Presse et revues
24 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1938-12-11
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 11 décembre 1938 11 décembre 1938
Description : 1938/12/11 (A18,N912BIS). 1938/12/11 (A18,N912BIS).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6555919j
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
1a
LES AILES
s ? 912 bi8 - 11-12-38 - PAGE 3
54U GRAND-PALAIS DES CHAM PS-ELYSEES DU 25 NOVEMBRE AU 11 DECEMBRE -..:.
LE XVlème SALON DE L'AERONAUTIQUE^
"- Organisé par l'Union Syndicale des Industries Aéronautiques
Triomphe
de l'équipement
Le XVIe Salon fermera
ses portes demain soir di-
manche. Il y aura encore
beaucoup à dire, beaucoup
à écrire sur cette brillante
manifestation de r Aéro-
nautique mondiale.
On a beaucoup parlé, au cours de la
Quinzaine qui s'achève des avions et des
moteurs dont le Salon a permis de con-
sacrer les étonnants progrès. Mais a-t-on
Marqué ceux, non moins étonnants, qui
ont été réalisés dans les équipements ?
L'équipement est, pour le grand public
- même pour le public de l'Aéronautique
- la parente pauvre de l'Aviation. Au
Salon, l'équipement est relégué — comme
Les Ailes ! - au premier étage, la foule
le délaisse et les journaux ne s'en occu-
pent que dans la mesure où les budgets
de publicité justifient une place propor-
tionnée aux ressources qu'ils procurent. On
ne conçoit pas qu'on puisse insister sur
l'intérêt d'une roue, d'une hélice, d'un rac-
cord uniquement pour le progrès que l'une
Ou l'autre révèle.
1 Et, cependant, pour qui a bien voulu se
Pencher sur le domaine de l'équipement, ce
domaine est apparu prodigieusement inté-
ressant. C'est chez lui que l'on a peut-être
trouvé les nouveautés les plus extraordi-
naires, le plus grand souci du perfection-
nement incessant, l'apport le plus précieux
de l'Aviation aux autres industries.
Car, résultat inattendu et assez rare, qui
vaut d'être souligné tout particulièrement,
18 progrès réalisés sont tels que l'Avia-
tion qui les a provoqués ne sera pas la
seule à en bénéficier ; bien d'autres lYtan-
ches de l'act"vité industrielle en tireront
Plus ou moins directement parti.
A un moment où nos avionneurs ont dû
disparaître si malencontreusement du
Marché international, où, dans ce sens, un
effort de redressement s'impose d'urgence,
il faut constater aussi que, seul, l'équipe-
ment continue à représenter — et brillam-
ntient — à l'étranger, l'industrie aéronau-
tique française.
A la veille de la clôture du Salon, nous
Pouvons et nous devons donc exprimer un
regret: celui de n'avoir pas eu le temps
de consacrer à l'équipement la place qu'il
tnéritait. Le peu que nous avons vu et
dont nous rendons compte dans ce nu-
tnéro nous montre qu'il y a là un domaine
qUi mérite plus d'attention qu'on ne lui
en accorde généralement et qui ouvre à
notre pays, s'il veut et s'il sait en profiter,
de très heureux horizons. — G. H.
Jeudi prochain,
lisez "LES AILES"
c
r E numéro est le troisième et dernier
numéro spécial, hors série, que nous
* publions à l'occasion du Salon. Nous
a dirons une autre fois quel effort a du
Accomplir l'équipe des « Ailes » pour sortir,
quinze jours, six numéros de 24 pages
CO acun et le succès que ces numéros ont
^«nu.
s' Jeudi, « Les Ailes » retrouveront leur phy-
nmie habituelle et les rubriques familiè-
p' à nos lecteurs. La question du Salon de
3-ris, prodigieuse manifestation de l'Aéronau-
'que mondiale, n'est d'ailleurs pas épuisée et
il nous faudra revenir, dans les semaines qui
Vollt suivre, sur les enseignements puissam-
îeQt intéressants qui s'en dégagent dans le
)) 'uble domaine de la technique et de la
rOPagande.
A partir de jeudi prochain, « Les Ailes »
r "-Prennent leur publication hebdomadaire,
115 décidées que jamais à soutenir le bon
eunibat qu'elles mènent, sans interruption,
Ca PUts près de vingt ans, pour les justes
uses de l'Aéronautique.
ta
Les exemplaires du N° 910 bis — notre
enlier numéro spécial — que nous avons pu
uPérer ont été immédiatement enlevés. Et,
li0uveau, nous en manquons pour satisfaire
et à demandes qui nous parviennent. Au fur
et mesure des rentrées de nos dépositaires,
i lin. satisferons aux commandes mais il se
Ou t ue, pour ce numéro, un délai de deux
-w
L'avion de chasse moderne C. A.0.-200, moteur-canon Hispano-Suiza de S68 CV.
