Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1924-05-15
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1924 15 mai 1924
Description : 1924/05/15 (A4,N152). 1924/05/15 (A4,N152).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6556098c
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
LES AILES
5 e ce t américain correspo* nd,, au .paie,. • à
1 centimes - par tonné éF-pàt mille
ta.',1 ni.) On a d'ailleurs proposé qu'un
8 l'tf de transport soit appliqué .à raison de
cents par 30 grammes et par étape, lé
cours complet étant fractionné en trois
des étapes : New-York-Chicage, Chica-
Moyenne, Cheyenne-San-Francisco. Par
¡Jorl1t\, ce tarif pourrait être réduit pro-
» '"onnellement pour la distribution du
Urrier à des villes intermédiaires.
L'aviation commerciale
j •^Tous voilà donc en bonne voie de tirer
l>8 avantages pratiques importants de
Vlation commerciale dont c'est le début
Etats-Unis. Elle offre déjà de grandes
alités aux mondes des affaires ; des dimi-
:tlons de tarif et d'autres améliorations
l\Tront sans doute.
l'. Henderson, l'Assistant Post Master
lierai, prévoit que le service aérien entre
"¡¡ deux côtes américaines sera bientôt
j.Ploité sur une base commerciale, c'est-à-
H.re qu'il couvrira lui-même ses frais
jXploitation.
.® hommes d'affaires apprécieront co
ice et demanderont vite son extension.
Pe ¡ une fois qu'ils auront bénéficié des
^sectionnements et des progrès de la
tjleûce aéronautique, ils ne permettront
1.1 aucun pas en arrière.
'I l année 1924 s'annonce décidément bien
'lllr l'aviation. Pelletier d'Oisy a déjà fait
I us de 14.000 kms en 74 heures de vol effec-
f. Les aviateurs américains, qui font le
"le du monde sont, en train de franchir,
Pleine mer, de l'île Attu aux îles Kou-
es, une distance de 1.200 kms. Ce sont
p performances qui n'auraient jamais
e Possibles, il y a encore peu de temps.
r perspective de l'avenir est de plus en
Us belle.
R.-C. WOOD.
L'Allemagne reprend le record
du vol sans moteur
le pilote Schulz vole 8 h. 42 m.
tandis que, dans l'attente d'une station
l "leluanente de vol à voile, les Français ont
H^ûentanément interrompu l'étude de cette
pressante question, les Allemands n'ont
",Q ralenti, un instant, leurs efforts et ils
ellnent de nous le prouver.
1eLle constructeur-pilote Schulz qui, depuis
jJr Ongs mois, poursuit ses expériences en
Ilsse Orientale, sur un terrain bordant
!) Baltique, a réussi à effectuer le 11 Mai
a ln vol sans moteur d'une durée de 8 heures,
i. Minutes, 9 secondes. Le départ se serait
uectué d'une colline ayant 45 mètres d'al-
3 lIlt d'une altitude un peu plus élevée.
'Btte performance constitue un record
ç tte sera pas homologu?, mais un re-
:l'd tout de même. Elle est supérieure, en
et, au record officiel établi par Maneyrol,
,' Janvier 1923 à Vau ville avec 8 heures
:ieinutes, 50 secondes 2/5 et au record of-
]j¡l?ux établi par Barbot, le 31 janvier, à
'l\.ta, avec 8 heures 36 minutes.
exploit du pilote allemand amène
ques réflexions.
*
• »
n journal quotidien rappelant le vol de
1 lleyrol constate qu'il a fallu seize mois
:i't Allemands pour en faire autant. Le
oflêt est exact ; le journal en question aurait
;e e pu dire que nos pilotes ont à leur
¡Atl! des vols de très longue durée — ceux
t oarbot et de Descamps notamment —
Pae ajouter que le Lieutenant Thoret
iyj e le seul homme au monde qui. sur un
1 de plus d'une demi-tonne, ait réussi
¡:té Illr l'air pendant 7 heures, moteur ar-
Evidemment.
is si les 8 heures 42 minutes de Schulz
:iB ^auraient nous émouvoir, on aurait tort
hrIller toute importance à un pareil ex-
J- Quand l'Allemage opposait les 3 heures
L^ntzen aux 5 minutes de Bossoutrot,
'JjiS avons salué avec enthousiasme la vic-
e e de Maneyrol donnant. à la France le
irj/)pd du vol sans moteur. Notre satisfac-
* été réellement très vive. Or, il n'est
Niable qu'après tous les succès français,
: etour du record de durée à l'Allemagne,
'IrJ Provoquer, dans ce pays, une satisfac-
:Q - ale à celle qui fut la nôtre après les
'iiB de Maneyrol, satisfaction justifiée
VinUe8 urs. Qu'on retourne la situation, que
.^imagine las pilotes allemands volant
Heures et des heures, s'attribuant tous
t ^cords de vol à voile depuis seize mois
e, tout à coup, un de nos pilotes, après
seize mois d'efforts infructueux, réus-
® à dépasser la meilleure p< rformance
5,1 a.nde! Il est certain que nous aurions
ir.^°ûnes raisons de nous réjouir de ce
lè et d'applaudir, au moins, au très bel
1 sportif que représente un vol sans
j eur de plus de 8 heures. Or, il est assez
eUx de constater, à ce propos, quP. la
';ti Se sportive qui ne manque pas une oc-
':c de mettre en valeur une prouesse
j. IIl.phe dans le domaine du cyclisme, de
.11A Qdl.e, ou même du billard n'a manifesté
tl dédain pour le vol, très beau, de
f. z.
vol comporte d'autres enseignements :
8 rappelle qu'en Allemagne, le vol à
rjile reste en faveur ; il nous autorise à
1110er que la persévérance des Allemands
tr III]rsuivre l'étude du vol sans moteur
Permettra d'enregistrer bientôt de nou-
! victoires dans cette voie, et que celle
"';I) C ulz, venant après le vol de 19 kms
.:¡ Pli par Botsch, va stimuler encore le
delâ chercheurs d'Outre-Rhin.
