Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-31
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 31 mars 1927 31 mars 1927
Description : 1927/03/31 (A7,N302). 1927/03/31 (A7,N302).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6568334c
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
3
LES AILES
SOUS LES COCARDES
(
La question
des mécaniciens
frl U p^U^^e n ! compagnon sans
illJprend 01 qUI est tout et n'est rien,
apprends t que des cœurs amis scrutent
0lJvent tAamer destin. Par exemple,
8e e. correspondant qui a bien
ellt Udler si objectivement ton tour-
ettre' avanc dans une remarquable
Ittre pl x At/es que ta « qualité » im-
accüfdu8 que ta « quantité », je suis
l-" Dis de l'être lorsqu'il dit que la
l,té et t IOn n'a rien fait pour la qua-
et tft ut fait pour la quantité. Ceci
lest D * rigoureusement exact. Au
"lilie u des Phénomènes de sa vie non-
'^laQte' ^'Administration Centrale a
f ajt Pour i
,ri$é ie le mieux. Si elle n'a pas mai-
C!; POint eVènements et si l'aviation est à
tfi t)o"ât dé pourvue que les esprits les
I Ji pja lcles commencent à s'inquiéter,
I H'est Pas qu'en haut lieu, la bonne
C est'à'd lIt manqué. Il fallait une idée,
a'e. pi, re un plan d'organisation géné-
( El, 1 ne l'a pas eue. -
IOu de Ce plan, étendu de 1920 à 1925
SIf}PS) 1r27 à 1932 puisqu'il est encore
/tUé à' e sort de La Goupille eût été
,e¡ativesa place et selon son importance
4 aUve
tres Par rapport à l'ensemble des
1 lta.llcProblèmes. Travailler à longue
J^Qce'y°Ha le secret des grandes
Vres pt 9e? belles réussites. Or, la rue
Ir i¡ petiInInique a longtemps travaillé
à la petite semaine. mais il est inutile,
'^Otenailt' d'explorer le temps perdu.
Ij^HeUrS' eût-elle un plan théorique-
^Ut kj un plan théorique-
1;II¡ps ° conçu — et elle l'eût au
tlUrea U le Colonel Picard dirigeait le
tque sa volonté directrice
i de même manqué du souffle
essair e Pour le réaliser.
dfJt'd Su e onde étant désormais d'ac-
sur 1 importance du mécanicien
mie générale d'une aviation,
■h'^t tttlesc'ue suscite cette question
: llJr , re situés en première urgence
Ll^rH Ur solution poursuivie sans défatl-
lir t flvaru toute autre. Il me-faudrait
ii, f^is îUt un dossier, citer des chiffres
4pour prouver au public
limité ett actuel des choses, la com-
v la délicatesse coûteuse des
tlrletlt sI dernier cri, dépassent sensi-
ij * ^ép • valeur technique moyenne
:r" *c*ens militaires. Dès lors,
:'r,r(J l Uie l'achat de machines de
J ',) eV de moteurs aux innom-
rs; , si nous n'avons pas des soi-
fables d'en assurer le fonc-
1 rJ11w ®Ût et l'pntrotion
r.~ , *
faire l'effort convenable en
r OUlu, l'on pouvait légitimement
/':itJ!.Ue l'argent dépensé pour la
'1[[ f:té IOn d'un corps de mécaniciens
ff] ''l^^Pidement et serait toujours
::tl¡:eiaent récupéré par des gains
Itl hIes dans la gestion d'un
'r¡,.jtre!\ matériel formidable et par
jre, gaIns, plus appréciables
Irjl cil dns la conservation d'un pré-
r IfJt) ùPltal-humain, grâce à la dimi-
e8 accidents dûs aux pannes.
1? fait ?. On a fondé des
S ciyj
Ijl, Vlles de mécaniciens et favorisé
'\¡i ments à long terme. L'idée
%iSleg ClV^es était excellente en soi.
l,J r cGsf* Une ijée qui a mal tourné,
IrJ¡ aus si bien qu'elle eut dû, par
!% ^ta Jument du manque de con-
r!¡ilitcle Inéthodes d'instrjaction. J'ai la
e qu'en la matiere, l'aviation
ii lt elierait mieux servie si elle se
llX fJits te-lnêmeet cependant, je ne
II de Se OUjours un partisan chaleu-
Procédés d'action.
IJll tet1tQU 1) en soit, les écoles civiles
elle8 fonctionnent, elles dé-
'r.' L n est' qu'à montrer la patte
i leur egard, quà étendre la durée
us plus expressément pra- J
que théoriques, .pour que ces
f). b.aStItuent les fondations d'un
sa i 0llieux et définitif.
¡1ILj¡.l'Uire les murs. On a oublié de les
e tout est posé sur de
Da e8' de sorte que la maison
.'I¡ CI ij qa d'être battue par les vents.
1 '1 01 bon amener des engagés de
r:rj\alitéallS dans l'aviation militaire
de mécaniciens et de dé-
,1 II; ors dens Ce but, deux dizaines de
fralles par unité si, comme
l Ù, len n'est fait pour les garder
k la iOnnaissent leur métier et
,',': '• Je me le demande, tous
"tis se le demandent, mais à
I J t'itis e question, il n'y a pas de
d , 'rL 4: 1.
r 'If MQU1C-
r '! 0, tout est à faire et il faut
': t' el que ose. Quoi ?. On peut
, 18 sur les modalités des
♦ :I qui Permettront aux mécani-
fevetx s de faire une longue car-
4, 1y ,Ut> j,dation militaire, on ne
d'accord sur l'urgence de
i 11 e aUt que cesse, en tout cas,
, , fas stvagante, d-écourageante
,¡r'r:t'Û()O t'eclalistes, qui consiste à
:,:Q1it vji 1.200irancspar mois un
i e ()u' hier encore mécanicien
8 s ordres d'un sergent
,'A Ui ,
1.'lh{¡¡t' u), ne gagne que 800 francs
o Croît, doit appeler l'autre
h'~cn aYe.c tous les égards dus à
Oscient.
arleurs diront : « Oui,
rjIJ¡t)teent aura une retraite ».
S sans effet sur des jeunes
I a reûdre joyeuses leurs
( f IllfJ" l et non pas au pain des
'e Preuve c'est qu'ils s'en
es ajouteront :
i p ô'ncaré; pas d'argent * !
A p oIncaré est soucieux du
total des budgets qu'on lui présente bien
plus que dé leurs chapitres ; le Ministre
de la Guerre a le droit de donner dans
l'ensemble de son budget, l'importance
qui convient à tel chapitre par rapport
à tel autre.
L'aviation militaire réclame des mé-
caniciens de qualité ; je crois qu'un
effort méthodique et ferme de l'admi-
nistration centrale de l'aviation peut les
lui fournir. Mais je n'ignore pas les
difficultés sans nombre auxquelles elle
se heurte dans ses discussions avec l'état-
major général et le Corps du Contrôle.
C'est pourquoi, en définitive, je demande
à nos amis du Parlement d'intervenir
avec toute la haute conscience qu'ils ne
cessent de montrer lorsqu'il s'agit-de la
défense nationale.
Un projet ministériel relatif au recru-
tement des militaires de carrière dans le
service d'un an viendra prochainement
en discussion. Le moment sera propice.
André MORVAN.
Aéronautique militaire
4b La médaille militaire vient d'être conférée,
à titre posthume, au maître ouvrier Gadoux,
du 37e Rgt, tué le 4 octobre 1926 au Maroc au
cours d'une évacuation sanitaire.
La même récompense est décernée, à titre
posthume également, au sergent-major mitrail-
leur Auteillier, au sergent mitrailleur Engler,
au sergent-pilote Gresser, au sergent-pilote
Piquemal, au sergent-pilote Tardivat, tous du
39e Rgt, morts au champ d'honneur, en Syrie.
0 Le lieutenant-colonel Maginel, comman-
dant en second le 378 Rgt, vient d'être élevé au
gradé de colonel.
0 Les commandants Aubé (Inspection
Générale), Chapelet (12e Direction), de Galàrd-
Terraube (3e Rgt) sont nommés au grade de
lieutenant-colonel.
0 Sont nommés au grade de commandant,
les capitaines Buston, Péquin (34e Rgt), Gui-
chard (39e), Mathis (37e), Voyoyeau (détaché
n Mi'ii ter du Commercf), Morturcux (32e),
n-v t (in p ction T( chniqu< ).
0 L s kul' nants Fourestier (39e), Mtiil-
:tr(t (12e), Aznar (1er Gr. d'Afrique), Dordiily
(Ecole d'App ication de Versailles), Excoffier
(11e), Jeanjean (12e), Fruhinsholz (37e), La-
force (3e), Audouin (Ecole d'App ication),
Carretier (34e), Peyrat (Ministère du Commerce),
Paillé (31e), Challe (38e), Delmas (1er Rgt
d'Aérostation), Bertin (5e Gr. d'O.A.), Jani-
caud (11 e), Ru pond (2e), Devaux (12e), Pao-
lacci (2e Gr. d'Afrique), Puget (35e), Meuric
(12e) sont nommés au grade de capitaine.
0 Les sous-lieutenants Ronzet (34e), Jar-
nigon (3e Gr. d'O.A.) et Isnard (1er Gr. d'O.A.)
sont nommés au grade de lieutenant
# Nouvelle affectation de nouveaux promus.
Le commandant Baston passe du 37e Rgt au
3e Groupe d'O.A. ; le capitaine Aznar passe du
1er Groupe d'Afrique au 3e Groupe ; le capitaine
Devaux passe du 12e au 32e Rgt.
O Les candidats élèves officiers de réserve
(l'aéronautique dont les noms suivent ont passé
avec succès les épreuves écrites de l'examen et
sont déclarés admissibles :
Au 11e Régiment : MM. Martel, Larcena,
Bonnot, Bontron, Dyben, Georges, Augros,
Desombre, Lejeune, Gourrier, Jovet, Dtspatin,
FtÜvre, Langue.
Au 22e Régiment : MM. Buzenet, Piolet,
Belot, Maurice, Züst, Robert, Bourbon, Har-
gous, Lallement, Leone, Sublime, Mettes,
Marmoz.
Au 35e Régiment : MM. Savel, Papin, Béchoff.
Au 37e Régiment: MM. Vallerot, Roy, Darrar,
Arquische, Rivet, .Soyer, Siméon, Thibout,
Thierry, Boulard-Poucqueville, Stoss, Warnet,
Schollaert.
Au 2° G.O.A. : MM. Midière, Carcolse, Sai-
lard, Richard, Fleurquin, Goudet, Guyon,
Laclavère, Le Royer. :
Au 1er G.O.A. : M. Sartres.
Au ler régiment d'aérostation MM. Goggel,
Boulanger.
Au 2° régiment d'aérostation : MM. Joulin,
Guieu, Ouvray.
Aéronautique maritime
0 Les enseignes de vaisseau Mornu, Thé-
denat, Aussenac et Leblanc, les lieutenants de
vaisseau Baron, Porcher et Gallell sont désignés
pour le centre d'instruction d'Istres où ils feront
leur apprentissage de pilote d'avion.
L'enseigne de vaisseau de Fresse de Monval
est désigné pour l'école des mitrailleurs-bombar-
diers du C.A.M. de Hourtin.
La convocation
des réservistes
Ainsi qu'on le sait, les réservistes des classes
postérieures à 1920 vont être convoqués en 1927.
