Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1928-05-03
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 03 mai 1928 03 mai 1928
Description : 1928/05/03 (A8,N359). 1928/05/03 (A8,N359).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65683900
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
1-
ANS CE jjijMfDA. LES TENTATIVES TRANSATLANTIQUES DE LA MARINE FRANÇAISE - UNE ÉTUDE SUR LE VOL DES Bi-MOTEURS - LE MONOPLAN CESSNA A MOTEUR ANZAffl
huitième Année. - N° 359 50 Centimes Jeudi 3 Mai 1928.
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AERIENNE
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD
Rédaction, Administration : 40, Quai des Célestins, PARIS-IVe
TÉLÉPHONE : ARCHIVES 66-46 — CHÈQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnements d'un an : France, 18 fr. - Union postale, 28 Í Ir. - Autree pays, 35 fr.
LIRE EN PAGE 2
Le communiqué Officiel du C. F. P. Aé.
i ï-E 7 JUIN.
Le 7 Juin ? — Que se passera-t-il, le
1 Juin ? - Le 7 Juin marquera, dans
,Q lJie si active de notre journal, une date
XitlPortante. -
Le projet que nous étudions, que nous
fessons depuis si longtemps, sera réa-
Isé. Le succès de plus en plus grand de
Ce journal va nous permettre de lui appor-
ter dans sa présentation, une modif ication
lui répondra aux vœux de nos lecteurs.
'j'
:. mesure que ce journal s'affirme plus
bivant, plus documenté, plus complet, le
egoin de le conserver se fait davantage
tentir. Mais peut-on conserver, relier une
e4blication de ce format ? A de nom-
teuses reprises, on nous avait demandé,
Pour cette raison, de diminuer la dimen-
8ion de nos pages. Tout en approuvant
:ette légitime aspiration de nos lecteurs,
IlOus avait été impossible, jusqu'ici, d'y
^tisfaire. Une telle transformation
traînait, en effet, des frais supplémen-
Qlres si considérables que nous ne pou-
vons les supporter avant d'avoir atteint
Ql¡ chiffre de tirage très élevé.
Aujourd'hui, cette condition est rem-
Plie. En réduisant légèrement le format
t'c'itel de nos pages, en leur donnant les
Ilnensions, si pratiques, si commodes de
certains grands quotidiens européens,
ltoQs allons permettre aux « Ailes », par
l¡e transformation hardie, de poursuivre
tlir évolution constante vers le mieux.
Car si nous changeons un format qui
QPParaît aujourd'hui périmé, si nous
QdoPtons une formule infiniment plus
^ùerne, plus conforme aux désirs de
cet,, qui nous lisent^ nous entendons que
lelQ se traduise non seulement par une
rQnsformation, mais par un perfection-
tleent.
&t, désormais, à partir du 7 Juin pro-
chain, « Les Ailes » paraîtront chaque
semaine régulièrement
sur 16 pages.
Chaque fois que la nécessité s'en fera
sentir, nous augmenterons ce nombre,de
pages jusqu'à 24 et 32.
Ainsi, la transformation que nous
avons décidée se traduira par une ma-
tière beaucoup plus abondante, par un
développement sensible du nombre de
nos illustrations, par la création de ru-
briques nouvelles, par une améliration
générale dont nous ne voulons pas dire
plus, laissant à nos lecteurs le soin de
juger, comme ils sauront le faire, le nou-
vel effort que nous accomplissons.
En outre, grâce à la collaboration pré-
cieuse et éclairée du Comité Français de
Propagande Aéronautique, les « Cahiers
Techniques » vont paraître plus fré-
quemment et continueront à être servis,
comme par le passé, gratuitement à nos
abonnés.
La réalisation de la nouvelle formule
des « Ailes » va entraîner des frais beau-
coup plus élevés. Nous sommes disposés
à les supporter, dans leur majeure par-
tie, en ne faisant subir à notre journal
qu'une augmentation de 25 centimes.