Raids
H Performances
( ,edltion américaine.
(Vexpédition américaine se poursuit
Cces. De l'île Atcha, les aviateurs
H erent l'île Attu, descendant à Chica-
III t vendredi 17 mai, les trois avions
t olèrent de l'île Attu pour se diriger
J(J(J le Paramashiru, distante d'environ
ptjfj ^Qis. Le voyage atteignit son but,
.;I,te le brouillard et la neige. Para-
'^t est situe a la pointe sud du
i, .^hk1 atka ; c'est la première des îles
! U s-
1. raid va se poursuivre sur le Japon
; 'r'9j^v®e à Tokio est prévue pour cette
i
LE TOUR DE FRANCE DES AVIONNETTES
Paris-Clermont-Ferrand
21.000 francs de prix et de primes pour cette étape
Clermont-Ferrand sera la première étape
du « Tour de France des Avionnettes l,
étape organisée par les soins de l'Aéro-Club
d'Auvergne.
On sait que l'Association Française Aé-
rienne a annoncé, dans les règlements de
l'épreuve, qu'elle consacrait 6 000 francs
de prix à chacune des étapes. Ainsi que
nous l'avions laissé prévoir, l'Aéro-Club
d'Auvergne qui, décidément, sait faire
l'effort qui s'impose lorsqu'il s'agit de servir
l'idée aérienne, a voulu que la première
étape du circuit soit richement dotée et,
Sourcela, a décidé d'ajouter aux 6.000 francs
de prix prévus pour Clermont-Ferrand
une série de primes qui viendront récom-
penser les premiers arrivés et dont le mon-
tant s'élève à 15.000 francs. Ainsi, le par-
cours Pacis-Clermont-Ferrand se trouve
doté, à lui seul, de 21.000 francs de prix et
de primes.
Les primes, généreusement créées par
i'Aéro-Club d'Auvergne et qui ne vont pas
manquer de stimuler le zèle des concurrents,
seront réparties ainsi : 7.000 francs au 1er,
3.000 francs au 2% 2.000 francs au 3% 1.000
francs au 4* et au 5', 500 francs au 61 et
au 7*. En y ajoutant les prix officiels, le 1"
touchera ainsi 10.(00 francs ; le 2", 5.0C0
francs ; le 3*, 3.000 francs. Les suivants
bénéficieront des primes de l'Aé.C.A.
Le départ de Paris pour la première étape
aura lieu le dimanche matin 27 juillet ; si
tout va bien, les premiers concurrents
arriveront à Clermont Ferrand à partir de
midi. On sait d'ailleurs que les règlements
très larges, autorisent l'arrivée à Clermont-
Ferrand jusqu'au mardi matin, une demi-
heure avant le départ pour l'étape suivante.
L'arrivée à Clermont-Ferrand, le 27 juil-
let, coïncidera avec l'inauguration de la
nouvelle école de pilotage de l'Aéro-Club
d'Auvergne. Le même soir, un grand ban-
quet, organisé par l'Aé.-C.A. réunira les
concurrents du Tour de France, les officiels,
les notabilités, etc.
Comme on le voit, l'Aéro Club d'Au-
vergne s'est dépensé sans compter pour
assurer à la course des avionnettes un digne
début et l'on peut être certain que l'étape
de Clermont-Ferrand comportera l'excel-
lente organisation à laquelle l'Aé.-C. A. et
ses dirigeants, Gilbert Sardier en tête,
nous ont habitués.
En ajoutant aux 6.OOO francs de prix,
prévus par l'Association Française Aérienne,
les 15.000 fr de primes créées par l'Aéro-Club
d'Auvergne, le Tour de France des Avion-
nettes se trouve déjà doté de 80.000 francs.
Nous savons que l'on n'en restera pas là et
que dans d'autres étapes, de généreux
donateurs suivront l'exemj: le des Clermon-
tois. Nous aurons bientôt d'autres primes
à annoncer.
L'enthousiasme justifié que déchaîne
en France le raid de Pelletier d'Oisy ne
doit pas nous faire oublier la très remar-
quable performance des pilotes améri-
cains.
L'expédition anglaise.
Le 13 mai, le Major Mac Laren et ses
deux compagnons ont quitté Parlu, où
ils étaient imm bilisés depuis dix-sept
jours, à 5 h. 3o du matin. A 7 h. 3o, ils
atterrissaient à Nasirabad.
Le 14 mai, ils repartaient et franchis-
saient en six heures de vol, les 800 kms
qui les séparaient de Allahabad.
Le 16 mai, à 5 h. 18, le Vickers-Vulture
quittait Allahabad pour atterrir à l'aéro-
drome Dumdum, aux portes de Calcutta
à Il h. 15.
Le Major Mac Laren a dû repartir hier
ou aujourd'hui de Calcutta. Il devait, en
eflet, attendre l'arrivée d'un nouveau
moteur Napier, celui dont il se servit de
Parlu à Calcutta ayant été monté provisoi-
rement sur l'appareil pour lui permettre
seulement de quitter Parlu.
Le Major Mac Laren a parcouru, de
Londres à Calcutta, 9.97) kilomètres.
L'expédition portugaise.
On n'a plus de nom elles des pilotes
portugais arrêtés à Joadpur (Indes) et on
ne connaît pas exactement leurs projets.
La Coupe Lamblin. -
Le 13 mai, le Capitaine Girier, sur
avion Nieuport-Delage, en vue de prendre
le départ, le lendemain, pour la Coupe
Lamblin, s'est rendu de Lyon au Bourget
en 2 h. 5 min.
