Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1934-03-01
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 01 mars 1934 01 mars 1934
Description : 1934/03/01 (A14,N663). 1934/03/01 (A14,N663).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65760288
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/01/2014
LES A1L.BS
N" 663 — 1-3-34 — PAGE 15
COUPS D'AILES
IL Y A DIX ANS
ON LISAIT DANS
LES AILES
-■ No 141, DU 28 FEVR|, £ R 1924
Le Règlement du Concours d'Avions Corn-
;a:rciaux organisé par i'Aéro--Club de France, au
épreuve 17 au 19 août, est publié. Cette
epreuve ,et réservée aux appareils de construc-
tion enherement française.
M Sadi-Lecointe effectue les essais d'un biplan
leUPOTt-Delag-e, muni de flotteurs, avec lequel
compte s'attaquer, à Meulan, au record du
monde do'aarf+tii* tudJie des hydravions.
18 Le pilote ^'Se Rapartier est retourné à
Rotterdam à bord de la petite avionnette mono-
P'ace Cairiof. avec laquelle il était venu à Paris.
■ r îi- neS Junkers mettent au point, en vol,
Un nouveau moteur de 70/90 CV, à six cytin-
cires en ligne refroidis par l'air.
------
L
'AVION DU CENERAL VUILLEMIN a été
-- posé - aux Tuilries. pendant quelques
JY"fs. es visiteurs ont été nombreux.
faIsaient '6 tour du Potez, puis passaient
dans Une seconde satte aménagée dans le même
PeSOneau OÙ un film de la croisière leur était
reSenté.
1"1 Au sujet de cette présentation, des lecteurs
- nous fnt les suggestions suivantes : Puisqu'il
Agissait en exposant ces souvenirs de la Croi-
sière rlCalne, d'amener un peu d'argent aux
r res de secours du Ministère de l'Air, n'au-
rait-ofl u atre payer un petit supplément -
Ur» frar' par exemple, — aux visiteurs qui
pOt¡raent voir le film? D'une part, cela aurait
PerrnLs d'obtenir un peu plus d'argent, et,
d'autre part, et surtout cela aurait peut-être
permis H6 « Présenter » réellement ce film
au)( Visiteurs et de leur donner, au besoin, une
Petite notice. sur la Croisière. C'eût été d'excel-
f'l e propagande, Le passage des images du
1 ",pa sans commentaire, suivi d'un
filtTi, p ssage sans commentaire, SUIVI un
ri d'autres films qui ne se rapportent en
rien à fa Croisière, ne sont que d'un effet mé-
d'Ocrr» e Sur le public.
si Il Y a mieux à faire, dans ce sens, surtout
Si Slhon doit se poursuivre — comme il
en est question — en province. Avec ou sans
supplément de prix. !! serait bon de « présen-
t ernent de prix, il serait bon àe « présen-
tice » le film et de remettre. au public une no-
tice ai C^z fuÎ, il hralt, le soir, à tête
epQSée.
E
N
GVr-l..
V6. NE MECONNAISSONS PAS la néces-
Sité de procéder à une réorganisation de
l>.'Hcf, ustrie aéronautinuf? formée ouasi
de nt par des constructeurs fournisseurs
h1aniè at, On peut se demander, toutefois, si la
Manière employée depuis quelques mois est
réelle lent la bonne. Il semble, en effet, que la
pol»t'que ,• nstaur®e à propos de cette réorgani-
Sation n' GS^ Pas exempte de critiques.
',ne part il a été question de favoriser la
d'impor Isatlon, Par ailleurs fort coûteuse,
iPortantes USines, Puis, d'autre part, le Mi-
n'stère J SlJspendu ses commandes dans l'espoir
des co erédulre automatiquement le nombre
p nstructeurs
armi ces derniers, dont la disparition est
souhaite Sinon favcwisée, il y en a, en pro-
vince 1 - Sinon favorisée, if y en a, en pro-
perso qUI Ont formé avec beaucoup de peine un
avionn nel spécialisé. A leur grand regret, ces
nel de eurs. t forcés de licencier leur person-
nières /nal.tn au fur et à mesure que les der-
nières f r,cations sont achevées. Nous connais-
soris dgjat^'ers occupent 400 compagnons
314 eu de 700' mais, dans trois mois, si on ne
se décide Pas à répartir les commandes, cette
main-d', e pas à répartir les commandes, cette
aZTZ sera définitivement dispersée.
dont U re- cons^ructeur de notre connaissance,
dont 1 Ls Productions sont d'une réalisation assez
délicate conserve actuellement le dixième du
de Ces nnmalement occupé chez lui au cours
Que dernières années.
Que vont devenir ces ouvriers? Comment les
er en cas de besoin?
-2 - E
L'
, MOBILISATION INDUSTRIELLE, nous ré-
Pondra-t-on, sorgneusemeht préparée, doit
nient x permettre de récupérer assez rapide-
Rersonnel-
listes t parfaItement exact, en effet, que des
listes SOnt établies pour conserver le nom,
t'adresse et la spécialisation des ouvriers ren-
Dans 1
Dans les grands centres, ces ouvriers — une
Partie tôt ♦ a" moins — peuvent trouver à s'em-
[abtns J'industrie aéronautique. Il est vrai-
IfOrtt 0' j toutefois, surtout en province, qu'ils
1 t OÙ "S Pourront, dans une fabrique de car-
Da ou de lames de rasoir !
Dans ou de larnes de rasoir ! besoin
d'eux ns un, deux ou trois ans, si on a besoin
que', que ^^era-t-il de leur formation tech-
^Ue ? VrlsembJabJement pas grand'chose.