DE STAND EN STAND.
CHEZ SALMSON
La grande firme de Billancourt ne pré-
sente cette année que des moteurs à
refroidissement par air. Tel le S. A. P.
de 83 CV., une nouveauté qui possède
tout l'équipement d'un moteur moderne
La bonhomie souriante de M. Ilolzer vous
accueille sous un portique original qui
donne à son stand un petit air « Arts
Décoratifs » dont la fantaisie tranche avec
la sobriété sévère de ses voisins.
Bien qu'elle reste encore pleine d'éclec-
tisme par la disposition des cylindres, la
mécjnique Salmson s'oriente vers une
unité de fabrication que la nationalisation
de la construction aéronaulique impose
chaque jour davantage : plus de moteurs à
refroidissement liquide, plus de moteurs à
huile lourde. Rien que des moteurs à car-
burateur, à refroidissement par air. La ten-
dance actuelle démontre que la solution
n'est pas mauvaise et qu'elle offre encore
pas mal de ressources. Les variantes que
l'on trouve ici en sont déjà une preuve
suffisante : un 5-cylindres en étoile, quatre
9-cylindres en étoile,, un 6-cylindres en ligne
inversés et un 12-c'ylindres en V inversés.
Les 9-cylindres èn étoile constituent la
gamme Salmson bien connue et qui reste
imbattable dans le domaine de la petite
puissance. Il y a d'abord le bébé 9 ADR
de 60 CV. dont les neuf cylindres minus-
cules n'arrivent même pas à 3 litres, mais
qui marche à une allure du diable, 2.700
tours, et possède son réducteur comme une
grande personne ; il y a ensuite le 9 NG de
175 CV. qui a fait les délices de plus d'un
touriste aérien ; vient après le 9 AB de
280 CV. à 2.000 tours qui n'est autre que le
fameux 230 CV. à 1.700 tours ; enfin l'ainé
de la famille, le 9 AG de 390 CV. qui en
donne 450 au décollage et qui est déjà
un gros moteur.
Quant au S A P, c'est une nouveauté. On
a réparti les 3 litres 500 en cinq cylindres
seulement ce qui réduit .le nombre des
pièces en mouvement, soulage d'autant-la
fabrication, l'entretien, ainsi que la répara-
tion et facilite l'accessibilité. Ce moteur, à
prise directe, donne 83 CV. à 2.300 tours.
Il possède l'équipement complet d'un mo-
teur moderne : double allumage, rampe de
fils, pompe à essence, démarreur, collec-
teur d'échappement, carburateur réchauffé,
manche à air dynamique, graissage sous
pression et même génératrice Il se signale
surtout a l'attention par ses énormes cou-
pelles de culbuteurs revêtues d'un impres-
sionnant capot à sangle; le louable désir de
sacrifier à la mode de la culbuterie étan-
che tout en conservant les traditionnels res-
sorts en épingle a conduit à cette dispro-
portion.
Le 6 AF est un six cylindre en ligne
inversés qui développe 230 CV à 2.500 tours.
C'est un moteur sans commentaires.
Tout autre est le douze cylindre qui, ren-
trant dans l'une des tendances prédomi-
nantes de la technique du moment, est ap-
pelé à soutenir la comparaison. Le 12-V pos-
sède une cylindrée de 13 litres 68; il donne
450 CV à 3.800 tours à 4.000 mètres, et 500
CV au décollage à 3.950 tours. Il pèse, sui-
vant la norme 7.021, 460 kg, et. sans doute
500 kg. suivant la norme 2.001 en vigueur.
Le carter est du type monobloc; les cylin-
dres indépendants sont fixés par le fût à
l'aide de goujons; le réducteur à pignons
droits est désaxé vers le haut ; la distribu-
tion est assurée pour chaque groupe par
deux arbres à cames symétriques comman-
dés par un seul arbre oblique à l'avant
actionnant deux doubles renvois d'angle; le
compresseur centrifuge comporte un coli-
maçon d'aspiration raccordé au carbura-
teur et un colimaçon de refoulement à deux
sorties reliées aux cylindres par l'extérieur
du V; l'échappement débouche dans l'axe du
cylindre à la partie inférieure.