Le 14, le Capitaine Girier, parti à
8 h. 1 min. 48 sec. 1/5 du Bourget, atter-
rissait à Lyon à 10 h. 20. La vitesse réa-
lisée ne lui paraissant pas suffisante, le
Capitaine Girier préféra abandonner.
Le même jour, le Lt Carrié, sur Bré-
guet-Renault 45o CV, avec le Lt Petitot
comme passager, quittait Le Bourget à
8 h. 41 min. 40 sec. à destination
d'Istres. Il y arrivait à 12 h. 3o. Reparti à
13 h. 5o, il était contraint d'interrompre
sa tentative à Donzy (Nièvre) par suite
d'une panne de moteur.
1600 kms en 7 h. 30.
Le 14 mai, le Lt Battelier a quitté Le
Bourget à jo h. 3o pour Lyon, accomplis-
sant le parcours en 2 h. 15. De Lyon, il
allait à Bordeaux en 2 h. 3o, puis rega-
gnait Le Bourget à 18 heures, ayant réa-
lisé le voyage Bordeaux-Paris en 2 li. 22,
soit à la moyenne de 210 kms à l'heure.
Le Lt Battelier avait couvert it-00 kms
en 7 h. 7 de vol effectif et en 7 h. 3o de
temps total.
11 montait un avion Louis Bréguet
14 A 2, moteur Renault 3oo CV. pourvu
d'un turbo-compresseur Rateau. Le
voyage a été effectué à grande hauteur et
presque entièrement à l'altitude de
6.000 mètres entre Lyon et Bordeaux.
1500 kms en 11 h. 5.
Avec, pour passager, le sergent Lotton,
le sergent Petit a couvert, jeudi, le circuit
Romilly - Metz - Strasbourg - Dijon-Lyon -
Châteauroux-Tours-Villacoublay- Romilly,
soit 1500 kms en ri h. 5 min. de vol ef-
fectif. Un atterrissage a été effectué en
chacun des points ci-dessus.
1200 kms sans escale avec 60 CV.
L'aviateur tchéco-slovaque Lhota vient
de battre le record de distance de Tchéco-
slovaquie en effectuant un vol de 1200 kms
en 9 li. 46 min. 47 sec. soit à la moyenne
horaire de 120 kms 8o5.
Lhota montait un avion A, ia type 9,
monoplan à ailes surbaissées, équipé avec
un moteur Walter de 60 CV. Avion et
moteur sont de construction tcliéco-slo-
vaque.
48 passagers, 4 tonnes sur Parh-Londres.
Dans la seule journée du jeudi 15 mai,
VAir-Union a mis en service sur la ligne
Paris-Londres huit avions Goliath-Farman
qui ont assuré le transport de 48 passagers
et de 4.000 kgs de fret. Chaque avion pou-
vant emporter 12 passagers ou 1000 kgs
de fret, les huit avions sont donc partis
au complet.
Bossoutrot à 2.000 mètres
avec 3.000 kilos
Bossoutrot a mis samedi à exécution le
projet qu'on avait annoncé de tenter le
record d'altitude avec 3.000 kilos de charge.
Il a très bien réussi dans sa tentative ayant
atteint une altitude d'environ 2.000 mètres.
Ce chiffre sera précisé après l'habituel exa-
men au barographe par le Laboratoire des
Arts et Métiers, mais il paraît certain que le
chiffre ofticiel dépassera très largement les
1.629 mètres du record précédent.
Le côté remarquable du record de Bossou-
trot est qu'il a été établi avec le biplan Far-
man à moteur Farman 600 CV (hélice Chau-
vière et radiateurs Lamblin) qui avait permis
au même pilote et à Lucien Coupet de battre
déjà, l'autre semaine, les records d'alti-
tude avec 1.000, 1.500 et 2.000 kilos ; Bos-
soutrot a battu le record des 3.000 kilos
avec un moteur de 600 CV et un avion qui
pèse à oide, 3.000 kilos, alors que le Lieute-
nant Harris, précédent détenteur du record,
l'avait établi avec le fameux Barling-Bom-
ber, d'une puissance de 2.400 CV et d'un
poids, à vide, d'environ 10.000 kilos. Si l'on
ajoute aux 3.000 kilos de charge inutilisable,
le poids du pilote et du combustible, on se
rend compte que le biplan Farman a em-
porté une charge utile bien supérieure au
propre poids de l'appareil. C'est vraiment
un très beau résultat.
Les commentaires de Wing.
22 mai 1924,
L eœpédiiion Amundsen doit quitter
Pise entre le 1r et le 6 juin pour
rallier la Noptege, puis le Spitzberg
d'où aura lieu l'encolée vers le Pôle.
La Norvège, les Etats-Unis, l'Italie
participent, comme on sait, à l'expédi-
tion.
Le caractère international de celle-
ci séduit les bonnes âmes qui réoent
de fraternité universelle. Le geste est
joli de ces trois nations s'associant
pour partir à la conquête scientifique
du Pôle Nord. Le geste est joli, certes,
mais l'intérêt de la science n'est pas le
seul but de l'expédition qui, si elle
découvre de nouvelles terres, a pour
mission de les annexer immédiatement
à la Norvège, à l'Italie et aux Etats-
Unis. Evidemment, c'est le droit,
c'est l'usage et à cela je ne trouve
aucun argument à opposer.
Je me dis seulement que si la France
avait eu l'idée d'aller disputer leurs
t'rritoires aux Esquimaux et a,, x ours
blancs, quelle accusation de mons-
trueux impérialisme aurait-on porti
c mtre nous. Comme quoi, le paci-
fisme notoire de certains pays peut se
permettre tous les écarts. tandis que le
fameux militarisme français n'a même
pas le droit d'édifier une barrière pro-
tectrice aux velléités d'agression de ses
voisins.
