Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-02-14
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 février 1860 14 février 1860
Description : 1860/02/14 (Numéro 45). 1860/02/14 (Numéro 45).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
45 ANNEE — m 45«
«0X1101 l m da TaloItJPtiaibhRoyal), n l 10*
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MARDI 14 FEVRIER 1860.
III II II | Il lllilllliaillllpMMBMMiMqilll IIIIIHIHIllIHIIII IIIMIMHHBa
àBONNEHENS DES DEPàRTEMENS.
t'-'\ n, îh Y*â£Sf. .1 $h
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trois M0is...v.;T;r .ï 16rR
i-'ssxjttôis.*32 FR.
reni tu mi fentxBtu, volt letable&a
< . publié les B et 20 de chaque mou.
I*pr. L.BONIFXG^, i, deiBoris-Enfàn», 11. "■•Vi/pVv-v ~ >- i ">
ù mode d'abornsïqskt le plus .simple est L'envoi d'un fioffTïô poste ou d'an effet
. -1 'ri
tBONNESESS îà^hM-M
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» trois 13 n*
J sa mois.;.;. 26 fr, .
jU Q ' 82 FR;
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UN NUMÉRO 30 ŒNTIMES.'
Imwtm&î :
« l: ~ ttïr Paris, 1 à l'ordre' dô x'AniflNiSTRATJroB du joiirnal,-ruede Valois, n« 10.
/V . «8»- ' 1> » s y , „ * '1 r < | ^ ,, %li l'! if f r H .tirîi** *#'
JOUEjVALPOLtTIQIJEVXlTT£KAM,UmVERSÊL.
* à- - ! ■■ /• • <7 ■ ,"vt r -• I :■■ , 1 ,y ■■ i\ . I..." ■» , . ... j Jf ■ ■ ■ j w w ' ■ '^V * •'*'»' ' i -\{ i'*J V'/t '.£f r» 1 ». . V " J.' ; 4 : ■ ♦ »V/ «*r- v.. • .*>■■» 'I F.';-*.- ■ ■*•'* ; *»
j "î 1 ; J •* ' */ ' if 1 - . i '*■ ; --vfc/t ;» » » y • < *" *- ' * ;
C« fettrtf M trnoit (forgent fcôîl AïfBAjWffll iwil ft/triM*]
- , Les article&déposjês ne sontpaargndus. * , | • ,, rue Notre-Dame-dea.'Victôires, n. £9, {pUcô de 1% Bourse!) <
I m abonnerons datent du l« et l< .
■"■i■-'■■■il ,- d t ; ®Jw9ne opta.".,
<ÏJ an
L £« Uttres m tnvoù d'argent *os AiraïKCBOi iont rifuti») i: T les iSKOKOS «oat reçues "cher 51. PÂ3W», ; r égiisytar des 6 grafcdâ JourraoïJ f
J ' " - Lesarticlftïdêposjésnesontpaarandua. ^ ,.| •• * " '
.PARIS, 15 FEVRIER;
Le Journal !de Francfort publie la circu
laire que S. Exc. M. Thpuvençl, minière
des affaires étrangères, vient d'àdcesser aux!
différons membres^ du corps diplomâtîque/
éa réponse à la dernière lettre encyclique;
■ de S./S. Pie IX. Il est inutile d'appeler l'ai-.
tention sur ce document, aussi modéré
^dans la forme qu'élevé par ïa pensée. Au,-
jourd'hui, il faut se borner à le reproduire.
* • • •> . A. GBANDGUOXOT.' < :
Monsieur..". .
Vous connaissez la lettre encyclique que
le Pape a adressée à tous les patriarches,
évêques et primats* de la catholicité et
dans laquelle x Sa'Sainteté, exposant à un;
point de vue exclusif l'origine et la nature
des difficultés que présente la situation ac
tuelle des Romagdcs, exhorte les pastelirs'
-et les fidèles 4 aus le monde entier à con
courir de tous les efforts de leur zèle maintien et à la défense., du droit du Saint- :
Siège sur ces provinces. -
Ne doutant pas que ce document n'ait at
tiré la sérieuse attentiondu gouvernement,
je crois devoir vous mettre .en mesure.de
faire, coqnâitre comment le, gouvernémeul
! de Sa Majesté l'a lui-même apprécié;, ■ >, :
.r Je ne m'ariêterai pas, pour- le moment,!
à relever les reproches jîlus ou moins arti- î
. culés qui sont dirigés part-encyclique con- j
tre la ligne de conduite suivie par l'Empe- :
^reur 'à l'égard dû Saint Siège,' daps las. dii-
-îiciles co"bjomctures de ces 'derniers temps. !
L'histoire, daus son impartialitédira, un
jour à qui doit appartenir la responsabilité
' dés évéuemens, ou du souverain dont les
. siïorts ont constamment tendu à ies préve-
. snir, ou de ceux qui, se refusant à toute
■ concession et à toute Téforme, et.se renfer
mant dans une inexplicable inaction , ont
; laissé l'état des choses empirer ;jusqù'à ce
tjoint où le mal devieht souvent,irrémédia -i
'"btei -
Ce qui a surtout frappé ' d'une façon pé-
ïnible le gouvernement de Sa Majesté, c est
i i'oubli:que, jians une circonstance : aussi
t-imporlaute, la cour de Rome n fait dès usa-:
ges diplomatiques en tfansportant directe
ment sur le terrain de la religion une ques
tion qui appartient; avant- tout à -l'ordre tem-
sporel. N(/us soyons - avec un sentiment de
regret aussi sincère que profond le Saint-
Pèrn faire appel à la conscijBnce du tlergé
' «t'èxciteH'ardèur des. fidèles à ,l'occasion
" d'une aflaife dont la discussion ne saurait
. utilement avoir, lieu. que : -de gouvernemept
& gouvernement. . ■ ■■■ .
ll-.ne s'agit,-point, 'en effet, de-porler la
- plus légère attciûte à la puissance spirituel
le' dti souverain pontife, ni à l'indépendance
dont elle a besoin ppiir s'exercer dans les
' limites de sps droits. La quesûon des R"ina-
] gnes,. aujourd h„ï comme à d'autres épo-
;.ques, est née de circonstances politiques;
. c'est/'galement sous son aspect politique qu'il
ï convient de l'examiner, en' rechei'cûaiit les
'■meidôuîs: moyens de satisldtire à des néces-
*iâtés en présence disquaires le" gouverne-
"■^eflt pontifical ne se trouverait pas fata'e-
"icneiit amené, je le répète, si, au lieu d'atten
dre avec iaijjiévoy^nceledéveloppementde
la situation,il eût écouté nos conseils, èt se
condé nos efforts. Non-, quoi qu'en puisse
dire l'esprit de parii qui ne cramt pas d'af
fecter les apparences du-zèle religieux, non,
» quoi que i'o'a fasse pour laisser croire que
•les intéièts.de la foi sont en péril, il 'ne se
"traiie, Diea^erci, .entre le.gpùveroement
. de S. S. et celui deTE;npereul^ qti'uDfl' quesT
itioa puremen,t ; temporelle. ; Nous pouvons
donc la discuter saus manquer ^ux seati-
Tnens do déférence et de respect que la
" France entière s'honore de porter au père
'commun dés fidèles,' et dont Sa Majesté es^
'"ioujouréjheureuse dê'ro là, première à dou-r
ïïer l'exemple. - :
clique, unesor-te da connexité indissoluble
«ntre deux ordres d'intérêts qui ne saur
raient. être niélés et confondus sans danger^
Dias lés premiers âges dei'Egtise, alors quo
les tendances de lacivjlisation'êtait théo*
critiques, cette : c6ofusiou J 'étkit ; naturel^
-■et poïSiblç ;;elle était'sans peiné acceptée
jpar tout le monde" parce qu'elle répondait
k fEUlLLEIOH OU CONSTITUTIOHHEL, 14-fÉURlER.
UN MYSTERE.
m. .
c0mm& quoi un ItlDAS sert A quelque chose»
N ' (Suite.) • « . ; '
m
La vTeiU^ regarda le commis-voyageur
d'un air défiant. . >
— Ma maîtresse lùe gronderait.
, — Elle ne le saurait p^s. ,
' v — Elle 1 é!le~ sai t tout ce qui se passe ; je
suis sure que de. là haut, elle se demande
pourquoi je suis si long-temps à remonter.
• En tilet,'ime petite ,ti;ap^e s'ouvrit au pla
fond et eû entendit la voix.' aigre de Mpae
Lemarcbaiid qui disait, : - . . ' . .
' _ L'i conversation, est-elle .bientôt unie ?
Ges mots produisirent, -sur Brigitte'un e(V ,
ïet extraordinaire ; elle i»e eollâ coutre la ;
tnuraille, fit s-goe aujeuue homme île se
dièsiuiûlev au, dehoi-s. 6t elle ai* le pondit
rieoiw' o-'
ilmq Lemarchanl reprit : . , . , ■
—y a-.t-ilgufiqn'iin.ici!
Lé"même silence lut çbservé.
Xa trappe se rtferïna,. ...
Ailigitte, le doigt sûr les levres, ses sabots
danô.une main/se rapprocha du judas. .
— Ouel commerce lait'es-vuus? Jui dit-
elle.' . . ; .' -r ■ *. ' '
! _ je travaille dans les yms. •
V—Ah ! ah i „ : t
Cette réponse sembla une révélation au
jeune* liômine, '■«& les yeux de la vieille
^tiucelèrent. . ■
Vous ne 1 buvez pas souvent de vm?
iMi-il. . -: ; :i
^—"Jamais. - ■ j
à l'état clés esprits ^t .des consciences. C'est
ainsi qu'elle fut dans' l'origine, un des'élé-
mens de la puissance dô la papauté ^tqu'el-
le concoùrùt .à' la fqrÉàatioa et au dévelop
pement de sa souveraineté territoriale. Cev
pendant, si l'on.voulait interroger iihistoiré
avec attention> on 'verrait biei^qu# ce ne
.fut pas uniquement en. 4nr@quant des-mo^
tifs.empruntés à sa mission âivine, et en ré-
claiùant ên quelqué sorte au nomdu ciel, que
la papauté,-tantôt avec l'appui des popula
tions elles-mêmes, tantôt, avec le secours
de souverains éfrangers, . parviat à se met-
Ire en possession d'une partie de l'Italie. Oa.
reconnaîtrait ep même temps, il,-faut le pro
clamer à l'honneur du Saint-Siège, que les
Papes trouvèrent dans leur sagesse, leurs
lumières, lèur amour de l'ordre et de la
justice, en-un mot dans ,1e gouvernement
meilleur qn'ils offraient aux peuplts,' dans
ces temps de violences et d'anarchie, un
des'élémens essentiels de leuraiutorité poli
tique.' ' ; , - , , /
• Je n'insisterai- pas sur çe ..poiût do.yae,.
craignant, si je m'y arrêtais davantage, de
laissericroire que j'ai voulu.chercher dans
le contraste une allusion et emprunter au
-passé-une leçon applicable an temps prér
^ent : lien n'est.plus loiu dé mi pensée. Il
me sera- toutefois permis de dire que, de
nos jours/ par suite d'un progrès que-le
•gouxeCnetperit de l'Empereur 'ne saurait
considérer autrèment quS comme utf bien
fait réciproque irrévocablement acquis.aux
société» modernes, la séparation s 'est Ac
complie entre les deux domaines de l'ordre
religieux pt- de l'ordre pbliti jue et civil v Lé
$âjnt-Siég3„:ne s'est donc pis indins mis en ;
'désaccsrd àveç l'esprit général 4e l'époqu^
qu'avec. les, règles jrtterpaUobales, en lai-;
's-aïït app^l aux oQnsciêuces, liu noiti "de là
.foi, pour un intérêt qui,- à le bien prendre,
est simplement temporelv •
J'ajoute que cette-tentative-est loin d'à- j
.voir .pour,.elle l'autorité et les précédons de i
l'histoire. En effet,'ce n'est pas'la,première
fois quo, dans des temps voisins de aousj la
situation des Romagnes et leur état de pos
session ont été l'objet,d'ua.débat.politiqiie.
En 1797. & la suite d'événemens dont il .lui
: fallait bien> comme souverain, accepter la
'responsabilité,; li'Pape c.çdàit 'ces proVii^c^s
â la France ;par le lrtiité, de Tolentino,. en
même -temps .qu'il renonçait .aux ancien^
droits du Saint-Siège sur l,0;territoire d'Avi
gnon; et,si vif que fût pour lui lé regret d!une
diminution de ses domaines, Pie'VI croyait'
sans doute pouvoir souscrire à cette c#nyen-
'ti.ou^aas manquer à:së^deyojr^comiù'e Sou
verain Ponlile et gardien de la, foi;Les deux
-parties GOÛ 'jactaiHesâiij luoent nai seules à
ne voir dans cette transaction qu, unfait teni-
porel, nullement attentatoire à ià'relijïion. i
Les préliminaires signés à Léoben, deux
mois plus tard, entre Ja France et-ï Autri- ;
.plie, attestent.que. laçour'deViteanp ne pe.n->
sait ipasAUtrement que. la France! ce sujet.
Après avoir entretenu pendant la guerre des
relations étroites avec'lacour di Ii >me.e)le
se prêta néanmoins â uae combiiiai'spb qui,;
lui attribuant uae parti# des Etats dé.Veni
se , indemnisait cette république.en,,'lui-
transférant la possession des. trois Légations:
de la Ronifigoe, de Ferrare et de,Bologne.;
Les traités de CampojForuiio et dé Lutoéij'-
le vinrent encore consacrer,sous une autre
forme, la séparation Me ces provinces, et
dans les divers arrangemens qui furentalors
convenus on n'a£perçoit jamais- que les gou
vernions qui -y preuaient-part aient eu à
se préoccuper des prérogatives dii Saint-
Siège au point de vue- dé son, pouvoir spiri
tuel et. des intérêts religieux.
". Si l'on, voulait interroger. sur d'autres
i pointSi ,l'h\stoire contemporaine, qui ne
rappellerait qu'au, commencement de .ce
siècles des 'territoires ecclésiastiques, tels
que l'évêché de Salz^ourg, la. prévôté de
Berchtelfg iden, les évôchès de Trente, de
Brixôn et d'Eichstajdt servirent, à la deman
de de l'Autriche, à indemniser ses archi4
duc3 dépossédés.ep Italie? A l'égard de ces
territoires comme pour les Légations, comt
me.pour l'éleçto^atde Miyenre, aucune so^
lidarité ne fut reconnue tûtre le droit tem--.
porel du possesseur et liutérôt de la reli-f
gioa; le caractère ecclésiastique des souvef
rains ne- fut' pas un obstacle aux coinbi*
naisons que les circonstances avaient renl
dues nécessaires. La participation^ de lt eour
de Vienne à ces diverses transactions nè
permet pas assurément d'y voir une a>f4if
cation de nouveaux principes à l'usage de là
— Ghla vau^ ferait du bien cépfndaiit;., ?
— C'est là seule chose que je rtfe suri
>rends'â désirtr; mais Madame n'.en prend
amais, et celui qui «st dans sa cave ne,.Vaiit
plus .rien. • .. ,
II. parait qae, : dame Brigitte y t goûte
quelquefois? , ' .
— Oh ! l'autre jour, par hasard, une bou
teille s'est cassée; elle est restée pleine à
moitié, il fallait, bien ne pas la laisser per
dre. >
Eh bien ! ma chère Brigitte, puisque
je suis'un pays.pour vous, je vous apporte-;
rai ce soir une demi boiitëille de celui'qùé
ma inâison a fourni l'année dernière à l'hô
telier Benoist.,«-, „
: — Vous êtes un ' gentil garçon ? souffla
Brigitte. . . . ... .
J ai'trouvé le moyen, de pénétrer dans
lé sanctuaire, se dit le commis voyageur. A
ce soir, c'est l heure du erime !
i » i f J» • » M • ♦ ' • * • • • », • » • M ••-* • » • •
' .Le soir arrivé,, le j«uue homme trouva la
vieille montant la garde'derrière le judâs et
'.'attendant. '
Quand il sortit la bouteille de dèssous son
palbtot.pour faire ses conditions, la vieille
allongea -vivement le bris et s'empara du
précieux flacon." ^ ' , . -, 1 ^ .■/
•— Ouvrez doue 1' (lit le jçnne homme. '
' — Pourquoi faire ? répondit Brigitte. *
, — Pour causer.. ' / ,.
— î Kous avons causé îci'tantôt,' noiis cau
serons bie# d^, même cç soir; d'ailleurs
qu'avez-vous à me dire? \ ' - >
: — Beaucoup de choses, r
< _ Alors) ious^m'e les direz demain.
Èt le judas" Se referma au nez du jeune
homme, tandis qué Brigitte s'en allait d'un
pas pressé s'assurer si, la maison Renard, de
Boiifgogo'e,'fournissait bith sa clientèle',- .
. Lorsqo Edouard rentra "au Cygne-Blanc,
il avait uiî àir sombre qui égaya l'hôtelier.
— Vos prôjas échoué ? dit-11.. >
t .Edouard nè répondit pa^., M ,
France., Rien ne. saurait mieux l'attester que •
ce qui;s'«st pasiié .quelques airnées plus :
tard. M pape/Pie Vil rentrait à Rome et re-
prenait' l'exercice? .dê.40ft pouvbirtemporei
lorsquejp^r un traité»seor«!tgigiié àNaplesle
il janv^H8l4;r6mpereur François, dansle
but ^attacher le-roi Joa'chim àia pause de
-4a- coalition mFopéenu^-^^BÇatfeait
de luvp'rocurér.ùne jbrtéfroqiiora- militaire r
accbrd avec les besoinspolitiques def devin ;
puits unies, àjili-a^urer.uné acquisition cal<--
culée sur lç pied de 409;Ôp0iame^, à preû-
dra sur "l'Etat, ronaj i a, ;^t. à.pr&er se§J)ons
offices, pour faire.-.admettre.et«sanctionner
cettefcoçlcestibri.par le Saiàt-Père.'>, , ....
. Ainsi^^doné le principe duqmrtâge^^des ÏA-
gataoojï ' et..ipOaie..deà' "Marché?. entre, 1$
royaume de Naples'et l'Autriche se trou
vait franchemènt posé, et l'application en
semblait 'tellement indépendante de toute
circonstance particulière, que l'op.vit, l'an
née suivante,, le roi,clés Deux.-.Siçiîê^, ' res
tauré à Naples sur sorç trônieessayer; dé
maintenir, k son bénéfice , la clause qùé
nous venons d§ citer. L'Autriche, de son
côté, était plus heureuse dans ses préten-,"
tiôns, puisqu'elle conservait, aux dépens
du Sajnt-Siége, une partie-de la-Légation
d^' Ferrare^sur la rive gauche du p.ô,, .ter
ritoire qui n'âvait pas àpparténù:,:à rÉtât
de Venise. Le Pape protesta ^vainement
contre cette disposition, de même qu'il pro
testa contre Ta .non-reçtftution du comté
d'Avignon-'et du territoire, de, Parme au
Saint-Sjége. Ses 'réclamation?, qu'il fondait, '
à te fçys suri ses droits anciens et -tur des
motifs d'utilité pour l'Églisa., ne : ' furent
pojnt -'admises nâr'les puissances,*et nous :
ne;.ser<>ns;pa^rdîatirs:' atix jiégociatioas)ié l8io,.si nous,
ajoiîtoas qu'il ,ne.:;s*eri r ÊtHutrpas tlé"i}eau- *
coup que, les ; Romagnes. ne, demeurassent
-alors séparées des Etats Pontificaux. Pius d'u-
ne combinaison, conçuedanc ce seus,futagi-
téeausein du Congrès de Vienne, et'l'onsait
que laPrusse.par exemple>;proaosa dedispo-
tser dés Légations eh. faveur du roi'de Saxe,
qui.Jeg aui ait. r&çufiS. & titre de compensa-
tioa. Ce ne futj)as sans difficulté que le Pa-
fie parvint à les conserver, et.à fairè préva-
oir le ; droit qu'il iny oqUait contré l'opinion,
si digne de remarque^.adoptée i par les plé
nipotentiaires', quelles 'Légations étaient,
par droit de conquête, tombées, à, la dispo
sition des alliés. Qiipi qu'il en soit, la dis
cussion, par rapport aux États-Romains, fut '
constamment, maintenue, même par les
puissapçes catholiques, dans un ordre de
considérations, exclusivement temporelles.
C'est-là t Monsieur...,1e seul enseigne
ment que je veuille tirer-des exemples que
j ai rappeies.et qui établissent à,x}uel point
la doctrine exposée dans la deruiere ency
clique, si elle est aujoprd'hui conforme aux
idées de la cour de Rome, se trouve en
contradicion avec les donuéçs les plus po
sitives dè'la politique^ Mon intention n'est
nullement d.én, l'aire: ressortir des ' a^gu-
"piens contre Jes, droits reco,niius du Saint-
Siège ; mais j'ai,tenu à. vous fournir le
moyen de rectifier autou'r-_ tle y.ous; les iixi-
pr^ssions. erronées qui tendraient à,faire
considérer une opinjion épiise sui' ^ine ques
tion temporelle comme uuéi atteinte aux j
préfogottives imprescriptibles et sacrées de ^
I Eglise catholique. ^ ?
1 Agréez, Monsieur, ttc. ~ ; i
■" , • Signé : T houvenel. !
TELEGRiVPUlE PRIVEE.
' Londres, 13 février.
Dans la séance d'aujourd'hui, lord John Rus-
sell a déposé sur le bureau de la chambre les
papiers relatifs aux affaires d'Italie; ■ 1 >,
Répondant à une interpellation,de sir Pac-■
klngton, lord Jjhn^ Russell dit ^ue les coiû-
mlssaires français et anglais"; nommés pour.exa-
pij&er,la question dus pêtiieiies ûe Teri e Neu-
ye { cmt.lait.leursj-appoi-ts... ; ,'.; t
- ' '-'Londrfes,-lï-févricr.,
M. Glbson.promit communieation des pièces
faisant .connaître les droits actuels-français sur
las articles anglais et .les , droitu qui. seront le-
, yes si >le.Parlement autoriseie .trawé ae ( com«
merce. Lord Coehraue appelle l'attention de
la Chambre sur les 'rel^tionç avec la Cl^ine;. Il
: blâmé la condulte deJlord El^ib, cbmmeayaiit
i'agi.a^rairB^ent.. .. -,
...Londres, 13,février».
Lé , Morning-H&rald annonce qu'une "réuuien
des pirtisanu de lord Djr"by aura lieu mercre
di; afin d'aviser & la conduite que tiendra: le
parti'conservateur dans Ha discussion v dii bud
get.'- ■
• —-yous-aviez; cotcfpté,sans la vci'fu de ;
Brigitte: ' - -.,-r: ?
— La vertu'de Biigitte, répondit le com- ?
inîs-voyageur, tient dans", une detni-bon- 1
taille. - ■ ■ . v ' -■ ; i
— Alors pourquoi,n'ètes-vous" pas entré? j
Vous n'entrez pas et vous livi;ez. votre bou- |
triile. Pour un' commis- voyageur,'c'est S
mala-lroit. ' . ; ' "'v* y - * y j
—Gaussez-vous de'inoi, répondit Edïïtiard i
furieux, vous avez raison, mais elle me le,[
paiera. f f . . , ' 4
; y/'rirW'':- \:;\ t i
; u, revasche b'édouaw) ckaupin,"" ?
Vingt-quatre heures après, Edouard Char- *
pin, en rôclant'autour des .mues dé l'habi- r
talion Lemarchand,.enlendU. Brigitte cauver
avec si s poules. La, voix de la domestique
arrivait distinctement à' ses oreilles"; il, ju
gea que la basse;Cour devait être dans" un
eoin da jardin, rapproché ' de la màison'et i
fermé par le mur même du parç. '»• ' : 1.
Son parti.est pris.' "'V , " '
, Veps sept heures du soir, à la suite d'une
de c^s journées accablantes dont la cha- :
leur énerve le corps et qui éteint en^BÎou3
jusqu'au désir, Edouard, stimulé par la re- ■
. vanche que. son amour-propre.avait à pren
dre, và chérchér' le frais dan3 ; c.ette ruelle 1
diserte q ii loiige le parc, à l'ehdroit où V
maître Benoist l'a surpris l'avant-veilléT
Le jeune homme a quitté sas vêtemens
ordinaires. A la isurprise de l'hôtelier, il a'
mis son habijnoir. , 5 ; ' ...
..Le vent agite légèrement les pôuplieps, le '
ci'elcgt çhàigé de nuages .violets coupés à
l'horizon par unéhandé ro.uga:
, La,démarche dujeune homme est régère; !
il 1 ! sémblè qu'il ra«e le rsolj il regarde de i
tempi- a autre/autour dè lui; il ne vçut pas
être suivi;'. . *'■ . . ' -,
Arrivé au/point où, l'avaut-veill«, il â ob- !
'■"fiérïé ,gue des pierre? étaient tombées du,
-Selon lé Morning'Adutrtis«r, la Russie} l'Ait»
gleèerre, la France :et la Prusse se,réuniraient
prochainement en conférence au sujet des af
faires d'italié, et l'Autriche aurait refusé dé
v prendre part à cette'ïésnioij. ' *- ' ; 1
" Lé prince d'Orange ' a 'quitté. Lônàre's.pour
- yisitei^div^s district manufacturiers. . ,
.,.i» ' - . Londres, le <3 février. - •
~ 1Jf Fiynîài-ipperté 'de# -ndu^eîlfeg de«1îtats-Tl"rift-
qui vont jusqu?au V février. Le Çopgrès n'é
tait pas encore,'éonstitué. Lé candidat "républi
cain à' la présidence de la chambre des repré-
sentans, M. Pennington, manque d'une voix
'pour obtenir la majorité. . j
' L'ambassaaeurianglais a envoyé n'd ultima
tum au Mexique $u sujet des réclamations an
glaises. % ; -,
•***'- Berlin,' 12 février.
O j mande de Flensbourg aujourd'hui : Vingt-
six députés des Etats du Schleswig, c'est-à-dire
«un nombre supérieur à la majorité de l'assem
blée, ont signé une adresser au " roi, dans la
quelle il est dit « « La. publication de jan
vier 1852 n'a donné satisfaction à ^ nos espé
rances que. dans la plus- faible mesure > pos
sible, et ces promesses mêmes n'ont; pi s été
tenues. Au lieu de respecter, comme on l'a
vait promis, les droits' égaux,..des diverses,
nationalités de la monarchie opa ^ viole m ment
comprimé .la nationalité allemande. Ce n'est
qu'en changeant complètemént de système
qu'on pourra avojr la paix. Comme la puMi-
càtion de 1852 ne' concernait.,pas spécialement
le Holsteis, mais aussi le Schiçswig, lis* dispo
sitions abolies en novembre: 1858 et la const&
tution générale de,la monarchie ont cessé atis-
si d'être,"valables peur île, Schjesvrig. Les Et^ts
rappellent la déclaratioai>du' Danemarck re
mise en septembre 184&$la diète germani
que, et qui reïontiaisaait l'Union du Schleswig'
^avec le Hoistgia; ils prptestent «oJenn'ellemê'nt
'contre toute 1 séparation des deux: duClïés, ,Çette
adresse sera/ débattue au sein 'des Etats, mardi
.prochain. »"■ * ' . .. ; •; .
; v, \ ; WMad rid,i t. lévrier, 8ij. âS in. du soir.
' Le général O'Oonnell, dans un ordre du jour
adressé à l'arméë, apnonee./iue l'on continue
ra les opérations offensives jdsqu'À ce que
f ennemi se voie dans la nécessité de demander
grâce; l'Espagne entead tirervengeance des in
sultes qui lui 'ont été faites et êtie indemnisée
de ées cs^riflcei. :
Le edurerhçment, en vertu dell'autorisatipn
qui.lÛLa été .accordée pair les cortès, émettra
200 millions de billets admissibles en paie
ment, des biens nationaux en leur assignant
aux enchères le taux de $7 1/2. • •
Le» trophées de Tétouansoat anflYés; ils ont-
été accueillis avec un vif enthousiasme.
.! • -. (Havas. dulliér.)'.-^ '■
(Correspondance particukèr* du Constitutionnel.) '
•/ *■■■■<-,.. : "I ;,'4 '.A4! , . I. ^
Bucharest, 28 janvier., t ;
■ Les réformes continuent à être,à l'ordre
du jour. Les finances surtout sont, 6 juste
titre, l'objet des préoccupations de nos hom
mes d'Etat. Jusqu'ici, DQ.tre budget, abstrac-
tiofifaite, il ést..vmj desibudget* particu-
liersdu culte, da l'instruction publique, etc.,
qui pourvoient^,ftùx-^i:êç£ie8 à, leurs prpt
près dépe nses, —' ne s'est, guère élevé qu'à
neuf ou d>x millions de'francs; dix millions
pour un pays qui pourrait payer cinq et six
fois cette somme, si les admirables ressour
ces qu'il possède étaient mises en œuvre I •
Uu projet rédigé en-1857 par; le îi'iiuiitre
„act^-4é^fljîsmces, montrait que^Mn»,l'ad
dition d'aucun cliapitre nouveau, Jhurs la
" contributiou personnelle, le budget di'di^-
'-uaire pouvait être porté. àiséme'nt ô"plu!s dê
dix-huit millions par le seul fait i'uhj UiéiK
leure gestion.'Ainsi", il y est prouvé que les
■salines seules ,' qui fournissent ànniiç'lïe,-
ment plus de 13 millions'dé "kilo^rainmes
de sel à l'exportation, pourraient rapporter
5 millions au lieu de 1,700,OOa fh att-ti-é*-
sor. On annonce que le gouVeiib^mëhf est
en pourparlers pour céder le privilège d'ex
ploitation il la Société de navigation franco-
i serbe. Quant a'hx douaues, afferBgiéeê bar
1 contrat, 1,40,0^000 fr., elles passent r décir
. dément sous la r^gie dé l'Etat.' - •"> ?. » •
Au nombre» dés: mesures- qui ont été tfrrê-
•téesy non--seuletèent en priheipe, piais : en
fait, il en est d«ux-,qui méritent plus pàrtih
cuhèremmt'.d être signalées, eff ce quelles
. concernent les sujets étrangers domiciliés
' chez nous.' Vous savez que les , étrangers
jouissaient jusqu'ici de certains, privilèges
contre lesquels le bon sens et l'équité récla- 1
• ment depuis- longtemps;'Paf exémpltf/'ils,
. n'étaient ni soumis à la patente,que paient
Ttis négocians et les industriels indigènes; ni ;
- passibles 7 " de l'amendé encoUruê dans'; lès :
cas de contravention .aux règièmensfde
po ire-: Çe double .abus cessera (désormais,
- grâce i des mesures qui ont été combi
nées de manière à sauvegarder à la fois les
intérêts du £sc et les droits d«s sujetsi0pd-
ment le pjus'louablë le. de notre gou-,
vemement, et ont dona^ dans eette- occa
sion' une no\ivellé preuve dé Fintérêt q\ie
les. puissances .garantes- »atvoué i.ce pay%
dont la résurrection ' est, en quelque «orte;
leur teùrre. -> 1 . 1 ■ ' y,'; 1 •
/ Une petite féiuilîè cpmiqpe,. le' 'N^kipèfcta^
qui rie s'était fait remarquer jque par la vio
lence èt la licence effrénée de son-langage;
vient d'être supprimée en vertu d'uQé ordon- 1
nance du ministre -de l'intérieur. Ce sérait
ici-,l'occasion détails sur l'état de la. presse en Valachie.
Je me contenterai pour aujourd'hui de vous
indiquer les noms des principaux-journaux
^publiées à Bucharesit, ainsi que leurs tpudan-'
ces politiques.-,' C'és^ d'aborû ,1 Gi.fiotyanùlf
fonde sous la calmacàmie duïpriuce Ghin
ka, 'organe, dû . parti démocratique^ le
National. . d'une, p,u^.nçe, r u)à peu moins
prononcée., rédigé pa^ un,pûbliAist'e'et lé
giste.distingué,. qui était membre de l!an-
fienne assemblée ; la ^/«m«,^réée l'année
4«rnière^qui, pUis. avançé^.quclp /{omaml,
est déjà çôus- lecoup de deux avertissémehs,
ce qui ue semblé pas lui profflettre une lon-
guè Vje.'Le drapeait'tfé, l^réaçtiojQ est porté
par le Conservateur prçgresiutt t enrouman, et'
en français, sous la direction de M. £onstan-
tin Bralibi. ! ? ' e ]'i
j„ M. ,^bpstànjd'ri,^àï{ii)i';<à étÇ minUtrp, çlés
affaires ^.tranges sous là dernière ca'imaca-
i»ie. C'èst"vous direas^z quel-est l'esprit
de celjournalorg^nV^'R^ti blbeskjste.
^.ûiflrij là, Ztimïmtxat fondjiç par le-poô^e
Bolintineaoo et M. P/intazi Ghika-^rère du
ministre actuol do t'intérieur, «st la f»pr4«~
sentant de l'opioion libérale modérée , pro
fessée par les hommWÇtti soat aujourd'hui
au pouyoir. "iQuant au ^Moniteur,, r ca n'est
qii'unjregistre- defr ofliceS'jdu prince-et un
bulletin::des lois - et- ordonnances; -Aussi
est_iil qUes'ion.d'en faire un véritable jour-
pàï en ,augmentant son,format o»en, y ; ajou-
taut une- partie-non officielle-très-^déve
loppée;--". '-'V'
-.f , Pôùr extrait : G eoeçks zlmtÉi. ,
NramUM de l'Extérieur;
soub , 8 février. j Le: général Mayerhofer
vient d'être nommé 'général en chef des forées
papales.^. Ce: général tétait, en !84B[-constit à
Belgrade, lors du soulèvement des f Sèrb & 'et
des Croates, sujet» de là Turquie, coatre les
"Magyars,'M. de' Faubknc,; qui,, a' cptfê épj)-
.quie.^twjnsul.4 Angleterre .à, Belgridfe, èi-
gnala-J'e consul dansJe'récit'de-ces événemaâs
fU'il/ti parveaif' à son igovivcmement., - '
r w. -v. 1 i ^ " ^IniipmtlènUl)'
" FLQÏÈffCE,! 9 lévrier. — Noùàtl^p'à» peçu de
Coi toutt la nouvelle qu» le {i févrlery-.'à cinq
heures io i'.^renadierB itoîcat^s s'étant avdncée ' Biçr la
f ontière de r rE*i£t"' pontillca'I : du' Côté dU
mont Gaalandro, deux-coups de fusll ont
été .tjrés., sans - blpaser p^sottûÇ,. ,-d'au-rdplà,
de là'froûtière, et précisément cette mslliade
est partie d'un petit poste occupé, d'habitude,
p.ar détachementdouaniers pontiÛcaux.
Li patrouillé toscane àiépondu^par des coups
de JusiL Tout a fini ainsi, nos, troupes^ ayant
l'ordre sévère de s'abstenir de toute provoca
tion.- - " j ; ^ Moniteur toscan.) -
" kicb , 11'fémér. ^'niér» l'A««»iira été saisi.
Cette mesure n'a été pilse , à xe qu'on assure,
qu'après avoir-. consulté Turin par le télégra-
ph«. La - saisie est motivée sur l'articlé de la
chronique locale relatif à 1 la manifestation de
mercredi; '■ " ' ~ L ' ■ ; '• ? .
On m'assure que'lsjyjftverneur a donné hiei
matin des ordre# formels pour empêcher une
autre'manifestation italique projetée pour
dimanche. SI la chosè avait lieu, ce'fonction
naire encourrait une grave' responsabilité',
"car, dans l'état des esprits,' il- se produirait
certainement des ac'tes regrettables. ' 1
Il n'y aura plus de manifestation au Thôâ-
trc-Royal : bon nombre de familles niçoises
ont déclaré à l'entrepreneur qu'elles n'y met
traient plusjes pieds, si. de pareilles scènes de
désordre s'y renouvelaient.
Les propriétaires'dù4héàtréTiranty ont éga
lement renoncé & leur projet défaire jouer de
nouveau l'ait de la Meiae-Jfortente , sur l'avis
officieux qui leur en a été donnée par M. le
consul de France, ■ (ffavas.)
ESPAGNE. - •
_ MADRJ», 9 février. — Hier, à cinq 'heures et
demie du soir, le marquis del Duero, dernier
.. président du sénat^ a adressé à la reineun dis-
i cours de félicitation à l'occasion des^victoires
t de l'armée d'Afrique. S. M. ^ daigné répondre:
,• Messieurs les sénateurs, je reçois avec la-plus
grande sat^slactien < les iélicitatious du sénat â
l occasion des glorieux laits d>rmès,- de noti;e-
brave' et fidèle awrîe en .Afrique, et surtout de"'
la prise de Tét iuan, qui a causé un si vit epthou-'
siasnie r daus, notre Espagne, comblant de joie'
fiion edeur. OràcéMoleat ïeoéue» au-Tout-Puiss^nt/
auteur de tout bien, pouruae «faveur aussi signalée.
Aveo,son.secûuïs,!*t.le talent et les autres quaii-.
tés dUlinctives ;du général,eu chef et ,des géaéraux
. chargés par moi ae conduire à ,1a victoire nos
nravea,soldats, . np,us devons encore espérer dé
nouveaux et Impérissables triomphes. La campà-
gne ; d'Afrique formera- un9 brillante - page dans'
1 histoire de cette héroïque nation, et je serai
heureuse de eontribuer à perpétuer la mémoire
; de faits si éclattns: i - * ,
» Quant à moi, reine et mère, je mets tout mon
nanheur dans l'espoir de léguer à môn bien-aimô
fils ,un jroyaume grapd, prospère et heureux. Pour
atteindre ce but, je ne négligerai aucun effort
conjointement avec mon bteo-aimé époux, et je
compte sur la coopération décidée des nauts corps '
de> l'Etat, de la bravo armée qui a donné tant de
preuves de patriot'sme, d'abnégation et de pa
tience dans les souffrances, et sur le ooncours de
toutes Jes classes de la noble monarchie, à>la téta
de laquelle m'a placée la P ovidence, ». ,
' : . [Gazette de Madrid.) ~ '
- -r- L î Ibiria annonce que Sa Majesté rimpé-
Katriçe dfes Fraxiçtis 4 adresse 1 , à la nouvelle de
la prise de Tétouan,.un dépêche télégraphique
hUrM-te reine,.-conçue dans les. termes sui-
van^ . ; ,..
r « L'Impératrice des Français félicIteVotre Maî
jesté avec toute l'effusion de son cœur. Les
triomphes d«s arpaées .çspagnoles ne sauraient
lui.être,indifférens, v . .t./
S. IL la jeine,, qui a vivement, apprécié te
noble témoignage de sympathie de l'impéra-
tnce, a répondu par une aiutre dépêche télégra
phique .dans les termes ks, plus flatteurs.
n— ; LasKwidades prétendent savoir que l'Im
pératrice a fiait remettre «uri sa cassette parti
culière une somme vcongidérable pour-les bles
sés dé la greffe d'Afrique.
dit que, dans la glorieuse ba- 1
taille de Tetouan, le plan adopté par ie eénéral
ea chef était à peu près oelul de la bataille
A Isly, Le campement marocain a été canonné
pendant quatre heures, et ila fallu lancer les
colonnes d'infanterie pour enlever les posi-
trtns à la baïonnette. Le,choc & dû. être terrl-
biq et la -résistance des Marocains opiniâtre.
La perte des Espagnols a été de 800 homme»,
«ù vlron, L officier supérieur, S . officiers et 5a
??ldats tués, et 6. officiers .-supérieurs, 50 offl»
çiers et 7i 1 soldats blesaés. L'officier supérieur
tué est le chef diB compagnies, catalanes qui
Repaient d être incorporées dans l'armée. .
D^nemajrck..: •/' ; /! \;
COPENHAGUÉ, 9 février.-La capitale a été
fort attristée aujourd'hui par la mort subite du
président du-conseil, m . Kottwitt, ministre de
la justice et ad mterim des duchés'de Hoistein
et de Lau^nb >urg. Ce matin; à l'issue d'un
conseil de cabinet, tous les ministres se sont
rendus au palais pour remettre au roi leur dé
mission colloctiv-*. qui a été âceeptée par le
mouarque; ils contiaueront toutefois de gérer
les affaires de leurs dépsrtem'ens "respfictifs
jusqu'à la nomination de kurs successeurs.
A midi, les présidens de, la première et de la
seconde chambre législative, ont été mandés
au palais, ainsi que M. Madslg, président, pen
dant la dernière session, du conseil suprême
délibératif du royaume. 0 j croit que ce person
nage aura reçu et accepté la mission de com
poser un nouveau ministère;, on pense aue
plusieurs des membres qui ont fait partie du
cabinet qui précéda celui du.2 décembre, au
jourd'hui démissionnaire, seront appelés à:
•léger dans la future administration. Le' cabi-
présidait il, Rotwitt aura vécu deux
mois à peine,
On ne connaît pas "encore les motifs qui ont
pu déterminer nos ministres k déposer ainsi
Collectivement, et quelques heures seulement
après la mort subite du 'président du. conseil,
leurs démissions entre les mains du roi îl es! -
vrai que, malgré des démarches réitérées, ou
û f ^ P^rvenir à donner de. Utul'aires aux
ministère du Sles-wig, du Hoistein et du Lauen-
bourg, aucun personnage de quelque valaur
politique ne consentant 4 accepter ces r. ort o;
feuilles, ' - _(Hor,as.)\
ALLEMAGNE.
BEULiN, il lévrier. — On ne B^ttendait pas
hier au dépôt du projet dwoi sur la réforme
militaire. Après le prince de HohenzoUern,/le
ministre de la guerré et le ministre des finan
ces ont successivement pris la.parole. Le pre
mier s'est tenu dans les généralités. 11 a dit
que,,1a, nouvelle loi j n'entendait pas rom-
pre li eoniinuilè: qu'elle se, rattachait à
a celle du 3 septembre 1814} que la nécessité,
de»,cette réforme était senUedepuls des années;
1 augmentation qu'avait subie la population
de ta Prusse depuis 1814 ayant rompu depuis
, long-temps l'égalité dé la répartition des cLr-
; ^es militaires. Le ministre à ajouté'qu'U ne
- S'agissait pas d'un intérêt parUculier a» aaZ
vernement, mais d'un intérêt hatiehal. La
-mur, il s'aide des pieds ei...des.mains , et
arrive au sommet. Une "èèinture d'ârbrès
verte enleure ce côté du pare; il n'^ donc
qu'à se laisser glissér "jusqu'au sol. 'ftôlïgé
par les arbres et parle mur,, il.échappera
à toui les rsgards. Il marçhç sut.la pqfnte
des jpleds, e^ctierchant k éviter les branches
sèches tombées des sapins, il se> dirige avec
Ç récau^ioa dù côté où'i! a : entendu,. il y ^
• quelques heures,' damë'Bngitte' parler & ses
•poules. s - \ 1 ' , -
' Au fur et j£ mesure qu'il avance; il prête
v l'oréille et reconnaît là voix chévrottante
de la vieille domestique se mêler «-Vx-Cris
plus ou moins variés dé son au'fiitoire àUé;
telle ; èst lâpréoccupatïon "de.'Brigitte qu'élle
est' sourde aux bruits ,dy 'dehors , fit. qu'E
douard peut arriver sanè être entendu, jus-
. qu'à, la porte à demi-ouverte de la v bàâse-
co ur. Emportée par son'sùj.çj, là sô'rvâhte
. n'entend même pas 'le' truit; 4',un pot^ ( ,de
, fl eurs que 'le; .commis-'yoyàgeùr; les ytfûjt
fixés-sur elle, n'a pas aperçu.§t qu'il â ren
versé. ,V'. ^ ; ,*.r
v H e?t vrai que la pauvre ,illle est à Yen-
droit 1$ plus pathétique'^é jSpQ,. discours.
Nous jlevons constater qu'tin ' l'écoute "dans
jm.recueillement assez,'grand; les co'qs, Içs
' poules et les canard qui forment son audi
toire se garderaient îbiext dé riot'erfèmprjs;
l'éloquence de l'oratejir qui gème.à .pleines
mains les.trésors de,".son (imàginàtipn "et...
lè graifl de'sa maîtresse opère cè prodîge.
Edouard saisit 4e la^péroraison lè^iûots
"suïvans : :
.r- Mangez, petits,. nourris,sez-vou^ de'ce
grain'%u« les hommes répolt^nt ^ la suegr
de leur front. lSngraià'seî-vous dans' une ia-«
dolençe jpaisible, sans soucis dé l^ veille,
sans craintes du Ïeud"eï&ai£. ,Vous êtes plus
"heureux que .moi, vous ' êtes assurés â'uné
; longue vie. Serviteurs d'une maîtresse qui
"né mange pas ; '. lélicitez-yous 'd'être "nés '
, dans son.parçyous éu ^tes. les maîtres plus
qu'elle. car Vous pouv,ei^ a^gré de vôtre ca
price; porter vos p^d^'tçïçoia
plaira. Ma su^yèillaqce est douce;, elle- se
borné à vous renfermer ici chaque' soir, et
encore c'est : moiûs pour apporter une én-
"trave a vo^ désiré, que pour vous, mettre à
l'abri des m^çhaas, des fouines,, des putois
ou des renards..; ' V. f ' '
En ce moment Brigitte s'essuie, une
larme, v ; - . ^ -
■s» En Vénté, nette fille a. fait sa rhétori
que, ou servi chez quelque curé du voisina
ge, 'ditEdouard,,à. moins.toutefoisVqÙQ,cë
ne soit mon via,qui pradOise cq miracle,il
faut wêtérlç flot dé cette éloquence.^,
La clé est sur la portp. ,... , t , ' !(
—Dormez, petits, r.errehd la vieillie do-
mestique, doftuez en paix. . ,
-r-Ainsi soit-il, dit le jeune homme.
EUa poussaut dans le. poulailler, il l'en-
ferme.À double, tciur. \ . _ - , ; " . .
. —Mon vlOiV^sa, grisée,.ma chère,, Jui
crie-t;ilj puisque vous yous croyez.un pré-
diçateur, prêchez-vous vous-même et faites
pénitence. On vous ouvrira piu^,tard, lors
que vous serez forte contre Satan, contre ses
pompes et cantre ses oeuvres. ,. •
., Bngittç, stupéfaite, incertaine dè ce qu'el-
le a entendu, ne sachant si c'est un tour de
sa maîtresse ou si elle est le jouet d'unjon-
jçe^, se çonsume d'abord en vains efforts;.elle i
crie et " tempêté, mais " ses appels étpdQés i
n'arrivent pas au dehors. Euftu,, lassé, dè
.crier, elle . s'assied sur un morceau 4a. bois
avec la résignation de l'Arçhë qui s'incline
devant la fatalité,. \ . - -,
/, La^sftns-la 4 ses.' réflexions et Suivons
EdfluardCliarpiQ, . !.. i
-'■J- - * ' VJ ' - - •
BHTltÉ 1 '= - ■
Edouard Charpin,.n'hésite, pas ; il entre!
d^ns un v.estibule-qui le mène au-pied.d'un j
escalier. U laisse 4 drojle. le. corridor au
.fond duquel f^st la,cuisine -de Brigitteet
^oiit u^ 'e^trémité conduit ,4. la porte- de la
de loia,un regard triomphant
au judas derrière lequel il a fait hier si pi
teuse mine. ,
. L'escaliçr Conduit au premier étage,
est au premier étage,qu'est MmaXe-
marchand i ...
,11 mante lestement les marchesc Que va-
t-u faire î II n'en sait rien; il va à la décou-
verte ; mais, à eoup sûr, Christophe-Co-
ioflab était moins certain du succès qu 'e
douard. Est-ce qu'un commis -Voyageur
4û»tè jamais de lui-même î , .
Edouard se dit ïfu'il s'est trouvé, dans sai
vie, en face de plus grandes difficultés, et
qu il peut bien affronter l'étonne&ent ou la
colere d'un^ vieUle femme de soixante-sent
ans, minée par les chagrins et déf'ea^uenar
«u chat angora^-eunuque de : ûa triste eW
pire. -, ,. . ■. j.. . ,
Au premier étage, deux portes, s'offrent à
luij.mais 1 une conduit évidemment vers les
app^rtemens qui sa relient au corps de lo-
gis pnacipal, 1 autre doit mener à l'appar-
tement ocoupé par la veuve. Un petit pail-
lassoia usé pétale devant lui et'doane d'ail-
lpurs cettq mdicatioût' • - . "
Edouard ne.çroii pas -que le moyen un
^ U 1 ? ïP ns -pour S 'introduire
dans ce domicile, i e dispense de la pôlites-
U frappe discrètement deux' coups avec
le revers da sa main droite? et il prête to-
reille. Aucune voix ne répond. Il juge oua
cette pièce précède; sans doute y la chambre
de Mme Len^rchand, il ouvre avec p-i Pau _
tipn, et, er^et, il se trouva dan§ ûn e ea _
pèce 4e salle nue, .dépourvue ^ tou . orne _
ment, garnie seulement d'uv^ De m e tebL
r^p pKtnn fantpni >- ^ donne sur lat
ÏÎJnï t? ^^Velours, j^dis rouge et
aueRrteiftft r^ rCô i auteuil est i ' 0uvra g8
?« d^hfssifl r- 4 être cuîsinièr e : OU. lii- ;
d§chaSe? Ur ' enlreprendcom me fem^e
fr J à 'J,® î; œur d'Edouard commence à bat-
ire, car il a §Qtendu de l'autr^ côté d^'ae
«0X1101 l m da TaloItJPtiaibhRoyal), n l 10*
B
MARDI 14 FEVRIER 1860.
III II II | Il lllilllliaillllpMMBMMiMqilll IIIIIHIHIllIHIIII IIIMIMHHBa
àBONNEHENS DES DEPàRTEMENS.
t'-'\ n, îh Y*â£Sf. .1 $h
0
trois M0is...v.;T;r .ï 16rR
i-'ssxjttôis.*32 FR.
reni tu mi fentxBtu, volt letable&a
< . publié les B et 20 de chaque mou.
I*pr. L.BONIFXG^, i, deiBoris-Enfàn», 11. "■•Vi/pVv-v ~ >- i ">
ù mode d'abornsïqskt le plus .simple est L'envoi d'un fioffTïô poste ou d'an effet
. -1 'ri
tBONNESESS îà^hM-M
ç ' *
, < r - x ' v ?— rfv
» trois 13 n*
J sa mois.;.;. 26 fr, .
jU Q ' 82 FR;
'7 ' * UN NirMftRA Hit
* \ ' ^ f ^
UN NUMÉRO 30 ŒNTIMES.'
Imwtm&î :
« l: ~ ttïr Paris, 1 à l'ordre' dô x'AniflNiSTRATJroB du joiirnal,-ruede Valois, n« 10.
/V . «8»- ' 1> » s y , „ * '1 r < | ^ ,, %li l'! if f r H .tirîi** *#'
JOUEjVALPOLtTIQIJEVXlTT£KAM,UmVERSÊL.
* à- - ! ■■ /• • <7 ■ ,"vt r -• I :■■ , 1 ,y ■■ i\ . I..." ■» , . ... j Jf ■ ■ ■ j w w ' ■ '^V * •'*'»' ' i -\{ i'*J V'/t '.£f r» 1 ». . V " J.' ; 4 : ■ ♦ »V/ «*r- v.. • .*>■■» 'I F.';-*.- ■ ■*•'* ; *»
j "î 1 ; J •* ' */ ' if 1 - . i '*■ ; --vfc/t ;» » » y • < *" *- ' * ;
C« fettrtf M trnoit (forgent fcôîl AïfBAjWffll iwil ft/triM*]
- , Les article&déposjês ne sontpaargndus. * , | • ,, rue Notre-Dame-dea.'Victôires, n. £9, {pUcô de 1% Bourse!) <
I m abonnerons datent du l« et l< .
■"■i■-'■■■il ,- d t ; ®Jw9ne opta.".,
<ÏJ an
L £« Uttres m tnvoù d'argent *os AiraïKCBOi iont rifuti») i: T les iSKOKOS «oat reçues "cher 51. PÂ3W», ; r égiisytar des 6 grafcdâ JourraoïJ f
J ' " - Lesarticlftïdêposjésnesontpaarandua. ^ ,.| •• * " '
.PARIS, 15 FEVRIER;
Le Journal !de Francfort publie la circu
laire que S. Exc. M. Thpuvençl, minière
des affaires étrangères, vient d'àdcesser aux!
différons membres^ du corps diplomâtîque/
éa réponse à la dernière lettre encyclique;
■ de S./S. Pie IX. Il est inutile d'appeler l'ai-.
tention sur ce document, aussi modéré
^dans la forme qu'élevé par ïa pensée. Au,-
jourd'hui, il faut se borner à le reproduire.
* • • •> . A. GBANDGUOXOT.' < :
Monsieur..". .
Vous connaissez la lettre encyclique que
le Pape a adressée à tous les patriarches,
évêques et primats* de la catholicité et
dans laquelle x Sa'Sainteté, exposant à un;
point de vue exclusif l'origine et la nature
des difficultés que présente la situation ac
tuelle des Romagdcs, exhorte les pastelirs'
-et les fidèles 4 aus le monde entier à con
courir de tous les efforts de leur zèle
Siège sur ces provinces. -
Ne doutant pas que ce document n'ait at
tiré la sérieuse attentiondu gouvernement,
je crois devoir vous mettre .en mesure.de
faire, coqnâitre comment le, gouvernémeul
! de Sa Majesté l'a lui-même apprécié;, ■ >, :
.r Je ne m'ariêterai pas, pour- le moment,!
à relever les reproches jîlus ou moins arti- î
. culés qui sont dirigés part-encyclique con- j
tre la ligne de conduite suivie par l'Empe- :
^reur 'à l'égard dû Saint Siège,' daps las. dii-
-îiciles co"bjomctures de ces 'derniers temps. !
L'histoire, daus son impartialitédira, un
jour à qui doit appartenir la responsabilité
' dés évéuemens, ou du souverain dont les
. siïorts ont constamment tendu à ies préve-
. snir, ou de ceux qui, se refusant à toute
■ concession et à toute Téforme, et.se renfer
mant dans une inexplicable inaction , ont
; laissé l'état des choses empirer ;jusqù'à ce
tjoint où le mal devieht souvent,irrémédia -i
'"btei -
Ce qui a surtout frappé ' d'une façon pé-
ïnible le gouvernement de Sa Majesté, c est
i i'oubli:que, jians une circonstance : aussi
t-imporlaute, la cour de Rome n fait dès usa-:
ges diplomatiques en tfansportant directe
ment sur le terrain de la religion une ques
tion qui appartient; avant- tout à -l'ordre tem-
sporel. N(/us soyons - avec un sentiment de
regret aussi sincère que profond le Saint-
Pèrn faire appel à la conscijBnce du tlergé
' «t'èxciteH'ardèur des. fidèles à ,l'occasion
" d'une aflaife dont la discussion ne saurait
. utilement avoir, lieu. que : -de gouvernemept
& gouvernement. . ■ ■■■ .
ll-.ne s'agit,-point, 'en effet, de-porler la
- plus légère attciûte à la puissance spirituel
le' dti souverain pontife, ni à l'indépendance
dont elle a besoin ppiir s'exercer dans les
' limites de sps droits. La quesûon des R"ina-
] gnes,. aujourd h„ï comme à d'autres épo-
;.ques, est née de circonstances politiques;
. c'est/'galement sous son aspect politique qu'il
ï convient de l'examiner, en' rechei'cûaiit les
'■meidôuîs: moyens de satisldtire à des néces-
*iâtés en présence disquaires le" gouverne-
"■^eflt pontifical ne se trouverait pas fata'e-
"icneiit amené, je le répète, si, au lieu d'atten
dre avec iaijjiévoy^nceledéveloppementde
la situation,il eût écouté nos conseils, èt se
condé nos efforts. Non-, quoi qu'en puisse
dire l'esprit de parii qui ne cramt pas d'af
fecter les apparences du-zèle religieux, non,
» quoi que i'o'a fasse pour laisser croire que
•les intéièts.de la foi sont en péril, il 'ne se
"traiie, Diea^erci, .entre le.gpùveroement
. de S. S. et celui deTE;npereul^ qti'uDfl' quesT
itioa puremen,t ; temporelle. ; Nous pouvons
donc la discuter saus manquer ^ux seati-
Tnens do déférence et de respect que la
" France entière s'honore de porter au père
'commun dés fidèles,' et dont Sa Majesté es^
'"ioujouréjheureuse dê'ro là, première à dou-r
ïïer l'exemple. - :
clique, unesor-te da connexité indissoluble
«ntre deux ordres d'intérêts qui ne saur
raient. être niélés et confondus sans danger^
Dias lés premiers âges dei'Egtise, alors quo
les tendances de lacivjlisation'êtait théo*
critiques, cette : c6ofusiou J 'étkit ; naturel^
-■et poïSiblç ;;elle était'sans peiné acceptée
jpar tout le monde" parce qu'elle répondait
k fEUlLLEIOH OU CONSTITUTIOHHEL, 14-fÉURlER.
UN MYSTERE.
m. .
c0mm& quoi un ItlDAS sert A quelque chose»
N ' (Suite.) • « . ; '
m
La vTeiU^ regarda le commis-voyageur
d'un air défiant. . >
— Ma maîtresse lùe gronderait.
, — Elle ne le saurait p^s. ,
' v — Elle 1 é!le~ sai t tout ce qui se passe ; je
suis sure que de. là haut, elle se demande
pourquoi je suis si long-temps à remonter.
• En tilet,'ime petite ,ti;ap^e s'ouvrit au pla
fond et eû entendit la voix.' aigre de Mpae
Lemarcbaiid qui disait, : - . . ' . .
' _ L'i conversation, est-elle .bientôt unie ?
Ges mots produisirent, -sur Brigitte'un e(V ,
ïet extraordinaire ; elle i»e eollâ coutre la ;
tnuraille, fit s-goe aujeuue homme île se
dièsiuiûlev au, dehoi-s. 6t elle ai* le pondit
rieoiw' o-'
ilmq Lemarchanl reprit : . , . , ■
—y a-.t-ilgufiqn'iin.ici!
Lé"même silence lut çbservé.
Xa trappe se rtferïna,. ...
Ailigitte, le doigt sûr les levres, ses sabots
danô.une main/se rapprocha du judas. .
— Ouel commerce lait'es-vuus? Jui dit-
elle.' . . ; .' -r ■ *. ' '
! _ je travaille dans les yms. •
V—Ah ! ah i „ : t
Cette réponse sembla une révélation au
jeune* liômine, '■«& les yeux de la vieille
^tiucelèrent. . ■
Vous ne 1 buvez pas souvent de vm?
iMi-il. . -: ; :i
^—"Jamais. - ■ j
à l'état clés esprits ^t .des consciences. C'est
ainsi qu'elle fut dans' l'origine, un des'élé-
mens de la puissance dô la papauté ^tqu'el-
le concoùrùt .à' la fqrÉàatioa et au dévelop
pement de sa souveraineté territoriale. Cev
pendant, si l'on.voulait interroger iihistoiré
avec attention> on 'verrait biei^qu# ce ne
.fut pas uniquement en. 4nr@quant des-mo^
tifs.empruntés à sa mission âivine, et en ré-
claiùant ên quelqué sorte au nomdu ciel, que
la papauté,-tantôt avec l'appui des popula
tions elles-mêmes, tantôt, avec le secours
de souverains éfrangers, . parviat à se met-
Ire en possession d'une partie de l'Italie. Oa.
reconnaîtrait ep même temps, il,-faut le pro
clamer à l'honneur du Saint-Siège, que les
Papes trouvèrent dans leur sagesse, leurs
lumières, lèur amour de l'ordre et de la
justice, en-un mot dans ,1e gouvernement
meilleur qn'ils offraient aux peuplts,' dans
ces temps de violences et d'anarchie, un
des'élémens essentiels de leuraiutorité poli
tique.' ' ; , - , , /
• Je n'insisterai- pas sur çe ..poiût do.yae,.
craignant, si je m'y arrêtais davantage, de
laissericroire que j'ai voulu.chercher dans
le contraste une allusion et emprunter au
-passé-une leçon applicable an temps prér
^ent : lien n'est.plus loiu dé mi pensée. Il
me sera- toutefois permis de dire que, de
nos jours/ par suite d'un progrès que-le
•gouxeCnetperit de l'Empereur 'ne saurait
considérer autrèment quS comme utf bien
fait réciproque irrévocablement acquis.aux
société» modernes, la séparation s 'est Ac
complie entre les deux domaines de l'ordre
religieux pt- de l'ordre pbliti jue et civil v Lé
$âjnt-Siég3„:ne s'est donc pis indins mis en ;
'désaccsrd àveç l'esprit général 4e l'époqu^
qu'avec. les, règles jrtterpaUobales, en lai-;
's-aïït app^l aux oQnsciêuces, liu noiti "de là
.foi, pour un intérêt qui,- à le bien prendre,
est simplement temporelv •
J'ajoute que cette-tentative-est loin d'à- j
.voir .pour,.elle l'autorité et les précédons de i
l'histoire. En effet,'ce n'est pas'la,première
fois quo, dans des temps voisins de aousj la
situation des Romagnes et leur état de pos
session ont été l'objet,d'ua.débat.politiqiie.
En 1797. & la suite d'événemens dont il .lui
: fallait bien> comme souverain, accepter la
'responsabilité,; li'Pape c.çdàit 'ces proVii^c^s
â la France ;par le lrtiité, de Tolentino,. en
même -temps .qu'il renonçait .aux ancien^
droits du Saint-Siège sur l,0;territoire d'Avi
gnon; et,si vif que fût pour lui lé regret d!une
diminution de ses domaines, Pie'VI croyait'
sans doute pouvoir souscrire à cette c#nyen-
'ti.ou^aas manquer à:së^deyojr^comiù'e Sou
verain Ponlile et gardien de la, foi;Les deux
-parties GOÛ 'jactaiHesâiij luoent nai seules à
ne voir dans cette transaction qu, unfait teni-
porel, nullement attentatoire à ià'relijïion. i
Les préliminaires signés à Léoben, deux
mois plus tard, entre Ja France et-ï Autri- ;
.plie, attestent.que. laçour'deViteanp ne pe.n->
sait ipasAUtrement que. la France! ce sujet.
Après avoir entretenu pendant la guerre des
relations étroites avec'lacour di Ii >me.e)le
se prêta néanmoins â uae combiiiai'spb qui,;
lui attribuant uae parti# des Etats dé.Veni
se , indemnisait cette république.en,,'lui-
transférant la possession des. trois Légations:
de la Ronifigoe, de Ferrare et de,Bologne.;
Les traités de CampojForuiio et dé Lutoéij'-
le vinrent encore consacrer,sous une autre
forme, la séparation Me ces provinces, et
dans les divers arrangemens qui furentalors
convenus on n'a£perçoit jamais- que les gou
vernions qui -y preuaient-part aient eu à
se préoccuper des prérogatives dii Saint-
Siège au point de vue- dé son, pouvoir spiri
tuel et. des intérêts religieux.
". Si l'on, voulait interroger. sur d'autres
i pointSi ,l'h\stoire contemporaine, qui ne
rappellerait qu'au, commencement de .ce
siècles des 'territoires ecclésiastiques, tels
que l'évêché de Salz^ourg, la. prévôté de
Berchtelfg iden, les évôchès de Trente, de
Brixôn et d'Eichstajdt servirent, à la deman
de de l'Autriche, à indemniser ses archi4
duc3 dépossédés.ep Italie? A l'égard de ces
territoires comme pour les Légations, comt
me.pour l'éleçto^atde Miyenre, aucune so^
lidarité ne fut reconnue tûtre le droit tem--.
porel du possesseur et liutérôt de la reli-f
gioa; le caractère ecclésiastique des souvef
rains ne- fut' pas un obstacle aux coinbi*
naisons que les circonstances avaient renl
dues nécessaires. La participation^ de lt eour
de Vienne à ces diverses transactions nè
permet pas assurément d'y voir une a>f4if
cation de nouveaux principes à l'usage de là
— Ghla vau^ ferait du bien cépfndaiit;., ?
— C'est là seule chose que je rtfe suri
>rends'â désirtr; mais Madame n'.en prend
amais, et celui qui «st dans sa cave ne,.Vaiit
plus .rien. • .. ,
II. parait qae, : dame Brigitte y t goûte
quelquefois? , ' .
— Oh ! l'autre jour, par hasard, une bou
teille s'est cassée; elle est restée pleine à
moitié, il fallait, bien ne pas la laisser per
dre. >
Eh bien ! ma chère Brigitte, puisque
je suis'un pays.pour vous, je vous apporte-;
rai ce soir une demi boiitëille de celui'qùé
ma inâison a fourni l'année dernière à l'hô
telier Benoist.,«-, „
: — Vous êtes un ' gentil garçon ? souffla
Brigitte. . . . ... .
J ai'trouvé le moyen, de pénétrer dans
lé sanctuaire, se dit le commis voyageur. A
ce soir, c'est l heure du erime !
i » i f J» • » M • ♦ ' • * • • • », • » • M ••-* • » • •
' .Le soir arrivé,, le j«uue homme trouva la
vieille montant la garde'derrière le judâs et
'.'attendant. '
Quand il sortit la bouteille de dèssous son
palbtot.pour faire ses conditions, la vieille
allongea -vivement le bris et s'empara du
précieux flacon." ^ ' , . -, 1 ^ .■/
•— Ouvrez doue 1' (lit le jçnne homme. '
' — Pourquoi faire ? répondit Brigitte. *
, — Pour causer.. ' / ,.
— î Kous avons causé îci'tantôt,' noiis cau
serons bie# d^, même cç soir; d'ailleurs
qu'avez-vous à me dire? \ ' - >
: — Beaucoup de choses, r
< _ Alors) ious^m'e les direz demain.
Èt le judas" Se referma au nez du jeune
homme, tandis qué Brigitte s'en allait d'un
pas pressé s'assurer si, la maison Renard, de
Boiifgogo'e,'fournissait bith sa clientèle',- .
. Lorsqo Edouard rentra "au Cygne-Blanc,
il avait uiî àir sombre qui égaya l'hôtelier.
— Vos prôjas
t .Edouard nè répondit pa^., M ,
France., Rien ne. saurait mieux l'attester que •
ce qui;s'«st pasiié .quelques airnées plus :
tard. M pape/Pie Vil rentrait à Rome et re-
prenait' l'exercice? .dê.40ft pouvbirtemporei
lorsquejp^r un traité»seor«!tgigiié àNaplesle
il janv^H8l4;r6mpereur François, dansle
but ^attacher le-roi Joa'chim àia pause de
-4a- coalition mFopéenu^-^^BÇatfeait
de luvp'rocurér.ùne jbrtéfroqiiora- militaire r
accbrd avec les besoinspolitiques def devin ;
puits unies, àjili-a^urer.uné acquisition cal<--
culée sur lç pied de 409;Ôp0iame^, à preû-
dra sur "l'Etat, ronaj i a, ;^t. à.pr&er se§J)ons
offices, pour faire.-.admettre.et«sanctionner
cettefcoçlcestibri.par le Saiàt-Père.'>, , ....
. Ainsi^^doné le principe duqmrtâge^^des ÏA-
gataoojï ' et..ipOaie..deà' "Marché?. entre, 1$
royaume de Naples'et l'Autriche se trou
vait franchemènt posé, et l'application en
semblait 'tellement indépendante de toute
circonstance particulière, que l'op.vit, l'an
née suivante,, le roi,clés Deux.-.Siçiîê^, ' res
tauré à Naples sur sorç trônieessayer; dé
maintenir, k son bénéfice , la clause qùé
nous venons d§ citer. L'Autriche, de son
côté, était plus heureuse dans ses préten-,"
tiôns, puisqu'elle conservait, aux dépens
du Sajnt-Siége, une partie-de la-Légation
d^' Ferrare^sur la rive gauche du p.ô,, .ter
ritoire qui n'âvait pas àpparténù:,:à rÉtât
de Venise. Le Pape protesta ^vainement
contre cette disposition, de même qu'il pro
testa contre Ta .non-reçtftution du comté
d'Avignon-'et du territoire, de, Parme au
Saint-Sjége. Ses 'réclamation?, qu'il fondait, '
à te fçys suri ses droits anciens et -tur des
motifs d'utilité pour l'Églisa., ne : ' furent
pojnt -'admises nâr'les puissances,*et nous :
ne;.ser<>ns;pa^rdîatirs:' atix jiégociatioas)ié l8io,.si nous,
ajoiîtoas qu'il ,ne.:;s*eri r ÊtHutrpas tlé"i}eau- *
coup que, les ; Romagnes. ne, demeurassent
-alors séparées des Etats Pontificaux. Pius d'u-
ne combinaison, conçuedanc ce seus,futagi-
téeausein du Congrès de Vienne, et'l'onsait
que laPrusse.par exemple>;proaosa dedispo-
tser dés Légations eh. faveur du roi'de Saxe,
qui.Jeg aui ait. r&çufiS. & titre de compensa-
tioa. Ce ne futj)as sans difficulté que le Pa-
fie parvint à les conserver, et.à fairè préva-
oir le ; droit qu'il iny oqUait contré l'opinion,
si digne de remarque^.adoptée i par les plé
nipotentiaires', quelles 'Légations étaient,
par droit de conquête, tombées, à, la dispo
sition des alliés. Qiipi qu'il en soit, la dis
cussion, par rapport aux États-Romains, fut '
constamment, maintenue, même par les
puissapçes catholiques, dans un ordre de
considérations, exclusivement temporelles.
C'est-là t Monsieur...,1e seul enseigne
ment que je veuille tirer-des exemples que
j ai rappeies.et qui établissent à,x}uel point
la doctrine exposée dans la deruiere ency
clique, si elle est aujoprd'hui conforme aux
idées de la cour de Rome, se trouve en
contradicion avec les donuéçs les plus po
sitives dè'la politique^ Mon intention n'est
nullement d.én, l'aire: ressortir des ' a^gu-
"piens contre Jes, droits reco,niius du Saint-
Siège ; mais j'ai,tenu à. vous fournir le
moyen de rectifier autou'r-_ tle y.ous; les iixi-
pr^ssions. erronées qui tendraient à,faire
considérer une opinjion épiise sui' ^ine ques
tion temporelle comme uuéi atteinte aux j
préfogottives imprescriptibles et sacrées de ^
I Eglise catholique. ^ ?
1 Agréez, Monsieur, ttc. ~ ; i
■" , • Signé : T houvenel. !
TELEGRiVPUlE PRIVEE.
' Londres, 13 février.
Dans la séance d'aujourd'hui, lord John Rus-
sell a déposé sur le bureau de la chambre les
papiers relatifs aux affaires d'Italie; ■ 1 >,
Répondant à une interpellation,de sir Pac-■
klngton, lord Jjhn^ Russell dit ^ue les coiû-
mlssaires français et anglais"; nommés pour.exa-
pij&er,la question dus pêtiieiies ûe Teri e Neu-
ye { cmt.lait.leursj-appoi-ts... ; ,'.; t
- ' '-'Londrfes,-lï-févricr.,
M. Glbson.promit communieation des pièces
faisant .connaître les droits actuels-français sur
las articles anglais et .les , droitu qui. seront le-
, yes si >le.Parlement autoriseie .trawé ae ( com«
merce. Lord Coehraue appelle l'attention de
la Chambre sur les 'rel^tionç avec la Cl^ine;. Il
: blâmé la condulte deJlord El^ib, cbmmeayaiit
i'agi.a^rairB^ent.. .. -,
...Londres, 13,février».
Lé , Morning-H&rald annonce qu'une "réuuien
des pirtisanu de lord Djr"by aura lieu mercre
di; afin d'aviser & la conduite que tiendra: le
parti'conservateur dans Ha discussion v dii bud
get.'- ■
• —-yous-aviez; cotcfpté,sans la vci'fu de ;
Brigitte: ' - -.,-r: ?
— La vertu'de Biigitte, répondit le com- ?
inîs-voyageur, tient dans", une detni-bon- 1
taille. - ■ ■ . v ' -■ ; i
— Alors pourquoi,n'ètes-vous" pas entré? j
Vous n'entrez pas et vous livi;ez. votre bou- |
triile. Pour un' commis- voyageur,'c'est S
mala-lroit. ' . ; ' "'v* y - * y j
—Gaussez-vous de'inoi, répondit Edïïtiard i
furieux, vous avez raison, mais elle me le,[
paiera. f f . . , ' 4
; y/'rirW'':- \:;\ t i
; u, revasche b'édouaw) ckaupin,"" ?
Vingt-quatre heures après, Edouard Char- *
pin, en rôclant'autour des .mues dé l'habi- r
talion Lemarchand,.enlendU. Brigitte cauver
avec si s poules. La, voix de la domestique
arrivait distinctement à' ses oreilles"; il, ju
gea que la basse;Cour devait être dans" un
eoin da jardin, rapproché ' de la màison'et i
fermé par le mur même du parç. '»• ' : 1.
Son parti.est pris.' "'V , " '
, Veps sept heures du soir, à la suite d'une
de c^s journées accablantes dont la cha- :
leur énerve le corps et qui éteint en^BÎou3
jusqu'au désir, Edouard, stimulé par la re- ■
. vanche que. son amour-propre.avait à pren
dre, và chérchér' le frais dan3 ; c.ette ruelle 1
diserte q ii loiige le parc, à l'ehdroit où V
maître Benoist l'a surpris l'avant-veilléT
Le jeune homme a quitté sas vêtemens
ordinaires. A la isurprise de l'hôtelier, il a'
mis son habijnoir. , 5 ; ' ...
..Le vent agite légèrement les pôuplieps, le '
ci'elcgt çhàigé de nuages .violets coupés à
l'horizon par unéhandé ro.uga:
, La,démarche dujeune homme est régère; !
il 1 ! sémblè qu'il ra«e le rsolj il regarde de i
tempi- a autre/autour dè lui; il ne vçut pas
être suivi;'. . *'■ . . ' -,
Arrivé au/point où, l'avaut-veill«, il â ob- !
'■"fiérïé ,gue des pierre? étaient tombées du,
-Selon lé Morning'Adutrtis«r, la Russie} l'Ait»
gleèerre, la France :et la Prusse se,réuniraient
prochainement en conférence au sujet des af
faires d'italié, et l'Autriche aurait refusé dé
v prendre part à cette'ïésnioij. ' *- ' ; 1
" Lé prince d'Orange ' a 'quitté. Lônàre's.pour
- yisitei^div^s district manufacturiers. . ,
.,.i» ' - . Londres, le <3 février. - •
~ 1Jf Fiynîài-ipperté 'de# -ndu^eîlfeg de«1îtats-Tl"rift-
qui vont jusqu?au V février. Le Çopgrès n'é
tait pas encore,'éonstitué. Lé candidat "républi
cain à' la présidence de la chambre des repré-
sentans, M. Pennington, manque d'une voix
'pour obtenir la majorité. . j
' L'ambassaaeurianglais a envoyé n'd ultima
tum au Mexique $u sujet des réclamations an
glaises. % ; -,
•***'- Berlin,' 12 février.
O j mande de Flensbourg aujourd'hui : Vingt-
six députés des Etats du Schleswig, c'est-à-dire
«un nombre supérieur à la majorité de l'assem
blée, ont signé une adresser au " roi, dans la
quelle il est dit « « La. publication de jan
vier 1852 n'a donné satisfaction à ^ nos espé
rances que. dans la plus- faible mesure > pos
sible, et ces promesses mêmes n'ont; pi s été
tenues. Au lieu de respecter, comme on l'a
vait promis, les droits' égaux,..des diverses,
nationalités de la monarchie opa ^ viole m ment
comprimé .la nationalité allemande. Ce n'est
qu'en changeant complètemént de système
qu'on pourra avojr la paix. Comme la puMi-
càtion de 1852 ne' concernait.,pas spécialement
le Holsteis, mais aussi le Schiçswig, lis* dispo
sitions abolies en novembre: 1858 et la const&
tution générale de,la monarchie ont cessé atis-
si d'être,"valables peur île, Schjesvrig. Les Et^ts
rappellent la déclaratioai>du' Danemarck re
mise en septembre 184&$la diète germani
que, et qui reïontiaisaait l'Union du Schleswig'
^avec le Hoistgia; ils prptestent «oJenn'ellemê'nt
'contre toute 1 séparation des deux: duClïés, ,Çette
adresse sera/ débattue au sein 'des Etats, mardi
.prochain. »"■ * ' . .. ; •; .
; v, \ ; WMad rid,i t. lévrier, 8ij. âS in. du soir.
' Le général O'Oonnell, dans un ordre du jour
adressé à l'arméë, apnonee./iue l'on continue
ra les opérations offensives jdsqu'À ce que
f ennemi se voie dans la nécessité de demander
grâce; l'Espagne entead tirervengeance des in
sultes qui lui 'ont été faites et êtie indemnisée
de ées cs^riflcei. :
Le edurerhçment, en vertu dell'autorisatipn
qui.lÛLa été .accordée pair les cortès, émettra
200 millions de billets admissibles en paie
ment, des biens nationaux en leur assignant
aux enchères le taux de $7 1/2. • •
Le» trophées de Tétouansoat anflYés; ils ont-
été accueillis avec un vif enthousiasme.
.! • -. (Havas. dulliér.)'.-^ '■
(Correspondance particukèr* du Constitutionnel.) '
•/ *■■■■<-,.. : "I ;,'4 '.A4! , . I. ^
Bucharest, 28 janvier., t ;
■ Les réformes continuent à être,à l'ordre
du jour. Les finances surtout sont, 6 juste
titre, l'objet des préoccupations de nos hom
mes d'Etat. Jusqu'ici, DQ.tre budget, abstrac-
tiofifaite, il ést..vmj desibudget* particu-
liersdu culte, da l'instruction publique, etc.,
qui pourvoient^,ftùx-^i:êç£ie8 à, leurs prpt
près dépe nses, —' ne s'est, guère élevé qu'à
neuf ou d>x millions de'francs; dix millions
pour un pays qui pourrait payer cinq et six
fois cette somme, si les admirables ressour
ces qu'il possède étaient mises en œuvre I •
Uu projet rédigé en-1857 par; le îi'iiuiitre
„act^-4é^fljîsmces, montrait que^Mn»,l'ad
dition d'aucun cliapitre nouveau, Jhurs la
" contributiou personnelle, le budget di'di^-
'-uaire pouvait être porté. àiséme'nt ô"plu!s dê
dix-huit millions par le seul fait i'uhj UiéiK
leure gestion.'Ainsi", il y est prouvé que les
■salines seules ,' qui fournissent ànniiç'lïe,-
ment plus de 13 millions'dé "kilo^rainmes
de sel à l'exportation, pourraient rapporter
5 millions au lieu de 1,700,OOa fh att-ti-é*-
sor. On annonce que le gouVeiib^mëhf est
en pourparlers pour céder le privilège d'ex
ploitation il la Société de navigation franco-
i serbe. Quant a'hx douaues, afferBgiéeê bar
1 contrat, 1,40,0^000 fr., elles passent r décir
. dément sous la r^gie dé l'Etat.' - •"> ?. » •
Au nombre» dés: mesures- qui ont été tfrrê-
•téesy non--seuletèent en priheipe, piais : en
fait, il en est d«ux-,qui méritent plus pàrtih
cuhèremmt'.d être signalées, eff ce quelles
. concernent les sujets étrangers domiciliés
' chez nous.' Vous savez que les , étrangers
jouissaient jusqu'ici de certains, privilèges
contre lesquels le bon sens et l'équité récla- 1
• ment depuis- longtemps;'Paf exémpltf/'ils,
. n'étaient ni soumis à la patente,que paient
Ttis négocians et les industriels indigènes; ni ;
- passibles 7 " de l'amendé encoUruê dans'; lès :
cas de contravention .aux règièmensfde
po ire-: Çe double .abus cessera (désormais,
- grâce i des mesures qui ont été combi
nées de manière à sauvegarder à la fois les
intérêts du £sc et les droits d«s sujetsi0pd-
ment le pjus'louablë le. de notre gou-,
vemement, et ont dona^ dans eette- occa
sion' une no\ivellé preuve dé Fintérêt q\ie
les. puissances .garantes- »atvoué i.ce pay%
dont la résurrection ' est, en quelque «orte;
leur teùrre. -> 1 . 1 ■ ' y,'; 1 •
/ Une petite féiuilîè cpmiqpe,. le' 'N^kipèfcta^
qui rie s'était fait remarquer jque par la vio
lence èt la licence effrénée de son-langage;
vient d'être supprimée en vertu d'uQé ordon- 1
nance du ministre -de l'intérieur. Ce sérait
ici-,l'occasion
Je me contenterai pour aujourd'hui de vous
indiquer les noms des principaux-journaux
^publiées à Bucharesit, ainsi que leurs tpudan-'
ces politiques.-,' C'és^ d'aborû ,1 Gi.fiotyanùlf
fonde sous la calmacàmie duïpriuce Ghin
ka, 'organe, dû . parti démocratique^ le
National. . d'une, p,u^.nçe, r u)à peu moins
prononcée., rédigé pa^ un,pûbliAist'e'et lé
giste.distingué,. qui était membre de l!an-
fienne assemblée ; la ^/«m«,^réée l'année
4«rnière^qui, pUis. avançé^.quclp /{omaml,
est déjà çôus- lecoup de deux avertissémehs,
ce qui ue semblé pas lui profflettre une lon-
guè Vje.'Le drapeait'tfé, l^réaçtiojQ est porté
par le Conservateur prçgresiutt t enrouman, et'
en français, sous la direction de M. £onstan-
tin Bralibi. ! ? ' e ]'i
j„ M. ,^bpstànjd'ri,^àï{ii)i';<à étÇ minUtrp, çlés
affaires ^.tranges sous là dernière ca'imaca-
i»ie. C'èst"vous direas^z quel-est l'esprit
de celjournalorg^nV^'R^ti blbeskjste.
^.ûiflrij là, Ztimïmtxat fondjiç par le-poô^e
Bolintineaoo et M. P/intazi Ghika-^rère du
ministre actuol do t'intérieur, «st la f»pr4«~
sentant de l'opioion libérale modérée , pro
fessée par les hommWÇtti soat aujourd'hui
au pouyoir. "iQuant au ^Moniteur,, r ca n'est
qii'unjregistre- defr ofliceS'jdu prince-et un
bulletin::des lois - et- ordonnances; -Aussi
est_iil qUes'ion.d'en faire un véritable jour-
pàï en ,augmentant son,format o»en, y ; ajou-
taut une- partie-non officielle-très-^déve
loppée;--". '-'V'
-.f , Pôùr extrait : G eoeçks zlmtÉi. ,
NramUM de l'Extérieur;
soub , 8 février. j Le: général Mayerhofer
vient d'être nommé 'général en chef des forées
papales.^. Ce: général tétait, en !84B[-constit à
Belgrade, lors du soulèvement des f Sèrb & 'et
des Croates, sujet» de là Turquie, coatre les
"Magyars,'M. de' Faubknc,; qui,, a' cptfê épj)-
.quie.^twjnsul.4 Angleterre .à, Belgridfe, èi-
gnala-J'e consul dansJe'récit'de-ces événemaâs
fU'il/ti parveaif' à son igovivcmement., - '
r w. -v. 1 i ^ " ^IniipmtlènUl)'
" FLQÏÈffCE,! 9 lévrier. — Noùàtl^p'à» peçu de
Coi toutt la nouvelle qu» le {i févrlery-.'à cinq
heures io i'
f ontière de r rE*i£t"' pontillca'I : du' Côté dU
mont Gaalandro, deux-coups de fusll ont
été .tjrés., sans - blpaser p^sottûÇ,. ,-d'au-rdplà,
de là'froûtière, et précisément cette mslliade
est partie d'un petit poste occupé, d'habitude,
p.ar détachementdouaniers pontiÛcaux.
Li patrouillé toscane àiépondu^par des coups
de JusiL Tout a fini ainsi, nos, troupes^ ayant
l'ordre sévère de s'abstenir de toute provoca
tion.- - " j ; ^ Moniteur toscan.) -
" kicb , 11'fémér. ^'niér» l'A««»iira été saisi.
Cette mesure n'a été pilse , à xe qu'on assure,
qu'après avoir-. consulté Turin par le télégra-
ph«. La - saisie est motivée sur l'articlé de la
chronique locale relatif à 1 la manifestation de
mercredi; '■ " ' ~ L ' ■ ; '• ? .
On m'assure que'lsjyjftverneur a donné hiei
matin des ordre# formels pour empêcher une
autre'manifestation italique projetée pour
dimanche. SI la chosè avait lieu, ce'fonction
naire encourrait une grave' responsabilité',
"car, dans l'état des esprits,' il- se produirait
certainement des ac'tes regrettables. ' 1
Il n'y aura plus de manifestation au Thôâ-
trc-Royal : bon nombre de familles niçoises
ont déclaré à l'entrepreneur qu'elles n'y met
traient plusjes pieds, si. de pareilles scènes de
désordre s'y renouvelaient.
Les propriétaires'dù4héàtréTiranty ont éga
lement renoncé & leur projet défaire jouer de
nouveau l'ait de la Meiae-Jfortente , sur l'avis
officieux qui leur en a été donnée par M. le
consul de France, ■ (ffavas.)
ESPAGNE. - •
_ MADRJ», 9 février. — Hier, à cinq 'heures et
demie du soir, le marquis del Duero, dernier
.. président du sénat^ a adressé à la reineun dis-
i cours de félicitation à l'occasion des^victoires
t de l'armée d'Afrique. S. M. ^ daigné répondre:
,• Messieurs les sénateurs, je reçois avec la-plus
grande sat^slactien < les iélicitatious du sénat â
l occasion des glorieux laits d>rmès,- de noti;e-
brave' et fidèle awrîe en .Afrique, et surtout de"'
la prise de Tét iuan, qui a causé un si vit epthou-'
siasnie r daus, notre Espagne, comblant de joie'
fiion edeur. OràcéMoleat ïeoéue» au-Tout-Puiss^nt/
auteur de tout bien, pouruae «faveur aussi signalée.
Aveo,son.secûuïs,!*t.le talent et les autres quaii-.
tés dUlinctives ;du général,eu chef et ,des géaéraux
. chargés par moi ae conduire à ,1a victoire nos
nravea,soldats, . np,us devons encore espérer dé
nouveaux et Impérissables triomphes. La campà-
gne ; d'Afrique formera- un9 brillante - page dans'
1 histoire de cette héroïque nation, et je serai
heureuse de eontribuer à perpétuer la mémoire
; de faits si éclattns: i - * ,
» Quant à moi, reine et mère, je mets tout mon
nanheur dans l'espoir de léguer à môn bien-aimô
fils ,un jroyaume grapd, prospère et heureux. Pour
atteindre ce but, je ne négligerai aucun effort
conjointement avec mon bteo-aimé époux, et je
compte sur la coopération décidée des nauts corps '
de> l'Etat, de la bravo armée qui a donné tant de
preuves de patriot'sme, d'abnégation et de pa
tience dans les souffrances, et sur le ooncours de
toutes Jes classes de la noble monarchie, à>la téta
de laquelle m'a placée la P ovidence, ». ,
' : . [Gazette de Madrid.) ~ '
- -r- L î Ibiria annonce que Sa Majesté rimpé-
Katriçe dfes Fraxiçtis 4 adresse 1 , à la nouvelle de
la prise de Tétouan,.un dépêche télégraphique
hUrM-te reine,.-conçue dans les. termes sui-
van^ . ; ,..
r « L'Impératrice des Français félicIteVotre Maî
jesté avec toute l'effusion de son cœur. Les
triomphes d«s arpaées .çspagnoles ne sauraient
lui.être,indifférens, v . .t./
S. IL la jeine,, qui a vivement, apprécié te
noble témoignage de sympathie de l'impéra-
tnce, a répondu par une aiutre dépêche télégra
phique .dans les termes ks, plus flatteurs.
n— ; LasKwidades prétendent savoir que l'Im
pératrice a fiait remettre «uri sa cassette parti
culière une somme vcongidérable pour-les bles
sés dé la greffe d'Afrique.
dit que, dans la glorieuse ba- 1
taille de Tetouan, le plan adopté par ie eénéral
ea chef était à peu près oelul de la bataille
A Isly, Le campement marocain a été canonné
pendant quatre heures, et ila fallu lancer les
colonnes d'infanterie pour enlever les posi-
trtns à la baïonnette. Le,choc & dû. être terrl-
biq et la -résistance des Marocains opiniâtre.
La perte des Espagnols a été de 800 homme»,
«ù vlron, L officier supérieur, S . officiers et 5a
??ldats tués, et 6. officiers .-supérieurs, 50 offl»
çiers et 7i 1 soldats blesaés. L'officier supérieur
tué est le chef diB compagnies, catalanes qui
Repaient d être incorporées dans l'armée. .
D^nemajrck..: •/' ; /! \;
COPENHAGUÉ, 9 février.-La capitale a été
fort attristée aujourd'hui par la mort subite du
président du-conseil, m . Kottwitt, ministre de
la justice et ad mterim des duchés'de Hoistein
et de Lau^nb >urg. Ce matin; à l'issue d'un
conseil de cabinet, tous les ministres se sont
rendus au palais pour remettre au roi leur dé
mission colloctiv-*. qui a été âceeptée par le
mouarque; ils contiaueront toutefois de gérer
les affaires de leurs dépsrtem'ens "respfictifs
jusqu'à la nomination de kurs successeurs.
A midi, les présidens de, la première et de la
seconde chambre législative, ont été mandés
au palais, ainsi que M. Madslg, président, pen
dant la dernière session, du conseil suprême
délibératif du royaume. 0 j croit que ce person
nage aura reçu et accepté la mission de com
poser un nouveau ministère;, on pense aue
plusieurs des membres qui ont fait partie du
cabinet qui précéda celui du.2 décembre, au
jourd'hui démissionnaire, seront appelés à:
•léger dans la future administration. Le' cabi-
présidait il, Rotwitt aura vécu deux
mois à peine,
On ne connaît pas "encore les motifs qui ont
pu déterminer nos ministres k déposer ainsi
Collectivement, et quelques heures seulement
après la mort subite du 'président du. conseil,
leurs démissions entre les mains du roi îl es! -
vrai que, malgré des démarches réitérées, ou
û f ^ P^rvenir à donner de. Utul'aires aux
ministère du Sles-wig, du Hoistein et du Lauen-
bourg, aucun personnage de quelque valaur
politique ne consentant 4 accepter ces r. ort o;
feuilles, ' - _(Hor,as.)\
ALLEMAGNE.
BEULiN, il lévrier. — On ne B^ttendait pas
hier au dépôt du projet dwoi sur la réforme
militaire. Après le prince de HohenzoUern,/le
ministre de la guerré et le ministre des finan
ces ont successivement pris la.parole. Le pre
mier s'est tenu dans les généralités. 11 a dit
que,,1a, nouvelle loi j n'entendait pas rom-
pre li eoniinuilè: qu'elle se, rattachait à
a celle du 3 septembre 1814} que la nécessité,
de»,cette réforme était senUedepuls des années;
1 augmentation qu'avait subie la population
de ta Prusse depuis 1814 ayant rompu depuis
, long-temps l'égalité dé la répartition des cLr-
; ^es militaires. Le ministre à ajouté'qu'U ne
- S'agissait pas d'un intérêt parUculier a» aaZ
vernement, mais d'un intérêt hatiehal. La
-mur, il s'aide des pieds ei...des.mains , et
arrive au sommet. Une "èèinture d'ârbrès
verte enleure ce côté du pare; il n'^ donc
qu'à se laisser glissér "jusqu'au sol. 'ftôlïgé
par les arbres et parle mur,, il.échappera
à toui les rsgards. Il marçhç sut.la pqfnte
des jpleds, e^ctierchant k éviter les branches
sèches tombées des sapins, il se> dirige avec
Ç récau^ioa dù côté où'i! a : entendu,. il y ^
• quelques heures,' damë'Bngitte' parler & ses
•poules. s - \ 1 ' , -
' Au fur et j£ mesure qu'il avance; il prête
v l'oréille et reconnaît là voix chévrottante
de la vieille domestique se mêler «-Vx-Cris
plus ou moins variés dé son au'fiitoire àUé;
telle ; èst lâpréoccupatïon "de.'Brigitte qu'élle
est' sourde aux bruits ,dy 'dehors , fit. qu'E
douard peut arriver sanè être entendu, jus-
. qu'à, la porte à demi-ouverte de la v bàâse-
co ur. Emportée par son'sùj.çj, là sô'rvâhte
. n'entend même pas 'le' truit; 4',un pot^ ( ,de
, fl eurs que 'le; .commis-'yoyàgeùr; les ytfûjt
fixés-sur elle, n'a pas aperçu.§t qu'il â ren
versé. ,V'. ^ ; ,*.r
v H e?t vrai que la pauvre ,illle est à Yen-
droit 1$ plus pathétique'^é jSpQ,. discours.
Nous jlevons constater qu'tin ' l'écoute "dans
jm.recueillement assez,'grand; les co'qs, Içs
' poules et les canard qui forment son audi
toire se garderaient îbiext dé riot'erfèmprjs;
l'éloquence de l'oratejir qui gème.à .pleines
mains les.trésors de,".son (imàginàtipn "et...
lè graifl de'sa maîtresse opère cè prodîge.
Edouard saisit 4e la^péroraison lè^iûots
"suïvans : :
.r- Mangez, petits,. nourris,sez-vou^ de'ce
grain'%u« les hommes répolt^nt ^ la suegr
de leur front. lSngraià'seî-vous dans' une ia-«
dolençe jpaisible, sans soucis dé l^ veille,
sans craintes du Ïeud"eï&ai£. ,Vous êtes plus
"heureux que .moi, vous ' êtes assurés â'uné
; longue vie. Serviteurs d'une maîtresse qui
"né mange pas ; '. lélicitez-yous 'd'être "nés '
, dans son.parçyous éu ^tes. les maîtres plus
qu'elle. car Vous pouv,ei^ a^gré de vôtre ca
price; porter vos p^d^'tçïçoia
plaira. Ma su^yèillaqce est douce;, elle- se
borné à vous renfermer ici chaque' soir, et
encore c'est : moiûs pour apporter une én-
"trave a vo^ désiré, que pour vous, mettre à
l'abri des m^çhaas, des fouines,, des putois
ou des renards..; ' V. f ' '
En ce moment Brigitte s'essuie, une
larme, v ; - . ^ -
■s» En Vénté, nette fille a. fait sa rhétori
que, ou servi chez quelque curé du voisina
ge, 'ditEdouard,,à. moins.toutefoisVqÙQ,cë
ne soit mon via,qui pradOise cq miracle,il
faut wêtérlç flot dé cette éloquence.^,
La clé est sur la portp. ,... , t , ' !(
—Dormez, petits, r.errehd la vieillie do-
mestique, doftuez en paix. . ,
-r-Ainsi soit-il, dit le jeune homme.
EUa poussaut dans le. poulailler, il l'en-
ferme.À double, tciur. \ . _ - , ; " . .
. —Mon vlOiV^sa, grisée,.ma chère,, Jui
crie-t;ilj puisque vous yous croyez.un pré-
diçateur, prêchez-vous vous-même et faites
pénitence. On vous ouvrira piu^,tard, lors
que vous serez forte contre Satan, contre ses
pompes et cantre ses oeuvres. ,. •
., Bngittç, stupéfaite, incertaine dè ce qu'el-
le a entendu, ne sachant si c'est un tour de
sa maîtresse ou si elle est le jouet d'unjon-
jçe^, se çonsume d'abord en vains efforts;.elle i
crie et " tempêté, mais " ses appels étpdQés i
n'arrivent pas au dehors. Euftu,, lassé, dè
.crier, elle . s'assied sur un morceau 4a. bois
avec la résignation de l'Arçhë qui s'incline
devant la fatalité,. \ . - -,
/, La^sftns-la 4 ses.' réflexions et Suivons
EdfluardCliarpiQ, . !.. i
-'■J- - * ' VJ ' - - •
BHTltÉ 1 '= - ■
Edouard Charpin,.n'hésite, pas ; il entre!
d^ns un v.estibule-qui le mène au-pied.d'un j
escalier. U laisse 4 drojle. le. corridor au
.fond duquel f^st la,cuisine -de Brigitteet
^oiit u^ 'e^trémité conduit ,4. la porte- de la
de loia,un regard triomphant
au judas derrière lequel il a fait hier si pi
teuse mine. ,
. L'escaliçr Conduit au premier étage,
est au premier étage,qu'est MmaXe-
marchand i ...
,11 mante lestement les marchesc Que va-
t-u faire î II n'en sait rien; il va à la décou-
verte ; mais, à eoup sûr, Christophe-Co-
ioflab était moins certain du succès qu 'e
douard. Est-ce qu'un commis -Voyageur
4û»tè jamais de lui-même î , .
Edouard se dit ïfu'il s'est trouvé, dans sai
vie, en face de plus grandes difficultés, et
qu il peut bien affronter l'étonne&ent ou la
colere d'un^ vieUle femme de soixante-sent
ans, minée par les chagrins et déf'ea^uenar
«u chat angora^-eunuque de : ûa triste eW
pire. -, ,. . ■. j.. . ,
Au premier étage, deux portes, s'offrent à
luij.mais 1 une conduit évidemment vers les
app^rtemens qui sa relient au corps de lo-
gis pnacipal, 1 autre doit mener à l'appar-
tement ocoupé par la veuve. Un petit pail-
lassoia usé pétale devant lui et'doane d'ail-
lpurs cettq mdicatioût' • - . "
Edouard ne.çroii pas -que le moyen un
^ U 1 ? ïP ns -pour S 'introduire
dans ce domicile, i e dispense de la pôlites-
U frappe discrètement deux' coups avec
le revers da sa main droite? et il prête to-
reille. Aucune voix ne répond. Il juge oua
cette pièce précède; sans doute y la chambre
de Mme Len^rchand, il ouvre avec p-i Pau _
tipn, et, er^et, il se trouva dan§ ûn e ea _
pèce 4e salle nue, .dépourvue ^ tou . orne _
ment, garnie seulement d'uv^ De m e tebL
r^p pKtnn fantpni >- ^ donne sur lat
ÏÎJnï t? ^^Velours, j^dis rouge et
aueRrteiftft r^ rCô i auteuil est i ' 0uvra g8
?« d^hfssifl r- 4 être cuîsinièr e : OU. lii- ;
d§chaSe? Ur ' enlreprendcom me fem^e
fr J à 'J,® î; œur d'Edouard commence à bat-
ire, car il a §Qtendu de l'autr^ côté d^'ae
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