Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-15
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1857 15 octobre 1857
Description : 1857/10/15 (Numéro 288). 1857/10/15 (Numéro 288).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Â2 ANNÉE» -
JEUDI 15 OCTOBRE 1887.
poqà ïhs wt» éthanoer S j voir le |tableau ■ - -, 1 • <
- publié les 5 et 20 de opaque mois. J , j , * - ; ■
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.v,U* i X* ' t-u a:-s>f Ji,.. .
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JOU0AL POLITIQUE, tlTÏÉMIRÇ, UNIVERSEL.
«TfVi i
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' *• i „ ' 1 , l • > | - «il,, t m ,■ . f
'Jeu ihttres où envois (Forgent nos affrahchts sont refusés.
, Les' articles déposés ne sont pas rendus.
^13^;
j'Î''!2^V ; fr2Ï
centimes.*^
S*
Les'.abonriemens datant desi«r et 10
de ohaque mois.
, \ 1 JL ' ' ' '
Les .montes -soiit reçiws cliez M. P anis , régisseur, des journaux, ■,
et chez MM. Bigot et 0% 8, place de la Bourse.
: PARIS, 14 OCTOBRE.
1 Lai résolution prise par la Banque de Frau-*
ce-d? augmenter, le taux-de ^escompte ■ «t de
le porter à 6 1/2 0/0, a 'été a'ccuëillié ! dé "fa
çon à prouver qub la connaissance des priri-
cipesdo ïéconomie'finaucièr&a fait de vér-i-.
tables ! progrès parmi nous. Chacun a corn-
cette m!esiirç, clip. avait sauvegardé, non pas
sfiule'i)iQn^>'oh in ter et. propre,- n^ais 1-interèt
général' dè la circulati on; Le ^commerce ne
s'en-èstpas,ému v et.Me marché' des fonds,
publios .ifen aipas 'été 'sensiblement af
fecté. < • i! , * i»
-Quelles sont les Circonstances qui .ont
rendu cette mesuré indïspénsablje,'?:"P'pù
provenait, le'dangerj. Etait-ce.- de l'intérieur
ou de 'l'extérieur-? -ce. sont des questions
àuxquélles il est facile^., de répondre en in
terrogeant la situations . i -■ > • >'>■ •• '
-.- Il est évident? que l'intérieur ji ? était : pas
de nature -à-donner des inquiétudes;- Si'une
plupart â' étaient placée^ peu à peu, ; èt la, dimi
nution du taux des reports indiquait, que'ce
travail de ' 'classement; ét^it assez, ayarïç£..
tfétat des-'aifâ-ipés 'cppxrpercialqs. s'était'égâ 7
lemént! améliore. fèùt-é.trè., il M vrai, pou?,
yaîtron inférer.: de l'augmentation, coiisidé-
rable du.portefeuille', que- certaines branches
d'industrie avaient, dans- leurs- opérations;
trop anticipé sur l'avenir; mais .l'abondance'
des récoltes et la diminutioiï du prix dè9
denrées alimentaires permettaient d'espérer
un Accroissement dans les consommations;
il s'agissait seulement d'attendre le moment
'UP piubitturs au l ^it;çb iMrH?. u tivçtjciit
tas entièrement disparu, il y avait tout lieu
e croire qu' en > s'imppsant: lencore un peu
de patience ,et de'circonspeçtjqn, .on pour
rait bientôt réparer' toûi'le.wal, isaii£ qu'il,
f!ûi besoin "de recourir â^desimoyens^épres-
spécùlàiion avaient ,pvoyoqué i.uue. hausse
notable de l'intérêt sur lés places principales,
de l'Allemagne ét ,m$mp de la Hollanqe,-à
Vienne^a Berlin, a Francfort, à Hambourg,
;Y Amsterdam. il Angleterre, surprise par la •
révolte' : de l'Inde,téé/ifôyait' .forcée ;d ; expé r ;
absorbait' les •.■envois-,de )'Australie ,-.e,t de.
li GaUfQrûie; Enfitty:au ■■milie'u;ide i cefeixiiv•
constances'difficile^-a iéclaté, laoerise des
Etats-Unis," qui-ïi'a 1 . pas târ-dé<''â • entrai-
m- à v tous les dàiigers qui la ménaçKietit
ri'a pas craint d'augmenter H le.taux de ^es
compte de A1 '2*0/0 dans l'espace-de huitjours.
• Oui;' .pouvait'faite : la ! lîanque ! de-FrancB:
enTàcê Vcëtto haùà^éhfyale/dg l 'infé-
rët'quï s'opérait' dans les pâvs vpï^insïPQu-,
-vait-elle maintenir le .taux de. 1!escompte à
n et' j quaîid' les plà'pès de'l'Alïèmagne le
portaj/int;,à 7Ô/0," quaîid'l'Angleterre,le pays
• des 'capitaux ,à ; .bon . mar.çhé,i .voyait son)
grand établissement de .crédit- i'éLexer tout
d'un coup .et sans transition nu m.Qmetaux?
Èvtô'emjcuent, non,' II. iïe. lui ! était ,pas possi
ble de continuer à donner, le i crédit x bon
marché.; .quand > il était '-cher-, todt ; autour
d'elle.'*- J ' * ''' ' 'H*- 1 J • 1 ' * " ' "
; ,Qn aie ,p.eut' pas .se; dissimulai', qu'il 1 -existe
aujourd'hui.ùiie solidarité ; de;icrédit entre
■ - M ■
les ditîérens peuples-qui font - le'commercer
Cette solidarité' m bfifttac(i\|lp-,^lïi®;:éti^î^:
qu'elle n'était autrefois. l Les rèlatTôils'; d'er
change se sont acprùës, etla.facilite; la. ra
pidité des- comniùiiicatidn's/iriti*od\iitéfepar
rëtabUsêèment''dcs'Clfèmiiiê:de > fer 6t, ;des
télégraphies éléc'tiûques, .a '■ tellemeJit riiulti-
'pliê.les rapporte'que les nations,resseiite^t'
plus directement et aussi avec plus d'inten
sité ceUë influence,mutuelle que ; ^saITaires
d([ l'Aiiiè ont toùjôiirs exercéè ;s^;' celles de
l'autre. l')e làT impassibilité dc.maiftlciur.Ae
cours d'îiiie mOi'ciiandise ,dans .tel ou te
p lys, notablement au-dessous de ce qu'elle 1
vaut dans les pavsvoisins. etde ce-qu'en ef-
iet elle vau| réellement à uu mome.nl donne,.
i:ela'S'appliqQ'e'"('gafeiiTe«t : 'att'-^rafflWP«"-
RU1LLET0H DU CONSTITUTIONNEL, 15 OCTOBRE-
"dcs : capitàùxi à'celui.' des métaux préçiçux/l'ifcs:ftv^KÏ'exemplé'qùe léremèden'ait pro^
Lés,, capitaux ?orit, devenus; cosmopolites.-- dui,tTeffet qu'on s'en promettait. ... ...
i^orj et "l'argent, bien.que lé frappage leur
attribue : comme -monnaie ; une valeur lér
gale; n'en restant, pas, moins marchandi
ses, tendent toujours a aller du' côté oû
on les.paie le plus cher. Si .on le^'offfe.'
dans 'un' ,ehdi , 'oit';. l :à iiri^ prix' sèrisiblem.ç'nt
ïiiféritfur' a celui - auquel on les. demande
dans.,iin.autre, ils.,se'.,dirigeronttout na
turellement, vers-cët autre,.endroit, et, ; ce
la.ènv.ertu.d'une loi économique tout aùssi
rigoureuse que cette- 'loiphysique,qui fait
que l'eau, dàns . leè deux branches; d'un sy-
phon, tend à prendre,le même niveau. / '
Admettons,jque la Ranque d,é'Franc,e,';eïi
jj,ëptô dé'.tous'les épsëignemeW ; dei Ja'.tliéo*
rie.ét''de lâ pratique, n'eût pas élçvë le, taux"
dç soji r escompte,?-'-.•Qu'eu seraitril, résulté?
mérkiïë' en- caisse - et la ^circulation dé f.e§i
billets; JEïi ; effet, quand la Banque escompte
du; P^pjér;^ commerce ou jaiV.idéâiavjmees,
sur .dépôt-- ' de yale'uréll.er paie enUiiIlëts.j.
mais si, djûiiepart, les billets : .qu'elle ,émet
viennent se „ présenter a son, guichet pour
se faire.remboùrser en espèces,' et si, a'aur
tre part -, ; lorsqu'elle touche 1 le montant
des effets escomptés-, ; èlle est piayée' plûtôt
èii billots' qù'en- écus, il, arrive alors;que la
çaisfeé;se, vide d'autant ;plus.promptëmfint^
qu'il en sort plus de iiutaéraire'/çt qu'ij ( én
ei] .rçntre mqins. 0,r,,c'est ce qui - se passé
toutea>'les-„fois ■ qué.'lèfc espèces : ont. plus
d'intérêt à. s'en aller à l'extérieur qu'a la;
Banquéi ' ■ - '. 1
- On a prétendu, il' est-vrai,; qù'e, la Banque,
pouvait empêcher l'écoulement do ^on en-^
caisse, pn examinant, avec atteution le pa
pier qui lui était " apporte Jln §t en . écar
tant tout ,ce, qui; ne lui paraîtrai.t>pas ;> reji-
trer dans ;les- nécessités, réelles -ides traa-i
sactions ordinaires, tout ce qui-lui sèmble-'.
| r ait pouvoir entraîner une, exportation de 1
' métaux-prçcièux wdèhtirs'-'dû môuveroMt^
. hâbitu'el ^-çji^iineïice'pt des^hiHîgfe,ç s A ï VbiiS
! iipùs'besbin dé démentrer que çeïa; est^tçutr
boprijçmenjtjnapr^ Sans douté, .lo'rs^
; que- .là, Banque, reçoit;.une^forte,demande
d'escomptes ou, d'avances, et qu'elle a lieu:
de 'croire que 'cètt'e : demande; -est faite en
! vueicfutie exportation ■ de • numérairë, - elle 1
jri'hésité pas.à la'repousser. 'Mais.on çôm-;
1 prend.qu'elle ne-pouvait,;ét,endrè cette' ixi-,
JqujsitlôU,' iV:,la m.i's% .du ;p^pier.: gui; lui- v
prisse .pàr^le^ ^aiflg. .., Cç -.,serait ,,UA» ta-
c)ie impossible-. L'exemple, de. Ja .Banque»
de Bruxelles-ne .prouve rien-.-En Belgique, >
le cercfc des affaires-est beaucoup plus res-- :
!iréirit,'les triniàctrônS'^ilfUîi cài^ctére'pluà;;
local-; 'et Bruxell'ès n; est pas d'ailleurs, côrri-
mè Pavîs,'.uu'grand màrché^de'tnèta^xpr'e-,
,-ciéux.i Oi.i ne, peut donc', compare! 1 ' .la ljan-,
iqiVe .de .France à, la, B'aR'qi\e ^nationale -de.?
•Bruxelles, ét dire îl l'une qu'elle doit l'aire :
ce'que.l'ait l'autre^'*salis -tenir compte,dp la
diflorence de condition des:milieux où elles
■onéfeiit;-
On doit même savoir gré à lâpànque de
France d'avoir agi sans délai et avec,- énei;-
gie.L'année dernière, pour s'y ètreprise un ,;
péù trop .târdVelIe avait vu sa.reserve métal
lique tomber-à 1millions seulement; Cette
année, elle a voulu prévenir le'mal; et, des '
qu'elle;'â reco'nnu que, l'iuflueuce des rie : -
sures'.adpptées,j3ar,' .lés Banque^ étrangères
se faisait séniir sur son encaisse, 'elle, a, ré-
solumént.faitjface aux dangers qui- lamenar
çaient. Décrétée «n tempsi-opportiin, d'élé
vation de l'escompte, en-empêchànt l'écou
lement des espèces, maintiendra l'équilibre
convenable.entre le montant,^ la réservé
métallique et celui des billets.. .
*. Si l'élévation du taux de l'intérêt, .est con- 1
sidérabl'e ; si,'.par .suite de, la ïa'tfeude lais
sée par. là nouvelle .loi à. la ;Banque; -il a :
ëté .porté à plus de.6 p. 0/0', -le commerce
n'aurar.pas;,-. du -moins'-,- à -souffrir de la
réduction; de là durée'des échéances. C'est
là le point le plus ■ iniportant' pour lui.
En ..effet la-réduction de la ' durée des .
échéances était,' dés mesures-restrictives,
cëi'le < qtii lui était le' plus 1 préjudiciable,
p'àrég qù'elle. déràng;efiit' l'éconqmie .ordi-
naire;des r trapsacti6ns' et. qu'elle entravait
l'acèofn'plissèmé'pt desengagemens.pon.trac-'
tçs.-Aucune gêne de cette nature.ne.lui est-,
cette lois,-imposée."D'ailleurs, s'il paie l'in- ;
téi'ct plus cheiyil.à la ressource • de faire»
payer,- à-son tour, ; les marchandises plus '
cher 'au consommateur.,'L'élévation dU Viux,"
de7'éscoinpte, à quelque. ]igiht ; 'd'e vue qu'on
; se place, offre beaucoup moiris d iiicoiive-;
' riiens. Ajoutons que, s'il faut en d'oire Iff ■:
7 im.es, la cri.se qui l'a produite paraît devoir
être de courte:durée. . J.-B urat.
';En reproduisant' dans notfe -tlei'nier nu
méro. des 'extraits. de, là Gazeltç de Vienne
nt delà Gâzftle de.'T%içste-, annonçant une'
iprétendùe protestation -do.-1'Autriche. - et- de->
.riirigleterre contre.-,les élections de l.a Mol-'
■; davie :et de 1 là; Valachie ;; nous 'âvons dit'
que nous avions ;-tout' lieu; de croire 'cette;
, nouvelle. • feritièlfement' fausse,. „ Le; Courrier f
de l'Alkmafgnc.orientale', du, 11, là'dément,
1 aussi ' et dé'plar e ,qu' étant, allé à ; la, squrc©, de. !
c'és rensèignemens,-il a .appris que là nous,
velle donnée, par la Gazelle de. Trieste . et
'par la Presse de Vienne «est de tous points'
I» controuvée et n'a ^d'autre mérité que cè-
[»-lui.d'i'.ne,pure invention. » . ,r-u -, : '■
; On ne saurait s'étonner de l'audace ;avec '
laquelle ces journaux ontrépandu- en iùi- ■
Vcipe une fausse nouvelle' d'une telle gr- .vi
te ét ont'prêté-'à des Ambassadeurs un 'hn-
gagè-ct Uffe série de, démarclieâ -auxquels
ces liants' personnages., n'ont .jamais .songé.
' B 'oniface. ,
compte, il. lui faut- défepdrq sôii. pumfirai-
moyens,.à
ition deil'escompte -,; il n'>y va.pas-d'autre-al
ternative.' Le cours'-force, personné'ne l'i- :
gnore; 'est l'expédient''des* maqvais. jours,;
jdes'çrfefe, ^volùtipunaii'.es;, c'est te'moyei^
ieiU-èm'é'auquel.'on-',.a" recours.' ! qu'and ; on
■ton. né* peut, l'aire'; "àulreipèixt': s'il,,- 'rpus-.
Ht quelquefois,î-pîèst à,la. conditiQU- qu'on
lie l'emploie que dans .des. occasion^ eïces--
si'remeBt'-rarèsî rdaiis. • des.- momens .supré-^ •
m'es,- parce' qttfàlors'' la haute opinion! que'
l'on a,-d;ins le public, dé la sagesse avéfc la-
wuelle.la Banque ,est administrée, 'aUeùue
<;e:qu v ùnc" pai'eUle.Vi^ésiû^e a-d'^nii-éço.n'Qr
'imique-et d'nTégutiei'; Mais il n'y a 'pàsd'ear
ijirit-, sérieux, .d'homme, .familiarise.avec, les
priricipss du .crédit, qui puisse conseiller
de-se servir d'un semblable-
imoyeg.ipour
,. . que-- peuvent i fa'irê
•paître; :des\ vicissitùdes commerciales. Sou-
S'eïit employé, U spraît ■ 'bientôt, discrédité, '
i. îes émbWràs^ ïiiné fè-
*.v i.; 'j-x
de,-se servir
pai-er aux difllcultés
pâî k -'"
S'ei
bt, ldin Vie "diminuer
rnit que l^p-acci-filtre. .qji 7 ujo,uj.ayt , a :lajClér
fiince. Le coursl'orcé riijs hors de cause, l'é-
tnnr /-lii l'ïibnnrtinfo.-■,-^ VPCIP.
lévation du taux de l'escompte . reste' seule
i\ossible.;.^l^..a.dlaiiiciu' ? .pmiîLe
- ; mtii^a^dtr4^p«rienw:-tinirefsel le ; - ct--il
? , ( TO,É«aîAPMî£ imavKïi, -.
; • ' 'Londres, li octolir.o., ^
"lie Tinrex dément le 'bruit" qui a couvu qu'ii la
Compàfroie,de8 iodes manque- d'a.Tfjent,-
la Bauqupi.a.failli lui refuser unaiouvcl' eiu-,
prunt. « . -i
■ Au contraire, les ressources dé la Compagnie
peuventsuffire'' ■;jusqu'à (époque, oii. le' parlé-,
ment s'assemblera. . ,,,,•* ,,
Berlin, 13 ioctpbre.
: Bulletin daté..de .Sans-Souci, huit, heures-du
matin. — Le roi a bien dormi pendant la -plus
grande partie de la nui!', et sou sommeil n'a •
pas été-lntcrrômpii'par 'dé : nouvelles coiigos- (
tiohs.' S. W. se seiit fatiguée ce matin. (Uucai.)
; f ■ Berlin, i 3 octobre.
Bulletin daté dc-Sans-Souci, septlieures et ■
d/îmie : du soir.. Le rÂi ira pas eu dè congés-,
Jipn'daris l'a journée! l'our le surplug, il ji'y a '..
pas, de modification nqtalxlp.Vl^tis soli état.,
,>• >,,. . ■ • • [Idem,)' o - •
■ ' > - Berlin, 1 i oetobre.
Le Temps d'aujourd'hui publie Je bulletin
suivant': •. T '
- > L'ôtât du roi n'à pas empiré'dap/le dours
de la'.iournée ; au contraire, les forces font re
venues .à S,.M„ et\ l'amélioration a prosi'cssé à
çe point; que lo roi a-pu s,e faire conduire,
pour qu'elques moileup, à la fenôtre., et expri
mer la satisfaction quo-lui causait l'air saliiSne
de l'autonute. » , ' jJ'Ui'iu)
Madrid, «S oetolue.
a"'publié le reJo.vé desf%ècë0?«-otS
•wv f'*
"Lôirésor
dépenses publiques dans les huit premiers
mois de l'année 1857. - - - ■
. Madrid, li octobre.
' '' Il résulté des états publiés par ]a Gcuetti,
'tylt» le budget courant présente, un surplus de
4 23,830,651 réauXi • ■
Lc-s fonds publics iio'ntinuènt jl'être ,fermes ;
le 3 O/O irttérieilr 'à 39.3.'), et le. nouveau différé
à 2G.90. ,, , '
, •' Marseille, 14 octobre. ..
Là malle de, Calcutta arrivéavec les nouvelles
, suivantes-dix 8 septembre-r , - - 1
L? jouri^-il militaire-combat le projet, d'éva
cuer Dinapore et Fatna comme fatal- parce qu'il
livrera le cours du Gangé à l'ennemi.-
Les eaux du'Gange et dU" Jumtfah' sont plus
.hautes que " jamais. Lcs'plûies excessives ren
dent l.a marche des troupes-l'ort difficile.
L'ennemi s'est retranché devant Cawnpore,
sur les bords de la rivière. - *
1 Cawnpore et Luckh'ow sont' apprp^sioxijlés,
pour'uinhois. ' ' , " ~ •
À Âgr'a, le dépôt d'opium a. été fortifié, et a
reçu des troupes et.des canons. • t -1— -
" ; 0n a^répandu le ; bruit de dissensions survo-'
nues parmi les assiégés de Delhi./. ' - '■ " '
Le gouverneur de. Calcutta avait permis aux
processions ,de fêter le, Moharrem, maip l'atti-
tudô ; dcs .Musulmans , g. été tellement provo
cante qn'U. a. failu déployer V lestroupes-volon-
taires et! mettre des pièces-de canon-sûr'les-
places publiques. ■
' Les lettrés ,'de commerce se plaignent aussi
- bien de l'insuffisance dés. renforts , que de la',
lenteur' que ' mettent. Ces' renforts à arriver,•*
' ^pendant ,f-vali«fl= 1 • manifestènt Teâpûir. que
iflidÊrnières ■ -nouvelles on£- révélé »le ■ danger-
à l'Angleterre, et lui ont inspiré l'érfergie'néces-
saire pour- arrêter une réyolutioii populairë." Les t
lettres .des officiers flétrissent* la ; lâclieté de
ji,000 auxiliaires mis-en .fuite:près':de Dinapore
par 1,500 insurgés.. On lolâme le recrutement
des-Âmeers qui est cônsidéré comme dange
reux;' .
KLa. malle,- de Bombay est'.attendue,à- Mar-
Eeillé. ' . ( ïïavcis.) - •
«S80ÇÎE9BM
! "Nolis avons rèpi'oduit, ces'jours derniers;,
i des dépêches de l'Inde reçues au Eoreign- !
1 Office, et d'autres expédiées aux journaux-
! ' de Londres par leurs correspondaus > parti-
: culiers. Voici'maintenant une dépèche plus
■ détaillée cjue le's précédentes, et qui a été
j réçue hier et communiquée aux journaux
par la compagnie'des Indes : , ,
■ ' « Calcutta, D .tpplcmi.n. — Le généfal Huveloek
était toujours* à Cawnpore, attendant des ret'.-
f'orts : la ville tle Lui'knnw u'àtait. -pas enroicse-
! courue. Le 3 et le >i, le U0° régiment, à peu
; près- la .m'o tié de celui- des fusiliers,, «t. une
Dtttterie de neuf, eii tout, l,i70 bouuues,
se lîouvaiént à Allahabad. Six cents hommes,
■d'iurauteik', avec la.batteiie d'artillerie,avaient
' élLMiuau'diiUeineiit poissé,s'vers Cawupore; le
général Outiam devait suivre, danslaiiuit-du j.
. courant, avec Je restant de l'infanterie. Ce gé-
riéral compte rejoindre Haveloclvle t i ou le 12;
-- if 1 ùfa donnf?-l'nrrfde. twut préparer ,
ser le fleuve à son firrivée.'
« Nous avons-des nouvelles dç Lucluidw jus-;
■ q l'au 2 couvant:- • '
i - n La garnison était'pleine de courage, et sut-
' iisam'ment approvisionnée- en vivres; 0.1 te gar
nison avait récemment repoussé une vigour;
1 rcuse attaque, et avait mis hors -d'usée la
', seule pièce de gros.calibre qù'.eùssnnt.ies assié-
! geuns. r Wu' " "Hl!
; ■» On a fait savoir à la garnison qu'elle' eut-
: à tenir jusqu'à la dernière extrémité : et.mainr
. tenant uoi(s,.sommes certains qu'elle sera, se.-'-:
' courue vei s lu milieu de .ce-mois. •• \ ,
■ » iiemph et, Eehar. — Les troupes de Itewal^,
■ détacliéès comme il était.dit dans notre dernier
' message,. pour couper le -passage aux insurgés
; de Dinapore, ne s-ont pas arrivées àtemps^pour-
i arrêter des progrès des insurgés. Ces derniers
i' out traversé Le fleuve» To use,..ver s le 26, après
-avoir-été retenus quelque.temps'.ipar la marée i
• ; liante, et ils 6nt signalé leur mareiie par le -pil-
! lage. ils disent qu'il? vont à Delhi.
.' ■ » Le rebelle Kooer-Siugh s-'est eufui du Roli-
■ tas vers le 27 ou le 28 et ^'est. réfugié dans le
- territoire de ReNvah.'Le rajali l'a averti d'avoir
■ à se retirer; et. ' immédiatemèrii'.la plupart des
* cipayes l'ont abandonné.
» Une colonne composée d'une aile du y!! 1, ré
, ' giin'ent. de là' reine, du 27 l régiment d'iniaute-
' ',-î ie indigène de Madras; et de quelques cauuii^,
, n quitté Kanceguuge'le 27 du nioij .dernier et
.' doit, déblayei- ia roule principale' {irunk ruwJ).
■ )- Le'dni'bar du Nepai a envoyé l.p.:0 Cooi--
■- . klias pour aider à l'ot , .enpation de'Cbi)"inn;jrui!),,
"" t'f à celle des districts - SUrrla- nvc; gauche- du
Gange;.qui .se trouvent en. danger par suite de
l'abandon de Goruclcpore par les. employés ci-
-v-ils.,On- croit que -les troupes qui ont quitté
Katmandhoo, le 13 ou le 14 du mois demier,
seront suffisantes pour rétablir l'ordre dans les
districts,
»',Delhi. — Nos nouvelles de Delhi vont jus
qu'au .26' du mois dernier. Les* 'renforts -du*
Puudjab; dont il- a, été question dans le pré-,
cèdent message, étaient arrivés au camp le i-t ;
et à'une époque postérieure; ? Uné ' force auxi- ^
.liaire de près de 2,600 hommes, venus" de Cà-1
. chemire, inarchait pour'se réunir à nos trou'-
pés. On en-espérait dé bons, services, '•
~ »' l'n nouveau train'de' siège,' parti.de Fero-
zepoore,. était, attendu fin août, et : }e commis-:
s'àireèn chef du Puhdjab calculait que, vers jç,
milieu de'ce,mois, .lés forces.devant Delhi,,çe-,'
raifent de peù.au-desspus^d'é L^ÇOÔ honnpes'.
Cette évaluation est peut-être trop'élevée. Les
mêmes escarihouclies habituelles avaient ^,u ;
Ueu'et toujours aVec le même résultat. Le 1^
du moi? dernier; on.avait pris une batterie qui,;
était inquiétante,' ef,; le, 2a, le général" Niclml-
son àvait attaqué'les' insurgés, qui tentaient,;
i avec un corps considérable de troupes^ de ga-,
' gxier lios'derrière's^ il les"; avait ,,côhiplètemehtj
battus et- mis en déroute. ' Il s'était empatrà dfc
douze carions, de toutes les munitions, deséqui-;
ipages etdu bagage de l'ennemi.: 1
' -i«i L'état s'anitak , eîdas i troupts^.était bon,;'eîles:
étaient pleines-de courage. Les blessés allaient;
bien,.les approvisionn'dmensétaient abondans.'
i On disait que quelques ouvertures 'avaient : été
faites par le roi ou ;en son nom..Elles n'auraient'
pas été-accueillies. La 'garnison avait-levé des
contributions aux environs d'Agra et dans- les
provinces du nord-ouest'. ' '
-'■» Âgrir—Les nouvelles les plus récentes d'A-
•g'ra sont du-25''août; Tout était tranquille dansi
,1e'fort, et la santé générale était bonne. Il n'é-' !
■tait arrivé rien de particulier, si ce n'yst.une,
•expédition contre Fu'ttelipour et Sukri ; et une :
-autre «ui»avatt eu' lieu ' contre Hatress, ou les
i insurgés avaient'été battus,, mais' on né s'était.^
ipastrouvéassez en force pour occuper Allyghur'.',
iOn disait que.le nabab de Furruckabâd était'
; sur la. route qui'conduit de cette place à Cawn- ;
;poré, avec trois régimens 1 d'infaiiterie insurgés ■
,et un régiment dé cavalerie.-La colonne tlu gé-'"
jnéràl'Havelock s'oécupera*dc lui aprè6'le, ravi
taillement de Lucknow.' ' ' 1
! ■ »' Après ' l'abalidon de Goruclcpore par les i
.fonctionnaires civils, ■ un' tcholcadar d'Onde én
'avait pris'possession. L'anarchie et la 1 confu-'
sioh étaient dans le district, d'oiYil résulte que ;
'Chunlparun court quelques dangers. Azimglwir ;
!et Ojounpour ont été occupés' par les Goorkhas,
qui' sè 'sont avancés .de Goruclcpour avec ' lc's-
ifoùctiônnaires civils. On croyait que lès însur- ;
gés - du contingent Gwalior, joints par ceux ;
dHndor et-de, Mohow , se montant à
JiomiTios d'infanterie,'900 hommes de c'avale-
j'ie et'30 calions/étaient.encore à Gwalior,'où. ; |
jls étalent, tenus en échec, disait-on, par ies :
troupes du srindhia. Le major MncptuTson,'.
agent politique, écrivant d'Agra, "lé 7 '(lit* mois-
dernier, exprime la ferme - espérance qu'il.'nous
. restera fidèlement-et loyalement attaché. ! '■ f
- .» La paix du Bliopaièst ciimproinise par la
i'évolte-'ouverte-du-qontinge.nt. Tous les' chefs;
tiiV Bundelcund contîriùeut de sé bien covripor-'
ier, ainsi que le nabab'de Jowooirpt les petits
Etats de l>har-!)e\yas. j , ..etc.-,. aucun d'eux -ne
s'étant mis on rebollion, si -ce n'e, je.ra., Dans le Radjapoulaua, les chefs Indi
gènes sont tranquilles ej, paraissenl iidèlts.
La .conduite du gouvernement idu' Nizaiu, à ily :
(lerabadj est adniirablfii . .. '
La féte du.Mohàrrem-s'est passée-saus.au-.■
curie cominotiou.ni troublt; quelconque.' ' t'uN-.
"tialà et tous ses chefs sutledjes conlinueut-leuf !
iîoûpération zélée et active.. Gholab-Sing de Ca-,'
( hemire était mort ,1e a août. Son sueceseQur.estj
comme il l'a toujours ét'é, notre feruie parlisan; :
1 ■ ». Punjuub .. — Les nouvelles du l'unjaub vont,
au IS août. Les Etats .du .l'tmjuub.et ceux de..
€i?-Ç.u'lIeji sont parf.iiteujcrit cannes. Ou. pro-,
cftdju'à des .levées locales, cousidéi-abltis pour-
reiûplacer les renforts partis poui' Delhi. Choo-
lab-Sb'ig, d!; Cachemire, avant sa jnort, avait ,
promis 7o lacs de roupies pour l'euiiirunt à (i0;0 V
et 20 lacs environ étaient attendus à Cis-Sut-
iejl.
». Le .26" d'iufanterie indig' ne, (léàarnjé à La-
bore;, a niassaéré son commandant le :}^ Juil -V
let, et il'à quit;é'lb'çantouueinent.,Les tinupes.;
envoyées à sa poursuite se sont trompées' de '
l'oute, inais les insurgés ont V.té poursuivis par '
la police et par les populations. Dans lu pré-
miers'jours" d'août; ils ont été atteints et dé-,
truils,: c'est àpoiile si uri -liomnia a échappé.
Des'fuyards du 55°. régiment d'infanterie i-tuli-
y gène à Peshavar,ont été traités doliuuènia ma-
nière.Ces mesures vigoureuses couperont' court
à de pareil? excès. ' ' '
» Signé g, f. EmiON'STON'ii, seci'ôIaire-
du go'uverriemont des Indes, »
lecteurs le relevé suivant des forces qui sè trou»
•valent dans-Plnde à la fin de septembre et l'é
tat -des troupes qui, depuis le mois.de mai
■dernier, or.t été envoyées dans les trois pré- s
sidenecs désignées; Nous-y joignons également
le relové représentant 1e' nombre d'Européens
employés au service de la compagnie des In*
des-Orientales, et le nombre de troupes indi-,,
g^nes licenciées et en insurrection.
-».IL parait d'après ces relevés qu'il y avai^
dans le Bengale, au mqment- de l'insurrection, ,
21,968 hommes de'" troupes de la reiue j à'Ma-,
dras, -1,312, et à Bombay, 4,259 •. mdégcndamV'
nient de 16,000 hommfs de troupes européennes
au service de la Corrlpagnie dos Ind'es-Orièn-
tales. Depuis-le mois de mai,-il a'été envoyé au
Bengale, 19,994 hommes de troupes de toutes
armes ; à Madras^ 2,213; et à Bombay, 3,615.
, » On doit remarquer que, tandis que nou3,
i considérons lés;troupes qui ont reçu des ordres
i pour se 'rendre 'en Chine et à l'ile Sfaurice com-
' me étant dans l'Inde, nous n'avons' pas indi-'
qué les six régimens qu'on attendait du Cap de? ,
Bonne-Espérance comme étant eu route. i •
• » Ces dernières troupes doivent être comptées
: pour' 4,000 hommes environ. Le total des trou-
,pes indigènes licenciées est de ^4,710, et celui
des insurgés de 58,416. »
desvtroupes anglaises dans PIndei: :. ; : : '
, -ft-Apî'ès • flombreuseèvr^
nous sommes.en p;pâitlô*u"dc'. pféâèlitcr
, . .»••-.! J * I ,
dit-il,,
à nos
-, Nous trouvons .dans la GazeUe.autrichienw -
'des nouvelles du Monténégro; soùs la date-
de Cattaro,, 2, octobre. Nous les reproduis
sons j tout'en faisant observer que le jour-,
naï- autrichien, paraît attacher beaucoup'"
trop d'importance aux> faits qu'il raconte :
« Un commissaire- anglais' est arrivé ici au-i
jourd'hui de Scutari,. et^s'es rendu immédia-
tenhsnt a Cettirije. Ji_vient.de Constantinople,
jet.pst porteunde dépêches importantes, pour le
■;consul anglais de Scutari et pour le prince Dani-n
lo. A la nouvelle que.^Ialim, pacha de Scutaïi,
iavait résolu de cliàtierla tribu deiVasogeic^qui - •
aie veut- reconnaître la souveraineté ni du sul-
rtait ni du prince Danilo, et de l'attaquer avec. -
.3,000 hommes, les ambassadeurs de France, ',
;d'Autriche et j^'Aijgleterrp se réuniront en cohrif
iférence et adressèrent à.la Porte une note ami-
,cale pour "la prier- d'éviterce conflit et de le ter-,
jniner par voie diplomatique. f
i La-Porte y à. consenti et envoyé l'ordre à'
Illalim-Pacha de suspendre "les hostilités. Mais *
il est-peut-être trop tard- déjà. L'avaut-garde '
• turque a déjà forcé, l'une des entrées dés'mon- ' ;
lagnes, et a soutenu un combat sanglant côh-
tm les Vasog-evics.'Le prince Danilo; dont la '
tribu attaquée avait demandé Ja protection, a 1
envoyé, il est -vrai, au pacha son aide-de- ,
para]) Vucovie-, pour obtenir un armistice. "
XMis cette tentativè : - a échoué.- Lés Turcs dé-
truisent les villages et les "récoltes, et la"
guerre continue. Le président' du sénat, Mirco,.;
était sur Wpoint (l'aller se poster ayee 500 hom- '
mes sur lu • frontière du Monténégro, qiiand' le
commissaire anglais est arrivé-à Ccttinje;' '6t '•
s'est rendu iinmédialemont auprès dit prince
à Priera. On attend des nouvelles ultérieures. >y 1
—-mwn—
' On écrit de'-l.a frontière' 'polonaise a' % là '
Presse de Vieillie ; - " '- 1 '
« Depuis que le gouvernement est entré dans '•
^«V voie (les ti.cvoloppeinens industi-ie|«, il se ma-
infeste'dans le peuple un esprit, d'entreprises.,
singulier. I.es ltusses regariiV.nt maintenant
avec envie Ls pays asiatiques el lirulent du dé-'
sir de se les uppi-om ier. Une punie Ou,, la im'i-
nesse russe -reve ■ la-formation- clë corps francs
analogues aux flibustiers américains, qui'-
iraient conquérir Bockàra, l'Amour; etc. L'ami- .
■ral'Pulialine, changé d'une mission',spéciale'^
pour Ppking n'ayant pu prendre la vôie dè terré ' ■
à Gwso 'des obstacles que lui opposent, les man
darins, su trouve aux boucher de l'Amour, où '
il -porte toute son -.attention-sur la flotte, russe- »
■ qu'on équipe sur «-fleuve. Aussitôt'qu'il aura 1
' réuni une force considérable, l'amiral tentera
-ou plutôt'forcera l'entrée do l'Empire-Céleste u-
la totc 'de feà Hotte", >i
;u
On nlande de Madrid, le 10 octobre ;
1 » Rien encore de décidé rèîativerneiit au mi
nistère, mais deu^ ciioses sem:ilt;iU/p-;obaljleS : '
1° que les ministres déaiiîsionuairns.ne rentre-
ront pas eu place; 2° que M. Bravu-Aluiiilo rio
donnneru pas la situation. La chance la plus
probable est pour un minislèrp Mou, Arniero.,
IJeimudez de Castro et itos de Oiauo, .c'est-à-
'uniou libéiHle dans laquelle «vue s'est
dire
nullement occupé d''i'Donnêll,
citfi Qst pii.remciut conjecturïil.
Ajoutons qi
>>. (//
ue ;
Ou lit dans le Muni leur. vinicole ;• ■ i.
' .; '« Paris, le 13 octobre 1837.
.i » Les dertiières .journées de la vendange
.'il ont nppbrtô-aucuno mo.lifîcali'nn aux renseL-
gnemeos sta'isti;|ii.es -que nous avons recueillis
-^tpqhliej, j) y n îmil,jours: Ori:;'aecôrde ton j
a ftîg-arder
le rendejiieut -
ce
toujours,
a recotte de 1857
,f)W
BELLE LANGUK
V. -- -» ;■ f ■'.»_*
i-,
(Sujte.)
.A peine là supiH'iêlire athevait-ellè ;ce^
dernières parojes,qu'on, entra brusquemënf
sans frapper. En apercevant .un étranger,; la^i
ieune .fille s'arrêtâ. tôute^oni^se.. etvîoute; 1
rougissante.' Anatole .,lWr^blopi'ï Jlùi,:.qui
était peu sorti ,de'soû,'.Village, fut saisi par
l'éciàt'dé cette-beauté; HHt.uii signe^d^dT
miràtictn.à là supérieure; que celle-i^om-
pr ™^âleritine, dit-élie euVadressant-. a la 1
' nouvelle venfce, jé'n'éî pas eu lè temps',de:
mettre de côté le volume que ; je.vous avais
» - , -i. : nkÀ» -1 ^Invifv n'ft woVjnn» meu^ in
comme s'il n'y était pas
- Anatole eut ainsi tout lete^mps d .exammei;
la ieune fille. Son paraçtè.re" mutinât deçide ^
seTé^éla iia.ns liThantèté dont ptlGrc|ia,
ie livre.'Elle bowleyfersa plusieurs 1 rqyôns,
' s'impatienta tout, bas,;,frappa du' pied,' etré-
viiit au botit de cinq -minutes dire qu elle n e,.
trouvait pas -le volume iput|lénien,f cber-
La supérieure l'attira vers elle, (ui donnq
u n baiser'sur le 'front, et, se tourftant vers,
-H. de Grand'court : ... - ,, „ ; -
. — Voici un enfant; Monsieur, qui serait
' îiieiî la meilleure enfant qu'on puisse voir,
si elle était un peu plus patiente. C'est un
«œur d'or.,.mais,la tète,... x , „
. Est charmante, osa dire Anatole d une
wîx,-merveilleusement douce.
