Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1932-10-13
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 octobre 1932 13 octobre 1932
Description : 1932/10/13 (Numéro 13125). 1932/10/13 (Numéro 13125).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k659065v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
s
Il WBae
BBN M OCTOBRE M)t CW
métallique et jetèrent le cadavre dsna
la Saine. Peu de temps après ils
étaient arrêtes tous les trois.
Les interrogatoires
Il est une heurt- et demie quand les
débite commencent.
Parmi !px témoins attendant l'appel
de leur nom. on se montre Mme Mou-
'ault. Petite, vêtue de noir, eUe ne
donne aucune impression de trouble et
c'est en souriant qu'elle s'entretient
avec deux autres témoins. Les accusés
sont introduits.
Mouvault s'assied en s'ébrouant et
se frottant les mains. Mince et poseur,
il semble heureux de faire valoir sa
figure pâle, au front nu. aux yeux en-
foncés, aux lèvres minces René Plis-
set. l'acrobate des fêtes foraines, est
blanc et chancelant On le fait asseoir
dans an fauteuil Martin, le méca
nicien qui conduisit la torpédo, mal
rasé et ahuri.
L'interrogatoire commence.
Le président Barnaud, après avoir
exposé les antécédents de Norbert
Mouvault. étudie le cas de René Plis-
set, son complice, qui a été déjà con-
damné plusieurs fois pour vols et que
l'on représente partout comme un ca-
ractère faible. pas très courageux au
travail. Devenu acrobate, il devait
monter dans une boule, laquelle devait
accomplir tout un circuit. Mais il n'a
jamais accompli cet exploit n: à Au-
berviUlers, ni à Nantes, ni à aucun
des endroits indiqués par lui Enfin, ne
sachant que faire, sans travail, il est
allé loger chez Mouvault.
On passe au chauffeur Martin qui
est originaire de Carrières-sous-Poitsy
et est ami d'enfance de Mouvault. Il
est allé comme Plisset habiter chez
Mouvault quand Mme Mouvault s'est
enfuie.
Après une courte suspension d'au-
dience. le Président continue son ex-
posé et rappelle les dénégations de
Mouvault, puis ses aveux.
« Il résulte de toute l'enquête, con-
clut le Président que vous avez été
extrêmement affecté par le départ de
votre femme et de vos enfants.
Surtout de mes enfants, ajoute
Mouvault.
Quand votre femme est partie,
vous ne vous doutiez pas du tout qu'el-
le était avec Thomas ?
Oh pas du tout.
Et vous soupçonniez Brunet t
Uniquement.
Donc. vous avez cherché Bru-
net ?
Oui. et je l'ai retrouvé près du
Journal Officiel. Il m'a dit < Ta
femme n'est pas avec moi ». Il m'a
emmené chez lui pour me le prouver.
Il a ajouté c Tu la. retrouveras. Une
femme et deux enfants, ça ne se perd
pas comme ça ».
Et vous n'avez pas cru Brunet ?
Tout le monde me mentait et se
moquait de moi.
C'est pourquoi, sous la menace
du revolver, vous avez voulu faire
avouer à Brunet l'adresse de votre
femme. Cela, vous l'avez prémédité.
Le dimanche 11 octobre, vous êtes al-
lé voir Brunet.
vault.
Mais Plisset. un des accusés, te
trouve mal. et l'on doit encore sus-
pendre l'audience.
Une demi-heure après, J'accusé te-
prend son récit.
WemeNh racole la
du crime
< Plisset et moi. dit-il, nous allons
chercher Brunet. Nous devions le con-
duire chez moi. Là, j'aurais demandé
à Brunet l'adresse de ma femme, et
Plisset, qui se serait caché derrière
une porte vit.rée, devait noter l'adresse
fournie par 'Brunet. Puis, avec un taxi,
il devait partir aussitôt pour contrôler
les dires de Brunet. Plisset devait nous
rejoindre pendant que nous aurions
été en train de manger et il m'aurait
averti « l'adresse est exacte t. Donc Brunet
est venu chez moi. J'ai fermé les por-
tes, j'ai pris un revolver et j? lui ai
dit < Assez joué. Donne-moi l'adres-
se de ma femme Mais il riait. J'ai
insisté pour qu'il écrive qu'il avait des
relations avec ma femme. Il a refusé.
Cependant il a composé une lettre qui
est au dossier. Cette lettre, U l'a faite
sans que je l'y force.
« Nous ne soptOM pas
ce qui se passerait
Mouvault s'exprime avec quelque dif-
ûcuitt et tousse souvent Brunet
m'a dit que ma femme devait ae trou-
ver avec un nommé Alexandre, mais
qu'il ignorait l'adresse de cet Alexan-
dre. Après je l'ai fait passer dans la
pièce à côté. Je l'ai menacé encore.
Puis Plisset a pris une corde et lui a
lié les mains derrière le dos. Nous ne
savions pas ce qui se passerait.
M* Thaon s'écrie tourné vers Mou-
vault
PtioMMcurtMe).
M' Maurice GARÇON.
l'avocat qui défend Mouvault
devant les Assises.
c Mais dites tout. Plisset a-t-il hésité
avant de vous obéir.
Plisset ne m'obéissait pas il hé-
sitttt. mais moi je vous jure que je ne
voulais pas tuer Brunet. mais il me
nargualt.
Bien sûr. fait remarquer M' Jean-
OhMiet Leerand. avocat de la parue
cmue, c est toujours la même cno.te
C'eat ma victime qui est fautive. Pen-
ses donc, elle narguait son meurtrier.
Oui, poursuit Mouvault, mais je
n'ai paa étranglé Brunet.
Quand je l'ai vu à terre, j'étais af-
îolt. J'ai fouillé Brunet, j'ai pris ses
papier:, je les ai brûles dana la culai-
nière. Je me suis promené dana la piè-
ce une heure après, j'al eaaayé de ré-
fléchir et je me suis dit < Eh bien,
on va le mettre dans la Setne. Oui,
j'ai eu tort, mais je n'ai pas voulu
tuer ni étrangler Brunet. J'ai brûlé son
béret basque, mais jamais je ne l'ai fait
mourir à petit feu.*
Tout cela est débité avec volubilité,
d'une voix cassée.
Mais le Président Bamaud examine
tPùoM) Meurtsae.)
Le ContetHer BARNAUD.
qui préside tes Assises au cours
desquelles est jugé Mouvantt.
ce récit et en montre les invraisem-
blances.
c PUsset a déclaré que vous aviez
tordu la serviette autour du cou de
Brunet.
Plisset n'a rien vu il était éva-
noui, réplique l'assassin (sensation),
J'ai lâché Brunet quand j'ai vu le
sang me couler sur les trains (Mouve-
ments).
Je ne veux pas dra-Tatiser. mais
vous avez montre que vous aviez l'&-
me d'un grand inquisiteur, déclare M.
Barnaud.
c Pourquoi, poursuit le Président.
parlez-vous pour la première fois de
la cuvette d'eau et des soins que vous
avez donnés à Brunet ?
A l'instruction, je ne pouvais rien
dire on m'a torturé.
Non s'écrie le Président, vous
n'avez pas été torturé à l'instruction.
Continuons. Vous n'avez pas gardé
l'argent de Brunet, mais vous avez fu-
mé ses cigarettes.