Cette année, les compresseurs Szydlow-
ski-Planiol forment une annexe enclavée
dans le stand Salmson; de même que cette
activité récente a déterminé la formation
Le Caltier-35, l'avion de l'Arsenal, qui est accroché au cintre du Crand-Palaisa
d'une filiale dans le sein de la firme de Bil-
lancourt.
1 Les compresseurs Szydlowski-Planiol se
caractérisent par un rendement particuliè-
rement élevé puisqu'il'atteint 0,82. La ma-
chine comporte deux entrêës d'air: une en-
trée primaire et une entrée secondaire avec
passage automatique- de -l'une à l'autre
maintenant la pression d'aspiration dans
les limites requises, non par étranglement
du débit mais par variation de l'angle d'at-
taque. La roue, de petit diamètre, est nor-
male; mais le diffuseur, de grandes dimen-
sions, est très particulier: il comporte deux
séries d'aubages directeurs à profils alaires
biconvexes et disposés en quinquonce. ,
Le montage de ce compresseur a été étu-
dié sur Lorraine-Sterna et Hispano 12-Y. On
est un peu surpris de ne pas le voir équi-
per le Salmson 12-V. — J. R. P.
BRIGADIER.
VOUS AVEZ RAISON!
Le Commandant du Jonchay a eu. paraît-il,
beaucoup de mal pour obtenir de la Douane l'en-
trée en franchise des planeurs qui ont été présen-
tés à Bue et au Salon car il avait été convenu
que les avions arriveraient par la voie des airs.
Aussi, quand les planeurs, catalogués « aéro-
nefs », -furent déballés de leurs caisses, sous l'œil
attentif du brigadier des douanes, celui-ci ne vou-
lut rien entendre.
- Un « aeronef », y a pas d'erreur, doit pou-
voir voler tout seul. Les planeurs? Connais pas!
Il fallut avoir recours à l'autorité supérieure
pour, en fin de compte, aplanir le différend.
- A
A LA S.F.C.Â.
Nous avons particulièrement remarqué
la maquette d'un avion de chasse léger
de 1.050 kg., moteur Chaumont-Béarn,
qui sera construit tout en bois selon les
procédés Brodeau
Deux avions Lignel au stand de la S.F.
C.A., deux belles machines du reste, tout à
fait dans la ligne « Coupe Deutscli ». Le
premier est le Lignel-20 « Eclair o. Ce mo-
noplace de course bleu-roi, dont le fuselage
est souligné d'une bande d'or, a été cons-
truit en 1936; équipé du moteur Renault
6 Q-03 de 220 CV., il a atteint la vitesse de
355 km.-h. à 2.000 mètres. Avec le 8 litres
Régnier de 360 CV, il doit dépasser les 450
km.-h. au sol. C'est un monoplan à aile
basse, avec des roues escamotables latéra-
lement dans l'aile. Le cockpit vitré est placé
à l'arrière du fuselage. L'empennage est
tout petit.
A la place d'honneur, sur un pylône,
voici le « Mistral » tout blanc; établi pour
la Coupe Deutsch de 1938, il a d'abord été
muni du moteur Renault 6 Q-03. Mais il
sera doté du moteur de course Chaumont
de 6 litres 500, type « Coupe Deutsch », qui
développe 480 CV. et qui est construit par
la Compagnie de Mécanique du Béarn.
Avec cette puissance, le Lignel « Mistral »
doit atteindre la vitesse de 560 km.-h., ce
qui ne semble pas impossible étant donné
la finesse du profilage et la pureté des li-
gnes. Comme tous les avions de course, cet
avion a un fuselage proportionnellement
assez long avec une toute petite aile de 6
mètres d'envergure et de 6 mq 70 de sur-
face portante, et un encore plus petit em-
pennage. Le train d'atterrissage est fixe;
les volets de courbure comportent des ob-
turateurs de fente qui démasquent à l'at-
terrissage un canal bien dessiné et efficace
entre aile et volet. Ces volets de courbure
sont conjugués à l'atterrissage avec des ai.
