Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1924-06-19
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 19 juin 1924 19 juin 1924
Description : 1924/06/19 (A4,N157). 1924/06/19 (A4,N157).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65561037
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
LES AILla
! eJnent régulière ; le 600 CV Hispano-Suiza
1, l1)rnait parfaitement. A mesure "que les
f Oii 'jutes s écoulaient, l'espoir se fortifiait que
j4 oUpe Beaumont allait avoir pn vaiflf,
; iUer. Et effectivement, quelques minutes
;
j apb,®s 12 heures, le Nieuport-Delage coupait
k a itne d'arrivée, ayant couvert les 300 kms
11) 7 minutes 50 secondes, soit à la vitesse
nne de 311 kms à l'heure. La Coupe
; eaUInont avait un tenant !
etdi- ecointe ne s'en tenait d'ailleurs pas
adcete première victoire. Avec une ténacité
l'i tnlranle, il continuait son chemin, dans
) 5ftention de s'attaquer au record des
f kms détenus, comme on le sait, par l'a-
viat 6Ur américain Paerson avec 270 kms-
etlre. Il réussissait brillamment dans cette
m i¡'ikene tentative puisqu'il couvrait les
soi î kims en 1 heure 37 minutes 49 secondes,
i * a la moyenne de 306 à l'heure. Le record
encain était donc battu et bien battu.
i "la victoire de Sadi-Lecointe et de la société
j <\ i euport-Astra marque un progrès très net
dans la voie de la vitesse. On s'en ren-
compte si l'on rapproche les résultats de la
course de lundi avec ceux de la Coupe
,-.Deutsch en 1921 et 1922 où Nieuport-Astra
, fut déjà vainqueur, avec Kirsche et Lasne,
aux vitesses de 278 kms 407 et 289 kms 404,
Le gain de cette année — où la moyenne
est de 311 kms — est donc fort appréciable. Il
n'est pas dû seulement à remploi d'un mo-
teur plus puissant, mais aussi a une amélio-
ration des formes de l'avion et à un indé-
niable perfectionnement dans le mode de
réalisation.
Sur ces points, il est encore trop tôt pour
s'étendre. Attendons les rapports officiels
qui parviendront à J'Aé.-C.F. pour analyser
les résultats de la Coupe Beaumont.
Aujourd'hui, contentons-nous d'applaudir
très chaleureusement à ce nouveau succès
de l'aviation française et d'associer, dans
l'hommage que nous rendons aux vainqueurs,
les noms de Sadi-Lecointe, de Nieuport-
Astra et de la société Hispano-Suiza.
LE TOUR DE FRANCE DES AVIONNETTES
)
Inscription de deux Dewoitine
1 Clôture Lundi 30 Juin à 18 heures
1 l'heure où nous écrivons ces lignes —
I bledi soir — neuf jours nous separent
, de la clôture des engagements au
j ,?ur de France des Avionnettes ».
est la semaine décisive. Lundi, nous
8 fixés officiellement sur les construc-
1,{1¡'lj'tS français et étrangers qui auront com-
,J e IS l'immense intérêt que présente pour
"e ) l'heureuse initiative de l'Association
Ae pr¡ nçaise Aérienne. Si nous nous en rap-
'f/¡to,ns à certaines informations, plusieurs
pte iècrlptionB nous parviendraient à la der-
, à t f heure, émanant de constructeurs
8, qui se décidèrent tardivement à
K d tia ^ciper à la courte.
.; tr QUoi qu'il en soit, nous avons à enregis-
.jtfft * aujourd'hui une très bonne nouvelle.
i^nîr 8it de l'engagement, dans le c Tour de
¡es. !l.lUlce » de la maison Dewoitine. L'excel-
¡éeitb t constructeur du fameux avion de
,g !i) s a inscrit deux machines qui vont
eSltur pour les avionnettes hollandaises,
I/IC l'es sérieuses concurrentes.
,nc<4 »
rec Les deux appareils Dewoitine présentent
jiirt l^ ûiêmes caractéristiques; ils sont sem-
vles, dans leurs grandes lignes aux
lie * {J^&nettes qui, pilotées par Barbot et Des-
1f( de J?s, s'illustrèrent si brillamment, l'an
J, W**er' au Congrès de Vauville. On se
)rltt'.c\1"lent qu'avec l'une d'elles, Descamps
il rit^iaplit, au cours de la même journée,
ri vent debout, le voyage Paris Cher-
ic""g , par Evreux et Caen, soit environ
jonu ~ïns. Comme l'étape la plus longue du
¡CLJ o \11' de France ne dépasse pas ce chiffre,
î » "Oit donc que les monoplans Dewoitine
flt Prouvé qu'ils étaient parfaitement ca-
Pte es de répondre aux conditions de l'e-
tJi henve
j'Ill !le tes caractéristiques des avionnettes
r tW08i- tine, type D7, sont les suivantes :
y :: noplace, envergure 12 m. 60 ; longueur
,¡té. il! 41. 60. surface 15 mq; poids non monté
hQO gs. L'une, qui est d'ailleurs destinée
jk S.T.Aé.» sera équipée avec un moteur
Vaslin de 16 CV, lldb cmc. ; l'autre, de
'•On tructi°n récente, croyons-nous, sera
i::¡' Vue également d'un moteur Vaslin,
JWls dont les 1300 cmc. permettront de
er au moins 20 CV.
ji i^cription des appareils Dewoitine
porte a quatre, le nombre des appareils
►fl" y e, a quatre, le nombre des appareils
j^H.èrement engagés:
Jill y^egtuig-Industrie « Holland » (Hol-
t ,%nde) -
^de) ; Holland » (Hol-
lande); * Holland » (Hol-
bewoitine (France);
A u«Woitine (France).
