Titre : L'Algérie mutilée : organe de défense des mutilés, réformés, blessés, anciens combattants, veuves, orphelins, ascendants de la Grande Guerre : bulletin officiel de l'Amicale des mutilés du département d'Alger
Auteur : Amicale des mutilés du département d'Alger. Auteur du texte
Auteur : Fédération départementale des victimes de la guerre (Alger). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1925-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326854897
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 575 Nombre total de vues : 575
Description : 01 avril 1925 01 avril 1925
Description : 1925/04/01 (A8,N99)-1925/04/15. 1925/04/01 (A8,N99)-1925/04/15.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6586446v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-71381
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/09/2014
IIUITlllIIR ANNEE N* 99 :: ',.1', lro QUINZAINE D'AVRIL 1926
< t ,," tr
, ; MU t ! M tLrLLr
DIRECTION ET ADMINISTRATION
PLACES -
du Gouvernement
et de la Pêcherie
ALCEfe
Organe Officiel
DE
l' Imleale des Mutilés
du Dépl d'Alger
ET DE LA
Fédérationdepartementale
des Victimes de la Guerre
Téléphone s 37-57
Uq an : 9 fr.
Qièques Postaux 21-65 Alger
r
= LES GAltS =
Les gaz dont l'emploi lut imaginé
par les Allemands oui été muges,
d'après leurs effets, en quatre clas-
ses : vésicants (ypérite), suffocants
(gaz chlorés), toxiques (acide cyanhy-
drique) et irritants (lacrymogènes,
sternutatoires). A iheure actuelle, les
gazés qui souffrent encore, six ans
après la fin de la guerre, des suites de
cette innovation barbare, ont été les
victimes des deux premiers types dE
gaz. mais surtout de l'ypérite.
Les gaz suffocants, en réalité plus
nocifs, ont causé plus d'accidents im-
médiatement mortels : les rescapés que
nous pouvons observer aujourd'hui
sont donc un peu moins nombreux.
Les gaz vésicants ont descendu
moins loin dans l'arborisation pulmo-
naire : leurs effets se sont limités aux
bronches principales, où ils ont pro-
voqué une vive inflammation de la mu-
queuse, pouvant aUer jusqu'à la nécro-
se, sans parler des lésions du Ju-
rynx, et même des voies nasales et du
pharynx. L'aboutissant de ce proces-
sus est la sclérose, comme après tou-
tes les inflammations violentes.
Enfin, fait très important, ces lésions
peuvent avoir ouvert la porte aux ger-
mes infectieux existant par ailleurs
dans l'appareil pulmonaire ; de là des
infections secondaires nombreuses.
En outré, ces inflammations chroni-
ques ont un retentissement inévitable
,~ o.
qui s'enflamment chromquement à
leur tour et finissent par réagir jusque
sur le tissu même du médiastin, donc
autour du cœur.
Les anciens gazés que l'on observe
aujourd'hui sont, par suite, atteints
des troubles pulmonaires les plus va-
riés, mais qui rentrent tous dans les
cadres, déjà connus, de l'emphysème
ou de la bronchite chronique, souvent
les deux réunis, avec, parfois, des
foyers épars dans le tissu pulmonaire,
où se réveilent, par poussées, sous l'in-
fluence des circonstances, de l'œdème
ou de la broncho-pneumonie, voire des
abcès du poumon. La bronchite est
sujette à des rechutes continuelles :
les ganglions tuméfiés entretiennent,
comme chez les enfants, par compres-
sion des nerfs, la toux quinteuse et
sèche. En réalité, il n'existe pas de ty-
pe caractéristique, et à isoler clinique-
ment, de la « maladie des gazés » je
veux dire à étiqueter à coup sûr, en
cas de doute ou de supercherie, saur
peut-être ces adéno-médiastinites, qu'a
bien étudiées le Professeur Sergent,
et qui sont le seul indice que l'examen
du poumon, sous les rayons X, indi-
que comme significatif.
Dans cette grande variété de mala-
des, on note, naturellement, des cas
bénins, moyens et graves. Les pre-
miers relèvent d'une atteinte moins
profonde : l'âge du sujet, sa constitu-
tion personnelle, les conditions d'hy-
giène dans lesquelles il vit, les soins
qu'il reçoit, les ménagements qu'il peut
s'accorder, entrent aussi en compte.
Ce qu'on observe le plus souvent chez
eux c'est la trachéo-bronchite à re-
chutes, la sensibilité aux causes ba-
nales de refroidissement et aux pous-
sières.
La fréquence extrême de la toux fi-
nit par classer certains d'entre eux
dans une catégorie plus éprouvée, où
s'absen'ent l'essoufflement, l'emphy-
sème définitif, et, comme conséquence
de celui-ci, la dilatation du cœur droit.
On note aussi le catarrhe muco-puru-
lent, compliquant la bronchite, grâce
aux infections secondaires dont j'ai
parlé.