Ceux qui nous lisent, ceux qui connais-
sent et apprécient l'œuvre que nous pour-
suivons accepteront volontiers celte aug-
mentation si minime. Le prix du numéro
sera donc porté, à partir du 7 Juin, à
75 centimes. Le prix de l'abonnement,
pour la France et ses Colonies, sera de
25 francs par an et de 13 francs pour six
mois. Pour nos abonnés, cela mettra ce
journal de 16 pages à
moins de 50 centimes le numéro.
Nous sommes certains de l'accueil que
nos lecteurs réserveront à la nouvelle
formule des « Ailes », qui est le résul- 1
tat heureux du magnifique suc-
cès que connaît notre journal.
Retenez la 'date du 7 Juin. Elle
marquera.
1 D'UNE AILE A L'AUTRE
kj PRENDRE LE CHEF ?
'Ol11me c'était Mardi le 1er Mai, les
l'inleries ont chômé ce jour-là.
Pression des Ailes a donc dû être
cée de 24 heures. C'est dire que
cet article avant la seconde par-
e la consultation nationale et que
, e connais pas encore ses résultats.
ltelle qu'ait été l'issue des élec-
législatives, celles-ci doûvent en-
4er, à coup sûr, un remaniement
jnistère, sinon son changement.
I tOlIte façon, l'Aéronautique ne va
Rester avec son chef actuel ; à
4te où ce journal paraîtra, il est
,e posslible que la question soit
e. Si elle ne l'est pas, elle le sera
délai.
opinion générale est que M. Boka-
\'k.i, brillamment réélu député
* bières au premier tour, ne conser-
à Pas cependant la charge de l'Aé-
'tlttique. Ce qui est important, ce
t pas que l'homme s'en aille ; c'est
t l organisation actuelle ne subsiste
tlle a fait faillite. Le Président
'-OlU;eil lui-même s'en est rendu
'tte et si M. Bokanowski ne sry
Opposé, avec l'appui des bureaux
I. Painlevé et Leygues, M. Poin-
depuis longtemps déjà, aurait
I ltlé l'Aéronautique.
e Quelle manière va-t-on organiser
"'-i ? Ce qui est certain, c'est qu'il
t énoncer à mettre l'Aéronautique
badins d'un homme qui n'ait pas
tQps de s'en occuper. L'Aéronau-
&st une chose trop importante
'IJ.Qtd'hui pour que ses destinées
t confiées à un Ministre qui a
charge du Commerce, de l'In-
de, des P. T. T., etc. Il faut à
Nautique quelqu'un qui ne s'oc-
lqe d'elle, d'elle seule.
,QI faut un chef. Le titre de ce
1 porte peu. Ce qui importe, c'est
eUr personnelle, sion indépen-
* ••• aéronautique, sa volonté d'agir
4Ptout ses pouvoirs. Je n'ai pas
trection particulière pour les par-
jures, mais je crois que ce chef
tre choisi parmi eux. Le chef de
ii^autique aura à men,er le bon
t auprès du Parlement pour
Il' de lui les crédits nécessaires
t liberté de travailler utilement,
t\Voir à perdre son temps à des
0. ;
discussions stériles sur des questions
secondaires. Je crains qu'un homme
étranger au Parlement n'ait pas,
auprès de celui-ci, l'autorité nécessaire
pour défendre ses vues et les faire
accepter.
Maiis, même en admettant que ce
chef doive être choilsli dans le milieu
parlementaire — ce qui limite déjà le
choix -, q *ui va être désigné ? Qui \a
avoir le lourd honneur de remettre
l'Aéronautique française dans le boa
chemin ? Question délicate, embarras-
sante ! On peut faire le tour des
hommes connus, de ceux qui ont déjà
« servi ». On n'en voit pas dont le
retour au pouvoir ne soulève d'objec-
tions sérieuses' Si l'on veut un chef
compétent, pourra-t-on faire autre-
ment que de choisir parmi ceux-là ?
Je ne pense pas que le scrutin du
29 Avril nous ait amené à la Chambre
beaucoup d'hommes idoines nou-
veaux. Alors ?.
