Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-22
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 22 décembre 1932 22 décembre 1932
Description : 1932/12/22 (A12,N601). 1932/12/22 (A12,N601).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6560200r
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
N° 601 — 12-12-32 — PACE 14
SUR LES AERODROMES
LES "AILES
Au Bourget. A gauche, Mrs Mollison est reçue par l'agent de service, éminemment photogénique ; derrière, Munch, qui vient
de réparer une fuite au manomètre d'huile; au centre, Mrs Mollison, fleurie, devant son Puss-Moth; à droite, M. Foulon, député
d'Aubervilliers, adresse à l'aviatrice ses félicitations. (Photo André.)
A Villacoublay
(Semaine du 11 au 18 décembre)
Encore une semaine surtout favorable aux
joueurs de ping-pong, de plus en plus nom-
breux. Le terrain fut noyé dans une brume
très épaisse, et seule la journée , de samedi
put être utilisée pour des essais sérieux.
CHEZ BERNARD, — Après des modifications
apportées au train d'atterrissage du petit mo-
noplan de tourisme à moteur Gipsy-Major,
Baptiste à repris les essais. La vitesse de cet
appareil semble élevée et la maniabilité sa-
tisfaisante; il est vrai que Baptiste est un
champion, et sa grande modestie ne- diminue
en rien ses qualités de fin pilote. Le Jockey
est au repos et va recevoir un radiateur d'un
nouveau modèle dont on dit grand bien. Le
.trimoteur colonial équipe de Moteurs Gnome-
ét-Rhône K.7 subit également des- transfor-
mations; les moteurs sont légèrement avancés
et l'axe des bâtis descendus par rapport à
l'aile.
CHEZ GOURDOU. - En attendant le fameux
.Jocke", qui se fait prier, les mécaniciens ont
reçu de l'usine le monoplan d'acrobatie de
Cavalli, qui était en révision générale. Cet
appareil, muni d'un Hispano 180 CV équipé
peur le vol sur le dos, a été particulièrement
soigné à l'usine; les couleurs très vives et les
capots polis et parsemés de losanges sablés
le feront remarquer dans les meetings où
Cavalli fera admirer ses qualités d'acrobate.
CHEZ BLOCH. — Sur le trimoteur transformé
en colonial, les travaux se terminent et l'on
en est au remontage des moteurs. Le petit tri-
moteur postal, muni de trois 100 CV Lorraine,
doit prochainement partir au Havre, piloté
par Ehrardt, où celui-ci fera des relevés pho-
tographiques pour le compte d'une société
spécialisée dans ces travaux. Le sanitaire, qui
a terminé ses essais d'endurance au G.A.N.,
est revenu au hangar, où l'on a allongé le
bâti-moteur afin d'obtenir un centrage con-
forme aux règles du S.T.I.Aé. On sait que ce
petit appareil, qui va sortir en série, est
maintenant muni du nouveau Salmson de
135 CV.
CHEZ HANRIOT. —: Les II-431, revenus
d'Etampcs, ont été munis de skis et sont de
nouveau livrés; le montage des skis sur ces
appareils est très simple et ne nécessite que
des travaux très réduits. Haegelen va essayer
incessamment le monoplan métallique dérivé
de l'avion de la coupe Michelin. Cet appareil,
très bien construit et d'une ligne parfaite, est
dû à l'ingénieur Monlaur.
CHEZ S.E.C.M. — La maison a repris le mul-
tiplace de combat 140 pour exécuter quelques
petites modifications d'aménagement avant le
passage de cet appareil au Groupe des Avions
Nouveaux. On va changer les moteurs du se-
cond multiplace sur la demande des Forces
Aériennes, qui exigent des moteurs à com-
presseur.
CHEZ LEVASSEUR. - La série des triplaces
marins se termine et l'on procède au montage
des biplaces d'entraînement, à moteur His-
pano 300 CV; ces avions sont équipés de façon
à pouvoir faire du remorquage de manche
pour le tir aérien.
CHEZ POTEZ. — Lemoine a fait plusieurs
essais sur l'avion détenteur des records avec
charge. Il doit, sur ce même appareil, tenter
prochainement de battre le record des 1.000
kilomètres avec 1.000 kilos.-
D'autre part, on travaille sur un second
appareil, toujours muni d'un Gnoine-et-Rhône
K.14 dont la voilure est celle du «' 25 » avec
surface augmentée; cet appareil est destiné à
tenter de battre le record mondial d'altitude,
détenu par l'Angleterre; très allégé, il est spé-
cialement étudié pour cette tentative, et son
équipement comprend des inhalateurs ré-
chauffés électriquement. Lemoine a déjà fait
quelques montées pour la mise au point du
moteur muni d'un compresseur spécial.
CHEZ WIDAUIT. - Le Jockey a son moteur
remonté, et Ribière doit revoler bientôt. Ce
pilote fait de nombreuses bases avec le tri-1
moteur commercial, sur lequel on essaie diffé-
rents capots et carénages afin d'en améliorer
la vitesse.
