Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1933-04-06
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 avril 1933 06 avril 1933
Description : 1933/04/06 (A13,N616). 1933/04/06 (A13,N616).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65568435
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
LES AILES.
No 616 — 6-4-33 — PAGE 9 -
Notre force aérienne est composée, cette
année comme l'année dernière, de 75,5 es-
cadrilles régulières, y compris l'Aviation
de la Marine, qui est équivalente à 13,5
de ces escadrilles. Les Forces Aériennes
de défense métropolitaine ne comptent en-
core que 42 escadrilles, alors que le pro-
gramme de 1923 prévoyait nu'dte, attein-
draient progressivement 52 escadrilles.
Sur ces 42 escadrilles, 13 ne sont pas des
escadrilles régulièrement constituées.
Nous n'avons introduit cette année au-
eufte modification au plan de distribution
des escadrilles entre la metropole et les
colonies.
J B B
La réduction de dépenses qui apparaît la
plus importante est celle qui a trait à la
suppression d'une école d'aviation. L'école
de Digby, dans le Lincolnshire, sera fer-
mée dès l'été. Elle a été choisie pour être
supprimée parce que ses bâtiments datent
du temps de la guerre; il aurait fallu de
fortes sommes d'argent pour les remettre
en état. ;',
Il ne restera plus que deux écoles d'avia-
tion en fonctionnement en Grande-Breta-
gne et une aux Indes.
Par contre, nous établissons une nou-
velle base aérienne à Duban, en Irak. Et
le budget de cette année prévoit la pre-
mière annuité, qui est de 2.610,000 francs,
pour l'établissement de cette base, qui de-
mandera cinq ans. En même, temps, une
augmentation de même valeur, soit 2 mil-
lions 610.000 francs, est prévue au cha-
pitre des lignes aériennes; il vise le pro-
longement jusqu'en Australie de la ligne
aérienne impériale. Lord Londonderry ca-
resse l'espoir que cette ligne fonctionnera
cette année même : à l'automne, peut-être
à la fin de l'été.
NNN
Les augmentations de dépenses qu'il y
a lieu de souligner sont relatives au rajeu-
nissement de notre flotte aérienne, ,
D'une part, l'acquisition de nouveaux
appareils entraîne une dépense de 181 mil-
lions 308.000 francs, soit 12.789.000 ftrraannccss
de plus que l'année dernière.
L'acquisition de nouveaux moteurs se
trouve également plus largement prévue :
77.430.000 francs, au lieu de 6.4 4.^644? 1.OnOnlfn I ffrr.,
seront consacrés aux achats d'essence;
cette augmentation est la conséquence de
l'accroissement de puissance des moteurs
de nos avions,
Enfin, l'Aviation maritime elle-même bé-
néficié d'un supplément de 5.568.000 fr.
Ces augmentations sont faibles en regard
de celles qu'exigerait le maintien de notre
rang; elles ne viennent, en aucun cas con-
tredire les principes que nous avons ex-
posés dès les débuts; notre budget de 1933
fait suite au budget de 1932 qui avait été
conçu en pleine période de trève des ar-
mements, et c'est ce qui permet de se ren-
dro compte de sa modestie.
Le détail des chapitres du budget re-
flète encore mieux les préoccupations de
notre Premier Ministre, dont nous suivons
la politique. ,.'
Le premier chapitre nous indique le
nombre maximum d'officilrs, élèves, offi-
ciers des équipages, sous-officiers, hommes
et apprentis appartenant à nos Forces Aé-
riennes non compris les effectifs de l'Inde.
Il se monte à 31.000 hommes, soit une di-
minution de 1.000 hommes sur l'année der-
nière. Le personnel nous coûte un sonlIue
brute de 397.068.000 fr. contre 39o.8oO.OUU
francs l'année précédente.
Le budget brut de cette année peut se
résumer dans le tableau suivant :
Personnel. Fr. 397.068.000
Approvisionnements (non
techniques et transport) 137.547.000
Ateliers, immeubles et -
terrains 153.294.000
Services médicaux 2b. 10n0.n0o0n0
Entraînement technique 34.278.01)0
et iiistillictioli
F,,,-,-es auxiliaires , et de i# ;
; :57.681.000
A\@iatioii civile .57.()81.000
Météorologie et divers.. 33.582.0t)O
Ministère de l'Air ob.403.000
Pensions, etc 37.062.000
Approvisionnements tech-
niques, stocks de guerre,
service d'études et de
rechetches 7 33.1Hi3.000 ,
Budget d'attente et budget d'espoir (Jans
une entente internationale : telle est ia
caractéristique de notre budget de l'Air.
J. K. AIRCRAFT.
LES FETES AERIENNES DE PICARDIE
ELLES AURONT LIEU A AMIENS
LES 8 ET 9 JUILLET
Pour son vingt-cinquième anniversaire,
l'Aéro-Club de Picardie organise de grandes
fêtes, les 8 et 9 juillet. Le terrain de Saint-
Fuscien, près d'Amiens, sera le point de ra
liement de près d'une centaine d'avions
français et étrangers. Une course, dotée de
15.000 fr. de prix, fera survoler aux concur-
rents les principales localités de la région.
Des atterrissages obligatoires, des contrôles
en vol, de petits meetings organisés aux prin-
cipaux points d'escale compléteront cette pro-
pagande aéronautique.
C'est la Société pour le Développement de
l'Aviation qui est chargée de l'organisation
technique de ces fêtes aériennes de- Picardie,
sur lesquelles on peut obtenir tous les ren-
seignements en s'adressant à l'Aéro-Club de
Picardie, 4, rue de Noyon, à Amiens, ou à la
S.D.A., H0. rue Caulaincourt, à Paris.
DE PARIS A GAO EN QUATRE JOURS
Ce que pense le Lieutenant-Colonel Weiss
de la liaison postale Aiger-Zinder ,
Nous ne sommes pas partisans de l'exploitation par les équipages
militaires d'une ligne postale quelle qu'elle soit. L'expérience Alger-
Zinder pouvait être faite par une entreprise civile. Cette opinion ne
nous empêche pas d'applaudir très sincèrement aux résultats obtenus
par l'Aviation d'Afrique et qui se mesurent par cette simple consta-
tation : une lettre va aujourd'hui de Paris à Gao en quatre jours.
A
U LENDEMAIN du succès si brillant rem-
porté par le Groupe d'Aviation d'Afri-
que, dans - sa liaison postale Alger-Gao
et Gao-Alger, nous avons été irapper au
hangar de Maison-Blanche, où le Lieutenant-
Colonel Pierre Weiss passe le plus clair de
son temps au milieu de ses avions et en bor-
dure de la piste d'où il s'envole sans cesse
ni répit.
Tout le premier Groupe était encore sous
l'impression joyeuse de la réussite, sans le
moindre incident, de cette première liaison,
dont l'itinéraire emprunte, comme on le sait,
la partie la plus désertique, la plus déshé-
ritée du Sahara.
L'avion postal avait pour équipage le
Lieutenant-Colonel Pierre Weiss.et le Capo-
ral-Chef Lamur, l'avion d'accompagnement
et de protection les sergents Pradier et Dali-
cieux. La patrouille a relié Alger à Gao, les
15 et 16 mars 1933, et Gao à Alger les 22 et
23 mars, couvrant l'itinéraire en un jour et
demi, soit 16 heures de vol, franchissant
3.000 km., dont 2.600 désertiques, à près de
200 km.-heure de moyenne; Le résultat est
remarquable de régularité et de vitesse
Le courrier de Paris a été distribué en
quatre jours à Gao, puisque la ligne mili-
taire prolonge la ligne de la Compagnie
Générale Aéropostale. Sur les terrains de
l'A.O.F. régnait un enthousiasme extrême à
l'arrivée si rapide des nouvelles et des jour-
naux. Il faut normalement six semaines au
courrier pour y parvenir, ou dix-huit jours
par, la ligne de l'Aéropostale Toulouse-
Dakar, en empruntant ensuite, de Dakar, la
voie ferrée et la pirogue jusqu'à Gao.
— Il ne faut pas voir, nous dit le Colonel
Weiss, dans cette trajectoire de4 l'Aviation
militaire, qui va se répéter pendant deux
mois au-dessus du Sahara, un simple service
de courrier, si pratique et si souhaitable que
soit une distribution accélérée des nouvelles
et des lettres dans nos possessions africaines.
« La création de cette ligne par le Minis-
tre de l'Air est !a consécration de la prise
en possession du Sahara par notre Aéronau-
tique d'Algérie, qui s'y remue désormais avec
aisance et sécurité.
« Cette ligne consacre une grande route
impériale française, qui fait communiquer
les deux rives de cette immense mer inté-
rieure qu'est le Sahara.
« Le territoire français n'a pas de solu-
tion de continuité en Afrique; c'est tout
simplement la France qui se prolonge d'Alger
à Gao et de Gao au golfe de Guinée, ou de
Gao au lac Tchad.
« La vitesse et la mobilité de l'Aviation
sont au service des deux rives du Sahara et
mettent en lumière cet empire magnifique,
d'un seul tenant, que nous ont donné nos
coloniaux.
« Au point de vue pratique, l'aviateur ne
rencontre plus au Sahara que des difficultés
atmosphériques de sable, un peu plus graves
qu'ailleurs, car, à la panne éventuelle ou au
mauvais temps, s'ajoutent des difficultés de
ravitaillement en eau et en vivres, mais cette
difficulté est aisément jugulée par les pré-
cautions prises dans un chargement de bord
très complet et bien étudié.
« Je ne crois pas que la route Alger-Gao,
désormais balisée et ouverte à la circulation,
soit le dernier mot de notre pénétration
saharienne.
« Elle traverse, en effet, une partie du
Sahara qui, pendant 800 km., est privée
d'eau. Elle ne sera, dans l'avenir, qu'une
route « mineure ». La voie principale, encore
à terminer et à ouvrir, sera l'axe central
Alger, In-Salah, Tamanrassett, Agadès, Zin-
der. Cet axe de route, plus court et plus
facile, présente de nombreuses ressources de
-- toutes sortes et - est jalonné de -- puits - rappro-
chés.
« Mais il n'y a aucune raison pour qu'il
n'y ait qu'une ou deux routes. Il y en aura
autant que l'on en fera.
« L'aviation militaire y précédera les
civils, comme d'habitude aux colonies puis
leur passera le flambeau. C'est dans l'ordre. »
Je quitte sur ces mots le chef du premier
Groupe d'Aviation d'Afrique, qui songe déjà
au départ de sa deuxième liaison et dont les
avions, fins prêts, n'attendent qu'un signal
pour s'envoler vers le Grand Sud.
Pierre LAVEAU,
LE MINISTRE ITALIEN RICCARDI
PARCOURT SEUL, 7.000 KILOMETRES
IL EST ALLÉ A BENGHASI, A BORD
D'UN CAPRONI CA-100
Le sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique
italienne, S. Ex. Riccardi, vient d'accomplir
un voyage de 6.500 km., a bord d'un avion
monoplace Caproni « Ca-100 », équipé d'un
moteur Colombo.
Parti de Rome, il est passé par Naples, Pa-
IcrlUc, Tunis, Tripoli et Benghasi. Il est re-
venu par le même itinéraire, et a atterri le
30 mars, à 18 heures, à l'aéroport de Cento-
cello.
Lorsque vous lancez à la main une balle en plomb dans une fenêtre, vous cassez le'
carreau; si cette même balle est lancée par un fusil, elle perce un trou dans le verre.
C'est le système employé pour souder électriquement cet avion Budd : il s'agit sim-
plement de faire passer pendant un temps très court, inférieur à celui qui déclanche
la transformation du métal, une quantité de courant suffisante pour provoquer la
soudure. Cet hydravion établi entièrement en acier inoxydable (18 0/0 de chrome,
8 0/0 de nickel) a visité l'Europe piloté par Assolant (Photo André - Le Bourget)
LA VIE DU CLUB NATIONAL
A l'Aéro-Club de France
M. Pierre Cot, ministre de l'Air, expo-
sera ce soir son programme à l'issue
du banquet offert en son honneur.
A
UJOURD'HUI jeudi 6 avril, une grande
manifestation a lieu rue Galilée. Eu
l'honneur de M. Pierre Cot, l'Aéro-Club
de France organise un dîner au cours du-
quel le Ministre de l'Air exposera son plan
d'action. L'intérêt bienveillant et attentif
avec lequel le monde de l'Aéronautique suit
les efforts de M. Pierre Cot pour organiser
sa maison et doter notre pays d'une Aéro-
nautique puissante et homogène fait que
cette- soirée marquera une date essentielle.
Ne rien faire et parler est blâmable.
Travailler sans rien dire est un défaut.
Pour donner de la cohésion au mouvement
aéronautique, il faut que le chef fasse
connaître ses idées et ses intentions.
C'est donc le programme de M. Pierre
Cot que le monde de l'Aéronautique enten-
dra ce soir.
Assemblée générale.
1111" 111111111'1 t 111111'1111111'111111111' lU
L'Assemblée Générale annuelle de l'Aé. C. F.
aura lieu le samedi 8 avril 1933. à 14 h. 30, au
siège social, 6, rue Galilée.
L'ordre du jour est ainsi établi : allocution
du président; rapport du secrétaire-général;
rapport du trésorier; approbation des comp-
tes; ratification de la décision prise par le
Comité de Direction, concernant l'absorption
du Comité Français de Propagande Aéronau-
tique par l'Aé. C. F.; ratification de l'admis-
sion des membres reçus en 1932; ratification
des membres élus au Comité de Direction, en
cours d'exercice clos; renouvellement statu-
taire du tiers sortant des membres du Comité
de Direction; élection de deux membres nou-
veaux
Brevets
illlltlililllliii
Pendant la semaine du 18 au 25 mars, 8 bre-
vets d'avions de tourisme ont été délivrés, dont
4 par équivalence et 4 sur épreuves passées
dans les écoles suivantes : Nord Aviation, à
Berck; Blériot, à Bue; Caudron, à Guyancourt;
Aéro-Club du Dauphiné, à Grenoble.
Pendant la semaine du 25 au 31 mars,
15 brevets d'avions de tourisme ont été déli-
vrés, dont 6 par équivalence et 9 sur épreuves
passées dans les écoles suivantes : Ecole Le-
folcavez (Aéro-Club des Landes) ; Club (te Tou-
risme Aérien, de Marrakech; Ecole Morane, à
Villacoublay; Ecole Potez, à Orly; Aéro-Club
du Sud-Ouest; Ecole Caudron; Club des Tou-
ristes Aériens, à Orly; Aéro-Club de Paris.
Homologation de records
iiiicsitsiiiiiMiiiiiiiiititiiiiiiiiiiiimiitiiiiiimiK
La Commission Sportive a homologué, à la
date du 21 mars, les records suivants :
Vitesse sur 1.000 km, avec 1.000 kg île
charge : 281 k. 250;
Vitesse sur 1.000 km, avec 500 kg de charge :
281 k. 250.
Ces records furent battus par le pilote Le-
moine, le 8 mars 1933, sur Potez 50, moteur
Gnome-Rhône K.14, 750 CV., sur la base Villa-
coublay-Angers.
A la date du 28 mars :
Vitesse sur 100 km, avec 1.000 kg, de charge:
299 km. 251.
Vitesse sur 100 km., avec 500 kg. de charge :
299 km. 251.
Ces records furent battus le 24 mars, par
Gustave Lemoine, sur Potez 505, moteur
Gnome-Rhône 14 Kbrs.
A la date du 30 mars :
Record français d'altitude : 12.815 mètres.
Ce record fut battu le 21 mars, par Gustave
Lemoine, sur Potez 50(5, moteur Gnome-Rhône
K-14.
Coupe Déutsch de la Meurthe
iMIMilItlMIItMIIItlIllMtlHIIIIIMIIIIIIHMMMIlMIMIIIItlIllig
L'ingénieur en chef Hirschauer, commis-
saire sportif de la Coupe Deutsch de la Meur-
the, a réuni les concurrents et leur a commu-
niqué le choix définitif du circuit sur lequel
sera disputée la course, le 28 mai.
Ce circuit mesure 100 km. de développe-
ment et passe par les points suivants :
Etampes (Mondésir), départ; aérodrome de
Chartres (virage); Bonce (virage); Etampes
(Mondésir); arrivée.
La coupe Michelin' 1933
"'11111"1 IIIIIIU.UIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII U I.UII.
M. Edouard Michelin ayant approuvé le rè-
glement étudié par la Commission d'Aviation
pour la quatrième Coupe Michelin, l'épreuve
est entrée en compétition le 1er avril 1933.
Cette Coupe consiste à parcourir, à la vi-
tesse commerciale la plus élevée, un parcours
de 2.1101) km. environ : Départ d'Orly, atter-
rissage à Marseille-Marignane et retour à
Orly. Départ d'Orly, atterrissage à Bordeaux,
retour à Orly. Départ d'Orly, atterrissage à
Clermont-Ferrand, retour à Orly.
Sur les lignes
COMPAGNIE GENERALE
AEROPOSTALE
Pendant la semaine du 13 au 19 mars 1933,
les avions de la Compagnie Générale Aéro-
postale ont transporté 192.224 lettres se répar-
tissant ainsi sur les diverses lignes du reseau :
France-Espagne-Maroc (et retour). 95.934
France-Algérie (et retour). 22.720
France-A.O.F. (et retour) 14.743
France-Amérique du Sud.,. 25.335
Amérique du Sud-France. 33.492
Au cours de la semaine du 20 au 26 mars,
les avions de l'Aéropostale ont transpoité
184*382 lettres :
France-Espagne-Maroc (et retour). 92.010
France-Algérie (et retour) 17.300
France-A. O. F., (et retour) 15.750
France-Amérique du Sud 24.887
Amérique du Sud-Fr'ancc., 33.835
No 616 — 6-4-33 — PAGE 9 -
Notre force aérienne est composée, cette
année comme l'année dernière, de 75,5 es-
cadrilles régulières, y compris l'Aviation
de la Marine, qui est équivalente à 13,5
de ces escadrilles. Les Forces Aériennes
de défense métropolitaine ne comptent en-
core que 42 escadrilles, alors que le pro-
gramme de 1923 prévoyait nu'dte, attein-
draient progressivement 52 escadrilles.
Sur ces 42 escadrilles, 13 ne sont pas des
escadrilles régulièrement constituées.
Nous n'avons introduit cette année au-
eufte modification au plan de distribution
des escadrilles entre la metropole et les
colonies.
J B B
La réduction de dépenses qui apparaît la
plus importante est celle qui a trait à la
suppression d'une école d'aviation. L'école
de Digby, dans le Lincolnshire, sera fer-
mée dès l'été. Elle a été choisie pour être
supprimée parce que ses bâtiments datent
du temps de la guerre; il aurait fallu de
fortes sommes d'argent pour les remettre
en état. ;',
Il ne restera plus que deux écoles d'avia-
tion en fonctionnement en Grande-Breta-
gne et une aux Indes.
Par contre, nous établissons une nou-
velle base aérienne à Duban, en Irak. Et
le budget de cette année prévoit la pre-
mière annuité, qui est de 2.610,000 francs,
pour l'établissement de cette base, qui de-
mandera cinq ans. En même, temps, une
augmentation de même valeur, soit 2 mil-
lions 610.000 francs, est prévue au cha-
pitre des lignes aériennes; il vise le pro-
longement jusqu'en Australie de la ligne
aérienne impériale. Lord Londonderry ca-
resse l'espoir que cette ligne fonctionnera
cette année même : à l'automne, peut-être
à la fin de l'été.
NNN
Les augmentations de dépenses qu'il y
a lieu de souligner sont relatives au rajeu-
nissement de notre flotte aérienne, ,
D'une part, l'acquisition de nouveaux
appareils entraîne une dépense de 181 mil-
lions 308.000 francs, soit 12.789.000 ftrraannccss
de plus que l'année dernière.
L'acquisition de nouveaux moteurs se
trouve également plus largement prévue :
77.430.000 francs, au lieu de 6.4 4.^644? 1.OnOnlfn I ffrr.,
seront consacrés aux achats d'essence;
cette augmentation est la conséquence de
l'accroissement de puissance des moteurs
de nos avions,
Enfin, l'Aviation maritime elle-même bé-
néficié d'un supplément de 5.568.000 fr.
Ces augmentations sont faibles en regard
de celles qu'exigerait le maintien de notre
rang; elles ne viennent, en aucun cas con-
tredire les principes que nous avons ex-
posés dès les débuts; notre budget de 1933
fait suite au budget de 1932 qui avait été
conçu en pleine période de trève des ar-
mements, et c'est ce qui permet de se ren-
dro compte de sa modestie.
Le détail des chapitres du budget re-
flète encore mieux les préoccupations de
notre Premier Ministre, dont nous suivons
la politique. ,.'
Le premier chapitre nous indique le
nombre maximum d'officilrs, élèves, offi-
ciers des équipages, sous-officiers, hommes
et apprentis appartenant à nos Forces Aé-
riennes non compris les effectifs de l'Inde.
Il se monte à 31.000 hommes, soit une di-
minution de 1.000 hommes sur l'année der-
nière. Le personnel nous coûte un sonlIue
brute de 397.068.000 fr. contre 39o.8oO.OUU
francs l'année précédente.
Le budget brut de cette année peut se
résumer dans le tableau suivant :
Personnel. Fr. 397.068.000
Approvisionnements (non
techniques et transport) 137.547.000
Ateliers, immeubles et -
terrains 153.294.000
Services médicaux 2b. 10n0.n0o0n0
Entraînement technique 34.278.01)0
et iiistillictioli
F,,,-,-es auxiliaires , et de i# ;
; :57.681.000
A\@iatioii civile .57.()81.000
Météorologie et divers.. 33.582.0t)O
Ministère de l'Air ob.403.000
Pensions, etc 37.062.000
Approvisionnements tech-
niques, stocks de guerre,
service d'études et de
rechetches 7 33.1Hi3.000 ,
Budget d'attente et budget d'espoir (Jans
une entente internationale : telle est ia
caractéristique de notre budget de l'Air.
J. K. AIRCRAFT.
LES FETES AERIENNES DE PICARDIE
ELLES AURONT LIEU A AMIENS
LES 8 ET 9 JUILLET
Pour son vingt-cinquième anniversaire,
l'Aéro-Club de Picardie organise de grandes
fêtes, les 8 et 9 juillet. Le terrain de Saint-
Fuscien, près d'Amiens, sera le point de ra
liement de près d'une centaine d'avions
français et étrangers. Une course, dotée de
15.000 fr. de prix, fera survoler aux concur-
rents les principales localités de la région.
Des atterrissages obligatoires, des contrôles
en vol, de petits meetings organisés aux prin-
cipaux points d'escale compléteront cette pro-
pagande aéronautique.
C'est la Société pour le Développement de
l'Aviation qui est chargée de l'organisation
technique de ces fêtes aériennes de- Picardie,
sur lesquelles on peut obtenir tous les ren-
seignements en s'adressant à l'Aéro-Club de
Picardie, 4, rue de Noyon, à Amiens, ou à la
S.D.A., H0. rue Caulaincourt, à Paris.
DE PARIS A GAO EN QUATRE JOURS
Ce que pense le Lieutenant-Colonel Weiss
de la liaison postale Aiger-Zinder ,
Nous ne sommes pas partisans de l'exploitation par les équipages
militaires d'une ligne postale quelle qu'elle soit. L'expérience Alger-
Zinder pouvait être faite par une entreprise civile. Cette opinion ne
nous empêche pas d'applaudir très sincèrement aux résultats obtenus
par l'Aviation d'Afrique et qui se mesurent par cette simple consta-
tation : une lettre va aujourd'hui de Paris à Gao en quatre jours.
A
U LENDEMAIN du succès si brillant rem-
porté par le Groupe d'Aviation d'Afri-
que, dans - sa liaison postale Alger-Gao
et Gao-Alger, nous avons été irapper au
hangar de Maison-Blanche, où le Lieutenant-
Colonel Pierre Weiss passe le plus clair de
son temps au milieu de ses avions et en bor-
dure de la piste d'où il s'envole sans cesse
ni répit.
Tout le premier Groupe était encore sous
l'impression joyeuse de la réussite, sans le
moindre incident, de cette première liaison,
dont l'itinéraire emprunte, comme on le sait,
la partie la plus désertique, la plus déshé-
ritée du Sahara.
L'avion postal avait pour équipage le
Lieutenant-Colonel Pierre Weiss.et le Capo-
ral-Chef Lamur, l'avion d'accompagnement
et de protection les sergents Pradier et Dali-
cieux. La patrouille a relié Alger à Gao, les
15 et 16 mars 1933, et Gao à Alger les 22 et
23 mars, couvrant l'itinéraire en un jour et
demi, soit 16 heures de vol, franchissant
3.000 km., dont 2.600 désertiques, à près de
200 km.-heure de moyenne; Le résultat est
remarquable de régularité et de vitesse
Le courrier de Paris a été distribué en
quatre jours à Gao, puisque la ligne mili-
taire prolonge la ligne de la Compagnie
Générale Aéropostale. Sur les terrains de
l'A.O.F. régnait un enthousiasme extrême à
l'arrivée si rapide des nouvelles et des jour-
naux. Il faut normalement six semaines au
courrier pour y parvenir, ou dix-huit jours
par, la ligne de l'Aéropostale Toulouse-
Dakar, en empruntant ensuite, de Dakar, la
voie ferrée et la pirogue jusqu'à Gao.
— Il ne faut pas voir, nous dit le Colonel
Weiss, dans cette trajectoire de4 l'Aviation
militaire, qui va se répéter pendant deux
mois au-dessus du Sahara, un simple service
de courrier, si pratique et si souhaitable que
soit une distribution accélérée des nouvelles
et des lettres dans nos possessions africaines.
« La création de cette ligne par le Minis-
tre de l'Air est !a consécration de la prise
en possession du Sahara par notre Aéronau-
tique d'Algérie, qui s'y remue désormais avec
aisance et sécurité.
« Cette ligne consacre une grande route
impériale française, qui fait communiquer
les deux rives de cette immense mer inté-
rieure qu'est le Sahara.
« Le territoire français n'a pas de solu-
tion de continuité en Afrique; c'est tout
simplement la France qui se prolonge d'Alger
à Gao et de Gao au golfe de Guinée, ou de
Gao au lac Tchad.
« La vitesse et la mobilité de l'Aviation
sont au service des deux rives du Sahara et
mettent en lumière cet empire magnifique,
d'un seul tenant, que nous ont donné nos
coloniaux.
« Au point de vue pratique, l'aviateur ne
rencontre plus au Sahara que des difficultés
atmosphériques de sable, un peu plus graves
qu'ailleurs, car, à la panne éventuelle ou au
mauvais temps, s'ajoutent des difficultés de
ravitaillement en eau et en vivres, mais cette
difficulté est aisément jugulée par les pré-
cautions prises dans un chargement de bord
très complet et bien étudié.
« Je ne crois pas que la route Alger-Gao,
désormais balisée et ouverte à la circulation,
soit le dernier mot de notre pénétration
saharienne.
« Elle traverse, en effet, une partie du
Sahara qui, pendant 800 km., est privée
d'eau. Elle ne sera, dans l'avenir, qu'une
route « mineure ». La voie principale, encore
à terminer et à ouvrir, sera l'axe central
Alger, In-Salah, Tamanrassett, Agadès, Zin-
der. Cet axe de route, plus court et plus
facile, présente de nombreuses ressources de
-- toutes sortes et - est jalonné de -- puits - rappro-
chés.
« Mais il n'y a aucune raison pour qu'il
n'y ait qu'une ou deux routes. Il y en aura
autant que l'on en fera.
« L'aviation militaire y précédera les
civils, comme d'habitude aux colonies puis
leur passera le flambeau. C'est dans l'ordre. »
Je quitte sur ces mots le chef du premier
Groupe d'Aviation d'Afrique, qui songe déjà
au départ de sa deuxième liaison et dont les
avions, fins prêts, n'attendent qu'un signal
pour s'envoler vers le Grand Sud.
Pierre LAVEAU,
LE MINISTRE ITALIEN RICCARDI
PARCOURT SEUL, 7.000 KILOMETRES
IL EST ALLÉ A BENGHASI, A BORD
D'UN CAPRONI CA-100
Le sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique
italienne, S. Ex. Riccardi, vient d'accomplir
un voyage de 6.500 km., a bord d'un avion
monoplace Caproni « Ca-100 », équipé d'un
moteur Colombo.
Parti de Rome, il est passé par Naples, Pa-
IcrlUc, Tunis, Tripoli et Benghasi. Il est re-
venu par le même itinéraire, et a atterri le
30 mars, à 18 heures, à l'aéroport de Cento-
cello.
Lorsque vous lancez à la main une balle en plomb dans une fenêtre, vous cassez le'
carreau; si cette même balle est lancée par un fusil, elle perce un trou dans le verre.
C'est le système employé pour souder électriquement cet avion Budd : il s'agit sim-
plement de faire passer pendant un temps très court, inférieur à celui qui déclanche
la transformation du métal, une quantité de courant suffisante pour provoquer la
soudure. Cet hydravion établi entièrement en acier inoxydable (18 0/0 de chrome,
8 0/0 de nickel) a visité l'Europe piloté par Assolant (Photo André - Le Bourget)
LA VIE DU CLUB NATIONAL
A l'Aéro-Club de France
M. Pierre Cot, ministre de l'Air, expo-
sera ce soir son programme à l'issue
du banquet offert en son honneur.
A
UJOURD'HUI jeudi 6 avril, une grande
manifestation a lieu rue Galilée. Eu
l'honneur de M. Pierre Cot, l'Aéro-Club
de France organise un dîner au cours du-
quel le Ministre de l'Air exposera son plan
d'action. L'intérêt bienveillant et attentif
avec lequel le monde de l'Aéronautique suit
les efforts de M. Pierre Cot pour organiser
sa maison et doter notre pays d'une Aéro-
nautique puissante et homogène fait que
cette- soirée marquera une date essentielle.
Ne rien faire et parler est blâmable.
Travailler sans rien dire est un défaut.
Pour donner de la cohésion au mouvement
aéronautique, il faut que le chef fasse
connaître ses idées et ses intentions.
C'est donc le programme de M. Pierre
Cot que le monde de l'Aéronautique enten-
dra ce soir.
Assemblée générale.
1111" 111111111'1 t 111111'1111111'111111111' lU
L'Assemblée Générale annuelle de l'Aé. C. F.
aura lieu le samedi 8 avril 1933. à 14 h. 30, au
siège social, 6, rue Galilée.
L'ordre du jour est ainsi établi : allocution
du président; rapport du secrétaire-général;
rapport du trésorier; approbation des comp-
tes; ratification de la décision prise par le
Comité de Direction, concernant l'absorption
du Comité Français de Propagande Aéronau-
tique par l'Aé. C. F.; ratification de l'admis-
sion des membres reçus en 1932; ratification
des membres élus au Comité de Direction, en
cours d'exercice clos; renouvellement statu-
taire du tiers sortant des membres du Comité
de Direction; élection de deux membres nou-
veaux
Brevets
illlltlililllliii
Pendant la semaine du 18 au 25 mars, 8 bre-
vets d'avions de tourisme ont été délivrés, dont
4 par équivalence et 4 sur épreuves passées
dans les écoles suivantes : Nord Aviation, à
Berck; Blériot, à Bue; Caudron, à Guyancourt;
Aéro-Club du Dauphiné, à Grenoble.
Pendant la semaine du 25 au 31 mars,
15 brevets d'avions de tourisme ont été déli-
vrés, dont 6 par équivalence et 9 sur épreuves
passées dans les écoles suivantes : Ecole Le-
folcavez (Aéro-Club des Landes) ; Club (te Tou-
risme Aérien, de Marrakech; Ecole Morane, à
Villacoublay; Ecole Potez, à Orly; Aéro-Club
du Sud-Ouest; Ecole Caudron; Club des Tou-
ristes Aériens, à Orly; Aéro-Club de Paris.
Homologation de records
iiiicsitsiiiiiMiiiiiiiiititiiiiiiiiiiiimiitiiiiiimiK
La Commission Sportive a homologué, à la
date du 21 mars, les records suivants :
Vitesse sur 1.000 km, avec 1.000 kg île
charge : 281 k. 250;
Vitesse sur 1.000 km, avec 500 kg de charge :
281 k. 250.
Ces records furent battus par le pilote Le-
moine, le 8 mars 1933, sur Potez 50, moteur
Gnome-Rhône K.14, 750 CV., sur la base Villa-
coublay-Angers.
A la date du 28 mars :
Vitesse sur 100 km, avec 1.000 kg, de charge:
299 km. 251.
Vitesse sur 100 km., avec 500 kg. de charge :
299 km. 251.
Ces records furent battus le 24 mars, par
Gustave Lemoine, sur Potez 505, moteur
Gnome-Rhône 14 Kbrs.
A la date du 30 mars :
Record français d'altitude : 12.815 mètres.
Ce record fut battu le 21 mars, par Gustave
Lemoine, sur Potez 50(5, moteur Gnome-Rhône
K-14.
Coupe Déutsch de la Meurthe
iMIMilItlMIItMIIItlIllMtlHIIIIIMIIIIIIHMMMIlMIMIIIItlIllig
L'ingénieur en chef Hirschauer, commis-
saire sportif de la Coupe Deutsch de la Meur-
the, a réuni les concurrents et leur a commu-
niqué le choix définitif du circuit sur lequel
sera disputée la course, le 28 mai.
Ce circuit mesure 100 km. de développe-
ment et passe par les points suivants :
Etampes (Mondésir), départ; aérodrome de
Chartres (virage); Bonce (virage); Etampes
(Mondésir); arrivée.
La coupe Michelin' 1933
"'11111"1 IIIIIIU.UIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII U I.UII.
M. Edouard Michelin ayant approuvé le rè-
glement étudié par la Commission d'Aviation
pour la quatrième Coupe Michelin, l'épreuve
est entrée en compétition le 1er avril 1933.
Cette Coupe consiste à parcourir, à la vi-
tesse commerciale la plus élevée, un parcours
de 2.1101) km. environ : Départ d'Orly, atter-
rissage à Marseille-Marignane et retour à
Orly. Départ d'Orly, atterrissage à Bordeaux,
retour à Orly. Départ d'Orly, atterrissage à
Clermont-Ferrand, retour à Orly.
Sur les lignes
COMPAGNIE GENERALE
AEROPOSTALE
Pendant la semaine du 13 au 19 mars 1933,
les avions de la Compagnie Générale Aéro-
postale ont transporté 192.224 lettres se répar-
tissant ainsi sur les diverses lignes du reseau :
France-Espagne-Maroc (et retour). 95.934
France-Algérie (et retour). 22.720
France-A.O.F. (et retour) 14.743
France-Amérique du Sud.,. 25.335
Amérique du Sud-France. 33.492
Au cours de la semaine du 20 au 26 mars,
les avions de l'Aéropostale ont transpoité
184*382 lettres :
France-Espagne-Maroc (et retour). 92.010
France-Algérie (et retour) 17.300
France-A. O. F., (et retour) 15.750
France-Amérique du Sud 24.887
Amérique du Sud-Fr'ancc., 33.835
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