1111111111111111 B Il! 1111111111111" 1 nll' 81.'8 & .IU 1111111111
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Les ailes)
'•6e monda cfe 4'atMaXian et G'&uiaM/rn, du monde." fl
'! JOURNAL HEBDOMADAIRE |i
de la
,» LOCOMOTION AERIENNE
paraissant chaque jeudi
S Directeur-Rédacteur en chef : (i
S GEORGES HOUARD |»
i' —* ('
Rédaction. Administration, Publicité :
(i 77, Boulevard Malesherbes, 77
Ji Paris (se)
ij Téléphone : LABORDE 83-26 et 83-27 i[
Chèques postaux : Paris 443'-49
ji Le numéro : 1 fr. 25
Abonnement d'un an : France, !0 francs
L Etranger : 65 et 90 francs.
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LES AILES
s ? 912 bi8 - 11-12-38 - PAGE 3
54U GRAND-PALAIS DES CHAM PS-ELYSEES DU 25 NOVEMBRE AU 11 DECEMBRE -..:.
LE XVlème SALON DE L'AERONAUTIQUE^
"- Organisé par l'Union Syndicale des Industries Aéronautiques
Triomphe
de l'équipement
Le XVIe Salon fermera
ses portes demain soir di-
manche. Il y aura encore
beaucoup à dire, beaucoup
à écrire sur cette brillante
manifestation de r Aéro-
nautique mondiale.
On a beaucoup parlé, au cours de la
Quinzaine qui s'achève des avions et des
moteurs dont le Salon a permis de con-
sacrer les étonnants progrès. Mais a-t-on
Marqué ceux, non moins étonnants, qui
ont été réalisés dans les équipements ?
L'équipement est, pour le grand public
- même pour le public de l'Aéronautique
- la parente pauvre de l'Aviation. Au
Salon, l'équipement est relégué — comme
Les Ailes ! - au premier étage, la foule
le délaisse et les journaux ne s'en occu-
pent que dans la mesure où les budgets
de publicité justifient une place propor-
tionnée aux ressources qu'ils procurent. On
ne conçoit pas qu'on puisse insister sur
l'intérêt d'une roue, d'une hélice, d'un rac-
cord uniquement pour le progrès que l'une
Ou l'autre révèle.
1 Et, cependant, pour qui a bien voulu se
Pencher sur le domaine de l'équipement, ce
domaine est apparu prodigieusement inté-
ressant. C'est chez lui que l'on a peut-être
trouvé les nouveautés les plus extraordi-
naires, le plus grand souci du perfection-
nement incessant, l'apport le plus précieux
de l'Aviation aux autres industries.
Car, résultat inattendu et assez rare, qui
vaut d'être souligné tout particulièrement,
18 progrès réalisés sont tels que l'Avia-
tion qui les a provoqués ne sera pas la
seule à en bénéficier ; bien d'autres lYtan-
ches de l'act"vité industrielle en tireront
Plus ou moins directement parti.
A un moment où nos avionneurs ont dû
disparaître si malencontreusement du
Marché international, où, dans ce sens, un
effort de redressement s'impose d'urgence,
il faut constater aussi que, seul, l'équipe-
ment continue à représenter — et brillam-
ntient — à l'étranger, l'industrie aéronau-
tique française.
A la veille de la clôture du Salon, nous
Pouvons et nous devons donc exprimer un
regret: celui de n'avoir pas eu le temps
de consacrer à l'équipement la place qu'il
tnéritait. Le peu que nous avons vu et
dont nous rendons compte dans ce nu-
tnéro nous montre qu'il y a là un domaine
qUi mérite plus d'attention qu'on ne lui
en accorde généralement et qui ouvre à
notre pays, s'il veut et s'il sait en profiter,
de très heureux horizons. — G. H.
Jeudi prochain,
lisez "LES AILES"
c
r E numéro est le troisième et dernier
numéro spécial, hors série, que nous
* publions à l'occasion du Salon. Nous
a dirons une autre fois quel effort a du
Accomplir l'équipe des « Ailes » pour sortir,
quinze jours, six numéros de 24 pages
CO acun et le succès que ces numéros ont
^«nu.
s' Jeudi, « Les Ailes » retrouveront leur phy-
nmie habituelle et les rubriques familiè-
p' à nos lecteurs. La question du Salon de
3-ris, prodigieuse manifestation de l'Aéronau-
'que mondiale, n'est d'ailleurs pas épuisée et
il nous faudra revenir, dans les semaines qui
Vollt suivre, sur les enseignements puissam-
îeQt intéressants qui s'en dégagent dans le
)) 'uble domaine de la technique et de la
rOPagande.
