Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-13
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Description : 13 octobre 1857 13 octobre 1857
Description : 1857/10/13 (Numéro 286). 1857/10/13 (Numéro 286).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
42 ANNÉE* - W 286.
BUXtEAUX A PARIS t rue do Vaiob (Palals-Eoyal), n. 10,
' " ' *3 ^ -.*• s> -, ■ f ■\.i' X js 1 .**«.* 4 « «jlî, *. « . £ - ,/ si *. > j6 - «'<< ,
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«*À* &.S-
A.
MARDI 15 OCTOBRE 1857.
ÀlioBuerneBs des départemens.
trois SOIS. * . » . IÊJJ fb ..
six. mois .,..»... 32 fr.
un -an......«,.. 64 fh.
mm un *«s tmHGEM,*oIî.la (tableau
puhliéles 5 et 2e de chaque, mois. • •
inapttawie 1, BONiyAClZ, rue de» Bon^Ealani, 1», - ■ _ • / -~
Le mode »' abonnement le plus simple eet l'envoi d'un bon de poste ou d'un'effet sur Paris, 1
• - - à.l'ordre de L'ABMisTRA.TÉm du journal, rué Valois, n'10..
Aboïracmens de Paris.
IpIÏÏOT, ÎLIÏ^MIBE^
, ' trois; mois. ;, .? 13 fïù!
< - six mois.26 fr.\
fv '* on an». $2 fr. 1
> t yr— t fi —» il 1 ■■ 11 i rf s 1 ' * * ** r ., * *
-- ■" " ! ,j " ' éis} 1 /" ' yn numéro 20 centimes.
I^L|. ; ? i-i ,i Ll; 4- - .i t i .■ i V I • "} • • * '* . •' . ■
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lettres où envois d"argentms affranchis sont refusés. ;
. l Les articles déposés ne sont pas rendus.
Les. fthoonemens datent des 1" et 16
de;Cjiaque mois.. ■
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Les aknosces sont' repues, chez M. P ani *, régisseur 'âés journaux,
; - et chezMM. Bigot et Cy8> place-4a, la-Bourse;' ' -' fS
PARIS, î$ OCTOBRE.
, S 't * î r--*, Sr •**<*', tir*-
; L'Europe entièîra!a, contemplq àvecémo-'
tion le spectacle que l'Angleterre offrait, il y
a peu de jours, lorsque, réunie. dàris ses
temples, humiliée et repentante, elle's'est
accusée publiquement devoir, par ses pro
pres fautes-, attiré sur elle la colère divine;
En la surprenantdans cette humble et dou
loureuse attitudé, ses détracteurs systëmaî
tiques, ses etajémis. les plus : acharnés oui
été les premiers à lui témoigner respect et
sympathie ; et .peut-être eskce là, pour cette
jiation .habituellement si,fière, ; une occasion
de se demander. gi ,elle ne réussir ait-pas
mieux à se concilier,,, de^pareils sentimens
en étalant mains d'orgueil. Toujours est-il
qu'elle'n'avait jamais reçh deysi sihcèfes et
si unanimes dommages.* ". !
L'examen de consciente auquel elle s'est
livrée dans çê jour de prières publiques et
de solennel recueillement, a.été, on,peut
Je dire, complet. Courbée souslecruel châ
timent que le ciel lui inflige,, pénétrée de la
plus vive, douleur àu souvenir des barbares
-atrocités commises sur ses enfansdans l ? Inde,
suppliante devant.lè Dieu des armées, l'An
gleterre .était, ce jour-là,; dans ; les disposi
tions exceptionnelles poiir • reconnaître e|
confesser ses fautes. Ses, élises ont retint?
tl'un meà culpâ général, et ses journaux, en
livrant, à. là. publicité les sermons de ses
prédicateurs, t ont mis le inonde entier dans
î&confidence de ses humbles aveux •; •
"■ Ce serait profaner le repentir,' sentiment
si digne d'admiration;et de refepect chez
line'nation comme chez un individu^'çe.se
rait manquer de générosité que de profiter
de |Ctette r magnanimé'et publique confession
dé l'Angleterre pour y puiser dé nouveaux
sujets jde reproches-à lui adresser,, et pour,
augmenter ainsi l'humiliation, à laquelle
elle s'est volontairement soumise. "Mais ce
sera, au contraire', contribuer à la grandir
Saris l'estimé universelle,; que dé recueillir
fet constater les louables résolutions qu'elle
a formées et qu'elle paraît décidée à mettre
pn pratique ,dcs que la bravoure de se? sol
dats aura rétabli dans l'ïnde son autorité et
le prestige de sa puissance, j
; Le principal blàm'e que l'Angleterre s'est
adressé à elle-même, la faute fondamentale
dont elle s'eet accusée, c'est d'avoir négligé
ide. répandre dans, ;Plnde les" lumières du
ichristiâhisme,et d'y avoir, au contraire. ap4
puyé l'idolâtrie. Ce regret n'a point'été ëx-:.
primé seulement par les prédicateurs et-n'a
point été formulé comme-un simple scru
pule religieux; c'est aussi l'avis des jour
naux les plus influons qu'en faisant profes-
ision, ifon plus d'indifférence en matière de
religion, mais de. là foi chrétiejme haute-;
ment avoyée, et en s'efforçant d'y convertir.
les indigènes par la persuasion, le gouver^ •
■ nement anglais dans l'Inde accomplira un
acte de sage politique autant qu'un devoir
fle conscience;;
' Des prédicateurs ont parlé' en 1 terriies inr
lignés, du rôle auquel 'l'Angleterre s'est
abaissée eii encourageant chez lés. Hindous
les pratiques idolâtres, en-prètant séstroupcs
*our faire escorte au chai* de Jaggeruaut et
rendre les honneurs militaires à rimage.de
Vichnou. Ils ont fait rougir leurs compa
triotes et ont rougi eux-mêmes de s'être as-
iociésainsi nu culte des idoles,'et d'avoir re-
pié leur foi et leur Dieu fen vue d'un sordide
intérêt; « Nous avons sacrifié l'honneur de
notre Dieu afin deconsérvër notre empire!»
s 'est'écrié" le révérend Newman Hall à la
chapelle 4e Surrey, « et la rébellion a été le
châtiment dû cette conduite honteuse. »
- te même ministre à louché d'autres
points et a fait d'autres, aveux qui ont dû
être plus pénibles encore pour ses audi-
teuïS.llleurdemandé si les.fitrocitéscom
mises dans l'Inde au nom de l'autorité brir
tanniqUei n'avaient pas rendu les Anglais
aussi coupables aux yeux de Dieu que les
cjpayes eux-mêmes, et d'autant plus coupa
bles, qu'ils avaient sur. eeux-ci l'avantage
d'ime civilisation. supédeure et des lumiè
res de l'Evangile? '« ÎJ'y a-t il eu, a-t-il ajou
té, ni oppression, ni torture, nj. sang,.versé
dans le but unique d'accroître, le. chiffre du
revenu?» ; > -, --k .
Quelques autres prédicateurs ont égale
ment reveillé ce souvenir des tortures exer
cées suif lcstndigèn'es ptrnr le recouvrement
de l'impôt. Il y a un an et demi à peine,uné
enquête faite dans l'Inde par l'ordre dit gou
vernement, révéla, en effets l'existence, d'un
système régulier et . horrible de torture,
pratiqué à l'égard des.Indiens, et auquel les
femmes-elles-mêraes étaient soumises. Au
commencement de Tannée dernière, là Re
vue <ïEdimbourg résuma les résultats de
cette enquête officielle, ; et l'Angleterre ne
put. pas-se refuser plus long-temps à croire
que des supplices atroces et singulièrement
raffinés, étaient, mis en usage dans ses pos
sessions indiennes par les'employés de son
gouvernement. ■ : ;.
! « Quiconque, a entendu les cris arrachés
«'par la douleiir aux indigènes subissant la
i> torture et les solennelles malédictions des
$;'prih.ces '.détrônés, aurait pu .prophétise*
» que Dieu ne tarderait pas à faire briller
p ie glaive de sa vengeance pour châtier
» l'oppresseur;:» :Ces paroles ont été.pro
noncées . par. M. Spurgeon , prédicateur
qui s'est- fait une .renommée populaire
en prêchant un calvinisme farouche, et
oui a réuni mercredi dernier, dans le .palais
o.é cristal do Sydenhàm, jusqu'à 23,000 au
diteurs'. M. Spurgeon' s'est distingué de ses-
confrères en vouant les cipayes à une com
plète., extermination. Suivant lui, tous, en
qualité de sujets- révoltés, doivent être exé
cutés sans merci': le ciel sanctionne et ré
clame même l'ëxécutioh de ce sanglant dé
cret, et l'Angleterf-e n'èét pas libre de s'af-
frànchir de son devoir de* bouraçau engagé
àu servicé de la justice divine. Qui croirait
que c'est un ministre de l'JEvangile qui par-
le*aînsi ? • - - ■---
M. Spurgeon, nous le répétons, a été une
exception en prononçant contre les cipayes
cet inflexible arrêt d'extermination; Tous
les autres prédicateurs ont recommandé la
miséricorde à côté dela'juistice^ etqtielqûes-
uns ont flétri eh termes énergiques lessau-'
vages excitations à la vengeance .que conter
paient chaque matin certaines feuilles de
. Londres. d'eux,, était d'imiter la férocité de nos enne
mis, nous ferions mieux ds cesser nos
prières, de fermer nos bibles et de renoncer
au christianisme. »
. Voilà donc quelques-unes des résolutions
qui paraissent avoir été unanimement pri
ses par l'Angleterre à l'égard de l'Inde dans
ce jour d'humiliation ët de prières.: d'abord,
se présenter à l'ave iir aux Indiens comme
une puissance chrétienne,comme une nation
professant une religion qu'elle serait*dési
reuse de répandre paymi eux; ensuite, abo
lir complètement certains usages iniques et
barbares et les remplacer par une adminis
tration ferme, mais à l'abri de tout repro
che d'inhumanité; puis enfin' renoncer 1 à
ces idées de çruélles ët ; terribles représail
les, à ces sentimens d'implacable vengean
ce dont nous avons jusqu'ici trouvé- si fré
quemment l'expression dans les journaux
de Londres.
. Ainii, l'Angleterre a fait un examen de
conscience .complet. Elle rie s'ést.pointior-
née à confesser les fautes qu'elle a commis
ses envers les populations ae l'Inde. Elle a,
en outre, fait un retour sur elle-même, et a
cm découvrir dans ëtiripropre sein plus d'tin
motif de- s'humilier «t plus d'une cause du
mécontentement de Dieu à son égard. -
M. Spurgeon a fait une peinture très élo
quente, mais un peu Crue, des principales
plaies de l'Angleterre. Il a énuméré les in^
justices enfantées parla cupidité croissante,
et lçs vices dont la nation est plus parti-,
culierement infestée. Le Times lui-meme a
fait l'aveu des déplorables inégalités dont la
société anglaise ofTre le choquant spectacle.
II. a signalé un abîme entre le riche et le
pauvre, entre le maître et le serviteur,- que
ne-rapprochent aucuns liens de sympathie,
aucuns rapports charitables, 11 voit, d'un
côté, un orgueil insultant, de l'autre, une
ignorance envieuse. ■ :>
" On se demande, en vérité, si l'entraîne
ment du moment n'a point poussé' les An
glais à une'trop grande sévérité dè cons
cience envers eux-mêmes. Ce n'est pas, du •
moins,'sur cette partie du Confitcor national
quirrious sied d'insister.' Ce qu'il nous im
porte seulement de constater aujourd'hui.,
ce sont les dispositions die l'Angleterre re
lativement au gouvernement futurde l'Inde.
' Or, on peut dire qu'à partir dp ce jour la
Grande-Bretagne , comprend la mission que
la Providence a voulu lui . assigner en Lui
donnant ce vaste empire et en lui confiant
la charge de 150 millions d'ames auxquelles
n'est point' encore parvenue la lumière du
(ihristianisme. Elle reconnatt que jusqu'ici
elle rfa-fàu -qtf exploiter commercialement
ces populations, et qu'elle avait à remplir à
leur-égard une mission civilisatrice-. Elle se
reproche 1 « ces jours de conduite mercantile
où elle considérait l'Inde uniquement com
me une source de "revenu », s'elon les" ex?
pressions mêmes du Tirnes i Elle veut s'àp-
pliqùer désormais à instruire," à moraliser
ces peuples encore livrés aux superstitions
et aux coutumes les plus dégradantes.
Que l'Angleterre mettes sincèrement en
pratique ces résolutions, dignes d'une gran
de et chrétienne nation; qu'elle se souviens
ne, après lé triomphe, 5 de ce plan de con
duite qu'elle vient de se tracer en un jour
de repentir et de recueillement,,et ses fau-
tes passées_ne lui seront plus comptées que.
pour rehausser le mérite de sa~ politique
nouvelle.
- H.-M arie M autin.
TÉLÉCIUPDIE PMVÉE.
Londres, 12 octobre.
; Le Times a reçu la dépôche suivante de Cst-,
gliari : - ; • . ■ ;
Bombay, 17 septembre.
Les nouvelles de Delhi sont du 3p"août.'L'ar-
tillçrie de siège était attendue jie 3 septembre
devant cette place,- _ . .
On espérait- que Lucknow pourrait être déli
vrée le 15 septembre. ' ..i « ,
; Agra était sauve. La garnison d'Arraharri-
vaità-Dinapore. 1 ,
A BoinbaYa. l'argent était abondant. Là Ban
que du Bengale refusait de faire des avances
sur le papier de la compagnie des Indes.
(ïïavas.)
~ t 5 v "i , * • 5
; Vienne, dimanche.
On mande de Belgrade qu'on y a découvert
un çomplot ayant pour but d'attenter à la vie
ulu priucc de Servie et de renverser le goùver-
nement.,Plusieifr's personnages notables sont'
compromis'et ont été arrêtés. , (Idem) ;•
- ' ' Berlin, 11 octobre. 1
Bulletin du dimanche, au matin. — Le roi a
passé une nuit tranquille et. a beaucoup dormi;
mais, à son réveil, il s'est senti très abattu. Les
phénomènes de congestion " disparaissent de
pius en plus. , • (Idem.) . (
. • Berlin, ,tl octobre. ;
Bulletin daté du dimanche à huit heures du
soir.—11 ne s'est opéré dans le courant de la
tournée • aucun changement notable dans la
santé du roi. .. (Idem.) - ..
r j , Berlin, H octobre. ''
Les nouvelles .que le Temps donne aujour
d'hui de la sauté du roi font espérer sou réta- <
blissement ; ses idées redeviennent de plus
en plus claires. Il a déjeuné avec appétit "c.è
matin. , Ses forces'étant affaiblies, il ^faudra
sans doute «encore quelque temps avant qu'il
puisse reprendre les fonctions royales; mais, à,
moins d'accidens. imprévus, on peut compter
sur un rétablissement complet. . ; , (Idem.), ,
!' ' Berlin, H octobre. • .
' La GazeUe de la Croix contient uiie lettre parf
ticulière de Po'stdam d'après laquelle, ..la \san-
té du roi s'est sensiblement améliorée depuis
ce matin â onze heures. On attend aujourd'hui
la princesse dé Prusse venant de Coblentz. Le
président,du conseil prendra ces jours-ci sa ré
sidence fixe à Pbstdam. (Idem.)
Nos dépêches télégraphiques nous ap
prennent que. la santé du roi de Prusse n'ins
pire plus d'inquiétude. La correspondance
suivante, datée, de Berlin le 10 octqbre et
adressée à l'agence Havas,-.montre avec
3uelle anxiété on attendait à chaque instant
ans la capitale des nouvelles de S. M. :
«La population de^-là capitale n'a plus qu'une
seule pensée, la sànté du roi. Les journaux of
ficiels eux-mêmes avouent aujourd'hui que la
vie du roi est en danger, et ils ne font que con-r
Armer ce que.toutlemonde dit depuis deu'xjoûrs:
on savait qiie les congestions cérébrales avaient
un caractère très dangereux, et on attend avec
beaucoup d'inquiétude les nouvelles de la mar
che ultérieureae la maladie. Les derniers bulle T
tins'n'aunoncentpas d'amélioration; cependanti
on prétend qu'aujourd'hui après midi le roi a
reconnu sou entourage, (lier, un service reli-,
ficux a été célébré à Postdam, pour, demander
Dieu le rétablissement de là santé du souve
rain. Des prières analogues seront dites de
main dans toutes les églises de Berlin. Tous les
lieux de plaisir seront fermés. »
FEUILLETON OUI CONSTITUTIONNEL ,13 OCTOBRE
BELLE-LANGUE
-..-.fV'iC' t ^ ^ "
Vers la fm de juillet de AU..., un jeune
hommô qui venait de subir avec succès sa
thèsë de'licencié en droit parcourait.^»
.fcmàteùr les côtes de. la Normandie, depui»
Pécamp ; lùsqtfà 'TCottvilte. II 1 in^rcun.it 3
petites journées ean6-autre guide que «m
caprice, ouwant son ame aux émotions en?
thousia'ste's-de ses vingt ans et jouissant
avec déliceg dfecèt air si douxetsi pur qiWld
ou lé réspire pour ^la premières fois, qu'on
appelle la liberté. Arrivé à quelques lieues
d llonfleur, il trouva uo «te pittoresque,
un pauvre : village asfeis sur iuie pputfl Ai
rochers dominant Ift mer. ; A ses pjeds
la plage était £tait -fei et
purèemé de coquillages ;-en face, i/>
ëtîdait Son quai ét#afôfàt de- matsi; .autour
de iui, d'humbles eaban/îs. .s0 serraient les
«uë's 'contre • les autres. Deux d'mU'ç el|e ; S
pouvaient passer pour des maisons j
si leur toit Jtait # (C)^ume , elles avaient
chacune im tremief'^ta^j fiHgs 'épient
bien propres bi&n bjanchôsy I ôups
1res, quoiqué regardaient la
tuer: et 1 sur le tfcuif figures/ honnêtes • ôt naïves ; saluaient,
tranger ' et-lui soubaitai^iit lu fc)ien-\ T ftnuc. il
n'en fallut pà? davantage pour dittmnner
Eugène; c'élait le no fi) dê notre- licencié, a
faire une halte dafts "ce lieu, Son hôte, en le
•• 1 • < 1: ; »,j1 1 ^UniviKwn! kit âiiiMifimia
fie ménage do Paris, et-qu'il lyi la
chambre qui faisait fae.e àla sienne.
fet
Eugène, en effet, n'avait pas plutôt ppis
possession de son'petit domaine-, que le
bruit d'uiic- .voiture et ie fouetd'im postiljon
l'appelèrent k sa crojsée t Le couple atten
du faisait son entrée à YienUle,; •
A en juger par' les'regards curieux et
étonnés des habitans, il était facile de re
connaître qu'ils n'étaient' pas habitués à
tant d'honneur. Une vieille calèclie à Vier-
vjllk ^gns un village où l'année dernière
encore un cabrjfilpt ni? p'QUYflit trouver a S e.
remiser, c'était quelque phgse 'çie fnerveil-
léuxTLa rareté du fait attira nussjtôt une
BjjéÈ fj'gpfans des deux sexes qui s'abattirent
comme'4,es (jispauj .oîij-optés autour de'l'at-
telagje'ét jusque daiis icgkmbes de§ fihçynuj.
pç ppiissant des cris joyeux. La' portière
s'ouvrit; ùp hofjîïï)^ sauta lestement dp la
Voiture- Il pouvait aypir il
4iîiit gRïid et-feien pfis'ji^.§a tèljej sps
épaules fortes et seS mains nerveuses an
nonçaient une vigueur que démentait, la
coupe efféminé^ de son .visage. II. avait
èà biai*-
nt,; aur
pain* l'aile d'un eprb^u; son'teint
iîtajt mat copame ceju) d'un Ho]pme"que
lès veilles ont fatjgu^, pi "s'es yêiuf. 4toiv
dés d'un çepcle 'brun^ ppnaipni }a trace
4'jjng pjjstiencé. laborieuse où dissipée.' Èu-
%pn£ remarqua notapjpaimt un plj Pj'QftîRd
entre ses deux, goijfcils, hahitupllejtient'
froncés. Bien que. le visage de l'inconnu
qu'en adoucir l'pxpressipn séyere
jQupj qu'jl en soit ? c'était là un'de ces-ty
pes que lès artistes ^iment'àj'oprq^ujrp sur
Jâ toile, tant' i) s'y révélait tou}' ^ tou}' ti'in-
telljgencû'pt de passion.
,, L inconnu ab^ndounq! jpj gonduçteuf Jé
petjit porte-manteau qu'il tenait 1 sqijs pon
bras, èt offrit'^Ye^ eçiprpgsp^eBt flfiain à
sa compagne. C'était une délicieuse jeune
fempiè, rose, blanche et fraîche, dont l'ova-
le allongé; çompje celui des Anglaises se per-1
dnit au milieu des Jioucles blondes qui sor^
taiént avéeprofusion de son chapeau, ' '
A la manière dont elle avança le pied sùr
la marche de la voiture, à la grâce mêlée
de dignité avec laquelle elle rassembla sà
rpbe pour'qu'eUe ne traînât pas sur les
roues, k sa'petite main soigneusement gan
tée, Eugène reconnut la Parisienne ou la
grande dame. Quand elle fut descendue de
la voiture, ses yeux se'portèrent sur la mer:
qui,' calme', paraissait èn ce mompntse ber
cer'd'un .sommeil éternel : ' * "
" que c'est beau Y dit-elle en se rer
tournant vers son compagnon de voyageI' -
Elle joignît les mains; une expression dè
'^gélfquë^pa^ sur ses traits et
Tes illumina d-uri apini-sourire. Quant au
Monsieur, il'fit un signe de'|éte aîfiïmatif,
"ina}s il ne regarda que la belle jeune-ffm-
iïip. 1
Cinq minutés après,'il congédiait .!*
cher en. lui ' - *• j
a naute voix
;d eu e. exact au rendez-vous dans huit jours. <
. ■.—Ce soiît de jewios qipiés, pensa Eu
gène; quel beau couple ! j'en ai vu rare- ï
pient d'aussi bien assorti.
U sojr ? q la marée montante, le jeune:
homme aperçut,> mi-côte, lç monsieur et
li* dapijî E^ssis syr tin rocher, les mains en-
trelacees, les.;, yeux fixes, absorbés dans là
' c 0nte.ffiplîitiQi} ^qs. flote,, lia ne remuaient
P ^ j '}1S ne se disaient rien.' En vain
quelques enfansde pécheurs tombèrent au-
pres d'eux; ils ne se dérangèrent point ; on
108 pensés indiffêrens aux bruits de la
ten'e.. ' ;
'Eugène aimait les grandes scènes de la
nature; mais en ce moment il oublia le su-
hlipie tlhlèau qui se déroulait devant lui
pour la miniature que le hasard lui mon
trait in doigt, . ' , "
Que sont en effet les spectacles dû monde
physique", s'ils ne sont animés par. la pré
sence d'un , être humain? De toutes les
œuvres sorties des mains de l>ieu, en est-
il de plus adtpirahle que la hea,uté upié
Nous lîk,i»ns dans l 'Etoile du Danube t ~
i. « Yoifci comment, d'après- line dépêche télé 1
gTaphique de Bucharést, peuvent etre. classés
les députés v aut;divàû ad hoc, de ^alachie, sui
vant leur nuance politique; et abstraction faite
de .leur adhésion au vœu d'union, qui est génér
rai.' -'
'.» Libéraux progressistes, S8. Conservateurs,
23. Partisans aes ex-hospodar?, 18. : — Au total,
101.
» Une autre classification donne ce résultat
' » Parti national proprement ' dit, 54. Patrio
tes de 1848, 19.- Partisans du princé-caïmaCan,
11. Députés des paysans, non classés, 17.'—Au
total, 101. -
» Remarquons que, d'après le règlement éléo
' toral fait à Constantinople, le nombre totaLdes
députés au divan ad hoc de Valachie doit être
de-ce ni deux,-y compris les évêques et l'archevê
que métropolitain, qui sont de droit représen-
tans du haut clergé.- Ainsi, de quelque r façon
que doivent, en définitive, se grouper les'di-;
-verses nuances des partis,, lè parti national, bu
la masse prépondérante des libéraux j>rogressisî
tes, a toute chance de l'emporter dans les ques-:
. prmee lieréditaire choisi dans une des mai
sons souveraines de l'Europe occidentale, tous
nos corrésjpondans s'accordent à dire qu'elle
serait décidée à l'unanimité, si lès ex-rhospo-
dars Bibesco et Stirbey, et quelques ' partisans
de la famille du caïmacan ne faisaient pas par
tie du divan ad hoc. »
> On-éorit du Danemarck,.le 7 octobre, à là
Gazette d'Augsbourg , . !
" : « Un'article àh Dagbladet, journal ministé
riel,- relativement au Lauenbourg, peut être
considéré comme une sorte de manifeste, du
gouvernement aux -liabitans de ce duché.
On y annonce que, par suite de la conduite
récente de la noblesse - et ; de la. classe rurale,
conduite qu'on met surtout à' la charge duvice-
maréchal, comte de Kielmannsegge, l'ami de
Gerlach et de Stahl, lè gouvernement se voit
dans la nécessité de régler la position du duché,
soit dans le sens de son incorporation complète
dans la monarchie,' soit dansle sens de sa com?
plète exclusion; régularisation qui, sous lerap*
port financier, ne peut que tourner au préjudi
ce des habitans du Lauenbourg et leur rappe-
ler le benè qui. latuit benè vixit. . r . -
» Le Lauenbourg, ajoute l'article, a été jusr
qu'ici, un domaine, de la monarchie. Après
avoir perdu sa. propre maison souveraine, le
duché a été vendu' et acheté comme une gran
de propriété, d'abord en 1814, au «bénéfice
du Hanoyre; puis, ,1e 27 juillet 1810, il a. été
donné au Danemarck, à titre de compensation
pour la cession de quelques anciennes posses-
Bionsisuédoises-dans la Poméranie, échues alors
à la Prusse. -Les habitans. ont prêté, en 1816;
serment d'allégeance à Frédéric IV et à ses suc
cesseurs dans le royaume de ûanemarck. Lors-
qu'en 1853 oh accorda aù duché sa Constitution
particulière, cala eut lieu sous la réserve ex-»
presse de toutes -les mesures que pourrait
. exiger, l'administration de la monarchie en gé
néral. »'-v. ; .
. Une correspondance adressée de la fron
tière polonaise à la Gazette d'Avgsbourg, doua
ne les.détails.suivans sur la réception qui
attendait à Varsovie, l'empereur et l'impé
ratrice de Russie
« II eat inçroyaiblè combien la haute noblesse
fait de préparatifs, en ce moment, pour rece
voir l'empereur etl'impératrice, caron rattache
d'autant plusd'espérancesau séjour qu'ils vont
faire à Varsovie que .c'est la .première fois que
l'impératrice.visite lacapitale de la Pologne. Non?
seulement on espère; un dernier. décret d'am
nistie qui permettra aux exilés et réfugiés lés
plus compromis de revenir dans leur patrie,
mais , on compte qu'un des frères de 1 empe
reur sera,, npnjme gouverneur de Pologne^
car on désiré beaucoup avoir une cour à Var
sovie. H y à bien .10,000 étrangers à Varsovie,
les maisons s'ornent de guirlandes defleurs, de
transparens, et on ne négligera aucun moyen
pour disposer l'empereur a.satisfaire aux vœux
ue la noblesse. On compte que l'enipèreur res
tera à Varsovie jusqulau Tnuiçu 4'pctqbre» ;,
Une lettre de Varsovie annônce'que l'em
pereur ' et l'impératfice ont fait, le 9, leur
entrée dans cette, ville.
. La crise ministérielle espagnole se pro
longé. Voici ce qu'on écrit de Madrid-^ la
aate du 9.: <
* « lUèn encore de décidé quant à la solution
de la crise ministérielle. La reine a consulté
lîivers personnages et cependant à cette heure
rien n'est fait. Onn'en finiraitpas si l'on voulait
reproduire toutes les conjecturesauxquellesdon-
. ne naissauce cétte crise prolongée. Une chose
qui parait être indubitable, c'est que les minis
tres démlssi ont) dites'' né rentreront : pas aii
pouvoir, séparément ni collectivement.
«Une autre chose qui parait probable, c'est, là
formation d'un '.cabinet sans présidence,du con
seil afin de. pouvoir faire figurer dans .le même
ministère deuxeutroisanciensprésiden&ducon-,
seii, en évitant des j alousies personnelles. Dans
le ministère : ainsi constitue, figureraient, ditr
on, M. Armero, M. Mon et quelques vjtpalvaris-
tes peu notables, peut-être le général Serranoi
Dans le cas où cette, combinaison ne se réalise
rait pas, la plus waisëmMable en ce moment
est celle'du général Cbncha.'ll est constant que
la reine désire un ministère de. fusion des par
tis. » ' - * " " - . ' /* i
. L'Ordre et la Liberté, de Chén, publie la
lettre suivante,, où ,un . missionnaire x le ,P.
Baron,, décrit ainsi la : situation ' des- Euro
péens, et en particulier des catholiques,dans
l'Inde : j,/ - ) _
« 'Chittàgorig', lô.àoût 18S7.
» Depuis deux mois , les Indes-Orientales
sont devenues 'un foyer- d'insurrection,-de
brigandage et de meurtre. Nous sommes ex-r
posés au plus terrible danger; Ce "n'est i*plus/
comme nous le pensions d'abord, .un mécon
tentement partiel, parmi' quelques réginiens J
de cipayes, . c'est-à-dire de sôlaats du pays,'
payés par la Compagnie , des Indes, mais.c'est
une. guerre universellë qûi comprènd jilûs d<*
trois cents lieues t d,e pâys.,Lës anciens i'ois dé
Delhi et' d'Oude, avec un grand nombre dé
chefs,"sontràJa tête de cette révolution. 'Ils né'
yeulent rien .m'oins que in'asgâ'crer tous les Eu
ropéens,et rétablir le puissent Empire' du Mo-!
gol, Cçtte guerre est. èn' "mêine temps pcR
litique et religieuse : les màhométans, veulent
détruire le christianisme .dans, les Indes et ré-|
gner.su'rle.pays. Maintenant'plus de deux cent
mille soldats sont révoltés: tous les prisonniers
ont été déchainés pour : aider à compléter plus
promptement l'œuvre' Ue 'destruction./ Dans!
plus, de, soixante-dix villes importantes; les
Anglais ont ' été égorgés ; brûlés vifs, ; ha
chés par morceaux» enfermés dans des caisses
qu'on a brûlées; d'autres ont eu les yeux arra
chés. pu enfoncés, le nez et les oreilles coupés';
d'autres ont été.sciés en deux. Tous les genres
devtortùres imaginables ont été mis en jeu.
La semaine dernière, on a. essayé de brûler
les huttes,Les Européens sont jour et nuit
8ur le, qui-vive.;,Le mois dernier, plus dé
Cinq cents de,,mes catholiques ont eu une peur
panique, et .ont.pris la fuite. Dans cent autres
villes on en a ,fait autant. Des conjurations ont
été découvertes; des millions de francs ont été
sacrifiés, pour "payer les insurgés; des procla
mations incendiaires ont.été distribuées; "par
tout on répète : Mort aux Européens!
».,Si la Provjideneé.ne nous'protège pas d'une
manière spéciale, sans aucun dqitte nous som
mes pérdus. £ïous sommes ici seulement douze
cents chrétiens, contre plus de.deux millions
de mahométans, qui n'attendent qu'un signal
pour nous massacrer-Que pourrons-nous faire,
sinon nous résigner à la mort?. -, l .
i' Voilà l'affreuse situation dans laquelle nous
nous trouvons. »
exposition ok bieiwe.
Au directeur du constitutionnel. "
•:•». Berpe, 5 octobre 1837,
Monsieur le directeur, . , - ' ,
Plusieurs Journaux de Paris'annonçaient dans
les dernières journées de septembre qu'une ex
position d'animaux et de produits; agricoles ou
vrirait le 1^' octobre, à Berne. v ^ <
Cette solennité avait attiré presque tous les'
habitans des cantons, dans la capitale de la
confédération helvétique; et bien,avant l'épo
que fbtée pour l'ouverture tgus les hôteif
étaient encombrés de visiteurs curieux d'assis-"
ter à cette solennité.'
Malheur aux retardataires, comme moi, par
exemple, qui fus un jour entier sans pouvoir
me loger.. Mais votre nom, Monsieur, auprès de
l'inspecteur en chef de l'Exposition m'a suffi
pour Aplanir toutes les difficultés, et m'a fait
une place que bien .d'autres m'enviaient, tant
il ést vrai que la pressé intelligente et honnêto
exerce une infiuençe énergique non-seulement
dans wtre pays, «I^s encore, dans les coins les.
plus rgculés dé l'étranger, , : ' ,
En Suisse, Monsieur le réducteur, on pz trou
ve pas de ces hommes qui, brill-ins météores,
semblent,hardis parce qu'ils' sont imprudens,
savans parce qu;Us, éblouissent, et qui ont la
prétention de xairé fortune- en agriculture. Ou
•ne les, voit pas se .planter au wùieu d'un pays
avec tout leur bawge de théories et d'idées,
étpqnpr par leur habileté ;d&: parole, au point
de fi^ire croire que le Soleil leur gatde ses plus
chauds rayons, lè ciel ses plus douces clé
mences. '•
TS'on; possesseur heureux de terres fécondes
entourant une -modeste habitation, chacun y
fait séjour pendant tous les mois de l'année; -îl
aime à s'occuper de son ét^ble, de ses animaux;
il y réunit^ quand il peut,- les plus beaux spé- |
cimegi dçs : race^ françaises nu du pays.,'les. i
élève, lesmourrit, jusqu'au jour où, primés dans
les concours, ils rapportent à leurs maîtres les
plushautes distinctions.En Suissé, si on refuse
l'argent à l'agriculture, lui apporte-t-on au moins
l'intelligence. Elle est bien régllementla nourrice
.deTEtat; d'on j . élàve.'.bién ihaut- Ces 'productëu'rs
}>atieus et Jaborieiix'des produits nécessairès'à
a vie. L'agriculture fournit aux industries par-
ticulières.des matières premières qui, par^îfur
transformation^ acquièrent,une valeur considé
rable:,.bien plus; dans beaucoup'de cas elle
fait elle-même .ces transformations^ et garde,
pour elle les.béUéficçs qu'en France et ailleurs
elle a soin, de laisser aux autres. :
Ainsi la betterave convertie en -sucre donné
la pulpeA l'industrie de la viande, les mélas
ses, a la -distillerie; .ce qui ne peut être converti
en .fumier .engraisse des composts; la féculérie
abandonne, ses.'pulpes aux animaux,- ses eaux-
aux engrais, et aussitôt que les cours'des mar
chés^ varient, on est 'àimême de changer la na*
ture des produits:' '> |
Fécule aujourd'hui, demain la pômme de
terre peut devenir aliment ou alcool. La. terre
est comblée d'engrais etdevient riche en pro
duisant beaucoup, , . .
Et de tels résultats sont obtenus par deshom
mes qui n'ont ni science ni connaissances éteu-
dllPS ATI 5lfrnPlllfm*Û« roc lirftkVtvinN •'
que,r. suivant' l'expression'
d un. célèbre agronome de France, l'industrie'
agricole est le chemintde fer de Tamélioration-
générale.
L'exposition agricole suisse présente une réu
nion fort remarquable de bestiaux, de pro
duits ^ de- toute- sorte de *> machines » iiarî-
coles: ' ï • - .s- - 6 i
IUen ne pourra mieiix vous initier, Monsieur'
rédacteur, a Ul nAanfp. rrn'nftrû Iri
A, 1
en Suisse, s'appliquent à élever leurs produits*
'^Les-bœufs et yaches suisses:'jouissent dV'np
réputation : mcontestée dans l'Europeenti^P^i?
fus curieux de visiter un éultivateur d-j nïvV
et^voici l'impression de riion excursion - y '
" L'agriculture suisse considère comme dénp'n •'
sée en pure pèrte une forte partie 'de l'aSt
employé à la construction des'bâtiniens ^ï
5x™ P ^L I10S vastes de femes. Elle'pré'
fère utilifier son- petit capital disponiblf prî 1
achat de bestiaux et d'engrais, parfois elï" tvH
^■^jle^ainage' et en ^enSehs, plSôi
que 1 îmînobihser' dans de§ édifices coûteux '
'Une petite: villa surmontée d'un étage ^'ont
les abords et-l'extérieur respirent l'ordre et la
nrotireté nlutêt ïtup . "iïvr. . ia
uiiv jjouuc lUttumiB a uawre, un toit à porcs ët
quelques hângarsi,voMià peu près ce qui eons-
Utue le corps de ferme de la petitf exploita
tion que.vou9. allea parcourir. Tout çala est
construit avec la plus grande économie, 'j ^
; Les animaux domestiques sont, presque tous
aux champs ; à l'exception quelques no
vateurs, bien rares encore, qui pratiquent sys
tématiquement , 1$ méthode de la stabulation
per.manentp,.les cultivateurs de la Suisse con
tinuent de faire, vivre leurs animaux en plein
air. Il y en a même parmi eux un certain nom
bre qui, non ctmtens de soumettre à ce régime
leurs moutons et leurs bêtes à cornes, l'èto,ïi-i
dent à leurs chevaux, . i > v ■
Les bêtes à cornes passent aussi u^e'partie
de leur existence en plein air. Tous* les voya
geurs =le savent, même ceux ; -qui ; ne connais^
sent les campagnes suisses que pour y 1 "avoit ;
jeté un coup-d. œil fen passant a travers la
portière d'une toiture ae diligence. En ef
fet , ils aperçoivent à • chaque, instant, non-
seulQiaent des . bêtes à cornes qui broutent
l'herbe des prés , mais encore une foule ,
d'objets dont la présence indique un usa
ge bien établi dé faire vivre le bétail au pâtu
rage. Ici c'est une pompe, et une auge destinée* -
à fournir aux animaux l'eau nécessaire .pour ;.
les abreuver; plus loin, ce sont des pieux pla^-;
tés en terre pour-que les hôtes de la niairié
puissent s ! y frotter et épargner ainsv îes haies
et les'jeunes arbres. ■ " , n
Cependant les bêtes à Cornes sont loin d'âtre
soumises au Tédme, ue la vie en plein air d'une
manière ausslfl>isolue ' que les moutons. Les
bœuls, m^e ceùx des races les plus iustiques, '
ordinaire ramenés' le soir à la ferme ei
mis à l'abri d'un hangar. '• .
Quant aux races de boucherie, ..leur engrais-,
sement ne se poursuit ay. milieu des clvamps
que dans les provinces les plus riches en bon?,
pâturages. Partout ailleurs , surtout dans ïst
mauvaise saison, on les "nourrit dans la ferme,
et les navets l'ont la base de leur régime; tantôt .
on les tient attachés à la mangeoire, tantôt o.a
les enferme dans des cellules si étroites qu'ils y
-sont condamnés à un repos presque absolu, ' .
Dans tous les cas, on prend soin de lés,tir du froicl. " -
i exposition
cole de Berne. ' •
Parmi bien 1 des chc'ses qui vous paraissent
dignes d'Être notées, il en est une surtout qu^
^ , l'amour î Tout disparaît devant le re
gard de la créature , même l'étoile qui
brillé, d'une si vive clarté dans l'obscu
rité de la nuit,'Le diamant de sa lumière
scintille d'un éclat moins pur que Tamé
d'une femme se réfléchissant dans l'œil de
l'homme aimé.
La jeune -dame 'finit par remarauor la
contemplation d'Eugène; olle prit lè bras dé
celui qui .-selon toute probabilité, était son
m an, ét réntràîna un peu plus haut sur la
' fO I n » C? rt '.r., . , . i') ' , ■ • i'.; . i. < . ...
Eugenç rentra peu après en se promettant
d'étudier le lendemain^ sinon le s^ir fflême,
nos deux inconnus.' ■ % '
Inponnus ! Î|s né l'étaient, plus entière-
înent, pour ,lm : le coeher, repondant-au
Monsieur quelques heures aupaw««v*;:..
dit, en recevant son.., avait
.-noire : Meipci, Mon-
.«..v'ui ia tuiut6,': '' ^ ^ , /-v
Eugène,, pour donner" plus de sécurité à
ses.,voisins, :«e hâta d'éteindre la bougiè
qu'on lui avait apportée ; il ferma sa fenê
tre et attendit derrière ses rideaux qu'il
plût aux nouveaux mariés de rentrer à leur
tour. V
A dix heures moins un quart leur cham
bre s'éclaira. Ils avaient termine leur pro
menade; aux rêves de la terre allaient, sùc-
céder sans doute les rêves dù ciel. , ;
Une circonstance avait éveillé là curiosité
du jeune homme: Il avait saisi dans l'àtti-:
tude du Monsieur à l'égard de la dame une
nuance respectueuse qui lui donnait à ré
fléchir sur l'intimité du ménage.
,, Les rideaux ne cachent pas toujours les
mystères qu'ils, sont destinés à couvrir de
.leurs voiles; ils ont parfois des ombres si
gnificatives. Lecteur, je vous engage; quand
vous tirez lés vôtres, a ne'jamais vous met-.
tre entre eux et la, lumière, ( si vous avez.
qùelque intérêt à dissimuler vos actions. ■
Au bout d'un instant, les ombres du mari.
et de la femme se rapprochèrent; mais, à la :
grande stupéfaction du jeune homme, il vit
tençlre une main sur laquelle l'ombre du
Monsieur inclina la tète et déposa un baiser.
— Bah ! s'écria le jeûne homme. ■ '
Quelques-minutes plus tai-d; l'ombre de
la femine indiqua qu'elle se couehait, l'om-
bre du mari, au coQtpiré, s'assit-dans Un
lauteml, allongea le bras vers la lumière,
et tout fut replongé dans l'obscurité. :
, —l>e 'mieux-en mieux, reprit Eugène;
mes beaux voisins, dormëz bien, • ■ -
Le 1 lendemain matin, quând notre licen-
c.ié sauta a bas de son lit, le v Monsieur fu-
le fumai*
r Eugène'allait-ouvrir à son tour^^sa fenêtre;
la prudence le retint;, , '
— Si j'6ùvré,;-je ne yerrai plus rieii ce
soir . Le ;spectaclè . è'st trop Çmieu'x pour que
je perde ainsi le ^bénéfice "dè mà première
' y ' ' ,
.. ,—A neuf heures on apporta "déiix tassés
de lait pour Monsieur et poUr lMadame.
Madame prit sa tasse de lait dans son lit 1 .
Monsieur fit la grimace' devant la sienne;
mais néanmoins il l'aVala tout d'un trait.
_ Quand Madame eut; finî sà tasse, elle dit
quelques mots à Monsieur, et Monsieur fer
ma la fenêtre. 1
Comme à^ceite heure il n'y à plus de lu
mière, et par conséquent plus d'ombres der
rière les rideaux, Eugène descendit! II de-
"manda cé qu'on pouvait lui donner pour
déjeûner; on lui présenta une tassé de lait
froid et un morcèau de pain bis. C'était dé
cidément là nourriture, la plus substantielle
du lièu; Eugène s'expliqua la grimace du
Monsieur. Cçmme lui, il avala d'un' trait le
bol qu'on lui offrait, mit le morceau de pain 1
>is dans sa jiochè.et'sortit lesuiains derriè-
,re lé dos,, en sifllotta'nt' entre ses dents ! l'air
de \ r ^
. : ; a J 'ai-du bon tabac dans ma tabatière, » , i
Il avait gârdé la clé de'sa chambre et avait.
Ëmgt- qa '°? swPÇonner. son yoi-
Yn ^di, il rencontra sur la plage fc rie-
cheui^propnetore de ia maison ?oisine P
àita S t|S%T bra ^ llUcria -' ;1, ' UM ?'.
— Mais oui, Monsieur.
.. ,7" ^ ous Cumulez donc les fonctions d'Firt-
telier avec celles de pécheur'
— Dam, Monsieur, il le faut bien, ôn faït
Çe.quonpeut.
Si v ^ s ' âviejf des fonds; vous fievriP/ '
batirun étage de plus à votre maison fi
suis sur que, l'année prochain^ vois trou-
venez a louer plus d'une cha^ih/p rp tt 3
p ;eat trop M e pour De pas
te beau morid^deia
T" Ce serait au^i mon jdée, Monsieur
SXïïiï?«V* ças riche
cette année nous avons fait d'assez grandies '
dépends porn; mettre , en état la chambrl
de ce seigneur et de sa dame. C'est tout ce
prendre" 6 ^ ! n°uspermettait'd'entre-
V. —Qui donc vous a donné' l'îdée dt> rnn«
truire cette chambre? ' d c ons-
—Des; Anglais, Monsieur..., un e famille
d Aûglais venus l'année dernière s'échmS
dans ce port avec une mehée d'enfans S5»
quel ramage cela faisait dans notre êlS!
îîdï' Ies oiseaux du Pa-
raais. G est tout de meme gentil, des An
glais... quand c'est jeune; Ma femme ltmoi
nous ne nous entendions plus chez nous et'
maigre cèla; quand ils sont partis la ^af
son est devenue triste à périr, et nous i
pleure. Je n'anne pas les Ai/glais en K
îal; mais en particulier ils sont encore H<>
bons diabies. . Comment Ont-ils pu à W.
ger pendant un mois d'un trou comme cï-
lui que nous leur^avons offert? Jë ne sàï-
mais, à chaque chose qui manquait, loin
de s'en chagriner, ils en riaient La dS
tout de même avait dû être bien gentille?
Dites donc, mon'brave, il me semble
BUXtEAUX A PARIS t rue do Vaiob (Palals-Eoyal), n. 10,
' " ' *3 ^ -.*• s> -, ■ f ■\.i' X js 1 .**«.* 4 « «jlî, *. « . £ - ,/ si *. > j6 - «'<< ,
v " !
«*À* &.S-
A.
MARDI 15 OCTOBRE 1857.
ÀlioBuerneBs des départemens.
trois SOIS. * . » . IÊJJ fb ..
six. mois .,..»... 32 fr.
un -an......«,.. 64 fh.
mm un *«s tmHGEM,*oIî.la (tableau
puhliéles 5 et 2e de chaque, mois. • •
inapttawie 1, BONiyAClZ, rue de» Bon^Ealani, 1», - ■ _ • / -~
Le mode »' abonnement le plus simple eet l'envoi d'un bon de poste ou d'un'effet sur Paris, 1
• - - à.l'ordre de L'ABMisTRA.TÉm du journal, rué Valois, n'10..
Aboïracmens de Paris.
IpIÏÏOT, ÎLIÏ^MIBE^
, ' trois; mois. ;, .? 13 fïù!
< - six mois.26 fr.\
fv '* on an». $2 fr. 1
> t yr— t fi —» il 1 ■■ 11 i rf s 1 ' * * ** r ., * *
-- ■" " ! ,j " ' éis} 1 /" ' yn numéro 20 centimes.
I^L|. ; ? i-i ,i Ll; 4- - .i t i .■ i V I • "} • • * '* . •' . ■
j n,
• - < * 1 J
lettres où envois d"argentms affranchis sont refusés. ;
. l Les articles déposés ne sont pas rendus.
Les. fthoonemens datent des 1" et 16
de;Cjiaque mois.. ■
• 1 fi
,n:i
Les aknosces sont' repues, chez M. P ani *, régisseur 'âés journaux,
; - et chezMM. Bigot et Cy8> place-4a, la-Bourse;' ' -' fS
PARIS, î$ OCTOBRE.
, S 't * î r--*, Sr •**<*', tir*-
; L'Europe entièîra!a, contemplq àvecémo-'
tion le spectacle que l'Angleterre offrait, il y
a peu de jours, lorsque, réunie. dàris ses
temples, humiliée et repentante, elle's'est
accusée publiquement devoir, par ses pro
pres fautes-, attiré sur elle la colère divine;
En la surprenantdans cette humble et dou
loureuse attitudé, ses détracteurs systëmaî
tiques, ses etajémis. les plus : acharnés oui
été les premiers à lui témoigner respect et
sympathie ; et .peut-être eskce là, pour cette
jiation .habituellement si,fière, ; une occasion
de se demander. gi ,elle ne réussir ait-pas
mieux à se concilier,,, de^pareils sentimens
en étalant mains d'orgueil. Toujours est-il
qu'elle'n'avait jamais reçh deysi sihcèfes et
si unanimes dommages.* ". !
L'examen de consciente auquel elle s'est
livrée dans çê jour de prières publiques et
de solennel recueillement, a.été, on,peut
Je dire, complet. Courbée souslecruel châ
timent que le ciel lui inflige,, pénétrée de la
plus vive, douleur àu souvenir des barbares
-atrocités commises sur ses enfansdans l ? Inde,
suppliante devant.lè Dieu des armées, l'An
gleterre .était, ce jour-là,; dans ; les disposi
tions exceptionnelles poiir • reconnaître e|
confesser ses fautes. Ses, élises ont retint?
tl'un meà culpâ général, et ses journaux, en
livrant, à. là. publicité les sermons de ses
prédicateurs, t ont mis le inonde entier dans
î&confidence de ses humbles aveux •; •
"■ Ce serait profaner le repentir,' sentiment
si digne d'admiration;et de refepect chez
line'nation comme chez un individu^'çe.se
rait manquer de générosité que de profiter
de |Ctette r magnanimé'et publique confession
dé l'Angleterre pour y puiser dé nouveaux
sujets jde reproches-à lui adresser,, et pour,
augmenter ainsi l'humiliation, à laquelle
elle s'est volontairement soumise. "Mais ce
sera, au contraire', contribuer à la grandir
Saris l'estimé universelle,; que dé recueillir
fet constater les louables résolutions qu'elle
a formées et qu'elle paraît décidée à mettre
pn pratique ,dcs que la bravoure de se? sol
dats aura rétabli dans l'ïnde son autorité et
le prestige de sa puissance, j
; Le principal blàm'e que l'Angleterre s'est
adressé à elle-même, la faute fondamentale
dont elle s'eet accusée, c'est d'avoir négligé
ide. répandre dans, ;Plnde les" lumières du
ichristiâhisme,et d'y avoir, au contraire. ap4
puyé l'idolâtrie. Ce regret n'a point'été ëx-:.
primé seulement par les prédicateurs et-n'a
point été formulé comme-un simple scru
pule religieux; c'est aussi l'avis des jour
naux les plus influons qu'en faisant profes-
ision, ifon plus d'indifférence en matière de
religion, mais de. là foi chrétiejme haute-;
ment avoyée, et en s'efforçant d'y convertir.
les indigènes par la persuasion, le gouver^ •
■ nement anglais dans l'Inde accomplira un
acte de sage politique autant qu'un devoir
fle conscience;;
' Des prédicateurs ont parlé' en 1 terriies inr
lignés, du rôle auquel 'l'Angleterre s'est
abaissée eii encourageant chez lés. Hindous
les pratiques idolâtres, en-prètant séstroupcs
*our faire escorte au chai* de Jaggeruaut et
rendre les honneurs militaires à rimage.de
Vichnou. Ils ont fait rougir leurs compa
triotes et ont rougi eux-mêmes de s'être as-
iociésainsi nu culte des idoles,'et d'avoir re-
pié leur foi et leur Dieu fen vue d'un sordide
intérêt; « Nous avons sacrifié l'honneur de
notre Dieu afin deconsérvër notre empire!»
s 'est'écrié" le révérend Newman Hall à la
chapelle 4e Surrey, « et la rébellion a été le
châtiment dû cette conduite honteuse. »
- te même ministre à louché d'autres
points et a fait d'autres, aveux qui ont dû
être plus pénibles encore pour ses audi-
teuïS.llleurdemandé si les.fitrocitéscom
mises dans l'Inde au nom de l'autorité brir
tanniqUei n'avaient pas rendu les Anglais
aussi coupables aux yeux de Dieu que les
cjpayes eux-mêmes, et d'autant plus coupa
bles, qu'ils avaient sur. eeux-ci l'avantage
d'ime civilisation. supédeure et des lumiè
res de l'Evangile? '« ÎJ'y a-t il eu, a-t-il ajou
té, ni oppression, ni torture, nj. sang,.versé
dans le but unique d'accroître, le. chiffre du
revenu?» ; > -, --k .
Quelques autres prédicateurs ont égale
ment reveillé ce souvenir des tortures exer
cées suif lcstndigèn'es ptrnr le recouvrement
de l'impôt. Il y a un an et demi à peine,uné
enquête faite dans l'Inde par l'ordre dit gou
vernement, révéla, en effets l'existence, d'un
système régulier et . horrible de torture,
pratiqué à l'égard des.Indiens, et auquel les
femmes-elles-mêraes étaient soumises. Au
commencement de Tannée dernière, là Re
vue <ïEdimbourg résuma les résultats de
cette enquête officielle, ; et l'Angleterre ne
put. pas-se refuser plus long-temps à croire
que des supplices atroces et singulièrement
raffinés, étaient, mis en usage dans ses pos
sessions indiennes par les'employés de son
gouvernement. ■ : ;.
! « Quiconque, a entendu les cris arrachés
«'par la douleiir aux indigènes subissant la
i> torture et les solennelles malédictions des
$;'prih.ces '.détrônés, aurait pu .prophétise*
» que Dieu ne tarderait pas à faire briller
p ie glaive de sa vengeance pour châtier
» l'oppresseur;:» :Ces paroles ont été.pro
noncées . par. M. Spurgeon , prédicateur
qui s'est- fait une .renommée populaire
en prêchant un calvinisme farouche, et
oui a réuni mercredi dernier, dans le .palais
o.é cristal do Sydenhàm, jusqu'à 23,000 au
diteurs'. M. Spurgeon' s'est distingué de ses-
confrères en vouant les cipayes à une com
plète., extermination. Suivant lui, tous, en
qualité de sujets- révoltés, doivent être exé
cutés sans merci': le ciel sanctionne et ré
clame même l'ëxécutioh de ce sanglant dé
cret, et l'Angleterf-e n'èét pas libre de s'af-
frànchir de son devoir de* bouraçau engagé
àu servicé de la justice divine. Qui croirait
que c'est un ministre de l'JEvangile qui par-
le*aînsi ? • - - ■---
M. Spurgeon, nous le répétons, a été une
exception en prononçant contre les cipayes
cet inflexible arrêt d'extermination; Tous
les autres prédicateurs ont recommandé la
miséricorde à côté dela'juistice^ etqtielqûes-
uns ont flétri eh termes énergiques lessau-'
vages excitations à la vengeance .que conter
paient chaque matin certaines feuilles de
. Londres.
mis, nous ferions mieux ds cesser nos
prières, de fermer nos bibles et de renoncer
au christianisme. »
. Voilà donc quelques-unes des résolutions
qui paraissent avoir été unanimement pri
ses par l'Angleterre à l'égard de l'Inde dans
ce jour d'humiliation ët de prières.: d'abord,
se présenter à l'ave iir aux Indiens comme
une puissance chrétienne,comme une nation
professant une religion qu'elle serait*dési
reuse de répandre paymi eux; ensuite, abo
lir complètement certains usages iniques et
barbares et les remplacer par une adminis
tration ferme, mais à l'abri de tout repro
che d'inhumanité; puis enfin' renoncer 1 à
ces idées de çruélles ët ; terribles représail
les, à ces sentimens d'implacable vengean
ce dont nous avons jusqu'ici trouvé- si fré
quemment l'expression dans les journaux
de Londres.
. Ainii, l'Angleterre a fait un examen de
conscience .complet. Elle rie s'ést.pointior-
née à confesser les fautes qu'elle a commis
ses envers les populations ae l'Inde. Elle a,
en outre, fait un retour sur elle-même, et a
cm découvrir dans ëtiripropre sein plus d'tin
motif de- s'humilier «t plus d'une cause du
mécontentement de Dieu à son égard. -
M. Spurgeon a fait une peinture très élo
quente, mais un peu Crue, des principales
plaies de l'Angleterre. Il a énuméré les in^
justices enfantées parla cupidité croissante,
et lçs vices dont la nation est plus parti-,
culierement infestée. Le Times lui-meme a
fait l'aveu des déplorables inégalités dont la
société anglaise ofTre le choquant spectacle.
II. a signalé un abîme entre le riche et le
pauvre, entre le maître et le serviteur,- que
ne-rapprochent aucuns liens de sympathie,
aucuns rapports charitables, 11 voit, d'un
côté, un orgueil insultant, de l'autre, une
ignorance envieuse. ■ :>
" On se demande, en vérité, si l'entraîne
ment du moment n'a point poussé' les An
glais à une'trop grande sévérité dè cons
cience envers eux-mêmes. Ce n'est pas, du •
moins,'sur cette partie du Confitcor national
quirrious sied d'insister.' Ce qu'il nous im
porte seulement de constater aujourd'hui.,
ce sont les dispositions die l'Angleterre re
lativement au gouvernement futurde l'Inde.
' Or, on peut dire qu'à partir dp ce jour la
Grande-Bretagne , comprend la mission que
la Providence a voulu lui . assigner en Lui
donnant ce vaste empire et en lui confiant
la charge de 150 millions d'ames auxquelles
n'est point' encore parvenue la lumière du
(ihristianisme. Elle reconnatt que jusqu'ici
elle rfa-fàu -qtf exploiter commercialement
ces populations, et qu'elle avait à remplir à
leur-égard une mission civilisatrice-. Elle se
reproche 1 « ces jours de conduite mercantile
où elle considérait l'Inde uniquement com
me une source de "revenu », s'elon les" ex?
pressions mêmes du Tirnes i Elle veut s'àp-
pliqùer désormais à instruire," à moraliser
ces peuples encore livrés aux superstitions
et aux coutumes les plus dégradantes.
Que l'Angleterre mettes sincèrement en
pratique ces résolutions, dignes d'une gran
de et chrétienne nation; qu'elle se souviens
ne, après lé triomphe, 5 de ce plan de con
duite qu'elle vient de se tracer en un jour
de repentir et de recueillement,,et ses fau-
tes passées_ne lui seront plus comptées que.
pour rehausser le mérite de sa~ politique
nouvelle.
- H.-M arie M autin.
TÉLÉCIUPDIE PMVÉE.
Londres, 12 octobre.
; Le Times a reçu la dépôche suivante de Cst-,
gliari : - ; • . ■ ;
Bombay, 17 septembre.
Les nouvelles de Delhi sont du 3p"août.'L'ar-
tillçrie de siège était attendue jie 3 septembre
devant cette place,- _ . .
On espérait- que Lucknow pourrait être déli
vrée le 15 septembre. ' ..i « ,
; Agra était sauve. La garnison d'Arraharri-
vaità-Dinapore. 1 ,
A BoinbaYa. l'argent était abondant. Là Ban
que du Bengale refusait de faire des avances
sur le papier de la compagnie des Indes.
(ïïavas.)
~ t 5 v "i , * • 5
; Vienne, dimanche.
On mande de Belgrade qu'on y a découvert
un çomplot ayant pour but d'attenter à la vie
ulu priucc de Servie et de renverser le goùver-
nement.,Plusieifr's personnages notables sont'
compromis'et ont été arrêtés. , (Idem) ;•
- ' ' Berlin, 11 octobre. 1
Bulletin du dimanche, au matin. — Le roi a
passé une nuit tranquille et. a beaucoup dormi;
mais, à son réveil, il s'est senti très abattu. Les
phénomènes de congestion " disparaissent de
pius en plus. , • (Idem.) . (
. • Berlin, ,tl octobre. ;
Bulletin daté du dimanche à huit heures du
soir.—11 ne s'est opéré dans le courant de la
tournée • aucun changement notable dans la
santé du roi. .. (Idem.) - ..
r j , Berlin, H octobre. ''
Les nouvelles .que le Temps donne aujour
d'hui de la sauté du roi font espérer sou réta- <
blissement ; ses idées redeviennent de plus
en plus claires. Il a déjeuné avec appétit "c.è
matin. , Ses forces'étant affaiblies, il ^faudra
sans doute «encore quelque temps avant qu'il
puisse reprendre les fonctions royales; mais, à,
moins d'accidens. imprévus, on peut compter
sur un rétablissement complet. . ; , (Idem.), ,
!' ' Berlin, H octobre. • .
' La GazeUe de la Croix contient uiie lettre parf
ticulière de Po'stdam d'après laquelle, ..la \san-
té du roi s'est sensiblement améliorée depuis
ce matin â onze heures. On attend aujourd'hui
la princesse dé Prusse venant de Coblentz. Le
président,du conseil prendra ces jours-ci sa ré
sidence fixe à Pbstdam. (Idem.)
Nos dépêches télégraphiques nous ap
prennent que. la santé du roi de Prusse n'ins
pire plus d'inquiétude. La correspondance
suivante, datée, de Berlin le 10 octqbre et
adressée à l'agence Havas,-.montre avec
3uelle anxiété on attendait à chaque instant
ans la capitale des nouvelles de S. M. :
«La population de^-là capitale n'a plus qu'une
seule pensée, la sànté du roi. Les journaux of
ficiels eux-mêmes avouent aujourd'hui que la
vie du roi est en danger, et ils ne font que con-r
Armer ce que.toutlemonde dit depuis deu'xjoûrs:
on savait qiie les congestions cérébrales avaient
un caractère très dangereux, et on attend avec
beaucoup d'inquiétude les nouvelles de la mar
che ultérieureae la maladie. Les derniers bulle T
tins'n'aunoncentpas d'amélioration; cependanti
on prétend qu'aujourd'hui après midi le roi a
reconnu sou entourage, (lier, un service reli-,
ficux a été célébré à Postdam, pour, demander
Dieu le rétablissement de là santé du souve
rain. Des prières analogues seront dites de
main dans toutes les églises de Berlin. Tous les
lieux de plaisir seront fermés. »
FEUILLETON OUI CONSTITUTIONNEL ,13 OCTOBRE
BELLE-LANGUE
-..-.fV'iC' t ^ ^ "
Vers la fm de juillet de AU..., un jeune
hommô qui venait de subir avec succès sa
thèsë de'licencié en droit parcourait.^»
.fcmàteùr les côtes de. la Normandie, depui»
Pécamp ; lùsqtfà 'TCottvilte. II 1 in^rcun.it 3
petites journées ean6-autre guide que «m
caprice, ouwant son ame aux émotions en?
thousia'ste's-de ses vingt ans et jouissant
avec déliceg dfecèt air si douxetsi pur qiWld
ou lé réspire pour ^la premières fois, qu'on
appelle la liberté. Arrivé à quelques lieues
d llonfleur, il trouva uo «te pittoresque,
un pauvre : village asfeis sur iuie pputfl Ai
rochers dominant Ift mer. ; A ses pjeds
la plage était £tait -fei et
purèemé de coquillages ;-en face, i/>
ëtîdait Son quai ét#afôfàt de- matsi; .autour
de iui, d'humbles eaban/îs. .s0 serraient les
«uë's 'contre • les autres. Deux d'mU'ç el|e ; S
pouvaient passer pour des maisons j
si leur toit Jtait # (C)^ume , elles avaient
chacune im tremief'^ta^j fiHgs 'épient
bien propres bi&n bjanchôsy I ôups
1res, quoiqué regardaient la
tuer: et 1 sur le tfcuif
tranger ' et-lui soubaitai^iit lu fc)ien-\ T ftnuc. il
n'en fallut pà? davantage pour dittmnner
Eugène; c'élait le no fi) dê notre- licencié, a
faire une halte dafts "ce lieu, Son hôte, en le
•• 1 • < 1: ; »,j1 1 ^UniviKwn! kit âiiiMifimia
fie ménage do Paris, et-qu'il lyi la
chambre qui faisait fae.e àla sienne.
fet
Eugène, en effet, n'avait pas plutôt ppis
possession de son'petit domaine-, que le
bruit d'uiic- .voiture et ie fouetd'im postiljon
l'appelèrent k sa crojsée t Le couple atten
du faisait son entrée à YienUle,; •
A en juger par' les'regards curieux et
étonnés des habitans, il était facile de re
connaître qu'ils n'étaient' pas habitués à
tant d'honneur. Une vieille calèclie à Vier-
vjllk ^gns un village où l'année dernière
encore un cabrjfilpt ni? p'QUYflit trouver a S e.
remiser, c'était quelque phgse 'çie fnerveil-
léuxTLa rareté du fait attira nussjtôt une
BjjéÈ fj'gpfans des deux sexes qui s'abattirent
comme'4,es (jispauj .oîij-optés autour de'l'at-
telagje'ét jusque daiis icgkmbes de§ fihçynuj.
pç ppiissant des cris joyeux. La' portière
s'ouvrit; ùp hofjîïï)^ sauta lestement dp la
Voiture- Il pouvait aypir il
4iîiit gRïid et-feien pfis'ji^.§a tèljej sps
épaules fortes et seS mains nerveuses an
nonçaient une vigueur que démentait, la
coupe efféminé^ de son .visage. II. avait
èà biai*-
nt,; aur
pain* l'aile d'un eprb^u; son'teint
iîtajt mat copame ceju) d'un Ho]pme"que
lès veilles ont fatjgu^, pi "s'es yêiuf. 4toiv
dés d'un çepcle 'brun^ ppnaipni }a trace
4'jjng pjjstiencé. laborieuse où dissipée.' Èu-
%pn£ remarqua notapjpaimt un plj Pj'QftîRd
entre ses deux, goijfcils, hahitupllejtient'
froncés. Bien que. le visage de l'inconnu
qu'en adoucir l'pxpressipn séyere
jQupj qu'jl en soit ? c'était là un'de ces-ty
pes que lès artistes ^iment'àj'oprq^ujrp sur
Jâ toile, tant' i) s'y révélait tou}' ^ tou}' ti'in-
telljgencû'pt de passion.
,, L inconnu ab^ndounq! jpj gonduçteuf Jé
petjit porte-manteau qu'il tenait 1 sqijs pon
bras, èt offrit'^Ye^ eçiprpgsp^eBt flfiain à
sa compagne. C'était une délicieuse jeune
fempiè, rose, blanche et fraîche, dont l'ova-
le allongé; çompje celui des Anglaises se per-1
dnit au milieu des Jioucles blondes qui sor^
taiént avéeprofusion de son chapeau, ' '
A la manière dont elle avança le pied sùr
la marche de la voiture, à la grâce mêlée
de dignité avec laquelle elle rassembla sà
rpbe pour'qu'eUe ne traînât pas sur les
roues, k sa'petite main soigneusement gan
tée, Eugène reconnut la Parisienne ou la
grande dame. Quand elle fut descendue de
la voiture, ses yeux se'portèrent sur la mer:
qui,' calme', paraissait èn ce mompntse ber
cer'd'un .sommeil éternel : ' * "
" que c'est beau Y dit-elle en se rer
tournant vers son compagnon de voyageI' -
Elle joignît les mains; une expression dè
'^gélfquë^pa^ sur ses traits et
Tes illumina d-uri apini-sourire. Quant au
Monsieur, il'fit un signe de'|éte aîfiïmatif,
"ina}s il ne regarda que la belle jeune-ffm-
iïip. 1
Cinq minutés après,'il congédiait .!*
cher en. lui ' - *• j
a naute voix
;d eu e. exact au rendez-vous dans huit jours. <
. ■.—Ce soiît de jewios qipiés, pensa Eu
gène; quel beau couple ! j'en ai vu rare- ï
pient d'aussi bien assorti.
U sojr ? q la marée montante, le jeune:
homme aperçut,> mi-côte, lç monsieur et
li* dapijî E^ssis syr tin rocher, les mains en-
trelacees, les.;, yeux fixes, absorbés dans là
' c 0nte.ffiplîitiQi} ^qs. flote,, lia ne remuaient
P ^ j '}1S ne se disaient rien.' En vain
quelques enfansde pécheurs tombèrent au-
pres d'eux; ils ne se dérangèrent point ; on
108 pensés indiffêrens aux bruits de la
ten'e.. ' ;
'Eugène aimait les grandes scènes de la
nature; mais en ce moment il oublia le su-
hlipie tlhlèau qui se déroulait devant lui
pour la miniature que le hasard lui mon
trait in doigt, . ' , "
Que sont en effet les spectacles dû monde
physique", s'ils ne sont animés par. la pré
sence d'un , être humain? De toutes les
œuvres sorties des mains de l>ieu, en est-
il de plus adtpirahle que la hea,uté upié
Nous lîk,i»ns dans l 'Etoile du Danube t ~
i. « Yoifci comment, d'après- line dépêche télé 1
gTaphique de Bucharést, peuvent etre. classés
les députés v aut;divàû ad hoc, de ^alachie, sui
vant leur nuance politique; et abstraction faite
de .leur adhésion au vœu d'union, qui est génér
rai.' -'
'.» Libéraux progressistes, S8. Conservateurs,
23. Partisans aes ex-hospodar?, 18. : — Au total,
101.
» Une autre classification donne ce résultat
' » Parti national proprement ' dit, 54. Patrio
tes de 1848, 19.- Partisans du princé-caïmaCan,
11. Députés des paysans, non classés, 17.'—Au
total, 101. -
» Remarquons que, d'après le règlement éléo
' toral fait à Constantinople, le nombre totaLdes
députés au divan ad hoc de Valachie doit être
de-ce ni deux,-y compris les évêques et l'archevê
que métropolitain, qui sont de droit représen-
tans du haut clergé.- Ainsi, de quelque r façon
que doivent, en définitive, se grouper les'di-;
-verses nuances des partis,, lè parti national, bu
la masse prépondérante des libéraux j>rogressisî
tes, a toute chance de l'emporter dans les ques-:
. prmee lieréditaire choisi dans une des mai
sons souveraines de l'Europe occidentale, tous
nos corrésjpondans s'accordent à dire qu'elle
serait décidée à l'unanimité, si lès ex-rhospo-
dars Bibesco et Stirbey, et quelques ' partisans
de la famille du caïmacan ne faisaient pas par
tie du divan ad hoc. »
> On-éorit du Danemarck,.le 7 octobre, à là
Gazette d'Augsbourg , . !
" : « Un'article àh Dagbladet, journal ministé
riel,- relativement au Lauenbourg, peut être
considéré comme une sorte de manifeste, du
gouvernement aux -liabitans de ce duché.
On y annonce que, par suite de la conduite
récente de la noblesse - et ; de la. classe rurale,
conduite qu'on met surtout à' la charge duvice-
maréchal, comte de Kielmannsegge, l'ami de
Gerlach et de Stahl, lè gouvernement se voit
dans la nécessité de régler la position du duché,
soit dans le sens de son incorporation complète
dans la monarchie,' soit dansle sens de sa com?
plète exclusion; régularisation qui, sous lerap*
port financier, ne peut que tourner au préjudi
ce des habitans du Lauenbourg et leur rappe-
ler le benè qui. latuit benè vixit. . r . -
» Le Lauenbourg, ajoute l'article, a été jusr
qu'ici, un domaine, de la monarchie. Après
avoir perdu sa. propre maison souveraine, le
duché a été vendu' et acheté comme une gran
de propriété, d'abord en 1814, au «bénéfice
du Hanoyre; puis, ,1e 27 juillet 1810, il a. été
donné au Danemarck, à titre de compensation
pour la cession de quelques anciennes posses-
Bionsisuédoises-dans la Poméranie, échues alors
à la Prusse. -Les habitans. ont prêté, en 1816;
serment d'allégeance à Frédéric IV et à ses suc
cesseurs dans le royaume de ûanemarck. Lors-
qu'en 1853 oh accorda aù duché sa Constitution
particulière, cala eut lieu sous la réserve ex-»
presse de toutes -les mesures que pourrait
. exiger, l'administration de la monarchie en gé
néral. »'-v. ; .
. Une correspondance adressée de la fron
tière polonaise à la Gazette d'Avgsbourg, doua
ne les.détails.suivans sur la réception qui
attendait à Varsovie, l'empereur et l'impé
ratrice de Russie
« II eat inçroyaiblè combien la haute noblesse
fait de préparatifs, en ce moment, pour rece
voir l'empereur etl'impératrice, caron rattache
d'autant plusd'espérancesau séjour qu'ils vont
faire à Varsovie que .c'est la .première fois que
l'impératrice.visite lacapitale de la Pologne. Non?
seulement on espère; un dernier. décret d'am
nistie qui permettra aux exilés et réfugiés lés
plus compromis de revenir dans leur patrie,
mais , on compte qu'un des frères de 1 empe
reur sera,, npnjme gouverneur de Pologne^
car on désiré beaucoup avoir une cour à Var
sovie. H y à bien .10,000 étrangers à Varsovie,
les maisons s'ornent de guirlandes defleurs, de
transparens, et on ne négligera aucun moyen
pour disposer l'empereur a.satisfaire aux vœux
ue la noblesse. On compte que l'enipèreur res
tera à Varsovie jusqulau Tnuiçu 4'pctqbre» ;,
Une lettre de Varsovie annônce'que l'em
pereur ' et l'impératfice ont fait, le 9, leur
entrée dans cette, ville.
. La crise ministérielle espagnole se pro
longé. Voici ce qu'on écrit de Madrid-^ la
aate du 9.: <
* « lUèn encore de décidé quant à la solution
de la crise ministérielle. La reine a consulté
lîivers personnages et cependant à cette heure
rien n'est fait. Onn'en finiraitpas si l'on voulait
reproduire toutes les conjecturesauxquellesdon-
. ne naissauce cétte crise prolongée. Une chose
qui parait être indubitable, c'est que les minis
tres démlssi ont) dites'' né rentreront : pas aii
pouvoir, séparément ni collectivement.
«Une autre chose qui parait probable, c'est, là
formation d'un '.cabinet sans présidence,du con
seil afin de. pouvoir faire figurer dans .le même
ministère deuxeutroisanciensprésiden&ducon-,
seii, en évitant des j alousies personnelles. Dans
le ministère : ainsi constitue, figureraient, ditr
on, M. Armero, M. Mon et quelques vjtpalvaris-
tes peu notables, peut-être le général Serranoi
Dans le cas où cette, combinaison ne se réalise
rait pas, la plus waisëmMable en ce moment
est celle'du général Cbncha.'ll est constant que
la reine désire un ministère de. fusion des par
tis. » ' - * " " - . ' /* i
. L'Ordre et la Liberté, de Chén, publie la
lettre suivante,, où ,un . missionnaire x le ,P.
Baron,, décrit ainsi la : situation ' des- Euro
péens, et en particulier des catholiques,dans
l'Inde : j,/ - ) _
« 'Chittàgorig', lô.àoût 18S7.
» Depuis deux mois , les Indes-Orientales
sont devenues 'un foyer- d'insurrection,-de
brigandage et de meurtre. Nous sommes ex-r
posés au plus terrible danger; Ce "n'est i*plus/
comme nous le pensions d'abord, .un mécon
tentement partiel, parmi' quelques réginiens J
de cipayes, . c'est-à-dire de sôlaats du pays,'
payés par la Compagnie , des Indes, mais.c'est
une. guerre universellë qûi comprènd jilûs d<*
trois cents lieues t d,e pâys.,Lës anciens i'ois dé
Delhi et' d'Oude, avec un grand nombre dé
chefs,"sontràJa tête de cette révolution. 'Ils né'
yeulent rien .m'oins que in'asgâ'crer tous les Eu
ropéens,et rétablir le puissent Empire' du Mo-!
gol, Cçtte guerre est. èn' "mêine temps pcR
litique et religieuse : les màhométans, veulent
détruire le christianisme .dans, les Indes et ré-|
gner.su'rle.pays. Maintenant'plus de deux cent
mille soldats sont révoltés: tous les prisonniers
ont été déchainés pour : aider à compléter plus
promptement l'œuvre' Ue 'destruction./ Dans!
plus, de, soixante-dix villes importantes; les
Anglais ont ' été égorgés ; brûlés vifs, ; ha
chés par morceaux» enfermés dans des caisses
qu'on a brûlées; d'autres ont eu les yeux arra
chés. pu enfoncés, le nez et les oreilles coupés';
d'autres ont été.sciés en deux. Tous les genres
devtortùres imaginables ont été mis en jeu.
La semaine dernière, on a. essayé de brûler
les huttes,Les Européens sont jour et nuit
8ur le, qui-vive.;,Le mois dernier, plus dé
Cinq cents de,,mes catholiques ont eu une peur
panique, et .ont.pris la fuite. Dans cent autres
villes on en a ,fait autant. Des conjurations ont
été découvertes; des millions de francs ont été
sacrifiés, pour "payer les insurgés; des procla
mations incendiaires ont.été distribuées; "par
tout on répète : Mort aux Européens!
».,Si la Provjideneé.ne nous'protège pas d'une
manière spéciale, sans aucun dqitte nous som
mes pérdus. £ïous sommes ici seulement douze
cents chrétiens, contre plus de.deux millions
de mahométans, qui n'attendent qu'un signal
pour nous massacrer-Que pourrons-nous faire,
sinon nous résigner à la mort?. -, l .
i' Voilà l'affreuse situation dans laquelle nous
nous trouvons. »
exposition ok bieiwe.
Au directeur du constitutionnel. "
•:•». Berpe, 5 octobre 1837,
Monsieur le directeur, . , - ' ,
Plusieurs Journaux de Paris'annonçaient dans
les dernières journées de septembre qu'une ex
position d'animaux et de produits; agricoles ou
vrirait le 1^' octobre, à Berne. v ^ <
Cette solennité avait attiré presque tous les'
habitans des cantons, dans la capitale de la
confédération helvétique; et bien,avant l'épo
que fbtée pour l'ouverture tgus les hôteif
étaient encombrés de visiteurs curieux d'assis-"
ter à cette solennité.'
Malheur aux retardataires, comme moi, par
exemple, qui fus un jour entier sans pouvoir
me loger.. Mais votre nom, Monsieur, auprès de
l'inspecteur en chef de l'Exposition m'a suffi
pour Aplanir toutes les difficultés, et m'a fait
une place que bien .d'autres m'enviaient, tant
il ést vrai que la pressé intelligente et honnêto
exerce une infiuençe énergique non-seulement
dans wtre pays, «I^s encore, dans les coins les.
plus rgculés dé l'étranger, , : ' ,
En Suisse, Monsieur le réducteur, on pz trou
ve pas de ces hommes qui, brill-ins météores,
semblent,hardis parce qu'ils' sont imprudens,
savans parce qu;Us, éblouissent, et qui ont la
prétention de xairé fortune- en agriculture. Ou
•ne les, voit pas se .planter au wùieu d'un pays
avec tout leur bawge de théories et d'idées,
étpqnpr par leur habileté ;d&: parole, au point
de fi^ire croire que le Soleil leur gatde ses plus
chauds rayons, lè ciel ses plus douces clé
mences. '•
TS'on; possesseur heureux de terres fécondes
entourant une -modeste habitation, chacun y
fait séjour pendant tous les mois de l'année; -îl
aime à s'occuper de son ét^ble, de ses animaux;
il y réunit^ quand il peut,- les plus beaux spé- |
cimegi dçs : race^ françaises nu du pays.,'les. i
élève, lesmourrit, jusqu'au jour où, primés dans
les concours, ils rapportent à leurs maîtres les
plushautes distinctions.En Suissé, si on refuse
l'argent à l'agriculture, lui apporte-t-on au moins
l'intelligence. Elle est bien régllementla nourrice
.deTEtat; d'on j . élàve.'.bién ihaut- Ces 'productëu'rs
}>atieus et Jaborieiix'des produits nécessairès'à
a vie. L'agriculture fournit aux industries par-
ticulières.des matières premières qui, par^îfur
transformation^ acquièrent,une valeur considé
rable:,.bien plus; dans beaucoup'de cas elle
fait elle-même .ces transformations^ et garde,
pour elle les.béUéficçs qu'en France et ailleurs
elle a soin, de laisser aux autres. :
Ainsi la betterave convertie en -sucre donné
la pulpeA l'industrie de la viande, les mélas
ses, a la -distillerie; .ce qui ne peut être converti
en .fumier .engraisse des composts; la féculérie
abandonne, ses.'pulpes aux animaux,- ses eaux-
aux engrais, et aussitôt que les cours'des mar
chés^ varient, on est 'àimême de changer la na*
ture des produits:' '> |
Fécule aujourd'hui, demain la pômme de
terre peut devenir aliment ou alcool. La. terre
est comblée d'engrais etdevient riche en pro
duisant beaucoup, , . .
Et de tels résultats sont obtenus par deshom
mes qui n'ont ni science ni connaissances éteu-
dllPS ATI 5lfrnPlllfm*Û« roc lirftkVtvinN •'
que,r. suivant' l'expression'
d un. célèbre agronome de France, l'industrie'
agricole est le chemintde fer de Tamélioration-
générale.
L'exposition agricole suisse présente une réu
nion fort remarquable de bestiaux, de pro
duits ^ de- toute- sorte de *> machines » iiarî-
coles: ' ï • - .s- - 6 i
IUen ne pourra mieiix vous initier, Monsieur'
rédacteur, a Ul nAanfp. rrn'nftrû Iri
A, 1
en Suisse, s'appliquent à élever leurs produits*
'^Les-bœufs et yaches suisses:'jouissent dV'np
réputation : mcontestée dans l'Europeenti^P^i?
fus curieux de visiter un éultivateur d-j nïvV
et^voici l'impression de riion excursion - y '
" L'agriculture suisse considère comme dénp'n •'
sée en pure pèrte une forte partie 'de l'aSt
employé à la construction des'bâtiniens ^ï
5x™ P ^L I10S vastes de femes. Elle'pré'
fère utilifier son- petit capital disponiblf prî 1
achat de bestiaux et d'engrais, parfois elï" tvH
^■^jle^ainage' et en ^enSehs, plSôi
que 1 îmînobihser' dans de§ édifices coûteux '
'Une petite: villa surmontée d'un étage ^'ont
les abords et-l'extérieur respirent l'ordre et la
nrotireté nlutêt ïtup . "iïvr. . ia
uiiv jjouuc lUttumiB a uawre, un toit à porcs ët
quelques hângarsi,voMià peu près ce qui eons-
Utue le corps de ferme de la petitf exploita
tion que.vou9. allea parcourir. Tout çala est
construit avec la plus grande économie, 'j ^
; Les animaux domestiques sont, presque tous
aux champs ; à l'exception quelques no
vateurs, bien rares encore, qui pratiquent sys
tématiquement , 1$ méthode de la stabulation
per.manentp,.les cultivateurs de la Suisse con
tinuent de faire, vivre leurs animaux en plein
air. Il y en a même parmi eux un certain nom
bre qui, non ctmtens de soumettre à ce régime
leurs moutons et leurs bêtes à cornes, l'èto,ïi-i
dent à leurs chevaux, . i > v ■
Les bêtes à cornes passent aussi u^e'partie
de leur existence en plein air. Tous* les voya
geurs =le savent, même ceux ; -qui ; ne connais^
sent les campagnes suisses que pour y 1 "avoit ;
jeté un coup-d. œil fen passant a travers la
portière d'une toiture ae diligence. En ef
fet , ils aperçoivent à • chaque, instant, non-
seulQiaent des . bêtes à cornes qui broutent
l'herbe des prés , mais encore une foule ,
d'objets dont la présence indique un usa
ge bien établi dé faire vivre le bétail au pâtu
rage. Ici c'est une pompe, et une auge destinée* -
à fournir aux animaux l'eau nécessaire .pour ;.
les abreuver; plus loin, ce sont des pieux pla^-;
tés en terre pour-que les hôtes de la niairié
puissent s ! y frotter et épargner ainsv îes haies
et les'jeunes arbres. ■ " , n
Cependant les bêtes à Cornes sont loin d'âtre
soumises au Tédme, ue la vie en plein air d'une
manière ausslfl>isolue ' que les moutons. Les
bœuls, m^e ceùx des races les plus iustiques, '
ordinaire ramenés' le soir à la ferme ei
mis à l'abri d'un hangar. '• .
Quant aux races de boucherie, ..leur engrais-,
sement ne se poursuit ay. milieu des clvamps
que dans les provinces les plus riches en bon?,
pâturages. Partout ailleurs , surtout dans ïst
mauvaise saison, on les "nourrit dans la ferme,
et les navets l'ont la base de leur régime; tantôt .
on les tient attachés à la mangeoire, tantôt o.a
les enferme dans des cellules si étroites qu'ils y
-sont condamnés à un repos presque absolu, ' .
Dans tous les cas, on prend soin de lés,
i exposition
cole de Berne. ' •
Parmi bien 1 des chc'ses qui vous paraissent
dignes d'Être notées, il en est une surtout qu^
^ , l'amour î Tout disparaît devant le re
gard de la créature , même l'étoile qui
brillé, d'une si vive clarté dans l'obscu
rité de la nuit,'Le diamant de sa lumière
scintille d'un éclat moins pur que Tamé
d'une femme se réfléchissant dans l'œil de
l'homme aimé.
La jeune -dame 'finit par remarauor la
contemplation d'Eugène; olle prit lè bras dé
celui qui .-selon toute probabilité, était son
m an, ét réntràîna un peu plus haut sur la
' fO I n » C? rt '.r., . , . i') ' , ■ • i'.; . i. < . ...
Eugenç rentra peu après en se promettant
d'étudier le lendemain^ sinon le s^ir fflême,
nos deux inconnus.' ■ % '
Inponnus ! Î|s né l'étaient, plus entière-
înent, pour ,lm : le coeher, repondant-au
Monsieur quelques heures aupaw««v*;:..
dit, en recevant son.., avait
.-noire : Meipci, Mon-
.«..v'ui ia tuiut6,': '' ^ ^ , /-v
Eugène,, pour donner" plus de sécurité à
ses.,voisins, :«e hâta d'éteindre la bougiè
qu'on lui avait apportée ; il ferma sa fenê
tre et attendit derrière ses rideaux qu'il
plût aux nouveaux mariés de rentrer à leur
tour. V
A dix heures moins un quart leur cham
bre s'éclaira. Ils avaient termine leur pro
menade; aux rêves de la terre allaient, sùc-
céder sans doute les rêves dù ciel. , ;
Une circonstance avait éveillé là curiosité
du jeune homme: Il avait saisi dans l'àtti-:
tude du Monsieur à l'égard de la dame une
nuance respectueuse qui lui donnait à ré
fléchir sur l'intimité du ménage.
,, Les rideaux ne cachent pas toujours les
mystères qu'ils, sont destinés à couvrir de
.leurs voiles; ils ont parfois des ombres si
gnificatives. Lecteur, je vous engage; quand
vous tirez lés vôtres, a ne'jamais vous met-.
tre entre eux et la, lumière, ( si vous avez.
qùelque intérêt à dissimuler vos actions. ■
Au bout d'un instant, les ombres du mari.
et de la femme se rapprochèrent; mais, à la :
grande stupéfaction du jeune homme, il vit
tençlre une main sur laquelle l'ombre du
Monsieur inclina la tète et déposa un baiser.
— Bah ! s'écria le jeûne homme. ■ '
Quelques-minutes plus tai-d; l'ombre de
la femine indiqua qu'elle se couehait, l'om-
bre du mari, au coQtpiré, s'assit-dans Un
lauteml, allongea le bras vers la lumière,
et tout fut replongé dans l'obscurité. :
, —l>e 'mieux-en mieux, reprit Eugène;
mes beaux voisins, dormëz bien, • ■ -
Le 1 lendemain matin, quând notre licen-
c.ié sauta a bas de son lit, le v Monsieur fu-
le fumai*
r Eugène'allait-ouvrir à son tour^^sa fenêtre;
la prudence le retint;, , '
— Si j'6ùvré,;-je ne yerrai plus rieii ce
soir . Le ;spectaclè . è'st trop Çmieu'x pour que
je perde ainsi le ^bénéfice "dè mà première
' y ' ' ,
.. ,—A neuf heures on apporta "déiix tassés
de lait pour Monsieur et poUr lMadame.
Madame prit sa tasse de lait dans son lit 1 .
Monsieur fit la grimace' devant la sienne;
mais néanmoins il l'aVala tout d'un trait.
_ Quand Madame eut; finî sà tasse, elle dit
quelques mots à Monsieur, et Monsieur fer
ma la fenêtre. 1
Comme à^ceite heure il n'y à plus de lu
mière, et par conséquent plus d'ombres der
rière les rideaux, Eugène descendit! II de-
"manda cé qu'on pouvait lui donner pour
déjeûner; on lui présenta une tassé de lait
froid et un morcèau de pain bis. C'était dé
cidément là nourriture, la plus substantielle
du lièu; Eugène s'expliqua la grimace du
Monsieur. Cçmme lui, il avala d'un' trait le
bol qu'on lui offrait, mit le morceau de pain 1
>is dans sa jiochè.et'sortit lesuiains derriè-
,re lé dos,, en sifllotta'nt' entre ses dents ! l'air
de \ r ^
. : ; a J 'ai-du bon tabac dans ma tabatière, » , i
Il avait gârdé la clé de'sa chambre et avait.
Ëmgt- qa '°? swPÇonner. son yoi-
Yn ^di, il rencontra sur la plage fc rie-
cheui^propnetore de ia maison ?oisine P
àita S t|S%T bra ^ llUcria -' ;1, ' UM ?'.
— Mais oui, Monsieur.
.. ,7" ^ ous Cumulez donc les fonctions d'Firt-
telier avec celles de pécheur'
— Dam, Monsieur, il le faut bien, ôn faït
Çe.quonpeut.
Si v ^ s ' âviejf des fonds; vous fievriP/ '
batirun étage de plus à votre maison fi
suis sur que, l'année prochain^ vois trou-
venez a louer plus d'une cha^ih/p rp tt 3
p ;eat trop M e pour De pas
te beau morid^deia
T" Ce serait au^i mon jdée, Monsieur
SXïïiï?«V* ças riche
cette année nous avons fait d'assez grandies '
dépends porn; mettre , en état la chambrl
de ce seigneur et de sa dame. C'est tout ce
prendre" 6 ^ ! n°uspermettait'd'entre-
V. —Qui donc vous a donné' l'îdée dt> rnn«
truire cette chambre? ' d c ons-
—Des; Anglais, Monsieur..., un e famille
d Aûglais venus l'année dernière s'échmS
dans ce port avec une mehée d'enfans S5»
quel ramage cela faisait dans notre êlS!
îîdï' Ies oiseaux du Pa-
raais. G est tout de meme gentil, des An
glais... quand c'est jeune; Ma femme ltmoi
nous ne nous entendions plus chez nous et'
maigre cèla; quand ils sont partis la ^af
son est devenue triste à périr, et nous i
pleure. Je n'anne pas les Ai/glais en K
îal; mais en particulier ils sont encore H<>
bons diabies. . Comment Ont-ils pu à W.
ger pendant un mois d'un trou comme cï-
lui que nous leur^avons offert? Jë ne sàï-
mais, à chaque chose qui manquait, loin
de s'en chagriner, ils en riaient La dS
tout de même avait dû être bien gentille?
Dites donc, mon'brave, il me semble
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