Alors, je me demande si la compé-
tence est une qualité vraiment indis-
pensable à un chef de l'Aéronautique.
Si ce chef avait de l'autorité, du bon
sens, un jugement sain; s'il était.
intelligent, s'il savait s'entourer de
conseillers techniques — je dis bien de
conseillers techniques et non de fonc-
tionnaires doublés de courtiisiams -,
s'il voulait adopter un plan et en exi-
ger l'application méthodique, s'il avait
assez de caractère et de courage pour
dédaigner les louanges intéressées et
mépriser les critiques injustifiées et
systématiques, en un mot, s'il savait
vouloir, ce chef ne réus.sirai)t':il pas
aussi bien que ceux auxquels la fré-
quentation des milieux aéronautiques
ont donné un renom de compétence
qui est peut-être, après tout, assers
superficielle ?
L'Aéronautique ne doit plus être un
département secondaire. Son chef doit
être un homme de premier plan, dont
les qualités lui valent d'être écout-î
et respecté. S'il a ces qualités, il
acquerrera vite la compétence. Sa
réuisisite dépendra d'ailleurs des gens
qu'il mettra à la tète de ses services,
de leur esprit technique, de leur com-
préhension du rôle qu'ils cnt à jouer.
Un décollage de l'hydravion CAMS, moteurs Hispano-Suiza, du Lieutenant de vaisseau Paris. 1
L'aviation française souffre du vent
de « bureaucratisation » à outrance
qui a soufflé ¡s\ur elle. Notre aviation
a davantage besoin de technique —
dans le sens le plus large du terme —
que de bureaux. Elle a besoin que ses
maîtrels sachent où ils veulent la con-
duire.
Je n'ai pas de candidat au Minis-
tère ou au Commissariat de l'Air. Les
Ailes sont prêtes à suivre avec intérêt
et sympathie les efforts de tout homme
politique qui, comprenant l'impor-
tance et la gravité du problème aéro- .-
« nautique, isaura mettre <.tu" rvice de
notre grande cause toute son intelli-
gence et toute son autorité.
,Aurons-nous' cet homme ?
Georges HOUARD.
UN ÉQUIPAGE
Un raid de nuit des frères Duchange
Les frères Duchange, décidément infati-
gables, reprirent les commandes de leur
Bréguet 19, moteur Renault 480 CV., dans
la soirée du mercredi 25 Avril, pour tenter
d'accomplir un grand voyage de nuit. Ils
quittèrent Le Bourget à 17 h. 30, allèrent
virer au-dessus de Brest où ils furent repé-
rés vers 21 heures et revinrent atterrir au
Bourget à minuit. Le temps de refaire le
« plein » de leur appareil et ils repartaient
à 1 h. 15 cette fois, en direction de l'Est.
Ils atteignirent Mayence à 4 h. 15 et ter-
minèrent dans cette ville leur exploit noc-
turne de 1.500 kms.
Cette nouvelle performance de l'équipage
Duchange est fort remarquable et il convient
d'admirer à sa valeur la maëstria qui accom-
pagne chaque sortie de ces oiseaux de nuit.
Accomplir, dans de telles conditions, le
vol, sans escale, de 1.000 kms, Le Bourget-
Brest-Le Bourget est un exploit dont il nous
est agréable de féliciter les frères Duchange.
Un beau vol de nuit
Les frères, Duchange font école. Tant
mieux. L'entraînement aux vols de nuit est
indispensable à l'aviatitm militaire.
Jeudi soir, à 20 heures, l'adjudant Del-
bos et le sergent Lafannechère — ce dernier
connu depuis sa participation à la mission
Gama-Proust — ont quitté Le Bourget. Ils
,,, sont allés virer à Dijon, puis, remontant
vers le nord, passèrent sur Calais et atter-
rirent à Ypres vendredi, à 21 h. 30 et, après
une « promenade » qui dura toute la nuit,
regagnèrent Le Bourget.
