Presse et revues
20 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1932-11-24
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 24 novembre 1932 24 novembre 1932
Description : 1932/11/24 (A12,N597). 1932/11/24 (A12,N597).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6560194g
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
LES AILES
LE SALON
N° 597 — 24-11-32 — PAGE t
A gauche, les stands Lioré et Olivier et René Couzinet; le « Biarritz » est dresse sur un chevalet. A droite le S. P. C. A. colonial, le sesqusplan Levasseur et le S. A. F. A. (Photos André),
AU XIIIe SALON DE L'AERONAUTIQUE
L'exposition dn Ministère de l'Air
Le Ministère de l'Air, fidèle à la tradition, a confié à l'ingénieur en chef Pitois la tâche délicate d'organiser
l'expositron officielle. Jean Romeyer parcourra les sal les de l'exposition officielle et nous dira leur intérêt.
T
RÈS étoffée, l'exposition du Minis-
tère de l'Air est, avant tout, une
exposition d'enseignement scien-
tifique. - Les organisateurs semblent
avoir renoncé a attirer l'attention du
public par de grands jouets évoquant
des vols extraordinaires. Rappelez-vous
la sphère immense du Salon de 1930 où
s'alumait la route de Costes et Le Brix
autour du monde. Vous ne verrez ici,
cette fois, rien de semblable. Les orga-
nisateurs ont renoncé à l'histoire. C'est
à peine si çà et là, vous en trouverez des
traces, dans quelques tableaux, ceux des
murs, donnant une liste de records ou
de vols de formations des Forces
Aériennes. Comme les tableaux d'hon-
neur d'une école. Je penserai souvent
d'ailleurs à une école, en parcourant ces
salles, à une école scientifique avec des
décorations murales et des machines
d'expérience pour tous les âges, pour
tous les degrés de culture, destinées, les
Unes aux petites classes, les autres aux
cours techniques du soir; d'autres enfin,
s'adressant de façon plus particulière
aux ingénieurs qui travaillent la matière
au millième de millimètre, qui scrutent
ses maladies, qui fouillent les fluides
dont ils cherchent les lois par le tunnel
ou l'intégrale.
Le développement de la partie techni-
que de l'exposition rappellerait — si
nous l'avions oublié — que le Ministre
de l'Air est un grand savant, que c'est
son impulsion que l'on ressent ici, et
que, groupant autour de lui des collabo-
rateurs tels que le Collège de France et
des Laboratoires, il préside au dévelop-
pement d'une technique de qualité.
L'affiche de Villa à l'entrée du Salon de
Mécanique Générale indiquera au public
le sens de l'exposition : une synthèse de
connaissances et de résultats.
Comme dans les écoles, nous avons
des salles d'études et des salles d'hon-
neur. Ces dernières, seules, s'égaient
d'ornements qui risquent de distraire
l'élève. Elles se parent pour les parents
et pour les visiteurs. Vous verrez les oi-
seaux géants dans le hall central des
moteurs et des avions, les Victoires de
la Salle de l'Aviation Civile, salle com-
posée avec un grand souci d'architec-
ture, la Rotonde de la Marine, sorte de
temple hexagonal où des guerriers ailés
veillent autour des maquettes d'hydra-
vions. Rien dans les autres salles ne
risque de distraire le spectateur, qui ne
peut être d'ailleurs que fortement attiré
par les machines étranges et passion-
nantes.
L'exposition du Ministère de l'Air or-
ganisée — comme les précédentes —
sous la haute direction de l'Ingénieur
en chef Pitois occupe une partie des ga-
leries du rez-de-chaussée et du premier
étage; elle y couvre une surface au
moins double de celle qu'elle occupait
au Salon de 1930.
Au rez-de-chaussée, les stands des
Forces Aériennes : Forces de Terre,
Forces de Mer, Ecoles. Au premier
étage, les salles suivantes : Tourisme,
Aéronautique Civile, Navigation
Aérienne (guidage), Technique des Es-
sais (progrès de la métallurgie), Techni-
que de l'avion et du moteur (hall cen-
tral), Mécanique Générale et Mécanique
Physique.