Et le Président refait le récit de
l'emballage du corps et du voyage à
Herblay.
Au retour d'Herblay Mouvault a-t-il
tiré un coup de revolver sur son cama-
rade Plisset pour se débarrasser du
seul témoin de son crime ?
c C'était pour rire et faire du bruit
que j'ai tiré. dit l'accusé je voulais ef-
frayer mon camarade.*
C'est ça et pas autre choee, con-
arme Plisset.
Ce parfait accord a failli être rompu
par une intervention bruyante de l'un
des défenseurs, suivi d'un colloque avec
l'avocat de Mouvault.
A 18 h. 30. l'interrogatoire de Mou-
vault est terminé. Demain, à 13 heures,
les deux autres accusés seront inter-
rogés et on procédera à l'audition des
témoins.
En vente psttout
L'ALMANACH
de
L'Ouest-Eclair
Son concours.
Ses anec iotes.
Ses illust,ations.
1933
Méfaits de dément
IL TIRE SUR SA MÈRE
ET BLESSE SON MÉDECIN
NiMES 12 octobre. 'Le docteur
Max Vincent, spécialisé dans le traite-
ment des maladies nerveuses, a éte
victime d'une tentative de meurtre de
la par: d un de ses clients.
Ce matin, il recevait la visite du
nommé Charles Imbert, âgé de 26 ans.
instituteur en congé, qu'accompagnait
sa mère Au cours de la consultation,
Charles Imbert a sorti un revolver de
sa poche, a tiré sur sa mère. qui n'a
pas été atteinte, et sur te docteur Max
Vincent, qui a reçu une balle dans la
cuisse gauche.
Charles Imbert avait été interné
dans un asile, près de Toulouse, de
décembre 1931 à avril 1932. Il avait
plusieurs fois tenté d'étrangler sa mère
et a été souvent désarmé de revolvers
qu'il achetait un peu partout.
Après avoir tiré, le dément a pris
la fuite, mais il a été arrêté dans le
couloir par deux voisins.
Un congrès national
de gardes champêtres
AMiots 12 octobre. Le Congrès
national de la Fédération des Gardes
Champêtres de France et des Colonies
s'est ouvert aujourd'hui a Amiens.
sous la présidence de M. Boiteau, pré-
ttteM de cette Fédération
La force Aam<)jM< et l'tlectricité. La protection des récoltes.
Enroulement des longsgnons M)t
Encore aujourd'hui dans bien des
circonstances, au fond des campagnes,
on continue à employer l'énergie mus-
culaire humaine comme force motrice.
Le cas ne se conçoit plus cependant
aujourd'hui à moins d'être éloigné de
toute canalisation de distribution
d'électricité, car cette force motrice est
la plus dispendieuse et la plus irrégu-
lière qui soit.
Irrégulière et insuffisante car elle
diminue très vite. Si, pendant quel-
ques minutes, un manoeuvre peut dé-
velopper près d'un demi-C.V. en tra-
vaillant sur des pédales, cet effort
baisse vite et tombe à c*. tiers de C.V.
après une demi-heure, à un quart au
bout d'une heure et un dixième seule-
ment après la deuxième heure. Donc,
si cette quantité de travail d'un demi-
cheval doit être fournie pendant deux
heures de suite, il faudra quatre ma-
nœuvras se relayant successivement et
elle coûtera, à 3 fr. de l'heure par
homme, 14 'r., alors qu'avec le courant
électrique fourni par les secteurs, elle
coûterait dix fois moins 2 fr. tO au
plus au tarif courant.
Ainsi, pour donner un exemple, la
culture maraîchère nécessite plusieurs
labours par an et bien des cultivateurs
hésitent à débourser 10.000 fr. pour
l'acquisition d'un petit tracteur à es-
sence. Ils continuent donc à payer des
hommes de peine à 3 et 4 fr. l'heure
pour retourner la terre à la bêche,
alors qu'un treuil à commande électri-
que développant un demi-C.V. ferait le
même travail pour une dépense de
1 franc à peu près ce qu'exige un
fer à repasser chauffé par le courant.
Ce treuil, ancré sur la lisière de la
pièce à labourer, tire une charrue à la
vitesse de un kilomètre à l'heure et
creuse un sillon de 0 m. 15 de large et
0 m. 20 de profondeur. Lorsque le la-
bourage est terminé, le moteur peut
être enlevé du treuil et adapté à toute
autre machine de ferme coupe-raci-
nes. hache-paille, pompe centrifuge,
scie. etc., remplaçant ainsi le travail
de plusieurs hommes pour une dépense
infiniment moindre. Cette application
du courant contribuera certainement.
lorsqu'elle sera mieux appréciée des
agriculteurs, au développement de l'é-
lectrincation rurale.
Les intempéries pluies persistantes,
orages et autres qui surviennent et gâ-
tant les récoltes de fourrages et de cé-
réales dont tion et la pourriture, causent chaque
année de grasses pertes aux cultiva-
teurs. aussi portons-nous à leur con-
naissance la nouvelle de l'invention
d'un appareil permettant, moyennant
une dépense relativement minime et
faite une fois pour toutes de protéger
efficacement les tas de foin ou les
moyettes de céréales.
Il se compose essentiellement, dit la
revue Recherches et Inventions, d'une
calotte métallique emboutie, rivée ou
soudée et qui glisse, grâce à la pré-
sence d'un trou central, sur une tige
s'enfonçant dans le sol et maintenue
à la hauteur désirée par une équerre
et une bague serrée par une vis de
pression. Le diamètre de cette calotte
est de 1 mètre 10, ce qui rend le trans-
port facile aux champs dans un tom-
bereau, et suffit pour recevoir 17 ger-
bes empilées. Pour un hectare, il faut
70 calottes.
Cet appareil est analogue comme but
et mode d'emploi, aux < siccateurs t
employés depuis fort longtemps déjà
au Tyrol afin d'éviter que les fourra-
i ne pourrissent au contact du sol
humide. il doit donc se propager
aussi dans notre c-:ys. principalement
pour garantir les céréales dont la va-
leur est plus élevée, surtout lorsque ces
derniers sont en gerbes régulières ainsi
que les fournit la moissonneuse-lieuse.
Dans la plupart des appareils de
projections pour cinémas, la bande est
entraînée par l'effort de tirage exercé
par le noyau de la bobine réceptrice et
I les dents du tambour d'entraînement.
Cette traction varie du commence-
ment à la 5n de la projection et elle
est difficile à régler, car elle doit être
exagérée au début pour tendre conve-
nablement la bande et très diminuée
vers la fin. t c'est pourquoi on ne dé-
passe pas en général 400 mètres pour
la longueur d'un film.
M. Balleney, technicien de la Société
Phébus de Marseille a tourné cette
difficulté grâce à un ingénieux dispo-
sitif. L'enroulement de la pellicule
s'opère à l'aide d'un galet cylindrique
entouré de caoutchouc appuyant sur la
galette du film. La pression est don-
née par un ressort agissant sur un
bras articulé et c'est par une courroie
que le galet reçoit le mouvement du
mécanisme et tourne avec la même
vitesse linéaire que le film. L'enroule-
ment se produit donc en produisant
une pression constante sur le film dont
¡ la perforation ne fatigue plus anor-
malement et le résultat est que l'on
peut emmagasiner sur une bobine jus-
qu'à 1.500 mètres de film c'est-à-dire
de quoi assurer une heure entière de
projection sans changement de bobine
et par suite sans perte de temps.