* »
Les Etats-Unis vont bientôt dispo-
ser de deux dirigeables : le « Shenan-
doah » complètement réparé aujour-
d'hui et le Zeppelin « Z R3 », terminé
à présent, et qui, bientôt, va tenter le
voyage Friedrich,<:.ha{en - Lqkehurst,
par-dessus l'Atlantique.
Ces deux dirigeables inquiètent-ils
l'Angleterre '?
Ce n'est pas probable. Cependant,
et alors que les gouvernements libéraux
et conservateurs avaient enterré, le
plus léger que l'air, le gouvernement
travailliste vient de décider qu'on allait
rééquiper l" « R 33 » qui vit toujours
en quelque hangar et que l'on allait
construire un nouveau dirigeable,
dont les dimensions seront le double
de celles du plus gran4 Zeppelin, et
qui coûtera, assure t-on, la très mo-
dique somme de .1 million 200 000 li-
vrts (au pair : 30 millions de francs ;
au change actuel, près de 100 millions
de francs!)
Je frémis en songeant à ce qu'il nous
faudrait entendre si un député pro-
posait, à la nouvelle Chambre, de
consacrer 100 millions à la construc-
tion d'un dirigeable. Je frémis d'ail.
leurs tout autant, en songeant à ce
que nous entendrons, mais alors dans
un sens diamétralement opposé, le
jour ou l'aéronat anglais ira de
Lo - d"es à Calcutta sans escale, et
même le jour, plus prochain, où le
t Z R 3 » sera allé d'Allemagne en
Amérique.
WING
LES AILES S'OUVRENT
L'Avion Descamps-Brunet
Type A 2, moteur Lorraine-Dietrich 400 CV
L'avion Descamps Brunet, type A2, est
un avion militaire de reconnaissance. Il a
été étudié par un jeune ingénieur, M. Bru-
net, qui y a apporté plusieurs solutions
nouvelles d'un très grand intérêt.
Précisons tout d'abord, que l'avion Des-
camps-Brunet est un appareil entièrement
métallique,à l'exception cependant du revê-
Le nouveau sesquiplan Ùescamps-Bruntl vu de face.
tement de la voilure, revêtement qui est en
toile.
Le reproche le plus sérieux qui puisse
être fait à la construction métallique, c'est
celui de compliquer les réparations.
Le mode de construction adopté pour le
Descamps-Brunet, présente à cet égard un
perfectionnement évident en ce sens que
les réparations pourront être aussi facile-
ment exécutées que s'il s'agissait d'un
appareil en bois.
Spécialement étudiées pour la construc-
tion en série, toutes les pièces qui consti-
tuent l'avion Descamps-Brunet sont rapide-
ment démontables.
L'appareil, ne comportant ni câble, ni
corde a piano, est, en outre, indéréglable,
En effet, tous les haubannages sont assurés
par des tubes dont l'indéformabilité vient
encore renforcer la permanence de formes
qui est un des principaux avantages de la
construction métallique.
Cet appareil est actuellement en essais à
Le même appareil, vu de trois-quarts avant.
Villacoublay. C'est le pilote Douchy qui est
chargé de sa mise au point.
Les résultats obtenus au cours des pre-
miers vols sont complètement satisfaisants.
Néanmoins, et, sur la demande du cons-
tructeur, nous attendrons que toute la série
des épreuves de réception aient été effectuées,
pour donner les performances, qui seront
alors officielles, de l'avion Descamps-Bru-
net.
Voilure. — L'avion Descamps-Brunet est
du type sesquiplan. Sa voilure est consti-
tuée en effet par une cellule biplane dont le
plan supérieur a une surface de 34 mètres
carrés ; le plan inférieur, de beaucoup plus
petit, a une surface de 9 mq 50 seulement.
Le plan supérieur présente un léger
dièdre, tandis que le plan inférieur est ri-
goureusement horizontal. Il est en outre
un peu décalé en avant.
Le profil employé est un profil semi-épais,
étudié par M. Brunet. Au laboratoire, il a
donné des résultats égaux à ceux de l'aile
430 de Gottingen avec, cependant, de plus
faibles déplacements du centre de poussée.
L'ossature de chaque aile comporte deux
Cliché Agence Rep.
longerons en forme d 1. Ces longerons sont
en tôle de duralumin assemblées sans ri-
vets. De ce fait, il est possible de les répa-
rer sans outillage spécial par des moyens
de fortune.
Les nervures, du type triangulé, sont
établies en profilés en V. Les différents
éléments qui les constituent sont assemblés
à chaque nœud par un seul rivet.
Une des nervures peut être également
réparée sur place sans nécessiter le désen-
toilage complet du plan.
Le haubannage intérieur des ailes est
double. Il est constitué par des tubes ce
qui donne au plan une remarquable rigidité
à la torsion.
Le haubannage de la cellule est assuré
par des mâts tubulaires en N. Ils sont fixés
aux ailes par des rotules et peuvent être
rapidement montés et réglés.
Les ailerons sont disposés sur le plan
supérieur. Ils ne sont pas compensés ; leur
commande a été établie pour qu'il soit pos-
Cliché Agence Rep.
sible de démonter les ailes sans déréglage.
Fuselage. — Le fuselage est très spacieux
pour permettre un aménagement facile de
tous les instruments dont il doit être pourvu
de par sa destination.
Il est constitué par des tubes de duralu-
min.
Les longerons, montants et diagonales,
sont assemblés par des raccords démon-
tables en tôle de duralumin de manière à
former un ensemble rigide.
Ce mode d'assemblage permet de réparer
soit un montant, soit une diagonale et même
un longeron.
Le poids du fuselage nu est de 58 kgs
seulement.
Aux essais statiques, il a supporté une
charge en porte-à-faux de 1600 kgs, soit
5 e ce t américain correspo* nd,, au .paie,. • à
1 centimes - par tonné éF-pàt mille
ta.',1 ni.) On a d'ailleurs proposé qu'un
8 l'tf de transport soit appliqué .à raison de
cents par 30 grammes et par étape, lé
cours complet étant fractionné en trois
des étapes : New-York-Chicage, Chica-
Moyenne, Cheyenne-San-Francisco. Par
¡Jorl1t\, ce tarif pourrait être réduit pro-
» '"onnellement pour la distribution du
Urrier à des villes intermédiaires.
L'aviation commerciale
j •^Tous voilà donc en bonne voie de tirer
l>8 avantages pratiques importants de
Vlation commerciale dont c'est le début
Etats-Unis. Elle offre déjà de grandes
alités aux mondes des affaires ; des dimi-
:tlons de tarif et d'autres améliorations
l\Tront sans doute.
l'. Henderson, l'Assistant Post Master
lierai, prévoit que le service aérien entre
"¡¡ deux côtes américaines sera bientôt
j.Ploité sur une base commerciale, c'est-à-
H.re qu'il couvrira lui-même ses frais
jXploitation.
.® hommes d'affaires apprécieront co
ice et demanderont vite son extension.
Pe ¡ une fois qu'ils auront bénéficié des
^sectionnements et des progrès de la
tjleûce aéronautique, ils ne permettront
1.1 aucun pas en arrière.
'I l année 1924 s'annonce décidément bien
'lllr l'aviation. Pelletier d'Oisy a déjà fait
I us de 14.000 kms en 74 heures de vol effec-
f. Les aviateurs américains, qui font le
"le du monde sont, en train de franchir,
Pleine mer, de l'île Attu aux îles Kou-
es, une distance de 1.200 kms. Ce sont
p performances qui n'auraient jamais
e Possibles, il y a encore peu de temps.
r perspective de l'avenir est de plus en
Us belle.
R.-C. WOOD.
L'Allemagne reprend le record
du vol sans moteur
le pilote Schulz vole 8 h. 42 m.
tandis que, dans l'attente d'une station
l "leluanente de vol à voile, les Français ont
H^ûentanément interrompu l'étude de cette
pressante question, les Allemands n'ont
",Q ralenti, un instant, leurs efforts et ils
ellnent de nous le prouver.
1eLle constructeur-pilote Schulz qui, depuis
jJr Ongs mois, poursuit ses expériences en
Ilsse Orientale, sur un terrain bordant
!) Baltique, a réussi à effectuer le 11 Mai
a ln vol sans moteur d'une durée de 8 heures,
i. Minutes, 9 secondes. Le départ se serait
uectué d'une colline ayant 45 mètres d'al-
3
'Btte performance constitue un record
ç tte sera pas homologu?, mais un re-
:l'd tout de même. Elle est supérieure, en
et, au record officiel établi par Maneyrol,
,' Janvier 1923 à Vau ville avec 8 heures
:ieinutes, 50 secondes 2/5 et au record of-
]j¡l?ux établi par Barbot, le 31 janvier, à
'l\.ta, avec 8 heures 36 minutes.
exploit du pilote allemand amène
ques réflexions.
*
• »
n journal quotidien rappelant le vol de
1 lleyrol constate qu'il a fallu seize mois
:i't Allemands pour en faire autant. Le
oflêt est exact ; le journal en question aurait
;e e pu dire que nos pilotes ont à leur
¡Atl! des vols de très longue durée — ceux
t oarbot et de Descamps notamment —
Pae ajouter que le Lieutenant Thoret
iyj e le seul homme au monde qui. sur un
1 de plus d'une demi-tonne, ait réussi
¡:té Illr l'air pendant 7 heures, moteur ar-
Evidemment.
is si les 8 heures 42 minutes de Schulz
:iB ^auraient nous émouvoir, on aurait tort
hrIller toute importance à un pareil ex-
J- Quand l'Allemage opposait les 3 heures
L^ntzen aux 5 minutes de Bossoutrot,
'JjiS avons salué avec enthousiasme la vic-
e e de Maneyrol donnant. à la France le
irj/)pd du vol sans moteur. Notre satisfac-
* été réellement très vive. Or, il n'est
Niable qu'après tous les succès français,
: etour du record de durée à l'Allemagne,
'IrJ Provoquer, dans ce pays, une satisfac-
:Q - ale à celle qui fut la nôtre après les
'iiB de Maneyrol, satisfaction justifiée
VinUe8 urs. Qu'on retourne la situation, que
.^imagine las pilotes allemands volant
Heures et des heures, s'attribuant tous
t ^cords de vol à voile depuis seize mois
e, tout à coup, un de nos pilotes, après
seize mois d'efforts infructueux, réus-
® à dépasser la meilleure p< rformance
5,1 a.nde! Il est certain que nous aurions
ir.^°ûnes raisons de nous réjouir de ce
lè et d'applaudir, au moins, au très bel
1 sportif que représente un vol sans
j eur de plus de 8 heures. Or, il est assez
eUx de constater, à ce propos, quP. la
';ti Se sportive qui ne manque pas une oc-
':c de mettre en valeur une prouesse
j. IIl.phe dans le domaine du cyclisme, de
.11A Qdl.e, ou même du billard n'a manifesté
tl dédain pour le vol, très beau, de
f. z.
vol comporte d'autres enseignements :
8 rappelle qu'en Allemagne, le vol à
rjile reste en faveur ; il nous autorise à
1110er que la persévérance des Allemands
tr III]rsuivre l'étude du vol sans moteur
Permettra d'enregistrer bientôt de nou-
! victoires dans cette voie, et que celle
"';I) C ulz, venant après le vol de 19 kms
.:¡ Pli par Botsch, va stimuler encore le
delâ chercheurs d'Outre-Rhin.
