Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1846-06-04
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 04 juin 1846 04 juin 1846
Description : 1846/06/04 (Numéro 154). 1846/06/04 (Numéro 154).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k667468x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
/
J.EÈM JSL JUIN I84Ô.
EDI'ltprtDJS PARIS.
NUMERO WL.
PUBLICATIONS NOUVELLES
INSEREES DAMS LE JOURNAL
CHAQUE iHHÉB.
BIBLIOTHÈQUE DE ROMANS NOUVEAUX
,. „ CONTENANT :
42 vol. de Romans nouveaux;
Bibliothèque Choisie , 2 ou B vol. ;
Magasin Théâtral, 1 ou 2 vol.
(contenant les meilleures pitees de theâtre do
l'année.)
Tous ces volumes poorront cire brochés cl reliés.
Pour chacun des volumes de la Bibliothèque Choisie,
pour les volumes du Magasin Théâtral, et pour les
volumes réunis de chaque lloman nouveau, les
abonnés auront droit à une couverture spéciale,
avec titre et table des matières.
46 volumes et 4 volumes d'Annuaires .
20 volumes par année.
IlWiK>URNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
s»SS«SB>-<ÏÏS-«
On s'abonne à Paris, à l'Administration du Journal, rue do Valois-Palais-Royal, n° 10, Maison de M. Papo.
quatre annuaires.
Quatre VOLUMES séparés et brochés, chacun:
de 403 pages au moins. '
EN JUIN DE CHAQUE AHKÉS.
ANNUAXïlEdes Lettres, des Arts etdesThéâtretf
E2f SEPTEMBRE DB CHAQUE AHXÉS.
A5J3STUAIK.S pomtiuce (Déjiulés, Pairs, Instruc
tion publique, Clergé, Armce ct Marine).
BIT DÉCSMSaB DB CHAQUE AÎTÎfÉE,
^WrSTUAIHS du Barreau, des Sciences, de TA'
gricullure et de la Médecine. _
EH MARS DS CHAQUE ANNÉE,
AETKrîJAIBJE des Chemins m; fer , des Travaux
publics, do la Banque, de l'Industrie et du Com
merce.
■s
Ces Annuaires réunis remplaceront YAlmanack
Royal, VAlmanach du Commerce et les Annuaires
spéciaux et formeront une précieuse collection.
\ 6 volumes et 4 volumes d'Annuaires,
20 volumes par année. • /
. S'adresser franco, pour la Rédaction,
~ ' ' à M. Merruau, Gérant.
* Les articles déposés ne seront pas rendus.
OH s'ABONSE DAHS LES DÉPARTEHENS, CHEZ LES DIRECTEURS DES POSTES ET A TOUTES LES MESSAGERIES;
Si fili. ~
nare, i
a L ondres, chez SIM. Vomie et Rit, SairJe-Anne's 1.(1710 ;
a S trasbourg , che s Atcxand
les Abonnement commencent let t« et 10 de chaque mois.
, l'our l allemagne.
FA&XS*
trois mois
six mois.. ..........
US AN..;
43 fr.
.20 : .
ÈB
SEPAHTEBIENS.
TROIS»01S............ l.'i FR.
SIXHOIS.............. 30
cm à!» 1 ,<»*
ÉTRANQEH.
tnoisMois... ' 20 rit.
SIX MOIS : 40
t'N A3t M
os reçoit les annonces et avis a insérer , tous les jours, de 10 heures du matin à i heureSj
à l'administration générale des Annonces, place de la Bourse, 8.
toute insertion doit î./re agreee par le gérant. .
Pour let Annoncet ainsi que pour les Abonnement, on reçoit d es m andats sur Paris .
S'adresser franco, pour tout cet
qui concerne l'Administration,
à M. Robin , Dirècteur.
i Nous avons pu, en redoublant dWorts, et
malgré les doubles embarras d'un déména
geaient complet et d'une nouvel le instal lalion,
n'apporter presqu'aucun retard à la distribu
tion matinale du OmUilutionni'l depuis l'a
grandissement de notre format. Nous devons
des éloges à M. Normand, mécanicien, qui a
po, en quatre jours, nous monter une presse
«t la faire marcher avec une grande vitesse
tout en donnant un bon tirage.
Extérieur.
AXGltTEHRE. L ondres , 4" juin. — Le parle
ment n'a pas siégé aujourd 'hui, à cause des fûtes de
1# Pentecôte. Presque tous les ministres ont quitté
Londres pour aller passer les fûtes à la campagne.
— ©a lit dans l'Evening-Posi : « Qn nous assure
qu'une lettre écrite par une personne attachée à la lé
gation anglaisé à Washington, annonça que les arran-
gemens préliminaires pour la solution de la question
de l'Orégon sont déjà convenus entre M. Pakeuham et
le gouvernement dts Etats-Unis.
Nous croyons cette annonce prématurée. Il est ré
sulté,-des déclarations du président au congrès amé
ricain, qu'aucune note diplomatique n'avait été échan
gée entre les deux gouvernemens depuis le refus fait
par les Etats-Unis d'accepter la proposition d'un ar
bitrage. Le bruit a couru que des ouvertures avaient
été faites à Londres à M. M Lane, et que celui-ci avait
été chargé d'en faire part au président par "une .lettre
confidentielle : 'le nom de M. Pakonham n'a jamais été
prononcé.
. H n'est pas probable en effet que le gouvernement
anglais ait envoyé do nouvelles instruction* à son mi
nistre k Washington, avant de connaître le vote du
sénat sur la question de l'Orégon, et avant de savoir
si le président Renoncerait ou non la convention de 1828.
La réponse du gouvernement anglais à et-tte dénon
ciation n'est pas encore parvenue en Amérique, à plus
forte raison l'effet de cette réponse sur le cabinet
américain ne peut-il pas être connu en Europe.
*" Nous regardons comme infiniment plus probable la
nouvelle donnée par le Daihj-New* que le Greni-
Weslern avait emporté de nouvelles propositions du
ministère anglais au gouvernement américain. L'An
gleterre, en effet, a lout intérêt à brusquer la négo
ciai on pour profiter de l'embarras dans lequel se
trouvent maintenant les Etats-Unis par suite de leur
'guerre avec le Mixiqne, et ^n gouvernement est trop
clairvoyant pour laisser échapper un pareil avantage.
On » fort remarqué \in article du Times sur cette
question. Le Times est toujours bien informé: il n'a
point sans doute de relations directes avec le Foreign-
Offlce. quoiqu'il ait toujours» défendu lord Aberdeen ;
mais H passe pour avoir des tapports étroits avec la
compagnie de la baie d'Hudso» qui est, comme on
Bail, propriétaire d'une partie de lOrégon, et dont les
directeurs né sont pas'sans connaître.les intentions du
gouvernement anglais. ,
Le Times commence par exposer la situation des
Etats-Unis et du Mexique, la position embarrassée du
général Taylor et la ptobabiltté qVil éprouvera un
échec. II croit que celte guerre éausera a'ix E-ats-
Unis plusd'embarrasqu'on ne semble le supposer, et il
conseil* su gouvernement anglais d'enpiotiter. Ce
sont les Etats-Unis qui ont déclaré la guerre au Mexi-
qno. et dénoncé en même temps la eonv. n'ion de
4828. Ce sont eux q'ii ont créé cette coïncidence fâ
cheuse pour eux: c'est au gouvernement anglais à la
faire tourner à t-on profil.
. En effet, s'il attend que 1rs Etals-Unis nient impo
sé un traité de paix au Mexique, le parti de la guerre,
énflè de ce facile triomphe, sera tellement puissant,
q.i'il sera imp ssible aux whigs de jiara'yser son in
fluence : et le président s'en prévaudra pour refuser
toute concession à l'Angleterre.
. Il faut donc que le gouvernement propose son ulti
matum au président, et mène rapidement les négocia
tions de façon à arriver à une conclusion dans un sens
Ou l'autre. Dans un mois, dit-il en terminant, eoùs
aurons un traité de partage et de paix, pu une réponse
qui déterminera le gouvernement à prendre des me
sures plus décisives. :
Nous trouvons dans le Dmly-Ntius, les on-dit sui-
vans dont nous lui laissons ia responsabilité. v
« Le bruit d^un prochain changement dans l'admi
nistration pn^d chaque jour p'us de crédit, surtout
dans les cercles les mieux informés des difficultés
contre lesquelles lé ministère actuel a à lutter. On
dit que sir Robert Peel se retirera dans trois semai
nes. Plusieurs des lords qui ont jusqu'à présent sou
tenu sir. Robert Peel et le corn-bill, se déclarent main
tenant pour ùn droit de 5 sbill ; le ministre n'y con
sentira pas, et, son bill étant rejeté , il sera forcé de
donner sa démission. Pour son bill de coercition de
l'Irlande qui arrivera devant Ja chambre immédiate
ment après le corn-bill, le ministère se trouvera cer
tainement en minorité. Puis viendra la question des
sucres au sujet de laquelle un engagement maladroit
Eris il y a quelque temps par M. Gladstone, causera
eaucoup d'embarras au gouvernement • .
PORTUGAL. — USBONNE, 23 mai.— Lt situation
devient chaque jour plus grave, et l'on commence à
craindre qu'un changementde cabinet ne soit plus suf
fisant. Voici les dernières nouvelles, 'quant à la com
position du cabinet : le duc de Terceira reste ministre
de la guerre; le marquis de Saldanha, ministre des af
faires étrangères; le duc de Palmella, ad intérim, mi
nistre des finances, de la justice et des cultes. Le duc
de Terceira est chargé, par intérim, du ministère de la
marine.
La journée du 21 a été marquée par des scènes san
glantes. Une assez grande foule était rassemblée sur
la place du Commerce pour entendre la musique mi
litaire," lorsque l'ordred évacuercetteplace arrive ino
pinément. Le peuple s'inquiète de cet ordre et se grou
pe autour delà garde. On prévient le quartier général
qu'il y a du. tumulte; ordre est donné d envoyer dos
troupes et. même de l'artillerie sur ce point. Des lanciers
chargent la foule qui résiste, et plusieurs personnes
tombent blessées.Lirritation du peuple s'accroît; on
ré'i-te, et alors plusieurs décharges ont lieu. Les
journaux ne s'expliquent pas sur le nombre des blessés.
A là àuite de ces tristes scènes, le gouverneur civil
de Lisbonne a été changé; on se loue du choix de
son successeur.
La clôture de la session a été prononcée Non seu-
seulement la reine ne s'est pas rendue elle-même à la
chambre, mais S. M., prenant en cousidération les gra-
veS incon^éniens que pourraient ocrasioner dans les
circonstances actuelles des réunions qui appelleraient
l'attention et le concours du peuple, a ordonné que Je
décret pour la clôture de la session ne serait commu
niqué qu'aux présidensdes deux chambres pour en don
ner connaissance officielle aux membres qui les com
posent.
Le gouvernement a rapporté que'ques-unes des
mesures contre lesquelles I irritation popuJai'-e était
,U plus grande. Il vient en outro défaire publier un
manifeste, où l'on promet toutes sortes de réformes,
et où l'on annonce que « l'opinion publique éclairée,
» 1« meilleur conseiller dans lesgi uveinemens repré-
» sentatifs, servira de phare au gouvernement. •» On
8nnonce des économies, et la réunion des cor lès aussi
tôt que la tranquillité sera rétablie. Celte pièce, signée
par la reine, se termine ainsi :
« Portugais, ayez confiance en moi, de même que
j'ai confiance dans la valeur et les efforts de cette na-
tio i qui m a rendu la couronne avec tant de devoû-
ment et de loyauté Mon père a rétabli les libertés na
tionales. dont "la garde ei-la conservation sont l'objet
de ma plus vive sollicitude » . :
Le mouvement révi lutionraire n'en continue pas
moins. Les bourgs et les villages, do l'autre côté du
Tag", en fa.;e de la capitale, se sont tous prononcés.
snssic.— berne , 30 mai — M. Neuhaus a refusé
le'mandat do député à la diète. Il remercie les mem-
brisdu grand-conseil qui ont voté pour lui; mais
comme il n'a plus la confiance du peuple, il a cru de
voir se retirer. — M. de Tillier le remplace.
ALLi 9IAGNI-:. — FKANCFOM' SUn-iE JIEKV, 28
mai. —Aujourd'hui, M. le baron de Rothschild célèbre
le cinquantième anniversaire de son mariage p. r un
bal'douné dans sa résidence d'été; l'électeur de Hesse
et 1'électrice sa .femme, la princèsse Caroline et la"
•prince Emile honoreront de leur présence cette fête
dont la magnificence dépassera tout ce que l'on a ja
mais vu jet en ce genrp. [Mercure de Souabe.)
PARIS 9 5 JUIN,
Après ane courte discussion, le chapitre
relatif aux h?ras a été voté à ia chambre des
des députés au commencement de la séance
d'aujourd'hui. Fuis on a adopté successive
ment les chapitres 6, 7, 8, 9, 10 et 11. AL
Taillandier, à propos d'un de ces chapitres, a
signalé les irrégularités qui se manifestent
depuis long-temps dans les opérations do
jury d'expertise chargé de reconnaître les
marchandises étrangères saisies à l'intérieur.
Nous avons déjà fait connaître cet abus en
reproduisant'plusieurs faits consignés dans
une brochure vpubliée par un membre du
jury. M. le ministre du commerce a répon
du aux observations de ce membre par une
destitution.
Antérieurement, il avait employé le même'
procédé envers M. Blanchard, autre- mem
bre du jury, qui s'était également permis de
critiquer les façons illégales de la bureaucra
tie. Le moyen était simple et expéditff, mais
il ne s'accorde guère avec cet esprit de justice
et d'équité qu'on prête généralement à M. le
miniktre du commerce. M. Cunin-Gridaine ai
da reste été forcé d'a\oser que lesordonnan-
cesétaientvioléesetil s'estexcusé sur l'impos
sibilité où l'on est, dit-il, dd les appliquer.
Mais alor.5, réorganisez le service et placez-
vous dans une situation possible !
Le chapitre de3 eaux thermales a donné
lieu à un débat long et confus, dans lequel
lès orateurs ont eu beaucoup de peine à se
faire entendre. Il «'agissait de partager le
chapitre en denx et de séparer les eaux ther
males de l'Etat des eaux thermales apparte
nant à des particuliers. M. Cunin-Gridaine a
beaucoup parlé sur ce sujet, et on a fini par
créer le chapitre 12 bis, qui restitue à M. le
ministre la somme qi.i lui avait été retran
chée sur le chapitre 12 par la commission.
Les quarantaines ont occupé la dernière
partie de la séance. On sait combien ce ré
gime est arriéré en France. Tandis que l'Au
triche et l'Angleterre ont introduit de nota
bles modifications dans les lois sanitaires ,
nous sommes encore sous le coup des vieilles
traditions. M. Cunin-Gridaine a promis dè3
changemens; il paraît que nous suivrions
l'exemple de l'Angleterre et de l'Autriche.
Il exiâte à Marseille de vives résistances
contre toute innovation. Aussi, les députés
de ce port ont-ils couibattu pour le statu quo.
M. Rcynard a été bref. M. Berryer avait au
contraire le rôle des développèmen s, et il en n
largement usé. lia cherché à prouver la nul
lité des réformes anglaises et autrichiennes
en matière de quarantaines, et il a évoqué le
souvenir des désastres causés par la peste à
Marseille, en 1720.
Le débat, qui semblait toucher à sa fin
après le discours de M..Berryer, s'est tout-à-
coup ranimé. M. Bouillaud a pris vivement
parti pour la réformo des quarantaines.
MM. Reynard, Bignon, Thiers, ont successi
vement pris la parole, et la chambre, accep
tant les assurances données par M. le mi
nistre du commerce, a adopté le chapitre sans
modification.
Le rapport de la commission de comptabilité
de la chambre des députés a été déposé il y a
deux jours. La commission propose à la chambre
de voter poar trois ans une somme annuelle de
4 500 fr. pour la rédaction da catalogue de la
bibliothèque, d)nt serait chargée une personne
choisie en dehors da cadre des employés actuel
lement attachés à la bibliothèque de la chambre.
On n'a pas oublié qu'il y a quelques mois le
bruit avait couru de la retraite de al. Beuchot,
bibliothécaire. D.fferens candidats s'étaient dejl
mis sur les rangs; 1 un d'eux était assuré, dit-on,
de l'appui de M. Duchâtel et de la préférence de
M. Beuchot lai-même, dont il devait recueillir
l'héritage. Mais d'autres concarrens paraissaient
devoir obtenir un grand : nombre de voix dans la
chambre, et SI. Buchon, par exemple, qui a été
depuis enlevé.à la science et aux lettres, semblait
avoir des chances sér euses. -
M. Beuchot déclaça, par une lettre rendue pu
blique, qu'il ne retirait point. Cependant au-
jourd'ftm, voici qu'on propose d'introduire un bi
bliothécaire extraordinaire chargé de dresser le
.catalogue qui, d'ailleurs, quoi qu'on ait pu dire
. & la commission, pourrait être très bien fait, sous
'la direction de M. Beuchot, parles employée ac :
tvels de la bibliothèque.
Voici l'explication de cette combinaison nou-
vclje. C-s fonction» extraordinaires, pour les
quelles on demande un crédit à U chambre, se
raient confiées au protégé de M. Duchâtel. M.
Beuchot garderait, pendant trois ans encorè, la
position qu'il occupe, il donnerait ensuite sa dé
mission, et la chambre, engagée par son vote et
ppr le choix qu'on aurait fait, aurait la main
forcée; elle donnerait nécessairement pour suc
cesseur à M. Beuchot l'auteur du catalogue.
La chambre contentira-t-elle à imiter ainsi le
système de M. de Salvandy, qui a nommé d'avance
les héritiers présomptifs des conservateurs de la
bibliothèque Mazarine, et qui ne se contente pas
dé distribuer les places existantes et d'en créer
de nouvelles, tuais qui pourvoit encore aux places
à venir?
Ne serait-ce pas frastrer les hommes de lettres
du droit qu'ils auraient, en cas de vacance de la
bibliothèque, de solliciter l'honneur des suffra
ges de la chambre ?
La chambre des pairs a adopté aujourd'hui le
p r ojet de loi du chemin de fer de Bordeaux à
Les nouvelles du Portugal prennent uneeX-
trê i e gravité. D'après quelques lettres du 23 mai,
reçues par Londres, les choses en sont venues à
c; point que l'on craint de ne pouvoir calmer le
mouvement que par l'abdication de ia teine en
faveur de son iils ainé.
Un journal cherchait hier à faire naître quel
ques incertitudes sur ia nouvelle déplorable du
massacre de nos prisonniers. L'Âkhbar du 28 mai,
que nous recevons aujourd'hui, annonce maiheu-
reuiement que l'on ne saurait conserver aucun
doute sur cette catastrophe. Quant à la deïra, en
elle-même, elle était à peu près dissoute. Quel-
ues bruits vagues rapportés par l'Echo d'Ûran,
onnent à penser que Mustapha ben-Thami et les
douars qui lai sont restés hdèles ont pu conti
nuer leur marche vers lé sud, afin de rejoindre
Abd-el Kater.
M. le maréchal Bugeaud est arrivé de Tenez,
le 26, dans ia matinée Dans l'après-midi. M. le
maréchal a rt ça les chefs de service à l'hôtel du
gouvernement' On assure qu'il est très, satisfait
des progrès de tout genre accomplis dans la sub
division d'Orléans ville.
M.'le maréchal duc d* ri»ly doit partir pro
chainement pour Orân. L'excursion de M. le gou
verneur ne durera pas, dit-on, plus d une quin
zaine de jours.
A la suite de l'annonce de l'arrivée du maré
chal à Alger, ÏÂhhbar publie la note suivante :
< Un journal de Marseille donne au dép.rt subit
de M. le lieutenant-général Magnan une explication
qui est inexacte, si nous nous en rapportons à des
informations que nous avons tout lieu de croire au
thentiques. Le voyage de M. le lieutenant-général
Magnan n'a pas pour but la remise de la démission,
de M. le maréchal gouverneur, comme no Ira confrère''
l'a avancé à tort. »
- i a6©SH5~- J
Le Messager ptblie Ce'soir le rapport suivant
da maréchal Bugeaud sur ses dernières opéra
tions et sur leur résultat moral :
M. le gouverneur-général de l'Algérie à M. le ministre
de la guerre.
Sidi-Ali-Ben-Aïchonm, sur le bas de
l'Oued-Fodda, le 22 mai 1846.
Monsieur le ministre,
Les derniers foyers de la grande insurrection son t é-
teints. Tontes les tribus de l'Ouarentenis et du Dahra
ont fait leur soumission à nos colonnes. Tontes ont été
frappée* d'impôts de guerre en argent et en fusils. Je
puis aujonrd iuii assurer que la Frarce est plus puis
sante en Afrique qu'elle ne l'était avant la grande cri
se que nous venons de snbir.
En effet, notre autorité t 'est accrue dans (e Tell par
l'expérience malheorense qu'ont faite les tribas pour
secouer notre jong, et Abd-el-Ka.der pour restaurer sa
puissance; nos ennemis les plnsardens et Us pins fa
natiques ont péri dans la lutte, "ainsi que tous les chefs
important qui avaient accompagné Abd el-Kadcr dans
l'est. Les tribus ont éprouvé des pertes énormes, et
leur découragement est extrême. Elles se soumettent
sans aucunes conditions autres que celles que nous im
posons.
La force de notre bras avait été précédemment fort
peu sentie dans le désert; & n >ie certaine distance, on
croyait pouvoir nous braver ii ipunément.
C'est cette pensée qui jeta, i niver dernier, tontes les
tribus de ces contrées dans les bras de l'émir. Elles ont
aujourd'hui une opinion tonte contraire. Elles ont vu
nos colonnes sillonner leur territoire et les "atteindre à
plus de cent lieues du Tell.
La chaîne montagneuse du Djebel-Amour, que nous
n'avions jamais visitée,'a été soumise , organisée , et a
payé de fortes .contributions.
La grande Kabylie, se croysat inexpugnable, accueil
lait tous nos ennemis. Un moment elle a tenté d'épon-
ser la querelle d'Abi-el-Kader. L'apparition de nos
colonnes au sein de ses plus âpres montagnes, pendant
la plus rude saison, lui a démontré que nous ne le souf
fririons pas, et l'émir a dû les évacuer.
Hadj-Seghir et Bou-Maza ont été forcés de fuir les
territoires où ils s'étaient maintenus 'long-temps. Ils
sont allés rejoindre leur maître dans l'ouest du désert.
Tout le Tell et la presqne totalité du désert de l'est à
l'ouest font soumis & notre loi. Il n'y a en ce moment
»ur celte vaste étendue qu'un seul drapean, celui de la
France.
Cette bonne situation dé nos affaires me permet de
tourner les yeux vers la frontière de l'ouest. Je pense
que mon apparition personnelle sur c*tte ligae, avec
quelques renforts, ne peut qu'accélérer la dissolution de
la deïra.
En conséquence, je compte embarquer sons pen de
jours, i Tenez, nrie partie des troupes qni ont fait l'ex
pédition de l'Ouarensenis. Des ordres sont donnés à ce
sujet i Alger et ici.
Le re>le des troupes séjournera encore q 'o'u Je temps
dans les contrées nouvellement soumises, alla de re-,
cueillir les contributions et les armes.
A gréez, elo. ; Maréchal BDC DE L 'ysly.
P. S. D'après les tourelles que je, reçois sur ce qn|
s'est passé à la deïra, je renonce, pour le momeqt do.'
moins, à l'embarquement des troupes à Tenez pour les)
porter dans l'ouest. Je les laisse à Orléansville, en «K
tendant que je sois mieux informé sur la situation des,
choses i la frontière marocaine. Je me rends de ma f
personne à Alger, ou je serai le 26. f
Le gouvernement français ayait chargé un jeurtç
enseigne de vaisseau, M. $faizan, d'explorer
une partie de l'Afrique encore, inconnue. Ce voya
geur devait partir de la côte, orientale et s'en-.
foncer dars les terres pour aboutir à la côte oc-,
cidèntalè, à la hauteur du goLc de,Guinée. Pen
dant long-temps, la plus grande incertitude a étêt
éprouvée sur le sort de M. Maizan. Elle vient d»
cesser par une nouvelle douloureuse.
Un journal ministériel de ce jour nous appre&4
que ce jeune voyageur a été mis à mort par an
chef de tribu, avec des circonstances aiïreuses<
Le malheureux jeune homme a été 'saisi et en-j
traîné; puis, ses bourreaux, api ès lai avoir cou-»
pè les articulations, l'ont égorgé. !
S il n'y avait dans cette af.aire qu'un crime
commis par des sauvages, il faudrait se borner ^
en gémir et à souhaiter plus de bouheur aux.
voyageurs qui se dévoueront encore, comme &0-;
tre jeune et infortuné compatriote, pour porter
la civilisation p?-mi les tribus barbares de ce$
contrée. Maencore une question politique, qui ne
être passée sous silence.
soulève;
dôjt pa|
C'est à trois journées de marche de Zanzibar,*
capitale desEtats de l'iman de Mascate. quenotre
compatriote a été assassiné. Le chef qui s'est
rendu coupable de cet acte odieux est sujet de
l'iman ; sa tribu rst dans le voisinage immédiat
des populatiors noires et arabes de la côte^elle'
est en conséquence placée sous la main de l 'iman.
0/, le gouvernement ne peut avoir oublié quelles
obligations impose à l'iman le traité de commercé
conclu avec ce chef arabe, le 47 novembre 4844;
L'article 2 stipule que les Français pourront en
toute liberté entrer, résider, commercer et circu
ler dans les Etats de l'iman. L'article 3 explique
Sue nul ne pourra, sous ajacun prétexte, pénétrer
ans les maisons, magasins, propriétés possédées
ou occupées par les Français, ni les visiter sans
le consentement de l'occupant. Il ajoute que les
Français ne pourront, sous aucun prétexte 1 , être
retenus contre leur volonté, dans les Etats de l'i
man. .
On répondra que-l'iman n'est pas le maître de
faire exécuter lu traité dans ces Etats.
S'il en est ainsi, le traité n'a pas une grande
valeur. Mais que dire alors de tout le bruit quo
le ministère a fait, lorsqu'il à annoncé, l'année
dernière, avec tant de fracas, cette conquête de
la paix? A. cette époque, lès journaux ministé
riels, en célébrant ce triomphe, affectaient de n'en,
pouvoir sonder les incalculables avantages; ils
énunieraient complaisamment toutes les richesses
de l'Afrique, comme si elles étaient au moment
de devenir les nôtres; à les entendte, nos navi-
rçs de commercé allaient être poussés vers les.
ports de 1 iman par la fortune, comme les vais
seaux de Vasco de Gama furent conduits jad s
dans ces mers, selon Camoëns, par la main des
Néréides
Toutes ces pompes se sont évanouies. Il ne
nous reste aujourd'hui quéla triste réalité, c'est-
à-dire une contrée inhospitalière, des ports inac
cessibles, une population qui fait principalement
le coîr'uerce de a esc'wes. Le fruit amer, le seul,
-§ -
— b —
LES GBA.NDS DANSEURS DU ROI.
d'êtrg saigné par un drôle, qui ne danserait plus supporta-
blement d'abord qu'on lui aurait fait seulement un sort pas
sable. Sans compter, continuait-il, que, sur ses talons, et
comme des vautours, tous les autres, flairant l'odeur de l'aug
mentation, allaient venir à la curée, ce qui serait inévitable
ment la ruine du théâtre en moins de quelques années.
Très entière en beaucoup d'autres de ses opinions et de
ses volontés, sur le chapitre de l'argent à ne point donner aux
artistes, Mme Nicolet n'était pas difiieileà, convaincre, car
elle était directrice en diable; sa première ouverture fut donc
facilement abandonnée, et, comme elle eut, pendant quelque
temps, donné la torture à son esprit dans un autre sens, voici
enfin la ressource et le raisonnement dont elle accoucha.
« Rosalie était une petite pécore, qui serait majeure dans
quelques années, et pourrait alors se marier selon son désir.
. » 11 n'y avait pas à espérer un grand effet des remontrances
qu'on lui avait faites, relativement à la bassesse de son choix;
plus l'amour d'une jeune fille est ridicule et inconsidéré, plus
elle s'y entête; ceja s'est toujours vu.
» Restant donc bien établi qu'un jour pu l'autre cette éva
porée mettrait tout en œuvre pour avoir son Dupuis, ne va
lait-il pas mieux, en la laissant faire, s'arranger pour que
sa sotte détermination profitât à la circonstance, et pourvût
au présent embarras?
» Rosalie, il fallait en convenir, était attrayante de sa per
sonne, et les 20,000 fr. dont elle se présentait ornée, étaient
une fortune pour un saltimbanque. On pouvait.donc s'atten
dre à voir le dangereux acrobate accepter avec empresse
ment. Mais ce n'était point assez de son empressement; pour
raffermir sa fidélité ébranlée et parvenir k paralyser les mé
chantes habiletés de messire Audinot, il fallait aussi sa recon
naissance. : ...
» On commencerait alors par faire savoir à ce sot gar
don, qqi n'avait pas trop l'air de les remarquer, les bonnes
dispositions de Rosalie b. son égard. On lui avouerait ensuite
avec componction que, .d'abord assez mal prévenu pour lui. on
avait peut-être un peu traversé le succès et le développe
ment de cette bienveillance; mais on ajouterait qu'après la
manière distinguée dont il avait été accueilli par le roi, et
après la précieuse faveur dont il était devenu l'occasion, on
s'était entremis à la conclusion de son. mariage de toute
l'autorité qu'un tuteur et un parrain peuvent avoir sur leur
filleule et sur leur pupille,
». Tenant ainsi la jolie dot et la jolie femme qui lui arrive
raient, autant de leur bonne intervention que de Rosalie elle-
même, Dupuis serait déjà engagé par conscience à ne pas se
montrer ingrat; mais pour achever, sans lui donner d'ail
leurs un sou de plus, de se l'attacher, comme disait la du
Bàrry, à pendre ou à dépendre (4), il était un dernier moyen :
il fallait lui faire entendre, sauf à n'en faire toujours que-ce
(!) Mme du Barry écrivait : le duc de Richelieu est mon ami i
endi
pendre et & dépendre.
que l'on voudrait, que, s'il servait fidèlement, il pourrait bien
être réservé à la survivance de la direction, voire même de'
son vivant, à une part d'associé, suivant l'ardeur de son zélé
et les circonstances.
» Si nous tournons bien cela, — ajouta en finissant Mme
Nicolet, — je crois que maître Audinot peut rengainer son
compliment ; car, tout économique que soit cette combinai
son, à moins de prétendre le cordon bleu et la main d'une
des filles de Sa Majesté, Dupuis doit se trouver ravi de notre
façon de faire.^
Tout en restant frappé de la force de ce raisonnement, Ni
colet risqua bien quelques objections, notamment celle de sa
conscience de tuteur engagée à empêcher un mariage dis
proportionné, et aussi celle de sa considération visiblement
menacée par l'acquiescement qu'il irait donner à se faire, d'un
danseur de corde, une façon de gendre. *
Mme Nicolet, si l'on voyait jamais la poutre qu'on a dans
son œil, aurait pu répondre : qu'entre un arlequin émérite
(son auguste époux avait tenu jadis ce rôle) et un acrobate
frais et dispos, il ne pouvait pas trop se rencontrer de mé
salliance.
Mais elle toucha sans doute plus vivement son mari en lui
représentant que Rosalie, après tout, n'était pas" sa fille et ne
portait pas son nom, et qu'au pis-aller, entre compromettre un
peu sa gloire ou ses intérêts, le premier mal était le moin
dre.
« Quant à la responsabilité du tuteur, — ajouta-t-elle, —
c'était folie que de s'en préoccuper. Chacun savait et l'exem
ple immémorial des comédies était là pour le dire que, dans
une question de mariage, toujours volonté de pupille finis
sait par avoir le dessus. Bref, dès la première exposition du
plan proposé, Nicolet avait été convaincu, et s'il faisait
encore quelque résistance, ce n'était guère que pour la for
me. Restait maintenant l'affaire de l'exécution, et c'est à
quoi il fut convenu de s'entrcmettfe dans le plus bref délai
possible.
FEUILLETON DU CONSTITUTIONNEL.
CHAPITRE 11.
CS QUE- C'ÉTAIT QHS US BEAU
Volontiers les troupes de bohémiens et de saltimbanques
se recrutent d'enfans volés. La vocation de Dupuis avait été
moins violente; ce n'était qu'un enfant trouvé : Figaro aurait
dit : un enfant perdu, car il met une grande nuance entre les
deux mots.
Toujours est-il, qu'un soir, rentrant chez lui, le sieur Ren
tier, fondateur du théâtre dirigé depuis par Nicolet, avait
trouvé à sa porte une innocente créature abandonnée, et, aus
sitôt, son bon cœur l'avait porté à en faire son fils d'adoption.
Un signe particulier, que le pauvre petit délaissé porta "t
sur le bras droit, sans que l'on pût dire au juste quel en était
le sens, avai^ d'abord fait supposer au sieur Restjcr qu'il se
chargeait là d'un dépôt à lui être réclamé un jour ou l'autre.
Mais dix ans s'étaient écoulés sans que les parens du jeune
Dupuis, comme il l'avait nommé, donnassent la moindre mar
que de leur existence. Le moment venu de lui choisir un état,
le sieur Restier, directeur de funambules, avait naturellement
pensé à la danse de corde. Si la carrière était médiocre, ati
moins était-ce quelque chose que d'y entrer sous ce bon pa
tronage.
. L'enfant, du reste, était docile, et avait tout d'abord mon
tré les plus grandes dispositions. Son éducation acrobatique
s'était donc faite paisiblement et sans qu'on eût à lui infliger
les atroces tortures auxquelles sont exposés les sujets récal-
citrans et moins heureusement doués. On vient de voir à quel
degré de supériorité était arrivé le jeune sauteur, passé de
puis sous la direction de Nicolet; mais il se distinguait de là
classe ordinaire des équilibristes et saltimbanques par plu
sieurs autres côlés.
Beau de visage et distingué dans ses manières, il l'était
de même en son langage et s'exprimait d'une voix harmo
nieuse et sonore, qui nef ressemblait en rien à cet organe
rauque et brisé de débauche, attribut distinctif des gens
de sa profession.
N'ayant reçu qu'une éducation sommaire, par la lecture des
romans qn'il aimait de pàssion, il était parvenu à se donner
une certaine culture d'esprit, et avait même élevé à un dia
pason dp délicatesse assez exaltée ses pensées et ses senti-
mens.
Soit instinct d'une noble origme.dont il aurait été traîtreu
sement dépossédé, soit conscience du peu de considération ot
d'estime que lui promettait sa gloire de tréteaux, sur toute la
.vie du pauvre jeune homme planait un voile habituel de mé
lancolie. Par momens même, cette vague tristesse dégénérait
en une susceptibilité excessive à l'endroit des dédains que
pouvait lui faire encourir l'humilité de sa condition. Mais jus
tement, cette sorte de dolorosité, -formant avec son existence
de bohème le contraste le plus imprévu, contribuait à jeter un
vif intérêt sur toute sa personne. S'il était vrai, comme le
bruit en courait, que, dans la fantaisie de plus d'une bour-,
geoise, voire même dans la pensée secrète de plus d'une gran
de dame, il eût trouvé un certain accès, très certainement
c'était à l'hameçon de cette souffrance intérieure gracieuse
ment reflétée sur ses traits clégans, qu'étaient venues se pren
dre toutes ces "bienveillances féminines qu'il traînait après
lui.
D ul reste, ou ce Jiéros de roman était le plus discret des
hommes, et le plus adroit à cacher ses allures, ou il était l'IIip-
polyte le plus invulnérable qui se puisse imaginer, car jamais
on ne lui avait connu d'aventure galante, quelque soin que
l'on se fût donné pour le pénétrer sur ce point délicat. Son
service fait, il passait philosophiquement son temps dans sa
mansarde, occupé à la lecture de ses romans chéris, et aussi
à un .peu de sculpture qu'il essayait sans maître, et où il
n'était point maladroit.
A tous ces agrémens, Dupuis joignait des qualités solides :
il était brave, officieux, charitable, et déjà, on a pu le voir,
délicat et désiutéressé. Bref, par la distinction singulière de
sa nature, il donnait à la bassesse de sa fortune un démenti
étrange, et il était vraiment difficile de ne pas soupçonner
une éclatante victime des caprices du sort, sous son jafd, sa
toque à l'espagnole, ses paillettes et ses oripeaux.
J.EÈM JSL JUIN I84Ô.
EDI'ltprtDJS PARIS.
NUMERO WL.
PUBLICATIONS NOUVELLES
INSEREES DAMS LE JOURNAL
CHAQUE iHHÉB.
BIBLIOTHÈQUE DE ROMANS NOUVEAUX
,. „ CONTENANT :
42 vol. de Romans nouveaux;
Bibliothèque Choisie , 2 ou B vol. ;
Magasin Théâtral, 1 ou 2 vol.
(contenant les meilleures pitees de theâtre do
l'année.)
Tous ces volumes poorront cire brochés cl reliés.
Pour chacun des volumes de la Bibliothèque Choisie,
pour les volumes du Magasin Théâtral, et pour les
volumes réunis de chaque lloman nouveau, les
abonnés auront droit à une couverture spéciale,
avec titre et table des matières.
46 volumes et 4 volumes d'Annuaires .
20 volumes par année.
IlWiK>URNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
s»SS«SB>-<ÏÏS-«
On s'abonne à Paris, à l'Administration du Journal, rue do Valois-Palais-Royal, n° 10, Maison de M. Papo.
quatre annuaires.
Quatre VOLUMES séparés et brochés, chacun:
de 403 pages au moins. '
EN JUIN DE CHAQUE AHKÉS.
ANNUAXïlEdes Lettres, des Arts etdesThéâtretf
E2f SEPTEMBRE DB CHAQUE AHXÉS.
A5J3STUAIK.S pomtiuce (Déjiulés, Pairs, Instruc
tion publique, Clergé, Armce ct Marine).
BIT DÉCSMSaB DB CHAQUE AÎTÎfÉE,
^WrSTUAIHS du Barreau, des Sciences, de TA'
gricullure et de la Médecine. _
EH MARS DS CHAQUE ANNÉE,
AETKrîJAIBJE des Chemins m; fer , des Travaux
publics, do la Banque, de l'Industrie et du Com
merce.
■s
Ces Annuaires réunis remplaceront YAlmanack
Royal, VAlmanach du Commerce et les Annuaires
spéciaux et formeront une précieuse collection.
\ 6 volumes et 4 volumes d'Annuaires,
20 volumes par année. • /
. S'adresser franco, pour la Rédaction,
~ ' ' à M. Merruau, Gérant.
* Les articles déposés ne seront pas rendus.
OH s'ABONSE DAHS LES DÉPARTEHENS, CHEZ LES DIRECTEURS DES POSTES ET A TOUTES LES MESSAGERIES;
Si fili. ~
nare, i
a L ondres, chez SIM. Vomie et Rit, SairJe-Anne's 1.(1710 ;
a S trasbourg , che s Atcxand
les Abonnement commencent let t« et 10 de chaque mois.
, l'our l allemagne.
FA&XS*
trois mois
six mois.. ..........
US AN..;
43 fr.
.20 : .
ÈB
SEPAHTEBIENS.
TROIS»01S............ l.'i FR.
SIXHOIS.............. 30
cm à!» 1 ,<»*
ÉTRANQEH.
tnoisMois... ' 20 rit.
SIX MOIS : 40
t'N A3t M
os reçoit les annonces et avis a insérer , tous les jours, de 10 heures du matin à i heureSj
à l'administration générale des Annonces, place de la Bourse, 8.
toute insertion doit î./re agreee par le gérant. .
Pour let Annoncet ainsi que pour les Abonnement, on reçoit d es m andats sur Paris .
S'adresser franco, pour tout cet
qui concerne l'Administration,
à M. Robin , Dirècteur.
i Nous avons pu, en redoublant dWorts, et
malgré les doubles embarras d'un déména
geaient complet et d'une nouvel le instal lalion,
n'apporter presqu'aucun retard à la distribu
tion matinale du OmUilutionni'l depuis l'a
grandissement de notre format. Nous devons
des éloges à M. Normand, mécanicien, qui a
po, en quatre jours, nous monter une presse
«t la faire marcher avec une grande vitesse
tout en donnant un bon tirage.
Extérieur.
AXGltTEHRE. L ondres , 4" juin. — Le parle
ment n'a pas siégé aujourd 'hui, à cause des fûtes de
1# Pentecôte. Presque tous les ministres ont quitté
Londres pour aller passer les fûtes à la campagne.
— ©a lit dans l'Evening-Posi : « Qn nous assure
qu'une lettre écrite par une personne attachée à la lé
gation anglaisé à Washington, annonça que les arran-
gemens préliminaires pour la solution de la question
de l'Orégon sont déjà convenus entre M. Pakeuham et
le gouvernement dts Etats-Unis.
Nous croyons cette annonce prématurée. Il est ré
sulté,-des déclarations du président au congrès amé
ricain, qu'aucune note diplomatique n'avait été échan
gée entre les deux gouvernemens depuis le refus fait
par les Etats-Unis d'accepter la proposition d'un ar
bitrage. Le bruit a couru que des ouvertures avaient
été faites à Londres à M. M Lane, et que celui-ci avait
été chargé d'en faire part au président par "une .lettre
confidentielle : 'le nom de M. Pakonham n'a jamais été
prononcé.
. H n'est pas probable en effet que le gouvernement
anglais ait envoyé do nouvelles instruction* à son mi
nistre k Washington, avant de connaître le vote du
sénat sur la question de l'Orégon, et avant de savoir
si le président Renoncerait ou non la convention de 1828.
La réponse du gouvernement anglais à et-tte dénon
ciation n'est pas encore parvenue en Amérique, à plus
forte raison l'effet de cette réponse sur le cabinet
américain ne peut-il pas être connu en Europe.
*" Nous regardons comme infiniment plus probable la
nouvelle donnée par le Daihj-New* que le Greni-
Weslern avait emporté de nouvelles propositions du
ministère anglais au gouvernement américain. L'An
gleterre, en effet, a lout intérêt à brusquer la négo
ciai on pour profiter de l'embarras dans lequel se
trouvent maintenant les Etats-Unis par suite de leur
'guerre avec le Mixiqne, et ^n gouvernement est trop
clairvoyant pour laisser échapper un pareil avantage.
On » fort remarqué \in article du Times sur cette
question. Le Times est toujours bien informé: il n'a
point sans doute de relations directes avec le Foreign-
Offlce. quoiqu'il ait toujours» défendu lord Aberdeen ;
mais H passe pour avoir des tapports étroits avec la
compagnie de la baie d'Hudso» qui est, comme on
Bail, propriétaire d'une partie de lOrégon, et dont les
directeurs né sont pas'sans connaître.les intentions du
gouvernement anglais. ,
Le Times commence par exposer la situation des
Etats-Unis et du Mexique, la position embarrassée du
général Taylor et la ptobabiltté qVil éprouvera un
échec. II croit que celte guerre éausera a'ix E-ats-
Unis plusd'embarrasqu'on ne semble le supposer, et il
conseil* su gouvernement anglais d'enpiotiter. Ce
sont les Etats-Unis qui ont déclaré la guerre au Mexi-
qno. et dénoncé en même temps la eonv. n'ion de
4828. Ce sont eux q'ii ont créé cette coïncidence fâ
cheuse pour eux: c'est au gouvernement anglais à la
faire tourner à t-on profil.
. En effet, s'il attend que 1rs Etals-Unis nient impo
sé un traité de paix au Mexique, le parti de la guerre,
énflè de ce facile triomphe, sera tellement puissant,
q.i'il sera imp ssible aux whigs de jiara'yser son in
fluence : et le président s'en prévaudra pour refuser
toute concession à l'Angleterre.
. Il faut donc que le gouvernement propose son ulti
matum au président, et mène rapidement les négocia
tions de façon à arriver à une conclusion dans un sens
Ou l'autre. Dans un mois, dit-il en terminant, eoùs
aurons un traité de partage et de paix, pu une réponse
qui déterminera le gouvernement à prendre des me
sures plus décisives. :
Nous trouvons dans le Dmly-Ntius, les on-dit sui-
vans dont nous lui laissons ia responsabilité. v
« Le bruit d^un prochain changement dans l'admi
nistration pn^d chaque jour p'us de crédit, surtout
dans les cercles les mieux informés des difficultés
contre lesquelles lé ministère actuel a à lutter. On
dit que sir Robert Peel se retirera dans trois semai
nes. Plusieurs des lords qui ont jusqu'à présent sou
tenu sir. Robert Peel et le corn-bill, se déclarent main
tenant pour ùn droit de 5 sbill ; le ministre n'y con
sentira pas, et, son bill étant rejeté , il sera forcé de
donner sa démission. Pour son bill de coercition de
l'Irlande qui arrivera devant Ja chambre immédiate
ment après le corn-bill, le ministère se trouvera cer
tainement en minorité. Puis viendra la question des
sucres au sujet de laquelle un engagement maladroit
Eris il y a quelque temps par M. Gladstone, causera
eaucoup d'embarras au gouvernement • .
PORTUGAL. — USBONNE, 23 mai.— Lt situation
devient chaque jour plus grave, et l'on commence à
craindre qu'un changementde cabinet ne soit plus suf
fisant. Voici les dernières nouvelles, 'quant à la com
position du cabinet : le duc de Terceira reste ministre
de la guerre; le marquis de Saldanha, ministre des af
faires étrangères; le duc de Palmella, ad intérim, mi
nistre des finances, de la justice et des cultes. Le duc
de Terceira est chargé, par intérim, du ministère de la
marine.
La journée du 21 a été marquée par des scènes san
glantes. Une assez grande foule était rassemblée sur
la place du Commerce pour entendre la musique mi
litaire," lorsque l'ordred évacuercetteplace arrive ino
pinément. Le peuple s'inquiète de cet ordre et se grou
pe autour delà garde. On prévient le quartier général
qu'il y a du. tumulte; ordre est donné d envoyer dos
troupes et. même de l'artillerie sur ce point. Des lanciers
chargent la foule qui résiste, et plusieurs personnes
tombent blessées.Lirritation du peuple s'accroît; on
ré'i-te, et alors plusieurs décharges ont lieu. Les
journaux ne s'expliquent pas sur le nombre des blessés.
A là àuite de ces tristes scènes, le gouverneur civil
de Lisbonne a été changé; on se loue du choix de
son successeur.
La clôture de la session a été prononcée Non seu-
seulement la reine ne s'est pas rendue elle-même à la
chambre, mais S. M., prenant en cousidération les gra-
veS incon^éniens que pourraient ocrasioner dans les
circonstances actuelles des réunions qui appelleraient
l'attention et le concours du peuple, a ordonné que Je
décret pour la clôture de la session ne serait commu
niqué qu'aux présidensdes deux chambres pour en don
ner connaissance officielle aux membres qui les com
posent.
Le gouvernement a rapporté que'ques-unes des
mesures contre lesquelles I irritation popuJai'-e était
,U plus grande. Il vient en outro défaire publier un
manifeste, où l'on promet toutes sortes de réformes,
et où l'on annonce que « l'opinion publique éclairée,
» 1« meilleur conseiller dans lesgi uveinemens repré-
» sentatifs, servira de phare au gouvernement. •» On
8nnonce des économies, et la réunion des cor lès aussi
tôt que la tranquillité sera rétablie. Celte pièce, signée
par la reine, se termine ainsi :
« Portugais, ayez confiance en moi, de même que
j'ai confiance dans la valeur et les efforts de cette na-
tio i qui m a rendu la couronne avec tant de devoû-
ment et de loyauté Mon père a rétabli les libertés na
tionales. dont "la garde ei-la conservation sont l'objet
de ma plus vive sollicitude » . :
Le mouvement révi lutionraire n'en continue pas
moins. Les bourgs et les villages, do l'autre côté du
Tag", en fa.;e de la capitale, se sont tous prononcés.
snssic.— berne , 30 mai — M. Neuhaus a refusé
le'mandat do député à la diète. Il remercie les mem-
brisdu grand-conseil qui ont voté pour lui; mais
comme il n'a plus la confiance du peuple, il a cru de
voir se retirer. — M. de Tillier le remplace.
ALLi 9IAGNI-:. — FKANCFOM' SUn-iE JIEKV, 28
mai. —Aujourd'hui, M. le baron de Rothschild célèbre
le cinquantième anniversaire de son mariage p. r un
bal'douné dans sa résidence d'été; l'électeur de Hesse
et 1'électrice sa .femme, la princèsse Caroline et la"
•prince Emile honoreront de leur présence cette fête
dont la magnificence dépassera tout ce que l'on a ja
mais vu jet en ce genrp. [Mercure de Souabe.)
PARIS 9 5 JUIN,
Après ane courte discussion, le chapitre
relatif aux h?ras a été voté à ia chambre des
des députés au commencement de la séance
d'aujourd'hui. Fuis on a adopté successive
ment les chapitres 6, 7, 8, 9, 10 et 11. AL
Taillandier, à propos d'un de ces chapitres, a
signalé les irrégularités qui se manifestent
depuis long-temps dans les opérations do
jury d'expertise chargé de reconnaître les
marchandises étrangères saisies à l'intérieur.
Nous avons déjà fait connaître cet abus en
reproduisant'plusieurs faits consignés dans
une brochure vpubliée par un membre du
jury. M. le ministre du commerce a répon
du aux observations de ce membre par une
destitution.
Antérieurement, il avait employé le même'
procédé envers M. Blanchard, autre- mem
bre du jury, qui s'était également permis de
critiquer les façons illégales de la bureaucra
tie. Le moyen était simple et expéditff, mais
il ne s'accorde guère avec cet esprit de justice
et d'équité qu'on prête généralement à M. le
miniktre du commerce. M. Cunin-Gridaine ai
da reste été forcé d'a\oser que lesordonnan-
cesétaientvioléesetil s'estexcusé sur l'impos
sibilité où l'on est, dit-il, dd les appliquer.
Mais alor.5, réorganisez le service et placez-
vous dans une situation possible !
Le chapitre de3 eaux thermales a donné
lieu à un débat long et confus, dans lequel
lès orateurs ont eu beaucoup de peine à se
faire entendre. Il «'agissait de partager le
chapitre en denx et de séparer les eaux ther
males de l'Etat des eaux thermales apparte
nant à des particuliers. M. Cunin-Gridaine a
beaucoup parlé sur ce sujet, et on a fini par
créer le chapitre 12 bis, qui restitue à M. le
ministre la somme qi.i lui avait été retran
chée sur le chapitre 12 par la commission.
Les quarantaines ont occupé la dernière
partie de la séance. On sait combien ce ré
gime est arriéré en France. Tandis que l'Au
triche et l'Angleterre ont introduit de nota
bles modifications dans les lois sanitaires ,
nous sommes encore sous le coup des vieilles
traditions. M. Cunin-Gridaine a promis dè3
changemens; il paraît que nous suivrions
l'exemple de l'Angleterre et de l'Autriche.
Il exiâte à Marseille de vives résistances
contre toute innovation. Aussi, les députés
de ce port ont-ils couibattu pour le statu quo.
M. Rcynard a été bref. M. Berryer avait au
contraire le rôle des développèmen s, et il en n
largement usé. lia cherché à prouver la nul
lité des réformes anglaises et autrichiennes
en matière de quarantaines, et il a évoqué le
souvenir des désastres causés par la peste à
Marseille, en 1720.
Le débat, qui semblait toucher à sa fin
après le discours de M..Berryer, s'est tout-à-
coup ranimé. M. Bouillaud a pris vivement
parti pour la réformo des quarantaines.
MM. Reynard, Bignon, Thiers, ont successi
vement pris la parole, et la chambre, accep
tant les assurances données par M. le mi
nistre du commerce, a adopté le chapitre sans
modification.
Le rapport de la commission de comptabilité
de la chambre des députés a été déposé il y a
deux jours. La commission propose à la chambre
de voter poar trois ans une somme annuelle de
4 500 fr. pour la rédaction da catalogue de la
bibliothèque, d)nt serait chargée une personne
choisie en dehors da cadre des employés actuel
lement attachés à la bibliothèque de la chambre.
On n'a pas oublié qu'il y a quelques mois le
bruit avait couru de la retraite de al. Beuchot,
bibliothécaire. D.fferens candidats s'étaient dejl
mis sur les rangs; 1 un d'eux était assuré, dit-on,
de l'appui de M. Duchâtel et de la préférence de
M. Beuchot lai-même, dont il devait recueillir
l'héritage. Mais d'autres concarrens paraissaient
devoir obtenir un grand : nombre de voix dans la
chambre, et SI. Buchon, par exemple, qui a été
depuis enlevé.à la science et aux lettres, semblait
avoir des chances sér euses. -
M. Beuchot déclaça, par une lettre rendue pu
blique, qu'il ne retirait point. Cependant au-
jourd'ftm, voici qu'on propose d'introduire un bi
bliothécaire extraordinaire chargé de dresser le
.catalogue qui, d'ailleurs, quoi qu'on ait pu dire
. & la commission, pourrait être très bien fait, sous
'la direction de M. Beuchot, parles employée ac :
tvels de la bibliothèque.
Voici l'explication de cette combinaison nou-
vclje. C-s fonction» extraordinaires, pour les
quelles on demande un crédit à U chambre, se
raient confiées au protégé de M. Duchâtel. M.
Beuchot garderait, pendant trois ans encorè, la
position qu'il occupe, il donnerait ensuite sa dé
mission, et la chambre, engagée par son vote et
ppr le choix qu'on aurait fait, aurait la main
forcée; elle donnerait nécessairement pour suc
cesseur à M. Beuchot l'auteur du catalogue.
La chambre contentira-t-elle à imiter ainsi le
système de M. de Salvandy, qui a nommé d'avance
les héritiers présomptifs des conservateurs de la
bibliothèque Mazarine, et qui ne se contente pas
dé distribuer les places existantes et d'en créer
de nouvelles, tuais qui pourvoit encore aux places
à venir?
Ne serait-ce pas frastrer les hommes de lettres
du droit qu'ils auraient, en cas de vacance de la
bibliothèque, de solliciter l'honneur des suffra
ges de la chambre ?
La chambre des pairs a adopté aujourd'hui le
p r ojet de loi du chemin de fer de Bordeaux à
Les nouvelles du Portugal prennent uneeX-
trê i e gravité. D'après quelques lettres du 23 mai,
reçues par Londres, les choses en sont venues à
c; point que l'on craint de ne pouvoir calmer le
mouvement que par l'abdication de ia teine en
faveur de son iils ainé.
Un journal cherchait hier à faire naître quel
ques incertitudes sur ia nouvelle déplorable du
massacre de nos prisonniers. L'Âkhbar du 28 mai,
que nous recevons aujourd'hui, annonce maiheu-
reuiement que l'on ne saurait conserver aucun
doute sur cette catastrophe. Quant à la deïra, en
elle-même, elle était à peu près dissoute. Quel-
ues bruits vagues rapportés par l'Echo d'Ûran,
onnent à penser que Mustapha ben-Thami et les
douars qui lai sont restés hdèles ont pu conti
nuer leur marche vers lé sud, afin de rejoindre
Abd-el Kater.
M. le maréchal Bugeaud est arrivé de Tenez,
le 26, dans ia matinée Dans l'après-midi. M. le
maréchal a rt ça les chefs de service à l'hôtel du
gouvernement' On assure qu'il est très, satisfait
des progrès de tout genre accomplis dans la sub
division d'Orléans ville.
M.'le maréchal duc d* ri»ly doit partir pro
chainement pour Orân. L'excursion de M. le gou
verneur ne durera pas, dit-on, plus d une quin
zaine de jours.
A la suite de l'annonce de l'arrivée du maré
chal à Alger, ÏÂhhbar publie la note suivante :
< Un journal de Marseille donne au dép.rt subit
de M. le lieutenant-général Magnan une explication
qui est inexacte, si nous nous en rapportons à des
informations que nous avons tout lieu de croire au
thentiques. Le voyage de M. le lieutenant-général
Magnan n'a pas pour but la remise de la démission,
de M. le maréchal gouverneur, comme no Ira confrère''
l'a avancé à tort. »
- i a6©SH5~- J
Le Messager ptblie Ce'soir le rapport suivant
da maréchal Bugeaud sur ses dernières opéra
tions et sur leur résultat moral :
M. le gouverneur-général de l'Algérie à M. le ministre
de la guerre.
Sidi-Ali-Ben-Aïchonm, sur le bas de
l'Oued-Fodda, le 22 mai 1846.
Monsieur le ministre,
Les derniers foyers de la grande insurrection son t é-
teints. Tontes les tribus de l'Ouarentenis et du Dahra
ont fait leur soumission à nos colonnes. Tontes ont été
frappée* d'impôts de guerre en argent et en fusils. Je
puis aujonrd iuii assurer que la Frarce est plus puis
sante en Afrique qu'elle ne l'était avant la grande cri
se que nous venons de snbir.
En effet, notre autorité t 'est accrue dans (e Tell par
l'expérience malheorense qu'ont faite les tribas pour
secouer notre jong, et Abd-el-Ka.der pour restaurer sa
puissance; nos ennemis les plnsardens et Us pins fa
natiques ont péri dans la lutte, "ainsi que tous les chefs
important qui avaient accompagné Abd el-Kadcr dans
l'est. Les tribus ont éprouvé des pertes énormes, et
leur découragement est extrême. Elles se soumettent
sans aucunes conditions autres que celles que nous im
posons.
La force de notre bras avait été précédemment fort
peu sentie dans le désert; & n >ie certaine distance, on
croyait pouvoir nous braver ii ipunément.
C'est cette pensée qui jeta, i niver dernier, tontes les
tribus de ces contrées dans les bras de l'émir. Elles ont
aujourd'hui une opinion tonte contraire. Elles ont vu
nos colonnes sillonner leur territoire et les "atteindre à
plus de cent lieues du Tell.
La chaîne montagneuse du Djebel-Amour, que nous
n'avions jamais visitée,'a été soumise , organisée , et a
payé de fortes .contributions.
La grande Kabylie, se croysat inexpugnable, accueil
lait tous nos ennemis. Un moment elle a tenté d'épon-
ser la querelle d'Abi-el-Kader. L'apparition de nos
colonnes au sein de ses plus âpres montagnes, pendant
la plus rude saison, lui a démontré que nous ne le souf
fririons pas, et l'émir a dû les évacuer.
Hadj-Seghir et Bou-Maza ont été forcés de fuir les
territoires où ils s'étaient maintenus 'long-temps. Ils
sont allés rejoindre leur maître dans l'ouest du désert.
Tout le Tell et la presqne totalité du désert de l'est à
l'ouest font soumis & notre loi. Il n'y a en ce moment
»ur celte vaste étendue qu'un seul drapean, celui de la
France.
Cette bonne situation dé nos affaires me permet de
tourner les yeux vers la frontière de l'ouest. Je pense
que mon apparition personnelle sur c*tte ligae, avec
quelques renforts, ne peut qu'accélérer la dissolution de
la deïra.
En conséquence, je compte embarquer sons pen de
jours, i Tenez, nrie partie des troupes qni ont fait l'ex
pédition de l'Ouarensenis. Des ordres sont donnés à ce
sujet i Alger et ici.
Le re>le des troupes séjournera encore q 'o'u Je temps
dans les contrées nouvellement soumises, alla de re-,
cueillir les contributions et les armes.
A gréez, elo. ; Maréchal BDC DE L 'ysly.
P. S. D'après les tourelles que je, reçois sur ce qn|
s'est passé à la deïra, je renonce, pour le momeqt do.'
moins, à l'embarquement des troupes à Tenez pour les)
porter dans l'ouest. Je les laisse à Orléansville, en «K
tendant que je sois mieux informé sur la situation des,
choses i la frontière marocaine. Je me rends de ma f
personne à Alger, ou je serai le 26. f
Le gouvernement français ayait chargé un jeurtç
enseigne de vaisseau, M. $faizan, d'explorer
une partie de l'Afrique encore, inconnue. Ce voya
geur devait partir de la côte, orientale et s'en-.
foncer dars les terres pour aboutir à la côte oc-,
cidèntalè, à la hauteur du goLc de,Guinée. Pen
dant long-temps, la plus grande incertitude a étêt
éprouvée sur le sort de M. Maizan. Elle vient d»
cesser par une nouvelle douloureuse.
Un journal ministériel de ce jour nous appre&4
que ce jeune voyageur a été mis à mort par an
chef de tribu, avec des circonstances aiïreuses<
Le malheureux jeune homme a été 'saisi et en-j
traîné; puis, ses bourreaux, api ès lai avoir cou-»
pè les articulations, l'ont égorgé. !
S il n'y avait dans cette af.aire qu'un crime
commis par des sauvages, il faudrait se borner ^
en gémir et à souhaiter plus de bouheur aux.
voyageurs qui se dévoueront encore, comme &0-;
tre jeune et infortuné compatriote, pour porter
la civilisation p?-mi les tribus barbares de ce$
contrée. Ma
être passée sous silence.
soulève;
dôjt pa|
C'est à trois journées de marche de Zanzibar,*
capitale desEtats de l'iman de Mascate. quenotre
compatriote a été assassiné. Le chef qui s'est
rendu coupable de cet acte odieux est sujet de
l'iman ; sa tribu rst dans le voisinage immédiat
des populatiors noires et arabes de la côte^elle'
est en conséquence placée sous la main de l 'iman.
0/, le gouvernement ne peut avoir oublié quelles
obligations impose à l'iman le traité de commercé
conclu avec ce chef arabe, le 47 novembre 4844;
L'article 2 stipule que les Français pourront en
toute liberté entrer, résider, commercer et circu
ler dans les Etats de l'iman. L'article 3 explique
Sue nul ne pourra, sous ajacun prétexte, pénétrer
ans les maisons, magasins, propriétés possédées
ou occupées par les Français, ni les visiter sans
le consentement de l'occupant. Il ajoute que les
Français ne pourront, sous aucun prétexte 1 , être
retenus contre leur volonté, dans les Etats de l'i
man. .
On répondra que-l'iman n'est pas le maître de
faire exécuter lu traité dans ces Etats.
S'il en est ainsi, le traité n'a pas une grande
valeur. Mais que dire alors de tout le bruit quo
le ministère a fait, lorsqu'il à annoncé, l'année
dernière, avec tant de fracas, cette conquête de
la paix? A. cette époque, lès journaux ministé
riels, en célébrant ce triomphe, affectaient de n'en,
pouvoir sonder les incalculables avantages; ils
énunieraient complaisamment toutes les richesses
de l'Afrique, comme si elles étaient au moment
de devenir les nôtres; à les entendte, nos navi-
rçs de commercé allaient être poussés vers les.
ports de 1 iman par la fortune, comme les vais
seaux de Vasco de Gama furent conduits jad s
dans ces mers, selon Camoëns, par la main des
Néréides
Toutes ces pompes se sont évanouies. Il ne
nous reste aujourd'hui quéla triste réalité, c'est-
à-dire une contrée inhospitalière, des ports inac
cessibles, une population qui fait principalement
le coîr'uerce de a esc'wes. Le fruit amer, le seul,
-§ -
— b —
LES GBA.NDS DANSEURS DU ROI.
d'êtrg saigné par un drôle, qui ne danserait plus supporta-
blement d'abord qu'on lui aurait fait seulement un sort pas
sable. Sans compter, continuait-il, que, sur ses talons, et
comme des vautours, tous les autres, flairant l'odeur de l'aug
mentation, allaient venir à la curée, ce qui serait inévitable
ment la ruine du théâtre en moins de quelques années.
Très entière en beaucoup d'autres de ses opinions et de
ses volontés, sur le chapitre de l'argent à ne point donner aux
artistes, Mme Nicolet n'était pas difiieileà, convaincre, car
elle était directrice en diable; sa première ouverture fut donc
facilement abandonnée, et, comme elle eut, pendant quelque
temps, donné la torture à son esprit dans un autre sens, voici
enfin la ressource et le raisonnement dont elle accoucha.
« Rosalie était une petite pécore, qui serait majeure dans
quelques années, et pourrait alors se marier selon son désir.
. » 11 n'y avait pas à espérer un grand effet des remontrances
qu'on lui avait faites, relativement à la bassesse de son choix;
plus l'amour d'une jeune fille est ridicule et inconsidéré, plus
elle s'y entête; ceja s'est toujours vu.
» Restant donc bien établi qu'un jour pu l'autre cette éva
porée mettrait tout en œuvre pour avoir son Dupuis, ne va
lait-il pas mieux, en la laissant faire, s'arranger pour que
sa sotte détermination profitât à la circonstance, et pourvût
au présent embarras?
» Rosalie, il fallait en convenir, était attrayante de sa per
sonne, et les 20,000 fr. dont elle se présentait ornée, étaient
une fortune pour un saltimbanque. On pouvait.donc s'atten
dre à voir le dangereux acrobate accepter avec empresse
ment. Mais ce n'était point assez de son empressement; pour
raffermir sa fidélité ébranlée et parvenir k paralyser les mé
chantes habiletés de messire Audinot, il fallait aussi sa recon
naissance. : ...
» On commencerait alors par faire savoir à ce sot gar
don, qqi n'avait pas trop l'air de les remarquer, les bonnes
dispositions de Rosalie b. son égard. On lui avouerait ensuite
avec componction que, .d'abord assez mal prévenu pour lui. on
avait peut-être un peu traversé le succès et le développe
ment de cette bienveillance; mais on ajouterait qu'après la
manière distinguée dont il avait été accueilli par le roi, et
après la précieuse faveur dont il était devenu l'occasion, on
s'était entremis à la conclusion de son. mariage de toute
l'autorité qu'un tuteur et un parrain peuvent avoir sur leur
filleule et sur leur pupille,
». Tenant ainsi la jolie dot et la jolie femme qui lui arrive
raient, autant de leur bonne intervention que de Rosalie elle-
même, Dupuis serait déjà engagé par conscience à ne pas se
montrer ingrat; mais pour achever, sans lui donner d'ail
leurs un sou de plus, de se l'attacher, comme disait la du
Bàrry, à pendre ou à dépendre (4), il était un dernier moyen :
il fallait lui faire entendre, sauf à n'en faire toujours que-ce
(!) Mme du Barry écrivait : le duc de Richelieu est mon ami i
endi
pendre et & dépendre.
que l'on voudrait, que, s'il servait fidèlement, il pourrait bien
être réservé à la survivance de la direction, voire même de'
son vivant, à une part d'associé, suivant l'ardeur de son zélé
et les circonstances.
» Si nous tournons bien cela, — ajouta en finissant Mme
Nicolet, — je crois que maître Audinot peut rengainer son
compliment ; car, tout économique que soit cette combinai
son, à moins de prétendre le cordon bleu et la main d'une
des filles de Sa Majesté, Dupuis doit se trouver ravi de notre
façon de faire.^
Tout en restant frappé de la force de ce raisonnement, Ni
colet risqua bien quelques objections, notamment celle de sa
conscience de tuteur engagée à empêcher un mariage dis
proportionné, et aussi celle de sa considération visiblement
menacée par l'acquiescement qu'il irait donner à se faire, d'un
danseur de corde, une façon de gendre. *
Mme Nicolet, si l'on voyait jamais la poutre qu'on a dans
son œil, aurait pu répondre : qu'entre un arlequin émérite
(son auguste époux avait tenu jadis ce rôle) et un acrobate
frais et dispos, il ne pouvait pas trop se rencontrer de mé
salliance.
Mais elle toucha sans doute plus vivement son mari en lui
représentant que Rosalie, après tout, n'était pas" sa fille et ne
portait pas son nom, et qu'au pis-aller, entre compromettre un
peu sa gloire ou ses intérêts, le premier mal était le moin
dre.
« Quant à la responsabilité du tuteur, — ajouta-t-elle, —
c'était folie que de s'en préoccuper. Chacun savait et l'exem
ple immémorial des comédies était là pour le dire que, dans
une question de mariage, toujours volonté de pupille finis
sait par avoir le dessus. Bref, dès la première exposition du
plan proposé, Nicolet avait été convaincu, et s'il faisait
encore quelque résistance, ce n'était guère que pour la for
me. Restait maintenant l'affaire de l'exécution, et c'est à
quoi il fut convenu de s'entrcmettfe dans le plus bref délai
possible.
FEUILLETON DU CONSTITUTIONNEL.
CHAPITRE 11.
CS QUE- C'ÉTAIT QHS US BEAU
Volontiers les troupes de bohémiens et de saltimbanques
se recrutent d'enfans volés. La vocation de Dupuis avait été
moins violente; ce n'était qu'un enfant trouvé : Figaro aurait
dit : un enfant perdu, car il met une grande nuance entre les
deux mots.
Toujours est-il, qu'un soir, rentrant chez lui, le sieur Ren
tier, fondateur du théâtre dirigé depuis par Nicolet, avait
trouvé à sa porte une innocente créature abandonnée, et, aus
sitôt, son bon cœur l'avait porté à en faire son fils d'adoption.
Un signe particulier, que le pauvre petit délaissé porta "t
sur le bras droit, sans que l'on pût dire au juste quel en était
le sens, avai^ d'abord fait supposer au sieur Restjcr qu'il se
chargeait là d'un dépôt à lui être réclamé un jour ou l'autre.
Mais dix ans s'étaient écoulés sans que les parens du jeune
Dupuis, comme il l'avait nommé, donnassent la moindre mar
que de leur existence. Le moment venu de lui choisir un état,
le sieur Restier, directeur de funambules, avait naturellement
pensé à la danse de corde. Si la carrière était médiocre, ati
moins était-ce quelque chose que d'y entrer sous ce bon pa
tronage.
. L'enfant, du reste, était docile, et avait tout d'abord mon
tré les plus grandes dispositions. Son éducation acrobatique
s'était donc faite paisiblement et sans qu'on eût à lui infliger
les atroces tortures auxquelles sont exposés les sujets récal-
citrans et moins heureusement doués. On vient de voir à quel
degré de supériorité était arrivé le jeune sauteur, passé de
puis sous la direction de Nicolet; mais il se distinguait de là
classe ordinaire des équilibristes et saltimbanques par plu
sieurs autres côlés.
Beau de visage et distingué dans ses manières, il l'était
de même en son langage et s'exprimait d'une voix harmo
nieuse et sonore, qui nef ressemblait en rien à cet organe
rauque et brisé de débauche, attribut distinctif des gens
de sa profession.
N'ayant reçu qu'une éducation sommaire, par la lecture des
romans qn'il aimait de pàssion, il était parvenu à se donner
une certaine culture d'esprit, et avait même élevé à un dia
pason dp délicatesse assez exaltée ses pensées et ses senti-
mens.
Soit instinct d'une noble origme.dont il aurait été traîtreu
sement dépossédé, soit conscience du peu de considération ot
d'estime que lui promettait sa gloire de tréteaux, sur toute la
.vie du pauvre jeune homme planait un voile habituel de mé
lancolie. Par momens même, cette vague tristesse dégénérait
en une susceptibilité excessive à l'endroit des dédains que
pouvait lui faire encourir l'humilité de sa condition. Mais jus
tement, cette sorte de dolorosité, -formant avec son existence
de bohème le contraste le plus imprévu, contribuait à jeter un
vif intérêt sur toute sa personne. S'il était vrai, comme le
bruit en courait, que, dans la fantaisie de plus d'une bour-,
geoise, voire même dans la pensée secrète de plus d'une gran
de dame, il eût trouvé un certain accès, très certainement
c'était à l'hameçon de cette souffrance intérieure gracieuse
ment reflétée sur ses traits clégans, qu'étaient venues se pren
dre toutes ces "bienveillances féminines qu'il traînait après
lui.
D ul reste, ou ce Jiéros de roman était le plus discret des
hommes, et le plus adroit à cacher ses allures, ou il était l'IIip-
polyte le plus invulnérable qui se puisse imaginer, car jamais
on ne lui avait connu d'aventure galante, quelque soin que
l'on se fût donné pour le pénétrer sur ce point délicat. Son
service fait, il passait philosophiquement son temps dans sa
mansarde, occupé à la lecture de ses romans chéris, et aussi
à un .peu de sculpture qu'il essayait sans maître, et où il
n'était point maladroit.
A tous ces agrémens, Dupuis joignait des qualités solides :
il était brave, officieux, charitable, et déjà, on a pu le voir,
délicat et désiutéressé. Bref, par la distinction singulière de
sa nature, il donnait à la bassesse de sa fortune un démenti
étrange, et il était vraiment difficile de ne pas soupçonner
une éclatante victime des caprices du sort, sous son jafd, sa
toque à l'espagnole, ses paillettes et ses oripeaux.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.16%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.16%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k667468x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k667468x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k667468x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k667468x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k667468x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k667468x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k667468x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest