Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1843-02-09
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 février 1843 09 février 1843
Description : 1843/02/09 (Numéro 40). 1843/02/09 (Numéro 40).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
JEUDI
S^r#^EDmGN.l>E:
NÉUMRO
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. On t'abonne £Krt«^u»1ffliH»iUft^ jj^tm^rtre, n. 121, où l'on reçeit les réclamations d^i personnes qui ont de» grièft [imposer, et las avis qui Intéiv^y^MiMWjQ^^
on s'abonne chez les libraires, lès directeurs de poste,*ti tantfiùgpmtationde prto.chez les directeurs dès Messageries de lairue Notre-lteme|lM T pçtoufis et des Hes^genes Ladite et Çs|^|«;|sP4^4|l , flbpnjj« W e|»i»
" -^l'^ji^ Ççtinç^poçt. Les^pupnçes^^réees, sont ^eçuef àrgifonla(ig^.Renvoideleurpri^a |ei»bQvi)w>A>(4b'::
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Paris,
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t'AHIRA^ iitJÇERRE.^ '' I
Ze Moniteur publie, çê,' mkiw Tordoiwancç . du Koi qù? noûiibé
M. l'amiral R oussîh ministre de.la^arine,,^nirétPBlaçéTOeatde t $L
'! . i;3— j
,. .Depuis plusieurs mois, l'amiral Duperré f • affaibli parl'àge >eS par
«es glorieux services, avait- manifesté l'intention dé' ■résigrifef ; iB8
perteféuille.Sa Mirafte^que les instances de ses çttHègueslutaïaient
fait ajoferaef donc pas un caractërè^olitique: Ceptt-
•• dapt cçux qui connaissent les. sentimena de l'illustre ^mirai et ses
susceptibilités jalouses pour l'honneur s d«i notre «pavillon, estiment
qu'à la fatiguç de l'âge 8Ô,nt venus 'se joindre pour lui, comme motif
de retraite, ïalassitude et le une
- politique qui Veut maintenir,' ipalgré le pay» et. malgré les réclama
tions de aos-marins^lés odieux traitée surie droit'de .visite: ■ v
Notrè'fêgjtfale 'cfppôsïtlon contre lès ëctes dà ministère ne nous
fait pas méconnaître & valeur, individuelle de sesmembres,' elt les
services signalés que quelques-uns' d'entr'eux ont rendus «u pays*
Nous honorons dans lé maréchal Soult le vieux soldat qui a porté'!»}
poids de. toutes nes'gùèrr<$ çttiré lé derhier coup <%Str^
l'ennemi. Tous les tprts tpiiliiigues.du prési^fnt fl» cweil ne nous
feront pas oublier un instant l'éclat de la vie militaire du général de
la république, du marécKal d'empire. La gloire qu'il tféstâcqiiise est
le patrimoine de la France, et ce sont là de ces choses qu'il faut
mettre en dehors et au-dessus de nos misérables querellas de parti.
L'amiral Duperré, placé Sur PU autre théâtre, a aussi des titres écla-
taps;à la rjseoipaimflPft çftti®^., ;Mi^ n rda»ft.le%?'apg» 4§]B0trç
marine, n'a eu une carrière aussi pleine de périls etde gloire; nul
n'a mieux : cenquis t6Us ses*'gradçs à ia pointe de son épéa. S'il a été
magnifiquement; récompensé, is'ilest arrivé aux plus liants honheûrS
dans la marine, comme le maréebal Soult dans* ) l'armée dè -terre^
"nous, ènftnisde ft dévolution de'89^n^ idevons en iêtre fieïff, car
c'est grâceaux prinèip'es poHr IesquClsentlilttênos 'Bèresyqu'eÙ a
pû ftire ïn'mwééhàrifë • , paiaft e ^;®tai
jnatèlot. Quand l'heure du rèpos kitfa f çe^"ïé préiHeiif * du
conséà/la FifaftcéoHbiîèwioïënVîèrsVhoiSme politique, piour ne se
souvenir que du défenseur de Gènes et du ; Vçunquèur ^d'Oporto^ Au>-
Jourd'hui qiie l'amiral Duperré devance'daW la retraite son ^lljjstre
coUègue, nul në^qnge,9SsûTément;au ministre qui a traversé., sans
trop s'en inquiéter^ tant de politiques diverses, mais chacun est, dis
posé à, entourer detses rçsjpgets ét de ses hommages, Iefcraye «arin
qui dans ses campagnes & lllgde^ s'est.sjgnaW par tapt d'héroïques :
exploits, l'habile amiral qui a pris unesifimportantepartau der
nier grand fait d'artnes maritime de la France, à laconquête d'Alger. :
> Si la retraite dé l'amiral Duperré n'est pas un acte politique , .la,
nomination de l'amiral Roussin^ a^Uflé* cfertaîné signification qU'il
importé dé constater. 5 ^èréotineplilS qUé âôifs në rehd justice au ca
ractère Kôhorabledùnôùvetu ministre ! j i>SMil^'iie v d^'nâietn à
la sincérité de ses c#nvicttenk. ! * Miis ces conViédons , courageuse
ment exprimées, onvêté ,*,dàjaB la âiscussion de la question du droit '
de Tisite, 4>f pays. S^ul, .entre, tpus
les officierSfgénérauxj^5Ï|t^r^e,.qui siégp'nt dans les deux cham--
" bres, l'spirf 1 Ronœijau ^s^pjÔHpBçjS. ep iayeur du drojt de visite,
et il a repoussé tout àmendeineçt, fi'esj:# sans fjoutp t : eu jraisoa dés]
opiniowau!il a ! e*pripém4?9?ï<^te. i cirçopstapce 1 » que i'amiràl.
Roussin a ^ désigné J5?l8î çsti#mt a !rtPlwprobablej qu?ancien
membre de l'administration, du ,l cf mars , il semblait moins qu'un
autre, devoir être appelé à compléter l'administration du29 octobrç..
Nous n'enteadons 'pas blimef " ioii'Ià conduite l'amiral Roussin ; nous voulons seulement censtater cefait que, seul,
dans lès hâuts ^gnitairçVde la marine, il accepté le droit dë,visite,
et que c'est précisément à lui que le ministère a ^eng^pour se com
pléter. Ce |â^^ttve4uirabonaàiiimentl|ue Giiizot.et ses collè
gues ne sont nuUemeot- disposés à ; remplir les, obligations que la
chambjfe-^desâéputéHeuhè'imposées, - ji.r la. . ... :s; s , , v , l,; r .•«» < •- r
'xouis-philipp*| etc^'.l îvû . "• '. > •« .-u •! .«t .