Raids
H Performances
( ,edltion américaine.
(Vexpédition américaine se poursuit
Cces. De l'île Atcha, les aviateurs
H erent l'île Attu, descendant à Chica-
III t vendredi 17 mai, les trois avions
t olèrent de l'île Attu pour se diriger
J(J(J le Paramashiru, distante d'environ
ptjfj ^Qis. Le voyage atteignit son but,
.;I,te le brouillard et la neige. Para-
'^t est situe a la pointe sud du
i, .^hk1 atka ; c'est la première des îles
! U s-
1. raid va se poursuivre sur le Japon
; 'r'9j^v®e à Tokio est prévue pour cette
i
LE TOUR DE FRANCE DES AVIONNETTES
Paris-Clermont-Ferrand
21.000 francs de prix et de primes pour cette étape
Clermont-Ferrand sera la première étape
du « Tour de France des Avionnettes l,
étape organisée par les soins de l'Aéro-Club
d'Auvergne.
On sait que l'Association Française Aé-
rienne a annoncé, dans les règlements de
l'épreuve, qu'elle consacrait 6 000 francs
de prix à chacune des étapes. Ainsi que
nous l'avions laissé prévoir, l'Aéro-Club
d'Auvergne qui, décidément, sait faire
l'effort qui s'impose lorsqu'il s'agit de servir
l'idée aérienne, a voulu que la première
étape du circuit soit richement dotée et,
Sourcela, a décidé d'ajouter aux 6.000 francs
de prix prévus pour Clermont-Ferrand
une série de primes qui viendront récom-
penser les premiers arrivés et dont le mon-
tant s'élève à 15.000 francs. Ainsi, le par-
cours Pacis-Clermont-Ferrand se trouve
doté, à lui seul, de 21.000 francs de prix et
de primes.
Les primes, généreusement créées par
i'Aéro-Club d'Auvergne et qui ne vont pas
manquer de stimuler le zèle des concurrents,
seront réparties ainsi : 7.000 francs au 1er,
3.000 francs au 2% 2.000 francs au 3% 1.000
francs au 4* et au 5', 500 francs au 61 et
au 7*. En y ajoutant les prix officiels, le 1"
touchera ainsi 10.(00 francs ; le 2", 5.0C0
francs ; le 3*, 3.000 francs. Les suivants
bénéficieront des primes de l'Aé.C.A.
Le départ de Paris pour la première étape
aura lieu le dimanche matin 27 juillet ; si
tout va bien, les premiers concurrents
arriveront à Clermont Ferrand à partir de
midi. On sait d'ailleurs que les règlements
très larges, autorisent l'arrivée à Clermont-
Ferrand jusqu'au mardi matin, une demi-
heure avant le départ pour l'étape suivante.
L'arrivée à Clermont-Ferrand, le 27 juil-
let, coïncidera avec l'inauguration de la
nouvelle école de pilotage de l'Aéro-Club
d'Auvergne. Le même soir, un grand ban-
quet, organisé par l'Aé.-C.A. réunira les
concurrents du Tour de France, les officiels,
les notabilités, etc.
Comme on le voit, l'Aéro Club d'Au-
vergne s'est dépensé sans compter pour
assurer à la course des avionnettes un digne
début et l'on peut être certain que l'étape
de Clermont-Ferrand comportera l'excel-
lente organisation à laquelle l'Aé.-C. A. et
ses dirigeants, Gilbert Sardier en tête,
nous ont habitués.
En ajoutant aux 6.OOO francs de prix,
prévus par l'Association Française Aérienne,
les 15.000 fr de primes créées par l'Aéro-Club
d'Auvergne, le Tour de France des Avion-
nettes se trouve déjà doté de 80.000 francs.
Nous savons que l'on n'en restera pas là et
que dans d'autres étapes, de généreux
donateurs suivront l'exemj: le des Clermon-
tois. Nous aurons bientôt d'autres primes
à annoncer.
L'enthousiasme justifié que déchaîne
en France le raid de Pelletier d'Oisy ne
doit pas nous faire oublier la très remar-
quable performance des pilotes améri-
cains.
L'expédition anglaise.
Le 13 mai, le Major Mac Laren et ses
deux compagnons ont quitté Parlu, où
ils étaient imm bilisés depuis dix-sept
jours, à 5 h. 3o du matin. A 7 h. 3o, ils
atterrissaient à Nasirabad.
Le 14 mai, ils repartaient et franchis-
saient en six heures de vol, les 800 kms
qui les séparaient de Allahabad.
Le 16 mai, à 5 h. 18, le Vickers-Vulture
quittait Allahabad pour atterrir à l'aéro-
drome Dumdum, aux portes de Calcutta
à Il h. 15.
Le Major Mac Laren a dû repartir hier
ou aujourd'hui de Calcutta. Il devait, en
eflet, attendre l'arrivée d'un nouveau
moteur Napier, celui dont il se servit de
Parlu à Calcutta ayant été monté provisoi-
rement sur l'appareil pour lui permettre
seulement de quitter Parlu.
Le Major Mac Laren a parcouru, de
Londres à Calcutta, 9.97) kilomètres.
L'expédition portugaise.
On n'a plus de nom elles des pilotes
portugais arrêtés à Joadpur (Indes) et on
ne connaît pas exactement leurs projets.
La Coupe Lamblin. -
Le 13 mai, le Capitaine Girier, sur
avion Nieuport-Delage, en vue de prendre
le départ, le lendemain, pour la Coupe
Lamblin, s'est rendu de Lyon au Bourget
en 2 h. 5 min.
Le 14, le Capitaine Girier, parti à
8 h. 1 min. 48 sec. 1/5 du Bourget, atter-
rissait à Lyon à 10 h. 20. La vitesse réa-
lisée ne lui paraissant pas suffisante, le
Capitaine Girier préféra abandonner.
Le même jour, le Lt Carrié, sur Bré-
guet-Renault 45o CV, avec le Lt Petitot
comme passager, quittait Le Bourget à
8 h. 41 min. 40 sec. à destination
d'Istres. Il y arrivait à 12 h. 3o. Reparti à
13 h. 5o, il était contraint d'interrompre
sa tentative à Donzy (Nièvre) par suite
d'une panne de moteur.
1600 kms en 7 h. 30.
Le 14 mai, le Lt Battelier a quitté Le
Bourget à jo h. 3o pour Lyon, accomplis-
sant le parcours en 2 h. 15. De Lyon, il
allait à Bordeaux en 2 h. 3o, puis rega-
gnait Le Bourget à 18 heures, ayant réa-
lisé le voyage Bordeaux-Paris en 2 li. 22,
soit à la moyenne de 210 kms à l'heure.
Le Lt Battelier avait couvert it-00 kms
en 7 h. 7 de vol effectif et en 7 h. 3o de
temps total.
11 montait un avion Louis Bréguet
14 A 2, moteur Renault 3oo CV. pourvu
d'un turbo-compresseur Rateau. Le
voyage a été effectué à grande hauteur et
presque entièrement à l'altitude de
6.000 mètres entre Lyon et Bordeaux.
1500 kms en 11 h. 5.
Avec, pour passager, le sergent Lotton,
le sergent Petit a couvert, jeudi, le circuit
Romilly - Metz - Strasbourg - Dijon-Lyon -
Châteauroux-Tours-Villacoublay- Romilly,
soit 1500 kms en ri h. 5 min. de vol ef-
fectif. Un atterrissage a été effectué en
chacun des points ci-dessus.
1200 kms sans escale avec 60 CV.
L'aviateur tchéco-slovaque Lhota vient
de battre le record de distance de Tchéco-
slovaquie en effectuant un vol de 1200 kms
en 9 li. 46 min. 47 sec. soit à la moyenne
horaire de 120 kms 8o5.
Lhota montait un avion A, ia type 9,
monoplan à ailes surbaissées, équipé avec
un moteur Walter de 60 CV. Avion et
moteur sont de construction tcliéco-slo-
vaque.
48 passagers, 4 tonnes sur Parh-Londres.
Dans la seule journée du jeudi 15 mai,
VAir-Union a mis en service sur la ligne
Paris-Londres huit avions Goliath-Farman
qui ont assuré le transport de 48 passagers
et de 4.000 kgs de fret. Chaque avion pou-
vant emporter 12 passagers ou 1000 kgs
de fret, les huit avions sont donc partis
au complet.
Bossoutrot à 2.000 mètres
avec 3.000 kilos
Bossoutrot a mis samedi à exécution le
projet qu'on avait annoncé de tenter le
record d'altitude avec 3.000 kilos de charge.
Il a très bien réussi dans sa tentative ayant
atteint une altitude d'environ 2.000 mètres.
Ce chiffre sera précisé après l'habituel exa-
men au barographe par le Laboratoire des
Arts et Métiers, mais il paraît certain que le
chiffre ofticiel dépassera très largement les
1.629 mètres du record précédent.
Le côté remarquable du record de Bossou-
trot est qu'il a été établi avec le biplan Far-
man à moteur Farman 600 CV (hélice Chau-
vière et radiateurs Lamblin) qui avait permis
au même pilote et à Lucien Coupet de battre
déjà, l'autre semaine, les records d'alti-
tude avec 1.000, 1.500 et 2.000 kilos ; Bos-
soutrot a battu le record des 3.000 kilos
avec un moteur de 600 CV et un avion qui
pèse à oide, 3.000 kilos, alors que le Lieute-
nant Harris, précédent détenteur du record,
l'avait établi avec le fameux Barling-Bom-
ber, d'une puissance de 2.400 CV et d'un
poids, à vide, d'environ 10.000 kilos. Si l'on
ajoute aux 3.000 kilos de charge inutilisable,
le poids du pilote et du combustible, on se
rend compte que le biplan Farman a em-
porté une charge utile bien supérieure au
propre poids de l'appareil. C'est vraiment
un très beau résultat.
Les commentaires de Wing.
22 mai 1924,
L eœpédiiion Amundsen doit quitter
Pise entre le 1r et le 6 juin pour
rallier la Noptege, puis le Spitzberg
d'où aura lieu l'encolée vers le Pôle.
La Norvège, les Etats-Unis, l'Italie
participent, comme on sait, à l'expédi-
tion.
Le caractère international de celle-
ci séduit les bonnes âmes qui réoent
de fraternité universelle. Le geste est
joli de ces trois nations s'associant
pour partir à la conquête scientifique
du Pôle Nord. Le geste est joli, certes,
mais l'intérêt de la science n'est pas le
seul but de l'expédition qui, si elle
découvre de nouvelles terres, a pour
mission de les annexer immédiatement
à la Norvège, à l'Italie et aux Etats-
Unis. Evidemment, c'est le droit,
c'est l'usage et à cela je ne trouve
aucun argument à opposer.
Je me dis seulement que si la France
avait eu l'idée d'aller disputer leurs
t'rritoires aux Esquimaux et a,, x ours
blancs, quelle accusation de mons-
trueux impérialisme aurait-on porti
c mtre nous. Comme quoi, le paci-
fisme notoire de certains pays peut se
permettre tous les écarts. tandis que le
fameux militarisme français n'a même
pas le droit d'édifier une barrière pro-
tectrice aux velléités d'agression de ses
voisins.
* »
Les Etats-Unis vont bientôt dispo-
ser de deux dirigeables : le « Shenan-
doah » complètement réparé aujour-
d'hui et le Zeppelin « Z R3 », terminé
à présent, et qui, bientôt, va tenter le
voyage Friedrich,<:.ha{en - Lqkehurst,
par-dessus l'Atlantique.
Ces deux dirigeables inquiètent-ils
l'Angleterre '?
Ce n'est pas probable. Cependant,
et alors que les gouvernements libéraux
et conservateurs avaient enterré, le
plus léger que l'air, le gouvernement
travailliste vient de décider qu'on allait
rééquiper l" « R 33 » qui vit toujours
en quelque hangar et que l'on allait
construire un nouveau dirigeable,
dont les dimensions seront le double
de celles du plus gran4 Zeppelin, et
qui coûtera, assure t-on, la très mo-
dique somme de .1 million 200 000 li-
vrts (au pair : 30 millions de francs ;
au change actuel, près de 100 millions
de francs!)
Je frémis en songeant à ce qu'il nous
faudrait entendre si un député pro-
posait, à la nouvelle Chambre, de
consacrer 100 millions à la construc-
tion d'un dirigeable. Je frémis d'ail.
leurs tout autant, en songeant à ce
que nous entendrons, mais alors dans
un sens diamétralement opposé, le
jour ou l'aéronat anglais ira de
Lo - d"es à Calcutta sans escale, et
même le jour, plus prochain, où le
t Z R 3 » sera allé d'Allemagne en
Amérique.
WING
LES AILES S'OUVRENT
L'Avion Descamps-Brunet
Type A 2, moteur Lorraine-Dietrich 400 CV
L'avion Descamps Brunet, type A2, est
un avion militaire de reconnaissance. Il a
été étudié par un jeune ingénieur, M. Bru-
net, qui y a apporté plusieurs solutions
nouvelles d'un très grand intérêt.
Précisons tout d'abord, que l'avion Des-
camps-Brunet est un appareil entièrement
métallique,à l'exception cependant du revê-
Le nouveau sesquiplan Ùescamps-Bruntl vu de face.
tement de la voilure, revêtement qui est en
toile.
Le reproche le plus sérieux qui puisse
être fait à la construction métallique, c'est
celui de compliquer les réparations.
Le mode de construction adopté pour le
Descamps-Brunet, présente à cet égard un
perfectionnement évident en ce sens que
les réparations pourront être aussi facile-
ment exécutées que s'il s'agissait d'un
appareil en bois.
Spécialement étudiées pour la construc-
tion en série, toutes les pièces qui consti-
tuent l'avion Descamps-Brunet sont rapide-
ment démontables.
L'appareil, ne comportant ni câble, ni
corde a piano, est, en outre, indéréglable,
En effet, tous les haubannages sont assurés
par des tubes dont l'indéformabilité vient
encore renforcer la permanence de formes
qui est un des principaux avantages de la
construction métallique.
Cet appareil est actuellement en essais à
Le même appareil, vu de trois-quarts avant.
Villacoublay. C'est le pilote Douchy qui est
chargé de sa mise au point.
Les résultats obtenus au cours des pre-
miers vols sont complètement satisfaisants.
Néanmoins, et, sur la demande du cons-
tructeur, nous attendrons que toute la série
des épreuves de réception aient été effectuées,
pour donner les performances, qui seront
alors officielles, de l'avion Descamps-Bru-
net.
Voilure. — L'avion Descamps-Brunet est
du type sesquiplan. Sa voilure est consti-
tuée en effet par une cellule biplane dont le
plan supérieur a une surface de 34 mètres
carrés ; le plan inférieur, de beaucoup plus
petit, a une surface de 9 mq 50 seulement.
Le plan supérieur présente un léger
dièdre, tandis que le plan inférieur est ri-
goureusement horizontal. Il est en outre
un peu décalé en avant.
Le profil employé est un profil semi-épais,
étudié par M. Brunet. Au laboratoire, il a
donné des résultats égaux à ceux de l'aile
430 de Gottingen avec, cependant, de plus
faibles déplacements du centre de poussée.
L'ossature de chaque aile comporte deux
Cliché Agence Rep.
longerons en forme d 1. Ces longerons sont
en tôle de duralumin assemblées sans ri-
vets. De ce fait, il est possible de les répa-
rer sans outillage spécial par des moyens
de fortune.
Les nervures, du type triangulé, sont
établies en profilés en V. Les différents
éléments qui les constituent sont assemblés
à chaque nœud par un seul rivet.
Une des nervures peut être également
réparée sur place sans nécessiter le désen-
toilage complet du plan.
Le haubannage intérieur des ailes est
double. Il est constitué par des tubes ce
qui donne au plan une remarquable rigidité
à la torsion.
Le haubannage de la cellule est assuré
par des mâts tubulaires en N. Ils sont fixés
aux ailes par des rotules et peuvent être
rapidement montés et réglés.
Les ailerons sont disposés sur le plan
supérieur. Ils ne sont pas compensés ; leur
commande a été établie pour qu'il soit pos-
Cliché Agence Rep.
sible de démonter les ailes sans déréglage.
Fuselage. — Le fuselage est très spacieux
pour permettre un aménagement facile de
tous les instruments dont il doit être pourvu
de par sa destination.
Il est constitué par des tubes de duralu-
min.
Les longerons, montants et diagonales,
sont assemblés par des raccords démon-
tables en tôle de duralumin de manière à
former un ensemble rigide.
Ce mode d'assemblage permet de réparer
soit un montant, soit une diagonale et même
un longeron.
Le poids du fuselage nu est de 58 kgs
seulement.
Aux essais statiques, il a supporté une
charge en porte-à-faux de 1600 kgs, soit
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