LA MARINE NATIONALE S'APPRÊTE. )t
j
Deux hydravions français
vont affronter l'Atlantique
Après tant d'expéditions où l'audace et l'héroïsme eurent la plus large part,
notre Marine Nationale organise deux tentatives transatlantiques caracté-
risées par leur préparation méthodique. Un des hydravions vient d'accomplir,
comme essai, avec cinq personnes à bord, un vol de 2.100 kms sans escale.
Les raids transatlantiques organisés
par la Marine Nationale entrent dans une
période active et le départ définitif semble
être proche.
< ---.-" — - — Dessin de Pierre Dillé. -
L'Amiral Frochot
Nos lecteurs se souviennent que la
Marine, sous l'ardente impulsion de l'Ami-
ral Frochot, Directeur de l'Aéronautique
Les essais du « France »,
avion transatlantique
L'avion Bernard « France » se présente
comme un concurrent sérieux pour la tra-
versée de l'Atlantique. Si les essais conti-
nuent à donner toute satisfaction au Capi-
taine Coudouret et à M. de Mailly-Nesle, il
est à présumer que la préparation de ce raid
rentrera bientôt dans une phase plus active.
Les derniers vols effectués par Paillard ont
révélé les très belles qualités de cet avion
fin et bien racé et des essais de vitesse ont
montré que, sans charge, il atteignait les 250
kms à l'heure. Les passages à plein gaz de
c". bolide rouge, avec le déchaînement de la
puissance du moteur Hispano, ont vraiment
grande allure et donnent une impression de
sécurité et de force encore rarement rencon-
trée.
Maritime avait organisé, pour la saison
1928, deux tentatives de traversée de
l'Atlantique-Nord : celle du Lieutenant de
Vaisseau Paris et de l'officier des équipages
., Bougault, sur un hydravion C. A. M. S.
bimoteur Hispano-Suiza, et celle du Com-
mandant Guilbaud et du Lieutenant de
Vaisseau de Cuverville sur un hydravion
Latham, bimoteur Farman.
On mebtau point le C. A. M. S.
Le C. A. M. S. 54 du Lieutenant de Vais-
seau Paris est l'aboutissement des études
entreprises par M. Hurel, le directeur des
Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine. Cons-
titué avec une voilure analogue à celle du
C. A. M. S. 51, mais dont l'entreplan a été
augmenté et les bâtis moteurs remontés
pour permettre le passage des hélices, cet
appareil se présente avec une envergure de
20 m. 40 et une surface portante de 113
mq. Avec deux moteurs Hispano-Suiza, de
500 CV., disposés en tandem, le poids à
vide de l'appareil est de 4.290 kilos. Avec un
poids total de 8.400 kilos, ce qui donne 74
kilos par mq et 8 kilos 4 par CV., le
C. A. M. S. 54 a une vitesse, au niveau de
l'eau, de 210 kms à l'heure et un plafond de
2.300 mètres. Le rayon d'action s'élève à
4.300 kms, ce qui permet d'accomplir ea
toute sécurité une traversée de l'Atlantique
avec escale aux Açores.
Cet appareil, dont les performances pra-
tiques ont été examinées par les Services
Techniques, se trouve actuellement à Sar-
trcuville où l'on procède à la dernière mise
aii point. Sans dévoiler les projets de ses
constructeurs, il nous est permis de dire
que les résultats obtenus constituent autant-
de records pour cette catégorie d'hydravion.
La concurrence effrénée que suscitera, dans
le monde entier, cette année, la course à-
l'Atlantique conseille aux divers partici-
pants de se refermer dans un silence pru-'
dent. Nous respectons cette consigne pour'
l'intérêt même de nos couleurs.
Le < Latham » voie de Caudebec à Bizertt
Chez Latham, le Commandant Guilbaud a
clôturé la longue série de vols qui ont per-
mis de clôturer le réglage et la mise an;
point de l'hydravion transatlantique
Latham, type 47.
« Photo-André ». — Le Bourget.
ANS CE jjijMfDA. LES TENTATIVES TRANSATLANTIQUES DE LA MARINE FRANÇAISE - UNE ÉTUDE SUR LE VOL DES Bi-MOTEURS - LE MONOPLAN CESSNA A MOTEUR ANZAffl
huitième Année. - N° 359 50 Centimes Jeudi 3 Mai 1928.
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AERIENNE
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD
Rédaction, Administration : 40, Quai des Célestins, PARIS-IVe
TÉLÉPHONE : ARCHIVES 66-46 — CHÈQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnements d'un an : France, 18 fr. - Union postale, 28 Í Ir. - Autree pays, 35 fr.
LIRE EN PAGE 2
Le communiqué Officiel du C. F. P. Aé.
i ï-E 7 JUIN.
Le 7 Juin ? — Que se passera-t-il, le
1 Juin ? - Le 7 Juin marquera, dans
,Q lJie si active de notre journal, une date
XitlPortante. -
Le projet que nous étudions, que nous
fessons depuis si longtemps, sera réa-
Isé. Le succès de plus en plus grand de
Ce journal va nous permettre de lui appor-
ter dans sa présentation, une modif ication
lui répondra aux vœux de nos lecteurs.
'j'
:. mesure que ce journal s'affirme plus
bivant, plus documenté, plus complet, le
egoin de le conserver se fait davantage
tentir. Mais peut-on conserver, relier une
e4blication de ce format ? A de nom-
teuses reprises, on nous avait demandé,
Pour cette raison, de diminuer la dimen-
8ion de nos pages. Tout en approuvant
:ette légitime aspiration de nos lecteurs,
IlOus avait été impossible, jusqu'ici, d'y
^tisfaire. Une telle transformation
traînait, en effet, des frais supplémen-
Qlres si considérables que nous ne pou-
vons les supporter avant d'avoir atteint
Ql¡ chiffre de tirage très élevé.
Aujourd'hui, cette condition est rem-
Plie. En réduisant légèrement le format
t'c'itel de nos pages, en leur donnant les
Ilnensions, si pratiques, si commodes de
certains grands quotidiens européens,
ltoQs allons permettre aux « Ailes », par
l¡e transformation hardie, de poursuivre
tlir évolution constante vers le mieux.
Car si nous changeons un format qui
QPParaît aujourd'hui périmé, si nous
QdoPtons une formule infiniment plus
^ùerne, plus conforme aux désirs de
cet,, qui nous lisent^ nous entendons que
lelQ se traduise non seulement par une
rQnsformation, mais par un perfection-
tleent.
&t, désormais, à partir du 7 Juin pro-
chain, « Les Ailes » paraîtront chaque
semaine régulièrement
sur 16 pages.
Chaque fois que la nécessité s'en fera
sentir, nous augmenterons ce nombre,de
pages jusqu'à 24 et 32.
Ainsi, la transformation que nous
avons décidée se traduira par une ma-
tière beaucoup plus abondante, par un
développement sensible du nombre de
nos illustrations, par la création de ru-
briques nouvelles, par une améliration
générale dont nous ne voulons pas dire
plus, laissant à nos lecteurs le soin de
juger, comme ils sauront le faire, le nou-
vel effort que nous accomplissons.
En outre, grâce à la collaboration pré-
cieuse et éclairée du Comité Français de
Propagande Aéronautique, les « Cahiers
Techniques » vont paraître plus fré-
quemment et continueront à être servis,
comme par le passé, gratuitement à nos
abonnés.
La réalisation de la nouvelle formule
des « Ailes » va entraîner des frais beau-
coup plus élevés. Nous sommes disposés
à les supporter, dans leur majeure par-
tie, en ne faisant subir à notre journal
qu'une augmentation de 25 centimes.
Ceux qui nous lisent, ceux qui connais-
sent et apprécient l'œuvre que nous pour-
suivons accepteront volontiers celte aug-
mentation si minime. Le prix du numéro
sera donc porté, à partir du 7 Juin, à
75 centimes. Le prix de l'abonnement,
pour la France et ses Colonies, sera de
25 francs par an et de 13 francs pour six
mois. Pour nos abonnés, cela mettra ce
journal de 16 pages à
moins de 50 centimes le numéro.
Nous sommes certains de l'accueil que
nos lecteurs réserveront à la nouvelle
formule des « Ailes », qui est le résul- 1
tat heureux du magnifique suc-
cès que connaît notre journal.
Retenez la 'date du 7 Juin. Elle
marquera.
1 D'UNE AILE A L'AUTRE
kj PRENDRE LE CHEF ?
'Ol11me c'était Mardi le 1er Mai, les
l'inleries ont chômé ce jour-là.
Pression des Ailes a donc dû être
cée de 24 heures. C'est dire que
cet article avant la seconde par-
e la consultation nationale et que
, e connais pas encore ses résultats.
ltelle qu'ait été l'issue des élec-
législatives, celles-ci doûvent en-
4er, à coup sûr, un remaniement
jnistère, sinon son changement.
I tOlIte façon, l'Aéronautique ne va
Rester avec son chef actuel ; à
4te où ce journal paraîtra, il est
,e posslible que la question soit
e. Si elle ne l'est pas, elle le sera
délai.
opinion générale est que M. Boka-
\'k.i, brillamment réélu député
* bières au premier tour, ne conser-
à Pas cependant la charge de l'Aé-
'tlttique. Ce qui est important, ce
t pas que l'homme s'en aille ; c'est
t l organisation actuelle ne subsiste
tlle a fait faillite. Le Président
'-OlU;eil lui-même s'en est rendu
'tte et si M. Bokanowski ne sry
Opposé, avec l'appui des bureaux
I. Painlevé et Leygues, M. Poin-
depuis longtemps déjà, aurait
I ltlé l'Aéronautique.
e Quelle manière va-t-on organiser
"'-i ? Ce qui est certain, c'est qu'il
t énoncer à mettre l'Aéronautique
badins d'un homme qui n'ait pas
tQps de s'en occuper. L'Aéronau-
&st une chose trop importante
'IJ.Qtd'hui pour que ses destinées
t confiées à un Ministre qui a
charge du Commerce, de l'In-
de, des P. T. T., etc. Il faut à
Nautique quelqu'un qui ne s'oc-
lqe d'elle, d'elle seule.
,QI faut un chef. Le titre de ce
1 porte peu. Ce qui importe, c'est
eUr personnelle, sion indépen-
* ••• aéronautique, sa volonté d'agir
4Ptout ses pouvoirs. Je n'ai pas
trection particulière pour les par-
jures, mais je crois que ce chef
tre choisi parmi eux. Le chef de
ii^autique aura à men,er le bon
t auprès du Parlement pour
Il' de lui les crédits nécessaires
t liberté de travailler utilement,
t\Voir à perdre son temps à des
0. ;
discussions stériles sur des questions
secondaires. Je crains qu'un homme
étranger au Parlement n'ait pas,
auprès de celui-ci, l'autorité nécessaire
pour défendre ses vues et les faire
accepter.
Maiis, même en admettant que ce
chef doive être choilsli dans le milieu
parlementaire — ce qui limite déjà le
choix -, q *ui va être désigné ? Qui \a
avoir le lourd honneur de remettre
l'Aéronautique française dans le boa
chemin ? Question délicate, embarras-
sante ! On peut faire le tour des
hommes connus, de ceux qui ont déjà
« servi ». On n'en voit pas dont le
retour au pouvoir ne soulève d'objec-
tions sérieuses' Si l'on veut un chef
compétent, pourra-t-on faire autre-
ment que de choisir parmi ceux-là ?
Je ne pense pas que le scrutin du
29 Avril nous ait amené à la Chambre
beaucoup d'hommes idoines nou-
veaux. Alors ?.
Alors, je me demande si la compé-
tence est une qualité vraiment indis-
pensable à un chef de l'Aéronautique.
Si ce chef avait de l'autorité, du bon
sens, un jugement sain; s'il était.
intelligent, s'il savait s'entourer de
conseillers techniques — je dis bien de
conseillers techniques et non de fonc-
tionnaires doublés de courtiisiams -,
s'il voulait adopter un plan et en exi-
ger l'application méthodique, s'il avait
assez de caractère et de courage pour
dédaigner les louanges intéressées et
mépriser les critiques injustifiées et
systématiques, en un mot, s'il savait
vouloir, ce chef ne réus.sirai)t':il pas
aussi bien que ceux auxquels la fré-
quentation des milieux aéronautiques
ont donné un renom de compétence
qui est peut-être, après tout, assers
superficielle ?
L'Aéronautique ne doit plus être un
département secondaire. Son chef doit
être un homme de premier plan, dont
les qualités lui valent d'être écout-î
et respecté. S'il a ces qualités, il
acquerrera vite la compétence. Sa
réuisisite dépendra d'ailleurs des gens
qu'il mettra à la tète de ses services,
de leur esprit technique, de leur com-
préhension du rôle qu'ils cnt à jouer.
Un décollage de l'hydravion CAMS, moteurs Hispano-Suiza, du Lieutenant de vaisseau Paris. 1
L'aviation française souffre du vent
de « bureaucratisation » à outrance
qui a soufflé ¡s\ur elle. Notre aviation
a davantage besoin de technique —
dans le sens le plus large du terme —
que de bureaux. Elle a besoin que ses
maîtrels sachent où ils veulent la con-
duire.
Je n'ai pas de candidat au Minis-
tère ou au Commissariat de l'Air. Les
Ailes sont prêtes à suivre avec intérêt
et sympathie les efforts de tout homme
politique qui, comprenant l'impor-
tance et la gravité du problème aéro- .-
« nautique, isaura mettre <.tu" rvice de
notre grande cause toute son intelli-
gence et toute son autorité.
,Aurons-nous' cet homme ?
Georges HOUARD.
UN ÉQUIPAGE
Un raid de nuit des frères Duchange
Les frères Duchange, décidément infati-
gables, reprirent les commandes de leur
Bréguet 19, moteur Renault 480 CV., dans
la soirée du mercredi 25 Avril, pour tenter
d'accomplir un grand voyage de nuit. Ils
quittèrent Le Bourget à 17 h. 30, allèrent
virer au-dessus de Brest où ils furent repé-
rés vers 21 heures et revinrent atterrir au
Bourget à minuit. Le temps de refaire le
« plein » de leur appareil et ils repartaient
à 1 h. 15 cette fois, en direction de l'Est.
Ils atteignirent Mayence à 4 h. 15 et ter-
minèrent dans cette ville leur exploit noc-
turne de 1.500 kms.
Cette nouvelle performance de l'équipage
Duchange est fort remarquable et il convient
d'admirer à sa valeur la maëstria qui accom-
pagne chaque sortie de ces oiseaux de nuit.
Accomplir, dans de telles conditions, le
vol, sans escale, de 1.000 kms, Le Bourget-
Brest-Le Bourget est un exploit dont il nous
est agréable de féliciter les frères Duchange.
Un beau vol de nuit
Les frères, Duchange font école. Tant
mieux. L'entraînement aux vols de nuit est
indispensable à l'aviatitm militaire.
Jeudi soir, à 20 heures, l'adjudant Del-
bos et le sergent Lafannechère — ce dernier
connu depuis sa participation à la mission
Gama-Proust — ont quitté Le Bourget. Ils
,,, sont allés virer à Dijon, puis, remontant
vers le nord, passèrent sur Calais et atter-
rirent à Ypres vendredi, à 21 h. 30 et, après
une « promenade » qui dura toute la nuit,
regagnèrent Le Bourget.
LA MARINE NATIONALE S'APPRÊTE. )t
j
Deux hydravions français
vont affronter l'Atlantique
Après tant d'expéditions où l'audace et l'héroïsme eurent la plus large part,
notre Marine Nationale organise deux tentatives transatlantiques caracté-
risées par leur préparation méthodique. Un des hydravions vient d'accomplir,
comme essai, avec cinq personnes à bord, un vol de 2.100 kms sans escale.
Les raids transatlantiques organisés
par la Marine Nationale entrent dans une
période active et le départ définitif semble
être proche.
< ---.-" — - — Dessin de Pierre Dillé. -
L'Amiral Frochot
Nos lecteurs se souviennent que la
Marine, sous l'ardente impulsion de l'Ami-
ral Frochot, Directeur de l'Aéronautique
Les essais du « France »,
avion transatlantique
L'avion Bernard « France » se présente
comme un concurrent sérieux pour la tra-
versée de l'Atlantique. Si les essais conti-
nuent à donner toute satisfaction au Capi-
taine Coudouret et à M. de Mailly-Nesle, il
est à présumer que la préparation de ce raid
rentrera bientôt dans une phase plus active.
Les derniers vols effectués par Paillard ont
révélé les très belles qualités de cet avion
fin et bien racé et des essais de vitesse ont
montré que, sans charge, il atteignait les 250
kms à l'heure. Les passages à plein gaz de
c". bolide rouge, avec le déchaînement de la
puissance du moteur Hispano, ont vraiment
grande allure et donnent une impression de
sécurité et de force encore rarement rencon-
trée.
Maritime avait organisé, pour la saison
1928, deux tentatives de traversée de
l'Atlantique-Nord : celle du Lieutenant de
Vaisseau Paris et de l'officier des équipages
., Bougault, sur un hydravion C. A. M. S.
bimoteur Hispano-Suiza, et celle du Com-
mandant Guilbaud et du Lieutenant de
Vaisseau de Cuverville sur un hydravion
Latham, bimoteur Farman.
On mebtau point le C. A. M. S.
Le C. A. M. S. 54 du Lieutenant de Vais-
seau Paris est l'aboutissement des études
entreprises par M. Hurel, le directeur des
Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine. Cons-
titué avec une voilure analogue à celle du
C. A. M. S. 51, mais dont l'entreplan a été
augmenté et les bâtis moteurs remontés
pour permettre le passage des hélices, cet
appareil se présente avec une envergure de
20 m. 40 et une surface portante de 113
mq. Avec deux moteurs Hispano-Suiza, de
500 CV., disposés en tandem, le poids à
vide de l'appareil est de 4.290 kilos. Avec un
poids total de 8.400 kilos, ce qui donne 74
kilos par mq et 8 kilos 4 par CV., le
C. A. M. S. 54 a une vitesse, au niveau de
l'eau, de 210 kms à l'heure et un plafond de
2.300 mètres. Le rayon d'action s'élève à
4.300 kms, ce qui permet d'accomplir ea
toute sécurité une traversée de l'Atlantique
avec escale aux Açores.
Cet appareil, dont les performances pra-
tiques ont été examinées par les Services
Techniques, se trouve actuellement à Sar-
trcuville où l'on procède à la dernière mise
aii point. Sans dévoiler les projets de ses
constructeurs, il nous est permis de dire
que les résultats obtenus constituent autant-
de records pour cette catégorie d'hydravion.
La concurrence effrénée que suscitera, dans
le monde entier, cette année, la course à-
l'Atlantique conseille aux divers partici-
pants de se refermer dans un silence pru-'
dent. Nous respectons cette consigne pour'
l'intérêt même de nos couleurs.
Le < Latham » voie de Caudebec à Bizertt
Chez Latham, le Commandant Guilbaud a
clôturé la longue série de vols qui ont per-
mis de clôturer le réglage et la mise an;
point de l'hydravion transatlantique
Latham, type 47.
« Photo-André ». — Le Bourget.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.14%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.14%.
- Auteurs similaires Vidal Auguste Théodore Vidal Auguste Théodore /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Vidal Auguste Théodore" or dc.contributor adj "Vidal Auguste Théodore")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65683900/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65683900/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65683900/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k65683900/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65683900
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65683900
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k65683900/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest