Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1938-07-12
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 12 juillet 1938 12 juillet 1938
Description : 1938/07/12 (Numéro 15219). 1938/07/12 (Numéro 15219).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k661314q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
«recteur POLITIQUE FONDATEUR nn-in
Emmanuel DESGRÉES DU LOO
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
S» Année, Ne 15219
ANNONCES
Upfci I pus, mm
v LUOV UTU
ini,r.uinM.rans
et. m HcMIm. MIS
•tfautMWm
frccratoét fmha
lblCntOUBlIIlI
n,r Mann, fuis
TaiTittlKnttM*
MARDI
12
JUILLET
1938
St Gualbert
ABONNEMENTS ff
On an 130 fr.
Hz mou. «0 fr..
TroU mol». «S fr.
an mol* 161*.
numktmsax
It.r.fcFfUiM.inUS
SO CENTIMES
4Mw Tllbpriphiqw 1 OUCLAIR.RENNE1 •,
ni rtLtoiifmani 5Ptou.
LA SANTÉ
DU ROI GEORGE VI
D'ANGLETERRE
Quelques jours de repos
saffiront probablement
pour sa guérison
LONDRES (de notre corres-
pondant particulier, par télé-
phone. )
On annonce officiellement au Palais
Buckingham que l'état du roi Geor-
Se VI s'est amélioré mais que le sou-
verain devra prendre quelques jours
<1j repos.
Cette nouvelle a causé un soulage-
ment général; on est heureux de pen-
ser que la santé du monarque n'ins-
pire réellement aucune inquiétude à
son entourage et qu'avant la fin de la
semaine, tout malaise aura disparu.
Le roi qui, depuis son accession au
trône, n'avait jamais été malade, souf-
fre depuis vendredi soir d'une légère
attaque d'influenza gastrique, due par-
tie au surmenage et partie à la tem-
pérature extrêmement variable et. par
conséquent dangereuse, que l'on éprou-
ve actuellement en Angleterre. Ses
médecins, lord Dawson of Penn et Sir
John Weir. qui l'avaient examiné hier,
sont retournés près de lui ce matin à
Royal Lodge dans le grand parc de
Windsor. où il était en résidence avec
ii. reine depuis le début du week-end.
Après une consultation d'une heure.
Ils sont rentrés au palais de Buckin-
gham, d'où est venue ensuite la nou-
velle rassurante que nous avons indi-
quée.
Etant contraint au repos, le roi ne
pourra pas recevoir demain soir au
Palais les invités qui devaient lui être
spécialement présentés à sa place ce
sera la reine, qui ne devait pas y as-
sister en raison du deuil récent où l'a
mise la mort de sa mère mais qui,
pour ne pas désappointer les invités.
a décidé de suppléer son auguste
tpoux.
Pour ce qui est des autres engage-
ments officiels qu'il avait pour cette
semaine, le roi a dû y renoncer il
sera représenté, dans la plupart des
cas par son frère, le duc de Glouces-
ter.
Quant à la visite des souverains à
Paris, il ne semble heureusement pas
qu'aucun changement doive y être ap-
porté. C'est précisément à cause de ce
voyage et des fatigues qu'imposera né-
cessairement le programme de récep-
tions. de banquets et de cérémonies
de toutes sortes que, sur le conseil de
la reine et de ses médecins, le souve-
rain a consenti à prendre un repos de
toute façon utile simple et sage me-
sure de précaution qui satisfait à son
désir et à celui de son admirable com-
pagne ainsi qu'aux vœux de la nation
britannique. Leurs Majestés et leur
peuple seraient navrés de décevoir une
fois de plus la nation française.
La visite qui a dû être retardée en
raison de la mort de la comtesse de
Strathmore aura donc lieu la semaine
LORD DAWSON OF PENN,
médecin du roi d'Angleterre
prochaine ainsi qu'il en a été convenu.
moins que l'état du roi n'empire ce
5Dir tout permet d espérer. au contrai-
re. qu'il ira s'améliorant jusqu'au
complet rétablissement du royal ma-
lade.
le MENNESSIE&.
TOUR DU MONDE AËRIEN
En 16 heures 35 m. 1 aviateur américain
HOWÀRD HUCHES
a relié New-York à Paris
UNE AVARIE RETARDE LA CONTINUATION DU VOYAGE
L'AVION DE HUGHES VA REPRENDRE CONTACT AVEC LA TERRE
LES PRIX DU CONCOURS GÉNÉRAL A LA SORBONNE
De gauche à droite. M. Naneix, 1" prix de version grecque et de géogra-
phie Mlle Dulche, 1" prix de philosophie; MM. Ctevalier, l" prix de mathé-
matiques et de philosophie et Bertrand, 1- prix de composition française et
prix du Président de la République.
PARis, 11 juillet. La distribution
des prix du concours général des lycées
et collèges de France a eu lieu ce ma-
tin dans le grand amphithéâtre de la
Sorbonne, en présence de M. Albert
Lebrun, président de la République, et
sous la présidence de M. Jean Zay,
ministre de l'Education National'
C'est à un naturaliste, M. Roy, pro-
fesseur de sciences physiques et na-
turelles au lycée Carnot, que revenait
cette année l'honneur de prononcer le
discours d'usage. M. Roy, après avoir
souligné que tout homme s'interroge
en face du fait de la vie, tandis que
de nombreuses questions ne manquent,
malgré les progrès de la science, d'in-
quiéter encore les biologistes, en arrive
à poser une grave question, dont le
développement est le fond de son dis-
cours les sciences naturelles peuvent-
elles ou non contribuer à former une
intelligence, ou sont-elles simplement
chargées de meubler bien ou mal une
mémoire déjà trop encombrée ?
Le ministre a prononcé ensuite son
discours. Puis on a proclamé les ré-
sultats du concours.
Les lauréats les plus acclamés furent
surtout M. Jean Naneix, élève de pre-
mière au lycée de Moulins, qui a réussi
l'exploit peu commun de remporter le
1" prix de version grecque, de version
latine et de géographie Mlle Marie-
Madeleine Dulché, du lycée d'Epinal,
qui se destine à l'enseignement, 1" prix
de dissertation philosophique, et M.
Jacques Chevallier, du lycée Henrl-IV,
1" prix de mathématiques.
Tous les premiers lauréats obtien-
nent un voyage aux colonies. Les plus
méritants iront en Indochine et en-
suite, dans l'ordre, à Madagascar, en
A.O.F. et aux Antilles.
Les départs auront lieu le 13 juillet
à Marseille, pour l'Indochine et le 28
juillet pour Madagascar. Le 29 juillet
à Bordeaux pour l'A.O.F. et le 10 août
pour les Antilles. De plus, les lauréats
emportent 1.000 francs d'argent de po-
che, offerts par le ministre des Co-
lonies.
Les nombreux prix de l'association
des lauréats du concours général se-
ront attribués aux plus méritants de
l'année scolaire 1936-1937.
f- Dans une ville, la
eux plus curieuse des
qui trinquent grèyes est bien celle
paux. Une grande cité du Midi vient
d'ailleurs de nous en procurer le spec-
tacle, un spectacle dramatique et comique
la fois.
Dont les contribuables faisaient les
frais, tout simplement, tout naturellement.
Car, selon l'usage, dès qu'un conflit
dresse contre M. le Maire tous ses em-
ployés, on invite l'homme de la rue,
l'électeur moyen, et on lui dit:
C'est toi qui vas trinquer, mon
vieux A la tienne. et sans rancune 1.
Et pour commencer on laisse sa Pou-
belle devant sa porte. Les kilos d'ordures
ménagères s'entassent au beau soleil de
juillet, cependant que les feuilles d'impôt
voltigent sur les maisons.
C'est la grève sur le tas, sur le vrai
tas de détritus et de balayures 1 observent
sans malice les fonctionnaires de la
voirie.