Nos fgi Ca,0rS seront alors retardées du temps
^cessa»r»» i a rééducation du personnel. Ce
Cet re grave.
JI y ert aspect e la réorganisation industrielle -
y en , plusieurs - dort, parmi d'autres, re-
♦enir |a DOnne attention du nouveau ministre.
'11111 UI.UIIUIWIIIIlUiUUUlllllllllllllllllfllIIl
~Armagnac .j
1 ~i E~~ S 0 ,U C~- S
qUe abonnement aux Atles » ne oottie
,que? ra rpancs. acit moins de 50 centimes
JOur semaine. è peine plus d'un sou pnr
"fit Et en-vous abonnant, vous don-
tache ca journal la preuve de votre at-
Oe J'uPnai la preuve de votre at-
tachement aux idées qu'il défend.
— Tout ce qu'on voudra. L'aviation légère, c'est tout de même plus intéressant.
(Dessin Roger Fort).
Petites Nouvelles
CONFERENCES
+ LE COLONEL BOUSCAT, second du Cénérat Vuille.
min dans la Croisière Africaine, a fait une conférence
sur cette croisière, le 24 février, à Paris, à l'amphithéâ-
tre de la Société Scientifique d'hygiène alimentaire. Cette
conférence était organisée par le Comité du Souvenir
Français du 5e arrondissement et du Corps Enseignant de
Paris.
+ AU THEATRE DES AMBASSADEURS. Le Colonel Bous-
cat et le Commandant Bonnot feront, l'un, sur la Croi-
sière Africaine, l'autre, sur le vol de la « Croix-du-
Sud », une conférence aux Ambassadeurs, ce soir, jeudi,
1er mars, à 17 heures. Ces. conférences sont les pre-
mières d'une série organisée par le Comité des Œuvres
Sociales du Ministère de l'Air, pour faire suite aux con-
férences de l'Exposition des Souvenirs de l'Aviation, au
Petit-Palais. Prix des places : de 10 à 20 francs.
* LE LIEUTENANT-COLONEL CIRIEW a fait, le 27
février, au Palais des Fêtes de Roanne, une conférence :
« Au-dessus du continent noir avec l'Escadre Vuillemin ».
LES EPREUVES DE 1934
+ NOUS RAPPELONS les dates limites des engage-
ments à quelques épreuves de 1934, dates limites qui
ne sont plus très loin de nous.
Les engagements à droits simples pour la Coupe Deutsch
de la Meurthe doivent parvenir avant le 15 mars, à la
Commission d'Aviation- de l'Aéro-Club de France. Les
engagements au Grand-Prix de l'Aéro-Club de France —
Coupe Armand Esders — devreptt parvenir à l'Aéro-Club
avant le 15 mai. Quant aux engagements aux « Douze
Heures d'Angers », ils seront reçus jusqu'au 1er avril
1934, à 16 heures.
Les Commentaires de Wing
ON A BEAU BIEN VISER.
gh
Jeudi, r.' mars.
Vous savez certainement que les volets
de freinage font un bruit épouvantable
dans le monde de l'Aéronautique. Tout le
monde en veut, tellement c'est épatant.
C'est simple, léger et peu coûteux et ça
tombe à pic, juste au moment où on ne
savait plus comment faire atterrir les
taxis.
Or, savez-vous qui a inventé les volets
de freinage? C'est notre vieil ami Henry
Le Boloch; le brevet 526.166, délivré lé
2 février 1920, en fait foi. On y lit ceci :
« Cette invention est relative à un procédé
et à des dispositifs destinés à produire le
ralentissement des avions, plus particu-
lièrement en vue de l'atterrissage. Le pro-
cédé consiste à braquer un aileron sous
une incidence telle, etc. L'aileron est dis-
posé dans la partie ventrale du profil et,
en vol normal, est logé dans la structure
même de l'aile, afin de ne pas modifier
le profil de celle-ci. »
Tout y est. Bravo, Le Boloch ! La grande
invention américaine a été faite quelque
douze ans avant en France.
Au fond, c'est tout à fait normal, et le
coup est régulier. Il montre que si nous
avons suffisamment d'imagination pour
inventer des choses nouvelles, nous en man-
quons pour dépouiller ces nouveautés de
leur gangue et pour les appliquer à ce qui
existe. Du côté des idées, nous sommes
très audacieux; du côté des réalisations,
nous sommes farouchement réactionnaires.
Le Boloch, lorsqu'il imagina son volet
de freinage, le présenta à de hautes per-
sonnalités « aérodynamiques ». C'était au
moment où les purs de l'Association Fran-
çaise Aérienne discutaient des grands coups
à la Taverne Municipale et où les Tables
de la Loi nous venaient de Gottingen.
Les aérodynamiciens distingués se payè-
rent une pinte de bon sang de l'idée sau-
grenue de Le Boloch; on s'inquiéta de sa
santé; on lui prodigtta des conseils de
sagesse et d'hygiène, par exemple des com-
presses froides sur la tête.
Ces gens n'avaient pas compris. Ils ne
virent que ce qui choquait leurs concep-
tions, et ne s'attachèrent pas à chercher
ce oui pouvait - être intéressant. A - leur
décharge, on doit dire que sur cent idées
nouvelles, il y a au moins quatre-vingt-
dix-neuf foutaises, et- je suis généreux.
Le Boloch a eu le sort des précurseurs.
Il est arrivé trop tôt.