En ce qui concerne l'aviation, il y aura donc
des périodes volontaires, effectuées comme les
années précédentes et des périodes légales de
28 jours. Voici les dispositions édictées pour
l'exécution de ces dernières. -,
En principe, les réservistes de l'aéronautique
seront convoqués directement dans le lieu de
garnison de leur corps, centre ou établissement
où ils sont affectés. Là, ils seront habillés et
armés. Toutefois les réservistes du 12e et du 33"
seront convoqués au lie à Metz et au 38e à
Thionville.
Dans les trois jours, les réservistes seront
dirigés sur une formation séjournant dans un
camp ou remis à l'instruction de leur spécialité
dans la formation même.
Les périodes commenceront dès que pos-
sible ; elles seront échelonnées jusqu'au 1er no-
vem-bre, date à laquelle elles devront être ter-
minées.
Les pilotes seront entraînés au pilotage dans
les-écrions d'entraînement de leur corps ; les
observateurs et mitrailleurs dans les unités
séjournant dans les camps ou champ de tir.
L'examen de contrôle physique d'aptitude
au personnel navigant ne sera pas imposé sys-
téinatiquemeut. Les réservistes qui seraient
déclarés inaptes à servir dans le P.N. seront
l'objet d'une demande de radiation au Ministre.
Enfin, les réservistes du P.N. qui dépare-
raient ne pas vouloir vo:cr tout en restant
volontaires pour rempir leur fonction fi la
mobilisation, seront l'objet d'un rapport pro-
posant leur radiation ou leur maintien dans le
P.N.
En ce qui concerne les spécialistes, ceux-ci
devront être employés exclusivement au per-
fectionnement de leur instruction technique
et militaire. Us ne seront donc pas envoyés
dans les camps où cette instruction ne pourrait
être organisée.
Parlement &T.O.E.
L'on sait que M. Guiihaumon, l'un des
membres les plus actifs de Ja Commission de
l'Armée de la Chambre, a effectué récemment
un voyage d'étude en Syrie.
Il n'a pu que constater sur place l'état pré-
caire de l'aviation syrienne, question que nous
avons évoquée ici-même.
Aussi bien, la Commission a-t-elle décidé
d'insister tout particulièrement pour que notre
aviation du Levant soit mise en mesure de rendre
tous les services d'ordre mi!itaire et politique
qui lui incombent et soit renforcée en consé-
quence.
Pour notre part, nous ne nous lasserons pas
de répéter que c'est toute l'aviation d'outre-mer
et spécialement l'aviation méditerranéenne qui
doit faire l'objet d'une réorganisation d'ensemb e
doit faire l'objet d'une réorganisation d'en-
semble.
Des mesures de détails ne sauraient suffire
à nous tranquilliser. Il est de toute évidence
entre autres, qu'une base d'hydravions doit être
installée à Beyrouth ou à Alexandrette et ce a
sans trop tarder.
Un pas en avant
Après bien des vicissitudes, le projet de loi
portant création d'assurances pour le personnel
navigant vient enfin d'être soumis à la Commis-
sion de l'Armée qui l'a approuvé après quelques
modifications de détail.
Mais le cap dangereux n'est pas encore
franchi ; en effet, le projet doit être maintenant
approuvé par le Ministère des Finances. Or, de
ce côté, nous savons qu'il y a du tirage. Espé-
rons toutefois que la volonté du Ministre de la
Guerre saura triompher de tous les obsUic es
et remercions ie Général Girod de sa diligence.
Si Je projet devient loi, c'est à lui que nos cama-
rades de l'aviation militaire le devront, comme
les aviateurs de réserve doivent, aux inlassables
démarches de M. Couhé, député du Nord, la
carte de surclassement.
A propos de cette carte, signalons l'anoma ie
qui consiste à exiger pour l'attribuer, 8 heures
de vol, alors que les allocations budgétaires
sont calculées sur 5 heures. Nous nous refusons
à croire qu'il y ait là une astuce propre à faire
refuser la carte à tous les officiers accomplis-
sant des périodes volontaires.
E. D.
Une réforme à obtenir
« A égalité de danger, il faut égalité de paie-
« ment. Il est monstrueux que les observateurs
« ne soient pas payés exactement comme les
« pilotes ; ils risquent de se casser la figure
« tout pareillement et il y a des cas où le rôle
« de l'observateur devient primordial car, en
« somme, c'est lui qui, en outre de l'observa-
« tion, photographie, prend les mitrailleuses,
« jette les messages, à la T.S.F. Et la preuve,
« c'est qu'au Maroc et en Syrie, quand on s'est
CI trouvé en guerre, on a dit aux observateurs :
« Messieurs, derrière 1 Vous qui avez l'expé-
« rience professionnelle, c'est à vous de prendre
« le lance-bombes, la T.S.F., à rédiger le rap-
« port ; il y a de bons adjudants et de bons
a sergents-pilotes qui vous conduiront ».
Est-ce nous qui inventons ces paroles ? Non
pas. C'est le Général Niessel qui les a dites
publiquement, alors qu'il était Inspecteur Géné-
ral de l'aviation française. Il semble qu'une telle
voix devrait être entendue ; elle ne l'est pas
cependant, elle ne l'a pas été.
OBSERVER.
NOS RÉGIMENTS
Une croix bien méritée
Dans ma chronique sur le 39®, je signalais
à l'attention de nos lecteurs quelques CI as » du
Levant, inconnus ou méconnus. Or, un officier,
qui comme observateur stagiaire à l'escadrille
de Damas, n'en a pas moins fait, en un an,
quelque 300 heures de vol et plus de 250 missions
de guerre dans le Djebel-Druze et l'Hermon,
m'écrit pour me signaler un oubli douloureux.
Il s'agit de l'adjudant-chef pilote Delerme,
de la 4° escadrille à Damas. Ce sous-officier est
au Levant depuis 1919. Il a pris part sans
interruption à toutes les campagnes de Syrie,
de Cilicie et du Djebel-Druze, au cours des-
quelles il a accompli plus de 1.000 heures de
vol et des missions de guerre qu'il ne compte
plus. Le Colonel Berdalle, ancien chef de l'Aéro-
nautique du Levant, ne démentira certaine-
ment pas mon correspondant lorsqu'il avance
que Delerme est un modèle d'esprit militaire,
de cran et de modestie.
Delerme a été proposé deux fois pour la Croix,
mais sans résultat, alors que plusieurs autres
sous-officiers qui n'ont pas, et de loin, ses incom-
parables états de service, ont été inscrits au
tableau.
Ce ne peut être qu'un oubli, qu'une erreur
réparable sur laquelle Les Ailes attirent la bien-
veillante attention du général Pujo.
A. M.
« Les Ailes » sont exclusivement consacrées
à l'aéronautique. Elles sont indépendantes
comme l'est rarement un journal. Prêtes à
servir toutes les bonnes causes, elles ne ser-
vent et ne veulent servir aucun intérêt parti-
culier au détriment de l'intérêt général de
l'aéronautique.
Vue d'cnscmble du nouvel hydravion Rohrbach « Rodra JI.
LES AILES S'OUVRENT
L'Hydravion Rohrbach Rodra
pour le bombardement, bi-moteur Lorraine 900 CV
Les usines Rohrbach ont enrichi leur « col-
lection » de deux nouveaux hydravions. C'est,
tout d'abord, le type « Rodra », que nous allons
décrire aujourd'hui ; puis, dernier né de la
maison, le type « Rocco » dont la mise au point
est en cours.
Ces deux appareils ne sont pas à- proprement
parler des prototypes en ce sens que, à part
de légères modifications de détails, ils dérivent
l'un et l'autre des hydravions Rohrbach Ro. II
et « Robbe » déjà connus.
Mais, alors que 1e « Rocco D, aménagé en
appareil commercial pour le transport de dix
passagers, est une extrapolation du petit hydra-
Vue de la coque centrale, des flotteurs el des groupes moto-i ropulseur*.
vion postal « Robbe », présenté au concours de
Warnemunde, le Rohrbach « Rodra », de bom- -
bardement, est une réplique fÍdè:e, à peu de
chose près, du Ro. II.
On sait que la firme anglaise Beardmore a
acquis la licence de ce dernier appareil. D'autre
part, la Rohrbach Metall-Anoplan Company
qui avait été fondée à Copenhague, par le cons
tructeur allemand, à l'époque où le régime des
«neuf règles » jouait encore, construit en série
'hydravion « Rodra ». Au mois d'octobre der-
nier, la Turquie a pris livraison de deux de ces
appareils. Il nous est agréable de pouvoir
signaler qu'i's sont équipés de moteurs fran-
çais, des Lorraine-Diétricli de 450 chevaux. ,
VOILunE. — La voilure de l'hydravion Rohr-
bach c Rodra- » est constituée, comme celle de
son devancier le Ro. II, par une aile épaisse
cantilever.
Notons, en passant, que tous les autres mo-
dèles de l'ingénieur Rohrbach : avions de chasse
ou de transport et hydravions postaux ou com-
merciaux, sont dotés d'un haubannage.
La forme de l'aile du « Rodra » est parfaite-
ment rectangulaire, d'une construction facile
et économique. Son allongement, tout en étant
important, a été cependant un peu réduit. Le
dièdre latéral, que l'on retrouve aussi sur toutes
les conceptions de cet avionneur, a été conservé.
Les ailerons, un peu plus profonds que sur
le Ro. II, ne sont plus compensés.
Quant aux principes constructifs, ils n'ont
pas varié. Rappelons simplement, pour mémoire,
que la voi'.ure est établie entièrement en dura-
lumin, recouvrement compris. La structure est
constituée par deux longerons-poutres qui sont
réunis pïr des é'éments de nervures, un contre-
ventement approprié et par le recouvrement,
formant ainsi un véritable et immense caisson
central. Les bords d'attaque et de fuite de l'aile,
établis eux aussi «n caisson, s'adaptent en avant
et en arrière du caisson central. Ils sont articulés
pour permettre de surveiller l'état intérieur de
la cellule.
r COQUE. — La coque du a Rodra J, à deux
redans, possède un fond plat, non amorti et
une étrave qui est, ainsi d'ailleurs que l'étum-
bot, très effilée.
A l'extrême avant, se trouve une tourelle
équipée de deux mitrailleuses. Le posté de pilo-
tage, biplace côte-à-côte, doté d'une double
commande, lui fait suite immédiatement.
Puis, enfin, très en arrière de l'aile, se trouve
un deuxième poste de mitrailleur avec tourelle.
L'empennage horizontal, à profil épais, com-
prend un plan fixe, réglable, haubanné par en
dessous, au moyen de deux petites contre fiches
qui viennent se fixer, sur le fuselage, à la base
de la dérive. Deux volets de profondeur, non
compensés, font suite au plan fixe.
L'empennage vertical, également à profil
très épais, se compose d'une imposante dérive
rectangulaire, orientable en vol, sur laquelle
s'articule le gouvernail de direction qui, lui, est
compensé. Deux flotteurs, à fonds plats, de
forme longue et cffilée, sont disposés de part et
d'autre de la coque. Ils sont reliés à cette der]
nière par deux traverses horizontales et, à la
voilure, par deux groupes de jambes de force
en N. renversé Ces flotteurs, également établis
en duralumin, sont cloisonnés en sept compar-
timents munis, chacun, d'une ouverture de
visite. I!s participent, avec la coque, à la flot-
taison et au déjaugeage de l'appareil.
GROUPES MOTO-PROPULSEURS. — L'hydra-
vion Rohrbach « Rodra D est équipé de deux
moteurs Lorraine-Diétrich, à 12 cylindres en W,
d'une puissance de 450 chevaux.