Ce prologue cocasse est bientôt awvi
d'une scène moins gaie la fermeture des.
cimetières.
Ne trouvez-vous pas que la pièce est
«haiespearienne ? déclare aloti .en Joad-.
de-cuir des pompes funèbres non dé-
pourvu d'humour.
En effet, les morts qui vont vite du
moins, on le croit communément sont
priés de patienter durant quelques
heures. ou quelques fours avaat d'entrer
dans le grand oubli.
Et la tragédie se corse quand le Secré-
taire de l'Etat Civil cherchant la meilleure
façon de se croiser les bras s'adresse aux
nouveaux-nés
Vous êtes bien pressés, vous
autres 1. Mais vos cria ne m'impression-
nent guère 1. Que diable venez-vous faire
en ce monde désaxé ?. Si vous n'êtes
pas d'une humeur joyeuse. prenez donc
le registre des réclamations I:
Ainsi, grâce à une grève des services
municipaux, le citoyen en herbe. le four
même de un arrivé* sur la terre do
France, souffre déjà 1 de nos dis-
cordes sociales. A son heure dernière Il
n'aura peut-être pas la satisfaction de s'en
aller sans ennui, sans brimade 1.
La comédie humaine a des acteurs bien
jeunes 1.
PRIS DE FOLIE,
UN SERGENT MAROCAIN
EGORGE UN SOLDAT
ET EN BLESSE DEUX AUTRES
Il est finalement assommé
Casablanca, 11 Juillet. Cette nuit,
à la terrasse d'un café de la ville, le
sergent indigène Mohamed Ben Bouar-
sia, du 2' Tirailleurs, pris sans doute
d'une crise de folie furieuse, s'est rué
sur des consommateurs un couteau à la
main, et a égorgé le soldat Friesse,
19 ans, engagé volontaire, arrivé depuis
trois jours au Maroc, et blessé les sol-
dats aviateurs Doyen et Milau qui
étaient libérables. Le meurtrier a été
assommé après une chasse à l'homme.
L'ACCORD
ANGLO-ITALIEN
Des instructions
sont parvenues de Londres
l'ambassadeur anglais
à Rome
Rome, il juillet. Le comte Ciano
a eu ce soir avec lord Perth un en-
tretien qui a porté, croit-on, sur le
problème espagnol et les accords italo-
britanniques.
L'entretien a eu lieu à la demande
de l'ambassadeur de Grande-Bretagne
qui avait reçu aujourd'hui des instruc-
tions de Londres.
SONJA HENJE EN FRANCE
La gracieuse championne de patinage
et vedette de cinéma va séjourner
quelque temps sur la Côte d'Azur.
La voici » l'arrivée de l'avion à CtniM.
EN EXTRÊME-ORIENT
Les Japonais affrontent
40 divisions chinoises
au sud du Chansi
Tokio,' 11 juillet. L'agence Do-
méï signale que les dernières dépêches
des correspondants militaires japonais
annoncent de nouveaux succès dans le
sud du Chansi où l'armée japonaise
affronte quarante divisions chinoises.
Des colonnes japonaises effectuent un
mouvement convergent sur Yuan Kou,
situé sur la rive nord du Fleuve Jaune,
et tentent de couper la retraite chi-
noise.
Les Anglais de Kiou Kiang
fuient lea prochains
bombardements
Changhaï, 11 juillet. En prévision
des prochains bombardements aériens
par l'aviation nippone, les Japonais
ont demandé aux autorités consulaires
étrangères de retirer leurs nationaux
des villes de Hankéou, Sin Yang, Kiou
Kiang, Kou Ling, Nan Chang, Chang
Cha. Tchou Tchéou au sud de Chang
Cha et Yo Tchéou, sur la ligne de
chemin de fer Canton-Han Keoù, au
sud-ouest de Han Kéou.
Des canonnières britanniques ont
commencé à transporter à un point
situé à quelques kilomètres au large
tous les nationaux britanniques rési-
dant à Kiou Kiang on tient à souli-
gner que cette mesure n'est que tem-
poraire, et que les résidents anglais
regagneront la ville dès que le danger
des bombardements aura disparu.
Lire plus loin a
LA PAGE LITTÉRAIRE
l'Italien Jules 90111
est le mm
du Il sixième étape
BORDEAUX BAYONHE
Le cadet » André Leducg
endosse le maillot jaune
JULE3 ROSSI 1
(Voir en Information*
Sportives.)
LES PREMIÈRES DISTRIBUTIONS DE PRIX A PARIS
LES GRAVES DÉSORDRES DE PALESTINE
NE SERAIENT-ILS PAS PROVOQUÉS PAR LE DUCE.
IRRITÉ DU RETARD APPORTÉ A LA MISE EN VIGUEUR
DE l'ACCORD ANGLO-ITALIEN ?
Le Grand Mufti, réfugié en Syrie, est sans doute l'animateur
de ce terrorisme, ce qui place le gouvernement français
dans une situation délicate
PARIS. 11 juillet (de notre rédaction
parisienne) Nouvelle vague de ter-
rorisme en Palestine elle est si tor-
te que l'Angleterre a été obligee d'y
translerer la plupart de ses contin-
gents égyptiens pendant que deux ae
ses croiseurs arrivaient devant Hait fa.
Malgre ces mesures, l'agitation conti.
nue dans une forme nettement révo-
luttonnaire.
Aucune raison apparente n'explique
cette recrudescence d'un mouvement
dont les motifs étaient clairs, il y a
un an. L'insurrection des Arabes contre
les Juifs et Vautonte britannique, pou-
vait être attribuée alors, a l'hostilité
des premiers contre le projet conçu
à Londres, du partage de la Palestine
en trois zones dont une seule aurait
gardé le caractère arabe.
L'examen de ce projet par la S.D.N.,
à qui revient le droit de transformer
le mandat palestinien ou de le laisser
intact, aboutit dernièrement, Il l'en-
voi sur place d'une Commission char-
gée de se rendre compte des avanta-
ges et des inconvénients de la solu-
tion, préconisée par le Foretgn Office.
Cette Commission travaille encore
aucune indiscrétion n'a permis aux
Arabes de craindre que leurs tntéréts
seraient sacrifiés. Pourquoi alors, ce
nouveau crescendo de crimes, de ba-
garres sanglante3 et d'attentats 7
C'est ditormai* une régit ohaqutl
fois que l'Angleterre hésite d accoT*
der quelque chose aux gouvernements
totalitaires ou agit contre eus, l'élit
ment arabe en Palestine s'insurge
Le Haut-Commtssariat britannique
de Jerusalem s'était flatte de suppri-
mer, l'année dernière, la caise prin-
cipale ae l'agitation, en arrétant et
en laissant partir du pays, sous cou-
leur d'une fugue, le chef des Arabes
musulmans. Amil el Hussein, le Grand
Mufti Son arrestation et la dissolu-
tion simultanee du Comité supréme
arabe avaient été justifiées par la de-
couverte, dans une banque, a leur
crédit, de sommes importantes venant
de Rome. Le Grand Mufti exile a pu
s'établir a Et Zouk. prés de Beyrouth,
où il a pu disposer a nouveau, si l'on
en croit la presse anglaise de capi-
taux suffisants pour lever et armer de
nouvelles bandes precisement celles
qui donnent actuellement du fil d re-
tordre aux Britanniques.
or, il existe depuis le 14 avril un
accord italo-anglais qui contient une
clause par laquelle l'Italie s'est engagee
à ne plus soulever aucun obstacle A
l'exercice de la souveraineté britanni-
que dans les pays habités par les Arabes.
L'entrée en vigueur de cet accord ayant
été conditionnée par la fin de la guerre
en Espagne, et celle-ci se prolongeant,
le Duce a demandé, en vain, à M.