"KàUsilf^rffeM^ëô^t^M^hjJoBSce qui suit t ■*»: " • <
U. l'^nfirait'baroh poussin,'pair de France, est nommé ministre secré
taire d'état au département de la marinent des colonies, en remplace
ment de Mi l'amiral baron Puperré, dont l& démission est acçeptée.;
Au palais des Tuileries, .7 février 1843.
, > . i . tODIS-rtlIJPPB.
• > r > Parle Roi î .
- ie président du conseil, ministre secrétaire-d'état^e la'guerrei
* . •' '. Marécha], suc se daxmaxup.
.',îs% u ; ■ . • '• c -c.v.'-.-
élection du 5? arrondissement électoral de la
• J ... ; . >.:« r , ! I SEINE. -Vil..
' • ' ' àcatfîin focr xa nomination d'un député.
'. Le troisième jCÔlWge .électoral de la Seine s'est réuni. auj ourd'hui
pour procéder 'êi l'élection >d'un député en remplacement de M.
Billaultj'qui a opté pour l'arr«ndissementd'Ancenis (Loire-Inférieu
re). Voici le résultat des opérations. . ,
1" section . — Electeurs inscrits, 440 :,vetans,.396.
i j MM.Taillandier', 226
. ^ ^ t. .. ...,^ .^-Becan^'.
'• "" Legentll,
\ ' Deiessert (Benjamin), *
. 3e e*ci|Q». -r Inscrit», 427, : volans, 38i,
j , • 1 MM, Taillandier,
. m . (*■ Decan,, > j ,.
Legentll,
04 .
75
1
' 184 '
;IQ0',
. 90.
?3« section . —'Inscrits, 508": votans,>H5.-
f' 1 ■ J'MM Tàillanrfiftr )• •:
tsh •
173 '
' 1Î0' '•
• tes
, I ,h j: )
'l';î 56
>25,
. I lis
1
Legentil ;
t I v > f • i- "TtaPAIV ■■ *'■ » ' .1
-i • 1 > Bulletin nul."' 1 *'
'W. • blanc, »'
. ^'JejBCTÏo^r->Inscrits^ 48à : vo^a^?',.^7«
. î ' ïi'i'-t Legentil, •
. , , . , .. : . Decan, , ; . ,
, f ,, Taillandier, -
• -• . : ./lÏ;. ',L',, '..Yoi^pe^ue., ,
Sur 1,864 électeurs inscrits, 1,652 se sont présentés aujourd'hui
sfû scrutiiï dan& îes quatre Sections'. La B?aiorité absolue était donc
de 82Tf1tfrTàiIlâiidiér à réuni 1 738 vi^r, 89 de moins «tte la majo
rité. Ses deux coitéurrehs, fliln^stérié!^ 4>nt J obtenu, M. Legentil 491
voix, Mî'Décân 41l9,"çnseihBlç'9iÛ.' 6fr;83 de 1 plus'que la Hiajorit|.
Demain aùr? lieu ûh second tour . de scrutin. - Lé peu d'accord ,gui
existe, e^ttélés partisans dé M|l.. et Legettul: né 'permet J»a| de 1
croire qùè toutés,léurs yoiy se rèunissënt^Ur l'uiifd'etix, eoiûme |e
.MAHftgeÇ J'?ffirînç ce sôir. J1 y a donc encpre* de gràhdês probabi
lités pour le succès du candidat de, l'opposition, qui a . réuni de Si.
nombreux suffrages. ; . ■ |
-Le nombre des électeurs qui ont pris part aujourd'hui au scrutin,
mérite d'être remarqué. Nous les exhortons a montrer demain la.
mêmé exactitude et le même empressement.: '
Le ministère qui a ses correspondance^ arec les feuilles étrangè
res, publie souvent en Allemagne séï*nt Angleterre ce qu'iLn'eserait
imprimer à Pâris! Le Morning Postmt la Gdzette d'Augibourg hom
, poyjïg poùs v , ap^rën^ upë çhose^^. incroyable. ^Lès Anglais t s'ont: toùt
disposés ^ fàir^ urie'démonstration décisive contre la France,"éÇcjstte
4émoiistr^09>e9nsister^itii s'emparer,..,çles lies Baléares. VoyezTifH
, peu ja « singulière achose ; c'est a l'Espàgpe qu'on, ferait payer, lfe»
frais de la colère de i'Angleterre contre la France !
.Tout cela estabsurde. L'Angjè^erre^fortcalmf!,, et |ç langage
ou ont tenu ses ministres dant le parlement .p'est njiUjemerit irrité.
« . esteraj qu'ilsfont «onflaBçeidaPfrfi^jproprei'cahinet', et c'est là
le cQ^e.tristeet humiUaBt4ei?fiQ4ir%:(A . r ti . efr?s . • : '
Voici, du reste, le conte débité s .par» la HazeUe .tf Augtlourg, d'a-
près.une lettre de Paris, en dote dui 28:jarivieii« : i ' ':* ' < •> »
Lë ; cslbinèit britannique confidép-
PC s nnct^'itano )-ncnnit
fiellës, porté dans l'esprit du miiiftèl-é fîaiiça^ l| coijviçtion que dsSs
le 'cas ou Un amehdèment vigoureux centré ' lisntMes' relatifs au droit
de visite viendrait à être voté, l'Angleterre,, sans déclarer la gUerre à-la
France, ferait imniédiatementeon' " - . -
craint que cette démonstration : . 4 . ^
léares, que l'Espàgne serait (p*rç|é r f4ê,foïêrir *c(|ins lés circoàstancés ac
tuelles; et qui exposerait Alger àiixaHtaqiié^; dé l'Angleterre , sans'Ia
permission de laquélfe aucun Tiavire français iié' pourrait pliis sortir 'de
Toiilon. Il est à croiré que ce ne sont 1^ que des menaces qui n'ont r(en
de sérieux. » • '
une démonstration décisive JOn
dans roccu'pàtiqn des îles ç<-.