CHEZ NIEUPORT. - Les derniers N-62 de
cette année sont réceptionnés et attendent
leur livraison. Le montage du deuxième tri-
moteur colonial est terminé. Sadi-Lecointe et
Paulhan volent sur le Jockey à moteur Lor-
raine « Petfel », pour la mise au point de la
j carburation eq altitude.
Au S.T.I.AÉ. - Samedi, Paulhan a essayé
le plafond du Jockey. Nieuport; mais il n'a pu
atteindre que 9.500 mètres, ayant eu des dé-
mêlés avec ses inhalateurs, par une tempéra"
;
ture de —40°. Le même jour, Doret, sur le
Dewoitine D.500, a fait son épreuve de con-
sommation : 3 heures à 3.500 mètres. Fickin-
ger, sur l'Amiot-Renault 700 CV, a fait, lui
aussi, une montée, ainsi que Landry sur le
trimoteur Couzinet commercial. Au cours de
la semaine, différents essais de moindre im-
portance furent effectués. A signaler des vols
remarquables du petit avion de Louis Peyret,
qui s'avère le champion du vol au ralenti.
Le constructeur, qui pilote et s'occupe lui-
même de son avion, nous montre tout ce que
l'on peut tirer d'un petit appareil; ses décol-
lages sur le ciment, en quelques mètres,
étonnent plus d'un habitué de Villacoublay.
Massot a livré le «Clinogyre» Odier-Bessière
et va en faire les essais. Massotte a présenté
le Guillemin sanitaire, équipé d'un Lorraine
100 CV, construit par Blériot. Doret a amilené
le second Jockey D-560 à aile haute et mince;
la pesée ayant été faite, il va en commencer
les essais. Le pilote Vallot, de Caudron, a
présenté un Phalène-Renault inversé et un
C-59 muni d'un Renault 230 CV à air, en
étoile; ce type d'appareil est destiné aux Cen-
tres d'Entrainement de Marseille et de Lyon.
Delmotte et son mécanicien Vigroux ont
amené de Guyancourt le trimoteur colonial
Caudron, trois moteurs Lorraine « Algol ».
Au Bourget
DIMANCHE 11 DÉCEMBRE. - De retour de
Genève, et après avoir atterri à Dijon en
raison du mauvais temps, le Capitaine' Ar-
mour, pilote personnel du Prince de Galles,
arrive au Bourget, toujours à bord du Perci-
val-Gull à moteur Cirrus-Hermès.
LUNDI 12. — Le Capitaine Armour quitte
Le Bourget pour Croydon. Mlle Hélène Bou-
cher fait des essais de vitesse sur son Avro-
Herinès. Lefèvrc quitte Le Bourget pour
Orly à bord de son Mauboussin, mais doit se
poser à Vincennes en raison du mauvais
temps.
Après changement des hélices de l'Arc-en-
Ciel, la maison Couzinet essaie les moteurs
au point fixe.
MARDI 13. — L'Arc-en-Ciel, piloté par Mer-
moz et Carretier, accompagnés de Couzinet,
Jousse et Mariault, fait un vol de 20 minutes
environ pour essayer les nouvelles hélices
métalliques Chauvière munies d'une casserole.
Tard dans la soirée, un deuxième vol a lieu,
mais les casseroles sur les hélices sont sup-
primées, ce qui fait disparaître les légères
vibrations que celles-ci occasionnaient.
Le Monospar bimoteur Pobjoy, immatriculé
« suisse », du pilote Stockelin, effectue un vol
d'essai après remontage, retour du Salon, et
se trouve en instance de départ pour Genève.
Les militaires ont la visite du Jockey Ber-
nard K-7 et d'un biplace Hispano des Mu-
reaux.
Vol de nuit des militaires.
MERCREDI 14. — Venant de Stuttgart, arrive
le pilote allemand Kirsch, qui vient de con-
duire M. Ktpmm dans cette ville. Les abords
du terrain sont rendus assez difficiles du fait
de la brume. Toute la journée, les consignes
de brume sont en vigueur. Les propriétaires
d'avions particuliers et les militaires ne peu-
vent voler. Malgré cela, le trafic sur les lignes
commerciales est normal.
Vient d'arriver de Hollande, par un Fokker
de la K.L.M. piloté par Hondong, un charge-
ment d'or.
JEUDI 15. - Le Bourget, comme d'ailleurs
tous les aérodromes parisiens, se trouve,
toute la journée, noyé dans la brume, ce qui
gêne beaucoup le trafic des compagnies. Tou-
tefois les avions peuvent quitter le terrain
pour leurs directions respectives en décollant
en plein brouillard. A signaler le départ de
Guy, des Lignes Farman, en direction d'Ams-
terdam; de Champaloux, Bart, Corsin et Le-
lurque, de l'Air-Union, sur Lioré-et-Olivier,
en direction de Londres; de Defives, qui se
rend à Beauvais pour assurer la correspon-
dance vers le Sud avec l'avion de Londres- qui
s'est posé sur ce terrain en raison du temps.
Dans l'après-midi, toujours dans le brouil-
lard, arrivent le chef-pilote Genin, des Lignes
Farman, sur un trimoteur Fartnan, venant de
Berlin par Cologne, puis deux Lioré de l'Air-
Union, pilotés respectivement par Casanova
et Laulhé. Quant aux avions des Impérial
Airways, ils ne peuvent se poser au Bourget
et retournent à Beauvais. Il reste donc sur
ce terrain les deux berlines Bréguet de l'Air-
Union venant de Marseille et de Lyon, et un
quadrimoteur Handlcy-Page des Impérial Air-
ways qui venait de * Londres. Le deuxième
quadrimoteur de cette compagnie est retourné
il vide à Londres.
VENDREDI 16. — Le temps, loin de s'amé-
liorer, est plus mauvais que la veille. Les
compagnies françaises et hollandaise assu-
rent leur service dans le sens Londres, Mar-
seille, Bruxelles et Berlin, à » l'exception des
Impérial Airways, qui ne font aucun départ,
car ils n'ont aucune machine au Bourget.
L'avion allemand venant de Berlin se réfugie
à Bruxelles. Les avions hollandais venant de
Bruxelles et d'Amsterdam se posent à Saint-
Quentin. Les berlines Bréguet de l'Air-Union
venant de Marseille se posent à Dijon pour
desservir Lyon, qui est complètement bouché;
ensuite, elles gagnent Saint-Inglevert pour se
ravitailler et, finalement, atterrissent à Croy-
don en pleine nuit. Ce voyage fut effectué
presque entièrement au-dessus du brouillard
par Chovard et Foucard.
Quelque animation à la maison Bratu.
L'avion est sorti et ses moteurs ont été es-
sayés au point fixe.
SAMEDI 17. — Ce matin, Le Bourget s'éveille
encore dans le brouillard. Tout le inonde a
le sourire dès la première heure. En effet, on
apprend que, veTs 2 heures du matin, le com-
missariat d'Aubervilliers a téléphoné, affolé,
au gardien d'une de nos compagnies, pour lui
signaler qu'un avion tourne au-dessus de la
ville depuis environ une heure. Le brave gar-
dien alerte le contrôleur de garde, qui d'abord
se désintéresse de l'événement, puis réfléchit
profondément et décide d'avertir son chef, le
commandant du port. M. Girardot saute du
lit et, hanté sans doute par l'idée de l'arrivée
de Mrs Mollison, commande un feu de bar-
rage en règle à l'aide de fusées et bombes
lumineuses. Cela dure une demi-heure envi-
ron ; on essaie les phares d'atterrissage. Tout
va bien. On attend impatiemment. Mais la
sonnerie du téléphone fonctionne à nouveau.
Tout le monde se précipite, angoissé, dans la
crainte d'un accident, et l'on entend de nou-
veau la voix du représentant du commissaire
Félix Dufour, pilote des Lignes Farman,
5.000 heures de vol dans cette compagnie,
qui vient d'être récompensé par le C.F.P.Aé.
d'Aubervilliers qui annonce qu'à la suite
d'une enquête qu'il vient de faire sur place,
il s'excuse du dérangement, qu'il a pu occa-
sionner, le bruit du moteur en question pro-
venant d'une usine située aux environs du
commissariat.
Après deux essais infructueux à bord du
Monospar-Pobjoy, en raison du mauvais
temps, le Prince et la Princesse Sixte de Bour-
bon embarquent à bord d'un Golden-Ray de
l'Air-Unioii. Le Prince et la Princesse se ren-
dent en Angleterre, invités par le Roi à une
conférence de la Société de Géographie.
Le Couzinet Arc-en-Ciel fait un vol d'une
demi-heure environ.
Le soir, vers 16 heures, arrive d'Oran Mrs
Mollison, sur son Puss-Moth Gipsy baptisé
The Desert Cloud.
Mlle Hélène Boucher doit interrompre son
vol d'essai de consommation au bout d'une
heure, à la suite du mauvais fonctionnement
de son moteur.
Le temps s'étant dégagé, tous les avions
français et étrangers ont regagné leurs bases.
A Toussus le Noble
Parmi les candidats au brevet de tourisme,
MM. Meyer, Max et Roger Lefebvre, Gueit,
Sabrié et de Cadier de Veauce poursuivent
leur entraînement eu double commande.
M. Balazuc, de la Compagnie Air-Orient, tota-'
lise les atterrissages « seul ». Mlle Viviane
Esders a commencé son instruction. M. Guil-
lot, de l'Aéro-Club de Nice, a effectué, sur
F-200, les heures de vol nécessaires au renou-
vellement de Isa licence.
Au pilotage sans visibilité, les six ingé-
nieurs du Service Technique poursuivent leur
entraînement, ainsi que MM. Desurmont et
Giraud. M. Arin, de la Compagnie Aéropostale,
a terminé son instruction et obtenu son bre-
vet, ainsi d'ailleurs que M. Giraud.