Tout cela nous amène à la question des
prototypes. Je crois qu'il conviendrait de
s'expliquer un peu.
Un prototype doit-il être simplement la
réalisation, avec quelques variantes, d'un
type classique, ou doit-il être quelque
chose de nouveau?
Dans un cas, l'aide de l'Etat est inutile,
puisque, à moins de grosse erreur, le ré-
sultat est acquis d'avance. Dans l'autre,
il y a beaucoup plus d'aléas; mais le tra-
vail engage suffisamment l'avenir pour
que l'Etat s'y intéresse directement et
d'une façon efficace. Nos dirigeants ne
semblent pas avoir fait cette distinction.
L'opinion publique veut"qu'un prototype
soit toujours réussi. Elle n'admet pas la
glorieuse incertitude de la construction
aéronautique. Quelle suffisance! Ecoutez
plutôt l'aventure d'Olive.
Olive est désolé. Les mites bouffent ses
vêtements. Marius le console :
— Té, fada, achète de la naphtaline!
Olive va chez le marchand de couleurs,
lui expose son cas et part avec quelques
boules blanches dans un cornet de papier,
Le lendemain, Olive retourne chez le
marchand de couleurs :
— Redonnez-moi une livre de naphta-
line.
Trois jours après, Olive remet ça :
— Je voudrais dix kilos de naphtaline.
Le marchand de couleurs, un peu inter-
loqué, demande des explications :
— C'est bien pour les mites que vous
achetez ces petites boules? Vous en faites
une consommation.
— C'est que ce n'est pas commode de
les tuer. On a beau s'y mettre à trois, avec
ma femme et ma fille, et bien viser, on ne
réussit pas à chaque coup.
Les véritables prototypes, c'est la même
chose. On a beau bien viser, on ne réussit
pas à chaque coup.
WING.
SUR LES LIGNES
LE BROUILLARD interrompit tous les services aé-
riens entre l'Angleterre et le continent, le 25 février,
La plupart des services des lignes, au Bourget, furent
interrompus, ce jour-là.
* UNE TEMPETE DE SABLE qui a couvert tout le dé-
sert de Syrie, le 23 février, a obligé l'avion de la
ligne Paris-Saïgon, à faire escale à Kutbah.
* UN HYDRAVION ITALIEN de la ligne Barcelone-
Rome s'est posé, le 20 février, sur la mer, en panne.
Remorqué à Port-Vendres, il a été obligé d'y attendre
un moteur de rechange.
L'INDUSTRIE
SOCIETE DES MOTEURS GNOME ET RttONE. L'as-
semblée ordinaire du 14 février a approuvé les comptes
de I exercice clos, !e 15 août 1933, présentant un
solde bénéficiaire de 5.856.991 fr., auquel il y a
lieu d ajouter le report antérieur de 10 401 7Bn fr.
+ L'HELICE EQUILIBREE. Société anonyme pour l'ex-
pluitation d'une invention tendant à la fabrication méca-
nique des hélices d'avion. Siège à Paris, 12, rue César-
Franck ; capital de 100.000 fr. Premiers administra-
teurs : MM. de La Roche de Kerandraon, Marcel Neuville,
Marcel de Jonage.
VOYAGES
* LA « CROIX-DU-SUD » qui, venant de Berre avait
amerri sur l'étang d'Hourtin, est allé, le 20 février
d'Hourtin à Caudebec-en-Caux. La mort du roi Albert 1er
fit différer de quelques jours l'arrivée de l'hydravion
transatlantique à la Base des Mureaux. C'est seulement,
le 3 mars, que le Commandant Bonnot conduira son
appareil à cette dernière base et que l'équipage, héros
de deux traversées, sera félicité au cours d'une céré-
monie strictement militaire.
* TROIS AVIONS de rescadrille de Cao — escadrille
B 3 — sous les ordres du capitaine Marie, ont fait un
voyage qui les a conduits à Lomé dans le Togo et à Coto-
nou, au Dahomey.
LE GENERAL NOGUES, qui poursuit son voyage d'ins-
pection au Sahara, devait aller, à partir du 22 février,
a bord d'un avion du 1 « Groupe d'Aviation d'Afrique,
en direction du Sahara oriental, par Djanet, Flatters et
Polignac.
PILOTE PINSON a fait le voyage Alger, Toue-
gourt, El Colea, ln Sdah, Reggan, Timmimoun, Colomb
Bechar, Oran et Alger, soit près de 3.500 km. en six
jours et en 20 h. 55 de vol. Il pilotait un Farman 402
a moteur Lorraine de 110 C.V. Pinson est un ancien ad-
judant chef du 1" Croupe d'Aviation d'Afrique.
* UN VOYAGE VERS LA MER ROUGE. L'aviateur Cor-
néiion, ancien pilote du 3' régiment de chasse, capitaine
de réserve, est parti, avec le mécanicien Maillard, pour
un voyage en direction de la Mer Rouge. A bord de son
avion, un Farman 190 à moteur Titan-Major, se trouve
André Malraux, l'auteur de la « Voie Royale » des
« Conquérants », et de la « Condition Humaine », l'écri-
vain de très grand talent qui vient d'obtenir le Prix Gon-
court. Les touristes ont atterri, le 23 février, à 15 h. 35
à Naples.
* Lf CLUB « ROLAND-GARROS » a envoyé une dé-
légation aux funérailles du roi Albert 1er. Maillet chef-
pilote du club, Moreno et Lasne — ce dernier ayant
comme passagère la présidente du Club, Mlle Deutsch de
la Meurthe — se sont rendus à Bruxeiles à cette occa-
sion. Les équipages, en passant au-dessus du palais royal,
ont jeté des fleurs.