Il parait, nous a appris la Revue du
Ciel, qu'un médecin, professeur à
l'Ecole de médecine de Clermont-Fer-
rand. M. Limousin, a découvert un
contrepoison efficace contre les cham-
pignons vénéneux tels que la terrible
amanite phalloïde et la fausse oron-
ge. et ce contrepoison ne serait autre
que la cervelle de lapin.
Le lapin est réfractaire naturelle-
ment à t'influence des toxines des
1 champignons qui viennent d'être cités
et cette immunité peut se transmettre
au chat en faisant ingérer à celui-ci
de la cervelle fraiche et des parties
d'estomac d'un lapin ayant consommé
de ces dangereux cryptigames.
Plusieurs milliers d'expériences in
MM vilt ayant démontré au doctem
Limousin que sa remarque était juste.
Il résolut d appliquer sa médication &
l'homme et il l'e&saya tout d'abord sur
une famille serbe empoisonnée par un
plat d'amanites, puis sur trois Espa-
gnols dans le même cas.
Il fit donc absorber aux malades qui
se tordaient dans d'épouvantables co-
liques, des estomacs et des cervelles
fraîches de lapin. Une heure après
cette ingestion, les douleurs cessaient.
et après une seconde absorption des
mêmes substances, la guérison était
assurée et elle fut complète en moins
de quelques jours. C'est donc là une
très précieuse acquisition de la science
et il convient de féliciter le sagace ob-
servateur de la découverte de ce re-
mède si simple et cependant si actif.
Jusqu'en 1880, le camphre fut réser-
vé aux usages médicinaux et on le ti-
rait d'une espèce de laurier croissant
au Japon, mais l'invention du cellu-
loïd par l'Américain Hyatt ayant ame-
né une demande considérable, les chi-
mistes s'attaquèrent à la synthèse du
camphre qu'ils réussirent fabriquer
artificiellement en partant de l'essence
de térébenthine. Grâce à des perfec-
tionnements successifs le rendement,
d'abord assez médiocre et ne dépas-
sant pas 40 p. 100 parvint à être dou-
blé. Alors les Japonais s'inquiétèrent
en voyant que le produit artificiel pou-
vait être vendu au même prix que la
substance naturelle 6 fr. le kilogram-
me et Us se mirent à en fabriquer eux-
mêmes en acaparant par des achats
massifs la térébenthine en France et
en Angleterre, ce qui priva les fabri-
cants étrangers de la matière première
indispensable et les obligea à fermer
leurs usines, d'autant plus que le prix
de vente avait été encore diminué de
moitié.
Alors pendant la guerre. les Indus-
triels de Tokio furent les seuls four-
nisseurs de camphre qu'ils vendirent
très cher aux belligérants pour la fa-
brication des explosifs. Leur victoire
fut complète mais éphémère car au-
jourd'hui la consommation de camphre
dans le monde est insignifiante.
On a en effet substitué au celluloïd
d'autres matières plastiques non in-
Hammables. notamment l'acétate de
cellulase pour les films cinématogra-
phiques qui en employaient des quan-
tités considérables. Les produits orga-
niques à base de caséine, de gélatine,
de cellulose, vendus sous les noms de
galalithe. viscolithe. omnilithe. etc.. et
les résines synthétiques cérite. baké-
lite, albertol, etc.. remplacent de plus
en plus le celluloïd dans une tpule
d'usages et pour la préparation d'une
foule d'objets divers.
Si quelque jour, le camphre retrouve
de nouvelles applications et redevient
un produit thérapeutique, les planta-
tions nouvelles de l'lie Formose sufp-
ront amplement à toutes les demandes
méthodes chimiques pour obtenir un
produit de remplacement.
M. TITULESCO A EU
UNE NOUVELLE ENTREVUE
AVEC M. HERRIOT
PARIS, 12 octobre. M. Titulesco
qui, depuis midi attendait M. Herriot.
retenu au Conseil des ministres, a
quitté le quai d'Orsay à midi 45, en
déclarant aux journalistes que la vi-
site qu'il faisait ce matin au prési-
dent du Conseil n'était qu'une visite
amicale et que le côté officiel de son
activité à Paris avait pris fin hier
soir.
Pendant son attente au quai d'Or-
say. M. Titulesco a été rejoint par M.
Victor Cadère. ministre plénipoten-
tiaire de Roumanie à Varsovie, qui
arrivé ce matin de Genève était venu
l'entretenir de l'état des négociations
qu'il a conduites jusqu'ici avec M.
Litvinoff au sujet du pacte de non
agression envisagé entre la Roumanie
et l'U.R.S.S.
Un congrès de journalistes. Lon-
dres, 12 octobre. Le congrès de la
Fédération Internationale des Jour-
nalistes, s'est réuni ce matin, à 10
heures, dans un hôtel de Londres. Une
centaine de délégués représentant
21 pays étaient présents.
L'EXPLOSION
DU SOUS.MARIN « PERSE »
ET SES CANUSES
Ce que nous écrit
une personnalité
très autorisé.
D'une personnalité qui coKMtt le
sujet qu'elle traite mais que sa situa-
tion ne permet peu de te mettre en
avant, noua avons reçu la lettre vante qui noua paraitMonsieur le rédacteur,
La commission d'enquête chargée
d'élucider les causes de la déplorable
explosion du Persée n'a pas encore.
que nous sachions, déposé son rapport.
En tout cas, les conclusions n''n ont
pas été révélées et il parait même bien
probable qu'elles ne le seront Jamais
en entier. On serait pourtant bien
heureux dsua les milieux maritimes ou.
si vous préférez, parmi les usagers des
sous-marins, de savoir que non seule-
ment les causes de l'explosion sont con-
nues, mais que tout le nécessaire sera
fait pour empêcher la réédition d'une
pareille catastrophe. Certes, les offi-
ciers et les équipages des sous-marins
ont du cran et ils n'en sont pas à en
donner les preuves puisque depuis la
perte du Prométhée et l'accident du
Persée, nos navires n'ont pas cessé de
manœuvrer et que le Surcouf poursuit
de manière satisfaisante le premier
grand raid projeté. Il n'en reste pas
moins que les équipages ont besoin
de savoir que tout sera mis en œuvre
pour que la déplorable ventilation de-
puis longtemps dénoncée soit corrigée:
pour que les fumées anormales égale-
ment signalées ne se reproduisent plus;
pour que les carters soient enfin pour-
vus d'un dispositif bien connu qui
rendrait à peu près impossible une
nouvelle explosion pour que, enfin.
les ingénieurs daignent s'inspirer des
suggestions ou des critiques de ceux
qui sont appelés à diriger ou à monter
les sous-marins.
Que le moteur Diesel du Percée ait
été trop poussé, c'est un fait que per-
sonne ne conteste plus aujourd'hui et
que, il est bien permis de le révéler
aujourd'hui le malheureux ingénieur
Lecoq redoutait dans les jours qui
précédèrent sa mort tragique. Lui, gé-
néralement si courageux, si confiant
dans les sous-marins, lui que la ca-
tastrophe du Prométhée n'avait pas in-
quiété, depuis quelque temps il n'avait
plus le même entrain et ses proches
purent l'entendre se plaindre, dans l'in-
timité, de ces moteurs qui. décidément.
ne gazaient pas et risquaient de tout
compromettre. Le pressentiment de
l'ingénieur très regretté ne l'avait pas
trompé puisqu'il est mort à son poste
et que, sans parler des vingt et quel-
ques blessés, cinq autres malheureux
l'ont suivi dans la .tombe.
