Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-21
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 21 octobre 1857 21 octobre 1857
Description : 1857/10/21 (Numéro 294). 1857/10/21 (Numéro 294).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
42 ANNÉE. = N'129-4.
< 'ribQBBemeBS^ des départeMensv
*" I 11 f* ?,.• $■"' ? 1^1 ^
trois MOIS:™ 16. F&:
, $1* MOIS....... 32 ra.
ÇN ÀN.'. .' ' 64 Vrai; ,
BUHEAUX A PAB1S i rira, de Talob (Palais-Hoyal), n! 10
^MERCREDI 21 OCTOBRE 1857.
.• y,éf" ' _■ . ■" :î-îl , v
- pouhjjbs pim étrangers, voir te tableau
publié les s et 20 de chaque mois. .
-Iinprim«feJ&. BOOT^Açj,,»? de» Borâ-Pnfan, 19^*
TROIS MOIS. r. ? 13 FR^
JOUR
^ e :^^ e , D> l'envoi d'un bon de poste ou d'an effet sur Hrfe; • |
, . v ,,V9#¥? ^ jf- ^^STBATEtiR du journal,, rue VàloiSy nMO; V j . j
POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
SIX MOIS,. ;.V.? 2fc FR'4
UN AN . . .T..TT? 52 FR}
UN NUMÉRO m CENTIMES.'
Les abonnemens datent des i"îet 16
. de,chaque mois.[
es 'lettres ou envois cfargent NON AïfbàNCHIs sont refusés ,V
' Les articles déposés; ne sont pas rendus.
, • Les annonces sont reçues chez M, Panis, régisseur deS journaux,
r et chez MM. Bigot et C% 8, place de la. ©ourse. . ,
PAblS, 30 OCTOBRE.
-T >f 0> i.
: Le développement de notre réseau ferré, -
loind'entraîner il'abandon des voies ordi
naires, • 'impose;- au. contraire^. l'obligation ;
dé les amïliorér poiîr lés mèttre en" ^armo : j
*nie' àyec lés noùveauiinojens/dé.transporf. '
C'est pourquoi nous avons insisté récem
ment, d'accord avec la plupart'des conseils j
généraut de nosdépartem'ens^OUrqU'orfne i]
"se. laissât pas détourner, par. là construction I
des chemins de;fer,.des_soins':à donner à i|
nos routes; et surtout .à nos chepïiris yici- ;
haux. ..La .reéomm^datibn. nous 1 semblait ; i
d'autant plus utile . qu'ou n'apprécié- peut- j
être pas assez l'importance de ces'chemins <
.;d'^ppar'encp,s|modestie,.; , / y- î.
Les £hemins: yicinauxi on.'l'a dit -avec "rai
son; sont les dernières veinules du système ,
de circulationé'ntrçtiçnile.-TO^veWçint,
'èt,la _yi§.;daris lé .corps social., Eii .contact »
immédiatavee la production, c'est 'pàr eux
Sembjables/aux ruisseaux, sans lesquels il
n'y. aurait pasde-fléuves; ils se rattachent J
aux ^arideâ'i^ères déla voie publique , et ils j 1
.leur fournissent l'aliment .de leur circula-!
tion r . On comprend" dès lors combien lé sdrt,
de la productien i^icole' et jnêuiuf^ctui'lèré
est .étroitement lié à/leur bon entretien..
• ' Trop long-temps négligées* dans la plu
part des départemens, nos Communications,
finales étaient tombées, il. y a une ving- ;
Jtain'e d'années, idàns l'état le plus déplora-!
■ble. Lés réclamations devinrent si unanimes',]
" si ^ressantesiqu'il fallut songeante à; pren- j
dre un parti.- C'est;,de la Ioi'de;1836 que.
-datetune nouvelle ère pour nos chemins vi-
"cipûx. Ccfté loi, qui doit être mise sur le .;
même rang que la loi rendue en 1833 ; .syr ;
.l'instruction ,primaire, fui un véritable bien- .;
•lait-pour nos .populations rurales. Elle fixa!
les voies et'moyens pour subvenir à l'entré- i)
tien.dés chemins - ; en leur ^svràntun bud-
get.au moyen-de contributions en argent et;
de prestations èn nature, elle'donna le' si- ■
grial de leur amélioration, et, s'il .'y, ,à ..énco- ;
re.aujourd'hui beaucoup à, faire pour met-
tre' entièrement-en état-et pour compléter.
n()s communications vicinàles, le système j
'qu'elle .a établi, avec de nouveaux déyelop: :
pejnens,"permettra d'atteindre' le but/" -
" Ce.qu'il y. a peut-être de pjiiç i^cess^irp ;
-ën ce jnâQment ^p'est de prendre. -4e$ : mesu
res qui garantissent le ton ;èmpioi : .des res
sources affectées aux:chemiris : viciriaux. Ces,
ressources représentent déjà un chiffre çori- :
^idétable, quelque cbo^e comme 65 ;qu. 70 •
millions par an: C'est un gros chiffy.e;'éom- \
: ^éoïi^oi^î'e} qat jp?q|i;g«).s8ir
_ .encbrev.0"4 lorsqu'on : examine " l : orgaîai8ar
tîondu personnel qui-est 1 chargé d ? en *dîrt.>- ;
iàcbfiji âvft^iès; difficullésJd 6. la mission
• Le;sei-vice. vicinal est cénfié auxjiàgens
vqyçtë^Màîs. une ' première : ;6bserYation^è
"c^âuj^fârjîcle
11 de la loi de 483(i qui les à institués rc!e&t
qu'aux teçme&.de. cet article, la'création des
ag'ens.voye^s est simplement facultative. L^
préfet', r peut/ à ! ^a'volonté',..eiV noipïqer bii
n'en pas nommer. Il y a là évidemment ,une
lacune.- Ainsi que le disait M: Al/Meunier,
aujourd'hui, chef du-bureau dè vicixiaiité
au ministère,4e l'intérieur, ; on.. rie voit .pas
pourquoi, lorsque l'uiiilé existe dans toutes
les branches de l'administration,, les.biçij-
faits n'en, seraient pas étendus, au^sef,vice si
important des chemins vicinaux..Il semble
rationnel que l'eè,travaux dé'ces "voies , de
communica.^ipn ,soient,. dirige^, '.jpfcme -ma
nière uniforme ,- dans- tous les dfparte-
■mens -, par des . agéns " ayant une. même |
origine^ et obéissant à, Ici même auto-.
jité..De- deux, choses l'une : ou l'institution|
desiafgenS ;Vôyers:»fest: utile, ou/elle fne l'est |
pas. Si elle est inutile, il faut la supprimer ]
des vingt dernières années ne laisse aucun; !
doute sur; ce point, il faut qu'elle "soit «ta- j
Jblié partout.. . . J' v,. I
i, iL'institutiondesagens voyers rendue obli- l
gatoire, il y durait à l'organiser suivant des i
çonditions htérarchiqùei3...Les, modèles de *
cette, organisation existent sous nos yeux. J
Dans le plus grànd nombi'e des départemens, 1
il y a- un ^gentjoyçr en chef qui est" chargé, j
sous Tautorité^immédiate du;.préfet, duseiv !
vice des chemins -vicinaux/en général, et
qui a' sous ses ordres uni certain, nombre
a'àgens voyers d'arrondissement M d'/igens
voyers cantonnatix. C'est. là un système l
complet. Au premier rang, -l'agent voyer en
chef qui dirige- lé seryice "et ' centralise au j
chêf-lieii toutes . les opérations ;., aû ,se.corid1
çang,iesagens voyers d'arrQndissementquii;
sont préposés aux travaux des chemins vici
naux ; .de. ; grande communication ; eSln, j
âu troisième ■ rang , .les- âgen.s, qui. .sont i
appelés à surveiller les chemins vicinaux de i
petite " comînuriication. Cette;'organisatiQn,
'^outé coxiforme aux besoins du service,' est
excellente; elle a.produit,-partout où elle a ;
-été appliquée, de4rès bons résultats. 11 y
'Aurait donc lieu de la généraliser.' ''
? Cette division hiérarchique j qui assure-,
rait une carrière aux: agetis voyers -en leur
montrant l'avancement d'une classé à ;uhe
autre comme, récompensé de leurs ser
vices) ne pourrait que stimuler leur zélé.
Mais il faudrait , en' outre, qu'elle fût
accompagnée d'un système J: -de rémuné
ration convenabïë. C'est. une "vérité banale
que, pour avoir de bons employés^ il fauti
bien les payer. Or, cette maxime est loin '
; d'av.©ir reçu son application dans le service
delà vicinalité. Nous lisions récemment les
plaintes d'un agent voyer, chargé du servi-
çe de quatre cantons, qu» recevait 83 fr. par
mois, ou 2 fr. 76 c. par jour, somme; qui
"paraîtra encore plus insuffisance "quand on
.saura que cet agent doit être en tournée, et
par conséquent vivre hors de chez lui;pen-
dant les deux tiers de ranncë. Remarquons,
à ce sujet j que ce sont les départemens les
plus arriérés sous le rapport dé lai-viabilité,
qui font le moins de .sacrifices pour. la-voi-
tie'j comme s'il y'avait dé Fécoriomie à mal
..dépenser son argent. ' , ,,
iioReste une'démière. question, .céllfe- de sa
voir par qui. doivent être nommés 1 les-agens,
Voyers;. 1 ta loi dé ^836 attifibnç ^ette pçimi-
nalîon aux préfets» .Mais.iis'élèv&de nom
breuses réclamations à cet égard. Les agens
voyers voudraient tenir leur emploi du mi-
.pistèr^de rijilèriç.ur, ; r d^y^ir;^^xc^onîïai'-
."res del'Ètât., M. yitard.» a'geni ybyjer, princi
pal à Beauvàis,' en a-dév.elôppé.les motifs
^lans.une brochée , qù'it a publiée . avec ié
concours de plusieurs agens de cirçbnscrijv
tion. Les raison^ qu'il fait valoir nous sem
blent de nature à fixer l'attention de l'admi- î
nistrâtion supérieure et à mériter'.son sé-i
rie'ux examen. " V '. '. . - . ■ 1
. -il ne faut pas perdre' dé vue, dit. M. "Yir "
tard, que l'agent voyer, en général, quélquel
bien qu'il fasse^ne pé|ut se Jtrouyer d'apcord f
avec tout le monde; qué, dans! accomplisse- il
ment pe se;s'difficjl^s'fori(^Qhs,*queyesoiÛa
dose de patience dont il soit-douéj quelles j
que soient ses qualités, et quel que soit son
zèle,, il est fréquemment exposé à faire
des mëcontens.. Des mesures- de police et j
l'emploi-dei la prestation'm nature lui sus
citent des ennemis^ A ceux-ci,la su^véillan- j
cè ést: gênante, parce qu'elle' coupé coûrtaux
abus; à ceux-là, le pouvoir qu'il tient de ia
loi paraît chose excessive, parce qu'ils ne '
peuvent plus. commander enjrnajtres abso^ ;
lus dans leur endroit. Ainsi il vient se
heurter,. .à chaque instant, à des intérêts
personnels, à de .petites intrigues de loca
lité. De là l'utilité qu'il y aurait à lui don
ner plus de consistance, plus de considéra
tion, afin de le mettre eh position, de sur
monter ces obstacles et d'accomplir, les de
voirs que la loi réclame de lui.
j M. Al. Meunier a émis une opinion ana- -
logue dans le' travail que nous avons déjà
cité plus haut. Suivant lui 1 , les âgens voyers
n'ont pas aujourd'hui une situation qui soit
en harmonie avec l'importance de leurs
fonctions. Les populations sont trop habi
tuées à les:regarder comme des agens su- '
balternes: II. lui paraît donc riécèssaire, pour
l ? intérêt même du servicej de relever leur
autorité morale, de les rehausser, en quel
que sorte, dans l'opinion despersonnes avec
lesquelles ils sont en rapports journaliers;
enfin, de leur conférer dJune manière défi
nitive le titre, et les prérogatives des fonc
tionnaires de l'Etat.' 1 ■ • " ' ■ •
Nous n'entrerons pas plus avant dans les -
détails. flTôus.en avons, dit assez pour mon
trer ce que le perfectionnement de nos'cqm-
çiuniçatioris vicinales doit gagner à la réor-
ganisation du corps des agens voyers.' On
pourrait d'ailleurs, en élargissant ses ca-? j
dres, en lui faisant une position ço'nvena-
ble, en assm'ant son avenir j lui demander
des services plus, étendus.- Les cours d'eau
non navigables ni flottables, les bâtimens
communaux^ églises, presbytères; maisons
d'école, fontaines, lavoirs, etc., tous ces
trayaux semblent pouvoir. être placés avec
avantage dans ses . attributions. Avec, son '
aidé, nos bourgs, et noè villages pourraient
-prendre un tout autre aspect et'participer,
dans ,là mesure de leurs moyens,' à. c^s
améliorations de toute sorte dont l'édilitè
des villes offre, "depuis quelques anné.es,
de si merveilleux exemples. . '
. J. BUMT.*
; Nous recevons nos journaux des , Etats-
Unis, jusqu'au'6 dé ce mois. .La crise finan
cière continuait d'être, dan? la presse de
New-York, la.grande.préoccupation du mo
ment. Voici les réflexions ét. les commen
taires auxquels se livre lé Courrier des Etals-
Unis, du. lundi 5, en constatant une amé
lioration gui avait signalé Ja fiii de la se-
mainé précédent'; :
« La journée de sermedi était, considérée Gom r
mé éminemment critique, par suite de la som
mé énorjpe d'engagemens qui arrivaient à
.échéance ce jour-là. : On sfattendait à voir un
nombre considérable de maisons dans l'impos
sibilité de Jaire honneur à léur"signature. Ces
prévisions ; sè' sont hCùr^Usement trouvées très
exagérées,' : et l'ensemble des pàiemens. s'est ef
fectué avec une régularité/à laquelle on n'osait
pas s'attendre. iPar suite, la semaine'cômmen-
■cée ,sous 4e' 6i; sombres-auspices.' .s'est, terminée
dans,un soulagement relatif.. . ,
» Ce résultat inespéré met aujourd'hui en
présence deux opinions contraires ,• relative
ment à la marche qxie vont prendreTes cho?es.
Lesun.s i s6'ûaljtent.que H crise àya'nt ainsi atteint
et franchi jfeû près' heureusement le point
culminant des écueils commerciaux, va entrer
dansune période décroissante et ahoutir. promp-
tement à un retour de confiance; D'autres pen
sent tout différemment et s^attendent à voir de
nouvelles secousses succéder 'à' cette ' accalmie
momentanée- , , . .
» A l'appui de leur" manière de voir, les foph
timistes-aëveloppent des considérations , qui ne
manquent pas d'un certàin.prestigevlls font res
sortir l'étendue desressources que.doit posséder
la place, pour avoir traversé,comme élle l'a' fait,
la lourd& journée de samedi. Çes ressources vont
se déve.loppèr 'désQçropis d'autant plus librement
que lés appréhensions; excitécSpar les échéances
d'octobi'e,voiit cesser.de peser sur.elles.-Outre le
retour de confiance .morale qui doit en résulter,
là circulation commerciale va setrouver enrichie
des somipes que chaque .maison avait ;néces-
sairement 1 ,accaparées çt". tenues iriacti^es ,
pour parer ; ' à ses. eûgagemens.., P'un âutré
côté, une .quantité considérable ,de numéraire
est.çorti'e:.au,trésor fédéral, .par suite de tran
sactions diverses pour passer sur le marché pu- !
iblin : des ordres importans, en cpton -et en cé-. :
réûxéé ont été reçus d'Europe} deux arrivages !
"-.d'or californien" sont maintenant -attendus à '
quelques jours de - distance: en un mot; noufc
nous trouvons en présence de difficultés moin-!
dres, avec des moyens chaque jour croissans]
d'y tenir tète. - i
» Lés hommes jui professent un avis con-
' traire, pensent qu'on s était exagéré les difficul- ;
•tés des échéances d'octobre, et surtout que l'on ;
s'exagère l'importance de les avoir traver- ]
séés sans une catastrophe générale. ' Ils font"
observer — et- non saàs v raison que toute t
crise.attendue., .annoncée.! grand bruit, reste,
invariablement am-dessous des craintes qu'elle :
inspirait. -11 suffisait qut la-journée de samedi
dernier fût devenue le point de mire général, 1
auîon en eût fait pour ainsi dire la pierre de 1
touche du .crédit de chaque maison, pour que
; tout le monde se soit mis en mesure d'en sor- '
tir en' apparence sain et sauf, àu.prix de n'im- !
"porte quels 'sacrifices.; Cfe sont la de ces vie- i
■ toires qui épuisent'et qui ne .sauraient seré--
péter deiix fois. Or, derrière/les engagemens;
satisfaits hier, il - va. nécfssairementen surgir*
d'autres demain, et Ton sera d'autant moins •
«n mesure d'y faire honneur, qu'on a déjà fait :
ressource de tout. Il ,ne 'aut point perdre de !
vue d'ailleurs que la soldité du crédit new-
'yorkais a'été achetée; dans ces derniers' temps,
• aux dépens d'autres' villes, 1 dont'les embarras
i ¥ont maintenant à leur tour réagir et' peser
•-sur New-York: Quant aux ressources mie pour- ;
rait- ét devrait créer le mouvement ' ^exporta
tion; 'elïès : se trouvent 1 invinciblement paraly-
' séés par léstaûx-iriabordables auxquels est ar^
-rivé le-change, tant'à'l'intérieur que sur l'Eu- :
..rope. La situation tourne-,ainsi dans un cerclé i
vkieux d'où il y a illusion àcroire qu'elle'puis^
*'{to-fiortir d'ùn jour à l'autre,
i , » Nous avouerons que les craintes de ceux-ci
aous paraissent malheureusement beaucoup
.-]>lus fondées que les espérances de ceux-là.
Si large que .nous fassions- la part à ce qu'on i
pourrait- appeler - l'élasticité américaine, la
• «rise- actuelle :n'ést pas de - celles dont on se
-lelève sous l'élan d'une journée favorable.
•Derrière la bohne contenance qu'a trouvé,
-jusqu'à'certain ■ point, moyen de l'aire lé haut
«ommerce de quelques villes,' il y a mainte
nant des désordres profonds, qui'ont tout
-bouleversé au loin dans le pays et dans toutes
-•les classes de la société. Tant qu'une bôur- :
>rasqae ' financière : ébranle seulement le mon-1
•de de la spéculation et .du grand trafic, '— en,
.un-mot ce qu'on est convenu d'appeler-« la 1
«place »v-il y a chance.de la voir s'apaiser aussi i
•^rapidement qu'elle's'est élevée. Mais quand le-
-mal gagne les classes industrielles ; quand' il
■va jusqu'à-ébranler-.les bases ménies sur les
quelles reposait tout le système de crédit et de,
circulation d'une société, il faut du temps pour >
ramener les choses à leur cours normal.
» Toute favorable, au surplus, qu'a été Cette
-journée de samedi, elle est loin de s'être pas-
■sée sans sinistres.--Pour ne citer que les deux
principaux, on a eu à constater la suspension
de la maison Clark, Dodge et Cie, et de la
maison de dry goods^ Ely; Bowen et Mac-Con-
ncll . La première a entraîné avec elle'la rai
son sociale J. W. Clark , et^ Cie, de Boston,
et sa chuté "retentira" sur 'la "plupart des pla
ces de l'Union où elle avait des succursales.
La ^secondé a fortement ébranlé, dit-on, la
gsande maison JJnwcn et M,ac-Namee, à la-
' .queHe î'opiulon publique la rattache intime-
.ment. Ces . dcjnf: .sinistres, nous le répétons,
sont les principaux mais, non les seuls qu'on
ait eu : à enregistrer. Sans doute, les autres
maisons qui ont succombé n'étaient que de se
cond ordre; mais en définitive ne sont-ce pas
celles-là qui forment, par leur faisceau, la
base et l'appui naturel des grandes sommités
commerciales I .N'est-ce pas.une. fiction- que
' de considérer leur chute,icomme un fait se
condaire dans.-Ià situation ? A cela, il faut èn-
icore ajôutér ; tie nouvelles suspénsiôns dé ban
ques. et'de nombreux licenciemens d'ouvriers,
•les deux circonstances,-après tout> lés plus çra-
'ves dans, urf état de- choses comme celui où
nous nbus trouvons; car elles'sont les pluspro-
- près à augmenter la perturbation des transac-
"tionsgénérales. ' - '
■ »'Loin de nous l'idée de jo,uer' le rôle d'alar-,
'mistes/ et surtout de nous pose,r en'juge dans •
une matière aussi délicate;, aussi , en dehors de.),
•: notre carrière-' et' de nos travaux ordinaires. •
Mais;-par cela même que nous 'n'envisageons
pas ce qui se passe du. point .de. vue exclusif j
de Wall : Street, nous croyons de notre devoir |
"de mettre nos '.compatriotes en garde contre
toute illusion- chimérique-.' IL est un fait trop!
■certain èt dont on ne. peut se dissimule^ la
•portée-,'' c'est que-lé travail s'arrête^, que la
/consommation diminue , que la déhance et ■
'l'incertitude'-attachées aux billets ' de l'iïité-1
• rieur vont, restreignant. de. plus ' en •'plus les,
tnoyens d'échange^ Une situation 1 qui se tra- !
duit par de tels symptômes, n'est plus 1 de cel- :
les dont on'-doive Rallier la gravite aux yeux-
;de la-population: DansitoUs les c.às, la semaine
où nous entrons va décider; sans_ appel et sans
déguisement possible, de ce qui nous attend :
pour l'hiver. Puisse l'amélioration dont quel-,
ques-uas.nourrissent l'espérance, se réaliser, J
au.moins en partie.:» . !
Nous lisons dansle numéro du lendemain,
mardi 6 du même journal-:.
« Sous i|impressipn ./favorable laissée par la :
'journée de samedi; là semaine s'estouverte, dans s
Wall-Street .avéc une tendance marquée àl'amé'- j
lioration. L'arrivée du Star of tke West (de la J
Californie) a aussi contribué notablement à !i
relever-l'aspect des affairés; outre les 1,30(^000
dol. en.or qu'il avaitàbord, ce steamer aapporté t
les documens nécessaires pour faire liquider, par *
les compagmes d'assurance,; une : partie des i
sommes perdues r sur le Central-América. Il nous ?
donne eu même temps-la nouvelle que le-voté i
de la population i californienne s'est énergique- >
ment prononcé en faveur du paiement de là ,
dette, de llEtat, malgré- l'arrêt de la cour su- :
.prôme qui a ^frappé cette dette d'inconstitution- j
nalité. •■■'■.
, « C'était là un heureux concours d'incidens,
qui-ne pouvait manquer d'exercer une action ;
fevorable sur la situation; aussi les cours dè ;
la .Bourse se sont-ils relevés, tandis que les j|
transactions d'escompte ét de change perdaient
quelque chose de l'extréme difficulté des jours
passés. Il reste à désirer que cette . réaction; se
soutienne; quant à présent;U serait prématuré
d'en vouloir tirer un trop rassurant augure. •
» Dès la fin dala journée,,.la publication du
relevé hebdomadaire des Banques est vehue re-
fToidir ,1a confiance -renaissante.fie relevé accuse,
en .effet, ! unei nouvelle diminution de i million j]
:6SS,934: dollars sur les dépôts; en même temps ,
•qu'une baisse i de. 1,923,692. dollai's ; dans; l'en
caisse. Les dépôts ont aussi'diminué de'plus de 1
S millions, etle môntant dés billets en circu- i!
làtiori a augmenté d'environ 7S,000 dollars; *-
» Les billets des banques suivantes' sont frap
pés de discrédit : Oneida Central Bank (N. Y.);
wortington -Bank (N. Y); Windhàm County
Bank (Connecticut); Bank ofNorthAmerica, id.; '
Bank of Sptingfield (Mass.). » " ' 1
Une dépêche télégraphique de Londres-
nous a appris qu'on y avait reçu ,de nou
veaux avis de Nw-Yor^; dé .deux jours pos
térieurs à ceux■ qu'on ; vient de.lire dans le
Courrier des Etats-Unis.. Ces nouvelles du
8 confirment lès prévisions des journaux
américains; la crise- est devenue, de plus en
plus alarmante..
C'est sans'doute sous le. coup de ces der
niers avis que la Banque d'Angleterre apris
hier une nouvelle inesure "préventive. Il^e
confirme en effet que Cet établissement ve
nait de décider l'élévation du taux de l'es
compte à 80/Q, et la Banque de .France vient
de porter ie sièn à 7.1/2., l- bonifa.ce. '
On écrit de Vienne,
zette de la Bourse :
15 octobre, à la Ga-
» Or, voici 'lë 'fait.;L'effectif,dés hommes «A
solde s'est trouvé considérablement réduit P®'
suite du grand nombre de congés accordés.,»-
des miliciens pour les. travaux d.e la moisson. .
Ces travaux ftant terminés, et le ch^iffi'e trf®> ;
peu élevé de l'effectif des régimens ùriposant
aux. garnisons un excès de fatigue qui réagit
d'une manière fâcheuse sur l'état sanitaire. dÇ
la troupe, il a failli rétablir rie .chiffre,,normal
des hommes 'présens sous les. armes à,cette
époque" de l'année. Ce : chiffré .est'encore Infé
rieur de plus de 6,000 hommes àl'enectif mo^yen
fixé par ,1e budgetl . v '•*
» Enfin, ces jours derniers, un antre nruit
est venu jeter l'alarme au sein- de nos-popula
tions : celui d'une grava et subite indisposition
de S. M. , , *„ ,,
: » Ce bruit est encore sans le moindre l'onae-
ment.- Jamais, grâce au ciel, la santé du r.'oi n a
été meilleure. ». ... • ;.. ' , ■
« Plusieurs journaux ont prétendu qu'il était
né des divergences entre l'Autriche dune part, ,
la France et l'Angleterre de l'autre, surja libre ,
navigation du Danube.' L'Autfiçhe né voudrait
concéder la libre navigation à tous les pavillons
que jusqu'à Galàtz et a Ibraïla, et la réserver sur
le cours supérieur .du Danube .aux Etats rive
rains. U n'est pas nécessaire .de prouver .que
ces assertions - sont dénuéés de-•-font fonde
ment. (Le traité de Paris ,étend expressément
à la navigation dur-Panube - les iprincipes M- ,
mis par le -congrès-de Vienne ..a• l'égard,."des !
fleuves qui traversent le territoire de plusieurs •!'
Etats, et l'Autriche n'a pas là moindre inten- i
tion de ChirafleY s®'îap"pî&*âtion"dè ces prin- ;
cipes. » ■ :_j. •! :■ . - 'i ■ ■
. Le Moniteur., d.e Bruxelles,, a publié, hier
là note suivante,' en tête de. sa partie çiffi-
cielle : .
;« Nous .croyonsvdevoir. mettre lé pays-en gar
de contre'Certains bruits qu'on cherche, depuis
quëlque 1 temps, :à réi)aridre > diins-les /provinces
compie dans .la- capitale;-, fit.qui,. par la-persis
tance qu'on' met à les accréditer, pourraient
finir par-émouvoir -imomentanémerit' Hopimon
publique. ;-. ..:•• ' i i 'V
. » Ainsi, l'on dit que le gouvernement a: ré
solu d'ouvrir, sans discours., du trône; la ses
sion législative de 18o7-18o8. Le cabinet n'a ja
mais eu la" pensée" d'iffié'pâTéiJlc suppression,
que rien, à ses yeux; ne saurait motiver..-, :
» Ainsi, l'on prétend' qu'il eslj, question de
reprendre, au. début de la session, la discua-
TÉlÉaiUPniË PRIVÉE.
1_ . Londres, '20 octobre..
Dans la Cité on considère comme temporaire
l'élévation du tauxde l'escompte. f --
- . L'argent était plus abondant aujourd'hui et ^
les consolidés sont restés très fermes de 88 3)8
à 88,3/4. .II s'est opéré pour compte de la spé
culation à la baisse des râchats importans. : •
. Le nouveau-différé d'Espagné est coté de -?3
3/8à'2o 5/8. (Eavas.f, '
• Copenhague, 19 octobre.,
« bes'iettreSj patentés, ^u ,roi,. datées de .Glufes-
bourg, 15 octobre, convoquent, le conseil su
prême pour le 14 janvier. ' (Hams.)
Berlin, 19 octoslbsc.''
' Sàns-Souci, 11 h. ï,/2" du inàtin,"
Le roi a bieU dormi la nuit, dernière;: sauf de •
de ' courtes interruptions. L'état de S; M- est à
peu près le même qu'hier. (W.)
Berlin, 20 o8(obre.\ • • •
" Le roi a pu passer, Mer, sans trop de fatigfie,
une heure entière hôrs de son lit:
: Péndaiit la nuit; S. M. a reposé pendant lnùit
heures d'un sommeil tranquillé. - (Jdem.)
' • . . ' Berlin, 20 octobre.
? 1 On mande de SaintrPétersbourg, à la date du.
19, que le,gouvernement rùsse vient de publier'
une, déclaration officielle ' portant que seule
ment Anapa, Sukum-Kaleh, Rcdout-Kalch, sur
la côte asiatique de "la mer Noire, seront ou
verts aux navires étrangers. Un visa russe y se
ra nécessaire. ' ' (Içlem.)
Madrid,-.20 octobre.
- : Le journal officiel annonce que la reine est
arrivée au-neuvièmé mois, de sa grossesse.
Rién de changé'dans-la situation. - ' '
Dans tous les ministères, excepté ceux de la.
guerre et de l'intérieur, l'expédition des .affai
res continue d'être faite par les so.us-secrétaires
d'Etat;' . ' (Idem.) ■■
Le Panama. Star and\ Herald annonce, la
prise d'un bâtiment américain par un na
vire de guerre,.du.Chili; 0ff*édrit- drr-Tal--
paraiso à ce journal.: -,
« La corvette à' vapeur ' clillien-ne ' Emeralda
est arrivée de Messilloncs ; • le 28 août, amena n t
en remorque ; à titre de..prise,.'le bâtiment
airxiricain, Sportsman, de l}oston qui-avilit été
•trouvé, chargeant' des, usinerais .de , cuivre en
dedans' des limites revendiquées comme fai
sant partie du territoire Chilien / mais;qui met
tait'à la voile-avec-'une- autorisation obtenue
des' autorités boliviennes à Cobijà/>>
pris -
tsment après les débats sur l'adresse, proposé-
ra;àJa chambre l'ajournement. d6"ce projot-de
loi- ..-,:• ..- i:.., i ' ; ; ; . • ' :•
« Ainsi encore on interprète, d& manière à
inquiétér les esprits, le rappel de quelques mi-
Jiciens,'- , :, ' ' • , p .„' , '
L'extrait suivant d'une lettre particulière
arrivée par la' dér-rilère mallo de l'Inde, et
datée de B.ombay, 17 septembre, est era-'
prunté au Morning-Post :
«'Bien' que les 1 événemens actuels puissent,
être qualifiés d'insurrection militaire, j'ai le re
gret ae dire qu'Unitrès grand nombre de chers
indépendans, disséminés sur la surface de l'Iiiî-
de , manifestent i: de • mauvais sentimens à
l'égard des Anglais, et-ont, dans plusieurs
circonstances; " porté : 'assistance aux insur,'-
gés, én leur- donhantdés hommes et de l'ar-
genf; quëj- même' dès, indigènes qûi' 1 sont liés
au gouvernement et «ri dépendent directement,
ne se Cachent paspourtémoigner-leur désaffec
tion aux Anglais^jt que...plusieurs, .occasions
ont fait voir clairement' ïiu'ils sympathisaient
avec les insnrgés -et leur, lourvissaient.des ren-
seignemens qui leur .étaient, d'une utilité evi-
dente;.pour leurs fasses machinations.. Cepen-
dan|, 1(3 gouvemeuipnt coYitniuecncô.rë de con-
FEUILLETON DU CQ8STITUTI0NNEL, 21 OCTOBRE"
BELLE-LANGUE
■ îut Ï-. ,'t
-'.'ï
> ii
:ï;]) I*:-,'? •.
(ï, >; i ..- V-yiist"'
, r . ■i'iîïC^.qou: ay-i
ratidii.qui ixistàitëp.tx'èuxr;^- . ^ -,
"- 1 Mme dé Orandcourt s^seral^crue-la der
nière des misérablés si elle, n'eût' dédom-
je' ne déteste plhs autant la campagne.'; 9 -
. — Tant mieux, reprit Anatole; mais cela
n'eihpêche 'pas de *vivre de' ïa vie du'monde;
si vous ne tçriéz pas à passer quelques se-
malnefe 'ù -Pàris, ' j« désire-'aù moins veué
montrer à . la préfecture ; je ne yeyx pas;
BjoTita-t-il ^galamment'; qu'on ^m'àccuse "de
cacher ici mon trésor; ' • '
Une lutté' i 'de ! ' d'élicaltesse ' u s' 4 é'ngàêë£' de
part et d'autrè.'' V ' . ' '
Mme de Graridcoûrt, persuadée que '"son
"tiaàri lui faisait un sacrifice; s'obstina à re-
fjuset; M. de Grandçourt, conyaincu^de soù
'côté, que Valeritinë'ne refusait que dans le
d.essenï 'dfe'l'ui plàiréj' pérSistaît a lui offrir
nnn AVJin^n« nft.-n
de lui Jfaire subir: -'
Plus'ùhè fèÉamë a de torts u eàvers"Son ,
mari, plus elle est charmante' avec lui : dans \
soti-iniëriéûl'. "'V.'" 1 - 1 ' '''I
^M. de Grandcourt, enchante de Voin la
bonne harmonie rétablie dans son, ménage
crût faire; un .vif plaisir à sâ .femme e À W
déclarant'quelques.' môis aHrès 1 qu'il la Con
duirait désormais aux bals de -là préfeç-
fàii?.iA Vie quèNous-' mfenfe^'ief; lui'dit'un
jour 'Ânàtole, n'est pas très afeusante : pour
vous, j'en conviens, et je suis, disposé' a taire
pro-
clliiqut? acuiaiucîj liuo u**uo ..uw, »*
dé Grhïid'conrt^ii [vronôii^nt ;cesritdtè,
- jouissait, intérieurement du bounéur qu'il
' troyait causer à sa férhme;;inâïs, à sâ granr
de:surjprise, celle-ci' rfaccueilliVcesouvèr-
turés qufe paT un triste ' soinifé'PElle .secoua
la tête et refusa : , , l'*" y , '
' —Merci', mon' "ami, lui dit-elle d'une,,
voix douce, profondément , touchée ..de'ce j
N 'qii'élle Considérait comme-uijé granae côn-1
■ «ession'fle la^àrt de sotfmâiij'merci^nies
habitude s ,et mes'goûts se s6ntmôûi#és,'èt
l.a reptoduçti^n et]« tiaduction sont ■ifHé'rdifés.
- - ; - -u ••• '•■■■■ '
ritablèsatisfactiûn'Wil^ppos^^i-Cè'pqkit
line fermeté invariable. . -, ;t '' ' •'
• Mnie dé Grandcourt sortit dd salon l*œil
humide;' éllë alla-'s'èhjtohcer dans Une des
allées dii parc i tandis qUé-sdn mari^âour-
naif aux champs. ... . ; , '
Quand, elle fut seule " . - ! ;
- .i- 0 Èîiori Dieu \ s'écrià4-elle, «pourquoi
"Anatole né ih'à-t-îl pas accordé plus tôt cè
qu'il m'accorde aujourd'hui? et-pourquoi
*n/V t'nitMoîp11T'-#lYTtT , P»-
tionsi pénible?
iPburqiibi? . « v .
i ' Parce que" ïa position est changée; Ma
dame; .parcè qu'autrefois votre mari vous
devait quelque ; chose et ^ de? cqhcessiphs éh
récompense de votre -amour, èt-Qu'aujour
d'hui c'est vous qui lui, devez,tout, : etqUï,
quoi que vous fassiez, îi'felfôeerefrjftroais; de
votre vie cette page souillée de son'lionneur
et du vôtre. _ . " VQu'on ne nous Accusé* pâs-de sévéritér.
" r ll'y' : à f dés igens' qùî û'bnt pas assez de
mépris et' d'indignation ^otir '-la 1 Mnine
adultéré ; ceux-là rie comprennent pfe cette
parole du Christ : Que' celuiide vqus qui'
sàris p'é(^é luj. jeitelà première pierre !!'.
' D'autres;' aiï^contiairej" ne trouvent Jfltr
.ive -imp fômtirto-'nli'i's 9P(l]iïVarit(i , fln' , fltirëR
Xl-j U)i JUJ-L'i i i
font belle, plus ils là divinisent. ". .-
La vérité est entre ces deux,excès. ;
; Il ne faut ni avilir^ lii diviriiser ainsî, l'hu
manité: Quand une femnië a 'failli;- tendohs 1 -
lûi la main pour qu'elle sfe^relèvej toùt dé-
pend du moment qui suit, Ja fatitei, Là fem
me'dont la conscience pàrle^ est ; bièn prête
de devenir- ou tout à l'ait bonne ou' tout à
Taitf-niàûVaise?"' ;-'- J •■ '" " ~ .
. Si on la repousse, on la Conduit ; forcé
ment dans les sentiers" dudésespoiiv et ces .
sentiers aboutissent au vice ; et à la mort de •
l'ainè/sinon du coirps:
L'extrême indulgencë ou la grande sévé
rité ne 1 conviennent pas à l'homme';; ce sont
les attribuls de Dieu: C'est "à lui j 'séiil qu'il
appartient 1 - de poiïir où 'de'pafdonner,'car
lui seul Connaît le fohd-dè^ccéurs^ét sait si
le repentir est sincère. • 11 ' :
--'Nous ne comprèri'ori'sTiéri' à ges desfeeins.
Quelquefois il nous 'paraît bien-, bon pour
les coupelles, et quelquefois îbien "sevère -.
pour des- ihnocens: :> mais savons-nous ce
qU'il réiserve, en définitive, ; aux unè e't- aUX
autres? il n'est pas pressé .d'agir comme ' la.
justice hùmaine;parce,qu'il à l'éternité pour
lùi. 1 , 1
' Le châtiment deMrne dé Grandcourt 'com
mençait.' '
D'abord, ét avec le caractère décidé que
et peut-êttë serait-elle parvenue a étouffèr
le en de sa conscience; si Dieu-, qui la-pre
nait en pitié, né l'eût frappée én ehangéant
son' mari j . plus celùi-ci : -était prévenant,
almablç' : èt ; bon , plus lé remords entrait
dans le cteur dé là comtesse comme «rte
lame'aiguë.-
«■•[j ; '■/"k.L.i |.J
cassant,°d'iin mouvem'ent'sec et.nèrvetix, les
tiges des fleui'â à portée de !; son oinbrellé.
Celui qui l'eût examinée de pif s 'aurait^ 4 -
màrqùé : avëc un-certain étorinémçîit qUe'îes
jours où elle sortait de 'préférence" n'étaient
pas les plus beaux,jours; un eût-dit qu'elle
-fuyait la'luiriière du-soleiL: Quand la-c<în|-
ciënce'"n'estpas' J tranquille J un 1 trop grand
ht. -i L- i"- 5?) ri
>Jldœf.îdT 'M Wi.îi";
jour effVàie." ' : ■ ' - ■
.Lorsque son mari la rejoignait alors,"elle
L.i ii i-: '— j . _ jt _ — .1 'Jll _ .ï n i4.
supporté ^u'a'û 1 'théâtre. Éll'é ,'inettài't ^pn
yoiiif d'honneur à ce. qu'.il là yït toujours
■souriante'. ■ ' ' M ' '
j; Dans d'autres momens,- ce n'était pps le
remords seul qui plissait son front. Le sou
venir; du bonheur était uri bien plus sûr
Châtiment'qué Diéu ; lui'envoyait; C'était là
"surtout le verrongéur qui's^attachait. à ; ses
fiancé; il ne là quittait plus: Pàr ùn dé ces
mirages '• dé l'ame ""plus fréquens que ceùx
doùt parlent îe's. voyageurs, elle voyait "Vier-
yille et : sa pla^c, ses falaises, "ses. Cabanes
de pêcheurs, sa pauvre petite' cha.mbrë si
nue,..si dénuée'de'tout, mais pléiné dé'feon
amour, riche de r tous : les trésors de la jeu
nesse ét-dé l'a béauté, et; au milieu de çëtte
"plage, sur ces falaisés,' danà cètte"' chambre,
une tête, Une figure, qu'on ne ptiuvait plus
oublier et qu'elle ne nommait pas. ' 1 11
chie. Tout à coup un frisson lui parepurt lè
•corps de la tête aux 3 pieds; elle fait un ges
te comme pour écarter lé fantôme qûi l'ob
sède. C'est le souvenir de "ces jours de feu
1 tassés dans l'ivresse ! Ali ^ Dieu' n'a'-'pas
lesoin d'aller,'chercher ailleurs sa ven
geance
' Que ceux qui n'hésitent';pàs à nous pré
senté!'le Vice'soûs dés.'cpûleûrs si 'séaûi-
%antés'veuillent bien- àùsèi regarder de plus
près ét soxidét l'abîme de tristesse et de dé-
1 :
tjueie £ bonhéùr soit'loûjoû ! rs avéc ! !ë devoir.
La première condition de la yie'est là'iùttè',
et là lutte ést toujdurs pénible. ! *'= i -
Là femme qûi se ç'oniduira-bien dans'stm
•ménage,- qui - 'femplirà csnvéïlàhletnent ses
-•-Jl - il 12-a. O v-._I.s- «J. « «M-T l>«H<4
yjeort*
[■
UUVI Uu a TJ.U1VUA • il L"compënséë : ;'%liW n'ën 1 doït'jpas^&SàitM Conti
nuer'à jouer ' sofl'' ïÔle; ^ili 'ést celui d'un
ange de résignation ét de douceur'.. Le dér^
nier mot de ia ' pièce^iie s'é*dit ; p'às''sûr là
£i)ai?sï? 'iivf t-iïilST.-'
•terre; qu'elle ait la sagesse de_ lever les yfeùx-;
elle verra le dénoûment.au; ciel.., , t
Nos^ charmantes lectrices nous patdonnfe- (
ront ces lignes qui séiitépt je sermon.. Dans (
uii'roipan^ C'ést drôïé, nous'éM ^û^ûÇliiç^ !
maisj pour la riôuvèàuté dû ftjit .V elles i sefont j
indulgentes; nous, ne recommèûjçeronsplus. i
«tmric rln vpcf p 1M -T P I PT1110 n de nous
W
leurs niauvaisi et nous n'ambitiomloiis'rien :
tant; qi/e d'é développer éii elles , les nobles
sentimens qui sbnt dans leur. nàture si fine
et si éiéyée a la fois. ' .'
' Après avoir cherché à lultéf Contre le sb-
ïnords'en se Complaisant .dan? , t sep, -souye-
nirsi : èt n'y avoir trOûyé^QÛie^de npûypaûy
tourmens, Mme-de" Grandcourt essaya delà
déy'otio'n^t se pût' à la tête ;.d!une foule de
"bonnes oeuvres.' Elle' ' espérà que les béné
dictions des malheureux secourus par elle
s'élèveraient plus: haut que le cri de saco'ns-
Cîencel Vain' esjpoir !, "La 'rép'utàtiotr de sa
piété se répkn'dit au loin dans: lé ipay's, .et
elle sé vit entoûrée d'ûhe considération'et
d'une estime qui lui pesèrent d'abord com-
rne jin fardeau, mais auxquelles elle, s'àccou-;
ttinià ensuite: Peût-ètre dans cett^TOie eût-
elle fini par se persuader qu'elleîàvait ra-
cheté sa faute,'et qu'elle pouvait^telever la
tête ; mais uti' événement subit vint i la re
plonger danstoutes ses terreurs.- 1 _ ,
" Le hasard, qui est; dans là main de Dieu,
un serviteur fort intelligent, avait place_ là
"famille d'Eugène au ;fchéf-:lieû. Son'jeune
frère, à peine sorti du collège, avait réiir
contré Mmé de Grandcourt dans'le monde.
La'beàuté de Cette femme, ses gfandes ma
nières, les vertus qû'ouliii prêtait, avaient
exercé éûr l'anie îiàlvè dù ïollfegiéri'^û»'».^t
pire : qui' ' tenait, de ' la fasciiiation;. y Qïfana
Ravmo'nd èntràit dans un salon et' qû'il apé?pi
cevaitMme dé.Grahdcbiirt,tine sorte de trem
blement, 'tremblement ;du ; premiei^aitfoiir,
o , omi\arflit Ha lui • il HAVftWfl.lt'StUl)î(i6'.'6f« lOÎtl
méiiçâieiit 1 " : à s'în'TOietèi 4 - ae^sà^s^ïité^
comprenànt Hën r a c'ës- alternatives-dé'joie
et de tristesse lorsque Eugèné^TevIm de Pa
ris ou il' faisait son stage.l^a'àu.courant,
i.
par sa mère, de l'état' de son frère, il cher
cha à obtenir de lui quelques confidences ;
mais celui-ci; délies premiers mojs, répon-
ditd'une manière vague et générale, ayduànt
seûlemèrit qu'il s^ûn^yait.' *"
—Viens avec moi à Paris; dit Eugène, ce
la te distiaira;' l '''. , .'" w 1 "' V '■
—Non, répondit vivement le cadet. ". ■ .:
.,Xa yiVa'citôdl. èM^rél.ôtfsë'ftôppà^Eû^
ne, qûi pensa, àvéç,raison, .qu'un in,téref do ;
;cœùr pouvaitseul'çëtenir son' frère à 1 M
•XJn -autre inCidèrit acheva de le cotivaiùcrti.
" Depuis plusieurs moiSj'Mmé 'de .Grand- •
coûrt n'avait pas parij dans le monde, lors
qu'on' annonça'unesoirée dansante ala,pré
fecture.. Raymond j sauffrant 'efiççTe; d'une
■ récente;;, indisposition ', déclara -pettement
qû'ïl y"aSsistèrait ;' sa ïnere eût Beau lui'fai- -
rë dés repré'seiitàtiàns, lè jeune 'Kôm'rtiè fut '
inébranlable, et Eûgètié dut l'accompagner,;
autant pour veille'rsû^lui qiié pour décou
vrir sôû fcécret. >i ' "* ■
: Raymond, àprès àvoii^ salue la préfète f
s;était posté près de la,porté :, d'entrée, de
•^'on^^fe'^ai^tèn^ènl; chacun'des nou
veaux amvans:' il ;mi '
' Tout, à coûp Eugène, qui était près dé lui,
sentit ïà'prèssion-de'.son bras ét le vit chan
celer, quand' on anhonçà là comtesse ; elle
passa devant eux'J.. 'èt des yeux, klïaiblïs de
ICaytndixctVsôrtat' tffi-éclair qûi; les transfi
gura. /: : ; '
■ fMaçhinalement .l'avocat voulut.regarder
la'femmè !i qûf'causaitâ~ son'îrèi'e 4 'ûne «mo-
ti ; 6n ! si'profonde '; •' ' il' resta 'lui-même Stupé
fait en reconnaissait la .maîtresse ffAlban.
Cpiant 'à .!\àVrn6hd",' il était déjâ^sûr l'es pas.
dé la Comtesse; sollicilp'nt ùnft'cfjiitrèdanRO.
Mme dè Grandcf^iVt ; , ^Vait ^remarqué' les
assiduités duje^^'b'o&mé'è't^" sôn.àtjïtùde
passionnée5 ôlle-lèréfusa-criprétext'âïifûije
fatigue momentanée, ^ûisi un qûiût-d'lieu-
ré ap^èfe^'elle 'acc'éptà^'ûné'pollià d'iiûjofli- :
cierde la ,garnison. Raymond vint réclàpjér
s6n , H<5>TÏ^;;eIlë : ptëteiidît. d.tbrs.\êtré Engagée
pouf jusqu'à ïa fin de la soirée.
Eugène,,qui les,considérait.toûs deux, vit
'sôn'frêrç'nâlir'aifrëûfeemerit;' il's'^procliaï
' ''
/• > <>)'•■• i*« *•; •- - ;,
■. • ■ •i-.-'-' - -i-s
< 'ribQBBemeBS^ des départeMensv
*" I 11 f* ?,.• $■"' ? 1^1 ^
trois MOIS:™ 16. F&:
, $1* MOIS....... 32 ra.
ÇN ÀN.'. .' ' 64 Vrai; ,
BUHEAUX A PAB1S i rira, de Talob (Palais-Hoyal), n! 10
^MERCREDI 21 OCTOBRE 1857.
.• y,éf" ' _■ . ■" :î-îl , v
- pouhjjbs pim étrangers, voir te tableau
publié les s et 20 de chaque mois. .
-Iinprim«feJ&. BOOT^Açj,,»? de» Borâ-Pnfan, 19^*
TROIS MOIS. r. ? 13 FR^
JOUR
^ e :^^ e , D> l'envoi d'un bon de poste ou d'an effet sur Hrfe; • |
, . v ,,V9#¥? ^ jf- ^^STBATEtiR du journal,, rue VàloiSy nMO; V j . j
POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
SIX MOIS,. ;.V.? 2fc FR'4
UN AN . . .T..TT? 52 FR}
UN NUMÉRO m CENTIMES.'
Les abonnemens datent des i"îet 16
. de,chaque mois.[
es 'lettres ou envois cfargent NON AïfbàNCHIs sont refusés ,V
' Les articles déposés; ne sont pas rendus.
, • Les annonces sont reçues chez M, Panis, régisseur deS journaux,
r et chez MM. Bigot et C% 8, place de la. ©ourse. . ,
PAblS, 30 OCTOBRE.
-T >f 0> i.
: Le développement de notre réseau ferré, -
loind'entraîner il'abandon des voies ordi
naires, • 'impose;- au. contraire^. l'obligation ;
dé les amïliorér poiîr lés mèttre en" ^armo : j
*nie' àyec lés noùveauiinojens/dé.transporf. '
C'est pourquoi nous avons insisté récem
ment, d'accord avec la plupart'des conseils j
généraut de nosdépartem'ens^OUrqU'orfne i]
"se. laissât pas détourner, par. là construction I
des chemins de;fer,.des_soins':à donner à i|
nos routes; et surtout .à nos chepïiris yici- ;
haux. ..La .reéomm^datibn. nous 1 semblait ; i
d'autant plus utile . qu'ou n'apprécié- peut- j
être pas assez l'importance de ces'chemins <
.;d'^ppar'encp,s|modestie,.; , / y- î.
Les £hemins: yicinauxi on.'l'a dit -avec "rai
son; sont les dernières veinules du système ,
de circulationé'ntrçtiçnile.-TO^veWçint,
'èt,la _yi§.;daris lé .corps social., Eii .contact »
immédiatavee la production, c'est 'pàr eux
Sembjables/aux ruisseaux, sans lesquels il
n'y. aurait pasde-fléuves; ils se rattachent J
aux ^arideâ'i^ères déla voie publique , et ils j 1
.leur fournissent l'aliment .de leur circula-!
tion r . On comprend" dès lors combien lé sdrt,
de la productien i^icole' et jnêuiuf^ctui'lèré
est .étroitement lié à/leur bon entretien..
• ' Trop long-temps négligées* dans la plu
part des départemens, nos Communications,
finales étaient tombées, il. y a une ving- ;
Jtain'e d'années, idàns l'état le plus déplora-!
■ble. Lés réclamations devinrent si unanimes',]
" si ^ressantesiqu'il fallut songeante à; pren- j
dre un parti.- C'est;,de la Ioi'de;1836 que.
-datetune nouvelle ère pour nos chemins vi-
"cipûx. Ccfté loi, qui doit être mise sur le .;
même rang que la loi rendue en 1833 ; .syr ;
.l'instruction ,primaire, fui un véritable bien- .;
•lait-pour nos .populations rurales. Elle fixa!
les voies et'moyens pour subvenir à l'entré- i)
tien.dés chemins - ; en leur ^svràntun bud-
get.au moyen-de contributions en argent et;
de prestations èn nature, elle'donna le' si- ■
grial de leur amélioration, et, s'il .'y, ,à ..énco- ;
re.aujourd'hui beaucoup à, faire pour met-
tre' entièrement-en état-et pour compléter.
n()s communications vicinàles, le système j
'qu'elle .a établi, avec de nouveaux déyelop: :
pejnens,"permettra d'atteindre' le but/" -
" Ce.qu'il y. a peut-être de pjiiç i^cess^irp ;
-ën ce jnâQment ^p'est de prendre. -4e$ : mesu
res qui garantissent le ton ;èmpioi : .des res
sources affectées aux:chemiris : viciriaux. Ces,
ressources représentent déjà un chiffre çori- :
^idétable, quelque cbo^e comme 65 ;qu. 70 •
millions par an: C'est un gros chiffy.e;'éom- \
: ^éoïi^oi^î'e} qat jp?q|i;g«).s8ir
_ .encbrev.0"4 lorsqu'on : examine " l : orgaîai8ar
tîondu personnel qui-est 1 chargé d ? en *dîrt.>- ;
iàcbfiji âvft^iès; difficullésJd 6. la mission
• Le;sei-vice. vicinal est cénfié auxjiàgens
vqyçtë^Màîs. une ' première : ;6bserYation^è
"c^âuj^fârjîcle
11 de la loi de 483(i qui les à institués rc!e&t
qu'aux teçme&.de. cet article, la'création des
ag'ens.voye^s est simplement facultative. L^
préfet', r peut/ à ! ^a'volonté',..eiV noipïqer bii
n'en pas nommer. Il y a là évidemment ,une
lacune.- Ainsi que le disait M: Al/Meunier,
aujourd'hui, chef du-bureau dè vicixiaiité
au ministère,4e l'intérieur, ; on.. rie voit .pas
pourquoi, lorsque l'uiiilé existe dans toutes
les branches de l'administration,, les.biçij-
faits n'en, seraient pas étendus, au^sef,vice si
important des chemins vicinaux..Il semble
rationnel que l'eè,travaux dé'ces "voies , de
communica.^ipn ,soient,. dirige^, '.jpfcme -ma
nière uniforme ,- dans- tous les dfparte-
■mens -, par des . agéns " ayant une. même |
origine^ et obéissant à, Ici même auto-.
jité..De- deux, choses l'une : ou l'institution|
desiafgenS ;Vôyers:»fest: utile, ou/elle fne l'est |
pas. Si elle est inutile, il faut la supprimer ]
des vingt dernières années ne laisse aucun; !
doute sur; ce point, il faut qu'elle "soit «ta- j
Jblié partout.. . . J' v,. I
i, iL'institutiondesagens voyers rendue obli- l
gatoire, il y durait à l'organiser suivant des i
çonditions htérarchiqùei3...Les, modèles de *
cette, organisation existent sous nos yeux. J
Dans le plus grànd nombi'e des départemens, 1
il y a- un ^gentjoyçr en chef qui est" chargé, j
sous Tautorité^immédiate du;.préfet, duseiv !
vice des chemins -vicinaux/en général, et
qui a' sous ses ordres uni certain, nombre
a'àgens voyers d'arrondissement M d'/igens
voyers cantonnatix. C'est. là un système l
complet. Au premier rang, -l'agent voyer en
chef qui dirige- lé seryice "et ' centralise au j
chêf-lieii toutes . les opérations ;., aû ,se.corid1
çang,iesagens voyers d'arrQndissementquii;
sont préposés aux travaux des chemins vici
naux ; .de. ; grande communication ; eSln, j
âu troisième ■ rang , .les- âgen.s, qui. .sont i
appelés à surveiller les chemins vicinaux de i
petite " comînuriication. Cette;'organisatiQn,
'^outé coxiforme aux besoins du service,' est
excellente; elle a.produit,-partout où elle a ;
-été appliquée, de4rès bons résultats. 11 y
'Aurait donc lieu de la généraliser.' ''
? Cette division hiérarchique j qui assure-,
rait une carrière aux: agetis voyers -en leur
montrant l'avancement d'une classé à ;uhe
autre comme, récompensé de leurs ser
vices) ne pourrait que stimuler leur zélé.
Mais il faudrait , en' outre, qu'elle fût
accompagnée d'un système J: -de rémuné
ration convenabïë. C'est. une "vérité banale
que, pour avoir de bons employés^ il fauti
bien les payer. Or, cette maxime est loin '
; d'av.©ir reçu son application dans le service
delà vicinalité. Nous lisions récemment les
plaintes d'un agent voyer, chargé du servi-
çe de quatre cantons, qu» recevait 83 fr. par
mois, ou 2 fr. 76 c. par jour, somme; qui
"paraîtra encore plus insuffisance "quand on
.saura que cet agent doit être en tournée, et
par conséquent vivre hors de chez lui;pen-
dant les deux tiers de ranncë. Remarquons,
à ce sujet j que ce sont les départemens les
plus arriérés sous le rapport dé lai-viabilité,
qui font le moins de .sacrifices pour. la-voi-
tie'j comme s'il y'avait dé Fécoriomie à mal
..dépenser son argent. ' , ,,
iioReste une'démière. question, .céllfe- de sa
voir par qui. doivent être nommés 1 les-agens,
Voyers;. 1 ta loi dé ^836 attifibnç ^ette pçimi-
nalîon aux préfets» .Mais.iis'élèv&de nom
breuses réclamations à cet égard. Les agens
voyers voudraient tenir leur emploi du mi-
.pistèr^de rijilèriç.ur, ; r d^y^ir;^^xc^onîïai'-
."res del'Ètât., M. yitard.» a'geni ybyjer, princi
pal à Beauvàis,' en a-dév.elôppé.les motifs
^lans.une brochée , qù'it a publiée . avec ié
concours de plusieurs agens de cirçbnscrijv
tion. Les raison^ qu'il fait valoir nous sem
blent de nature à fixer l'attention de l'admi- î
nistrâtion supérieure et à mériter'.son sé-i
rie'ux examen. " V '. '. . - . ■ 1
. -il ne faut pas perdre' dé vue, dit. M. "Yir "
tard, que l'agent voyer, en général, quélquel
bien qu'il fasse^ne pé|ut se Jtrouyer d'apcord f
avec tout le monde; qué, dans! accomplisse- il
ment pe se;s'difficjl^s'fori(^Qhs,*queyesoiÛa
dose de patience dont il soit-douéj quelles j
que soient ses qualités, et quel que soit son
zèle,, il est fréquemment exposé à faire
des mëcontens.. Des mesures- de police et j
l'emploi-dei la prestation'm nature lui sus
citent des ennemis^ A ceux-ci,la su^véillan- j
cè ést: gênante, parce qu'elle' coupé coûrtaux
abus; à ceux-là, le pouvoir qu'il tient de ia
loi paraît chose excessive, parce qu'ils ne '
peuvent plus. commander enjrnajtres abso^ ;
lus dans leur endroit. Ainsi il vient se
heurter,. .à chaque instant, à des intérêts
personnels, à de .petites intrigues de loca
lité. De là l'utilité qu'il y aurait à lui don
ner plus de consistance, plus de considéra
tion, afin de le mettre eh position, de sur
monter ces obstacles et d'accomplir, les de
voirs que la loi réclame de lui.
j M. Al. Meunier a émis une opinion ana- -
logue dans le' travail que nous avons déjà
cité plus haut. Suivant lui 1 , les âgens voyers
n'ont pas aujourd'hui une situation qui soit
en harmonie avec l'importance de leurs
fonctions. Les populations sont trop habi
tuées à les:regarder comme des agens su- '
balternes: II. lui paraît donc riécèssaire, pour
l ? intérêt même du servicej de relever leur
autorité morale, de les rehausser, en quel
que sorte, dans l'opinion despersonnes avec
lesquelles ils sont en rapports journaliers;
enfin, de leur conférer dJune manière défi
nitive le titre, et les prérogatives des fonc
tionnaires de l'Etat.' 1 ■ • " ' ■ •
Nous n'entrerons pas plus avant dans les -
détails. flTôus.en avons, dit assez pour mon
trer ce que le perfectionnement de nos'cqm-
çiuniçatioris vicinales doit gagner à la réor-
ganisation du corps des agens voyers.' On
pourrait d'ailleurs, en élargissant ses ca-? j
dres, en lui faisant une position ço'nvena-
ble, en assm'ant son avenir j lui demander
des services plus, étendus.- Les cours d'eau
non navigables ni flottables, les bâtimens
communaux^ églises, presbytères; maisons
d'école, fontaines, lavoirs, etc., tous ces
trayaux semblent pouvoir. être placés avec
avantage dans ses . attributions. Avec, son '
aidé, nos bourgs, et noè villages pourraient
-prendre un tout autre aspect et'participer,
dans ,là mesure de leurs moyens,' à. c^s
améliorations de toute sorte dont l'édilitè
des villes offre, "depuis quelques anné.es,
de si merveilleux exemples. . '
. J. BUMT.*
; Nous recevons nos journaux des , Etats-
Unis, jusqu'au'6 dé ce mois. .La crise finan
cière continuait d'être, dan? la presse de
New-York, la.grande.préoccupation du mo
ment. Voici les réflexions ét. les commen
taires auxquels se livre lé Courrier des Etals-
Unis, du. lundi 5, en constatant une amé
lioration gui avait signalé Ja fiii de la se-
mainé précédent'; :
« La journée de sermedi était, considérée Gom r
mé éminemment critique, par suite de la som
mé énorjpe d'engagemens qui arrivaient à
.échéance ce jour-là. : On sfattendait à voir un
nombre considérable de maisons dans l'impos
sibilité de Jaire honneur à léur"signature. Ces
prévisions ; sè' sont hCùr^Usement trouvées très
exagérées,' : et l'ensemble des pàiemens. s'est ef
fectué avec une régularité/à laquelle on n'osait
pas s'attendre. iPar suite, la semaine'cômmen-
■cée ,sous 4e' 6i; sombres-auspices.' .s'est, terminée
dans,un soulagement relatif.. . ,
» Ce résultat inespéré met aujourd'hui en
présence deux opinions contraires ,• relative
ment à la marche qxie vont prendreTes cho?es.
Lesun.s i s6'ûaljtent.que H crise àya'nt ainsi atteint
et franchi jfeû près' heureusement le point
culminant des écueils commerciaux, va entrer
dansune période décroissante et ahoutir. promp-
tement à un retour de confiance; D'autres pen
sent tout différemment et s^attendent à voir de
nouvelles secousses succéder 'à' cette ' accalmie
momentanée- , , . .
» A l'appui de leur" manière de voir, les foph
timistes-aëveloppent des considérations , qui ne
manquent pas d'un certàin.prestigevlls font res
sortir l'étendue desressources que.doit posséder
la place, pour avoir traversé,comme élle l'a' fait,
la lourd& journée de samedi. Çes ressources vont
se déve.loppèr 'désQçropis d'autant plus librement
que lés appréhensions; excitécSpar les échéances
d'octobi'e,voiit cesser.de peser sur.elles.-Outre le
retour de confiance .morale qui doit en résulter,
là circulation commerciale va setrouver enrichie
des somipes que chaque .maison avait ;néces-
sairement 1 ,accaparées çt". tenues iriacti^es ,
pour parer ; ' à ses. eûgagemens.., P'un âutré
côté, une .quantité considérable ,de numéraire
est.çorti'e:.au,trésor fédéral, .par suite de tran
sactions diverses pour passer sur le marché pu- !
iblin : des ordres importans, en cpton -et en cé-. :
réûxéé ont été reçus d'Europe} deux arrivages !
"-.d'or californien" sont maintenant -attendus à '
quelques jours de - distance: en un mot; noufc
nous trouvons en présence de difficultés moin-!
dres, avec des moyens chaque jour croissans]
d'y tenir tète. - i
» Lés hommes jui professent un avis con-
' traire, pensent qu'on s était exagéré les difficul- ;
•tés des échéances d'octobre, et surtout que l'on ;
s'exagère l'importance de les avoir traver- ]
séés sans une catastrophe générale. ' Ils font"
observer — et- non saàs v raison que toute t
crise.attendue., .annoncée.! grand bruit, reste,
invariablement am-dessous des craintes qu'elle :
inspirait. -11 suffisait qut la-journée de samedi
dernier fût devenue le point de mire général, 1
auîon en eût fait pour ainsi dire la pierre de 1
touche du .crédit de chaque maison, pour que
; tout le monde se soit mis en mesure d'en sor- '
tir en' apparence sain et sauf, àu.prix de n'im- !
"porte quels 'sacrifices.; Cfe sont la de ces vie- i
■ toires qui épuisent'et qui ne .sauraient seré--
péter deiix fois. Or, derrière/les engagemens;
satisfaits hier, il - va. nécfssairementen surgir*
d'autres demain, et Ton sera d'autant moins •
«n mesure d'y faire honneur, qu'on a déjà fait :
ressource de tout. Il ,ne 'aut point perdre de !
vue d'ailleurs que la soldité du crédit new-
'yorkais a'été achetée; dans ces derniers' temps,
• aux dépens d'autres' villes, 1 dont'les embarras
i ¥ont maintenant à leur tour réagir et' peser
•-sur New-York: Quant aux ressources mie pour- ;
rait- ét devrait créer le mouvement ' ^exporta
tion; 'elïès : se trouvent 1 invinciblement paraly-
' séés par léstaûx-iriabordables auxquels est ar^
-rivé le-change, tant'à'l'intérieur que sur l'Eu- :
..rope. La situation tourne-,ainsi dans un cerclé i
vkieux d'où il y a illusion àcroire qu'elle'puis^
*'{to-fiortir d'ùn jour à l'autre,
i , » Nous avouerons que les craintes de ceux-ci
aous paraissent malheureusement beaucoup
.-]>lus fondées que les espérances de ceux-là.
Si large que .nous fassions- la part à ce qu'on i
pourrait- appeler - l'élasticité américaine, la
• «rise- actuelle :n'ést pas de - celles dont on se
-lelève sous l'élan d'une journée favorable.
•Derrière la bohne contenance qu'a trouvé,
-jusqu'à'certain ■ point, moyen de l'aire lé haut
«ommerce de quelques villes,' il y a mainte
nant des désordres profonds, qui'ont tout
-bouleversé au loin dans le pays et dans toutes
-•les classes de la société. Tant qu'une bôur- :
>rasqae ' financière : ébranle seulement le mon-1
•de de la spéculation et .du grand trafic, '— en,
.un-mot ce qu'on est convenu d'appeler-« la 1
«place »v-il y a chance.de la voir s'apaiser aussi i
•^rapidement qu'elle's'est élevée. Mais quand le-
-mal gagne les classes industrielles ; quand' il
■va jusqu'à-ébranler-.les bases ménies sur les
quelles reposait tout le système de crédit et de,
circulation d'une société, il faut du temps pour >
ramener les choses à leur cours normal.
» Toute favorable, au surplus, qu'a été Cette
-journée de samedi, elle est loin de s'être pas-
■sée sans sinistres.--Pour ne citer que les deux
principaux, on a eu à constater la suspension
de la maison Clark, Dodge et Cie, et de la
maison de dry goods^ Ely; Bowen et Mac-Con-
ncll . La première a entraîné avec elle'la rai
son sociale J. W. Clark , et^ Cie, de Boston,
et sa chuté "retentira" sur 'la "plupart des pla
ces de l'Union où elle avait des succursales.
La ^secondé a fortement ébranlé, dit-on, la
gsande maison JJnwcn et M,ac-Namee, à la-
' .queHe î'opiulon publique la rattache intime-
.ment. Ces . dcjnf: .sinistres, nous le répétons,
sont les principaux mais, non les seuls qu'on
ait eu : à enregistrer. Sans doute, les autres
maisons qui ont succombé n'étaient que de se
cond ordre; mais en définitive ne sont-ce pas
celles-là qui forment, par leur faisceau, la
base et l'appui naturel des grandes sommités
commerciales I .N'est-ce pas.une. fiction- que
' de considérer leur chute,icomme un fait se
condaire dans.-Ià situation ? A cela, il faut èn-
icore ajôutér ; tie nouvelles suspénsiôns dé ban
ques. et'de nombreux licenciemens d'ouvriers,
•les deux circonstances,-après tout> lés plus çra-
'ves dans, urf état de- choses comme celui où
nous nbus trouvons; car elles'sont les pluspro-
- près à augmenter la perturbation des transac-
"tionsgénérales. ' - '
■ »'Loin de nous l'idée de jo,uer' le rôle d'alar-,
'mistes/ et surtout de nous pose,r en'juge dans •
une matière aussi délicate;, aussi , en dehors de.),
•: notre carrière-' et' de nos travaux ordinaires. •
Mais;-par cela même que nous 'n'envisageons
pas ce qui se passe du. point .de. vue exclusif j
de Wall : Street, nous croyons de notre devoir |
"de mettre nos '.compatriotes en garde contre
toute illusion- chimérique-.' IL est un fait trop!
■certain èt dont on ne. peut se dissimule^ la
•portée-,'' c'est que-lé travail s'arrête^, que la
/consommation diminue , que la déhance et ■
'l'incertitude'-attachées aux billets ' de l'iïité-1
• rieur vont, restreignant. de. plus ' en •'plus les,
tnoyens d'échange^ Une situation 1 qui se tra- !
duit par de tels symptômes, n'est plus 1 de cel- :
les dont on'-doive Rallier la gravite aux yeux-
;de la-population: DansitoUs les c.às, la semaine
où nous entrons va décider; sans_ appel et sans
déguisement possible, de ce qui nous attend :
pour l'hiver. Puisse l'amélioration dont quel-,
ques-uas.nourrissent l'espérance, se réaliser, J
au.moins en partie.:» . !
Nous lisons dansle numéro du lendemain,
mardi 6 du même journal-:.
« Sous i|impressipn ./favorable laissée par la :
'journée de samedi; là semaine s'estouverte, dans s
Wall-Street .avéc une tendance marquée àl'amé'- j
lioration. L'arrivée du Star of tke West (de la J
Californie) a aussi contribué notablement à !i
relever-l'aspect des affairés; outre les 1,30(^000
dol. en.or qu'il avaitàbord, ce steamer aapporté t
les documens nécessaires pour faire liquider, par *
les compagmes d'assurance,; une : partie des i
sommes perdues r sur le Central-América. Il nous ?
donne eu même temps-la nouvelle que le-voté i
de la population i californienne s'est énergique- >
ment prononcé en faveur du paiement de là ,
dette, de llEtat, malgré- l'arrêt de la cour su- :
.prôme qui a ^frappé cette dette d'inconstitution- j
nalité. •■■'■.
, « C'était là un heureux concours d'incidens,
qui-ne pouvait manquer d'exercer une action ;
fevorable sur la situation; aussi les cours dè ;
la .Bourse se sont-ils relevés, tandis que les j|
transactions d'escompte ét de change perdaient
quelque chose de l'extréme difficulté des jours
passés. Il reste à désirer que cette . réaction; se
soutienne; quant à présent;U serait prématuré
d'en vouloir tirer un trop rassurant augure. •
» Dès la fin dala journée,,.la publication du
relevé hebdomadaire des Banques est vehue re-
fToidir ,1a confiance -renaissante.fie relevé accuse,
en .effet, ! unei nouvelle diminution de i million j]
:6SS,934: dollars sur les dépôts; en même temps ,
•qu'une baisse i de. 1,923,692. dollai's ; dans; l'en
caisse. Les dépôts ont aussi'diminué de'plus de 1
S millions, etle môntant dés billets en circu- i!
làtiori a augmenté d'environ 7S,000 dollars; *-
» Les billets des banques suivantes' sont frap
pés de discrédit : Oneida Central Bank (N. Y.);
wortington -Bank (N. Y); Windhàm County
Bank (Connecticut); Bank ofNorthAmerica, id.; '
Bank of Sptingfield (Mass.). » " ' 1
Une dépêche télégraphique de Londres-
nous a appris qu'on y avait reçu ,de nou
veaux avis de Nw-Yor^; dé .deux jours pos
térieurs à ceux■ qu'on ; vient de.lire dans le
Courrier des Etats-Unis.. Ces nouvelles du
8 confirment lès prévisions des journaux
américains; la crise- est devenue, de plus en
plus alarmante..
C'est sans'doute sous le. coup de ces der
niers avis que la Banque d'Angleterre apris
hier une nouvelle inesure "préventive. Il^e
confirme en effet que Cet établissement ve
nait de décider l'élévation du taux de l'es
compte à 80/Q, et la Banque de .France vient
de porter ie sièn à 7.1/2., l- bonifa.ce. '
On écrit de Vienne,
zette de la Bourse :
15 octobre, à la Ga-
» Or, voici 'lë 'fait.;L'effectif,dés hommes «A
solde s'est trouvé considérablement réduit P®'
suite du grand nombre de congés accordés.,»-
des miliciens pour les. travaux d.e la moisson. .
Ces travaux ftant terminés, et le ch^iffi'e trf®> ;
peu élevé de l'effectif des régimens ùriposant
aux. garnisons un excès de fatigue qui réagit
d'une manière fâcheuse sur l'état sanitaire. dÇ
la troupe, il a failli rétablir rie .chiffre,,normal
des hommes 'présens sous les. armes à,cette
époque" de l'année. Ce : chiffré .est'encore Infé
rieur de plus de 6,000 hommes àl'enectif mo^yen
fixé par ,1e budgetl . v '•*
» Enfin, ces jours derniers, un antre nruit
est venu jeter l'alarme au sein- de nos-popula
tions : celui d'une grava et subite indisposition
de S. M. , , *„ ,,
: » Ce bruit est encore sans le moindre l'onae-
ment.- Jamais, grâce au ciel, la santé du r.'oi n a
été meilleure. ». ... • ;.. ' , ■
« Plusieurs journaux ont prétendu qu'il était
né des divergences entre l'Autriche dune part, ,
la France et l'Angleterre de l'autre, surja libre ,
navigation du Danube.' L'Autfiçhe né voudrait
concéder la libre navigation à tous les pavillons
que jusqu'à Galàtz et a Ibraïla, et la réserver sur
le cours supérieur .du Danube .aux Etats rive
rains. U n'est pas nécessaire .de prouver .que
ces assertions - sont dénuéés de-•-font fonde
ment. (Le traité de Paris ,étend expressément
à la navigation dur-Panube - les iprincipes M- ,
mis par le -congrès-de Vienne ..a• l'égard,."des !
fleuves qui traversent le territoire de plusieurs •!'
Etats, et l'Autriche n'a pas là moindre inten- i
tion de ChirafleY s®'îap"pî&*âtion"dè ces prin- ;
cipes. » ■ :_j. •! :■ . - 'i ■ ■
. Le Moniteur., d.e Bruxelles,, a publié, hier
là note suivante,' en tête de. sa partie çiffi-
cielle : .
;« Nous .croyonsvdevoir. mettre lé pays-en gar
de contre'Certains bruits qu'on cherche, depuis
quëlque 1 temps, :à réi)aridre > diins-les /provinces
compie dans .la- capitale;-, fit.qui,. par la-persis
tance qu'on' met à les accréditer, pourraient
finir par-émouvoir -imomentanémerit' Hopimon
publique. ;-. ..:•• ' i i 'V
. » Ainsi, l'on dit que le gouvernement a: ré
solu d'ouvrir, sans discours., du trône; la ses
sion législative de 18o7-18o8. Le cabinet n'a ja
mais eu la" pensée" d'iffié'pâTéiJlc suppression,
que rien, à ses yeux; ne saurait motiver..-, :
» Ainsi, l'on prétend' qu'il eslj, question de
reprendre, au. début de la session, la discua-
TÉlÉaiUPniË PRIVÉE.
1_ . Londres, '20 octobre..
Dans la Cité on considère comme temporaire
l'élévation du tauxde l'escompte. f --
- . L'argent était plus abondant aujourd'hui et ^
les consolidés sont restés très fermes de 88 3)8
à 88,3/4. .II s'est opéré pour compte de la spé
culation à la baisse des râchats importans. : •
. Le nouveau-différé d'Espagné est coté de -?3
3/8à'2o 5/8. (Eavas.f, '
• Copenhague, 19 octobre.,
« bes'iettreSj patentés, ^u ,roi,. datées de .Glufes-
bourg, 15 octobre, convoquent, le conseil su
prême pour le 14 janvier. ' (Hams.)
Berlin, 19 octoslbsc.''
' Sàns-Souci, 11 h. ï,/2" du inàtin,"
Le roi a bieU dormi la nuit, dernière;: sauf de •
de ' courtes interruptions. L'état de S; M- est à
peu près le même qu'hier. (W.)
Berlin, 20 o8(obre.\ • • •
" Le roi a pu passer, Mer, sans trop de fatigfie,
une heure entière hôrs de son lit:
: Péndaiit la nuit; S. M. a reposé pendant lnùit
heures d'un sommeil tranquillé. - (Jdem.)
' • . . ' Berlin, 20 octobre.
? 1 On mande de SaintrPétersbourg, à la date du.
19, que le,gouvernement rùsse vient de publier'
une, déclaration officielle ' portant que seule
ment Anapa, Sukum-Kaleh, Rcdout-Kalch, sur
la côte asiatique de "la mer Noire, seront ou
verts aux navires étrangers. Un visa russe y se
ra nécessaire. ' ' (Içlem.)
Madrid,-.20 octobre.
- : Le journal officiel annonce que la reine est
arrivée au-neuvièmé mois, de sa grossesse.
Rién de changé'dans-la situation. - ' '
Dans tous les ministères, excepté ceux de la.
guerre et de l'intérieur, l'expédition des .affai
res continue d'être faite par les so.us-secrétaires
d'Etat;' . ' (Idem.) ■■
Le Panama. Star and\ Herald annonce, la
prise d'un bâtiment américain par un na
vire de guerre,.du.Chili; 0ff*édrit- drr-Tal--
paraiso à ce journal.: -,
« La corvette à' vapeur ' clillien-ne ' Emeralda
est arrivée de Messilloncs ; • le 28 août, amena n t
en remorque ; à titre de..prise,.'le bâtiment
airxiricain, Sportsman, de l}oston qui-avilit été
•trouvé, chargeant' des, usinerais .de , cuivre en
dedans' des limites revendiquées comme fai
sant partie du territoire Chilien / mais;qui met
tait'à la voile-avec-'une- autorisation obtenue
des' autorités boliviennes à Cobijà/>>
pris -
tsment après les débats sur l'adresse, proposé-
ra;àJa chambre l'ajournement. d6"ce projot-de
loi- ..-,:• ..- i:.., i ' ; ; ; . • ' :•
« Ainsi encore on interprète, d& manière à
inquiétér les esprits, le rappel de quelques mi-
Jiciens,'- , :, ' ' • , p .„' , '
L'extrait suivant d'une lettre particulière
arrivée par la' dér-rilère mallo de l'Inde, et
datée de B.ombay, 17 septembre, est era-'
prunté au Morning-Post :
«'Bien' que les 1 événemens actuels puissent,
être qualifiés d'insurrection militaire, j'ai le re
gret ae dire qu'Unitrès grand nombre de chers
indépendans, disséminés sur la surface de l'Iiiî-
de , manifestent i: de • mauvais sentimens à
l'égard des Anglais, et-ont, dans plusieurs
circonstances; " porté : 'assistance aux insur,'-
gés, én leur- donhantdés hommes et de l'ar-
genf; quëj- même' dès, indigènes qûi' 1 sont liés
au gouvernement et «ri dépendent directement,
ne se Cachent paspourtémoigner-leur désaffec
tion aux Anglais^jt que...plusieurs, .occasions
ont fait voir clairement' ïiu'ils sympathisaient
avec les insnrgés -et leur, lourvissaient.des ren-
seignemens qui leur .étaient, d'une utilité evi-
dente;.pour leurs fasses machinations.. Cepen-
dan|, 1(3 gouvemeuipnt coYitniuecncô.rë de con-
FEUILLETON DU CQ8STITUTI0NNEL, 21 OCTOBRE"
BELLE-LANGUE
■ îut Ï-. ,'t
-'.'ï
> ii
:ï;]) I*:-,'? •.
(ï, >; i ..- V-yiist"'
, r . ■i'iîïC^.qou: ay-i
ratidii.qui ixistàitëp.tx'èuxr;^- . ^ -,
"- 1 Mme dé Orandcourt s^seral^crue-la der
nière des misérablés si elle, n'eût' dédom-
je' ne déteste plhs autant la campagne.'; 9 -
. — Tant mieux, reprit Anatole; mais cela
n'eihpêche 'pas de *vivre de' ïa vie du'monde;
si vous ne tçriéz pas à passer quelques se-
malnefe 'ù -Pàris, ' j« désire-'aù moins veué
montrer à . la préfecture ; je ne yeyx pas;
BjoTita-t-il ^galamment'; qu'on ^m'àccuse "de
cacher ici mon trésor; ' • '
Une lutté' i 'de ! ' d'élicaltesse ' u s' 4 é'ngàêë£' de
part et d'autrè.'' V ' . ' '
Mme de Graridcoûrt, persuadée que '"son
"tiaàri lui faisait un sacrifice; s'obstina à re-
fjuset; M. de Grandçourt, conyaincu^de soù
'côté, que Valeritinë'ne refusait que dans le
d.essenï 'dfe'l'ui plàiréj' pérSistaît a lui offrir
nnn AVJin^n« nft.-n
de lui Jfaire subir: -'
Plus'ùhè fèÉamë a de torts u eàvers"Son ,
mari, plus elle est charmante' avec lui : dans \
soti-iniëriéûl'. "'V.'" 1 - 1 ' '''I
^M. de Grandcourt, enchante de Voin la
bonne harmonie rétablie dans son, ménage
crût faire; un .vif plaisir à sâ .femme e À W
déclarant'quelques.' môis aHrès 1 qu'il la Con
duirait désormais aux bals de -là préfeç-
fàii?.iA Vie quèNous-' mfenfe^'ief; lui'dit'un
jour 'Ânàtole, n'est pas très afeusante : pour
vous, j'en conviens, et je suis, disposé' a taire
pro-
clliiqut? acuiaiucîj liuo u**uo ..uw, »*
dé Grhïid'conrt^ii [vronôii^nt ;cesritdtè,
- jouissait, intérieurement du bounéur qu'il
' troyait causer à sa férhme;;inâïs, à sâ granr
de:surjprise, celle-ci' rfaccueilliVcesouvèr-
turés qufe paT un triste ' soinifé'PElle .secoua
la tête et refusa : , , l'*" y , '
' —Merci', mon' "ami, lui dit-elle d'une,,
voix douce, profondément , touchée ..de'ce j
N 'qii'élle Considérait comme-uijé granae côn-1
■ «ession'fle la^àrt de sotfmâiij'merci^nies
habitude s ,et mes'goûts se s6ntmôûi#és,'èt
l.a reptoduçti^n et]« tiaduction sont ■ifHé'rdifés.
- - ; - -u ••• '•■■■■ '
ritablèsatisfactiûn'Wil^ppos^^i-Cè'pqkit
line fermeté invariable. . -, ;t '' ' •'
• Mnie dé Grandcourt sortit dd salon l*œil
humide;' éllë alla-'s'èhjtohcer dans Une des
allées dii parc i tandis qUé-sdn mari^âour-
naif aux champs. ... . ; , '
Quand, elle fut seule " . - ! ;
- .i- 0 Èîiori Dieu \ s'écrià4-elle, «pourquoi
"Anatole né ih'à-t-îl pas accordé plus tôt cè
qu'il m'accorde aujourd'hui? et-pourquoi
*n/V t'nitMoîp
tionsi pénible?
iPburqiibi? . « v .
i ' Parce que" ïa position est changée; Ma
dame; .parcè qu'autrefois votre mari vous
devait quelque ; chose et ^ de? cqhcessiphs éh
récompense de votre -amour, èt-Qu'aujour
d'hui c'est vous qui lui, devez,tout, : etqUï,
quoi que vous fassiez, îi'felfôeerefrjftroais; de
votre vie cette page souillée de son'lionneur
et du vôtre. _ .
" r ll'y' : à f dés igens' qùî û'bnt pas assez de
mépris et' d'indignation ^otir '-la 1 Mnine
adultéré ; ceux-là rie comprennent pfe cette
parole du Christ : Que' celuiide vqus qui'
sàris p'é(^é luj. jeitelà première pierre !!'.
' D'autres;' aiï^contiairej" ne trouvent Jfltr
.ive -imp fômtirto-'nli'i's 9P(l]iïVarit(i , fln' , fltirëR
Xl-j U)i JUJ-L'i i i
font belle, plus ils là divinisent. ". .-
La vérité est entre ces deux,excès. ;
; Il ne faut ni avilir^ lii diviriiser ainsî, l'hu
manité: Quand une femnië a 'failli;- tendohs 1 -
lûi la main pour qu'elle sfe^relèvej toùt dé-
pend du moment qui suit, Ja fatitei, Là fem
me'dont la conscience pàrle^ est ; bièn prête
de devenir- ou tout à l'ait bonne ou' tout à
Taitf-niàûVaise?"' ;-'- J •■ '" " ~ .
. Si on la repousse, on la Conduit ; forcé
ment dans les sentiers" dudésespoiiv et ces .
sentiers aboutissent au vice ; et à la mort de •
l'ainè/sinon du coirps:
L'extrême indulgencë ou la grande sévé
rité ne 1 conviennent pas à l'homme';; ce sont
les attribuls de Dieu: C'est "à lui j 'séiil qu'il
appartient 1 - de poiïir où 'de'pafdonner,'car
lui seul Connaît le fohd-dè^ccéurs^ét sait si
le repentir est sincère. • 11 ' :
--'Nous ne comprèri'ori'sTiéri' à ges desfeeins.
Quelquefois il nous 'paraît bien-, bon pour
les coupelles, et quelquefois îbien "sevère -.
pour des- ihnocens: :> mais savons-nous ce
qU'il réiserve, en définitive, ; aux unè e't- aUX
autres? il n'est pas pressé .d'agir comme ' la.
justice hùmaine;parce,qu'il à l'éternité pour
lùi. 1 , 1
' Le châtiment deMrne dé Grandcourt 'com
mençait.' '
D'abord, ét avec le caractère décidé que
et peut-êttë serait-elle parvenue a étouffèr
le en de sa conscience; si Dieu-, qui la-pre
nait en pitié, né l'eût frappée én ehangéant
son' mari j . plus celùi-ci : -était prévenant,
almablç' : èt ; bon , plus lé remords entrait
dans le cteur dé là comtesse comme «rte
lame'aiguë.-
«■•[j ; '■/"k.L.i |.J
cassant,°d'iin mouvem'ent'sec et.nèrvetix, les
tiges des fleui'â à portée de !; son oinbrellé.
Celui qui l'eût examinée de pif s 'aurait^ 4 -
màrqùé : avëc un-certain étorinémçîit qUe'îes
jours où elle sortait de 'préférence" n'étaient
pas les plus beaux,jours; un eût-dit qu'elle
-fuyait la'luiriière du-soleiL: Quand la-c<în|-
ciënce'"n'estpas' J tranquille J un 1 trop grand
ht. -i L- i"- 5?) ri
>Jldœf.îdT 'M Wi.îi";
jour effVàie." ' : ■ ' - ■
.Lorsque son mari la rejoignait alors,"elle
L.i ii i-: '— j . _ jt _ — .1 'Jll _ .ï n i4.
supporté ^u'a'û 1 'théâtre. Éll'é ,'inettài't ^pn
yoiiif d'honneur à ce. qu'.il là yït toujours
■souriante'. ■ ' ' M ' '
j; Dans d'autres momens,- ce n'était pps le
remords seul qui plissait son front. Le sou
venir; du bonheur était uri bien plus sûr
Châtiment'qué Diéu ; lui'envoyait; C'était là
"surtout le verrongéur qui's^attachait. à ; ses
fiancé; il ne là quittait plus: Pàr ùn dé ces
mirages '• dé l'ame ""plus fréquens que ceùx
doùt parlent îe's. voyageurs, elle voyait "Vier-
yille et : sa pla^c, ses falaises, "ses. Cabanes
de pêcheurs, sa pauvre petite' cha.mbrë si
nue,..si dénuée'de'tout, mais pléiné dé'feon
amour, riche de r tous : les trésors de la jeu
nesse ét-dé l'a béauté, et; au milieu de çëtte
"plage, sur ces falaisés,' danà cètte"' chambre,
une tête, Une figure, qu'on ne ptiuvait plus
oublier et qu'elle ne nommait pas. ' 1 11
chie. Tout à coup un frisson lui parepurt lè
•corps de la tête aux 3 pieds; elle fait un ges
te comme pour écarter lé fantôme qûi l'ob
sède. C'est le souvenir de "ces jours de feu
1 tassés dans l'ivresse ! Ali ^ Dieu' n'a'-'pas
lesoin d'aller,'chercher ailleurs sa ven
geance
' Que ceux qui n'hésitent';pàs à nous pré
senté!'le Vice'soûs dés.'cpûleûrs si 'séaûi-
%antés'veuillent bien- àùsèi regarder de plus
près ét soxidét l'abîme de tristesse et de dé-
1 :
tjueie £ bonhéùr soit'loûjoû ! rs avéc ! !ë devoir.
La première condition de la yie'est là'iùttè',
et là lutte ést toujdurs pénible. ! *'= i -
Là femme qûi se ç'oniduira-bien dans'stm
•ménage,- qui - 'femplirà csnvéïlàhletnent ses
-•-Jl - il 12-a. O v-._I.s- «J. « «M-T l>«H<4
yjeort*
[■
UUVI Uu a TJ.U1VUA • il L"compënséë : ;'%liW n'ën 1 doït'jpas^&SàitM Conti
nuer'à jouer ' sofl'' ïÔle; ^ili 'ést celui d'un
ange de résignation ét de douceur'.. Le dér^
nier mot de ia ' pièce^iie s'é*dit ; p'às''sûr là
£i)ai?sï? 'iivf t-iïilST.-'
•terre; qu'elle ait la sagesse de_ lever les yfeùx-;
elle verra le dénoûment.au; ciel.., , t
Nos^ charmantes lectrices nous patdonnfe- (
ront ces lignes qui séiitépt je sermon.. Dans (
uii'roipan^ C'ést drôïé, nous'éM ^û^ûÇliiç^ !
maisj pour la riôuvèàuté dû ftjit .V elles i sefont j
indulgentes; nous, ne recommèûjçeronsplus. i
«tmric rln vpcf p 1M -T P I PT1110 n de nous
W
leurs niauvaisi et nous n'ambitiomloiis'rien :
tant; qi/e d'é développer éii elles , les nobles
sentimens qui sbnt dans leur. nàture si fine
et si éiéyée a la fois. ' .'
' Après avoir cherché à lultéf Contre le sb-
ïnords'en se Complaisant .dan? , t sep, -souye-
nirsi : èt n'y avoir trOûyé^QÛie^de npûypaûy
tourmens, Mme-de" Grandcourt essaya delà
déy'otio'n^t se pût' à la tête ;.d!une foule de
"bonnes oeuvres.' Elle' ' espérà que les béné
dictions des malheureux secourus par elle
s'élèveraient plus: haut que le cri de saco'ns-
Cîencel Vain' esjpoir !, "La 'rép'utàtiotr de sa
piété se répkn'dit au loin dans: lé ipay's, .et
elle sé vit entoûrée d'ûhe considération'et
d'une estime qui lui pesèrent d'abord com-
rne jin fardeau, mais auxquelles elle, s'àccou-;
ttinià ensuite: Peût-ètre dans cett^TOie eût-
elle fini par se persuader qu'elleîàvait ra-
cheté sa faute,'et qu'elle pouvait^telever la
tête ; mais uti' événement subit vint i la re
plonger danstoutes ses terreurs.- 1 _ ,
" Le hasard, qui est; dans là main de Dieu,
un serviteur fort intelligent, avait place_ là
"famille d'Eugène au ;fchéf-:lieû. Son'jeune
frère, à peine sorti du collège, avait réiir
contré Mmé de Grandcourt dans'le monde.
La'beàuté de Cette femme, ses gfandes ma
nières, les vertus qû'ouliii prêtait, avaient
exercé éûr l'anie îiàlvè dù ïollfegiéri'^û»'».^t
pire : qui' ' tenait, de ' la fasciiiation;. y Qïfana
Ravmo'nd èntràit dans un salon et' qû'il apé?pi
cevaitMme dé.Grahdcbiirt,tine sorte de trem
blement, 'tremblement ;du ; premiei^aitfoiir,
o , omi\arflit Ha lui • il HAVftWfl.lt'StUl)î(i6'.'6f« lOÎtl
méiiçâieiit 1 " : à s'în'TOietèi 4 - ae^sà^s^ïité^
comprenànt Hën r a c'ës- alternatives-dé'joie
et de tristesse lorsque Eugèné^TevIm de Pa
ris ou il' faisait son stage.l^a'àu.courant,
i.
par sa mère, de l'état' de son frère, il cher
cha à obtenir de lui quelques confidences ;
mais celui-ci; délies premiers mojs, répon-
ditd'une manière vague et générale, ayduànt
seûlemèrit qu'il s^ûn^yait.' *"
—Viens avec moi à Paris; dit Eugène, ce
la te distiaira;' l '''. , .'" w 1 "' V '■
—Non, répondit vivement le cadet. ". ■ .:
.,Xa yiVa'citôdl. èM^rél.ôtfsë'ftôppà^Eû^
ne, qûi pensa, àvéç,raison, .qu'un in,téref do ;
;cœùr pouvaitseul'çëtenir son' frère à 1 M
•XJn -autre inCidèrit acheva de le cotivaiùcrti.
" Depuis plusieurs moiSj'Mmé 'de .Grand- •
coûrt n'avait pas parij dans le monde, lors
qu'on' annonça'unesoirée dansante ala,pré
fecture.. Raymond j sauffrant 'efiççTe; d'une
■ récente;;, indisposition ', déclara -pettement
qû'ïl y"aSsistèrait ;' sa ïnere eût Beau lui'fai- -
rë dés repré'seiitàtiàns, lè jeune 'Kôm'rtiè fut '
inébranlable, et Eûgètié dut l'accompagner,;
autant pour veille'rsû^lui qiié pour décou
vrir sôû fcécret. >i ' "* ■
: Raymond, àprès àvoii^ salue la préfète f
s;était posté près de la,porté :, d'entrée, de
•^'on^^fe'^ai^tèn^ènl; chacun'des nou
veaux amvans:' il ;mi '
' Tout, à coûp Eugène, qui était près dé lui,
sentit ïà'prèssion-de'.son bras ét le vit chan
celer, quand' on anhonçà là comtesse ; elle
passa devant eux'J.. 'èt des yeux, klïaiblïs de
ICaytndixctVsôrtat' tffi-éclair qûi; les transfi
gura. /: : ; '
■ fMaçhinalement .l'avocat voulut.regarder
la'femmè !i qûf'causaitâ~ son'îrèi'e 4 'ûne «mo-
ti ; 6n ! si'profonde '; •' ' il' resta 'lui-même Stupé
fait en reconnaissait la .maîtresse ffAlban.
Cpiant 'à .!\àVrn6hd",' il était déjâ^sûr l'es pas.
dé la Comtesse; sollicilp'nt ùnft'cfjiitrèdanRO.
Mme dè Grandcf^iVt ; , ^Vait ^remarqué' les
assiduités duje^^'b'o&mé'è't^" sôn.àtjïtùde
passionnée5 ôlle-lèréfusa-criprétext'âïifûije
fatigue momentanée, ^ûisi un qûiût-d'lieu-
ré ap^èfe^'elle 'acc'éptà^'ûné'pollià d'iiûjofli- :
cierde la ,garnison. Raymond vint réclàpjér
s6n , H<5>TÏ^;;eIlë : ptëteiidît. d.tbrs.\êtré Engagée
pouf jusqu'à ïa fin de la soirée.
Eugène,,qui les,considérait.toûs deux, vit
'sôn'frêrç'nâlir'aifrëûfeemerit;' il's'^procliaï
' ''
/• > <>)'•■• i*« *•; •- - ;,
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