A partir de jeudi prochain, « Les Ailes »
r "-Prennent leur publication hebdomadaire,
115 décidées que jamais à soutenir le bon
eunibat qu'elles mènent, sans interruption,
Ca PUts près de vingt ans, pour les justes
uses de l'Aéronautique.
ta
Les exemplaires du N° 910 bis — notre
enlier numéro spécial — que nous avons pu
uPérer ont été immédiatement enlevés. Et,
li0uveau, nous en manquons pour satisfaire
et à demandes qui nous parviennent. Au fur
et mesure des rentrées de nos dépositaires,
i lin. satisferons aux commandes mais il se
Ou t ue, pour ce numéro, un délai de deux
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L'avion de chasse moderne C. A.0.-200, moteur-canon Hispano-Suiza de S68 CV.
DE STAND EN STAND.
CHEZ SALMSON
La grande firme de Billancourt ne pré-
sente cette année que des moteurs à
refroidissement par air. Tel le S. A. P.
de 83 CV., une nouveauté qui possède
tout l'équipement d'un moteur moderne
La bonhomie souriante de M. Ilolzer vous
accueille sous un portique original qui
donne à son stand un petit air « Arts
Décoratifs » dont la fantaisie tranche avec
la sobriété sévère de ses voisins.
Bien qu'elle reste encore pleine d'éclec-
tisme par la disposition des cylindres, la
mécjnique Salmson s'oriente vers une
unité de fabrication que la nationalisation
de la construction aéronaulique impose
chaque jour davantage : plus de moteurs à
refroidissement liquide, plus de moteurs à
huile lourde. Rien que des moteurs à car-
burateur, à refroidissement par air. La ten-
dance actuelle démontre que la solution
n'est pas mauvaise et qu'elle offre encore
pas mal de ressources. Les variantes que
l'on trouve ici en sont déjà une preuve
suffisante : un 5-cylindres en étoile, quatre
9-cylindres en étoile,, un 6-cylindres en ligne
inversés et un 12-c'ylindres en V inversés.
Les 9-cylindres èn étoile constituent la
gamme Salmson bien connue et qui reste
imbattable dans le domaine de la petite
puissance. Il y a d'abord le bébé 9 ADR
de 60 CV. dont les neuf cylindres minus-
cules n'arrivent même pas à 3 litres, mais
qui marche à une allure du diable, 2.700
tours, et possède son réducteur comme une
grande personne ; il y a ensuite le 9 NG de
175 CV. qui a fait les délices de plus d'un
touriste aérien ; vient après le 9 AB de
280 CV. à 2.000 tours qui n'est autre que le
fameux 230 CV. à 1.700 tours ; enfin l'ainé
de la famille, le 9 AG de 390 CV. qui en
donne 450 au décollage et qui est déjà
un gros moteur.
Quant au S A P, c'est une nouveauté. On
a réparti les 3 litres 500 en cinq cylindres
seulement ce qui réduit .le nombre des
pièces en mouvement, soulage d'autant-la
fabrication, l'entretien, ainsi que la répara-
tion et facilite l'accessibilité. Ce moteur, à
prise directe, donne 83 CV. à 2.300 tours.
Il possède l'équipement complet d'un mo-
teur moderne : double allumage, rampe de
fils, pompe à essence, démarreur, collec-
teur d'échappement, carburateur réchauffé,
manche à air dynamique, graissage sous
pression et même génératrice Il se signale
surtout a l'attention par ses énormes cou-
pelles de culbuteurs revêtues d'un impres-
sionnant capot à sangle; le louable désir de
sacrifier à la mode de la culbuterie étan-
che tout en conservant les traditionnels res-
sorts en épingle a conduit à cette dispro-
portion.
Le 6 AF est un six cylindre en ligne
inversés qui développe 230 CV à 2.500 tours.
C'est un moteur sans commentaires.
Tout autre est le douze cylindre qui, ren-
trant dans l'une des tendances prédomi-
nantes de la technique du moment, est ap-
pelé à soutenir la comparaison. Le 12-V pos-
sède une cylindrée de 13 litres 68; il donne
450 CV à 3.800 tours à 4.000 mètres, et 500
CV au décollage à 3.950 tours. Il pèse, sui-
vant la norme 7.021, 460 kg, et. sans doute
500 kg. suivant la norme 2.001 en vigueur.