Au moins, que ces morts ne soient
pas morts en vain et que l'accident
qui leur a coûté la vie serve d'ensei-
gnement. C'est là ce que souhaitent de
tout cœur tous ceux qui, de près ou
de loin, touchent aux sous-marins.
A la ville et à la campagne le pro-
blème du transport est d'actualité.
Dans 90 des cas la petite camion-
nette ou le lourd camion sont inutili-
sables, l'une est insuffisante, l'autre
inutilement onéreux.
C'est un véhicule de capacité moyen-
ne que recherche le commerçant,
l'agriculteur, le petit industriel.
PEUGEOT a résolu fort judicieuse-
ment le problème avec ses 400 et
750 kilos robustes, rapides et très éco-
nomiques. Ces modèles sont faciles à
conduire et d'un entretien si simple
Jamais immobilisée, la PEUGEOT
utilitaire travaille au prix de revient
minimum par kilo transporté.
POUR LA COUPE BIBESCO
VnLACouBLAY, 12 octobre. Les
aviateurs roumains. lieutenant Manu-
lesco. pilote et capitaine Botez, obser-
vateur. sont partis de Villacoublay à
11 h. 50 pour Marseille et Rome. d'où
ils vont tenter la coupe Bibesco, sur
le parcours Rome-Bucarest, à bord
d'un avion français.
u.t jt-tJ Mt.
Un de nos jeunes lecteurs, M. Robert Goureproduction du Pavillon des Missions catholiques à l'Exposition Cotent*,
ttpred)tttt
LES TROUBLES DE BELFAST
D
se sont proddtes et les difficaltérr
s'aggravent
BBLFAST, 12 octobre. Des coupe de
feu ont été échangés dans les rues de
Belfast au moment où des manifes-
tants tentaient de piller un camion
transportant du pain. La police a d&
charger à coups de bâton et la bagarre
a pris une tournure si menaçante que
les policiers ont fait usage de leurs
armes pour disperser la foule. Plusieurs
personnes ont été transportées à l'hô-
pital mais leur état n'est pas grave.
Dans certains quartiers, quelques
barricades ont été démolies mais dans
d'autres de nouvelles ont été construites
et U semble que les difficultés s'aggra-
Les dirigeants du syndicat se sont
rendus à la mairie et ont conféré avec
le maire afin d'amener les autorités.
chargées de l'administration de la
Caisse de Secours aux chômeurs à ac-
corder à ces derniers et aux indigente
des secours comparables à ceux qui leur
sont garantis en Grande-Bretagne.
Au « JMHM OMcM M
LE STOCKAGE DES BLÉS
ET LE REPORT AVEC PRIME
PARIS, 12 octobre. Un décret qui
paraîtra demain au Journal. 0// fixe les conditions dans lesquelles vient
d'être institué le stockage chez les pro-
ducteurs et le report avec primes sur
la campagne prochaine d'une quantité
de blé suffisante pour reconstituer le
volant normal d'approvisionnement
permettant une soudure facile entre
les campagnes 1932-33 et la campagne
suivante.
Un cahier des charges, annexe du
décret donne toutes explications uti-
les aux groupements agricoles et aux
producteurs en vue de leur participa-
tion à l'organisation de ce report.
Les directeurs des services agricoles
reçoivent en outre des instructions
pour hâter par tous les moyens de pro-
pagande mis a leur disposition la réa-
lisation de la mesure décidée. Le re-
port par les producteurs prévu sui-
vant la formule la plus souple viendra.
heureusement compléter l'influence des
opérations de stockage coopératif en
vue de la vente échelocnée.
Ces opérations se développent d'ail.
leurs sur un rythme beuucoup )Ius ra-
pide que les années précédentes à la
date du 11 octobre 1932. les coopérati-
ves de stockage avaient déjà souscrit
S3 contrats, assurant la vente échelon-
née de 1 million 637.000 quintaux de
blé contre 637.000 quintaux au 11 octo-
bre 1931. avec un chiffre total de la
campagne précédente tout entière de<
passant à peine 900.000 quintaux.
Le ministre de l'Agriculture fait ap-
pcl à tous les groupements profession"
nels et à tous les producteurs pour as-
surer le plein succès de la nouvelle
mesure prise pour la défense du Né.
leur effort pour stabiliser hors do
marché les quantités de blé qui pèsent
provisoirement sur lui est de nature à
rétablir la situation et à assurer aux
producteurs une juste rémunération
Une bande de traçants
de cocaïne sous les verrou
PARS, 12 octobre. H y a deux mots
environ, le nommé Harter. dit Riton.
suinommé le < Roi de la Coco r fut
arrêté. L'enquête permit également
d'arrêter Marc Grimaldi. 26 ans. se di-
sant cultivateur, demeurant 4. rue de
Steinkerque. au moment où il était
porteur d'une assez grande quantité
d'héroïne et de cocaïne. Cette arresta-
tion ne tarda pas à en provoquer deux
autres celles de Marthe Photelet. 28
ans. tisseuse. 15. rue de la Condamine
et du garçon de café Antoine Tonnellt.
demeurant en hôtel, 218, rue Saint-
Maur. Tandis qu'on emmenait Ton-
nelli en taxi au quai des Orfèvres, les
policiers qui l'accompagnaient rema!
quaient qu'il tentait de se débarrasser
d'un paquet suspect. Ce paquet conte-
nait des clés que Tonnelli dut recon-
naître comme étant celles d'une cham.
bre louée par lui. sous un faux nom.
13. rue des Recollets et qui lui servait
de dépôt de stupéfiants.
On saisit à cette adresse. trois kilos
700 grammes d'héroïne, de morphine
et de cocaïne, ainsi que quatre kilo*
d'opium. Tonnelli résidait ordinaire.
ment il. Marseille il ne faisait à Pa-
ris que quelques voyages dans le coura
de 1 année, afin d'écouier les drogues
que lui procurait un Individu qu'il ne
prétend connaître que sous le nom de
Louis Le trafiquant dut avouer qu il
était le principal fournisseur de Harter.
dit Riton.
Enfin, les Inspecteurs ont arrêté hier
soir. en flagrant délit de vente de
stupéfiants, un comparse. Honoré B<<-
lardin, dit Gaëtan, âgé de 27 ans. sans
profession, ni domicile fixe- Tous ce*
Individus ont été envoyés au dépôt.
UN VAPEUR GREC S'ÉCHOUE
ANKARA, 12 octobre. Le vapeur
grec PaTttrmtt, qui revenait de Rus-
sie à destination de l'Angleterre avec
une cargaison de 6.500 tonnes de blé.
s'est échoué sur des rochers près de
Bozdjaadaf. Le navire fait eau par
d'énormes voies et sa situation est
dangereuse. Un bateau de sauvetage
est arrivé sur les lieux.
DEUX dVIATEURS ANGLAIS
SE TUENT
GRA1ITHAdI LntCOMHIRt. 12 octobre.
Un avion militaire s'est écrasé aujou
d'hui à Gréât Ponton près de GrMt-
tham. Les officiers aviateurs au
bre de deux qui le montaient aot tués.
Il WBae
BBN M OCTOBRE M)t CW
métallique et jetèrent le cadavre dsna
la Saine. Peu de temps après ils
étaient arrêtes tous les trois.
Les interrogatoires
Il est une heurt- et demie quand les
débite commencent.
Parmi !px témoins attendant l'appel
de leur nom. on se montre Mme Mou-
'ault. Petite, vêtue de noir, eUe ne
donne aucune impression de trouble et
c'est en souriant qu'elle s'entretient
avec deux autres témoins. Les accusés
sont introduits.
Mouvault s'assied en s'ébrouant et
se frottant les mains. Mince et poseur,
il semble heureux de faire valoir sa
figure pâle, au front nu. aux yeux en-
foncés, aux lèvres minces René Plis-
set. l'acrobate des fêtes foraines, est
blanc et chancelant On le fait asseoir
dans an fauteuil Martin, le méca
nicien qui conduisit la torpédo, mal
rasé et ahuri.
L'interrogatoire commence.
Le président Barnaud, après avoir
exposé les antécédents de Norbert
Mouvault. étudie le cas de René Plis-
set, son complice, qui a été déjà con-
damné plusieurs fois pour vols et que
l'on représente partout comme un ca-
ractère faible. pas très courageux au
travail. Devenu acrobate, il devait
monter dans une boule, laquelle devait
accomplir tout un circuit. Mais il n'a
jamais accompli cet exploit n: à Au-
berviUlers, ni à Nantes, ni à aucun
des endroits indiqués par lui Enfin, ne
sachant que faire, sans travail, il est
allé loger chez Mouvault.
On passe au chauffeur Martin qui
est originaire de Carrières-sous-Poitsy
et est ami d'enfance de Mouvault. Il
est allé comme Plisset habiter chez
Mouvault quand Mme Mouvault s'est
enfuie.
Après une courte suspension d'au-
dience. le Président continue son ex-
posé et rappelle les dénégations de
Mouvault, puis ses aveux.
« Il résulte de toute l'enquête, con-
clut le Président que vous avez été
extrêmement affecté par le départ de
votre femme et de vos enfants.
Surtout de mes enfants, ajoute
Mouvault.
Quand votre femme est partie,
vous ne vous doutiez pas du tout qu'el-
le était avec Thomas ?
Oh pas du tout.
Et vous soupçonniez Brunet t
Uniquement.
Donc. vous avez cherché Bru-
net ?
Oui. et je l'ai retrouvé près du
Journal Officiel. Il m'a dit < Ta
femme n'est pas avec moi ». Il m'a
emmené chez lui pour me le prouver.
Il a ajouté c Tu la. retrouveras. Une
femme et deux enfants, ça ne se perd
pas comme ça ».
Et vous n'avez pas cru Brunet ?
Tout le monde me mentait et se
moquait de moi.
C'est pourquoi, sous la menace
du revolver, vous avez voulu faire
avouer à Brunet l'adresse de votre
femme. Cela, vous l'avez prémédité.
Le dimanche 11 octobre, vous êtes al-
lé voir Brunet.
Mais Plisset. un des accusés, te
trouve mal. et l'on doit encore sus-
pendre l'audience.
Une demi-heure après, J'accusé te-
prend son récit.
WemeNh racole la
du crime
< Plisset et moi. dit-il, nous allons
chercher Brunet. Nous devions le con-
duire chez moi. Là, j'aurais demandé
à Brunet l'adresse de ma femme, et
Plisset, qui se serait caché derrière
une porte vit.rée, devait noter l'adresse
fournie par 'Brunet. Puis, avec un taxi,
il devait partir aussitôt pour contrôler
les dires de Brunet. Plisset devait nous
rejoindre pendant que nous aurions
été en train de manger et il m'aurait
averti
est venu chez moi. J'ai fermé les por-
tes, j'ai pris un revolver et j? lui ai
dit < Assez joué. Donne-moi l'adres-
se de ma femme Mais il riait. J'ai
insisté pour qu'il écrive qu'il avait des
relations avec ma femme. Il a refusé.
Cependant il a composé une lettre qui
est au dossier. Cette lettre, U l'a faite
sans que je l'y force.
« Nous ne soptOM pas
ce qui se passerait
Mouvault s'exprime avec quelque dif-
ûcuitt et tousse souvent Brunet
m'a dit que ma femme devait ae trou-
ver avec un nommé Alexandre, mais
qu'il ignorait l'adresse de cet Alexan-
dre. Après je l'ai fait passer dans la
pièce à côté. Je l'ai menacé encore.
Puis Plisset a pris une corde et lui a
lié les mains derrière le dos. Nous ne
savions pas ce qui se passerait.
M* Thaon s'écrie tourné vers Mou-
vault
PtioMMcurtMe).
M' Maurice GARÇON.
l'avocat qui défend Mouvault
devant les Assises.
c Mais dites tout. Plisset a-t-il hésité
avant de vous obéir.
Plisset ne m'obéissait pas il hé-
sitttt. mais moi je vous jure que je ne
voulais pas tuer Brunet. mais il me
nargualt.
Bien sûr. fait remarquer M' Jean-
OhMiet Leerand. avocat de la parue
cmue, c est toujours la même cno.te
C'eat ma victime qui est fautive. Pen-
ses donc, elle narguait son meurtrier.
Oui, poursuit Mouvault, mais je
n'ai paa étranglé Brunet.
Quand je l'ai vu à terre, j'étais af-
îolt. J'ai fouillé Brunet, j'ai pris ses
papier:, je les ai brûles dana la culai-
nière. Je me suis promené dana la piè-
ce une heure après, j'al eaaayé de ré-
fléchir et je me suis dit < Eh bien,
on va le mettre dans la Setne. Oui,
j'ai eu tort, mais je n'ai pas voulu
tuer ni étrangler Brunet. J'ai brûlé son
béret basque, mais jamais je ne l'ai fait
mourir à petit feu.*
Tout cela est débité avec volubilité,
d'une voix cassée.
Mais le Président Bamaud examine
tPùoM) Meurtsae.)
Le ContetHer BARNAUD.
qui préside tes Assises au cours
desquelles est jugé Mouvantt.
ce récit et en montre les invraisem-
blances.
c PUsset a déclaré que vous aviez
tordu la serviette autour du cou de
Brunet.
Plisset n'a rien vu il était éva-
noui, réplique l'assassin (sensation),
J'ai lâché Brunet quand j'ai vu le
sang me couler sur les trains (Mouve-
ments).
Je ne veux pas dra-Tatiser. mais
vous avez montre que vous aviez l'&-
me d'un grand inquisiteur, déclare M.
Barnaud.
c Pourquoi, poursuit le Président.
parlez-vous pour la première fois de
la cuvette d'eau et des soins que vous
avez donnés à Brunet ?
A l'instruction, je ne pouvais rien
dire on m'a torturé.
Non s'écrie le Président, vous
n'avez pas été torturé à l'instruction.
Continuons. Vous n'avez pas gardé
l'argent de Brunet, mais vous avez fu-
mé ses cigarettes.
Et le Président refait le récit de
l'emballage du corps et du voyage à
Herblay.
Au retour d'Herblay Mouvault a-t-il
tiré un coup de revolver sur son cama-
rade Plisset pour se débarrasser du
seul témoin de son crime ?
c C'était pour rire et faire du bruit
que j'ai tiré. dit l'accusé je voulais ef-
frayer mon camarade.*
C'est ça et pas autre choee, con-
arme Plisset.
Ce parfait accord a failli être rompu
par une intervention bruyante de l'un
des défenseurs, suivi d'un colloque avec
l'avocat de Mouvault.
A 18 h. 30. l'interrogatoire de Mou-
vault est terminé. Demain, à 13 heures,
les deux autres accusés seront inter-
rogés et on procédera à l'audition des
témoins.
En vente psttout
L'ALMANACH
de
L'Ouest-Eclair
Son concours.
Ses anec iotes.
Ses illust,ations.
1933
Méfaits de dément
IL TIRE SUR SA MÈRE
ET BLESSE SON MÉDECIN
NiMES 12 octobre. 'Le docteur
Max Vincent, spécialisé dans le traite-
ment des maladies nerveuses, a éte
victime d'une tentative de meurtre de
la par: d un de ses clients.
Ce matin, il recevait la visite du
nommé Charles Imbert, âgé de 26 ans.
instituteur en congé, qu'accompagnait
sa mère Au cours de la consultation,
Charles Imbert a sorti un revolver de
sa poche, a tiré sur sa mère. qui n'a
pas été atteinte, et sur te docteur Max
Vincent, qui a reçu une balle dans la
cuisse gauche.
Charles Imbert avait été interné
dans un asile, près de Toulouse, de
décembre 1931 à avril 1932. Il avait
plusieurs fois tenté d'étrangler sa mère
et a été souvent désarmé de revolvers
qu'il achetait un peu partout.
Après avoir tiré, le dément a pris
la fuite, mais il a été arrêté dans le
couloir par deux voisins.
Un congrès national
de gardes champêtres
AMiots 12 octobre. Le Congrès
national de la Fédération des Gardes
Champêtres de France et des Colonies
s'est ouvert aujourd'hui a Amiens.
sous la présidence de M. Boiteau, pré-
ttteM de cette Fédération
La force Aam<)jM< et l'tlectricité. La protection des récoltes.
Enroulement des longs
Encore aujourd'hui dans bien des
circonstances, au fond des campagnes,
on continue à employer l'énergie mus-
culaire humaine comme force motrice.
Le cas ne se conçoit plus cependant
aujourd'hui à moins d'être éloigné de
toute canalisation de distribution
d'électricité, car cette force motrice est
la plus dispendieuse et la plus irrégu-
lière qui soit.
Irrégulière et insuffisante car elle
diminue très vite. Si, pendant quel-
ques minutes, un manoeuvre peut dé-
velopper près d'un demi-C.V. en tra-
vaillant sur des pédales, cet effort
baisse vite et tombe à c*. tiers de C.V.
après une demi-heure, à un quart au
bout d'une heure et un dixième seule-
ment après la deuxième heure. Donc,
si cette quantité de travail d'un demi-
cheval doit être fournie pendant deux
heures de suite, il faudra quatre ma-
nœuvras se relayant successivement et
elle coûtera, à 3 fr. de l'heure par
homme, 14 'r., alors qu'avec le courant
électrique fourni par les secteurs, elle
coûterait dix fois moins 2 fr. tO au
plus au tarif courant.
Ainsi, pour donner un exemple, la
culture maraîchère nécessite plusieurs
labours par an et bien des cultivateurs
hésitent à débourser 10.000 fr. pour
l'acquisition d'un petit tracteur à es-
sence. Ils continuent donc à payer des
hommes de peine à 3 et 4 fr. l'heure
pour retourner la terre à la bêche,
alors qu'un treuil à commande électri-
que développant un demi-C.V. ferait le
même travail pour une dépense de
1 franc à peu près ce qu'exige un
fer à repasser chauffé par le courant.
Ce treuil, ancré sur la lisière de la
pièce à labourer, tire une charrue à la
vitesse de un kilomètre à l'heure et
creuse un sillon de 0 m. 15 de large et
0 m. 20 de profondeur. Lorsque le la-
bourage est terminé, le moteur peut
être enlevé du treuil et adapté à toute
autre machine de ferme coupe-raci-
nes. hache-paille, pompe centrifuge,
scie. etc., remplaçant ainsi le travail
de plusieurs hommes pour une dépense
infiniment moindre. Cette application
du courant contribuera certainement.
lorsqu'elle sera mieux appréciée des
agriculteurs, au développement de l'é-
lectrincation rurale.
Les intempéries pluies persistantes,
orages et autres qui surviennent et gâ-
tant les récoltes de fourrages et de cé-
réales dont
année de grasses pertes aux cultiva-
teurs. aussi portons-nous à leur con-
naissance la nouvelle de l'invention
d'un appareil permettant, moyennant
une dépense relativement minime et
faite une fois pour toutes de protéger
efficacement les tas de foin ou les
moyettes de céréales.
Il se compose essentiellement, dit la
revue Recherches et Inventions, d'une
calotte métallique emboutie, rivée ou
soudée et qui glisse, grâce à la pré-
sence d'un trou central, sur une tige
s'enfonçant dans le sol et maintenue
à la hauteur désirée par une équerre
et une bague serrée par une vis de
pression. Le diamètre de cette calotte
est de 1 mètre 10, ce qui rend le trans-
port facile aux champs dans un tom-
bereau, et suffit pour recevoir 17 ger-
bes empilées. Pour un hectare, il faut
70 calottes.
Cet appareil est analogue comme but
et mode d'emploi, aux < siccateurs t
employés depuis fort longtemps déjà
au Tyrol afin d'éviter que les fourra-
i ne pourrissent au contact du sol
humide. il doit donc se propager
aussi dans notre c-:ys. principalement
pour garantir les céréales dont la va-
leur est plus élevée, surtout lorsque ces
derniers sont en gerbes régulières ainsi
que les fournit la moissonneuse-lieuse.
Dans la plupart des appareils de
projections pour cinémas, la bande est
entraînée par l'effort de tirage exercé
par le noyau de la bobine réceptrice et
I les dents du tambour d'entraînement.
Cette traction varie du commence-
ment à la 5n de la projection et elle
est difficile à régler, car elle doit être
exagérée au début pour tendre conve-
nablement la bande et très diminuée
vers la fin. t c'est pourquoi on ne dé-
passe pas en général 400 mètres pour
la longueur d'un film.
M. Balleney, technicien de la Société
Phébus de Marseille a tourné cette
difficulté grâce à un ingénieux dispo-
sitif. L'enroulement de la pellicule
s'opère à l'aide d'un galet cylindrique
entouré de caoutchouc appuyant sur la
galette du film. La pression est don-
née par un ressort agissant sur un
bras articulé et c'est par une courroie
que le galet reçoit le mouvement du
mécanisme et tourne avec la même
vitesse linéaire que le film. L'enroule-
ment se produit donc en produisant
une pression constante sur le film dont
¡ la perforation ne fatigue plus anor-
malement et le résultat est que l'on
peut emmagasiner sur une bobine jus-
qu'à 1.500 mètres de film c'est-à-dire
de quoi assurer une heure entière de
projection sans changement de bobine
et par suite sans perte de temps.
Il parait, nous a appris la Revue du
Ciel, qu'un médecin, professeur à
l'Ecole de médecine de Clermont-Fer-
rand. M. Limousin, a découvert un
contrepoison efficace contre les cham-
pignons vénéneux tels que la terrible
amanite phalloïde et la fausse oron-
ge. et ce contrepoison ne serait autre
que la cervelle de lapin.
Le lapin est réfractaire naturelle-
ment à t'influence des toxines des
1 champignons qui viennent d'être cités
et cette immunité peut se transmettre
au chat en faisant ingérer à celui-ci
de la cervelle fraiche et des parties
d'estomac d'un lapin ayant consommé
de ces dangereux cryptigames.
Plusieurs milliers d'expériences in
MM vilt ayant démontré au doctem
Limousin que sa remarque était juste.
Il résolut d appliquer sa médication &
l'homme et il l'e&saya tout d'abord sur
une famille serbe empoisonnée par un
plat d'amanites, puis sur trois Espa-
gnols dans le même cas.
Il fit donc absorber aux malades qui
se tordaient dans d'épouvantables co-
liques, des estomacs et des cervelles
fraîches de lapin. Une heure après
cette ingestion, les douleurs cessaient.
et après une seconde absorption des
mêmes substances, la guérison était
assurée et elle fut complète en moins
de quelques jours. C'est donc là une
très précieuse acquisition de la science
et il convient de féliciter le sagace ob-
servateur de la découverte de ce re-
mède si simple et cependant si actif.
Jusqu'en 1880, le camphre fut réser-
vé aux usages médicinaux et on le ti-
rait d'une espèce de laurier croissant
au Japon, mais l'invention du cellu-
loïd par l'Américain Hyatt ayant ame-
né une demande considérable, les chi-
mistes s'attaquèrent à la synthèse du
camphre qu'ils réussirent fabriquer
artificiellement en partant de l'essence
de térébenthine. Grâce à des perfec-
tionnements successifs le rendement,
d'abord assez médiocre et ne dépas-
sant pas 40 p. 100 parvint à être dou-
blé. Alors les Japonais s'inquiétèrent
en voyant que le produit artificiel pou-
vait être vendu au même prix que la
substance naturelle 6 fr. le kilogram-
me et Us se mirent à en fabriquer eux-
mêmes en acaparant par des achats
massifs la térébenthine en France et
en Angleterre, ce qui priva les fabri-
cants étrangers de la matière première
indispensable et les obligea à fermer
leurs usines, d'autant plus que le prix
de vente avait été encore diminué de
moitié.
Alors pendant la guerre. les Indus-
triels de Tokio furent les seuls four-
nisseurs de camphre qu'ils vendirent
très cher aux belligérants pour la fa-
brication des explosifs. Leur victoire
fut complète mais éphémère car au-
jourd'hui la consommation de camphre
dans le monde est insignifiante.
On a en effet substitué au celluloïd
d'autres matières plastiques non in-
Hammables. notamment l'acétate de
cellulase pour les films cinématogra-
phiques qui en employaient des quan-
tités considérables. Les produits orga-
niques à base de caséine, de gélatine,
de cellulose, vendus sous les noms de
galalithe. viscolithe. omnilithe. etc.. et
les résines synthétiques cérite. baké-
lite, albertol, etc.. remplacent de plus
en plus le celluloïd dans une tpule
d'usages et pour la préparation d'une
foule d'objets divers.
Si quelque jour, le camphre retrouve
de nouvelles applications et redevient
un produit thérapeutique, les planta-
tions nouvelles de l'lie Formose sufp-
ront amplement à toutes les demandes
produit de remplacement.
M. TITULESCO A EU
UNE NOUVELLE ENTREVUE
AVEC M. HERRIOT
PARIS, 12 octobre. M. Titulesco
qui, depuis midi attendait M. Herriot.
retenu au Conseil des ministres, a
quitté le quai d'Orsay à midi 45, en
déclarant aux journalistes que la vi-
site qu'il faisait ce matin au prési-
dent du Conseil n'était qu'une visite
amicale et que le côté officiel de son
activité à Paris avait pris fin hier
soir.
Pendant son attente au quai d'Or-
say. M. Titulesco a été rejoint par M.
Victor Cadère. ministre plénipoten-
tiaire de Roumanie à Varsovie, qui
arrivé ce matin de Genève était venu
l'entretenir de l'état des négociations
qu'il a conduites jusqu'ici avec M.
Litvinoff au sujet du pacte de non
agression envisagé entre la Roumanie
et l'U.R.S.S.
Un congrès de journalistes. Lon-
dres, 12 octobre. Le congrès de la
Fédération Internationale des Jour-
nalistes, s'est réuni ce matin, à 10
heures, dans un hôtel de Londres. Une
centaine de délégués représentant
21 pays étaient présents.
L'EXPLOSION
DU SOUS.MARIN « PERSE »
ET SES CANUSES
Ce que nous écrit
une personnalité
très autorisé.
D'une personnalité qui coKMtt le
sujet qu'elle traite mais que sa situa-
tion ne permet peu de te mettre en
avant, noua avons reçu la lettre vante qui noua parait
La commission d'enquête chargée
d'élucider les causes de la déplorable
explosion du Persée n'a pas encore.
que nous sachions, déposé son rapport.
En tout cas, les conclusions n''n ont
pas été révélées et il parait même bien
probable qu'elles ne le seront Jamais
en entier. On serait pourtant bien
heureux dsua les milieux maritimes ou.
si vous préférez, parmi les usagers des
sous-marins, de savoir que non seule-
ment les causes de l'explosion sont con-
nues, mais que tout le nécessaire sera
fait pour empêcher la réédition d'une
pareille catastrophe. Certes, les offi-
ciers et les équipages des sous-marins
ont du cran et ils n'en sont pas à en
donner les preuves puisque depuis la
perte du Prométhée et l'accident du
Persée, nos navires n'ont pas cessé de
manœuvrer et que le Surcouf poursuit
de manière satisfaisante le premier
grand raid projeté. Il n'en reste pas
moins que les équipages ont besoin
de savoir que tout sera mis en œuvre
pour que la déplorable ventilation de-
puis longtemps dénoncée soit corrigée:
pour que les fumées anormales égale-
ment signalées ne se reproduisent plus;
pour que les carters soient enfin pour-
vus d'un dispositif bien connu qui
rendrait à peu près impossible une
nouvelle explosion pour que, enfin.
les ingénieurs daignent s'inspirer des
suggestions ou des critiques de ceux
qui sont appelés à diriger ou à monter
les sous-marins.
Que le moteur Diesel du Percée ait
été trop poussé, c'est un fait que per-
sonne ne conteste plus aujourd'hui et
que, il est bien permis de le révéler
aujourd'hui le malheureux ingénieur
Lecoq redoutait dans les jours qui
précédèrent sa mort tragique. Lui, gé-
néralement si courageux, si confiant
dans les sous-marins, lui que la ca-
tastrophe du Prométhée n'avait pas in-
quiété, depuis quelque temps il n'avait
plus le même entrain et ses proches
purent l'entendre se plaindre, dans l'in-
timité, de ces moteurs qui. décidément.
ne gazaient pas et risquaient de tout
compromettre. Le pressentiment de
l'ingénieur très regretté ne l'avait pas
trompé puisqu'il est mort à son poste
et que, sans parler des vingt et quel-
ques blessés, cinq autres malheureux
l'ont suivi dans la .tombe.
Au moins, que ces morts ne soient
pas morts en vain et que l'accident
qui leur a coûté la vie serve d'ensei-
gnement. C'est là ce que souhaitent de
tout cœur tous ceux qui, de près ou
de loin, touchent aux sous-marins.
A la ville et à la campagne le pro-
blème du transport est d'actualité.
Dans 90 des cas la petite camion-
nette ou le lourd camion sont inutili-
sables, l'une est insuffisante, l'autre
inutilement onéreux.
C'est un véhicule de capacité moyen-
ne que recherche le commerçant,
l'agriculteur, le petit industriel.
PEUGEOT a résolu fort judicieuse-
ment le problème avec ses 400 et
750 kilos robustes, rapides et très éco-
nomiques. Ces modèles sont faciles à
conduire et d'un entretien si simple
Jamais immobilisée, la PEUGEOT
utilitaire travaille au prix de revient
minimum par kilo transporté.
POUR LA COUPE BIBESCO
VnLACouBLAY, 12 octobre. Les
aviateurs roumains. lieutenant Manu-
lesco. pilote et capitaine Botez, obser-
vateur. sont partis de Villacoublay à
11 h. 50 pour Marseille et Rome. d'où
ils vont tenter la coupe Bibesco, sur
le parcours Rome-Bucarest, à bord
d'un avion français.
u.t jt-tJ Mt.
Un de nos jeunes lecteurs, M. Robert Gou
ttpred)tttt
LES TROUBLES DE BELFAST
D
se sont proddtes et les difficaltérr
s'aggravent
BBLFAST, 12 octobre. Des coupe de
feu ont été échangés dans les rues de
Belfast au moment où des manifes-
tants tentaient de piller un camion
transportant du pain. La police a d&
charger à coups de bâton et la bagarre
a pris une tournure si menaçante que
les policiers ont fait usage de leurs
armes pour disperser la foule. Plusieurs
personnes ont été transportées à l'hô-
pital mais leur état n'est pas grave.
Dans certains quartiers, quelques
barricades ont été démolies mais dans
d'autres de nouvelles ont été construites
et U semble que les difficultés s'aggra-
Les dirigeants du syndicat se sont
rendus à la mairie et ont conféré avec
le maire afin d'amener les autorités.
chargées de l'administration de la
Caisse de Secours aux chômeurs à ac-
corder à ces derniers et aux indigente
des secours comparables à ceux qui leur
sont garantis en Grande-Bretagne.
Au « JMHM OMcM M
LE STOCKAGE DES BLÉS
ET LE REPORT AVEC PRIME
PARIS, 12 octobre. Un décret qui
paraîtra demain au Journal. 0//
d'être institué le stockage chez les pro-
ducteurs et le report avec primes sur
la campagne prochaine d'une quantité
de blé suffisante pour reconstituer le
volant normal d'approvisionnement
permettant une soudure facile entre
les campagnes 1932-33 et la campagne
suivante.
Un cahier des charges, annexe du
décret donne toutes explications uti-
les aux groupements agricoles et aux
producteurs en vue de leur participa-
tion à l'organisation de ce report.
Les directeurs des services agricoles
reçoivent en outre des instructions
pour hâter par tous les moyens de pro-
pagande mis a leur disposition la réa-
lisation de la mesure décidée. Le re-
port par les producteurs prévu sui-
vant la formule la plus souple viendra.
heureusement compléter l'influence des
opérations de stockage coopératif en
vue de la vente échelocnée.
Ces opérations se développent d'ail.
leurs sur un rythme beuucoup )Ius ra-
pide que les années précédentes à la
date du 11 octobre 1932. les coopérati-
ves de stockage avaient déjà souscrit
S3 contrats, assurant la vente échelon-
née de 1 million 637.000 quintaux de
blé contre 637.000 quintaux au 11 octo-
bre 1931. avec un chiffre total de la
campagne précédente tout entière de<
passant à peine 900.000 quintaux.
Le ministre de l'Agriculture fait ap-
pcl à tous les groupements profession"
nels et à tous les producteurs pour as-
surer le plein succès de la nouvelle
mesure prise pour la défense du Né.
leur effort pour stabiliser hors do
marché les quantités de blé qui pèsent
provisoirement sur lui est de nature à
rétablir la situation et à assurer aux
producteurs une juste rémunération
Une bande de traçants
de cocaïne sous les verrou
PARS, 12 octobre. H y a deux mots
environ, le nommé Harter. dit Riton.
suinommé le < Roi de la Coco r fut
arrêté. L'enquête permit également
d'arrêter Marc Grimaldi. 26 ans. se di-
sant cultivateur, demeurant 4. rue de
Steinkerque. au moment où il était
porteur d'une assez grande quantité
d'héroïne et de cocaïne. Cette arresta-
tion ne tarda pas à en provoquer deux
autres celles de Marthe Photelet. 28
ans. tisseuse. 15. rue de la Condamine
et du garçon de café Antoine Tonnellt.
demeurant en hôtel, 218, rue Saint-
Maur. Tandis qu'on emmenait Ton-
nelli en taxi au quai des Orfèvres, les
policiers qui l'accompagnaient rema!
quaient qu'il tentait de se débarrasser
d'un paquet suspect. Ce paquet conte-
nait des clés que Tonnelli dut recon-
naître comme étant celles d'une cham.
bre louée par lui. sous un faux nom.
13. rue des Recollets et qui lui servait
de dépôt de stupéfiants.
On saisit à cette adresse. trois kilos
700 grammes d'héroïne, de morphine
et de cocaïne, ainsi que quatre kilo*
d'opium. Tonnelli résidait ordinaire.
ment il. Marseille il ne faisait à Pa-
ris que quelques voyages dans le coura
de 1 année, afin d'écouier les drogues
que lui procurait un Individu qu'il ne
prétend connaître que sous le nom de
Louis Le trafiquant dut avouer qu il
était le principal fournisseur de Harter.
dit Riton.
Enfin, les Inspecteurs ont arrêté hier
soir. en flagrant délit de vente de
stupéfiants, un comparse. Honoré B<<-
lardin, dit Gaëtan, âgé de 27 ans. sans
profession, ni domicile fixe- Tous ce*
Individus ont été envoyés au dépôt.
UN VAPEUR GREC S'ÉCHOUE
ANKARA, 12 octobre. Le vapeur
grec PaTttrmtt, qui revenait de Rus-
sie à destination de l'Angleterre avec
une cargaison de 6.500 tonnes de blé.
s'est échoué sur des rochers près de
Bozdjaadaf. Le navire fait eau par
d'énormes voies et sa situation est
dangereuse. Un bateau de sauvetage
est arrivé sur les lieux.
DEUX dVIATEURS ANGLAIS
SE TUENT
GRA1ITHAdI LntCOMHIRt. 12 octobre.
Un avion militaire s'est écrasé aujou
d'hui à Gréât Ponton près de GrMt-
tham. Les officiers aviateurs au
bre de deux qui le montaient aot
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