Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-12-03
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 03 décembre 1859 03 décembre 1859
Description : 1859/12/03 (Numéro 337). 1859/12/03 (Numéro 337).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
44 ANNEE -UV 557.
ÊBMBiVX i UWlniie V»IoU (PaUis-Royal);
SAMEDI 5 DÉCEMBRE 1859.
ASONSEHENS DES DÉPASTESESS.
TROIS MOIS; V..7
six mois
dn any
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32 FR.
64 FR.
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JOURNAL POLITIQUE i LITTERAIRE, UNIVERSEL.
La httrtt ou invoii d^arg}ntJnott. AjraÀNCHis tùnt refais'.
Les articles déposés ne sont>pas repdusj. , i
PARIS, 2 DECEMBRE*
La mesure qui réunit la direction de la/
sûreté générale à la préfecture de policé,
sous l'autorité du, ministre, de l'intérieur, a
été accueillie comme une amélioration im
portante de notre Régime administratif, et
comme ua nouveau témoignage de, la tran-
quillité intérieure de l'Empire.
Le rapport qui précède le décret expli
que lumineusement les rQijsons pratiques
qui ont décidé M. Billault: à proposer cette
modification à la haute sanction de l'Em
pereur. Il était utile de créer l'unité d'àc-.
tiondela sûreté'générale, sans la rendre
indépendante de la 'responsabilité du mi- 1 '
nistre de l'intérieur^ C'est ce but qui a.ét'é
atteint par une combinaison, qui'concentre
tous les rouages de cette -vaste administra
tion sans en diviser l'impulsion, et qui évi
te ainsi' le fétablissement'd'tm ministère dç
la police, plusieurs fois essayé et abaudori-,
né, et dont les avantages semblent moins
grands que les inconvéniens. *
Ei effet, la préfecture de police, par ses
àgens, par ses ramifications , est le foyer
vers lequel convergent tous les élémens de
ee merveilleux mécanisme administratif
qui, sous le nom de police, a pour mission
de protéger les intérêts, généraux et pri
vés, dç prévenir les crimes^ d'être jour et
nuit, à chaque heure , l'œil de la loi et le
bras, de la justice armée pour la sauvegarde
des citoyens et le maintien de la tranquillité
publique. .
Tel est aujourd'hui le rôle de pette im
portante magistrature au sein de la ville de
Paris; en étendant sa compétence de la ca
pitale à h Fçance'entière, l'Empereur régu
larise un fait déjà existant. La prélecture
de police de la Seine et laSûreté qui était
instituée au ministère de l'intérieur, com
binaient nécessairement leur action dans
l'intérêt de l'ordre général. On comprend
seulement qu'il y avait dans cet état do
choses un élément de confusion, et peut-
être d'antagonisme, '.entre' des forces qui,
tendant au même but, doivent cependant
plutôt être concentrées que divisées, i
C'est cette concentration qui vient d'être
opérée par la mesure qui fait passer," dans
les mains,du préfet de police tous> les ser
vices composant aujourd'hui les divisions
dè la' sûreté générale, au ministère de
llintérieur. Mais le préfet de police, et c'est
,1A le point important, devient ainsi, plus
que jamais, l'agent immédiat du ministre
de . i'mlécié jr, fonctionuant directement
sous son inspiration et couvert par sa haute
responsabilité.
A uu autre point de vue, le minis' ère de
l'intérieur reçoit de cette modification son
véritable caractère. Ce vaste département
résumé, en ettet, la politique et l'adminis
tration du pays ; il toucha par ses attri
butions à ce qu'il y a de plus élevé com
me à ce qu'il y a de plus pratique dans
les intérêts généraux. Les communes, les,
départemens, les élections, les télégra
phes, la librairie, la presse, le colportage,
la sûreté représentent tou| les besoins, tou
tes les conditions, toutes les garanties de la.
vie sociale. L'homme investi par l'Empe
reur de cette importante fonction a un pou
voir aussi grand que . sa responsabilité.
Pour l'exercer avec la fermeté, la vigilan- ,
FEUiLlETOH DU C0f;$TîT;!Ti5KS(EL, 3 DÉCEMBRE.
ee et la mesure qui lui sont imposées, il eat'
nécessaire que sa liberté d'action,, soit en-.,
tière. Les principaux services placés sous,
ses ordres nous apparaissent comme de
grandes divisions, agissànt chacune sous"
lun.c^ef spécial, dans une sphère déter
minée, r mais toutes mises en mouvement,",
inspirées ét dirigées par la faême'voloïité.;
.Ainsi la : police, de l'empire, l'adminis
tration départementale et communale, la
librairie , le colportage ,ét la.presse, les
télégraphes et les prisons , forment autant
de services généraux dont la réunion sous»
la main du ministre de l'intérieur, constitue,
l'ensemble, la synthèse.et l'unité de cette
partie du gouvernement de la France;
C'esten concentrant dans tin même service
toutes les affaires du même ordre, que l'on
parvient à créer leur unité. Ainsi rien n'est
i pluslogique que de fondre la Sûreté et la po
lice, de tp êcae que rien n'était plus nécessaire
que de* séparer la presse et la librairie de'
la Sûreté, à laquelle elles ont été trop long- .
! temps mêlées., Q(iacd on a séparé, dans,
leur direction des intérêts si dissem-
I blab!es> on n'a fait que consacrer *admi-
nistrativement.... des. différences qui exis
taient daDS la nature même:des choses. Et
aujourd'hui quand la police réunit tous
les élémens de, soja action, pn voit mieux
encore , que la place de la'presse et lés ser
vices intellectuels qui s'y rattachent étaient
complètement en dehors de ses attributions
et qu'à tous les pointa;ad* vue ils apparte
naient à ce'qu'il y a dé ' plus* politique dans
la haute mission du ministre lie l'intérieur.
Nous pensons donc que l'opini#n publi
que a'eui raison d'accueillir favorablement
la modification qui vient d'être consacrée
par un décret impérial. Mais il ne faut pas y
voir seulement une amélioration notable
de notre régime administratif, c'est aussi
• un témoignage certain de la tranquillité
qui règne sur tous les point* de l'Empire.
En effet, ce n'est qu'aux époques de cal-'
me et de force que les pouvoirs se classi-
fient et se periectionnent dans leur condi
tion hiérarchique et leur. mode d'organisa
tion. • ,
Assez long-temps, le gouvernement de
la France a . été une arène pour les par
tis; le moment est enfin venu d'eu fiirè un
instrument d'ordre, de bien-être et d i civi
lisation, et d'employer, pour la protection
et le développement des intérêts sociâùx>.
les forces qui naguère s'épuisaient dans la!
lutte: i
P aul D ubois.
SCÈNES DJ2 LA VIE ARABE.
LANA1A.
(MOEURS KABYLES.)
PREMIÈRE PARTI»'.
VI. .
l'assemblée.
A" l'heure annoncée par le crieur pu
blic (i) pour la réunion dé Rassemblée du
peuple du village de Tacheraïch, on vit sor
tir de chaque maison, riche ou pauvre, les
hommes qui, en âge d'observer l ft jeûne et de
porter les armes* devaient, sous peine d'a
mende, prendre part aux délibérations pu
bliques. Chacun se dirigea, d'un pas grave
vers la place où se tenait d'hihitude le mar
ché. Là les membres des diverses familles
" se recherchèrent, et formèrent autant de
groupes distincts qu'il y avait de familles
dans le;village,fénérale se constitua par kharouba, (réunion
es frères), chaque kharouba ayant ses no
tables eo tête,. Alors, et comme à un sigaai
donné, tous les assistans s ; assirent en rond
sur le sol, les plus humbles derrière les
plus considérés, mais tous avec voix déli-
v ■
. L'amin de tacheraïch était mort depuis
peu de temps, et il s'agissait de lui donner
un successe n\
Aù premier rang des principaux persom-
La. reproduction est interdite. ■
fw (i) Lorsque les notables s'assemblent seuls,
ils constituent la" djemmâa proprement dite, et le
local où ils se 'réunissent est une maison qui ap
partient au village : cette maison, appelée la
djemmâa, est ce que nous appelons, chez nous, la
Commune. Mais lorsque l'ass«mblée gôuérale des
clame, et la réuniça a lieu, ainsi qae ncrus le dé
rivons, sur la place du marché.
L'amiral miaistre de là marine a reçu du
vice-amiral Romain-De'sfossés la dépêche
suivante : ... . :
« Vaisseau la Bretagne, Algésiràs,
le 28 novembre 1859.
» Hier, le vaisseau lé Saint-Louis , en croisière
de santé, a été cartonné à trois heures du soir
par les forts da l'entrée de la riviè.'e de Té-
touan. i ;
" » iQforraé cette nuit, je me suis renilu ce.
matin avec la Bretagne,, h Saint-Louis, la Fou
dre et la Tisiphone pour punir sans délai cette,
i grossière insulte au pavillon. Les Mtimensont
[canonné sous vapeur à cause de la fjrce du
i vent. En peu de temps, le feu des deux forts a
été éteint, les Marocains les^ont abandonnés.
» J'ai repris ce soir le mouillage d'Âlgésiras.
Demain, la Foudre ira à Tanger donner des ex
plications sévères au ministre Katîl. Justice
•f ite, je reprend» mon rôle de neutralité. »
nages, on voyait, mais en.ne le distinguant
que par son humilité, l'habile et le vaillant
Si-Mous>si. : Ce rusé politique, affectait, de
vant ses frères, d'être détaché de toiutes les
grafLdeu.re de ce monde, qu'il poursuivait,
cépenjdant, avec une, avide ambition. 11.8%
vaitque, pour plaire à la fierté kabyle,, et
pour ne pas éveiller^ jalousie soupçon
neuse de ses concitoyens, il. fallait déployer ,
un excès de modestie, et ne rien démanger
ouvertement à personne, afin d'obtenir
quelque chose de tout le monde.
Si-Moussa, orgueilleux et despote,se pliait
• avec une rare soup'esse aux nécessites de,
la circonstance, et .«e faisait aussf petit que
possible pour captiver les sympathies de la
foule. C'était un grand jour puur hû. Ilbii-
gu'ait la dignité d'amin, et il voulait join
dre à cette autorité, devenue plus impor
tante et plus précieuse depuis la proclama
tion, de la guerre sainte dans les tribus, la
satisfaction d'arracher "publiquement CUe-
jifaà son serment de ne. jamais revenir
à lui.
A quelques pas de Si Moussa se trouvait
le] cheïkh-el-Arab, ce puissant personnage
dont nous avons déjà parlé, qui, par son
nom vénéré en Kabylie, pai' ses fastueuses
aumônes et saliaineinvétérée du saog ehré-
tien, jouissait d'une haute, influence non-
seulement dans le pays de Tacheraïch,
mais encore dans toute la montagne. .Le
cheîck-el-Ara}), caractère fougueux et pas r
çionné, montrait, moins d'adressé que Si-
Moussa à se concilier la faveur de l'assem
blée. Il semblait dédaigner l'hypoçrite mo-
oestie de son compétiteur, et il comptait sur
ses nombreux amis pour, triompher de l'é
preuve électorale.
Les deux rivaux s'observaient,, toutefois,
avec un graud calme,et sans la moindrè ap
parence d'inimitié. On,aurait djt,,en rencon
trant leurs placides regarda, qu'ils n'avaient
rien à redouter l'un de, l'autre, et que, d'a
vance, chacun d'eaux était assuré.de la vic
toire, non-seulement par son^meri'er et le
nombre de ses cliens, mais encore par l'ex
cellence de l'une des sourdes machinations .
qui,dans ces sortes de cérémonies,, sont tou
jours mises en œuvre. _ ,
; Pourquoi n'ouvre-t-oa pas la séançeî,
demanda un homme placé dans les ,'der-
niers rangs de là foule, et que l'on recop-,
naissait pour un mendiant, a, la besace de- '
mi-pleine qu'il portait eo sautoir sur son, '
TELEGRAPHIE PRIVEE.
i .
Londres, 2 décembre.
/ Le prince et la princesse de Prusse partiront
demain pour Bruxelles. • "
- Le Times constate que lord Cowley doitçre^
présenter l'Angleterre au«Corigfèsj. tontefo% Il
insiste.pour que lbrd Palmerstoni se rende en
personne auprès da Con^rèe^sfiœ-d-f adérelop»
per des considérations fermes, imposantes et
nécessaires. . . ■
Le Morning-Post dit, d'après une dépêche de
Florence du 30 novembre; ■ que le baron Rica^
soli s'est rendu à Turin, où il a été mandé
par le roi, pour y régler la question de ré
gence. - '
Berlin, 2 décembre.
On -mande de Copenhague, à la date d'hier^
" Le hailly M. Rottwill a; échoué dans une
première tentative pour former un ministère.
Il s'est rendu àrFrederikflBorK'aHprès du roi,
en cçmpagnie du conseiller d/Çfat Westenhojz.
• . t .. Turin, 2 décembre. 1
M. Ricasoli est attendu aujourd'hui à Turin..
Les lettres invitant le Piémont au Congrès
sont arrivées à Turin. La réunion du Congrès y
est fixée au 5 jaavier, à Paris, " . , ;
Madrid, If.ttécembre.-.'
■ toqué,, le 30 novembre,^une.redoute à droite
du campement, devànt Ceuta; llsi ont été refc
pouesés.par la division Gasset du i« r corps; Le
maréchal O'Dopnelt commandaifcen chef.. •-
Nous avons eu 120 h.ommes hors de combat:
l'ennemi a beaucoup souffert-?
L'embarquement au resto de l'armée doit '
s'opérer incessamment à Malaga, Algésiràs et
Cadix.
. (Havas-BuIHer.)
Le Ério6î, 1 datis un article que nous repro
duisons en entier, annoncé toutla fois là
réception par le cabioet de Saint-Jamç.s de'
l'invitation de la France d'assister au Con
grès ét l'intention de l'Angleterre de s'y
faire représenter. Il ajoute que Paris a été
choisi pour le lieu de la réunion, et il
fait ressortir les avantages de ' ce choix
pour le gouvernement britannique. En
même temps, il constate la satisfaction eau?
séè en Angleterre par la nouvelle déHuitivé
de la réunion, du Congrès. Il répond aussi
à diverses objections présentées" contre la
participation de la Grande-Bretagne à cette
assemblée européenne où seront fixées les
bases de l'indépendance de l'Italie. Enfin,
il indique quelle doit être; suivant lui; l'at
titude de l'Angleterre en cette circonstance;
Voici l'article du Globe :
-i n On a reçu à Londres, de la part du gou>
vernement français, l'iavitation d'assister à
un congrès des puissances européennes. L'in
vitation du gouvernement j autcichieni n'est'
point encore arrivée. Le gouvernement aug!âls
sera Teprésexité au congrès; Paris est la ville
fixée pour la réunion; 'A plusieurs égards, ce
choix est convenable. Si l'on croit que ce sl^gé
du congfè? dpnne un trtp.grapi avantage à
l'influence d'ùriè'pui'ssance, .on ne saûrâit'nter
que l'Empereur Napoléon n'ait pris vigoureu
sement l'initiative dans la questioi iiaiienne,
et le lieu de la réunion convient parfaitement
pour la plus directe, la plus prompte et la plus
constantexomm^nicatiori entre lé gouverne
ment britannique et ses représentais.
» Le simple bruit relatif au congrès a causé ■
un profond sentiment de satisfaction* Noos sa
vons fort bien qu'il rr.pùgue à 'quelques per
sonnes, ici, de voir l'Angleterre prendre aucu
ne espèce de part au congrès, et que cetle opir,
nion repose sur divers motifs. Certain mem
bre d'Un parti naguère au pouvoir, qui à sous
crit lui-même à la proposition au congrès^,
puis s'est rétracté, peut asséz paturellement
voir avec un regret amer l'occasion favorablç
qui est maintenant dodnée.à une politique''
plus conséquente et'plus généreuse. ;
» Quelques ultrà-conservate'urs sont sans
op T
pose à tout, et quelques personnes honnêtes
craignent consciencieusement que nous ne nous
laissions entraîner à en faire trop pour les Ita
liens. Ce ' e sont pas là ' les sentimens de la, '
grande masse de la nation anglaise. Le public"
peut s'apercevoir facilement qu'iL ne serait
nullement dans l'intéié^ de l'Angleterre de
prendre vis-à-vis des autres puissances une po-
, épaule. ,
, — Le cheikh Djila'i n'est* pas encore arri-
,vé, répondit un notable, et c'est à lui qu'ap
partient le droit Re dire le [atha (2).
i —, Pourquoi f.e. fâit-\l attepdre î reprit le
mendiant; je n'aurai pas le. temps d'ache
ver ma tournée aujourd'hui, et ma femme
ainsi que mes enfans manqueront, demain,
de nourriture.. ..j ,
. Cette apostrophe d'un indigent^ l'adresse
, de tous, donne une idée exacte du rôle d&'
chaque individualité dans là société Jiahyle.
Le pauvre chargé d'une besace qu'il remplit
de porte en porte, sans que; personne, com- ;
mette le pécné de lui refuser l'aumône pehr,
dant sa tournée,-est aussi jaloux d'exercer
son droit ^'élection, que le plus. riche des
notables de son village. . . ;
— Tiens, s'écria le che'ikh-el-Arab en je
tant un douro au mendiant (3),.suppose que
ta tournée est faite, que ta besace es^.plei-
ne, et donne .toi librement à. nos affaires,
> Si-Mpussa ,sp, mordit, la lèvre, pour n'a
voir pas songé, à cette générosité qu^ stm-,
bla produire, sur les esprits, un effet favo-
rable à la caus? (le. son rival, quoique nul
n'en témoignât, .hautement,, ni satisfaction,
ni surprise.
—- Le pieux Djilali fair, fans doûtç, la pe
tite ablution (t), dit-il tout le monde, ici,
a .t-il,,coname lui,, récité la prière d'une
heure ap'r,ès-midj? :..... > , , . y i .
i Cette observation, formulée (djune. yolx.
doucereuse, fut écoutée avec respect parJa
plupart des Kabyles qui, en .général, sont
peu dévôts, mais n'en veulent, rien, laisser
paraîire. , , - ... . v •
s —0. hommes (5)1 continua'Si-Moûssa ^pre
nant le ton emphatique dçs maraboutS iiie
négligez aucune de vos cinq prières dans
aucùu temps,'et surtout pendant la guerre,,
sainte, si vous voulez que ï)ieu combatte .
avec vous. , , . ...
Voilà le savact et pieux Djilali> s'écria
(2) Fatha, prière qui ouvre presque toutes les çé-
lémonies. '
, (3) Le douro vaut cinq fr&iics cinquaate centt- .
me&enviroa. .. ■-, i- .
. (4) Les mahométans sont obligés à - deux ablu
tions, la grande, oudou el kcbtr, et la petite, ou9ou
el stghir, La petite àblotioB doit toujourb être faite
«Tant jehaeimo des cinq prières de lajoarnée. (Voir
le Prix du sang. ) . f ■ ■ •
!5) C'est toujours'psr ces mots consacrés par Ma
homet, s*adressant^ùx gëaS'de ta Mecque,' qu'un "
orateur pour Haranguer! lfeipeuplevet un préttica-' •
teur de.la moBqnéer.commenwntleurs iisoours; -*
c J-
TROIS. MOisjrrrnT:??. 13 FR;
iSIX MOIS... .;T7r7^.T % FR.
TJ» AN-'..'.y..' v ;7T".7T ^2iFR
DN NUMSRO 20 CENTIMSSj
Lei abtinnemens daténVdes l»« «t M
de chaque mois. .
• I
Les ahhonces sont reçues chez M. Puoa, rêgisgeur des 6 grands journaux;
■ I' rie Notre-Dame-des-Victôires, çl '40, (place de la Bourse.)
sition qu^ ■ équivaudrait & tme semÎThostilité.
i p'est l'effet, qu'aurait particuUèrement une
position- semblable vis-à-vis des Etats avec les-,
quels nous avons les relations les plus ami
cales. .... ... ., *<. ■ .... ( '
»I/Àngleterreperdrait justement.une notable
Îiartie de soû influence si elle 's'abstenait de
? exèrcèr iquand elle pourrait l'employer avec
«VjtntagfeCar, parfaitement défeintfeessée^elle
pe^^tra^'ui^gcaàdipaiâs-eiulâsfiur, des. idées,
et des vues propres à mettre fi,a à ; d'inutile?
et malheureusesbluttes;*- elle aurait ùne gran
de autorité pour; rétablir/la paix sur une basç
conforme aux événemens, à nos prppyes prin
cipes et aurintérèt8 de toute l'Europe. '
"» L'Angleterre pourra d'autant mieux rem
plir cette utile .mission, ^-qu'elle entre au con
grès libre .de .toute espèce d'entrave?. Nous
avons déjà hautement exprimé notre conviât,
tion. qu'il iaut laisser aux-Italiens , le soiu.de
régler leurs propres affaires sans , nulle ,conr
traintedu déhors. Su,acceptant Un siège au
sein du conseif djSlibétant de l'Europe, l'Aà:
gleterre ne compromet en àucune façon l'indé
pendance de son jugeménti » v' ;■ - ■ ~
Le. ÉfZo6earaison;de faire Cetterçmarque:
.qu'il y a ug certainp,a,rti quis'opposeàtout;
Le Morning -Herald, ' par. exemple, ; aujour
d'hui mêmjû, laisse éclater, tout .sçm dépit
de la. résolution:, pri^e.paç: !'Angleterre
4'assister., au, congrès.! Son rdésespoir n'a,
S lus de bornçs^ il prétend, quoia^Grap-
,e -Bretagne. , plus désormais -■«*q|ke
» des désirs impuissans, .des résolution^
» vaines et.unç floidés^streuse à attendre.».