Le carter est du type monobloc; les cylin-
dres indépendants sont fixés par le fût à
l'aide de goujons; le réducteur à pignons
droits est désaxé vers le haut ; la distribu-
tion est assurée pour chaque groupe par
deux arbres à cames symétriques comman-
dés par un seul arbre oblique à l'avant
actionnant deux doubles renvois d'angle; le
compresseur centrifuge comporte un coli-
maçon d'aspiration raccordé au carbura-
teur et un colimaçon de refoulement à deux
sorties reliées aux cylindres par l'extérieur
du V; l'échappement débouche dans l'axe du
cylindre à la partie inférieure.
Cette année, les compresseurs Szydlow-
ski-Planiol forment une annexe enclavée
dans le stand Salmson; de même que cette
activité récente a déterminé la formation
Le Caltier-35, l'avion de l'Arsenal, qui est accroché au cintre du Crand-Palaisa
d'une filiale dans le sein de la firme de Bil-
lancourt.
1 Les compresseurs Szydlowski-Planiol se
caractérisent par un rendement particuliè-
rement élevé puisqu'il'atteint 0,82. La ma-
chine comporte deux entrêës d'air: une en-
trée primaire et une entrée secondaire avec
passage automatique- de -l'une à l'autre
maintenant la pression d'aspiration dans
les limites requises, non par étranglement
du débit mais par variation de l'angle d'at-
taque. La roue, de petit diamètre, est nor-
male; mais le diffuseur, de grandes dimen-
sions, est très particulier: il comporte deux
séries d'aubages directeurs à profils alaires
biconvexes et disposés en quinquonce. ,
Le montage de ce compresseur a été étu-
dié sur Lorraine-Sterna et Hispano 12-Y. On
est un peu surpris de ne pas le voir équi-
per le Salmson 12-V. — J. R. P.
BRIGADIER.
VOUS AVEZ RAISON!
Le Commandant du Jonchay a eu. paraît-il,
beaucoup de mal pour obtenir de la Douane l'en-
trée en franchise des planeurs qui ont été présen-
tés à Bue et au Salon car il avait été convenu
que les avions arriveraient par la voie des airs.
Aussi, quand les planeurs, catalogués « aéro-
nefs », -furent déballés de leurs caisses, sous l'œil
attentif du brigadier des douanes, celui-ci ne vou-
lut rien entendre.
- Un « aeronef », y a pas d'erreur, doit pou-
voir voler tout seul. Les planeurs? Connais pas!
Il fallut avoir recours à l'autorité supérieure
pour, en fin de compte, aplanir le différend.
- A
A LA S.F.C.Â.
Nous avons particulièrement remarqué
la maquette d'un avion de chasse léger
de 1.050 kg., moteur Chaumont-Béarn,
qui sera construit tout en bois selon les
procédés Brodeau
Deux avions Lignel au stand de la S.F.
C.A., deux belles machines du reste, tout à
fait dans la ligne « Coupe Deutscli ». Le
premier est le Lignel-20 « Eclair o. Ce mo-
noplace de course bleu-roi, dont le fuselage
est souligné d'une bande d'or, a été cons-
truit en 1936; équipé du moteur Renault
6 Q-03 de 220 CV., il a atteint la vitesse de
355 km.-h. à 2.000 mètres. Avec le 8 litres
Régnier de 360 CV, il doit dépasser les 450
km.-h. au sol. C'est un monoplan à aile
basse, avec des roues escamotables latéra-
lement dans l'aile. Le cockpit vitré est placé
à l'arrière du fuselage. L'empennage est
tout petit.
A la place d'honneur, sur un pylône,
voici le « Mistral » tout blanc; établi pour
la Coupe Deutsch de 1938, il a d'abord été
muni du moteur Renault 6 Q-03. Mais il
sera doté du moteur de course Chaumont
de 6 litres 500, type « Coupe Deutsch », qui
développe 480 CV. et qui est construit par
la Compagnie de Mécanique du Béarn.
Avec cette puissance, le Lignel « Mistral »
doit atteindre la vitesse de 560 km.-h., ce
qui ne semble pas impossible étant donné
la finesse du profilage et la pureté des li-
gnes. Comme tous les avions de course, cet
avion a un fuselage proportionnellement
assez long avec une toute petite aile de 6
mètres d'envergure et de 6 mq 70 de sur-
face portante, et un encore plus petit em-
pennage. Le train d'atterrissage est fixe;
les volets de courbure comportent des ob-
turateurs de fente qui démasquent à l'at-
terrissage un canal bien dessiné et efficace
entre aile et volet. Ces volets de courbure
sont conjugués à l'atterrissage avec des ai.
1111111111111111 B Il! 1111111111111" 1 nll' 81.'8 & .IU 1111111111
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