Dans notre prochain numéro, nous pour-
rons publier la liste complète des appareils
engagés.
Nous rappelons une dernière fois que
l'extrême limite pour les engagements au
« Tour de France des Avionnettes » est
lundi prochain, 30 juin, à 18 heures. A cette
date et à cette heure, les inscriptions de-
vront être parvenues au secrétariat général
de l'A.F.A., 40, Quai des Célestins, Pa-
ris (4e).
*
* *
L'Aéro-Club du Gard. qui organise l'étape
de Nîmes, vient d'informer l'Association
Française Aérienne que, sur une subven
tion de 5 000 francs que lui attribuait le
Conseil Municipal de Nîmes, il consacrait
4.000 francs à la création de primes d'é-
tapes. Grâce à la libéralité de la ville de
Nîmes, la dotation du Tour de France se
trouve déjà portée à plus de 90.000 francs:
Prix A. F.A. 6."()OO
Aéro-Club d'Auvergne. 15.000
Aéro-Club de l'Atlantique 5.000
Aéro-Club des Pyrénées.. 1.500
ST.A.F.A. 1.000
Aéro-Club du Gard 4.000
Total 91 500
Il est permis de dire, dès à présent, que
les concurrents du Tour de France des
Avionnettes auront à se partager plus de
100.000 francs de prix et de primes. Il est
même possible qUA ce chiffre, déjà intéres-
sant, soit ,d'ici le 24 juillet,très sensiblement
dépassé.
•
♦ •
Sous la présidence de M. le Sénateur-
Maire de Toulouse, une importante confé-
rence de M. Robert Desmons, sur le a Tour
de France des Avionnettes l, a eu lieu
mardi soir dans cette ville. Elle était orga-
nisée par la section toulousaine de l'Asbo
ciation Française Aérienne et fut suivie de
la projection du film : « Du vol à voile à l'a-
vion nette ».
Si vous achetez chaque semaine ce journal
dans un kiosque, vous l'aurez payé, au bout
d'un an, 13 francs. Si vous vous abonnez,
vous ne le paierez que 12 francs et vous
bénéficierez gratuitement de six lignes de
petites annonces.
.lJ.'- f'-..
ei t
,t LA VICTOIRE DE DEMUYTER 1
V
1111
,POlij la Coupe Gordon-Bennett à la Belgique
JJ:dl.a.luons la victoire de Demuyter qui
;li Porte a son pays un trophée envié :
t i 'ttlant, trois fois consécutives, de la célè-
, Stei V p0111 pétition internationale, Demuyter,
*(:fi ,s®ntant l'Aéro-Club de Belgique, est
i activement détenteur de la CQupe Gor-
'0^ ennett. Avouons que c'est un succès
Wpi einent mérité et dont nous sommes heu-
j, Puisque c'est la Belgique qui remporte
ccès.
1 t valeur de Demuyter est incontestable ;
Iif COurage et sa persévérance ne le sont
pas !QOins. Mais ce n'est pas diminuer son
) tlfA\ ?*°ins. Mais ce n'est pas diminuer son
ID i,.. lle que de dire qu'il fut aussi avantagé
é et 1° matériel léger et neuf qui contrastait
)'! r es vieux ballons de nos représentants.
'I' lire l'interview accordée au Journal
Illel Maurice Bienaimé pour comprendre
Q lourd handicap constituait, pour ses
S ellirrents y les 150 Kilos de lest supplémen-
PE que put emporter Demuyter. Grâce à
S JjW'ic f^ûveioppe légère, à un matériel savam-
,, composé —r auquel on ne pouvait guère
c Parer que le matériel américain — l'aé-
'8 Ute belge put se permettre des manœu-
r't Auxquelles, par suite de l'épuisement du
Q ses concurrents durent assez vite
Qcer-
Ws ^^lle , COmplimentant Demuyter de sa très
llie e victoire, nous ne devons pas oublier
mit ami F. Laporte a droit, lui aussi,
t' vives félicitations. Il défendit, avec
; [\ c.°up d'énergie les couleurs françaises,
QQte1 une très belle course et réussira sans
1" a prendre la seconde place.
Q", course et le classement approximatif
t ent se résumer comme suit :
fo'.Uemuyter (Belgique). Entraîné d'abord
e sud-ouest, passe lundi à 6 heures au-
"', de Melun, puis reprend la direction
Nrd, traverse la Manche et va atterrir à
y* Nut "Abbs Head, en Ecosse, près d'Edim-
après 43 h. 30 d'ascension. Dis-
j, :J^Î50 kms.
P. Laporte (France) à Brighton :
Durée : 33 h. 18 m.
J » V Vaile (Italie) à Fécamp : 310 kms.
Gilagst (Italie) à Moret-sur-Loing :
, s.
Oneywell (Etats-Unis) à Rouen :
~ectesas (ERpagne) à Saint-Rémy-les-
NI eeuse 280 kms.
leJeJ 1 j Allen (Angleterre) à Dieppe :
: r.enaime (France) à Senlis ; 225 kms.
i
9. Armbruster (Suisse) c Aumale :
220 kms.
10. Labrousse (Belgique) à Château-
Thierry : 210 kms.
11. Baldioin (Angleterre) à Auboué (M.-et-
M) : 210 kms.
12. Balbas (Espagne) à Gamaches (Som-
me) : 205 kms.
13 Van Orman (Etats-Unis) à Amster-
dam : 175 kms.
14. La Llaoe (Espagne) près de Calais :
175 kms.
15. Cormier (France) à Château-Porcien
(Ardennes) : 150 kms.
16. Peek (Etats-Unis) à Malmédy :
130 kms,
17. Veenstra (Belgique) à Ostende :
90 kms.