M. Allègre, de la Compagnie Air-Orient, et
M. de la Hubaudière ont effectué des vols Ssur
F-202, ainsi que M. Perrin et M. Delansorne,
sur F-351 et F-352.
Parmi les propriétaires d'avions, Mlle Sé-
bastienne Guyot, sur F-231, MM. Archambeau
et Flury sur F-230, Desurmont sur F-351,
Esders sur F-192 piloté par Deckert, Lesourd
sur F-234, Meunier sur F-352, Lebeau sur
F-353, d'Estailleur-Clianteraine sur F-197, et
Parant sur F-200, ont effectué des promenades
aux environs.
Un F-390 est en cours de montage. Un F-360,
moteur 60 CV Salmson à démultiplicateur
Farman, est en cours d'essais. -Coupet, Salel,
Burtin et Freton s'occupent des essais et de
la mise au point de différents prototypes.
Enfin, Desaleux a volé à plusieurs reprises
sur le F-192 équipé de la girouette Constan-
tin, et Burtin, Salel et Freton ont livré quatre
F-168 à Orly.
A Méaulte
- Les épreuves habituelles de réception' et
contre-réception se poursuivent activement
avec un lot de Potez 25 à moteur Salmson.
Un lot de Potez 25 à moteur Farman, retenu
la semaine précédente dans l'attente de meil-
leures conditions atmosphériques, a pu être
conduit à Etampes par les pilotes de l'Aéro-
nautique Militaire; il sera suivi sous peu par
un convoyage d'appareils du même type ayant
terminé leurs épreuves cette semaine. Le lieu-
tenant Rimbault et l'adjudant-chef Caffres,
ainsi que les pilotes de la maison, ont assuré
les épreuves de réception et de contre-récep-
tion de ces appareils.
Au Groupe Technique, un Potez-39, à mo-
teur Hispano-Suiza Xbrs, a profité de quel-
ques rares éclaircies, pour améliorer nette-
ment ses performances en altitude.
Les Potez-29 sanitaires, -destinés aux colo-
nies, sont en cours de démontage pour être
expédiés à Romorantin, d'où ils seront ensuite
dirigés sur les centres d'utilisation coloniaux.
Maryse Bastié a ramené à Méaulte le Po-
tez-43 qui fut si remarqué au dernier Salon
de l'Aéronautique.
A Guyancourl
Dans la semaine du 11 ou 18 décembre,
plusieurs clients sont venus essaver le « Pha-
lène » : le baron de Faucancourt, M. et Mme
Chapus, M. Wattine, etc.
M. Testefort est parti de Guyancourt pour
rejoindre Chaumont, son port d'attache, à
bord d'un « Luciole ».
Le « Superphalène » a fait ses premiers
essais dans le courant de la semaine. Le pi-
lote Delmotte procède à une mise au point
définitive avant de présenter l'appareil au
Service Technique, en vue de l'obtention du
certificat de navigabilité. Les premiers vols
semblent donner satisfaction. M. Caudron a
fait personnellement des vols de centrage à
bord de cet avion.
A l'Aéro-Club de Paris, MM. Jamas, Cayré,
Louis Lévy, Brociner, Ratier, Roger Lévy,
Perrin, Gallot, Delthil se sont entraînés. On
signale les voyages de M. Strube à Chartres,
Dieppe et Poix, et. de M. Bleustein qui est
rentré de Bristol par Croydon et Le Bourget.
A Derek-Plage
Au cours de l'année 1932, l'école Nord-
Aviation a breveté vingt-cinq élèves sans
aucun accident. Plusieurs de ces nouveaux
brevetés s'entraînent pour totaliser les 90 heu-
res. D'autres viennent louer des appareils
pour faire d'assez longs déplacements. Parmi
ceux-ci, Thuilliez a fait un tour de France
complet sur Potez-36.
I
A Toulouse
L'activité de l'aérodreme de Francazal, du
1er au Il décembre, se présente ainsi :
AVIONS DE PASSAGE. — M. Gazaniol. venant
de Paris et allant à Sidi-Bel-Abbès, sur Cau-
dron LUCIOle; Vidart, sur Potez-36, venant de
Paris; Lafabrègue, venant de Perpignan, sur
Caudron Phalene; Dufisini, sur Nieuport ve-
,. nant de Montélimar et allant à Agen; Mon-
yille, venant de Paris, accompagné de M. et
Mme Bellat, allant à Sidi-Bel-Abbès, sur Cau-
dron Phalène; Leleu, venant du Maroc et
allant a Angoulême, sur Caudron Luciole.
A L'ECOLE HENRY DE PÉRlGXON. — Sur
Potez-36, Vidart effectue ses 90 heures d'en-
traînement; Charrier et Haener volent seuls;
Schwab et Mme J. Duménil poursuivent leur
entraînement en double commande. ,
CHEZ DEWOITINE. — Marcel Doret achève la
mise au point du trimoteur D-430, en vue de
son prochain convoyage à Villacoublay.
65 Ir. 2 5 pour 25 fr.
52 Numéros il 0 fr. 75. 39 »
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aurez tout cela pour 25 francs. Et
vous apporterez à nos efforts un
encouragement précieux.
SUR LES AERODROMES
LES "AILES
Au Bourget. A gauche, Mrs Mollison est reçue par l'agent de service, éminemment photogénique ; derrière, Munch, qui vient
de réparer une fuite au manomètre d'huile; au centre, Mrs Mollison, fleurie, devant son Puss-Moth; à droite, M. Foulon, député
d'Aubervilliers, adresse à l'aviatrice ses félicitations. (Photo André.)
A Villacoublay
(Semaine du 11 au 18 décembre)
Encore une semaine surtout favorable aux
joueurs de ping-pong, de plus en plus nom-
breux. Le terrain fut noyé dans une brume
très épaisse, et seule la journée , de samedi
put être utilisée pour des essais sérieux.
CHEZ BERNARD, — Après des modifications
apportées au train d'atterrissage du petit mo-
noplan de tourisme à moteur Gipsy-Major,
Baptiste à repris les essais. La vitesse de cet
appareil semble élevée et la maniabilité sa-
tisfaisante; il est vrai que Baptiste est un
champion, et sa grande modestie ne- diminue
en rien ses qualités de fin pilote. Le Jockey
est au repos et va recevoir un radiateur d'un
nouveau modèle dont on dit grand bien. Le
.trimoteur colonial équipe de Moteurs Gnome-
ét-Rhône K.7 subit également des- transfor-
mations; les moteurs sont légèrement avancés
et l'axe des bâtis descendus par rapport à
l'aile.
CHEZ GOURDOU. - En attendant le fameux
.Jocke", qui se fait prier, les mécaniciens ont
reçu de l'usine le monoplan d'acrobatie de
Cavalli, qui était en révision générale. Cet
appareil, muni d'un Hispano 180 CV équipé
peur le vol sur le dos, a été particulièrement
soigné à l'usine; les couleurs très vives et les
capots polis et parsemés de losanges sablés
le feront remarquer dans les meetings où
Cavalli fera admirer ses qualités d'acrobate.
CHEZ BLOCH. — Sur le trimoteur transformé
en colonial, les travaux se terminent et l'on
en est au remontage des moteurs. Le petit tri-
moteur postal, muni de trois 100 CV Lorraine,
doit prochainement partir au Havre, piloté
par Ehrardt, où celui-ci fera des relevés pho-
tographiques pour le compte d'une société
spécialisée dans ces travaux. Le sanitaire, qui
a terminé ses essais d'endurance au G.A.N.,
est revenu au hangar, où l'on a allongé le
bâti-moteur afin d'obtenir un centrage con-
forme aux règles du S.T.I.Aé. On sait que ce
petit appareil, qui va sortir en série, est
maintenant muni du nouveau Salmson de
135 CV.
CHEZ HANRIOT. —: Les II-431, revenus
d'Etampcs, ont été munis de skis et sont de
nouveau livrés; le montage des skis sur ces
appareils est très simple et ne nécessite que
des travaux très réduits. Haegelen va essayer
incessamment le monoplan métallique dérivé
de l'avion de la coupe Michelin. Cet appareil,
très bien construit et d'une ligne parfaite, est
dû à l'ingénieur Monlaur.
CHEZ S.E.C.M. — La maison a repris le mul-
tiplace de combat 140 pour exécuter quelques
petites modifications d'aménagement avant le
passage de cet appareil au Groupe des Avions
Nouveaux. On va changer les moteurs du se-
cond multiplace sur la demande des Forces
Aériennes, qui exigent des moteurs à com-
presseur.
CHEZ LEVASSEUR. - La série des triplaces
marins se termine et l'on procède au montage
des biplaces d'entraînement, à moteur His-
pano 300 CV; ces avions sont équipés de façon
à pouvoir faire du remorquage de manche
pour le tir aérien.
CHEZ POTEZ. — Lemoine a fait plusieurs
essais sur l'avion détenteur des records avec
charge. Il doit, sur ce même appareil, tenter
prochainement de battre le record des 1.000
kilomètres avec 1.000 kilos.-
D'autre part, on travaille sur un second
appareil, toujours muni d'un Gnoine-et-Rhône
K.14 dont la voilure est celle du «' 25 » avec
surface augmentée; cet appareil est destiné à
tenter de battre le record mondial d'altitude,
détenu par l'Angleterre; très allégé, il est spé-
cialement étudié pour cette tentative, et son
équipement comprend des inhalateurs ré-
chauffés électriquement. Lemoine a déjà fait
quelques montées pour la mise au point du
moteur muni d'un compresseur spécial.
CHEZ WIDAUIT. - Le Jockey a son moteur
remonté, et Ribière doit revoler bientôt. Ce
pilote fait de nombreuses bases avec le tri-1
moteur commercial, sur lequel on essaie diffé-
rents capots et carénages afin d'en améliorer
la vitesse.
CHEZ NIEUPORT. - Les derniers N-62 de
cette année sont réceptionnés et attendent
leur livraison. Le montage du deuxième tri-
moteur colonial est terminé. Sadi-Lecointe et
Paulhan volent sur le Jockey à moteur Lor-
raine « Petfel », pour la mise au point de la
j carburation eq altitude.
Au S.T.I.AÉ. - Samedi, Paulhan a essayé
le plafond du Jockey. Nieuport; mais il n'a pu
atteindre que 9.500 mètres, ayant eu des dé-
mêlés avec ses inhalateurs, par une tempéra"
;
ture de —40°. Le même jour, Doret, sur le
Dewoitine D.500, a fait son épreuve de con-
sommation : 3 heures à 3.500 mètres. Fickin-
ger, sur l'Amiot-Renault 700 CV, a fait, lui
aussi, une montée, ainsi que Landry sur le
trimoteur Couzinet commercial. Au cours de
la semaine, différents essais de moindre im-
portance furent effectués. A signaler des vols
remarquables du petit avion de Louis Peyret,
qui s'avère le champion du vol au ralenti.
Le constructeur, qui pilote et s'occupe lui-
même de son avion, nous montre tout ce que
l'on peut tirer d'un petit appareil; ses décol-
lages sur le ciment, en quelques mètres,
étonnent plus d'un habitué de Villacoublay.
Massot a livré le «Clinogyre» Odier-Bessière
et va en faire les essais. Massotte a présenté
le Guillemin sanitaire, équipé d'un Lorraine
100 CV, construit par Blériot. Doret a amilené
le second Jockey D-560 à aile haute et mince;
la pesée ayant été faite, il va en commencer
les essais. Le pilote Vallot, de Caudron, a
présenté un Phalène-Renault inversé et un
C-59 muni d'un Renault 230 CV à air, en
étoile; ce type d'appareil est destiné aux Cen-
tres d'Entrainement de Marseille et de Lyon.
Delmotte et son mécanicien Vigroux ont
amené de Guyancourt le trimoteur colonial
Caudron, trois moteurs Lorraine « Algol ».
Au Bourget
DIMANCHE 11 DÉCEMBRE. - De retour de
Genève, et après avoir atterri à Dijon en
raison du mauvais temps, le Capitaine' Ar-
mour, pilote personnel du Prince de Galles,
arrive au Bourget, toujours à bord du Perci-
val-Gull à moteur Cirrus-Hermès.
LUNDI 12. — Le Capitaine Armour quitte
Le Bourget pour Croydon. Mlle Hélène Bou-
cher fait des essais de vitesse sur son Avro-
Herinès. Lefèvrc quitte Le Bourget pour
Orly à bord de son Mauboussin, mais doit se
poser à Vincennes en raison du mauvais
temps.
Après changement des hélices de l'Arc-en-
Ciel, la maison Couzinet essaie les moteurs
au point fixe.
MARDI 13. — L'Arc-en-Ciel, piloté par Mer-
moz et Carretier, accompagnés de Couzinet,
Jousse et Mariault, fait un vol de 20 minutes
environ pour essayer les nouvelles hélices
métalliques Chauvière munies d'une casserole.
Tard dans la soirée, un deuxième vol a lieu,
mais les casseroles sur les hélices sont sup-
primées, ce qui fait disparaître les légères
vibrations que celles-ci occasionnaient.
Le Monospar bimoteur Pobjoy, immatriculé
« suisse », du pilote Stockelin, effectue un vol
d'essai après remontage, retour du Salon, et
se trouve en instance de départ pour Genève.
Les militaires ont la visite du Jockey Ber-
nard K-7 et d'un biplace Hispano des Mu-
reaux.
Vol de nuit des militaires.
MERCREDI 14. — Venant de Stuttgart, arrive
le pilote allemand Kirsch, qui vient de con-
duire M. Ktpmm dans cette ville. Les abords
du terrain sont rendus assez difficiles du fait
de la brume. Toute la journée, les consignes
de brume sont en vigueur. Les propriétaires
d'avions particuliers et les militaires ne peu-
vent voler. Malgré cela, le trafic sur les lignes
commerciales est normal.
Vient d'arriver de Hollande, par un Fokker
de la K.L.M. piloté par Hondong, un charge-
ment d'or.
JEUDI 15. - Le Bourget, comme d'ailleurs
tous les aérodromes parisiens, se trouve,
toute la journée, noyé dans la brume, ce qui
gêne beaucoup le trafic des compagnies. Tou-
tefois les avions peuvent quitter le terrain
pour leurs directions respectives en décollant
en plein brouillard. A signaler le départ de
Guy, des Lignes Farman, en direction d'Ams-
terdam; de Champaloux, Bart, Corsin et Le-
lurque, de l'Air-Union, sur Lioré-et-Olivier,
en direction de Londres; de Defives, qui se
rend à Beauvais pour assurer la correspon-
dance vers le Sud avec l'avion de Londres- qui
s'est posé sur ce terrain en raison du temps.
Dans l'après-midi, toujours dans le brouil-
lard, arrivent le chef-pilote Genin, des Lignes
Farman, sur un trimoteur Fartnan, venant de
Berlin par Cologne, puis deux Lioré de l'Air-
Union, pilotés respectivement par Casanova
et Laulhé. Quant aux avions des Impérial
Airways, ils ne peuvent se poser au Bourget
et retournent à Beauvais. Il reste donc sur
ce terrain les deux berlines Bréguet de l'Air-
Union venant de Marseille et de Lyon, et un
quadrimoteur Handlcy-Page des Impérial Air-
ways qui venait de * Londres. Le deuxième
quadrimoteur de cette compagnie est retourné
il vide à Londres.
VENDREDI 16. — Le temps, loin de s'amé-
liorer, est plus mauvais que la veille. Les
compagnies françaises et hollandaise assu-
rent leur service dans le sens Londres, Mar-
seille, Bruxelles et Berlin, à » l'exception des
Impérial Airways, qui ne font aucun départ,
car ils n'ont aucune machine au Bourget.
L'avion allemand venant de Berlin se réfugie
à Bruxelles. Les avions hollandais venant de
Bruxelles et d'Amsterdam se posent à Saint-
Quentin. Les berlines Bréguet de l'Air-Union
venant de Marseille se posent à Dijon pour
desservir Lyon, qui est complètement bouché;
ensuite, elles gagnent Saint-Inglevert pour se
ravitailler et, finalement, atterrissent à Croy-
don en pleine nuit. Ce voyage fut effectué
presque entièrement au-dessus du brouillard
par Chovard et Foucard.
Quelque animation à la maison Bratu.
L'avion est sorti et ses moteurs ont été es-
sayés au point fixe.
SAMEDI 17. — Ce matin, Le Bourget s'éveille
encore dans le brouillard. Tout le inonde a
le sourire dès la première heure. En effet, on
apprend que, veTs 2 heures du matin, le com-
missariat d'Aubervilliers a téléphoné, affolé,
au gardien d'une de nos compagnies, pour lui
signaler qu'un avion tourne au-dessus de la
ville depuis environ une heure. Le brave gar-
dien alerte le contrôleur de garde, qui d'abord
se désintéresse de l'événement, puis réfléchit
profondément et décide d'avertir son chef, le
commandant du port. M. Girardot saute du
lit et, hanté sans doute par l'idée de l'arrivée
de Mrs Mollison, commande un feu de bar-
rage en règle à l'aide de fusées et bombes
lumineuses. Cela dure une demi-heure envi-
ron ; on essaie les phares d'atterrissage. Tout
va bien. On attend impatiemment. Mais la
sonnerie du téléphone fonctionne à nouveau.
Tout le monde se précipite, angoissé, dans la
crainte d'un accident, et l'on entend de nou-
veau la voix du représentant du commissaire
Félix Dufour, pilote des Lignes Farman,
5.000 heures de vol dans cette compagnie,
qui vient d'être récompensé par le C.F.P.Aé.
d'Aubervilliers qui annonce qu'à la suite
d'une enquête qu'il vient de faire sur place,
il s'excuse du dérangement, qu'il a pu occa-
sionner, le bruit du moteur en question pro-
venant d'une usine située aux environs du
commissariat.
Après deux essais infructueux à bord du
Monospar-Pobjoy, en raison du mauvais
temps, le Prince et la Princesse Sixte de Bour-
bon embarquent à bord d'un Golden-Ray de
l'Air-Unioii. Le Prince et la Princesse se ren-
dent en Angleterre, invités par le Roi à une
conférence de la Société de Géographie.
Le Couzinet Arc-en-Ciel fait un vol d'une
demi-heure environ.
Le soir, vers 16 heures, arrive d'Oran Mrs
Mollison, sur son Puss-Moth Gipsy baptisé
The Desert Cloud.
Mlle Hélène Boucher doit interrompre son
vol d'essai de consommation au bout d'une
heure, à la suite du mauvais fonctionnement
de son moteur.
Le temps s'étant dégagé, tous les avions
français et étrangers ont regagné leurs bases.
A Toussus le Noble
Parmi les candidats au brevet de tourisme,
MM. Meyer, Max et Roger Lefebvre, Gueit,
Sabrié et de Cadier de Veauce poursuivent
leur entraînement eu double commande.
M. Balazuc, de la Compagnie Air-Orient, tota-'
lise les atterrissages « seul ». Mlle Viviane
Esders a commencé son instruction. M. Guil-
lot, de l'Aéro-Club de Nice, a effectué, sur
F-200, les heures de vol nécessaires au renou-
vellement de Isa licence.
Au pilotage sans visibilité, les six ingé-
nieurs du Service Technique poursuivent leur
entraînement, ainsi que MM. Desurmont et
Giraud. M. Arin, de la Compagnie Aéropostale,
a terminé son instruction et obtenu son bre-
vet, ainsi d'ailleurs que M. Giraud.
M. Allègre, de la Compagnie Air-Orient, et
M. de la Hubaudière ont effectué des vols Ssur
F-202, ainsi que M. Perrin et M. Delansorne,
sur F-351 et F-352.
Parmi les propriétaires d'avions, Mlle Sé-
bastienne Guyot, sur F-231, MM. Archambeau
et Flury sur F-230, Desurmont sur F-351,
Esders sur F-192 piloté par Deckert, Lesourd
sur F-234, Meunier sur F-352, Lebeau sur
F-353, d'Estailleur-Clianteraine sur F-197, et
Parant sur F-200, ont effectué des promenades
aux environs.
Un F-390 est en cours de montage. Un F-360,
moteur 60 CV Salmson à démultiplicateur
Farman, est en cours d'essais. -Coupet, Salel,
Burtin et Freton s'occupent des essais et de
la mise au point de différents prototypes.
Enfin, Desaleux a volé à plusieurs reprises
sur le F-192 équipé de la girouette Constan-
tin, et Burtin, Salel et Freton ont livré quatre
F-168 à Orly.
A Méaulte
- Les épreuves habituelles de réception' et
contre-réception se poursuivent activement
avec un lot de Potez 25 à moteur Salmson.
Un lot de Potez 25 à moteur Farman, retenu
la semaine précédente dans l'attente de meil-
leures conditions atmosphériques, a pu être
conduit à Etampes par les pilotes de l'Aéro-
nautique Militaire; il sera suivi sous peu par
un convoyage d'appareils du même type ayant
terminé leurs épreuves cette semaine. Le lieu-
tenant Rimbault et l'adjudant-chef Caffres,
ainsi que les pilotes de la maison, ont assuré
les épreuves de réception et de contre-récep-
tion de ces appareils.
Au Groupe Technique, un Potez-39, à mo-
teur Hispano-Suiza Xbrs, a profité de quel-
ques rares éclaircies, pour améliorer nette-
ment ses performances en altitude.
Les Potez-29 sanitaires, -destinés aux colo-
nies, sont en cours de démontage pour être
expédiés à Romorantin, d'où ils seront ensuite
dirigés sur les centres d'utilisation coloniaux.
Maryse Bastié a ramené à Méaulte le Po-
tez-43 qui fut si remarqué au dernier Salon
de l'Aéronautique.
A Guyancourl
Dans la semaine du 11 ou 18 décembre,
plusieurs clients sont venus essaver le « Pha-
lène » : le baron de Faucancourt, M. et Mme
Chapus, M. Wattine, etc.
M. Testefort est parti de Guyancourt pour
rejoindre Chaumont, son port d'attache, à
bord d'un « Luciole ».
Le « Superphalène » a fait ses premiers
essais dans le courant de la semaine. Le pi-
lote Delmotte procède à une mise au point
définitive avant de présenter l'appareil au
Service Technique, en vue de l'obtention du
certificat de navigabilité. Les premiers vols
semblent donner satisfaction. M. Caudron a
fait personnellement des vols de centrage à
bord de cet avion.
A l'Aéro-Club de Paris, MM. Jamas, Cayré,
Louis Lévy, Brociner, Ratier, Roger Lévy,
Perrin, Gallot, Delthil se sont entraînés. On
signale les voyages de M. Strube à Chartres,
Dieppe et Poix, et. de M. Bleustein qui est
rentré de Bristol par Croydon et Le Bourget.
A Derek-Plage
Au cours de l'année 1932, l'école Nord-
Aviation a breveté vingt-cinq élèves sans
aucun accident. Plusieurs de ces nouveaux
brevetés s'entraînent pour totaliser les 90 heu-
res. D'autres viennent louer des appareils
pour faire d'assez longs déplacements. Parmi
ceux-ci, Thuilliez a fait un tour de France
complet sur Potez-36.
I
A Toulouse
L'activité de l'aérodreme de Francazal, du
1er au Il décembre, se présente ainsi :
AVIONS DE PASSAGE. — M. Gazaniol. venant
de Paris et allant à Sidi-Bel-Abbès, sur Cau-
dron LUCIOle; Vidart, sur Potez-36, venant de
Paris; Lafabrègue, venant de Perpignan, sur
Caudron Phalene; Dufisini, sur Nieuport ve-
,. nant de Montélimar et allant à Agen; Mon-
yille, venant de Paris, accompagné de M. et
Mme Bellat, allant à Sidi-Bel-Abbès, sur Cau-
dron Phalène; Leleu, venant du Maroc et
allant a Angoulême, sur Caudron Luciole.
A L'ECOLE HENRY DE PÉRlGXON. — Sur
Potez-36, Vidart effectue ses 90 heures d'en-
traînement; Charrier et Haener volent seuls;
Schwab et Mme J. Duménil poursuivent leur
entraînement en double commande. ,
CHEZ DEWOITINE. — Marcel Doret achève la
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