avides, — par affection — pour leurs
enfans que pour ëux-niêm^s. ■ •' C '
; . Ceux-ci plaçaient 'le=lionfreur de leur fillfe'
dans;les qualités de l'homme, bien plus que
dans4a quantttédeses richesses; "et. Olafne"
leur 'sémblaii point un mari qui dût -réadrè
sa iemme heureuse. Mais que- 1 répondrez
une enfant chérie dont.toute la vie n'a été
que soumission et tendresse, et qui vous dit
en baisant vos mains : • , •-<"< ' -
«J'aime^ je- sui-t .aimée; bénissez vôtre'
fille et réjouissez- vouï -! a . . " > -s- •
.Ce fut le père d'Olaf 'qui se chargea de-
résoudre la difficulté.' Ou 'son fils avait.eu '
le mérite dé ne voir qû'ùhe question dê v
sentiment; il vit uoejquestion de chiffres" Il
pesa la dot de Carine;-et la trùiivâ'trff^ lé- :
gère; comparée Aux apports, de; monsieur
soif -illS' : ils'en manquait dé quelque^ cen-
- - ' - > ' ' ? t ; ' "-«i- .1\' •
» -'-J ' - - —* . 4 O - w- .
taines de rixdallers que.là perle da la Suède
fût dignë de'-.ce" paysah ;î dégrossi dâhfc les'
écoles:-^ ïv ■■ °
. 'Il' faut 1 rendre cette' jusiice à 0!af; il lut
très fâohê de là détermination T de soh père;
par il aitnait la jçujjëfille,—ce qui ne, devait - '
pas lui-être^ifficïlèy'n'est te piè? -^ autant'
du moins qu'il était dapable'd'aitiàer;' et cé'
n'est petit' être paâ'bealicoupi' diw: mais il
n'âvàit'point la'forcé'qu'il faut pour lutter :
contre lin père qui savait vouloîr l " 1 . 7 •
! — 'Attendons, dit-il'àîCarine:' '
■ ' —"Attendre 1 qtiroi'? répliqua 1 la', tris te en-
font, sôyejflibré'î je ne serai' ! jâm'ais riche.
1 —Là' vie' 'è&t "longue,'répoa'dit le jeûne
linmme, fet tobn'perè peut^hairig'e^ -
— 'Dieu' 7 votis-"écoute; iïiàis'j'ai'•"grand*
peur. - * i-' '
» ^Cependant là dignité 'à#la famille, le' fier '
sentiment de la probit-ë'Séculaire îet recon
nue, lé jû'sCe orguéil'dù nom satÈ'taohp,se
féveillèrenïdanSiram^.' d-i pèré.-dè Carine.
■ -— Oibliè-lei'-dit-rPà ^à-flllè. tf " - ;J •"
i — Je ne pourrais pas,, fit là padrre créa
ture. '• «J'"-*! K - »-•-<- - ï - t
• —On p^ut quand'où veut, répondit l'hoùi- -
me qui avàît passéi'ft*e d-aimer; : et/cumme
il Croyâit' qu un ^c^ur' ïhassô l'ciUfrc;-'?!
youlut'mafier'Cav'ihél' '■
Lq désespoir la,piii;mais elle résis'a avec
unte én'êrgle' dont oà'ne^l'eût^point crue
'capable? :
' Sa mSre l ! ;i^tra dêSHbéissâhte', f •• •'' —
Elle pléui'a éf ne se maria 1 pas. ' ' f
i Son père lui dit'qu'il la chassérait.
— Eu. bien ! reprit-elle, j ) pàrtiBai de-
mafif. r • ; ï J' ' .
"Ne voiis--indignez ' pas^rop, mén jeunë
ami"; continua -lé- capi< aidé;-' Pri J voyant -'la co-_
1ère- de' Mariusj 'doat J les 'j'ùlngs -se crf^*
paient ; car; en'vérité, ce n'étaient pas 'de-
mauvaises gens? toi des* coébîs dénaturé^.-
S'ils voulaient'contraindre 1 l'inélirratioa de
letir-fiPë? c"éfait ôniquënrerrt pour ; son' bolf-,
heur, croyez-le ! C'est toujours le bonheiii*
dé "leurs èrifcrttè 'èue 'léS'partis ïouh^itOTt,
le plus' ïiù'- môt}a4 ; ; "seule ment f il arrivé -
parfois qU'iH-'éô tr&mpenf-s\ir ié J moyeti dé
i'obtè'nih -"-, 5 " '• " "" " 2 L,i "
Mais quaàdceux^civirentclaiireméht(^î'îls :
' -»
ne .réussiraient pas, quand ils comprirent
qu'ils hepàrviendraient'qu'à'compromettre.
