Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1933-01-19
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 19 janvier 1933 19 janvier 1933
Description : 1933/01/19 (A13,N605). 1933/01/19 (A13,N605).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6556832c
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
H- 605 —19-1-35 — PAGE 14
SUR LES AERODROMES
LES AILES
Un aspect du « Dragon » en vol, le nouvel avion bimoteur De Havilland.
A Villacoublay
Semaine du 8 au 15 janvier 1933
Un peu plus d'activité que la semaine pré-
cédente; en fin de semaine, quelques belles
éclaircies fqrent mises à profit par les pilotes
des Jockeys du Concours de Chasse, qui sur-
veillent le temps et ne laissent pas passer une
occasion.
A LA S.P.C.A. — Les mécaniciens de la mai-
son et ceux de Salmson, sous la direction de
l'imposant Magnet, ont mis la dernière main
aux préparatifs de départ du trimoteur de la
mission du Capitaine Wauthier. Après un vol
dssai satisfaisant, le matériel fut placé à
bord et le départ eut lieu pour Istres devant
plusieurs personnalités, dont MM. Philippar
et Chaudru, de la Société Provençale; l'équi-
page emporte, à bord, un poste de T.S.F. et
un groupe-moteur Potez permettant d'effec-
tuer des émissions au sol. A bord se trouvait
Mme Magdeleine de Bomberghem, hardie ex-
ploratrice, un radio et un photographe-méca-
nicien, appartenant tous deux au S.T.I.Aé. De
nombreux reporters cinégraphistes ont filmé
le départ.
CHEZ GOURDOU. — Cavalli a fait les essais
rto premier appareil d'une série commandée
par la marine; c'est le G.L.-340 BI, avion des-
tiné au bombardement et muni des dispositifs
permettant l'atterrissage sur les navires
porte-avions. Cet appareil, dérivé du 32 Cl,
comporte un atterrisseur-à large voie, et son
pilote a prouvé qu'il effectuait aussi bien
l'acrobatie que les modèles terrestres. Son
armement offensif se compose d'une bombe
de 50 kilos amarrée sous le fuselage.
CHEZ HANRIOT. — Quelques avions ont été
menés de Bourges par les moniteurs. Haege-
len a convoyé différents appareils à Orly; le
personnel se trouvant à pied d'œuvre, l'ouver-
ture du centre d'entraînement a dû avoir lieu
le dimanche 15 janvier, Berthelin a rallié
Bourges pour essayer de faire « monter »
dans les temps quelques Potez 25 récalci-
trants.
CHEZ LIORÉ. - Nombreux essais du quadri-
moteur Gnome-et-Rhône K-7 par Schnée et
l'ingénieur Court. Essais d'hélices différentes
pour l'adaptation en altitude. Quelques contre-
réceptions de LéO-20 de série. Le trimoteur
Bratu, qui était au Bourget, est arrivé à
Villacoublay et est hébergé au hangar Lioré,
Cil attendant son passage à la Technique.
CHEZ MORANE. — Détroyat a fait voler pour
la première fois le jockey de chasse du pro-
gramme 32, équipé du moteur Hispano à
compresseur. Le lendemain du premier essai,
Detroyat maniait son nouvel avion comme
un 230. La ligne de cet appareil est très sédui-
sante : monoplan à aile surbaissée, avec deux
petits mâts haubanant l'aile au fuselage et
servant de contrefiche au train d'atterrissage.
Celui-ci est formé de deux pantalons placés
sous l'aile. Ce train à large voie rappelle celui
du Bréguet 27. Le fuselage se compose d'une
coque métallique et les plans sont échancrés
à l'attache du fuselage pour augmenter la
visibilité du pilote.
Au S.T.I.AÉ. — Sont venus en présentation
le Bernard de tourisme et le Bréguet 650 CV
triplace, appareil dérivé du Point-d'Interro-
gation de Costes Profitant de l'absence pres-
que totale de vent, Lemoine, sur trimoteur
commercial Potez, et Landry sur le trimoteur
Couzinet de M. Couhé, ont fait les épreuves
du certificat de navigabilité. Roulement au
décollage et passage des 20 mètres à 600 mè-
tres du point de départ. Lepreux, sur D-27
équipé pour le lancement des parachutes à
grande vitesse, a commencé les vols de récep-
tion. Doret, sur le jockey Dewoitine à aile haute,
a fait ses, bases de vitesse et les épreuves de
vitesse minima à l'atterrissage. Ces dernières
sont mesurées avec un nouveau système em-
ployant un appareil de prise de vues cinéma-
tographique. Samedi, le temps étant très pro-
pice pour les essais sur base, Sadi Lecointe
a volé avec le jockey Nieuport Cet appareil
n'a plus à effectuer que les épreuves de con-
sommation, 3 heures à l'altitude d'utilisation
(3.500 m.), à un régime constant et déterminé
à l'avance. Quelques vols de Seitz sur le
Béchereau de tourisme, et de Delmotte sur le
Clinogyre Odier-Bessières. Descamps, pilotant
Le tandem Louis Peyret, moteur A.B.C. « Scorpion » de 34 CV., et son constructeur
le trimoteur colonial Hanriot, construit chez
Dyle et Bacalan, à Bordeaux, a fait plusieurs
vols de démonstration devant le S.T.I.Aé. Cet
appareil n'a pas encore été présenté. De même,
Massotte, à. bord du nouveau jockey Blériot
du programme 32, est venu rendre visite à ses
concurrents. Ce nouvel appareil, dû à l'ingé-
nieur Herbemont, a la ligne classique et bien
connue du S.P.A.D., biplan à ailes égales,
mais, cette fois-ci, à revêtement métallique.
Le train est formé aussi de deux pantalons
et n'a plus d'essieu. Inutile de dire que Mas-
sotte nous a donné un aperçu de la vitesse
et de la maniabilité de sa machine.
Au G. A. N. — Vols nombreux des pilotes
contre-réceptionnaires de la 12e Direction, qui
viennent s'entraîner sur Potez 39 avant d'aller
contre-réceptionner les appareils de cette série
à Méaulte.
Au Bourget
DIMANCHE 8 JANVIER. — Ce matin, à 9 heu-
res, malgré le plafond bas, le Bratu part pour
Villacoublay, piloté par Klein, accompagné de
M. Bratu et du mécanicien Carré. Le décol-
lage s'effectue normalement, quoique la queue
basse. En prenant place à bord, M. Bratu
donne une belle preuve de la confiance qu'il
a dans sa machine. Il ne reste plus au Bour-
get, en souvenir du Bratu, que la pancarte
du S.N.Aé. qui avait été posée sur l'avion ces
jours-ci. On apprend vers midi que, Villa-
coublay étant bouché, Klein s'est posé à Orly.
Minguet, qui a élu domicile maintenant à
l'Air-Union avec son Caudron-Phalène-Salm-
son, vole dans l'après-midi pour essayer son
équipement de T.S.F. et emmène quelques
passagers.
LUNDI 9. — De retour d'Anvers, Assolant,
à bord de l'amphibie Budd-Kinner, repasse
au Bourget pour se faire dédouaner et part
pour Orly.
Venant de Londres, arrive un Moth-Gipsy
conduit par le pilote anglais Fidley. Il est
accompagné d'un passager qui vient au Bour-
get pour faire une démonstration de nouvelles
fusées-parachute. Quelque chose de nouveau,
paraît-il, pour les atterrissages de nuit.
MARDI 10. — Le vicomte de Sibour, accom-
pagné du mécanicien Damet, quitte le Bour-
get pour Toussus-le-Noble en emmenant le
Farman 190, moteur K-7, Safari-IV, qui re-
tourne à l'usine Farman pour revision gé-
nérale.
Minguet, après changement de l'hélice de
son Caudron-Phalène, emmène M. Jacques
Bréguet, définitivement rétabli, faire un vol
de quelques minutes.
Ce soir, vers 18 heures, le pilote Fidley fait
une démonstration de fusées éclairantes de-
vant une commission du Ministère de l'Air
et quelques personnalités françaises et étran-
gères. Une fusée, lancée du sol au moyen d'un
pistolet, permet au pilote de préndre le dé-
part. Après quelques minutes d'évolution, une
fusée est lancée du bord de l'avion pour per-
mettre au pilote de se rendre compte de la
force et du sens du vent. Après un deuxième
tour de terrain, une deuxième fusée est lancée
également de l'avion. Cette fusée, dite de re-
connaissance, a pour but de faire voir au
pilote l'état du terrain où il se propose d'at-
terrir. Ensuite une troisième fusée, dite d'at-
terrissage, est déclenchée et allumée, électri-
quement. Cette fusée reste environ une mi-
nute et demie en l'air et donne l'impression,
du sol tout au moins, de suffire à l'éclairage
du terrain, car on voit très nettement l'avion
évoluer pendant sa prise de terrain et rouler
au sol. On remarqua qu'un seul directeur de
compagnie assistait à cette démonstration, un
étranger d'ailleurs. La direction du port avait
sans doute jugé inutile d'avertir les utili-
sateurs.
Vers 13 h. 15, le dirigeable semi-rigide E.9,
ayant sa base à Orly, survole le terrain du
Bourget entre 150 et 200 mètres en direction
de l'ouest.
MERCREDI 11. — Minguet, qui prépare un
voyage en Afrique, fait des essais de vitesse
sur son Caudron-Phalène. Ces essais terminés,
les ailes sont repliées et, derrière un tracteur,
l'avion quitte le terrain pour l'usine Salmson,
où quelques modifications doivent être appor-
tées au moteur afin d'obtenir encore un meil-
leur rendement.
Fidley et le spécialiste en fusée, leur mis-
sion terminée, quittent le Bourget pour
Croydon.
Venant d'Heston, arrive M. Norman, à bord
d'un Moth-Gipsy blanc particulièrement soi-
gné. Après ravitaillement, il repart pour
Dijon. M. Norman se rend en Afrique. Sir
John Simon, secrétaire d'Etat au Foreign
Office, de retour de la Côte d'Azur, quitte la
France pour l'Angleterre à bord d'un quadri-
moteur Handley-Page des « Impérial Air-
ways ».
JEUDI 12. - L'ancien Farman 190 à moteur
Renault, de la Société Renault, acheté par
M. Delavergne, administrateur de la Société
de Transport Aérien Français, est en complète
révision.
La C. I. D. N. A. a reçu le plan central de
Wibault, qui, à la suite de la rupture d'un
palan, avait été accidenté pendant le démon-
tage, après le Salon de l'Aviation.
Nicole vole sur son Mauboussin-Salmson.
VENDREDI 13. — Le Service de la Navigation
Aérienne, procède actuellement à l'établisse-
ment sur le terrain d'une raie blanche en
direction N.-S., afin de faciliter le décollage
des avions commerciaux dans le brouillard.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Un Lioré-et-Olivier de l'Air-Union, piloté
par Corsin et le mécanicien Olier, prend feu
en vol à la suite d'une rupture de bielles et
se pose normalement aux environs de Poix.
Les passagers eurent le temps de descendre
et regagnèrent Paris dans la soirée. Quant à
l'avion, il fut en partie détruit.
Vol de nuit des militaires.
SAMEDI 14. — Les passagers de Corsin quit-
tent Paris pour Croydon à bord d'un autre
avion de l'Air-Union, et non par le bateau
comme l'ont annoncé certains journaux.
Mlle Boucher, Nicole et d'autres pilotes
volent sur leurs avions respectifs.