La XIII' Coupe Gordon-Bennett aura été
caractérisée par d'étonnantes variations dans
la direction des vents. On peut dire que les
concurrents se sont éparpillés aux quatre
points cardinaux. Presque tous ont pris
d'abord des directions opposées à celles où
finalement ils devaient aller atterrir.
C'est ce qui explique que Laporte, par
exemple, ait tenu l'air plus de 33 heures
pour se rendre de Bruxelles à Brighton,
séparés de 330 kilomètres.
Il est amusant de comparer cette allure
avec celle réalisée par René Latu, lors de
son ascension de la traversée des Alpes, et
qui franchit, on s'en souvient près de
400 kms en 4 heures. Le sphérique est déci-
dément plein d'imprévus. C'est, diront ses
adeptes, ce qui en fait précisément le
charme !
Il y a beaucoup à apprendre
dans le domaine du vol à voile
D'une lettre qu'adresse à l'Association
Française Aérienne, notre ami, V. Simonet,
nous extrayons le passage suivant qui
résume l'opinion d'un des meilleurs pilotes
belges sur l'intérêt du vol à voile.
« La décision du Jury de Vauville me
décernant le premier des trois prix Emile
Wenz m'a fait particulièrement plaisir, car
j'estime que ce concours était très intéres-
sant. Il est regrettable seulement que les
résultats obtenus n'aient pas été l'objet
d'une étude plus approfondie dans le do-
maine du vol à voile par vents ascendants
ou horizontaux.
J'espère que malgré l'intérêt très grand
du mouvement dirigé actuellement vers
l'aviation économique, l'activité de votre
Association ne se détournera pas des pro-
blèmes de l'aviation sans moteur où des
recherches nombreuses s'imposent encore.
Les Allemands continueront cette année
leurs expériences de la Wasserkuppe ; de
nouveaux records seront peut-être battus.
par eux. Les Anglais eux-mêmes s'inté-
ressent à nouveau à la question.
J'estime donc que nous (Français et Bel-
ges) ne pouvons nous laisser distancer et
je souhaite de tout cœur que les expériences
et concours de vol à voile continuent à être
l'objet de nouveaux encouragempnts. Les
performances qui méritent spécialement
d'attirer l'attention sont les vols de dis-
tance en ligne droite et les expériences de
vol dynamique et par vents ascendants
thermiques 1.
V. SIMONET.
L'avionnette Beaujard-Viratelle
est presque terminée, mais.
En collaboration avec le pilote Beaujard,
M. Vira telle a étudié et construit la jolie
petite machine dont nous publions les photo-
graphies.
L'aile, d'une envergure de 10 mètres est en
deux pièces. Elle comporte deux longerons
caissons identiques. Les nervures, sauf les
trois dernières de chacune des extrémités
de l'aile, sont également semblables. La
plupart des pièces qui la constituent sont
d'ailleurs interchangeables pour faciliter la
construction et en diminuer le prix de re-
vient.
Le poids de l'aile, sans les ailerons, est de
45 kilos To ■Mesi le-5 pièces, bois on métal,
Deux aspects de l'avionnette
Beaujard-Viratelle avant l'entoilage.
ont été façonnées par M. Viratelle, dont l'ha-
bileté mérite réellement d'être signalée.
L'avionnette Beaujard-Viratelle est main-
tenant presque terminée. Mais, pour cer-
taines raisons, le concours sur lequel comp
tait M. Viratelle, pour se procurer un moteur
et effectuer les essais de l'appareil, semble
devoir lui manquer.
Il serait vraiment regrettable qu'au mo-
ment où il va toucher au but, après avoir
consacrer trois mois à la construction de ce
très intéressant appareil, M. Viratelle soit
contraint d'interrompre une effort qui mérite
d'aboutir. Ne se trouvera-t-il personne pour
aider ce jeune constructeur.
Les commentaires de Wing.
26 juin 1924.
Mon excellent confrère Le Sports-
man veut bien s'intéresser à l'opinion
que j'ai exprimée l'autre jour sur la
nécessité du calendrier aéronautique.
Tout en souhaitant la création de ce
calendrier, il dit qu'il se passera en
aviation, ce qui se passe en automo-
bile, c'est-à-dire qu'en dépit du calen-
drier automobile — qui, lui, est cepen-
dant une réalité — on ne peut empê-
cher la simultanéité des courses et
concours de voitures. On s'y est fait
et l'automobile ne s'en porte pas plus
mal et leS organisateurs non plus.
Possible, mais en aviation, le pro-
blème n'est pas tout à tait le même.
L'automobile peut compter, pour toutes
ses épreuves, sur une quantité de con-
currents, constructeurs et amateurs ;
ils suffisent à assurer un succès d'en-
gagements à chaque épreuve.
En aviation, nous n'avons pas d'a-
mateurs; nous ne comptons qu un ptit
nombre de constructeurs. Si deux
compétitions ont lieu à la même date,
les constructeurs ne participeront qu'à
l'une, au detrimmt de l'autre.
Par ailleurs, je reconnais les incon-
vénients du caltndrier dont l'applica-
tion stricte est souvent une atteinte
regrettable à la liberté des organisa-
teurs et une entrave, non moins regret-
table, à l'initiatioe des associations
aéronautiques.
Mieux qu'un calendrier, une entente
préalable entre constructeurs et orga-
nisateurs permettrait peut-être de re-
médier à un état de choses qui n'est
pas très heureux.
Les organisateurs et les donateurs
de prix méritent d'être au moins ré-
compensés de leurs louables efforts
par l'empressement des constructeurs
à participer aux épreuves instituées à
leur intention. Il est navrant de voir
une Coupe Zénith réunir sept concur-
rents et une Coupe Beaumont trois
partants.
WING
LES AILES S'OUVRENT
Le Sesquiplan NIEUPORT-DELAGE
Type Coupe Beaumont 1924
La société Nieuport-Astra a établi un
nouvel appareil destiné, non seulement à la
Coupe Beaumont, mais aussi à de sérieuses
tentatives pour la reprise des records de
vitesse aux Américains. Ce que l'on peut
dire de la nouvelle machine, c'est qu'elle est
digne de celles qui l'ont précédée, digne
aussi des grands spécialistes qui l'ont
conçue et réalisée.
On sait qu'au premier essai de l'appareil,
à Etampes, Sadi-Lecointe a réussi très bril-
lamment à le qualifier pour la Coupe Beau-
mont. Tous ceux qui ont assisté à cet essai,
avant le départ du sesquiplan pour Istres,
ont eu l'impression très nette que la ma-
Le nouveau sesquiplan Nieuport-Delage, type 42, d'une puissance de 600 chevaux.
chine serait l'une des plus rapides qui aient
été construites à ce jour.
La longue expérience acquise par la
société Nieuport-Astra dans la voie des
avions de vitesse a été mise très heureu-
sement à profit pour la réalisation du type
42 qui, très sincèrement, fait honneur à ses
constructeurs.
Voilure. — Le nouvel avion Nieuport-
Delage, type n° 42, est un sesquiplan dont
les lignes générales dérivent directement
de l'appareil vainqueur en 1922 de la Coupe
Deutsch.
Sa voilure comprend un plan supérieur
d'une surface totale de 14 mq et le profi-
lage de l'essieu d'une surface de 1 mq 50.
L'aile supérieure, d'une envergure de
1
9 m. 50, est d'une seule pièce. Elle est
posée dans la coque, en son milieu et soli-
dement fixée à cette dernière par des
attaches boulonnées sur les cloisons prin-
cipales du bâti-moteur.
Le porte-à-faux de l'aile est diminué par
l'adjonction, de chaque côté du fuselage,
d'un mât unique. Ces mâts, parfaitement
profilés, sont réglables. Ils "sont fixés, d'une
part, à l'atterrisseur, d'autre part, aux deux
longerons de l'aile. De ce fait, l'indéforma-
bilité de l' nsemble de la voilure est com-
plètement assurée.
La profondeur du plan supérieur est de
1 m. 70. Ce plan comporte des ailerons,
d'une envergure de 2 m. 74 et d'une sur-
face totale de 1 mq 60.
L'ossature comprend deux poutres en
spruce, construites en caisson et marouflées.
Leur écartement est assuré par des tubes
de compression en acier et par des lames
d'acier.
Le profil de l'aile est ob'enu par des ner-
vures en contreplaqué, fixées aux poutres.
Le bord d'attaque est en spruce ; un contre-
plaqué recouvre l'aile en dessus et en des-
sous, jusqu'au longeron supplémentaire ser-
vant d'articulation aux deux ailerons.
Le petit plan inférieur est en duralumin ;
il sert de profilage à l'essieu et complète la
cellule. Son envergure est d'environ 1 m. 38
pour une profondeur de un mètre.
Fuselage. — Le fuselage du sesquiplan
Nieuport-Delage, type 42, est naturellement
formé d'une coque entoilée, de section ellip-
tique.
Cette coque mesure 6 m. 055 de longueur
et t m. 22 sur 99 centimètres au maître-
couple.
Elle est obtenue, suivant les procédés
habituels aux Etablissements Nieuport-De-
lage, par le collage successif, à froid, de
bandes de tulipier de 9/10 d'épaisseur. Elle
est moulée en deux parties, avec joints, sui-
vant les génératrices horizontales.
Démoulées, ces demi-coques sortent avec
leurs longerons, de forme trapézoïdale, qui
vont d'un bout à l'autre de la coque.
L'assemblage des deux demi-coques est
effectué après la mise en place du berceau
moteur, de l'armature de la béquille et de la
queue, ainsi que des cercles en contre-
plaqué qui, avec les longerons, assurent la
rigidité de l'ensemble. ¡
Empennages. — L'empennage horizontal,
de forme elliptique, est porté par une poutre
maîtresse passant au centre de gravité de la
surface.
CeUe poutre, construite en caisson, est
marouflée. Elle est fixée sur la cloison
arrière de la coque.
La partie avant du plan fixe est maintenue
par un longeron, en contreplaqué, traver-
sant la coque. Le profil est assuré par des
nervures longitudinales et transversales en
contreplaqué. L'ensemble, est recouvert, en
dessus et en dessous, par un contreplaqué
allant jusqu'au longeron arrière. C'èst sur
ce longeron que s'articule le gouvernail de
profondeur de même construction que le
plan fixe.
La dérive verticale est également formée
de nervures longitudinales et transversales,
recouvertes de contreplaqué. Elle est portée
par l'étambot fixé sur la cloison arrière de
la coque, à l'aplomb de la poutre maîtresse
du plan fixe.
Le gouvernail de direction s'articule sur
l'étambot.
Les guignols 'de commande des gouvernes
de profondeur et de direction sont entière-
ment cachés par des capots profilant l'ar-
rière de la coque.
Commandes. — La commande de direction
se fait aux pieds, au moyen de deux crosses
guidées, se déplaçant horizontalement et
reliées au gouvernail.
Les commandes de profondeur et de gau-
chissement sont conjuguées sur un même
levier commandé à la main. Le gouvernail
de profondeur, comme celui de direction,
leur sont reliés par des câbles; les ailerons
sont commandés par l'intermédiaire d'un
tube d'acier travaillant à la torsion.
Train d'atterrissage. — Les jambes du
train sont formées de plusieurs épaisseurs
de hêtre et de peuplier, collées, puis entoi-
lées avec une âme en tôle de duralumin. Ces
jambes sont fixées, à leur partie inférieure,
sur les poutres du profilage d'essieu.