LES AILES
SOUS LES COCARDES
(
La question
des mécaniciens
frl U p^U^^e n ! compagnon sans
illJprend 01 qUI est tout et n'est rien,
apprends t que des cœurs amis scrutent
0lJvent tAamer destin. Par exemple,
8e e. correspondant qui a bien
ellt Udler si objectivement ton tour-
ettre' avanc dans une remarquable
Ittre pl x At/es que ta « qualité » im-
accüfdu8 que ta « quantité », je suis
l-" Dis de l'être lorsqu'il dit que la
l,té et t IOn n'a rien fait pour la qua-
et tft ut fait pour la quantité. Ceci
lest D * rigoureusement exact. Au
"lilie u des Phénomènes de sa vie non-
'^laQte' ^'Administration Centrale a
f ajt Pour i
,ri$é ie le mieux. Si elle n'a pas mai-
C!; POint eVènements et si l'aviation est à
tfi t)o"ât dé pourvue que les esprits les
I Ji pja lcles commencent à s'inquiéter,
I H'est Pas qu'en haut lieu, la bonne
C est'à'd lIt manqué. Il fallait une idée,
a'e. pi, re un plan d'organisation géné-
( El, 1 ne l'a pas eue. -
IOu de Ce plan, étendu de 1920 à 1925
SIf}PS) 1r27 à 1932 puisqu'il est encore
/tUé à' e sort de La Goupille eût été
,e¡ativesa place et selon son importance
4 aUve
tres Par rapport à l'ensemble des
1 lta.llcProblèmes. Travailler à longue
J^Qce'y°Ha le secret des grandes
Vres pt 9e? belles réussites. Or, la rue
Ir i¡ petiInInique a longtemps travaillé
à la petite semaine. mais il est inutile,
'^Otenailt' d'explorer le temps perdu.
Ij^HeUrS' eût-elle un plan théorique-
^Ut kj un plan théorique-
1;II¡ps ° conçu — et elle l'eût au
tlUrea U le Colonel Picard dirigeait le
tque sa volonté directrice
i de même manqué du souffle
essair e Pour le réaliser.
dfJt'd Su e onde étant désormais d'ac-
sur 1 importance du mécanicien
mie générale d'une aviation,
■h'^t tttlesc'ue suscite cette question
: llJr , re situés en première urgence
Ll^rH Ur solution poursuivie sans défatl-
lir t flvaru toute autre. Il me-faudrait
ii, f^is îUt un dossier, citer des chiffres
4pour prouver au public
limité ett actuel des choses, la com-
v la délicatesse coûteuse des
tlrletlt sI dernier cri, dépassent sensi-
ij * ^ép • valeur technique moyenne
:r" *c*ens militaires. Dès lors,
:'r,r(J l Uie l'achat de machines de
J ',) eV de moteurs aux innom-
rs; , si nous n'avons pas des soi-
fables d'en assurer le fonc-
1 rJ11w ®Ût et l'pntrotion
r.~ , *
faire l'effort convenable en
r OUlu, l'on pouvait légitimement
/':itJ!.Ue l'argent dépensé pour la
'1[[ f:té IOn d'un corps de mécaniciens
ff] ''l^^Pidement et serait toujours
::tl¡:eiaent récupéré par des gains
Itl hIes dans la gestion d'un
'r¡,.jtre!\ matériel formidable et par
jre, gaIns, plus appréciables
Irjl cil dns la conservation d'un pré-
r IfJt) ùPltal-humain, grâce à la dimi-
e8 accidents dûs aux pannes.
1? fait ?. On a fondé des
S ciyj
Ijl, Vlles de mécaniciens et favorisé
'\¡i ments à long terme. L'idée
%iSleg ClV^es était excellente en soi.
l,J r cGsf* Une ijée qui a mal tourné,
IrJ¡ aus si bien qu'elle eut dû, par
!% ^ta Jument du manque de con-
r!¡ilitcle Inéthodes d'instrjaction. J'ai la
e qu'en la matiere, l'aviation
ii lt elierait mieux servie si elle se
llX fJits te-lnêmeet cependant, je ne
II de Se OUjours un partisan chaleu-
Procédés d'action.
IJll tet1tQU 1) en soit, les écoles civiles
elle8 fonctionnent, elles dé-
'r.' L n est' qu'à montrer la patte
i leur egard, quà étendre la durée
us plus expressément pra- J
que théoriques, .pour que ces
f). b.aStItuent les fondations d'un
sa i 0llieux et définitif.
¡1ILj¡.l'Uire les murs. On a oublié de les
e tout est posé sur de
Da e8' de sorte que la maison
.'I¡ CI ij qa d'être battue par les vents.
1 '1 01 bon amener des engagés de
r:rj\alitéallS dans l'aviation militaire
de mécaniciens et de dé-
,1 II; ors dens Ce but, deux dizaines de
fralles par unité si, comme
l Ù, len n'est fait pour les garder
k la iOnnaissent leur métier et
,',': '• Je me le demande, tous
"tis se le demandent, mais à
I J t'itis e question, il n'y a pas de
d , 'rL 4: 1.
r 'If MQU1C-
r '! 0, tout est à faire et il faut
': t' el que ose. Quoi ?. On peut
, 18 sur les modalités des
♦ :I qui Permettront aux mécani-
fevetx s de faire une longue car-
4, 1y ,Ut> j,dation militaire, on ne
d'accord sur l'urgence de
i 11 e aUt que cesse, en tout cas,
, , fas stvagante, d-écourageante
,¡r'r:t'Û()O t'eclalistes, qui consiste à
:,:Q1it vji 1.200irancspar mois un
i e ()u' hier encore mécanicien
8 s ordres d'un sergent
,'A Ui ,
1.'lh{¡¡t' u), ne gagne que 800 francs
o Croît, doit appeler l'autre
h'~cn aYe.c tous les égards dus à
Oscient.
arleurs diront : « Oui,
rjIJ¡t)teent aura une retraite ».
S sans effet sur des jeunes
I a reûdre joyeuses leurs
( f IllfJ" l et non pas au pain des
'e Preuve c'est qu'ils s'en
es ajouteront :
i p ô'ncaré; pas d'argent * !
A p oIncaré est soucieux du
total des budgets qu'on lui présente bien
plus que dé leurs chapitres ; le Ministre
de la Guerre a le droit de donner dans
l'ensemble de son budget, l'importance
qui convient à tel chapitre par rapport
à tel autre.
L'aviation militaire réclame des mé-
caniciens de qualité ; je crois qu'un
effort méthodique et ferme de l'admi-
nistration centrale de l'aviation peut les
lui fournir. Mais je n'ignore pas les
difficultés sans nombre auxquelles elle
se heurte dans ses discussions avec l'état-
major général et le Corps du Contrôle.
C'est pourquoi, en définitive, je demande
à nos amis du Parlement d'intervenir
avec toute la haute conscience qu'ils ne
cessent de montrer lorsqu'il s'agit-de la
défense nationale.
Un projet ministériel relatif au recru-
tement des militaires de carrière dans le
service d'un an viendra prochainement
en discussion. Le moment sera propice.
André MORVAN.
Aéronautique militaire
4b La médaille militaire vient d'être conférée,
à titre posthume, au maître ouvrier Gadoux,
du 37e Rgt, tué le 4 octobre 1926 au Maroc au
cours d'une évacuation sanitaire.
La même récompense est décernée, à titre
posthume également, au sergent-major mitrail-
leur Auteillier, au sergent mitrailleur Engler,
au sergent-pilote Gresser, au sergent-pilote
Piquemal, au sergent-pilote Tardivat, tous du
39e Rgt, morts au champ d'honneur, en Syrie.
0 Le lieutenant-colonel Maginel, comman-
dant en second le 378 Rgt, vient d'être élevé au
gradé de colonel.
0 Les commandants Aubé (Inspection
Générale), Chapelet (12e Direction), de Galàrd-
Terraube (3e Rgt) sont nommés au grade de
lieutenant-colonel.
0 Sont nommés au grade de commandant,
les capitaines Buston, Péquin (34e Rgt), Gui-
chard (39e), Mathis (37e), Voyoyeau (détaché
n Mi'ii ter du Commercf), Morturcux (32e),
n-v t (in p ction T( chniqu< ).
0 L s kul' nants Fourestier (39e), Mtiil-
:tr(t (12e), Aznar (1er Gr. d'Afrique), Dordiily
(Ecole d'App ication de Versailles), Excoffier
(11e), Jeanjean (12e), Fruhinsholz (37e), La-
force (3e), Audouin (Ecole d'App ication),
Carretier (34e), Peyrat (Ministère du Commerce),
Paillé (31e), Challe (38e), Delmas (1er Rgt
d'Aérostation), Bertin (5e Gr. d'O.A.), Jani-
caud (11 e), Ru pond (2e), Devaux (12e), Pao-
lacci (2e Gr. d'Afrique), Puget (35e), Meuric
(12e) sont nommés au grade de capitaine.
0 Les sous-lieutenants Ronzet (34e), Jar-
nigon (3e Gr. d'O.A.) et Isnard (1er Gr. d'O.A.)
sont nommés au grade de lieutenant
# Nouvelle affectation de nouveaux promus.
Le commandant Baston passe du 37e Rgt au
3e Groupe d'O.A. ; le capitaine Aznar passe du
1er Groupe d'Afrique au 3e Groupe ; le capitaine
Devaux passe du 12e au 32e Rgt.
O Les candidats élèves officiers de réserve
(l'aéronautique dont les noms suivent ont passé
avec succès les épreuves écrites de l'examen et
sont déclarés admissibles :
Au 11e Régiment : MM. Martel, Larcena,
Bonnot, Bontron, Dyben, Georges, Augros,
Desombre, Lejeune, Gourrier, Jovet, Dtspatin,
FtÜvre, Langue.
Au 22e Régiment : MM. Buzenet, Piolet,
Belot, Maurice, Züst, Robert, Bourbon, Har-
gous, Lallement, Leone, Sublime, Mettes,
Marmoz.
Au 35e Régiment : MM. Savel, Papin, Béchoff.
Au 37e Régiment: MM. Vallerot, Roy, Darrar,
Arquische, Rivet, .Soyer, Siméon, Thibout,
Thierry, Boulard-Poucqueville, Stoss, Warnet,
Schollaert.
Au 2° G.O.A. : MM. Midière, Carcolse, Sai-
lard, Richard, Fleurquin, Goudet, Guyon,
Laclavère, Le Royer. :
Au 1er G.O.A. : M. Sartres.
Au ler régiment d'aérostation MM. Goggel,
Boulanger.
Au 2° régiment d'aérostation : MM. Joulin,
Guieu, Ouvray.
Aéronautique maritime
0 Les enseignes de vaisseau Mornu, Thé-
denat, Aussenac et Leblanc, les lieutenants de
vaisseau Baron, Porcher et Gallell sont désignés
pour le centre d'instruction d'Istres où ils feront
leur apprentissage de pilote d'avion.
L'enseigne de vaisseau de Fresse de Monval
est désigné pour l'école des mitrailleurs-bombar-
diers du C.A.M. de Hourtin.
La convocation
des réservistes
Ainsi qu'on le sait, les réservistes des classes
postérieures à 1920 vont être convoqués en 1927.
En ce qui concerne l'aviation, il y aura donc
des périodes volontaires, effectuées comme les
années précédentes et des périodes légales de
28 jours. Voici les dispositions édictées pour
l'exécution de ces dernières. -,
En principe, les réservistes de l'aéronautique
seront convoqués directement dans le lieu de
garnison de leur corps, centre ou établissement
où ils sont affectés. Là, ils seront habillés et
armés. Toutefois les réservistes du 12e et du 33"
seront convoqués au lie à Metz et au 38e à
Thionville.
Dans les trois jours, les réservistes seront
dirigés sur une formation séjournant dans un
camp ou remis à l'instruction de leur spécialité
dans la formation même.
Les périodes commenceront dès que pos-
sible ; elles seront échelonnées jusqu'au 1er no-
vem-bre, date à laquelle elles devront être ter-
minées.
Les pilotes seront entraînés au pilotage dans
les-écrions d'entraînement de leur corps ; les
observateurs et mitrailleurs dans les unités
séjournant dans les camps ou champ de tir.
L'examen de contrôle physique d'aptitude
au personnel navigant ne sera pas imposé sys-
téinatiquemeut. Les réservistes qui seraient
déclarés inaptes à servir dans le P.N. seront
l'objet d'une demande de radiation au Ministre.
Enfin, les réservistes du P.N. qui dépare-
raient ne pas vouloir vo:cr tout en restant
volontaires pour rempir leur fonction fi la
mobilisation, seront l'objet d'un rapport pro-
posant leur radiation ou leur maintien dans le
P.N.
En ce qui concerne les spécialistes, ceux-ci
devront être employés exclusivement au per-
fectionnement de leur instruction technique
et militaire. Us ne seront donc pas envoyés
dans les camps où cette instruction ne pourrait
être organisée.
Parlement &T.O.E.
L'on sait que M. Guiihaumon, l'un des
membres les plus actifs de Ja Commission de
l'Armée de la Chambre, a effectué récemment
un voyage d'étude en Syrie.
Il n'a pu que constater sur place l'état pré-
caire de l'aviation syrienne, question que nous
avons évoquée ici-même.
Aussi bien, la Commission a-t-elle décidé
d'insister tout particulièrement pour que notre
aviation du Levant soit mise en mesure de rendre
tous les services d'ordre mi!itaire et politique
qui lui incombent et soit renforcée en consé-
quence.
Pour notre part, nous ne nous lasserons pas
de répéter que c'est toute l'aviation d'outre-mer
et spécialement l'aviation méditerranéenne qui
doit faire l'objet d'une réorganisation d'ensemb e
doit faire l'objet d'une réorganisation d'en-
semble.
Des mesures de détails ne sauraient suffire
à nous tranquilliser. Il est de toute évidence
entre autres, qu'une base d'hydravions doit être
installée à Beyrouth ou à Alexandrette et ce a
sans trop tarder.
Un pas en avant
Après bien des vicissitudes, le projet de loi
portant création d'assurances pour le personnel
navigant vient enfin d'être soumis à la Commis-
sion de l'Armée qui l'a approuvé après quelques
modifications de détail.
Mais le cap dangereux n'est pas encore
franchi ; en effet, le projet doit être maintenant
approuvé par le Ministère des Finances. Or, de
ce côté, nous savons qu'il y a du tirage. Espé-
rons toutefois que la volonté du Ministre de la
Guerre saura triompher de tous les obsUic es
et remercions ie Général Girod de sa diligence.
Si Je projet devient loi, c'est à lui que nos cama-
rades de l'aviation militaire le devront, comme
les aviateurs de réserve doivent, aux inlassables
démarches de M. Couhé, député du Nord, la
carte de surclassement.
A propos de cette carte, signalons l'anoma ie
qui consiste à exiger pour l'attribuer, 8 heures
de vol, alors que les allocations budgétaires
sont calculées sur 5 heures. Nous nous refusons
à croire qu'il y ait là une astuce propre à faire
refuser la carte à tous les officiers accomplis-
sant des périodes volontaires.
E. D.
Une réforme à obtenir
« A égalité de danger, il faut égalité de paie-
« ment. Il est monstrueux que les observateurs
« ne soient pas payés exactement comme les
« pilotes ; ils risquent de se casser la figure
« tout pareillement et il y a des cas où le rôle
« de l'observateur devient primordial car, en
« somme, c'est lui qui, en outre de l'observa-
« tion, photographie, prend les mitrailleuses,
« jette les messages, à la T.S.F. Et la preuve,
« c'est qu'au Maroc et en Syrie, quand on s'est
CI trouvé en guerre, on a dit aux observateurs :
« Messieurs, derrière 1 Vous qui avez l'expé-
« rience professionnelle, c'est à vous de prendre
« le lance-bombes, la T.S.F., à rédiger le rap-
« port ; il y a de bons adjudants et de bons
a sergents-pilotes qui vous conduiront ».
Est-ce nous qui inventons ces paroles ? Non
pas. C'est le Général Niessel qui les a dites
publiquement, alors qu'il était Inspecteur Géné-
ral de l'aviation française. Il semble qu'une telle
voix devrait être entendue ; elle ne l'est pas
cependant, elle ne l'a pas été.
OBSERVER.
NOS RÉGIMENTS
Une croix bien méritée
Dans ma chronique sur le 39®, je signalais
à l'attention de nos lecteurs quelques CI as » du
Levant, inconnus ou méconnus. Or, un officier,
qui comme observateur stagiaire à l'escadrille
de Damas, n'en a pas moins fait, en un an,
quelque 300 heures de vol et plus de 250 missions
de guerre dans le Djebel-Druze et l'Hermon,
m'écrit pour me signaler un oubli douloureux.
Il s'agit de l'adjudant-chef pilote Delerme,
de la 4° escadrille à Damas. Ce sous-officier est
au Levant depuis 1919. Il a pris part sans
interruption à toutes les campagnes de Syrie,
de Cilicie et du Djebel-Druze, au cours des-
quelles il a accompli plus de 1.000 heures de
vol et des missions de guerre qu'il ne compte
plus. Le Colonel Berdalle, ancien chef de l'Aéro-
nautique du Levant, ne démentira certaine-
ment pas mon correspondant lorsqu'il avance
que Delerme est un modèle d'esprit militaire,
de cran et de modestie.
Delerme a été proposé deux fois pour la Croix,
mais sans résultat, alors que plusieurs autres
sous-officiers qui n'ont pas, et de loin, ses incom-
parables états de service, ont été inscrits au
tableau.
Ce ne peut être qu'un oubli, qu'une erreur
réparable sur laquelle Les Ailes attirent la bien-
veillante attention du général Pujo.
A. M.
« Les Ailes » sont exclusivement consacrées
à l'aéronautique. Elles sont indépendantes
comme l'est rarement un journal. Prêtes à
servir toutes les bonnes causes, elles ne ser-
vent et ne veulent servir aucun intérêt parti-
culier au détriment de l'intérêt général de
l'aéronautique.
Vue d'cnscmble du nouvel hydravion Rohrbach « Rodra JI.
LES AILES S'OUVRENT
L'Hydravion Rohrbach Rodra
pour le bombardement, bi-moteur Lorraine 900 CV
Les usines Rohrbach ont enrichi leur « col-
lection » de deux nouveaux hydravions. C'est,
tout d'abord, le type « Rodra », que nous allons
décrire aujourd'hui ; puis, dernier né de la
maison, le type « Rocco » dont la mise au point
est en cours.
Ces deux appareils ne sont pas à- proprement
parler des prototypes en ce sens que, à part
de légères modifications de détails, ils dérivent
l'un et l'autre des hydravions Rohrbach Ro. II
et « Robbe » déjà connus.
Mais, alors que 1e « Rocco D, aménagé en
appareil commercial pour le transport de dix
passagers, est une extrapolation du petit hydra-
Vue de la coque centrale, des flotteurs el des groupes moto-i ropulseur*.
vion postal « Robbe », présenté au concours de
Warnemunde, le Rohrbach « Rodra », de bom- -
bardement, est une réplique fÍdè:e, à peu de
chose près, du Ro. II.
On sait que la firme anglaise Beardmore a
acquis la licence de ce dernier appareil. D'autre
part, la Rohrbach Metall-Anoplan Company
qui avait été fondée à Copenhague, par le cons
tructeur allemand, à l'époque où le régime des
«neuf règles » jouait encore, construit en série
'hydravion « Rodra ». Au mois d'octobre der-
nier, la Turquie a pris livraison de deux de ces
appareils. Il nous est agréable de pouvoir
signaler qu'i's sont équipés de moteurs fran-
çais, des Lorraine-Diétricli de 450 chevaux. ,
VOILunE. — La voilure de l'hydravion Rohr-
bach c Rodra- » est constituée, comme celle de
son devancier le Ro. II, par une aile épaisse
cantilever.
Notons, en passant, que tous les autres mo-
dèles de l'ingénieur Rohrbach : avions de chasse
ou de transport et hydravions postaux ou com-
merciaux, sont dotés d'un haubannage.
La forme de l'aile du « Rodra » est parfaite-
ment rectangulaire, d'une construction facile
et économique. Son allongement, tout en étant
important, a été cependant un peu réduit. Le
dièdre latéral, que l'on retrouve aussi sur toutes
les conceptions de cet avionneur, a été conservé.
Les ailerons, un peu plus profonds que sur
le Ro. II, ne sont plus compensés.
Quant aux principes constructifs, ils n'ont
pas varié. Rappelons simplement, pour mémoire,
que la voi'.ure est établie entièrement en dura-
lumin, recouvrement compris. La structure est
constituée par deux longerons-poutres qui sont
réunis pïr des é'éments de nervures, un contre-
ventement approprié et par le recouvrement,
formant ainsi un véritable et immense caisson
central. Les bords d'attaque et de fuite de l'aile,
établis eux aussi «n caisson, s'adaptent en avant
et en arrière du caisson central. Ils sont articulés
pour permettre de surveiller l'état intérieur de
la cellule.
r COQUE. — La coque du a Rodra J, à deux
redans, possède un fond plat, non amorti et
une étrave qui est, ainsi d'ailleurs que l'étum-
bot, très effilée.
A l'extrême avant, se trouve une tourelle
équipée de deux mitrailleuses. Le posté de pilo-
tage, biplace côte-à-côte, doté d'une double
commande, lui fait suite immédiatement.
Puis, enfin, très en arrière de l'aile, se trouve
un deuxième poste de mitrailleur avec tourelle.
L'empennage horizontal, à profil épais, com-
prend un plan fixe, réglable, haubanné par en
dessous, au moyen de deux petites contre fiches
qui viennent se fixer, sur le fuselage, à la base
de la dérive. Deux volets de profondeur, non
compensés, font suite au plan fixe.
L'empennage vertical, également à profil
très épais, se compose d'une imposante dérive
rectangulaire, orientable en vol, sur laquelle
s'articule le gouvernail de direction qui, lui, est
compensé. Deux flotteurs, à fonds plats, de
forme longue et cffilée, sont disposés de part et
d'autre de la coque. Ils sont reliés à cette der]
nière par deux traverses horizontales et, à la
voilure, par deux groupes de jambes de force
en N. renversé Ces flotteurs, également établis
en duralumin, sont cloisonnés en sept compar-
timents munis, chacun, d'une ouverture de
visite. I!s participent, avec la coque, à la flot-
taison et au déjaugeage de l'appareil.
GROUPES MOTO-PROPULSEURS. — L'hydra-
vion Rohrbach « Rodra D est équipé de deux
moteurs Lorraine-Diétrich, à 12 cylindres en W,
d'une puissance de 450 chevaux.
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