A Toussus-le-Noble
A l'école civile, M. Balazuc, de la Compa-
gnie Air-Orient, et M. Meyer ont passé leurs
épreuves du brevet de tourisme. Mlle Viviane
Esders, MM. Sabrié et Cadier de Veauce pour-
suivent leur entraînement en double com-
mande. M. Gueit s'entraîne seul sur F-200 et
F-352.
A signaler les vols de MM. Allègre et Parant
sur F-200; Mlle Sébastienne Guyot et Bou-
lenger sur F-231 ; Archambeau et Flury sur
F-230; Karp sur F-202; Desurmont sur F-350;
Deckert sur le F-192 de M. Esders.
M. Avignon, sur son F-190, venant de Mont-
pellier, est arrivé à Toussus-le-Noble samedi
matin et se prépare pour un nouveau voyage
en Afrique. M. Scordel, venant de Chaumont
sur son F-350, est également arrivé à Toussus-
le-Noble dans la matinée de dimanche. Après
son voyage en Afrique, le vicomte de Sibour
a ramené son F-291 à Toussus-le-Noble.
M. Burtin, sur F-193, s'est rendu samedi à
Châtillon-Coligny, pour prendre part à un
meeting.
Desaleux a effectué des démonstrations avec
le F-192, d'abord équipé de la girouette Cons-
tantin, puis du stabilisateur Iva. Coupet, Bur-
tin et Salel poursuivent les essais des divers
prototypes.
A Bordeaux-Teynac
Une centaine de baptêmes de l'air ont été
donnés sur Moth-Gipsy par Le Folcalvez, qui
vient d'ouvrir son ecole de pilotage. C'est le
plus haut chiffre atteint en quinze jours, à
Bordeaux, depuis de nombreuses années.
Souhaitons que l'activité de cette nouvelle
école donne un peu d'activité à ce terrain
immense qui semblait réservé aux quelques
vols des pilotes du centre d'entraînement.
Notons que ce centre, géré par Caudron avec
des C-360 Renault 230 CV et des Luciole. a
été ouvert le 8 janvier.
Peu de vols au Groupement de Tourisme
de l'Aéro-Club. L'A.B.-20 de la S.A.B., de
même que le trimoteur colonial L.H.-70, su-
bissent des modifications.
A Guyancourt
Aérodrome Caudron
TOURISME. — M. Vinchon, à bord d'un « Lu-
ciole », est parti pour Saint-Quentin. M. Suard.
à bord du « Phalène » dont il a pris récem-
ment livraison, est allé à Chartres.
CENTRES. — Les « Luciole-Renault » sont
convoyés par les moniteurs dans chacun des
Centres où ils sont affectés : Lyon, Bordeaux,
Marseille.
ESSAIS. — Le « Super-Phalène » a terminé
ses essais officiels au Service Technique pour
le certificat de navigabilité. Cette formalité
étant accomplie, la mise au point de l'avion
continue. Une meilleure hélice a été adaptée
de façon à augmenter les performances.
M. Caudron a fait lui-même des essais afin
de déterminer les modifications qui sont en-
core nécessaires pour faire du « Super-Pha-
lène » un avion de tourisme parfait.
Aero-Club de Paris
A l'école de pilotage de l'Aéro-Club de Paris.
MM. Debaste et Brociner ont passé avec succès
leurs épreuves du brevet de tourisme. M. De-
baste est un boursier de l'A.C.D.F., ainsi que
M. Halgrin, qui a été lâché la semaine der-
nière.
De nombreux vols d'entraînement ont été
effectués par MM. Bleustein, Guillon, Cayrc,
Desteffanis, Jamais, Roger Lévy.
DE SYDNEY A WELLINGTON
UN NOUVEAU RAID DE KINGSFORD SMITH :
2.400 KM. SUR LA MER
Kingsford Smith vient de réussir à nouveau
le voyage de Sydney, sur la côte Est d'Aus-
tralie, à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Les
2.300 kilomètres de mer qui séparent les deux
îles ont été parcourus en 14 h. 15 de vol, à
bord du trimoteur Croix-du-Sud. Kingsford
Smith avait emmené avec lui quatre per-
sonnes.
Le grand pilote avait fait ce voyage, pour
la première fois, en 1928.
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SUR LES AERODROMES
LES AILES
Un aspect du « Dragon » en vol, le nouvel avion bimoteur De Havilland.
A Villacoublay
Semaine du 8 au 15 janvier 1933
Un peu plus d'activité que la semaine pré-
cédente; en fin de semaine, quelques belles
éclaircies fqrent mises à profit par les pilotes
des Jockeys du Concours de Chasse, qui sur-
veillent le temps et ne laissent pas passer une
occasion.
A LA S.P.C.A. — Les mécaniciens de la mai-
son et ceux de Salmson, sous la direction de
l'imposant Magnet, ont mis la dernière main
aux préparatifs de départ du trimoteur de la
mission du Capitaine Wauthier. Après un vol
dssai satisfaisant, le matériel fut placé à
bord et le départ eut lieu pour Istres devant
plusieurs personnalités, dont MM. Philippar
et Chaudru, de la Société Provençale; l'équi-
page emporte, à bord, un poste de T.S.F. et
un groupe-moteur Potez permettant d'effec-
tuer des émissions au sol. A bord se trouvait
Mme Magdeleine de Bomberghem, hardie ex-
ploratrice, un radio et un photographe-méca-
nicien, appartenant tous deux au S.T.I.Aé. De
nombreux reporters cinégraphistes ont filmé
le départ.
CHEZ GOURDOU. — Cavalli a fait les essais
rto premier appareil d'une série commandée
par la marine; c'est le G.L.-340 BI, avion des-
tiné au bombardement et muni des dispositifs
permettant l'atterrissage sur les navires
porte-avions. Cet appareil, dérivé du 32 Cl,
comporte un atterrisseur-à large voie, et son
pilote a prouvé qu'il effectuait aussi bien
l'acrobatie que les modèles terrestres. Son
armement offensif se compose d'une bombe
de 50 kilos amarrée sous le fuselage.
CHEZ HANRIOT. — Quelques avions ont été
menés de Bourges par les moniteurs. Haege-
len a convoyé différents appareils à Orly; le
personnel se trouvant à pied d'œuvre, l'ouver-
ture du centre d'entraînement a dû avoir lieu
le dimanche 15 janvier, Berthelin a rallié
Bourges pour essayer de faire « monter »
dans les temps quelques Potez 25 récalci-
trants.
CHEZ LIORÉ. - Nombreux essais du quadri-
moteur Gnome-et-Rhône K-7 par Schnée et
l'ingénieur Court. Essais d'hélices différentes
pour l'adaptation en altitude. Quelques contre-
réceptions de LéO-20 de série. Le trimoteur
Bratu, qui était au Bourget, est arrivé à
Villacoublay et est hébergé au hangar Lioré,
Cil attendant son passage à la Technique.
CHEZ MORANE. — Détroyat a fait voler pour
la première fois le jockey de chasse du pro-
gramme 32, équipé du moteur Hispano à
compresseur. Le lendemain du premier essai,
Detroyat maniait son nouvel avion comme
un 230. La ligne de cet appareil est très sédui-
sante : monoplan à aile surbaissée, avec deux
petits mâts haubanant l'aile au fuselage et
servant de contrefiche au train d'atterrissage.
Celui-ci est formé de deux pantalons placés
sous l'aile. Ce train à large voie rappelle celui
du Bréguet 27. Le fuselage se compose d'une
coque métallique et les plans sont échancrés
à l'attache du fuselage pour augmenter la
visibilité du pilote.
Au S.T.I.AÉ. — Sont venus en présentation
le Bernard de tourisme et le Bréguet 650 CV
triplace, appareil dérivé du Point-d'Interro-
gation de Costes Profitant de l'absence pres-
que totale de vent, Lemoine, sur trimoteur
commercial Potez, et Landry sur le trimoteur
Couzinet de M. Couhé, ont fait les épreuves
du certificat de navigabilité. Roulement au
décollage et passage des 20 mètres à 600 mè-
tres du point de départ. Lepreux, sur D-27
équipé pour le lancement des parachutes à
grande vitesse, a commencé les vols de récep-
tion. Doret, sur le jockey Dewoitine à aile haute,
a fait ses, bases de vitesse et les épreuves de
vitesse minima à l'atterrissage. Ces dernières
sont mesurées avec un nouveau système em-
ployant un appareil de prise de vues cinéma-
tographique. Samedi, le temps étant très pro-
pice pour les essais sur base, Sadi Lecointe
a volé avec le jockey Nieuport Cet appareil
n'a plus à effectuer que les épreuves de con-
sommation, 3 heures à l'altitude d'utilisation
(3.500 m.), à un régime constant et déterminé
à l'avance. Quelques vols de Seitz sur le
Béchereau de tourisme, et de Delmotte sur le
Clinogyre Odier-Bessières. Descamps, pilotant
Le tandem Louis Peyret, moteur A.B.C. « Scorpion » de 34 CV., et son constructeur
le trimoteur colonial Hanriot, construit chez
Dyle et Bacalan, à Bordeaux, a fait plusieurs
vols de démonstration devant le S.T.I.Aé. Cet
appareil n'a pas encore été présenté. De même,
Massotte, à. bord du nouveau jockey Blériot
du programme 32, est venu rendre visite à ses
concurrents. Ce nouvel appareil, dû à l'ingé-
nieur Herbemont, a la ligne classique et bien
connue du S.P.A.D., biplan à ailes égales,
mais, cette fois-ci, à revêtement métallique.
Le train est formé aussi de deux pantalons
et n'a plus d'essieu. Inutile de dire que Mas-
sotte nous a donné un aperçu de la vitesse
et de la maniabilité de sa machine.
Au G. A. N. — Vols nombreux des pilotes
contre-réceptionnaires de la 12e Direction, qui
viennent s'entraîner sur Potez 39 avant d'aller
contre-réceptionner les appareils de cette série
à Méaulte.
Au Bourget
DIMANCHE 8 JANVIER. — Ce matin, à 9 heu-
res, malgré le plafond bas, le Bratu part pour
Villacoublay, piloté par Klein, accompagné de
M. Bratu et du mécanicien Carré. Le décol-
lage s'effectue normalement, quoique la queue
basse. En prenant place à bord, M. Bratu
donne une belle preuve de la confiance qu'il
a dans sa machine. Il ne reste plus au Bour-
get, en souvenir du Bratu, que la pancarte
du S.N.Aé. qui avait été posée sur l'avion ces
jours-ci. On apprend vers midi que, Villa-
coublay étant bouché, Klein s'est posé à Orly.
Minguet, qui a élu domicile maintenant à
l'Air-Union avec son Caudron-Phalène-Salm-
son, vole dans l'après-midi pour essayer son
équipement de T.S.F. et emmène quelques
passagers.
LUNDI 9. — De retour d'Anvers, Assolant,
à bord de l'amphibie Budd-Kinner, repasse
au Bourget pour se faire dédouaner et part
pour Orly.
Venant de Londres, arrive un Moth-Gipsy
conduit par le pilote anglais Fidley. Il est
accompagné d'un passager qui vient au Bour-
get pour faire une démonstration de nouvelles
fusées-parachute. Quelque chose de nouveau,
paraît-il, pour les atterrissages de nuit.
MARDI 10. — Le vicomte de Sibour, accom-
pagné du mécanicien Damet, quitte le Bour-
get pour Toussus-le-Noble en emmenant le
Farman 190, moteur K-7, Safari-IV, qui re-
tourne à l'usine Farman pour revision gé-
nérale.
Minguet, après changement de l'hélice de
son Caudron-Phalène, emmène M. Jacques
Bréguet, définitivement rétabli, faire un vol
de quelques minutes.
Ce soir, vers 18 heures, le pilote Fidley fait
une démonstration de fusées éclairantes de-
vant une commission du Ministère de l'Air
et quelques personnalités françaises et étran-
gères. Une fusée, lancée du sol au moyen d'un
pistolet, permet au pilote de préndre le dé-
part. Après quelques minutes d'évolution, une
fusée est lancée du bord de l'avion pour per-
mettre au pilote de se rendre compte de la
force et du sens du vent. Après un deuxième
tour de terrain, une deuxième fusée est lancée
également de l'avion. Cette fusée, dite de re-
connaissance, a pour but de faire voir au
pilote l'état du terrain où il se propose d'at-
terrir. Ensuite une troisième fusée, dite d'at-
terrissage, est déclenchée et allumée, électri-
quement. Cette fusée reste environ une mi-
nute et demie en l'air et donne l'impression,
du sol tout au moins, de suffire à l'éclairage
du terrain, car on voit très nettement l'avion
évoluer pendant sa prise de terrain et rouler
au sol. On remarqua qu'un seul directeur de
compagnie assistait à cette démonstration, un
étranger d'ailleurs. La direction du port avait
sans doute jugé inutile d'avertir les utili-
sateurs.
Vers 13 h. 15, le dirigeable semi-rigide E.9,
ayant sa base à Orly, survole le terrain du
Bourget entre 150 et 200 mètres en direction
de l'ouest.
MERCREDI 11. — Minguet, qui prépare un
voyage en Afrique, fait des essais de vitesse
sur son Caudron-Phalène. Ces essais terminés,
les ailes sont repliées et, derrière un tracteur,
l'avion quitte le terrain pour l'usine Salmson,
où quelques modifications doivent être appor-
tées au moteur afin d'obtenir encore un meil-
leur rendement.
Fidley et le spécialiste en fusée, leur mis-
sion terminée, quittent le Bourget pour
Croydon.
Venant d'Heston, arrive M. Norman, à bord
d'un Moth-Gipsy blanc particulièrement soi-
gné. Après ravitaillement, il repart pour
Dijon. M. Norman se rend en Afrique. Sir
John Simon, secrétaire d'Etat au Foreign
Office, de retour de la Côte d'Azur, quitte la
France pour l'Angleterre à bord d'un quadri-
moteur Handley-Page des « Impérial Air-
ways ».
JEUDI 12. - L'ancien Farman 190 à moteur
Renault, de la Société Renault, acheté par
M. Delavergne, administrateur de la Société
de Transport Aérien Français, est en complète
révision.
La C. I. D. N. A. a reçu le plan central de
Wibault, qui, à la suite de la rupture d'un
palan, avait été accidenté pendant le démon-
tage, après le Salon de l'Aviation.
Nicole vole sur son Mauboussin-Salmson.
VENDREDI 13. — Le Service de la Navigation
Aérienne, procède actuellement à l'établisse-
ment sur le terrain d'une raie blanche en
direction N.-S., afin de faciliter le décollage
des avions commerciaux dans le brouillard.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Un Lioré-et-Olivier de l'Air-Union, piloté
par Corsin et le mécanicien Olier, prend feu
en vol à la suite d'une rupture de bielles et
se pose normalement aux environs de Poix.
Les passagers eurent le temps de descendre
et regagnèrent Paris dans la soirée. Quant à
l'avion, il fut en partie détruit.
Vol de nuit des militaires.
SAMEDI 14. — Les passagers de Corsin quit-
tent Paris pour Croydon à bord d'un autre
avion de l'Air-Union, et non par le bateau
comme l'ont annoncé certains journaux.
Mlle Boucher, Nicole et d'autres pilotes
volent sur leurs avions respectifs.
A Toussus-le-Noble
A l'école civile, M. Balazuc, de la Compa-
gnie Air-Orient, et M. Meyer ont passé leurs
épreuves du brevet de tourisme. Mlle Viviane
Esders, MM. Sabrié et Cadier de Veauce pour-
suivent leur entraînement en double com-
mande. M. Gueit s'entraîne seul sur F-200 et
F-352.
A signaler les vols de MM. Allègre et Parant
sur F-200; Mlle Sébastienne Guyot et Bou-
lenger sur F-231 ; Archambeau et Flury sur
F-230; Karp sur F-202; Desurmont sur F-350;
Deckert sur le F-192 de M. Esders.
M. Avignon, sur son F-190, venant de Mont-
pellier, est arrivé à Toussus-le-Noble samedi
matin et se prépare pour un nouveau voyage
en Afrique. M. Scordel, venant de Chaumont
sur son F-350, est également arrivé à Toussus-
le-Noble dans la matinée de dimanche. Après
son voyage en Afrique, le vicomte de Sibour
a ramené son F-291 à Toussus-le-Noble.
M. Burtin, sur F-193, s'est rendu samedi à
Châtillon-Coligny, pour prendre part à un
meeting.
Desaleux a effectué des démonstrations avec
le F-192, d'abord équipé de la girouette Cons-
tantin, puis du stabilisateur Iva. Coupet, Bur-
tin et Salel poursuivent les essais des divers
prototypes.
A Bordeaux-Teynac
Une centaine de baptêmes de l'air ont été
donnés sur Moth-Gipsy par Le Folcalvez, qui
vient d'ouvrir son ecole de pilotage. C'est le
plus haut chiffre atteint en quinze jours, à
Bordeaux, depuis de nombreuses années.
Souhaitons que l'activité de cette nouvelle
école donne un peu d'activité à ce terrain
immense qui semblait réservé aux quelques
vols des pilotes du centre d'entraînement.
Notons que ce centre, géré par Caudron avec
des C-360 Renault 230 CV et des Luciole. a
été ouvert le 8 janvier.
Peu de vols au Groupement de Tourisme
de l'Aéro-Club. L'A.B.-20 de la S.A.B., de
même que le trimoteur colonial L.H.-70, su-
bissent des modifications.
A Guyancourt
Aérodrome Caudron
TOURISME. — M. Vinchon, à bord d'un « Lu-
ciole », est parti pour Saint-Quentin. M. Suard.
à bord du « Phalène » dont il a pris récem-
ment livraison, est allé à Chartres.
CENTRES. — Les « Luciole-Renault » sont
convoyés par les moniteurs dans chacun des
Centres où ils sont affectés : Lyon, Bordeaux,
Marseille.
ESSAIS. — Le « Super-Phalène » a terminé
ses essais officiels au Service Technique pour
le certificat de navigabilité. Cette formalité
étant accomplie, la mise au point de l'avion
continue. Une meilleure hélice a été adaptée
de façon à augmenter les performances.
M. Caudron a fait lui-même des essais afin
de déterminer les modifications qui sont en-
core nécessaires pour faire du « Super-Pha-
lène » un avion de tourisme parfait.
Aero-Club de Paris
A l'école de pilotage de l'Aéro-Club de Paris.
MM. Debaste et Brociner ont passé avec succès
leurs épreuves du brevet de tourisme. M. De-
baste est un boursier de l'A.C.D.F., ainsi que
M. Halgrin, qui a été lâché la semaine der-
nière.
De nombreux vols d'entraînement ont été
effectués par MM. Bleustein, Guillon, Cayrc,
Desteffanis, Jamais, Roger Lévy.
DE SYDNEY A WELLINGTON
UN NOUVEAU RAID DE KINGSFORD SMITH :
2.400 KM. SUR LA MER
Kingsford Smith vient de réussir à nouveau
le voyage de Sydney, sur la côte Est d'Aus-
tralie, à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Les
2.300 kilomètres de mer qui séparent les deux
îles ont été parcourus en 14 h. 15 de vol, à
bord du trimoteur Croix-du-Sud. Kingsford
Smith avait emmené avec lui quatre per-
sonnes.
Le grand pilote avait fait ce voyage, pour
la première fois, en 1928.
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