Nous lisons dans je Pa trio la, journal ministériel.: ,
« Un jouraai.de la ligue adit et lesautres l'ont copié, que le chargé
d'affaires du. gouverneipent français a signifié verbalement à notre gou
vernement que si, dans lé délaj, de-huit jours,ton n'accédait pas à son
ultimatum, il demànder?it ses passeports et que Jçs relations feraient
pompl|!tèment interrompues entré les deux pays v , , .. . m i j
»M. le due de Glucksberg n'arien signifie, et M. le.comted'Alraodorar
ne. reçoit, pas de signification ft H »fj.a rien d'exact dans-çg que Tpa
ajoute, dans ce que l'on" a dejàl si souvent supposé,' ét ..ce flûi a été dé
menti et par nous et par les faits. Assurément, les communîcàtions'en-
tre les deux gouvernemens ont J>esein ( d'une solution, et nous espérons
toujours qu'elle sera réciproquement satisfaisante, ainsi le veut le bien
desJeu3fc_nalioBs...'«..?'i. : , a m • »;î. ' ; î •
Ce .démenti 4u Palriota, est daté du t»r février. Le courrier, porteiur
" n'adûarriferà
Un délai.de huit
....... . ise du'gbuvérne-
ment espagnol que vers le 14 ou le I5i & moins qu'elle ne soit 1 trais-
mise par le,télégraphe. , . «• ! .»• • ' î .* •
t is , s 1 1 ; -,, ,> -,
Le résultat de la discussion, de l'adresse est connu en ABgleterre. jLe
§to^dai:(| .triomphe^vWjM, %ip|. djî^t iljcélèbrp le courage »t ,lji fratir
chise. M.'sGuizflt, dit-jj, k soutenu qùé lés traités de 183.(^-1833 ^,^e-
vaïént êitb c ab6lis^pé ibrs^ije la" traite aurà 'cfesSé, ou qHe lé geiïvérhe-
iment anglais renoncerait ^ ces conventions; Le paragraphe dë là coin-
mission n'engage en rien le cabinet qui s'est ménagé tous les avantages
di*ag^4%tté4»cfjflnrflui;y : règne. , ïh •
. . Suiyant ie Globe, on ne sait t^op ( à la ;Bourse et dans la Cité que. faire
an vête 'des*chàmbrés françaises: Quel4»eépersonnes veulent y. vpir. une
'détiité 1 virtuelle; d'âutres pensent-'^uè ce vote doit, au contraire , con
solider le gouvernement. C'était assurémerityïlit ce journal , 1 ce que le
miqist^reavait de mieux.à faire que de ne pas rlsquer son existence, en
çflmbat^Btjlp Tédaeliqn s dt|, paragrapheide la commission. Parmi lçs rç>é-
culateurs, L'qpinion dominante est.que. ç'est la .un semblant de paix.ou
Uiié paix plâtrée', et que l'on ne saurait avofr confiance aujourd'hui
dansiésreiations de-l'Anglelerréarvec la'France.
. . i i.. > •.■ î
. , nouvelles' d'afrique. ,
On écrit d'Oran, le 29 janvier, que le général Gentil, après avoir fait
sur des trlbiis' ennemies des razzias qui leur ont coûté plus de mille-tê
tes dé bétail, est-descendu dans la vallée du Chéliff, d'où il se' rendra à
Tefléz,''dont le territoire^ été'envaki par rémir. La côfonné du général
Lamoriclère a opéré, quelque temps de.cençert avec celle du général Cjen-
ti| ;-elle,s'jen est séparée' peur regagner^ -Mascara, . ., ]
, ifi j^rnat dès Débats publié des réflexions judipieuses sur lai nou
velle înciirsion d'Abd-êt -Xadef j nous av(%s inséré les appréciations offi
cielles du' : Moètttiir algérien "sur éet- évâi^ment ; 0n sait qu'Abd-él-Ka-
der s'est montré'tout a coup .dans les derniers jours dë janvier, sur là li
gne de Cherchell à Mjlianai, soulevant une psurtie des aghaiiçksde BraZ/
.etJe^efiji-Meiiàssér. Le cçfti^l^ainhArin^aif^le g^éfal (Ehangarnier
se sont portés contre lpi ; mais la violence des pluies a contrarié leurs
efforts.; De son cdlé, le colonel 1 liàdihiraiiIt/ : après avôir^ expulsé dés^ en
virons de Cherchell, le vieux el Berkani, a été forcé lùKua,êmé de ren
trer dans cette ville deVa'nl lés forces supëepiure's d'Abd-él-Ka^é^enper-
sonne. L'émirest vena bloquer Cherchell après; avoir vainement'essayé
' ' " ■ " les
aux autres colonnes des meuveméns combinés.
l'est
. temps
Le tfohitèùf algérien
'jtfgé : pfeut-être avec trop de quiélHde ùne situatMn qui a jeté l'alarme
^jnsques dans Alger ; il ne faut.pourtant pas eXagérer le mal; et nous
PORTRAITS HISTORIQUES.
Pendant la; durée du festiH, qUe je présidai plutôt comme une victime
que comme une reine, un jeune cavalier placé à. côté de moi, ne disr
continua pifs un instant de m'adresser des complimens et des galante
ries. Aouiset tousi les canvives l'appelaient M. le marquis; ils avaient!
tous pour lùi.une déférence; un semblant de respect .qu'ils ne gardaient
pas eatr'eux. Je le trouvai^ moi; très-ennuyeux, très- impertinent, et
n'était que Louis m'enjoignait, par le langagede eés yeux, de répondre
aux flatteries qu'il me prodigUait; je lui aurais prèuvé. par mon silence,
combien ses doucereux discours m'étaient ^ chargé.
Mais Louis m'avait iprié,, avant de passer à table; m'avait. ordonné, de-
vraisrje dire. taatal avaitmis d'insistance dans cette prière, de me mon
trer gracieuse'et avenante peur'le marquis de Rochebrune, de minau
der et de coquetér avec jui ; pendant teut le temps que dura le repas,
lé| regards de Louis me renouvelèrent si souvent cette injonction, que,
pour plaire à mon amant, dent les motifs me restaient inconnus, je fis
mon possible pour répondre convenablement au marquis. Je n'osai mê
me pas chercher les raisons probables qui dictaient la conduite de Louis
en cette circonstance^ Cet homme avait su prendre un tel empire sur
moi, mon dévoûmeHt pour lui était si aveugle, que je m'abandonnais
sans crainte à ee qu'il exigeait de moi. ; ;
Je ne vous parierai pas des autres convives : parmi eux se trouvaient
des jeunes gens paraissant appartenir à de nobles familles ; d'autres, au
contraire, avaient dans leurs manières cette gêne, cette raideur, qui sont
le partage de eeux qui ne fréquentent pas la benne société. Lorsque les
vins et les liqueurs eurent un peu échauffé les tètes, les seçonds-perdirent
cet air emprunté que je viens de^yous signaler. Les premiers, sans ces
ser d'être spirituels et gracieux, se permettaient des réparties, des jeux
de mots, des plaisanteries qui sentaient plutdt la ruelle et le boudoir
des danseuses que les salons du Louvre et eeufedu grand monde. En
somme, c'étaient là de bien tristes convives /et je n'avais guère a félici
ter Louis du choix de ses amis.
Lorsqu'on se leva de table , il était presque nuit; L'on dressa des ta
bles de jeu, et je choisis un moment où je crus ne pas être remarquée
pour m'esquiver.
En pàssaat dans une pièce voisine, j'entendis une voix: c'était celledu
marquis de Réchebrunë, qui disait à LouiS i. sili'svv» |."
— Charmante ! mon cher, charmante ! en vérité, et vous Êtes un heu-.,
reux coquin. Jé donnerais vingt nuits dela belle comtessede^ablypoùr.
un baiser de l'adorable Caroline. , ■ ■'/}•[
Jè prêtai l'oreille, mais la< réponse de Louis n'arriva pas jusqu'à moj.
Cette vlè agitée; peur mon amant, triste etdésolante pour moi , dura
trois mois eaceré. Pebdant ce laps de lemps, le marquis venait.souvent
\ la > maison. Il paraissait très-avant dans l'amitié de Louis, qui ne li
rait que par éon ami le marquis de Rochebrune; Toujours galant«t ea->"
preSBé, il me prodiguait de ces fadaises à la mode, de ces discours lan
goureux dent les seigneurs de la cour se servent habituellement auprès
des-'grandes^dames. ~ ....
Obsédée Un jour par les' reucoulemens fastidieux t de cet homme , 'je
me hasardai enfin, après qu'il se fut éloigBé, à demander à Louis quel
italt le bùtde cette comédie qu'il me forçait ainsi àjeuer > -
— Sois sans craintej ma chère Caroline, me répondit Louis de sa voix
la plus tendre ; bien que j'aie l'air de ne pas m'inquiéter des assiduités
du marquis , je ne cesse pas cependant de veiller sur un trésor aussi
rare quetoi.Je t'aime, tu le sais; je n'aime que toi seule au mende. Mais
je ne suis pas seul à t'aderer.
— Qu'entends-jeP •
— Oh ! rassure-toi, cependant; Oui, le marquis s'est épris follement
de tes charmes, il rêve de toi jour et nuit ; il néglige, pour venir ici te
faire la ccur,les duchessès les plus sensibles à ses hommages; enfin, tu
lui a fait perdre là tête. Ceci est a la lettre. Or, cet homme occupe un
poste à la cour qui rend son amitié bien précieuse. Par sa naissance^ par
ses titres, par sa position, par ses, richesses, qui sont immenses , il peut
m'être d'une grande utilité pour une entreprise que, sans lui, je ne sau
rais mener à bonne fin. Et voilà pourquoi je te demande instamment d'ê
tre aimable avec lui ; voilà pourquoi je te prie, je te conjure d'écouier
ses complimens, d'applaudir à ses gentillesses, de te servir^ en un mot,
| des mille ressources ingénieuses que la nature et l'art mettent au pou-
3 voir des femmes, pour resserrer les liens qui l'enchaînent à ton char.
1 —Mais, celte entreprise; dont j'entends parler pourla première fois...
— Tu oublies nos conventions, répondit Louis, -en m'interrempant
brusquement ; souviens-toi que tu ne dois jamais m'interrogera nLcher-
cher à approfondir le mystère de,ma conduite. Adieu ! bel ange, ajoilta-
Wlen me.baisant la main^ à,tantôt. , .....
Je n'essaierai pas à vous Initier à tous les soupçons qu'il w-feiinlien-
durer pendant ces trois mois qMi'SUirirent Je festin dont je vous,.ai par
lé. L'argent abandjiit: à ; la ; raaiS0B f Malgré le Iuxeidont Louis m'entou
rait, malgré les emprunts fréquens qu'il, y faisait , le coffre paraissait
inépuisable. L'air sombre et taciturpe.que prenait .tout-à-ceup autrefois
le visage de mon amant au milieu de nos plus doux entretiens, avait
disparu entièrement. Les absences de Louis duraient quelquefois plusieurs
jours de suite s , «mais toujours il apportait * en rentrant au logis, ^une
physionomie joyeuse et souriante. Et cependant,] ene sais par quel effet
de mon imaginatien^nalade, jeVne croyais pas à; cette ^nsopeiance appa
rente, je ne croyais pas, je ne pouvais mo résoudre à croire co que je
voyais» Ces lèvres, sur lesquelles s'épanouissai.t sans. cjs^e jun charmant
sourire, me semblaient, à moi, grimaeer horriblement; ce frent, si pur,
si blanc, si limpide, je me figurais parfois le voir sé p(i$ser sous le poids
d'une afflreuse pensée. Cette ame, Si heureuse, si'calinftfst tranquille, je
la voyais, inei,dans mes hallucinations étranges, Jabou^epar les remords.
D'où venaient mes appréhensions, mes craiatef, toçs,teçre>irsî je l'igno
re. Tout était riant auteur dé moi, et moi sçule 4B Dé -me trouvais pas
heureuse. : e' " ■■ ■ ■■ • '
Hier, le marquis de Rochebrune vint, avec une grâce parfaite, inviter
Leuiset moi à une fête qu il donnait dans son hôtel. .
% — Nous ne serons que des amis, ajouta le.marquis en se tournant vers
moi, quelques femmes seulement, qui mourront de dépit de vous voir si
jolie:: n - * ■
J'aurais voulu refuser. Louis accepta avec empressement, et promit de
m'y conduire. En me quittant, le marquis suivit Louis dans sa chambre
à coucher. Les deux amis s'entretenaient à voix basse. Obsédée par une
pensée obstinée, je m'approchai de la porte sur la pointe des pieds, et je
cherchai à Saisir quelques lambeaux de leur conversation.
Le-.nora de la comtesse de Nably frappa plusieurs fois mon oreille,
c'était, autant'que je pus distinguer , .mon amant qui le prononçait, et
toujours avec une épithète élogieuse. Cela me fit mal à entendre.