Les formes plus graves se sont affir-
mées rapidement par ces dernières
complications, qui persistent à l'état
permanent, et évoluent implacable-
ment, avec le temps, vers la sclérose l
péribronchique. Les poussées de con-
gestion ou d'œdème pulmonaire sont
fréquentes : on neie, à l'auscultation,
des Ilots de bronchu-pneumonie, no-
yaux de rechutes perpétuelles. La sclé-
rose broncho-pulmonaire est la lésion
le plus souvent constatée, et comme
elle siège fréquemment aux sommets
du poumon, on est souvent tenté, avec
ta coexistence de certains des symptfr-
mes précédents, de songer à la tuber-
culose,
C'est là, naturellement, la pensbe
obsédante de beaucoup de ces mal- '1
heureuses et si intéressantes victimts
de la guerre. Sur ce point, il fatal
qu'eUes se rassurent. La question s'.t'St
si souvent posée, et chez tous les peut-
pies qui ont été engagés dans la lutte,
qu'on peut aujourd'hui la regardfer
comme tranchée. Les lésions produites
par les gaz ne prédisposent en aucune
façon à la tuberculose. La commission
américaine, qui a mené une large en-
quête sur ce point, a adopté les con-
clusions de son rapporteur, le docteur
Francine, spécialiste réputé à ce point
de vue, qui a affirmé que les gaz ne
pouvaient jamais provoquer l'éclosiom
de la tuberculose, si même ils n'avaient
pas le pouvoir de l'empêcher (?)
Sans aller jusque-là, il faut recon-
naître que, des nombreuses statisti-
ques publiées, il résulte que la tuber-
culose est très rare chez les anciens
~aM~
moins, que dans le reste de la popula-
tion du même âge. Les quelques cas
observés se rapportent généralement
à des sujets déjà touchés par la tuber-
culose avant la guerre, et chez (Illli
cette violente inflammation l'a réveil-
lée, ou que leur état général défec-
tueux, quand i'amaigrissemenl s'en
mêle, a rendus ensuite plus vulnéra-
bles aux germes auxquels tout le OIMI-
de est exposé.
Car I ancien gazé dont I étal est IIC-I
venu; quasi-chronique reste un sujet
amoindri dans toute sa vitalité : ses
échanges respii aloires sont réduits, et
ceci est à la base même de la résis-
tance organique individuelte. Son ren-
dement en travail est diminué. S'il n'est
plus un malade, il est du moins as-
treint à des précautions particulières.
Il doit éviter les causes de refroidisse-
ment, fuir la poussière, habiter et tra-
vailler dans des milieux salubres. La
gymnastique respiratoire, les révulsifs
sur la cage thoracique, au moment des
crises, les remèdes classiques conve-
nant à la bronchite chronique et à la
toux, les iodures et l'arsenic, des éti-
res au Mont-Dore, à la Boubou le, à
Saint-Honoré ou à Cauterets, consti-
tuent les éléments essentiels du traite-
ment à opposer à son état, selon l'ap-
préciation du médecin DIOSCORIDE.
N. D. L. R. Le récent Congrès
interfédéral d'Alger, après celui fédé-
ral d'Orléansville, a tancé un vibrant
appel en faveur de nos camarades rJfl,-
lés, complètement délaissés en Algé-
rie, et a préconisé d'urgence la créa-
tion de sanatoria munis de Vinhalita*
rium du docteur Arnold. Une commis-
sion a été formée, composée de doc-
teurs de nos trois fédérations. Nw$
espérons des démarches actives de ces
camarades,. lors de la prochaine ten-
sion des Délégations 'Financières, me
prompte solution à cette angoissant c
question.
Nous publierons par ailleurs, dam
notre prochain numéro, une étude sur
Vinhalatorium Arnold et une lettre ca-
ractéristique de ce docteur, qui a fait
le sacrifice de sa fortune personnelle
pour soigner et guérir les gazés A a
guerre, sacrifice que le Gouvememstit,
d'une part, mais surtout nos associa-
tions intéressées au premier chef, dati-
tre part, n'ont pas su utiliser, ni ePt-
coùrager 1
BC.HOII
-
NAISSANCE.
Notre camarade Henri Marient, cuisi-
nier en cliel à t'HOpital Maillot, vient
d'être l'heureux père d'un gentil bébé
qui a reçu le prénom de liu>. Nos iélici-
tations au papa et à la maman.
Henri iMaucnt est le bmu-frère de no-
toe secrétaire général dt l'Amicale, Al-
bert Fargeas.
'**.
MECAMQt £ GENERALE.
lfotre excellent (ami derrière, cheva-
lier de la Légion d'honneur, administra-
teur de l'Anlicule des Mutilés d'Alger,
vient d'ouvrir, avec son beau-frère, M.
R. Curci, un grand ateiîir de mécanique
générale au 152, de Ici" rue de Lyun, à
Belcourt. Les réparations, revisions et
mises uu point de tour moteurs y sont
effectuées impeccablement et à des prix
modérés. Tous nos caitiurudes voudront
bien se charger de le faire savoir à leurs
amis et connaissances.
***
EXAMENS! ET CO.'i(;o( TUS
Nous sommes particulièrement heu-
reii-x d'u|>prendre le brillant succès rem-
porté ii l'cxuiuen des daùûies visiteuses de
l'hygiène sociale par &Iine Vircondelet,
sage-femme, membre di lu Française, il
qui nous préscntons nos vifs compli-
ments. -
'*" J
Nous félicitons de m^inc noire excel-
lent tuni Marcel Aguilloli, des A. P. G.,
qui vient d'être reçu h l'examen de com-
Illis des contributions.
**a
La paralysie du sciatique dont beau-
coup de mutilés sont atteints, luit géné-
ralement l'objet d'une impotence fonc-
tionnelle de la jambe, el l'inei lie du pied,
d'uù. marche dilficile et défectueuse, en-
traînant pur lu suite uneNjôfonnulion du
corps.
Pour y remédier, beaucoup d'appareils
orthopédiques furent tentés, mais tous
trop lourds et gênants ne répondent au-
cunement aux besoins de l'utilisant.
Aussi, sommes-nous heureux de signa-
ler qu'un système SIUlplc, pratique et
Iton coûteux vous donne le moyen de
conserver une marche presque normale
lozii, l'adaptation d'une simplncourroie
au soulier.
Les intéressés n'ont qu'à s'adresser au
camarade Dubanton, 7, rue Bedeau, à Al-
ger, qui leur donnera gratuitement loua
renseignements utiles. (Joindre un tim-
bre pour la réponse).
,,".
QUE DESU'IEZ.VOVS ?
Une photographie. artistique
Un agrandissement aux pastels
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S. IlOLANDO Fils
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e*
I
AMICALE DES MUTILES D'ALGER
Admissions : Bufaumme Martin, Ha-
mou. Salomon, Maille t Chai les, Balmély
Lucien, Mnrheuf Lucien, Poinsot Antoine,
Furodiri, Pou Jacques, Bompunt, Paul, Pi-
card Edmond, Dayan Gaston, Pierrot
Emile, Wallin Georges, pQvérla Georges,
Laquière André, Benois Louis, Gulphe
Xavier, Zanzede Gustave, Rossi Jean,
Abeyoux Henri, Boushaki Abderrahmn-
ne, Peraldi Jean, Vivas Ij.au r en l, Djena-
di, Selles Henri, Maury Auguste, Giner
Nicolas, Chergui Fuba, Drevet Pierre, Bo-
nelli Ange, tartinez Lucien, Aldeguer
Baptiste, Cohen Addad, Rafala Michel, Pe-
tit Pnnlp. Pisani Charles, Stafrach Char-
les, Carrière Jean.
Naissances : Scotti Paul, Gisbert Denito,
Carbonne .J.-B., BenchAa, Azoulay Moïse,
Combes Jules, Duchantal Henri, Fortuny
lïmïJe, Manent. Henri, Orts Jean, Léger
Edmond, Cordonnier Jean, Baudier Ju-
les, Tordjman Samuel, Hanriot Ernesl,
Salvaiori Antoine, Mercier Jean.
Décès : Chevauche Henri (sociétaire) ;
Pacifiro Génaro (un enfant) ; Saatre Ra-
phaël (un enfant) ; Aebraoul (un enfant).
Les ïtibereiiIeiiH seFoqt-ils saeFifiéç ?
On sait le généreux élan qui s'est
manifesté dans toute ta France en fa-
veur des tuberculeux de guerre.
Le législateur a compris, tardive-
ment peut-être, qu'il fallait s'attacher
à sauver ceux qui restaient encore,
car la grande faucheuse a continué,
sans répit, à tailler des coupes som-
bres parmi cette catégorie de mutilés
dignes des plus grands égards et de
notre affection.
C'est d'ailleurs dans un esprit de
haute probité, allié à des sentiments
profonds de pure humanité, qu'a été
conçue l'instruction du 14 août 1924,
du Ministère des Pensions, relative à
l'application du décret du 17 octobre
1919 sur l'indemnisation des tubercu-
leux bénéficiaires de la loi du 31 mars
1919.
Nous avions pensé que les médecins
experts ou surexperts d'Alger s'inspi-
reraient, sans exception, des directi-
ves de cette instruction ministérielle.
Avouons que nous nous sommes
lourdement trompés. Il vient, en effet,
de nous être signalé un cas récent ci
typique qui n'est, peut-être pour le
moment, qu'un cas d'espèce, mais qui
risquerait de constituer, si nous l'ac-
ceptions sans protsler, un précédent
dangereux de nature à tenir pour nul-
les les instructions cependant précises
du Ministre des Pensions.
Nous savons déjà qu'une lutte va
être engagée, car il s'agit là d'une
question de principe. Mais, d'ores et
déjà, nous tenons, sans attendre les
résultats de la bataille qui sera déetan-
cliée simultanément et vigoureusement,
tant à Alger qu'à l'aris, à situer et
préciser l'injustice qui vient d'être
commise. Expliquons-nous :
Au mois d'août 1918, un de nos ca-
marades est hospitalisé à l'hôpital ma-
ritime de Sidi-Abdatlah, pour tubercu-
lose pulmonaire ouverte. Il en ressorl
réformé, bien mal en point connue on
peut le penser.
De 1918 à 1923, la tuberculose suit
.les fluctuations qui par instants, met-
tent* en danger noire camarade. (irtV
>*e aux soins incessants d'une mère dé-
vouée, le mal l'eculc, les poumons se
cicatrisent lentement, et un matin, les
bacilles cessent leur travail destruc-
teur.
L'état. de santé demeure cependant
précaire. En 1924, notre camarade se
présente devant la commission de re-
forme d'Alger qui lui octroie, sur le vu
des conclusions des médeeinsexperl.
et surexpert, un pourcentage d'invali-
dité de 100 %, en vertu d'ailleurs des
prescriptions de la circulaire du 14
août, rappelant que la tuberculose pul-
monaire peut apparaître à nouveau,
brusquement, bien que le malade ne
! présente plus de signes cliniques évi-
dents.
Quatre moispassent. Il y a quelques
jours, notre camarade est convoqué
devant la commission de réforme d'Al-
ger, où on lui apprend que le Ministè-
re de. la Marine a refoulé son dossier,
et prescrit de procéder à un nouvel
examen médical, en enfermant l'exper-
tise dans le cadre des questions sui-
vantes :
t 0 Y a-t-il lieu d'appliquer le non.
veau barème prévu en cas de tubercu- 1
lose avérée par décret du 8 août 1924
(élévation du taux d'invnlidilé à 100
p. 100) ?
2" Dans le cas où ce taux ne serait
pas applicable, légitimer toute éléva-
tion de pourcentage attribué, par une
1 31 -- ow- .<-
"HOLLÀNDI Aw H
1 Lait neommandi aux nouveaux Nés
l~ = = et aux Bébés = = 1
i Qittanova, 12, r. Rkhtlico, Algtr-.-TU 14.53 qj
mention d'aygvacution sur l'état anté-
rieur ?
Sur la première question, nous ren-
verrons purement et simplement les
bureaux ministériels de la Marine, à
l'instruction du 14 août 1924 du Mi-
nistère des Pensions qu'ils paraissent
d'ailleurs ignorer.
Sur la deuxième question, nous de-
meurons rêveurs, car elle est incom-
préhensible,
De quel état antérieur s'agit-il ? De
celui de 1918 à 1923, quand la tuber-
culose sévissait en pleine activité ? Ou
de celui de 1924 quand la commission
de réforme d'Alger accordait une in-
validité de 100 ?
Dans l'un ou l'autre cas, que vien-
nent faire, sournoisement, il est vrai,
ces mots : « légitimer l'élévation de
pourcentage, par une mention d'ag-
gravation sur l'état antérieur ? »
Quoi qu'il en soit, au reçu de la dé-
cision ministérielle un nouveau surex-
pert était commis sans plus tarder :
M. F. médecin militaire à l'hôpital
Maillot. On ÍwrlHHIClue pas de le prier
de se reporter aux deux questions po-
sées par le Ministère de la Marine.
Enfermé dans un cadre restreint ain-
si limité el. dont il ne tient pas au sur-
plus à s'évader, M. F., médecin sur-
expert, ramène brutalement le taux
d'invalidité à accorder à un tubercu-
leux de guerre, de 100 à 3"> %, parce
qu'il reconnaît une amélioration dans
,qu'il une -
l'état général du malade, amélioration
qui, sans doute, n'est malheureuse-
ment que momentanée.
En passant, on pensera avec nous,
qu'il eût été, semble-t-il, de boit ton, si.
non de la plus élémentaire convenan-
ee, de communiquer au premier mé-
decin surexperl les' observations des
bureaux .du Ministère de la Marine,
qui en l'espèce, ont mis en doute les
conclusions d'un des plus autorisés
professeurs de la faculté de médecine
d'Alger, homme probe, à la valeur in-
contestable et incontestée, lequel au
surplus n'avait fait qu'appliquer slric-
lemenl les directives de l'Instruction du
114 août.
Et, puisque nous sommes amenés à
parler de cette circulaire ministérielle
qui est et doit demeurer la sauvegarde
des intérêts si longtemps méconnus
des tuberculeux de guerre, nous de-
manderons à M. F., médecin surex-
pert, s'il s'est bien pénétré de ses dis-
positions..
A-t-il lu par exemple dans cette ins-
truction que :
« S'il est scientifiquement établi que
« la présence d'un bacille de Koch dans
« les crachats est indispensable pour
» asseoir d'une manière irréfutable le
(e diagnostic de tuberculose pnlmonai-
« re, par contre, il est des cas où ce
« diagnostic peut être légitimement
a présumé et admis, bien que les re-
« cherches du laboratoire soient res-
« tées momentanément négatives. Il'
« est de toute équité que, dans des
« cas annalngues, les îïemmmables
« ne se voient pas refuser le pourcen-
« lage maximum. »
S'est-il également inspiré de ce que:
« S'il (le médecin sur-expert) se trou-
« en présence d'un mnhute, au sujet,
« duquel il restera un doute dans son
« esprit, bien que tous les moyens
« d'investigation scientifique aient été
« épuisés, le surexperl voudra bien
« exprimer ec doute dans son certifi-
« cat, et le doute devant profiter à Vin-
« téressé, fixera le pourcentage le
« plus élevé qui lui semblera justifié ».
Et nous dirons à M. F. : u Il ne s'a-
git pas en t'csllèce d'une question de
gros sous. Il s'agit surtout de savoir si,
en votre âme et conscience, vous pou-
vez certifier que le mutilé examiné
l'autre jour est en voie de guérison et
si, avec la maigre mensualilé (70 fr.)
écrivant d'un pourcentage d'invalidité
< t ,," tr
, ; MU t ! M tLrLLr
DIRECTION ET ADMINISTRATION
PLACES -
du Gouvernement
et de la Pêcherie
ALCEfe
Organe Officiel
DE
l' Imleale des Mutilés
du Dépl d'Alger
ET DE LA
Fédérationdepartementale
des Victimes de la Guerre
Téléphone s 37-57
Uq an : 9 fr.
Qièques Postaux 21-65 Alger
r
= LES GAltS =
Les gaz dont l'emploi lut imaginé
par les Allemands oui été muges,
d'après leurs effets, en quatre clas-
ses : vésicants (ypérite), suffocants
(gaz chlorés), toxiques (acide cyanhy-
drique) et irritants (lacrymogènes,
sternutatoires). A iheure actuelle, les
gazés qui souffrent encore, six ans
après la fin de la guerre, des suites de
cette innovation barbare, ont été les
victimes des deux premiers types dE
gaz. mais surtout de l'ypérite.
Les gaz suffocants, en réalité plus
nocifs, ont causé plus d'accidents im-
médiatement mortels : les rescapés que
nous pouvons observer aujourd'hui
sont donc un peu moins nombreux.
Les gaz vésicants ont descendu
moins loin dans l'arborisation pulmo-
naire : leurs effets se sont limités aux
bronches principales, où ils ont pro-
voqué une vive inflammation de la mu-
queuse, pouvant aUer jusqu'à la nécro-
se, sans parler des lésions du Ju-
rynx, et même des voies nasales et du
pharynx. L'aboutissant de ce proces-
sus est la sclérose, comme après tou-
tes les inflammations violentes.
Enfin, fait très important, ces lésions
peuvent avoir ouvert la porte aux ger-
mes infectieux existant par ailleurs
dans l'appareil pulmonaire ; de là des
infections secondaires nombreuses.
En outré, ces inflammations chroni-
ques ont un retentissement inévitable
,~ o.
qui s'enflamment chromquement à
leur tour et finissent par réagir jusque
sur le tissu même du médiastin, donc
autour du cœur.
Les anciens gazés que l'on observe
aujourd'hui sont, par suite, atteints
des troubles pulmonaires les plus va-
riés, mais qui rentrent tous dans les
cadres, déjà connus, de l'emphysème
ou de la bronchite chronique, souvent
les deux réunis, avec, parfois, des
foyers épars dans le tissu pulmonaire,
où se réveilent, par poussées, sous l'in-
fluence des circonstances, de l'œdème
ou de la broncho-pneumonie, voire des
abcès du poumon. La bronchite est
sujette à des rechutes continuelles :
les ganglions tuméfiés entretiennent,
comme chez les enfants, par compres-
sion des nerfs, la toux quinteuse et
sèche. En réalité, il n'existe pas de ty-
pe caractéristique, et à isoler clinique-
ment, de la « maladie des gazés » je
veux dire à étiqueter à coup sûr, en
cas de doute ou de supercherie, saur
peut-être ces adéno-médiastinites, qu'a
bien étudiées le Professeur Sergent,
et qui sont le seul indice que l'examen
du poumon, sous les rayons X, indi-
que comme significatif.
Dans cette grande variété de mala-
des, on note, naturellement, des cas
bénins, moyens et graves. Les pre-
miers relèvent d'une atteinte moins
profonde : l'âge du sujet, sa constitu-
tion personnelle, les conditions d'hy-
giène dans lesquelles il vit, les soins
qu'il reçoit, les ménagements qu'il peut
s'accorder, entrent aussi en compte.
Ce qu'on observe le plus souvent chez
eux c'est la trachéo-bronchite à re-
chutes, la sensibilité aux causes ba-
nales de refroidissement et aux pous-
sières.
La fréquence extrême de la toux fi-
nit par classer certains d'entre eux
dans une catégorie plus éprouvée, où
s'absen'ent l'essoufflement, l'emphy-
sème définitif, et, comme conséquence
de celui-ci, la dilatation du cœur droit.
On note aussi le catarrhe muco-puru-
lent, compliquant la bronchite, grâce
aux infections secondaires dont j'ai
parlé.
Les formes plus graves se sont affir-
mées rapidement par ces dernières
complications, qui persistent à l'état
permanent, et évoluent implacable-
ment, avec le temps, vers la sclérose l
péribronchique. Les poussées de con-
gestion ou d'œdème pulmonaire sont
fréquentes : on neie, à l'auscultation,
des Ilots de bronchu-pneumonie, no-
yaux de rechutes perpétuelles. La sclé-
rose broncho-pulmonaire est la lésion
le plus souvent constatée, et comme
elle siège fréquemment aux sommets
du poumon, on est souvent tenté, avec
ta coexistence de certains des symptfr-
mes précédents, de songer à la tuber-
culose,
C'est là, naturellement, la pensbe
obsédante de beaucoup de ces mal- '1
heureuses et si intéressantes victimts
de la guerre. Sur ce point, il fatal
qu'eUes se rassurent. La question s'.t'St
si souvent posée, et chez tous les peut-
pies qui ont été engagés dans la lutte,
qu'on peut aujourd'hui la regardfer
comme tranchée. Les lésions produites
par les gaz ne prédisposent en aucune
façon à la tuberculose. La commission
américaine, qui a mené une large en-
quête sur ce point, a adopté les con-
clusions de son rapporteur, le docteur
Francine, spécialiste réputé à ce point
de vue, qui a affirmé que les gaz ne
pouvaient jamais provoquer l'éclosiom
de la tuberculose, si même ils n'avaient
pas le pouvoir de l'empêcher (?)
Sans aller jusque-là, il faut recon-
naître que, des nombreuses statisti-
ques publiées, il résulte que la tuber-
culose est très rare chez les anciens
~aM~
moins, que dans le reste de la popula-
tion du même âge. Les quelques cas
observés se rapportent généralement
à des sujets déjà touchés par la tuber-
culose avant la guerre, et chez (Illli
cette violente inflammation l'a réveil-
lée, ou que leur état général défec-
tueux, quand i'amaigrissemenl s'en
mêle, a rendus ensuite plus vulnéra-
bles aux germes auxquels tout le OIMI-
de est exposé.
Car I ancien gazé dont I étal est IIC-I
venu; quasi-chronique reste un sujet
amoindri dans toute sa vitalité : ses
échanges respii aloires sont réduits, et
ceci est à la base même de la résis-
tance organique individuelte. Son ren-
dement en travail est diminué. S'il n'est
plus un malade, il est du moins as-
treint à des précautions particulières.
Il doit éviter les causes de refroidisse-
ment, fuir la poussière, habiter et tra-
vailler dans des milieux salubres. La
gymnastique respiratoire, les révulsifs
sur la cage thoracique, au moment des
crises, les remèdes classiques conve-
nant à la bronchite chronique et à la
toux, les iodures et l'arsenic, des éti-
res au Mont-Dore, à la Boubou le, à
Saint-Honoré ou à Cauterets, consti-
tuent les éléments essentiels du traite-
ment à opposer à son état, selon l'ap-
préciation du médecin DIOSCORIDE.
N. D. L. R. Le récent Congrès
interfédéral d'Alger, après celui fédé-
ral d'Orléansville, a tancé un vibrant
appel en faveur de nos camarades rJfl,-
lés, complètement délaissés en Algé-
rie, et a préconisé d'urgence la créa-
tion de sanatoria munis de Vinhalita*
rium du docteur Arnold. Une commis-
sion a été formée, composée de doc-
teurs de nos trois fédérations. Nw$
espérons des démarches actives de ces
camarades,. lors de la prochaine ten-
sion des Délégations 'Financières, me
prompte solution à cette angoissant c
question.
Nous publierons par ailleurs, dam
notre prochain numéro, une étude sur
Vinhalatorium Arnold et une lettre ca-
ractéristique de ce docteur, qui a fait
le sacrifice de sa fortune personnelle
pour soigner et guérir les gazés A a
guerre, sacrifice que le Gouvememstit,
d'une part, mais surtout nos associa-
tions intéressées au premier chef, dati-
tre part, n'ont pas su utiliser, ni ePt-
coùrager 1
BC.HOII
-
NAISSANCE.
Notre camarade Henri Marient, cuisi-
nier en cliel à t'HOpital Maillot, vient
d'être l'heureux père d'un gentil bébé
qui a reçu le prénom de liu>. Nos iélici-
tations au papa et à la maman.
Henri iMaucnt est le bmu-frère de no-
toe secrétaire général dt l'Amicale, Al-
bert Fargeas.
'**.
MECAMQt £ GENERALE.
lfotre excellent (ami derrière, cheva-
lier de la Légion d'honneur, administra-
teur de l'Anlicule des Mutilés d'Alger,
vient d'ouvrir, avec son beau-frère, M.
R. Curci, un grand ateiîir de mécanique
générale au 152, de Ici" rue de Lyun, à
Belcourt. Les réparations, revisions et
mises uu point de tour moteurs y sont
effectuées impeccablement et à des prix
modérés. Tous nos caitiurudes voudront
bien se charger de le faire savoir à leurs
amis et connaissances.
***
EXAMENS! ET CO.'i(;o( TUS
Nous sommes particulièrement heu-
reii-x d'u|>prendre le brillant succès rem-
porté ii l'cxuiuen des daùûies visiteuses de
l'hygiène sociale par &Iine Vircondelet,
sage-femme, membre di lu Française, il
qui nous préscntons nos vifs compli-
ments. -
'*" J
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lent tuni Marcel Aguilloli, des A. P. G.,
qui vient d'être reçu h l'examen de com-
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La paralysie du sciatique dont beau-
coup de mutilés sont atteints, luit géné-
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tionnelle de la jambe, el l'inei lie du pied,
d'uù. marche dilficile et défectueuse, en-
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Naissances : Scotti Paul, Gisbert Denito,
Carbonne .J.-B., BenchAa, Azoulay Moïse,
Combes Jules, Duchantal Henri, Fortuny
lïmïJe, Manent. Henri, Orts Jean, Léger
Edmond, Cordonnier Jean, Baudier Ju-
les, Tordjman Samuel, Hanriot Ernesl,
Salvaiori Antoine, Mercier Jean.
Décès : Chevauche Henri (sociétaire) ;
Pacifiro Génaro (un enfant) ; Saatre Ra-
phaël (un enfant) ; Aebraoul (un enfant).
Les ïtibereiiIeiiH seFoqt-ils saeFifiéç ?
On sait le généreux élan qui s'est
manifesté dans toute ta France en fa-
veur des tuberculeux de guerre.
Le législateur a compris, tardive-
ment peut-être, qu'il fallait s'attacher
à sauver ceux qui restaient encore,
car la grande faucheuse a continué,
sans répit, à tailler des coupes som-
bres parmi cette catégorie de mutilés
dignes des plus grands égards et de
notre affection.
C'est d'ailleurs dans un esprit de
haute probité, allié à des sentiments
profonds de pure humanité, qu'a été
conçue l'instruction du 14 août 1924,
du Ministère des Pensions, relative à
l'application du décret du 17 octobre
1919 sur l'indemnisation des tubercu-
leux bénéficiaires de la loi du 31 mars
1919.
Nous avions pensé que les médecins
experts ou surexperts d'Alger s'inspi-
reraient, sans exception, des directi-
ves de cette instruction ministérielle.
Avouons que nous nous sommes
lourdement trompés. Il vient, en effet,
de nous être signalé un cas récent ci
typique qui n'est, peut-être pour le
moment, qu'un cas d'espèce, mais qui
risquerait de constituer, si nous l'ac-
ceptions sans protsler, un précédent
dangereux de nature à tenir pour nul-
les les instructions cependant précises
du Ministre des Pensions.
Nous savons déjà qu'une lutte va
être engagée, car il s'agit là d'une
question de principe. Mais, d'ores et
déjà, nous tenons, sans attendre les
résultats de la bataille qui sera déetan-
cliée simultanément et vigoureusement,
tant à Alger qu'à l'aris, à situer et
préciser l'injustice qui vient d'être
commise. Expliquons-nous :
Au mois d'août 1918, un de nos ca-
marades est hospitalisé à l'hôpital ma-
ritime de Sidi-Abdatlah, pour tubercu-
lose pulmonaire ouverte. Il en ressorl
réformé, bien mal en point connue on
peut le penser.
De 1918 à 1923, la tuberculose suit
.les fluctuations qui par instants, met-
tent* en danger noire camarade. (irtV
>*e aux soins incessants d'une mère dé-
vouée, le mal l'eculc, les poumons se
cicatrisent lentement, et un matin, les
bacilles cessent leur travail destruc-
teur.
L'état. de santé demeure cependant
précaire. En 1924, notre camarade se
présente devant la commission de re-
forme d'Alger qui lui octroie, sur le vu
des conclusions des médeeinsexperl.
et surexpert, un pourcentage d'invali-
dité de 100 %, en vertu d'ailleurs des
prescriptions de la circulaire du 14
août, rappelant que la tuberculose pul-
monaire peut apparaître à nouveau,
brusquement, bien que le malade ne
! présente plus de signes cliniques évi-
dents.
Quatre moispassent. Il y a quelques
jours, notre camarade est convoqué
devant la commission de réforme d'Al-
ger, où on lui apprend que le Ministè-
re de. la Marine a refoulé son dossier,
et prescrit de procéder à un nouvel
examen médical, en enfermant l'exper-
tise dans le cadre des questions sui-
vantes :
t 0 Y a-t-il lieu d'appliquer le non.
veau barème prévu en cas de tubercu- 1
lose avérée par décret du 8 août 1924
(élévation du taux d'invnlidilé à 100
p. 100) ?
2" Dans le cas où ce taux ne serait
pas applicable, légitimer toute éléva-
tion de pourcentage attribué, par une
1 31 -- ow- .<-
"HOLLÀNDI Aw H
1 Lait neommandi aux nouveaux Nés
l~ = = et aux Bébés = = 1
i Qittanova, 12, r. Rkhtlico, Algtr-.-TU 14.53 qj
mention d'aygvacution sur l'état anté-
rieur ?
Sur la première question, nous ren-
verrons purement et simplement les
bureaux ministériels de la Marine, à
l'instruction du 14 août 1924 du Mi-
nistère des Pensions qu'ils paraissent
d'ailleurs ignorer.
Sur la deuxième question, nous de-
meurons rêveurs, car elle est incom-
préhensible,
De quel état antérieur s'agit-il ? De
celui de 1918 à 1923, quand la tuber-
culose sévissait en pleine activité ? Ou
de celui de 1924 quand la commission
de réforme d'Alger accordait une in-
validité de 100 ?
Dans l'un ou l'autre cas, que vien-
nent faire, sournoisement, il est vrai,
ces mots : « légitimer l'élévation de
pourcentage, par une mention d'ag-
gravation sur l'état antérieur ? »
Quoi qu'il en soit, au reçu de la dé-
cision ministérielle un nouveau surex-
pert était commis sans plus tarder :
M. F. médecin militaire à l'hôpital
Maillot. On ÍwrlHHIClue pas de le prier
de se reporter aux deux questions po-
sées par le Ministère de la Marine.
Enfermé dans un cadre restreint ain-
si limité el. dont il ne tient pas au sur-
plus à s'évader, M. F., médecin sur-
expert, ramène brutalement le taux
d'invalidité à accorder à un tubercu-
leux de guerre, de 100 à 3"> %, parce
qu'il reconnaît une amélioration dans
,qu'il une -
l'état général du malade, amélioration
qui, sans doute, n'est malheureuse-
ment que momentanée.
En passant, on pensera avec nous,
qu'il eût été, semble-t-il, de boit ton, si.
non de la plus élémentaire convenan-
ee, de communiquer au premier mé-
decin surexperl les' observations des
bureaux .du Ministère de la Marine,
qui en l'espèce, ont mis en doute les
conclusions d'un des plus autorisés
professeurs de la faculté de médecine
d'Alger, homme probe, à la valeur in-
contestable et incontestée, lequel au
surplus n'avait fait qu'appliquer slric-
lemenl les directives de l'Instruction du
114 août.
Et, puisque nous sommes amenés à
parler de cette circulaire ministérielle
qui est et doit demeurer la sauvegarde
des intérêts si longtemps méconnus
des tuberculeux de guerre, nous de-
manderons à M. F., médecin surex-
pert, s'il s'est bien pénétré de ses dis-
positions..
A-t-il lu par exemple dans cette ins-
truction que :
« S'il est scientifiquement établi que
« la présence d'un bacille de Koch dans
« les crachats est indispensable pour
» asseoir d'une manière irréfutable le
(e diagnostic de tuberculose pnlmonai-
« re, par contre, il est des cas où ce
« diagnostic peut être légitimement
a présumé et admis, bien que les re-
« cherches du laboratoire soient res-
« tées momentanément négatives. Il'
« est de toute équité que, dans des
« cas annalngues, les îïemmmables
« ne se voient pas refuser le pourcen-
« lage maximum. »
S'est-il également inspiré de ce que:
« S'il (le médecin sur-expert) se trou-
« en présence d'un mnhute, au sujet,
« duquel il restera un doute dans son
« esprit, bien que tous les moyens
« d'investigation scientifique aient été
« épuisés, le surexperl voudra bien
« exprimer ec doute dans son certifi-
« cat, et le doute devant profiter à Vin-
« téressé, fixera le pourcentage le
« plus élevé qui lui semblera justifié ».
Et nous dirons à M. F. : u Il ne s'a-
git pas en t'csllèce d'une question de
gros sous. Il s'agit surtout de savoir si,
en votre âme et conscience, vous pou-
vez certifier que le mutilé examiné
l'autre jour est en voie de guérison et
si, avec la maigre mensualilé (70 fr.)
écrivant d'un pourcentage d'invalidité
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