Lui, l'ancien avocat do .la puissance au-
trichietine en, Italie; lui» qui naguère* exprii
mait si insolemment sa parfaite^ iodiflérerice
pour l'indépendance de la. Péninsule, il «ô
lamènte aujourd'hui,.s'écriant.: ^JLa .cause
» italienne n'a fait, aucun progrès et notre
» dégradation est Qcfeapiè.te , »i ) iusloin,aprô^
avoir prédit que le ministère actuel se repeu-r
tirait d'ayeir enlln consenti à marcher avec M
France, il ajoute : « Obtiendro*s-nous alors
» pour nous et pour l'Italie î en nous reti-
o rant, plus que nous n'obtiendrions en
» persistant à refuser de nous présenter
» au Congrès? ;J> Pour l'Italie! Le Mor
ning - Herald, désirerait donc maintenant
quelque chose"pouF'l'ltaîîë",TTn'était pas si
exigeant, tant s'en faut, lorsqu'il afûrmâit
gravement que l'indépendance de ce pays-
là ne valait pas une goutte de sang; pas mê :
me une guinée britannique ! Ce mot fameux
lui appartenant, il nous sera permi3 de le
lui rappeler encore une fois; . ' ,
, Quant au Tunes, il est tout entier, aujour
d'hui à la recherche de l'homme d'Etat car.
pable de .représenter l'Angleterre- dans le
pi-ochain CongrAs. Le duc de 'Wellington:
n'étant plus, il ne voit que lord Palmerston
qui puisse remplir cette mission,, selon lui,,
tiès épineuse. Or, voici que les journaux
belges semblent justement p.voir voulu lui.
dbnuer gain de cau?Q, car ils amiopcent
qu'on verr.i dans ie QoDgrèS; à côté de lord
Cowley, le premier ministre actuel de la
Grande-Bretagae.
II .- M arie M artin.
nous ; faisait émettre précisément la pré
tention que mous reprochions m Morning*-
Post,. . . ■ H.-M. M. i'
. .Notre réponse d'hier aux. obseEvations; du :
Morning Post. relatives à l'expédition espa
gnole contre le Maroc, contient une- erreur
typographique qui en a'tère le sens d'une
manière assez grave pour mériter d'être re
levée. -,
, Lei journal anglais, aprèi avoir prophétisé
dé.prompts échecs aux Espagnols, s'empres
sait de proposer l'intervention do l'Angle
terre. -« Nos intérêts , matériels^ diiait il,
» nous font espéren^ue les hostilités pour-
» ront être terminées avant la grande fêt^
» qui est pour les chrétiens l'avant cou-
». ;reur de la rédemption aussi bien que de
». la paix. »
Résumant la pensée de l'article* .nousj
ajoutions : « E q d'autres termes, le journal
» anglais espère que, les Espagnols faiblis-
». sant devant les Maures, la Grande-^reta-
» gne pourra, avant Noël, offrir- ses bons
» offices en vue de rétablir son coûimercè
-» interrompu, etc...»
Mais, au lieu de ces .mots: ? Avant Noël,»
on a. imprimé : « Av^nt nous jj». ce ; qui
- le çh<;ïkh-el-Arab, heureux de çouperxourt
à uû sermon qui pouvait frapper l'imagina
tion des plus simples dans l'auditoire ; ^—le
saint homme, ajouta-t-il. aussitôt, a bien
vieil'i depuis .quelques jours. .
Djilali parut, en effet,appuyé d'une main
sur l'épaule de Kaddour, qui marchait en
avant de lui et à petits pas, aOn de ménager
les forces du noble.et bon vieillard. L'as
semblée se leva pour recevoir le marabout
qui entra dans le cerole, toujours soutenu
par son jeune serviteur. ; •
Kaddour leva les yeux, etpromenades re
gards, distraits en apparences-sur tous ceux
qui d'environoaient. A l'un des, derniers'
rangs du peuple, il aperçut «n homme qui
lui fit un signe d'intelligence auquel il ne-;
répondit que par une f uble contraction de i
ses sourcils, il avait reconnu Safi, l!un des
complaisans achetés pat Si-Moussa pour le'
mariage dejCherifà. Plus loin, il vit Miloud,:
puis Tahar, que Youssouf lui avait égale
ment.. désigaés comme- devant solliciter
..l'honneur d'épouser la fille de Djilali.
, Tahar et Miloud adressèrent, successive-
mentale même: signe à Kaddour qui-feignit'
de ne pa? s'y arrêter. . ..
. t - Il m'a. tenu parole; se riit-il^mais ces
trois hompaes ne sont pas les seuls, que je
redoute ; il me faut le silence de tous quand
l'heure,fatale sera.vunue. . .
Djilali se tourna face A l'brient (G) tt réci
ta .d'une voix ftrme la. fatha par lequel de-
; vait s'ouvrir ia^éaoca;, Lorsqu'il eut proîler-
né. par trois, l'ois , son front dans la pous
sière,-il se redressa de toute la ba-iteur de
sa taille , et dit avec une grande majesté
d'organe, et de maintien : - •
— 0 hommes ! vous êtes réunis en soleiî-
neile assemblée pour délibérer sur uni? gra
ve question, et., à la fois, sur des questions
da légère .importance, je viens de prier pour
vous le dieu savant et sage, qui a fait justi
ce, dans les temps recule», des adorateurs
ï dç Djebt et de Taghout (7), et qui va, sous
Îièu de jours,. anéan4ir, par vos armes, des
égions de chrétiens moins redoutables',
(6) Les musulmans appellent kebla le point vers
lequel ils se tournent-pour priér.^^ C'est de oréfê-
rence vers l'Orient qu'est la kebla . Cependant, Ma-
; homet n'avatt pas dq kebla fixe <( l'Orient et l'Occi-
appartiennent àu Seignetcr, I dit-il au 136»
• yérset du ch. J du Koràn. * 1
' \1) Iïebt;^t T?gh6o*t, divinités des Axéiïes 'ido
lâtres au"têlpps de Mahompt ■
LesjournAUxallèmandsj qui nous arrivent
aujourd'hui, reproduisent les-traitês dé paix
signés à-Zurich, ët les font'suivre de quel?
ques réflexions. quUsont, pour , la plupart,
très favorables. ■
L'Ost-Beutiche-Pest reconnaît, entre au
tres, que' bien qu'un Autrichien 1 ne"fcuièse
entreprendre qu'avec tristesse la lecture dé
ces. traités, il. peut trouver à se consoler \
en constatant que, sur le térrain diplomati
que, l'Autriche n'a pas joué unrôle humi
liant; S'il ne. lui a pas été .possible de répa
rer les- malheurs de la guerre, au' moins
a'a-t-elle pas eu à entendre le vœvictis des
anciens.:. ./. .
, Analysés .avec soûvles articles du traité
prouvent enfin, selon i'Ost^Deutsche-Pos t 1 ,
que le vainqueur a appris & estimer son ad
versaire, et que l'amour-propre ■ national
autrichien s'est trouvé noblement- épargné.
Ils prouvent aussi que les représentans de
l'Autriche à: Zurich ont iaceompli leur devoir
difficile, pénible « avec unes conscience dii
gne, une résolution!inflexible e't' beaucoup
des8gesseetdôphidence.,»
Correspondance partkùlièrêdii CenstiMïormeli
M J, ,I|- i , , . ; • ) s
, .•> Berlin, 30 novembre. .
Quelques' journaux- Allemands racontent
qu'un délégué du gouvernement pontifical
s était rendu à Wurtzbourg; dans lé' but d0
provoquer-une-demandè, de-la-part de la
Confédération-germanique, ide participer au
prochain congrès de Paris» Le gouverne- 1
ment 1 'romain s'attendrait à voir voter l'Al
lemagne en faveur du maintien intégral
du pouvoir temporel du pape, conformé
ment aux .manifestations qui se sont pro
duites dans plusieurs pays catholiques de
l'Allemagne. Mais on ne croit pas ici qu'une
démarché pareille ait lieu, attendu que la
Bavière -est le seul Etât catholique de là
réunion de WuTtzbourg; la Saxe royale n'ap
partenant que pair la.famille rOyale et quel
ques milliers seulement de ses habitains au
catholicistne. D'ailleurs toute la presse alle-
mande s'est déclarée en faveur des' réfor
mes radicales dont le gouvernement pon
tifical devrait comprendre lui-même la né®
oessité, dans l'intérêt de sa propre conser
vation. '
) La démission qu'a donnée notre ministre
de da guerre est attribuée à quelques dissen-
timens sur là nouvelle loi îiiilitaim. Ci-pen
dant, cette démission efet loin d'être uné
di.<-grâce, et le prinne-régent ne l'a acceptée
que sous la condition 1 que M; de Boniti
prendrait le commandement du huitième
coi'psde l'armée, le plus considérable de
tous: D'après- une disposition récente du
prince-régent-, les sept corps de l'armée
prussienne seront d'une force égale de deux
divisions, et seulement le huitième corps et
celui delà garde royale seront d'un nombre
supérieur et illimite.
Les réductions qui s'opèront en de mo
ment dans l'armée prussienne, dôvrâfent
amenor 14 vente d'un graud nombi e de che-
vaux; Mais la défend. maintenue si- long
temps ch z nous 'd'exporter des eheyaux
hors du territofr# allemand a réduit leur
prix à un tel degré, que'ces ventes ne pour
raiaut être faites qu'à des prix exirêmement
bais. Notre* gouvernement a donc recours en
ce moment à la même mesure j adoptée déjà
par plusieurs autres État?. Les chevaux qui
excèdent'les besoins de l'armée son! offerts 1
en location gratuite aux propriétaires ru
raux, sous la condition de les maintenir en
bon état.
Une leçonpublique qu'a donné ) vendredi
dernier à l'association militaire un des of
ficiers les plus distingués de l'armée, M. 01-
lech> lieutenant-colonel d'état-œajor et pio-
fesseur de notre académie militaire, a été
honorée de là présence du prince-régent.
M. Ollech a lu uq Mémoire sur l'orgauisi-
tiou- de l'armée française, et il a rendu
pleine justice h sa supériorité incontesta
ble. Cette leçon, qui a 'duré plusieurs heu
res, a-été entendue avec un vif intérêt de l'a
part de l'auguste^chef de l'Etat. ' .
Pour éxtrait : L. B oniface.
"•'Une«ofTespondanee'tlHBeriin;*âdressée à
l'agence Havas,- explique ain§i la retraite du
général- de ; Bomn, ministre de ,1a guerre. :
. « La première nouvelle de la retraite du com
te de Bonin a fait croire que tout le ministère
était compromis^'et que MàL de Schwerin .et de
Patow avaient également donné leur démis
sion. Tous ces bruits sont dénués de fonde
ment; la démission du général de Bonin à'a étô
qu'isolée, et motivée que par derquestions mi
litaires.
,» La transformation de l'armée 1 soulève dln-
hombrables questions de détail, et souvent ;ce
sont les points secondaires qui donrïçnt liçu
aux plus grandes difficultés. 11 pouvait
arriver .qu'un vieux général -tint avec opiniâ*
treté à quelque vue particulière et la defenaifc
avec, vivacité, sans cesser d'être «d'accord., avec
le chef dU:gouvernement. C'est ée qui a eu
lieu- ; ,
,i ÏA.démission de M.'de Bpnin a été acceptée
le 27; le. jour suivant,, la,.conseil des minis-
très, s'egt'jeuni.pour cette,affairé. M. de Bouin
a^efusé. lfi commandement du 8 e corps d'ar-
méo qu'on lui, avait offert. On nomme pour
lui succéder les généraux de Roôn ou ide
Peucier ; .tous deux ont été reçus aujourd'hui
§arle\ prince-régent.. Il n'a jamais $risté.de
issidences entre. M, de: Bonin. et le minis-
ière,. et ses collègues regrettent qu'il les ait
quittés. » " ; /
. On écrit de Brème, le 28 novembre, à la
Gazette allemande de Francfort ". , ■
«Septmembres éminens de notre Bourse
viennent d'inviter toutes les personnes inté
ressées d'une manière quelconque au com
merce maritime, à se réunir vendredi prochain
à la. Bourse, 'pour délibérer sur les j mesures à,
prendre en vue de la protection des intérêts
privés sur mer en temps-de guerre.
» Oif a pour but de faire voter, dans cette
réunion, par l'ensemble des armatèurs, des
constructeurs de navires, et des autres person
nes engagées dans le commerce maritime, une
série de résolutions qui pourront servir de ha
se & des déclarations ultérieures. On voudrait
enfin déterminer les puissances à traiter la!
propriété des particuliers sUr mer comme elles
Ia ! traitent, sur terre et à' mëttre fin à l'abus
criant des prises maritimes.
» On espère que le futur congrès imitera
sous tie rapport celui : de '18S6 et qu'il fera faire
un nouveaupas.au droit maritime interna
tional.» ' ;
On Ut dans 1 e Journal de Home, du 24:
« Beaucoup de journaux: ont parlé de con-
cessions.ou réformes (comme ils les qualifient)
que. le saint père accorderait ses sujets j
leurs assertions sont entachées tantôt d'exagé
ration et tantôt d'erreur et de malveillance. »
Cette note est celle qui nous a été signa
lée par uné dépêche de Marseille.
Les deux rapports gui van s ont été aijres-
s A s à l'Empereur, par le ministre do i'A'gé-
rie et des colonies : '
S're,
Paris, le 9 novembre 18SU.
L'organisation ces. milices algéiiennes ré
pondait s un des piémiers besoins de la colo
nie, aussi ont-elles été constituées dis la pre
mière-année de l'occupation. Il fallait que les
colons, environnés d'une population indigène
souvent hostile, et qui, même sourui -c, pou
vait, se laisser entraîner à la révolte, fusseut
organisés pour la défense et. préparés contre
toute agression. Assurer l'ordre intérieur des
villes et la sécurité du foyer, guider et'conser-
ver lé sai conquis à la colonisation européen
ne, prêter un concours eflieaee à l'armée sous
la directioa de l'autorité militaire, 'telle a
été la mission confiée aux milices algérien
nes et à laquelle elles n'ont jamais failli. •
Leur organisation avait ai'j Vété l'objet de
divers actes de l'autorité supérieure lorsque,
enfin, le décret du 12 jvin 1852 régU cette or-
gauisation.d'ayejïiMière.plus.prédîe, en fai-
malgré leur nombre, que les géàns du : peu
ple d'Ad, dont sa colère a triomphé (8). J'ai
i prié le Seigneur, et je lui ai demandé d'é
clairer votre discernement dans le choix que
vous avez à faire d'unamin. Notre village,
nos familles Sont sans chef, et si c'est l'usage
de nos pères d'élire un chef qui dirige la
i communauté en temps ordinaire, vous com-
i prendrez aisément que, mis bientôt en pré-
,'Serice de notre ennemi mortel, nous devons
faire taire nos affections personnelles,.poqr-
confier au plus digne d'entre nous le pouvoir
de tenir, d'une main ferma, l'étendard du
prophète, ainsi que la balance du juste et
de 1 injuste. Ne vous laissez pas égarer par
l'entraînement de vos intérêts privés. Nous
ne sommes jplus aux jours paisibles où l'a-
imin de ce fortuné village n'avait qu'à
'veiller sur l ! obsarvation de no3 réglemens
>équitable®. Il s'àgit aujourd'hui de lutter
contre l'infidèle, et de vaincre ou de mou
rir. Songez-y : c'es.t un, clief habile ct vail-
lant^qd'il vous faut, un homme capable de
•vous rallier da»»s le combat', et de vous
faire mépriser le danger, un guerrier- vén-
ULle enfiù. car votre indépendance est dans
la destruction des chrétiens, -comme le pa
radis est à l'ombre -des glaives!.... N'ou
bliez pas cette parole de l'apôtre envoyé
par Dieu. t .. .
; Djilali s'arrêta pendant quelques instans.
Il avait' rassemblé truites ses f>rce^ pbur "
{trononcer ce* discours inspiré^par sou àrat-nt
, anatisme* et il Sentit qù» ses forces le tra
hiraient au moment' où il aborderait la
Question qui lui était : personnelle/ c'est à-
ire la question relative à C^prifa.
; iLes Kabyles avaient, écouté le cheikh- avec
bêaucoupde déférenceet on grand recueille
ment. Ce n'était pas tant la foi religieuse que
la haine des chrétiens envahisseurs et l'a
mour de l'indépendance qui surexcitait leur
imagination et faisait bondir J leur coura
ge. Leurs yeux pétillaient de colère et d'au
dacieuse résolusion. Djilali's'aperçut de l'ef
fet'produit par sa chaleureuse exhortation;
il s'en réjouit et reprit la parole.
.i— 0 hommes! je vous corneille de déci-'
der vos affaires particulières avant de vous
livrerl'orage ae la grande élection.
Vous aurez l'esprit plus libre, quand vous
, g) Les "peuples d'Adisont représentés dans le-
Çoraa .cpmnae.. remaïquàBle's par leur taille et
aurér accompR ces premiers devoirs. Puis
que lesnotables.de la djemmâa sont lous
présçns à cette réunion, je les invite à s'oc-
cupeï'dés jeunes gens qui, d'après la cud-
tume, doivent passer .de d'adolescence à
l'âge-du jeune et compter parmi les hom
mes. Je les invite, en outre, continua le
pieux marabout, impuissant à dissimuler je
trouble dé sa voix, je les invite à s'occuper
de la modeste récompense réclamée par
il'habile Si-Moussa pour prix des impoitaus
services cru'il a rendus à la-cause commune.
— 0 Djilali, répondit le cheïkh-el-Arab,
:lu as toujours été inspiré par la sagesse
id'en haut, fet tes conseils ont, de tout temps,
tporté des fruits salutaires. Qu'il soit fait
iainsiqué tu le'désires. La grande nation ka-
jbylé n'aura jamais trop ae guerriers à op
poser à l'inondation d'infidèles qui menace
ide l'énvaiiir, et notre soin lè plus pressé est
ide renforcer nos rangs. Ainsi donc, ô vous
iqui avez des -fils à nous donner, leveï-vous
pour les soumettre à l'épreuve du fil, et que
.Dieu vous rende , eu joies étemelles, le
ibonheur que nous ressentirons en les coti-
iduisant àu combat, contre les falsificateurs
da l'Ecriture (9).
Quelques hommes se levèrent et entrè
rent dans lé cercle,.suivis de leurs fil » qui
"jusqu'à ce moment, s'étaient teriu.> à l'é
cart. '-'t ■
i — M»i, dit le.vieux Djilali en posant uuo
piain stir là r tête de Kaddour, moi qui ai
t ervi de père-à ce brave erifaut depuis qu'un
jour, en entraut dans.la maison de piif res '
de ce village, il y a de cela long-temps, j 8
l'y trouVai'abandoané avant l'âge fixé par
le saint livre (10) pour le sevrage dé tou : c
créature humaine, je cléclare qu'il m'a tou
jours montré un respect fi iai, une îeu-
dre?se soumise, et que je lui rt connais
toutei les hv«°.ts qualités que j!ous#fi sou
haitées à iftonfils, Si fa faveur du del
m'en eût ^ccordé un. Kaddour est or
phelin de pèi e et de mèr«, cir i' n« saii
pas quelles eutraillés l'ont porté, car je suis
Seul, parmi les h >mmes, à m'être occupé de
Son enfance. Cet événement si rare pour
potre pays,, d'un nourrisson,renié par- les
siens, à fait épsquô dans ce»villag .-3j comme
J )••••. ,1,,. ■ fa... «... ; . -< . .
(9) Le'plus.-grave reproche que Mdhomet adres
se aux chrétiens, es.t devoir altéré tes Ecritures,
d&us ui but d'en ôter.tûute allusion à k venue dû
Le Ser&o..
ÊBMBiVX i UWlniie V»IoU (PaUis-Royal);
SAMEDI 5 DÉCEMBRE 1859.
ASONSEHENS DES DÉPASTESESS.
TROIS MOIS; V..7
six mois
dn any
16 FR.
32 FR.
64 FR.
roui les rirs étbangkrs / voir lë tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois. ' .
Impr. L. BONIFACE, ri des Bons-Enlans, 19.
Le mode d'abonnement !le plus simple est l'envoi d 1
sur Paris, à„l'ordre de l'asmuostraroa da jo
JOURNAL POLITIQUE i LITTERAIRE, UNIVERSEL.
La httrtt ou invoii d^arg}ntJnott. AjraÀNCHis tùnt refais'.
Les articles déposés ne sont>pas repdusj. , i
PARIS, 2 DECEMBRE*
La mesure qui réunit la direction de la/
sûreté générale à la préfecture de policé,
sous l'autorité du, ministre, de l'intérieur, a
été accueillie comme une amélioration im
portante de notre Régime administratif, et
comme ua nouveau témoignage de, la tran-
quillité intérieure de l'Empire.
Le rapport qui précède le décret expli
que lumineusement les rQijsons pratiques
qui ont décidé M. Billault: à proposer cette
modification à la haute sanction de l'Em
pereur. Il était utile de créer l'unité d'àc-.
tiondela sûreté'générale, sans la rendre
indépendante de la 'responsabilité du mi- 1 '
nistre de l'intérieur^ C'est ce but qui a.ét'é
atteint par une combinaison, qui'concentre
tous les rouages de cette -vaste administra
tion sans en diviser l'impulsion, et qui évi
te ainsi' le fétablissement'd'tm ministère dç
la police, plusieurs fois essayé et abaudori-,
né, et dont les avantages semblent moins
grands que les inconvéniens. *
Ei effet, la préfecture de police, par ses
àgens, par ses ramifications , est le foyer
vers lequel convergent tous les élémens de
ee merveilleux mécanisme administratif
qui, sous le nom de police, a pour mission
de protéger les intérêts, généraux et pri
vés, dç prévenir les crimes^ d'être jour et
nuit, à chaque heure , l'œil de la loi et le
bras, de la justice armée pour la sauvegarde
des citoyens et le maintien de la tranquillité
publique. .
Tel est aujourd'hui le rôle de pette im
portante magistrature au sein de la ville de
Paris; en étendant sa compétence de la ca
pitale à h Fçance'entière, l'Empereur régu
larise un fait déjà existant. La prélecture
de police de la Seine et laSûreté qui était
instituée au ministère de l'intérieur, com
binaient nécessairement leur action dans
l'intérêt de l'ordre général. On comprend
seulement qu'il y avait dans cet état do
choses un élément de confusion, et peut-
être d'antagonisme, '.entre' des forces qui,
tendant au même but, doivent cependant
plutôt être concentrées que divisées, i
C'est cette concentration qui vient d'être
opérée par la mesure qui fait passer," dans
les mains,du préfet de police tous> les ser
vices composant aujourd'hui les divisions
dè la' sûreté générale, au ministère de
llintérieur. Mais le préfet de police, et c'est
,1A le point important, devient ainsi, plus
que jamais, l'agent immédiat du ministre
de . i'mlécié jr, fonctionuant directement
sous son inspiration et couvert par sa haute
responsabilité.
A uu autre point de vue, le minis' ère de
l'intérieur reçoit de cette modification son
véritable caractère. Ce vaste département
résumé, en ettet, la politique et l'adminis
tration du pays ; il toucha par ses attri
butions à ce qu'il y a de plus élevé com
me à ce qu'il y a de plus pratique dans
les intérêts généraux. Les communes, les,
départemens, les élections, les télégra
phes, la librairie, la presse, le colportage,
la sûreté représentent tou| les besoins, tou
tes les conditions, toutes les garanties de la.
vie sociale. L'homme investi par l'Empe
reur de cette importante fonction a un pou
voir aussi grand que . sa responsabilité.
Pour l'exercer avec la fermeté, la vigilan- ,
FEUiLlETOH DU C0f;$TîT;!Ti5KS(EL, 3 DÉCEMBRE.
ee et la mesure qui lui sont imposées, il eat'
nécessaire que sa liberté d'action,, soit en-.,
tière. Les principaux services placés sous,
ses ordres nous apparaissent comme de
grandes divisions, agissànt chacune sous"
lun.c^ef spécial, dans une sphère déter
minée, r mais toutes mises en mouvement,",
inspirées ét dirigées par la faême'voloïité.;
.Ainsi la : police, de l'empire, l'adminis
tration départementale et communale, la
librairie , le colportage ,ét la.presse, les
télégraphes et les prisons , forment autant
de services généraux dont la réunion sous»
la main du ministre de l'intérieur, constitue,
l'ensemble, la synthèse.et l'unité de cette
partie du gouvernement de la France;
C'esten concentrant dans tin même service
toutes les affaires du même ordre, que l'on
parvient à créer leur unité. Ainsi rien n'est
i pluslogique que de fondre la Sûreté et la po
lice, de tp êcae que rien n'était plus nécessaire
que de* séparer la presse et la librairie de'
la Sûreté, à laquelle elles ont été trop long- .
! temps mêlées., Q(iacd on a séparé, dans,
leur direction des intérêts si dissem-
I blab!es> on n'a fait que consacrer *admi-
nistrativement.... des. différences qui exis
taient daDS la nature même:des choses. Et
aujourd'hui quand la police réunit tous
les élémens de, soja action, pn voit mieux
encore , que la place de la'presse et lés ser
vices intellectuels qui s'y rattachent étaient
complètement en dehors de ses attributions
et qu'à tous les pointa;ad* vue ils apparte
naient à ce'qu'il y a dé ' plus* politique dans
la haute mission du ministre lie l'intérieur.
Nous pensons donc que l'opini#n publi
que a'eui raison d'accueillir favorablement
la modification qui vient d'être consacrée
par un décret impérial. Mais il ne faut pas y
voir seulement une amélioration notable
de notre régime administratif, c'est aussi
• un témoignage certain de la tranquillité
qui règne sur tous les point* de l'Empire.
En effet, ce n'est qu'aux époques de cal-'
me et de force que les pouvoirs se classi-
fient et se periectionnent dans leur condi
tion hiérarchique et leur. mode d'organisa
tion. • ,
Assez long-temps, le gouvernement de
la France a . été une arène pour les par
tis; le moment est enfin venu d'eu fiirè un
instrument d'ordre, de bien-être et d i civi
lisation, et d'employer, pour la protection
et le développement des intérêts sociâùx>.
les forces qui naguère s'épuisaient dans la!
lutte: i
P aul D ubois.
SCÈNES DJ2 LA VIE ARABE.
LANA1A.
(MOEURS KABYLES.)
PREMIÈRE PARTI»'.
VI. .
l'assemblée.
A" l'heure annoncée par le crieur pu
blic (i) pour la réunion dé Rassemblée du
peuple du village de Tacheraïch, on vit sor
tir de chaque maison, riche ou pauvre, les
hommes qui, en âge d'observer l ft jeûne et de
porter les armes* devaient, sous peine d'a
mende, prendre part aux délibérations pu
bliques. Chacun se dirigea, d'un pas grave
vers la place où se tenait d'hihitude le mar
ché. Là les membres des diverses familles
" se recherchèrent, et formèrent autant de
groupes distincts qu'il y avait de familles
dans le;village,
es frères), chaque kharouba ayant ses no
tables eo tête,. Alors, et comme à un sigaai
donné, tous les assistans s ; assirent en rond
sur le sol, les plus humbles derrière les
plus considérés, mais tous avec voix déli-
v ■
. L'amin de tacheraïch était mort depuis
peu de temps, et il s'agissait de lui donner
un successe n\
Aù premier rang des principaux persom-
La. reproduction est interdite. ■
fw (i) Lorsque les notables s'assemblent seuls,
ils constituent la" djemmâa proprement dite, et le
local où ils se 'réunissent est une maison qui ap
partient au village : cette maison, appelée la
djemmâa, est ce que nous appelons, chez nous, la
Commune. Mais lorsque l'ass«mblée gôuérale des
clame, et la réuniça a lieu, ainsi qae ncrus le dé
rivons, sur la place du marché.
L'amiral miaistre de là marine a reçu du
vice-amiral Romain-De'sfossés la dépêche
suivante : ... . :
« Vaisseau la Bretagne, Algésiràs,
le 28 novembre 1859.
» Hier, le vaisseau lé Saint-Louis , en croisière
de santé, a été cartonné à trois heures du soir
par les forts da l'entrée de la riviè.'e de Té-
touan. i ;
" » iQforraé cette nuit, je me suis renilu ce.
matin avec la Bretagne,, h Saint-Louis, la Fou
dre et la Tisiphone pour punir sans délai cette,
i grossière insulte au pavillon. Les Mtimensont
[canonné sous vapeur à cause de la fjrce du
i vent. En peu de temps, le feu des deux forts a
été éteint, les Marocains les^ont abandonnés.
» J'ai repris ce soir le mouillage d'Âlgésiras.
Demain, la Foudre ira à Tanger donner des ex
plications sévères au ministre Katîl. Justice
•f ite, je reprend» mon rôle de neutralité. »
nages, on voyait, mais en.ne le distinguant
que par son humilité, l'habile et le vaillant
Si-Mous>si. : Ce rusé politique, affectait, de
vant ses frères, d'être détaché de toiutes les
grafLdeu.re de ce monde, qu'il poursuivait,
cépenjdant, avec une, avide ambition. 11.8%
vaitque, pour plaire à la fierté kabyle,, et
pour ne pas éveiller^ jalousie soupçon
neuse de ses concitoyens, il. fallait déployer ,
un excès de modestie, et ne rien démanger
ouvertement à personne, afin d'obtenir
quelque chose de tout le monde.
Si-Moussa, orgueilleux et despote,se pliait
• avec une rare soup'esse aux nécessites de,
la circonstance, et .«e faisait aussf petit que
possible pour captiver les sympathies de la
foule. C'était un grand jour puur hû. Ilbii-
gu'ait la dignité d'amin, et il voulait join
dre à cette autorité, devenue plus impor
tante et plus précieuse depuis la proclama
tion, de la guerre sainte dans les tribus, la
satisfaction d'arracher "publiquement CUe-
jifaà son serment de ne. jamais revenir
à lui.
A quelques pas de Si Moussa se trouvait
le] cheïkh-el-Arab, ce puissant personnage
dont nous avons déjà parlé, qui, par son
nom vénéré en Kabylie, pai' ses fastueuses
aumônes et saliaineinvétérée du saog ehré-
tien, jouissait d'une haute, influence non-
seulement dans le pays de Tacheraïch,
mais encore dans toute la montagne. .Le
cheîck-el-Ara}), caractère fougueux et pas r
çionné, montrait, moins d'adressé que Si-
Moussa à se concilier la faveur de l'assem
blée. Il semblait dédaigner l'hypoçrite mo-
oestie de son compétiteur, et il comptait sur
ses nombreux amis pour, triompher de l'é
preuve électorale.
Les deux rivaux s'observaient,, toutefois,
avec un graud calme,et sans la moindrè ap
parence d'inimitié. On,aurait djt,,en rencon
trant leurs placides regarda, qu'ils n'avaient
rien à redouter l'un de, l'autre, et que, d'a
vance, chacun d'eaux était assuré.de la vic
toire, non-seulement par son^meri'er et le
nombre de ses cliens, mais encore par l'ex
cellence de l'une des sourdes machinations .
qui,dans ces sortes de cérémonies,, sont tou
jours mises en œuvre. _ ,
; Pourquoi n'ouvre-t-oa pas la séançeî,
demanda un homme placé dans les ,'der-
niers rangs de là foule, et que l'on recop-,
naissait pour un mendiant, a, la besace de- '
mi-pleine qu'il portait eo sautoir sur son, '
TELEGRAPHIE PRIVEE.
i .
Londres, 2 décembre.
/ Le prince et la princesse de Prusse partiront
demain pour Bruxelles. • "
- Le Times constate que lord Cowley doitçre^
présenter l'Angleterre au«Corigfèsj. tontefo% Il
insiste.pour que lbrd Palmerstoni se rende en
personne auprès da Con^rèe^sfiœ-d-f adérelop»
per des considérations fermes, imposantes et
nécessaires. . . ■
Le Morning-Post dit, d'après une dépêche de
Florence du 30 novembre; ■ que le baron Rica^
soli s'est rendu à Turin, où il a été mandé
par le roi, pour y régler la question de ré
gence. - '
Berlin, 2 décembre.
On -mande de Copenhague, à la date d'hier^
" Le hailly M. Rottwill a; échoué dans une
première tentative pour former un ministère.
Il s'est rendu àrFrederikflBorK'aHprès du roi,
en cçmpagnie du conseiller d/Çfat Westenhojz.
• . t .. Turin, 2 décembre. 1
M. Ricasoli est attendu aujourd'hui à Turin..
Les lettres invitant le Piémont au Congrès
sont arrivées à Turin. La réunion du Congrès y
est fixée au 5 jaavier, à Paris, " . , ;
Madrid, If.ttécembre.-.'
■
du campement, devànt Ceuta; llsi ont été refc
pouesés.par la division Gasset du i« r corps; Le
maréchal O'Dopnelt commandaifcen chef.. •-
Nous avons eu 120 h.ommes hors de combat:
l'ennemi a beaucoup souffert-?
L'embarquement au resto de l'armée doit '
s'opérer incessamment à Malaga, Algésiràs et
Cadix.
. (Havas-BuIHer.)
Le Ério6î, 1 datis un article que nous repro
duisons en entier, annoncé toutla fois là
réception par le cabioet de Saint-Jamç.s de'
l'invitation de la France d'assister au Con
grès ét l'intention de l'Angleterre de s'y
faire représenter. Il ajoute que Paris a été
choisi pour le lieu de la réunion, et il
fait ressortir les avantages de ' ce choix
pour le gouvernement britannique. En
même temps, il constate la satisfaction eau?
séè en Angleterre par la nouvelle déHuitivé
de la réunion, du Congrès. Il répond aussi
à diverses objections présentées" contre la
participation de la Grande-Bretagne à cette
assemblée européenne où seront fixées les
bases de l'indépendance de l'Italie. Enfin,
il indique quelle doit être; suivant lui; l'at
titude de l'Angleterre en cette circonstance;
Voici l'article du Globe :
-i n On a reçu à Londres, de la part du gou>
vernement français, l'iavitation d'assister à
un congrès des puissances européennes. L'in
vitation du gouvernement j autcichieni n'est'
point encore arrivée. Le gouvernement aug!âls
sera Teprésexité au congrès; Paris est la ville
fixée pour la réunion; 'A plusieurs égards, ce
choix est convenable. Si l'on croit que ce sl^gé
du congfè? dpnne un trtp.grapi avantage à
l'influence d'ùriè'pui'ssance, .on ne saûrâit'nter
que l'Empereur Napoléon n'ait pris vigoureu
sement l'initiative dans la questioi iiaiienne,
et le lieu de la réunion convient parfaitement
pour la plus directe, la plus prompte et la plus
constantexomm^nicatiori entre lé gouverne
ment britannique et ses représentais.
» Le simple bruit relatif au congrès a causé ■
un profond sentiment de satisfaction* Noos sa
vons fort bien qu'il rr.pùgue à 'quelques per
sonnes, ici, de voir l'Angleterre prendre aucu
ne espèce de part au congrès, et que cetle opir,
nion repose sur divers motifs. Certain mem
bre d'Un parti naguère au pouvoir, qui à sous
crit lui-même à la proposition au congrès^,
puis s'est rétracté, peut asséz paturellement
voir avec un regret amer l'occasion favorablç
qui est maintenant dodnée.à une politique''
plus conséquente et'plus généreuse. ;
» Quelques ultrà-conservate'urs sont sans
op T
pose à tout, et quelques personnes honnêtes
craignent consciencieusement que nous ne nous
laissions entraîner à en faire trop pour les Ita
liens. Ce ' e sont pas là ' les sentimens de la, '
grande masse de la nation anglaise. Le public"
peut s'apercevoir facilement qu'iL ne serait
nullement dans l'intéié^ de l'Angleterre de
prendre vis-à-vis des autres puissances une po-
, épaule. ,
, — Le cheikh Djila'i n'est* pas encore arri-
,vé, répondit un notable, et c'est à lui qu'ap
partient le droit Re dire le [atha (2).
i —, Pourquoi f.e. fâit-\l attepdre î reprit le
mendiant; je n'aurai pas le. temps d'ache
ver ma tournée aujourd'hui, et ma femme
ainsi que mes enfans manqueront, demain,
de nourriture.. ..j ,
. Cette apostrophe d'un indigent^ l'adresse
, de tous, donne une idée exacte du rôle d&'
chaque individualité dans là société Jiahyle.
Le pauvre chargé d'une besace qu'il remplit
de porte en porte, sans que; personne, com- ;
mette le pécné de lui refuser l'aumône pehr,
dant sa tournée,-est aussi jaloux d'exercer
son droit ^'élection, que le plus. riche des
notables de son village. . . ;
— Tiens, s'écria le che'ikh-el-Arab en je
tant un douro au mendiant (3),.suppose que
ta tournée est faite, que ta besace es^.plei-
ne, et donne .toi librement à. nos affaires,
> Si-Mpussa ,sp, mordit, la lèvre, pour n'a
voir pas songé, à cette générosité qu^ stm-,
bla produire, sur les esprits, un effet favo-
rable à la caus? (le. son rival, quoique nul
n'en témoignât, .hautement,, ni satisfaction,
ni surprise.
—- Le pieux Djilali fair, fans doûtç, la pe
tite ablution (t), dit-il tout le monde, ici,
a .t-il,,coname lui,, récité la prière d'une
heure ap'r,ès-midj? :..... > , , . y i .
i Cette observation, formulée (djune. yolx.
doucereuse, fut écoutée avec respect parJa
plupart des Kabyles qui, en .général, sont
peu dévôts, mais n'en veulent, rien, laisser
paraîire. , , - ... . v •
s —0. hommes (5)1 continua'Si-Moûssa ^pre
nant le ton emphatique dçs maraboutS iiie
négligez aucune de vos cinq prières dans
aucùu temps,'et surtout pendant la guerre,,
sainte, si vous voulez que ï)ieu combatte .
avec vous. , , . ...
Voilà le savact et pieux Djilali> s'écria
(2) Fatha, prière qui ouvre presque toutes les çé-
lémonies. '
, (3) Le douro vaut cinq fr&iics cinquaate centt- .
me&enviroa. .. ■-, i- .
. (4) Les mahométans sont obligés à - deux ablu
tions, la grande, oudou el kcbtr, et la petite, ou9ou
el stghir, La petite àblotioB doit toujourb être faite
«Tant jehaeimo des cinq prières de lajoarnée. (Voir
le Prix du sang. ) . f ■ ■ •
!5) C'est toujours'psr ces mots consacrés par Ma
homet, s*adressant^ùx gëaS'de ta Mecque,' qu'un "
orateur pour Haranguer! lfeipeuplevet un préttica-' •
teur de.la moBqnéer.commenwntleurs iisoours; -*
c J-
TROIS. MOisjrrrnT:??. 13 FR;
iSIX MOIS... .;T7r7^.T % FR.
TJ» AN-'..'.y..' v ;7T".7T ^2iFR
DN NUMSRO 20 CENTIMSSj
Lei abtinnemens daténVdes l»« «t M
de chaque mois. .
• I
Les ahhonces sont reçues chez M. Puoa, rêgisgeur des 6 grands journaux;
■ I' rie Notre-Dame-des-Victôires, çl '40, (place de la Bourse.)
sition qu^ ■ équivaudrait & tme semÎThostilité.
i p'est l'effet, qu'aurait particuUèrement une
position- semblable vis-à-vis des Etats avec les-,
quels nous avons les relations les plus ami
cales. .... ... ., *<. ■ .... ( '
»I/Àngleterreperdrait justement.une notable
Îiartie de soû influence si elle 's'abstenait de
? exèrcèr iquand elle pourrait l'employer avec
«VjtntagfeCar, parfaitement défeintfeessée^elle
pe^^tra^'ui^gcaàdipaiâs-eiulâsfiur, des. idées,
et des vues propres à mettre fi,a à ; d'inutile?
et malheureusesbluttes;*- elle aurait ùne gran
de autorité pour; rétablir/la paix sur une basç
conforme aux événemens, à nos prppyes prin
cipes et aurintérèt8 de toute l'Europe. '
"» L'Angleterre pourra d'autant mieux rem
plir cette utile .mission, ^-qu'elle entre au con
grès libre .de .toute espèce d'entrave?. Nous
avons déjà hautement exprimé notre conviât,
tion. qu'il iaut laisser aux-Italiens , le soiu.de
régler leurs propres affaires sans , nulle ,conr
traintedu déhors. Su,acceptant Un siège au
sein du conseif djSlibétant de l'Europe, l'Aà:
gleterre ne compromet en àucune façon l'indé
pendance de son jugeménti » v' ;■ - ■ ~
Le. ÉfZo6earaison;de faire Cetterçmarque:
.qu'il y a ug certainp,a,rti quis'opposeàtout;
Le Morning -Herald, ' par. exemple, ; aujour
d'hui mêmjû, laisse éclater, tout .sçm dépit
de la. résolution:, pri^e.paç: !'Angleterre
4'assister., au, congrès.! Son rdésespoir n'a,
S lus de bornçs^ il prétend, quoia^Grap-
,e -Bretagne. , plus désormais -■«*q|ke
» des désirs impuissans, .des résolution^
» vaines et.unç floidés^streuse à attendre.».
Lui, l'ancien avocat do .la puissance au-
trichietine en, Italie; lui» qui naguère* exprii
mait si insolemment sa parfaite^ iodiflérerice
pour l'indépendance de la. Péninsule, il «ô
lamènte aujourd'hui,.s'écriant.: ^JLa .cause
» italienne n'a fait, aucun progrès et notre
» dégradation est Qcfeapiè.te , »i ) iusloin,aprô^
avoir prédit que le ministère actuel se repeu-r
tirait d'ayeir enlln consenti à marcher avec M
France, il ajoute : « Obtiendro*s-nous alors
» pour nous et pour l'Italie î en nous reti-
o rant, plus que nous n'obtiendrions en
» persistant à refuser de nous présenter
» au Congrès? ;J> Pour l'Italie! Le Mor
ning - Herald, désirerait donc maintenant
quelque chose"pouF'l'ltaîîë",TTn'était pas si
exigeant, tant s'en faut, lorsqu'il afûrmâit
gravement que l'indépendance de ce pays-
là ne valait pas une goutte de sang; pas mê :
me une guinée britannique ! Ce mot fameux
lui appartenant, il nous sera permi3 de le
lui rappeler encore une fois; . ' ,
, Quant au Tunes, il est tout entier, aujour
d'hui à la recherche de l'homme d'Etat car.
pable de .représenter l'Angleterre- dans le
pi-ochain CongrAs. Le duc de 'Wellington:
n'étant plus, il ne voit que lord Palmerston
qui puisse remplir cette mission,, selon lui,,
tiès épineuse. Or, voici que les journaux
belges semblent justement p.voir voulu lui.
dbnuer gain de cau?Q, car ils amiopcent
qu'on verr.i dans ie QoDgrèS; à côté de lord
Cowley, le premier ministre actuel de la
Grande-Bretagae.
II .- M arie M artin.
nous ; faisait émettre précisément la pré
tention que mous reprochions m Morning*-
Post,. . . ■ H.-M. M. i'
. .Notre réponse d'hier aux. obseEvations; du :
Morning Post. relatives à l'expédition espa
gnole contre le Maroc, contient une- erreur
typographique qui en a'tère le sens d'une
manière assez grave pour mériter d'être re
levée. -,
, Lei journal anglais, aprèi avoir prophétisé
dé.prompts échecs aux Espagnols, s'empres
sait de proposer l'intervention do l'Angle
terre. -« Nos intérêts , matériels^ diiait il,
» nous font espéren^ue les hostilités pour-
» ront être terminées avant la grande fêt^
» qui est pour les chrétiens l'avant cou-
». ;reur de la rédemption aussi bien que de
». la paix. »
Résumant la pensée de l'article* .nousj
ajoutions : « E q d'autres termes, le journal
» anglais espère que, les Espagnols faiblis-
». sant devant les Maures, la Grande-^reta-
» gne pourra, avant Noël, offrir- ses bons
» offices en vue de rétablir son coûimercè
-» interrompu, etc...»
Mais, au lieu de ces .mots: ? Avant Noël,»
on a. imprimé : « Av^nt nous jj». ce ; qui
- le çh<;ïkh-el-Arab, heureux de çouperxourt
à uû sermon qui pouvait frapper l'imagina
tion des plus simples dans l'auditoire ; ^—le
saint homme, ajouta-t-il. aussitôt, a bien
vieil'i depuis .quelques jours. .
Djilali parut, en effet,appuyé d'une main
sur l'épaule de Kaddour, qui marchait en
avant de lui et à petits pas, aOn de ménager
les forces du noble.et bon vieillard. L'as
semblée se leva pour recevoir le marabout
qui entra dans le cerole, toujours soutenu
par son jeune serviteur. ; •
Kaddour leva les yeux, etpromenades re
gards, distraits en apparences-sur tous ceux
qui d'environoaient. A l'un des, derniers'
rangs du peuple, il aperçut «n homme qui
lui fit un signe d'intelligence auquel il ne-;
répondit que par une f uble contraction de i
ses sourcils, il avait reconnu Safi, l!un des
complaisans achetés pat Si-Moussa pour le'
mariage dejCherifà. Plus loin, il vit Miloud,:
puis Tahar, que Youssouf lui avait égale
ment.. désigaés comme- devant solliciter
..l'honneur d'épouser la fille de Djilali.
, Tahar et Miloud adressèrent, successive-
mentale même: signe à Kaddour qui-feignit'
de ne pa? s'y arrêter. . ..
. t - Il m'a. tenu parole; se riit-il^mais ces
trois hompaes ne sont pas les seuls, que je
redoute ; il me faut le silence de tous quand
l'heure,fatale sera.vunue. . .
Djilali se tourna face A l'brient (G) tt réci
ta .d'une voix ftrme la. fatha par lequel de-
; vait s'ouvrir ia^éaoca;, Lorsqu'il eut proîler-
né. par trois, l'ois , son front dans la pous
sière,-il se redressa de toute la ba-iteur de
sa taille , et dit avec une grande majesté
d'organe, et de maintien : - •
— 0 hommes ! vous êtes réunis en soleiî-
neile assemblée pour délibérer sur uni? gra
ve question, et., à la fois, sur des questions
da légère .importance, je viens de prier pour
vous le dieu savant et sage, qui a fait justi
ce, dans les temps recule», des adorateurs
ï dç Djebt et de Taghout (7), et qui va, sous
Îièu de jours,. anéan4ir, par vos armes, des
égions de chrétiens moins redoutables',
(6) Les musulmans appellent kebla le point vers
lequel ils se tournent-pour priér.^^ C'est de oréfê-
rence vers l'Orient qu'est la kebla . Cependant, Ma-
; homet n'avatt pas dq kebla fixe <( l'Orient et l'Occi-
appartiennent àu Seignetcr, I dit-il au 136»
• yérset du ch. J du Koràn. * 1
' \1) Iïebt;^t T?gh6o*t, divinités des Axéiïes 'ido
lâtres au"têlpps de Mahompt ■
LesjournAUxallèmandsj qui nous arrivent
aujourd'hui, reproduisent les-traitês dé paix
signés à-Zurich, ët les font'suivre de quel?
ques réflexions. quUsont, pour , la plupart,
très favorables. ■
L'Ost-Beutiche-Pest reconnaît, entre au
tres, que' bien qu'un Autrichien 1 ne"fcuièse
entreprendre qu'avec tristesse la lecture dé
ces. traités, il. peut trouver à se consoler \
en constatant que, sur le térrain diplomati
que, l'Autriche n'a pas joué unrôle humi
liant; S'il ne. lui a pas été .possible de répa
rer les- malheurs de la guerre, au' moins
a'a-t-elle pas eu à entendre le vœvictis des
anciens.:. ./. .
, Analysés .avec soûvles articles du traité
prouvent enfin, selon i'Ost^Deutsche-Pos t 1 ,
que le vainqueur a appris & estimer son ad
versaire, et que l'amour-propre ■ national
autrichien s'est trouvé noblement- épargné.
Ils prouvent aussi que les représentans de
l'Autriche à: Zurich ont iaceompli leur devoir
difficile, pénible « avec unes conscience dii
gne, une résolution!inflexible e't' beaucoup
des8gesseetdôphidence.,»
Correspondance partkùlièrêdii CenstiMïormeli
M J, ,I|- i , , . ; • ) s
, .•> Berlin, 30 novembre. .
Quelques' journaux- Allemands racontent
qu'un délégué du gouvernement pontifical
s était rendu à Wurtzbourg; dans lé' but d0
provoquer-une-demandè, de-la-part de la
Confédération-germanique, ide participer au
prochain congrès de Paris» Le gouverne- 1
ment 1 'romain s'attendrait à voir voter l'Al
lemagne en faveur du maintien intégral
du pouvoir temporel du pape, conformé
ment aux .manifestations qui se sont pro
duites dans plusieurs pays catholiques de
l'Allemagne. Mais on ne croit pas ici qu'une
démarché pareille ait lieu, attendu que la
Bavière -est le seul Etât catholique de là
réunion de WuTtzbourg; la Saxe royale n'ap
partenant que pair la.famille rOyale et quel
ques milliers seulement de ses habitains au
catholicistne. D'ailleurs toute la presse alle-
mande s'est déclarée en faveur des' réfor
mes radicales dont le gouvernement pon
tifical devrait comprendre lui-même la né®
oessité, dans l'intérêt de sa propre conser
vation. '
) La démission qu'a donnée notre ministre
de da guerre est attribuée à quelques dissen-
timens sur là nouvelle loi îiiilitaim. Ci-pen
dant, cette démission efet loin d'être uné
di.<-grâce, et le prinne-régent ne l'a acceptée
que sous la condition 1 que M; de Boniti
prendrait le commandement du huitième
coi'psde l'armée, le plus considérable de
tous: D'après- une disposition récente du
prince-régent-, les sept corps de l'armée
prussienne seront d'une force égale de deux
divisions, et seulement le huitième corps et
celui delà garde royale seront d'un nombre
supérieur et illimite.
Les réductions qui s'opèront en de mo
ment dans l'armée prussienne, dôvrâfent
amenor 14 vente d'un graud nombi e de che-
vaux; Mais la défend. maintenue si- long
temps ch z nous 'd'exporter des eheyaux
hors du territofr# allemand a réduit leur
prix à un tel degré, que'ces ventes ne pour
raiaut être faites qu'à des prix exirêmement
bais. Notre* gouvernement a donc recours en
ce moment à la même mesure j adoptée déjà
par plusieurs autres État?. Les chevaux qui
excèdent'les besoins de l'armée son! offerts 1
en location gratuite aux propriétaires ru
raux, sous la condition de les maintenir en
bon état.
Une leçonpublique qu'a donné ) vendredi
dernier à l'association militaire un des of
ficiers les plus distingués de l'armée, M. 01-
lech> lieutenant-colonel d'état-œajor et pio-
fesseur de notre académie militaire, a été
honorée de là présence du prince-régent.
M. Ollech a lu uq Mémoire sur l'orgauisi-
tiou- de l'armée française, et il a rendu
pleine justice h sa supériorité incontesta
ble. Cette leçon, qui a 'duré plusieurs heu
res, a-été entendue avec un vif intérêt de l'a
part de l'auguste^chef de l'Etat. ' .
Pour éxtrait : L. B oniface.
"•'Une«ofTespondanee'tlHBeriin;*âdressée à
l'agence Havas,- explique ain§i la retraite du
général- de ; Bomn, ministre de ,1a guerre. :
. « La première nouvelle de la retraite du com
te de Bonin a fait croire que tout le ministère
était compromis^'et que MàL de Schwerin .et de
Patow avaient également donné leur démis
sion. Tous ces bruits sont dénués de fonde
ment; la démission du général de Bonin à'a étô
qu'isolée, et motivée que par derquestions mi
litaires.
,» La transformation de l'armée 1 soulève dln-
hombrables questions de détail, et souvent ;ce
sont les points secondaires qui donrïçnt liçu
aux plus grandes difficultés. 11 pouvait
arriver .qu'un vieux général -tint avec opiniâ*
treté à quelque vue particulière et la defenaifc
avec, vivacité, sans cesser d'être «d'accord., avec
le chef dU:gouvernement. C'est ée qui a eu
lieu- ; ,
,i ÏA.démission de M.'de Bpnin a été acceptée
le 27; le. jour suivant,, la,.conseil des minis-
très, s'egt'jeuni.pour cette,affairé. M. de Bouin
a^efusé. lfi commandement du 8 e corps d'ar-
méo qu'on lui, avait offert. On nomme pour
lui succéder les généraux de Roôn ou ide
Peucier ; .tous deux ont été reçus aujourd'hui
§arle\ prince-régent.. Il n'a jamais $risté.de
issidences entre. M, de: Bonin. et le minis-
ière,. et ses collègues regrettent qu'il les ait
quittés. » " ; /
. On écrit de Brème, le 28 novembre, à la
Gazette allemande de Francfort ". , ■
«Septmembres éminens de notre Bourse
viennent d'inviter toutes les personnes inté
ressées d'une manière quelconque au com
merce maritime, à se réunir vendredi prochain
à la. Bourse, 'pour délibérer sur les j mesures à,
prendre en vue de la protection des intérêts
privés sur mer en temps-de guerre.
» Oif a pour but de faire voter, dans cette
réunion, par l'ensemble des armatèurs, des
constructeurs de navires, et des autres person
nes engagées dans le commerce maritime, une
série de résolutions qui pourront servir de ha
se & des déclarations ultérieures. On voudrait
enfin déterminer les puissances à traiter la!
propriété des particuliers sUr mer comme elles
Ia ! traitent, sur terre et à' mëttre fin à l'abus
criant des prises maritimes.
» On espère que le futur congrès imitera
sous tie rapport celui : de '18S6 et qu'il fera faire
un nouveaupas.au droit maritime interna
tional.» ' ;
On Ut dans 1 e Journal de Home, du 24:
« Beaucoup de journaux: ont parlé de con-
cessions.ou réformes (comme ils les qualifient)
que. le saint père accorderait ses sujets j
leurs assertions sont entachées tantôt d'exagé
ration et tantôt d'erreur et de malveillance. »
Cette note est celle qui nous a été signa
lée par uné dépêche de Marseille.
Les deux rapports gui van s ont été aijres-
s A s à l'Empereur, par le ministre do i'A'gé-
rie et des colonies : '
S're,
Paris, le 9 novembre 18SU.
L'organisation ces. milices algéiiennes ré
pondait s un des piémiers besoins de la colo
nie, aussi ont-elles été constituées dis la pre
mière-année de l'occupation. Il fallait que les
colons, environnés d'une population indigène
souvent hostile, et qui, même sourui -c, pou
vait, se laisser entraîner à la révolte, fusseut
organisés pour la défense et. préparés contre
toute agression. Assurer l'ordre intérieur des
villes et la sécurité du foyer, guider et'conser-
ver lé sai conquis à la colonisation européen
ne, prêter un concours eflieaee à l'armée sous
la directioa de l'autorité militaire, 'telle a
été la mission confiée aux milices algérien
nes et à laquelle elles n'ont jamais failli. •
Leur organisation avait ai'j Vété l'objet de
divers actes de l'autorité supérieure lorsque,
enfin, le décret du 12 jvin 1852 régU cette or-
gauisation.d'ayejïiMière.plus.prédîe, en fai-
malgré leur nombre, que les géàns du : peu
ple d'Ad, dont sa colère a triomphé (8). J'ai
i prié le Seigneur, et je lui ai demandé d'é
clairer votre discernement dans le choix que
vous avez à faire d'unamin. Notre village,
nos familles Sont sans chef, et si c'est l'usage
de nos pères d'élire un chef qui dirige la
i communauté en temps ordinaire, vous com-
i prendrez aisément que, mis bientôt en pré-
,'Serice de notre ennemi mortel, nous devons
faire taire nos affections personnelles,.poqr-
confier au plus digne d'entre nous le pouvoir
de tenir, d'une main ferma, l'étendard du
prophète, ainsi que la balance du juste et
de 1 injuste. Ne vous laissez pas égarer par
l'entraînement de vos intérêts privés. Nous
ne sommes jplus aux jours paisibles où l'a-
imin de ce fortuné village n'avait qu'à
'veiller sur l ! obsarvation de no3 réglemens
>équitable®. Il s'àgit aujourd'hui de lutter
contre l'infidèle, et de vaincre ou de mou
rir. Songez-y : c'es.t un, clief habile ct vail-
lant^qd'il vous faut, un homme capable de
•vous rallier da»»s le combat', et de vous
faire mépriser le danger, un guerrier- vén-
ULle enfiù. car votre indépendance est dans
la destruction des chrétiens, -comme le pa
radis est à l'ombre -des glaives!.... N'ou
bliez pas cette parole de l'apôtre envoyé
par Dieu. t .. .
; Djilali s'arrêta pendant quelques instans.
Il avait' rassemblé truites ses f>rce^ pbur "
{trononcer ce* discours inspiré^par sou àrat-nt
, anatisme* et il Sentit qù» ses forces le tra
hiraient au moment' où il aborderait la
Question qui lui était : personnelle/ c'est à-
ire la question relative à C^prifa.
; iLes Kabyles avaient, écouté le cheikh- avec
bêaucoupde déférenceet on grand recueille
ment. Ce n'était pas tant la foi religieuse que
la haine des chrétiens envahisseurs et l'a
mour de l'indépendance qui surexcitait leur
imagination et faisait bondir J leur coura
ge. Leurs yeux pétillaient de colère et d'au
dacieuse résolusion. Djilali's'aperçut de l'ef
fet'produit par sa chaleureuse exhortation;
il s'en réjouit et reprit la parole.
.i— 0 hommes! je vous corneille de déci-'
der vos affaires particulières avant de vous
livrerl'orage ae la grande élection.
Vous aurez l'esprit plus libre, quand vous
, g) Les "peuples d'Adisont représentés dans le-
Çoraa .cpmnae.. remaïquàBle's par leur taille et
aurér accompR ces premiers devoirs. Puis
que lesnotables.de la djemmâa sont lous
présçns à cette réunion, je les invite à s'oc-
cupeï'dés jeunes gens qui, d'après la cud-
tume, doivent passer .de d'adolescence à
l'âge-du jeune et compter parmi les hom
mes. Je les invite, en outre, continua le
pieux marabout, impuissant à dissimuler je
trouble dé sa voix, je les invite à s'occuper
de la modeste récompense réclamée par
il'habile Si-Moussa pour prix des impoitaus
services cru'il a rendus à la-cause commune.
— 0 Djilali, répondit le cheïkh-el-Arab,
:lu as toujours été inspiré par la sagesse
id'en haut, fet tes conseils ont, de tout temps,
tporté des fruits salutaires. Qu'il soit fait
iainsiqué tu le'désires. La grande nation ka-
jbylé n'aura jamais trop ae guerriers à op
poser à l'inondation d'infidèles qui menace
ide l'énvaiiir, et notre soin lè plus pressé est
ide renforcer nos rangs. Ainsi donc, ô vous
iqui avez des -fils à nous donner, leveï-vous
pour les soumettre à l'épreuve du fil, et que
.Dieu vous rende , eu joies étemelles, le
ibonheur que nous ressentirons en les coti-
iduisant àu combat, contre les falsificateurs
da l'Ecriture (9).
Quelques hommes se levèrent et entrè
rent dans lé cercle,.suivis de leurs fil » qui
"jusqu'à ce moment, s'étaient teriu.> à l'é
cart. '-'t ■
i — M»i, dit le.vieux Djilali en posant uuo
piain stir là r tête de Kaddour, moi qui ai
t ervi de père-à ce brave erifaut depuis qu'un
jour, en entraut dans.la maison de piif res '
de ce village, il y a de cela long-temps, j 8
l'y trouVai'abandoané avant l'âge fixé par
le saint livre (10) pour le sevrage dé tou : c
créature humaine, je cléclare qu'il m'a tou
jours montré un respect fi iai, une îeu-
dre?se soumise, et que je lui rt connais
toutei les hv«°.ts qualités que j!ous#fi sou
haitées à iftonfils, Si fa faveur du del
m'en eût ^ccordé un. Kaddour est or
phelin de pèi e et de mèr«, cir i' n« saii
pas quelles eutraillés l'ont porté, car je suis
Seul, parmi les h >mmes, à m'être occupé de
Son enfance. Cet événement si rare pour
potre pays,, d'un nourrisson,renié par- les
siens, à fait épsquô dans ce»villag .-3j comme
J )••••. ,1,,. ■ fa... «... ; . -< . .
(9) Le'plus.-grave reproche que Mdhomet adres
se aux chrétiens, es.t devoir altéré tes Ecritures,
d&us ui but d'en ôter.tûute allusion à k venue dû
Le Ser&o..
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