S
S^r#^EDmGN.l>E:
NÉUMRO
J U1 n 1ï , l ,>, l | l Mi ! i 1 ^.iu.»»«M»i|imri-Tvi;-i---i—-—— -4- ' | . , , -
. On t'abonne £Krt«^u»1ffliH»iUft^ jj^tm^rtre, n. 121, où l'on reçeit les réclamations d^i personnes qui ont de» grièft [imposer, et las avis qui Intéiv^y^MiMWjQ^^
on s'abonne chez les libraires, lès directeurs de poste,*ti tantfiùgpmtationde prto.chez les directeurs dès Messageries de lairue Notre-lteme|lM T pçtoufis et des Hes^genes Ladite et Çs|^|«;|sP4^4|l , flbpnjj« W e|»i»
" -^l'^ji^ Ççtinç^poçt. Les^pupnçes^^réees, sont ^eçuef àrgifonla(ig^.Renvoideleurpri^a |ei»bQvi)w>A>(4b'::
miT»TpKT^*ilyp"" |1 ^""l*'..T*l"^)P*'"'""*rT""" " "T""T TV V ini!"»,>*M>t»\» ni< (wn^m
îf/poupiwmois.4lifr-.,WurA»».moi«!|Oft^.«iw^^.â^8o
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Paris,
', s/février. ' -
t'AHIRA^ iitJÇERRE.^ '' I
Ze Moniteur publie, çê,' mkiw Tordoiwancç . du Koi qù? noûiibé
M. l'amiral R oussîh ministre de.la^arine,,^nirétPBlaçéTOeatde t $L
'! . i;3— j
,. .Depuis plusieurs mois, l'amiral Duperré f • affaibli parl'àge >eS par
«es glorieux services, avait- manifesté l'intention dé' ■résigrifef ; iB8
perteféuille.Sa Mirafte^que les instances de ses çttHègueslutaïaient
fait ajoferaef donc pas un caractërè^olitique: Ceptt-
•• dapt cçux qui connaissent les. sentimena de l'illustre ^mirai et ses
susceptibilités jalouses pour l'honneur s d«i notre «pavillon, estiment
qu'à la fatiguç de l'âge 8Ô,nt venus 'se joindre pour lui, comme motif
de retraite, ïalassitude et le une
- politique qui Veut maintenir,' ipalgré le pay» et. malgré les réclama
tions de aos-marins^lés odieux traitée surie droit'de .visite: ■ v
Notrè'fêgjtfale 'cfppôsïtlon contre lès ëctes dà ministère ne nous
fait pas méconnaître & valeur, individuelle de sesmembres,' elt les
services signalés que quelques-uns' d'entr'eux ont rendus «u pays*
Nous honorons dans lé maréchal Soult le vieux soldat qui a porté'!»}
poids de. toutes nes'gùèrr<$ çttiré lé derhier coup <%Str^
l'ennemi. Tous les tprts tpiiliiigues.du prési^fnt fl» cweil ne nous
feront pas oublier un instant l'éclat de la vie militaire du général de
la république, du marécKal d'empire. La gloire qu'il tféstâcqiiise est
le patrimoine de la France, et ce sont là de ces choses qu'il faut
mettre en dehors et au-dessus de nos misérables querellas de parti.
L'amiral Duperré, placé Sur PU autre théâtre, a aussi des titres écla-
taps;à la rjseoipaimflPft çftti®^., ;Mi^ n rda»ft.le%?'apg» 4§]B0trç
marine, n'a eu une carrière aussi pleine de périls etde gloire; nul
n'a mieux : cenquis t6Us ses*'gradçs à ia pointe de son épéa. S'il a été
magnifiquement; récompensé, is'ilest arrivé aux plus liants honheûrS
dans la marine, comme le maréebal Soult dans* ) l'armée dè -terre^
"nous, ènftnisde ft dévolution de'89^n^ idevons en iêtre fieïff, car
c'est grâceaux prinèip'es poHr IesquClsentlilttênos 'Bèresyqu'eÙ a
pû ftire ïn'mwééhàrifë • , paiaft e ^;®tai
jnatèlot. Quand l'heure du rèpos kitfa f çe^"ïé préiHeiif * du
conséà/la FifaftcéoHbiîèwioïënVîèrsVhoiSme politique, piour ne se
souvenir que du défenseur de Gènes et du ; Vçunquèur ^d'Oporto^ Au>-
Jourd'hui qiie l'amiral Duperré devance'daW la retraite son ^lljjstre
coUègue, nul në^qnge,9SsûTément;au ministre qui a traversé., sans
trop s'en inquiéter^ tant de politiques diverses, mais chacun est, dis
posé à, entourer detses rçsjpgets ét de ses hommages, Iefcraye «arin
qui dans ses campagnes & lllgde^ s'est.sjgnaW par tapt d'héroïques :
exploits, l'habile amiral qui a pris unesifimportantepartau der
nier grand fait d'artnes maritime de la France, à laconquête d'Alger. :
> Si la retraite dé l'amiral Duperré n'est pas un acte politique , .la,
nomination de l'amiral Roussin^ a^Uflé* cfertaîné signification qU'il
importé dé constater. 5 ^èréotineplilS qUé âôifs në rehd justice au ca
ractère Kôhorabledùnôùvetu ministre ! j i>SMil^'iie v d^'nâietn à
la sincérité de ses c#nvicttenk. ! * Miis ces conViédons , courageuse
ment exprimées, onvêté ,*,dàjaB la âiscussion de la question du droit '
de Tisite, 4>f pays. S^ul, .entre, tpus
les officierSfgénérauxj^5Ï|t^r^e,.qui siégp'nt dans les deux cham--
" bres, l'spirf 1 Ronœijau ^s^pjÔHpBçjS. ep iayeur du drojt de visite,
et il a repoussé tout àmendeineçt, fi'esj:# sans fjoutp t : eu jraisoa dés]
opiniowau!il a ! e*pripém4?9?ï<^te. i cirçopstapce 1 » que i'amiràl.
Roussin a ^ désigné J5?l8î çsti#mt a !rtPlwprobablej qu?ancien
membre de l'administration, du ,l cf mars , il semblait moins qu'un
autre, devoir être appelé à compléter l'administration du29 octobrç..
Nous n'enteadons 'pas blimef " ioii'Ià conduite
dans lès hâuts ^gnitairçVde la marine, il accepté le droit dë,visite,
et que c'est précisément à lui que le ministère a ^eng^pour se com
pléter. Ce |â^^ttve4uirabonaàiiimentl|ue Giiizot.et ses collè
gues ne sont nuUemeot- disposés à ; remplir les, obligations que la
chambjfe-^desâéputéHeuhè'imposées, - ji.r la. . ... :s; s , , v , l,; r .•«» < •- r
'xouis-philipp*| etc^'.l îvû . "• '. > •« .-u •! .«t .
"KàUsilf^rffeM^ëô^t^M^hjJoBSce qui suit t ■*»: " • <
U. l'^nfirait'baroh poussin,'pair de France, est nommé ministre secré
taire d'état au département de la marinent des colonies, en remplace
ment de Mi l'amiral baron Puperré, dont l& démission est acçeptée.;
Au palais des Tuileries, .7 février 1843.
, > . i . tODIS-rtlIJPPB.
• > r > Parle Roi î .
- ie président du conseil, ministre secrétaire-d'état^e la'guerrei
* . •' '. Marécha], suc se daxmaxup.
.',îs% u ; ■ . • '• c -c.v.'-.-
élection du 5? arrondissement électoral de la
• J ... ; . >.:« r , ! I SEINE. -Vil..
' • ' ' àcatfîin focr xa nomination d'un député.
'. Le troisième jCÔlWge .électoral de la Seine s'est réuni. auj ourd'hui
pour procéder 'êi l'élection >d'un député en remplacement de M.
Billaultj'qui a opté pour l'arr«ndissementd'Ancenis (Loire-Inférieu
re). Voici le résultat des opérations. . ,
1" section . — Electeurs inscrits, 440 :,vetans,.396.
i j MM.Taillandier', 226
. ^ ^ t. .. ...,^ .^-Becan^'.
'• "" Legentll,
\ ' Deiessert (Benjamin), *
. 3e e*ci|Q». -r Inscrit», 427, : volans, 38i,
j , • 1 MM, Taillandier,
. m . (*■ Decan,, > j ,.
Legentll,
04 .
75
1
' 184 '
;IQ0',
. 90.
?3« section . —'Inscrits, 508": votans,>H5.-
f' 1 ■ J'MM Tàillanrfiftr )• •:
tsh •
173 '
' 1Î0' '•
• tes
, I ,h j: )
'l';î 56
>25,
. I lis
1
Legentil ;
t I v > f • i- "TtaPAIV ■■ *'■ » ' .1
-i • 1 > Bulletin nul."' 1 *'
'W. • blanc, »'
. ^'JejBCTÏo^r->Inscrits^ 48à : vo^a^?',.^7«
. î ' ïi'i'-t Legentil, •
. , , . , .. : . Decan, , ; . ,
, f ,, Taillandier, -
• -• . : ./lÏ;. ',L',, '..Yoi^pe^ue., ,
Sur 1,864 électeurs inscrits, 1,652 se sont présentés aujourd'hui
sfû scrutiiï dan& îes quatre Sections'. La B?aiorité absolue était donc
de 82Tf1tfrTàiIlâiidiér à réuni 1 738 vi^r, 89 de moins «tte la majo
rité. Ses deux coitéurrehs, fliln^stérié!^ 4>nt J obtenu, M. Legentil 491
voix, Mî'Décân 41l9,"çnseihBlç'9iÛ.' 6fr;83 de 1 plus'que la Hiajorit|.
Demain aùr? lieu ûh second tour . de scrutin. - Lé peu d'accord ,gui
existe, e^ttélés partisans dé M|l.. et Legettul: né 'permet J»a| de 1
croire qùè toutés,léurs yoiy se rèunissënt^Ur l'uiifd'etix, eoiûme |e
.MAHftgeÇ J'?ffirînç ce sôir. J1 y a donc encpre* de gràhdês probabi
lités pour le succès du candidat de, l'opposition, qui a . réuni de Si.
nombreux suffrages. ; . ■ |
-Le nombre des électeurs qui ont pris part aujourd'hui au scrutin,
mérite d'être remarqué. Nous les exhortons a montrer demain la.
mêmé exactitude et le même empressement.: '
Le ministère qui a ses correspondance^ arec les feuilles étrangè
res, publie souvent en Allemagne séï*nt Angleterre ce qu'iLn'eserait
imprimer à Pâris! Le Morning Postmt la Gdzette d'Augibourg hom
, poyjïg poùs v , ap^rën^ upë çhose^^. incroyable. ^Lès Anglais t s'ont: toùt
disposés ^ fàir^ urie'démonstration décisive contre la France,"éÇcjstte
4émoiistr^09>e9nsister^itii s'emparer,..,çles lies Baléares. VoyezTifH
, peu ja « singulière achose ; c'est a l'Espàgpe qu'on, ferait payer, lfe»
frais de la colère de i'Angleterre contre la France !
.Tout cela estabsurde. L'Angjè^erre^fortcalmf!,, et |ç langage
ou ont tenu ses ministres dant le parlement .p'est njiUjemerit irrité.
« . esteraj qu'ilsfont «onflaBçeidaPfrfi^jproprei'cahinet', et c'est là
le cQ^e.tristeet humiUaBt4ei?fiQ4ir%:(A . r ti . efr?s . • : '
Voici, du reste, le conte débité s .par» la HazeUe .tf Augtlourg, d'a-
près.une lettre de Paris, en dote dui 28:jarivieii« : i ' ':* ' < •> »
Lë ; cslbinèit britannique confidép-
PC s nnct^'itano )-ncnnit
fiellës, porté dans l'esprit du miiiftèl-é fîaiiça^ l| coijviçtion que dsSs
le 'cas ou Un amehdèment vigoureux centré ' lisntMes' relatifs au droit
de visite viendrait à être voté, l'Angleterre,, sans déclarer la gUerre à-la
France, ferait imniédiatementeon' " - . -
craint que cette démonstration : . 4 . ^
léares, que l'Espàgne serait (p*rç|é r f4ê,foïêrir *c(|ins lés circoàstancés ac
tuelles; et qui exposerait Alger àiixaHtaqiié^; dé l'Angleterre , sans'Ia
permission de laquélfe aucun Tiavire français iié' pourrait pliis sortir 'de
Toiilon. Il est à croiré que ce ne sont 1^ que des menaces qui n'ont r(en
de sérieux. » • '
une démonstration décisive JOn
dans roccu'pàtiqn des îles ç<-.
Nous lisons dans je Pa trio la, journal ministériel.: ,
« Un jouraai.de la ligue adit et lesautres l'ont copié, que le chargé
d'affaires du. gouverneipent français a signifié verbalement à notre gou
vernement que si, dans lé délaj, de-huit jours,ton n'accédait pas à son
ultimatum, il demànder?it ses passeports et que Jçs relations feraient
pompl|!tèment interrompues entré les deux pays v , , .. . m i j
»M. le due de Glucksberg n'arien signifie, et M. le.comted'Alraodorar
ne. reçoit, pas de signification ft H »fj.a rien d'exact dans-çg que Tpa
ajoute, dans ce que l'on" a dejàl si souvent supposé,' ét ..ce flûi a été dé
menti et par nous et par les faits. Assurément, les communîcàtions'en-
tre les deux gouvernemens ont J>esein ( d'une solution, et nous espérons
toujours qu'elle sera réciproquement satisfaisante, ainsi le veut le bien
desJeu3fc_nalioBs...'«..?'i. : , a m • »;î. ' ; î •
Ce .démenti 4u Palriota, est daté du t»r février. Le courrier, porteiur
" n'adûarriferà
Un délai.de huit
....... . ise du'gbuvérne-
ment espagnol que vers le 14 ou le I5i & moins qu'elle ne soit 1 trais-
mise par le,télégraphe. , . «• ! .»• • ' î .* •
t is , s 1 1 ; -,, ,> -,
Le résultat de la discussion, de l'adresse est connu en ABgleterre. jLe
§to^dai:(| .triomphe^vWjM, %ip|. djî^t iljcélèbrp le courage »t ,lji fratir
chise. M.'sGuizflt, dit-jj, k soutenu qùé lés traités de 183.(^-1833 ^,^e-
vaïént êitb c ab6lis^pé ibrs^ije la" traite aurà 'cfesSé, ou qHe lé geiïvérhe-
iment anglais renoncerait ^ ces conventions; Le paragraphe dë là coin-
mission n'engage en rien le cabinet qui s'est ménagé tous les avantages
di*ag^4%tté4»cfjflnrflui;y : règne. , ïh •
. . Suiyant ie Globe, on ne sait t^op ( à la ;Bourse et dans la Cité que. faire
an vête 'des*chàmbrés françaises: Quel4»eépersonnes veulent y. vpir. une
'détiité 1 virtuelle; d'âutres pensent-'^uè ce vote doit, au contraire , con
solider le gouvernement. C'était assurémerityïlit ce journal , 1 ce que le
miqist^reavait de mieux.à faire que de ne pas rlsquer son existence, en
çflmbat^Btjlp Tédaeliqn s dt|, paragrapheide la commission. Parmi lçs rç>é-
culateurs, L'qpinion dominante est.que. ç'est la .un semblant de paix.ou
Uiié paix plâtrée', et que l'on ne saurait avofr confiance aujourd'hui
dansiésreiations de-l'Anglelerréarvec la'France.
. . i i.. > •.■ î
. , nouvelles' d'afrique. ,
On écrit d'Oran, le 29 janvier, que le général Gentil, après avoir fait
sur des trlbiis' ennemies des razzias qui leur ont coûté plus de mille-tê
tes dé bétail, est-descendu dans la vallée du Chéliff, d'où il se' rendra à
Tefléz,''dont le territoire^ été'envaki par rémir. La côfonné du général
Lamoriclère a opéré, quelque temps de.cençert avec celle du général Cjen-
ti| ;-elle,s'jen est séparée' peur regagner^ -Mascara, . ., ]
, ifi j^rnat dès Débats publié des réflexions judipieuses sur lai nou
velle înciirsion d'Abd-êt -Xadef j nous av(%s inséré les appréciations offi
cielles du' : Moètttiir algérien "sur éet- évâi^ment ; 0n sait qu'Abd-él-Ka-
der s'est montré'tout a coup .dans les derniers jours dë janvier, sur là li
gne de Cherchell à Mjlianai, soulevant une psurtie des aghaiiçksde BraZ/
.etJe^efiji-Meiiàssér. Le cçfti^l^ainhArin^aif^le g^éfal (Ehangarnier
se sont portés contre lpi ; mais la violence des pluies a contrarié leurs
efforts.; De son cdlé, le colonel 1 liàdihiraiiIt/ : après avôir^ expulsé dés^ en
virons de Cherchell, le vieux el Berkani, a été forcé lùKua,êmé de ren
trer dans cette ville deVa'nl lés forces supëepiure's d'Abd-él-Ka^é^enper-
sonne. L'émirest vena bloquer Cherchell après; avoir vainement'essayé
' ' " ■ " les
aux autres colonnes des meuveméns combinés.
l'est
. temps
Le tfohitèùf algérien
'jtfgé : pfeut-être avec trop de quiélHde ùne situatMn qui a jeté l'alarme
^jnsques dans Alger ; il ne faut.pourtant pas eXagérer le mal; et nous
PORTRAITS HISTORIQUES.
Pendant la; durée du festiH, qUe je présidai plutôt comme une victime
que comme une reine, un jeune cavalier placé à. côté de moi, ne disr
continua pifs un instant de m'adresser des complimens et des galante
ries. Aouiset tousi les canvives l'appelaient M. le marquis; ils avaient!
tous pour lùi.une déférence; un semblant de respect .qu'ils ne gardaient
pas eatr'eux. Je le trouvai^ moi; très-ennuyeux, très- impertinent, et
n'était que Louis m'enjoignait, par le langagede eés yeux, de répondre
aux flatteries qu'il me prodigUait; je lui aurais prèuvé. par mon silence,
combien ses doucereux discours m'étaient ^ chargé.
Mais Louis m'avait iprié,, avant de passer à table; m'avait. ordonné, de-
vraisrje dire. taatal avaitmis d'insistance dans cette prière, de me mon
trer gracieuse'et avenante peur'le marquis de Rochebrune, de minau
der et de coquetér avec jui ; pendant teut le temps que dura le repas,
lé| regards de Louis me renouvelèrent si souvent cette injonction, que,
pour plaire à mon amant, dent les motifs me restaient inconnus, je fis
mon possible pour répondre convenablement au marquis. Je n'osai mê
me pas chercher les raisons probables qui dictaient la conduite de Louis
en cette circonstance^ Cet homme avait su prendre un tel empire sur
moi, mon dévoûmeHt pour lui était si aveugle, que je m'abandonnais
sans crainte à ee qu'il exigeait de moi. ; ;
Je ne vous parierai pas des autres convives : parmi eux se trouvaient
des jeunes gens paraissant appartenir à de nobles familles ; d'autres, au
contraire, avaient dans leurs manières cette gêne, cette raideur, qui sont
le partage de eeux qui ne fréquentent pas la benne société. Lorsque les
vins et les liqueurs eurent un peu échauffé les tètes, les seçonds-perdirent
cet air emprunté que je viens de^yous signaler. Les premiers, sans ces
ser d'être spirituels et gracieux, se permettaient des réparties, des jeux
de mots, des plaisanteries qui sentaient plutdt la ruelle et le boudoir
des danseuses que les salons du Louvre et eeufedu grand monde. En
somme, c'étaient là de bien tristes convives /et je n'avais guère a félici
ter Louis du choix de ses amis.
Lorsqu'on se leva de table , il était presque nuit; L'on dressa des ta
bles de jeu, et je choisis un moment où je crus ne pas être remarquée
pour m'esquiver.
En pàssaat dans une pièce voisine, j'entendis une voix: c'était celledu
marquis de Réchebrunë, qui disait à LouiS i. sili'svv» |."
— Charmante ! mon cher, charmante ! en vérité, et vous Êtes un heu-.,
reux coquin. Jé donnerais vingt nuits dela belle comtessede^ablypoùr.
un baiser de l'adorable Caroline. , ■ ■'/}•[
Jè prêtai l'oreille, mais la< réponse de Louis n'arriva pas jusqu'à moj.
Cette vlè agitée; peur mon amant, triste etdésolante pour moi , dura
trois mois eaceré. Pebdant ce laps de lemps, le marquis venait.souvent
\ la > maison. Il paraissait très-avant dans l'amitié de Louis, qui ne li
rait que par éon ami le marquis de Rochebrune; Toujours galant«t ea->"
preSBé, il me prodiguait de ces fadaises à la mode, de ces discours lan
goureux dent les seigneurs de la cour se servent habituellement auprès
des-'grandes^dames. ~ ....
Obsédée Un jour par les' reucoulemens fastidieux t de cet homme , 'je
me hasardai enfin, après qu'il se fut éloigBé, à demander à Louis quel
italt le bùtde cette comédie qu'il me forçait ainsi àjeuer > -
— Sois sans craintej ma chère Caroline, me répondit Louis de sa voix
la plus tendre ; bien que j'aie l'air de ne pas m'inquiéter des assiduités
du marquis , je ne cesse pas cependant de veiller sur un trésor aussi
rare quetoi.Je t'aime, tu le sais; je n'aime que toi seule au mende. Mais
je ne suis pas seul à t'aderer.
— Qu'entends-jeP •
— Oh ! rassure-toi, cependant; Oui, le marquis s'est épris follement
de tes charmes, il rêve de toi jour et nuit ; il néglige, pour venir ici te
faire la ccur,les duchessès les plus sensibles à ses hommages; enfin, tu
lui a fait perdre là tête. Ceci est a la lettre. Or, cet homme occupe un
poste à la cour qui rend son amitié bien précieuse. Par sa naissance^ par
ses titres, par sa position, par ses, richesses, qui sont immenses , il peut
m'être d'une grande utilité pour une entreprise que, sans lui, je ne sau
rais mener à bonne fin. Et voilà pourquoi je te demande instamment d'ê
tre aimable avec lui ; voilà pourquoi je te prie, je te conjure d'écouier
ses complimens, d'applaudir à ses gentillesses, de te servir^ en un mot,
| des mille ressources ingénieuses que la nature et l'art mettent au pou-
3 voir des femmes, pour resserrer les liens qui l'enchaînent à ton char.
1 —Mais, celte entreprise; dont j'entends parler pourla première fois...
— Tu oublies nos conventions, répondit Louis, -en m'interrempant
brusquement ; souviens-toi que tu ne dois jamais m'interrogera nLcher-
cher à approfondir le mystère de,ma conduite. Adieu ! bel ange, ajoilta-
Wlen me.baisant la main^ à,tantôt. , .....
Je n'essaierai pas à vous Initier à tous les soupçons qu'il w-feiinlien-
durer pendant ces trois mois qMi'SUirirent Je festin dont je vous,.ai par
lé. L'argent abandjiit: à ; la ; raaiS0B f Malgré le Iuxeidont Louis m'entou
rait, malgré les emprunts fréquens qu'il, y faisait , le coffre paraissait
inépuisable. L'air sombre et taciturpe.que prenait .tout-à-ceup autrefois
le visage de mon amant au milieu de nos plus doux entretiens, avait
disparu entièrement. Les absences de Louis duraient quelquefois plusieurs
jours de suite s , «mais toujours il apportait * en rentrant au logis, ^une
physionomie joyeuse et souriante. Et cependant,] ene sais par quel effet
de mon imaginatien^nalade, jeVne croyais pas à; cette ^nsopeiance appa
rente, je ne croyais pas, je ne pouvais mo résoudre à croire co que je
voyais» Ces lèvres, sur lesquelles s'épanouissai.t sans. cjs^e jun charmant
sourire, me semblaient, à moi, grimaeer horriblement; ce frent, si pur,
si blanc, si limpide, je me figurais parfois le voir sé p(i$ser sous le poids
d'une afflreuse pensée. Cette ame, Si heureuse, si'calinftfst tranquille, je
la voyais, inei,dans mes hallucinations étranges, Jabou^epar les remords.
D'où venaient mes appréhensions, mes craiatef, toçs,teçre>irsî je l'igno
re. Tout était riant auteur dé moi, et moi sçule 4B Dé -me trouvais pas
heureuse. : e' " ■■ ■ ■■ • '
Hier, le marquis de Rochebrune vint, avec une grâce parfaite, inviter
Leuiset moi à une fête qu il donnait dans son hôtel. .
% — Nous ne serons que des amis, ajouta le.marquis en se tournant vers
moi, quelques femmes seulement, qui mourront de dépit de vous voir si
jolie:: n - * ■
J'aurais voulu refuser. Louis accepta avec empressement, et promit de
m'y conduire. En me quittant, le marquis suivit Louis dans sa chambre
à coucher. Les deux amis s'entretenaient à voix basse. Obsédée par une
pensée obstinée, je m'approchai de la porte sur la pointe des pieds, et je
cherchai à Saisir quelques lambeaux de leur conversation.
Le-.nora de la comtesse de Nably frappa plusieurs fois mon oreille,
c'était, autant'que je pus distinguer , .mon amant qui le prononçait, et
toujours avec une épithète élogieuse. Cela me fit mal à entendre.
S
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