Une première Galerie
Tournons à gauche dès l'entrée dans
le Grand-Palais, et montons quelques
marches. Nous voici dans une longue
galerie latérale où, sous le vaste pan-
neau du Ministère de l'Air s'abritent
comme sous l'aile maternelle, filles iné-
galement chéries, inégalement respec-
tueuses, les Forces Aériennes de Terre
et les Forces Aériennes de Mer.
Cette galerie nous présente, alternés,
un avion, un moteur. D'un bout à l'au-
tre, nous trouvons l'original clinogyre
Odier-Bessière, ce petit appareil dont les
essais ont eu lieu en mai, monoplan
Caudron 193 dont l'aile est surmontée
d'un rotor tournant par clinogyration.
Nous l'avons présenté à nos lecteurs, à
cette époque. Plus loin, un Lorraine-
Hanriot d'entraînement et de reconnais-
sance 437 un hydravion à coque Lioré-
Olivier, biplan à moteur Hispano-Suiza,
transformable en amphibie. La galerie
s'achève sur des CAMS : un « 37-11 »
hydravion-école, de transformation, à
moteur Lorraine de 450 CV., un « 90 »
hydravion de liaison catapultable à mo-
teur Lorraine « Mizar » de 240 CV.
Les organisateurs ont eu la bonne
idée de disposer un modèle de catapulte
du type Penhoët à mécanisme très visi-
ble près de l'empennage de cet appareil.
Entre les appareils largement espacés
que nous venons de citer, sont présentés
des moteurs Lorraine, Hispano-Suiza,
Farman. Nous notons un Hispano-Suiza,
en V, à compresseur, à commande mé-
canique Farman un Farman 500 à 600
CV à réducteur et à compresseur.
La rotonde de la Marine
Ici régnent, seules, les Forces Aérien-
nes de Mer. Décor élégant. Une salle
hexagonale. Entre ses piliers d'angle,
voici des modèles réduits et des ta-
bleaux. Au centre, comme le soubasse-
ment d'un fût polygonal, également
orné d'une série de maquettes d'hydra-
vions : deux Gourdou-Leseurre, un Po-
tez, le Latécoère 381, des CAMS avec,
parmi eux, le CAMS 80, de quatre tonnes,
curieux avec ses bouts d'ailes relevés, le
Bréguet « Bizerte » trimoteur à coque
centrale de 12 tonnes, des Levasseur
torpilleurs ou bombardiers (hydravion
et avion-marin), etc. Toutes ces ma-
quettes, de teintes différentes, sont bien
présentées et forment un ensemble
agréable et instructif. Au-dessus, un ta-
bleau des voyages des formations des
Forces Aériennes de Mer en 1931 et
1932. Les points extrêmes indiqués par
les itinéraires sont Stockholm et Bey-
routh. Un tableau des insignes des es-
cadrilles d e l'Aviation embarquée
(scarabée, hirondelle, mouette, etc.).
Si, maintenant, nous suivons les murs
de cette salle nous trouvons l'Aérosta-
tion d'abord. Elle est représentée par un
treuil Caquot pour ballon d'observation
— construit par les ateliers Aérazur —
puis deux maquettes de petits dirigea-
bles; plus loin, sur chaque face de la
salle, une maquette de bâtiment avec
catapulte : croiseur-école Jeanne-dArc,
transport d'avions Commandant-Teste,
aviso colonial Amiral-Charnier, croi-
seur Tourville.
Pas un bâtiment sans avion, signe des
temps !
Deux bronzes de qualité, une mouette
au sommet d'une vague, un martinet,
attirent le regard. Ce « martinet », je
l'ai déjà vu reproduit dans Les Ailes. Il
fut offert par le personnel des Lignes
Farman à M. Brun. Au-dessus des œu-
vres simples et vivantes, il y a quelques
tableaux. Belles marines de Pellerier ;
des toiles de Theynisson. L'une d'elles
Au premier plan, le Zodiac-Mauboussin de tourisme; derrière lui, le trimoteur Wibault
(Photo André.)
représente un amphibie devant les han-
gars dans une lumière du Midi, avec
fond de pins-parasols.
A côté de la Rotonde, on trouve en-
core quelques moteurs : Salmson, His-
pano-Suiza, Gnome et Rhône « Mis-
tral », puis, en vert, une usine à hydro-
gène de campagne, modèle Gip.
Une seconde Galerie
L'expositon des Forces Aériennes se
continue dans les galeries Ouest. A côté
du stand des Ailes et des Avions Potez,
le Ministère de l'Air expose encore des
avions et des moteurs. On y trouvera tel
avion déjà exposé au Salon de 1930 et
qui est à peine aujourd'hui livré aux
formations, tel autre qui, au Groupe des
Avions Nouveaux, est déjà périmé.
Dans l'ordre : A.N.F. — Les Mureaux
110 R-2, Potez 50 A-2; Potez 39, Marcel
Bloch 80 T-2, Bréguet 270 A-2. Comme
dans la première galerie, des moteurs
sont présentés entre ces avions : des
Gnome et Rhône, le Titan « Major » de -
350 CV., le « Mistral » de 500 CV., un
Salmson. Après avoir salué le Capitaine
Darricarère qui, depuis longtemps déjà,
organise l'exposition des Forces Aérien-
nes, nous passerons tout à l'heure à côté
des stands Potez et S.P .C.A. pour arriver
à la galerie C., l'exposition des écoles.
Jean ROMEYER.
LA VISITE DES STANDS
Zodiac-Mauboussin
Un des efforts les plus intéressants en
faveur de l'Aviation privée. Trois for-
mules différentes avec le même planeur.
p
IERRE MAUBOUSSIN, dont les avions
sont produits maintenant par la
Société Zodiac, nous présente le
type M. 121. En fait, il existe trois types
d'avions Mauboussin, constitués tous trois
par le même planeur équipé de moteurs
différents : le M. 112, avec moteur Salm-
son 45 CV; le M. 120, avec moteur Salmson
60 CV à réducteur; le. type-M. 121, avec
moteur Salmson 65-80 CV, à réducteur et
à compresseur. M. Mauboussin équipera
même, pour un client qui le lui a demandé.
un de ses planeurs avec un moteur Pob-
joy 80 CV. ,-
L'appareil exposé est fort bien présenté,
en position de vol, très cabré, ce qui attire
opportunément l'attention sur une .des
qualités essentielles de l'appareil : la sécu-
rité. Cette qualité a été démontrée lors des
épreuves techniques du Challenge Inter-
ntional des Avions de Tourisme où le
Mauboussin, bien que n'étant pas pourvu
de dispositifs hypersustentateurs, a réussi
de remarquables franchissements d'obsta-
cles. L'avion est trop connu pour qu'on
s'étende ici sur ses caractéristiques; résu-
mons-les seulement : aile épaisse sur:
baissée, sans aucun hauban, fuselage qua-
drangulaire avec deux places en tandem,
atterrisseur à large voie sans essieu, roues
carénées, roulette arrière.
Le type M. 112 (Salmson 45 CV) réalise
les performances suivantes : charge utile :
230 kg.; vitesse : 150 km.-h.; vitesse d'at-
terrissage : 60 km.-h.; altitude atteinte en
une heure : 4.000 m.; rayon d'action :
550 km. L'appareil est vendu 61.000 fr. et
41.500 primes déduites.
Le M. 120 (Salmson 60 CV) a une charge
utile de 250 kg.; une vitesse de 165 km.-h.;
une vitesse d'atterrissage de 65 km.-h.; un
rayon d'action de 650 km. Altitude atteinte
en une heure : 5.000 m. Il est vendu
70.500 fr. et 49.500 fr., primes déduites.
Le M. 121 (Salmson: 65-80 CV) a une
charge utile de 260 kg.; une vitesse de
180 km.-h.; une vitesse d'atterrissage de
LE SALON
N° 597 — 24-11-32 — PAGE t
A gauche, les stands Lioré et Olivier et René Couzinet; le « Biarritz » est dresse sur un chevalet. A droite le S. P. C. A. colonial, le sesqusplan Levasseur et le S. A. F. A. (Photos André),
AU XIIIe SALON DE L'AERONAUTIQUE
L'exposition dn Ministère de l'Air
Le Ministère de l'Air, fidèle à la tradition, a confié à l'ingénieur en chef Pitois la tâche délicate d'organiser
l'expositron officielle. Jean Romeyer parcourra les sal les de l'exposition officielle et nous dira leur intérêt.
T
RÈS étoffée, l'exposition du Minis-
tère de l'Air est, avant tout, une
exposition d'enseignement scien-
tifique. - Les organisateurs semblent
avoir renoncé a attirer l'attention du
public par de grands jouets évoquant
des vols extraordinaires. Rappelez-vous
la sphère immense du Salon de 1930 où
s'alumait la route de Costes et Le Brix
autour du monde. Vous ne verrez ici,
cette fois, rien de semblable. Les orga-
nisateurs ont renoncé à l'histoire. C'est
à peine si çà et là, vous en trouverez des
traces, dans quelques tableaux, ceux des
murs, donnant une liste de records ou
de vols de formations des Forces
Aériennes. Comme les tableaux d'hon-
neur d'une école. Je penserai souvent
d'ailleurs à une école, en parcourant ces
salles, à une école scientifique avec des
décorations murales et des machines
d'expérience pour tous les âges, pour
tous les degrés de culture, destinées, les
Unes aux petites classes, les autres aux
cours techniques du soir; d'autres enfin,
s'adressant de façon plus particulière
aux ingénieurs qui travaillent la matière
au millième de millimètre, qui scrutent
ses maladies, qui fouillent les fluides
dont ils cherchent les lois par le tunnel
ou l'intégrale.
Le développement de la partie techni-
que de l'exposition rappellerait — si
nous l'avions oublié — que le Ministre
de l'Air est un grand savant, que c'est
son impulsion que l'on ressent ici, et
que, groupant autour de lui des collabo-
rateurs tels que le Collège de France et
des Laboratoires, il préside au dévelop-
pement d'une technique de qualité.
L'affiche de Villa à l'entrée du Salon de
Mécanique Générale indiquera au public
le sens de l'exposition : une synthèse de
connaissances et de résultats.
Comme dans les écoles, nous avons
des salles d'études et des salles d'hon-
neur. Ces dernières, seules, s'égaient
d'ornements qui risquent de distraire
l'élève. Elles se parent pour les parents
et pour les visiteurs. Vous verrez les oi-
seaux géants dans le hall central des
moteurs et des avions, les Victoires de
la Salle de l'Aviation Civile, salle com-
posée avec un grand souci d'architec-
ture, la Rotonde de la Marine, sorte de
temple hexagonal où des guerriers ailés
veillent autour des maquettes d'hydra-
vions. Rien dans les autres salles ne
risque de distraire le spectateur, qui ne
peut être d'ailleurs que fortement attiré
par les machines étranges et passion-
nantes.
L'exposition du Ministère de l'Air or-
ganisée — comme les précédentes —
sous la haute direction de l'Ingénieur
en chef Pitois occupe une partie des ga-
leries du rez-de-chaussée et du premier
étage; elle y couvre une surface au
moins double de celle qu'elle occupait
au Salon de 1930.
Au rez-de-chaussée, les stands des
Forces Aériennes : Forces de Terre,
Forces de Mer, Ecoles. Au premier
étage, les salles suivantes : Tourisme,
Aéronautique Civile, Navigation
Aérienne (guidage), Technique des Es-
sais (progrès de la métallurgie), Techni-
que de l'avion et du moteur (hall cen-
tral), Mécanique Générale et Mécanique
Physique.
Une première Galerie
Tournons à gauche dès l'entrée dans
le Grand-Palais, et montons quelques
marches. Nous voici dans une longue
galerie latérale où, sous le vaste pan-
neau du Ministère de l'Air s'abritent
comme sous l'aile maternelle, filles iné-
galement chéries, inégalement respec-
tueuses, les Forces Aériennes de Terre
et les Forces Aériennes de Mer.
Cette galerie nous présente, alternés,
un avion, un moteur. D'un bout à l'au-
tre, nous trouvons l'original clinogyre
Odier-Bessière, ce petit appareil dont les
essais ont eu lieu en mai, monoplan
Caudron 193 dont l'aile est surmontée
d'un rotor tournant par clinogyration.
Nous l'avons présenté à nos lecteurs, à
cette époque. Plus loin, un Lorraine-
Hanriot d'entraînement et de reconnais-
sance 437 un hydravion à coque Lioré-
Olivier, biplan à moteur Hispano-Suiza,
transformable en amphibie. La galerie
s'achève sur des CAMS : un « 37-11 »
hydravion-école, de transformation, à
moteur Lorraine de 450 CV., un « 90 »
hydravion de liaison catapultable à mo-
teur Lorraine « Mizar » de 240 CV.
Les organisateurs ont eu la bonne
idée de disposer un modèle de catapulte
du type Penhoët à mécanisme très visi-
ble près de l'empennage de cet appareil.
Entre les appareils largement espacés
que nous venons de citer, sont présentés
des moteurs Lorraine, Hispano-Suiza,
Farman. Nous notons un Hispano-Suiza,
en V, à compresseur, à commande mé-
canique Farman un Farman 500 à 600
CV à réducteur et à compresseur.
La rotonde de la Marine
Ici régnent, seules, les Forces Aérien-
nes de Mer. Décor élégant. Une salle
hexagonale. Entre ses piliers d'angle,
voici des modèles réduits et des ta-
bleaux. Au centre, comme le soubasse-
ment d'un fût polygonal, également
orné d'une série de maquettes d'hydra-
vions : deux Gourdou-Leseurre, un Po-
tez, le Latécoère 381, des CAMS avec,
parmi eux, le CAMS 80, de quatre tonnes,
curieux avec ses bouts d'ailes relevés, le
Bréguet « Bizerte » trimoteur à coque
centrale de 12 tonnes, des Levasseur
torpilleurs ou bombardiers (hydravion
et avion-marin), etc. Toutes ces ma-
quettes, de teintes différentes, sont bien
présentées et forment un ensemble
agréable et instructif. Au-dessus, un ta-
bleau des voyages des formations des
Forces Aériennes de Mer en 1931 et
1932. Les points extrêmes indiqués par
les itinéraires sont Stockholm et Bey-
routh. Un tableau des insignes des es-
cadrilles d e l'Aviation embarquée
(scarabée, hirondelle, mouette, etc.).
Si, maintenant, nous suivons les murs
de cette salle nous trouvons l'Aérosta-
tion d'abord. Elle est représentée par un
treuil Caquot pour ballon d'observation
— construit par les ateliers Aérazur —
puis deux maquettes de petits dirigea-
bles; plus loin, sur chaque face de la
salle, une maquette de bâtiment avec
catapulte : croiseur-école Jeanne-dArc,
transport d'avions Commandant-Teste,
aviso colonial Amiral-Charnier, croi-
seur Tourville.
Pas un bâtiment sans avion, signe des
temps !
Deux bronzes de qualité, une mouette
au sommet d'une vague, un martinet,
attirent le regard. Ce « martinet », je
l'ai déjà vu reproduit dans Les Ailes. Il
fut offert par le personnel des Lignes
Farman à M. Brun. Au-dessus des œu-
vres simples et vivantes, il y a quelques
tableaux. Belles marines de Pellerier ;
des toiles de Theynisson. L'une d'elles
Au premier plan, le Zodiac-Mauboussin de tourisme; derrière lui, le trimoteur Wibault
(Photo André.)
représente un amphibie devant les han-
gars dans une lumière du Midi, avec
fond de pins-parasols.
A côté de la Rotonde, on trouve en-
core quelques moteurs : Salmson, His-
pano-Suiza, Gnome et Rhône « Mis-
tral », puis, en vert, une usine à hydro-
gène de campagne, modèle Gip.
Une seconde Galerie
L'expositon des Forces Aériennes se
continue dans les galeries Ouest. A côté
du stand des Ailes et des Avions Potez,
le Ministère de l'Air expose encore des
avions et des moteurs. On y trouvera tel
avion déjà exposé au Salon de 1930 et
qui est à peine aujourd'hui livré aux
formations, tel autre qui, au Groupe des
Avions Nouveaux, est déjà périmé.
Dans l'ordre : A.N.F. — Les Mureaux
110 R-2, Potez 50 A-2; Potez 39, Marcel
Bloch 80 T-2, Bréguet 270 A-2. Comme
dans la première galerie, des moteurs
sont présentés entre ces avions : des
Gnome et Rhône, le Titan « Major » de -
350 CV., le « Mistral » de 500 CV., un
Salmson. Après avoir salué le Capitaine
Darricarère qui, depuis longtemps déjà,
organise l'exposition des Forces Aérien-
nes, nous passerons tout à l'heure à côté
des stands Potez et S.P .C.A. pour arriver
à la galerie C., l'exposition des écoles.
Jean ROMEYER.
LA VISITE DES STANDS
Zodiac-Mauboussin
Un des efforts les plus intéressants en
faveur de l'Aviation privée. Trois for-
mules différentes avec le même planeur.
p
IERRE MAUBOUSSIN, dont les avions
sont produits maintenant par la
Société Zodiac, nous présente le
type M. 121. En fait, il existe trois types
d'avions Mauboussin, constitués tous trois
par le même planeur équipé de moteurs
différents : le M. 112, avec moteur Salm-
son 45 CV; le M. 120, avec moteur Salmson
60 CV à réducteur; le. type-M. 121, avec
moteur Salmson 65-80 CV, à réducteur et
à compresseur. M. Mauboussin équipera
même, pour un client qui le lui a demandé.
un de ses planeurs avec un moteur Pob-
joy 80 CV. ,-
L'appareil exposé est fort bien présenté,
en position de vol, très cabré, ce qui attire
opportunément l'attention sur une .des
qualités essentielles de l'appareil : la sécu-
rité. Cette qualité a été démontrée lors des
épreuves techniques du Challenge Inter-
ntional des Avions de Tourisme où le
Mauboussin, bien que n'étant pas pourvu
de dispositifs hypersustentateurs, a réussi
de remarquables franchissements d'obsta-
cles. L'avion est trop connu pour qu'on
s'étende ici sur ses caractéristiques; résu-
mons-les seulement : aile épaisse sur:
baissée, sans aucun hauban, fuselage qua-
drangulaire avec deux places en tandem,
atterrisseur à large voie sans essieu, roues
carénées, roulette arrière.
Le type M. 112 (Salmson 45 CV) réalise
les performances suivantes : charge utile :
230 kg.; vitesse : 150 km.-h.; vitesse d'at-
terrissage : 60 km.-h.; altitude atteinte en
une heure : 4.000 m.; rayon d'action :
550 km. L'appareil est vendu 61.000 fr. et
41.500 primes déduites.
Le M. 120 (Salmson 60 CV) a une charge
utile de 250 kg.; une vitesse de 165 km.-h.;
une vitesse d'atterrissage de 65 km.-h.; un
rayon d'action de 650 km. Altitude atteinte
en une heure : 5.000 m. Il est vendu
70.500 fr. et 49.500 fr., primes déduites.
Le M. 121 (Salmson: 65-80 CV) a une
charge utile de 260 kg.; une vitesse de
180 km.-h.; une vitesse d'atterrissage de
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