Chamberlain, de l'appliquer sans jtfu
Emmanuel DESGRÉES DU LOO
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
S» Année, Ne 15219
ANNONCES
Upfci I pus, mm
v LUOV UTU
ini,r.uinM.rans
et. m HcMIm. MIS
•tfautMWm
frccratoét fmha
lblCntOUBlIIlI
n,r Mann, fuis
TaiTittlKnttM*
MARDI
12
JUILLET
1938
St Gualbert
ABONNEMENTS ff
On an 130 fr.
Hz mou. «0 fr..
TroU mol». «S fr.
an mol* 161*.
numktmsax
It.r.fcFfUiM.inUS
SO CENTIMES
4Mw Tllbpriphiqw 1 OUCLAIR.RENNE1 •,
ni rtLtoiifmani 5Ptou.
LA SANTÉ
DU ROI GEORGE VI
D'ANGLETERRE
Quelques jours de repos
saffiront probablement
pour sa guérison
LONDRES (de notre corres-
pondant particulier, par télé-
phone. )
On annonce officiellement au Palais
Buckingham que l'état du roi Geor-
Se VI s'est amélioré mais que le sou-
verain devra prendre quelques jours
<1j repos.
Cette nouvelle a causé un soulage-
ment général; on est heureux de pen-
ser que la santé du monarque n'ins-
pire réellement aucune inquiétude à
son entourage et qu'avant la fin de la
semaine, tout malaise aura disparu.
Le roi qui, depuis son accession au
trône, n'avait jamais été malade, souf-
fre depuis vendredi soir d'une légère
attaque d'influenza gastrique, due par-
tie au surmenage et partie à la tem-
pérature extrêmement variable et. par
conséquent dangereuse, que l'on éprou-
ve actuellement en Angleterre. Ses
médecins, lord Dawson of Penn et Sir
John Weir. qui l'avaient examiné hier,
sont retournés près de lui ce matin à
Royal Lodge dans le grand parc de
Windsor. où il était en résidence avec
ii. reine depuis le début du week-end.
Après une consultation d'une heure.
Ils sont rentrés au palais de Buckin-
gham, d'où est venue ensuite la nou-
velle rassurante que nous avons indi-
quée.
Etant contraint au repos, le roi ne
pourra pas recevoir demain soir au
Palais les invités qui devaient lui être
spécialement présentés à sa place ce
sera la reine, qui ne devait pas y as-
sister en raison du deuil récent où l'a
mise la mort de sa mère mais qui,
pour ne pas désappointer les invités.
a décidé de suppléer son auguste
tpoux.
Pour ce qui est des autres engage-
ments officiels qu'il avait pour cette
semaine, le roi a dû y renoncer il
sera représenté, dans la plupart des
cas par son frère, le duc de Glouces-
ter.
Quant à la visite des souverains à
Paris, il ne semble heureusement pas
qu'aucun changement doive y être ap-
porté. C'est précisément à cause de ce
voyage et des fatigues qu'imposera né-
cessairement le programme de récep-
tions. de banquets et de cérémonies
de toutes sortes que, sur le conseil de
la reine et de ses médecins, le souve-
rain a consenti à prendre un repos de
toute façon utile simple et sage me-
sure de précaution qui satisfait à son
désir et à celui de son admirable com-
pagne ainsi qu'aux vœux de la nation
britannique. Leurs Majestés et leur
peuple seraient navrés de décevoir une
fois de plus la nation française.
La visite qui a dû être retardée en
raison de la mort de la comtesse de
Strathmore aura donc lieu la semaine
LORD DAWSON OF PENN,
médecin du roi d'Angleterre
prochaine ainsi qu'il en a été convenu.
moins que l'état du roi n'empire ce
5Dir tout permet d espérer. au contrai-
re. qu'il ira s'améliorant jusqu'au
complet rétablissement du royal ma-
lade.
le MENNESSIE&.
TOUR DU MONDE AËRIEN
En 16 heures 35 m. 1 aviateur américain
HOWÀRD HUCHES
a relié New-York à Paris
UNE AVARIE RETARDE LA CONTINUATION DU VOYAGE
L'AVION DE HUGHES VA REPRENDRE CONTACT AVEC LA TERRE
LES PRIX DU CONCOURS GÉNÉRAL A LA SORBONNE
De gauche à droite. M. Naneix, 1" prix de version grecque et de géogra-
phie Mlle Dulche, 1" prix de philosophie; MM. Ctevalier, l" prix de mathé-
matiques et de philosophie et Bertrand, 1- prix de composition française et
prix du Président de la République.
PARis, 11 juillet. La distribution
des prix du concours général des lycées
et collèges de France a eu lieu ce ma-
tin dans le grand amphithéâtre de la
Sorbonne, en présence de M. Albert
Lebrun, président de la République, et
sous la présidence de M. Jean Zay,
ministre de l'Education National'
C'est à un naturaliste, M. Roy, pro-
fesseur de sciences physiques et na-
turelles au lycée Carnot, que revenait
cette année l'honneur de prononcer le
discours d'usage. M. Roy, après avoir
souligné que tout homme s'interroge
en face du fait de la vie, tandis que
de nombreuses questions ne manquent,
malgré les progrès de la science, d'in-
quiéter encore les biologistes, en arrive
à poser une grave question, dont le
développement est le fond de son dis-
cours les sciences naturelles peuvent-
elles ou non contribuer à former une
intelligence, ou sont-elles simplement
chargées de meubler bien ou mal une
mémoire déjà trop encombrée ?
Le ministre a prononcé ensuite son
discours. Puis on a proclamé les ré-
sultats du concours.
Les lauréats les plus acclamés furent
surtout M. Jean Naneix, élève de pre-
mière au lycée de Moulins, qui a réussi
l'exploit peu commun de remporter le
1" prix de version grecque, de version
latine et de géographie Mlle Marie-
Madeleine Dulché, du lycée d'Epinal,
qui se destine à l'enseignement, 1" prix
de dissertation philosophique, et M.
Jacques Chevallier, du lycée Henrl-IV,
1" prix de mathématiques.
Tous les premiers lauréats obtien-
nent un voyage aux colonies. Les plus
méritants iront en Indochine et en-
suite, dans l'ordre, à Madagascar, en
A.O.F. et aux Antilles.
Les départs auront lieu le 13 juillet
à Marseille, pour l'Indochine et le 28
juillet pour Madagascar. Le 29 juillet
à Bordeaux pour l'A.O.F. et le 10 août
pour les Antilles. De plus, les lauréats
emportent 1.000 francs d'argent de po-
che, offerts par le ministre des Co-
lonies.
Les nombreux prix de l'association
des lauréats du concours général se-
ront attribués aux plus méritants de
l'année scolaire 1936-1937.
f- Dans une ville, la
eux plus curieuse des
qui trinquent grèyes est bien celle
paux. Une grande cité du Midi vient
d'ailleurs de nous en procurer le spec-
tacle, un spectacle dramatique et comique
la fois.
Dont les contribuables faisaient les
frais, tout simplement, tout naturellement.
Car, selon l'usage, dès qu'un conflit
dresse contre M. le Maire tous ses em-
ployés, on invite l'homme de la rue,
l'électeur moyen, et on lui dit:
C'est toi qui vas trinquer, mon
vieux A la tienne. et sans rancune 1.
Et pour commencer on laisse sa Pou-
belle devant sa porte. Les kilos d'ordures
ménagères s'entassent au beau soleil de
juillet, cependant que les feuilles d'impôt
voltigent sur les maisons.
C'est la grève sur le tas, sur le vrai
tas de détritus et de balayures 1 observent
sans malice les fonctionnaires de la
voirie.
Ce prologue cocasse est bientôt awvi
d'une scène moins gaie la fermeture des.
cimetières.
Ne trouvez-vous pas que la pièce est
«haiespearienne ? déclare aloti .en Joad-.
de-cuir des pompes funèbres non dé-
pourvu d'humour.
En effet, les morts qui vont vite du
moins, on le croit communément sont
priés de patienter durant quelques
heures. ou quelques fours avaat d'entrer
dans le grand oubli.
Et la tragédie se corse quand le Secré-
taire de l'Etat Civil cherchant la meilleure
façon de se croiser les bras s'adresse aux
nouveaux-nés
Vous êtes bien pressés, vous
autres 1. Mais vos cria ne m'impression-
nent guère 1. Que diable venez-vous faire
en ce monde désaxé ?. Si vous n'êtes
pas d'une humeur joyeuse. prenez donc
le registre des réclamations I:
Ainsi, grâce à une grève des services
municipaux, le citoyen en herbe. le four
même de un arrivé* sur la terre do
France, souffre déjà 1 de nos dis-
cordes sociales. A son heure dernière Il
n'aura peut-être pas la satisfaction de s'en
aller sans ennui, sans brimade 1.
La comédie humaine a des acteurs bien
jeunes 1.
PRIS DE FOLIE,
UN SERGENT MAROCAIN
EGORGE UN SOLDAT
ET EN BLESSE DEUX AUTRES
Il est finalement assommé
Casablanca, 11 Juillet. Cette nuit,
à la terrasse d'un café de la ville, le
sergent indigène Mohamed Ben Bouar-
sia, du 2' Tirailleurs, pris sans doute
d'une crise de folie furieuse, s'est rué
sur des consommateurs un couteau à la
main, et a égorgé le soldat Friesse,
19 ans, engagé volontaire, arrivé depuis
trois jours au Maroc, et blessé les sol-
dats aviateurs Doyen et Milau qui
étaient libérables. Le meurtrier a été
assommé après une chasse à l'homme.
L'ACCORD
ANGLO-ITALIEN
Des instructions
sont parvenues de Londres
l'ambassadeur anglais
à Rome
Rome, il juillet. Le comte Ciano
a eu ce soir avec lord Perth un en-
tretien qui a porté, croit-on, sur le
problème espagnol et les accords italo-
britanniques.
L'entretien a eu lieu à la demande
de l'ambassadeur de Grande-Bretagne
qui avait reçu aujourd'hui des instruc-
tions de Londres.
SONJA HENJE EN FRANCE
La gracieuse championne de patinage
et vedette de cinéma va séjourner
quelque temps sur la Côte d'Azur.
La voici » l'arrivée de l'avion à CtniM.
EN EXTRÊME-ORIENT
Les Japonais affrontent
40 divisions chinoises
au sud du Chansi
Tokio,' 11 juillet. L'agence Do-
méï signale que les dernières dépêches
des correspondants militaires japonais
annoncent de nouveaux succès dans le
sud du Chansi où l'armée japonaise
affronte quarante divisions chinoises.
Des colonnes japonaises effectuent un
mouvement convergent sur Yuan Kou,
situé sur la rive nord du Fleuve Jaune,
et tentent de couper la retraite chi-
noise.
Les Anglais de Kiou Kiang
fuient lea prochains
bombardements
Changhaï, 11 juillet. En prévision
des prochains bombardements aériens
par l'aviation nippone, les Japonais
ont demandé aux autorités consulaires
étrangères de retirer leurs nationaux
des villes de Hankéou, Sin Yang, Kiou
Kiang, Kou Ling, Nan Chang, Chang
Cha. Tchou Tchéou au sud de Chang
Cha et Yo Tchéou, sur la ligne de
chemin de fer Canton-Han Keoù, au
sud-ouest de Han Kéou.
Des canonnières britanniques ont
commencé à transporter à un point
situé à quelques kilomètres au large
tous les nationaux britanniques rési-
dant à Kiou Kiang on tient à souli-
gner que cette mesure n'est que tem-
poraire, et que les résidents anglais
regagneront la ville dès que le danger
des bombardements aura disparu.
Lire plus loin a
LA PAGE LITTÉRAIRE
l'Italien Jules 90111
est le mm
du Il sixième étape
BORDEAUX BAYONHE
Le cadet » André Leducg
endosse le maillot jaune
JULE3 ROSSI 1
(Voir en Information*
Sportives.)
LES PREMIÈRES DISTRIBUTIONS DE PRIX A PARIS
LES GRAVES DÉSORDRES DE PALESTINE
NE SERAIENT-ILS PAS PROVOQUÉS PAR LE DUCE.
IRRITÉ DU RETARD APPORTÉ A LA MISE EN VIGUEUR
DE l'ACCORD ANGLO-ITALIEN ?
Le Grand Mufti, réfugié en Syrie, est sans doute l'animateur
de ce terrorisme, ce qui place le gouvernement français
dans une situation délicate
PARIS. 11 juillet (de notre rédaction
parisienne) Nouvelle vague de ter-
rorisme en Palestine elle est si tor-
te que l'Angleterre a été obligee d'y
translerer la plupart de ses contin-
gents égyptiens pendant que deux ae
ses croiseurs arrivaient devant Hait fa.
Malgre ces mesures, l'agitation conti.
nue dans une forme nettement révo-
luttonnaire.
Aucune raison apparente n'explique
cette recrudescence d'un mouvement
dont les motifs étaient clairs, il y a
un an. L'insurrection des Arabes contre
les Juifs et Vautonte britannique, pou-
vait être attribuée alors, a l'hostilité
des premiers contre le projet conçu
à Londres, du partage de la Palestine
en trois zones dont une seule aurait
gardé le caractère arabe.
L'examen de ce projet par la S.D.N.,
à qui revient le droit de transformer
le mandat palestinien ou de le laisser
intact, aboutit dernièrement, Il l'en-
voi sur place d'une Commission char-
gée de se rendre compte des avanta-
ges et des inconvénients de la solu-
tion, préconisée par le Foretgn Office.
Cette Commission travaille encore
aucune indiscrétion n'a permis aux
Arabes de craindre que leurs tntéréts
seraient sacrifiés. Pourquoi alors, ce
nouveau crescendo de crimes, de ba-
garres sanglante3 et d'attentats 7
C'est ditormai* une régit ohaqutl
fois que l'Angleterre hésite d accoT*
der quelque chose aux gouvernements
totalitaires ou agit contre eus, l'élit
ment arabe en Palestine s'insurge
Le Haut-Commtssariat britannique
de Jerusalem s'était flatte de suppri-
mer, l'année dernière, la caise prin-
cipale ae l'agitation, en arrétant et
en laissant partir du pays, sous cou-
leur d'une fugue, le chef des Arabes
musulmans. Amil el Hussein, le Grand
Mufti Son arrestation et la dissolu-
tion simultanee du Comité supréme
arabe avaient été justifiées par la de-
couverte, dans une banque, a leur
crédit, de sommes importantes venant
de Rome. Le Grand Mufti exile a pu
s'établir a Et Zouk. prés de Beyrouth,
où il a pu disposer a nouveau, si l'on
en croit la presse anglaise de capi-
taux suffisants pour lever et armer de
nouvelles bandes precisement celles
qui donnent actuellement du fil d re-
tordre aux Britanniques.
or, il existe depuis le 14 avril un
accord italo-anglais qui contient une
clause par laquelle l'Italie s'est engagee
à ne plus soulever aucun obstacle A
l'exercice de la souveraineté britanni-
que dans les pays habités par les Arabes.
L'entrée en vigueur de cet accord ayant
été conditionnée par la fin de la guerre
en Espagne, et celle-ci se prolongeant,
le Duce a demandé, en vain, à M.
Chamberlain, de l'appliquer sans jtfu
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.46%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.46%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k661314q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k661314q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k661314q/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k661314q/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k661314q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k661314q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k661314q/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest