Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1845-04-09
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 avril 1845 09 avril 1845
Description : 1845/04/09 (Numéro 99). 1845/04/09 (Numéro 99).
Description : Note : supplément à l'intérieur. Note : supplément à l'intérieur.
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k667051p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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Lç ministère n'a pas osé s'opposer à l'adoption,du votepublic;
il se cônsolë én'endisant ie plus de iharpossibTe, Çêsfbien là le
fait de : ^s W_r n'oit jamais lé courbé d'entamer une lutte ,de
» défaite, et qui nesayent pas se résigner à, I'ijppuifl-
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.„ i^céf»s mj|ùv|ûsê humeur. saura.commént-voHsaqrez
Be^umont quand on disentait la proposi-
tirttile 'ifc- Gfiâienx : et Voilà^ âHjoùrà'àniîJesjoitraanxministé^
du^ips. On rosiraitû'êtçe gu^jiiqu^ ^tîla jr^iisBne
contenue, là colère mêine, se ti^i^nt par 4es înjpres :.«u paîle
de burksques mmaces, de grotesques fareurs, sur un ton qui n'est
fli sérieux, ni pacifique'. Un locïsè^ropposition d'essayer à tout
Sropos de l'intiBiidation. En vérité, c'estgens,et
u bon sens. Rappeler aux ]dépi|tés.que le jpays connaîtra leurs
votes et leur èn demandera compte, c'est faire de l'intimidation!
èompté,
ilic â-t-il
«vu DWAivut) p |/i v|4âS'd6jihà(juyijuvt9uyU) ut^us ^uyi
pft^p®rmétire sèûléne#i£|f,Pttchatel
aè savoir quels sont au juste les fidèles surlêsquels il pent comp
ter eô toute ipccaSion V«t ceùx'ùui se pfermèttèntTindèpèndance ?
Crtptièi V à-4-if à ïa chambre ; s Hindn 1 'îiëé ttbteà prisés ostensible-
• . 1 * * ■ AA - - « • ' . • 4 - - ®- 4 -
timides
«t Je» ffl»Ui(5Ueura i!Rcpre4aM lincertitude? Et se sait-on pas,tpar
des exemples tout récens, comment l'on récompense ou l'on pu
nît èertamVvotes ? •
.♦■M
'A "If bel titre, jè tous prie) un député aurait-il la prétention de
" k "" -— affaires ou,celles iu.pays qu'il est
.T0te'>poar/^M«*ii^ptftv-'inndâ4Ql
undes représêûtâtos :dç — éfec^ëiîr^;éac|»^ïit* ce" qtie pt
imè ji|icèrëmQnt.ou^tnu)it'fès
•,-N.ous donnons aalistedes députés qui ont voté pour «t contre
ï*djOTCtion delàl&te ^ioJu^.'Céii'ifet^as que'npus voulions pros^'
— — -* --->*•
çjfrj
ministère ..
Pritchard, an dedans, par le refus systématique de .toute' réformé,
^modérée qtt'elle spit : ^ ' fri .
'■*" ll \ ^ Pour. > ;
MM. Âbaltucei. Abraham (Dubois). ÂUard. Allier. Armand (Pas-de-
. Calais). Afiuand ; {Anbe). Ajlie». Haçot: Bçllpt. Barnn. BartUoa. Birfot
;(F.). Barrot (0.). Beaumont (G..de). Bébaghel. Benoit. Berger. Berrille.-
{iillaodel. BiU^alt; Boissel. -ffiwnaire. Btsmiâ. Boédet Bon-
doasquié. Bouitlaud. Boolay (Mebrtlu^. BBnao,iC de Vxuy. Cabanon^
.Cfrjûbolle.. Ch?giei, > Cbagjelonp - (froMpet)." Clapier. Coreelle.' Cordier.
Corménin. Çprpe. Cotellé. Couriai». Créaufflntî DefmuoB. BekeHenii
Deleapànl (Nord).' Demàrçay. DelaTaa. Demesmay.Degabea.Dealoagrait.
Sezeimer». Ppubla».DrauiDronyn de l'Huas. Oaboit (Loire-laférieuie).
I>aJ»oj»-frc§n%y. Dufaure. Dplié. Paverjier de Hanraone^ EataneeliB.
Tarfaes. FeaUIade-Cbaoyin. Ganseroit. Garnieivragèf. Carnon. Gan-'
thier-Kumilly. Genoox. GigoD-Laterterie. Ernest de Girardia. Glaii~
Bizoia. Legorreo. Gouin. de Grammont. Grsindin. de Grastet. Guyet-
Desfontaioe. HaTin;' JDlTérainbaoÙ. Henrtand Sometz. Isambert.
Jolly. Joolneaox. JonvençeK JaDyeD. Kœcblin. Lacroix. Lacrosse. La-
fayelté. Lahaye-Jtntsselià. de Lïidef. Lamartine: lanjoinaia. Larrabit.
De Larcy, Lasteyrie (Ferdinand), lasteyrte (laies). LaValette. Ledra-Rol-
Ïbu lege^dre. ligraTerend. Leseotla Millanderie^ Laeign^ur- -LeyiFaad.
nerbetle. Lnneao'. Màleville (Léon de)'. Mallye. Marchand. Marie. Ma-
lî(^/^jrqufi.SI4tliiçù îArdèche),Mathien (Saône-et-Loire). Manrtt~Bal-
Iaoge. Monnier de là Sizeraqe. Se Mornày. Mateair. Nozerean. Oger. Pé-
rignon.Piéronl De Preigne. Qpinetle. Raimbault., de Rêmasat. Rivet.
La Rochejaquelein. Roger (Loiret). Roger.(Nord).-De Sade. Saint-Albin.
Saint-tMarc-GirardiD. Schneidw (d'Aotau)» ' StotinQ. Soberric. Taillan-
dier.,Talabot. iTerQaax (Uortimer). Teroaax-^omiiant. Teiaié la Mothe.
Tealon. Thiers. rTiUette (deCiermoat). Tocqueville. ToaaBim de -Traoy.
irihertl "Vavija. de Viard. YieiUard. ViTieo.
. * ■ - - Soiàrfi-
MIS. Amilhao. D'Andignédd la Châsse. Ardant. Armel. Barada. ïtaudei
Baames.'Général Bellônet. Bernard deRerises. Bernadou. Bernardi. Bert.
De Bertbois. Bignon. Blanc jEdmondj. Boblaye. Boissy-d'Anglas. Boone-
loàd. Général Boonemain. Géséral Bruaet. JDe SBtsière>. Cadeau g'Acy.
. mon. Ue Cambi». De Castellaite. ChabaDd-Latour. Champanhet. Chas-
ieloup-Laubat Wnst). Chassiron, Chaodordy. Citegarày. Cibiel. Clément.
' Çor^udet Çpste.^ Coutara. Çoubirier. Croissant; Cùoin-Gridainé. Dagne-
net.",Da!lbs. Darblày. Dani, Debelleyiie. Dejean. Dslebecqoe. Bemeufve.
Delessert. Desmortifer. Denis. Desmousseaux de Givré. Dess»nret. Diielot.'
•ilhan. Dognërean. Dozon,* Çubois (Havre). Dnchâtel. Dogabé. Damon.'
Dbprat. Durieux. Dotbil. Delespée. Espéronnier, Fonld. Falchiron. Ga-
los. Garcias. Garraube. Gasjarin. Gaujal. Gantier d'Hauteserve. Génin.
Geoty de-Bossy. Girod (Ain); Girod-Langlade. De-Grille. Griizot.' Hallcz-
Claparéde. Harlé. Hartmai/n. D'IIaubôrsaert. D'Hanssonville. D'Hante-
rive. Hébert. De Hell. Heraoax. D'Hoiidetot. D'Hanoltteia. Jacqueminot.
Jamin. Janvier." Lacaze.-. t»eombe,s Laforelle. Lafont. Lauycr. La-
plagne.DeLassalle.DeLa8;Cazes.LaBr«nce.3.Lefebvre. Légràitd (Manche).
Lelorgne-d'Ideville. Lèmaire. Lemeréier. Lëpéletier d'Anlnay. Lepré-
rost. Liadîères. Loqnet. De Loyne.Magne. Sïagnonconrt. Maingoval. Mar-
guis de Malleville. De Marinier. Martin (du Nord). Martin (Haute-Garon
ne). Martin (Rbône). Massey. Meilhearat. Méyrradier. Montesquioa. Mon-
tozon. Moreaà (Menrthe).-De Morny. Mottet. Mnret (de Bort). Ni»ard..Pa-
gès. Pagane). De Parcey, . Parés. Patealis. Passy. Peltereaa-ViUeaeuré.
Périer (Alphonse). -P/érierlde l'Ain). Persil. Peyramont. Peyro. Poisat.
Pomraeroy. Poalte. Ràguet-Lépine.JEUsteau. Félix Réal. Jlessige«c, Rey-
aard. jRiohemont. Rihoaet. Rivier& tle Larqae. La Hochefoacauld. Roui.
Salvandy. Saanac. Saazet. Sobanenbarg.
Sêbàstiaai. De Ségur. Sovin-ÎMareaa. l)e ;Sevret. Siméoa. Soabrebost/
Tavérnièr. Tésnièras. La-Tournelle. Tove. l'apinier. De Vàrénn^s. Va-
toat. -Tatry. Veraei. Vitet. Vuitry/ .
Absent. ■■■■■;.
MM. d'Angeville. Arago, Anmônt-Thiéville. Barbet. Beanmont (Som
me). Basséi Béchard. Berryer. Biaeau. Blin de Boardoit. Boalay (Var).
Bageaad. Cambac^rès^ -De Carné. Carnot. Cayx. Cerfbèèr/ Chaix-dTEst-
Aage. Chapuys- Moatlaville. Chesnaye. Chevalier (Michel). Coai-
barel de beyy»l: ■ De DBltn^tie. Daraattd,, David (Pierre).: -David (Ferdi
nand). Pelàçbste. Debez. Dëàuçés.- DesjoWrt. JDessaignes. Devienne. Ducos.
Dadrésaar.' °',|)|^ia^^:l|iÂl|iBib9r^. DBpin ,^ln6).XDoj>ia !( Philippe).'
Daponf. Dartnd (RomorantinJ. purosael. Dutertre. Duval dé Krayille.'
Eànantt. Ëspigat. Espinatse. Etchegoy«n. Etienne. Farran. Floret. Fon-
tettè^ Gaatîer (de la Loire). Gaatier (d'Uzerche). Gillon. Emile de Girar-
din^ Gifaud (de la Drdme). Golbérv. Granier. Gravier. De Lagrange.
Giras-Prévilie. Gûnry. Hervé. His; Joltivet. Lachése. Lacoudrais. La-
doaceUe. Laffitte (Charles). Labaninç. Lafress'ange. Delaagle. Lavielle.
Lanrence (Drdme). Lebobe. Lavocat. Liegrand (Oise). Lenoble. Leray. Le»-
tiboadDis. Xetoarôenx. Lcvarassear. f ilanuel. Marchai. Martin (Isère).
Malej-. Msugain, Mercier (de l'Orne): Mesgrigny. Mesnard. Moreau
(Seine). Molia. Monthierry. Oudinot. paillard-Dncleré. Palxbaa»,
De Panat. Perier (Jo«eph). Pflieger. De la Plesse. Pon*. Poail-
let. Proa. Regaaalt, Remilly. Richond des Bras. Sainte-Aulaire. Salgiie.
fisint-Priest. Sapey. Général Schneider. SelIier. Shutzemberger. Sieyes.
gtaplande. gorian. Terne. Thiars. Thil. Toarangin. Taeox. D'Usez; De
Yalmy. De Valon: Téjax. Viger. Vigier. Villeneuve. Wustemberg. —
129 abieos, dont 67 appartiennent a l'opposition et 62 à la majorité.
• • ■NOUVELLES DE SUISSE, '
Nous récévons : de sptire correspondant .de Zurich . par voie
extraordinaire, le compte-rendu de la séance de la diète du 5
»vrU .;ies préoccupations les plus dpuloureuses se lisaient sur l'a
figuré de la plupart des députés ; seuls, ceux de Lucerne, affi
chaient un atr radieux qui leur avait valu les huées de la popula-*
tion. I^ police de Zurich'a dà les faire suivre pan# escorte d'a-
jgens déguisés pour les protéger contre l'indignation publique.
les débatsiqui sésont ouverts ont été beaucoup moins aigres^
qu'on ne s'y attendit ,'«t^auf^le langage iwoavenani de M. Steg*
ward iiiceïne,, là discussion » été. digne et paisihle.
Dans l'impossibilité d'arriver .séance
môme, rasseÉSbléeïédéraTtathârpùne coinmissigii dé preseaipr,
desîpropèsition's, suivant ce qu'exigent les drçoustan<ès,Cett«iiopm-
mission a un mandât général qui lui permet de porter, ses investi-
gafions oui elle le jugera convenable. Le parti libéral: prononcé
compte quatre metpbres dans Cette commissiop, et presque toas
nommés au premier scrutin, savoir : MM. Furrer, de Zurich; Ws-,
ber, de Bçrçe ; Kern, de Thùrgovie, et Blumer, dé Glaris. Les. ul-i
iramontains ont obtenu avec beaucoup de peine trois commissai-
res ;MM- Schmid, d'Uri; Calame, dé Neufchâtel, «t Muller, ^de.
Sairit-Gall ; encore ce dernier ayant eu,le même olombre de voit!
que M. Brosi, député libéraV des Grisoifs, ne l'a emporté sur c%
dernier que par la voiedu sort. s \
"... Mais 1 échec le ; plus sensible pour le parti ultramontaia, c'est»
l'évincement dé la commission au député de Lttcerne,' qwâ> qu'il :
ait toujours été d'usage de faire figurer dans les commissions p»-'
litiques importantes, des membres des trois cantons-directeurs.j
Berne, au contraire, a vu passer'son député au premier tour dei
scrutin: .-i r - ; '-r'''. !
' Voici la substance des débats de la séance de réouverture. ' 3
diete suisse; — Séance du S avril*; .j n
Toutes les dépatations sont présentes , à l'exception de celles do Tfisiijj '
et da Valais, qui sont attendues aajoard'hai.- - • • , : ' 'J
•Après là lsctnre des ponvçjirs de qoelqaes ddpatés noavelleniftnt'ticim-
m^s, M. lfl président adresse à l'assemblée le discoars saivaût !
« Messieurs , il yaà peine deux semaines que vons ayeï quitlé cette '
salle , plusieurs d'fentre vous sans être satisfaits da résultat de vos travaux, '
et prévoyant qàe de ^graves événemens ^tllaieat sa'rgir; Maisvous'né peà.^
confédéré. Une destinée' terrible s'est appesantie sar ces hqmmés aveagles
la douleur, la consternation la plus profonde s'est râpwdaè aair^ pji-''
rens èt les amis des 'vietimes ; le deuil énVeloppe'biea des famillcs hdn^-
rables. ■ . ' ' . ' -■ - : ' '
'• » TJùè armée fédéralé ^t Sur pied pour prêter spii conipfliDxs an^rétablis-
sciaient de i'oifdre danslWjtrt' wtHë; Là. pals de la ^Sîaisse dépend fle ée î
que va faire la diète. Cette haate assemblée doit avoir sans cesse devant
lés yeux l'importaace de son mandat ; elle doit éviter d'entrer trop profon-,
dénient daas les causes qui ont amené ces. événemens i pour ne pas ré- '
veiller" des débats irritans ; mais elle s'occupera dès moyens de réparer le'
mal, et ellc;peut lQ trouver. < j<
» Un changement- s'est ppéré dans le persajlinel de la composition da
directoire, et 3 eotraîqé lajilémission de notrè honorable président ; Biais .
ce changement n'apportera aacane modification dans les instructions doo»
nées pair ]e grand-conseil de Zarich, » • : '
Après cette allocation, M. le président propose d'eateadre d'abord la -
lecture du rapport du vorQrt et de ceux ducammUsaire fédfral et du chef '
de l'armée.
Le rapport du directoire rappelle d'abord là çiircBlàire dû vorort, du 31 '
mars (voir le Constitutionnel da 3 'avril), ainsi que les changemens de'
personnes dans la nomination da second commissaire. Si le directoire n'a
pas pris plantât les mèsares'ihililaires, c'est,'d'an côté, qae cette mesure,
aarait produit ua effet coatrairé à celai qu'il eu aurait atteadu, et que,
d'un autre, les rapports da gouvernement d'Argoviè n'étaient pas alar-
mans. . ■ ■ v ' ■ ' - ■ r
; Après la défaite des corps-francs, le directoire a • invité tous les étais
à ne rien négliger pour.éviter le renouvellement de pareils faits. Le rap-' <
port donae ensuite connaissance des mesoreà'prises, lorsque le gouverne
meut d'Argoviè a aperça des symptômes de révolte dans le Freiamt. M"
rnrzxxjRoif coKaT^rtrrxQi^NrKE. s athçl 1849.
VAJLLEE DES VEUVES
w
PREMIÈRE PARTIE.
XXV.
U pouvait être boit heures du njatinj et, dans la saison où l'on était
monta k^ la chambre de? époux où il obtint entrée d'abord qu'il se fut
feontiol- . ' : * - ; ''
>* Siin qu'agenouillé assez prosaïquement devant une valise qu'il était
occupé* disposer pour son voyage.Chevillard, dans tonte sa personne,
■4tttit.ga0lqàe - . • • *
Epoux glorieux
Qui, dès l'aube matinale,
De sa couche nuptiale',
Sert brillant ét'fadieox.
4 Pwdche et épanouie comme nne rose qai s'entr'ptivre ^.ranrpré, Esr
théj:, dont un négligé çbquet relevait encoré les charmes,! aidait son
mari dans sçs préparatifs, et à l'air de doude intimité qui régnait èntre
«0^, if |tait aise de voir qu'en peu dè temps leur mutuelle affection ava,it
Çeâuçoup grandi; •' . ' • , '
— Tiens! c'est, vous, Monsieur le taiseur. d'épigrammes, — dit Che-
yillard ? Legros en le voyant entrçi;. 1
" 4- Comment, quelle èpigramme 1 ? ' . -
" — pnî, oui, qui envoyez aux gens des confortâtes au gingembre et
| là canelle: ' ,
s — Ah I -î— fit Legros ayant l'air de se souvenir. — Eh bien.l comment
trouvez-vous que je prépare les cordiaux ?
— lîstcé que je 1>ois de ces drogues-là? — répondit le mari; —je l'ai
jeté par la fenêtre', votre cordial; il répandait dans la chambre, une
|dëur vlneusé à rious asphyxier. " . '
—VÔùs êtes difficile, — dit l'homme de loi d'un air assez désappointé.
—- Mais.pour parler de.choses plus sérieuses, — continua -tril, — quand
jê ofcfjp|éz-vou8 partir, maintenant? '
- rt) Toote reprodnctioB, môme"partielle de ce feuilleton , est interdite.
Voir soi numéros dw 28, 37^ 28, 20 et 30 tuais, t'V*» 8, 4, tf. 0 et 7
; »Vrilï ! «•'♦t - ''•> "• / ' ' ' 5 f— '! » *« «* \
-" Vous voyez; je me dispose...- ;
—Eh bien) vous feites bien, car Morizot m'a envoyé chercher ce mâ-
tin, et.nouB avons eu ensemble à votre sujet une scène très vive ; il ne
pent pas digérer votre résistance d'hier. Cependant ii m'a reniis votre,
commission et des instructions écrites que je vous apporte;, mais vous
iurèz beaucoup à faira pour regagner, sa confiance! je vous en préviens.
' — Baji ! — ,nt Chevillard, — Esther le calmera, et puis, moi, vous
pouvez y compter, je vais me mettre à ma besogne d'une rude manière.
Ah ! ça, — ajouta-Vil, — cette' chaise de poste va r t-elle venir me pren
dre ici? ^ :
— Non, — répondit l'homme , de loi, — la chaise de poste a servi à
emméner hier soir un secrétaire de MOrizot; qu'il a envoyé en avant
pour faire prendre patience.; Quanta vpus, vous avez une placé retenue
dans la diligence qui part dans une, demi-heure'. J'ai promis do ne pas
vous quitter que je ne vous aie vu émb^qué, . , ' i. *
-^Eh hien'l mon cher, voilà mes préparatifs faits, — répondit avec
résignation Chevillard -r- je n'ai plus qu à embrasser ma pauvre petite
femme, et je suis à vous. . * <
• — Mais, mon ami, ~ dit Esther, r— vous prendrez bien quelque chose
avant de vous mettre en route ?
: 4- Non, — répondit le douloureux époux ; — cela me serait impossi
ble j'ai le cœur trop serré... ' '
" —-Allons, allons,.l'hèurè se passe, — dit Lègros ; - finissons-en.
S'apercevant qu'Esther se détournait pour cacher les larmes qui com
mençaient à lui monter dans les yeux, Chevillard s'approcha d'elle, et
lui.pasMuit un bras autour de la taille : ;
—'Voyons, Esther, lui dit-il, — du courage; nous ne nous sépa
rons pas pour long-temps, 'i
i Pendant un moment, la jeune femme pleura en silence, le visage ap
puyée sur: L'épaule de son mari; mais toutrà-coup, donnant è.sâ douleur
muette une singulière vivacité d'expression :
— Mon ami, je vous en prie, — ait-elle én sanglotant, — «mmçriez-
mot. v'.' '
— Esther I — dit sévèrement Légros, ceci passe les bornes, et il
paraît que vous voulez manquer à tous les engagemens pris avec votre
tuteur.--**" v
• *—NjB lui parlez pas avec cette dureté, — ait Chévillard à Legros, —
son désir est bien naturel. — Puis, s'adressant à sa femme •: —: Esther,
mon amie Sois raisonnable; tu sais.bien que notre avenir exige quel
ques sacrifices;... nous nous reverrons bientôt.
Esther secoua la tête d'un air de doute.
—Mais certainement, — reprit Chevillard, — j'ai la promesse qu'aus
sitôt mon service bien organisé^;.. /
— Chevillard, nous manquerons la diligence,—dit Legros en l'inter-
rompant. • ' : ' . ■ ' ; '
! Une dernière fois le pauvre garçon pressa sa femme sur son cœur et
voulant ensuite réunir son bagage pour le descendre datas le Cacre qvi-
attendait à la porte, il'en eût, dans son émotion, oublié là moitié, si
Legros, officieusement, ne se fût chargé d'en transporter une partie.
Au moment de monter en voiture, Chevillard se souvint qu'il n'avait
pas fait ses adieux à Mme de Saint-Martin et il voulut réparer cette
impolitesse!
— C'est bon ; elle n'est pas levée, r- dit Legros, — votre femtne sq
chargera de vos complimens.'
Mais à cette simplification, notre impatient ne trouva pas un très
grand bénéfice; car en leur qualité d'amoureux les deux époux avaient
encore mille'recommandations à se faire, et il lui fallut presqu'user da -
violence'pour les enlever l'Un à l'autre. , . . • • .
Restée sur le seuil de la porte, Esther suivit de l'œil la voiture qui
emmenaitson mari, jusqu'au moment oùelle la perdit de vue. -
- Ensuite elle remonta tristement dans sa chambre, où elle resta livrée
aux plus douloureuses pensées. . . . . ., ..... j
. . . .. . . . . f
Depuis une heure environ elle étaitdans cette situation d'esprit;quand»
toùtrà-côup, elle en tendit frapper chez elle d'un air d'autorité.
— Qui ost là?—.denianda-t-elle.
— Moi,—lui répondit rudement une voix, qu'elle reconnut pour celle-
de Morizot.
' — Si vous voulez descendre au salon-,— dit la jeune femme,—je suis
à vous dans un moment.
— Ouvrez, — reprit Morizot d'un ton,de fiévreuse impatience ; et ert !
même temps il secouait violemment la porte pour hâter le moment où s
elle lui livrerait accès.
S'enveloppant à la hâte d'un grand châle, Esther se décida à recevoir',
chez elle cet impérieux visiteur, qui, entrant le chapeau sur là tête, lui '
dit d'un air menaçant :
— Probablement, vous m'expliquerez quelles sont ces façons nouvel--
les dont vous prétendez user avec moi ? -
— Je vous engageais à m'attendrç au salon , — répondit Esther, —
parce que cette chambre est encore toute en désordre..../
... — Oui, un aimable désordre,— dit le munitionnaire , en appuyant
sur ces mots d'une manière marquée , — et dont je conçois que vous
ayez *un peu honte devant moi.
— Je ne sais ce que vous voulez dire, — répondit la jeune fentn» ;
avec dignité. _ . • ■'
— Vous êtes si innocente", que vos duplicités les plus grattfes> e'est-
sans le savoir que vous les commettez ! ; '
— Jène me suis rendue coupable, Monsieur , d'aucune espèce de du--
plicité , et je vous ai fait .comprendre hier soir aussi clairement qu'il!
était possible, que j'entendais sérieusement être la femme démon mari..
— Parbleu! je m'en suis bien aperçu. Il parait que ; le drôle,'avec «ai 1
jeunesse, et ses vertes allures, pariait à votre imagination, et vou» n'gpr
ya, daw un dft »A *tnœa, eau l» dib *cr*pm» du sotid,
«t A TQUTMt iii ussasiii». . „. 4 . ;
4 ehex MU. CM» et fit, Saint-Aimïi La**- ■
PARIS.
vJn AIT• ••■■•■(«■•■••••a "40 MU
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nou nou. ,10.
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Lu ïetirit non affranchie*-seront Tigoureuitamt refvtiet. „
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Lç ministère n'a pas osé s'opposer à l'adoption,du votepublic;
il se cônsolë én'endisant ie plus de iharpossibTe, Çêsfbien là le
fait de : ^s W_r n'oit jamais lé courbé d'entamer une lutte ,de
» défaite, et qui nesayent pas se résigner à, I'ijppuifl-
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.„ i^céf»s mj|ùv|ûsê humeur. saura.commént-voHsaqrez
Be^umont quand on disentait la proposi-
tirttile 'ifc- Gfiâienx : et Voilà^ âHjoùrà'àniîJesjoitraanxministé^
du^ips. On rosiraitû'êtçe gu^jiiqu^ ^tîla jr^iisBne
contenue, là colère mêine, se ti^i^nt par 4es înjpres :.«u paîle
de burksques mmaces, de grotesques fareurs, sur un ton qui n'est
fli sérieux, ni pacifique'. Un locïsè^ropposition d'essayer à tout
Sropos de l'intiBiidation. En vérité, c'estgens,et
u bon sens. Rappeler aux ]dépi|tés.que le jpays connaîtra leurs
votes et leur èn demandera compte, c'est faire de l'intimidation!
èompté,
ilic â-t-il
«vu DWAivut) p |/i v|4âS'd6jihà(juyijuvt9uyU) ut^us ^uyi
pft^p®rmétire sèûléne#i£|f,Pttchatel
aè savoir quels sont au juste les fidèles surlêsquels il pent comp
ter eô toute ipccaSion V«t ceùx'ùui se pfermèttèntTindèpèndance ?
Crtptièi V à-4-if à ïa chambre ; s Hindn 1 'îiëé ttbteà prisés ostensible-
• . 1 * * ■ AA - - « • ' . • 4 - - ®- 4 -
timides
«t Je» ffl»Ui(5Ueura i!Rcpre4aM lincertitude? Et se sait-on pas,tpar
des exemples tout récens, comment l'on récompense ou l'on pu
nît èertamVvotes ? •
.♦■M
'A "If bel titre, jè tous prie) un député aurait-il la prétention de
" k "" -— affaires ou,celles iu.pays qu'il est
.T0te'>poar/^M«*ii^ptftv-'inndâ4Ql
undes représêûtâtos :dç
imè ji|icèrëmQnt.ou^tnu)it'fès
•,-N.ous donnons aalistedes députés qui ont voté pour «t contre
ï*djOTCtion delàl&te ^ioJu^.'Céii'ifet^as que'npus voulions pros^'
— — -* --->*•
çjfrj
ministère ..
Pritchard, an dedans, par le refus systématique de .toute' réformé,
^modérée qtt'elle spit : ^ ' fri .
'■*" ll \ ^ Pour. > ;
MM. Âbaltucei. Abraham (Dubois). ÂUard. Allier. Armand (Pas-de-
. Calais). Afiuand ; {Anbe). Ajlie». Haçot: Bçllpt. Barnn. BartUoa. Birfot
;(F.). Barrot (0.). Beaumont (G..de). Bébaghel. Benoit. Berger. Berrille.-
{iillaodel. BiU^alt; Boissel. -ffiwnaire. Btsmiâ. Boédet Bon-
doasquié. Bouitlaud. Boolay (Mebrtlu^. BBnao,iC de Vxuy. Cabanon^
.Cfrjûbolle.. Ch?giei, > Cbagjelonp - (froMpet)." Clapier. Coreelle.' Cordier.
Corménin. Çprpe. Cotellé. Couriai». Créaufflntî DefmuoB. BekeHenii
Deleapànl (Nord).' Demàrçay. DelaTaa. Demesmay.Degabea.Dealoagrait.
Sezeimer». Ppubla».DrauiDronyn de l'Huas. Oaboit (Loire-laférieuie).
I>aJ»oj»-frc§n%y. Dufaure. Dplié. Paverjier de Hanraone^ EataneeliB.
Tarfaes. FeaUIade-Cbaoyin. Ganseroit. Garnieivragèf. Carnon. Gan-'
thier-Kumilly. Genoox. GigoD-Laterterie. Ernest de Girardia. Glaii~
Bizoia. Legorreo. Gouin. de Grammont. Grsindin. de Grastet. Guyet-
Desfontaioe. HaTin;' JDlTérainbaoÙ. Henrtand Sometz. Isambert.
Jolly. Joolneaox. JonvençeK JaDyeD. Kœcblin. Lacroix. Lacrosse. La-
fayelté. Lahaye-Jtntsselià. de Lïidef. Lamartine: lanjoinaia. Larrabit.
De Larcy, Lasteyrie (Ferdinand), lasteyrte (laies). LaValette. Ledra-Rol-
Ïbu lege^dre. ligraTerend. Leseotla Millanderie^ Laeign^ur- -LeyiFaad.
nerbetle. Lnneao'. Màleville (Léon de)'. Mallye. Marchand. Marie. Ma-
lî(^/^jrqufi.SI4tliiçù îArdèche),Mathien (Saône-et-Loire). Manrtt~Bal-
Iaoge. Monnier de là Sizeraqe. Se Mornày. Mateair. Nozerean. Oger. Pé-
rignon.Piéronl De Preigne. Qpinetle. Raimbault., de Rêmasat. Rivet.
La Rochejaquelein. Roger (Loiret). Roger.(Nord).-De Sade. Saint-Albin.
Saint-tMarc-GirardiD. Schneidw (d'Aotau)» ' StotinQ. Soberric. Taillan-
dier.,Talabot. iTerQaax (Uortimer). Teroaax-^omiiant. Teiaié la Mothe.
Tealon. Thiers. rTiUette (deCiermoat). Tocqueville. ToaaBim de -Traoy.
irihertl "Vavija. de Viard. YieiUard. ViTieo.
. * ■ - - Soiàrfi-
MIS. Amilhao. D'Andignédd la Châsse. Ardant. Armel. Barada. ïtaudei
Baames.'Général Bellônet. Bernard deRerises. Bernadou. Bernardi. Bert.
De Bertbois. Bignon. Blanc jEdmondj. Boblaye. Boissy-d'Anglas. Boone-
loàd. Général Boonemain. Géséral Bruaet. JDe SBtsière>. Cadeau g'Acy.
. mon. Ue Cambi». De Castellaite. ChabaDd-Latour. Champanhet. Chas-
ieloup-Laubat Wnst). Chassiron, Chaodordy. Citegarày. Cibiel. Clément.
' Çor^udet Çpste.^ Coutara. Çoubirier. Croissant; Cùoin-Gridainé. Dagne-
net.",Da!lbs. Darblày. Dani, Debelleyiie. Dejean. Dslebecqoe. Bemeufve.
Delessert. Desmortifer. Denis. Desmousseaux de Givré. Dess»nret. Diielot.'
•ilhan. Dognërean. Dozon,* Çubois (Havre). Dnchâtel. Dogabé. Damon.'
Dbprat. Durieux. Dotbil. Delespée. Espéronnier, Fonld. Falchiron. Ga-
los. Garcias. Garraube. Gasjarin. Gaujal. Gantier d'Hauteserve. Génin.
Geoty de-Bossy. Girod (Ain); Girod-Langlade. De-Grille. Griizot.' Hallcz-
Claparéde. Harlé. Hartmai/n. D'IIaubôrsaert. D'Hanssonville. D'Hante-
rive. Hébert. De Hell. Heraoax. D'Hoiidetot. D'Hanoltteia. Jacqueminot.
Jamin. Janvier." Lacaze.-. t»eombe,s Laforelle. Lafont. Lauycr. La-
plagne.DeLassalle.DeLa8;Cazes.LaBr«nce.3.Lefebvre. Légràitd (Manche).
Lelorgne-d'Ideville. Lèmaire. Lemeréier. Lëpéletier d'Anlnay. Lepré-
rost. Liadîères. Loqnet. De Loyne.Magne. Sïagnonconrt. Maingoval. Mar-
guis de Malleville. De Marinier. Martin (du Nord). Martin (Haute-Garon
ne). Martin (Rbône). Massey. Meilhearat. Méyrradier. Montesquioa. Mon-
tozon. Moreaà (Menrthe).-De Morny. Mottet. Mnret (de Bort). Ni»ard..Pa-
gès. Pagane). De Parcey, . Parés. Patealis. Passy. Peltereaa-ViUeaeuré.
Périer (Alphonse). -P/érierlde l'Ain). Persil. Peyramont. Peyro. Poisat.
Pomraeroy. Poalte. Ràguet-Lépine.JEUsteau. Félix Réal. Jlessige«c, Rey-
aard. jRiohemont. Rihoaet. Rivier& tle Larqae. La Hochefoacauld. Roui.
Salvandy. Saanac. Saazet. Sobanenbarg.
Sêbàstiaai. De Ségur. Sovin-ÎMareaa. l)e ;Sevret. Siméoa. Soabrebost/
Tavérnièr. Tésnièras. La-Tournelle. Tove. l'apinier. De Vàrénn^s. Va-
toat. -Tatry. Veraei. Vitet. Vuitry/ .
Absent. ■■■■■;.
MM. d'Angeville. Arago, Anmônt-Thiéville. Barbet. Beanmont (Som
me). Basséi Béchard. Berryer. Biaeau. Blin de Boardoit. Boalay (Var).
Bageaad. Cambac^rès^ -De Carné. Carnot. Cayx. Cerfbèèr/ Chaix-dTEst-
Aage. Chapuys- Moatlaville. Chesnaye. Chevalier (Michel). Coai-
barel de beyy»l: ■ De DBltn^tie. Daraattd,, David (Pierre).: -David (Ferdi
nand). Pelàçbste. Debez. Dëàuçés.- DesjoWrt. JDessaignes. Devienne. Ducos.
Dadrésaar.' °',|)|^ia^^:l|iÂl|iBib9r^. DBpin ,^ln6).XDoj>ia !( Philippe).'
Daponf. Dartnd (RomorantinJ. purosael. Dutertre. Duval dé Krayille.'
Eànantt. Ëspigat. Espinatse. Etchegoy«n. Etienne. Farran. Floret. Fon-
tettè^ Gaatîer (de la Loire). Gaatier (d'Uzerche). Gillon. Emile de Girar-
din^ Gifaud (de la Drdme). Golbérv. Granier. Gravier. De Lagrange.
Giras-Prévilie. Gûnry. Hervé. His; Joltivet. Lachése. Lacoudrais. La-
doaceUe. Laffitte (Charles). Labaninç. Lafress'ange. Delaagle. Lavielle.
Lanrence (Drdme). Lebobe. Lavocat. Liegrand (Oise). Lenoble. Leray. Le»-
tiboadDis. Xetoarôenx. Lcvarassear. f ilanuel. Marchai. Martin (Isère).
Malej-. Msugain, Mercier (de l'Orne): Mesgrigny. Mesnard. Moreau
(Seine). Molia. Monthierry. Oudinot. paillard-Dncleré. Palxbaa»,
De Panat. Perier (Jo«eph). Pflieger. De la Plesse. Pon*. Poail-
let. Proa. Regaaalt, Remilly. Richond des Bras. Sainte-Aulaire. Salgiie.
fisint-Priest. Sapey. Général Schneider. SelIier. Shutzemberger. Sieyes.
gtaplande. gorian. Terne. Thiars. Thil. Toarangin. Taeox. D'Usez; De
Yalmy. De Valon: Téjax. Viger. Vigier. Villeneuve. Wustemberg. —
129 abieos, dont 67 appartiennent a l'opposition et 62 à la majorité.
• • ■NOUVELLES DE SUISSE, '
Nous récévons : de sptire correspondant .de Zurich . par voie
extraordinaire, le compte-rendu de la séance de la diète du 5
»vrU .;ies préoccupations les plus dpuloureuses se lisaient sur l'a
figuré de la plupart des députés ; seuls, ceux de Lucerne, affi
chaient un atr radieux qui leur avait valu les huées de la popula-*
tion. I^ police de Zurich'a dà les faire suivre pan# escorte d'a-
jgens déguisés pour les protéger contre l'indignation publique.
les débatsiqui sésont ouverts ont été beaucoup moins aigres^
qu'on ne s'y attendit ,'«t^auf^le langage iwoavenani de M. Steg*
ward iiiceïne,, là discussion » été. digne et paisihle.
Dans l'impossibilité d'arriver .séance
môme, rasseÉSbléeïédéraTtathârpùne coinmissigii dé preseaipr,
desîpropèsition's, suivant ce qu'exigent les drçoustan<ès,Cett«iiopm-
mission a un mandât général qui lui permet de porter, ses investi-
gafions oui elle le jugera convenable. Le parti libéral: prononcé
compte quatre metpbres dans Cette commissiop, et presque toas
nommés au premier scrutin, savoir : MM. Furrer, de Zurich; Ws-,
ber, de Bçrçe ; Kern, de Thùrgovie, et Blumer, dé Glaris. Les. ul-i
iramontains ont obtenu avec beaucoup de peine trois commissai-
res ;MM- Schmid, d'Uri; Calame, dé Neufchâtel, «t Muller, ^de.
Sairit-Gall ; encore ce dernier ayant eu,le même olombre de voit!
que M. Brosi, député libéraV des Grisoifs, ne l'a emporté sur c%
dernier que par la voiedu sort. s \
"... Mais 1 échec le ; plus sensible pour le parti ultramontaia, c'est»
l'évincement dé la commission au député de Lttcerne,' qwâ> qu'il :
ait toujours été d'usage de faire figurer dans les commissions p»-'
litiques importantes, des membres des trois cantons-directeurs.j
Berne, au contraire, a vu passer'son député au premier tour dei
scrutin: .-i r - ; '-r'''. !
' Voici la substance des débats de la séance de réouverture. ' 3
diete suisse; — Séance du S avril*; .j n
Toutes les dépatations sont présentes , à l'exception de celles do Tfisiijj '
et da Valais, qui sont attendues aajoard'hai.- - • • , : ' 'J
•Après là lsctnre des ponvçjirs de qoelqaes ddpatés noavelleniftnt'ticim-
m^s, M. lfl président adresse à l'assemblée le discoars saivaût !
« Messieurs , il yaà peine deux semaines que vons ayeï quitlé cette '
salle , plusieurs d'fentre vous sans être satisfaits da résultat de vos travaux, '
et prévoyant qàe de ^graves événemens ^tllaieat sa'rgir; Maisvous'né peà.^
confédéré. Une destinée' terrible s'est appesantie sar ces hqmmés aveagles
la douleur, la consternation la plus profonde s'est râpwdaè aair^ pji-''
rens èt les amis des 'vietimes ; le deuil énVeloppe'biea des famillcs hdn^-
rables. ■ . ' ' . ' -■ - : ' '
'• » TJùè armée fédéralé ^t Sur pied pour prêter spii conipfliDxs an^rétablis-
sciaient de i'oifdre danslWjtrt' wtHë; Là. pals de la ^Sîaisse dépend fle ée î
que va faire la diète. Cette haate assemblée doit avoir sans cesse devant
lés yeux l'importaace de son mandat ; elle doit éviter d'entrer trop profon-,
dénient daas les causes qui ont amené ces. événemens i pour ne pas ré- '
veiller" des débats irritans ; mais elle s'occupera dès moyens de réparer le'
mal, et ellc;peut lQ trouver. < j<
» Un changement- s'est ppéré dans le persajlinel de la composition da
directoire, et 3 eotraîqé lajilémission de notrè honorable président ; Biais .
ce changement n'apportera aacane modification dans les instructions doo»
nées pair ]e grand-conseil de Zarich, » • : '
Après cette allocation, M. le président propose d'eateadre d'abord la -
lecture du rapport du vorQrt et de ceux ducammUsaire fédfral et du chef '
de l'armée.
Le rapport du directoire rappelle d'abord là çiircBlàire dû vorort, du 31 '
mars (voir le Constitutionnel da 3 'avril), ainsi que les changemens de'
personnes dans la nomination da second commissaire. Si le directoire n'a
pas pris plantât les mèsares'ihililaires, c'est,'d'an côté, qae cette mesure,
aarait produit ua effet coatrairé à celai qu'il eu aurait atteadu, et que,
d'un autre, les rapports da gouvernement d'Argoviè n'étaient pas alar-
mans. . ■ ■ v ' ■ ' - ■ r
; Après la défaite des corps-francs, le directoire a • invité tous les étais
à ne rien négliger pour.éviter le renouvellement de pareils faits. Le rap-' <
port donae ensuite connaissance des mesoreà'prises, lorsque le gouverne
meut d'Argoviè a aperça des symptômes de révolte dans le Freiamt. M"
rnrzxxjRoif coKaT^rtrrxQi^NrKE. s athçl 1849.
VAJLLEE DES VEUVES
w
PREMIÈRE PARTIE.
XXV.
U pouvait être boit heures du njatinj et, dans la saison où l'on était
monta k^ la chambre de? époux où il obtint entrée d'abord qu'il se fut
feontiol- . ' : * - ; ''
>* Siin qu'agenouillé assez prosaïquement devant une valise qu'il était
occupé* disposer pour son voyage.Chevillard, dans tonte sa personne,
■4tttit.ga0lqàe - . • • *
Epoux glorieux
Qui, dès l'aube matinale,
De sa couche nuptiale',
Sert brillant ét'fadieox.
4 Pwdche et épanouie comme nne rose qai s'entr'ptivre ^.ranrpré, Esr
théj:, dont un négligé çbquet relevait encoré les charmes,! aidait son
mari dans sçs préparatifs, et à l'air de doude intimité qui régnait èntre
«0^, if |tait aise de voir qu'en peu dè temps leur mutuelle affection ava,it
Çeâuçoup grandi; •' . ' • , '
— Tiens! c'est, vous, Monsieur le taiseur. d'épigrammes, — dit Che-
yillard ? Legros en le voyant entrçi;. 1
" 4- Comment, quelle èpigramme 1 ? ' . -
" — pnî, oui, qui envoyez aux gens des confortâtes au gingembre et
| là canelle: ' ,
s — Ah I -î— fit Legros ayant l'air de se souvenir. — Eh bien.l comment
trouvez-vous que je prépare les cordiaux ?
— lîstcé que je 1>ois de ces drogues-là? — répondit le mari; —je l'ai
jeté par la fenêtre', votre cordial; il répandait dans la chambre, une
|dëur vlneusé à rious asphyxier. " . '
—VÔùs êtes difficile, — dit l'homme de loi d'un air assez désappointé.
—- Mais.pour parler de.choses plus sérieuses, — continua -tril, — quand
jê ofcfjp|éz-vou8 partir, maintenant? '
- rt) Toote reprodnctioB, môme"partielle de ce feuilleton , est interdite.
Voir soi numéros dw 28, 37^ 28, 20 et 30 tuais, t'V*» 8, 4, tf. 0 et 7
; »Vrilï ! «•'♦t - ''•> "• / ' ' ' 5 f— '! » *« «* \
-" Vous voyez; je me dispose...- ;
—Eh bien) vous feites bien, car Morizot m'a envoyé chercher ce mâ-
tin, et.nouB avons eu ensemble à votre sujet une scène très vive ; il ne
pent pas digérer votre résistance d'hier. Cependant ii m'a reniis votre,
commission et des instructions écrites que je vous apporte;, mais vous
iurèz beaucoup à faira pour regagner, sa confiance! je vous en préviens.
' — Baji ! — ,nt Chevillard, — Esther le calmera, et puis, moi, vous
pouvez y compter, je vais me mettre à ma besogne d'une rude manière.
Ah ! ça, — ajouta-Vil, — cette' chaise de poste va r t-elle venir me pren
dre ici? ^ :
— Non, — répondit l'homme , de loi, — la chaise de poste a servi à
emméner hier soir un secrétaire de MOrizot; qu'il a envoyé en avant
pour faire prendre patience.; Quanta vpus, vous avez une placé retenue
dans la diligence qui part dans une, demi-heure'. J'ai promis do ne pas
vous quitter que je ne vous aie vu émb^qué, . , ' i. *
-^Eh hien'l mon cher, voilà mes préparatifs faits, — répondit avec
résignation Chevillard -r- je n'ai plus qu à embrasser ma pauvre petite
femme, et je suis à vous. . * <
• — Mais, mon ami, ~ dit Esther, r— vous prendrez bien quelque chose
avant de vous mettre en route ?
: 4- Non, — répondit le douloureux époux ; — cela me serait impossi
ble j'ai le cœur trop serré... ' '
" —-Allons, allons,.l'hèurè se passe, — dit Lègros ; - finissons-en.
S'apercevant qu'Esther se détournait pour cacher les larmes qui com
mençaient à lui monter dans les yeux, Chevillard s'approcha d'elle, et
lui.pasMuit un bras autour de la taille : ;
—'Voyons, Esther, lui dit-il, — du courage; nous ne nous sépa
rons pas pour long-temps, 'i
i Pendant un moment, la jeune femme pleura en silence, le visage ap
puyée sur: L'épaule de son mari; mais toutrà-coup, donnant è.sâ douleur
muette une singulière vivacité d'expression :
— Mon ami, je vous en prie, — ait-elle én sanglotant, — «mmçriez-
mot. v'.' '
— Esther I — dit sévèrement Légros, ceci passe les bornes, et il
paraît que vous voulez manquer à tous les engagemens pris avec votre
tuteur.--**" v
• *—NjB lui parlez pas avec cette dureté, — ait Chévillard à Legros, —
son désir est bien naturel. — Puis, s'adressant à sa femme •: —: Esther,
mon amie Sois raisonnable; tu sais.bien que notre avenir exige quel
ques sacrifices;... nous nous reverrons bientôt.
Esther secoua la tête d'un air de doute.
—Mais certainement, — reprit Chevillard, — j'ai la promesse qu'aus
sitôt mon service bien organisé^;.. /
— Chevillard, nous manquerons la diligence,—dit Legros en l'inter-
rompant. • ' : ' . ■ ' ; '
! Une dernière fois le pauvre garçon pressa sa femme sur son cœur et
voulant ensuite réunir son bagage pour le descendre datas le Cacre qvi-
attendait à la porte, il'en eût, dans son émotion, oublié là moitié, si
Legros, officieusement, ne se fût chargé d'en transporter une partie.
Au moment de monter en voiture, Chevillard se souvint qu'il n'avait
pas fait ses adieux à Mme de Saint-Martin et il voulut réparer cette
impolitesse!
— C'est bon ; elle n'est pas levée, r- dit Legros, — votre femtne sq
chargera de vos complimens.'
Mais à cette simplification, notre impatient ne trouva pas un très
grand bénéfice; car en leur qualité d'amoureux les deux époux avaient
encore mille'recommandations à se faire, et il lui fallut presqu'user da -
violence'pour les enlever l'Un à l'autre. , . . • • .
Restée sur le seuil de la porte, Esther suivit de l'œil la voiture qui
emmenaitson mari, jusqu'au moment oùelle la perdit de vue. -
- Ensuite elle remonta tristement dans sa chambre, où elle resta livrée
aux plus douloureuses pensées. . . . . ., ..... j
. . . .. . . . . f
Depuis une heure environ elle étaitdans cette situation d'esprit;quand»
toùtrà-côup, elle en tendit frapper chez elle d'un air d'autorité.
— Qui ost là?—.denianda-t-elle.
— Moi,—lui répondit rudement une voix, qu'elle reconnut pour celle-
de Morizot.
' — Si vous voulez descendre au salon-,— dit la jeune femme,—je suis
à vous dans un moment.
— Ouvrez, — reprit Morizot d'un ton,de fiévreuse impatience ; et ert !
même temps il secouait violemment la porte pour hâter le moment où s
elle lui livrerait accès.
S'enveloppant à la hâte d'un grand châle, Esther se décida à recevoir',
chez elle cet impérieux visiteur, qui, entrant le chapeau sur là tête, lui '
dit d'un air menaçant :
— Probablement, vous m'expliquerez quelles sont ces façons nouvel--
les dont vous prétendez user avec moi ? -
— Je vous engageais à m'attendrç au salon , — répondit Esther, —
parce que cette chambre est encore toute en désordre..../
... — Oui, un aimable désordre,— dit le munitionnaire , en appuyant
sur ces mots d'une manière marquée , — et dont je conçois que vous
ayez *un peu honte devant moi.
— Je ne sais ce que vous voulez dire, — répondit la jeune fentn» ;
avec dignité. _ . • ■'
— Vous êtes si innocente", que vos duplicités les plus grattfes> e'est-
sans le savoir que vous les commettez ! ; '
— Jène me suis rendue coupable, Monsieur , d'aucune espèce de du--
plicité , et je vous ai fait .comprendre hier soir aussi clairement qu'il!
était possible, que j'entendais sérieusement être la femme démon mari..
— Parbleu! je m'en suis bien aperçu. Il parait que ; le drôle,'avec «ai 1
jeunesse, et ses vertes allures, pariait à votre imagination, et vou» n'gpr
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