* MONTEIL, pilotant le Caudron-Phalène à moteur
Renault Bengali, destiné a la Compagnie Transsaharienne,
est parti, le 12, à H heures du Bourget. Il est arrivé
à Coiomb-BK echu ar, le 14, à midi. De là, il a* gagné Reg-
gan qu'il a quitté, pour son premier voyage de service*
le 26 février, transportant vers Cao, le fret et la cor-
respondance apportés de Colomb-Béchar par les automo-
biles de la Transsaharienne.
♦ J.-A. ROUSSEAU, Inspecteur des Eaux et Forêts au
Cameroun, qui conduit au Cameroun un Caudron « Pha-
lène », a traversé le Sahara, entre Adrar et Cao. II est
arrivé N à Cao, le 20 février. Le 2 1, il en est reparti
pour Niamey.
JOSEPH CHARTOIRE, parti pour Saigon, le 14 jan-
vier, sur un avion Dupuy à moteur Salmson de 40 C.V.
avait été obligé de s'arrêter, du 29 janvier au 19 fé-
vrier, a Damas. A Gabès, il s'était blessé à la main en
.mettant son moteur en marche. Cuéri, Joseph Chartoire
La quitté Damas, le 19 février, en direction de Bagdad.
* A BORD DU POTEZ 43 de M. Duchêne-Marullaz.
Mme de Serre, accompagnant le colonel de Serre, en tour-
née d inspection dans le Sud-Algérien, a atterri à Dia-
net venant d'Alger.
* UNE PATROUILLE, comprenant quatre avions pilo-
tes par le Colonel Weiss, le Capitaine Arsac, le Lieutenant
Rey et te Sergent Porte, a atterri, le 23 février, à D;a-
net, au Tassilli, c'est-à-dire à 2.500 km. de sa base.
NOS DEUILS
LE CAPITAINE JEAN GRILLOT, pilote de réserve, a
trouvé la mort le 25 février dans une collision d'avion
Cette triste nouvelle nous a profondément peiné aux
« Ailes » où nous avions pu apprécier Jean Crillot, pilote
de guerre extrêmement brillant, garçon fort tympathiqlte.
d'une modestie rare. On connaît les circonstances de ce
tragique événement où périt un autre pilote de valeur :
le Sergent-chef Benneyton. Les deux avions — des Mo-
rane-Saulnier 230 — étaient partis du Centre d'Orly
et c'est au cours d'un exercice, près de Montlhéry, à
Saint-Michel-sur-Orge, que l'appareil du Sergent-chef Ben-
neyton rentra dans celui du capitaine Crillot dont il en-
leva l'empennage. Le capitaine Crillot sauta en parachute,
mais peut-être trop bas : la voilure ne se déploya pas. Le
Sergent-chef Benneyton tomba avec son appareil. Peu
après la chute, le général Denain, ministre de l'Air, ac-
compagne du capitaine Tourre de son Cabinet, vint s'in-
cliner devant les victimes.
* L'E LONG COURRIER de Air-France, qui fait le ser-
vice entre Cap Juby et Dakar, fut obligé d'atterrir, en
panne, dans la nuit du 25 au 26, à 0 h. 12, à
50 km. à l'Est du Cap Boiader, en zone dissidente. Il
capota a l'atterrissage. Le mécanicien Reig fut tué ; le
pilote Goret, le radio-télégraphiste Marre, le pilote chef
d'acroplace Bourgade et l'interprète maure furent blessés,
certains d'entre eux gravement. Deux avions dépanneurs
vinrent atterrir à l'endroit de l'accident ; l'un d'eux
amena les blessés à Cap Juby ; l'autre prit à son bord
le corps de Reig et les sacs de poste. Le mécanicien Reig
était un des bons serviteurs de la ligne et formait avec
Goret un magnifique équipage. Sa mort sera unanimement
regrettée.
* UN ELEVE-PILOTE, M. Van den Brule, est tombé
en perte de vitesse, le 24 février, au moment où il
allait amerrir sur l'étang de Berre. Le malheureux a été
tué sur le coup,
CITATIONS
4, DEUX VICTIMES de l'accident survenu à l'appareil
de la ligne Saigon-Paris, entre Corfou et Naples, le 25
avril 1933, le pilote Corouge et le radiotélégraphiste
Guilloteau ORt été cités à l'ordre de la Nation avec les
motifs suivants : ''* ~a te.
« A.-J.-L.Corouge, dlevalier de la Légion d'honneur,
médaillé militaire, croix de guerre. Pilote de transport
public d'un courage et d'une volonté dignes de tous élo-
ges. A trouvé la mort, le 23 avril 1933, dans l'ac-
complissement de son devoir professionnel. Comptait
4.000 heures de vol. »
« F.-C. Cuilloteau- jeune radiotélégraphiste. A fait
preuve de belles qualités de sang-froid et de courage.
« A trouvé la mort dans l'accomplissement de son de-
voir professionnel, le 23 avril 1933. »
MEETINGS
.o:L * LA « PATROUILLE AERIENNE », qui comprend les
pilotes Louis Massotte, Chartes Quatremare, René Seitz,
Mlle Regina Vincza et le parachutiste André Vassard,
participera au - meeting d'Oloron, le 4 mars ; à celui
d'Albi le 11 mars ; à celui de Montauban, le 18. C'est
le commencement de la saison 1934, pour laquelle la
« Patrouille Aérienne » s'apprête à manifester une belle
activité.
NOS FETES
+ LE DINER de l'Association Féminine d'Aviation qlll
devait avoir lieu, le 24 février, a été reporté M
10 mais.
N" 663 — 1-3-34 — PAGE 15
COUPS D'AILES
IL Y A DIX ANS
ON LISAIT DANS
LES AILES
-■ No 141, DU 28 FEVR|, £ R 1924
Le Règlement du Concours d'Avions Corn-
;a:rciaux organisé par i'Aéro--Club de France, au
épreuve 17 au 19 août, est publié. Cette
epreuve ,et réservée aux appareils de construc-
tion enherement française.
M Sadi-Lecointe effectue les essais d'un biplan
leUPOTt-Delag-e, muni de flotteurs, avec lequel
compte s'attaquer, à Meulan, au record du
monde do'aarf+tii* tudJie des hydravions.
18 Le pilote ^'Se Rapartier est retourné à
Rotterdam à bord de la petite avionnette mono-
P'ace Cairiof. avec laquelle il était venu à Paris.
■ r îi- neS Junkers mettent au point, en vol,
Un nouveau moteur de 70/90 CV, à six cytin-
cires en ligne refroidis par l'air.
------
L
'AVION DU CENERAL VUILLEMIN a été
-- posé - aux Tuilries. pendant quelques
JY"fs. es visiteurs ont été nombreux.
faIsaient '6 tour du Potez, puis passaient
dans Une seconde satte aménagée dans le même
PeSOneau OÙ un film de la croisière leur était
reSenté.
1"1 Au sujet de cette présentation, des lecteurs
- nous fnt les suggestions suivantes : Puisqu'il
Agissait en exposant ces souvenirs de la Croi-
sière rlCalne, d'amener un peu d'argent aux
r res de secours du Ministère de l'Air, n'au-
rait-ofl u atre payer un petit supplément -
Ur» frar' par exemple, — aux visiteurs qui
pOt¡raent voir le film? D'une part, cela aurait
PerrnLs d'obtenir un peu plus d'argent, et,
d'autre part, et surtout cela aurait peut-être
permis H6 « Présenter » réellement ce film
au)( Visiteurs et de leur donner, au besoin, une
Petite notice. sur la Croisière. C'eût été d'excel-
f'l e propagande, Le passage des images du
1 ",pa sans commentaire, suivi d'un
filtTi, p ssage sans commentaire, SUIVI un
ri d'autres films qui ne se rapportent en
rien à fa Croisière, ne sont que d'un effet mé-
d'Ocrr» e Sur le public.
si Il Y a mieux à faire, dans ce sens, surtout
Si Slhon doit se poursuivre — comme il
en est question — en province. Avec ou sans
supplément de prix. !! serait bon de « présen-
t ernent de prix, il serait bon àe « présen-
tice » le film et de remettre. au public une no-
tice ai C^z fuÎ, il hralt, le soir, à tête
epQSée.
E
N
GVr-l..
V6. NE MECONNAISSONS PAS la néces-
Sité de procéder à une réorganisation de
l>.'Hcf, ustrie aéronautinuf? formée ouasi
de nt par des constructeurs fournisseurs
h1aniè at, On peut se demander, toutefois, si la
Manière employée depuis quelques mois est
réelle lent la bonne. Il semble, en effet, que la
pol»t'que ,• nstaur®e à propos de cette réorgani-
Sation n' GS^ Pas exempte de critiques.
',ne part il a été question de favoriser la
d'impor Isatlon, Par ailleurs fort coûteuse,
iPortantes USines, Puis, d'autre part, le Mi-
n'stère J SlJspendu ses commandes dans l'espoir
des co erédulre automatiquement le nombre
p nstructeurs
armi ces derniers, dont la disparition est
souhaite Sinon favcwisée, il y en a, en pro-
vince 1 - Sinon favorisée, if y en a, en pro-
perso qUI Ont formé avec beaucoup de peine un
avionn nel spécialisé. A leur grand regret, ces
nel de eurs. t forcés de licencier leur person-
nières /nal.tn au fur et à mesure que les der-
nières f r,cations sont achevées. Nous connais-
soris dgjat^'ers occupent 400 compagnons
314 eu de 700' mais, dans trois mois, si on ne
se décide Pas à répartir les commandes, cette
main-d', e pas à répartir les commandes, cette
aZTZ sera définitivement dispersée.
dont U re- cons^ructeur de notre connaissance,
dont 1 Ls Productions sont d'une réalisation assez
délicate conserve actuellement le dixième du
de Ces nnmalement occupé chez lui au cours
Que dernières années.
Que vont devenir ces ouvriers? Comment les
er en cas de besoin?
-2 - E
L'
, MOBILISATION INDUSTRIELLE, nous ré-
Pondra-t-on, sorgneusemeht préparée, doit
nient x permettre de récupérer assez rapide-
Rersonnel-
listes t parfaItement exact, en effet, que des
listes SOnt établies pour conserver le nom,
t'adresse et la spécialisation des ouvriers ren-
Dans 1
Dans les grands centres, ces ouvriers — une
Partie tôt ♦ a" moins — peuvent trouver à s'em-
[abtns J'industrie aéronautique. Il est vrai-
IfOrtt 0' j toutefois, surtout en province, qu'ils
1 t OÙ "S Pourront, dans une fabrique de car-
Da ou de lames de rasoir !
Dans ou de larnes de rasoir ! besoin
d'eux ns un, deux ou trois ans, si on a besoin
que', que ^^era-t-il de leur formation tech-
^Ue ? VrlsembJabJement pas grand'chose.
Nos fgi Ca,0rS seront alors retardées du temps
^cessa»r»» i a rééducation du personnel. Ce
Cet re grave.
JI y ert aspect e la réorganisation industrielle -
y en , plusieurs - dort, parmi d'autres, re-
♦enir |a DOnne attention du nouveau ministre.
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1 ~i E~~ S 0 ,U C~- S
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JOur semaine. è peine plus d'un sou pnr
"fit Et en-vous abonnant, vous don-
tache ca journal la preuve de votre at-
Oe J'uPnai la preuve de votre at-
tachement aux idées qu'il défend.
— Tout ce qu'on voudra. L'aviation légère, c'est tout de même plus intéressant.
(Dessin Roger Fort).
Petites Nouvelles
CONFERENCES
+ LE COLONEL BOUSCAT, second du Cénérat Vuille.
min dans la Croisière Africaine, a fait une conférence
sur cette croisière, le 24 février, à Paris, à l'amphithéâ-
tre de la Société Scientifique d'hygiène alimentaire. Cette
conférence était organisée par le Comité du Souvenir
Français du 5e arrondissement et du Corps Enseignant de
Paris.
+ AU THEATRE DES AMBASSADEURS. Le Colonel Bous-
cat et le Commandant Bonnot feront, l'un, sur la Croi-
sière Africaine, l'autre, sur le vol de la « Croix-du-
Sud », une conférence aux Ambassadeurs, ce soir, jeudi,
1er mars, à 17 heures. Ces. conférences sont les pre-
mières d'une série organisée par le Comité des Œuvres
Sociales du Ministère de l'Air, pour faire suite aux con-
férences de l'Exposition des Souvenirs de l'Aviation, au
Petit-Palais. Prix des places : de 10 à 20 francs.
* LE LIEUTENANT-COLONEL CIRIEW a fait, le 27
février, au Palais des Fêtes de Roanne, une conférence :
« Au-dessus du continent noir avec l'Escadre Vuillemin ».
LES EPREUVES DE 1934
+ NOUS RAPPELONS les dates limites des engage-
ments à quelques épreuves de 1934, dates limites qui
ne sont plus très loin de nous.
Les engagements à droits simples pour la Coupe Deutsch
de la Meurthe doivent parvenir avant le 15 mars, à la
Commission d'Aviation- de l'Aéro-Club de France. Les
engagements au Grand-Prix de l'Aéro-Club de France —
Coupe Armand Esders — devreptt parvenir à l'Aéro-Club
avant le 15 mai. Quant aux engagements aux « Douze
Heures d'Angers », ils seront reçus jusqu'au 1er avril
1934, à 16 heures.
Les Commentaires de Wing
ON A BEAU BIEN VISER.
gh
Jeudi, r.' mars.
Vous savez certainement que les volets
de freinage font un bruit épouvantable
dans le monde de l'Aéronautique. Tout le
monde en veut, tellement c'est épatant.
C'est simple, léger et peu coûteux et ça
tombe à pic, juste au moment où on ne
savait plus comment faire atterrir les
taxis.
Or, savez-vous qui a inventé les volets
de freinage? C'est notre vieil ami Henry
Le Boloch; le brevet 526.166, délivré lé
2 février 1920, en fait foi. On y lit ceci :
« Cette invention est relative à un procédé
et à des dispositifs destinés à produire le
ralentissement des avions, plus particu-
lièrement en vue de l'atterrissage. Le pro-
cédé consiste à braquer un aileron sous
une incidence telle, etc. L'aileron est dis-
posé dans la partie ventrale du profil et,
en vol normal, est logé dans la structure
même de l'aile, afin de ne pas modifier
le profil de celle-ci. »
Tout y est. Bravo, Le Boloch ! La grande
invention américaine a été faite quelque
douze ans avant en France.
Au fond, c'est tout à fait normal, et le
coup est régulier. Il montre que si nous
avons suffisamment d'imagination pour
inventer des choses nouvelles, nous en man-
quons pour dépouiller ces nouveautés de
leur gangue et pour les appliquer à ce qui
existe. Du côté des idées, nous sommes
très audacieux; du côté des réalisations,
nous sommes farouchement réactionnaires.
Le Boloch, lorsqu'il imagina son volet
de freinage, le présenta à de hautes per-
sonnalités « aérodynamiques ». C'était au
moment où les purs de l'Association Fran-
çaise Aérienne discutaient des grands coups
à la Taverne Municipale et où les Tables
de la Loi nous venaient de Gottingen.
Les aérodynamiciens distingués se payè-
rent une pinte de bon sang de l'idée sau-
grenue de Le Boloch; on s'inquiéta de sa
santé; on lui prodigtta des conseils de
sagesse et d'hygiène, par exemple des com-
presses froides sur la tête.
Ces gens n'avaient pas compris. Ils ne
virent que ce qui choquait leurs concep-
tions, et ne s'attachèrent pas à chercher
ce oui pouvait - être intéressant. A - leur
décharge, on doit dire que sur cent idées
nouvelles, il y a au moins quatre-vingt-
dix-neuf foutaises, et- je suis généreux.
Le Boloch a eu le sort des précurseurs.
Il est arrivé trop tôt.
Tout cela nous amène à la question des
prototypes. Je crois qu'il conviendrait de
s'expliquer un peu.
Un prototype doit-il être simplement la
réalisation, avec quelques variantes, d'un
type classique, ou doit-il être quelque
chose de nouveau?
Dans un cas, l'aide de l'Etat est inutile,
puisque, à moins de grosse erreur, le ré-
sultat est acquis d'avance. Dans l'autre,
il y a beaucoup plus d'aléas; mais le tra-
vail engage suffisamment l'avenir pour
que l'Etat s'y intéresse directement et
d'une façon efficace. Nos dirigeants ne
semblent pas avoir fait cette distinction.
L'opinion publique veut"qu'un prototype
soit toujours réussi. Elle n'admet pas la
glorieuse incertitude de la construction
aéronautique. Quelle suffisance! Ecoutez
plutôt l'aventure d'Olive.
Olive est désolé. Les mites bouffent ses
vêtements. Marius le console :
— Té, fada, achète de la naphtaline!
Olive va chez le marchand de couleurs,
lui expose son cas et part avec quelques
boules blanches dans un cornet de papier,
Le lendemain, Olive retourne chez le
marchand de couleurs :
— Redonnez-moi une livre de naphta-
line.
Trois jours après, Olive remet ça :
— Je voudrais dix kilos de naphtaline.
Le marchand de couleurs, un peu inter-
loqué, demande des explications :
— C'est bien pour les mites que vous
achetez ces petites boules? Vous en faites
une consommation.
— C'est que ce n'est pas commode de
les tuer. On a beau s'y mettre à trois, avec
ma femme et ma fille, et bien viser, on ne
réussit pas à chaque coup.
Les véritables prototypes, c'est la même
chose. On a beau bien viser, on ne réussit
pas à chaque coup.
WING.
SUR LES LIGNES
LE BROUILLARD interrompit tous les services aé-
riens entre l'Angleterre et le continent, le 25 février,
La plupart des services des lignes, au Bourget, furent
interrompus, ce jour-là.
* UNE TEMPETE DE SABLE qui a couvert tout le dé-
sert de Syrie, le 23 février, a obligé l'avion de la
ligne Paris-Saïgon, à faire escale à Kutbah.
* UN HYDRAVION ITALIEN de la ligne Barcelone-
Rome s'est posé, le 20 février, sur la mer, en panne.
Remorqué à Port-Vendres, il a été obligé d'y attendre
un moteur de rechange.
L'INDUSTRIE
SOCIETE DES MOTEURS GNOME ET RttONE. L'as-
semblée ordinaire du 14 février a approuvé les comptes
de I exercice clos, !e 15 août 1933, présentant un
solde bénéficiaire de 5.856.991 fr., auquel il y a
lieu d ajouter le report antérieur de 10 401 7Bn fr.
+ L'HELICE EQUILIBREE. Société anonyme pour l'ex-
pluitation d'une invention tendant à la fabrication méca-
nique des hélices d'avion. Siège à Paris, 12, rue César-
Franck ; capital de 100.000 fr. Premiers administra-
teurs : MM. de La Roche de Kerandraon, Marcel Neuville,
Marcel de Jonage.
VOYAGES
* LA « CROIX-DU-SUD » qui, venant de Berre avait
amerri sur l'étang d'Hourtin, est allé, le 20 février
d'Hourtin à Caudebec-en-Caux. La mort du roi Albert 1er
fit différer de quelques jours l'arrivée de l'hydravion
transatlantique à la Base des Mureaux. C'est seulement,
le 3 mars, que le Commandant Bonnot conduira son
appareil à cette dernière base et que l'équipage, héros
de deux traversées, sera félicité au cours d'une céré-
monie strictement militaire.
* TROIS AVIONS de rescadrille de Cao — escadrille
B 3 — sous les ordres du capitaine Marie, ont fait un
voyage qui les a conduits à Lomé dans le Togo et à Coto-
nou, au Dahomey.
LE GENERAL NOGUES, qui poursuit son voyage d'ins-
pection au Sahara, devait aller, à partir du 22 février,
a bord d'un avion du 1 « Groupe d'Aviation d'Afrique,
en direction du Sahara oriental, par Djanet, Flatters et
Polignac.
PILOTE PINSON a fait le voyage Alger, Toue-
gourt, El Colea, ln Sdah, Reggan, Timmimoun, Colomb
Bechar, Oran et Alger, soit près de 3.500 km. en six
jours et en 20 h. 55 de vol. Il pilotait un Farman 402
a moteur Lorraine de 110 C.V. Pinson est un ancien ad-
judant chef du 1" Croupe d'Aviation d'Afrique.
* UN VOYAGE VERS LA MER ROUGE. L'aviateur Cor-
néiion, ancien pilote du 3' régiment de chasse, capitaine
de réserve, est parti, avec le mécanicien Maillard, pour
un voyage en direction de la Mer Rouge. A bord de son
avion, un Farman 190 à moteur Titan-Major, se trouve
André Malraux, l'auteur de la « Voie Royale » des
« Conquérants », et de la « Condition Humaine », l'écri-
vain de très grand talent qui vient d'obtenir le Prix Gon-
court. Les touristes ont atterri, le 23 février, à 15 h. 35
à Naples.
* Lf CLUB « ROLAND-GARROS » a envoyé une dé-
légation aux funérailles du roi Albert 1er. Maillet chef-
pilote du club, Moreno et Lasne — ce dernier ayant
comme passagère la présidente du Club, Mlle Deutsch de
la Meurthe — se sont rendus à Bruxeiles à cette occa-
sion. Les équipages, en passant au-dessus du palais royal,
ont jeté des fleurs.
* MONTEIL, pilotant le Caudron-Phalène à moteur
Renault Bengali, destiné a la Compagnie Transsaharienne,
est parti, le 12, à H heures du Bourget. Il est arrivé
à Coiomb-BK echu ar, le 14, à midi. De là, il a* gagné Reg-
gan qu'il a quitté, pour son premier voyage de service*
le 26 février, transportant vers Cao, le fret et la cor-
respondance apportés de Colomb-Béchar par les automo-
biles de la Transsaharienne.
♦ J.-A. ROUSSEAU, Inspecteur des Eaux et Forêts au
Cameroun, qui conduit au Cameroun un Caudron « Pha-
lène », a traversé le Sahara, entre Adrar et Cao. II est
arrivé N à Cao, le 20 février. Le 2 1, il en est reparti
pour Niamey.
JOSEPH CHARTOIRE, parti pour Saigon, le 14 jan-
vier, sur un avion Dupuy à moteur Salmson de 40 C.V.
avait été obligé de s'arrêter, du 29 janvier au 19 fé-
vrier, a Damas. A Gabès, il s'était blessé à la main en
.mettant son moteur en marche. Cuéri, Joseph Chartoire
La quitté Damas, le 19 février, en direction de Bagdad.
* A BORD DU POTEZ 43 de M. Duchêne-Marullaz.
Mme de Serre, accompagnant le colonel de Serre, en tour-
née d inspection dans le Sud-Algérien, a atterri à Dia-
net venant d'Alger.
* UNE PATROUILLE, comprenant quatre avions pilo-
tes par le Colonel Weiss, le Capitaine Arsac, le Lieutenant
Rey et te Sergent Porte, a atterri, le 23 février, à D;a-
net, au Tassilli, c'est-à-dire à 2.500 km. de sa base.
NOS DEUILS
LE CAPITAINE JEAN GRILLOT, pilote de réserve, a
trouvé la mort le 25 février dans une collision d'avion
Cette triste nouvelle nous a profondément peiné aux
« Ailes » où nous avions pu apprécier Jean Crillot, pilote
de guerre extrêmement brillant, garçon fort tympathiqlte.
d'une modestie rare. On connaît les circonstances de ce
tragique événement où périt un autre pilote de valeur :
le Sergent-chef Benneyton. Les deux avions — des Mo-
rane-Saulnier 230 — étaient partis du Centre d'Orly
et c'est au cours d'un exercice, près de Montlhéry, à
Saint-Michel-sur-Orge, que l'appareil du Sergent-chef Ben-
neyton rentra dans celui du capitaine Crillot dont il en-
leva l'empennage. Le capitaine Crillot sauta en parachute,
mais peut-être trop bas : la voilure ne se déploya pas. Le
Sergent-chef Benneyton tomba avec son appareil. Peu
après la chute, le général Denain, ministre de l'Air, ac-
compagne du capitaine Tourre de son Cabinet, vint s'in-
cliner devant les victimes.
* L'E LONG COURRIER de Air-France, qui fait le ser-
vice entre Cap Juby et Dakar, fut obligé d'atterrir, en
panne, dans la nuit du 25 au 26, à 0 h. 12, à
50 km. à l'Est du Cap Boiader, en zone dissidente. Il
capota a l'atterrissage. Le mécanicien Reig fut tué ; le
pilote Goret, le radio-télégraphiste Marre, le pilote chef
d'acroplace Bourgade et l'interprète maure furent blessés,
certains d'entre eux gravement. Deux avions dépanneurs
vinrent atterrir à l'endroit de l'accident ; l'un d'eux
amena les blessés à Cap Juby ; l'autre prit à son bord
le corps de Reig et les sacs de poste. Le mécanicien Reig
était un des bons serviteurs de la ligne et formait avec
Goret un magnifique équipage. Sa mort sera unanimement
regrettée.
* UN ELEVE-PILOTE, M. Van den Brule, est tombé
en perte de vitesse, le 24 février, au moment où il
allait amerrir sur l'étang de Berre. Le malheureux a été
tué sur le coup,
CITATIONS
4, DEUX VICTIMES de l'accident survenu à l'appareil
de la ligne Saigon-Paris, entre Corfou et Naples, le 25
avril 1933, le pilote Corouge et le radiotélégraphiste
Guilloteau ORt été cités à l'ordre de la Nation avec les
motifs suivants : ''* ~a te.
« A.-J.-L.Corouge, dlevalier de la Légion d'honneur,
médaillé militaire, croix de guerre. Pilote de transport
public d'un courage et d'une volonté dignes de tous élo-
ges. A trouvé la mort, le 23 avril 1933, dans l'ac-
complissement de son devoir professionnel. Comptait
4.000 heures de vol. »
« F.-C. Cuilloteau- jeune radiotélégraphiste. A fait
preuve de belles qualités de sang-froid et de courage.
« A trouvé la mort dans l'accomplissement de son de-
voir professionnel, le 23 avril 1933. »
MEETINGS
.o:L * LA « PATROUILLE AERIENNE », qui comprend les
pilotes Louis Massotte, Chartes Quatremare, René Seitz,
Mlle Regina Vincza et le parachutiste André Vassard,
participera au - meeting d'Oloron, le 4 mars ; à celui
d'Albi le 11 mars ; à celui de Montauban, le 18. C'est
le commencement de la saison 1934, pour laquelle la
« Patrouille Aérienne » s'apprête à manifester une belle
activité.
NOS FETES
+ LE DINER de l'Association Féminine d'Aviation qlll
devait avoir lieu, le 24 février, a été reporté M
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