La jeune fille releva les yeux qu'elle te-|
nait baissés vers la.tetre ; . d'un coUp-d'œil
bienveillant elle enveloppa le jeune homme.
, M. de Grandcourt venait de faire la cori--
quèlo de sa 'femme. / 1 - . ,j
Une- demi-heure après, l'a supérieure di
sait à la jeune fille : 1 -i
—> Vous ave;; plu .;uMv'de Gralidcourl; il
est disposé.à demander votre maiii : voûs-
ètes; orpheline', je suis votre; secoude mère;
que fàut-il que je lui réponde quand jl re- -
viendra ce'soii'î • * ' ■''■• "' i ; f-
Réfléchissez bien. Il appartient a une ex-'
: cellente'famille; "mais il • a trente-cinq ans,
il habitera'campagne, et n?a; pas de 'for- ;
tune., •• • f - '♦
~ Je férài - ce que'vous me conseillerez *
de faire, ma mère. • '
. Il faut cependant que votre mari f vous
: plaise. •', '' ! -
' — ai. dé Grandcourt .ne me déplaît
quant'à' ses'qualités, vous êtes plus à même '
que moi* demies apprécier;. Je m'en r-apporte
■'à voUS 1 .^" 1 ^"^ .*■--> * 'd.*
, ^Je ^crôis que vou| ferez bien d'accep- ;
ter-ï-*'"" ■ -- 1 1 '
, a -J'accepte alors, dit la jeune fille.- • .
; C'est ainsi que le mariage fut décidé. -
. i La vaille de la- célébration, la supérieuie
disait à sa «hère Valentirie ; - - - ' '
: ^Je ;vous ai faite meilleure que vous
n'ètès, petit démon; tâchez -de né pas'i'es-
; tfer àu-dessous de la boiine opinion que j'ai
donnée de vous, Vous êtes \ ive ? emiiortee et
;foïle'; voiis avez beaucoup-d'imaginationy il
faudra- dorénavant :Ja calmer ; :un peu. A«o
; sm*plus, vous avez un mari' sage;*vpus pou
vez avoiruheebnfian.ee sans bornesen lui,
'il vous servira-tout à là fois'd'époux-et de"
i,a reî>r <5duotion et la traduction sont interdites.
conseils pour me guider; et je Compte-, d'ail
leurs,.sur l'iïidulgence :de- r£ion mari, ou
pluiôtsur son-imoUr, ' ^ -1. r-"' r :
■ — Je':n-ai qa'uneis&ule craintey dit la»su-.
périeure, comme se parlant à elle-même,
Aiiatblè vous aime trop. ' -• - '
: —Anatole m'aime trop ! répéta la jeune :
. fille, étonnée qu'on pùt fairé, à un fiancé un
semblable-reproche.., - ! ' '
—-Ouï, petite espiègle; : ùn ' mari ne ! doit
pas trop aimer sa lemme.
Le,mariagè '-fut célébré à la chapelle du ;
couvent; .mais,'contrairement a«x conseils-
. deda supérieure, M. dfe Grandcourt, au lieu
de conduire immédiatement sa jeune.fem-
■ me à la campagne; resta un mois à Paris.
Cetdt utie s grande faute ! ' • -
Dans l'es premiers temps d'un mariage,' -
o,n n'a" pas- besoin: de distractions. La lune v
d'ô-miel'brille à l'horizon, lé bruit des villes
'et la société des hommes lui font peur, elle
-aîme'la solitude et le'mystère. Qu'on aille
enfouir à la; campagne son bonheur, ou
qu'on parte, en sorlah't de l'église, pour la
Suisse ou l'Italie,-soit! Les grandes scèries
de -la nature n.ettent promptemeut les cà 'Ui -s
: a l'unisson;-oli peut admirer un coucher ;
,de soleil vu à travers la portière d'un'ébç- ;
min -de fer, ou ^malgré les cahots d'une nuau-
vaise diligënce, mais,sur le pont dès Arts ou '
;d'e§ -Tuileries, il n'attirera pas l'attention. A
Paris, on rie va le voir-que sur les toiles de [
l'Opéra.. ' li - * ' •
En tout, il faut commencer par la nature,
si l'on veut arriver sans danger à quelques ;
excursions dàiis le factice. La vie du monde
est'un tourbillon quiué vous laisse ni ré- !
fléGhir, ïii respirer.' On'éprouve' un certain
cheirme à être;emporté par lui;mais, tôt ou :
toi'd, : .la réalité; à' laquelle on;-est obligé de
revenir, apparaîtra-avec son cortège de froi- >
des déceptions, etl'énnui- fondra-alors sur
•yùus comme sur une proie sans défertse. '
i Pendant un mois, Anatole- étValentine
-coururent-les bals,les'spectacles etlès con- ;
cèrts.- Le mari^était si heureux de- la joie %
enfantine de -sa femme, qu'il se trouvait suf- f
fisamment payé de sa'complaisance p^ir un t
sourire ou par une pressiop de main, ■ 'f .
■ î En Voyant son mari satisfaire , ses moin
dres'caprices, Valentine-ne comprit du ipa- j
riage qu'une chose : c'est qu'elle était libre,
et qu'elle .était faite pour le mondé. .£<>'
"bonheur! elle'ne -le 'soupçonna-pas ail-'
; leurs 'qu'à Paris et ne s'arracha qu'a vête re
gret de'la grande ville pour s'installer 'a .
Grandcourt. , -
-, . Grandcourt, tout domaine ' seigneurial
qu'il 1 ^oit, n'e.st-qu'une modeste propriété
..qui attend'des-améliorations nombreuses.
.Lepère d ! Anatole avait donné tous sfes soins
,à i'ujile et fort peu à l'agréable.' Les terres
étaient bien fumées,' bien- engraissées,- en
i excellent rapport ; mais , le château était
vieux et délabré. Ses appàrtemens grandîo.-'
ses étaient meublés dans un "goût détesta
ble; lè vent sifflait si. fort autour des'fenè-
tres .et- deù portes mal jointes,.qu'on y avait
•froid , malgré dès feux à'bàtailies qui ènse~- : '
velissaient au foyer-des àrbres tout entiers.
A part l'avenue'que Valentine avait sôus ses -j
fenêtres, les environs étaient fort nus:;, le-i
'parc était petit, la plaine était imriieiise; : on''
.était loin du .village et de l'église, et, pour-
' rendre Visite aux voisins,'il fallait faire cinq
ou'six lieues. - - • ' '
i Si; le ; -lendemain du mariage/ Valentine'
avait été'enlevée dans une berline et con-'
, duite de toute la vitesse de ses'chevaux à la
" prôpi'iété de son mari, ses impressions eus
sent été .bien différentes. Endormie jeune'
■ fille, elle se serait réveillée' châtelaine ; elle-
aurait 1 eu sa terré, son parc, ' son château. '
Loin de se choquer des imperfections de sa
demeure, résultat du temps et de l'ou
bli .'dans lequel-on - avait laissé Grand-'
, court, elle les,aurait vues avec les yeux de
l'amour et sous l'empire de ■; son .bonheur
domestique. Elle eût--accepté les' changè-
mens à faire avec la joie qu'on éprouve ' à
embéllirson nid.'Daiïs l.e& travaux intérieurs
qu'elle aurait eu à, dirigër, elle aurait trou-,
vé l'occasion de montrer son goût naturel-;
l'amouï-propre - enfin s'en mêlant, elle se
fût attachée à son vieux manoir rajeuni par.
elle, comme pn s'attache à une création^, et
quand plus tard ' l'indulgente affection, de
Èoumari autant tpie sa sage prévoyance au-
raieht permis quelques voyages à Paris, ils
eussent ét'é accueillis comme uii'e distrac-
• tioii.charmaiilc de èa vie', et iiop comme le
.but obstiné vers lequel elle devait tendre.
Yn lentine arriva ' dans uiie mauvaise dis
position d'esprit à Grandcourt., Elle"'avait
quitté paris avec le secret désir d'y retour-
nef,'et elle s'était .bien promis d'amener
son mari à y fixer définitivement son séjour.
Elle'trouva son château affreux, et ne lVju-
■gea digne d'aucune amélioration: À quoi
bon d'ailleurs, puisqu'elle ne devait point
l'habiter? -
: ' Valentine n'étàit'^as,depuis tfois m.ois à
Grandcourt qu'elle s'ennuyait à périr:'-'
' —Oh! elle aimàit' beaucoup son mari,
mais elle s'ennuyait.' ''
« Mettez.un.intérêt dans S sa vie, d'olme^-
'» fui'uu but-noble et élevé »,. avait 'di,t;ia.
prudente supérieure^ « 'et vous pourrez dor-
'» niir tranquille dans votre retraite," »
' Malheureusement, dé ; cette. recomman
dation; Anatole n'avait mis'en pratiqué que
Iq. seconde partie: il dormait tranquille.
res', il introduisait même, sur un désir, va^'
guemeiit exprimé, de'Valentine, des. embel-
lissémens daas le château -de ses aieux; sa
'vie'était. remplie, il se'délassait le-matinpt
le soir nn aimant sa femme, .et, comine il i
n'avait pas une minute à lui, il, ne pensait ;
pas'q'u'on put s'ennuyer à Grandcourt,. Il '
repoussait eii'SQùrifiritetavec douceur, com- :
me""lè déslr d'un-enfant gâté, les insinua
tions de Valentine pour, retourner à Paris,
et lorsque quelque circonstance fortuite ve
nait à lui faire soupçonner que sa fejftme
|. s'ennuyait, il se répondait :
' « Bah ! cela ne durera qu'un temps, elle
sera assez vite occupée, elle élèvera mes en-v
fans. » . ,
Ah ! le^ enfans ! Oui, c'est un préservatif,
c'est la sauvegarde d'e.Ia mère, c'est.son plus
charmant et son plus'sur bouclier,' mais it
faut en avoir, Anatole n'en avait pas!
Dans une- promenade à cheval que Valen
tine. vai s^était emporlé y
elle avait fait une chute, et l'espoir do toute'
.maternité tétait à jamais envole. Cet évé
nement jeta un peu de froid .entre les deux. >
époux, car il fut la cause du premier repro- ■
che.grave que fit Anatole a Valentine. -,
"T 5 % suis , puili (le ma f aiblessc, avait dit
M. de Grandcourt, j'aurais dû vous interdire-',
toute promenade, à cheval. A la manière ■*
folle dont vous conduisez, un accident était
facile a prévoir.. .
'.^ Ç^^èprôçhe^futi d^miant plus .sen^ibléaife •
\alentiue , que . Valentine -avait accueilli,
ayeejoie la pensée d'èU'e mère,;et cnyelie .
aussi se reprochait tout.bas la perte de sou v
enfant comme .un crime volontaire ' ■ '
vKousplaiguoiis les ménages sp J i ' s enfans^- •
S pans i antiquité Ja femme qui n'était uns "
mere était c-W.siderée eoinmo maudite par - >
-laD,Yinité. ■„ ,, ...
La femme est, en effet, plus naère cn/'a- ,'
mame. Il y a en elle des trésors -d'affection
qui demandent a être emplo :és et nui s'é-'.
parpil ent bion vite sur.ces petits etres^ '
,\alentine fit, à la suite de sa chute, une" <
longue maladie; lorsqu'elle eiitra én com-ù
lescenèe, son mari lui conseilla de lim pt
pwt pour elle un abonnement au cabinet' ri*»
lecture de la ville voisine.
Ne disons pas de mal des romans • nous >
Pà? leidroit, ;et -cela semblerait!'
singulier de notre part;- mais on nous per-
: mettra bien de faire observer tiu'il ne faut '
,p pluo fins et les plus, délicats blasent le pa
lais, les meilleurs vins grisent, encore leur
ivresse n est-elle que passagère ; leur plus
grave inconvénient c'est de faire trouver'les. -
autres vins détestables. . •
,- -.Aucune lecture ne pouvait être ni us d ar ,_ ,
ger^use pour Valentine. Elle n'avàit entre-,
vu.de la vie-du monde, qu'un com du ta- •
bleau, mais assez, pour la tromper sur ses.
joies et sur ses bonheurs.
Jïlle avait de 1 imagination., L 'imagination
était de toutes ses facultés la plus riche Or
beaucoup d'imagination chez la femme est
JEUDI 15 OCTOBRE 1887.
poqà ïhs wt» éthanoer S j voir le |tableau ■ - -, 1 • <
- publié les 5 et 20 de opaque mois. J , j , * - ; ■
Imprimerie X. BOîïIFACB, tue des pona-Enfans,- 19.' 1J ' 1 ^ h
.v,U* i X* ' t-u a:-s>f Ji,.. .
Le jçnoa<^ d'abonnement le plus simple ee^ l'envoi d'un bon de poste ou d'un effet
àîl'ordre de i,'A»anBTHATEtB'du journal, rufiYalojs^ nMO. '
JOU0AL POLITIQUE, tlTÏÉMIRÇ, UNIVERSEL.
«TfVi i
tv .r
' *• i „ ' 1 , l • > | - «il,, t m ,■ . f
'Jeu ihttres où envois (Forgent nos affrahchts sont refusés.
, Les' articles déposés ne sont pas rendus.
^13^;
j'Î''!2^V ; fr2Ï
centimes.*^
S*
Les'.abonriemens datant desi«r et 10
de ohaque mois.
, \ 1 JL ' ' ' '
Les .montes -soiit reçiws cliez M. P anis , régisseur, des journaux, ■,
et chez MM. Bigot et 0% 8, place de la Bourse.
: PARIS, 14 OCTOBRE.
1 Lai résolution prise par la Banque de Frau-*
ce-d? augmenter, le taux-de ^escompte ■ «t de
le porter à 6 1/2 0/0, a 'été a'ccuëillié ! dé "fa
çon à prouver qub la connaissance des priri-
cipesdo ïéconomie'finaucièr&a fait de vér-i-.
tables ! progrès parmi nous. Chacun a corn-
cette m!esiirç, clip. avait sauvegardé, non pas
sfiule'i)iQn^>'oh in ter et. propre,- n^ais 1-interèt
général' dè la circulati on; Le ^commerce ne
s'en-èstpas,ému v et.Me marché' des fonds,
publios .ifen aipas 'été 'sensiblement af
fecté. < • i! , * i»
-Quelles sont les Circonstances qui .ont
rendu cette mesuré indïspénsablje,'?:"P'pù
provenait, le'dangerj. Etait-ce.- de l'intérieur
ou de 'l'extérieur-? -ce. sont des questions
àuxquélles il est facile^., de répondre en in
terrogeant la situations . i -■ > • >'>■ •• '
-.- Il est évident? que l'intérieur ji ? était : pas
de nature -à-donner des inquiétudes;- Si'une
plupart â' étaient placée^ peu à peu, ; èt la, dimi
nution du taux des reports indiquait, que'ce
travail de ' 'classement; ét^it assez, ayarïç£..
tfétat des-'aifâ-ipés 'cppxrpercialqs. s'était'égâ 7
lemént! améliore. fèùt-é.trè., il M vrai, pou?,
yaîtron inférer.: de l'augmentation, coiisidé-
rable du.portefeuille', que- certaines branches
d'industrie avaient, dans- leurs- opérations;
trop anticipé sur l'avenir; mais .l'abondance'
des récoltes et la diminutioiï du prix dè9
denrées alimentaires permettaient d'espérer
un Accroissement dans les consommations;
il s'agissait seulement d'attendre le moment
'UP piubitturs au l ^it;çb iMrH?. u tivçtjciit
tas entièrement disparu, il y avait tout lieu
e croire qu' en > s'imppsant: lencore un peu
de patience ,et de'circonspeçtjqn, .on pour
rait bientôt réparer' toûi'le.wal, isaii£ qu'il,
f!ûi besoin "de recourir â^desimoyens^épres-
spécùlàiion avaient ,pvoyoqué i.uue. hausse
notable de l'intérêt sur lés places principales,
de l'Allemagne ét ,m$mp de la Hollanqe,-à
Vienne^a Berlin, a Francfort, à Hambourg,
;Y Amsterdam. il Angleterre, surprise par la •
révolte' : de l'Inde,téé/ifôyait' .forcée ;d ; expé r ;
absorbait' les •.■envois-,de )'Australie ,-.e,t de.
li GaUfQrûie; Enfitty:au ■■milie'u;ide i cefeixiiv•
constances'difficile^-a iéclaté, laoerise des
Etats-Unis," qui-ïi'a 1 . pas târ-dé<''â • entrai-
m- à v tous les dàiigers qui la ménaçKietit
ri'a pas craint d'augmenter H le.taux de ^es
compte de A1 '2*0/0 dans l'espace-de huitjours.
• Oui;' .pouvait'faite : la ! lîanque ! de-FrancB:
enTàcê Vcëtto haùà^éhfyale/dg l 'infé-
rët'quï s'opérait' dans les pâvs vpï^insïPQu-,
-vait-elle maintenir le .taux de. 1!escompte à
n et' j quaîid' les plà'pès de'l'Alïèmagne le
portaj/int;,à 7Ô/0," quaîid'l'Angleterre,le pays
• des 'capitaux ,à ; .bon . mar.çhé,i .voyait son)
grand établissement de .crédit- i'éLexer tout
d'un coup .et sans transition nu m.Qmetaux?
Èvtô'emjcuent, non,' II. iïe. lui ! était ,pas possi
ble de continuer à donner, le i crédit x bon
marché.; .quand > il était '-cher-, todt ; autour
d'elle.'*- J ' * ''' ' 'H*- 1 J • 1 ' * " ' "
; ,Qn aie ,p.eut' pas .se; dissimulai', qu'il 1 -existe
aujourd'hui.ùiie solidarité ; de;icrédit entre
■ - M ■
les ditîérens peuples-qui font - le'commercer
Cette solidarité' m bfifttac(i\|lp-,^lïi®;:éti^î^:
qu'elle n'était autrefois. l Les rèlatTôils'; d'er
change se sont acprùës, etla.facilite; la. ra
pidité des- comniùiiicatidn's/iriti*od\iitéfepar
rëtabUsêèment''dcs'Clfèmiiiê:de > fer 6t, ;des
télégraphies éléc'tiûques, .a '■ tellemeJit riiulti-
'pliê.les rapporte'que les nations,resseiite^t'
plus directement et aussi avec plus d'inten
sité ceUë influence,mutuelle que ; ^saITaires
d([ l'Aiiiè ont toùjôiirs exercéè ;s^;' celles de
l'autre. l')e làT impassibilité dc.maiftlciur.Ae
cours d'îiiie mOi'ciiandise ,dans .tel ou te
p lys, notablement au-dessous de ce qu'elle 1
vaut dans les pavsvoisins. etde ce-qu'en ef-
iet elle vau| réellement à uu mome.nl donne,.
i:ela'S'appliqQ'e'"('gafeiiTe«t : 'att'-^rafflWP«"-
RU1LLET0H DU CONSTITUTIONNEL, 15 OCTOBRE-
"dcs : capitàùxi à'celui.' des métaux préçiçux/l'ifcs:ftv^KÏ'exemplé'qùe léremèden'ait pro^
Lés,, capitaux ?orit, devenus; cosmopolites.-- dui,tTeffet qu'on s'en promettait. ... ...
i^orj et "l'argent, bien.que lé frappage leur
attribue : comme -monnaie ; une valeur lér
gale; n'en restant, pas, moins marchandi
ses, tendent toujours a aller du' côté oû
on les.paie le plus cher. Si .on le^'offfe.'
dans 'un' ,ehdi , 'oit';. l :à iiri^ prix' sèrisiblem.ç'nt
ïiiféritfur' a celui - auquel on les. demande
dans.,iin.autre, ils.,se'.,dirigeronttout na
turellement, vers-cët autre,.endroit, et, ; ce
la.ènv.ertu.d'une loi économique tout aùssi
rigoureuse que cette- 'loiphysique,qui fait
que l'eau, dàns . leè deux branches; d'un sy-
phon, tend à prendre,le même niveau. / '
Admettons,jque la Ranque d,é'Franc,e,';eïi
jj,ëptô dé'.tous'les épsëignemeW ; dei Ja'.tliéo*
rie.ét''de lâ pratique, n'eût pas élçvë le, taux"
dç soji r escompte,?-'-.•Qu'eu seraitril, résulté?
mérkiïë' en- caisse - et la ^circulation dé f.e§i
billets; JEïi ; effet, quand la Banque escompte
du; P^pjér;^ commerce ou jaiV.idéâiavjmees,
sur .dépôt-- ' de yale'uréll.er paie enUiiIlëts.j.
mais si, djûiiepart, les billets : .qu'elle ,émet
viennent se „ présenter a son, guichet pour
se faire.remboùrser en espèces,' et si, a'aur
tre part -, ; lorsqu'elle touche 1 le montant
des effets escomptés-, ; èlle est piayée' plûtôt
èii billots' qù'en- écus, il, arrive alors;que la
çaisfeé;se, vide d'autant ;plus.promptëmfint^
qu'il en sort plus de iiutaéraire'/çt qu'ij ( én
ei] .rçntre mqins. 0,r,,c'est ce qui - se passé
toutea>'les-„fois ■ qué.'lèfc espèces : ont. plus
d'intérêt à. s'en aller à l'extérieur qu'a la;
Banquéi ' ■ - '. 1
- On a prétendu, il' est-vrai,; qù'e, la Banque,
pouvait empêcher l'écoulement do ^on en-^
caisse, pn examinant, avec atteution le pa
pier qui lui était " apporte Jln §t en . écar
tant tout ,ce, qui; ne lui paraîtrai.t>pas ;> reji-
trer dans ;les- nécessités, réelles -ides traa-i
sactions ordinaires, tout ce qui-lui sèmble-'.
| r ait pouvoir entraîner une, exportation de 1
' métaux-prçcièux wdèhtirs'-'dû môuveroMt^
. hâbitu'el ^-çji^iineïice'pt des^hiHîgfe,ç s A ï VbiiS
! iipùs'besbin dé démentrer que çeïa; est^tçutr
boprijçmenjtjnapr^ Sans douté, .lo'rs^
; que- .là, Banque, reçoit;.une^forte,demande
d'escomptes ou, d'avances, et qu'elle a lieu:
de 'croire que 'cètt'e : demande; -est faite en
! vueicfutie exportation ■ de • numérairë, - elle 1
jri'hésité pas.à la'repousser. 'Mais.on çôm-;
1 prend.qu'elle ne-pouvait,;ét,endrè cette' ixi-,
JqujsitlôU,' iV:,la m.i's% .du ;p^pier.: gui; lui- v
prisse .pàr^le^ ^aiflg. .., Cç -.,serait ,,UA» ta-
c)ie impossible-. L'exemple, de. Ja .Banque»
de Bruxelles-ne .prouve rien-.-En Belgique, >
le cercfc des affaires-est beaucoup plus res-- :
!iréirit,'les triniàctrônS'^ilfUîi cài^ctére'pluà;;
local-; 'et Bruxell'ès n; est pas d'ailleurs, côrri-
mè Pavîs,'.uu'grand màrché^de'tnèta^xpr'e-,
,-ciéux.i Oi.i ne, peut donc', compare! 1 ' .la ljan-,
iqiVe .de .France à, la, B'aR'qi\e ^nationale -de.?
•Bruxelles, ét dire îl l'une qu'elle doit l'aire :
ce'que.l'ait l'autre^'*salis -tenir compte,dp la
diflorence de condition des:milieux où elles
■onéfeiit;-
On doit même savoir gré à lâpànque de
France d'avoir agi sans délai et avec,- énei;-
gie.L'année dernière, pour s'y ètreprise un ,;
péù trop .târdVelIe avait vu sa.reserve métal
lique tomber-à 1millions seulement; Cette
année, elle a voulu prévenir le'mal; et, des '
qu'elle;'â reco'nnu que, l'iuflueuce des rie : -
sures'.adpptées,j3ar,' .lés Banque^ étrangères
se faisait séniir sur son encaisse, 'elle, a, ré-
solumént.faitjface aux dangers qui- lamenar
çaient. Décrétée «n tempsi-opportiin, d'élé
vation de l'escompte, en-empêchànt l'écou
lement des espèces, maintiendra l'équilibre
convenable.entre le montant,^ la réservé
métallique et celui des billets.. .
*. Si l'élévation du taux de l'intérêt, .est con- 1
sidérabl'e ; si,'.par .suite de, la ïa'tfeude lais
sée par. là nouvelle .loi à. la ;Banque; -il a :
ëté .porté à plus de.6 p. 0/0', -le commerce
n'aurar.pas;,-. du -moins'-,- à -souffrir de la
réduction; de là durée'des échéances. C'est
là le point le plus ■ iniportant' pour lui.
En ..effet la-réduction de la ' durée des .
échéances était,' dés mesures-restrictives,
cëi'le < qtii lui était le' plus 1 préjudiciable,
p'àrég qù'elle. déràng;efiit' l'éconqmie .ordi-
naire;des r trapsacti6ns' et. qu'elle entravait
l'acèofn'plissèmé'pt desengagemens.pon.trac-'
tçs.-Aucune gêne de cette nature.ne.lui est-,
cette lois,-imposée."D'ailleurs, s'il paie l'in- ;
téi'ct plus cheiyil.à la ressource • de faire»
payer,- à-son tour, ; les marchandises plus '
cher 'au consommateur.,'L'élévation dU Viux,"
de7'éscoinpte, à quelque. ]igiht ; 'd'e vue qu'on
; se place, offre beaucoup moiris d iiicoiive-;
' riiens. Ajoutons que, s'il faut en d'oire Iff ■:
7 im.es, la cri.se qui l'a produite paraît devoir
être de courte:durée. . J.-B urat.
';En reproduisant' dans notfe -tlei'nier nu
méro. des 'extraits. de, là Gazeltç de Vienne
nt delà Gâzftle de.'T%içste-, annonçant une'
iprétendùe protestation -do.-1'Autriche. - et- de->
.riirigleterre contre.-,les élections de l.a Mol-'
■; davie :et de 1 là; Valachie ;; nous 'âvons dit'
que nous avions ;-tout' lieu; de croire 'cette;
, nouvelle. • feritièlfement' fausse,. „ Le; Courrier f
de l'Alkmafgnc.orientale', du, 11, là'dément,
1 aussi ' et dé'plar e ,qu' étant, allé à ; la, squrc©, de. !
c'és rensèignemens,-il a .appris que là nous,
velle donnée, par la Gazelle de. Trieste . et
'par la Presse de Vienne «est de tous points'
I» controuvée et n'a ^d'autre mérité que cè-
[»-lui.d'i'.ne,pure invention. » . ,r-u -, : '■
; On ne saurait s'étonner de l'audace ;avec '
laquelle ces journaux ontrépandu- en iùi- ■
Vcipe une fausse nouvelle' d'une telle gr- .vi
te ét ont'prêté-'à des Ambassadeurs un 'hn-
gagè-ct Uffe série de, démarclieâ -auxquels
ces liants' personnages., n'ont .jamais .songé.
' B 'oniface. ,
compte, il. lui faut- défepdrq sôii. pumfirai-
moyens,.à
ition deil'escompte -,; il n'>y va.pas-d'autre-al
ternative.' Le cours'-force, personné'ne l'i- :
gnore; 'est l'expédient''des* maqvais. jours,;
jdes'çrfefe, ^volùtipunaii'.es;, c'est te'moyei^
ieiU-èm'é'auquel.'on-',.a" recours.' ! qu'and ; on
■ton. né* peut, l'aire'; "àulreipèixt': s'il,,- 'rpus-.
Ht quelquefois,î-pîèst à,la. conditiQU- qu'on
lie l'emploie que dans .des. occasion^ eïces--
si'remeBt'-rarèsî rdaiis. • des.- momens .supré-^ •
m'es,- parce' qttfàlors'' la haute opinion! que'
l'on a,-d;ins le public, dé la sagesse avéfc la-
wuelle.la Banque ,est administrée, 'aUeùue
<;e:qu v ùnc" pai'eUle.Vi^ésiû^e a-d'^nii-éço.n'Qr
'imique-et d'nTégutiei'; Mais il n'y a 'pàsd'ear
ijirit-, sérieux, .d'homme, .familiarise.avec, les
priricipss du .crédit, qui puisse conseiller
de-se servir d'un semblable-
imoyeg.ipour
,. . que-- peuvent i fa'irê
•paître; :des\ vicissitùdes commerciales. Sou-
S'eïit employé, U spraît ■ 'bientôt, discrédité, '
i. îes émbWràs^ ïiiné fè-
*.v i.; 'j-x
de,-se servir
pai-er aux difllcultés
pâî k -'"
S'ei
bt, ldin Vie "diminuer
rnit que l^p-acci-filtre. .qji 7 ujo,uj.ayt , a :lajClér
fiince. Le coursl'orcé riijs hors de cause, l'é-
tnnr /-lii l'ïibnnrtinfo.-■,-^ VPCIP.
lévation du taux de l'escompte . reste' seule
i\ossible.;.^l^..a.dlaiiiciu' ? .pmiîLe
- ; mtii^a^dtr4^p«rienw:-tinirefsel le ; - ct--il
? , ( TO,É«aîAPMî£ imavKïi, -.
; • ' 'Londres, li octolir.o., ^
"lie Tinrex dément le 'bruit" qui a couvu qu'ii la
Compàfroie,de8 iodes manque- d'a.Tfjent,
la Bauqupi.a.failli lui refuser unaiouvcl' eiu-,
prunt. « . -i
■ Au contraire, les ressources dé la Compagnie
peuventsuffire'' ■;jusqu'à (époque, oii. le' parlé-,
ment s'assemblera. . ,,,,•* ,,
Berlin, 13 ioctpbre.
: Bulletin daté..de .Sans-Souci, huit, heures-du
matin. — Le roi a bien dormi pendant la -plus
grande partie de la nui!', et sou sommeil n'a •
pas été-lntcrrômpii'par 'dé : nouvelles coiigos- (
tiohs.' S. W. se seiit fatiguée ce matin. (Uucai.)
; f ■ Berlin, i 3 octobre.
Bulletin daté dc-Sans-Souci, septlieures et ■
d/îmie : du soir.. Le rÂi ira pas eu dè congés-,
Jipn'daris l'a journée! l'our le surplug, il ji'y a '..
pas, de modification nqtalxlp.Vl^tis soli état.,
,>• >,,. . ■ • • [Idem,)' o - •
■ ' > - Berlin, 1 i oetobre.
Le Temps d'aujourd'hui publie Je bulletin
suivant': •. T '
- > L'ôtât du roi n'à pas empiré'dap/le dours
de la'.iournée ; au contraire, les forces font re
venues .à S,.M„ et\ l'amélioration a prosi'cssé à
çe point; que lo roi a-pu s,e faire conduire,
pour qu'elques moileup, à la fenôtre., et expri
mer la satisfaction quo-lui causait l'air saliiSne
de l'autonute. » , ' jJ'Ui'iu)
Madrid, «S oetolue.
a"'publié le reJo.vé desf%ècë0?«-otS
•wv f'*
"Lôirésor
dépenses publiques dans les huit premiers
mois de l'année 1857. - - - ■
. Madrid, li octobre.
' '' Il résulté des états publiés par ]a Gcuetti,
'tylt» le budget courant présente, un surplus de
4 23,830,651 réauXi • ■
Lc-s fonds publics iio'ntinuènt jl'être ,fermes ;
le 3 O/O irttérieilr 'à 39.3.'), et le. nouveau différé
à 2G.90. ,, , '
, •' Marseille, 14 octobre. ..
Là malle de, Calcutta arrivéavec les nouvelles
, suivantes-dix 8 septembre-r , - - 1
L? jouri^-il militaire-combat le projet, d'éva
cuer Dinapore et Fatna comme fatal- parce qu'il
livrera le cours du Gangé à l'ennemi.-
Les eaux du'Gange et dU" Jumtfah' sont plus
.hautes que " jamais. Lcs'plûies excessives ren
dent l.a marche des troupes-l'ort difficile.
L'ennemi s'est retranché devant Cawnpore,
sur les bords de la rivière. - *
1 Cawnpore et Luckh'ow sont' apprp^sioxijlés,
pour'uinhois. ' ' , " ~ •
À Âgr'a, le dépôt d'opium a. été fortifié, et a
reçu des troupes et.des canons. • t -1— -
" ; 0n a^répandu le ; bruit de dissensions survo-'
nues parmi les assiégés de Delhi./. ' - '■ " '
Le gouverneur de. Calcutta avait permis aux
processions ,de fêter le, Moharrem, maip l'atti-
tudô ; dcs .Musulmans , g. été tellement provo
cante qn'U. a. failu déployer V lestroupes-volon-
taires et! mettre des pièces-de canon-sûr'les-
places publiques. ■
' Les lettrés ,'de commerce se plaignent aussi
- bien de l'insuffisance dés. renforts , que de la',
lenteur' que ' mettent. Ces' renforts à arriver,•*
' ^pendant ,f-vali«fl= 1 • manifestènt Teâpûir. que
iflidÊrnières ■ -nouvelles on£- révélé »le ■ danger-
à l'Angleterre, et lui ont inspiré l'érfergie'néces-
saire pour- arrêter une réyolutioii populairë." Les t
lettres .des officiers flétrissent* la ; lâclieté de
ji,000 auxiliaires mis-en .fuite:près':de Dinapore
par 1,500 insurgés.. On lolâme le recrutement
des-Âmeers qui est cônsidéré comme dange
reux;' .
KLa. malle,- de Bombay est'.attendue,à- Mar-
Eeillé. ' . ( ïïavcis.) - •
«S80ÇÎE9BM
! "Nolis avons rèpi'oduit, ces'jours derniers;,
i des dépêches de l'Inde reçues au Eoreign- !
1 Office, et d'autres expédiées aux journaux-
! ' de Londres par leurs correspondaus > parti-
: culiers. Voici'maintenant une dépèche plus
■ détaillée cjue le's précédentes, et qui a été
j réçue hier et communiquée aux journaux
par la compagnie'des Indes : , ,
■ ' « Calcutta, D .tpplcmi.n. — Le généfal Huveloek
était toujours* à Cawnpore, attendant des ret'.-
f'orts : la ville tle Lui'knnw u'àtait. -pas enroicse-
! courue. Le 3 et le >i, le U0° régiment, à peu
; près- la .m'o tié de celui- des fusiliers,, «t. une
Dtttterie de neuf, eii tout, l,i70 bouuues,
se lîouvaiént à Allahabad. Six cents hommes,
■d'iurauteik', avec la.batteiie d'artillerie,avaient
' élLMiuau'diiUeineiit poissé,s'vers Cawupore; le
général Outiam devait suivre, danslaiiuit-du j.
. courant, avec Je restant de l'infanterie. Ce gé-
riéral compte rejoindre Haveloclvle t i ou le 12;
-- if 1 ùfa donnf?-l'nrrfde. twut préparer ,
ser le fleuve à son firrivée.'
« Nous avons-des nouvelles dç Lucluidw jus-;
■ q l'au 2 couvant:- • '
i - n La garnison était'pleine de courage, et sut-
' iisam'ment approvisionnée- en vivres; 0.1 te gar
nison avait récemment repoussé une vigour;
1 rcuse attaque, et avait mis hors -d'usée la
', seule pièce de gros.calibre qù'.eùssnnt.ies assié-
! geuns. r Wu' " "Hl!
; ■» On a fait savoir à la garnison qu'elle' eut-
: à tenir jusqu'à la dernière extrémité : et.mainr
. tenant uoi(s,.sommes certains qu'elle sera, se.-'-:
' courue vei s lu milieu de .ce-mois. •• \ ,
■ » iiemph et, Eehar. — Les troupes de Itewal^,
■ détacliéès comme il était.dit dans notre dernier
' message,. pour couper le -passage aux insurgés
; de Dinapore, ne s-ont pas arrivées àtemps^pour-
i arrêter des progrès des insurgés. Ces derniers
i' out traversé Le fleuve» To use,..ver s le 26, après
-avoir-été retenus quelque.temps'.ipar la marée i
• ; liante, et ils 6nt signalé leur mareiie par le -pil-
! lage. ils disent qu'il? vont à Delhi.
.' ■ » Le rebelle Kooer-Siugh s-'est eufui du Roli-
■ tas vers le 27 ou le 28 et ^'est. réfugié dans le
- territoire de ReNvah.'Le rajali l'a averti d'avoir
■ à se retirer; et. ' immédiatemèrii'.la plupart des
* cipayes l'ont abandonné.
» Une colonne composée d'une aile du y!! 1, ré
, ' giin'ent. de là' reine, du 27 l régiment d'iniaute-
' ',-î ie indigène de Madras; et de quelques cauuii^,
, n quitté Kanceguuge'le 27 du nioij .dernier et
.' doit, déblayei- ia roule principale' {irunk ruwJ).
■ )- Le'dni'bar du Nepai a envoyé l.p.:0 Cooi--
■- . klias pour aider à l'ot , .enpation de'Cbi)"inn;jrui!),,
"" t'f à celle des districts - SUrrla- nvc; gauche- du
Gange;.qui .se trouvent en. danger par suite de
l'abandon de Goruclcpore par les. employés ci-
-v-ils.,On- croit que -les troupes qui ont quitté
Katmandhoo, le 13 ou le 14 du mois demier,
seront suffisantes pour rétablir l'ordre dans les
districts,
»',Delhi. — Nos nouvelles de Delhi vont jus
qu'au .26' du mois dernier. Les* 'renforts -du*
Puudjab; dont il- a, été question dans le pré-,
cèdent message, étaient arrivés au camp le i-t ;
et à'une époque postérieure; ? Uné ' force auxi- ^
.liaire de près de 2,600 hommes, venus" de Cà-1
. chemire, inarchait pour'se réunir à nos trou'-
pés. On en-espérait dé bons, services, '•
~ »' l'n nouveau train'de' siège,' parti.de Fero-
zepoore,. était, attendu fin août, et : }e commis-:
s'àireèn chef du Puhdjab calculait que, vers jç,
milieu de'ce,mois, .lés forces.devant Delhi,,çe-,'
raifent de peù.au-desspus^d'é L^ÇOÔ honnpes'.
Cette évaluation est peut-être trop'élevée. Les
mêmes escarihouclies habituelles avaient ^,u ;
Ueu'et toujours aVec le même résultat. Le 1^
du moi? dernier; on.avait pris une batterie qui,;
était inquiétante,' ef,; le, 2a, le général" Niclml-
son àvait attaqué'les' insurgés, qui tentaient,;
i avec un corps considérable de troupes^ de ga-,
' gxier lios'derrière's^ il les"; avait ,,côhiplètemehtj
battus et- mis en déroute. ' Il s'était empatrà dfc
douze carions, de toutes les munitions, deséqui-;
ipages etdu bagage de l'ennemi.: 1
' -i«i L'état s'anitak , eîdas i troupts^.était bon,;'eîles:
étaient pleines-de courage. Les blessés allaient;
bien,.les approvisionn'dmensétaient abondans.'
i On disait que quelques ouvertures 'avaient : été
faites par le roi ou ;en son nom..Elles n'auraient'
pas été-accueillies. La 'garnison avait-levé des
contributions aux environs d'Agra et dans- les
provinces du nord-ouest'. ' '
-'■» Âgrir—Les nouvelles les plus récentes d'A-
•g'ra sont du-25''août; Tout était tranquille dansi
,1e'fort, et la santé générale était bonne. Il n'é-' !
■tait arrivé rien de particulier, si ce n'yst.une,
•expédition contre Fu'ttelipour et Sukri ; et une :
-autre «ui»avatt eu' lieu ' contre Hatress, ou les
i insurgés avaient'été battus,, mais' on né s'était.^
ipastrouvéassez en force pour occuper Allyghur'.',
iOn disait que.le nabab de Furruckabâd était'
; sur la. route qui'conduit de cette place à Cawn- ;
;poré, avec trois régimens 1 d'infaiiterie insurgés ■
,et un régiment dé cavalerie.-La colonne tlu gé-'"
jnéràl'Havelock s'oécupera*dc lui aprè6'le, ravi
taillement de Lucknow.' ' ' 1
! ■ »' Après ' l'abalidon de Goruclcpore par les i
.fonctionnaires civils, ■ un' tcholcadar d'Onde én
'avait pris'possession. L'anarchie et la 1 confu-'
sioh étaient dans le district, d'oiYil résulte que ;
'Chunlparun court quelques dangers. Azimglwir ;
!et Ojounpour ont été occupés' par les Goorkhas,
qui' sè 'sont avancés .de Goruclcpour avec ' lc's-
ifoùctiônnaires civils. On croyait que lès însur- ;
gés - du contingent Gwalior, joints par ceux ;
dHndor et-de, Mohow , se montant à
JiomiTios d'infanterie,'900 hommes de c'avale-
j'ie et'30 calions/étaient.encore à Gwalior,'où. ; |
jls étalent, tenus en échec, disait-on, par ies :
troupes du srindhia. Le major MncptuTson,'.
agent politique, écrivant d'Agra, "lé 7 '(lit* mois-
dernier, exprime la ferme - espérance qu'il.'nous
. restera fidèlement-et loyalement attaché. ! '■ f
- .» La paix du Bliopaièst ciimproinise par la
i'évolte-'ouverte-du-qontinge.nt. Tous les' chefs;
tiiV Bundelcund contîriùeut de sé bien covripor-'
ier, ainsi que le nabab'de Jowooirpt les petits
Etats de l>har-!)e\yas. j , ..etc.-,. aucun d'eux -ne
s'étant mis on rebollion, si -ce n'e,
gènes sont tranquilles ej, paraissenl iidèlts.
La .conduite du gouvernement idu' Nizaiu, à ily :
(lerabadj est adniirablfii . .. '
La féte du.Mohàrrem-s'est passée-saus.au-.■
curie cominotiou.ni troublt; quelconque.' ' t'uN-.
"tialà et tous ses chefs sutledjes conlinueut-leuf !
iîoûpération zélée et active.. Gholab-Sing de Ca-,'
( hemire était mort ,1e a août. Son sueceseQur.estj
comme il l'a toujours ét'é, notre feruie parlisan; :
1 ■ ». Punjuub .. — Les nouvelles du l'unjaub vont,
au IS août. Les Etats .du .l'tmjuub.et ceux de..
€i?-Ç.u'lIeji sont parf.iiteujcrit cannes. Ou. pro-,
cftdju'à des .levées locales, cousidéi-abltis pour-
reiûplacer les renforts partis poui' Delhi. Choo-
lab-Sb'ig, d!; Cachemire, avant sa jnort, avait ,
promis 7o lacs de roupies pour l'euiiirunt à (i0;0 V
et 20 lacs environ étaient attendus à Cis-Sut-
iejl.
». Le .26" d'iufanterie indig' ne, (léàarnjé à La-
bore;, a niassaéré son commandant le :}^ Juil -V
let, et il'à quit;é'lb'çantouueinent.,Les tinupes.;
envoyées à sa poursuite se sont trompées' de '
l'oute, inais les insurgés ont V.té poursuivis par '
la police et par les populations. Dans lu pré-
miers'jours" d'août; ils ont été atteints et dé-,
truils,: c'est àpoiile si uri -liomnia a échappé.
Des'fuyards du 55°. régiment d'infanterie i-tuli-
y gène à Peshavar,ont été traités doliuuènia ma-
nière.Ces mesures vigoureuses couperont' court
à de pareil? excès. ' ' '
» Signé g, f. EmiON'STON'ii, seci'ôIaire-
du go'uverriemont des Indes, »
lecteurs le relevé suivant des forces qui sè trou»
•valent dans-Plnde à la fin de septembre et l'é
tat -des troupes qui, depuis le mois.de mai
■dernier, or.t été envoyées dans les trois pré- s
sidenecs désignées; Nous-y joignons également
le relové représentant 1e' nombre d'Européens
employés au service de la compagnie des In*
des-Orientales, et le nombre de troupes indi-,,
g^nes licenciées et en insurrection.
-».IL parait d'après ces relevés qu'il y avai^
dans le Bengale, au mqment- de l'insurrection, ,
21,968 hommes de'" troupes de la reiue j à'Ma-,
dras, -1,312, et à Bombay, 4,259 •. mdégcndamV'
nient de 16,000 hommfs de troupes européennes
au service de la Corrlpagnie dos Ind'es-Orièn-
tales. Depuis-le mois de mai,-il a'été envoyé au
Bengale, 19,994 hommes de troupes de toutes
armes ; à Madras^ 2,213; et à Bombay, 3,615.
, » On doit remarquer que, tandis que nou3,
i considérons lés;troupes qui ont reçu des ordres
i pour se 'rendre 'en Chine et à l'ile Sfaurice com-
' me étant dans l'Inde, nous n'avons' pas indi-'
qué les six régimens qu'on attendait du Cap de? ,
Bonne-Espérance comme étant eu route. i •
• » Ces dernières troupes doivent être comptées
: pour' 4,000 hommes environ. Le total des trou-
,pes indigènes licenciées est de ^4,710, et celui
des insurgés de 58,416. »
desvtroupes anglaises dans PIndei: :. ; : : '
, -ft-Apî'ès • flombreuseèvr^
nous sommes.en p;pâitlô*u"dc'. pféâèlitcr
, . .»••-.! J * I ,
dit-il,,
à nos
-, Nous trouvons .dans la GazeUe.autrichienw -
'des nouvelles du Monténégro; soùs la date-
de Cattaro,, 2, octobre. Nous les reproduis
sons j tout'en faisant observer que le jour-,
naï- autrichien, paraît attacher beaucoup'"
trop d'importance aux> faits qu'il raconte :
« Un commissaire- anglais' est arrivé ici au-i
jourd'hui de Scutari,. et^s'es rendu immédia-
tenhsnt a Cettirije. Ji_vient.de Constantinople,
jet.pst porteunde dépêches importantes, pour le
■;consul anglais de Scutari et pour le prince Dani-n
lo. A la nouvelle que.^Ialim, pacha de Scutaïi,
iavait résolu de cliàtierla tribu deiVasogeic^qui - •
aie veut- reconnaître la souveraineté ni du sul-
rtait ni du prince Danilo, et de l'attaquer avec. -
.3,000 hommes, les ambassadeurs de France, ',
;d'Autriche et j^'Aijgleterrp se réuniront en cohrif
iférence et adressèrent à.la Porte une note ami-
,cale pour "la prier- d'éviterce conflit et de le ter-,
jniner par voie diplomatique. f
i La-Porte y à. consenti et envoyé l'ordre à'
Illalim-Pacha de suspendre "les hostilités. Mais *
il est-peut-être trop tard- déjà. L'avaut-garde '
• turque a déjà forcé, l'une des entrées dés'mon- ' ;
lagnes, et a soutenu un combat sanglant côh-
tm les Vasog-evics.'Le prince Danilo; dont la '
tribu attaquée avait demandé Ja protection, a 1
envoyé, il est -vrai, au pacha son aide-de- ,
para]) Vucovie-, pour obtenir un armistice. "
XMis cette tentativè : - a échoué.- Lés Turcs dé-
truisent les villages et les "récoltes, et la"
guerre continue. Le président' du sénat, Mirco,.;
était sur Wpoint (l'aller se poster ayee 500 hom- '
mes sur lu • frontière du Monténégro, qiiand' le
commissaire anglais est arrivé-à Ccttinje;' '6t '•
s'est rendu iinmédialemont auprès dit prince
à Priera. On attend des nouvelles ultérieures. >y 1
—-mwn—
' On écrit de'-l.a frontière' 'polonaise a' % là '
Presse de Vieillie ; - " '- 1 '
« Depuis que le gouvernement est entré dans '•
^«V voie (les ti.cvoloppeinens industi-ie|«, il se ma-
infeste'dans le peuple un esprit, d'entreprises.,
singulier. I.es ltusses regariiV.nt maintenant
avec envie Ls pays asiatiques el lirulent du dé-'
sir de se les uppi-om ier. Une punie Ou,, la im'i-
nesse russe -reve ■ la-formation- clë corps francs
analogues aux flibustiers américains, qui'-
iraient conquérir Bockàra, l'Amour; etc. L'ami- .
■ral'Pulialine, changé d'une mission',spéciale'^
pour Ppking n'ayant pu prendre la vôie dè terré ' ■
à Gwso 'des obstacles que lui opposent, les man
darins, su trouve aux boucher de l'Amour, où '
il -porte toute son -.attention-sur la flotte, russe- »
■ qu'on équipe sur «-fleuve. Aussitôt'qu'il aura 1
' réuni une force considérable, l'amiral tentera
-ou plutôt'forcera l'entrée do l'Empire-Céleste u-
la totc 'de feà Hotte", >i
;u
On nlande de Madrid, le 10 octobre ;
1 » Rien encore de décidé rèîativerneiit au mi
nistère, mais deu^ ciioses sem:ilt;iU/p-;obaljleS : '
1° que les ministres déaiiîsionuairns.ne rentre-
ront pas eu place; 2° que M. Bravu-Aluiiilo rio
donnneru pas la situation. La chance la plus
probable est pour un minislèrp Mou, Arniero.,
IJeimudez de Castro et itos de Oiauo, .c'est-à-
'uniou libéiHle dans laquelle «vue s'est
dire
nullement occupé d''i'Donnêll,
citfi Qst pii.remciut conjecturïil.
Ajoutons qi
>>. (//
ue ;
Ou lit dans le Muni leur. vinicole ;• ■ i.
' .; '« Paris, le 13 octobre 1837.
.i » Les dertiières .journées de la vendange
.'il ont nppbrtô-aucuno mo.lifîcali'nn aux renseL-
gnemeos sta'isti;|ii.es -que nous avons recueillis
-^tpqhliej, j) y n îmil,jours: Ori:;'aecôrde ton j
a ftîg-arder
le rendejiieut -
ce
toujours,
a recotte de 1857
,f)W
BELLE LANGUK
V. -- -» ;■ f ■'.»_*
i-,
(Sujte.)
.A peine là supiH'iêlire athevait-ellè ;ce^
dernières parojes,qu'on, entra brusquemënf
sans frapper. En apercevant .un étranger,; la^i
ieune .fille s'arrêtâ. tôute^oni^se.. etvîoute; 1
rougissante.' Anatole .,lWr^blopi'ï Jlùi,:.qui
était peu sorti ,de'soû,'.Village, fut saisi par
l'éciàt'dé cette-beauté; HHt.uii signe^d^dT
miràtictn.à là supérieure; que celle-i^om-
pr ™^âleritine, dit-élie euVadressant-. a la 1
' nouvelle venfce, jé'n'éî pas eu lè temps',de:
mettre de côté le volume que ; je.vous avais
» - , -i. : nkÀ» -1 ^Invifv n'ft woVjnn» meu^ in
comme s'il n'y était pas
- Anatole eut ainsi tout lete^mps d .exammei;
la ieune fille. Son paraçtè.re" mutinât deçide ^
seTé^éla iia.ns liThantèté dont ptlGrc|ia,
ie livre.'Elle bowleyfersa plusieurs 1 rqyôns,
' s'impatienta tout, bas,;,frappa du' pied,' etré-
viiit au botit de cinq -minutes dire qu elle n e,.
trouvait pas -le volume iput|lénien,f cber-
La supérieure l'attira vers elle, (ui donnq
u n baiser'sur le 'front, et, se tourftant vers,
-H. de Grand'court : ... - ,, „ ; -
. — Voici un enfant; Monsieur, qui serait
' îiieiî la meilleure enfant qu'on puisse voir,
si elle était un peu plus patiente. C'est un
«œur d'or.,.mais,la tète,... x , „
. Est charmante, osa dire Anatole d une
wîx,-merveilleusement douce.
La jeune fille releva les yeux qu'elle te-|
nait baissés vers la.tetre ; . d'un coUp-d'œil
bienveillant elle enveloppa le jeune homme.
, M. de Grandcourt venait de faire la cori--
quèlo de sa 'femme. / 1 - . ,j
Une- demi-heure après, l'a supérieure di
sait à la jeune fille : 1 -i
—> Vous ave;; plu .;uMv'de Gralidcourl; il
est disposé.à demander votre maiii : voûs-
ètes; orpheline', je suis votre; secoude mère;
que fàut-il que je lui réponde quand jl re- -
viendra ce'soii'î • * ' ■''■• "' i ; f-
Réfléchissez bien. Il appartient a une ex-'
: cellente'famille; "mais il • a trente-cinq ans,
il habitera'campagne, et n?a; pas de 'for- ;
tune., •• • f - '♦
~ Je férài - ce que'vous me conseillerez *
de faire, ma mère. • '
. Il faut cependant que votre mari f vous
: plaise. •', '' ! -
' — ai. dé Grandcourt .ne me déplaît
quant'à' ses'qualités, vous êtes plus à même '
que moi* demies apprécier;. Je m'en r-apporte
■'à voUS 1 .^" 1 ^"^ .*■--> * 'd.*
, ^Je ^crôis que vou| ferez bien d'accep- ;
ter-ï-*'"" ■ -- 1 1 '
, a -J'accepte alors, dit la jeune fille.- • .
; C'est ainsi que le mariage fut décidé. -
. i La vaille de la- célébration, la supérieuie
disait à sa «hère Valentirie ; - - - ' '
: ^Je ;vous ai faite meilleure que vous
n'ètès, petit démon; tâchez -de né pas'i'es-
; tfer àu-dessous de la boiine opinion que j'ai
donnée de vous, Vous êtes \ ive ? emiiortee et
;foïle'; voiis avez beaucoup-d'imaginationy il
faudra- dorénavant :Ja calmer ; :un peu. A«o
; sm*plus, vous avez un mari' sage;*vpus pou
vez avoiruheebnfian.ee sans bornesen lui,
'il vous servira-tout à là fois'd'époux-et de"
i,a reî>r <5duotion et la traduction sont interdites.
conseils pour me guider; et je Compte-, d'ail
leurs,.sur l'iïidulgence :de- r£ion mari, ou
pluiôtsur son-imoUr, ' ^ -1. r-"' r :
■ — Je':n-ai qa'uneis&ule craintey dit la»su-.
périeure, comme se parlant à elle-même,
Aiiatblè vous aime trop. ' -• - '
: —Anatole m'aime trop ! répéta la jeune :
. fille, étonnée qu'on pùt fairé, à un fiancé un
semblable-reproche.., - ! ' '
—-Ouï, petite espiègle; : ùn ' mari ne ! doit
pas trop aimer sa lemme.
Le,mariagè '-fut célébré à la chapelle du ;
couvent; .mais,'contrairement a«x conseils-
. deda supérieure, M. dfe Grandcourt, au lieu
de conduire immédiatement sa jeune.fem-
■ me à la campagne; resta un mois à Paris.
Cetdt utie s grande faute ! ' • -
Dans l'es premiers temps d'un mariage,' -
o,n n'a" pas- besoin: de distractions. La lune v
d'ô-miel'brille à l'horizon, lé bruit des villes
'et la société des hommes lui font peur, elle
-aîme'la solitude et le'mystère. Qu'on aille
enfouir à la; campagne son bonheur, ou
qu'on parte, en sorlah't de l'église, pour la
Suisse ou l'Italie,-soit! Les grandes scèries
de -la nature n.ettent promptemeut les cà 'Ui -s
: a l'unisson;-oli peut admirer un coucher ;
,de soleil vu à travers la portière d'un'ébç- ;
min -de fer, ou ^malgré les cahots d'une nuau-
vaise diligënce, mais,sur le pont dès Arts ou '
;d'e§ -Tuileries, il n'attirera pas l'attention. A
Paris, on rie va le voir-que sur les toiles de [
l'Opéra.. ' li - * ' •
En tout, il faut commencer par la nature,
si l'on veut arriver sans danger à quelques ;
excursions dàiis le factice. La vie du monde
est'un tourbillon quiué vous laisse ni ré- !
fléGhir, ïii respirer.' On'éprouve' un certain
cheirme à être;emporté par lui;mais, tôt ou :
toi'd, : .la réalité; à' laquelle on;-est obligé de
revenir, apparaîtra-avec son cortège de froi- >
des déceptions, etl'énnui- fondra-alors sur
•yùus comme sur une proie sans défertse. '
i Pendant un mois, Anatole- étValentine
-coururent-les bals,les'spectacles etlès con- ;
cèrts.- Le mari^était si heureux de- la joie %
enfantine de -sa femme, qu'il se trouvait suf- f
fisamment payé de sa'complaisance p^ir un t
sourire ou par une pressiop de main, ■ 'f .
■ î En Voyant son mari satisfaire , ses moin
dres'caprices, Valentine-ne comprit du ipa- j
riage qu'une chose : c'est qu'elle était libre,
et qu'elle .était faite pour le mondé. .£<>'
"bonheur! elle'ne -le 'soupçonna-pas ail-'
; leurs 'qu'à Paris et ne s'arracha qu'a vête re
gret de'la grande ville pour s'installer 'a .
Grandcourt. , -
-, . Grandcourt, tout domaine ' seigneurial
qu'il 1 ^oit, n'e.st-qu'une modeste propriété
..qui attend'des-améliorations nombreuses.
.Lepère d ! Anatole avait donné tous sfes soins
,à i'ujile et fort peu à l'agréable.' Les terres
étaient bien fumées,' bien- engraissées,- en
i excellent rapport ; mais , le château était
vieux et délabré. Ses appàrtemens grandîo.-'
ses étaient meublés dans un "goût détesta
ble; lè vent sifflait si. fort autour des'fenè-
tres .et- deù portes mal jointes,.qu'on y avait
•froid , malgré dès feux à'bàtailies qui ènse~- : '
velissaient au foyer-des àrbres tout entiers.
A part l'avenue'que Valentine avait sôus ses -j
fenêtres, les environs étaient fort nus:;, le-i
'parc était petit, la plaine était imriieiise; : on''
.était loin du .village et de l'église, et, pour-
' rendre Visite aux voisins,'il fallait faire cinq
ou'six lieues. - - • ' '
i Si; le ; -lendemain du mariage/ Valentine'
avait été'enlevée dans une berline et con-'
, duite de toute la vitesse de ses'chevaux à la
" prôpi'iété de son mari, ses impressions eus
sent été .bien différentes. Endormie jeune'
■ fille, elle se serait réveillée' châtelaine ; elle-
aurait 1 eu sa terré, son parc, ' son château. '
Loin de se choquer des imperfections de sa
demeure, résultat du temps et de l'ou
bli .'dans lequel-on - avait laissé Grand-'
, court, elle les,aurait vues avec les yeux de
l'amour et sous l'empire de ■; son .bonheur
domestique. Elle eût--accepté les' changè-
mens à faire avec la joie qu'on éprouve ' à
embéllirson nid.'Daiïs l.e& travaux intérieurs
qu'elle aurait eu à, dirigër, elle aurait trou-,
vé l'occasion de montrer son goût naturel-;
l'amouï-propre - enfin s'en mêlant, elle se
fût attachée à son vieux manoir rajeuni par.
elle, comme pn s'attache à une création^, et
quand plus tard ' l'indulgente affection, de
Èoumari autant tpie sa sage prévoyance au-
raieht permis quelques voyages à Paris, ils
eussent ét'é accueillis comme uii'e distrac-
• tioii.charmaiilc de èa vie', et iiop comme le
.but obstiné vers lequel elle devait tendre.
Yn lentine arriva ' dans uiie mauvaise dis
position d'esprit à Grandcourt., Elle"'avait
quitté paris avec le secret désir d'y retour-
nef,'et elle s'était .bien promis d'amener
son mari à y fixer définitivement son séjour.
Elle'trouva son château affreux, et ne lVju-
■gea digne d'aucune amélioration: À quoi
bon d'ailleurs, puisqu'elle ne devait point
l'habiter? -
: ' Valentine n'étàit'^as,depuis tfois m.ois à
Grandcourt qu'elle s'ennuyait à périr:'-'
' —Oh! elle aimàit' beaucoup son mari,
mais elle s'ennuyait.' ''
« Mettez.un.intérêt dans S sa vie, d'olme^-
'» fui'uu but-noble et élevé »,. avait 'di,t;ia.
prudente supérieure^ « 'et vous pourrez dor-
'» niir tranquille dans votre retraite," »
' Malheureusement, dé ; cette. recomman
dation; Anatole n'avait mis'en pratiqué que
Iq. seconde partie: il dormait tranquille.
res', il introduisait même, sur un désir, va^'
guemeiit exprimé, de'Valentine, des. embel-
lissémens daas le château -de ses aieux; sa
'vie'était. remplie, il se'délassait le-matinpt
le soir nn aimant sa femme, .et, comine il i
n'avait pas une minute à lui, il, ne pensait ;
pas'q'u'on put s'ennuyer à Grandcourt,. Il '
repoussait eii'SQùrifiritetavec douceur, com- :
me""lè déslr d'un-enfant gâté, les insinua
tions de Valentine pour, retourner à Paris,
et lorsque quelque circonstance fortuite ve
nait à lui faire soupçonner que sa fejftme
|. s'ennuyait, il se répondait :
' « Bah ! cela ne durera qu'un temps, elle
sera assez vite occupée, elle élèvera mes en-v
fans. » . ,
Ah ! le^ enfans ! Oui, c'est un préservatif,
c'est la sauvegarde d'e.Ia mère, c'est.son plus
charmant et son plus'sur bouclier,' mais it
faut en avoir, Anatole n'en avait pas!
Dans une- promenade à cheval que Valen
tine. vai s^était emporlé y
elle avait fait une chute, et l'espoir do toute'
.maternité tétait à jamais envole. Cet évé
nement jeta un peu de froid .entre les deux. >
époux, car il fut la cause du premier repro- ■
che.grave que fit Anatole a Valentine. -,
"T 5 % suis , puili (le ma f aiblessc, avait dit
M. de Grandcourt, j'aurais dû vous interdire-',
toute promenade, à cheval. A la manière ■*
folle dont vous conduisez, un accident était
facile a prévoir.. .
'.^ Ç^^èprôçhe^futi d^miant plus .sen^ibléaife •
\alentiue , que . Valentine -avait accueilli,
ayeejoie la pensée d'èU'e mère,;et cnyelie .
aussi se reprochait tout.bas la perte de sou v
enfant comme .un crime volontaire ' ■ '
vKousplaiguoiis les ménages sp J i ' s enfans^- •
S pans i antiquité Ja femme qui n'était uns "
mere était c-W.siderée eoinmo maudite par - >
-laD,Yinité. ■„ ,, ...
La femme est, en effet, plus naère cn/'a- ,'
mame. Il y a en elle des trésors -d'affection
qui demandent a être emplo :és et nui s'é-'.
parpil ent bion vite sur.ces petits etres^ '
,\alentine fit, à la suite de sa chute, une" <
longue maladie; lorsqu'elle eiitra én com-ù
lescenèe, son mari lui conseilla de lim pt
pwt pour elle un abonnement au cabinet' ri*»
lecture de la ville voisine.
Ne disons pas de mal des romans • nous >
Pà? leidroit, ;et -cela semblerait!'
singulier de notre part;- mais on nous per-
: mettra bien de faire observer tiu'il ne faut '
,p
lais, les meilleurs vins grisent, encore leur
ivresse n est-elle que passagère ; leur plus
grave inconvénient c'est de faire trouver'les. -
autres vins détestables. . •
,- -.Aucune lecture ne pouvait être ni us d ar ,_ ,
ger^use pour Valentine. Elle n'avàit entre-,
vu.de la vie-du monde, qu'un com du ta- •
bleau, mais assez, pour la tromper sur ses.
joies et sur ses bonheurs.
Jïlle avait de 1 imagination., L 'imagination
était de toutes ses facultés la plus riche Or
beaucoup d'imagination chez la femme est
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