; à jamais raverijr de. Carine, ils changèrent
de tactique, et,'reven'ant à la,tendresse' et à
'la bonté de leur nature,—d'autant plus,ten
dres qu'unmoment ils avaient "paru cruels',
—'ils-lui montrèrent: de nouveau upe* àf-
: fectira qu'ils avaient, pu pacher, " mais'non
pas anéantir: ' , v
"Cependant\Carihè avait perdu la paix;-
; ellç se regardait comme une fllle^ngfate e^,
I désobéissante tjùe Dieu devrait puûit^bn.
i joùr. Elle !se reprochait cette >x résistpiice '
obstinée à la volonté^de^Sa faniille.... iet ce-,
pendant elle' nef pouvait la, yàitlcre.,Le; pr£-"
m'i'er àmoùr jette',dans là, jeunç'-,ame dés,
; racines, si profondes l'Avec lejqourage^qu'hl-,
^ le : avait, avec .'cette noblq foi dans ie nién-
aimé,—qui se retrouve dim^ le Çœur de jou
tes lès femmes, qpand rhQwmine.lësa pas
! enlcor'e flétries, quand là vie né Jes4pas çn?
! core désénciliantéçs, ]'-f ;tpût lui é^tàit possi-
ble. . } <*-* j ,>-*. *, * " t
Ah rgi v Olàf eût été vraiment digne, d'elle,
; s'il eût'eu" lé même courage- et la même
i énergje, dirigeant"tous deux vefs le même
: buVleÏÏrs vàillans' eff6rts,plus paissaris que ,
~ lif'yie,; maîtres'de .Ieuf cfestlnée, ils eus$en(,
triompîié"de jojit, ! et se.fussent unis dans le
: bôrjbeûr !, Maife', Olaf rr et " remarquez que
' ces hommes;faibles 'et "lâches sont trop sou,-
: vejdt'leâ" héros ;'de la p^siô'n romanesque
i déé meilleures et des plus nobles parmi lés
■ fémmès,—Olàf manquait dé toutes les ver-,
i tus viriles Vil lie Savait point ;prençlre " un
^ parti dééisif 'et pousser les chqses, li se pon- '
: tenta de""donrier à Carine;les, vùlgàir'es con- "
solations de salténdresse'sté^W, « fl fallait '
avoir un peu de' patience; i'1, lui en coûter
raitbeàucbup, 1 sans 'cloute;^'mais le tçmps
, seul pouvait leur venir, en aide; 11 était biçn
malheuré'ux. que Çàriné, ne-fût pas plu^ '
riche, du sori père;'à:iui,pius raisonnableT»
*7 Tô'ujotire ,cette' qaestidn ' d argent S.
mtfrmuraif l'à, jeuné fiïle, dont' udç secrets
am'èrtiimè éommënçait'.â gorifler ie,çœ\ir !
"Elle prit alors un part'i fiéroïquê..'^" .
"Elite avait une tante à Stockhojm : pétait
une sœur de sa ihère, àsSez'influente, grâce
j à %es relations,'et^qui jôjuissait ^'^Miçerj^tine;
aisance. Carine demanda la permission d'al-,
1er passér' quelque temps chez elle. Ses pa-'
rens,la. voyaient si. triste .^qu'ils n'osèrent,
pas.là -refuser.' Us espéraient que 'ce yoyage,
6erâit une-distraction'\pour elle et. que,,
peut être, elle reviendrait guérie. L'hon^- ;
me est ingénieux' à se persuader lui-même,
et c',est_, ce^ qui le, flatte qu'il croit davan
tage.."',- , -' s .
i Onia laissa partir. ' * 11 ' ~ \
; Stockholm n'est pas grand comme Pa
ris : il s'en faut ! mais enfin c'est la capitale '
du royaume ;/.ç!-est. assez dire que toutes les
misères, s'y concentrent, que toutes les avi- '
dités s'y rass'emblçpt, que toutes les çoovoi-
tisess'y donàent rendez-vous, 'que toutçs les 1
ambitions y ( -livrent la bataille de la vie.îQUe ;
pouvait fairei àu milieu de çettç^êlëe arden
te, une p^uvçe, jeûné, Aljé'; qjiin'avait pôur
elle qp'eioià innocente, ,«t ça. beauté, gt.'le
souvenir de son amour î Gagher de l>rgertt!
C'est pour cela qu'elle y étaitjenue ! (Sagner "
de l'argent!.mot terrible plein d'angoisses^,
même dans la.bouche des hoînmes,.ceht
fois plu^^Çray^nt'dans cel le^d'uné femme !'
. Cependant îl y 'a une Providence. Il-'sè
trouva que la tante de. Càrinç était bonne ';
ellé'accueillit sa,nièce t ',avec u4e' gincëre af
fection, et s'élTorjja l 4le lui êtré utile.
Bien dçs dàngé^ attendent ^9. jeune,fillè.
à Stockholm: Les:mceiirs .7 sojit relâchées
comme dans la plupart',des grandes villes,
éltouies les variétés de l'amour, depuis l'-i-
moùr-passipn, qui confond deux am-^s; jus-
3u'à i'amour-caprice, qui rapproché deux^
piderme?, sèment, des embûches sous leurs
pas/sans défiàriçé. Les femmes de Suède, si
elles né sonVpoint viGiëuses, sont, hélas ! au '
milieu de ces périls, légères jusqu'à la fai
blesse; trouvant à leurs propres yeux unje
excuse à la rapidité ^ leurs sentimens daiiè
l,eur sincérité même, elles se laissent aller
avec nue facilité singulière sur là pente
glissante dû romàù., Parfois l'exquise sen
sibilité de leur cœur'transforme èn un atta
chement éternel cet oubli", d'un jodr; Caur, n
dans l'effervescence des passions, ellés con--
servent le plus généreux^ésintéressement.
Îe sont là des-qualités sans doute, mais le
ésordre en..existe-t-il moins? >.
Les,séducteurs abondent dans cette Veni-,
se du nord, qui est comme le perpétuel?
rendez-yous des étrangers de tous les pays, 1 -
et ilâ ajoutent encore à ces, dangers qui atteo-/
deqt les femmes partout,
Dieu permit .que Carine y. échappât. ' e f
Elle exérçait autour d'elle cette sorte dé
fasciqation. que. vous'même vous avez subie.
Mais,, en même temps; elle vivait dans j$ ,
ne Sais .quelle sereine atmosphère de pu-; J
deur dont elle /Sait,en,.quelque sorte" en-
veloppéo. qui imposait là: réservé et com-
mand.aitlerjespect.jSa tante's'ocçupa be'aur ;
coup d'ëlle^et, grâce à des protections puis--
santés, elle : j5ut. bientôt un petit emploi. ÎJ,
ne devait pas la conduire Srite' à la fortune^
mais, dès maintenant, il lui donhait cette L>
indépendance Si chère aux amès qui ont le.
fier souci de leur dignité.
; Bâtie sur, trois îles, au bord d'une vaste
baie, percée Ae : canaux " qui divisent ses
quartiers, là ville de. Stockholm compte ai^l- '
tant.de barques; que de voitures, et sës ha- .
bi tans; nés marins, préfèrent cès rapides . 7
esquifs aux fiacres,.et aux ^roschkis âtten-'
dant.sir chaque.place les ordres des voya- '
geurs» Sans^voir "la grande tournure clâs'- -
siqùe des gondoles vénitiennes, la svelte-
et robuste légèreté des kaïks de" Con£-
tantipopie, les.barques de Stockholm sont
charmantes, et l QKSt plaisir, au matin dés
belles.journées crété, de voir cette escadril
le aux; aubes teintées de vert, auxpoupeé
couronnée^ de lei^illage et de fleurs;, s'é
lancer du Skeppsbro, emportant sa cargai
son de,passagers, joyeux de faire uue tra
versée de' mx minutes. Ces barques sont
m'ontéespur un équipage de jeunes lilleé
dalécarliennes^ à la .mine tralche et ave'-" '
uante. X'bomnae qui Voudrait s'immisceiv''
dans leurs fonctions 'serait immédiatemen '
jeté la tête la.ppémière au fond de la'Bifti
que. Le gouvernail tombe en quenouille.il
fiut les roir Sur le tyi'ac; ces batelières d'o-.
péra-cotnique, attendant'le^, pratiques, à Ja
fois engageâmes 'e't modestes, superbes et.'
pittoresques, avec leur gilet tougë' à la tur ? |
que, d'Où s'échappent .lés 'ptis boufl'aiis de f
iachemise'l)lanCh6,leur jupon vert '^ui
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