! eJnent régulière ; le 600 CV Hispano-Suiza
1, l1)rnait parfaitement. A mesure "que les
f Oii 'jutes s écoulaient, l'espoir se fortifiait que
j4 oUpe Beaumont allait avoir pn vaiflf,
; iUer. Et effectivement, quelques minutes
;
j apb,®s 12 heures, le Nieuport-Delage coupait
k a itne d'arrivée, ayant couvert les 300 kms
11) 7 minutes 50 secondes, soit à la vitesse
nne de 311 kms à l'heure. La Coupe
; eaUInont avait un tenant !
etdi- ecointe ne s'en tenait d'ailleurs pas
adcete première victoire. Avec une ténacité
l'i tnlranle, il continuait son chemin, dans
) 5ftention de s'attaquer au record des
f kms détenus, comme on le sait, par l'a-
viat 6Ur américain Paerson avec 270 kms-
etlre. Il réussissait brillamment dans cette
m i¡'ikene tentative puisqu'il couvrait les
soi î kims en 1 heure 37 minutes 49 secondes,
i * a la moyenne de 306 à l'heure. Le record
encain était donc battu et bien battu.
i "la victoire de Sadi-Lecointe et de la société
j <\ i euport-Astra marque un progrès très net
dans la voie de la vitesse. On s'en ren-
compte si l'on rapproche les résultats de la
course de lundi avec ceux de la Coupe
,-.Deutsch en 1921 et 1922 où Nieuport-Astra
, fut déjà vainqueur, avec Kirsche et Lasne,
aux vitesses de 278 kms 407 et 289 kms 404,
Le gain de cette année — où la moyenne
est de 311 kms — est donc fort appréciable. Il
n'est pas dû seulement à remploi d'un mo-
teur plus puissant, mais aussi a une amélio-
ration des formes de l'avion et à un indé-
niable perfectionnement dans le mode de
réalisation.
Sur ces points, il est encore trop tôt pour
s'étendre. Attendons les rapports officiels
qui parviendront à J'Aé.-C.F. pour analyser
les résultats de la Coupe Beaumont.
Aujourd'hui, contentons-nous d'applaudir
très chaleureusement à ce nouveau succès
de l'aviation française et d'associer, dans
l'hommage que nous rendons aux vainqueurs,
les noms de Sadi-Lecointe, de Nieuport-
Astra et de la société Hispano-Suiza.
LE TOUR DE FRANCE DES AVIONNETTES
)
Inscription de deux Dewoitine
1 Clôture Lundi 30 Juin à 18 heures
1 l'heure où nous écrivons ces lignes —
I bledi soir — neuf jours nous separent
, de la clôture des engagements au
j ,?ur de France des Avionnettes ».
est la semaine décisive. Lundi, nous
8 fixés officiellement sur les construc-
1,{1¡'lj'tS français et étrangers qui auront com-
,J e IS l'immense intérêt que présente pour
"e ) l'heureuse initiative de l'Association
Ae pr¡ nçaise Aérienne. Si nous nous en rap-
'f/¡to,ns à certaines informations, plusieurs
pte iècrlptionB nous parviendraient à la der-
, à t f heure, émanant de constructeurs
8, qui se décidèrent tardivement à
K d tia ^ciper à la courte.
.; tr QUoi qu'il en soit, nous avons à enregis-
.jtfft * aujourd'hui une très bonne nouvelle.
i^nîr 8it de l'engagement, dans le c Tour de
¡es. !l.lUlce » de la maison Dewoitine. L'excel-
¡éeitb t constructeur du fameux avion de
,g !i) s a inscrit deux machines qui vont
eSltur pour les avionnettes hollandaises,
I/IC l'es sérieuses concurrentes.
,nc<4 »
rec Les deux appareils Dewoitine présentent
jiirt l^ ûiêmes caractéristiques; ils sont sem-
vles, dans leurs grandes lignes aux
lie * {J^&nettes qui, pilotées par Barbot et Des-
1f( de J?s, s'illustrèrent si brillamment, l'an
J, W**er' au Congrès de Vauville. On se
)rltt'.c\1"lent qu'avec l'une d'elles, Descamps
il rit^iaplit, au cours de la même journée,
ri vent debout, le voyage Paris Cher-
ic""g , par Evreux et Caen, soit environ
jonu ~ïns. Comme l'étape la plus longue du
¡CLJ o \11' de France ne dépasse pas ce chiffre,
î » "Oit donc que les monoplans Dewoitine
flt Prouvé qu'ils étaient parfaitement ca-
Pte es de répondre aux conditions de l'e-
tJi henve
j'Ill !le tes caractéristiques des avionnettes
r tW08i- tine, type D7, sont les suivantes :
y :: noplace, envergure 12 m. 60 ; longueur
,¡té. il! 41. 60. surface 15 mq; poids non monté
hQO gs. L'une, qui est d'ailleurs destinée
jk S.T.Aé.» sera équipée avec un moteur
Vaslin de 16 CV, lldb cmc. ; l'autre, de
'•On tructi°n récente, croyons-nous, sera
i::¡' Vue également d'un moteur Vaslin,
JWls dont les 1300 cmc. permettront de
er au moins 20 CV.
ji i^cription des appareils Dewoitine
porte a quatre, le nombre des appareils
►fl" y e, a quatre, le nombre des appareils
j^H.èrement engagés:
Jill y^egtuig-Industrie « Holland » (Hol-
t ,%nde) -
^de) ; Holland » (Hol-
lande); * Holland » (Hol-
bewoitine (France);
A u«Woitine (France).
Dans notre prochain numéro, nous pour-
rons publier la liste complète des appareils
engagés.
Nous rappelons une dernière fois que
l'extrême limite pour les engagements au
« Tour de France des Avionnettes » est
lundi prochain, 30 juin, à 18 heures. A cette
date et à cette heure, les inscriptions de-
vront être parvenues au secrétariat général
de l'A.F.A., 40, Quai des Célestins, Pa-
ris (4e).
*
* *
L'Aéro-Club du Gard. qui organise l'étape
de Nîmes, vient d'informer l'Association
Française Aérienne que, sur une subven
tion de 5 000 francs que lui attribuait le
Conseil Municipal de Nîmes, il consacrait
4.000 francs à la création de primes d'é-
tapes. Grâce à la libéralité de la ville de
Nîmes, la dotation du Tour de France se
trouve déjà portée à plus de 90.000 francs:
Prix A. F.A. 6."()OO
Aéro-Club d'Auvergne. 15.000
Aéro-Club de l'Atlantique 5.000
Aéro-Club des Pyrénées.. 1.500
ST.A.F.A. 1.000
Aéro-Club du Gard 4.000
Total 91 500
Il est permis de dire, dès à présent, que
les concurrents du Tour de France des
Avionnettes auront à se partager plus de
100.000 francs de prix et de primes. Il est
même possible qUA ce chiffre, déjà intéres-
sant, soit ,d'ici le 24 juillet,très sensiblement
dépassé.
•
♦ •
Sous la présidence de M. le Sénateur-
Maire de Toulouse, une importante confé-
rence de M. Robert Desmons, sur le a Tour
de France des Avionnettes l, a eu lieu
mardi soir dans cette ville. Elle était orga-
nisée par la section toulousaine de l'Asbo
ciation Française Aérienne et fut suivie de
la projection du film : « Du vol à voile à l'a-
vion nette ».
Si vous achetez chaque semaine ce journal
dans un kiosque, vous l'aurez payé, au bout
d'un an, 13 francs. Si vous vous abonnez,
vous ne le paierez que 12 francs et vous
bénéficierez gratuitement de six lignes de
petites annonces.
.lJ.'- f'-..
ei t
,t LA VICTOIRE DE DEMUYTER 1
V
1111
,POlij la Coupe Gordon-Bennett à la Belgique
JJ:dl.a.luons la victoire de Demuyter qui
;li Porte a son pays un trophée envié :
t i 'ttlant, trois fois consécutives, de la célè-
, Stei V p0111 pétition internationale, Demuyter,
*(:fi ,s®ntant l'Aéro-Club de Belgique, est
i activement détenteur de la CQupe Gor-
'0^ ennett. Avouons que c'est un succès
Wpi einent mérité et dont nous sommes heu-
j, Puisque c'est la Belgique qui remporte
ccès.
1 t valeur de Demuyter est incontestable ;
Iif COurage et sa persévérance ne le sont
pas !QOins. Mais ce n'est pas diminuer son
) tlfA\ ?*°ins. Mais ce n'est pas diminuer son
ID i,.. lle que de dire qu'il fut aussi avantagé
é et 1° matériel léger et neuf qui contrastait
)'! r es vieux ballons de nos représentants.
'I' lire l'interview accordée au Journal
Illel Maurice Bienaimé pour comprendre
Q lourd handicap constituait, pour ses
S ellirrents y les 150 Kilos de lest supplémen-
PE que put emporter Demuyter. Grâce à
S JjW'ic f^ûveioppe légère, à un matériel savam-
,, composé —r auquel on ne pouvait guère
c Parer que le matériel américain — l'aé-
'8 Ute belge put se permettre des manœu-
r't Auxquelles, par suite de l'épuisement du
Q ses concurrents durent assez vite
Qcer-
Ws ^^lle , COmplimentant Demuyter de sa très
llie e victoire, nous ne devons pas oublier
mit ami F. Laporte a droit, lui aussi,
t' vives félicitations. Il défendit, avec
; [\ c.°up d'énergie les couleurs françaises,
QQte1 une très belle course et réussira sans
1" a prendre la seconde place.
Q", course et le classement approximatif
t ent se résumer comme suit :
fo'.Uemuyter (Belgique). Entraîné d'abord
e sud-ouest, passe lundi à 6 heures au-
"', de Melun, puis reprend la direction
Nrd, traverse la Manche et va atterrir à
y* Nut "Abbs Head, en Ecosse, près d'Edim-
après 43 h. 30 d'ascension. Dis-
j, :J^Î50 kms.
P. Laporte (France) à Brighton :
Durée : 33 h. 18 m.
J » V Vaile (Italie) à Fécamp : 310 kms.
Gilagst (Italie) à Moret-sur-Loing :
, s.
Oneywell (Etats-Unis) à Rouen :
~ectesas (ERpagne) à Saint-Rémy-les-
NI eeuse 280 kms.
leJeJ 1 j Allen (Angleterre) à Dieppe :
: r.enaime (France) à Senlis ; 225 kms.
i
9. Armbruster (Suisse) c Aumale :
220 kms.
10. Labrousse (Belgique) à Château-
Thierry : 210 kms.
11. Baldioin (Angleterre) à Auboué (M.-et-
M) : 210 kms.
12. Balbas (Espagne) à Gamaches (Som-
me) : 205 kms.
13 Van Orman (Etats-Unis) à Amster-
dam : 175 kms.
14. La Llaoe (Espagne) près de Calais :
175 kms.
15. Cormier (France) à Château-Porcien
(Ardennes) : 150 kms.
16. Peek (Etats-Unis) à Malmédy :
130 kms,
17. Veenstra (Belgique) à Ostende :
90 kms.
La XIII' Coupe Gordon-Bennett aura été
caractérisée par d'étonnantes variations dans
la direction des vents. On peut dire que les
concurrents se sont éparpillés aux quatre
points cardinaux. Presque tous ont pris
d'abord des directions opposées à celles où
finalement ils devaient aller atterrir.
C'est ce qui explique que Laporte, par
exemple, ait tenu l'air plus de 33 heures
pour se rendre de Bruxelles à Brighton,
séparés de 330 kilomètres.
Il est amusant de comparer cette allure
avec celle réalisée par René Latu, lors de
son ascension de la traversée des Alpes, et
qui franchit, on s'en souvient près de
400 kms en 4 heures. Le sphérique est déci-
dément plein d'imprévus. C'est, diront ses
adeptes, ce qui en fait précisément le
charme !
Il y a beaucoup à apprendre
dans le domaine du vol à voile
D'une lettre qu'adresse à l'Association
Française Aérienne, notre ami, V. Simonet,
nous extrayons le passage suivant qui
résume l'opinion d'un des meilleurs pilotes
belges sur l'intérêt du vol à voile.
« La décision du Jury de Vauville me
décernant le premier des trois prix Emile
Wenz m'a fait particulièrement plaisir, car
j'estime que ce concours était très intéres-
sant. Il est regrettable seulement que les
résultats obtenus n'aient pas été l'objet
d'une étude plus approfondie dans le do-
maine du vol à voile par vents ascendants
ou horizontaux.
J'espère que malgré l'intérêt très grand
du mouvement dirigé actuellement vers
l'aviation économique, l'activité de votre
Association ne se détournera pas des pro-
blèmes de l'aviation sans moteur où des
recherches nombreuses s'imposent encore.
Les Allemands continueront cette année
leurs expériences de la Wasserkuppe ; de
nouveaux records seront peut-être battus.
par eux. Les Anglais eux-mêmes s'inté-
ressent à nouveau à la question.
J'estime donc que nous (Français et Bel-
ges) ne pouvons nous laisser distancer et
je souhaite de tout cœur que les expériences
et concours de vol à voile continuent à être
l'objet de nouveaux encouragempnts. Les
performances qui méritent spécialement
d'attirer l'attention sont les vols de dis-
tance en ligne droite et les expériences de
vol dynamique et par vents ascendants
thermiques 1.
V. SIMONET.
L'avionnette Beaujard-Viratelle
est presque terminée, mais.
En collaboration avec le pilote Beaujard,
M. Vira telle a étudié et construit la jolie
petite machine dont nous publions les photo-
graphies.
L'aile, d'une envergure de 10 mètres est en
deux pièces. Elle comporte deux longerons
caissons identiques. Les nervures, sauf les
trois dernières de chacune des extrémités
de l'aile, sont également semblables. La
plupart des pièces qui la constituent sont
d'ailleurs interchangeables pour faciliter la
construction et en diminuer le prix de re-
vient.
Le poids de l'aile, sans les ailerons, est de
45 kilos To ■Mesi le-5 pièces, bois on métal,
Deux aspects de l'avionnette
Beaujard-Viratelle avant l'entoilage.
ont été façonnées par M. Viratelle, dont l'ha-
bileté mérite réellement d'être signalée.
L'avionnette Beaujard-Viratelle est main-
tenant presque terminée. Mais, pour cer-
taines raisons, le concours sur lequel comp
tait M. Viratelle, pour se procurer un moteur
et effectuer les essais de l'appareil, semble
devoir lui manquer.
Il serait vraiment regrettable qu'au mo-
ment où il va toucher au but, après avoir
consacrer trois mois à la construction de ce
très intéressant appareil, M. Viratelle soit
contraint d'interrompre une effort qui mérite
d'aboutir. Ne se trouvera-t-il personne pour
aider ce jeune constructeur.
Les commentaires de Wing.
26 juin 1924.
Mon excellent confrère Le Sports-
man veut bien s'intéresser à l'opinion
que j'ai exprimée l'autre jour sur la
nécessité du calendrier aéronautique.
Tout en souhaitant la création de ce
calendrier, il dit qu'il se passera en
aviation, ce qui se passe en automo-
bile, c'est-à-dire qu'en dépit du calen-
drier automobile — qui, lui, est cepen-
dant une réalité — on ne peut empê-
cher la simultanéité des courses et
concours de voitures. On s'y est fait
et l'automobile ne s'en porte pas plus
mal et leS organisateurs non plus.
Possible, mais en aviation, le pro-
blème n'est pas tout à tait le même.
L'automobile peut compter, pour toutes
ses épreuves, sur une quantité de con-
currents, constructeurs et amateurs ;
ils suffisent à assurer un succès d'en-
gagements à chaque épreuve.
En aviation, nous n'avons pas d'a-
mateurs; nous ne comptons qu un ptit
nombre de constructeurs. Si deux
compétitions ont lieu à la même date,
les constructeurs ne participeront qu'à
l'une, au detrimmt de l'autre.
Par ailleurs, je reconnais les incon-
vénients du caltndrier dont l'applica-
tion stricte est souvent une atteinte
regrettable à la liberté des organisa-
teurs et une entrave, non moins regret-
table, à l'initiatioe des associations
aéronautiques.
Mieux qu'un calendrier, une entente
préalable entre constructeurs et orga-
nisateurs permettrait peut-être de re-
médier à un état de choses qui n'est
pas très heureux.
Les organisateurs et les donateurs
de prix méritent d'être au moins ré-
compensés de leurs louables efforts
par l'empressement des constructeurs
à participer aux épreuves instituées à
leur intention. Il est navrant de voir
une Coupe Zénith réunir sept concur-
rents et une Coupe Beaumont trois
partants.
WING
LES AILES S'OUVRENT
Le Sesquiplan NIEUPORT-DELAGE
Type Coupe Beaumont 1924
La société Nieuport-Astra a établi un
nouvel appareil destiné, non seulement à la
Coupe Beaumont, mais aussi à de sérieuses
tentatives pour la reprise des records de
vitesse aux Américains. Ce que l'on peut
dire de la nouvelle machine, c'est qu'elle est
digne de celles qui l'ont précédée, digne
aussi des grands spécialistes qui l'ont
conçue et réalisée.
On sait qu'au premier essai de l'appareil,
à Etampes, Sadi-Lecointe a réussi très bril-
lamment à le qualifier pour la Coupe Beau-
mont. Tous ceux qui ont assisté à cet essai,
avant le départ du sesquiplan pour Istres,
ont eu l'impression très nette que la ma-
Le nouveau sesquiplan Nieuport-Delage, type 42, d'une puissance de 600 chevaux.
chine serait l'une des plus rapides qui aient
été construites à ce jour.
La longue expérience acquise par la
société Nieuport-Astra dans la voie des
avions de vitesse a été mise très heureu-
sement à profit pour la réalisation du type
42 qui, très sincèrement, fait honneur à ses
constructeurs.
Voilure. — Le nouvel avion Nieuport-
Delage, type n° 42, est un sesquiplan dont
les lignes générales dérivent directement
de l'appareil vainqueur en 1922 de la Coupe
Deutsch.
Sa voilure comprend un plan supérieur
d'une surface totale de 14 mq et le profi-
lage de l'essieu d'une surface de 1 mq 50.
L'aile supérieure, d'une envergure de
1
9 m. 50, est d'une seule pièce. Elle est
posée dans la coque, en son milieu et soli-
dement fixée à cette dernière par des
attaches boulonnées sur les cloisons prin-
cipales du bâti-moteur.
Le porte-à-faux de l'aile est diminué par
l'adjonction, de chaque côté du fuselage,
d'un mât unique. Ces mâts, parfaitement
profilés, sont réglables. Ils "sont fixés, d'une
part, à l'atterrisseur, d'autre part, aux deux
longerons de l'aile. De ce fait, l'indéforma-
bilité de l' nsemble de la voilure est com-
plètement assurée.
La profondeur du plan supérieur est de
1 m. 70. Ce plan comporte des ailerons,
d'une envergure de 2 m. 74 et d'une sur-
face totale de 1 mq 60.
L'ossature comprend deux poutres en
spruce, construites en caisson et marouflées.
Leur écartement est assuré par des tubes
de compression en acier et par des lames
d'acier.
Le profil de l'aile est ob'enu par des ner-
vures en contreplaqué, fixées aux poutres.
Le bord d'attaque est en spruce ; un contre-
plaqué recouvre l'aile en dessus et en des-
sous, jusqu'au longeron supplémentaire ser-
vant d'articulation aux deux ailerons.
Le petit plan inférieur est en duralumin ;
il sert de profilage à l'essieu et complète la
cellule. Son envergure est d'environ 1 m. 38
pour une profondeur de un mètre.
Fuselage. — Le fuselage du sesquiplan
Nieuport-Delage, type 42, est naturellement
formé d'une coque entoilée, de section ellip-
tique.
Cette coque mesure 6 m. 055 de longueur
et t m. 22 sur 99 centimètres au maître-
couple.
Elle est obtenue, suivant les procédés
habituels aux Etablissements Nieuport-De-
lage, par le collage successif, à froid, de
bandes de tulipier de 9/10 d'épaisseur. Elle
est moulée en deux parties, avec joints, sui-
vant les génératrices horizontales.
Démoulées, ces demi-coques sortent avec
leurs longerons, de forme trapézoïdale, qui
vont d'un bout à l'autre de la coque.
L'assemblage des deux demi-coques est
effectué après la mise en place du berceau
moteur, de l'armature de la béquille et de la
queue, ainsi que des cercles en contre-
plaqué qui, avec les longerons, assurent la
rigidité de l'ensemble. ¡
Empennages. — L'empennage horizontal,
de forme elliptique, est porté par une poutre
maîtresse passant au centre de gravité de la
surface.
CeUe poutre, construite en caisson, est
marouflée. Elle est fixée sur la cloison
arrière de la coque.
La partie avant du plan fixe est maintenue
par un longeron, en contreplaqué, traver-
sant la coque. Le profil est assuré par des
nervures longitudinales et transversales en
contreplaqué. L'ensemble, est recouvert, en
dessus et en dessous, par un contreplaqué
allant jusqu'au longeron arrière. C'èst sur
ce longeron que s'articule le gouvernail de
profondeur de même construction que le
plan fixe.
La dérive verticale est également formée
de nervures longitudinales et transversales,
recouvertes de contreplaqué. Elle est portée
par l'étambot fixé sur la cloison arrière de
la coque, à l'aplomb de la poutre maîtresse
du plan fixe.
Le gouvernail de direction s'articule sur
l'étambot.
Les guignols 'de commande des gouvernes
de profondeur et de direction sont entière-
ment cachés par des capots profilant l'ar-
rière de la coque.
Commandes. — La commande de direction
se fait aux pieds, au moyen de deux crosses
guidées, se déplaçant horizontalement et
reliées au gouvernail.
Les commandes de profondeur et de gau-
chissement sont conjuguées sur un même
levier commandé à la main. Le gouvernail
de profondeur, comme celui de direction,
leur sont reliés par des câbles; les ailerons
sont commandés par l'intermédiaire d'un
tube d'acier travaillant à la torsion.
Train d'atterrissage. — Les jambes du
train sont formées de plusieurs épaisseurs
de hêtre et de peuplier, collées, puis entoi-
lées avec une âme en tôle de duralumin. Ces
jambes sont fixées, à leur partie inférieure,
sur les poutres du profilage d'essieu.
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